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Georges Bayard

Extraits

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Grec ancien - Littérature

Homère pour Astéropée

Je découvre Homère à l'âge de douze ans. Monsieur Bron inflige à ses élèves de "quatrième" l'heureux supplice de mettre brièvement en vers la rencontre d'Ulysse et de Nausicaa. Celle-ci me laissa une image idéale de la jeune fille telle que la rêve tout être épris de beauté et de pureté. Je lus plus tard quelques pages imprudentes d'Albert Camus sur "l'exil d'Hélène", qu'il regrettait. Non, il n'y a pas à regretter l'exil d'Hélène ; nous devons à cette garce, qui ne cesse jamais d'être parmi nous, hélas, la guerre de Troie et toutes les guerres consécutives. C'est Nausicaa que nous avons exilée, avec elle l'édénique pays des Phéaciens et son écologie intégrale. Peu me chaut l'érudition. Je n'ai en la science, dès qu'elle prétend se fourvoyer où elle n'a guère de prises, que peu de foi. Georges Bataille après Nietzsche souligne que toujours inachevée elle n'est que le produit de la volonté de science. Que peut-on savoir, savamment, par exemple des relations intimes d'Achille et de Patrocle ? Je m'en suis rapporté non à l'érudition moderne mais à l'opinion d'Eschine ou d'Eschyle. Cela n'est qu'un détail. Plus gravement (? ) j'ai pris le parti de lire Homère non avec les lorgnons des doctes mais avec le libre, l'espiègle, le subversif regard du vivant que je suis chrétien que je suis dans le temps où je suis...

06/2021

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Droit

La science à la poursuite du crime. D'Alphonse Bertillon aux experts d'aujourd'hui

A partir de la fin du XIXe siècle, sous les combles du palais de justice de Paris, Alphonse Bertillon-chef du service de l'identité judiciaire-pose les fondements d'une nouvelle logique policière à partir de l'exploitation méthodique d'indices infinitésimaux. Il vise ainsi à faire tomber de son trône la reine des preuves : les aveux. De l'identification des récidivistes au traitement de la scène de crime, ce pionnier oriente les forces de l'ordre vers la "modernité" et n'aura de cesse d'ouvrir de nouveaux champs d'investigation. Une très riche iconographie émanant notamment des archives de la préfecture de Police, de fonds privés et des laboratoires de la police et de la gendarmerie nationales illustre la guerre que n'a cessé depuis lors de mener "la science contre le crime". Au fil des pages sont évoquées et illustrées de très nombreuses affaires qui ont fait la une des quotidiens : les attentats anarchistes de la Belle Epoque, la bande à Bonnot, le procès d'Alfred Dreyfus, le crime de l'impasse Ronsin ou, plus près de nous, l'affaire Grégory, les tueurs en série Thierry Paulin, Denis Waxin et Guy Georges, la petite martyre de l'A 10... Sous le regard croisé du chercheur en sciences sociales et du policier spécialiste de la police technique et scientifique, l'ouvrage montre comment, peu à peu, les "hommes en blanc" ont investi la scène de crime, ont appris à faire parler la matière en observant au-delà du visible et en pénétrant au coeur de la cellule.

09/2019

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Essais biographiques

Gen Paul. Un peintre maudit parmi les siens

Issu d'une famille très modeste, Eugène Paul, dit Gen Paul (1895-1975), est l'un des trois grands peintres expressionnistes du XXe siècle avec Georges Rouault et Chaïm Soutine. Mais si Rouault exprime un mysticisme révoltéface à une société en déchéance, si Soutine exprime le profond mal-être d'un homme en souffrance, le vibrant Gen Paul, lui, se tourne vers la vie, vers l'avenir, vers l'épanouissement de soi, quand bien même la malédiction ne l'épargne pas : la perte d'une jambe en 1915, la pauvreté, la drogue, l'alcool, les amours inachevées…Ami de Maurice Utrillo, de Francis Carco, de Marcel Aymé, de Louis-Ferdinand Céline, tous montmartrois comme lui aux beaux jours de la bohème, Gen Paul était destiné à devenir boucher ou tapissier. Sa vocation d'artiste peintre l'a conduit sur les sentiers de la reconnaissance internationale puisque des collectionneurs suisses et américains, notamment, ont acquis nombre de ses uvres et que l'armateur grec Onassis l'a lui-même sollicité. Mais que l'on ne s'y trompe pas : un créateur ne saurait aliéner sa liberté pour de l'argent. Le succès n'a modifié ni le caractère, ni le comportement de Gen Paul, dont on découvrira la véritable personnalité en lisant, à la fin de cette biographie, la transcription de la "Radioscopie" animée par Jacques Chancelen janvier 1971. Le présent ouvrage est une réédition, revue et corrigée, du livre paru en 2007 sous l'égide de La Table Ronde.

11/2022

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Chanson française

Brassens et la musique. Une question d'harmonie

A l'occasion du centenaire de sa naissance, cet ouvrage est l'un des premiers à analyser les 150 chansons de Brassens en tant qu'oeuvres avant tout musicales. Grâce à l'analyse de leur forme et de leur harmonie, ce livre, enrichi de nombreux graphiques et statistiques, apporte une contribution décisive à la connaissance de la stylistique du musicien et des rapports entre les paroles et la musique. Poète, compositeur, chanteur, homme de passions et de convictions, Georges Brassens est aujourd'hui l'une des figures artistiques les plus familières en France. Souvent étudiées sous l'angle littéraire, social ou politique, ses chansons ont rarement été reconnues pour leur musique. La modestie bien connue du personnage et sa qualité d'autodidacte musical ont, semble-t-il, compromis l'étude de ses compositions, qui expriment néanmoins une créativité singulière, perceptible dès les premières mesures. Ses références les plus manifestes, puisées auprès de ses modèles, dont Charles Trenet et Django Reinhardt, masquent parfois des inspirations diffuses, issues de la musique savante ou du rock'n roll américain. Plus de cent ans après sa mort, le temps est venu aujourd'hui d'en faire l'objet central d'une étude, à travers l'analyse systématique des 150 chansons composées et chantées par Brassens selon leur tonalité, leur forme et leur harmonie. Enrichi de nombreux tableaux, graphiques et statistiques, cet ouvrage tente de définir la syntaxe du Brassens compositeur. Cette stylistique musicale est ensuite mise en regard avec le matériau textuel, qu'il soit de sa propre plume ou emprunté à d'autres poètes.

