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Littérature française

Josette

La grande fille discrète sur la photo de classe, celle qui regarde tout le temps par la fenêtre, celle qui ne répond pas quand on l'interpelle, celle qui traverse seule la grand-rue du village, c'est Josette. Sa maman dit : "Autant parler à une chaise !" Sa maîtresse crie : "On ne peut plus rien faire avec elle à part la mettre à la poubelle !" Les enfants rient : "Josette la grenouille ! Josette la grosse nouille !" Et tous lèvent les yeux au ciel. Josette est perdue dans les nuages, cachée dans ses dessins, enfouie sous un fouillis de mots jolis qu'elle cueille, recueille, arrange, accole comme pour ne pas les égarer. Pourtant, il y a de la joie dans son coeur. Il y a de la musique dans sa tête... Josette, c'est l'histoire vraie d'une petite fille, un peu différente, née en 1940 à Muno, un petit village gaumais au sud de la Belgique. Après l'arrivée des Allemands et l'exode d'une partie de la population, Muno est libéré par les Américains en 1945. Et la vie reprend son cours, même si rien ne sera plus comme avant. Oui mais Josette, elle, pour être libérée, sur qui peut-elle compter ? Car même léger, un handicap peut être lourd à porter. Du silence et de la souffrance, à l'espoir et à la résilience, ce récit nous entraîne avec humour et émotion à la redécouverte de ce qu'était la vie en milieu rural dans les années 40.

01/2018

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Littérature française

Cà et là à travers la Bretagne. Traditions populaires

Grand collecteur de contes, de légendes et de chansons, passionné d'histoire et de traditions populaires, François Cadic a aussi une âme de journaliste. Il révèle un vrai talent d'écrivain dans son art de croquer la Bretagne et de brosser les portraits hauts en couleurs de ses habitants, de leurs habitudes... et de leurs travers : le laboureur et ses aides, le tailleur, le petit berger, le sabotier, l'aubergiste, le soldat, le mendiant... y côtoient les amateurs de café et de tabac. D'abord destinée à ses compatriotes émigrés à Paris, cette série de tableaux est, pour François Cadic, l'occasion de prôner, à une époque de profondes mutations, l'attachement aux traditions ancestrales : le costume, la musique et la danse, les pardons et les fêtes calendaires, la langue, la religion. Et il se montre même polémiste à la plume acérée pour défendre des convictions qu'il estime mises à mal au moment de l'interdiction de l'usage du breton à l'élise (1902) ou de la séparation de l'Eglise et de l'État (1905). Publiés dans le bulletin de La Paroisse Bretonne de Paris, ces articles ont d'abord été réunis dans deux brochures - Dans la campagne bretonne (1902) et Çà et là à travers la Bretagne (1905) - qui constituent l'essentiel du présent volume. Nous y avons joint d'autres textes de François Cadic touchant aux traditions populaires, à la langue et à la culture bretonnes, pour compléter cette vision de la Bretagne à une période qui ne fut pas vraiment pour elle la Belle Époque.

02/2002

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Sociologie

Le roman de Canal +

Ce roman vrai raconte la prodigieuse aventure de Canal+ : la chaîne d'une génération formée dans les turbulences de mai 1968, sûre d'elle-même et de sa puissance, qui a accaparé les médias de l'instantané radio d'abord, télévision ensuite -, a nourri sa créativité d'alcool, de cannabis puis, lorsque l'argent s'est mis à couler à flots, de cocaïne. Une génération fatiguée de ses propres succès, de ses propres excès et qui, comme les précédentes, doit céder la place, poussée par une autre, moins chaleureuse, plus efficace. Quoi de commun entre la culture rock, cool, déjantée de la bande de copains - Lescure, De Greef, Thoulouze, Berger... - et cette d'un Jean-Marie Messier qui, venant de la banque Lazard, va transformer la vieille et poussiéreuse Compagnie générale des eaux en machine à produire dans le monde des images, de la musique et des rêves ? Comment passe-t-on de mai 68 à la World Company Vivendi Universal ? Valérie Lecasble nous dévoile les coulisses d'un véritable lieu de pouvoir : Le Roman de Canal+ se lit comme un thriller politico-financier. Options stratégiques, ruses, complots, mutineries, conseils d'administration piégés tout y est raconté à travers portraits, anecdotes, dialogues et enquêtes, qui donnent à ce livre un rythme et une densité exceptionnels. On y croise des politiques et des capitaines d'industrie; des saltimbanques et des géomètres ; des juges et des flics ; du cinéma et de la réalité. Bref, on y lit le roman de la France contemporaine en prise avec la mondialisation.

10/2001

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Beaux arts

L'architecte et le charpentier. Une histoire de la construction en bois au Japon

Aujourd'hui, à l'évocation de l'architecture japonaise, les images d'un temple ou d'une pagode viennent assez naturellement à l'esprit. Certains auront également en tête des oeuvres plus contemporaines : les voiles de béton brut de décoffrage, massifs et modulaires à la manière d'Ando Tadao, les architectures plus légères d'Ito Toyo, Sejima Kazuyo ou les façades ouvragées de Kuma Kengo1, pour ne citer qu'eux. Un fossé générationnel, voire historique, assez surprenant, semble s'être creusé entre les images d'une architecture traditionnelle très emblématique où le bois est le matériau de prédilection, et celles plus actuelles de projets innovants où son usage se réduit. Au Japon, bien que le charpentier en ait longtemps été le maître d'oeuvre principal, la culture architecturale contemporaine semble avoir oublié ce savoir constructif accumulé durant des siècles. Une telle constatation s'applique d'ailleurs à nombre d'autres domaines de l'art comme la musique - les enfants japonais apprennent plus volontiers le piano ou le violon que le shamisen ou le koto - la peinture et la sculpture, enseignées selon les canons occidentaux depuis la réforme de Meiji à la fin du XIXe siècle. Le déclin de l'artisanat, l'industrialisation, la modernisation des savoirs et des techniques, sont des phénomènes aujourd'hui observables à une échelle globale, mais dans le cas du Japon en particulier, le contraste est saisissant, même inquiétant, entre ce qui reste d'un patrimoine ancien et ce qui se construit en majorité dans les villes japonaises.

