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Histoire internationale

Abou-Bakr Ibrahim, pacha de Zeyla, marchand d'esclaves. Commerce et diplomatie dans le golfe de Tadjoura (1840-1885), 2e édition revue et augmentée

Né vers 1810 dans une famille afar très impliquée dans le commerce des esclaves, Abou-Bakr Ibrahim reprend vers 1840 un héritage familial qu'il développe en déplaçant son centre de gravité vers Zeyla, exutoire naturel de la mystérieuse cité de Harär et des hauts plateaux de l'Ethiopie méridionale. Personnage hors du commun, son histoire se confond avec celle du golfe de Tadjoura dont, tout au long de la seconde partie du xixe siècle, il contribue à la façon. Après avoir été investi par les Turcs de la ferme des douanes de Zeyla, il se pose en effet en quasi-gouverneur de la ville, situation que personne ne sera jamais véritablement en mesure de lui disputer. En 1859, l'assassinat de son ami Henri Lambert le rapproche de la France dont il attend qu'elle le protège des Anglais et au profit de laquelle il organise la cession d'Obock par les chefs afar. Paris négligeant son acquisition pendant près de vingt ans, Abou-Bakr est amené entre-temps à côtoyer d'autres partenaires, en particulier les Egyptiens venus ici en conquérants. Lorsque, au début des années quatre-vingt, les Français se manifestent à nouveau et bien qu'il se heurte à la concurrence des trafiquants d'armes, Abou-Bakr décide de favoriser les entreprises du jeune administrateur Lagarde récemment désigné. Celui-ci est chargé de développer Obock, colonie qui se révélera l'ébauche de la future Côte française des Somalis puis du Territoire français des Afars et des Issas avant de devenir la République de Djibouti. Le vieux pacha s'éteint en 1885, à l'orée de l'ère coloniale qui voit les Italiens s'installer à Massaoua et au Benadir, les Anglais à Berbera et au Soudan, hallali qui voit aussi les Amhara du Choa pousser les limites de l'empire éthiopien jusqu'à Harar, aux portes du royaume inconstitué d'Abou-Bakr.

09/2018

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Histoire régionale

Histoire de la Réunion de la Lorraine à la France. Tome 3

"Ce troisième volume de l'Histoire de la Réunion de la Lorraine à la France est pour l'essentiel consacré à Charles V Léopold de Lorraine, appelé parfois le Duc sans duché. Ce personnage exceptionnel, est né le 3?avril 1643 à Vienne. Il est mort le 18?avril 1690 à Wels en Autriche. Il fut duc de Lorraine et de Bar en titre de?1675 à?1690. Charles V de Lorraine, militaire expérimenté, joua un rôle primordial dans la défense de Vienne en 1683, puis lors des opérations de reconquête de la Hongrie. Bien qu'il n'y ait pas eu d'alliance formelle entre le Royaume de France et l'Empire ottoman, Louis XIV, à l'époque, dans le but d'affaiblir la puissance des Habsbourg mais aussi dans le cadre de sa politique d'expansion territoriale visant entre autres la Lorraine, apporta un soutien ponctuel à la Porte. De ce fait, pour le duc Charles, les armées du Roi Soleil qui avaient envahi la Lorraine en 1670, incarnaient une menace tout aussi redoutable que pouvaient l'être les Janissaires des forces ottomanes. La famille de Lorraine avait toujours entretenu des liens étroits avec les Habsbourg, même si leurs intérêts parfois divergeaient. Charles V de Lorraine chercha en permanence à maintenir un équilibre, qui se révéla plutôt précaire, dans ses relations avec ses deux puissants voisins. Il navigua habilement entre les deux puissances, cherchant à maintenir la paix et à protéger les intérêts et l'indépendance de son duché. Il n'empêche qu'à cette époque, les intérêts de la famille de Lorraine étaient plus proches de celle des Habsbourg que du Royaume de France en raison de facteurs géographiques, culturels, religieux et politiques. C'est en Europe centrale, particulièrement en Autriche et en Hongrie qu'allait se jouer le destin de cet éminent personnage que fut Charles V de Lorraine. Si l'on en croit Voltaire, Louis XIV, en apprenant sa mort, déclara : "?J'ai perdu le plus grand, le plus sage et le plus généreux de mes ennemis.?""

10/2023

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Les grands ducs de Bourgogne

Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Philippe le Bon et Charles le Téméraire se sont succédé de 1363 à 1477 à la tête du duché de Bourgogne pour former autour de ce territoire que le roi de France Jean le Bon avait donné à son fils Philippe un véritable Etat bourguignon, allant du Mâconnais à la Zélande. Bruxelles, Dijon, La Haye et Lille étaient les capitales de cette nouvelle puissance devenue par son expansion rapide un rival inattendu du royaume de France, dont il a durablement mis à l'épreuve les bases intérieures et l'influence sur la scène européenne. Les ducs se révélèrent des hommes d'Etat d'exception, ils voulaient dominer la France en tant que princes français maîtres de la dynastie des Valois-Bourgogne, et bâtir un nouvel Etat européen indépendant et cosmopolite. Par leur soif de pouvoir et de richesse, ils défièrent l'Europe tout entière au point de susciter l'envie des rois de France et de leurs conseillers, forcés de voir le redoutable adversaire renforcer encore et toujours cette puissance bourguignonne à la fois étrange et prestigieuse, qui allait jusqu'à menacer la survie même de la couronne. De la bataille de Poitiers au mariage de Marie, fille du Téméraire, avec Maximilien de Habsbourg - coup d'envoi de la rivalité entre la France et l'Autriche -, Joseph Calmette retrace l'ascension fulgurante de ce "Grand Duché d'Occident", l'histoire de ses ambitions restées intactes un siècle durant mais aussi d'une vie de cour dont l'éclat a durablement marqué la conscience européenne. Historien médiéviste, ancien élève de l'école des Chartes, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Joseph Calmette (1873-1952) est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'histoire du Moyen ge, dont Le monde féodal (Presses universitaires de France, 1934), L'effondrement d'un Empire et la naissance d'une Europe (Fayard, 1941), Le Reich allemand au Moyen âge (Fayard, 1951).

