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Etonnants voyageurs

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Récits de voyage

Aventuriers et explorateurs de Bourgogne

Pour tous les hommes l'existence est une aventure. Mais certains plus que d'autres dépassent leurs limites et repoussent plus loin les frontières de la connaissance et de la découverte. Par choix ou par nécessité ces hommes et ces femmes d'exception ont contribué à écrire l'histoire de l'Humanité. Nés ou de passage en Bourgogne, partis des doux bocages, des riches vignobles ou des noires forêts du Morvan, ils furent marins, croisés au Moyen Age, hommes de lettres, scientifiques, voyageurs, aventuriers, explorateurs, sportifs ou industriels. Tous ont pris la vie à bras-le-corps et ils ont osé, pour se réaliser. Des moins connus comme Jeanne Barret qui pour embarquer se fit passer en 1767 pour un homme, de Jean Bion, missionnaire sur les galères, ou Jean de Léry qui vécut chez les anthropophages, vous découvrirez le parcours extraordinaire de Thurot ou d'Anne-Marie Javouhey, l'exceptionnelle destinée d'Ursula Salima Machamba ire reine de Mohéli qui par son mariage avec un gendarme bourguignon contribua à verser son île dans le giron français en 1910. Lucienne Delille nous offre une superbe galerie de portraits avec aussi Charles de Foucauld, Théodore Monod qui avaient choisi la Bourgogne pour se ressourcer, mais aussi des contemporains comme Patrice Franceschi, Maurice Thiney, Christian Kempf, Régis Belleville, Claudie Haigneré, et bien d'autres encore, tous des aventuriers généreux et valeureux qui sont allés au bout de leur passion, de leur rêve, jusqu'au point que nul autre n'avait pu atteindre. Et il y en a encore bien d'autres, qui ont flirté avec la banquise, les déserts, les hautes mers, l'inconnu des horizons lointains... A feuilleter cet album, on sort grandi. Chaque personnage surprend par son courage et son dépassement de soi et des quotidiens acquis. Ce livre n'est pas une chronologie de la vie de quelques héros choisis, mais une succession de récits qui nous ouvrent toute grande une fenêtre sur le monde, sur les autres, la nature... Il se dégage ainsi au fil des pages des réponses à ce désir de savoir, de découvrir, d'aimer... de se réaliser, loin, fort... Vite, comme eux, et grâce à ce livre, partez pour l'aventure !

11/2010

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Non classé

ARS MAGNA suivi de la Nuit de Noël de 1922 et du Psaume de la réintégration

Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz (1877-1939), que vous connaissez sans doute pour l'amitié profonde qu'il vouait aux oiseaux, nous décrit, dans Ars Magna, une extraordinaire expérience qui lui fera dire plus tard qu'il avait rencontré le soleil spirituel... Et cette expérience s'inscrit dans des vues stupéfiantes : ainsi Matière-Espace-Temps nous serait donné en bloc - sans doute nous sommes-nous égarés en les dissociant - et ce bloc, le Mouvement, serait celui, initial, du Sang, de notre sang : "secret hermétique très ancien hérité, avec le mouvement du sang, de mes ancêtres les souverains de la Lusace ". Nous cheminons effectivement en Philosophie Her­métique, et non en littérature : "Toutefois, ils affirment superbement qu'à celui qui en sortirait [de l'atmosphère], le soleil apparaîtrait non pas jaune ou rouge, mais bleu, électriquement et glacialement bleu dans un espace funèbre éclaboussé d'univers blafards. "S'il en est vraiment ainsi, quel enseignement de charité ne nous donne-t-il pas, ce scientifique soleil qui, en traversant notre atmosphère humanisée par notre respiration aimante et anxieuse, redevient le doux Sol des pieux laboratoires de jadis ". Nous nous attacherons à pénétrer une pensée extrêmement dense et riche, aux feux étincelants de multiples joyaux, à ressentir l'angoisse toute métaphysique du lieu inconnu où se tenait Milosz, - où nous nous tenons tous, sans cesse, sans jamais en prendre conscience... Il faut lire et relire Ars Magna maintes fois : comme toute chose inconnue, de prime abord nous n'en discernons pas le contour ; mais peu à peu, nous approcherons l'intimité d'un auteur admirable et nous serons alors en mesure de nous retrouver dans la sphère même de sa révélation... Vraiment, c'est une chance et une joie de rencontrer, comme l'écrivait René de Berval, "cet être merveilleux et magnifique " , qui se qualifiait lui-même de "fils du Cosmopolite errant" : c'est assurément l'un de ces Nobles Voyageurs qui ont toujours quelque trésor à nous confier... 1. Ars Magna. 2. Ibid. , Lumen. 3. Collectif. O. V de L. Milosz. Paris, Editions André Silvaire, 1959, p. 22.

01/2017

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Développement personnel - Orie

Les métiers du transport et de la logistique

Le secteur transport-logistique poursuit sa mutation pour s'adapter à l'internationalisation des échanges, aux nouveaux modes de consommation, à l'essor du e-commerce, à l'informatisation et à l'automatisation des process, aux contraintes environnementales. Globalement, il offre un marché de l'emploi dynamique pour les jeunes diplômés. Cette publication présente 43 METIERS classés en 4 familles : Le transport de voyageurs, tous modes confondus (route, rail, aérien, maritime, fluvial), tous types d'activités (accueil, conduite/pilotage, gestion du trafic, exploitation des transports, sécurité) Le transport de marchandises, tous modes confondus (route, rail, aérien, maritime, fluvial), tous types d'activités (conduite/pilotage, fret, déménagement, livraison, exploitation des transports, sécurité) La logistique, à toutes étapes de la chaîne (approvisionnement, entreposage, stockage, expédition) Le commercial, sous ses divers aspects (achats, analyse de prix, prospection, négociation, après-vente) Pour être au plus près du réel, des professionnels racontent leur activité au quotidien, évoquent leurs conditions de travail, leurs débuts dans le métier, leur parcours. Un reportage sur une plateforme logistique francilienne illustre la nécessaire collaboration entre les professionnels exerçant sur le site. Côté ETUDES, l'édition 2019 dresse un panorama de l'offre de formation pour chaque famille de métiers et précise les formations accessibles, avec ou sans le bac. Sont ensuite présentés les diplômes conduisant aux métiers du secteur : CAP, bacs professionnels, BTS, DUT, licences professionnelles, licences générales et masters, écoles d'ingénieurs, écoles de commerce, formations spécialisées (aérien, ferroviaire, maritime, logistique), y compris les titres professionnels et certificats de qualification. Pour chaque cursus, sont précisés les profils requis à l'entrée, les programmes et les spécialisations possibles, les poursuites d'études et les débouchés professionnels. Sans oublier les témoignages de jeunes qui évoquent les grandes étapes de leur parcours de formation. Côté EMPLOI, une enquête permet d'appréhender les dernières tendances du recrutement et les compétences attendues par les employeurs. De jeunes professionnels parlent, l'un de ses débuts dans une entreprise industrielle, l'autre chez un transporteur. Le GUIDE PRATIQUE fournit les coordonnées des établissements de formation, ainsi que les ressources Onisep et les sites utiles pour compléter son information. Un lexique définit les termes techniques.

