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Economie

Rêver...oser...entreprendre...

Arrière-petit-fils d'un banquier juif allemand, immigré en Belgique qui, miné, retournera mourir dans sa Bavière natale... et dont on ignore où se trouve sa sépulture... Jean-Claude Logé est aussi issu d'une famille bourgeoise, francophone, catholique qui a donné au royaume des juristes, un ambassadeur devenu baron, et nombre d'hommes et de femmes d'Eglise. Ancien des jésuites, il tournera résolument le dos à cette société belge conventionnelle. A la tête de Systemat, près de 2 000 salariés, qu'il introduira en bourse, élu Manager de l'année 1995 par les lecteurs de Trends Tendances, président de la CCI de Wallonie, cet entrepreneur est une sorte de mouton noir dans le paysage patronal belge. Déliquescence de la justice... Fin programmée de l'Etat belge... Europe paralysée par sa bureaucratie... Crise des sociétés libérales soumises à la dictature des politiques, des banques, du fisc... Non sans humour, Jean-Claude Logé aborde de nombreux sujets, se dressant en procureur des institutions internationales, des multinationales et de ces politiques qui détruisent l'économie réelle. Pour un revenu universel, il s'insurge d'un monde où les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Récit d'un entrepreneur, de ses échecs et succès, de ses passions pour la philosophie, l'histoire comme des rencontres qui l'ont marqué, de Jean d'Ormesson au roi Albert II, l'auteur, entre drame et tragédie, aborde les blessures de sa vie... de ses héritiers qui dilapident les bijoux de famille mettant en péril une exceptionnelle réussite entrepreneuriale... à la cabale criminelle dont il sera victime. En Afrique, Jean-Claude Logé a créé une fondation... Il soutient un orphelinat, une école maternelle, un centre de santé, et est à l'origine de projets afin de donner dignité aux populations dans des entreprises à taille humaine.

09/2019

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Histoire de France

Napoléon et la comète impériale

En 1811, Napoléon est au sommet de sa gloire. Du code Napoléon aux préfets, du baccalauréat au franc, il a façonné une France moderne. Son Empire s'étend sur une grande partie de l'Europe. Cette année là, Flaugergues découvre à Viviers (Ardèche) une des comètes les plus spectaculaires de l'Histoire. Sensible aux sciences, il la désigne "Comète impériale". Son éclat et sa longévité lui semblent le reflet céleste de son règne. L'Aiglon est né cinq jours avant sa découverte et lui-même une semaine après l'apparition de la grande comète de 1769, coïncidence soulignée par Messier en 1808. Mais surtout, avec une période de 3095 ans, son précédent passage remonte à l'époque de Ramsès II. Napoléon y voit un trait d'union avec l'Egypte qui le fascine depuis son expédition, un passage de flambeau des Pharaons à l'Empereur, voire un signal céleste d'invincibilité... La personnalité de l'Empereur est fascinante. La matrice rationnelle de sa psyché laisse percer des saillies irrationnelles. Il éprouve souvent le besoin de s'évader sur les champs de batailles. Comme une double personnalité qui intrigue les psychologues. L'influence de cette comète pourrait permettre de comprendre l'inversion qui se produit avec la campagne de Russie, lancée à l'été 1812 contre l'avis de ses généraux. Elle marque le tournant de l'Empire. Après la Bérézina, c'est Waterloo et l'exil à Sainte-Hélène. Précisément à Longwood où l'astronome Halley - auteur des calculs de l'orbite de sa célèbre comète - avait effectué ses observations du ciel austral. Citée par de nombreux écrivains de l'époque romantique, cette "Comète de Napoléon" a marqué les arts et la culture. Elle est aussi associée aux vendanges mirifiques de 1811 et au fameux "Vin de la comète" ! Un essai conjuguant rigueur historique et lecture céleste de faits bien terrestres...

07/2019

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Photographie

Ici même

"Réalisées entre 1974 et 2012, pour la plupart en France ou en Europe, ces images répondent à ma volonté de mêler des instants et des lieux a priori sans rapport les uns avec les autres, dans une sorte d’écriture automatique, à la manière des surréalistes. Le livre débute par une citation de Pascal Quignard : Le visible ne suffit pas à comprendre ce qui est vu. Le visible ne s’interprète qu’en référence à l’invisible. Et c’est bien de cela qu’il s’agit : la photographie parle souvent d’autre chose que ce qui est visible dans le cadre. L’invisible, nos imaginaires, nos souvenirs, nos désirs, ceux de l’auteur et ceux du lecteur, viennent perturber ce « réel », l’interpréter, le filtrer pour finalement voir autre chose que ce qui a été photographié." B. D. Ce livre sera le huitième publié par Filigranes : Le don du fleuve, Berbère, Evening Land, Japon, Silences, Lady Land et l'an passée Quelques Afriques. "Ce livre est donc une proposition de voyage dans un monde à construire, à s’inventer, puisqu’on ne peut pas faire confiance à la photographie… Le réel se dérobe sous nos yeux. Un monde étrange apparaît, un peu absurde : les chevaux y crachent des nuages, une otarie s’échappe d’une poussette d’enfant, Alice venue du pays des merveilles se retrouve enfermée dans un étrange musée d’histoire naturelle, une rue vide voit passer un défilé de moutons et les cabanes de plage bougent alors que d’étranges promeneurs tentent de drôles d’acrobaties… Tout cela existe, ici même, et les photos en sont la preuve !... A moins qu’il ne s’agisse que de choses imaginées, habituellement invisibles. A moins qu’il ne s’agisse que de poésie..."

10/2012

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Beaux arts

L'art du lieu. Architecture et paysage, permanence et mutations

Au seuil du XXIe siècle, les disciplines de l'architecture et de l'aménagement des villes et des campagnes sont en crise. On assiste à la perte du sens du lieu, à le faillite des significations des grandes formes et figures de l'habiter, enfin à un oubli des fondements mêmes de la tradition et de la modernité. En réponse à ce désarroi de l'homme moderne face à un monde technique où il a perdu ses repères, et plus précisément aux inquiétudes de ceux dont la mission est de concevoir ses formes, Christian Norberg-Schulz s'est toujours attaché à retrouver, à travers toutes les époques et les cultures, les racines profondément humaines de l'habiter. L'Art du lieu fait en cela figure de testament intellectuel, qui nous invite ne lecture transversale, à la fois érudite et sensible, du phénomène bâti, qu'il soit l'oeuvre d'humbles paysans de l'Europe centrale ou des dernières stars de l'architecture internationale. L'analyse rigoureuse de Christian Norberg-Schulz est fondée sur une vaste érudition en matière d'histoire architecturale, qui embrasse plusieurs siècles, de l'Antiquité à notre fin de siècle en passant par le baroque (auquel il a consacré plusieurs ouvrages) et les grands maitres modernes auxquels il voue un attachement quasi amical : Wright, Mies va der Rohe, Kahn, Le Corbusier. Elle s'appuie aussi sur une connaissance très approfondie des grands mouvements de pensée de notre siècle, de la psychologie de la Gestalt à, surtout, la phénoménologie et l'analyse existentielle de Heidegger. En cela l'Art du lieu n'est pas un livre réservé aux spécialistes. Illustré par plus de deux cents photographies réalisées par l'auteur au cours de ses innombrable voyages, c'est la leçon que nous donne un vieux sage pour apprendre à regarder - et respecter - le monde qui nous entoure.