04/2023

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Histoire de France

Mitterrand et les patrons, 1981-1986

L'un des faits majeurs du premier septennat de François Mitterrand (1981-1988) fut, on s'en souvient, la surprenante réhabilitation de l'entreprise. C'est ainsi qu'en quelques années celle-ci, lieu par excellence de la lutte des classes et de l'oppression de l'homme par l'homme selon la gauche, fut présentée par les socialistes (bientôt suivis par les leaders d'opinion) comme un cadre adapté à la réussite personnelle et au bonheur collectif. Comment s'est opéré ce revirement ? Sous l'empire de quelle nécessité ? Quel rôle ont joué les hommes dans ce bouleversement culturel ? Yvon Gattaz fut élu président du CNPF en décembre 1981. Dans l'exercice de son mandat, il a rencontré à quatorze reprises le chef de l'Etat, dont treize fois en tête à tête. Ces entretiens inédits sont d'une extraordinaire richesse documentaire : on y découvre un François Mitterrand tour à tour doctrinaire et pragmatique, menaçant et enjôleur, ignorant des détails et conscient des enjeux. Chacun des grands moments qui ont marqué l'histoire économique du septennat s'en trouve éclairé : les choix initiaux (les 39 heures, la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans), le coup d'arrêt d'avril 1982, le tournant de la rigueur, le rejet de l'" autre politique ", la mise en place du gouvernement de Laurent Fabius, la conversion au réalisme du parti socialiste, et, avec lui, de la gauche française. Ces échanges sont les points d'orgue d'un vaste récit mis en scène par Philippe Simonnot autour des acteurs de l'époque (Pierre Mauroy, Jacques Delors, Jean-Pierre Chevènement, Laurent Fabius, Pierre Bérégovoy, et bien d'autres avec eux), depuis le 10 mai 1981 jusqu'à 1986 - année qui fut marquée par le début de la première cohabitation et... le remplacement d'Yvon Gattaz par François Périgot à la tête du CNPF. Mais à cette date, les dés sont jetés : la gauche socialiste a perdu ses illusions.

09/1999

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Histoire antique

Les Ptolémées. De Ptolémée Ier à Cléopâtre

Pourquoi le royaume d'Egypte fut-il à ce point craint et convoité par Rome ? Comment un royaume où régnait la dynastie des Ptolémées, que les Romains jugeaient décadente, pouvait-il être si riche, si puissant et si dangereux pour Rome ? Lorsque l'on aborde la lignée des Ptolémées qui régna sur l'Egypte pendant trois siècles, il faut dépasser les a priori. La dynastie lagide a connu de très grands rois qui ont fait de l'Egypte, au IIIe siècle avant J. -C. , la première puissance de Méditerranée. Des monarques indignes auraient pris leur suite. Mais comment alors expliquer la renaissance égyptienne sous la Grande Cléopâtre ? Les Ptolémées furent à la fois rois macédoniens et pharaons. Cette double identité a créé une monarchie nouvelle. Honorés comme des dieux, les hommes et les femmes revêtus du pouvoir royal ont suivi pendant trois siècles la même politique avec des résultats plus ou moins heureux. Les vicissitudes de l'histoire ne les ont pas épargnés : révoltes, défaites, invasions, montée inexorable de la puissance romaine, querelles dynastiques. Pourtant, l'Egypte devenue province romaine fut une des perles de l'Empire. Et Alexandrie, longtemps, tint la dragée haute à Rome pendant plusieurs générations. Ici, l'auteur redonne aux Ptolémées une place plus conforme que celle que la mémoire collective leur a dédiée. Ce sont près de 30 Ptolémées, Arsinoé, Bérénice et Cléopâtre dont le portrait est ressuscité à l'aide de l'ensemble des sources dont l'historien dispose. L'Egypte lagide est une époque fascinanteoù la culture grecque et la culture pharaonique se nourrirent mutuellement sans que jamais l'une ne prenne le pas sur l'autre. L'auteur invite ainsi le lecteur à se plonger dans la cour fastueuse des Ptolémées, un monde oublié, parfois méprisé, afin de mieux saisir ce que fut leur lumière. Philippe Rodriguez, membre du laboratoire Hisoma, est maître de conférences à l'université Jean Monnet de Saint-Etienne. Ses recherches concernent l'Etat lagide dans ses aspects militaires et monétaires.

04/2024

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Géopolitique

La Turquie de 1923 à nos jours. Comprendre le double jeu turc sur la scène internationale

Après la dissolution de l'Empire ottoman, conséquence de la défaite consécutive à la Première Guerre mondiale, Mustafa Kemal et ses partisans ont fondé la République turque. C'était une vaste entreprise d'ingénierie sociale, car - après les génocides des populations chrétiennes (1914-1922) - les différentes ethnies musulmanes d'Anatolie et des Balkans devaient être assimilées sur la base de l'idéologie officielle "une nation, une langue, un drapeau" . Le nouvel Etat aspirait à abolir tout ce qui rappelait son passé ottoman. De l'alphabet et du califat aux fez et à la prière en arabe. La nouvelle religion serait la laïcité, l'occidentalisation et la science. La réaction de la majorité conservatrice de la population s'est manifestée par divers moyens, et les victimes de l'ingénierie sociale ont été des dizaines de milliers. La guerre froide et l'influence des idées marxistes, principalement dans le mouvement étudiant et dans les centres urbains, ont conduit à trois coups d'Etat (1960, 1971, 1980) et à la formation d'une nouvelle idéologie d'Etat appelée la synthèse turco-islamique. L'islam politique, surtout dans les années 1980, retrouvera la confiance en soi qu'il avait perdue au cours des décennies précédentes. L'apparition de Tayyip Erdogan sur la scène politique sera l'aboutissement d'une longue marche où les masses conservatrices prendront leur revanche sur les Turcs blancs, élites kémalistes laïques des grands centres urbains. Ce livre, à travers cinquante questions et réponses, vise à présenter au lecteur les différents aspects de la Turquie au cours des cent dernières années : Politique, Société, Islam, Economie, Industrie, Forces armées, Services de renseignement. Un siècle après l'établissement de la République turque, le pays n'a aucun rapport avec ce que Mustafa Kemal avait en tête en 1923. Où va la Turquie ?? En Eurasie ?? Devient-elle néo-ottomane ?? Reviendra-t-elle dans la famille occidentale ?? Des questions qui ont des réponses difficiles et que ce livre apporte.

