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Beaux arts

Tintoret

Jacopo Robusti (1519-1594), surnommé Tintoret en raison du métier de son père, fait partie des plus importants peintres de la Renaissance italienne. Né à Venise, contrairement à Titien ou Véronèse, Tintoret propose, dès le milieu du XVIe siècle, une peinture profondément originale qui repense les codes esthétiques traditionnels en vigueur dans la cité des Doges. II est ainsi l'un des premiers peintres vénitiens à contourner l'opposition classique du colorito local et du disegno toscan. Son admiration sans borne pour Michel-Ange lui permet de maîtriser l'art du dessin, le porte à s'intéresser à la sculpture et lui offre les moyens de contester la maniera du peintre officiel de la Sérénissime : Titien. Son utilisation fréquente de perspectives accélérées, dont il calculait les effets grâce à un petit théâtre dans lequel il suspendait des figurines de cire, dynamise ses compositions, très différentes des peintures narratives d'un Carpaccio ou d'un Véronèse. Travaillant principalement pour les institutions locales comme les Scuole, Tintoret accorde une attention toute particulière aux conditions réelles de perception de ses toiles et calcule les multiples points de vue que le fidèle peut avoir sur les scènes peintes. Parfois perçue comme étrange, oeuvre d'un " terrible " cerveau, considérée par Vasari comme une " farce ", la peinture de Tintoret, par ses variations stylistiques fréquentes, par ses jeux formels, renouvelle la perception que l'on peut se faire de l'art vénitien de la Renaissance. Ce livre, première monographie en français sur Tintoret depuis 1925, à travers un large choix d'oeuvres redonne une visibilité à ce peintre trop longtemps délaissé et devenu, selon Henry James, presque " invisible ".

11/2010

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Critique littéraire

Paul Valéry et l'Enfant d'Éléphant. [suivi de Flaubert le précurseur

Il est extrêmement difficile de dégager une oeuvre à l'apogée de sa renommée de la gangue de commentaires enthousiastes qui l'enferme et de la regarder comme "un événement neuf". C'est cette difficulté que Nathalie Sarraute a fait sentir dans son roman Les fruits d'or. C'est à elle qu'auparavant elle avait essayé de s'attaquer dans ces deux essais. Le premier, écrit après la mort de Paul Valéry, montrait combien la vénération sans la moindre réserve dont il était entouré, l'absence de toute discrimination rendait parfois déconcertante, décourageante la lecture de son oeuvre. L'irrespect dont elle fait preuve à l'égard de Valéry, il le lui aurait pardonné, lui qui a donné l'exemple dans sa façon de traiter Pascal. Quant à Flaubert, que les romanciers modernes considéraient comme "notre maître à tous", surtout par son attachement aux pures formes descriptives, Nathalie Sarraute, en relisant son oeuvre sans idées préconçues, a vu que c'est non pas Salammbô ou L'éducation sentimentale, mais Madame Bovary, où son style glacé, figé, verni s'accorde admirablement avec un univers tout en trompe l'oeil, qui a permis à Flaubert d'introduire pour la première fois dans la littérature ce qu'on a appelé plus tard " l'inauthentique " et d'ouvrir au roman et au théâtre un domaine jusque-là inexploré. Flaubert, qui rêvait aussi d'écrire "un livre sur rien, un livre sans attaches extérieures" n'est-il pas un des plus certains précurseurs de celle qui a réussi à saisir dans son mouvement la plus infime parcelle de vie psychique ?

01/1986

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Théâtre

La suivante. Une pièce de théâtre de Pierre Corneille

La Suivante est une comédie écrite par Pierre Corneille en 1634. Elle a été créée la même année à l'hôtel de Bourgogne. Amarante, une jeune femme noble mais pauvre, est au service de Daphnis, comme suivante (une sorte de dame de compagnie). Elle est jolie, elle a des soupirants. Mais ses soupirants se servent en fait d'elle pour avoir accès à sa maîtresse, qui pas plus jolie ni charmante, a un père riche. Florame, un de ces soupirants plaît à Daphnis, qui joue un double jeu avec Amarante. Cette dernière fait croire à Géronte, le père de Daphnis, que sa fille donne sa préférence à Clarimond. Comme Clarimond est d'une fortune convenable, le père est sur le point de s'accorder avec lui. Mais Florame a une arme secrète : sa soeur Florise, dont Géronte est amoureux. Il veut bien, malgré la grande répugnance de sa soeur, la marier au vieux Géronte, si ce dernier lui accorde sa fille. le marché est conclu entre les deux hommes. Amarante pardonnée, trouve toute de même la situation très amère. Comédie. Texte intégral. Cet ouvrage s'inscrit dans un projet de sauvegarde et de valorisation de bibliothèques et fonds patrimoniaux anciens appartenant à la littérature des 19e et 20e siècles. Une collection de grands classiques, d'écrits pour le théâtre, de poésie, mais aussi des livres d'histoire, de philosophie ou d'économie, des récits de voyage ou des livres pour la jeunesse à retrouver via les librairies en ligne ou à lire sur papier avec une mise en page étudiée pour optimiser le confort de lecture.

02/2023

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Critique littéraire

Alexandre Soljénitsyne

Voici la biographie la plus complète à ce jour du grand écrivain russe. Né en 1918, orphelin de père, élevé dans la pauvreté, Alexandre Soljénitsyne fit de brillantes études de mathématiques, physique, histoire, littérature et philosophie. Décoré de l'Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté en 1945 pour avoir critiqué Staline, et condamné à huit ans de camp de travail. Après quatre autres années de relégation, il est réhabilité en 1957. En 1962, Khrouchtchev autorise la publication d'"Une journée d'Ivan Denissovitch", mais à partir de 1965, toutes ses oeuvres sont interdites en Union soviétique. Passées clandestinement à l'Ouest, elles sont aussitôt traduites dans plusieurs langues étrangères : "le Premier Cercle", "le Pavillon des cancéreux", de nombreuses nouvelles, enfin l'"Archipel du Goulag", qui lui vaut d'être arrêté en 1974, puis déchu de la citoyenneté soviétique et expulsé. Prix Nobel de littérature en 1970, Soljénitsyne a vécu vingt ans aux Etats-Unis où il a poursuivi la rédaction de sa gigantesque fresque historique commencée en 1936 : "la Roue rouge". Il a regagné en mai 1994 sa patrie, où il est mort (à Moscou) en 2008. Lioudmila Saraskina a eu accès aux archives personnelles de Soljénitsyne, qui lui a également accordé de nombreux entretiens. Il en résulte une biographie passionnante, qui ne manque ni d'action ni de rebondissements haletants et se lit comme le grand roman du combat littéraire et moral contre l'ordre totalitaire. Chaque épisode fourmille de détails qui introduisent le lecteur dans l'univers de celui qui restera comme le géant des lettres russes de la seconde moitié du XXe siècle.

