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Aventure

Djinn Tome 4 : Le trésor

Comme Jade, qui fut la sulfureuse favorite du sultan d'Istanbul avant de devenir son aïeule, Kim Nelson détient maintenant le pouvoir magique qui lui livrera le secret d'un fabuleux trésor disparu comme par enchantement. Ce sésame ouvre, aux confins d'un désert, une bien étrange salle des coffres... Accompagnée de Malek, le jeune Turc dont elle s'est éprise et qui l'a protégée tout au long de son initiation aux sortilèges de l'Orient, la jeune Anglaise Kim Nelson s'est engagée dans le désert afin d'y retrouver le fabuleux trésor mystérieusement disparu que le sultan d'Istanbul voulait offrir aux Allemands pour financer leur armement à la veille de la Première Guerre mondiale. L'accompagne également l'aventurier Amin Doman. Selon lui, la clé du secret de la cachette se trouvait dans le journal intime que la jeune femme a hérité de Jade, la favorite du sultan devenue sa grand-mère. Kim n'a de cesse de connaître toute la vérité sur celle qui fit succomber son grand-père par de subtiles manoeuvres érotiques. Grâce à la puissance de l'hypnose, elle a pu revivre le destin brûlant de Jade. Elle a pu remonter dans son intrigant passé, jusqu'à l'intérieur du troublant harem où sa beauté fatale envoûtait et où elle régna avant de s'enfuir avec Lord Nelson. Elle a pu surtout, au terme d'un torride parcours initiatique qui a libéré des pulsions enfouies au plus profond d'elle, découvrir des vérités dont celle sur le fameux trésor. Ce trésor, seule Jade a pu l'approcher. Tous ceux qui ont tenté de se l'approprier n'en sont pas revenus. Investie des pouvoirs magiques de Jade, Kim détient à son tour la formule qui y donne accès. Soudain se lève une violente tempête qui dresse devant elle et ses compagnons comme un mur de sable. Une première faille leur permet de le traverser. Puis, une seconde porte leur ouvre une caverne au creux de laquelle siège un curieux banquier, gardien d'une série de coffres dont les numéros semblent être ceux d'une loterie dangereuse...

04/2021

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Roman d'amour, roman sentiment

The Love Hypothsis. Edition collector

(Re)découvrez Love Hypothesis dans une édition reliée avec de magnidiques effets de fabrication ! En bonus : un chapitre inédit reprenant une scène importante du roman... selon le point de vue d'Adam. " Une perle dans le monde de la comédie romantique : en plus d'être profondément intelligent, ce roman propose un délicieux moment d'évasion ! " Christina Lauren Hy-poth-è-se (nom commun) Supposition ou tentative d'explication faites sur la base de preuves limitées, servant de point de départ à des recherches plus poussées. Exemple : d'après les informations disponibles et les données collectées à ce jour, mon hypothèse est que plus je me tiens éloignée de l'amour, mieux je me porte. Olive Smith, étudiante en troisième année de thèse, ne croit pas aux relations durables ; Anh, sa meilleure amie si, raison pour laquelle Olive se trouve dans le pétrin. Afin de convaincre Anh qu'elle est heureuse en amour, Olive ne peut se contenter d'un simple mensonge : les scientifiques ont besoin de preuves. Comme tout biologiste qui se respecte, Olive panique et embrasse le premier homme qu'elle voit. Or cet homme n'est autre qu'Adam Carlsen, jeune professeur sexy et tyrannique à Stanford. Contre toute attente, Adam accepte de prétendre être son petit ami. Plus surprenant encore : il est parfait en tout point. Soudain, leur expérience est proche de la combustion, et Olive découvre que tester ses hypothèses sur l'amour peut s'avérer dangereux quand c'est son propre coeur qu'on met sous un microscope... " Des dialogues intelligents et pleins d'esprit, une galerie de personnages charmants... Un roman réaliste et amusant impossible à lâcher. "Library Journal " Un premier roman réussi ! Notre hypothèse : il marque le début d'une grande carrière pour Ali Hazelwood, cette autrice qui a l'audace d'être à la fois une grande universitaire et une romancière divinement talentueuse. " Entertainment Weekly " Avec ses personnages attachants et brillants, son style énergique et sa version originale d'un trope apprécié des fans de romance, Ali Hazelwood raconte de manière convaincante les écueils du monde universitaire. " Publishers Weekly " Désopilant et réconfortant, ce roman représente ce que la comédie romantique a de meilleur ! " Shelf Awareness " Drôle, sexy et intelligent. Une lecture formidable ! " Mariana Zapata