10/2023

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Encyclopédies - Dictionnaires

Comme on dîne chez nous. Le grand livre des mots et des recettes de nos régions

Embarquez pour un véritable voyage culturel et gourmand dans la France des régions ! Mangez-vous un gâteau ou une galette lorsque vous tirez les rois ? Préférez-vous déjeuner dans un estaminet, un bouchon ou une winstub ? Et le bacon, pour vous c'est du cayon ou du cochon ? Ces mots et mets bien de chez nous nourrissent notre histoire. Un livre truffé d'anecdotes pétillantes, de recettes alléchantes, de cartes et d'illustrations, pour savourer la diversité des mots et des habitudes culinaires régionales de la France, des bibelskaes aux chipirons et de la carbonade à la socca ! Avec une préface de Guy SAVOY et la complicité et des recettes de Jean Anthelme Brillat-Savarin, Yves Camdeborde, Alexandre Couillon, Gustave Courbet, Carine Couriol, Julien Duboué, Gilles Dudognon, Alexandre Dumas, Lydia Egloff, Anne Fashauer, Coline Faulquier, David Gallienne, Alexandre Gauthier, Guy Krenzer, Arnaud Lallement, la famille Loiseau, Géraldine Martens, Laurent Mariotte, Mercotte, Michael Pihours, Lucas Régnier, Olivier Roellinger, Georges Sand, Hervé This, Michel Troisgros, Olivier Valade, Sébastien Vauxion. Les auteurs Mathieu Avanzi : Linguiste et maître de conférences à la Sorbonne, il est auteur de deux atlas (Atlas du français de nos régions et Atlas des expressions de nos régions) et anime le blog Français de nos Régions. Jean MATHAT-CHRISTOL : Né dans une famille de cuisiniers et pâtissiers originaires d'Auvergne et de Paris, il enseigne la cuisine depuis plus de 15 ans. Il a contribué à plusieurs publications spécialisées. En 2020, il a rejoint Cuisine mode d'emploi, le centre de formation de Thierry Marx.

10/2021

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Empire colonial

Les tirailleurs sénégalais. De l'indigène au soldat de 1857 à nos jours

La première histoire globale d'un corps d'armée mythique. Créé par décret impérial en juillet 1857, le premier bataillon de tirailleurs n'a de sénégalais que le nom : en effet, ce corps de militaires constitué au sein de l'empire colonial français regroupe en réalité toute la " force noire " - c'est-à-dire les soldats africains de couleur qui se battent pour la France. Si les études portant sur le rôle des tirailleurs sénégalais dans les deux conflits mondiaux sont légion, rares sont les ouvrages qui retracent toute leur histoire, de la création de ce corps au XIXe siècle à sa dissolution en 1960. S'intéressant aux trajectoires collectives comme aux destins individuels (le militant Lamine Senghor, le résistant Addi Bâ ou encore le Français libre Georges Koudoukou), Anthony Guyon propose ici la première synthèse globale sur le sujet. Il revient sur les moments de gloire de cette armée - comme la défense de Reims en 1918, la bataille de Bir Hakeim en 1942 ou l'opération Anvil en 1944 -, autant que sur les tragédies qui jalonnent également son parcours (citons notamment les terribles massacres commis par la Wehrmacht à leur encontre lors de la campagne de France). Loin des habituels clichés qui font que, aujourd'hui encore, l'iconographie dégradante incarnée par " Y'a bon Banania " demeure l'un des premiers éléments associés à l'identité des tirailleurs sénégalais, cet ouvrage à la fois complet et accessible illustre toute la complexité de leur position à mi-chemin entre les sociétés coloniales et l'autorité métropolitaine. A mettre entre toutes les mains.

06/2022

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Management

Mélanges en l'honneur de François Silva. Une vision post-moderne du management

Si certains font remonter les expressions de "post" suivi de quelques substantifs (modernité, management, confinement, etc.) au roman de Georges Orwell, 1984, c'est parce que cet auteur a écrit une dystopie dans laquelle les jugements les plus paradoxaux sont assénés par un pouvoir central (Big Brother) qui cherche à contrôler les esprits en maîtrisant le langage. Etymologiquement pourtant le "post" c'est juste ce qui vient après, et les expressions traditionnelles sont, sur ce point, sans ambiguïté : postmortem, post-prandial, post-scriptum, etc. Mais chez Orwell, ce qui suit contredit forcément ce qui précède, et les slogans s'enchainent dans une cacophonie sémantique totale : "la guerre, c'est la paix", "la liberté, c'est l'esclavage", "l'ignorance, c'est la force". Aussi quand les auteurs de gestion s'intéressent au "post-management" la vigilance doit rester de mise. Va-t-on brûler demain ce qu'on avait adoré hier ? Va-t-on mettre à mal le principe aristotélicien de non contradiction ? Dans cet ouvrage il n'en est rien car les différents chapitres proposés explorent les voies de progrès qui se présentent au management contemporain sans renier les apports du management traditionnel. François Silva avait défini, lors d'une conférence Ted qui s'est tenue à Bordeaux en 2019 le postmanagement comme "une posture d'intelligence relationnelle pour faire intelligence managériale". C'est en ce sens que les différents contributeurs à cet ouvrage collectif lui rendent hommage pour saluer sa vision prospective au service d'un autre management.