11/2019

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Cinéma

Peter Greenaway

Peter Greenaway est un cinéaste singulier. Il confie volontiers que seule la peinture lui semble digne du visible. Quant au langage, cette autre passion, il n'en connaît pas meilleur usage que littéraire. On demandera... le cinéma ? Entre le dire et le voir, un quelque chose hybride. D'où vient cependant qu'avec Meurtre dans un jardin anglais, Z.O.O. et le ventre d'un architecte, Greenaway nous offre un cinéma insolite, inactuel... et d'une grande séduction ? Cet artiste raffiné, hautement exigeant, fait songer à un prodigieux faussaire. Peintre ou écrivain, reporter ou naturaliste, logicien ou philosophe, il épouse et emporte toutes ces formes, sans jamais se réduire à aucune. En surgissent des visions déroutantes, finement ordonnées, qui invitent l'oeil et l'esprit à se porter ailleurs, hors des contrées du seul cinéma. En premier lieu vers la musique... celle de Michael Nyman. Le musicien nous dit les relations toutes particulières qui l'unissent aux images de Greenaway. Vers la peinture également, la plus classique... la plus moderne dont le cinéaste se sent le très jeune héritier. Vers la philosophie enfin, puisqu'en ses films se joue la plus sérieuse des pensées... proliférante, serpentine et joyeuse. Mais on ne pouvait se contenter d'une parole "sur" une oeuvre en devenir. Comme une bande-image, en entrelacs des textes, Peter Greenaway a monté les photos qui composent ce livre. Il nous raconte son histoire, une histoire, en images autonomes, énigmatiques et immobiles... en attente d'un regard qui viendrait les animer... Moteur donc...

03/1987

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Policiers

Ma vie dans les bras de la mort

« Un soir de quiétude, assis à ma table, directement sur le clavier de mon ordinateur, j'avais commencé à écrire cette sordide histoire de petit fonctionnaire qui décidait de faire le ménage autour de lui... la petite histoire était devenue un livre, un roman, presqu'à mon insu : la vie privée d'un homme devenu serial killer... sa vie, son œuvre, ses amis, ses victimes, ses voisins, ses amours. » Ce serial-killer, qui est-ce ? Le connais-je ? Suffisamment en tout cas pour que j'écrive un ouvrage sur lui, sa vie, son œuvre... Est-ce un ami, un collègue, un voisin ? Ce sentiment d'être intime... familiarité, promiscuité... comme si c'était moi... Est-ce moi ? Tous les faits, tous les personnages, je sais ce qu'ils et qui ils sont, je les ai connus... presque tous... Ont-ils tous rencontré la longue lame effilée que je porte généralement sur moi ? Didier Larèpe est né un mercredi de 1958 à Châlons-sur-Saône, Bourgogne, pays du bon vin. Élève moyen mais souvent remarqué pour ses tenues ou ses idées saugrenues, il se lance très jeune dans la peinture, dans la lecture et la musique. Devenu grand, il se fait une place dans le petit monde de la culture et décroche son premier poste de directeur des affaires culturelles à vingt-cinq ans. Il ne cesse depuis, avec femme et enfants, de multiplier les expériences et de parcourir la France : Nord, Poitou-Charentes, Vendée, Champagne-Ardenne et aujourd'hui Lorraine Autant de lieux que l'on retrouve dans son roman.

10/2015

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Histoire internationale

Le cardinal Louis d'Aragon. Un voyageur princier de la Renaissance

Charmant, généreux, fastueux, tel nous est décrit ce prince de la Renaissance membre de la famille royale de Naples, cardinal à vingt ans, proche collaborateur de deux grands papes : Jules II et Léon X. Louis Aragon se passionnait pour la chasse et la musique. Il avait aussi de grands desseins, dont celui d'obtenir de Charles de Hasbourg, le retour des Aragon sur le trône de Naples d'où les avait chassés Ferdinand le catholique. C'est sans doute l'objectif de son voyage de dix mois en Europe pendant l'année 1517-1518 , voyage dont il nous reste le journal rédigé par son secrétaire le chapelain Antoine de Beatis. C'est à partir de ce document exceptionnel qu'André Chastel nous invite à suivre ce voyageur princier, d'Italie en Allemagne, des Pays Bas en France. On y visite les banquiers Fugger à Augsbourg, le futur Charles Quint à Middlebourg, François Ier à Rouen Léonard de Vinci à Amboise. Les motivations des voyages sont les contacts avec les puissants, les plaisirs mondains, les pèlerinages et la visite des reliques mais aussi l'observation précise des moeurs et des coutumes des peuples des pays traversés. André Chastel a dans ce livre, magnifiquement réussi le portrait d'un italien à la Renaissance, en même temps, qu'il nous donne en historien de l'art érudit un état du développement de l'art européen au début du XVIème siècle, années qui vont marquer un changement complet du cours de la culture en Occident.

08/1986

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Littérature française

Gitano blanco. Le gitan blanc

À l'école on l'appelle le gitano blanco , actuellement il est instruit en musique par un vieil espagnol qui est son voisin. Il joue toutes les chansons aussi bien arabes, françaises qu espagnoles. -Et pourquoi l'avez-vous surnommé le gitano blanco ? -Parce que lorsqu'il sort pour aller dans une réjouissance publique ou privée il s'habille continuellement en blanc. Là nous sortons de l école il est vêtu normalement. -Il est Espagnol? -Non, ses parents sont Juifs, ils sont en Algérie depuis des générations, j ai entendu dire par ma mère que son ascendance serait d abord espagnole puis par la suite Kabyle. En un mot ce sont des juifs hispano-arabo-kabyles... ... Les fiancés et leurs parents proches prendront place à une grande table; tandis que d autres plus petites accueilleront amis et personnalités. Il fait tellement beau et chaud à Sidi-Bel- Abbès que tout le monde est dans le jardin de la propriété en train de discuter, de rire, de raconter des histoires... Au fond du jardin une estrade est dressée, un orchestre y joue des chansons françaises, arabes, orientales et andalouses... Vers vingt-trois heures, on invite les fiancés à s asseoir côte à côte face aux invités. Car on procède à une tradition qui se pratique encore aujourd hui: appliquer du henné sur la paume de la main gauche de la jeune fille, y placer un louis d or, puis l envelopper d un mouchoir blanc pour que cela lui porte bonheur...