05/2019

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Décoration

La mer

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Décoration

Voyage en Extrême-Orient

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Décoration

Le soleil

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Histoire internationale

L'Occident et l'Afrique (XIIIe-XVe siècle). Images et représentations

Avant les grands voyages du XVe siècle, les peuples du bassin méditerranéen, dont l'axe recoupe l'Europe occidentale, se considèrent comme les habitants du centre de la terre. Ils imaginent les autres à travers des schèmes hérités pour la plupart de l'antiquité grecque, latine et judéo-chrétienne. Dans les marges du Sud il y a l'Afrique, et l'Ethiopie qui désigne globalement le "Pays des Noirs". De connaissances géographiques encore sommaires, on déduit l'idée que la zone méridionale est exposée au soleil, ce qui la rend en partie inhabitable. Quant à la partie viable de l'Ethiopie, elle abrite des êtres étranges et monstrueux : c'est le pays des Ethiopiens, "les hommes à la face brûlée". Chez les encyclopédistes, les mathématiciens et les philosophes, comme dans la plupart des écrits à caractère populaire de la période médiévale, l'examen des textes fait apparaître une double tradition. La première, minoritaire, idéalise le "Pays des Noirs" et fait de l'Ethiopie un pays paré de nombreuses vertus. Ses habitants sont décrits comme des hommes de justice et de sagesse. A l'époque des Croisades, le monde occidental imaginera même un personnage singulier, le prêtre Jean, auquel les chrétiens projettent de s'allier pour combattre l'Islam. Dans l'ensemble, cependant, ce sont les préjugés défavorables à l'Afrique et à ses habitants qui dominent la pensée et l'imagerie du Moyen-Age. Selon cette tradition les Noirs appartiennent à la lignée de Cham, le fils maudit de Noé, et sont de ce fait destinés à la servitude. Leur couleur, associée à l'obscurité et au mal dans le vieux fond de l'inconscient collectif occidental, renvoie aux forces de l'ombre et de l'enfer, et donne lieu aux représentations les plus insolites. Les premiers voyageurs qui, au XVe siècle, visiteront la côte ouest-africaine emporteront ces images avec eux. De là découlent pour une grande part, comme le suggère l'étude de François de Medeiros, le comportement dominateur et les attitudes qui sont à l'arrière-plan de la traite négrière puis de l'entreprise coloniale, ainsi que sans doute encore aujourd'hui les préjugés raciaux qui animent le tréfonds de la mentalité occidentale vis-à-vis des Africains.

11/1985

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Décoration

La route

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Décoration

L'exotisme

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Beaux arts

Otsu-e - Peintures populaires du Japon. Des imagiers du XVIIe siècle à Miro

Dans le prolongement de l'année "Japonismes 2018", la Maison de la culture du Japon à Paris présente "OTSU-E : peintures populaires du Japon", la première exposition organisée en Europe sur l'imagerie japonaise de l'époque d'Edo. Les Otsu-e ou "images d'Otsu" sont des peintures exécutées au pochoir, qui connurent une grande popularité tout au long de l'époque d'Edo, du début du XVIIe au milieu du XIXe siècle. Elles étaient vendues aux voyageurs et aux pèlerins qui empruntaient la route du Tokaido reliant Kyoto à Edo (aujourd'hui Tokyo), et dont la ville d'Otsu en est le premier relais. Les thèmes de ces peintures - au nombre d'environ cent vingt - furent d'abord religieux, avant d'évoluer vers des contenus satiriques ou moraux. Le répertoire le plus connu est composé d'une dizaine de sujets - comme le démon travesti en moine ou la jeune fille à la glycine - auxquels furent attribuées des vertus protectrices. De nombreux artistes du XIXe siècle, en particulier de l'école ukiyo-e, comme Kuniyoshi ou Kawanabe Kyosai, furent fascinés par cette imagerie et s'en inspirèrent, produisant des versions parodiques qui prolongent leur esprit humoristique. Ce n'est que dans les années 1920, sous l'impulsion du mouvement pour les arts populaires (mingei), que ces images d'Otsu furent redécouvertes, étudiées et miraculeusement préservées par le penseur Yanagi Muneyoshi (1889-1961). Les plus belles pièces de cette collection unique au monde, conservées au Japan Folk Crafts Museum, le musée qu'il fonda à Tokyo en 1936, sont montrées dans l'exposition. Les images d'Otsu sont loin de connaître en Occident la même renommée que les estampes ukiyo-e, qui leur sont contemporaines. Quelques précurseurs s'y intéressèrent néanmoins, comme l'anthropologue André Leroi-Gourhan ou des artistes, tels le sculpteur catalan Eudald Serra, Miro ou Picasso, dont plusieurs oeuvres de leurs collections personnelles sont exposées. La simplification des formes, la liberté graphique, la naïveté et l'esprit humoristique de ces peintures entrèrent en effet en résonance avec certaines formes d'art d'avant-garde au XXe siècle.