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Littérature française

Les Rêveries du promeneur solitaire. Un essai de Jean-Jacques Rousseau

Les Rêveries du promeneur solitaire est un ouvrage inachevé de Jean-Jacques Rousseau rédigé entre 1776 et 1778, en France, à Paris puis chez René-Louis de Girardin au château d'Ermenonville. Ce livre annonce, à la manière des Nuits d'Edward Young (1742-1745) ou des Souffrances du jeune Werther de Goethe (1774-1787), la naissance du romantisme européen. Historique Le Voyageur contemplant une mer de nuages de Caspar David Friedrich (1818). Les Rêveries du promeneur solitaire est une publication posthume de l'écrivain et philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau. Il constitue le dernier de ses écrits, la partie finale ayant vraisemblablement été conçue quelques semaines avant sa mort, et l'oeuvre étant inachevée. Sa rédaction s'est établie tout au long des deux dernières années de sa vie, jusqu'à son refuge au château d'Ermenonville : la nature solitaire et paranoïaque de l'auteur malgré une notoriété croissante l'a contraint à cet exil après l'accueil de ses Dialogues, et peut-être également la mort de Louis François de Bourbon (dit le Prince de Conti) durant l'été 1776. Présentation générale Les Rêveries du promeneur solitaire tiennent à la fois de l'autobiographie et de la réflexion philosophique : elles constituent un ensemble d'une centaine de pages, l'auteur employant très généralement la première personne du singulier et apportant par digressions quelques détails sur sa vie. Le livre, qui se présente comme "un informe journal [des] rêveries" de Rousseau, est composé de dix sections inégales, appelées promenades, qui sont des réflexions sur la nature de l'Homme et son Esprit. Rousseau, à travers cet ouvrage, présente une vision philosophique du bonheur, proche de la contemplation, de l'état ataraxique, à travers un isolement relatif, une vie paisible, et surtout, une relation fusionnelle avec la nature, développée par la marche, la contemplation, l'herborisation que Rousseau pratique. Ces Rêveries cherchent à produire chez le lecteur un sentiment d'empathie qui lui permettrait à travers l'auteur de mieux se saisir lui-même. Avec les Confessions, Jean-Jacques voulait d'abord faire la lumière sur le citoyen Rousseau et sur sa vie ; cette oeuvre postérieure est davantage une invitation au voyage et une réflexion générale sur son mode de pensée. Texte intégral.

02/2023

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Histoire de la philosophie

Advanced Course in Yogi Philosophy and Oriental Occultism

The twelve lessons forming this volume were originally issued in the shape of monthly lessons, known as "The Advanced Course in Yogi Philosophy and Oriental Occultism" during a period of twelve months beginning with October 1904, and ending September 1905. We have been told, so often, that we must take certain things "on faith, " and that it was "no use bothering our minds concerning them, " but this is only a partial statement of truth, for the Intellect does give us a reliable report concerning the real nature of things. . ". New Thought proponents at the turn of the twentieth century sought to use mysticism to unleash the forces of the universe in themselves. One of the most influential thinkers of this early "New Age" philosophy promises here, in this 1904 book, to show the reader "to see with the clear vision of the Spirit" and how to "achieve the peace of the awakened and conscious soul". As the yogi reminds us, "No occult teaching is ever wasted-all bears fruit in its own good time". With this significant document of the New Thought movement back in print, now may be the time. Content : Lesson I. Light On The Path Lesson II. Some More Light On The Path Lesson III. Spiritual Consciousness Lesson IV. The Voice Of Silence Lesson V. Karma Yoga Lesson VI. Gnani Yoga Lesson VII. Bhakti Yoga Lesson VIII. Dharma Lesson IX. More About Dharma Lesson X. Riddle Of The Universe Lesson XI. Matter And Force Lesson XII. Mind And Spirit American writer WILLIAM WALKER ATKINSON (1862-1932)-aka Yogi Ramacharaka-was born in Baltimore and had built up a successful law practice in Pennsylvania before professional burnout led him to the religious New Thought movement. He served as editor of the popular magazine New Thought from 1901 to 1905, and as editor of the journal Advanced Thought from 1916 to 1919. He authored dozens of New Thought books-including The Philosophies and Religions of India, Arcane Formula or Mental Alchemy and Vril, or Vital Magnetism-under numerous pseudonyms, some of which are likely still unknown today.