12/2021

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Musique, danse

Un siècle d'écrits réflexifs sur la composition musicale. Anthologie d'auto-analyses, de Janacek à nos jours

Depuis le XIXe siècle, les compositeurs s'expriment publiquement sur leur travail à travers une pluralité d'écrits (traités, ouvrages didactiques, préfaces aux partitions ou encore notes de programme) et de prises de parole (conférences, entretiens, master-classes). Il existe aussi des textes plus confidentiels, relevant parfois seulement de la sphère intime, dans lesquels il s'agit moins de démontrer ou de convaincre que de s'interroger : qu'ai-je fait ? Quel est mon processus de création ? Comment telle oeuvre, telle idée, a-t-elle pris le visage qui est désormais le sien ? Quels chemins s'offrent à moi ? Un siècle d'écrits réflexifs sur la composition musicale met en lumière une sélection de textes inédits, rares ou inaccessibles en langue française, tirés de journaux personnels, de contributions à des revues, d'entretiens avec des journalistes et des scientifiques, ou encore de travaux académiques. L'ouvrage rend ainsi visible une tradition qui s'est constituée au cours du XXe siècle et qui apparaît plus que jamais d'actualité au moment où nombre d'universités et d'écoles supérieures promeuvent des formes renouvelées de "recherche en art". Leos Janacek, Leonid Sabaneïev, Henry Cowell, Julius Bahle, Ernst Krenek, Hans Pfitzner, Arnold Schoenberg, Charles Koechlin, Pierre Schaeffer, Arthur Honegger, Michael Tippett, Elliott Carter, Franco Donatoni, Henri Pousseur, Luigi Dallapiccola, Bernard Parmegiani, Georges Aperghis, Gerald Bennett, Hans Werner Henze, John A. Sloboda, Roger Reynolds, Friedrich Goldmann, Philippe Leroux, Brian Ferneyhough, John Adams, Steve Reich, Robert Saxton, Jean-Luc Hervé, Jonathan Harvey, Robert H. P. Platz, Chaya Czernowin, Gérard Pesson, Luis Naón.

01/2019

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Critique littéraire

Nouveaux Cahiers François Mauriac N° 23/2015

" Centenaire de Claude Mauriac.une écriture à l'Ouvre " Avant-propos, par Marie-Hélène Boblet et Caroline CassevilleIntroduction par Philippe LejeuneClaude Mauriac adepte comblé du journalisme,par Jean TouzotL'aventure de Liberté de l'esprit : Claude Mauriac directeur de revue,par Jeanyves GuérinDes histoires dans l'Histoire, ou les écritures du Temps. Le voyage de Claude Mauriacen Tchécoslovaquie en 1938, par Philippe Dazet-BrunUn avocat dans son siècle. Georges Izard, compagnon de route de la famille Mauriac,par Yann DelbrelLes infiltrations de l'invisible : Radio Nuit, par Jean Allemand" Conversation alibi " : strates et métamorphoses de la " sous-conversation "dans Le Dîner en ville, par Solenne MontierLa relativité du temps et de l'espace dans l'oeuvre dramatique de Claude Mauriac,par Miroslava NovotnàLe cinéma italien dans L'Amour du cinéma de Claude Mauriac,par Pier Luigi PinelliL'oeuvre du père sous le regard du fils dans Le Temps immobile de Claude Mauriac,par Caroline CassevilleLa question de l'identité de l'être dans la foule chez Claude Mauriacet Laurent Mauvignier : héritages et divergences, par Evelyne ThoizetClaude Mauriac et nos contemporains, par Marie-Hélène Boblet INEDITSUne " Composition française " de Jeanne Mauriac,présentation par Caroline CassevilleLa première chronique de Claude Mauriac dans Sud Ouest VARIALes années Sud Ouest de Claude Mauriac, par Yves HartéJean Allemand et Claude Mauriac, par Patrick ChartrainPrix François Mauriac 2014 : Lauréat, Kamel Daoud, Meursault contre-enquête, Actes sud, 2014.. Hommage d'Eric Fottorino, le 10 octobre 2014 en l'hôtel de la Région AquitainePublicationsL'année Mauriac (2014)Hommage à Keith Goesch par Jacques Monférier et Jean Touzot

12/2015

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Littérature française

Le Coeur serré

Le jeune Georges Lindre, né au Pérou de parents français, quitte à six ans son pays natal pour Bordeaux où il est placé pensionnaire dans un établissement de Talence. Après le déchirement de la séparation, il s'adapte peu à peu à cette existence d'écolier délaissé, limitée à des amitiés d'enfance, à des soucis scolaires et à la passion du rugby. Si, comme on le sait, le paysage est un état de l'âme, on entendra mieux les battements de ce "coeur serré" qui s'éveille à la vie au cours des descriptions de Bordeaux et du "parc enchanté" du petit collège. S'y exprime l'émoi continu d'un gamin sensible, un peu sauvage, à la fois timide et fier, que l'éloignement des siens porte à se replier sur lui-même, à s'analyser, à souffrir des frictions d'un milieu qui n'est pas le sien, comme à éprouver avec exaltation ses premières joies. Il ne sort de captivité que pour soigner une mère qu'il retrouve tardivement sans vraiment la reconnaître, et se soumettre à la tyrannie de cette malade. Le charme ingénu de cette mélancolie, la sincérité juvénile des "années d'apprentissage" se nourrissent des propres souvenirs de René Maran, né à la Martinique, qui effectua une grande partie de sa scolarité à Bordeaux, notamment au lycée Montaigne où il rencontra Félix Eboué. Le "coeur serré" appartient à celui qui se contient, car il sait qu'il n'est pas, qu'il ne peut pas être comme les autres.

11/2021

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Littérature française

Là où commence le secret

La route est longue de Land’s End à John O’ Grots pour les voyageurs qui traversent l’Ecosse… Suspendu sur une falaise, Fergus, enserré dans un costume d’ange, attend les touristes qui viennent d’achever leur périple. Moïra, l’amour qu’il n’a pas su retenir, est partie. Fergus est seul et ses ailes d’ange lui pèsent ; mais l’attente a des vertus. Nino est seul, lui aussi. Sous l’argile troglodyte de son village andalou, l’ancienne étoile du flamenco n’a plus que des souvenirs, un âne pour compagnon, et une canne râpant le sol. L’accident a brisé rêves et carrière. Pour son anniversaire, il invite Abigail, celle avec qui autrefois il dansait à en mourir. Dans sa robe de scène rouge, la jeune femme offre un dernier cadeau à Nino… Plus loin, on découvre Wu, un vieux Chinois qui, un petit caillou en poche, rendra le plus bouleversant des hommages à son fils disparu ; ou Georges, soixante-seize ans, qui dévale Paris à vélo ; ou encore Javier qui, du haut de sa cabane, garde les ampoules électriques d’un gigantesque panneau publicitaire de La Paz. Dans ce recueil cosmopolite où les rudesses de la vie côtoient des tragédies intimes, Arthur Loustalot déploie des portraits aussi violents que sensibles d’hommes plus grands que le malheur. Leur solitude résonne dans des paysages tantôt âpres, tantôt tourbillonnants ; elle nous parle d’amour, de sacrifices, de deuils, mais également du miracle de l’imagination pour retrouver l’espoir, là où commence le secret.