10/2010

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Romance sexy

Briar Université Tome 4 : The Dare

Dans la lignée de Off campus, la suite de la nouvelle série de Elle Kennedy ! Retrouvez les héros que vous avez aimé dans les 3 premiers tome de Briar U et découvrez l'histoire étonnante de Taylor et Conor, deux étudiants que tout oppose mais qu'un stupide défi va rapprocher. L'université était censée être ma chance de surmonter mon complexe de vilain petit canard et de déployer mes ailes. Au lieu de cela, je me suis retrouvée dans une sororité pleine de filles odieuses. J'ai déjà du mal à m'intégrer, alors quand mes soeurs Kappa Chi me lancent le défi, je ne peux pas dire non. Le défi : séduire la nouvelle recrue de l'équipe de hockey. Le mec le plus sexy de la classe. Conor Edwards est un habitué des soirées de Greek Row... et des lits de la sororité. Il fait fondre les filles mais ne leur accorde jamais un second regard, surtout aux filles comme moi. Sauf que M. Populaire me surprend, au lieu de me rire au nez, il me fait une faveur en prétendant devant tout le monde que je l'intéresse. Encore plus fou, il veut continuer à faire semblant. Il s'avère que Conor adore les jeux et il pense que c'est amusant de ridiculiser mes ennemis. Mais résister à son charme est presque impossible. Je me rends compte que l'histoire de Conor est bien plus compliquée que ce que son fan club peut voir. Et plus cette stupide ruse se prolonge, plus le danger est grand que tout cela m'explose à la figure.

06/2021

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Sociologie

J'arrête de travailler ! Les clés du frugalisme

Les médias français ont commencé à évoquer ce " mouvement ", le frugalisme, qui connaît un succès certain en Allemagne. La notion est dans l'air du temps : cela consiste à prendre une retraite ultra-précoce, dés trente ou quarante ans, en s'assurant une indépendance financière par divers moyens. La clé consiste à sortir de la société de consommation grâce à un mode de vie très frugal. Le travail évolue, de nos jours, et en parallèle, la valeur qu'on lui accorde. A la différence de ceux qui recherchent des postes stables pourvus de garanties, et qui sont prêts à accepter énormément de compromis sur les conditions, certains refusent ce deal et organisent leur vie de façon à s'affranchir de tout lien de salariat. Il s'agit d'organiser sa vie et son travail en toute indépendance : " Ceci, je ne le fais pas seulement pour l'argent mais parce que cela donne un sens à ma vie ". En définitive, ce que les personnes financièrement libres s'octroient, c'est du temps. Du temps qu'elles peuvent employer comme bon leur semble. Ce qui compte, c'est de ne plus devoir faire quelque chose d'imposé par quelqu'un d'autre. L'argent ne représente qu'un moyen. Dans cet essai-document sur le frugalisme, livre—enquête étayé par des témoignages, Gisela Enders aborde la question du Revenu Universel, en faisant des parallèles et des distinctions avec l'indépendance financière telle qu'elle la présente ici. C'est le premier livre à synthétiser analyse sociologique et guide pratique en un cocktail particulièrement réussi et passionnant.

04/2019

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Littérature étrangère

Les passions de l'âme

Ce roman relate les derniers mois de l’existence de René Descartes. Invité à Stockholm par la reine Christine de Suède, à l’apogée de sa gloire (son pays sort vainqueur de l’interminable guerre de Trente Ans), le philosophe se lance dans un voyage éprouvant vers la Suède, au seuil d’un hiver terriblement rigoureux. Les premières rencontres avec la reine tournent mal. Descartes, peu rompu à l’art de la conversation mondaine et des frivolités de cour, s’avère maladroit et Christine se révèle changeante et capricieuse : Descartes n’était qu’une proie qui, une fois conquise, l’ennuie aussitôt. En plusieurs mois, la reine ne lui accorde, que quelques entretiens décevants, au cours desquels elle marque une totale indifférence aux idées du penseur, préférant le pousser à écrire une pièce en vers à sa gloire ou pour participer (en tant que... danseur) à un ballet où elle-même tiendra l’un des rôles principaux. La morosité et la solitude du séjour de Descartes en Suède sont heureusement agrémentées par les rencontres avec un peintre et poète espagnol, Machado, lui aussi convié à la cour en pure perte par la reine. Les Passions de l’âme, formidable roman épistolaire, entremêle avec une délicieuse habileté des textes authentiques (la correspondance de Descartes) ou apocryphes, mêlant le vrai et le faux, le dit et le non-dit, dans un souffle magistral. L’auteur "comble les lacunes", comme il le dit lui-même dans l’avis au lecteur, et joue d’une imagination érudite, dessinant ainsi un portrait saisissant du philosophe et de sa pensée en mouvement.

10/2013

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Religion

Pour un judaïsme culturel. Une mémoire personnelle enracinée dans l'histoire collective des Juifs d'Europe

Simon Wuhl a été pris avec ses parents dans les filets de la rafle du Vel. D'hiv. Il n'avait pas deux ans : il a ainsi pu en réchapper avec sa mère. Son père sera déporté et assassiné à Auschwitz. C'est progressivement qu'il prendra conscience, derrière l'ampleur de la tragédie, de la vie particulièrement intense de ce père, ouvrier du bâtiment, engagé dans les combats pour l'émancipation sous toutes ses formes. Au-delà de son rayonnement personnel, le père de l'auteur est une figure du judaïsme d'Europe orientale, portée par un mouvement de sécularisation, associant émancipation culturelle et émancipation socio-politique. Aussi, Simon Wuhl nous restitue-t-il d'abord l'histoire de son père depuis la Pologne des années 1920 jusqu'à la France de l'avant guerre, en passant par un séjour très actif au sein de la société juive dans la Palestine mandataire des années 1930. C'est ensuite le récit du parcours d'enfant, d'adolescent et de jeune homme de l'auteur marqué par la Shoah, dans une France de l'après-guerre tendue vers l'avenir, attachée à gommer tout trait distinctif des Juifs victimes du nazisme et de la collaboration. Simon Wuhl enfin, accorde une large place dans son livre à l'illustration de son attachement à un judaïsme de culture, en explorant plusieurs domaines : l'expression littéraire, philosophique et artistique, l'appréhension de la Shoah et la référence à Israël. Il renoue ainsi avec les fondements d'une judéité ancrée dans l'Histoire réelle et l'expérience sociale du peuple juif.