04/2019

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Romans historiques

Guerre et femmes Tome 3 : L'odeur de la poudre (1916)

1916. Le front se déplace. Après les Ardennes, la Somme, la Picardie, arrive l’enfer de Verdun. A l’arrière, batailles après batailles, la vie se poursuit, les femmes se sont organisées. Espoir ou désespoir, on célèbre baptêmes et enterrements le même jour. De l’imprévu se manifeste à Saint-Mars. Emilia voyant surgir devant sa porte une femme réfugiée de l’Est qui cherche du travail dans une forge, lui propose celle que Gustave a fermée en partant sur le front. Un peu plus loin, sur la terre de la veuve Marceline, arrive un ouvrier agricole kabyle dont elle tombe amoureuse sous l’oeil réprobateur de son fils revenu mutilé de guerre. Louise, l’institutrice de Mortagne, devient pacifiste depuis que son mari a été fusillé par les Allemands. Découvrant la colombophilie militaire, elle s’y intéresse et dresse des pigeons voyageurs à porter des messages. Parallèlement, Clara qui parvient à maintenir la société de marbrerie familiale accueille et soigne chez elle des blessés de guerre qui, remis sur pied, repartiront sur le front. A Paris, dans les usines, les ouvrières qui tournent les obus se révoltent contre les horaires de travail abusifs et les salaires insuffisants. Les syndicalistes se regroupent, Cécile en tête. A la gare d’Austerlitz, dans son bistrot, Monique est dénoncée pour hébergement illégal de réfugiés du Nord. Quant à Berthe, si elle se hausse dans le milieu de la mode et de la couture, Estelle, par son mariage, se hausse dans la société. En zones occupées, Clarence, journaliste, est portée disparue depuis son reportage censuré par l’armée. Dans sa nouvelle saga « Guerre et femmes », Jocelyne Godard a choisi de se pencher sur un sujet inédit. Une fois de plus, elle prend le parti de raconter « les femmes » en rendant hommage à toutes celles qui ont parsemé la guerre de 14/18 par leurs exploits et leur courage en y mêlant, selon son style, ses héroïnes fictives tout en s’appuyant sur une documentation riche et abondante et sur des sources authentiques qu’elle tient de sa famille. Une saga qui fait honneur à la fois à l’Histoire et au roman populaire.

04/2012

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Histoire internationale

Le cap

" Auberge des océans ", bout du monde et aboutissement d'un continent, Le Cap est une ville mythique dont la légende est sans doute mieux connue que l'histoire véritable. Lieu d'escale incontournable sur la route de l'Asie avant le percement du canal de Suez, elle a vu défiler d'illustres voyageurs qui l'ont parcourue et décrite avec admiration, comme Choisy, Bougainville, Cook, Bernardin de Saint-Pierre, Le Vaillant ou Darwin. Site découvert par les Portugais alors qu'il est habité des seuls San et Khoi, Le Cap devient au milieu du XVIIe siècle une station de ravitaillement pour les flottes marchandes de la VOC (la Compagnie hollandaise des Indes orientales), dotée d'un grand jardin et d'un fort dont la garnison protège la baie de la Table. Autour de ce noyau se développe bientôt un hameau qui devient une ville lovée dans l'amphithéâtre des montagnes qui la protègent des tempêtes australes. L'époque napoléonienne voit la ville devenir et redevenir anglaise. Impériale et fière de l'être, elle vit vers la fin du XIe siècle l'exaltation de la ruée vers les diamants et l'or découverts au coeur du pays. A la création de l'Union de l'Afrique du Sud en 1910, après la guerre des Boers, Le Cap devient la capitale législative de la nouvelle nation. C'est en 1948 que tombe sur le pays la chape de plomb de l'apartheid, imposé par un régime blanc crispé par la peur du swaart gewaar (le " danger des Noirs ", qui constituent les trois quarts de la population). Le Cap sera une cité phare dans la résistance à la ségrégation raciale, dans laquelle s'illustreront Desmond Tutu, le charismatique évêque anglican du Cap, et bien sûr Nelson Mandela, enfermé depuis 1964 à Rob-ben Island dans la baie de la Table. Sous la plume érudite de Dirk Van der Cruysse, l'histoire de cette ville " arc-en-ciel " de ses origines jusqu'à la fin du mandat d'Helen Zille (2009) prend l'allure d'une formidable épopée.

05/2010

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Musique, danse

Guide raisonné et déraisonnable de l'opérette et de la comédie musicale

L'opérette doit son net regain à ceux qui l'avaient éclipsée : le cinéma et la télévision. La chaleur humaine, le divertissement intelligent regagnent les cœurs lassés par les médias froids. Parmi les milliers d'opérettes écrites pendant trois siècles et leurs descendantes nommées comédies musicales, ce guide propose un choix des meilleures de tous les temps et pays, qu'elles soient au répertoire ou méritent de très vite y revenir. Vite composée, vite montée, l'opérette, miroir de la société, reflète aussitôt les grandes évolutions qu'elle aide à accepter par le charme et le rire. Lorsque l'opéra fait mourir ses héroïnes, les femmes de l'opérette s'émancipent et mènent les hommes par le bout du nez. Chaque œuvre présentée ici est replacée dans le contexte d'alors, qui donne la clé des allusions oubliées et en dégage la sagesse. Si la France domine dans l'opérette qu'elle a longtemps modelée et influencée, elle n'est pas le seul pays à y mettre du talent. Ce guide impertinent, à vocation européenne et internationale, accompagnera les voyageurs ouverts à toutes les cultures. Offenbach le Français a essaimé en Autriche et les opérettes viennoises nées de lui et du singspiel populaire nous sont revenues. Les États-Unis, après avoir suivi ces deux modèles, ont fait déferler sur le vieux continent le jazz irremplaçable. Notre choix offre de bonnes surprises : la délicate opérette anglaise, l'opérette soviétique et surtout la zarzuela, la capiteuse opérette à l'espagnole qui renouvelle le répertoire dans le monde entier. La joie ne va pas sans un voile de tristesse : le genre a sa part d'ombre, la grande histoire n'ayant pas épargné les auteurs d'opérettes. Mais le spectacle continue : d'Offenbach à Gershwin, de Franz Lehâr à Maurice Yvain, de Johann Strauss à Webber, l'auteur de Cats, tout ce qui fait rire et pleurer de joie, vous est offert ici dans la plus grande précision : personnages et synopsis, analyse et contexte, avec à chaque fois un clin d'œil pour sourire à l'entracte...