01/1997

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Santé, diététique, beauté

Le livre santé des épices. 27 épices et leurs bienfaits sur la santé. Comment les intégrer dans la cuisine avec 200 recettes, 3e édition

La moitié de la pharmacie est dans la cuisine et l'autre moitié est dans le jardin. " Dicton ayurvédique Cet ouvrage inédit et très complet intègre 27 épices dans 200 recettes faciles et rapides à réaliser, des mises en bouche aux desserts. L'auteur fait le tour de la question et nous offre non seulement un livre de cuisine, mais aussi un ouvrage de santé : chaque épice est présentée à travers son histoire, les traditions qui l'entourent, ses vertus et les divers usages que l'on peut en faire. Le lecteur trouvera une solution à son problème de santé dans la présentation des propriétés digestives et thérapeutiques de chaque épice, et découvrira comment l'utiliser pour se soigner (en infusion, en décoction, à mâcher, en poudre, en pommade, etc.). Les épices apportent du goût et de ta saveur aux plats. En plus d'être un enchantement pour le palais, elles sont une aide précieuse pour la bonne digestion, stimulent l'odorat, rehaussent le goût des aliments, aiguisent l'appétit et stimulent les fonctions digestives. Elles ont un rôle essentiel dans la conservation des aliments par leur action antiseptique. Pour la plupart originaires d'Inde, ces plantes médicinales se sont acclimatées en Europe mais certaines font encore le voyage pour venir jusqu'à nous. Ail, anis étoilé, anis vert, asa foetida, ajowan, noix de muscade, cannelle, cardamome, cumin, nigelle, curcuma, gingembre, poivres, carvi, clou de girofle, coriandre, fenouil, fenugrec, feuille de curry, grenade, moutarde, de réglisse, safran, sésame, tamarin sont les 27 épices traitées dans ce livre. Le lecteur trouvera en fin d'ouvrage un tableau récapitulatif des épices et des maux qu'elles soignent, des recettes de base et mélanges d'épices, ainsi qu'un index des épices, des maux et des propriétés thérapeutiques.

11/2019

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Histoire internationale

Himmler et la Solution finale. L'architecte du génocide

La " Solution finale " a-t-elle été élaborée de longue date comme un crime idéologique, ou réalisée, tel un processus cumulatif, au fil des événements ? Hitler en fut-il le planificateur ou seulement l'instigateur ? C'est à ces questions que Richard Breitman apporte des éléments de réponse dans " Himmler et la Solution finale. L'architecte du génocide ". Si, dès le début, l'extermination des Juifs constituait un élément fondamental de la vision nazie, il nous montre que le plan détaillé n'en fut élaboré que plus tard. Selon lui, l'évolution de la Shoah fut en partie liée à la conquête des territoires par les Allemands (et à la soumission des peuples), et non pas à une radicalisation (avérée dès septembre 1939) de l'objectif. Grâce à une enquête minutieuse, l'auteur nous livre bien plus qu'une biographie de Heinrich Himmler. Chef de toutes les polices de l'Allemagne nazie en 1938, devenu ministre de l'Intérieur en 1943, Himmler était un bureaucrate beaucoup plus redoutable qu'on ne le pensait. Combattant acharné, triomphant aisément de Goring et de Frank (à la tête du " Gouvernement général ", en Pologne), il sut habilement exploiter les rapports étroits qu'il entretenait avec Hitler et recourir à ses talents de duperie pour atteindre ses objectifs. Il apportait en particulier un soin extrême à dissimuler la destruction en cours des Juifs d'Europe, comme en témoignent ses euphémismes linguistiques et son souci de ne rien communiquer d'essentiel par écrit. Hitler et Himmler jouèrent ainsi des rôles complémentaires, le premier ayant conçu la politique nazie à l'égard des Juifs et le second, organisateur de premier plan placé à la tête de l'appareil répressif du Reich, transformant cette politique en une terrifiante réalité.

05/2009

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Littérature française

Le Figuier

Aux premières pages, un atelier d'imprimerie, dans une ruelle proche de la Seine. Un homme y travaille, solitaire. Il édite de la poésie. Il en traduit, des langues les plus diverses. Il en écrit : poète amoureux de son labeur, des mots qu'il compose, qui fait "couler du soleil dans le plomb". Dans son passé, des images d'Europe buissonnière, de Grand Nord, de guerre d'Espagne. Et bien d'autres : comment les démêler ? Autour de lui, d'autres vies, tournées vers l'avenir. Ce livre commence en 1957, sur fond de guerre d'Algérie, et s'achève dix ans plus tard en Amérique centrale. François Maspero, qui fut ces années-là libraire, éditeur et directeur de la revue Partisans, aurait pu rédiger la chronique d'un acteur et d'un témoin. Pourtant, ce n'est pas une autobiographie de plus. Certes, l'auteur y parle de ce qu'il a vécu et partagé. Mais son roman est avant tout un travail d'écrivain. Pas de jugements, de bilans, de portraits à clef ou de règlements de comptes. Ce qui importe pour lui, c'est de dire sa tendresse physique pour des êtres, leurs gestes, leurs idées, leurs rêves. De dire le goût qui lui est resté de choses, de paysages, de lumières. De retrouver un sourire, de revivre sans en rien renier une joie ou un refus. De tisser, en conteur, sur cette trame première, une histoire qui se noue lentement jusqu'à la rupture finale. Et de chercher simplement, comme il l'a déjà fait dans Le Sourire du Chat, le sens de certains mots : ce sens, usé ou perdu, au lecteur de le retrouver avec lui, au détour d'une page.

02/1988

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Théâtre

Théâtre. Tome 8, Une femme trop honnête ; Boulevard Durand ; Comme les chardons

Une femme trop honnête. La "femme trop honnête" s'appelle Marie-Madeleine ; elle est licenciée en philosophie ; son mari s'appelle Robert, son amant Jacques. Et c'est pour retrouver sa pureté, par intransigeance morale, par rigueur dialectique, pour ne pas vivre dans le souvemr de deux hommes à la fois, qu'elle paye Roger 5 000 louis d'or, afin qu'il "anéantisse la conscience" de Robert. Le texte de la pièce représentée est suivi de deux grandes scènes inédites : la première, l'invasion de l'Europe par les Soviétiques ; la deuxième, sa dévastation par des bombes atomiques américaines. Boulevard Durand est l'histoire d'un procès et d'une erreur judiciaire dont l'auteur a connu plusieurs des héros. Jules Durand secrétaire de syndicat, fut condamné à mort en 1910. Une campagne pour la révision du procès fut entreprise. Jules Durand fut reconnu innocent mais il était, entre-temps, devenu fou de douleur. Boulevard Durand est une chronique qui raconte la vie de cet homme et de sa famille avant, pendant et après le procès. Comme les chardons... Jeanne affirme dès l'abord qu'elle aimerait être comme sont les chardons. Depuis bien des années Jeanne - qui ne nie pas son demi-siècle - s efforce de vivre ou de survivre, comme les chardons : immobile, indifférente, n'attendant et ne craignant plus rien. Elle partage son temps entre une Espagne dont le vide et les brûlures lui plaisent, et cette maison de Pont-Audemer où elle a été enfant, jeune fille passionnée - criminelle aussi, peut-être. Là, elle retrouve, chaque année, Juliette, l'amie, l'adversaire, la complice aussi, et le témoin de cette jeunesse qu'elle veut oubliée, morte. Entre ces deux femmes la vérité surgira avec la dramatique brutalité qui est le ressort des meilleures et des plus sobres pièces de Salacrou.

