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Théâtre Garonne

Extraits

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Histoire et Philosophiesophie

Morts pour la science. 68 destins scientifiques tragiquement contrariés

Peut-on se suicider pour une équation ? Peut-on tuer pour un nouveau modèle de télégraphe ? Non, d'après les criminologues et les statisticiens ! Mais ce livre prouve le contraire. Imaginez des théoriciens en avance sur leur temps, ne supportant plus l'incompréhension de leurs contemporains. Des inventeurs géniaux, victimes du potentiel économique de leurs inventions, piratées par les investisseurs cupides. Des querelles de paternité qui tournent au drame, ou un expert tombant sous les coups d'un collègue dont il a pu prouver scientifiquement la culpabilité. L'histoire des sciences est peuplée de scènes de crimes comparables à celles imaginées par les meilleurs auteurs de romans policiers, à la différence que celles-ci sont bien réelles ! Ce livre montre que, loin d'être un long fleuve tranquille, la recherche scientifique est le théâtre de passions tragiques, où meurtres et suicides causent plus de victimes dans les rangs des chercheurs que les accidents de travail. C'est cette autre histoire des sciences, à la fois cocasse et cruelle, que nous conte l'auteur. "En sciences comme ailleurs, tout est bon pour mourir. Ou pour tuer". - L'Obs. "Peut-on se suicider pour une équation mal résolue ou tuer pour une formule chimique ? La réponse est oui". - Agence Sciences Presse "A lire avant de mourir idiot ! " ¬- L'Influx

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Philosophie

Tu es déjà mort ! Les leçons dogmatiques de Ken le survivant

Que reste-t-il après l'apocalypse ? Quelle vie nous attend dans un monde dévasté par la guerre nucléaire, anéanti par la propagation d'un virus ou englouti sous les eaux d'un déluge cataclysmique ? Tel est précisément le type de situation que l'univers post-apocalyptique, qu'il soit celui du roman, du film ou du jeu vidéo, met en scène. De ce point de vue, le manga occupe une place particulière car il tient précisément sa raison d'être de l'éclair nucléaire qui frappa et aveugla le Japon par deux fois, les 6 et 9 août 1945. Contrairement à l'Occident, l'Archipel vécut la table rase dans sa chair ; l'apocalypse ne fut pas pour lui une possibilité, mais bien une réalité effective : il fit l'expérience concrète de la faille généalogique et du déficit des origines qui forment le point de départ obligé du manga. Le fil directeur de cet essai, Hokuto no Ken, que l'on connaît en France sous le titre de Ken le survivant, s'inscrit tout naturellement dans cette perspective : les paysages de ruines y sont le théâtre d'une grande régression biologique caractérisée par la recherche d'eau et de vivres ainsi que par la loi du plus fort. Notre héros n'a-t-il d'autre alternative que de plier à ce nouveau nomos de la terre ?

11/2019

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Littérature étrangère

Nouvelles pour une année. Tome 2, L'homme seul ; La mouche ; En silence

NOUVELLES POUR UNE ANNEE II Ecrivain de théâtre universellement connu, le conteur Pirandello reste à découvrir pour l'essentiel, et l'un pourrait bien égaler l'autre avec le recul du temps. Jamais sa gloire de dramaturge ne le détourna du récit bref. A mesure qu'il les écrivait, ces textes étaient recueillis dans un " corpus " auquel il donna le titre de Nouvelles pour une année. Ce vaste ensemble est demeuré en quelque sorte incomplet, puisqu'il ne compte que 235 récits au lieu de 365 prévus. Commencée à une époque où le vérisme régnait en maître sur l'Italie, cette somme qui tient autant du carnet de croquis à la Tourgueniev que de la tranche de vie provinciale à la Maupassant, s'apparente certes au réalisme du XIXè siècle. Mais, par son caractère résolument anecdotique, par l'insolite des situations, par l'excentricité des personnages, elle se rattache surtout à la tradition spécifiquement italienne des conteurs de la Renaissance. On y relève aussi et dès les premières nouvelles, une singularité de vision, une originalité d'analyse où se trouve déjà tout entier, à l'état brut, ou plus direct, le " pirandellisme " - les signes d'une anxiété intellectuelle, un sens de l'absurdité du monde qui font de ce vaste recueil un des chefs-d'œuvre de l'esprit moderne.

10/1973

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Littérature française

Les abricots de Baalbeck

Les abricots de Baalbeck, c'est la rencontre de deux histoires qui ont pour théâtre le Levant aux XIXe et XXe siècles : celle d'une dynastie de consuls d'origine génoise établie à Alep puis à Saint-Jean D'acre dès le XVIIIe siècle, et la "grande" histoire, celle de cette région du monde bouleversée par le déclin et bientôt la fin de l'Empire ottoman, la mise en place de la tutelle européenne consécutive à la Grande Guerre, la cristallisation des ethnonationalismes, le choc des communautarismes. A travers le singulier destin de la famille Catafago et de l'une de ses descendantes, Evelyne, c'est un monde bigarré, cosmopolite, multiculturel, mais finissant qui se donne à voir. De pérégrination en pérégrination, d'exil en exil, ce récit raconte l'agonie d'une utopie qui s'appelait le Levant. Mais le levantinisme est-il mort avec le Levant, désormais appelé Proche-Orient ? Est-il affaire d'origines, de lieu de naissance ou de religion ? Etre levantin, n'est-ce pas plutôt un état d'esprit, une manière d'être au monde, s'entêter à construire des passerelles là où d'autres ne songent aujourd'hui qu'à ériger des murailles ? Les abricots de Baalbeck est un roman qui nous parle de ce Levant à réinventer, mais c'est d'universel qu'il est ici question.