01/2012

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Sociologie

Histoire du structuralisme. Tome 2, le chant du cygne 1967 à nos jours

La grande période structuraliste, qui prend son essor après la Seconde Guerre mondiale, fut celle des maîtres penseurs. Elle a instauré une vision du monde, un nouveau regard posé sur une modernité désenchantée en privilégiant à la fois le caractère inconscient des phénomènes manifestes et le signe aux dépens du sens. De Claude Lévi-Strauss et Roman Jakobson à Michel Foucault, de Louis Althusser et Georges Dumézil à Roland Barthes, en passant par Jacques Lacan ou Jacques Derrida, François Dosse en retrace ici, en historien des idées, les enjeux théoriques, institutionnels et existentiels. Il distingue deux grandes périodes : celle de la montée vers cet apogée que fut l'année 1966, objet du premier tome, et celle du déclin, à partir de 1967, objet de ce second volume. Mais cette histoire n'est pas celle d'idées désincarnées. Elle est l'histoire de toute une génération intellectuelle, dont l'auteur a recueilli les témoignages en interrogeant plus d'une centaine d'acteurs des diverses disciplines des sciences humaines. Ce parcours, restitué de manière très vivante, permet de suivre les cheminements intellectuels des grandes figures de l'époque, et de leurs nombreux disciples. Il offre ainsi au lecteur un très utile guide intellectuel pour se repérer dans l'extraordinaire foisonnement pluridisciplinaire de ces années-là. Surtout, la vision d'ensemble qu'il propose donne les clés indispensables pour comprendre, au-delà de l'échec du programme structuraliste, le rôle que continuent à jouer ces travaux dans le processus de recomposition des sciences humaines et sociales toujours en cours depuis lors.

10/2012

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Théâtre

Théâtre complet. Tome 3, La Virginie ; Les Galanteries du duc d'Ossonne vice-roi de Naples ; L'Illustre corsaire

Ce troisième volume du Théâtre complet de Mairet (édition dirigée par Georges Forestier dans le cadre de l’équipe « Edition de textes dramatiques du XVIIe siècle » de l’Université Paris-Sorbonne) présente son unique comédie et deux de ses tragi-comédies. Leur réunion s’explique par une commune et très grande fantaisie : ni imitées de l’histoire ni tirées d’une fiction, ces trois pièces, entièrement inventées par Mairet, démentent, par leur liberté de ton et de structure, les propositions de bon sens, de régularité et de raison qui font de l’auteur de La Silvanire et de sa Préface un des principaux acteurs de la modernité classique des années 1630. La Virginie, créée en 1633 et que Mairet déclare en 1635 préférer à sa très sérieuse Sophonisbe, est d’ailleurs passée à la postérité pour les invraisemblances dont elle regorge, tandis que L’Illustre Corsaire décline en 1637, la même année que Le Cid, le romanesque méditerranéen d’un prince devenu pirate. Et ce n’est plus la trivialité du genre comique, en voie d’assagissement avec les créations cornéliennes, qui peut expliquer en 1632 les audaces scéniques des Galanteries du duc d’Ossonne, pièce où foisonnent des situations aussi hardies que spectaculaires.L’ensemble témoigne de la tension créatrice qui anime toute la décennie 1630-1640, et du goût de Mairet pour un théâtre d’abondance et de déraison, où dominent la « diversité des incidents » et « la variété des effets », alors même qu’il participe à l’émergence et à la domination de ce qu’on appellera la dramaturgie classique.

10/2010

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Tourisme France

Paris et ses écrivains

Les écrivains et Paris : une longue histoire d'amour ! De tout temps, parce qu'ils y vivaient, des hommes et des femmes de lettres en ont fait la substance de leurs ouvres. C'est cette alchimie affective qui transparaît ici, illustrée par une galerie de 50 portraits d'auteurs choisis parmi les plus significatifs. 50 lieux de mémoire vous proposeront autant de promenades à travers les 20 arrondissements, vous conduisant à des maisons chargées de souvenirs. Un texte clair et vivant vous en racontera l'histoire, accompagnée de citations, de documents rares et de photos originales. " Paris, la ville la mieux faite pour permettre à un écrivain d'écrire... ", affirme Hemingway, songeant au temps où il griffonnait ses premiers essais dans une mansarde du 39 rue Descartes, où précisément Verlaine rendit l'âme 26 ans plus tôt. Car Pans n'a cessé d'inspirer romanciers, poètes, philosophes et dramaturges. Chacun s'approprie la ville à sa façon : Boris Vian la fait danser au son de la trompette, Balzac la fait vibrer de passions cachées, Apollinaire y voit les prémices d'un grand chambardement artistique, Diderot y sème ses idées anticonformistes... Sans oublier les étrangers comme l'Autrichien Rilke qui y découvre sa vocation, le Britannique Oscar Wilde qui s'y réfugie pour mourir ou l'Argentin Julio Cortâzar qui y trace d'étranges méandres. De François Villon à Georges Perec et de Madame de Sévigné à Marguerite Duras - en passant par Molière, Colette, Sartre, etc. -, Pans devient le domaine de tous les rêves et de tous les enchantements.

10/2015

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Beaux arts

Dictionnaire du cubisme

En 1928, André Breton, dans Le Surréalisme et la peinture, dénonçait les "pauvres témoignages de quelques scribes" qui s'acharnaient, selon lui, à réduire l'aventure cubiste aux "proportions d'un simple fait divers ou d'un phénomène artistique local". Près d'un siècle après, si cette aventure a trouvé toute sa place dans l'histoire de l'art, il manquait encore une vision d'ensemble permettant de traiter, sans tabou et en toute liberté, les multiples aspects du continent cubiste. Une équipe internationale mêlant grands experts et jeunes chercheurs, issus de l'université ou des musées, apporte un regard neuf sur ce phénomène surgi avec force au début du XXe siècle. Dans le panorama complet et détaillé du monde cubiste qu'offre ce livre figurent les domaines attendus : étapes stylistiques marquantes, noms et oeuvres phares du mouvement. Mais l'ouvrage va plus loin. Longtemps résumé à la création de quatre artistes pionniers - Pablo Picasso, Georges Braque, Fernand Léger et Juan Gris -, le cubisme est ici réévalué à la lumière de ses relations avec les autres formes artistiques : littérature, musique, danse, théâtre, représentées notamment par Apollinaire, les Ballets russes de Diaghilev, Cocteau. Ce dictionnaire explore également ses liens avec les sciences humaines, les arts populaires, la philosophie ou l'occultisme. L'ensemble témoigne de la grandeur et de l'actualité de ce mouvement d'art total qui n'a rien perdu de sa vitalité. Une épopée poétique dont l'esprit fut ainsi résumé par Picasso : "Faire des tableaux était moins important que de découvrir sans cesse des choses."