03/1966

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Littérature étrangère

Les conspirateurs

Prokosch n’est pas un voyageur ordinaire : il sait discerner comme peu d’autres le climat intime des pays qu’il traverse, les plaies encore mal refermées, les lieux d’affrontements futurs… Ainsi, le Lisbonne des Conspirateurs est celui où il a travaillé en tant qu’attaché à la légation américaine au début de la Deuxième Guerre Mondiale alors que commençaient de se déverser au Portugal les flots d’une Europe envahie. Les Conspirateurs (1943, adapté au cinéma par Jean Negulesco en 1944) est une histoire d’espions : dénoncé par un membre de son propre réseau qui travaille pour les Nazis, Vincent Van der Lyn, révolutionnaire hollandais, est en prison. On l’aide à s’évader et il se lance aussitôt à la recherche du traître dont il ne découvrira l’identité qu’à la toute à la fin de l’histoire… Vincent, le héros « à la fois innocent et dangereux » ; Quintanilla, l’Espagnol radical à l’esprit « jonché de ruines » ; Irina, la belle Russe qui a multiplié les liaisons sans avoir jamais vraiment aimé ; Von Mohr, le nazi « mort depuis longtemps » avant d’être exécuté : l’écrivain brosse ici une série de portraits souvent hauts en couleurs sur lesquels il pose un oeil à la fois compatissant et presque clinique. Ce regard d’entomologiste et d’esthète n’empêche pas des touches impressionnistes et de magnifiques instants où le poète qu’est aussi Prokosch sonde d’un coup le réel dans des scènes extraordinaires. Présenté avec un art consommé du découpage, Les Conspirateurs est aussi un hommage à Lisbonne, que l’auteur affectionne sans doute autant que ses personnages pris dans les affres de la guerre et des passions. On retrouve dans ce roman cosmopolite toutes les qualités d’un écrivain dont Albert Camus a pu dire qu’il avait inventé le « roman géographique ».

05/2011

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Littérature étrangère

Journal secret (1941-1944)

Le Journal secret est tenu par Malaparte de 1941 à 1944, alors qu'il est accrédité comme correspondant de guerre auprès des troupes allemandes pour le compte du Corriere della Sera, sur les fronts de l'est et du nord de l'Europe. La première partie suit Malaparte dans ses déplacements de Sofia à Berlin en octobre 1941, jusqu'à la Finlande et la Laponie en 1942. L'auteur y note les descriptions, dialogues et anecdotes, notamment issus du milieu militaire allemand et finlandais qu'il fréquente, susceptibles de devenir matériau d'écriture. De larges parties sont consacrées à la découverte des paysages et du peuple lapons. La seconde partie se déroule à Capri en 1943, dans la maison dessinée par Malaparte sur l'éperon rocheux de Capo Masullo, au moment où il entreprend l'écriture de Kaputt. Ce sont alors de courtes notes relatant entre autres les vicissitudes de la relation compliquée de l'écrivain avec Loula, la jeune épouse franco-guatémaltèque du directeur d'un hôtel de Capri. On assiste au jour le jour à la maturation puis à l'écriture de Kaputt. Le roman naît durant le séjour en Finlande et en Laponie : le titre surgit au détour d'une marge. De nombreuses scènes, telle que la célèbre scène du sauna, directement vécues par le reporter de guerre, sont racontées et seront retravaillées pour le roman que le lecteur voit se contruire sous ses yeux, depuis la nuit métallique et froide des terres arctiques jusqu'à l'île méditerranéenne incandescente. Poétique et intime, le Journal est souvent bouleversant pour le lecteur peu habitué à côtoyer Malaparte dans sa solitude d'homme, de romancier et de reporter de guerre.

02/2019

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Histoire de France

Eclats d'histoire du 6 juin 1944. Anecdotes ciblées, inédites ou secrètes du débarquement en Normandie

Saviez-vous que : Au plus fort du débarquement à Omaha Beach, le général Eisenhower rédigea un message de défaite ? Les Anglais quelques mois au préalable y avaient envoyé deux sous-marins de poche ? Une armée fantôme était stationnée face au Pas-de-Calais pour accréditer l'idée que les troupes y débarqueraient. On y parachuta même des pigeons voyageurs pour renforcer la désinformation. Un espion international informa Hitler du débarquement en Normandie, mais il refusa de le croire. - Un agent secret allemand, envoyé à Londres, travaillait en fait pour l'espionnage anglais. De Gaulle avait chargé une star d'Hollywood d'être son ambassadeur auprès de Roosevelt. - De Gaulle offrit les cigares de Churchill au chauffeur du général Leclerc. Les déportés du camp de Dora sabotaient les VI et les V2 destinés à bombarder l'Angleterre. - Les STO belges avaient saboté les mines anti-personnelles allemandes qui protégeaient les plages normandes. C'est Rommel qui inventa l'appellation "Le jour le plus long". Un pigeon déclencha le débarquement. - Un parachute du débarquement devint une robe de mariée. - Les photos du débarquement de Robert Capa étaient floues. - Hemingway correspondant de guerre fut éconduit par Leclerc. Sur la route de la Normandie, la division das Reich extermina un village entier. Le gouvernement américain était contre les mariages binationaux. - Les GI's furent aussi des VRP des produits américains. Etc. Autant d'anecdotes et de petites histoires, qui font la grande Histoire du 6 juin 1944. L'auteur les présente de façon chronologique et les a réunies au long d'une patiente enquête sur les lieux mêmes de cette grande page de la seconde Guerre mondiale au terme de laquelle la paix fut ramenée en Europe. Un livre qui se lit comme un roman d'aventures et comme un thriller d'espionnage.

