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Victor Segré

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Littérature française (poches)

Le Port intérieur

C'est dans une venelle du Tarrafeiro, sordide quartier marécageux près du port intérieur de Macau, que s'est réfugié Breughel. Membre d'une société secrète évoquée à travers les noms énigmatiques de " Paradis ", " Grand-mère " ou " Les Iles ", Breughel a quitté l'Occident. Il a fui avec Machado, un Brésilien, et Gloria Vancouver, l'une des responsables de l'organisation, en détournant une importante somme d'argent. A Macau, les fugitifs ont pris la nationalité portugaise pour effacer leurs traces. Depuis, Machado est mort, mais le " Paradis " veille. Un tueur, Kotter, est envoyé en mission pour apurer les comptes et exécuter Gloria Vancouver. Le Port intérieur gravite autour de l'interrogatoire de Breughel, situation narrative récurrente chez Volodine. Ce seront des interrogatoires successifs que le lecteur va découvrir et dont il ne pourra jamais évaluer précisément le degré de réalité. Car pour protéger Gloria Vancouver, Breughel a anticipé de longue date l'arrivée du tueur, disséminant dans son taudis des textes et des photographies devant amener Kotter à la certitude que Gloria est morte accidentellement lors d'un séjour en Corée. Le lecteur va se retrouver pris malgré lui dans une toile d'araignée d'une finesse extrême, faite de dialogues et de monologues entrecoupés de récits de rêves. Le Port intérieur est écrit dans une langue musicale suspendue au-dessus du silence. Théâtrale, scénique, presque gestuelle, la phrase s'arrête parfois sur l'impossibilité qu'il y a de conclure. Le point final se transforme en trou noir qui aspire tout à la fois les ruminations et les remembrances de Breughel las, exilé, et semble le conduire au silence ultime. Car Le Port intérieur, c'est le lieu même de la littérature.

09/2010

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Développement durable-Ecologie

Les révoltes du ciel. Une histoire du changement climatique (XVe XXe siècle)

De l'aube de l'époque moderne au milieu du XXe siècle, les sociétés occidentales ont débattu du changement climatique, de ses causes et de ses effets sur les équilibres écologiques, sociaux, politiques. On ne se préoccupait alors ni de CO2 ni d'effet de serre. On pensait par contre que couper les forêts et transformer la planète modifieraient les pluies, les températures, les saisons. Cette question fut posée partout où l'histoire avançait à grands pas : par les Conquistadors au Nouveau Monde, par les révolutionnaires de 1789, par les savants et les tribuns politiques du XIXe siècle, par les impérialistes européens en Asie et en Afrique jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Cette enquête magistrale raconte pour la première fois les angoisses et les espoirs de sociétés qui, soumises aux aléas du ciel, pensent et anticipent les changements climatiques. Elle montre que la transformation du climat fût au coeur de débats fondamentaux sur la colonisation, Dieu, l'Etat, la nature et le capitalisme et que de ces batailles ont émergé certains concepts-clés des politiques et des sciences environnementales contemporaines. Si, pendant un bref laps de temps, l'industrie et la science nous ont inculqué l'illusion rassurante d'un climat impassible, il nous faut, à l'heure du réchauffement global, affronter de nouveau les révoltes du ciel. Jean-Baptiste Fressoz est historien, chercheur au CNRS, auteur de L'Apocalypse joyeuse. Une histoire du risque technologique (Seuil, 2012) et, avec C. Bonneuil, de L'Evénement anthropocène. La Terre, l'histoire et nous (Seuil, 2016). Fabien Locher est historien, chercheur au CNRS, il a codirigé récemment les volumes Posséder la nature. Environnement et propriété dans l'histoire (avec F. Graber) et Crash Testing Property : How Disasters Reshape and Reveal Property Institutions (avec M. Elie).

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Récits de voyage

Voyage du pôle arctique au pôle antarctique par le centre du monde

Voilà sans doute aucun l'un des plus étonnants récits de voyages imaginaires. Si l'on songe un moment aux récits fabuleux de Cyrano de Bergerac, de Thomas More ou de Jules verne, pour ne citer que ces trois-là, le genre a plutôt pour vertu de produire des récits débordant d'événements et relevant du fantastique, du merveilleux, de l'utopie. Pourtant, bien qu'il s'agisse ici du passage du pôle arctique au pôle antarctique par le centre du monde (quelle belle matière pour la plus fertile des imaginations ! ) il ne se passe en toutes ces pages à peu près rien, comme si l'on atteignait ici, pour parodier le fameux titre de Roland Barthes, le degré zéro de l'aventure. Et, paradoxalement, ce pourrait être, quoi qu'il en soit, pour nous lecteurs, la plus captivante aventure. On y croise sans surprise le règne du minéral, du végétal, de l'animal, des corps liquides, gazeux, solides, et des architectures de roches et d'eaux plus ou moins complexes. Pourtant, de ce théâtre, de ces décors, de ce spectacle sans action véritable, sans scénario ni dialogue, se dégagent irrésistiblement une ambiance, un lieu plus que secret, quelque chose comme une atmosphère intrigante, comme si l'essentiel, en ce monde et ce texte, ne pouvait être qu'intérieur, enfoui. A la manière d'une grande mise en scène qui masquerait peut-être un arrière-monde et des coulisses pleines de mystère et d'inconnu, voilà très certainement le plus captivant des récits d'aventure où se déplacent et tournent un narrateur et tous ses compagnons comme des sortes de fantômes. Comme nous demeure à tout le moins fantômatique aussi, depuis bientôt trois siècles, l'auteur de ce récit déconcertant, de ce voyage si singulier aux plus lointains confins du monde.

07/2020

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Histoire de France

Joséphine Baker. Du music hall au Panthéon

2 octobre 1925, sur la scène du théâtre des Champs-Elysées, le public, venu en nombre, découvre Joséphine Baker dans La Revue nègre. Elle a 19 ans, c'est un triomphe. Elle danse le charleston, vêtue de sa seule peau brune, portant sa nudité comme une panthère noire sa fourrure. En 1931, elle chante J'ai deux amours. Une star internationale est née. Gérard Bonal, dans une approche personnelle et presque sentimentale, liée à ses souvenirs d'enfance, livre un portrait par touches de la "Vénus noire" . Il nous entraîne sur ses traces, de l'enfance pauvre à Saint-Louis, Missouri, jusqu'à la lutte pour les droits civiques aux côtés de Martin Luther King. On embarque avec elle en 1925 sur le paquebot qui l'emmène vers l'Europe, dans un voyage qu'elle espère sans retour, pour fuir la misère et la ségrégation. On l'escorte dans le Paris nocturne des Années folles, celui des théâtres de music-hall, le Casino de Paris, les Folies Bergère, des night-clubs de Pigalle, au bras de ses amants, Georges Simenon ou Giuseppe Abatino, dit Pepito, son impresario et mentor pendant dix ans. Dès 1941, l'icône des Années folles rejoint les services secrets de la France libre. Militant inlassablement pour la fraternité universelle, elle adoptera après la guerre douze enfants venus du monde entier, sa fameuse "tribu arc-en-ciel" , qu'elle installera dans le château des Milandes, en Dordogne. A sa mort, le 12 avril 1975, une vague d'émotion submerge le pays, des funérailles nationales sont décrétées. Aujourd'hui, la petite danseuse de Saint-Louis qui a conquis Paris en une soirée sera la première femme noire à reposer au Panthéon.