10/2008

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Beaux arts

Djedda patrimoine mondial. Archives françaises commentées

La fierté de Djedda s'investit notamment dans des records de hauteur. Le plus haut mât du monde pour un drapeau, 170 m de haut, inauguré le 23 septembre 2014 à l'occasion de la fête nationale de l'Arabie saoudite. Le plus haut jet d'eau du monde, 312 mètres. Qu'on imagine la puissance des canons à eau nécessaires pour envoyer l'eau à une telle hauteur ! Mais le monument le plus emblématique du futur est sans conteste la "Tour du royaume", rebaptisée "Tour de Djedda", dont la construction devrait s'achever en 2020.
Paroxysme de sa hauteur qui doit atteindre plus d'un kilomètre, en dépassant toutes les tours du monde. Djedda a été classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO, sur la liste des biens culturels, en juin 2014, comme Porte de La Mecque : pôle spirituel de l'islam du monde entier, vers lequel les musulmans se tournent cinq fois par jour pour la prière, et où les pèlerins affluent désormais, tous les ans, par millions.
Dès le début du XIXe siècle, des voyageurs ont remarqué la hauteur des maisons et la qualité de la décoration en bois ajouré des moucharabiehs, loges en encorbellement sur les façades. Cette architecture aérienne et éolienne s'est épanouie entre 1800 et 1950, époque où la mer Rouge est devenue une des principales voies maritimes du monde, surtout après l'ouverture du canal de Suez en 1869. Le noyau historique de Djedda est le témoin d'un "style de la mer Rouge", fait d'empreintes croisées de deux sphères d'influence commerciale et artistique : vers le nord-ouest, le monde de la Méditerranée orientale, autour d'Istanbul, du Cafre et de Damas ; vers le sud-est, le monde de l'océan Indien, autour de la côte indienne du nord-ouest.
Les archives françaises possèdent de nombreuses photos sur l'architecture domestique de Djedda et des ports de la mer Rouge. Prises durant la première guerre mondiale, elles illustrent abondamment cet ouvrage. Quasi inédites, elles sont riches d'enseignement sur le centre historique de la ville avant les transformations drastiques dues aux retombées de la rente pétrolière.

12/2019

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Littérature française

Naissance d'un royaume

"L'homme marche à vive allure, sans se détourner. Les épaules rentrées, tête baissée, il avance sans but, comme un automate déréglé. Sa démarche est brutale et froide. Plutôt que de s'arrêter à la terrasse d'un café, il préfère se rendre à pied chez sa soeur. Ce qui s'est passé ce matin est probablement le moment le plus horrible de sa vie". D'aventure, deux femmes, un homme, aux horizons incertains, se croisent en quête de pré carré. Leur rencontre est décisive. Voyageurs enthousiastes, passagers involontaires d'une épopée qui les dépasse, ils vont s'aimer, se déchirer, se recomposer. Leurs destins sont scellés. Face à la mort qui sépare, l'amour devient credo fédérateur. A Strasbourg, entre Paris et Moscou, nos marcheurs se confrontent au péril de leur vie. Sans raison apparente, une jeune femme est assassinée. L'ingénieur Georges Ostar est formellement accusé. Arpagie ne doute pas un instant de l'innocence de son mari, elle est son ange gardien, sa bonne étoile. Bientôt, les évènements se bousculent, des obstacles se dressent, augurant un mal pour un bien, une chance d'espérer. Pour Georges, à quelque chose malheur ne peut être bon. Alors que l'enquête piétine, l'intrigue se noue au coeur d'une tentative d'espionnage industriel. Acteur malgré lui d'une guerre inédite, mêlant soldats du passé et amants obscurs, Georges connaît l'amour indicible. Natacha le séduit, l'envoûte. Survient une crise migratoire d'une ampleur sans précédent qui balaie les frontières, change les codes. Devant les évènements, l'emblématique jeune femme, officier du renseignement russe, s'arroge les pleins pouvoirs. Georges choisit un autre destin, Arpagie, meurtrie par la perte de l'être cher, nourrit le fol espoir d'être heureuse à nouveau. Face au danger, Natacha martyr devient une légende où l'amour est plus fort que la mort. Loin du bonheur calme, dont ils se savent exclus, nos visiteurs trouvent le chemin dans la traversée des villes et des terres. Si le paradis est à jamais perdu, ils découvrent, à l'aune d'un territoire infini, qu'il règne ici-bas un jardin, à portée de la main, où flotte encore le parfum des délices.