09/2018

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Théâtre

Chambres Inventaires André

C'est à Sochaux, cité industrielle, que se nouent tragiquement les destins des six personnages de Chambres. Chacun à son tour essaie désespérément de retrouver le détail fatal qui l'a fait basculer, perdre pied. Ces détails apparemment anodins révèlent des personnages émouvants d'intensité et de vérité. Inventaires dans une vie bien remplie de trois femmes. Peut-être une sorte de jeu où il faudrait raconter sa vie ; dans ce jeu radiophonique ou télévisé, il faut tout dire, tout avouer, donner des détails. Jacqueline, Angèle et Barbara ont accepté la règle et s'exposent en public, un peu obscènes peut-être, mais si sincères qu'elles sont bouleversantes. Anne-Laure raconte. La ferme de granit en Haute-Loire, les champs, les prés, et puis le souvenir de ce "dos", le dos d'André qui l'a bouleversée un matin. Jusqu'à ce qu'il se mette à changer, grossir, maigrir, loucher. Plus le même homme, ce Dédé... Ces trois textes de Philippe Minyana sont devenus aujourd'hui des classiques contemporains joués de très nombreuses fois. L'auteur saisit ici la parole brute de marginaux mis à l'écart de la société. Son écriture de l'intime s'intercale alors dans ces fragments disloqués et restitue le langage des acteurs de ce théâtre de la vie.

03/2012

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Critique littéraire

Correspondance

George Sand et Alexandre Dumas ont plus d'un trait en commun. Tous deux ont vécu une enfance campagnarde veillée par des femmes. Tous deux ont connu le succès très tôt. Et ils partagèrent la même instabilité sentimentale, la même liberté sexuelle, qui scandalisèrent leurs contemporains. Mais leur relation serait probablement restée superficielle sans l'intervention d'Alexandre Dumas fils. En 1851, il rapporte à George Sand ses lettres à Frédéric Chopin qu'elle souhaite voir disparaître. C'est le début d'une amitié exceptionnelle, par-delà les générations, entre l'auteur d'Indiana et celui qu'elle appellera son fils. Cette correspondance à trois voix a le pouvoir unique de restituer les dialogues passionnants entre ces géants des lettres. Les considérations sur le théâtre et le roman se mêlent aux anecdotes quotidiennes et aux réflexions politiques et sociales. De quoi faire de ce volume le miroir fidèle de la personnalité des épistoliers, et un témoignage, unique sur une époque, de la monarchie de Juillet à la Troisième République, en passant par le Second Empire. L'oeuvre de George Sand ne cesse d'être réévaluée. Cette correspondance inédite avec son fils spirituel, Alexandre Dumas fils, est une occasion nouvelle de lire l'auteur d'Indiana. Et de découvrir les débats qui ont enflammé la France des années 1851-1876, racontés par deux des plus grandes figures littéraires de l'époque.

10/2019

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Enseignement primaire

Le Bibliobus n° 3 CE2 Cycle 3 Parcours de lecture de 4 oeuvres : Le Baba Yaga ; Les lézards de César ; Sindbad le marin ; Farces pour écoliers

Conte : La Baba Yaga, conte populaire russe. Une petite fille est envoyée chez la Baba Yaga, sa tante, pour chercher une aiguille et du fil. Mais la Baba Yaga est une horrible ogresse affamée et bien décidée à la dévorer pour son dîner. La fillette saura-t-elle trouver une ruse pour lui échapper ? Roman et récit illustré : Les lézards de César, d'Olivier de Vleeschouwer. Thomas est très intrigué par César, le nouveau de la classe : non seulement il répond à toutes les questions de Mademoiselle Finetresse, la maîtresse, mais en outre, il est toujours habillé en vert des pieds à la tête ! Et puis surtout, il a de drôles d'amis... Conte : Sindbad le marin, conte populaire oriental. Hé, vous me reconnaissez ? C'est moi, Sindbad. Avez-vous entendu parler de mes formidables aventures sur les sept océans du monde ? Je vais vous raconter le premier de mes voyages. Partis de Bagdad, nous avions accosté sur une île déserte, quand soudain... Théâtre : farces pour écoliers (2) de Pierre Gripari. 4 pièces courtes, cocasses et hilarantes. Dans La télé farceuse, la télé bavarde. Le marchand de fessées est l'adaptation d'un conte très célèbre de l'auteur. Dans Goulu et son âme, le diable est bien malade. Et, seuls à la maison, Chien et bébé discutent politique et philosophie.