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Ethnologie

Contre temps et marées. Pêcheurs hauturiers de Lorient en mer d'Ecosse

Voici un livre aussi beau que troublant : la vie des marins-pêcheurs, un rêve ou un enfer ? Connaissent-ils l'aube et le crépuscule ? Distinguent-ils la nuit et le jour ? Ou bien les nécessités de la pêche en haute mer d'Ecosse les obligent-elles à d'incessants combats toujours perdus pour retrouver l'apaisement du cycle partagé entre le sommeil nocturne et les activités diurnes ? Le carnet de bord de l'auteur démasque, derrière le produit de la pêche, l'épuisement des esprits et des corps, obligés à se soumettre aux risques et aux contraintes d'un métier dangereux que les hommes ne veulent pas quitter sauf dans leurs rêves. Le sommeil est déréglé par le jeu pervers des lumières nocturnes dans les cales enfoncées sous les flots. Au sein d'un monde fermé dans les flancs du navire, il y a l'amitié, les complicités, de rares moments de confiance et de délassement ; il y a aussi une extraordinaire hiérarchie dont les marqueurs sont inscrits dans l'espace du bateau, révélée par la sonorité et le ton des adresses et des ordres, manifestée encore par le degré du droit à la parole, les places à table, les moments partagés ou solitaires. L'auteur "apprend à déchiffrer le français de bord" , langue incompréhensible à tout autre, le bruit des machines et le bruit de la mer... un mode de vie autre. Nuit contre jour, terre contre mer, rythmes biologiques bouleversés, nous saisissons, grâce au style incarné de l'ethnologue, des éclairs de gestes ou de paroles, pris sur le vif. C'est la narration d'une horloge interne détruite qui règne lorsque le cycle du temps n'est respecté que pour remonter les poissons. Un livre comme la nuit, chargé d'émotions.

04/2019

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Littérature française

Cinq histoires russes

A cheval entre essai, récit et témoignage, sur la Russie, passée et présente, surtout passée, une sorte d'étude socio-psychologique de l'homo sovieticus écrit dans un style serré. Selon un modèle bien connu et largement répandu - à cela près que le roman réaliste classique, embrassant la vie de trois générations, s'étend habituellement sur plus de mille pages. Tableau de la Russie du XXe siècle, le récit plonge de plain-pied le lecteur dans la Grande Histoire et lui fait côtoyer la terreur et l'horreur de la Russie communiste. Ici, l'histoire familiale est condensée jusqu'aux limites du langage ; son fil conducteur est la peur qui domine la vie de celui qui grandit sous un régime totalitaire. Elena Balzamo a grandi en Union soviétique. Une jeunesse passée à l'ombre d'une potence. Elle voulait fuir - et elle décida d'apprendre le suédois et l'apprentissage d'une nouvelle langue, même la plus petite d'entre elles rend le monde plus grand. Le livre de souvenirs de Balzamo parle de l'oppression et de la liberté - vues à travers trois générations de citoyens soviétiques : ses grands-parents, son père et elle-même. Le livre de Balzamo constitue un rappel de la soif consubstantielle, inextinguible, de la liberté chez l'être humain. L'auteur revient sur plusieurs étapes décisives de son parcours et s'attache aux figures marquantes qui ont jalonné sa vie. Ces cinq histoires la saisissent a des moments éclatés de sa vie et tentent d'approcher l'identité de cet être aux multiples facettes, tiraillée entre la tentation de l'exil, la fascination de l'Occident et la fidélité à sa terre natale et à son histoire.

09/2015

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Actualité et médias

La vie a plus d'imagination que toi

"Je sais bien, je m'étais juré que je ne raconterais pas. Que je garderais pour moi les années chères, chéries, et pas toujours faciles de l'enfance. . Je me demande si c'est un bon programme, par les temps qui courent : une femme politique qui ne se livre pas. Aujourd'hui, je ne crois pas pouvoir en rester là : me dire que j'ai été secrétaire d'Etat aux droits de la femme ; et ministre, par deux fois. Que j'ai fait des lois, signé des décrets, parlé à la Chambre : ça oui, bien sûr. Mais dire aussi que me suis cabossée, que j'ai serré les dents. Que j'ai ri de ma tête sur les photos, de mes maladresses. Que j'ai ri surtout d'être aimée, d'avoir des amis. Tout cela est vrai, et passionnant, et dur." Najat Vallaud-Belkacem Najat Vallaud-Belkacem quitte un instant ses habits de ministre pour se raconter avec simplicité et sincérité. Son enfance dans un petit village du Maroc, sa jeunesse dans les quartiers nord d'Amiens avec ses parents et ses cinq frères et soeurs, la découverte de la lecture grâce au bibliobus, sa première marche nocturne dans Paris, à 18 ans... Mais aussi ses premiers engagements, les journées passées à tracter, ses combats pour les femmes et l'éducation et les attaques, toujours nombreuses lorsque l'on part en guerre contre les idées reçues. Ce récit personnel est un texte porteur d'espoir, un message pour tous les désenchantés de la politique, la vision d'une France belle et bigarrée, meurtrie par l'islam radical mais aussi par ses propres déchirures, ses propres doute. Une France qui doit se ressaisir de tout ce qui émerveilla un jour une petite fille débarquant d'un bateau à Marseille.

03/2017

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Beaux arts

La lumière dans les arts européens. 1800-1900

Conçu pour aider à la préparation d’une des deux épreuves du capes d’art plastique, ce petit manuel se veut avant tout pédagogique, divisé qu’il est entre une approche thématique du traitement de la lumière dans l’art occidental au XIXe siècle et des commentaires d’une quarantaine d’œuvres, à titre d’exemple du propos développé. Ce dernier, après avoir exploré la dimension spirituelle et symbolique liée depuis toujours à la lumière, rappelle d’abord les notions de couleurs et de lumière, leur interaction, telles que l’Occident les a décrites et analysées de Goethe à Chevreul : avancés scientifiques qui ont eu, avec le néo-impressionnisme en particulier, plus d’une influence sur les artistes. L’expérience directe sur le motif, ou peinture de plein air, à partir du début du XIXe siècle, est étudiée ensuite en France et en Angleterre où elle a connu ses terres d’élection, puis au-delà de la quête atmosphérique conduite par un Constable, un Corot, à travers l’incidence de la lumière sur les formes, captée prioritairement par les impressionnistes. Trois chantres de cette dissolution lumineuse sont abordés à part entière : Turner, Whistler et Monet. La lumière a agi également comme un tropisme, attirant de manière irrésistible les artistes là où son pouvoir est sans limites : la Méditerranée et l’Orient. Après quoi un chapitre important est consacré à la lumière artificielle : l’action de la fée électricité sur l’art de Lautrec, Manet, Seurat, Degas, Menzel n’est qu’un aspect de l’irruption de la technologie dans les arts concernés par la lumière. Avec Daguerre, Talbot, puis Nègre et Le Gray, l’apparition de la photographie va connaître le développement que l’on sait.