05/2018

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Littérature française

L'attentat de Sarajevo

1957. Georges Perec a vingt-et-un ans. Il est un étudiant (en histoire) qui n'étudie plus. Il voudrait écrire, n'y parvient guère. En juin 1956, il commence une psychanalyse. Fin juillet 1957, il part pour la Yougoslavie. Le 8 septembre, à peine revenu, il rédige dans l'urgence un roman tout imprégné de son expérience yougoslave, L'Attentat de Sarajevo. C'est un galop d'essai mené au galop. C'est, littéralement, son premier "Cinquante-trois jours". Tel Stendhal dictant La Chartreuse de Parme en cinquante-deux jours, il dicte le livre à une de ses anciennes camarades du lycée d'Etampes. Le tapuscrit, perdu, n'a été retrouvé qu'après sa mort. Lecteur, c'est avec un Perec inattendu que tu vas faire connaissance. Frôlant le roman d'analyse psychologique, esquissant une histoire d'amour et de jalousie, c'est avec le scénario Hamlet que se débat l'auteur-narrateur, un "je" quasiment au premier degré, oscillant entre récit autobiographique et fiction. L'attentat de 1914 fit s'embraser l'Europe ; celui de 1957 reste un fantasme, dont le narrateur, en bon flaubertien, ne serait sans doute pas loin de penser que c'est "ce que nous avons eu de meilleur". Dans les multiples branches de l'arbre Perec, beaucoup de lecteurs se sont délectés à grimper ou se nicher. En voici une des racines. Elle plonge loin-dans des terreaux que Perec n'a plus guère remués par la suite. Ce roman se trouve publié près de soixante ans après sa rédaction. L'édifice Perec est dorénavant bien connu. Il nous importe donc de mieux savoir sur quelles fondations il s'est construit. Claude Burgelin.

05/2016

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Poésie

La Haine des oiseaux

La Haine des oiseaux est le neuvième ouvrage écrit par Quentin Mouron, qui poursuit, avec cet ouvrage lyrique, politique et très contemporain, son aventure d'écrivain de grande qualité. Ce recueil de poèmes, est le deuxième volet d'une trilogie poétique, commencée avec Pourquoi je suis communiste. Si le premier recueil explorait les différents états amoureux en les plongeant dans la réalité brute de la lutte et du travail, faisant ainsi dialoguer ces trois dimensions fondamentales de l'existence humaine, La Haine des oiseaux se propose d'utiliser le médium poétique à rebours de sa fonction traditionnelle, en le frottant à l'actualité la plus crue – pour ne pas dire la plus cruelle. Mouron poursuit son exploration aux limites du genre et s'impose comme l'un des poètes les plus intriguant et les plus excitants du moment. Comme l'écrit l'auteur lui-même : " Il n'y a de poésie véritable que lorsque l'on a accepté la souillure des hommes et la souillure du temps. " Ou encore : " La poésie s'écrit toujours avec un p minuscule. La majuscule est l'autre nom du mensonge. " Il y est question de la guerre qui hante actuellement l'Europe, mais aussi de l'inflation, de la hausse du prix de l'essence, de la propagande russe, des réseaux sociaux, de l'aliénation sous toutes ses formes, du harcèlement de rue, des influenceuses et des influenceurs, de tout ce qui tisse la trame de notre monde. Mouron, à travers ces nouveaux poèmes à la structure audacieuse, à la fois libres et construits, propose une lecture engagée de notre modernité – une lecture qui, loin de placer le poète dans une tour d'ivoire, le convoque au contraire dans la boue sanglante où ses semblables se débattent. "

09/2022

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Littérature étrangère

La femme fleuve et le lamantin

Nés au Burkina, ces contes et légendes des savanes entendus ou imaginés au fil des routes et dévidés aux étapes sont des traces d'une rencontre entre l'Europe et l'Afrique. Ils disent en français des réalités nées ailleurs et en d'autres langues. Aux bivouacs, chacun parle de ce qu'il connaît : de là où il vient, de ce qu'il vit, de ce qu'il croit. Qu'importe que ce pays d'origine soit le rêve ou que cette vie soit une simple apparence : on sait qu'on y habite. Un conte, c'est le plain-pied de la nature et du merveilleux. C'est le glissement sans rupture de l'homme et de l'animal dans l'unité de ce qu'ils sont : amours, contraintes et désirs. Que l'on ne sache pas très bien, ni qu'on veuille vraiment le savoir, si c'est l'ange, l'homme ou la bête qui aime, qui rit, qui punit ou qui raconte, l'important est de maîtriser par le récit le temps qui fuit, de tisser le sens de notre destin et de renforcer par la parole amitié et connivence... Tout cela pour que, comme Alaksane " la mouche qui voulut aller mendier à Ouagadougou " nous recevions l'illumination de la sagesse que procurent les vrais voyages. Elle ne tient pas dans la diversité du monde mais dans la révélation de celle de l'âme et de tous ces possibles qui sont notre être... Ce n'est pas le voyage qui fournit le récit, mais le récit qui fait le voyage. Pour écrire ces contes, l'auteur a puisé tant dans les événements vécus au jour le jour du travail de terrain au Burkina Faso, que dans le fonds burkinabé ou international des contes.

06/2001

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Sciences historiques

Les Nouveaux Mystères de la Manche

Depuis qu'en terre manchoise, dame blanche d'Héauville, fées d'Argouges et du Hubilan, levrette obstinée et magicienne de Gruchy façonnent le légendaire, le mystérieux imprègne ce vert pays de vent et d'iode, offrant une matière abondante à narrer, une invitation à la découverte. Jean-François Miniac soulève à nouveau le voile de l'ordinaire et, de sa plume alerte, livre un patrimoine oublié, insolite et pittoresque, fourmillant d'anecdotes et de destins originaux. Comment ne pas être séduit par Henri Breuil, pape de Lascaux, épaté par l'épopée maritime de la Piémontaise, effrayé par le mystérieux assassinat de Rachel Hautot, étonné par le penseur révolutionnaire Georges Sorel, subjugué par la géniale intuition de Salvador Dali à propos de l'Angélus de Millet, intrigué par le trésor de Y et par l'énigmatique maison hantée de Camille Flammarion ? Ignorez-vous qu'un Cherbourgeois, Lortac, fut le pionnier du cinéma d'animation en Europe ? Auriez-vous imaginé que Torigni-sur-Vire fut à l'origine de la famille de Monaco et Chaussey une prison lors de la Der des Ders ? Savez-vous que nombre de Manchois ont également écrit la grande Histoire ? Savez-vous que Jacques Épron, à l'origine du désastre de Trafalgar, incarna le déshonneur aux yeux de Napoléon ? Du chercheur Dior aux aventures des Géricault, de la Manche des Templiers à la geste de Guillaume, de la mystérieuse cavale du duc de Praslin à l'affaire du bazooka, de l'exil de Charlot au fantastique Gustave Le Rouge, c'est à une plongée au cœur des mystères de ce terroir que vous êtes convié. L'auteur partage avec vous cette mémoire passée à la postérité et heureusement retrouvée.