11/2013

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Poches Littérature internation

Souriez, s'il vous plaît. Une autobiographie inachevée

Jean Rhys, l'une des plus grandes romancières de son temps, est morte le 14 mai 1979, à près de quatre-vingt-dix ans. Elle travaillait depuis environ quatre ans à cet ouvrage autobiographique qui n'avançait qu'avec une extrême lenteur à cause de sa fragilité physique. Elle parvint à mener les quinze brefs chapitres décrivant son enfance au point où la perfectionniste qu'elle était pût les considérer comme achevés. Ils racontent son histoire jusqu'au moment où elle quitta l'île de la Dominique, aux Antilles, où elle était née, pour aller poursuivre ses études en Angleterre. Pendant la dernière année de sa vie, elle songeait quelquefois à la possibilité de publier ces chapitres indépendamment ; mais elle concluait toujours en espérant avoir le temps de réviser et de polir le reste de son travail, qu'elle avait déjà dicté dans une première version. Ce délai ne lui fut pas accordé. L'autobiographie inachevée fut publiée à titre posthume en incluant les passages non révisés dans leur état brut. Décision en grande partie motivée par le fait que, dans les chapitres non révisés, Jean Rhys raconte comment elle a commencé à écrire, ce qui est du plus haut intérêt pour tous ceux qui aiment et admirent son oeuvre, et ne peut être puisé à aucune autre source. Diana Athill, qui fut la conseillère littéraire de Jean Rhys et son amie, donne dans sa préface, écrite pour la première édition de l'autobiographie en 1979 et reprise ici, des détails supplémentaires sur la façon dont ce livre est né et présente une brève chronologie des principaux événements qui ont marqué la vie de Jean Rhys.

04/2014

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Histoire internationale

Alain Juppé et le Rwanda

Le genocide des Tutsi rwandais commencé à la vitesse de l'éclair, en avril 1994, accompli avec une vertigineuse efficacité par les extrémistes hutu - un million morts en trois mois - est un moment tragique de l'histoire de l'humanité. C'est aussi une page de l'histoire politique et militaire de la France. Bientôt vingt ans après, l'ignorance, l'oubli semblent gagner du terrain, malgré certaines avancées de l'institution judiciaire qui ne veut plus aider les tueurs rwandais à échapper à la justice de leurs pays. L'enquête parlementaire de 1998, qui n'a reconnu qu'une "une erreur de jugement" de la part des autorités françaises, a été, comme le dit l'historienne américaine Alison Des Forges, "bien loin d'établir la responsabilité des décideurs politiques et militaires". Les enjeux de la France au Rwanda en 1994 demeurent toujours obscurs, la réalité la collaboration française avec le gouvernement rwandais du génocide que les acteurs, les témoins, les politologues, des historiens, une partie de la presse ont révélée, depuis plusieurs années, toujours masquée en France. Ce livre est l'oeuvre d'un citoyen qui tente d'explorer l'action et la ligne de conduite du chef de la diplomatie française, Alain Juppé, au Rwanda, d'avril 1993 à décembre 1994. Par rapport à François Mitterrand qui régnait depuis treize ans sur la politique étrangère, et face à la complexité de la crise rwandaise, comment se situait-il ? A-t-il accordé à ces événements monstrueux l'importance et l'attention qu'ils méritaient ? Enfin, a-t-il fait preuve de discernement, vertu cardinale en politique ?

02/2014

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Pédagogie

Lire ou déchiffrer ? L'apprentissage de la lecture en questions

Chacun s'accorde à dire que la question de l'apprentissage de la lecture est absolument essentielle. Et pourtant, aucun sujet ne se prête plus aux caricatures. C'est, par excellence, le domaine des fantasmes les dégâts de la "méthode globale !", des lieux communs "les jeunes ne lisent plus !", des simplifications faciles "les élèves ne doivent même plus connaître les lettres !"... En réalité, les méthodes de lecture n'ont guère évolué depuis des décennies et il convient de (re)faire de la lecture un véritable objet de travail et de recherche pédagogique. C'est précisément ce que fait cet ouvrage. Sous la direction d'Eveline Charmeux qui a consacré toute sa vie professionnelle à cette question des enseignants, des chercheurs, des militants pédagogiques s'efforcent de comprendre vraiment "ce que lire veut dire". Ils identifient, à partir d'exemples précis et d'études approfondies, les différents "chemins" entre lesquels, en permanence, l'enseignant doit choisir s'il veut que l'élève accède aux textes. Ils débusquent les présupposés implicites qui obscurcissent les vrais enjeux. Ils pointent les obstacles que l'enfant doit surmonter et déterminent les moyens par lesquels l'enseignant peut l'y aider. Ils examinent une multitude de questions précises qu'ils mettent en perspective autour d'une vision authentiquement émancipatrice de l'accès au lire. C'est ainsi que les enseignants d'école primaire, mais aussi les parents et tous les éducateurs, trouveront ici un ensemble totalement sans précédent de réflexions et de propositions. Ils découvriront dans ce travail réellement collaboratif des raisons et des moyens d'agir. Des outils pour penser et des démarches pour accompagner l'enfant dans l'entrée dans la lecture.