09/2011

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Littérature française

L'attentat de Sarajevo

1957. Georges Perec a vingt-et-un ans. Il est un étudiant (en histoire) qui n'étudie plus. Il voudrait écrire, n'y parvient guère. En juin 1956, il commence une psychanalyse. Fin juillet 1957, il part pour la Yougoslavie. Le 8 septembre, à peine revenu, il rédige dans l'urgence un roman tout imprégné de son expérience yougoslave, L'Attentat de Sarajevo. C'est un galop d'essai mené au galop. C'est, littéralement, son premier "Cinquante-trois jours". Tel Stendhal dictant La Chartreuse de Parme en cinquante-deux jours, il dicte le livre à une de ses anciennes camarades du lycée d'Etampes. Le tapuscrit, perdu, n'a été retrouvé qu'après sa mort. Lecteur, c'est avec un Perec inattendu que tu vas faire connaissance. Frôlant le roman d'analyse psychologique, esquissant une histoire d'amour et de jalousie, c'est avec le scénario Hamlet que se débat l'auteur-narrateur, un "je" quasiment au premier degré, oscillant entre récit autobiographique et fiction. L'attentat de 1914 fit s'embraser l'Europe ; celui de 1957 reste un fantasme, dont le narrateur, en bon flaubertien, ne serait sans doute pas loin de penser que c'est "ce que nous avons eu de meilleur". Dans les multiples branches de l'arbre Perec, beaucoup de lecteurs se sont délectés à grimper ou se nicher. En voici une des racines. Elle plonge loin-dans des terreaux que Perec n'a plus guère remués par la suite. Ce roman se trouve publié près de soixante ans après sa rédaction. L'édifice Perec est dorénavant bien connu. Il nous importe donc de mieux savoir sur quelles fondations il s'est construit. Claude Burgelin.

05/2016

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Littérature étrangère

Budapest

" Je me suis retrouvé à Budapest à cause d'une escale imprévue, alors que je volais d'Istanbul à Francfort, où j'avais une correspondance pour Rio. La compagnie a offert aux passagers une nuitée dans un hôtel de l'aéroport et ne nous informerait que le lendemain matin que le problème technique qui avait provoqué cette escale en fait avait été une alerte anonyme à la bombe. Cependant, regardant distraitement à la télé le journal de minuit, j'avais déjà été intrigué en reconnaissant l'avion de la compagnie allemande garé sur une piste de l'aéroport. J'avais augmenté le son, mais le reportage bien sûr était en hongrois, la seule langue du monde, disent les mauvaises langues, que le diable respecte. J'ai éteint la télé, à Rio il était sept heures du soir, une bonne heure pour téléphoner chez moi : je suis tombé sur le répondeur, je n'ai pas laissé de message, à quoi bon dire allô, ma chérie, c'est moi, je suis à Budapest, il y a eu un pépin avec l'avion, je t'embrasse. " Tout en étant le héros et le narrateur de sa propre vie, José Costa - a priori condamné par sa profession de " nègre " à rester dans l'ombre - en est aussi le spectateur impuissant. À partir d'un arrêt forcé dans la capitale hongroise, les événements semblent lui échapper, et son existence ressemble de plus en plus à un jeu de pistes linguistique et sentimental entre deux villes, deux langues, mais aussi entre deux femmes, loin de la vie tranquille et sans éclat qu'il menait auparavant. Ce troisième roman de Chico Buarque, hilarant tour de force littéraire qui nous mène des plages d'Ipanema aux bords du Danube, recèle une réflexion très originale sur les questions d'identité et de langue.

02/2005

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Histoire de France

Henri II. Catherine de Médicis, Diane de Poitiers et la Renaissance

Henri était le second fils de François 1er. Orphelin de mère à l'âge de quatre ans, il ne s'est jamais bien entendu avec son père. Enfant, il fut otage, puis prisonnier des Espagnols, avec son frère ainé, le dauphin pendant près de cinq années. Marié, à l'âge de quatorze ans, avec Catherine de Médicis, la mort accidentelle de son frère aîné lui ouvrit les clés du royaume. Sa maîtresse, la belle Diane de Poitiers, avait vingt ans de plus que lui. Elle eut une grande influence sur Henri II ainsi que le connétable Anne de Montmorency et, à moindre degré, les Guise. Henri II poursuivit les hostilités de ses prédécesseurs avec Charles Quint, puis Philippe II. Cela l'amena à soutenir les princes protestants d'Allemagne alors qu'il condamnait les Réformés français. Il combattit en Italie, en Flandre. Il était l'allié des Ecossais contre les Anglais et maria son fils aîné avec Marie Stuart, reine d'Ecosse. Aidé de généraux talentueux, Brissac, Saint-André, Strozzi il donna au royaume, Calais, Boulogne, Toul, Metz et Verdun, mais subit un terrible revers à Saint-Quentin. Henri II fut le représentant de l'avant-dernière génération des Capétiens, celui qui eut la lucidité de limiter son pays à ses frontières naturelles, de mettre un terme aux guerres d'aventures que furent les guerres d'Italie. Ne fut-il pas encore le roi qui a renouvelé l'administration et la marine, favorisé le triomphe de la Renaissance française en architecture avec Philibert Delorme, Pierre Lescot, en sculpture illustrée par Jean Goujon, comme en poésie avec Ronsard, Baïf, du Bellay et bien d'autres. Ce grand roi trop méconnu fut foudroyé à quarante et un an dans une joute alors, "qu'il accomplissait la plus haute tâche d'un chef d'Etat : la réconciliation des nations et des peuples".

05/2019

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Littérature française

Un garçon sans séduction. Feuilles de calculs

Thomas Loiseau est ingénieur en automation, métier noble, mais peu "sexy". Sybille vient de le quitter pour un trader au train de vie nettement plus séduisant. Assailli de doutes quant aux raisons de cette rupture, Thomas échafaude un raisonnement économique susceptible d'évaluer son quotient de séduction. Pour commencer, il doit établir une liste de critères mettant en balance ses qualités et défauts sur la même échelle que celle utilisée par les agences de cotation. Une fois évaluées ses capacités de charme, et après avoir découvert que sa marge de manoeuvre sur le marché de la séduction est assez faible, il lui faut définir, selon les mêmes calculs, les qualités et défauts de "la fille faite pour lui". Passé cette étape, ne lui reste plus, en guise de stratégie amoureuse, qu'à trouver le "stratagème d'acquisition" le plus efficace... Pour s'apercevoir au final qu'aucun mode de calcul n'est jamais fiable, et que ce à quoi il aspire est bien au-delà du marché. Tournant en dérision l'emprise nébuleuse de l'économie sur nos vies, ce texte inventorie les critères de séduction imposés par la société de consommation. Hormis le commentaire social sur l'influence de la publicité dans notre imaginaire, et la dénonciation du mensonge sur lequel elle repose, ce récit offre une réflexion à la fois érudite et humoristique sur les dérives sémantiques du mot "séduction", sur le donjuanisme moderne, mais aussi sur la nature parfois inavouable de nos désirs. Entre la démonstration philosophique, le précis d'économie et le traité de séduction, ce récit, truffé de références à Laclos, Casanova ou Kant, est un livre ovni, pétri d'humour, à lire, bien sûr, au second degré.