11/2014

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Littérature française

Seulement l'amour

A quarante-quatre ans, Hippolyte Sicher a tout réussi. Lui qui a entrepris des études médicales parce qu'il ne faisait pas confiance aux toubibs, est devenu neuropsychiatre dans un grand hôpital parisien. Entouré d'une secrétaire complaisante et d'un ami exubérant, Hippolyte Sicher mène une existence confortable qui lui permet d'assouvir ses deux principales passions : la musique et la phytothérapie (il ne fait toujours pas confiance aux médecins). Il y a pourtant une ombre dans le passé du docteur Sicher. A l'âge de vingt-quatre ans, il a quitté la femme dont il était amoureux le jour de son mariage. La rupture s'est produite au cours d'une crise dont il a occulté le souvenir. Vingt ans plus tard, il va faire cependant une découverte prodigieuse : il possède la faculté de remonter le temps. Une seule condition lui est imposée : il ne sera que le passager de lui-même, le témoin de ses pensées et de ses gestes d'autrefois. Ainsi va-t-il commencer une double vie : la première, le jour, dans les arcanes impitoyables de l'univers hospitalier, la seconde, la nuit, dans l'éternel été de sa jeunesse. Et tandis qu'il succombe de nouveau à l'envoûtement de la passion, des questions de plus en plus obsédantes se posent à lui : qui est ce jeune homme de vingt ans en qui il ne se reconnaît plus ? Comment a-t-il pu quitter cette jeune fille délicieuse ? Et surtout, surtout, est-ce que le passé, par hasard, n'accepterait pas de se laisser changer ?

01/2006

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Littérature française

Catharsis ou le chant qui guérit

Née en Algérie, Soraya Zekalmi a vécu l'exil comme un traumatisme. A l'âge de huit ans, elle part pour la Belgique avec sa mère en laissant derrière elle ses frères et son père tant aimés. Charismatique danseur de profession, celui-ci l'emmenait avec lui lorsqu'il participait à des spectacles. Elle restera à jamais marquée par les airs entraînants de ces atmosphères de fête. Que ce soit lors de son expérience de la solitude dans le pensionnat de son enfance ou plus tard en Inde au sein de chaleureux collectifs, elle puise force et réconfort dans la musique. La pratique du chant traditionnel en particulier lui a permis renouer avec ses racines et de retrouver équilibre et sérénité. Essentiel au bien-être des hommes depuis la nuit des temps, valeur commune partagée par différentes cultures et religions à travers le monde, le chant est source de joie et d'harmonie. Habitée dès son plus jeune âge par la spiritualité, l'auteur de ces lignes a l'intuition d'être en contact avec des forces bienfaisantes. Devenue thérapeute spécialisée, inspirée par le bouddhisme, le soufisme ou encore les penseurs Eckhart Tolle et Wayne Dyer, elle consacre désormais son énergie à aider les autres à s'épanouir. Dans le cadre d'ateliers de guérison par le chant et la danse, elle offre un espace d'expression où chacun est libre de bouger son corps et de faire entendre sa voix propre, afin d'extérioriser son ressenti profond.

03/2017

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Critique littéraire

Correspondances 1932-1959. Vouszenserancinq !

Boris Vian a beaucoup écrit. 10 000 pages ont été publiées, restait en suspens la correspondance. Dans les échanges avec sa première épouse Michelle se dessinent notamment l'univers de Saint-Germain-des-Prés, celui de Saint-Tropez avec ses clubs et ses personnalités hautes en couleur. Les copains - écrivains, jazzmen ou artistes - deviennent source d'inspiration, voire des personnages de son oeuvre. Boris Vian leur écrit, mais répond aussi continuellement aux missives d'admiratrices, de lecteurs anonymes passionnés de musique et aux journalistes qui n'aiment pas son style. Quant à la séquence familiale inédite qui ouvre cet ouvrage, elle résonne avec une puissance singulière. Les lettres à sa mère, surnommée Pouche, alors qu'il est en première année de l'Ecole centrale, sont particulièrement touchantes, comme ses charmants échanges plus tard avec ses deux enfants, Patrick et Carole. Ses lettres d'amour nous bouleversent, qu'elles soient coquines, drôles ou poétiques. Et puis un jour le premier amour disparaît pour refleurir ailleurs, avec Ursula, son Ourson. Si l'on connaissait son esprit facétieux et provocateur, cette correspondance révèle l'humeur parfois assombrie d'un homme qui se sait malade depuis l'adolescence et qui vit différemment. Ressort quelquefois le ton d'un écrivain blessé de ne pas avoir été compris ni sous son nom ni sous celui de Vernon Sullivan. Même si Simone de Beauvoir lui écrit avoir aimé "en gros et en détail" L'Ecume des jours ou que Raymond Queneau le soutient contre vents et marées.