06/2004

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Psychologie, psychanalyse

LA-BAS COMME ICI. Le paradoxe de la représentation

D'abord Diderot, car le théâtre concentre sur sa scène le paradoxe de la représentation. Représenter, en effet, c'est se substituer à un absent, vouloir lui assurer une présence effective. Transparence : la représentation s'efface devant ce qu'elle montre,, c'est comme si la chose était là. Mais opacité aussi bien : en supplantant et en éclipsant la chose, la représentation en redouble l'absence. Alors, déception de lâcher la proie pour l'ombre, de substituer des fantômes à la chair, ou jubilation d'avoir gagné au change ? À moins que l'illusion ne soit inverse et que nous ne soyons victimes de la croyance en la chose même, en une présence sans médiation qui pourrait se passer de mots, d'images, d'idées. Le paradoxe de la représentation n'a cessé de tourmenter la philosophie, de Platon à Wittgenstein. Freud, en différenciant représentation de mot et représentation de chose, en affirmant l'existence de représentations inconscientes, accentue l'écart entre absence et présence. Avec lui c'est l'âme des hommes qui est scindée, vacance de soi et exil en l'autre. Serions-nous voués, comme cet enfant qu'il a su observer, jouant à faire disparaître et réapparaître une bobine tenue par un fil, à tenter que là-bas soit comme ici? La représentation, la pensée, le langage seraient-ils notre inlassable Fort-Da ?

09/1998

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Policiers

Tableaux mortifères

Une maladie s'apprêtait à s'abattre sur elle de manière ciblée et elle était incapable de voir venir un quelconque danger. Elle continua la lecture de l'article. Des questions étaient posées : pourquoi cet endroit, pourquoi ce déguisement, cette mort fulgurante ? A la gare anonyme d'une ville moyenne de France, une femme séduisante, encore jeune, attend. Le demi-sourire qu'on découvre sur ses lèvres la trahit. Enfin elle va découvrir le bonheur, après tant d'années ! Vêtue à l'ancienne, elle porte un chapeau rétro qui met en valeur un profil parfait, celui qu'elle offrira à la personne qu'elle attend et qui ne va pas tarder à entrer dans le café. La mise en scène l'amuse, elle y voit la fantaisie d'un esthète. Elle se croit dans un décor de théâtre dont elle est l'héroïne : elle en est flattée. Reste l'autre personne, qu'elle n'a pas vue depuis des années. Le scénario est en marche. Vite, qu'il s'accomplisse ! Ce roman tisse en parallèle les vies de l'assassin et de Viviane, professeur d'histoire de l'art à la faculté de Metz. Ces deux points de vue s'entremêlent dans une intrigue policière qui n'en est peut-être pas une. La surprise sera au rendez-vous.

10/2017

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Musique, danse

Dialogues contemporains. Les collaborations de Jean-Yves Bosseur

Le livre brosse un portrait original du compositeur Jean-Yves Bosseur à travers ses collaborations les plus récentes avec d'autres artistes : peintres, jazzmen, auteurs, artistes sonores, hommes de radio ou de théâtre, vidéastes... Et parmi les plus connus V. Molnar, H. Dorion, B. Butor, S. Beckett, D. Humair.. Chaque collaboration inclut un entretien avec le compositeur et son interlocuteur, une façon claire et vivante d'aborder les relations, multiples, que la musique contemporaine peut entretenir avec son temps, hors des salles de concert. L'approche ouverte de Jean-Yves Bosseur est en phase avec une culture du XXIe siècle qui rend les frontières poreuses entre les arts, et remet en cause le rôle et la place du compositeur. Jean-Yves Bosseur, né en 1947, a étudié la composition à Cologne (Allemagne). Il a été également directeur de recherches en esthétique au CNRS jusqu'en 2012. Compositeur prolixe, il a écrit de très nombreuses pièces pour les formations les plus variées. Il a reçu le Diapason d'Or pour La messe en 1998. Les collaborations jouent un rôle essentiel dans son travail, ouvrant la musique à des contextes culturels variés. Il est l'auteur de plusieurs livres qui témoignent de cette recherche : Musique et arts plastiques, Le collage d'un art à l'autre, L'oeuvre ouverte d'un art à l'autre, Musique et environnement, Musique et contestation...

05/2019

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Sociologie

Baigneurs et bagnards. Tourismes et prisons dans l'île de Ré

Pendant longtemps, l'île de Ré fut connue comme l'île aux bagnards d'où partaient pour la Guyane les condamnés aux travaux forcés. Cette mauvaise réputation découragea le tourisme. Elle passe désormais pour une villégiature chic mais elle est autant investie par les " élites " que par les " congés payés " qui se livrent une lutte acharnée pour s'approprier l'espace. Il est aussi plus probable d'y croiser des détenus que des célébrités. En effet, c'est à Saint-Martin-de-Ré, le " Saint-Tropez de l'Atlantique ", que se trouve la plus grosse centrale de France, une prison réservée aux longues peines et le principal employeur de l'île. Comment l'administration pénitentiaire a-t-elle sorti les autochtones de la misère ? Pourquoi voulaient-ils être reliés au continent par un pont ? Comment people, campeurs et détenus cohabitent-ils, l'été, sur ce bout de terre ? Par quels tours de magie la prison disparaît-elle du décor et des discours ? Comment la presse et l'édition ont-elles construit l'image d'excellence de Ré ? Sur un ton narratif, l'auteur entraîne le lecteur dans le monde des secrets et des simulacres. Il montre aussi que les villages pittoresques, les couchers de soleil et le " bagne " sont mis en scène, comme au théâtre, pour cacher en coulisses la plus importante concentration de criminels de l'Hexagone.