11/2013

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Romans de terroir

Les trois fleurs

Voilà près d'un siècle que la famille Ogier, des paysans aisés, estimés et respectés, cultive la vigne et les arbres fruitiers. Depuis le décès du patriarche Joannès, c'est au tour de ses fils, Fleury et Eloi, de faire prospérer le domaine des Terres-Hautes. Mais, en 1918, le monde a changé. La grande hécatombe a vidé les campagnes de ses forces vives et les filles sont devenues des femmes avant l'heure. Pétries par les valeurs, les idées et l'amour que leur a transmis leur grand-père, les trois enfants de Fleury se débattent face aux vicissitudes de l'existence. Florine, l'aînée, jeune veuve de guerre, s'occupe désormais seule de l'exploitation sur le coteau. Tonia, originale et sensible, enseigne la littérature à Lyon dans un cours privé et s'amourache d'un séducteur sans vergogne. Quant à Rosie, la cadette, elle attend son premier poste d'institutrice en Ardèche. Si les deux dernières s'enracinent ailleurs, Florine se tue au travail sur les terres qu'elle a exigées en partage. Peut-être pour oublier qu'elle ne s'accorde plus le droit d'être heureuse... Amours contrariées, rivalités, conflits familiaux, formidables espoirs... Alors que les filles forgent leur destin, l'avenir des Terres-Hautes se joue avec les héritiers mâles. Sous une plume pleine d'admiration et de tendresse, Suzanne de Arriba nous offre ici une saga familiale dont elle a le secret. Elle nous fait partager les quêtes de ses héros dans ce qu'elles ont de plus noble et de plus désespéré. Une magnifique aventure humaine, chargée d'émotion et de vérité, au cœur du XXe siècle.

03/2013

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Histoire internationale

La guerre du Kivu. Vues de la salle climatisée et de la véranda

Les images en provenance du Kivu se suivent et se ressemblent : des victimes civiles fuyant les zones de combat, des exactions et des viols perpétrés par toutes les forces armées impliquées dans le conflit, des Casques bleus plus observateurs qu'acteurs... Une guerre indissociable des événements au Rwanda en 1994. L'ombre du génocide plane toujours, même si le " droit de poursuite " de l'armée rwandaise contre les " génocidaires " aura surtout été la façade d'un pillage systématique et organisé de l'est du Congo. Si le vide politique à la suite de l'implosion de l'Etat n'a fait que compliquer la donne, il reste que la guerre couvait depuis longtemps. Dans une première partie, l'auteur décrit et analyse l'évolution du contexte politique et socio-économique au fil des décennies. Sont notamment abordées la dimension ethnique et la situation démographique caractérisée par des densités élevées. Vient ensuite le temps des seigneurs de la guerre - de Laurent-Désiré Kabila à Laurent Nkunda - et de bandes armées informes qui n'ont en général d'autre agenda que les razzias et le banditisme. La deuxième partie traite des " parrains " du Congo (ONU, Union européenne, : leurs injonctions diplomatiques sur la " bonne gouvernance " et la démocratie, la lutte contre la corruption, le déversement de millions de dollars en aide humanitaire, de multiples accords de cessez-le-feu et de paix, Des actions de la " communauté internationale " sans grand succès jusqu'à présent ! La question vient donc à l'esprit : le Kivu, véritable poudrière de l'Afrique centrale, pourra-t-il un jour s'en sortir ? L'auteur apporte des éléments de réponse, au-delà des propos convenus.

03/2010

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Critique littéraire

La littérature française du XVIIIe siècle

Le XVIIIè siècle paraît un objet familier. On se réclame volontiers de lui : l'esprit de l'Encyclopédie, l'éloge du savoir, les Droits de l'homme... Ou bien on l'enferme dans quelques images : d'un côté le siècle de la Révolution, de l'autre celui de l'élégance perdue - marquises, jardins, conversation, libertinage. Il faut se méfier de ces représentations hâtives et porter sur ce qu'on nomme " littérature du XVIIIè siècle " un regard plus patient. Cet ouvrage se propose d'abord de dresser un tableau du siècle : le statut qu'il accorde au livre (du jeu de la censure à l'emploi de la ponctuation), les grandes questions qu'il agite, les mythes auxquels il s'en remet, les formes littéraires dont il prolonge l'usage ou celles qu'il invente. Cela suppose que soit reconnue la part d'arbitraire qui accompagne tout discours sur la littérature - non seulement celui qu'on tenait au XVIIIè siècle -, mais le nôtre lui-même qui, pour être " moderne ", n'en est pas moins singulier. De là l'examen de notions aussi communes que celles de siècle ou d'œuvre, ou l'insistance sur les transformations qui ont affecté la lecture des romans philosophiques. Sont également citées les pages d'écrivains d'aujourd'hui qui ont entrepris de réécrire des œuvres du XVIIIè siècle. On y voit, autrement que par des analystes savantes, se renouveler le sens des anciens textes. Ainsi, au-delà des informations qu'il rassemble et de la présentation minutieuse des œuvres, ce livre invite à une réflexion plus large sur la " littérature " et l'usage que nous en faisons.

10/1994

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Philosophie

Roland Barthes ou l'image advenue

Tout au long de son oeuvre, que cela soit sous la forme de préfaces de catalogues consacrés à des artistes contemporains (Bernard Réquichot, Daniel Boudinet, Cy Twombly), d'articles dédiés à des peintres classiques (Arcimboldo, Artemisia Gentileschi) ou de réflexions plus générales sur l'art (le kitch, le "filmique ", le tableau vivant), Roland Barthes a accordé une attention toute particulière aux images. Elles étaient, à ses yeux, bien plus qu'un passe-temps — notamment lorsqu'il s'adonnait, en amateur, à la peinture, un délassement intellectuel qui l'éloignait de son véritable travail critique. L'image, et l'imaginaire qui lui est lié, possèdent une vertu que le texte ne semble pas pouvoir revendiquer pleinement : mêler le langage expressif au discours critique, faire émerger la " substance sous le concept " et pousser la question de la signification jusqu'à sa limite la plus extrême. Sans s'embarrasser des règles méthodiques dictées par l'histoire de l'art, et en se voulant " sauvage et sans culture" devant des oeuvres d'art qui venaient à lui comme par inadvertance pour l'inciter à l'aventure, Roland Barthes a élaboré une esthétique qui demeure une contribution à l'étude des images des plus singulières et des plus utiles. Le troisième sens et son corrélat, la " signifiance " (un " au-delà " du sens), l'" imaginaire de l'image " ou bien encore le célèbre couple punctum / studium, avec lequel il précise la dimension subjective de tout commerce avec les oeuvres, sont autant de propositions méthodiques qui méritent d'être reconsidérées attentivement afin de tirer toute la force heuristique de cette " leçon de l'image " à laquelle nous convie Roland Barthes.