08/2020

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Critique littéraire

Pasternak

Auteur majeur de la littérature russe contemporaine, poète, traducteur et romancier, Boris Pasternak, né à Moscou en 1890 et mort en 1960, eut un destin extraordinaire. Sa vie fut traversée par les bouleversements de l'Histoire et par des engagements passionnés et contradictoires qu'Henri Troyat a voulu retracer. Tolstoï, Scriabine et Rilke sont quelques-uns des artistes que fréquentent ses parents (son père est peintre, sa mère pianiste). Après avoir renoncé à la musique puis à la philosophie, Pasternak découvre qu'il veut se consacrer à l'écriture. En 1914, son premier recueil de poésie, Un jumeau dans les nuages, révèle d'emblée l'originalité de son talent. En 1922, le recueil Ma sœur la vie assure à Boris Pasternak une vraie notoriété ; son art paraît avoir atteint sa maturité. Cependant la révolution le bouleverse, il pense qu'elle est l'ultime espoir de l'humanité contemporaine. Cette conviction s'exprime dans plusieurs poèmes épiques. Au cours des années trente, il est avant tout le traducteur de poètes tels que Goethe, Shakespeare, Shelley, Keats et Verlaine. En 1945, Pasternak commence à écrire Le Docteur Jivago. Ce roman fut longtemps interdit en Union soviétique, et parut d'abord en Italie en 1957, un avant que le Nobel soit attribué à son auteur. On contraignit alors Pasternak à renoncer à ce prix. Il mourut quelques mois plus tard. Avec cette biographie, Henri Troyat a restitué, au-delà de l'image convenue, la vision du monde d'un très grand écrivain.

11/2006

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Philosophie

L'Origine de la Tragédie. La Naissance de la Tragédie

L'Origine de la Tragédie (Die Geburt der Tragödie) est une oeuvre du philosophe allemand Friedrich Nietzsche, qu'il publia en 1872 à l'âge de 28 ans. La première traduction française de cet ouvrage : "L'Origine de la Tragédie dans la musique ou Hellénisme et Pessimisme" traduit "Geburt" avec le mot "Origine", alors que les traductions suivantes utiliseront le mot "Naissance". L'ouvrage développe la thèse selon laquelle deux grandes forces opposées gouvernent l'art : le dionysiaque et l'apollinien. Ces deux forces, unies un temps dans la tragédie grecque, auraient été à nouveau séparées par le triomphe de la rationalité avec Euripide et Socrate. Nietzsche espérait alors retrouver l'union du dionysiaque et de l'apollinien chez Wagner à qui est dédiée la Naissance de la tragédie : " Nous aurons beaucoup fait pour la science esthétique, quand nous en serons arrivé non seulement à l'observation logique, mais encore à la certitude immédiate de cette prise de position selon laquelle le développement de l'art est liée à la dualité du dionysien et de l'apollinien : de la même manière que la dualité des sexes engendre la vie au milieu de luttes continuelles et par des rapprochements seulement périodiques. " Publié en 1872, cet essai analyse les processus de création selon deux voies explorées par les Grecs, l'apollinien et le dionysiaque. D'un côté le monde imaginaire et idéal, où la beauté des formes conduit à une perception de l'immuable, de l'autre la folie destructrice, qui entretient un lien intime avec l'acte créateur.

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Critique littéraire

Les Métamorphoses du Graal

Au même titre que la légende de Tristan et Iseut, le mythe du Graal - mystérieux récipient pourvoyeur de puissance et d'immortalité - a irrigué l'imaginaire des auteurs médiévaux. Cette anthologie fait la lumière sur un objet dont la quête a lancé les chevaliers arthuriens sur les routes et nourri les plus fabuleux récits. Elle retrace l'histoire du Graal dans la littérature du Moyen Age, depuis sa première apparition sous les yeux éblouis de Perceval dans Le Conte du Graal de Chrétien de Troyes jusqu'à sa montée aux cieux dans Lo Queste del Saint Graal. Du XIIe au XVe siècle, le Graal se perd, se retrouve, se transforme, se christianise - de simple écuelle il devient vase, puis adopte sa forme définitive, celle d'un calice ayant servi, peut-être, à recueillir le sang du Christ en croix. Symbole de la recherche de l'idéal et de l'élan vers le sublime, la quête du Graal incarne le voyage de l'âme désireuse d'abreuver sa soif de sens, de beauté, et de spiritualité. La fascination exercée par le Graal au Moyen Age, l'engouement qu'il suscite de nos jours encore - que l'on songe par exemple au Da Vinci Code de Dan Brown, ou aux films de Terry Gilliam (Sacré Graal ; Fisher King) - témoignent de la force de son symbolisme. Tout à la fois "lumière, musique, parfum et nourriture" comme l'écrit Julien Gracq, le Graal apparaît, à travers la quarantaine d'extraits d'oeuvres médiévales en prose en vers rassemblées dans cette anthologie, comme une source inépuisable d'émerveillement.

11/2012

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Beaux arts

Gestes d'amour et de guerre. La Jérusalem délivrée, images et affects (XVIe-XVIIIe siècle)

Poème épique chrétien, La Jérusalem délivrée du Tasse (1582) est aussi un répertoire d'images-affect transposées en peinture, en musique, dans la danse et dans le théâtre, partout en Europe. Dans le poème, l'amour et la guerre s'entremêlent. Les chevaliers chrétiens soupirent pour les guerrières musulmanes, les hommes se féminisent, les femmes se déguisent en hommes pour se battre. Les œuvres analysées ici interprètent à leur façon le poème et l'enrichissent de nouvelles dimensions propres à l'image peinte, au geste dansé, à la présence effective des acteurs sur la scène. Entre parole écrite, geste peint, performance théâtrale et pas de danse, l'auteur tisse un réseau d'échanges, qu'il étend en dehors du champ restreint de l'art, en étudiant ses implications politiques dans la vie rituelle de la cour. Le livre analyse la production d'images poétiques, picturales et gestuelles issue de quatre épisodes du poème du Tasse. Il propose une nouvelle approche intertextuelle et herméneutique, une analyse de la culture à travers les échanges entre l'écrit, les images et les gestes, susceptible d'enrichir et de remplacer, pour partie, l'approche désormais classique du rapport entre peinture et poésie dans la culture humaniste. Les tableaux de Poussin, des Carracci, de Guercino, de Domenico Tintoretto, de Tiepolo et de nombreux autres peintres moins célèbres éclairent aussi l'intelligence figurative des formes actuelles de la différence sexuelle et du lien ambigu de l'affect au pouvoir. Ces hybridations sexuelles et culturelles tissent des correspondances subtiles avec notre condition actuelle.