01/2012

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Récits de voyage

Bains de mer, bains de rêve et autres voyages

Nouvelliste de génie et romancier fulgurant, emblème de la modernité littéraire des années vingt, Paul Morand fut aussi l'un des plus grands voyageurs de son temps. A la fois protagoniste nostalgique d'un monde en train de disparaître et témoin désabusé de l'émergence du tourisme de masse. Traversant l'espace et le temps, ses récits de voyages possèdent le parfum inimitable de l'évasion, du désir et du rêve. Conçu par Olivier Aubertin, ce volume invite à un véritable tour de la planète en compagnie de l'auteur de L'Homme pressé. Se trouvent ici réunis des oeuvres célèbres, qui ont forgé l'image cosmopolite de Morand (Rien que la terre, Air indien...), et des textes plus brefs - reportages, chroniques ou préfaces - devenus introuvables et pour une partie d'entre eux restés inédits. Une fois dispensés quelques "Conseils pour voyager sans argent" et formulée une "Méditation sur la vitesse", l'odyssée morandienne peut démarrer. Elle entraîne le lecteur de la route des Indes au Siam, de l'île de Pâques aux rivages de l'Angleterre et de l'Amérique. Ce périple passe, bien sûr, par la Suisse et Venise, escales qui sont pour l'écrivain autant de points d'ancrage dans un parcours marqué par le goût de l'urgence, la griserie de la route, l'enchantement des Bains de mer et le feu des soleils du Sud. Toute la terre est là ; tout Morand aussi, sa curiosité jamais rassasiée, nourrie par un regard vif et percutant, un style aussi serré qu'éblouissant. "Morand est un tireur d'élite, souligne Nicolas d'Estienne d'Orves dans sa préface. Jamais de mitraille, mais un seul trait juste, précis, implacable. Il saisit au sens premier du terme : il attrape une image, une scène, la ligote pour mieux la libérer en mots, et le voyage se fait livre".

05/2019

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Histoire internationale

Pounr une RDC nouvelle. De l'horreur à l'aurore

Debout Congolais, le pays brûle et les négociations télécommandées servent de voie légale au lent et programmé processus de la balkanisation. La mégestion de la res publica enfonce le clou, les institutions marionnettes enterrent la nation... Comment l'être humain peut-il être réduit à un statut aussi inférieur par rapport au degré tolérable de l'inhumanité ? Plus de six millions de morts tombés dans une guerre d'invasion et de prédation en RDC, un holocauste qui ne dit pas son nom destiné à satisfaire l'appétit des décideurs du monde. Faut-il vraiment répandre sans merci le sang des Congolais pour exploiter leurs nombreuses ressources minières ? Est-on si nais pour collaborer avec les forces étrangères et tuer son propre peuple ? Doit-on continuer à rester insensible, à multiplier discours et négociations, alors que l'ennemi gagne du terrain ? Peut-on parler d'Etat souverain, indépendant et demeurer clochard en tout de la communauté internationale ? Où est allée l'élite congolaise ? Où sont les députés et honorables qui sont censés défendre les intérêts du peuple ? Où sont ces soldats et policiers dont la mission est de défendre la population ? Suffit-il de parler de scandale géologique pour bâtir un pays plus beau qu'avant ? Inquiet de la situation exécrable que vit son peuple, l'auteur milite pour une éducation civique et pour une bonne gouvernance qui partent de la base, pour un éveil et 'un réveil de conscience, pour un amour patriotique, pour des valeurs et des vertus qui remettent l'homme, le bien commun et l'intérêt suprême de la patrie au-dessus des égoïsmes et des intérêts individuels, en vue de la justice et de la parité des droits.

03/2015

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Philosophie

Qu'est-ce que la fête ?

Qu'est-ce qu'une fête ? Quel en est le sens ou la signification ? Dans l'existence en régime de quotidienneté, soucieuse des travaux quotidiens, sereine, prise dans un système d'interdits, toute de précaution où la maxime . il ne faut pas mettre en mouvement ce qui est en repos maintient l'ordre du monde, s'oppose l'effervescence de la fête. Celle-ci, si l'on considère des éléments extérieurs, présente des caractéristiques identiques à n'importe quel degré de culture. Elle suppose un grand concours de peuple agité et bruyant. Ces rassemblements massifs impliquent éminemment la naissance et la contagion d'une exaltation qui se dépense en cris et en gestes désordonnés, qui incite à s'adonner sans contrôle aux impulsions les plus irréfléchies. Même aujourd'hui, où cependant les fêtes appauvries ressortent si peu sur le fond de grisaille qui constitue la monotonie de la vie ordinaire et y apparaissent dispersées, émiettées, presque englouties, on distingue encore en elles quelques vestiges du déchaînement collectif qui caractérise des anciennes frairies. En effet, les déguisements et les audaces permises au carnaval, les libations et les bals du 14 Juillet, attestent de la même nécessité et la continuent. Il n'y a pas de fête, même terne par définition, qui ne comporte au moins un commencement d'excès et de bombance : il n'est qu'à évoquer les repas d'enterrement à la campagne. De jadis ou d'aujourd'hui, la fête se laisse définir toujours par la danse, le chant, l'ingestion de nourritures copieuses, de beuveries. Il faut s'en donner tout son soûl, jusqu'à s'épuiser, jusqu'à se rendre malade. C'est l'essence même de la fête.

10/2019

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Philosophie

LES CAHIERS DE MEDIOLOGIE N° 6 DEUXIEME SEMESTRE 1998 : POURQUOI LES MEDIOLOGUES ?