10/2015

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Littérature française

L'altérité dans l'oeuvre de Fouad Laroui

Ce livre aborde le thème de l'altérité dans une approche à la fois diachronique, anthropologique et philosophique. Il tente également d'explorer ce thème dans le cadre de la littérature maghrébine d'expression française. Son contenu est le résultat d'un travail de recherche qui a pour ambition d'étudier le concept de l'altérité dans l'oeuvre de l'écrivain Fouad Laroui, depuis son premier roman Les dents du topographe, publié en 1996, jusqu'à son dernier roman, Ce vain combat que tu livres au monde, paru en 2016. Les écrits explorés, qui se composent de vingt et un ouvrages, retenus comme notre corpus de base, englobent l'ensemble des essais, des chroniques, des nouvelles et des romans de Fouad Laroui, publiés entre 1996 et 2016. La lecture des textes de Fouad Laroui révèle que le thème de l'altérité est loin d'être abordé d'une manière superficielle mais représente un véritable enjeu narratif, où l'intérêt accordé à l'Autre et à la différence, s'avère récurrent sous la plume de l'auteur. Celui-ci fustige toute forme de discrimination, d'ostracisme, d'extrémisme, d'esclavagisme, de totalitarisme, de haine, ainsi que toute injustice attentatoire à la dignité humaine. Dans cette perspective, ce livre s'emploie également, dans une visée plus didactique, à donner un nouvel élan à la notion de l'altérité, en la vulgarisant dans des termes, que nous espérons simples et justes, et en démontrant, à travers toutes les réflexions étayées, l'importance que cette notion revêt pour l'équilibre du monde et pour le vivre ensemble.

09/2019

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Histoire internationale

La prisonnière de Lhassa. Ngawang Sangdrol, religieuse et résistante

Cette jeune Tibétaine, née en 1978 à Lhassa, capitale du Tibet, incarne la résistance de son peuple à l'occupation chinoise. Ngawang Sangdrol a en effet passé près de la moitié de sa vie derrière les barreaux à la suite de manifestations - pacifiques - en faveur de l'indépendance de son pays, annexé par la Chine en 1950. Par son courage et sa ténacité, cette nonne bouddhiste au physique d'enfant a ému de nombreuses personnalités à travers le monde. Le dalaï-lama lui-même, dans un entretien accordé aux auteurs, dit combien elle symbolise la cause tibétaine. Rebelle à neuf ans, prisonnière à onze, condamnée pour avoir enregistré clandestinement des chants de liberté puis pour s'être insurgée contre les injustices pénitentiaires... Son parcours, tel qu'il est reconstitué ici pour la première fois grâce aux témoignages inédits de ses plus proches amis et d'anciennes camarades de détention, mène du couvent à la prison, de la foi à la souffrance. L'édition originale de ce document date de septembre 2001. À l'époque, Ngawang Sangdrol était encore la détenue politique la plus lourdement condamnée du " Pays des Neiges " ; elle ne devait sortir de la terrible prison de Drapchi qu'une douzaine d'années plus tard. Mais, en octobre 2002, la mobilisation internationale a fini par payer : en raison de l'aggravation de son état de santé, les autorités chinoises ont annoncé sa libération anticipée, après dix ans de détention. À l'heure où paraît cette nouvelle édition, la jeune femme vit toujours au Tibet et reste, aux yeux de ses compatriotes, un modèle de résistance.

01/2003

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Actualité et médias

Jacques le Petit

Jacques le Petit : affubler Jacques Chirac d'un tel sobriquet peut paraître inutilement polémique. A l'approche de l'élection présidentielle, l'heure est au bilan plus qu'à l'invective. Et puis ce nom en évoque forcément un autre, Napoléon le Petit, dont Victor Hugo usait contre Napoléon III, avec lequel l'actuel chef de l'Etat ne semble pas avoir grand-chose en commun. Et pourtant... S'il fallait dresser un portrait méticuleux de Jacques Chirac, ce serait bien celui d'un avatar, dernier héritier d'un vieux courant de la droite française : le bonapartisme. C'est dans l'histoire de cette invraisemblable monarchie républicaine qu'il convient de se plonger. Elle seule permet de vraiment comprendre la crise gravissime qui mine la démocratie en France, de saisir les rouages claniques de son capitalisme, d'établir l'imposture que constitue le prétendu combat présidentiel contre la " fracture sociale ", de cerner les entraves dont pâtit la justice, ou encore de mesurer l'étendue des prébendes offertes aux obligés du Palais. Il faut donc revenir à l'origine de ce régime qui accorde des pouvoirs exorbitants aux chefs de l'Etat et s'attelle à affaiblir toutes les formes de contre-pouvoir pour décrypter les dérives dans lesquelles la gauche s'est aussi laissé entraîner. Au cœur de la crise française, sur fond de montée du populisme, il est urgent de déchiffrer ce bégaiement insolite de notre histoire, à deux siècles d'intervalle : car si après Napoléon le Grand, il y eut Napoléon le Petit, faut-il que la France, après le Grand Charles, ait toujours à subir Jacques le Petit ?

09/2005

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Autres langues

Méthode de grec moderne

La Méthode de grec moderne offre à l'apprenant une formule entièrement remaniée réunissant en un seul volume le contenu des deux volumes des éditions précédentes. Elle donne les clés pour utiliser correctement les formes de la langue en adoptant un rythme d'apprentissage progressif : phrases simples, vocabulaire volontairement limité (environ 750 mots), mais nombreuses variations et retours constants sur des points vus antérieurement. Les mots grecs, et spécialement les verbes, comportent beaucoup de formes qu'il faut maîtriser. Pour cela, on doit avoir rencontré, non pas nécessairement beaucoup de mots, mais toutes les formes usuelles dans tous les contextes. La Méthode de grec moderne a pour principe que l'on ne peut vraiment assimiler que ce qui est d'abord compris. Elle est basée sur une acquisition raisonnée et progressive en partant des formes les plus simples afin de faire acquérir les automatismes phonétiques et morphologiques qui permettront de " fonctionner " en grec. Il est accordé une importance toute particulière à l'accentuation que l'on repérera par le biais d'une série de règles. De nombreux exercices sont proposés pour déjouer les mauvaises habitudes de prononciation. Toutes les leçons sont organisées de la même manière. Dans la partie grammaire on fournit tous les tableaux de morphologie, la syntaxe et éventuellement les points d'accentuation nécessaires au dialogue. Puis on donne le nouveau vocabulaire groupé en fonction de la morphologie : noms, adjectifs, verbes et conjonctions. Le dialogue qui suit est constitué de petites unités sémantiques séparées. La leçon se conclut par un thème qui permet de consolider les nouvelles connaissances et de s'exercer à l'expression écrite.