06/2005

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Histoire de la BD

Tintin et l'Histoire

Entre 1930 et 1980, Tintin participe, à l'instar de ses modèles Albert Londres ou Joseph Kessel, aux grandes mutations géopolitiques du monde. Dès son périple en URSS, iltémoigne du "grand tournant" opéré par la Russie soviétique. Il découvre leCongo belge. Puis il se rend dans une Amérique sinistrée par la grandedépression. En Chine, il vit en direct l' "incident de Moukden" et combat auxcôtés des Chinois contre l'occupant japonais. Dans Le Sceptre d'Ottokar, il assiste à la montée du nazisme. Après la Seconde Guerre mondiale, ObjectifLune, On a marché sur la Lune, L'Affaire Tournesol et Cokeen stock sont de véritables chroniques de la guerre froide sur fondd'espionite, de course à l'espace, de microfilms, de terrorisme, de piraterieaérienne, de trafics d'armes et d'enlèvements de savants. Dans Les Picaros, il est pris impuissant dans la valse des révolutions-éclairs qui agitentl'Amérique latine... En resituant chaquealbum dans son contexte de création, Bob Garcia traque et décrypte lesréférences historiques, politiques et d'actualité immédiate qui se devinent en filigranedes aventures du célèbre reporter. Une nouvelle lecture du travail trèsdocumenté de Hergé, qui affirmait lui-même : "Tous mes albums portent la tracedu moment où ils ont été dessinés". Passionné de littératurepopulaire, de musique et de bandes dessinée, Bob Garcia a publié unedizaine de romans policiers et de nouvelles, des essais et des articles sur lemonde du jazz, et des études sur Tintin. Chez Desclée de Brouwer, il a publié Tintin, le Diable et leBon Dieu (2018) ; Tintin, du cinéma à la BD (2019) ; et Anatomiedu fait divers (2020).

02/2022

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Rock

R.E.M. Remember Every Moments

L'histoire d'un groupe mythique tant par son aura et sa musique que par son engagement pour toutes les causes humanitaires. Un groupe qui est aussi une des plus grandes rock star des années 90 avec des tubes planétaires. Le 5 avril 1980 à Athens en Georgie, un groupe donne son premier concert dans une église désaffectée alors qu'il n'a même pas encore de nom. L'alchimie est déjà là et le succès aussi. Acclamés par tout l'auditoire présent, Bill Berry, Peter Buck, Mike Mills et Michael Stipe se disent que cela vaut peut-être le coup de continuer ensemble au delà de cette soirée. Rapidement un nom est trouvé, REM pour Rapid Eye Movement, en français "mouvement oculaire rapide", un phénomène qui se produit pendant la phase de sommeil paradoxal et qui permet à nos rêves d'entrer dans leur phase la plus intense. Rien ne prédestinait R. E. M à devenir l'un des groupes américains les plus influents, prolifiques et intègres de la fin du XXème siècle. De leurs modestes débuts post-punk à leur statut de phénomène musical mondial dans les années 90, les membres de REM ont constamment dépassé les attentes du public et défié les règles du show business. 31 ans après, le groupe se dissout, laissant derrière lui une discographie riche de 15 albums studio, des tubes planétaires comme la pop song parfaite "Losing My Religion" et la ballade crépusculaire "Everybody Hurts". L'ouvrage est parsemé de multiples entretiens que l'auteur a eu avec les 4 membres du groupe

02/2022

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Art contemporain

Anne Pantillon

Première monographie dédiée au travail de l'artiste suisse Anne Pantillon, ce volume rassemble l'intégralité des séries et recherches développées par l'artiste depuis les années 2000. Plus de deux cents photographies permettront de découvrir les différentes périodes de l'oeuvre d'Anne Pantillon, dont chacune se caractérise par un geste et un processus particuliers. En effet, au cours de sa carrière, l'artiste a donné vie à d'incessantes expérimentations esthétiques, passant du réalisme à l'abstraction et de l'abstraction au réalisme avec une déconcertante facilité. Dans le même temps, son oeuvre protéiforme montre toute sa dextérité : l'artiste maîtrise en effet aussi bien l'aquarelle, le dessin, l'encre, l'huile, le trempage de papier que la gravure. Pour sa récente série des Oscillographies, Anne Pantillon a laissé tomber les pinceaux pour peindre "aux coudes et à l'avant-bras" , mobilisant ainsi toute l'énergie de son corps pour créer des oeuvres d'une intense vibration. Pour autant, il faut souligner que cette production artistique se distingue par un fil rouge qui lui donne toute sa cohérence ; que l'on songe notamment à l'étude de la nature sauvage et urbaine, à l'observation et à la représentation du mouvement ainsi qu'aux liens entre peinture et musique. L'ouvrage est complété par les textes de Nathalie Chaix, directrice du musée Jenisch à Vevey, Corinne Currat, conservatrice adjointe à la Fondation de l'Hermitage à Lausanne, et Pierre Fankhauser, auteur et traducteur, pour qui Anne Pantillon a illustré le recueil poétique La Visée.

11/2022

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Variété internationale

Prince, la Totale. Les 684 chansons exliquées

Après deux albums teintés de funk et de disco, Prince Rogers Nelson devient dès 1980 le maître du Minneapolis Sound avec son troisième opus, le sulfureux et bien nommé " Dirty Mind " . Dès ses premiers disques pour Warner Bros. Records, celui qu'on surnommera bientôt le Kid de Minneapolis offre sa vie à une production musicale foisonnante et variée. Prince traverse alors les années 1980 avec une irrévérence et une audace qui le caractériseront. Après avoir enchaîné les succès (Little Red Corvette, Purple Rain, Kiss, Sign O' The Times ou Batdance) et vendu plus de 100 millions d'albums, Prince a su se réinventer à chacun de ses disques, déjouant les pronostics de ceux qui le croyaient mort, renaissant sans cesse de ses cendres, et surprenant toujours au travers de nouvelles directions artistiques. De Madonna à Miles Davis, de Michael Jackson à Kate Bush, tous les grands noms de la musique populaire ont souhaité un jour enregistrer à ses côtés. Depuis la mort inattendue du chanteur en 2016, The Prince Estate s'applique à exhumer de The Vault, son coffre-fort de Paisley Park, de précieux albums jusqu'alors demeurés inédits. Des milliers de chansons y sommeillent encore, et chacune de ces parutions est un événement mondial. Ouvrage unique au monde, Prince, La Totale offre un regard inédit sur l'oeuvre tentaculaire de l'artiste, et détaille avec minutie la genèse de chacune de ses 684 chansons, dévoilant un à un les secrets de fabrication d'une discographie spectaculaire, à la hauteur de cet artiste hors norme et immortel.