04/2007

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 4, Oeuvres littéraires posthumes

Les manuscrits qu'ordonne ici une chronologie approximative (1942-1957) furent retrouvés après sa mort dans les dossiers de l'auteur. Il n'avait pu les publier ni même, pour la plupart, les achever: découragement, maladie, censure, contretemps... sont des raisons qu'on peut avancer: restent ces reliefs. Les Poèmes rassemblent, à côté de strophes éliminées de l'œuvre éditée, des vers érotiques, d'une crudité de boucherie: Le Mort, scandaleux " chemin de croix ", décrit le calvaire d'une femme que la mort de son amant précipite dans une nuit d'orageuse débauche: La Tombe de Louis XXX, dont le titre et la composition renvoient au Petit, s'inscrit sur le moule lubrique, parmi les récits de " l'expérience ". Outre ces textes, dont il projeta la publication. Bataille avait conservé plusieurs brouillons abandonnés. Ainsi, Julie, ébauche d'un roman qui devait peut-être annexer Le Mort, un scénario de film. Ma Maison brûlée, et surtout Divinus Deux où, faisant suite à Madame Edouarda, Ma Mère et Charlotte d'Ingerville composent une sorte d'autobiographie de Pierre Angélique (pseudonyme utilisé pour Madame Edouarda). Divinus Deus se complète d'un récit inachevé. Sainte, qui apparaît comme une première version de Charlotte d'Ingerville et l'exquise d'une postface. Paradoxe sur l'érotisme. Enfin les ébauches regroupent quantité de fragments, plans ou débuts de romans de nouvelles pièces de théâtre.

04/1971

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Littérature érotique et sentim

Anthologie érotique. Le XVIIIème siècle

Nul n'entre ici s'il n'est amoureux du plaisir : telle pourrait être l'épigraphe de la grande anthologie érotique conçue par Maurice Lever. Si elle commence par le XVIIIe siècle, c'est que le plaisir y apparaît comme l'une des clés majeures de nos façons d'être et de sentir, et que les femmes y mènent allègrement le jeu. Centré autour de l'érotisme féminin, ce volume donne la parole à toutes celles - princesses, bourgeoises, ou comédiennes - qui osent assumer leurs désirs et revendiquer leur vagabondage sexuel. Au travers de la vie parisienne évoquée dans ces pages, avec ses parties fines, ses maisons d'amour, ses maquerelles et ses filles galantes, cet ouvrage témoigne aussi de ce moment de l'Histoire où l'érotisme devient une arme au service de la contestation politique. Des pamphlets d'une extrême violence, rassemblés ici pour la première fois, constituent Marie-Antoinette en véritable mythe de la " fureur utérine ", et le bordel en théâtre du pouvoir. Un glossaire en fin de volume explique, entre autres, le sens de guerluchon, demi-castor, gamahucher, faire le postillon, ou mettre la tête dans l'étau... Maurice Lever réunit, commente, annote et présente ces textes, pour la plupart inédits depuis longtemps, sans nulle discrimination hiérarchique. Il le fait avec l'érudition d'un grand chercheur doublé d'un écrivain à la plume vive et forte.

01/2004

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Cinéma

La folle et véridique histoire de Saint-Tropez

Le plus célèbre village du monde, où se conjugue comme nulle part ailleurs la trilogie sex, sex and sun sous le regard de son fameux gendarme, est-il ce paradis d'artistes à la lumière virgilienne, vantée par Signac, Matisse et Picasso, ou une nouvelle Sodome, comme aime le marteler la presse people, excitée par la présence de ces femmes libres que furent Colette, Françoise Sagan, Brigitte Bardot, et Lady Di ? Cité corsaire, république indépendante, éden des nudistes, Saint-Tropez, où Dieu créa la femme, est depuis plus d'un siècle le théâtre de toutes les passions, les modes, les invasions : de Maupassant à Boris Vian, de Sartre à Cocteau, de Jagger à McCartney, de Marlon Brando à Robert De Niro, de Pink Floyd à Oasis, de Johnny à George Michael, des Spice Girls à David Ginola, ils sont tous devenus, pour au moins une saison, Tropéziens. Naturalisation qui, on l'apprendra dans cet ouvrage, ne se décrète pas. Qu'on y soit allé ou pas, on connaît la Madrague, le port, la place des Lices, Sénéquier, le Byblos, le café des Arts, le Papagayo, la Lorada, Pampelonne et Tahiti-Plage. C'est qu'aujourd'hui Saint-Tropez présente, comme le Tour de France, un formidable spectacle ouvert à tous : celui d'un village unique, érotique, que les uns aiment détester et les autres détestent aimer.

05/1998

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Romans historiques

Le Juif de la Révolution

1769 : Adam Scheffer n'a pas un an lorsque, dans les bras de son père, il fuit l'Ukraine afin d'échapper à la misère et aux massacres. Commence alors à Metz, pour ce petit Juif du schtetl, une épopée de légende qui le conduira jusqu'aux armées napoléoniennes où il deviendra général. Emporté par le tumulte du monde, jamais oublieux de ses traditions, Adam, citoyen français, sera de tous les combats : l'émancipation des Juifs grâce à la rédaction des cahiers de doléances, l'abolition des privilèges, la liberté pour chacun. Il livrera toutes les batailles de la patrie en danger : Valmy, Jemmapes, prise de la Bastille, et participera aux réformes, épousant ainsi les grandes causes de son temps. Proche des humbles et des puissants - l'abbé Grégoire, Zalkind Hourswitz, Beaumarchais, Danton, Dumouriez et tant d'autres -, c'est vers la flamboyante artiste Léa Baum que son cœur le mènera, déchiré entre le devoir à Versailles et sa bien-aimée à Paris, reine de la Comédie-Française. Mais le théâtre et le service de la nation tiendront les amants séparés... Porté par un étonnant souffle épique, alliant la précision de l'historien à la verve du conteur, Daniel Goldenberg retrace ici le destin d'un homme d'exception. Un superbe récit d'aventures et d'amour qui ressuscite à merveille les turbulences de la Révolution de 1789.