11/2023

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Russie

Le livre noir de Vladimir Poutine

La Russie de Vladimir Poutine décryptée. Le 24 février 2022, en lançant son armée contre l'Ukraine, Vladimir Poutine a pris une décision qui bouleverse l'équilibre politique et économique européen et mondial, et qui aura de tragiques répercussions sur la société russe et sur l'image du pays. Il était persuadé d'obtenir une victoire facile, mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. La nation ukrainienne est entrée en résistance, l'Union européenne s'est découvert une unité inattendue pour adopter de sévères sanctions contre la Russie, et les Etats-Unis ont été contraints de se réintéresser au Vieux Continent. Néanmoins, cette guerre provoque de terribles tragédies humaines, d'immenses destructions matérielles, et pose une question cruciale : qui est Vladimir Poutine, cet homme qui refuse de tirer les leçons de l'effondrement de l'URSS en 1991 et ne rêve que de retour aux frontières de l'empire tsariste et du rétablissement d'un régime utilisant les méthodes totalitaires du KGB ? Comment a été formé cet homo sovieticus né à Leningrad en 1952 dans un milieu très modeste ? Pourquoi fut-il fasciné très jeune par l'idée " héroïque " de travailler au KGB ? Quelles y furent ses activités jusqu'à l'implosion de l'URSS ? Comment ce modeste lieutenant-colonel a-t-il pu se hisser au sommet du pouvoir dans la Russie post-soviétique ? Pourquoi a-t-il déclenché plusieurs guerres très meurtrières, d'abord en Tchétchénie en 1998, puis en Géorgie en 2008, en Crimée et au Donbass en 2014, et enfin dans toute l'Ukraine ? En dépit d'un réarmement massif, quelle est la valeur réelle de l'armée russe ? Pour quelle raison a-t-il fait de la conquête de l'Ukraine une obsession personnelle ? - Autant de questions brûlantes, parmi beaucoup d'autres, auxquelles répond dans cet ouvrage une équipe de spécialistes de l'URSS et de la Russie, français et étrangers, menée par Galia Ackerman et Stéphane Courtois.

11/2023

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Ouvrages généraux

Asie centrale 300-850. Des routes et des royaumes

L'Asie centrale forme le coeur des échanges eurasiatiques médiévaux, ce que l'on appelle, pas totalement à tort, la "route de la soie" . Caravanes et conquérants, moines et artistes, tous passent par Samarcande, Dunhuang ou Bactres, pour aller de la Chine à Byzance ou de l'Iran et l'Inde à la steppe. C'est l'époque de la première globalisation, mille ans avant l'expansion européenne. Mais cette histoire est en lambeaux, et, à l'apogée de ces contacts, de la chevauchée des Huns au quatrième siècle de n. è. à la fin de l'empire tibétain et à l'islamisation au neuvième siècle, jamais aucun ouvrage, dans quelque langue que ce soit, n'avait tenté d'en suivre tous les fils et de patiemment en retisser les motifs. Migrations nomades et art bouddhique, grand commerce et organisation de l'Etat, colonisation chinoise et conquête arabe, histoire du climat, irrigation et démographie, naissance du persan et globalisation archaïque, et bien d'autres thèmes encore : cette synthèse offre de multiples axes de lecture qu'elle croise et noue en un tissu complexe mais clair. Jouant de très nombreuses cartes et illustrations, elle reconstitue une immense pièce manquante au centre du puzzle de l'histoire médiévale de l'Ancien Monde. Elle est le produit de vingt ans de recherche, et utilise les travaux les plus récents, études érudites sur les textes arabes, chinois, iraniens ou turcs, nouvelles découvertes de manuscrits ou encore résultats des multiples fouilles archéologiques qui se sont développées depuis la fin de l'URSS et l'ouverture économique de la Chine. Toutes les disciplines et les instruments de l'historien sont convoqués pour rendre intelligible et lisible ce monde, tandis qu'à la fin, dans les coulisses, un autre niveau d'analyse est proposé pour ceux qui voudraient, à l'instar des grands marchands et des moines pèlerins, aller plus loin.

02/2024

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Histoire de France

Emile Combes

Au centre de la lutte de la IIIe République contre le pouvoir catholique se dresse la figure indomptable d'Emile Combes. Ce n'est pas lui qui déclara la guerre anticléricale, mais il la conduisit avec une telle vigueur qu'elle passa pour une guerre antireligieuse même s'il ne visait qu'à reconcilier l'Eglise avec la République, réconciliation passant selon lui par une rupture de relations vieilles d'un siècle dans les textes et de mille ans dans les esprits. Cette rupture exigeait un courage politique que ses devanciers n'avaient pas eu. S'il prit le pouvoir à reculons, Combes, lui, l'exerça sans faiblesse. Celui qu'on commençait à appeler le " Petit Père Combes " fut longtemps soit encensé, soit haï, mais sa destinée posthume est plus ambiguë. Les enfants de ses laudacteurs oublièrent son bilan, e ceux de ses adversaires n'oublièrent pas les griefs de leurs pères (sans pour autant, d'ailleurs, souhaiter un retour à un quelconque concordat...) Aussi a-t-on peu travaillé et peu écrit sur Emile Combes. Aussi connaît-on mal ce politique qui inventa l'union de la gauche, qui avait prêché la République sous l'Empire, puis, comme sénateur, combattu les " féodalités " et qui avait conçu pour les " indigènes " d'Algérie un projet d'enseignement primaire digne de Jules Ferry, cet humaniste à la carrière multiforme (séminariste thomiste, critique littéraire et journaliste politique, médecin de campagne et paléontologue), ce croyant qui était passé de la foi en Dieu à la foi au progrès. Travailleur acharné et intègre, dédaigneux des honneurs, vif et tendre, homme aux brefs éclats et à la longue mémoire, aux faiblesses rares, il avait ses jardins secrets. C'était aussi un homme de fer, stoïque devant la lassitude, les deuils et la calomnie. Personnalité originale et complexe, destin hors norme, vie droite et digne, acte politique majeur qui, par-delà des péripéties initiales, fonda la paix religieuse d'aujourd'hui : autant de raisons de découvrir Emile Combes et réviser à la hausse son imortance historique.