04/2011

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Littérature française (poches)

Oeuvres. Tome 1

A dix-huit ans, Valéry entame une première carrière qui le conduit à faire paraître une trentaine de poèmes, après quoi le sentiment, autour de 1892, de ne pouvoir égaler Mallarmé ou Rimbaud en vient à ouvrir une crise : il cesse d'écrire. Néanmoins, trois ans plus tard, il donne coup sur coup deux brefs chefs d'oeuvre : l'Introduction à la méthode de Léonard de Vinci et La Soirée avec Monsieur Teste. Devenu rédacteur au ministère de la Guerre en 1897, il connaît une nouvelle, mais plus longue, période de silence à laquelle la publication de La Jeune Parque ne mettra un terme qu'en 1917. Il continue cependant, chaque matin, à l'aube, à tenir les Cahiers où il consigne des réflexions sur des sujets divers, mais la suspension de l'oeuvre est par moments vécue comme une panne douloureuse. Un nouveau départ est donné vers 1912 lorsque Gide lui demande de réunir ses oeuvres de jeunesse et, de la relecture de ses anciens poèmes, vont naître tour à tour, après la Parque, l'Album de vers anciens et Charmes en 1922. A cet ensemble s'ajoutent en 1919 les réimpressions de l'Introduction et de la Soirée et, peu après, les dialogues d'Eupalinos et de L'Ame et la Danse : l'évidence s'impose qu'une oeuvre majeure est en train de se construire. Cette gloire naissante vaut à son auteur de nombreuses commandes de préfaces, d'études ou de conférences qui viendront nourrir les volumes successifs de Variété, les Regards sur le monde actuel ou les Pièces sur l'art. Elle lui vaut également de participer à diverses commissions culturelles, en particulier dans le cadre de la Société des Nations, et de devenir ainsi, en Europe, une sorte de passeur de culture.

02/2016

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Sciences historiques

Les pêcheurs d'Houat

Les pêcheurs d'Houat a paru originellement. en 1983. Les faits relatés, la description de cette petite communauté de pêcheurs bretons, dataient alors de près de dix ans déjà : Paul Jorion avait séjourné dans l'île de Houat de février 1973 à mai 1974. Au moment de la publication du livre, Paul Jorion était enseignant à l'université de Cambridge. Il a ensuite été fonctionnaire des Nations unies en Afrique, chercheur en intelligence artificielle, avant de travailler dix-huit ans dans la finance, en Europe et aux Etats-Unis. Il est aujourd'hui commentateur de l'actualité économique et financière sur son blog et dans le supplément économie du journal Le Monde. La quatrième de couverture de l'édition originale soulignait. que Paul Jorion "rend hommage à la dignité d'un métier où seuls l'espoir et de sûres qualités humaines permet lent. de dompter la mer". On y lisait, aussi : "Ce livre saisit. la vie des pêcheurs de l'île de Houat, au large de la presqu'île de Quiberon, au moment où la question de leur survie se pose de façon dramatique. Il montre le passage difficile d'un village isolé du XIXe au XXe siècle. Ce petit monde révèle, dans sa politique comme dans sa démographie, le râle encore dominant de l'Eglise. L'équilibre à trouver est difficile : la pêche archaïque ne paie plus ; celle plus moderne détruit. les fonds. La fermeture au monde extérieur s'oppose au tourisme de masse qui asphyxie la vie simple et laborieuse. Il faut réinventer la pêche, maintenir les consolations qu'offre le Ciel et découvrir celles que procurent les hommes". Dans un "Avertissement" inédit, l'auteur évoque "Les pêcheurs d'Houat", près de quarante ans plus tard.

06/2012

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Histoire internationale

Le clan Mikhalkov. Culture et pouvoirs en Russie (1917-2017)

Les Mikhalkov-Kontchalovski constituent sans doute la plus célèbre dynastie dans la culture soviétique, puis russe, des dernières décennies. Le père, Sergueï Mikhalkov (1913-2009), ex-président de l'Union des écrivains de la Russie soviétique, a écrit des pièces et des poésies que tous les enfants ont lues et apprises en URSS. Il est aussi l'auteur des paroles des trois hymnes nationaux : le stalinien de 1943, le brejnévien de 1977 et le poutinien de 2000, ce qui témoigne d'une continuité souhaitée par certains dirigeants politiques. Les fils, Andreï Kontchalovski (1937-) et Nikita Mikhalkov (1945-), actuel président de l'Union du cinéma russe, ont tourné des films qui ont impressionné les cinéphiles, y compris en Occident. Le plus jeune s'est engagé aux côtés de Boris Eltsine et, surtout, de Vladimir Poutine, alors que l'aîné, parti à Hollywood à la fin des années 1970, se partage entre la Russie, l'Europe occidentale et les Etats-Unis. Leur mère aussi écrivait, tandis que leur grand-père et leur arrière-grand-père étaient des peintres reconnus dont les toiles se trouvent dans de nombreux musées. Malgré son caractère extra-ordinaire ou, peut-être, grâce à lui, ce clan familial agirait comme une sorte de révélateur de ce que la Russie traverse, y compris par le si séduisant conte qu'il semble incarner. Explorer les parcours des Mikhalkov-Kontchalovski implique donc d'étudier l'histoire de la Russie, soviétique et postsoviétique, et d'approfondir les raisons et justifications des artistes qui ont servi le pouvoir en Russie et s'en sont servis. Cette recherche sur une famille est ainsi au croisement des histoires politique, sociale, intellectuelle et culturelle de la Russie, de 1917 à 2017.

04/2019

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Littérature française

La nuit H

Elle rallie, elle séduit, elle étend sa zone d'influence un peu plus chaque jour, inexorablement. Elle les anime et représente tout pour eux. Ils lui ont fait allégeance, ils se battent et ne vivent que pour elle : la Cause. Ses partisans désirent ainsi oeuvrer pour convertir le monde, de gré ou de force : Paris, Berlin, Amsterdam, Londres, Madrid et Rome. Le vieux monde est en péril. En ce 17 décembre, alors que Noël approche et occupe les esprits, un trafic d'êtres humains savamment orchestré à l'autre bout du monde va duper et sceller le destin croisé d'habitants de la vieille Europe - que la Cause a décrétée comme impie. Alors que le temps s'écoule au doux rythme de la candeur pour les uns, l'heure approche pour les autres. Ces derniers préparent une grande diversion, prologue à de bien plus sombres desseins. La nuit de ce début de vacances de Noël risque d'être la dernière : la nuit H... Disruptif ? Dystopique ? Fantaisiste ? A vous d'en juger. Pour l'auteur, La nuit H n'est que le scénario d'un roman d'anticipation ; une pure fiction orchestrant l'interaction de situations géopolitiques contemporaines. Né en 1979, William Lyszliewicz est animé par une infatigable énergie créatrice. Mêlant le manuel à l'intellect depuis sa plus tendre enfance, il est passé par la peinture, l'artisanat, le compagnonnage et le design d'objets. Ce sont ses études à l'école Boulle, à Paris, qui lui ont insufflé la flamme de l'écriture. Son diplôme en poche, il figea alors sur papier les mémoires de ce qui restera parmi les meilleures années de sa vie. Ne revendiquant pas le statut d'écrivain - qu'il a en haute estime -, il propose simplement le fruit de la détente de son esprit. Il partage des amusements, des réflexions ; des histoires, en somme...