09/2018

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Sciences politiques

La Ve République et le monde arabe. Le désenchantement

En 1958, quand de Gaulle revient aux affaires, la France n'a plus de politique arabe. La guerre d'Algérie, l'expédition de Suez et la livraison à Israël de sa technologie nucléaire ont réduit à leur plus simple expression ses relations séculaires avec le monde arabe. Le Général rétablit les liens en restaurant la paix en Algérie et en offrant une troisième voie entre le soutien inconditionnel de Washington à Israël et l'appui de Moscou aux régimes socialisants. Mais c'est à l'initiative de Georges Pompidou que l'Europe des Neuf évoque pour la première fois, en 1973, "les droits légitimes" des Palestiniens. Si, par la suite, Paris a pu parfois faire entendre sa voix en ce domaine, c'est grâce à d'éminents ministres comme Michel Jobert, Claude Cheysson, Hubert Védrine ou Alain Juppé. Cependant, la France - pas plus que l'Europe - n'a guère pesé dans le règlement du contentieux israélo-arabe, encore moins depuis le réalignement de Nicolas Sarkozy sur Washington. Est-ce cette impuissance qui l'a conduite à se montrer trop souvent aussi affairiste et indifférente au respect des droits humains que ses partenaires dans ses relations avec les dictateurs ? Il est vrai que la donne a changé avec l'apparition de l'islamisme radical, les menaces qu'il fait peser, et, par ailleurs, avec la difficile intégration d'une immigration maghrébine dans un contexte de crise économique et de réflexes sécuritaires. La France a peut-être encore un rôle à jouer, des idées à défendre, mais lesquelles ?

10/2014

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Actualité et médias

Voyeur. Mémoires indiscrets du roi des paparazzi

Malgré une jeunesse pleine de match de rugby, quelques combats de boxe et un engagement impulsif dans les parachutistes de marine, Pascal Rostain a toutes ses dents et il s'en sert pour dévorer le monde. C'est un paparazzi professionnel. Le plus grand de sa génération. Et il n'a pas froid aux yeux. Kodak en bandoulière, ce baroudeur erre de Monte-Carlo à Saint-Barth, de Castel Gandolfo à l'Elysée, de sa Bretagne natale au Tchad ou aux différents "sommets" du G8 ou du G20, et il "sent" les scoops. Cow-boy, tête brûlée (avec sa petite morale immorale, tout de même), pirates de "people", il s'intéresse aussi bien au ventre arrondi de Charlotte Casiraghi qu'à la chute de Ndjamena, à Carla qu'à Valérie, à Prost qu'à Johnny. Membre éminent de la chevalerie des photos-reporter de Paris-Match, il assume tout : et d'abord, les reproches adressés à la profession qu'il exerce comme un sacerdoce. Dans ce livre, il raconte tout : les situations, les complicités avec ceux qui (ensuite) se plaindront, les tricheries, les attentes dans le froid ou le chaud. Cet homme aime voler des moments intimes. Il aime fabriquer des scandales. Chez lui, c'est une passion professionnelle et incontrôlée. De Mitterrand à Orson Welles, de Brando (Marlon) à Sarkozy, de Benoit XVI à Georges Bush (père et fils), il raconte sa vie. Et il écrit dans une langue joyeuse et iconoclaste. Au passage, il nous montre l'envers de la "grande presse".

01/2014

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Critique littéraire

De père à père

«Juin 2013. La maison de Malibu à peine vendue, je jette un dernier regard sur ce lieu qui représente vingt ans de ma vie et monte dans ma voiture. Destination le Vermont, où ma femme, mes enfants et moi allons nous installer. Mais ce départ est un adieu. Et le road trip qui me conduit vers ce nouveau domicile vire au déchirement. Pire : à l’aveu d’échec. D’un coup, s’impose le besoin d’en appeler à celui ayant façonné l’homme que je suis comme le père que je suis devenu : Georges Simenon. Trente ans durant, mon père et moi avons partagé grandes et petites joies - promenades, conversations à coeur ouvert, complicité -, coups du sort et drames la séparation de mes parents, la démence alcoolisée de ma mère, le suicide de ma sueur. Depuis son décès, j’ai connu des épreuves douloureuses - la mort de mon frère, deux mariages ratés -, comme des bonheurs fabuleux : une nouvelle union, la naissance de mes enfants. Et se sont accumulées mille questions intimes que je n’ai jamais pu, su ou osé lui poser, auxquelles je tente de répondre aujourd’hui. Afin de donner, grâce au passé, un sens au présent. »De père à père est un voyage dans l’espace et le temps, où les paysages et sensations de la route alternent avec les images, émotions et leçons du passé. Dans ce dialogue posthume avec un père pas comme les autres, Pierre Simenon livre son testament sentimental et familial.

10/2015

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Littérature française

Eloge du métèque

Quel point commun entre les Hébreux, Martin Eden, Romain Gary, la muse de Baudelaire Jeanne Duval, Modigliani, Hercule Poirot ou les rôles interprétés par Ava Gardner ? Tous sont des métèques. Un mot qui, en Grèce antique, désigne simplement celui qui a changé de cité, avant de devenir une insulte sous la plume de Charles Maurras puis d'être réhabilité par la chanson de Georges Moustaki en 1969. Le métèque prend alors cette signification d'autre par essence, d'étranger générique. C'est ce mot, aujourd'hui un peu désuet, qu'Abnousse Shalmani vient revaloriser. Car le métèque est en réalité bien plus qu'un mot. C'est la figure de transfuge par excellence : cet autre aux semelles de vent, qui sait qu'il devra repartir un jour, celui qu'on ne peut jamais enfermer dans un seul lieu ou une seule identité, voué à intriguer, voire à effrayer, à trouver une embuche dans le regard de l'autre. Celui qui vit dans une identité mouvante, perpétuellement en exil, qui procure une authentique liberté pour peu qu'on se donne la peine d'essayer de l'habiter. Cet essai élève le métèque au rang d'esthétique à part entière, celle du pas de côté. Dans ce voyage littéraire et cinématographique, l'auteure nous fait visiter son Panthéon personnel, d'Hérode à Salman Rushdie, d'Esmeralda à Albert Camus. Un éloge au souffle ample, qui résonne particulièrement aujourd'hui dans son "amour des sans-frontières, des sans-pays, des sans-terres" , une ode à l'imaginaire.