02/1995

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Ouvrages généraux

Ecrits sur l'Asie

1922. Peu après son retour d'Union soviétique, Albert Londres, bien décidé à rester "journaliste au long cours", embarque pour le Japon. Pour le grand public de l'entre-deux-guerres l'Orient est "compliqué", mais l'Extrême-Orient, presque inconnu. A Tokyo dans la cité "née de l'union d'un typhon et d'un tremblement de terre", le reporter de L'Excelsior et du Petit journal capte la fascinante étrangeté du pays du Mikado, et se lie d'amitié avec Claudel, alors ambassadeur de France au Soleil-Levant. Puis en 1925, c'est le départ pour "la Chine en folie" : en rendre compte, c'est dépeindre son effervescence, son bouillonnement, son chaos : les villes de l'empire du Milieu sont comme des théâtres d'ombres où s'affrontent seigneurs de guerre et mercenaires, nationalistes et communistes, bandits et trafiquants d'opium. En Inde, le Raj britannique est lui aussi en proie à l'instabilité ; la revendication monte. Hostile aux Anglais, Albert Londres y suit attentivement les futures voix de l'indépendance, Nehru, Gandhi, Rabintranath Tagore. Loin du bruit et de la fureur du nord, la péninsule indochinoise semble elle baigner dans une torpeur coloniale trompeuse. Car à Saigon bruisse déjà la rumeur de l'agitation naissante : quelques décennies plus tard, Albert Londres y aura ses successeurs, des milliers de journalistes et écrivains venus couvrir la guerre du Vietnam. Son regard, d'une modernité déconcertante, nous donne dans ces écrits un éclairage unique sur l'Asie du début du XXe siècle. Né en 1884, Albert Londres a débuté sa carrière de journaliste en 1906 au quotidien Le Matin. Plus tard, il écrira pour Le Petit journal et L'Excelsior. Ses reportages en URSS, en Amérique du Sud et en Asie ont fait de lui un véritable symbole de la profession de reporter. Créé en 1932 peu après la disparition de Londres dans le naufrage du paquebot Georges-Philippar, le prix qui porte son nom récompense chaque année les "meilleurs reporters francophones".

07/2022

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Revues

La règle du jeu N° 76, juin 2022 : Ukraine. Le tribunal de l'Histoire

DOSSIER : LES MONDES DE LA CHINE Quel modèle de société le régime chinois est-il en train d'inventer ? Répondre à cette question d'avenir suppose d'explorer les héritages, millénaires et récents, de l'Empire du Milieu. L'empreinte laissée par le confucianisme, le communisme, la révolution culturelle. Mais aussi son entrée dans l'économie mondialisée. Et les contradictions soulevées par la rencontre de ces legs et de cette modernité. Comment la confrontation entre la Chine et les Etats-Unis a-t-elle accouché du crédit social ? Comment fonctionne ce système de notation des citoyens ? Comment articule-t-il l'évaluation économique et les contraintes morales ? Comment les populations chinoises s'y acclimatent-elles ? En quoi contribue-t-il à inventer une politique de discrimination ? Quels sont les soubassements idéologiques du crédit social ? Ses rapports avec l'idéologie communiste et le néolibéralisme ? Quelle philosophie et quelle vision du monde véhicule-t-il ? Et comment ce paradigme est-il promu à l'international ? Comment résister à une tyrannie de la technologie, des algorithmes et de la surveillance ? Quelles forces et quelles oppositions sont-elles à l'oeuvre en Chine ? Comment, enfin, ces monstres politiques se déploient-ils dans le Xinjiang, où le martyre des Ouighours sert de laboratoire à un nouveau totalitarisme ? A quoi ressemblent, en somme, les mondes de la Chine ? Le monde qu'elle contient et celui qu'elle désire ? Mais aussi : - " Boomer " , Une pièce de théâtre de Camille Cabestan, l'auteur secret de La Règle du jeu - Un article de Benjamin Morel sur l'héritage maurrassien du concept de décentralisation - Un micro-dossier sur Descartes et Lévinas. - Un article de Diane Delbecq sur l'humanisme et l'esthétique de Ponge - Un article sur l'usage des stories sur les réseaux sociaux. - Un entretien avec Dora Moutot autour du féminisme et de la sexualité. - Un article d'Avery Colobert sur l'exégèse et l'herméneutique chrétienne

06/2022

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Actualité médiatique internati

De la Chine

Henry Kissinger raconte deux mille ans d’histoire de la Chine, qu’il connaît intimement. Quelle vision du monde et de l’Occident ont les Chinois ? Comment envisager nos relations avec ce géant du siècle à venir ? L’ancien secrétaire d’État fait d’abord œuvre d’historien. Il explique sur quels fondements s’est bâti l’Empire du Milieu : nul autre pays ne peut se vanter d’avoir connu une civilisation ininterrompue aussi longue, ni d’entretenir un lien aussi intime avec ses principes classiques de stratégie et d’art politique. C’est ensuite une histoire dont il a été un acteur essentiel que Kissinger retrace : celle des relations houleuses entre les États-Unis et la Chine, de la guerre de Corée au voyage de Richard Nixon à Pékin en 1972, jusqu’aux conséquences internationales des événements de la place Tiananmen 1989. Nourri d’anecdotes de première main et d’archives inédites, cet ouvrage magistral invite le lecteur dans les coulisses de la vie diplomatique du dernier demi-siècle et donne à comprendre les enjeux de demain.Henry Kissinger a été conseiller à la Sécurité nationale, puis secrétaire d’État sous Richard Nixon et Gerald Ford. Il a également conseillé de nombreux autres présidents américains en matière de politique étrangère. Il a été lauréat du prix Nobel de la paix en 1973.Traduit de l’anglais (États-Unis) par Odile Demange et Marie-France de Paloméra.« Un ouvrage fascinant […] ; un portrait de la Chine fondé sur la connaissance intime et directe qu’a eue Henry Kissinger de plusieurs générations de leaders chinois. » Michiko Katutani, The New York Times« Kissinger reste le plus grand auteur de mémoires de tous les secrétaires d’État et même les présidents de la période moderne. » James Mann, Slate.com « Une fascinante analyse des rencontres de Kissinger avec les leaders chinois. » Jon Halliday, The Telegraph« Il y a quelque chose de formidable à s’entendre raconter l’histoire par quelqu’un qui y a assisté tout du long. » Jeffrey Wasserstrom, Time magazine

06/2023

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12 ans et +

L'étincelle sombre

Sept ans ont passé depuis les événements de la Chute d'Avoste, où le Haut Limier Damon Wayke a été assassiné par Kyridon Maghellan. Laissée dans un climat politique incertain, la ville d'Avoste et son influence perd en stabilité. L'archonte Madeline Weir, figure importante de la gouvernance des régions et remplaçante de Wayke, manigance pour faire avancer les choses en essayant de transformer la démocratie qui régit le pays. A Longurast, tandis que le nouvel empereur en place projette d'étendre son territoire au nord, le Limier Faust traque un homme appelé le Maraudeur. Cherchant à ouvrir les vestiges laissés par les Invocateurs, celui-ci sera appelé à faire des découvertes stupéfiantes sur l'origine de la magie et sur les fondateurs de ces étranges stèles. Il sera également pourchassé par Walid, jeune adolescent longarien qui rejoint un groupe anti-magie appelé la Mangouste, et qui devra trouver son courage dans cette quête beaucoup plus grande que lui. L'univers de l'Etincelle Sombre est un monde fortement politique, où de grands empires sont dans des périodes clés de leur existence, et où la magie est un problème social plus qu'un élément d'action. Visuellement, il s'agit d'une époque plus près de l'époque industrielle que du médiéval-fantastique. L'humour, bien que dosé au travers d'une intrigue plutôt sombre, est également un morceau assez important du roman.