11/2022

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Littérature francophone

Fissure

Il n'a pas choisi sa famille, ses parents encore moins. Alors que l'un ne lui est jamais connu, l'autre ne lui laisse en héritage qu'une petite valise pleine d'articles. C'est ainsi qu'il se retrouve au centre de la fissure du temps, de la fissure d'une vie faite de prémices, de bifurcations, d'amour, de voyages, d'échecs et peut-être de succès. Il le sait, même s'il se demande encore ce qui lui arrive et réalise que son retour temporaire sur "le continent" de sa famille maternelle (la seule qu'il ait jamais connue) est en passe de devenir permanent. Cette introspection suscite en lui de nouvelles interrogations majeures, des questions liées à la difficulté qu'il éprouve à continuer de vivre en ermite, mais aussi à son désir de repartir du "continent" . En outre, il est conscient que sans se réenraciner dans sa riche histoire et dans sa culture maternelle, sans dompter ses propres démons afin de fissurer la forteresse qui l'habite et en sortir, rien ne sera comme il le souhaite. Les zones d'ombre de son passé ne seront pas éclaircies, ses trous de mémoire demeureront et ses silences ne lâcheront mot pendant que les rumeurs autour de lui continueront de causer. Parviendra-t-il à relever ces défis ? L'amour maternel, les amis(e)s, les arts martiaux, la lecture, l'écriture, la musique, les jeux d'échecs et les femmes - dont il semble vouloir s'entourer constamment - lui seront-ils d'une quelconque utilité ?

02/2021

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Poésie

La mer à boire

Né à Paris en 1934, Ludovic Janvier, romancier et essayiste, fait entendre en poésie une voix qui ne se soucie d'aucune référence, d'aucune révérence : alliance d'un rythme affirmé, d'une rythmique, et d'une volonté de dire les éclats de mémoire, d'ironie, de fureur, les commotions soudaines. Ludovic Janvier écrit au plus près du corps, il s'investit sang et os dans une parole qui ne craint ni la violence, ni la gouaille, ni la dérision froide. Souvent, il semble parler comme pour se donner congé, comme pour se piéger. C'est un souffle qui entretient la forge et les braises, les cris, les murmures, qui fait que la bouche sort de l'ombre et que les muscles, doucement, transmuent de l'air pour créer une musique de mots. La poésie de Ludovic Janvier est une succession d'instants qui objectent, qui poussent au désespoir lucide, qui ne cherchent pas plus à adoucir le manque que les moeurs. L'impatience en est l'énergie première, sans cesse convoquée et toujours insatisfaite. Comme le suggère le titre de son recueil, il y a en toute chose, en toute action, en toute émotion, de La mer à boire, de l'impossible à affronter, du défi à relever, mais sans oublier d'en sourire, sans oublier d'avouer mine de rien que ce n'est quand même pas "la mer à boire". Parole du doute brutal, la voix de Ludovic Janvier est de celles qui régénèrent sans ménager de repos.

10/2006

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Littérature française

Noël à Versailles

"Regarde, Christophe, il a neigé... Ma soeur a pris ma main et l'a gardée dans la sienne. Nous sommes restés collés à la vitre, ivres de surprise, riant de retenir notre respiration. Nous étions frissonnants, les flocons voletaient de tous côtés, couvrant les toits et les mansardes, les arbres du square... " C'est Noël et il neige à Versailles, comme chaque année. Le jeune garçon marche rue de la Paroisse avec sa soeur et ses parents enlacés, à la recherche de cadeaux et sous les lumières vives. Plus tard, il frôlera les grilles dorées, cherchant aux vitres du château la silhouette d'un petit roi. La neige fait de nous des enfants. Place Hoche, un général mal-aimé tourne le dos à l'église. Du Trianon couvert de neige, en pleine nuit, semble s'échapper une musique lancinante qui effraie la soeur et le frère. Et qui est cette patineuse rouge et élancée, sur la glace, qui fait des signes au jeune homme ? Ainsi vont les souvenirs, féériques et tendres, jusqu'aux premières soirées dans les demeures de la ville... Dans la tradition des plus beaux contes de Noël, Christophe Bataille nous offre un court paradis, qui semble s'échapper aussi vite que la neige fond entre nos mains. Après La Brûlure, où la chaleur de l'été défiait la vie, Noël à Versailles éveille en tout lecteur les charmes de l'enfance, au pied du sapin ou dans les allées blanchies du parc. Et si la neige s'était réfugiée en ce conte inoubliable ?