09/2017

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Beaux arts

Les orientalistes. Edition revue et augmentée

En 1997, dans une synthèse qui fit date, Christine Peltre retraçait les grandes étapes d'un mouvement pictural inspiré par la passion de l'Orient, rêvé ou approché. La production artistique fait écho à la "question d'Orient" qui agite l'Europe du XIXe siècle. Né avec la campagne d'Egypte de 1798, l'intérêt des artistes pour le sujet est attisé entre autres par l'insurrection grecque en 1821 ou par la prise d'Alger en 1830. Aux inspirations romantiques où rayonne l'oeuvre marocaine de Delacroix succèdent les approches "ethnographiques" de voyageurs en quête d'altérité, avant les bouleversements esthétiques formulés par Matisse ou Kandinsky autour de l'exposition d'art musulman de Munich en 1910. Depuis 1997, monographies, expositions et actualités sont venues étoffer les connaissances sur le mouvement orientaliste et développer notre intérêt pour le sujet. Vingt ans après la première édition et après plusieurs réimpressions, ces nouveaux Orientalistes déploient une vision augmentée d'une question qui interroge le regard porté sur l'autre. On peut en effet parler "d'orientalisme des Orientaux" en étudiant les sujets traités à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe par des peintres de Turquie ou d'Afrique du Nord, souvent formés par des ateliers européens. Dans le même temps, le regard des artistes occidentaux est fécondé par une connaissance approfondie des arts de l'Islam, souvent présents dans leurs propres collections. Il faut "voir avec d'autres yeux", remettre en cause les clichés et les "mélopeintres", voire chercher un autre langage plastique qui s'inspirerait d'une tradition proprement orientale. Le regard justement, qui fait de l'autre un oriental ou qui questionne le rôle de la femme, s'affirme aujourd'hui dans les oeuvres d'artistes issues de ces cultures, les "Nouvelles Shéhérazades". Une autre géographie de l'Orient occidental est-elle en train de se dessiner ? Christine Peltre tente d'apporter une réponse à ces histoires croisées, entre plusieurs cultures, entre art et histoire, entre politique et société, dans un livre abondamment illustré. Filtres de leur temps, chaque oeuvre, chaque artiste, retiennent l'éclat d'un Orient qu'il est urgent de redéfinir.

03/2018

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Décoration

La vie à l'air libre

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Indépendants

Un beau voyage

" Ah les voyages ! Aux rivages lointains, aux rêves incertains, que c'est beau les voyages ! " chantait Barbara. Mais il faut bien le dire, durant cette année 2020, les voyageurs, ceux qui se ressourcent auprès de paysages, de senteurs, de saveurs inconnues, ont été bien malmenés. Heureusement, en 2021 " Un beau voyage ", de Delphine Panique, arrive pour leur venir en aide ! Comment faire pour voyager lorsqu'on est bloqués ? Imaginons-nous, en mer, pendant un calme plat : pas de vent, pas de courant. Le navire, telle une souche morte, est immobilisé. Que faire, à part imaginer les îles qu'on pourrait accoster, les terres qu'on souhaiterait aborder ? Que faire, à part évoquer diverses légendes marines et autres monstres aquatiques ? Que faire, à part se raconter des aventures passées, et, pourquoi pas, futures ? Tant que vous resterez calme, tant qu'il vous restera des vivres, tout ira bien... Et après ? Après Orlando, fausse adaptation littéraire, et En temps de guerre, chronique historique douteuse, Delphine Panique revient chez Misma, son éditeur originel, pour s'attaquer au genre du récit de voyage en mer, et, comme à son habitude, le détourner. Son voyage sera donc immobile. Les protagonistes ont beau être sur un bateau à voile, ou quelque chose qui y ressemble, ils sont bloqués. Ils ne peuvent qu'imaginer. Dès lors, Delphine Panique, au travers d'une longue discussion entre le Capitaine et son mousse Béber, développe tout un imaginaire traditionnel et référencé sur le voyage en mer : îles inconnues, naufrages, tempêtes, pêche à la baleine, monstres marins et autres créatures des profondeurs. Mais petit à petit, malgré leurs joyeuses rêveries, les deux protagonistes vont faire face à l'angoisse de la solitude, de l'inconnu, et laisser apparaître leurs faiblesses et leurs peurs devant la force des éléments qui les entourent, devant l'immense et secrète monstruosité de l'océan... Pour ce nouvel album, Delphine Panique accentue brutalement le minimalisme de son dessin et de sa mise en scène. Horizon plat, dessins géométriques tirant vers l'abstraction, pour un récit dénué d'actions mais ponctué de dialogues truculents et de curieux paysages imaginaires qui invitent le lecteur à la rêverie, à la divagation, au voyage.

04/2021

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Décoration

Les métamorphoses

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Astrophysique

L'énigme cosmique de la vie

"Il n'y a pas si longtemps, nous nous demandions encore si des étoiles lointaines pouvaient abriter des exoplanètes. Puis, nous en avons trouvé une, et une autre et aujourd'hui les télescopes spatiaux et terrestres en ont détecté des milliers, et ce n'est qu'un début. Certains mondes évoluant dans la zone habitable de leurs étoiles parentes nous semblent presque familiers, mais il y en a d'autres dont nous n'aurions jamais pu imaginer l'existence. Peu à peu, l'image de notre passé et de notre destin se précise. Sur ce chemin qui nous ramène à nos origines, trouverons-nous d'autres civilisations avec lesquelles partager nos émerveillements ? Nous voici donc en route pour un voyage qui nous mène de la surface de la Terre aux confins de l'univers. Et, dans cette exploration de l'espace et du temps, nous sommes à la fois les voyageurs et le voyage, et l'univers est notre miroir cosmique". A la suite du formidable succès de son livre A l'aube de nouveaux horizons, Nathalie A. Cabrol, astrobiologiste et directrice du centre de recherche Carl Sagan de l'Institut SETI - nous invite à explorer l'espace à la recherche de la vie dans l'univers dans un ouvrage richement illustré, composé, entre autres, des dernières images spectaculaires des télescopes James Webb et Hubble. De notre système solaire aux confins de l'univers, ce livre est une invitation par les images à partager l'odyssée de la vie. Avec un souci d'une lecture pour tous, Nathalie A. Cabrol nous présente les dernières avancées de la recherche et de l'exploration de la vie dans l'univers : de la notion de zone habitable aux différentes familles d'étoiles, de l'histoire de Mars aux mondes océans mystérieux de notre système solaire comme Europe, Encelade ou Titan, jusqu'aux exoplanètes lointaines, leur familiarité et leur incroyable singularité nous émerveillent et nous passionnent. En tournant les pages, c'est tout un univers qui s'ouvre à nous, et avec lui, une vision de nos origines cosmiques et de qui nous sommes.