05/2018

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Littérature étrangère

Le démon du No

Sur fond de Japon splendide et corrompu du XIVe -XVe siècle, Le démon du nô nous raconte l'histoire des "saltimbanques" qui élaborèrent, dans sa forme quasi définitive, le célèbre théâtre nô, et de la relation passionnée et féconde qui les unit au puissant Yoshimitsu, le troisième shôgun Ashikaga. C'est d'abord la dure initiation à l'art et à la vie d'un petit garçon extraordinairement doué qui deviendra Zéami, le plus grand acteur-auteur de la scène japonaise. Le théâtre, il l'apprend de son père, le superbe Kanami, maître de la compagnie Kanzé, qui, le premier, remet en question les habitudes acquises, la routine, incorpore aux nouvelles pièces qu'il écrit une musique populaire et rythmée, et forge des formes révolutionnaires, au contact aussi bien des publics les plus divers, en tournée, qu'à celui des connaisseurs d'un raffinement extrême, dans la capitale où sa troupe est enfin parvenue. Zéami, grâce à sa passion obsessionnelle et à la protection très attentive que lui accorde le grand shôgun, va parvenir, au travers des pires obstacles, à mener à bien ce que son père avait entrepris et à léguer à son pays et au monde entier une oeuvre qui continue, au XX ? siècle, d'inspirer jusqu'en Occident les jeunes metteurs en scène. Sur ces formidables personnages, nous dit Nobuko Albery, on n'en sait à la vérité pas beaucoup plus long que sur Shakespeare. Peut-être, cependant, personne n'a-t-il songé à nier qu'ils aient existé... Mais il fallait la puissance d'imagination de Nobuko Albery pour les faire revivre de façon aussi intense et nous les rendre aussi proches.

04/1988

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Histoire internationale

1979, guerres secrètes au Moyen-Orient

L'incroyable année 1979 a vu se succéder des événements qui ont changé Le cours de notre histoire : révolution iranienne, accords de Camp David, prise d'otages de La Mecque, et de L'ambassade américaine à Téhéran et enfin L'invasion soviétique de L'Afghanistan... Voici comment, pendant cette période, la France a cru pouvoir manipuler L'ayatollah Khomeiny et prendre en Iran La place des Américains, comment le Mossad a organisé, en pleine révolution islamique, l'exode clandestin de dizaines de milliers de Juifs iraniens, et comment le royaume saoudien a fait appel au GIGN français pour Libérer les lieux saints de L'islam occupés par des terroristes avec, à La clé, une récompense inattendue. On lève ici Le voile sur les complicités occidentales qui ont permis au Pakistan, bien avant l'Iran, de mettre sur pied Le premier programme nucléaire islamique, et L'on découvre de quelle manière les services de renseignement saoudiens et pakistanais ont organisé Les réseaux de financement et d'armement d'intégristes prêts à se retourner contre l'Occident. Les services secrets de tous bords CIA, SDECE, Mossad... et les présidents Carter et Giscard d'Estaing ont joué, dans cette période agitée, un rôle crucial et parfois trouble, entraînant une série de réactions en chaîne. En quelques mois, Le Moyen-Orient a basculé, et le monde entier avec Lui, favorisant l'avènement d'un islamisme radical aujourd'hui florissant. Yvonnick Denoël est éditeur et historien. Il a notamment publié Les Guerres secrètes du Mossad (2014), Le Livre noir de la CIA (2018) ainsi que Mémoires d'espions en guerre (2018).

03/2019

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Droit

L'OMC. Une ingénierie juridique et commerciale à reconfigurer

Une revendication pressante appelle dorénavant à l'établissement d'une mondialisation plus solidariste qui combatte les inégalités. L'Organisation mondiale du commerce avait déjà semblé y souscrire avec l'idée que, pour la plupart des partenaires, la participation à l'échange international devait être un facteur de bien-être collectif. Cette idée est contestée, à l'heure même où certains pays pétroliers d'Afrique sont de nouveau confrontés à l'ajustement structurel et qu'ils sont invités à recourir aux accords de partenariat économique ; cela, sans tenir compte au passage de "l'impact de la colonisation sur les trajectoires de croissance des Etats". L'institution est par ailleurs prise en défaut du fait que certains secteurs ne sont pas sous l'emprise de ses règles, comme c'est le cas des droits de l'homme au travail, ou que d'autres secteurs n'y sont que juridiquement imparfaitement saisis, comme c'est le cas de la culture ou de l'environnement. L'Organisation mondiale du commerce est de facto confrontée à la question de l'étendue de sa compétence, qui fait rejaillir le constat selon lequel elle n'est pas encore parvenue à faire face aux défis du monde contemporain, l'institution demeurant toujours en réalité un cadre imparfait de la mondialisation du commerce international. C'est cet angle mort qui constitue l'objet premier de cet essai, à la fois dans sa conception de l'évolution des règles applicables et dans ses solutions aux graves problèmes qui restent posés aujourd'hui et qui s'inscrivent dans une réalité vivante. Il est devenu évident qu'il faille faire preuve d'une ingénierie juridique et commerciale nouvelle.

03/2019

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Littérature française

Boutilimit. Une saga mauritanienne

Les trois religions monothéistes, d'origine abrahamique, ne se sont pas toujours bien entendues et ont connu, au cours des siècles, de sanglants conflits qui auraient pu être évités si elles avaient observé, comme attitude fondamentale, la tolérance. L'auteur, qui a approché ces trois courants religieux au cours de sa carrière, s'est livré à un exercice original. Il a imaginé et créé une famille virtuelle dont les membres appartiennent aux trois religions révélées et qui parviennent à vivre ensemble dans la plus totale liberté de 1965 à 1991, soit vingt-six ans, période qui a permis à l'auteur d'évoquer, avec brièveté mais précision, les bouleversements qu'ont connus à cette époque l'Afrique de l'Ouest et le Moyen-Orient. Il a commenté à sa manière très personnelle, le drame des harkis, la lutte des Afghans contre les Russes, les guerres des Six jours et du Kippour, le voyage de Sadate à Jérusalem, les accords de Camp David, les actions du Polisario. Il s'est aperçu, au fur et à mesure qu'il construisait ce scénario un peu hors du commun, que la réussite de cette expérience n'était possible que si elle était guidée par l'amour, seul moyen de parvenir à une parfaite tolérance. Comme héros principal, l'auteur a choisi un lettré représentant les sages musulmans qui exercent une influence considérable et morale sur leurs coreligionnaires. Boutilimit est dévolue à la chefferie religieuse de la Mauritanie affiliée, pour la totalité de ses habitants à la confrérie Kadiriya et qui, avec les familles Sidiya et Daddah, a représenté l'élite dirigeante de la Mauritanie pendant des décennies.