10/2022

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Littérature française

L'âme des mots Tome 1 : L'heure bleue

Une odyssée philosophique ambitieuse à travers les méandres d'une pensée métaphorique qui surfe sur cette musique d'un concert de mots scrutés à la loupe pour sonder leur âme et la notion d'écrit. À la manière d'un puzzle, les pièces s'assemblent peu à peu au fil de ce récit romanesque pour ébaucher une audacieuse réflexion sur le sens et le pouvoir des mots. Il en est des écritures de vie où le « je » s'efface par la constance de son silence pour mieux signer sa présence, comme de ces femmes dont le regard d'écume printanière submerge en secret l'insondable arrière-fond des rêveries d'intimité. C'est notre arrière-fond et celui de L'âme des mots, « réfléchi et voulu, qui donne à tout un sens et en fait comme une amorce ». À la croisée d'une éclaircie, l'âme des mots dévoile nos crépuscules de joie qui se mêlent aux larmes douces de la mélancolie. Dans cet élan vital qui anime l'âme des mots, entre l'amour et la haine, une fente étroite nous guette. Elle masque un précipice qui couve aux interstices de ce reflet gelé d'iris, une torche enflammée, allongée en ovale, un œil aspirateur. Tel le ventre glouton de Pandora, cette étoile flamboyante est insatiable. Quand sonne le glas d'une éclipse de nos sens, elle aimante nos mânes dans son ample trou noir. Dès qu'on y tombe, la chute est comme ce grand vertige du désir qui ne s'arrête jamais.

06/2015

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Histoire de France

Journal de marche d'un fantassin allemand 1941-1945. "C'était ainsi"

Hartmut Petri se sentait depuis l'adolescence attiré par la nature. Il sera, après la guerre et plusieurs années d'études, ingénieur des eaux et forêts. Mais, il y aura eu auparavant la terrible épreuve de la campagne de Russie. Rien ne destinait ce garçon de vingt et un ans, mobilisé en octobre 1940, sensible à la nature, amateur de musique, issu de la bourgeoisie rhénane cultivée, à partir se battre dans de si terribles conditions où la chaleur, le froid sont insoutenables, où ses amis tombent les uns après les autres à ses côtés, où l'on se bat dans de sanglants corps-à-corps. Ce soldat, plusieurs fois blessé, écrit dans son journal de marche " La radio déversa tout à coup sur moi une douceur indescriptible, incompréhensible qui me délivra, s'amplifia et m'arracha soudain à tout, au marécage, à la guerre " et réfléchit sans s'appesantir sur son sort : " D'une certaine façon, elles sont étranges et pleines de charme, ces heures à cheval sur minuit et le matin, entre combat et repos, entre guerre et paix, entre ciel et terre, entre rêve et réalité, entre vie et mort. " Ces dernières années, Hartmut Petri a rouvert son journal de marche qui était dédié à ses camarades qui ne sont pas revenus, s'étonnant des questions des générations nouvelles qui l'interrogeaient avec curiosité : " Comment c'était la guerre ? " Il décidait alors de leur répondre par ces pages écrites au front : " Eh bien ! C'était ainsi ".

06/2006

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Psychologie, psychanalyse

Expression créatrice et résilience. Renaître après un traumatisme grâce à l'art-thérapie

Aujourd'hui, environ un individu sur deux subit un traumatisme au cours de son existence : agression, accident, inceste, viol, perte précoce d'un être cher, maladie grave, guerre... Or, tout événement au cours duquel la personne est confrontée à la mort est susceptible d'entrainer chez elle un état de stress post-traumatique qui se traduit par des flash-backs envahissants, des crises d'angoisse, des cauchemars récurrents, un repli sur soi, etc. Si le traitement de l'état de stress post-traumatique a beaucoup évolué ces dernières années et a prouvé une certaine efficacité, il peut aussi s'avérer limité et encore insuffisant. En effet, il est absolument essentiel de ne pas orienter les soins uniquement sur les symptômes mais aussi sur la façon d'appréhender la vie après le traumatisme. C'est là que l'art-thérapie prend tout son sens car elle permet de s'exprimer sans avoir un recours direct à la verbalisation qui est souvent très difficile après un trauma. Extérioriser l'expérience traumatisante et ainsi la mettre à distance sont les conditions indispensables pour s'en détacher et enfin passer à autre chose et se reconstruire. Dans cet ouvrage, l'auteur montre à quel point l'expression créatrice (danse, écriture, dessin, peinture, collage, musique...) peut nous mettre sur le chemin de la résilience, nous aider à redéfinir nos valeurs essentielles et notre rapport à l'autre, à redéve-lopper le processus sensoriel et réveiller le processus émotionnel pour tendre vers une certaine forme d'accomplissement de soi.

03/2019

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Faits de société

Dis adieu à ton corps. Top model en Iran, réfugiée en France : le combat pour la liberté d'une femme

Condamnée au fouet en Iran, à la rue en France : le combat pour la liberté d'une femme. " Je marche longtemps, jusqu'à l'entrée d'un parking. Je soulève ma valise et descends les escaliers. La lumière m'agresse, la musique est assourdissante. Je m'assieds derrière un véhicule, mon sac à mains sur les genoux, la couverture sur les épaules. Personne ne m'a vue. J'appuie ma tête contre le mur derrière moi et ferme les yeux. J'éclate en sanglots. Comment en suis-je arrivée là ? " J'ai 29 ans, je suis iranienne. Mannequin et photographe dans mon pays, j'ai dû fuir Téhéran : la police religieuse punit l'atteinte à la pudeur d'au minimum 144 coups de fouet. Autant dire une condamnation à mort. Je conçois mon métier comme un art, alors j'ai fait de mon corps une oeuvre. J'ai révélé mes tatouages et ma nudité devant les objectifs et sur les réseaux sociaux ; dans le milieu underground iranien, je suis devenue une icône de la liberté. Traquée par la " Police de la vertu ", menacée du fouet des mollahs, j'ai tout laissé derrière moi - ma famille, mes amis, ma jeunesse. A mon arrivée à Paris, j'ai caressé l'espoir d'exercer ma profession librement. Mais ici je ne suis qu'une réfugiée et, pendant des mois, j'ai mené un long combat pour obtenir l'asile politique. Des podiums à la rue, je n'ai cessé de me battre pour la liberté.