01/2009

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Lecture 9-12 ans

Enquêtes aux jardins : Les empoisonneurs

Emma et Lucas, habitués infatigables du Jardin des Plantes de Nantes, voient leur univers bousculé lorsqu'un milliardaire du web décide d'y programmer le lancement d'une nouvelle application botanique révolutionnaire. C'est le moment que choisit leur vieil ami, Jean-Marie James Ecolloyd pour... disparaître corps et âme ! Les deux adolescents se lancent bille en tête à sa recherche, avançant sans le savoir vers les mâchoires acérées d'un vaste complot international. Danger, chausse-trappes, coups de théâtre et coups de tonnerre, rien ne leur sera épargné ! Une enquête menée à 100 à l'heure par un duo de choc appelé à s'approcher... de très près de la mystérieuse et très secrète "Guilde des Jardins du Roi" ... Postface de Romaric Perrocheau, président de l'association des Jardins botaniques de France et des pays francophones. Guillaume Le Cornec, 48 ans, est l'auteur des deux premiers volumes de la trilogie des Jaxon, parus en 2017 et 2018. Il dirige désormais les collections jeunesse des éditions du Rocher. Romain Veilletet, natif d'Orléans, grandi sur le sable de la Dune du Pilat, vit aujourd'hui entre mer et montagne dans les Pyrénées-Orientales. Bercé par les aventures du Club des cinq d'Enid Blyton, ce grand admirateur de Roald Dahl a définitivement renoncé à perdre son âme d'enfant.

06/2019

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Sciences historiques

Scènes de justice en Vienne. Du Poitou médiéval à la cité judiciaire

La justice est d'abord un concept immatériel, que nous espérons être partout plutôt que nulle part. Mais elle ne peut être rendue en tout lieu ni n'importe comment. Les hommes ont au contraire organisé le spectacle de la justice en la faisant incarner par des hommes – des avocats et des magistrats – chargés d'habits signalant leurs fonctions, et par des bâtiments chargés de symboles. Temple ou théâtre, le tribunal reste aujourd'hui une scène sur laquelle peut se jouer le destin des hommes à travers un cérémoniel très codifié. Mais ces aspects très solennels ne doivent pas faire oublier que la justice a longtemps été au plus proche des hommes, au village même sous l'Ancien Régime, parfois tenue sous de simples halles. Les juges ont tardé à devenir des professionnels, et le simple fait de savoir qui était compétent pour juger pouvait faire l'objet d'interminables procès. La Révolution a rationalisé l'organisation de la justice et réduit le nombre des tribunaux, mais elle en a conservé la tradition spectaculaire, tant dans le décorum des lieux que dans le spectacle des peines, guillotine en tête. A l'heure de la fusion des tribunaux, les Archives départementales de la Vienne proposent ici de revenir sur quelques siècles d'évolution de ces lieux de justice sur leur territoire, de la cour du seigneur à la médiatisation des procès contemporains.

03/2019

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Littérature étrangère

Un peuple partisan

Arrêté à Liverpool alors qu'il s'apprêtait à placer une bombe dans les chantiers navals, Brendan Behan se vit condamné à trois ans de détention dans une maison de redressement. Celui qui allait devenir un des écrivains les plus originaux de sa génération appartenait en effet à l'Irish Republican Army, organisation clandestine irlandaise appuyant les revendications de l'Eire, sur les six comtés de l'Ulster, par des opérations terroristes. Un peuple partisan est le récit de l'expérience que fait un jeune garçon plein de vitalité de l'univers concentrationnaire. Les amitiés, l'atroce monotonie des jours, les démêlés avec des gardiens et de jeunes délinquants de son âge (la loi anglaise ne prévoit pas en effet de régime spécial pour les détenus politiques), voilà ce que raconte le prisonnier. Mais, plus encore qu'un document d'un réalisme saisissant sur le régime pénitentiaire britannique, l'auteur de Deux otages, dont on n'a pas oublié les représentations à Paris au Théâtre des Nations, par son style très personnel, pur de toute recherche, mais d'une verdeur et d'une franchise savoureuses, réussit le tour de force de brosser, derrière un autoportrait sans complaisance, le tableau psychologique de tout un peuple frondeur. Bavard, passionné de liberté, il a la tête farcie de poésie et d'exploits héroïques.

11/1960

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Religion

La langue des Juifs du Pape

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les Juifs du Comtat Venaissin qui vivaient sous l'autorité des papes étaient reclus dans les carrières (rues-ghettos) des arba kehiloth (les Quatre Communautés) d'Avignon, Carpentras, l'Isle-sur-Sorgue et Cavaillon. Cet ilot de judéité, perdu dans une France où les Juifs étaient inter-dits de séjour depuis le Moyen Age, et dont la population totale n'a jamais dépassé 2 000 personnes, était-il aussi un ilot linguistique ? Quelle langue y parlait-on ? Hébreu, provençal, français, ou une langue propre, le chuadit ou judéo-comtadin ? Qu'en reste-t-il ? L'auteur de cette étude, Zosa Szajkowski, Juif polonais arrivé en France avant la Segonde guerre mondiale, engagé dans la légion étrangère, blessé en 1940 et évacué sur Bordeaux puis sur Carpentras, a fréquenté la bibliothèque Inguimbertine. Recensant et analysant tous les écrits en notre possession, il redonne vie aux membres de ces Quatre Communautés. Pioutim (poèmes hébra co-provençaux à vers alternés), noëls provençaux et pièces de théâtre constituent autant d'éclairages sur leurs rapports avec les chrétiens. Son ouvrage, paru à New-York en 1948, écrit en yiddish, est le fruit d'une rencontre inattendue avec le provençal. Il est traduit par Michel Alessio, né à Marseille et passionné par la pluralité des langues et l'histoire culturelle, et complété par une introduction et des notes.