03/2020

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Droit

Droit romain et romanité dans la pensée traditionnelle. Le comte Joseph de Maistre, avec une contribution bibliographique chronologique sur les écrits relatifs au comte Joseph de Maistre (1770-2018)

Juriste formé à l'Université de Turin, magistrat au Sénat de Savoie et philosophe contre-révolutionnaire, le comte Joseph de Maistre propose une lecture originale de la romanité. Abordant sa tradition juridique, politique et religieuse, son commentaire sur la Rome antique se veut à rebours du discours républicain produit par les philosophes du XVIIIème siècle et les intellectuels en faveur de la Révolution. Bien que trahissant une forte dimension idéologique, ses considérations entrent également en résonance avec l'historiographie du XIXème et du début du XXème siècle relative aux rapports entre droit romain et religion. Sources antiques à l'appui, le comte insiste sur l'importance de l'aspect religieux de la constitution romaine et s'empare, à l'instar de ses adversaires, de l'exemple romain pour défendre ses doctrines sur la souveraineté et l'ordre juridique en général. L'enquête du comte balance ainsi entre l'investigation de l'érudit et l'argumentaire du contre-révolutionnaire. Du point de vue de l'histoire des formes de gouvernements, les observations du comte visent à un véritable renversement du discours révolutionnaire et antimonarchiste. Par une réinterprétation singulière des bouleversements intervenus dans l'histoire constitutionnelle romaine, le lecteur est conduit vers une apologie de la Rome impériale et de sa continuité, envisagée comme providentielle. La réception de la romanité dans la pensée contre-révolutionnaire trouve ici une tribune avec l'examen de l'oeuvre du comte Joseph de Maistre.

11/2019

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Economie

Le Capital en action. Comment les fonds d'investissement prennent le contrôle des entreprises

Plongeons dans les eaux profondes du capitalisme financier en scrutant l'activité de son avant-garde - les fonds d'investissement. Dans l'actualité de ces dernières années figurent de nombreuses nouvelles concernant l'activité de ces nouveaux acteurs ; des mauvaises nouvelles, comme des licenciements collectifs ou des dépôts de bilan, ou bien des "success stories" lorsque des empires industriels sont construits par acquisitions successives. Ces nouvelles ont souvent un point commun : l'utilisation d'une technique de rachat d'entreprise par endettement, appelée Leveraged Buy-Out (LBO). Quel rôle joue le LBO dans les transformations du capitalisme français ? Pour répondre à cette question, l'ouvrage s'appuie sur une enquête sociologique de plusieurs années, qui démonte les mécanismes de ces opérations par lesquelles les fonds d'investissement prennent le contrôle des entreprises. Il montre que le LBO joue un rôle significatif mais limité, car il s'agit d'une "arme organisationnelle" à double tranchant. Le LBO s'est rapidement développé en France mais engendre des bulles de crédit qui entraînent son recul brutal ; il permet d'enrôler les directions générales jusqu'à ce que les tensions mènent à la rupture de la relation ; il reconfigure le pouvoir mais fragilise l'ordre social de l'entreprise. En fin de compte, il contribue à remodeler le capitalisme français sous l'égide du capital financier, tout en conservant certaines de ses caractéristiques les plus traditionnelles."

10/2019

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Histoire internationale

Histoire mondiale de la guerre froide (1890-1991)

Une histoire globale de la guerre froide, qui est aussi une histoire du monde. La guerre froide est l'histoire d'une confrontation entre le capitalisme et le socialisme qui a atteint Confrontation homérique entre le capitalisme et le socialisme, la guerre froide a atteint son paroxysme entre 1945 et 1989. Pourtant, ses origines remontent à des temps bien plus anciens, et on en perçoit aujourd'hui encore les conséquences. A son apogée, elle a cimenté un système international structuré autour de deux superpuissances, un monde bipolaire dans lequel le pouvoir et la violence – ou le chantage à la violence - sont devenus les critères des relations internationales ; un monde, enfin, où les convictions tendent vers l'absolu, vouant l'adversaire aux gémonies. Avec une remarquable hauteur de vue, l'historien Odd Arne Westad situe la guerre froide en tant que phénomène mondial - évoquant Cuba, la Corée, l'Angola, le Pakistan, l'Egypte, l'Iran... autant de pays sommés de prendre position dans cette vaste lutte idéologique -, et partant des années 1890, date de la première crise capitaliste mondiale, de la radicalisation du mouvement ouvrier européen et de la transformation de l'Amérique et de la Russie en empires transcontinentaux, pour s'arrêter une centaine d'années plus tard, autour de 1990, avec la chute du mur de Berlin, l'effondrement de l'Union soviétique et, en définitive, l'émergence des Etats-Unis comme véritable puissance hégémonique mondiale. Une somme magistrale, qui fera date.

10/2019

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Policiers

Le dompteur de lions

C'est le mois de janvier et un froid glacial s'est emparé de Fjällbacka. Une fille à demi nue, surgie de la forêt enneigée, est percutée par une voiture. Lorsque Patrik Hedström et ses collègues sont prévenus, la jeune fille a déjà été identifiée. Il s'agit de Victoria, portée disparue depuis quatre mois. Son corps présente des blessures qu'aucun accident ne saurait expliquer : ses orbites sont vides, sa langue est coupée et ses tympans percés. Quelqu'un en a fait une poupée humaine. D'autres cas de disparitions dans les environs font redouter que le bourreau n'en soit pas à sa première victime. De son côté, Erica Falck commence à exhumer une vieille affaire pour son nouveau bouquin. Une femme purge sa peine depuis plus de trente ans pour avoir tué son mari, un ancien dompteur de lions, qui maltraitait leur fille avec sa complicité passive. Mais Erica est persuadée que cette mère de famille porte un secret encore plus sombre. Jonglant entre ses recherches, une maison en perpétuel désordre et des jumeaux qui mettent le concept de l'amour inconditionnel à rude épreuve, elle est loin de se douter que pour certains, l'instinct maternel n'a rien de naturel... Avec ce neuvième volet de la série Fjällbacka, Camilla Läckberg signe un polar crépusculaire et violent. La reine du noir nordique s'y montre plus indomptable que jamais.