10/2015

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Littérature étrangère

Dans les eaux profondes...

Malte, cinq ans, le sait bien, on le lui rappelle assez chez lui : les services sociaux viendront le chercher s'il évoque devant les maîtresses de la crèche l'apathie de sa mère, son haleine douceâtre, les bouteilles qui s'accumulent sous l'évier ; s'il dit un mot des insultes proférées par Ove, le compagnon de maman ; s'il évoque la violence quotidienne dont il est tour à tour témoin et victime. Lorsqu'il fait la connaissance de cet homme blond qui lui parle à travers la grille de la crèche, il voit en lui un ami. D'ailleurs Roger, gentiment, lui propose son aide pour garder un secret. Enfin quelqu'un qui lui accorde ce semblant d'attention que sa mère et le compagnon de celle-ci, sous l'effet de la colère ou de l'alcool, lui refusent. Puis Roger rencontre sa mère, se fait insistant, lui offre de garder Malte... Ce spectacle, le Témoin, depuis sa fenêtre donnant sur la crèche, l'observe d'un mauvais oeil. Quelque chose cloche derrière l'amabilité de cet homme, ses gestes trop appuyés. Poussé par des souvenirs douloureux, le Témoin décide de passer à l'action... Au fil de ce récit d'une grande audace, mêlant avec brio les perspectives, Sara Lövestam propose un voyage dans les pensées de Malte. Epousant son regard, restituant son interprétation personnelle de tout ce à quoi il est confronté, elle parvient à approcher de manière aussi saisissante qu'inédite un thème éminemment complexe, frôlant l'indicible. Une oeuvre subtile et magistrale qui confirme le talent de la jeune romancière suédoise.

05/2015

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Histoire internationale

Charlemagne et Mahomet. En Espagne (VIIIe-IXe siècles)

Après avoir soumis la plus grande partie de la péninsule Ibérique, ceux que les sources latines, peu curieuses de savoir qui sont Arabes et musulmans, désignent sous le nom de Sarrasins, se lancent dans la conquête de la Gaule méridionale. Ils y demeurent jusqu'au milieu du VIIIe siècle. Alors débute une histoire marquée par des combats, mais aussi par des accords, des trêves et des ambassades, sans oublier le négoce et la piraterie. Derrière des épisodes guerriers aussi célèbres que la bataille de Poitiers ou la défaite de Roncevaux, se révèle un autre récit, celui des relations diplomatiques entretenues par les souverains francs avec les musulmans d'al-Andalus, qu'il s'agisse des rebelles de la vallée de l'Ebre ou des émirs de Cordoue. Cette histoire qui se déroule aux confins occidentaux du monde méditerranéen ne peut s'écrire sans qu'y soient mêlés les intérêts des califes de Bagdad, les ambitions de Byzance et les politiques des petites principautés musulmanes de l'Afrique du Nord. S'élabore ainsi toute une série d'échanges qui traduit l'intérêt désormais porté par les souverains carolingiens à cette Espagne devenue al-Andalus. Mais, sous l'effet de difficultés croissantes au sein de l'Empire caroligien, le rêve d'une reconquête se dissipe. Un statu quo précaire éloigne alors les descendants de Charles Martel de la péninsule Ibérique qui disparaît peu à peu des chroniques. Avant que, déformé et embelli, le souvenir des combats ne resurgisse une fois passé l'an mil pour le plus grand profit des chevaliers francs lancés dans les Croisades d'une part, la reconquête de l'autre...

01/2015

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Régionalisme

La Bâtie-Montgascon. Des métiers, des hommes... une histoire

Flonflons des orchestres sous les halles, défilés colorés, foules chapeautées, courses de vélos, fêtes foraines, foires et comices agricoles... bonheurs immenses d'une communauté épanouie. Le XXe siècle a vu le temps béni où chaque bâtiolan trouvait un travail, même si tout le monde s'accorde à dire "qu'on ne roulait pas pour autant sur l'or !". Du plus jeune au plus ancien, chacun avait un rôle à tenir. C'est comme si la population se vengeait des heures misérables et soumises de ses ancêtres. Lorsque l'industrie du tissage s'installe à la Bâtie-Montgascon, les paysans y voient une opportunité d'améliorer leurs conditions de vie. Ils passent désormais de l'étable à l'usine et de l'usine aux champs, pendant que de nombreux autres ouvrent boutique en plein coeur du bourg. Durant 150 ans, la commune vit au rythme scandé des métiers à tisser à tel point que bientôt, les coupures d'électricité plongeront intempestivement les travailleurs dans un calme étonnamment pénible aux oreilles qui se mettent à bourdonner. Pourtant, les deux siècles qui nous précèdent n'ont pas été sans difficultés pour les bâtiolans. Chamailleries, différends politiques, guerres oppressantes et meurtrières, tensions économiques et révoltes commerçantes ont troublé cette période. Voici planté le décor de cet ouvrage. Au fil des pages, le lecteur y découvrira l'Histoire de la Bâtie-Montgascon, les hommes qui ont marqué, les heures sombres ou pétillantes de ce village devenu, pour un temps, paradis social. Une aventure que certains découvriront et que d'autres sauront apprécier pour les souvenirs qu'elle aura ravivés.