11/2023

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Autres collections (6 à 9 ans)

Cour et Jardin. Volume 1

Alors qu'un enfant lit tranquillement à la bibliothèque, un événement inattendu se produit : les mots sont en train de changer devant ses yeux. Aucun doute, il se passe quelque chose dans le monde des contes ! Accompagné par Claire, la bibliothécaire, ainsi que deux agents très spéciaux, l'enfant réussira-t-il à sauver les personnages de son histoire ? La professeure Larue en a marre ! Toutes ces tâches à faire, tous les jours, c'en est trop ! Si seulement elle trouvait enfin une formule fiable pour créer un clone d'elle-même et faire tout cela à sa place... Fort heureusement, l'apparition soudaine de plusieurs individus prétendant être des voyageurs du temps, devrait changer la donne. Mais est-ce véritablement une bonne nouvelle ? Bienvenue au Filmator, une aventure grandiose où vous pourrez incarner vos personnages préférés dans des décors plus vrais que vrais ! Venez prendre part à votre épopée ! Filmator, créateur de bonheur... jusqu'à ce qu'un groupe d'enfants se retrouve coincé à l'intérieur de cette partie de jeux vidéo ! Violette, Léane, Théo et Matthieu ont une idée : se rendre dans une cabane abandonnée près du lac, afin de prouver si les fantômes existent bel et bien. Pris au piège par un sorcier sans scrupules, ils feront la rencontre d'Octave, qui hante les lieux depuis des décennies. Arriveront-ils à s'en sortir ? Ouf ! Le navire a coulé, mais tout le monde est vivant ! L'île sur laquelle le petit groupe d'enfants a échoué semble qui plus est très accueillante. A moins qu'un autre groupe, arrivé ici quelques années plus tôt, ne décide de tout faire pour se débarrasser d'eux ! Cour et jardin est une série d'ouvrages de théâtre destinés aux enfants, ainsi qu'aux professeurs et encadrants d'ateliers. Les cinq pièces de ce premier volume proposent un voyage au coeur d'un théâtre de fiction puisant ses influences dans les oeuvres de pop culture. Elles sont un terrain de jeu traversant des sujets variés et invitant les enfants à s'amuser durant leur découverte du théâtre et de la scène. Découvrez dès à présent les pièces : Alerte au pays des contes, Les clones, Le Filmator, Octave le fantôme et Les naufragés.

04/2024

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Histoire internationale

Tahiti 1768. Jeunes filles en pleurs ; La face cachée des premiers contacts et la naissance du mythe occidental (1595-1928)

En retournant aux journaux de bord, on entrevoit la face demeurée cachée de ce que furent les premiers contacts entre les Tahitiens et les Européens. Les "femmes" qui vinrent au devant des visiteurs étaient de très jeunes filles ; loin de sourire, elles tremblaient de peur, puis jouaient en pleurant un rôle imposé par les adultes. L"amour" n'avait rien à faire dans ces scènes. Et les danses présentées n'avaient rien d'érotique. Ce livre restitue ce qui s'est réellement passé sur les rivages de Tahiti. Il reprend aussi tout le dossier des interprétations concernant les postures et la "nudité" dans la danse polynésienne, ainsi que le malentendu occidental sur la place de la "sexualité" dans la culture. Mais comment a-t-on pu se tromper à ce point ? Ce livre retrace aussi l'émergence, puis les influences réciproques des deux inventions, raciale et sexuelle-sexiste, qui ont créé le mythe. L'ancien mot "Polynésie" fut redéfini quand les savants européens voulurent distinguer "deux races" dans le pacifique : "claire" et "noire" (Polynésiens/"Mélanésiens"), D'autre part, avec la "découverte" de Tahiti (1767-69), les récits des voyageurs inventèrent une société où les jeunes femmes auraient eu pour règle de pratiquer "l'amour libre" et même de le faire "en public". Tout se mêla : les visiteurs furent subjugués parce que ces femmes si "libres" leur parurent "très blanches" de peau. Le discours fut un point de vue masculin centré sur l'Europe, dissertant sur les variétés humaines et les couleurs de peau, mais aussi sur la supposée nature universelle des femmes. La vie publique, chez les aristocrates et chez les imprimeurs de Paris et de Londres, fut une course au sensationnel, à coup de rumeurs et de publications fantaisistes. Surtout la réécriture du journal de bord en un récit officiel "offert au roi" a tout brouillé : les faits quotidiens du séjour des Français à Tahiti, en avril 1768, et du séjour des Anglais un an plus tard ont disparu derrière la présentation imaginaire d'une supposée "coutume" locale. Les récits européens n'ont pas seulement exagéré, ils ont tout déformé. Depuis deux siècles, la vision européenne de la Polynésie "traditionnelle" repose sur une immense méprise.

10/2004

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Littérature française

5 secondes

Un enfant crie dans le RER. Sa mère laisse le bébé à un jeune homme qui l'a aidé à descendre la poussette sur le quai. Tout s'est passé en quelques secondes, les portes du wagon se sont refermées et la mère s'est fondue dans la cohorte des voyageurs, regardant à travers la vitre son enfant et l'inconnu, assez désemparé. Que faut-il faire ? Se rendre au commissariat et confier l'enfant aux assistantes sociales ? L'homme qui lui aussi a une vie difficile, fumeur de shit désoeuvré ne sortant quasiment plus de sa chambre, s'imagine quelques heures garder le bébé, mais il finit par "suivre la procédure". Lors du procès de la mère, il est dans l'assistance et relate le passé de cette femme sans prénom, anonyme parmi les anonymes, abandonnée par le père de l'enfant. Elle ne cesse de répéter qu'elle n'y arrivait plus, tout simplement. Sous les regards accusateurs, il est le seul à essayer de la comprendre et croise une dernière fois son regard, comme ce fameux jours, à travers la vitre du RER. Catherine Benhamou, qui excelle dans la capacité d'exprimer les émotions les plus retenues en peu de mots, signe un texte poétique percutant sur le désarroi d'une mère au bord du précipice. "Parce qu'ils ne savent pas, ils n'imaginent même pas ce que c'est de ne pas y arriver, bien sûr il y a des jours où c'est difficile pour tout le monde, il y a le travail, la fatigue, ça c'est pour tout le monde, le manque de place dans les crèches, pour eux aussi, la vie elle est compliquée parfois, mais on se débrouille, tu n'y arrives pas eh ben tu fais comme toutes les autres, tu essayes encore jusqu'à ce que tu y arrives et même si tu n'y arrives toujours pas, tu y arrives quand même un peu, tu ne fais pas toutes ces histoires avec un procès pour toi toute seule au tribunal correctionnel, rien que ça, et faire déranger tout ce monde pour même pas un animal." C.B.