Ouverture : Régis Debray, Histoire des quatre M - Paul Valéry Louise Merzeau, Ceci ne tuera pas cela Médio : Pierre Lévy, La place de la médiologie dans le trivium Régis Debray, Michel Serres Daniel Bougnoux, Si j'étais médiologue... - Louis Aragon Maurice Sachot, Discipliner, mais à quel prix ?Monique Sicard, Eco-medio, la paire imparable Yves Jeanneret, La médiographie à la croisée des chemins Louise Merzeau, Stéphane Mallarmé Catherine Bertho-Lavenir, Clio médiologue Monique Sicard, François Dagognet Médias : François-Bernard Huyghe, L'arme et le médium ou La transmission en trois métaphores - Chaud et froid : d'un coup de fièvre théorique Régis Debray, En suivant la métaphore...Grégory Derville, Le pouvoir des médias... selon les classiques de la «com»Emmanuël Souchier, L'image du texte. Pour une théorie de l'énonciation éditoriale Nicole Boulestreau, Art contemporain et télévision : l'éphémère en partage Marc Guillaume, La révolution commutative François Dagognet, Incorporer Marc Guillaume, Jean-François Lyotard Bernard Stiegler, Leroi-Gourhan : l'inorganique organisé Daniel Bougnoux, Jacques Derrida Jacques Perriault, «Culture technique». Eléments pour l'histoire d'une décennie singulière, 1975-1985Daniel Bougnoux, Edgar Morin Louise Merzeau - Gerald Grunberg, Construire une bibliothèque (entretien)Marc Guillaume, Michel de Certeau Serge Tisseron, De l'inconscient aux objets Karine Douplitzky, Cet obscur désir de l'entre-deux Odon Vallet, L'alpinisme : techniques et symbolique de l'ascension Françoise Gaillard, Hippolyte Taine Abécédaire & partis pris : Collectifs, 105 entrées dans la médiologie Réponses : Derrick de Kerckhove, Les chances de la médiologie Bernard Lamizet, Pour une médiologie politique Bernard Miège, Quatre bonnes raisons de ne pas suivre le courant médiologique Erik Neveu, Pour une réflexion in-disciplinée sur les média Pierre Nora, Peu importe la couleur du chat...Régis Debray - Daniel Bougnoux, CorrespondanceAnthologie : Collectifs, De Platon à Leroi-Gourhan (sélection proposée par Robert Dumas)

11/1998

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Critique littéraire

Dany Laferrière. La vie à l'oeuvre. Suivi d'un entretien avec l'auteur

L'oeuvre de l'écrivain et artiste Dany Laferrière est jubilation d'étre et revisitation du monde. Il en ressort une vision sur l'origine physique de la pensée et un vitalisme dont la présente étude s'attache à relever les sources et les singularités. L'écrivain qui exhumait le Code Noir en exergue à Comment Faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer a fait de son style le lieu privilégié où situer sa vérité avec les inattendus qui en dérivent. Dont cet hommage appuyé rendu lors de son intronisation à l'Académie français à l'auteur de L'Esprit des lois, à qui maints critiques ont pourtant cessé de reconnaître une position antiesclavagiste à l'endroit de la Traite atlantique. Deux motifs convoquent psychanalyse et comparatisme. La semblance renvoyant à la division du sujet parlant et la revenante relative aux fantômes trangénérationnels issus des morts sans sépulture, qui se sont multipliés du commerce triangulaire à la zombification duvaliériste. S'y superposent les voix des écrivains avec lesquels Dany Laferrière a tissé de solides liens de parentés - Diderot, Bashô, Lawrence, Faulkner, Roumain, Whitman, Carroll, Miller, Bukowski, Tanizaki, Mishima, Charles, etc. Attentif aussi aux enjeux politiques, dont celui qui touche la dolosive dette de l'indépendance, cet ouvrage original rend compte de l'esthétique et de rhontologie que l'écrivain a mises en oeuvre à partir du Québec où il s'est réfugié à 23 ans, ainsi que de sa préférence pour l'élégance de la considération partagée. L'analyse est suivie d'un riche entretien où récrivais évoque, au-delà de l'exil et de son travail sur les mythes, les atermoiements du désir qui ont accompagné son adolescence à Port-au-Prince.

11/2020

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Sciences politiques

Le Français cet inconnu

Le Français inconnu est ce patriote que l'on s'efforce de réduire au silence depuis des décennies. C'est lui dont on se gausse, que l'on stigmatise, que l'on conspue et que l'on exploite tout en l'excluant de la société. Le procédé, si simple qu'il a fait ses preuves au sein de toutes les dictatures sournoises, consiste à travestir l'histoire dont il est héritier, à détourner la conscience populaire de l'essentiel pour n'intéresser l'opinion qu'à des vétilles, à user d'impostures verbales au quotidien (mouvement social, IVG, sans papiers...), et à banaliser l'opprobre jusqu'à ce qu'elle devienne un acquis. Le Français inconnu appartient à la France que la gauche n'aime pas. Il n'a pas renié l'éducation qu'il a reçue de ses parents, et s'il considère que la morale existe, il pense qu'elle ne procède pas des caprices de la démocratie. La morale est d'une autre essence. Le Français inconnu n'a pas honte de sa foi, et il aime sa patrie jusqu'à la défendre contre des lois insanes. C'est lui qui revient enfin sur le devant de la scène, au grand dam de ceux qui n'aspiraient qu'à le faire disparaître et avaient déjà organisé ses funérailles. Ce livre est le coup d'oeil que jette le Français inconnu sur la société actuelle. Il n'a d'autre dessein que de montrer à quel point on a perdu le sens commun à force de s'accoutumer au mal érigé en vertu. C'est une satire souvent drôle, parfois féroce des moeurs de notre temps, et un réquisitoire serré contre la dictature des bien-pensants.

03/2014

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Littérature française

La fille du 4e

Paris, XIXe arr. Un modeste studio sous les toits. Une jeune femme seule avec son chat. Au quotidien, dans un atelier d'architecture, ses talents professionnels sont reconnus. Par contre, elle qui reste discrète sur elle-même n'apprécie guère les avances insistantes de son patron Miguel. Elles s'ajoutent à l'insistance d'une ancienne relation qui, l'ayant retrouvée après plusieurs années, vient la harceler jusqu'à la porte de son studio. Son passé à Lille, elle l'a fui et, pour le mettre définitivement hors d'état de lui nuire, elle a même troqué son prénom ambigu, Dominique, contre un autre qu'elle s'est choisi : Muriel. Seule une collègue, Bénédicte, avec laquelle va se nouer un lien privilégié, décèlera la blessure qu'elle endure depuis longtemps . Les évènements vont se bousculer et les relations se compliquer pour une fille en laquelle s'entremêlent l'adolescente attardée, la femme décidée, la professionnelle rigoureuse, l'amoureuse malgré elle, l'amie sincère... Un récit sans temps mort, ancré dans une multitude de petits faits et de dialogues vivants, qu' on a du mal à le quitter avant de l'avoir refermé sur la dernière page. La particularité de ce roman réside aussi dans le fait que l'auteur a choisi d'accompagner le lecteur et ses personnages, tout au long du récit. Il se permet de reconsidérer avec quelque distance, voire au second degré, toute cette histoire... Ce point de vue décalé, tour à tour bienveillant, amusé, autocritique, philosophe, ironique ou intrusif, s'insinue dans les bas de page. Le roman se suffit à lui-même. Cependant, le découvrir avec l'auteur penché au-dessus de votre épaule pour vous faire partager ses réflexions incongrues peut y ajouter du piment et une complicité amusante.