07/2011

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Guerre d'Algérie

Dictionnaire de la guerre d'Algérie

Soixante ans après les accords d'Evian paraît le premier dictionnaire consacré à la guerre d'Algérie, rédigé par les meilleurs spécialistes de la période, algériens et français. "Soixante ans après la fin de la guerre d'Algérie, les enjeux mémoriels liés à l'histoire de ce conflit ont alimenté autant de débats que de controverses. La recherche historique n'a cessé de progresser durant cette période. Mais il manquait un ouvrage d'une ampleur suffisante pour permettre, dans un contexte resté passionnel, de traiter du sujet sous tous ses angles, en puisant dans une bibliographie désormais abondante et en se fondant sur les acquis de la recherche, avec le souci d'objectivité et d'exigence intellectuelle qui seul peut aider à faire progresser la connaissance. Cet ouvrage, le voici. Le fruit d'un long travail qui réussit à embrasser sans tabou l'ensemble des thèmes et des données à la fois militaires, politiques, sociologiques et intellectuels liés au dernier épisode de la période coloniale. L'un des mérites de ses maîtres d'oeuvre, Sylvie Thénault, Ouanassa Siari Tengour et Tramor Quemeneur, est d'avoir su regrouper autour d'eux des historiens et chercheurs de provenances multiples, de convictions diverses et parfois opposées. Là où les mythes l'emportent encore trop souvent sur la vérité des faits, cette pluralité des approches était non seulement nécessaire mais indispensable au crédit d'une telle entreprise. Evénement éditorial, ce Dictionnaire, par son ambition et sa richesse exceptionnelles, répondra aux légitimes attentes de tous ceux qui, sur les deux rives de la Méditerranée, n'aspirent qu'à mieux comprendre l'histoire complexe de cette guerre". Jean-Luc Barré

03/2023

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Wall Street et la révolution bolchévique

Pourquoi Trotski, alias Lev Davidovitch Bronstein, voyagea-t-il avec un passeport officiel américain lorsqu'il retourna en Russie en 1917 rejoindre Lénine pour la révolution ? Pourquoi la mission américaine de la Croix-Rouge en Russie, en 1917, comportait-elle plus d'hommes d'affaires que de médecins ? Au fil d'une enquête magistrale, qui se lit comme un roman d'espionnage, Antony Sutton établit des liens historiques tangibles entre capitalistes américains et communistes russes. Tirant ses informations de l'examen de dossiers du Département d'Etat, des archives personnelles de personnages clés de Wall Street, de biographies, d'articles de presse et de livres d'historiens classiques, Sutton nous révèle : - Le rôle que jouèrent les dirigeants des banques du groupe Morgan dans l'acheminement illégal d'or bolchevique vers les Etats-Unis. - Le détournement de la mission de la Croix-Rouge américaine en Russie par les puissants de Wall Street. - L'intervention de Wall Street pour obtenir la remise en liberté de Léon Trotski, le révolutionnaire dont l'objectif était de renverser le gouvernement russe. - Les accords passés par de grandes entreprises afin de capter l'énorme marché russe, quinze ans avant la reconnaissance officielle du gouvernement soviétique par les Etats-Unis. - Le soutien au communisme, actif mais secret, par des hommes d'affaires de premier plan, lesquels se faisaient publiquement les champions de la libre entreprise."Wall Street et la révolution bolchevique" est le premier volume d’une trilogie consacrée à l’implication directe des financiers new-yorkais dans la révolution Lenino-trotskiste en Russie, l’élection de Franklin D. Roosevelt aux États-Unis et la montée du nazisme en Allemagne.

03/2021

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Monographies

Charless Camoin (1879-1965). Un fauve en liberté

Charles Camoin arrive à Paris en janvier 1898, où il s'inscrit à l'Ecole des Beaux-Arts, avant d'être admis dans l'atelier de Gustave Moreau. C'est là qu'il rencontre Matisse, Marquet et Manguin et participe avec eux à la "Cage aux fauves" du Salon d'automne 1905. Membre du fauvisme, ses oeuvres - considérées d'un fauvisme modéré - sont appréciées de la critique pour leur franchise et leur rigueur constructrice. Il s'installera définitivement dans la capitale en 1904. L'artiste occupe à Montmartre l'atelier du 12 rue Cortot de l'hiver 1908 à 1909, dans l'aile gauche du bâtiment sur rue. Véritable montmartrois d'adoption, il ne quittera plus la Butte, sauf pour quelques séjours dans le Sud de la France ou à l'étranger. Sa rencontre avec Cézanne représente pour lui un tournant : son influence est apparente dans la construction de l'espace pictural par la couleur. A partir de 1908, Camoin réintègre le noir dans sa palette, et accorde une importance croissante à la gestualité de la touche. Certaines vues de Paris et de Montmartre ainsi diffusent une impression mélancolique. A cette époque, l'artiste traverse une période difficile, brûlant même les toiles qui ne lui convenaient pas. Les paysages du Midi, les portraits de femmes, les natures mortes et les nus sont les sujets qui parcourent essentiellement son oeuvre. L'exposition souhaite retracer les liens qu'a entretenus Charles Camoin avec le quartier de Montmartre, à partir de ses toiles et dessins, mises en perspective avec les oeuvres de ses maîtres, Renoir, Cézanne et de ses camarades, Matisse, Derain, Marquet, Manguin ou encore Van Dongen.

03/2022

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Poésie

Au bord de l'infini. Suivi de : Dialogue avec Rothko

"Carolyn Carlson est, depuis toujours, foncièrement, intrinsèquement et pleinement poète. Et, de grâce, qu'on en accorde pas à cette appellation la valeur molle et complaisante qu'on lui attribue trop souvent. Etre poète ce n'est pas, quoi ? Une particulière disposition à la sensibilité, être rêveur, contemplatif, amant des belles choses, ou se montrer un élégant musicien des mots. Quant à moi, je n'emploie pas le mot à la légère et c'est d'une chose autrement plus grave qu'il s'agit : est poète qui voue sa vie, sa vie entière, sans compromis, à un questionnement radical, à la scrutation obstinée des raisons et des moyens de l'existence hors des discours bavards qu'on en fait, sans égard pour les réponses morales, idéologiques, religieuses qu'on oppose à l'énigme et qui closent le débat. C'est s'adonner, à ses risques et périls, à cette plus-value du sens qui défait tout savoir et régénère incessamment la vie en l'ouvrant à son mystère irréductible. C'est en ce sens que je dis que Carlson est d'abord et en tout essentiellement poète. Il s'ensuit cette vérité, qui est la réalité de sa vie : tout ce qu'elle a fait, fait ou fera, tous les signes qu'elle crée pour retourner les apparences et révéler les infinis visages du mystère, tout cela est poésie, haute poésie. Qu'importent alors les moyens ou les supports, corps, gestes, espaces sculptés et traversés, papiers, encres, poèmes. Ce ne sont là que des traces du passage de la poésie, de ses formes visibles et donc partageables." J.-P. Siméon

03/2019