05/2016

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Littérature étrangère

Pluie de juin

En 1957, dans une église à Méziara, petit village du Nord du Liban, un massacre fut perpétré, faisant une centaine de victimes. C'était une vendetta entre familles chrétiennes, comme celles qui ont lieu ailleurs en Méditerranée, en Sicile ou en Corse. Jabbour Douaihy s'empare de cet événement pour explorer les sources de la violence qui ensanglante le Liban depuis des siècles. Son personnage principal, Iliyya Kfouri, était un enfant en bas âge quand son père a trouvé la mort au cours d'une tuerie commise à Bourj al-Hawa, village qui ressemble fort à Méziara. Afin de le protéger des rumeurs et des quolibets, sa mère l'envoie chez ses proches, émigrés aux Etats-Unis, et se cloître chez elle. Loin de son pays, considéré par les autres et se considérant lui-même comme un bâtard, Iliyya passe son temps à inventer des histoires sur ses origines avant de se décider, quelques années plus tard, à rentrer au Liban à la recherche de son identité. Plusieurs personnes lui racontent alors le massacre, chacun sous un angle différent. Le narrateur lui-même intervient parfois pour expliquer le contexte social ou pour préciser un fait historique... Doté d'une construction rigoureuse, Pluie de juin réussit le pari de recueillir les angoisses de toute une société sans jamais tomber dans la complaisance. Il a été unanimement salué à sa parution et nominé en 2008 pour le Prix international du roman arabe.

04/2010

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Histoire internationale

Les conquistadores

En 1492, un illuminé, obsédé par des intuitions que très peu de personnes partagent, prend la mer pour découvrir de nouvelles terres. L'illuminé est Christophe Colomb et, chacun le sait, il a découvert l'Amérique. Guy et Jean Testas font le récit mouvementé et bien nourri d'une des plus prodigieuses aventures humaines - celle de la découverte d'un continent par une poignée d'individus hors du commun dont le destin sera le plus souvent tragique. Tout est péril dans cette épopée : la mer qui souvent les décime, les Indiens dont la candeur supposée se transforme en rouerie dès le second voyage, puis en violences. Nombre de conquistadores mourront de flèches empoisonnées ou dévorés par les cannibales. L'idéal évangélique du premier voyage et la préoccupation de donner à l'Espagne et à Dieu de nouveaux chrétiens cèdent bientôt le pas à l'obsession de l'or qui est le grand moteur de cette aventure exceptionnelle et justifie aux yeux des conquistadores les pires effrois, les périls les plus terrifiants et des exploits physiques surhumains. Aux premiers aventuriers succèdent des hommes d'armes cupides, bien organisés militairement, décidés à se tailler des empires et àtirer de ces nouvelles terres toutes leurs richesses. Guy et Jean Testas, respectivement professeurs à HEC et à l'ENA, spécialistes de l'Amérique latine, ont déjà publié plusieurs ouvrages en commun dont les "Que sais-je ? " consacrés aux institutions espagnoles et à l'Inquisition.

04/1988

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Poches Littérature internation

La porcelaine oubliée

La vieille impératrice Cixi règne sur la Chine depuis près d'un demi-siècle. Jadis, pour s'emparer du trône, elle a provoqué la mort de son propre fils puis a emprisonné son neveu, l'empereur Guangxu. Au soir de sa vie, elle refuse de quitter le pouvoir et s'ennuie. Elle est même parfois lasse de martyriser et d'humilier ses serviteurs. Un soir, pour se distraire, Cixi improvise une visite dans le palais où est conservé le trésor de la Cité interdite, constitué d'anciennes collections et de cadeaux de souverains barbares. Une assiette de porcelaine attire particulièrement son attention : un plat orné d'un célèbre motif royaliste en vogue après la Révolution française, une urne dont le profil évoque ceux de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Malgré la mise en garde de l'eunuque en charge du trésor, l'impératrice s'empare de l'objet. Dès lors, la malédiction attachée à la porcelaine va s'abattre sur toutes les personnes qui s'en approchent. Orgueilleuse, Cixi refuse pourtant de se soumettre aux forces de l'invisible... la vieille douairière Cixi règne sur la Chine d'une main de fer. Mais pourra-t-elle échapper à la malédiction de la porcelaine oubliée ? Dans ce nouvel épisode d'une série qui se déroule au cœur des palais impériaux de Pékin, on retrouve avec bonheur Petit Brillant et Sourcil de Paon, les personnages favoris de Taiping Shangdi, dans des aventures où suspense et exotisme sont indissociables.

04/2008

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Actualité et médias

Prises de bec. Les portraits du Canard Enchaîné

Impossible d'imaginer un livre plus salvateur pour se soigner contre les méfaits de l'époque ! Ces "Prises de bec", rubrique phare du Canard enchaîné, illustrent à merveille l'art de la satire exercé depuis plus d'un siècle par le plus célèbre des palmipèdes. Ces chroniques hebdomadaires, à la fois impertinentes et informées, nous racontent la vie politique et intellectuelle de la France et du monde depuis huit ans dans un style jubilatoire et d'une réjouissante liberté de ton. D'Emmanuel Macron à Joe Biden en passant par Benoît Hamon, Erdogan, Boris Johnson, Donald Trump et bien d'autres encore, ces portraits, illustrés par le dessinateur Kiro, mettent à nu les personnages dont l'auteur s'empare. La vérité profonde de ces hommes et femmes en quête de renommée éclate au grand jour sous cette plume amusée, jamais cruelle mais pleine de verve. L'auteur utilise ses talents de journaliste pour les saisir sur le vif dans leur vérité du moment et traquer aussi en eux les traits définitifs. Anne-Sophie Mercier nous fait sourire ou rire ; par son acuité journalistique, elle nous informe sur la farandole des ambitions dans la vie publique. Le Canard incarne ainsi le meilleur de la satire lorsqu'elle est animée par le goût de la liberté et du dire-vrai sans s'embarrasser des convenances ou des complicités qui trop souvent conduisent à dissimuler la vérité. A lire sans masque et à gorge déployée.

11/2020

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Littérature étrangère

Chimères

Avec Chimères, Nuala O'Faolain confirme son formidable talent de conteuse. Quand elle s'empare du destin de Kathleen de Burca, rentrée en Irlande pour enquêter sur une affaire d'adultère survenue au XIXe siècle, elle fait resurgir de sa conscience d'Irlandaise opprimée des tragédies intimes ou historiques, en même temps qu'elle évoque les questions lancinantes de l'exil, de la solitude, de la sexualité et des chimères de l'amour. Parce que la passion est la grande affaire de sa vie, Kathleen veut écrire sur le scandale que suscita, peu après la grande famine, la liaison entre une aristocrate anglaise et son palefrenier irlandais. Mais ses recherches la confrontent insidieusement à son propre passé : dans un va-et-vient entre l'Irlande de 1850 et celle de son enfance, elle met en lumière les fatalités de l'histoire, bien loin de découvrir les recettes de cet amour romantique. Ce roman invite à un voyage réel dans une Irlande que la narratrice a quittée pour échapper au malheur familial et qu'elle apprend à l'écoute de joies simples, d'êtres apaisants et d'une nature enchanteresse. C'est aussi un voyage au cœur de l'identité d'une femme d'aujourd'hui, la bouleversante Kathleen de Burca. La lucidité et la tendresse qui caractérisent l'écriture de Nuala O'Faolain donnent sa force et sa richesse à un livre dont l'issue est aussi inattendue que magnifique.