10/2019

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Actualité et médias

Jacques Chirac. Une biographie

Il trône à l'Elysée, occupe l'estrade, quadrille la France, porte la voix de l'Hexagone aux quatre coins du globe... mais qui est vraiment Jacques Chirac ? A travers une centaine de témoignages inédits, des documents méconnus, de multiples archives originales, Philippe Madelin raconte à vie, le parcours, les coups du sort comme les coups de Jarnac du premier des Français. Cette biographie monumentale et incontournable dévoile le vrai visage de sa jeunesse, ses premiers pas - hésitants - en politique, ses premières convictions - communistes -, la figure majeure de son père comme celle de Georges Pompidou, le rôle prédominant de son épouse comme celui de ses filles, l'influence souvent délétère des divers conseillers de l'ombre, la volonté tenace de toujours aller plus vite, plus haut, plus loin, vers le pouvoir suprême. Philippe Madelin illumine ce personnage, plus romanesque qu'il n'y paraît, sous des éclairages souvent inattendus, tendresse et violence profondément imbriquées. Un personnage double, aux idées à géométrie variable, habité par l'ambition, à la fois homme de lumière, carré, plutôt simpliste, chaleureux, et homme de l'ombre passionné par l'ésotérisme, les arts premiers, la poésie mais qui ne s'embarrasse pas de sentiments pour obtenir ce qu'il veut. Une bête politique dont le nom est évoqué dans différentes affaires depuis toujours mais qui, chaque fois, s'en sort tête haute. Un ouvrage sérieux, riche en révélations, qui lève le voile sur les secrets personnels et politiques du plus mystérieux de nos dirigeants.

02/2002

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Romans historiques (poches)

Ali Pacha

" Mon père, dit Haydée en relevant la tête, était un homme illustre que l'Europe a connu sous le nom d'Ali-Tebelin, pacha de Janina, et devant lequel la Turquie a tremblé. " Ali Pacha, personnage historique utilisé comme ressort dramatique secondaire dans Le Comte de Monte-Cristo, réapparaît presque vingt ans plus tard sous la plume de Dumas, dans une chronique historique qui lui est tout entière consacrée et qui, jusqu'à aujourd'hui inédite en français, est imprimée en italien dans l'Indipendente, journal napolitain de Dumas, entre octobre et décembre 1862. Sa genèse est marquée du coin de l'extravagance : séduit par des lettres que lui adresse Sa Le prince Georges Castriote Skanderberg, président de la junte gréco-albanaise, Alexandre Dumas, à peine remis de son épopée au côté de Garibaldi, s'enflamme pour la cause de l'indépendance de la Grèce et de l'Albanie, multipliant par ailleurs dans son journal les articles relatifs à la question grecque, jusqu'à ce qu'une cruelle désillusion ne dissipe le mirage politique. Ce portrait du terrible pacha de Janina, tyran d'origine albanaise entré en révolte ouverte contre l'Empire ottoman, constitue donc un écrit de circonstance, voire de propagande, un biais pour populariser la cause que l'auteur a embrassée : Ali Pacha, " homme qui avait à la fois en lui du Tibère, du Caligula et du Néron " , symbole de la résistance face à l'oppression turque qui avait jadis tant impressionné Byron, est en même tant une figure éminemment romantique de la force qui va ".

09/2009

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Sciences historiques

La vie quotidienne dans les villes d'eaux (1850-1914)

Armand Wallon Armand Wallon, a été, avec Georges Duby, co-directeur de l'Histoire de la France rurale. Il a également publié de nombreux articles sur l'histoire de sa ville natale, Vichy, et sur l'évolution du thermalisme en France. La vie quotidienne dans les villes d'eaux (1850-1914) A partir de 1850, les buveurs d'eaux, utilisant les chemins de fer, se rendent en foule dans les stations thermales françaises où se construisent de nouveaux établissements de bains, des casinos et des hôtels. Napoléon III donne l'exemple en se soignant à Plombières et à Vichy, tout en menant secrètement une "diplomatie thermale" fort active. Après 1870, la médecine thermale fait de grands progrès, mais les lacunes de la réglementation des sources servent parfois de prétextes à de sérieux conflits entre les hommes d'affaires qu'intéresse le fructueux commerce des eaux minérales. A la Belle Epoque, des centaines de milliers de Français et de nombreux étrangers fréquentent régulièrement nos stations thermales. On les verra dans ce livre, voyager, vivre à l'hôtel, se soigner, se distraire. Image de la France d'avant 1914 et reflet de nos alliances diplomatiques ; la société des buveurs d'eaux qui se pressent autour des sources est un bien curieux mélange : rois, princes, grands-ducs, hommes d'Etat, grand monde et demi-monde, grands et petits bourgeois, officiers, ecclésiastiques, artistes, aventuriers... écrivains aussi, parmi les plus célèbres, qui ont pris note, pendant leurs c saisons" de cet étrange spectacle.