10/2022

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Ouvrages généraux

La Horde. Comment les mongols ont changé le monde

" Un livre captivant... Les Mongols étaient un peuple sophistiqué, doté d'une maîtrise impressionnante de l'art de gouverner et capable d'instaurer un rapport plein de sensibilité avec le monde naturel... Voilà un livre remarquablement documenté et intelligemment pensé. " The Times Les conquêtes initiées par Gengis Khan au XIIIe siècle permirent aux Mongols d'intégrer à leur empire le monde qui les entourait. Ce livre se concentre sur la Horde : un modèle social et économique inédit qui allait s'imposer et évoluer durant trois siècles pour unifier sous son égide un espace divisé aujourd'hui entre le Kazakhstan, l'Ukraine, la Russie et l'Europe de l'Est. Dans cet espace, le " peuple des steppes " créa des institutions qui transformèrent les rapports de force entre les hiérarchies locales et stimulèrent l'essor des villes. Ils oeuvrèrent à l'épanouissement de l'économie et, grâce à leur diplomatie orientée vers le commerce, leur influence s'étendit le long des routes du nord bien au-delà de ses frontières. Leurs khans dominèrent les princes russes et les begs turcs, résistèrent à la grande peste et s'adaptèrent à la géopolitique mouvante du XVe siècle. Ce grand livre met en lumière le rôle historique des nomades longtemps réduit au cliché de l'envahisseur pillant les richesses et saccageant les récoltes. En rupture avec la vision conventionnelle de l'Empire mongol, l'auteur montre que la Horde sut mettre en place une administration mobile et sophistiquée, capable de faire cohabiter les communautés religieuses dans leur diversité. Les Mongols remodelèrent en profondeur l'espace slave, contribuèrent à l'épanouissement de l'Islam et forgèrent de nouvelles alliances avec les Mamluks, les Lituaniens, les Polonais, les Italiens et les Allemands. Ils sont à l'origine de l'une des premières mondialisations. Une fresque d'envergure portée de bout en bout par une plume fluide. " Les Mongols ont été desservis par l'Histoire, victimes d'un mélange malheureux de préjugés et de perplexités... Si la Horde a pu prospérer, selon l'histoire-récit neuve et convaincante que nous en propose Marie Favereau, c'est précisément parce qu'elle n'avait rien de la meute monomaniaque et meurtrière de la légende. " The Wall Street Journal.

02/2023

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Littérature française

Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix

La Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paixest écrite durant l'été 1938, entre le début juillet et la mi-août. Jean Giono la rédige dans une atmosphère de bouleversement. En pacifiste convaincu il sait que depuis l'Anschluss les Français se préparent de plus en plus à la guerre et sont prêts à la faire. Son intention n'en est que renforcée ? : "? Continuer à combattre, écrit-il le 16 mars dans son journal, contre le militarisme et forcément commencer par lutter contre celui de ma patrie. ? " Or abattre la guerre, c'est abattre l'Etat, quel qu'il soit. Le Giono des premiers écrits, le romancier décrivant un monde paysan accordé aux grands rythmes élémentaires, somme toute assez inoffensif, laisse place au penseur engagé, politiquement incorrect. La lutte que le "? pacifiste-anarchiste ? " engage ici, aux côtés des paysans du monde entier, contre la guerre et contre l'Etat est une lutte perdue d'avance. La guerre et l'Etat, tant totalitaire que démocratique, passeront par là. Et pourtant en parlant aux paysans, Giono sait qu'il parle de choses humaines valables pour tous. Il sait que son message portera loin, et ce faisant qu'il saura à sa manière rendre compte de l'évidence ? : "? tous les peuples du monde sont prisonniers ? " . Paysans et non-paysans partagent, malgré eux, la même communauté de destin. Celui d'un monde aux prises avec le culte de la vitesse, de la technique et du progrès, dont le propre est, petit à petit, d'éliminer le naturel au profit de l'artificiel. Un monde qui aujourd'hui voit plusieurs centaines de millions de paysans souffrir de la faim. Cet éloge de la pauvreté et de la paix nous force à nous retourner sur la figure du paysan, mais aussi à questionner une société occidentale se donnant en modèle et refusant de fait toute contestation. Recevoir cette lettre et la lire c'est un peu devenir paysan soi-même, c'est regagner le droit d'être libre et autonome. Extrait de la préface rédigée par Alexandre Chollier