12/2022

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Histoire de l'architecture

Bordeaux au Moyen Âge. La ville et ses monuments

Ce livre, objet d'une longue familiarité entre l'auteur, la ville et ses historiens présente d'une manière aussi synthétique que possible une vision actualisée de la très longue phase de l'histoire de Bordeaux, de la fin du monde romain au début de l'âge classique. Les monuments et leurs décors sont évoqués dans leur contexte historique et urbain à la lumière des dernières décennies de recherches historiques et archéologiques. Le chapitre 1, "Bordeaux à l'aube du christianisme" est celui qu' a pu connaître Ausone . Le chapitre 2 évoque la naissance de la nouvelle topographie urbaine forgée par le puissant élan chrétien entre le Vème et le Xème siècle. Le chapitre 3 complète la vision de cette restructuration qui accompagne le règne des derniers comtes de Gascogne. La ville des ducs d'Aquitaine, dont on ne mesure pas toujours la somptuosité, fait l'objet du chapitre 4. Ses monuments donnent tout son faste à la capitale de la Guyenne anglaise dont traite le chapitre 5. Le chapitre 6, intitulé "La ville sainte" , correspond à l'affirmation du gothique bordelais. Celui-ci s'épanouit au sein de "La ville bourgeoise" abordée dans le chapitre 7 qui s'efforce de donner toute sa place à l'architecture civile. L'essor de ce Bordeaux enrichi par le commerce avec l'Angleterre et l'Europe du nord se prolonge dans "La ville flamboyante" que le chapitre 8 s'efforce de tirer d'un injuste désintérêt. L'ouvrage se termine par un neuvième et dernier chapitre consacré au XVIème siècle bordelais au cours duquel le monde gothique se prolonge et sert de cadre à l'éclosion de quelques chefs d'oeuvre d'une Première Renaissance aussi somptueuse que mal connue.

11/2022

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Histoire internationale

Hitler

Cette biographie est la seule jamais écrite sur Hitler par un historien français. Les recherches parues depuis 1999 ne l'ont démentie sur aucun point important, niais la présente édition intègre leurs principaux apports, notamment sur la Shoah. L'auteur, docteur et habilité en histoire, est l'un des premiers à avoir donné toute leur place aux qualités manoeuvrières et à la duplicité de Hitler. Il montre en particulier comment la dissimulation de ses talents et de sa culture derrière l'image d'un tribun vociférant lui a permis de duper, à l'exception de Churchill, les hommes d'Etat les moins naïfs, en Allemagne et dans le monde entier. Contrairement à beaucoup d'autres, dont Ian Kershaw, il dégage des parentés et des lignes de force entre les différents moments clés de cette carrière : prise du pouvoir, nuit des Longs couteaux et de Cristal, marche à la guerre, arrêt devant Dunkerque, vol de Rudolf Hess... L'un des premiers aussi, il rompt avec l'idée que les lieutenants de Hitler formaient un "panier de crabes", tirant chacun la couverture à soi et passant leur temps à se faire des croche-pieds. Il y avait certes des rivalités mais elles étaient dominées par le chef, qui tirait le meilleur parti de tous les talents, sans quoi on n'explique ni les succès de l'entreprise, ni la gigantesque mobilisation qui fut nécessaire pour la mettre en échec. Cette réédition met l'accent sur la folie criminelle qui prévaut d'un bout à l'autre, dans l'esprit du soldat Hitler en 1918 tout d'abord, puis dans toutes les actions où il enrôle une part croissante de son peuple, puis de ceux de l'Europe.

11/2013

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Littérature française

Appartenance. La femme, la fille et la petite fille de Léon Tolstoï se racontent...

"Aucune de nos enfants n'apporta autant de sens à notre existence, ne nous offrit autant d'aide, d'amour, de diversité. Intelligente, vive, douée, joyeuse et aimante, elle sut toujours créer une atmosphère de bonheur autour d'elle. Elle fut aimée par sa famille, ses amis, les étrangers, tout le monde" . C'est sur la base de ces quelques lignes de l'épouse de Tolstoï qui décrivent Tatiana, leur fille aînée, qu'est bâti ce récit qui retrace, à l'aide de lettres et de citations, l'atmosphère de la grande demeure de Iasnaïa Poliana. Les rapports y sont souvent animés et parfois tendus, la vie continue malgré maints problèmes, présages d'une époque de privations, de séparations et de fuites vers des horizons plus sereins. Le patriarche meurt en abandonnant ses droits d'auteur au peuple russe. Ses descendants, sans le sou, se dispersent, Tatiana et sa fille campent quelques années dans la chambre d'un cocher à Moscou avant de parvenir à quitter leur pays. L'épopée continue avec la narration des conférences de Tatiana sur son père à travers l'Europe, des échanges inespérés avec des intellectuels français, des débuts de sa fille Tania sur les planches et, pour finir, du hasard qui les conduit vers l'Italie. Un nouveau chapitre qui s'ouvre, inattendu, présage de quiétude. Mais toujours, présente, une profonde nostalgie pour leur terre... Arrière-petite-fille de Léon Tolstoï et de Giuseppe Giacosa (librettiste des opéras de Puccini), Marta Albertini retrace l'histoire de sa famille russe avant, pendant et après la révolution de 1917 : un acte d'amour envers trois femmes, en particulier sa Baboushka Tatiana dont elle évoque la vie courageuse malgré les nombreux obstacles rencontrés tout au long de son chemin.

06/2021

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Sciences historiques

L'ours. Histoire d'un roi déchu

Longtemps en Europe le roi des animaux ne fut pas le lion mais l'ours, admiré, vénéré, pensé comme un parent ou un ancêtre de l'homme. Les cultes dont il a fait l'objet plusieurs dizaines de millénaires avant notre ère ont laissé des traces dans l'imaginaire et les mythologies jusqu'au cœur du Moyen Âge chrétien. De bonne heure l'Église chercha à les éradiquer. Prélats et théologiens étaient effrayés par la force brutale du fauve, par la fascination qu'il exerçait sur les rois et les chasseurs et surtout par une croyance, largement répandue, selon laquelle l'ours mâle était sexuellement attiré par les jeunes femmes. Il les enlevait et les violait. De ces unions naissaient des êtres mi-hommes mi-ours, tous guerriers invincibles, fondateurs de dynasties ou ancêtres totémiques. Michel Pastoureau retrace les différents aspects de cette lutte de l'Église contre l'ours pendant près d'un millénaire : massacres de grande ampleur, diabolisation systématique, transformation du fauve redoutable en une bête de cirque, promotion du lion sur le trône animal. Mais l'auteur ne s'arrête pas à la fin du Moyen Âge. Inscrivant l'histoire culturelle de l'ours dans la longue durée, il tente de cerner ce qui, jusqu'à nos jours, a survécu de son ancienne dignité royale. Le livre se termine ainsi par l'étonnante histoire de l'ours en peluche, dernier écho d'une relation passionnelle venue du fond des âges : de même que l'homme du Paléolithique partageait parfois ses peurs et ses cavernes avec l'ours, de même l'enfant du XXIe siècle partage encore ses frayeurs et son lit avec un ourson, son double, son ange gardien, peut-être son premier dieu.