12/1981

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Gestion

Variations autour des PME et des entreprises de taille intermédiaire. Mélanges en l'honneur du professeur Gérard Hirogoyen

Préface de Yvon Gattaz L'oeuvre académique du Professeur Hirigoyen entamée il y a une cinquantaine d'années s'articule autour de trois axes que l'on peut requalifier en trois passions : la finance, la gouvernance et l'entreprise familiale. Ainsi, quelques-uns de ses anciens doctorants, pour la plupart enseignants-chercheurs dans de nombreuses institutions (université et école), ont voulu lui rendre un hommage autour du thème fédérateur de la PME et de l'ETI. Des opérations financières les plus complexes (LBO, titrisation, ingénierie de haut de bilan, etc.) aux techniques de management et de financement innovantes (crowdfunding, private equity, risk management, etc.), sans oublier les multiples problématiques de gouvernance (banques et entreprises familiales, etc.) et les enjeux en matière d'identité et de comportement des individus et des organisations (psychologie, émotion, paternalisme, emprises des acteurs, etc.), tous les grands débats actuels liant les PME/ETI et les sciences financières et managériales sont abordés dans ce recueil. Cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui s'intéressent aux PME et aux ETI, mais aussi à la finance d'entreprise, à son évolution et à son rapprochement avec les aspects organisationnels et comportementaux des acteurs : étudiants, enseignants-chercheurs, consultants, dirigeants de PME et ETI, directeurs financiers, etc. Avec la contribution de : Frédérique Bardinet-Evraert, Pascal Barneto, Elisabeth Bertin, Johan Bouglet, Jérôme Caby, Chris Carrau, Yvon Gattaz, Georges Gregorio, Loïc Harriet, Rania Labaki, Eric Lamarque, Djibrilla Moussa Ousseini, Frantz Maurer, Jean-Etienne Palard, Jean-Pierre Pichard-Stamford, Thierry Poulain-Rehm, Frédéric Pourtier, Jean Rédis, Eric Stéphany, Quôc Thai Huynh, Amélie Villéger, Pascale Weber.

01/2019

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Histoire de France

Jacques Foccart. Dans l'ombre du pouvoir

Réseaux parallèles, fonds secrets, barbouzeries, intox et manipulations : les stéréotypes ont la vie dure dès qu'il s'agit d'évoquer le caméléon de la Françafrique et des officines gaullistes. Ce mythe, Foccart l'a ciselé avec soin jusqu'à sa mort en 1997. Dès lors, comment faire la part des choses entre la vérité de l'homme et sa légende noire ? Comment dénouer l'écheveau d'une vie nimbée de mystères et de faux-semblants ? Voici la première biographie qui, loin des fantasmes réducteurs, retrace le parcours exceptionnel de cet organisateur de génie doublé d'un homme d'influence qui a toujours considéré que la fin justifie les moyens. Héros de la Résistance, Foccart joue un rôle capital dans le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958. Cloisonnant avec obsession son existence, il est au coeur des réseaux qui combattent, par tous les moyens, les nationalistes algériens du FLN puis les commandos de l'OAS. L'affaire de la mystérieuse disparition, en plein Paris, de l'opposant marocain Medhi Ben Barka assoit un peu plus sa réputation sulfureuse. Son image de "Monsieur Afrique" du Général puis de Georges Pompidou et enfin, dans une moindre mesure, de Jacques Chirac, ne s'impose que progressivement. Plus l'image de la Françafrique devient négative, plus Jacques Foccart est présenté sous les traits du "parrain", une sorte de père fondateur de relations franco-africaines viciées depuis l'époque des indépendances. Une biographie haletante et nourrie d'archives inédites sur l'homme le plus secret de la Ve République.

10/2015

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Sciences historiques

Dans le piège de la guerre insurrectionnelle. L'Occident à l'épreuve du communisme hier, de l'islamisme aujourd'hui

Depuis que Georges Bush, président des Etats-Unis, a proclamé la "croisade contre le terrorisme", la menace qu'il prétendait réduire a gagné en force, conquis de nouveaux territoires, infiltré massivement l'Occident - dont la France. Les moyens financiers, juridiques et militaires engagés dans l'aventure l'ont été en pure perte. La première erreur des Etats-Unis fut de présenter leur ennemi sous les traits de vulgaires terroristes mus par la haine de l'Occident ; la seconde d'adopter une stratégie qui relève plus de la battue au sanglier que de l'art de la guerre. Pour bien combattre un ennemi, il faut commencer par bien le connaître. Apparenté au communisme combattant du XXe siècle et au nazisme, l'islamisme est une idéologie politique totalitaire et non un courant religieux. Quant à sa stratégie, elle rappelle de près celles qui firent triompher Lénine en Russie, Mao en Chine, Hô Chi Minh en Indochine et le FLN en Algérie. Le retour sur l'histoire que propose cet essai permettra de percer le secret de sa force, secret qui tient, pour l'essentiel, à l'exploitation qu'il sait faire des terrains insurrectionnels - ou pré-insurrectionnels. Il fera également apparaître que, pour le vaincre, plutôt que de l'affronter avec les règles et les moyens militaires de la guerre de destruction, il faudra lui opposer les principes et les subtils outils de la stratégie contre-insurrectionnelle. C'est à cette seule condition qu'il sera possible d'agir sur les ressorts qui font sa vitalité et lui assurent un réservoir inépuisable de combattants.

01/2016

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Musique, danse

Chez Brassens. Légende d'un poète éternel

"Georges Brassens, avec son regard malicieux, sa musique livrée aux initiés solaires comme un poème organique, ses arrangements minimalistes, sa voix chaude sortie de nulle part et qui, sitôt émise, devient un cadeau de la vie, nous habite bien après son grand départ. Avec une tendresse bourrue de gavroche qui n'a jamais vieilli, avec une bohème d'homme sage qui ne s'est point consolé du temps qui passe, avec son amour pour les gens qu'il donne sans compter, Brassens repose pour l'éternité à Sète, et n'écoute plus que le bruit du vent complice, lui qui voulait mourir à l'instant, mais qui a accepté que sa musique lui survive mille ans". Malek Chebel Les copains d'abord, La mauvaise réputation, Le Gorille, L'Auvergnat, Les bancs publics, J'me suis fait tout p'tit, Trompettes de la renommée, Le pornographe, Une jolie fleur, Mysogynie à part, Le fossoyeur... Célèbres ou moins connus, la liste est longue des titres inoubliables qui en disent beaucoup sur "Jo" , son amour des mots, des autres et de la liberté. Mais connaît-on les lieux et les personnes qui se cachent derrière ses rimes ? Sète et sa Supplique, l'impasse Florimont des débuts parisiens, chez Jeanne ; Puppchen, la femme de sa vie, à qui il offrit sa non-demande en mariage ; les amitiés indéfectibles nichées au bois d'son coeur, à Crespières ou en Bretagne... Au fil de ses vers et des moments marquants de sa vie, redécouvrons la légende d'un poète éternel.