05/2013

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Romans policiers

Une enquête de Veronica Speedwell, T1 : Un étrange prélude

Londres, 1887. Maintenant que sa vieille tante est enterrée, Veronica Speedwell est libre de reprendre ses voyages pour une noble cause : la recherche scientifique, et, occasionnellement, un peu de batifolage amoureux. Aussi habituée à chasser les papillons qu'à éconduire ses admirateurs, Veronica a l'intention de s'embarquer dans l'aventure d'une vie ! Mais le destin en décide autrement... Veronica doit bientôt se libérer d'une tentative d'enlèvement, avec l'aide inattendue d'un énigmatique baron allemand. Il la confie à l'un de ses amis, un naturaliste reclus et irascible nommé Stoker. Lorsque le baron est assassiné sans avoir pu révéler ce qu'il savait du complot contre elle, Veronica, poursuivie par un assaillant insaisissable, est contrainte de former une alliance avec Stoker pour découvrir la vérité. " Un duo de choc, une toile de fond historique originale et une intrigue dont les mystères se dévoilent habilement, tel est le style inimitable de Deanna Raybourn. Cette nouvelle série commence en fanfare ! " Library Journal " Un roman brillant ! La narration pleine d'esprit de l'intrépide Veronica et la tension qui existe entre elle et l'excentrique Stoker rendent la lecture très plaisante. Et ce n'est que le début ! " Publishers Weekly " Les excentricités de l'Angleterre victorienne reçoivent un traitement passionnant dans ce roman extrêmement divertissant à la narration énergique. " South Florida Sun-Sentinel " Un régal ! Deanna Raybourn fait partie de ces rares écrivains capables de rendre l'Histoire immédiate et passionnante sans perdre en authenticité. " Rhys Bowen, autrice de Son Espionne Royale mène l'enquête " J'adore ce livre ! La charismatique Veronica Speedwell triomphe de l'adversité et du danger grâce à son esprit vif, son charme et son extraordinaire détermination. Une belle trouvaille ! " Robyn Carr, autrice des Chroniques de Virgin River " Veronica Speedwell fait assurément partie des incontournables du genre policier. " Alan Bradley, auteur de Flavia de Luce " Deanna Raybourn, conteuse hors pair à la voix unique, crée des personnages inoubliables dans un monde riche en détails. " Nora Roberts " Une héroïne intelligente qui a du cran et de l'avance sur son temps. " Fort Worth Star-Telegram

04/2022

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Renaissance

L'écriture de soi à la Renaissance

La Renaissance n'a pas inventé le moi, mais elle marque probablement un souci accru de la représentation de soi. Depuis Jacob Burckhardt, les historiens ont placé la Renaissance sous le signe de l'affirmation de l'individu. Afin de renouveler l'approche des écritures de soi à l'aube de la modernité, les contributrices et les contributeurs de ce volume ont choisi de laisser un temps de côté les genres plus "canoniques" que sont les mémoires, l'autobiographie ou le journal, pour se pencher sur des textes et des corpus moins cartographiés, comme les commentaires érudits, les récits de voyage, les récits de captivité, les récits de cure ou de convalescence, les correspondances, les écrits professionnels, les archives judiciaires, ou encore les épîtres en vers, les élégies ou la poésie généthliaque (qui célèbre les naissances), en français et en latin. En marge des genres constitués s'invente alors une nouvelle parole sur soi, dont la forme souvent fragmentaire et interstitielle n'enlève rien à l'énergie ou à l'expressivité. Véronique Ferrer est professeure en littérature à l'Université Paris Nanterre. Ses recherches abordent les rapports entre Bible et littérature, le pétrarquisme, Agrippa d'Aubigné et le discours historiographique sur la Renaissance. Derniers ouvrages parus : Le Printemps d'Agrippa d'Aubigné, 2019, et L'Amoureuse rage. Agrippa d'Aubigné poète profane, 2022. Alexandre Tarrête est maître de conférences en littérature à Sorbonne Université. Ses enseignements et travaux de recherche portent sur la littérature et la philosophie à la Renaissance, sur les moralistes du XVIe siècle (La Boétie, Montaigne, Charron), sur l'éloquence (Du Vair, Du Perron, Desportes), la polémique (Ronsard), les relations entre littérature, philosophie, politique et sciences humaines. Il a publié notamment une édition des Essais de Montaigne (2009). Paul-Victor Desarbres est maître de conférences en littérature à Sorbonne Université. Ses travaux portent sur la littérature du XVIe siècle, sur Blaise de Vigenère (La Plume et le Lys. Carrière, publication et service de la politique royale chez Blaise de Vigenère [1523-1596]), sur les rapports entre littérature et politique, à travers les arts, la traduction et certains textes kabbalistiques. Il traduit la littérature hongroise (Gyula Krúdy, Le Coq de Madame Cléophas, 2013).