05/2010

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Littérature française

Les inachevées. Le goût de l'imparfait

Chaque chapitre de ce livre, qu'il évoque un roman de Truman Capote ou les Esclaves de Michel-Ange, le théâtre de Balzac ou l'album perdu du Velvet Underground, raconte de façon savoureuse l'histoire singulière d'un inachèvement, les conditions de création d'une œuvre, les motivations et le projet d'un artiste, les difficultés rencontrées : histoires d'amour, d'argent, de pouvoir, de création. Les œuvres inachevées exposent leurs blessures et leurs pansements : les échafaudages, les difficultés, les abandons de l'artiste. Elles sont dans l'entre-deux, entre le premier jet et le chef-d'œuvre. Plus que les œuvres achevées, elles révèlent les secrets de fabrication, ou du moins le laissent croire. Suspendues dans leur trajectoire, souvent énigmatiques, elles indiquent des directions invisibles et des lignes de fuite. Lieux ambigus et émouvants, elles tiennent à la fois du musée et de l'atelier. Elles sont toujours disponibles, en attente, comme si quelqu'un allait venir. Comme un goût d'imparfait. De Partie de campagne de Jean Renoir à Turandot de Puccini, des tableaux de Turner au dernier film de Marilyn, de la cathédrale de Sienne à la célèbre Sagrada Familia de Barcelone, temple de l'inachèvement, et jusqu'à l'énigmatique roman " 53 Jours " de Georges Perec, c'est à une suite de voyages saisissants dans l'histoire de l'art que nous convie ce livre.

05/2008

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Espagnol apprentissage

Esthétiques de déconstruction mémorielle dans le Cône Sud

Les questions mémorielles liées aux régimes répressifs ont donné lieu à une vaste littérature critique depuis la Shoa et elles continuent d'alimenter débats et réflexions à l'époque actuelle. Les enjeux de ces questions sont multiples : juridiques, politiques, idéologiques, historiques, éthiques... Cet ouvrage s'intéresse à la dimension esthétique des uvres de mémoire, une dimension moins explorée par les chercheurs et pourtant centrale, car les uvres d'art (littérature, théâtre, chanson, cinéma, arts plastiques...) sont un vecteur fondamental dans la transmission, la conservation, la construction, la déconstruction ou la recréation de ce(s) mémoire(s). La violence qui s'est abattue sur le Cône Sud dans les années 70-80 a donné lieu à une production foisonnante et ininterrompue depuis au moins quatre décennies. Confrontés à des situations aussi traumatiques que la disparition de personnes, la torture, l'enfermement, et la violence en général, les créateurs s'interrogent et nous interrogent sur ces questions et, ce faisant, ils explorent de nouveaux chemins créatifs. L'introduction de l'historien Guillermo Mira permet de mettre en perspective les quatorze contributions de chercheurs français et étrangers ; les quatre textes écrits spécialement pour cet ouvrage par les écrivains Sebastián Antezana, Fernando Butazzoni, Nona Fernández, et Martín Kohan, donnent un autre regard sur ces questions qui continuent de nous interpeller.

06/2020

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Littérature française

Le papotin. Trente ans d'écrits libres et atypiques

Ils sont talentueux, drôles et incisifs, ils sont tour à tour journalistes et poètes, ils débattent de philosophie avec Raphaël Enthoven, discutent cinéma avec Vincent Cassel, musique au côté de Matthieu Chedid. Ils s'appellent Arnaud, Fabrice, Philippe, Esther, Carole, Laurent, Balthazar... Ils sont atteints de troubles du spectre autistique - ils sont Le Papotin. C'est l'histoire d'une volonté, celle de Driss El Kesri, éducateur et fondateur du journal, soutenu par les psychiatres de l'hôpital de jour d'Antony, Gilles Roland-Manuel et Moise Assouline... Trente ans plus tard, la vocation et la réussite de cette revue restent entières : offrir l'opportunité à ces jeunes de partir en voyage, rencontrer personnalités politiques et artistes, aller au cinéma, au théâtre, et révéler des plumes foisonnantes et singulières. Outre les textes poétiques des Papotins et leurs étonnantes interviews de personnalités comme Nicolas Sarkozy, Leïla Bekhti, ou encore Daniel Pennac, l'écrivaine Cécile Pivot et Driss El Kesri reviennent sur trente ans d'une drôle d'aventure : l'occasion de se remémorer les débuts, les joies, les moments de grâce, mais aussi les galères, l'incompréhension souvent, la difficulté de vivre dans la maladie. Une histoire qui raconte en fi ligrane celle de l'évolution de l'intégration sociale, scolaire et professionnelle des personnes porteuses de handicap dans notre société.