03/2024

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Beaux arts

Le Corbusier catalogue raisonné des dessins. Tome 1, Années de formation et premiers voyages. 1902-1916

Ce catalogue raisonné, en quatre tomes, co-édité par la Fondation Le Corbusier à Paris et les éditions AAM à Bruxelles, présente et restitue dans leur contexte créatif quelque sept mille dessins que Le Corbusier exécuta entre 1902 et 1965. Chaque volume offre un parcours documenté dans l'histoire de ce dessinateur passionné et infatigable. Le dessin est chez Le Corbusier profondément lié à l'intime, il est le témoin des "choses vues et retenues". Il est un espace de liberté, celui de la création, du plaisir à l'oeuvre et donne à comprendre le processus de la recherche et de l'invention. Les thèmes dessinés sont pour la plupart les traces de moments autobiographiques et de pérégrinations géographiques : paysages aquarelles sur les hauteurs de sa ville natale de La Chaux-de-Fonds, croquis de voyages, portraits d'amis, nus féminins, esquisses faites au music-hall, pastels de femmes mauresques des périples nord-africains, fragments organiques ramassés dans la nature, scènes hédonistes en Amérique latine ou à Cap-Martin, jusqu'au thème des taureaux qui occupe plus d'une décennie. Seule la prolifique période puriste voit l'artiste se consacrer à une méditation du monde des objets avec de mystérieuses natures mortes dans lesquelles il engage l'observateur à "entrer dans le jeu". C'est à l'éclosion d'un artiste que nous assistons et c'est l'évolution d'une oeuvre toute entière qui se révèle sous le crayon, les aquarelles, les encres on les pastels du dessinateur. Cet ouvrage est à la fois un outil précieux pour les chercheurs tout autant qu'il est un recueil étonnant et touchant pour les amoureux du dessin.

01/2020

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Sports

Du football, en diverses foothèses...

Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé - pour nommer une part d'imaginaire du football. La première fois que je l'ai vu c'était à la télé, en noir et blanc. C'était à l'occasion d'un match amical France-Brésil, un match retransmis du Stade Olympique Yves-du-Manoir à Colombes et joué le 28 avril 1963. J'avais donc un peu plus de six ans. Et le football n'était pas encore ce qu'il est devenu. Il n'était encore qu'un spectacle sportif somme toute modeste, parmi d'autres offres de spectacles de cette époque. Mais il y avait déjà la réputation de l'équipe brésilienne de football et l'extraordinaire renommée de Pelé dont j'avais donc entendu parler. A la fin 3-2 pour le Brésil. Trois buts de Pelé comme il allait de soi. Trois beaux buts, dont un pénalty, un pénalty étonnant, dont l'exécution m'a impressionné, une course avec une sorte de leurre en retard de jambe, - car c'est très exactement cela qui m'a beaucoup marqué, que je n'ai jamais oublié, qui a suffi à ce moment-là à me convaincre, qui a confirmé le meilleur joueur du monde, qui a assuré son renom, c'est ce pénalty qui s'est gravé en moi et qui est resté comme une image flottant au-dessus d'autres, et dont j'ai souvent reparlé à mes amis, simplement ce pénalty imparable de Pelé, avec ce leurre fluide en retard de jambe, cette contre-mesure de rythme, cet appât de jambe, tel quel planté en puissance brossée dans le bas coin droit de Georges Carnus...

04/2020

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Religion

Aux sources de l'amitié de Dieu. L'année liturgique avec l'abbé d'Einsiedeln

Voici un ouvrage étonnant, unique en son genre. Il réussit l'exploit de s'adresser à tout un chacun, chrétien ou non, croyant ou pas, et de proposer en même temps un parcours des saisons et des fêtes de la liturgie catholique. Deux partis pris de l'auteur expliquent la réussite de ce tour de force. Le premier consiste à rejoindre en permanence l'expérience quotidienne que nous faisons tous, femmes et hommes de notre temps : grandir, aimer, vieillir, affronter le mal, pardonner... La liturgie n'a pas d'autre sens que celui de projeter sur notre vie un éclairage neuf, qui touche le coeur de l'être humain et qui, de fait, atteint l'universel. Voilà pour le contenu. Le second objectif de l'auteur concerne la forme et la méthode. Il utilise délibérément un langage que tout le monde comprend. Aucune technicité, pas d'expressions savantes ou abstraites. Les exemples concrets abondent, tous tirés de la vie. Les chapitres sont courts et ne nécessitent pas une lecture suivie. On peut ouvrir le livre quand on veut, où on l'on veut, selon ses besoins et ses attentes, en fonction de la situation du moment où l'on se trouve. Les touches d'humour ne manquent pas. Enfin, et ce n'est pas le moindre mérite de cet ouvrage, il ne nous parle que d'amitié, que ce soit avec Dieu ou entre nous. Ces deux amitiés se nourrissant l'une l'autre, sans se confondre, si bien que le lecteur prendra son élan et trouvera son bonheur en partant de l'une ou de l'autre.