09/2019

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Critique littéraire

Luc Dietrich

"Comme j'entrais, une averse éclaboussa la cour où les arbres perdaient leurs feuilles et chassa tout le monde sous un étroit préau : "Le nouveau ! le nouveau !". On sautillait, on se bousculait autour de moi, on me tiraillait de questions. Une question qui revenait sans cesse m'embarrassait : "Et toi, qu'est-ce que tu as ?" Je n'avais rien, j'en étais confus. Une cloche sonna et, comme j'étais le dernier à rejoindre les rangs, la cour devint immense." C'est ainsi que Luc Dietrich évoque son enfance malheureuseu dans Le bonheur des tristes, son grand roman paru en 1935, salué par Max Jacob, Paul Eluard, Jean Giono.Né en 1913, Dietrich passe sa jeunesse dans des foyers, loin de ses parents rongés par la drogue. Orphelin très tôt, solitaire, il se réfugie dans la poésie. Il est tour à tour garçon de ferme, coursier, commis et, dans le Paris interlope dans années 1930, il fréquente la pègre, mais aussi l'aristocratie et les milieux littéraires. Il se fait entretenir par des femmes, multiplie les conquêtes, cherche l'amour.Jusqu'au jour où apparaît Lanza del Vasto, le futur fondateur de l'Arche. Cette rencontre le révèle à lui-même : il sera écrivain. S'ensuivent dix année's d'une amitié flanboyante durant lesquelles Dietrich voyage, photographie, souffre, et, toujours revient à l'écriture. Il meurt à 31 ans sous les bombardements américains, en 1944.A l'aide d'archives exceptionnelles, Frédéric Richaud, arrière-petit-cousin de Luc Dietriech, dresse le portrait magnifique d'un écrivain injustement méconnu.Frédéric Richaud enquête sur Luc Dietrich depuis près de vingt ans. En 1995, il a préfacé et annoté ses deux romans, parus aux éditions Le Temps qu'il fait, et, en 1998, aux mêmes éditions, un Cahier Luc Dietrich. Il est par ailleurs romancier.

09/2011

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Critique littéraire

Décapage N° 45, Automne-hiver 2012

#45 CHRONIQUES Le Journal littéraire avec Serge Joncour qui voyage et termine un livre -ce qui n'est pas incompatible. Regards Olivier Adam évoque sa découverte de Bourdieu et s'attaque à la question sociale en littérature. Romain Monnery, victime de la page blanche, teste deux ateliers d'écriture. Alexis Jenni revient en dessins sur les grands moments de sa publication. A vos idoles Arnaud Cathrine écrit une lettre à Roland Barthes -et n'attend pas nécessairement de réponse.
La Vie secrète des philosophes Vincent Delecroix, qui connaît personnellement quelques philosophes, nous présente Aristote sous un angle nouveau. Les Objets trouvés Alexis Barthet se plonge dans les romans de Roger Nimier afin d'y piocher quelques lettres pas piquées des hannetons. L'Interview imaginaire Alexandre Gouzou converse avec Gombrowicz -qui prend toujours le temps de répondre. La Pause Alban Perinet et Jean-Baptiste Gendarme donnent envie de lire, dans un même élan, David B.
et J. -B. Pontalis. Et moi, je vous en pose des questions ? Benoît Duteurtre répond à quelques questions sans importance mais qu'on espère instructives. LA PANOPLIE LITTERAIRE Véronique Ovaldé se prête au grand jeu de la compilation et de l'introspection pour évoquer en toute liberté ses influences, son écriture, ses lectures. THEMATIQUE Mes souvenirs de promo. Alors qu'un livre chasse l'autre sur les tables des libraires, quelques écrivains racontent un souvenir lié à la promotion de leurs romans.
Avec Edouard Launet, Emmanuel Adely, Patrick Goujon, Philippe Jaenada, Iegor Gran, Jean-Philippe Blondel, Laurent Sagalovitsch, Lydie Salvayre, Yannick Haenel. CREATIONS Cent pour cent inédits Nouvelles et poèmes illustrés de Grégoire Polet, Will Cuppy, Christian Garcin, Didier Retail, Vincent Wackenheim, Thomas Vinau, Clément Bénech.

09/2012

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Développement personnel

L'être intérieur

Il n'y a pas d'autre chemin que celui du retour vers soi. Dans nos sociétés du divertissement, du spectacle des ego, l'être humain a le sentiment que tout devient dérisoire et lui-même, insignifiant. Pour ne pas perdre le sens de la vie, il nous faut revenir vers l'être authentique qui nous habite, retrouver cette exigence d'essentiel qui demeure en nous malgré notre existence fragmentée. Qu'est-ce qu'il y a en moi que je n'ai pas encore vu? Pas encore éclairé, compris, assumé? Voilà la question que je dois me poser. Nous devons apprendre à nous recueillir, à retourner dans notre propre fond et à y goûter le silence réparateur. À reconnaître, dans cet espace, l'être intime qui y est caché et à puiser la force qui le fera naître à lui-même. C'est un apprentissage, dont dépendent la qualité de notre conscience, le degré d'intelligence et de sagesse qui s'expriment dans notre façon d'être. Tant que nous ne savons pas qui nous sommes, nous vivons en exil, non seulement en ce monde, mais aussi à l'intérieur de nous-mêmes, coupés de notre être véritable. La connaissance de soi est la condition du bonheur. Ce sentiment de plénitude qui parfois monte en nous est le signe de l'émergence de notre être intérieur, et de notre acquiescement à sa réalité. C'est ce Je Suis, ce puissant noyau d'énergies qui vit en nous, qu'il s'agit de libérer. " Allez au bout de vous-mêmes, jusque dans les fondements de votre être, sans avoir peur de les ébranler. " Nicole Montineri nous propose un chemin d'accomplissement jusqu'au dieu en nous.

06/2014

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Faits de société

La Fureur Delire

Marc Delire est le parfait trublion de notre paysage audiovisuel. Petit, il a lâché à sa mère : "Mon rêve est d'être reconnu à la caisse du GB. ". . Pari relevé. Les ménagères sont capables de mettre un nom sur ce crâne chauve omniprésent sur nos chaînes de télé. L'homme ne connaît pas les nuances de gris. "Je trace ma voie, je n'écoute que moi, je ne fais pas ce métier pour être populaire". Il a ses adeptes, les téléspectateurs qui apprécient sa voix un rien rocailleuse, ses phrases chocs, ses questions provocatrices, ses analyses au scalpel. Et ses détracteurs. Il a déjà dû être escorté pour entrer dans certains stades. Des fans d'Anderlecht ont voulu lui faire la peau. Des supporters du Standard l'ont carrément menacé de mort. Il a trouvé, un jour, ce petit mot coincé sous son essuie-glace : "Fais gaffe, on sait où tu habites". Marc Delire est le plus clivant des commentateurs belges, c'est le meilleur résumé. La carrière de cet étudiant compliqué à gérer, cauchemar pour les surveillants de son pensionnat, a commencé sur un énième coup de bluff. Il est entré à la RTBF en falsifiant un diplôme de journaliste. Quelques années plus tard, il a claqué violemment la porte de la chaîne publique, parce qu'il vomit l'immobilisme et les discours qui sonnent creux. Dans cet ouvrage, Marc Delire décortique les péchés capitaux de l'univers du football et du monde de la télé. Il raconte ses sorties jusqu'au bout de la nuit avec Maurane et son pote namurois Benoît Poelvoorde mais aussi ses rencontres improbables avec un vice-président américain, Johnny Hallyday et son idole absolue, Serge Reggiani. La confession de cet homme entier est une pépite.