10/2020

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Musique, danse

Bob Marley. Le dernier prophète

Trente-sept ans après sa mort suite a ? une fulgurante carrière, Bob Marley reste une figure incontournable et des plus influentes. Ses chansons figurent toujours parmi les plus diffusées et ses disques parmi les plus vendus au monde. Son aura ne cesse de captiver les nouvelles générations. Rarement chanteur a su incarner a ? la fois la souffrance des plus démunis et l'espérance d'une vie meilleure. Rarement des chansons telles que Get Up, Stand Up, No Woman, No Cry, etc., auront été? adoptées par autant de gens différents comme hymnes d'un combat visant a ? s'arracher a ? une condition intolérable. Pour comprendre ce phénomène unique dans l'histoire de la musique, Francis Dordor replonge dans la genèse du personnage, remonte le cours du temps. Nous suivons avec lui le parcours de ce gamin perdu - rejeton d'un colon blanc et une petite paysanne noire - qui va le conduire des ruelles infâmes du ghetto jusqu'a ? la cime d'une gloire universelle. Il s'y hissera pousse ? par la force mystique du reggae, en véritable prophète rastafari. Francis Dordor nous conte cette vie qui ressemble a ? un voyage inouï? , a ? une odyssée sans équivalent. Car pour l'auteur, Marley mérite aujourd'hui d'être revisite ? comme on revisite les trajectoires d'Ulysse ou de Robin des Bois, héros anciens, devenus mythes. Bob Marley partage avec eux bien des similitudes. Comme eux, il a su insuffler ce courage et cette foi indispensables aux combats, grands et petits, de la vie.

09/2019

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Poésie

Il y a trace de nous

La poète Marie-Claire Bancquart est décédée le 19 février 2019. Un an après sa mort, son mari, le compositeur Alain Bancquart, lui écrit une longue lettre d'amour qui se conclut avec ces lignes : "J'ai passé toute ma vie dans la lumière de tes yeux" . Il n'y a pas d'exemple, dans notre histoire, de couple poète-musicien. Cette simple constatation donne à ce livre un relief particulier. Alain raconte à Marie-Claire ce qu'a été leur vie commune, exceptionnellement longue, puisqu'elle a duré plus de soixante huit ans. C'est l'histoire d'un couple, ou plutôt d'un double, le récit de leur vie, à partir de la fin de l'adolescence ? ; le récit de leurs études, de leurs carrières, de leurs oeuvres personnelles et de leurs nombreuses oeuvres communes. C'est aussi l'histoire de l'apprentissage de la vie ensemble, et celle de l'époque qui a été la leur. De la seconde guerre mondiale au début du vingtième siècle, à travers la guerre d'Algérie, 1968, les différentes crises, et en particulier celle de la culture. On rencontrera dans cet écrit de nombreux acteurs de la vie musicale et poétique de l'époque, les grandes amitiés qui ont nourrie cette vie (et quelques inimitiés, aussi ? ! ) et des considérations sur la musique de l'auteur et la poésie de Marie-Claire Bancquart, dont une étude sur l'importance et l'évolution du rythme dans la poésie de cette dernière.

09/2020

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Royaume-Uni

Victoria. Reine et impératrice 1819-1901

Il y a plus d'un siècle, en 1837, entrait dans l'histoire de l'Angleterre, puis de l'Europe, une jeune reine de 18 ans : la reine Victoria. "Je ferai de mon mieux" , disait-elle. Née en 1819, fille du duc de Kent et de l'archiduchesse Victoire de Saxe et Cobourg, elle épousa son cousin germain le prince Albert de Saxe et Cobourg. Ce dernier, dont elle était follement amoureuse, avec lequel elle eut huit enfants, l'aida à moderniser son pays sur le plan industriel, urbain et technologique. Veuve à 42 ans, rien ne la consola de la perte de son époux adoré, excepté des serviteurs simples, dévoués et bons : l'Ecossais John Brown, l'Indien Abdoul Karim. Elle devint rapidement la souveraine d'un grand empire. Cette "grand-mère de l'Europe" , impératrice des Indes, suite aux mariages de ses enfants était une femme simple, sensuelle, douée en chant, en musique, appréciant les hommes beaux, la bonne chère, le whisky dans son thé. Son peuple l'appelait "la reine républicaine" . Son règne, un des plus longs de l'histoire, dura soixante-cinq ans et marqua le triomphe de l'Empire britannique qui devint la première puissance mondiale. Hortense Dufour retrace dans cet ouvrage très documenté, et avec le ton qu'on lui connaît, la vie étonnante de cette femme au caractère exceptionnel, arrière-grand-mère de la reine Elizabeth II et personnalité marquante d'un des siècles les plus brillants de l'histoire britannique.

01/2023

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Beaux arts

Philippe Lejeune, grandeur de l'imperceptible

Philippe Lejeune (1924-2014) fut l'une des figures majeures de la peinture de la seconde moitié du XXe siècle. Après avoir rencontré Maurice Denis en 1941, il intégra les Ateliers d'art sacré, créés dans le voisinage immédiat du musée Delacroix par le théoricien nabi et George Desvallières. Jean Souverbie, qui avait succédé à Denis après sa mort tragique en 1943, devint son nouveau maitre et l'encouragea dans son goût pour Picasso. Cette formation à l'ombre du dernier atelier de Delacroix dura six ans, pour se clôturer par un voyage à Tahiti où, en 1948, il effectua le portrait du fils de Paul Gauguin. Si ses premières compositions convergeaient vers une ambition proche de celle recherchée par Balthus avant guerre, en 1954, Lejeune découvrit Ischia, carrefour cosmopolite où, au large de Naples, se mêlaient les différents courants de l'après-guerre. Il rejoignait alors Leonardo Cremonini, installé sur l'île, dont l'influence favorisa sa transition avec la peinture probabiliste, et avec qui il partageait une préoccupation pour lui essentielle : le tableau possède en lui-même un pouvoir créateur qui reste à organiser. Un an avant son exposition à la galerie Durand-Ruel en 1970, la découverte des bidonvilles de Calcutta et sa rencontre avec le père Laborde le bouleversa profondément. A mesure que son inspiration se fera de plus en plus mystique, sa peinture poussera à son paroxysme ce que Delacroix appelait "la musique du tableau", expression qui, après avoir marqué Gauguin, inspira Denis.

02/2019