04/2024

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Témoins

Pas à pas. Au fil des heures

"Dès les premières pages de ce livre, j'ai été saisi par un sentiment d'authenticité, de présence du Seigneur. Epouse et mère comblée, Nicole affronte la pauvreté des plus pauvres. Et jésus vient. Et c'est l'expérience d'une présence et d'une tendresse qui remplissent tout, celle d'une réponse qui n'est pas la nôtre, qui est du Royaume invisible et qui déconcerte. Révélation d'un amour si grand et si proche. Jésus chemine et nous veut avec lui. Chemin d'Emmaüs, chemin de l'Eglise. Eucharistie. Présence devenue visible pour Nicole. Miracle permanent de l'Eglise. Jésus apprivoise Nicole et nous avec elle. " Puis Philippe, le compagnon très aimé, meurt subitement. Nicole vacille, hurle sa douleur, mais accepte. Et là est le signe de l'amour. De la confrontation à la douleur, peut-on oser dire absolue, de la perte irréparable avec l'amour. Nuit ? Plus que la nuit. Douleur solidifiée, écrasante. Rugissements, silence. Expérience étrange, sous le poids du roc, d'une fidélité incontournable. C'est le même amour. Accuser l'un c'est accuser l'autre, refuser l'un c'est refuser l'autre et l'on ne peut qu'aimer. Nicole aime Philippe, et Nicole aime Jésus. Elle lui crie sa souffrance et son désir de bonheur. Il lui redit sa tendresse et lui confie les siens en l'associant à son oeuvre de salut, de miséricorde infinie - une autre aventure. Pas à pas sur le chemin". (Dom Jean-Baptiste Gourion, osb Préface de "Une autre aventure") Nicole Gausseron nous livre la suite du PETIT JOURNAL, un petit recueil d'accompagnement spirituel au quotidien. Prenant avec elles ses joies et ses misères de tous les jours, elle partage ici ce qui nourrit son coeur à coeur quotidien avec Jésus. Il s'agit tout simplement de ce qui est donné au cours d'une expérience spirituelle qui sait se faire écoute. C'est à la Parole que tout nous renvoie dans ce texte qu'il faut lire en termes de Présence. On ne reçoit pas ces pages en curieux, on les accueille au profond de soi, là où nous sommes tous attendus.

06/2023

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résistances, sauvetages

Varian Fry

On doit à Varian Fry le sauvetage, en 1940-41, de figures du monde des arts, et de la science, tels Marc Chagall, Max Ernst, Marcel Duchamp, André Breton, Hannah Arendt... Cette biographie retrace la vie du "Oskos Schindler" Américain honoré par le Mémorial Yad Vashem. A l'originie de la série " Transatlantique " diffusée sur Netflix. Comment le journaliste Varian Fry organisa depuis Marseille la fuite de milliers d'intellectuels et de militants antinazis. Une histoire vraie devenue une série Netflix Août 1940. Reporter pour le journal The Living Age, l'Américain Varian Fry, 32 ans, se retrouve en partance pour Marseille, chargé d'une mission secrète pour le compte de l'Emergency Rescue Committe. Avec 3 000 dollars en poche et une liste de deux cents noms, il doit libérer des artistes et des militants antinazis qui ont fui l'Allemagne mais ont été capturés dans le Sud de la France. Cette liste, rédigée par le Museum of Modern Art de New York (MoMA) et Eleanor Roosevelt, contient les noms de peintres, d'écrivains, de musiciens et de scientifiques européens de premier plan, pour la plupart juifs : Marc Chagall, Max Ernst, Marcel Duchamp, Hannah Arendt, Alma Mahler, Lion Feuchtwanger, Heinrich Mann, Arthur Koestler, Hans Bellmer, Wifredo Lam, Victor Brauner, Franz Werfel, André Breton, Claude Lévi-Strauss, Victor Serge... Déterminé à sauver ces personnalités, avec le soutien financier de la mécène Peggy Guggenheim, il parvient à monter un groupe pour lui prêter main forte, préparer des faux papiers et les exfiltrer par les Pyrénées jusqu'en Espagne, puis à Lisbonne. Au grand déplaisir des autorités de Vichy... et du gouvernement américain, encore neutre dans le conflit. Un an après le début de l'opération, Varian Fry est invité à quitter le territoire français. En dépit de sa bravoure, ce n'est que dans les années 2010, près d'un demi-siècle après sa mort en 1967, que l'héroïsme de Varian Fry sera reconnu. Il est à ce jour le seul Américain à avoir été honoré à Yad Vashem, le Mémorial israélien. Sur la base de courriers, de rapports déclassifiés et d'interviews exclusives - notamment avec la veuve de Fry -, Sheila Isenbeg retrace l'engagement de cet homme hors du commun.

05/2023

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Histoire internationale

Tahiti 1768. Jeunes filles en pleurs ; La face cachée des premiers contacts et la naissance du mythe occidental (1595-1928)