11/2022

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Formation

Evaluation des apprentissages en formation à distance. Enjeux, modalités et opportunités de formation en enseignement supérieur

Le contexte de la pandémie mondiale de COVID-19 et l'intégration massive des technologies numériques en éducation suscitent des changements inédits en enseignement postsecondaire. Alors que la formation à distance (FAD) devient incontournable, l'évaluation des apprentissages constitue l'une des tâches les plus difficiles. Or les personnels enseignants n'y sont pas toujours préparés. Quelles sont les tendances contemporaines en matière d'évaluation des apprentissages en FAD ? Comment intégrer l'évaluation au service de l'apprentissage et pour l'apprentissage ? Quelles sont les modalités d'évaluation des apprentissages à privilégier en fonction des activités réalisées ? Quelles sont les connaissances issues de la recherche (CIE) au regard des pratiques d'évaluation des apprentissages en FAD ? Quels sont les pratiques et les défis, notamment en ce qui concerne le plagiat ? S'adressant principalement aux enseignants, aux conseillers pédagogiques, aux étudiants du collégial et de l'université, cet ouvrage rassemble les expertises de 16 chercheurs et professionnels du domaine de l'éducation de la francophonie. Certains chapitres sont issus d'une collecte de données ou encore d'expérimentations appuyées par des références scientifiques et des données probantes. On y présente des écrits sur la planification et l'adaptation des pratiques évaluatives en FAD, dont l'évaluation fait partie intégrante. D'autres contributions permettent de conjuguer l'apprentissage et l'évaluation dans un contexte numérique. Enfin, le collectif présente les jalons théoriques des modalités d'évaluation en FAD au regard de recherches actuelles et futures. Avec la collaboration de Babacar Bitèye, Pier-Alexandre Doré, Adil Elmadhi, Serge Gérin-Lajoie, Marie-Hélène Hébert,, France Lafleur, Abdelaziz Lakhmour, Faten Mhiri, Radhi Mhiri, Nicole Monney, Ndèye Massata Ndiaye, Jean-Marc Nolla, Catherine Ouellette, Cathie Papi, Ghislain Samson et Ousseynou Thiam.

08/2021

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Littérature française (poches)

Leur séparation

" Ce samedi matin de janvier, ma mère m'attend à la sortie de l'école. Comme les autres jours, nous remontons la rue des Boulangers mais, au lieu de nous arrêter au carrefour, nous prenons à gauche dans la rue Monge. Je me retourne et aperçois un camion de déménagement garé en bas de notre immeuble. Ma mère serre ma main dans la sienne. Je n'ai pas envie de parler, je pense au camion, aux cartons, au salon qui demain sera à moitié vide. Je pense à mon père. Désormais, j'irai chez lui tous les mercredis soir et un week-end sur deux. Ma mère s'est organisée pour que je passe l'après-midi et la nuit chez une amie. Avant de partir, elle me dit Profite bien de ta journée, amuse-toi, essaye de penser à autre chose. Je hoche la tête mais je sais que jamais plus je ne penserai à autre chose. " En 1989, Sophie Lemp fête ses dix ans, quand ses parents divorcent. Trente ans plus tard, c'est avec le regard d'une petite fille devenue adulte qu'elle revit cette séparation. Pourquoi cette blessure, commune à tant d'enfants, est-elle si difficile à cicatriser ? --------- " Une fêlure d'enfance, toute de pudeur, de justesse et de sensibilité." Philippe Delerm " Une écriture toute en émotion." Sabine, Le petit carré jaune " Avec une écriture d'une extrême subtilité, l'auteur tente de recoudre ce qui a été déchiré." Merlieux Lenchanteur " J'ai été touchée par ce récit pudique, intime, délicat et très sensible qui dévoile une blessure d'enfance." Les livres de Joëlle " Bouleversant et universel. Coup de coeur. " Bénédicte, Entre les lignes " La plume sensible de Sophie Lemp fait mouche. " Valérie, Les Chroniques de MLV

09/2017

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Cinéma

Mes Moires. Un pont sur les étoiles

En 1975, un magazine de bande dessinée fait une entrée remarquée dans les kiosques. Son nom ? Métal hurlant. Il est fondé par quatre mousquetaires nommés Jean-Pierre Dionnet, Philippe Druillet, Bernard Farkas et Jean Giraud/Moebius qui prennent le nom d'"Humanoïdes associés". "Métal" révolutionne le paysage du neuvième art, inocule le virus de la science-fiction à toute une génération et invente la BD rock, avant de conquérir l'Amérique sous le titre de Heavy Metal. Infatigable découvreur de talents, éditeur de BD et de romans sous le label Les Humanoïdes associés, doté d'une culture encyclopédique et d'une capacité à trouver deux idées (minimum) à la minute, Jean-Pierre Dionnet est le rédacteur en chef inspiré de Métal hurlant, tout en poursuivant une oeuvre de scénariste pour Enki Bilal, Raymond Poïvet, Jean Solé, Jean-Claude Gal ou encore Beb Deum. Mais sa carrière ne s'arrête pas là. A la télévision, il lance les émissions L'Impeccable et Sex Machine avec son complice d'alors Philippe Manoeuvre, dans le cadre des Enfants du rock sur Antenne 2. Sur Canal +, il rend hommage au cinéma populaire dans Cinéma de quartier et aux classiques du cinéma d'horreur dans Quartier interdit. Puis il fonde une société de production, Des Films, qui contribue grandement à faire découvrir en France le cinéma asiatique. Dans son autobiographie, Jean-Pierre Dionnet ne fait pas qu'évoquer ses souvenirs, accompagnés d'anecdotes savoureuses et de portraits sensibles de tous ceux qu'il a croisés, de René Goscinny à Moebius (son ami), de Serge Gainsbourg à Richard Widmark ou de Federico Fellini à... Michael Jackson. Il se livre aussi à un plaidoyer passionné en faveur de tous ces arts longtemps qualifiés de mineurs et qui occupent enfin une place centrale dans la culture d'aujourd'hui.