10/2003

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Littérature française

Jamais la même vague

En 1974, Alice a dix-sept ans. Elle vit une romance avec Don, un Californien qui vient chaque été surfer les spots de Guéthary. Don et Alice se marient. Le jeune couple séjourne d'abord à Hawaii pour y vivre d'amour, d'herbe et de vagues, puis à Santa Barbara pour y poursuivre des études. Les années 1980 bouleverseront tout. Le surfeur indolent se lancera avec succès dans l'industrie et le commerce. Il développera en Californie et au Pays basque la marque Line Up. Le surf business ruinera le surf bohême. L'admiration d'Alice pour Don n'y survivra pas. Boris Brissac est avocat pénaliste à Paris. On l'appelle le "défenseur des salauds" . Il en convient, mais ce n'est pas sans risque. Quand il s'empare du dossier de Francisco Milán, un néonazi impliqué dans la mort d'un jeune "antifa" , il se fait tabasser dans la rue. L'ironie de l'affaire est que son client troque en prison ses idées politiques pour des convictions religieuses. Brissac apprend que la violence ne procède pas d'une idéologie, mais qu'une idéologie répond à un besoin de violence. La vie n'est jamais la vie, mais toujours une vie. Quand Alice et Boris se rencontrent, à l'orée des années 2000, tous deux ont la quarantaine. Ils ne se demandent pas pourquoi ils s'aiment aussitôt. Chacun espère que l'autre le laissera longtemps entrer dans sa vie.

01/2020

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Religion

On a perdu Adam. La Création dans le Coran

En tant que religion monothéiste, l'islam est supposé partager avec les deux religions qui l'ont précédé les grandes thématiques qui les caractérisent. Le Coran traite effectivement d'un Jugement destiné à évaluer les actions des hommes. Il décrit un enfer aussi bien qu'un paradis. Le dieu du Coran est également présenté comme le créateur des cieux et de la terre. On ne s'est guère avisé cependant que l'adaptation de ces emprunts à un nouveau milieu, celui des hommes de l'Arabie aride, les faisait entrer dans un nouvel espace de représentation du monde. Les grandes idées empruntées aux milieux bibliques ont dû se coraniser. C'est ainsi que l'idée de Création, abondamment traitée dans le Coran, ne l'est pas du tout dans l'optique biblique. Le mythe du premier homme est totalement ignoré ainsi que le paradis terrestre initial, dépossédant totalement Adam de son rôle fondateur. C'est d'emblée une société au travail qui est créée par un dieu bienfaisant. Celui-ci pourvoit à tout ce qui rend la vie possible et doit continuer à le faire dans un milieu surchargé d'aléas et de contraintes vitales. Réduit dans le Coran à un rôle anecdotique, Adam s'est néanmoins trouvé rétabli dans tous ses droits bibliques dans la tradition musulmane postérieure, dès lors que l'islam s'est construit comme religion, en dehors de son milieu d'origine, dans les sociétés multi-culturelles des empires musulmans.

10/2019

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Philosophie

La religion industrielle. Monastère, manufacture, usine - Une généalogie de l'entreprise

L'industrie est une vision du monde et pas seulement un phénomène historique. Avant d'être machinisme, elle est une grande machinerie intellectuelle. Nous vivons et nous croyons dans les "Révolutions industrielles" qui se multiplient depuis deux siècles. Cet ouvrage porte un regard anthropologique et philosophique de l'Occident sur lui-même. Cet Occidental selfie met au jour sa puissante religion industrielle, jamais vue comme telle. L'industrie absorbe tout. Elle fait tenir l'architecture culturelle de l'Occident. Car l'Occident a bien une religion. Il ne s'est produit aucune "sécularisation". La religion ne peut disparaître : elle se métamorphose. Avec la "Révolution industrielle", un "nouveau christianisme" technoscientifique a été formulé. Cet ouvrage donne à voir la naissance, dans la matrice chrétienne, d'une religion rationnelle qui est désormais notre croyance universelle. L'esprit industriel s'est emparé du plus grand mystère de l'Occident chrétien, celui de l'Incarnation, et l'a inscrit dans divers grands Corps pour transformer le monde : ceux du Christ, de la Nature, de l'Humanité et de l'Ordinateur. Pierre Musso explore la généalogie de la religion industrielle et met en évidence trois bifurcations majeures institutionnalisées dans le monastère (XIe-XIIIe siècles), la manufacture (XVIIe-XVIIIe) puis l'usine (XIXe), avant de constituer l'entreprise (XXe-XXIe). Son élaboration s'est accomplie sur huit siècles pour atteindre son apogée avec la "Révolution managériale", la cybernétique et la numérisation.

04/2017

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Religion

Du fanatisme. Quand la religion est malade

Quand l'un des grands auteurs spirituels d'aujourd'hui s'empare du scandale religieux majeur de notre temps, en sort un livre libérateur. Contre la croyance qui conduit au fanatisme, Adrien Candiard fait appel à la foi qui éclaire la raison. Une brillantissime et salutaire démonstration. Un ouvrage antidote à prescrire sans modération. Auteur spirituel aux dizaines de milliers de lecteurs, Adrien Candiard interroge ici le choc entre les cultures en nous montrant pourquoi et comment nous ne comprenons rien à l'islam. Le frère dominicain qui vit au Caire, au carrefour des mondes et des civilisations, revient sur le grand scandale religieux de notre temps. Quel Dieu invoquent les fanatiques qui excommunient, persécutent et tuent en son nom ? Que dit de nous, de notre planète, de notre avenir, une telle trahison ? Et, surtout, comment une foi peut-elle être vécue avec passion sans tourner à l'exclusion ? Une plaidoirie pour la foi qui émancipe contre la croyance qui enchaîne. Un maître-ouvrage qui s'adresse de manière libératrice à tout un chacun. Un manifeste, à l'heure de toutes les exacerbations, pour la réconciliation. Dominicain vivant à l'Institut dominicain d'études orientales du Caire, Adrien Candiard, qui compte parmi les grandes voix spirituelles d'aujourd'hui, a publé aux Editions du Cerf Veilleur, où en est la nuit ? Quand tu étais sous le figuier, A Philémon qui ont tous rencontré un vif succés.