09/2019

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Théâtre

Dissonances, Des orchidées sur les terrils, Je ne sais pas si j'aime encore mon pays

Dissonances se compose de vingt courts monologues autonomes et d'un dialogue qui expriment la parole personnelle de personnages distincts. Cette matière à jeu forme l'image éclatée d'un regard porté sur nous-mêmes. Ces micro-événements, ces peurs et ces angoisses, ces actes irrémédiables sont autant de paillettes éparpillées d'un précipité terriblement mais heureusement humain. Dans Des orchidées sur les terrils, des femmes et des filles de mineurs échangent leurs souvenirs heureux : le pain d'alouette, les bleus le jour de la lessive, qui se mêlent à ceux des accidents miniers, de la silicose et de leurs victimes. Ce partage des voix du labeur trouve un écho contemporain avec le bassin minier, aujourd'hui déserté par les ouvriers mais où la solidarité entre ceux d'en bas n'est pas un vain mot. Deux ennemis politiques, à l'autre bout de l'échiquier, se disputent un siège de député dans Je ne sais pas si j'aime encore mon pays. Mais leur sphère privée s'immisce dans leurs existences publiques et les bouleverse. Une fable burlesque, trash et politique détonante. Dans un théâtre à la parole foisonnante, Michel Azama offre une large palette dramaturgique : un matériau pour la scène qui interroge la marge et l'histoire comme des horizons communs d'un miroir intime.

10/2012

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Théâtre

La Face B de la matière

La Face B de la matière est un texte sur l'anarchie sous forme de documentaire scénique, où la rhétorique n'est qu'une métaphore de l'échec. L'anarchie comme politique et comme caprice de la matière dans le corps, l'anarchie du premier acteur de tous les temps : Lucifer. C'est un récit de la dévoration des êtres entre eux et aussi de leur formidable capacité à détruire toutes les espèces vivantes. C'est une fable sur la vengeance de tout ce que les humains tuent pour qu'existent l'imagination et la fiction. Il y est question d'une meurtrière à qui l'on transplante le coeur d'un ours polaire et qui part faire un road trip d'hôtel en hôtel, composant ainsi un opéra à l'intrigue simple et classique : un requin tombe amoureux d'une requine qui le repousse. Le requin lui apporte alors un petit bouquet de touristes ensanglantés en provenance d'une plage et chante tragiquement son amour. Enfin, c'est un récit sur ce que nous engloutissons et ce que nous recrachons, de la matière et des mots, pour combler le néant qui nous forme. La salle de théâtre où se joue la pièce devient alors l'un des protagonistes, un vide ancestral que les femmes et les hommes essaient sans cesse d'emplir.

11/2020

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Psychologie, psychanalyse

Les leviers du changement

La rencontre thérapeutique peut s'apparenter à une mise en scène. Le patient, et parfois son entourage, donne à voir une réalité qui n'est pas toujours le reflet de leur existence quotidienne. Le "psy", quant à lui, endosse un rôle, un costume, une posture, à chaque fois différente et adaptée à la rencontre singulière qui se déroule dans l'intimité de son cabinet... Alors quoi de mieux qu'une pièce de théâtre pour présenter les enjeux liés à la relation thérapeutique et les processus complexes qui s'opèrent entre le patient et son thérapeute ? Pédopsychiatre hospitalier et psychothérapeute formé aux thérapies "brèves", Bogdan Pavlovici présente dans ce livre une manière particulière de travailler avec ses patients afin résoudre leurs problèmes de vie. Par la dramaturgie du style d'écriture, il propose une méthode rapide et efficace qui tranche par rapport aux approches psychothérapeutiques plus classiques. Cette méthode leur donnera la motivation de devenir les principaux acteurs d'une boucle vertueuse, en renonçant au cercle vicieux du passé. La mise en scène de plusieurs cas cliniques permet de rendre la lecture vivante. Le lecteur y trouvera à la fois un réel plaisir et une approche théorico-clinique nouvelle. Par la clarté de son écriture, cet ouvrage est accessible autant au lecteur avisé qu'au novice souhaitant connaître le "mode opératoire" des psychothérapies modernes créatives.

08/2019

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Théâtre

Adana. D'après Antigone de Sophocle

On peut rêver qu'une île peuplée d'hommes, de femmes et d'enfants dont les ancêtres ont été capturés en Afrique, conquière sa liberté et donne le pouvoir à des sages capables de contenir les excès et de freiner les plus téméraires, avides de vengeance. L'histoire nous a montré que la chose a été possible, mais que les anciens maîtres avaient su trouver dans le fond de leur âme damnée un reste de perfidie pour mater à jamais ces fiers mutins. Dans le théâtre que propose Francine Narèce, le rêve continue d'exister et elle persiste à démontrer que la malédiction de Cham qui hante les esprits des peuples Africains-Antillais, peut et doit être effacée à jamais. Il est temps que l'on trouve la porte de sortie de cette histoire forgée par les intérêts économiques machiavéliques des uns et des autres. Dans cette nouvelle pièce Adana, une réécriture de l'Antigone de Sophocle, elle reprend cette indispensable idée de la désobéissance et de la révolte, aujourd'hui nous dirions, de l'indignation. Mais elle va plus loin : les désobéissants, les indignés, les mutins, les rebelles, les révoltés sortent vainqueurs parce que le mot justice se pare de l'or de la vérité et de la magnificence de la promesse du jour nouveau.