01/2007

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Maroc

Temps du maroc (Le)

500 jours vont mettre l'Humanité aux prises avec un ennemi invisible, révélant de profondes lignes de fracture économiques, sociales et environnementales ; préfigurant peut-être le crépuscule d'un système de gouvernance mondial à bout de souffle. Partout, les gouvernements vont être sous tension, l'ordre établi remis en question alors qu'une colère populaire gronde. Le Maroc ne fait pas exception. Il doit relever son plus grand défi collectif depuis la Seconde Guerre mondiale. Comment cet Etat d'Afrique du Nord de 36 millions d'habitants se rêvant comme la nouvelle passerelle entre l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient va-t-il traverser ce séisme mondial ? Comment va-t-il affronter la crise sanitaire, trouver les ressources nécessaires pour réinventer son modèle de développement tout en déroulant une nouvelle partition diplomatique qui bouleversera les alliances régionales ainsi que l'épineuse question du Sahara ? C'est l'histoire de ces 500 jours que raconte Abdelmalek Alaoui. Il en révèle les secrets, les moments de doute et de dépassement mais aussi les échecs. Le Maroc est-il passé au bord de la catastrophe ? Dans ce document exceptionnel, écrit au jour le jour pendant que le Royaume chérifien et son souverain, Mohammed VI, mettaient en oeuvre un ensemble de mesures décisives pour le pays, l'auteur plonge dans les abysses du Maroc politique contemporain tout en menant le récit de la riposte contre le virus. Il en profite pour donner les clés de lecture de cet Etat-nation millénaire, la plus ancienne monarchie régnante au monde dont l'on disait la technostructure administrative inefficace, l'économie pas suffisamment dynamique, et les forces politiques désuètes. Ce récit révèle un portrait méconnu et inédit de ce Royaume et de son Roi, capitaine dans la tempête, dont les décisions se révéleront déterminantes.

09/2021

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Le Boomerang américain. Le recrutement de nazis par les États-Unis et ses conséquences délétères sur leur politique

"Le Boomerang américain atteint enfin le public francophone après 35 ans de censure de fait et ce, dans une conjoncture internationale, la guerre russo-ukrainienne ou plutôt la guerre Russie-OTAN, que sa lecture éclaire. Son auteur, le journaliste Christopher Simpson [décrit que] cette "politique de Libération du bolchevisme", concept puisé à l'arsenal sémantique du IIIe Reich, avait nécessité l'embauche américaine (britannique et française), précoce et systématique, de criminels de guerre, nazis allemands et collaborateurs du Reich dans toute l'Europe occupée, URSS comprise. Les services de renseignements américains, dominés par l'Office of Strategic Services (OSS, ancêtre de la Central Intelligence Agency, CIA) lié au département d'Etat et par le Counterintelligence Corps (CIC) du secrétariat à la Guerre, savaient tout, quand ils engagèrent ces criminels, allemands et "européens", de leurs activités : ils avaient depuis 1941 consigné par écrit le moindre détail du palmarès sanglant, à travers le continent européen, des organisateurs, exécutants et tortionnaires de massacres et reconstitué leur cursus d'avant-guerre, déjà éloquent. Ces dossiers et listes interminables comportaient des millions de noms, allemands et "européens", consignés dans l'immense registre américain de la "recherche des criminels de guerre" (Central Registry of War Criminals and Security Suspects, Crowcass). [... ] On dispose avec cette traduction d'un des meilleurs descriptifs des manifestations mortifères de la russophobie pendant une guerre d'extermination et dans l'après-guerre, où l'Etat vainqueur du Reich nazi redevint l'ennemi n° 1 de "l'Occident" chrétien. Comme la connaissance de l'histoire socio-économique et politique plus longue, Le Boomerang américain aidera ses lecteurs à bannir l'actuelle problématique obligatoire des délires de l'"empire russe" sur un "nazisme" ukrainien prétendu imaginaire. Sa publication, dans la terrible conjoncture actuelle, tombe à pic". Annie Lacroix-Riz (préface)

03/2023

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Critique

Ainsi parlait James Joyce. Dits et maximes de vie

On a célébré en 2022 le centenaire d'Ulysse, le chef d'oeuvre de l'écrivain irlandais James Joyce et, avec La Recherche du Temps perdu de Proust, l'une des oeuvres majeures de la littérature du XXe siècle. Si la personnalité de Proust nous est connue dans ses moindres détails, la figure de Joyce reste en revanche très énigmatique. Génie ou farceur ? Ou les deux ? A coup sûr Joyce est un écrivain multiple. Il y a l'auteur des Gens de Dublin avec leurs célèbres "épiphanies" . Il y l'autobiographe encore plutôt classique du Portrait de l'Artiste en jeune homme. Et il y a ce livre étrange, Ulysse, qui change tout : dans les 700 p. de cette Odyssée vertigineuse et cocasse, c'est l'universel quotidien qui nous est révélé à travers les faits et gestes de Leopold Bloom au cours d'une unique journé à Dublin. Il y a enfin cette oeuvre testamentaire, Finnegans Wake où se mêlent langues, mythes et rêves, au risque d'en devenir illisible. Comme Proust, Joyce est devenu un mythe. Comme lui il a sa propre géographie. Non pas Combray, Balbec et Venise. Mais Dublin, Paris, Trieste, Zurich. A Nice, au bord de la baie des Anges, un hôtel rappelle qu'ici Joyce a commencé d'écrire Finnegans Wake en octobre 1922. Comme Proust, il a engendré une sorte d'idolâtrie, ses habitudes et ses manies servant de références ultimes. Comment aborder un tel monument à travers un volume de la collection Ainsi parlait ? C'est un défi qu'a relevé Mathieu Jung, spécialiste de l'écrivain irlandais et coordinateur de l'hommage que lui a rendu la revue Europe en 2022. Il nous offre ainsi l'indispensable initiation à une oeuvre-monde.