En retournant aux journaux de bord, on entrevoit la face demeurée cachée de ce que furent les premiers contacts entre les Tahitiens et les Européens. Les "femmes" qui vinrent au devant des visiteurs étaient de très jeunes filles ; loin de sourire, elles tremblaient de peur, puis jouaient en pleurant un rôle imposé par les adultes. L"amour" n'avait rien à faire dans ces scènes. Et les danses présentées n'avaient rien d'érotique. Ce livre restitue ce qui s'est réellement passé sur les rivages de Tahiti. Il reprend aussi tout le dossier des interprétations concernant les postures et la "nudité" dans la danse polynésienne, ainsi que le malentendu occidental sur la place de la "sexualité" dans la culture. Mais comment a-t-on pu se tromper à ce point ? Ce livre retrace aussi l'émergence, puis les influences réciproques des deux inventions, raciale et sexuelle-sexiste, qui ont créé le mythe. L'ancien mot "Polynésie" fut redéfini quand les savants européens voulurent distinguer "deux races" dans le pacifique : "claire" et "noire" (Polynésiens/"Mélanésiens"), D'autre part, avec la "découverte" de Tahiti (1767-69), les récits des voyageurs inventèrent une société où les jeunes femmes auraient eu pour règle de pratiquer "l'amour libre" et même de le faire "en public". Tout se mêla : les visiteurs furent subjugués parce que ces femmes si "libres" leur parurent "très blanches" de peau. Le discours fut un point de vue masculin centré sur l'Europe, dissertant sur les variétés humaines et les couleurs de peau, mais aussi sur la supposée nature universelle des femmes. La vie publique, chez les aristocrates et chez les imprimeurs de Paris et de Londres, fut une course au sensationnel, à coup de rumeurs et de publications fantaisistes. Surtout la réécriture du journal de bord en un récit officiel "offert au roi" a tout brouillé : les faits quotidiens du séjour des Français à Tahiti, en avril 1768, et du séjour des Anglais un an plus tard ont disparu derrière la présentation imaginaire d'une supposée "coutume" locale. Les récits européens n'ont pas seulement exagéré, ils ont tout déformé. Depuis deux siècles, la vision européenne de la Polynésie "traditionnelle" repose sur une immense méprise.

10/2004

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Actualité médiatique internati

Les Paradoxes. L'EHPAD : angoisse ou délivrance

Soïzic travaille en EHPAD. Depuis toujours, elle sait au fond de son coeur que c'est le métier qui donnera un sens à sa vie. Alors, depuis plusieurs mois, dans les tumultes et les tempêtes d'un quotidien difficile mais pourtant tellement riche, elle se lève chaque matin, épanouie et reconnaissante de pouvoir se sentir utile et servir. Servir malgré la fatigue et la pression, parfois. Servir avec le sourire, sans relâche, même lorsque les larmes apparaissent aux coins des yeux. Servir car pour elle c'est une fierté, finalement, que de voir ses victoires accomplies. Servir car elle est, sincèrement, de ceux qui se nourrissent de rendre les autres heureux. Servir ses aînés, nos anciens, et les accompagner jusqu'à leur dernier souffle. Servir et aller de l'avant pour toujours rester vivant... " Nous sommes des êtres d'amour. De notre naissance à notre dernier souffle, nous avons besoin de nous sentir aimés. "Née dans le Sud-Ouest, Soïzic est une jeune femme de vingt-cinq ans. Rien dans son parcours n'aurait pu laisser présager qu'un jour, elle écrirait un livre sur sa vie... Rien, et certainement pas elle. Mais, il y a la vie, la vie et ses surprises, ses surprises et ses imprévus. Ce roman en est un magnifique. Suite à une expérience professionnelle marquante, elle nous invite avec sincérité, simplicité et sans nulle doute une partie de son âme, à découvrir la vie en EHPAD. Aujourd'hui, accompagnante éducative et sociale (AES), elle a décidé de partager dans son roman, son année de formation, ses expériences et la réalité du terrain qui, bien qu'elle soit parfois complexe et éprouvante, reste pour elle, source d'enseignements au quotidien. Tel un journal intime, son récit nous est conté sur le ton de la confidence, sans filtre et sans tabou. Soïzic est indiscutablement passionnée par son métier. La fin de vie des Humains a de tout temps été un sujet clivant, Soïzic souhaite aujourd'hui nous familiariser avec cet univers qui fascine d'autant plus ces dernières années. Accrochez-vous bien, le voile va être levé sur un secteur qui fait polémique.