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Préhistoire

La caverne originelle. Art, mythes et premières humanités

Parmi les nombreuses hypothèses proposées pour expliquer l'" art des cavernes ", beaucoup ont été définitivement réfutées ; d'autres ne sont pas totalement à rejeter, même si elles ne sauraient tenir lieu d'élucidation globale. Face à ces impasses, d'aucuns considèrent qu'il est plus sage de cesser de chercher. Le pari de ce livre est plutôt de chercher ailleurs et autrement. A partir de la plus riche base de données élaborée à ce jour, recensant 452 cavités dont l'ornementation est attribuable au Paléolithique, et à l'issue d'un examen serré des analyses qui se sont succédé depuis plus d'un siècle, Jean-Loïc Le Quellec développe ici une approche entièrement nouvelle en posant la question suivante : pourquoi pénétrer dans des grottes obscures, souvent difficiles d'accès et même dangereuses, pour y réaliser des oeuvres dont la fraction la plus réaliste s'attache à représenter un très petit nombre d'espèces animales et, beaucoup moins fréquemment, des humains animalisés ou figurés de façon partielle ? Autrement dit : quelle conception de la grotte prédominait au Paléolithique, qui conduisit à y laisser de telles images ? Parcourant des voies peu empruntées par les préhistoriens et utilisant des méthodes ignorées des " pariétalistes ", l'auteur démontre qu'un grand mythe de création nourrissait l'ontologie des artistes paléolithiques : celui de l'Emergence primordiale, qui s'est répandu sur tout le globe à mesure que les Sapiens découvraient de nouveaux territoires hors d'Afrique. Un jour, dit ce mythe, des êtres chthoniens se redressèrent pour sortir de la grotte originelle, et cet acte fut rappelé et renouvelé, pendant quelques dizaines de milliers d'années, par des images rituellement tracées en d'innombrables cavernes... comme elles continuent de l'être aujourd'hui en bien des lieux du monde.

09/2022

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Ecologie

Cliquer c'est polluer. Comment internet réchauffe la planète : comprendre pour agir

CLIQUER C'EST POLLUER Alors, comment faire d'internet une technologie durable ? Nos usages du numérique (internet, TV connectée, jeux-vidéos, objets connectés...) consomment déjà 10% de l'électricité mondiale, et sont à l'origine de plus de 4% des émissions de gaz à effet de serre. Le phénomène est pourtant mal connu du grand public, particulièrement des plus jeunes qui sont les premiers utilisateurs du numérique et vont hériter d'une planète surchauffée. Truffé de références qui parlent aux ados, le livre passe au crible leurs loisirs préférés - réseaux sociaux, jeux, plates-formes vidéos - pour leur faire prendre conscience de l'impact carbone de chaque clic, scroll, et autre like. Ici, on parle Tik-Tok, porno, bitcoin, Fortnite et Netflix tout en révélant la fumée derrière les écrans. On aborde aussi la question des équipements : téléphones, tablettes, ordinateurs, box... dont la fabrication est elle aussi un gouffre énergétique et un désastre écologique. Et parce que pour cette cible une image vaut 1 000 mots, toutes les données sont illustrées, et dédramatisées à l'acide caustique par l'illustrateur Dirtypote. Mais pas question de laisser sans solution cette génération qui s'engage pour le climat. Cliquer c'est polluer enseigne les gestes vertueux de la sobriété numérique, et signale les bons réflexes en matière de recyclage et de reconditionnement. Croisant Internet et écologie, Cliquer c'est polluer arrive juste à temps, pour une cible aussi à l'aise sur internet que dans les marches pour le climat. Les arguments prépondérants Un sujet de société générationnel Un sujet compliqué enfin vulgarisé pour les adolescents Un ton décalé, jamais moralisateur Des illustrations à l'humour caustique par l'illustrateur Dirtypote Des chiffres choc, faciles à partager pour sensibiliser son entourage Des vraies solutions concrètes à l'intérieur Un format facile à transporter pour pouvoir en parler aux autres.

04/2022

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Théâtre - Essais

Vers une intégration des rituels traditionnels dans le jeu de l'acteur gabonais

Assimiler le théâtre du continent noir aux faits primitifs, ne terni aucunement ses valeurs ancestrales, car, son esthétique hybride produit généralement des trucs rares. A l'apogée de la civilisation occidentale, la découverte d'autres civilisations met les anthropologues, les ethnologues, les missionnaires, les philosophes et les voyageurs face au mystère de l'homme noir. La culture négro-africaine a toujours été le creuset des mémorables traditions antiques encore actuelles. On y découvre l'essence de l'homme africain souvent oublié ou ignoré. En Afrique subsaharienne, la culture noire de tradition écrite ou orale, se manifeste par la pratique des Us et Coutumes, selon les supports de communication adapté à chaque aire géographique, parmi lesquels le théâtre et les arts voisins. En effet, par l'expression artistique, l'homme affermit ses capacités physiques et spirituelles, à travers lesquelles, il exhibe sur la grande place à palabres sa nouvelle vision de l'univers, le progrès endogène de son être émotionnel et les préoccupations sociales dont il revendique un droit d'assouvissement. Permanent par une pratique endurante de l'art théâtral et après des études universitaires très poussées en la matière, Dominique Douma, exhorte la renaissance des civilisations et privilégie le théâtre, car, cet art vivant est le mieux adapté aux acteurs qui ont la volonté de relever le défi contre l'inculture des principes fondamentaux du patrimoine ancestral. Le présent ouvrage sur le théâtre africain en général et le Gabon en particulier tient à démontrer la dépendance évidente entre l'action de l'art et la vie intégrale d'un peuple. Il explore "l'être nègre" et "l'homme pivot" en symbiose avec les pratiques hétérogènes laïques ou sacrées qui engagent sa responsabilité au quotidien. Cultures, Mythes, Matières du terroir, Rites, Religions, sciences utiles : quoi intégrer et comment dans la transcendance du jeu de l'acteur ?

11/2021

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 11, La fortune d'Octave Mouret (1882-1883)

Cette nouvelle édition des Œuvres complètes de Zola est originale à un double titre : - elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Emile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son œuvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des œuvres par-delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes ; - elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des œuvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son œuvre. Après une introduction générale, chaque œuvre fait l'objet d'une notice. Dans chaque volume, on trouve d'abord les œuvres narratives (romans, contes et nouvelle), puis le théâtre, les chroniques, les œuvres critiques et la correspondance. En 1881, Zola n'a pas publié de romans, mais seulement quatre recueils de critique littéraire (O.C., t.10). La coulée des œuvres romanesques reprend en 1882 avec Pot-Bouille, suivi, en 1883, de Au Bonheur des Dames. Ces deux romans ont pour principal personnage Octave Mouret, fils de Marthe et François Mouret (La Conquête de Plassans, t.6) et frère de Serge Mouret (La Faute de l'abbé Mouret, t.7). Le premier dépeint les médiocrités de la vie bourgeoise, le second la carrière fulgurante d'un capitaine du grand commerce de nouveautés. A ces deux œuvres s'ajoute un recueil de nouvelles, Le Capitaine Burle (1882), un recueil de chroniques (Une Campagne, 1882) et un choix de lettres.

07/2005