04/2020

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Littérature française (poches)

Simon le pathétique

Jean Giraudoux a 36 ans lorsqu'il écrit en 1918 la première version de Simon le pathétique (le texte définitif paraît en 1926). Le jeune Simon, marqué à jamais par la disparition de sa mère à sa naissance, raconte son enfance à la campagne, ses années studieuses, ses amitiés. Pour le jeune homme épris de savoir et de vertu mais aussi d'une certaine provocation railleuse et de fantaisie, l'étude est devenue une griserie et la vie une éternité. Et il connaîtra toutes les étapes de la passion amoureuse. De Jean Giraudoux l'homme de théâtre, l'auteur de Siegfried, Amphytrion 38, Electre, La guerre de Troie n'aura pas lieu ou de La Folle de Chaillot jouée en 1945, un an après sa mort, aussi bien que de Jean Giraudoux le pur écrivain qui publia d'éblouissantes variations romanesques en forme de confessions comme Simon le pathétique, Kléber Haedens écrivait à bon droit : " Le charme de Giraudoux, car il faut bien employer le mot charme lorsqu'il est question de lui, ne vient pas seulement de son intelligence, de sa liberté, de son manque total de sérieux et de pompe, et de la légèreté presque angélique de ses pages. Il vient aussi d'une sorte de fraternité ironique et tendre avec tout ce qui fait l'ornement et la beauté du monde. "

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Pédagogie

L'école abandonnée. Lettre à Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale

"Lorsque j'ai su que vous étiez nommé ministre de l'Education nationale, j'étais plutôt confiant : il me semblait que nous partagions une même foi en l'école et en ses professeurs. J'avais même pour vous, je peux bien le reconnaître, estime et considération : vous me paraissiez modéré, intelligent, cultivé, fin connaisseur du ministère, toutes qualités nécessaires pour servir la cause de l'éducation avec honnêteté et ambition [... ]. Cinq mois plus tard, coup de théâtre : sans la moindre consultation, vous décidez d'anéantir ce que vous aviez encensé. Les programmes que vous portiez hier aux nues sont soudainement voués aux gémonies [... ]. Comble de l'imposture : vous proclamez un retour aux apprentissages fondamentaux, tout en organisant leur affaissement. "Un maître mot résume votre plan : paupérisation. Cette école au rabais, vous la fondez sur trois principes : la réduction du temps réservé au service public de l'école, l'appauvrissement des programmes et des contenus, l'asphyxie des moyens. Trois principes camouflés sous vos annonces martiales d'un retour aux sources, qu'en réalité vous asséchez... . C'est aux parents et à leurs enfants que je pense, aux professeurs, à tous ceux qui, abusés par vos manipulations, sont en plein désarroi. Ma volonté est de les aider à comprendre les réalités de la régression en cours et de rétablir la vérité".

08/2008

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Littérature française

La Cadillac des Montadori

En publiant à la une du Figaro, le 20 février 1909, le Manifeste du futurisme, le poète italien Marinetti lance le premier mouvement d'avant-garde artistique du XXe siècle. Son propos est radical: assez des chefs-d'œuvre du passé et des musées, vive la modernité des villes et la beauté de la vitesse! Des peintres s'y rallient bientôt - Boccioni, Carrà, Russolo, Balla et Severini -, prônant à leur tour le "dynamisme pictural". Soirées futuristes et conférences se multiplient un peu partout en Europe, de même que les manifestes, tant politiques qu'artistiques. Gagnant rapidement tous les domaines - sculpture, architecture, musique, mais aussi cinéma, théâtre, danse, mode et cuisine -, le futurisme opère jusque dans les années 1930 une véritable révolution des idées, et une mise en cause de l'art lui-même. C'est à l'analyse de cette philosophie du devenir" que nous convie Giovanni Lista, manifestes à l'appui. Le vieux Montadori va mourir. Dans cette île brûlée de soleil où de toute éternité les femmes semblent vouées au silence et les hommes à la guerre, un ballet commence autour du lit d'agonie. Montadori avait tout le pays à sa main, il faisait et défaisait les fortunes et les élections, et sa succession est l'objet de convoitises qui pourraient bien être déjouées, avec l'apparition d'un prétendant inattendu...

10/2008

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Beaux arts

L'art et la bataille : les campagnes d'Italie (1800 et 1859)

Les campagnes d'Italie de 1800 et de 1859 ont pour point commun d'avoir été menées sur le même théâtre d'opérations, et parfois sur les mêmes champs de bataille comme à Montebello. Le rapprochement géographique et historique qui en résulte est suffisamment tentant pour oser proposer l'étude comparative entre ces événements du Consulat et du Second Empire, mais peut-on l'étendre au domaine artistique ? Ce défi intellectuel est l'objet du présent ouvrage, qui analyse les représentations peintes, dessinées, photographiées et sculptées des campagnes d'Italie de 1800 et de 1859. L'approche proposée met en parallèle les héritages et les innovations artistiques d'"un Napoléon à l'autre", en posant à chaque fois la question de la volonté de précision et des connaissances militaires des artistes chargés d'immortaliser les grandes phases de ces conflits. S'il s'agit avant tout d'un travail d'histoire de l'art, s'appuyant sur l'analyse stylistique et sur la réception critique des oeuvres, l'approche proposée s'inscrit au croisement d'autres disciplines (stratégie, tactique, histoire militaire, géographie, uniformologie, emblématique, armement...), permettant de détailler la conception et l'organisation des oeuvres afin de comprendre comment les artistes sont parvenus à rendre les faits, entre recherche de la précision topographique, souci de la bataille "vraie" et immortalisation du héros.

06/2019