06/2024

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Décoration

Graphzine, Graphzone

"Faire un journal comme une oeuvre d'art... Utiliser l'impression, le dessin, le texte, la composition typographique la mise en page, comme matière pour une expression artistique." (Loulou Picasso) "Nous souhaitions créer quelque chose d'aussi fort que le mouvement Dada... Nous n'aimions pas le graphisme traditionnel, ni les galeries... Nous formions une micro-société... Nous mimions le commando terroriste... La dictature graphique, c'était de réaliser des choses sans en demander l'autorisation." (Kiki Picasso) "Bien sûr que c'est de l'art, et autrement plus fort que toutes les impostures que l'on peut voir dans les galeries. Ces productions apparemment sans statut remettent tout en cause sans errer par la richesse et la quantité des images qu'elles proposent... Peut-être que l'on nous reprochera de manquer de stratégie bourgeoise. Mais un jour notre travail se verra et il aura l'efficacité d'avoir dit l'époque." (Bruno Richard) "Objets luxueux ou petites feuilles anthracite, les graphzines sont beaux et peaufinés. Fini les fanzines militants chiants tirés sur une ronéo pourrie. Fini la bonne parole. Place à l'expression, vive les images sales." (André Igwal) "Des publications radicales produites en dehors de toute structure éditoriale par des passionnés." (Pierre La Police) "C'est comme une petite exposition d'art sous la forme d'un livret imprimé." (DeePee) "C'est un objet, un objet dont on ne se lasse pas de tourner les pages. Vous n'avez jamais vu des pages comme celles ci." (Delteil de Ton) "Après, vous n'achèterez jamais plus le paquet de bandes dessinées à la con que vous lisiez d'habitude..." (Willens) "Résolument le contraire de l'apologie du commercial qui sévit partout... Puisqu'on vous dit que ce que font ces gens-là est ce qu'il se fait de mieux en matière d'Art Contemporain ! " (Jean-Christophe Menu) "Faire exprès de ne pas jouer le jeu de l'autocensure..." (Fredox) "Y5 pour ]es yeux, P5 pour la tête : asocial, anormal dangereux, drogué, alcoolique, homosexuel... la totale ! ..." (..Y5/P5) "DIY or DIE ! " (Jean-Pierre Turmel) "Fais-le toi-même si t'es pas content." (Kerozen)

09/2019

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Religion

André Charlier, le prix d'une oeuvre

"Je remercie Dieu de ce qu'Il m'ait fait comprendre que je ne devais pas être un compositeur ni un écrivain. Mon mode d'expression était certainement la musique, mais il est non moins certain que je ne devais pas en user". Cette confidence d'André Charlier à ses trois filles lève le voile sur la vie d'un converti, baptisé à l'âge de dix-huit ans, qui désira dès l'adolescence "accomplir une oeuvre inspirée de Dieu... faire quelque chose de beau pour Dieu". Après avoir été blessé et fait prisonnier en Allemagne pendant la Première Guerre mondiale, André Charlier se tourna finalement vers l'enseignement. Devenu Directeur de l'Ecole des Roches de Maslacq, transférée ensuite à Clères, sa grande oeuvre sera la formation de la jeunesse. Son ami Paul Claudel voit en Charlier, beaucoup plus qu'un éducateur, un maître spirituel : "le maître idéal suivant l'Esprit de Dieu et le coeur chrétien". Et Monseigneur Henri Brincard résume ainsi cette oeuvre de formation de la jeunesse : "un élan de toute l'âme vers "la Lumière"". John Keith, un jeune américain venu étudier pendant quelques mois à Clères, confiait y avoir trouvé "une Ecole simple et non pas prétentieuse", où l'on se "trouve face-à-face avec Dieu". L'instrument de cette rencontre avec Dieu était André Charlier lui-même, comme Antoine de Lévis-Mirepoix l'explique dans la Préface. Mais cette oeuvre exigea d'André Charlier qu'il renonce, après la mort de sa première femme en 1940, à redonner un véritable foyer à ses propres filles, sacrifice douloureux à son coeur de père et sur lequel il revient souvent dans le Journal qu'il écrivit à leur intention : "Vous avez eu [à Maslacq] une vie fort agréable en somme, et je pense qu'elle restera pour vous comme un beau souvenir. Pas un vrai foyer sans doute, mais qu'y puis-je ? J'ai dû sacrifier cela à l'Ecole, et ce n'est pas moi qui ai voulu assumer cette charge". Par ces sacrifices librement consentis, André Charlier fut un "témoin de l'Eternel", comme il se définit lui-même. Son ami Gustave Thibon l'avait compris, qui lui écrivait : "Je pense souvent, très souvent à vous comme à l'un des derniers témoins des choses qui demeurent." C'est ce témoignage de toute une vie que nous livre cette première biographie d'André Charlier.