10/2020

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Littérature étrangère

Tarzan l’Indomptable. Le cycle de Tarzan n° 7

Paru sous forme de feuilleton en 1919-1920 puis en livre en 1920, Tarzan the Untamedest le septième tome du monumental Cycle de Tarzan qui comprend pas moins de 26 tomes ! Sa première publication en français ne date que de 1970. L'action se déroule durant la première Guerre Mondiale, en Afrique, en 1914. Alors que John Clayton (lord Greystoke) est en déplacement, sa plantation en Afrique Orientale est détruite lors de l'invasion des troupes allemandes basées dans leur colonie du Tanganyika. De retour, Tarzan découvre de nombreux corps calcinés dont celui qui semble être le cadavre de sa femme, Jane. Une autre perte est le guerrier waziri Wasimbu abandonné crucifié par les Allemands. Rendu fou, Tarzan cherche à se venger et part pour le front de la guerre en Afrique de l'Est. En chemin, il affronte un lion qu'il piège dans un ravin en en bloquant l'entrée. Sur le front, il infiltre l'état-major allemand, s'empare du Major Schneider, l'officier qui aurait mené le raid sur sa propriété et le jette au lion du ravin. Tarzan aidera les Britanniques de diverses façons, comme lâcher le lion dans les tranchées enne-mies, tue von Goss, un autre officier allemand impliqué dans l'attaque de sa propriété, arrête une belle espionne allemande qui l'aimera d'un amour sans espoir, découvre une ville fortifiée, dernier vestige d'une civilisation disparue où l'on élève des lions pour les manger...

05/2020

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Histoire internationale

La grande histoire des Nouveaux mondes

Lorsque l'on évoque l'histoire des Grandes Découvertes, les noms de Colomb, de Cortés ou de Moctezuma nous viennent à l'esprit. Si l'on aborde l'Amérique latine, la liste s'allonge : Bolívar, Perón, Zapata, Fidel Castro, Pinochet ou Hugo Chávez. N'aurait-on pas plaisir à voir toutes ces personnalités replacées dans leur contexte ? Tant de films, de séries, de romans nous ont raconté la révolution américaine, la guerre de Sécession, les cow-boys et les Indiens ou les luttes de Martin Luther King que l'on croit tout savoir de l'histoire des Etats-Unis. Est-on sûr d'en comprendre précisément les ressorts ? A l'inverse, la connaissance générale que l'on a de l'histoire de l'Océanie se résume à fort peu : des vahinés et des cocotiers. Quel dommage ! Depuis l'aventure du peuplement de cet immense espace par des populations en pirogue jusqu'aux grandes batailles qui s'y sont déroulées au XXe siècle, elle est pourtant d'une richesse inouïe. François Reynaert nous emmène dans ce que les Européens, en les découvrant, ont vu comme des "Nouveaux Mondes" : l'Amérique et l'Océanie. Avec le talent de conteur qui a fait le succès de ses précédents livres, il nous offre une synthèse claire et accessible de plusieurs millénaires d'histoire. Il nous fait voyager des grands empires précolombiens à l'Amérique de Trump, des premiers Polynésiens au Pacifique du XXIe siècle.

10/2020

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Histoire internationale

Histoire de l'Europe. Tome 3, La crise révolutionnaire

Ce troisième et dernier volume de la célèbre Histoire de l'Europe est resté inédit jusqu'à ce jour. Emmanuel Berl y peint une crise qui débute vers 1740. L'équilibre de l'Europe classique va être détruit. Le triomphe de la raison s'accompagne de la croissance de l'Etat. La révolte féodale, la fin de la monarchie absolue, l'avènement du libéralisme démocratique sont autant de signes que désormais l'Etat ne semble plus fait pour la Nation, mais la Nation pour l'Etat. Emmanuel Berl poursuit avec la Première République et le 18-Brumaire. L'Etat est devenu dictatorial. Succédant à vingt-trois années de guerre, le congrès de Vienne traite l'Europe comme une grande malade et instaure le "concert européen" qui va assurer la paix pour cinquante ans. Mais lorsque les émeutiers de 1848 brûlent l'hôtel de Metternich, à Vienne, c'en est fait de l'Europe dynastique. L'Europe "nationalitaire" commence. La nouvelle crise révolutionnaire, le progrès mécanique, et jusqu'aux idéologues, vont assurer la toute-puissance de l'Etat, sa dictature. Mais chaque renforcement des Etats occidentaux, des empires qu'ils construisent, coïncide en fait avec le déclin de l'Europe et la montée d'autres parties du monde. C'est que, de tout temps, montre Emmanuel Berl, "l'Europe paraît éprouver une sorte de répulsion envers l'unité". Analyse pessimiste qui mérite toujours d'être méditée.

03/1983

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Psychologie, psychanalyse

Nouvelle revue d'ethnopsychiatrie N° 27 : Pouvoir de sorcier, pouvoir de médecin. Questions de théorie

Qui sont les guérisseurs ? Des médiateurs auprès de dieux, de démons, d'esprits, d'ancêtres, des médiateurs entre monde profane et monde sacré, des opérateurs incarnés de théories étiologiques complexes. Sont-ils comparables aux soignants modernes — psychiatres, psychanalystes, psychologues, infirmiers — dans leur utilisation des techniques de diagnostic, par leur habileté dans le maniement des relations thérapeutiques, par leur efficacité? Les praticiens s'occupant des populations marginales, tant en Occident que dans les grandes métropoles des pays en voie de développement, sont nombreux à constater les échecs des systèmes de soin pour toute une frange de la population, et cela en dépit de leur coût exorbitant. A l'heure de l'ouverture des frontières, de la dislocation des grands empires, à l'aube d'une période qu'on devine de migrations intenses et généralisées, les individus auront besoin de prises en charge attentives. Il est de la plus grande urgence de réunir l'ensemble des connaissances disponibles sur le fonctionnement des systèmes thérapeutiques traditionnels et de les confronter loyalement aux théories et aux techniques occidentales destinées à prendre en charge la souffrance psychologique. En un mot la question pourra se résumer à ceci : face à une souffrance psychique, est-il préférable de se livrer au pouvoir d'un médecin ou à celui d'un sorcier ? Cet ouvrage en deux volumes réunit les spécialistes internationaux de l'ethnopsychiatrie (psychiatres, psychanalystes, anthropologues), mais aussi des penseurs libres de préjugés doctrinaux en psychopathologie (philosophes, sociologues, juristes).

05/1995