08/2015

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Critique littéraire

Littératures, langues et didactique. Hommages à Jean-Louis Dumortier

Tour à tour professeur de français au secondaire (inférieur et supérieur), professeur en haute école (alors "école normale"), responsable de la formation continue des enseignants de français au Centre d'Autoformation et de Formation continue du réseau officiel (CAF), professeur de didactique du français à l'université, Jean-Louis Dumortier a consacré l'essentiel de sa carrière professionnelle à servir la cause de l'enseignement et de l'apprentissage de la discipline "français". De Lire le récit de fiction (1980) à Devenir un professionnel de l'enseignement du français sans perdre le goût de l'enseigner (2011), il a élargi l'objet de ses recherches en prenant souvent en considération, au cours de la dernière décennie, la discipline dans son ensemble. Certes, la majorité de ses publications ont trait à l'enseignement-apprentissage de la littérature au secondaire supérieur, mais on constate qu'il a également porté une grande attention, d'une part, aux "savoirs langagiers" (2013) et, d'autre part, à l'enseignement du français au primaire et au secondaire inférieur. Il s'est par ailleurs forgé une solide réputation de spécialiste de l'ouvre de Georges Simenon. On ne s'étonnera dès lors pas que le présent volume soit constitué de deux parties : l'une est intitulée "Didactique du français" ; l'autre, "Simenon et son temps". En offrant ces contributions à Jean-Louis Dumortier, ses collègues et amis ont souhaité rendre hommage à un romaniste amoureux de la langue, curieux de ses usages et soucieux de son enseignement-apprentissage.

02/2015

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Psychologie de l'enfant

L'enfant à haut potentiel est un enfant comme les autres

On les dit surdoués, précoces, à haut potentiel intellectuel... On les considère comme des élèves particulièrement performants destinés à faire partie de l'élite ou on les envisage comme des enfants à problèmes, insolents, bizarres, voire des cancres inadaptés à l'institution scolaire. Tous ont passé un test de QI qui a permis de les classer dans cette catégorie, un chiffre qui ne donne aucune réponse ni aucune clé à des parents et des éducateurs bien souvent désemparés face ces enfants, qui représentent 2 à 3 % de la population scolaire en France. Au-delà du mythe et des clichés, qui sont ces enfants ? Comment comprendre leur fonctionnement et les aider à trouver une vraie place, la leur, sans pathos ni fascination ? Nelly Dussausse, fondatrice de l'Ecole Georges Gusdorf à Paris, qui accueille depuis treize ans les élèves à haut potentiel du CP à la terminale, partage son expérience de directrice, de professeure, de chercheure et de mère afin de contribuer à une meilleure identification des élèves à haut potentiel. Douée d'une expérience et d'une empathie exceptionnelles, elle pose un regard bienveillant sur ces élèves qui, comme les autres, méritent de recevoir un accompagnement individualisé, respectueux de ce qu'ils sont et non de l'idée qu'on se fait d'eux. Dans ce livre passionnant et nourri de nombreux témoignages, Nelly Dussausse montre que les enfants à haut potentiel, par leur exigence de sens, amènent à repenser l'idée d'enfance et l'éducation de façon globale.

03/2022

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Chanson française

Brassens par Brassens

Et si Georges Brassens avait été un autre ? Un autre que celui que nous ont raconté les légendes et les idées reçues... De fait, il n'a jamais été bougon ni bourru, jamais taiseux ni primaire, jamais sinistre ni distant. A l'image de ses chansons, loin de tous les clichés réducteurs, l'homme était d'une facture riche et singulière : timide et joyeux drille à la fois, attentif et insolent, curieux de tout et de tous, tranquille et frondeur, tendre et cinglant, fin et moqueur, ouvert et sceptique, chaleureux et railleur. Bref, tout sauf lisse, mais toujours de bon commerce. En réunissant en un volume trente ans de "libres propos" de l'auteur de Saturne et de la Supplique pour être enterré à la plage de Sète, Loïc Rochard offre à Brassens la possibilité de livrer, à titre posthume, son "autoportrait", voire de se mettre à nu. Authentique, sincère, indissociable de son oeuvre, voici que se révèle enfin sous toutes ses facettes le véritable Brassens "peint par lui-même" : en jeune "chahuteur sournois", en chanteur mal à l'aise, en amoureux antiromantique, en acharné de la musique, en contrebandier du langage, en homme de partis pris et de tolérance en même temps, en adversaire tranquille de l'ordre établi, en libertaire généreux, en moraliste "solitaire mais solidaire", en désespéré jovial, en rabelaisien pour toujours. "La voix de ce gars est une chose rare", disait René Fallet. On peut le vérifier de la première à la dernière ligne de Brassens par Brassens.

04/2021

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Pape François

Discours N° 0. Qui es-tu vraiment Pape François ?

" Discours " est la nouvelle collection de Pierre Téqui éditeur. Elle se nomme ainsi comme le Discours du Pape que nous nous honorons d'éditer toutes les semaines depuis plusieurs dizaines d'années. Et parce qu'elle comprendra des textes courts et percutants pour aller directement à l'essentiel des enjeux de notre époque. Des textes d'opinion, d'histoire, de doctrine, de philosophie, de vie... héritiers des fascicules que Téqui envoyait par milliers dans les années 1960, et dont nous rééditerons ici certains titres qui demeurent tellement actuels.Nous démarrons avec deux titres nouveaux et particulièrement courts. Ce numéro 0 qui prend la défense du pape, ce qui est cohérent avec notre vocation : Qui es-tu vraiment pape François ? Et le numéro 1 où Georges-Paul Cuny dit remarquablement en quelques pages vives le problème soulevé par les caricatures de Charlie Hebdo : Blasphème ou fraternité, il faut choisir. Sa parution chez Téqui permet de rappeler aussi, en creux, que si l'on coupe avec le Père, on n'a bientôt plus de frères non plus. Le numéro 2 sera le formidable discours prononcé à Paris par le futur Pie XII sur La vocation de la France, retrouvé dans les greniers de la maison. Un discours qui nous aide à comprendre ce qu'est la France, non seulement une histoire, un passé, des racines, mais aussi une vocation particulière dans le concert des nations, un appel de Dieu, une aspiration vers l'avenir. Il est typique des " Discours " que nous voulons porter.

04/2021