10/2019

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Développement personnel

Sagesse du Guerrier de la Lumière

Dans un monde qui glorifie le paraitre et la frénésie de consommer, beaucoup se sentent désemparés lorsqu'ils se trouvent traversés par les éternelles questions existentielles : Qui suis-je ? Où vais-je ? Quel est le sens de ma vie ? Comment me comporter face au regard des autres, face aux difficultés ? Qu'est-ce que je fais sur cette terre ? ... Et ces questions, chacun se les pose, tôt ou tard. C'est à ce stade que ce petit livre prend toute sa dimension. Au fur et à mesure des 64 histoires qui s'égrènent, toutes ou presque inédites, le lecteur est conduit, sans en avoir l'air, sans diktat moralisateur, mais non sans poésie, à réfléchir sur ses attitudes, ses quêtes, à se laisser inspirer par ce singulier Guerrier de la lumière, qui restaure les valeurs de l'ancienne chevalerie que chacun porte en lui, sur une note résolument moderne. C'est un livre dans lequel on découvre les histoires, comme on pioche dans une boite de friandises et de surprises. On ne sait jamais ce qu'on va ramener. Une histoire après l'autre, il nous laisse rêveur, méditatif, amusé... Peut-être aurez-vous envie d'en partager certaines avec vos enfants, vos amis. Peut-être le consulterez-vous quand vous aurez une question difficile à résoudre ... Il ne serait pas étonnant que vous y trouviez la réponse à une difficulté actuelle... C'est la magie de ce livre... Quoi qu'il en soit, juste pour la naïveté et la poésie qui s'en dégagent, il sera pour vous un bon compagnon et vous serez heureux de l'avoir auprès de vous.

10/2020

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Sciences historiques

Saint-Julien-le-Montagnier. Un éperon habité

L'éperon de Saint-Julien-le-Montagnier, dans le haut Var, voilà un étrange phénomène géologique, un site étonnant, battu par les vents, autrefois sans eau, sans terre, sans végétation, où se sont cependant accrochés les hommes. Et qui, depuis la préhistoire, ne fut jamais déserté. De tous temps, ils y ont élevé des abris, des habitations, des murailles, des lieux de culte, des lieux de vie, en faisant surgir le bâti de la roche par un labeur incessant. En y ménageant, malgré l'exigüité de l'espace, l'une des plus vastes aires caladées de la Provence. Peu à peu, ils ont domestiqué et modelé l'espace naturel en terres vivrières, entre le rocher-refuge et la vaste forêt varoise. C'est ainsi que ce belvédère est devenu un site "habité" à tous les sens du terme : un de ces lieux où se lit à chaque coin de rue la longue histoire des hommes et d'où l'on domine des horizons immenses et d'une beauté sidérante. Pour raconter un tel site, le donner à "sentir" , il fallait les regards entrecroisés de ceux qui l'habitent, le connaissent, l'aménagent, le font vivre. C'est pourquoi se font écho les approches de géologues, géographes, archéologues, historiens, architectes, urbanistes, paysagistes, artistes et poètes. Le tout mis en lumière par une iconographie abondante et d'une richesse rare : photographies superbes, aquarelles délicates, dessins, plans et élévations de grande qualité qui donnent à comprendre chaque page et composent un hymne à la beauté. On a là comme un chant d'amour harmonisé à plusieurs voix : écoutez-le et laissez-vous inviter à cette " traversée du miroir" .

02/2019

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Religion

Angers

Anjou chrétien ? provocatrice pour les uns, l'image semblera dérisoire aux autres. Ils rappelleront sans peine que, dans ses frontières historiques, le diocèse d'Angers ne peut prétendre à refléter la vie de toute une province ; que les signes d'une foi transformée par la sécularisation des dernières décennies n'autorisent guère le diocèse à s'ériger en « chrétienté » exemplaire. Les auteurs de cet ouvrage, pour la plupart angevins eux-mêmes, en ont tellement conscience qu'ils ont voulu, au contraire, faire converger leurs approches historiques sur cette question : l'Anjou chrétien n'est-il qu'un cliché commode, mais largement fallacieux, ou renvoie-t-il à une réalité profondément enracinée dans l'histoire de ce diocèse de l'Ouest ? Au fil des siècles et des remodelages territoriaux, les réponses se nuancent en puisant dans les comportements du peuple chrétien, dans la vitalité d'institutions réputées si fortes, dans la socio-géographie des options devant le serment sous la Révolution française, devant 1'« école catholique » aux XIXe-XXe siècles, dans les stabilités et les fractures du pays électoral à l'heure des IVe et Ve Républiques. Ainsi se tissent les points et contrepoints des fidélités vécues et maintenues jusque clans la ferveur populaire de la procession du Sacre d'Angers et des « détachements » successifs et progressifs qui tracent une frontière tenace entre, d'une part, le Segréen et les Mauges, et, d'autre part, le Beaugeois et le Saumurois. Le plus étonnant est peut-être la continuité d'une pastorale sur quatre siècles qui laisse penser que si l'Anjou chrétien a un passé, il pourrait avoir encore un avenir.

01/1981

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Philosophie

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE RUSSE

En faisant du passé table rase, la révolution a donné l'illusion que la seule vraie philosophie russe était le marxisme-Iéninisme, et a laissé croire que tout ce qui précédait l'avènement de ces "lumières" n'était qu'obscure pensée religieuse. En outre, la stature particulière des grands écrivains du XIX ? et du XX ?e siècle a indirectemenl porté ombrage à la tradition théologique et philosophique. Or il existe une vie philosophique russe authentique, dont les racines remontent à l'empire byzantin. Il n'est pas non plus étonnant de constater que les grands courants de la pensée européenne depuis la Renaissance ont exercé une influence réelle en Russie. Mais les penseurs russes ne se sont pas contentés d'enregistrer ni de traduire la pensée européenne. Ils ont eux aussi développer des courants originaux même si, comme partout ailleurs, on peut aujourd'hui repérer une période des Lumières, un hégélianisme, un romantisme, la présence du néokantisme, celle de la phénoménologie, etc. Ce qui frappe également, c'est, malgré tous les bouleversements politiques, l'extraordinaire continuité de la réflexion philosophique et l'originalité des penseurs, dont certains comme Berdiaev, Soloviev, Chestov, permettent de donner aux thèmes plus occidentaux un éclairage neuf, et c'est aussi le fait que l'écrasement de la pensée libre n'a tout de même pas réussi à complètement interdire que se maintienne la tradition. Le volume I couvre la période qui va de Byzance au XIX ? siècle ; le volume II traite des grands systèmes de la fin du XlX ? siècle et tout le XX ? siècle, y compris la "philosophie soviétique" .

02/1992