09/2023

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Renaissance

Pourquoi la Renaissance peut sauver le Monde. L'imagination comme chemin

Répondant à notre perte de sens, de repères et de projet, les penseurs de la Renaissance, qui revivent ici sous la plume brillante de Karine Safa, nous ouvrent un chemin, celui de l'imagination comme valeur cardinale. L'auteur fait dialoguer, dans ce livre, la Renaissance avec notre propre modernité. Cette époque est sans aucun doute celle qui ressemble le plus à la nôtre : période de transition, de crises économiques, sociales, spirituelles... , pandémies. Et pourtant la Renaissance est devenue le berceau de l'innovation en Europe. Quel est donc le secret des hommes de ce temps-là ? Comment ont-ils réussi à faire de leurs crises une opportunité de renouveau ? Quels repères peuvent-ils nous apporter pour aborder le XXIe siècle et ses incertitudes ? Premier constat : aucune époque n'a autant vécu pour l'imagination que la Renaissance. Imagination visionnaire, imagination combative. Par elle, les hommes de la Renaissance nous donnent des leçons de créativité et d'innovation qui font encore sens aujourd'hui. Ils nous apportent des repères humanistes solides alors que notre accélération technologique fait vaciller notre socle de valeurs. Et surtout, ils nous insufflent leur foi dans l'homme et dans le progrès humain et social, nous donnant la conviction que notre propre Renaissance est toujours à venir. Truffé d'anecdotes, de petites histoires qui croisent la grande, dans des pages pétillantes et souvent humoristiques, ce livre est une mine d'idées autant pour les entrepreneurs que pour le grand public, pour participer au grand récit du monde de demain. A travers une galerie de portraits truculents (Paracelse, Giordano Bruno, Kepler, Michel Ange...), le lecteur pourra découvrir que " changer le monde " c'est avant tout un état d'esprit.

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Critique littéraire

François Mauriac : journaliste 1948-1958. Lectures et culture. Mise en scène du siècle et de ses métamorphoses

L'oeuvre littéraire de François Mauriac publiée dans les journaux et les magazines forme une immense somme d'écrits s'échelonnant de 1910 à 1970, débordant de toutes parts le seul Bloc-notes auquel la mémoire collective a coutume de la réduire. Aussi, pour éviter la dispersion, cette étude s'est-elle fixé une limite dans le temps, 1948-1958, sans bien entendu s'interdire les retours en arrière non plus que les coups d'oeil au-delà. Ce choix temporel obéit à une double logique. D'une part, correspondant à la IVe République, cette décennie fait paraître François Mauriac dans son double rôle, celui du résistant antistalinien s'exprimant dans les éditoriaux du Figaro, celui du militant de la décolonisation se manifestant dans le Bloc-notes de l'Express. D'autre part, elle a la vertu majeure de coïncider avec l'éveil intellectuel et politique de l'auteur de cet ouvrage, en sorte que ce parcours est pour lui une redécouverte et non une découverte. Tout au long de sa prime adolescence, de son adolescence et de sa jeunesse, la voix de François Mauriac lui aura été présente. Voix multiple. Ce qui surgit au fil des pages, c'est toute une époque, familière aux plus anciens, inconnue de ceux que leur âge protège contre les souvenirs trop antiques, une époque pleine de tourmentes et de polémiques, tumultueuse et souvent tragique. La défaite de l'Allemagne hitlérienne n'est pas si loin, la menace soviétique sur l'Europe est palpable, la guerre d'Indochine à peine terminée celle d'Algérie commence, l'Etat se défait. Mais les Arts et Lettres continuent d'exercer leur empire. Dans ce paysage, traversé de tempêtes, François Mauriac va son chemin, l'oeil aux aguets, la plume à la main, la foi et l'espérance du salut au coeur. La vie culturelle occupe le présent ouvrage.

02/2012

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Ouvrages généraux et thématiqu

La naissance de l'opinion publique. Bertin et le Journal des débats

Qui est ce personnage au regard pénétrant qui domine le XIXème siècle : Le fondateur du "Journal des Débats littéraire et politique" et font de lui l'inventeur d'une force qu'on appellera "le Quatrième pouvoir" : la presse ? Son nom : Louis François Bertin l'Aîné (1766-1841), dont on peut admirer le portrait par Ingres, au Musée du Louvre. Apôtre et défenseur de la liberté, il sera tout d'abord victime de l'autoritarisme impérial. Il connaîtra la prison, puis l'exil, avant d'être dépossédé de son journal en 1811 et 1814 mais la grande période commence pour lui avec la Restauration. C'est en pensant à sa collaboration aux Débats politiques et littéraires que Chateaubriand attrait pour un pamphlet devant un juge qui lui demanda sa profession, répondit avec fierté : "Journaliste" . Les Débats, journal conservateur éclairé, exerça pendant près d'un siècle une influence considérable sur la vie intellectuelle et artistique de la France. Bertin l'Ainé fut aussi un grand mécène. Il comptait parmi ses amis les plus connus qu'il recevait à l'époque romantique dans son domaine de Bièvres : Hugo, Lamartine, Ingres, Berlioz, fréquentaient son salon. Le succès de son journal lui permit d'engager des correspondants dans les grandes capitales d'Europe. Une telle diversité porte la marque d'une personnalité exceptionnelle que ce livre vous invite à découvrir. Cette biographie est une contribution à l'Histoire de la presse et un tableau coloré d'une société représentée ici à travers ses personnalités les plus prestigieuses. Jean-Paul Clément est l'auteur de nombreux ouvrages dont deux biographies de Chateaubriand, l'autre de Charles X. Dans Bertin, il ressuscite un personnage méconnu en s'appuyant sur des témoignages et des documents inédits.

09/2023

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Histoire internationale

La guerre des images. De Christophe Colomb à "Blade Runner" (1492-2019)

Peut-on comprendre la guerre des images qui secoue notre temps sans chercher à en explorer les manifestations passées ? Peut-on mesurer l'importance de l'image aujourd'hui si l'on oublie le rôle décisif qu'elle a joué dans l'expansion planétaire de la culture occidentale ? Une piste s'ouvre, qui mène de Christophe Colomb à " Blade Runner ", de 1492 à 2019. Elle traverse l'Amérique hispanique des côtes de Cuba à Los Angeles, après avoir sillonné le Mexique colonial et moderne. Au fil des siècles, l'image venue d'Europe servit à propager la culture occidentale, à coloniser les êtres et uniformiser les mondes vaincus. Par vagues successives et ininterrompues, les images ont déferlé sur le Nouveau Monde : de l'image médiévale à l'image renaissante, de l'image didactique à l'image miraculeuse, et jusqu'aux images électroniques. Loin d'affronter passivement ces invasions, les populations indiennes, noires, métisses et espagnoles ne cessèrent de s'emparer des images qu'on prétendait leur imposer. Beaucoup parvinrent à en faire l'expression d'une identité, parfois l'instrument d'une résistance et d'une révolte. Rien n'est plus fragile que la maîtrise des images. A suivre les rebondissements de la guerre des images, on découvre un Mexique colonial et baroque qui paraît étrangement proche du monde où nous nous engouffrons : la fascination et l'omniprésence de l'image partout reproduite, le métissage des races, des religions et des cultures, le recours banalisé à la drogue, le déracinement des êtres et des mémoires. Terre luxuriante de l'hybride et des syncrétismes, le Mexique colonial déroule sous nos yeux un décor exotique et déroutant, en passe peut-être de devenir notre quotidien. Serge Gruzinski, directeur de recherche au CNRS, est notamment l'auteur de La Colonisation de l'imaginaire. Sociétés indigènes et occidentalisation dans le Mexique espagnol, XVIe-XVIIIe siècle.

01/1990