09/2019

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Enseignement professionel

Français CAP. Edition 2019

Un ouvrage dont les contenus ont été travaillés pour correspondre aux nouveaux enjeux de formation du Français en CAP et pour permettre aux jeunes d'exercer et de développer les compétences propres à la discipline dans différents contextes scolaires, sociaux et professionnels. Il est proposé au choix en livre papier + licence numérique i-Manuel ou en 100% numérique i-Manuel. En version imprimée, cet ouvrage propose en complément une licence numérique i-Manuel 2. 0, la solution pour mettre les élèves en activité sur ordinateur ou sur tablette. Les infos pratiques sur le i-Manuel 2. 0 à découvrir ci-dessous - Les trois objets d'étude sont mis en oeuvre selon les perspectives du programme. - Une page d'entrée définit le plan d'ensemble et propose des pistes de réflexion. - Les pages " textes, groupements de textes, parcours dans une oeuvre " sont accompagnées de questionnements (de la perception suggestive à l'analyse) et d'activités d'expression orale, d'expression écrite, de langue qui peuvent être déclinées pour des travaux en petits groupes et donner lieu à des réalisations personnelles ou collectives. - Des pages " Atelier oral ou écrit " ponctuent régulièrement les chapitres et invitent à faire un brouillon rédigé, l'analyser et le réécrire en appliquant les quatre gestes correcteurs stipulés dans le programme. - Des pages " Cinéma ", consacrées à une étude de l'image filmique, offrent une ouverture sur l'objet d'étude et contribuent à l'acquisition d'une culture générale. - Des pages " Expérience culturelle " permettent aux élèves de s'initier au monde culturel : spectacle vivant, musée, rencontre avec un acteur du monde médiatique. - Des pages d'" Evaluation " suivies d'une phase de bilan concluent les objets d'étude et proposent aux élèves de revenir sur ce qui a été appris ou apprécié pour le noter dans un journal de séquence - Des perspectives d'étude : " Dire, lire, et écrire le métier " permettent d'associer les contenus de français à ceux des situations du référentiel d'activités professionnelles. Les pages qui leur sont consacrées proposent de nombreuses activités faisant appel à l'implication et l'engagement de l'élève dans sa formation. - Des propositions répondant aux différentes typologies d'épreuves (CCF oral, CCF écrit et épreuve ponctuelle) concluent chaque chapitre. - En fin de manuel, la langue illustrée de cartes mentales.

08/2019

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Musique, danse

Le passage des frontières. Ecrits sur la musique

Les Ecrits sur la musique de Kaija Saariaho rassemblent pour la première fois l’intégralité des articles, textes de circonstance et notices d’œuvres rédigés par la compositrice depuis le début de sa carrière. En couvrant trente années de recherche et de création musicales, ces textes apportent non seulement un nouveau regard sur la musique de Saariaho, mais également sur la création musicale des années 1980 à nos jours et sur l’évolution de la « musique spectrale » dans la lignée de Tristan Murail et Gérard Grisey. Il s’agit en outre, et là repose sans doute son intérêt majeur, d’un des très rares livres dévoilant le parcours d’une femme compositrice dans le monde de la musique contemporaine. D’un point de vue formel, le livre se compose de trois parties. Cœur de l’ouvrage, la première partie se subdivise en quatre chapitres (Le passage des frontières, Les spectres de l’Ircam, Entre sensible et intelligible et Composer au quotidien) et donne à lire dans un ordre chronologique strict l’ensemble des articles rédigés par Saariaho entre 1980 et 2008. On y découvre successivement les désirs et les motivations d’une jeune compositrice finlandaise, son exil en Allemagne puis en France, son émancipation et ses premiers succès, l’importance de l’Ircam dans le développement de son langage musical, ses différentes prises de position esthétiques, et finalement un regard rétrospectif porté sur son parcours, sa Finlande natale, sa pratique au quotidien et le rôle du compositeur aujourd’hui. Les deuxième et troisième parties consistent respectivement en un Journal des œuvres regroupant toutes les notices de concert rédigées par Saariaho et un ensemble de sources (chronologie, origines des textes, catalogue des œuvres, discographie complète et bibliographie). Ce livre est à la fois un outil incontournable pour le musicologue, mais également un guide pour l’écoute pouvant s’adresser à un lectorat plus large. La nature double des textes qu’il comprend rejoint le même horizon de réception, mêlant articles sur les techniques de composition et propos autobiographiques. Le parcours international de Kaija Saariaho l’ayant amenée à écrire dans plusieurs langues (français, finnois, anglais et allemand), notons enfin que la majeure partie de ces textes demeurent inédits en langue française et que ce livre est donc aussi le fruit d’un vaste travail de traduction.

06/2013

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Critique littéraire

Mille lettres inédites à Georges Louis. 1890-1917

L'immense correspondance inédite adressée pendant près de trente ans (1890-1917) par Pierre Louÿs à son frère le diplomate Georges Louis (1847-1917) est une œuvre capitale de l'auteur d'Aphrodite, peut-être la plus riche et la plus variée, en tout cas celle où il exprime avec le plus de liberté sa personnalité complexe et parfois contradictoire. Grand commis de l'Etat, Georges Louis fut en poste au Caire, de 1893 à 1902, puis à Paris, et enfin ambassadeur de France en Russie (1909-1913). Demi-frère de Louÿs, qu'il avait élevé à la mort de leur père en 1889, il constitua très vite pour l'écrivain un second père, et un confident très intime. Très tôt, Louÿs prit l'habitude de lui adresser de longues lettres, pour lui conter en détail sa vie, ses occupations, ses rencontres, ses projets littéraires, ses lectures, ses réflexions, et aussi ses amours. On pourrait même parler de journal intime, tant Louÿs éprouve le besoin constant d'écrire à son frère, pour lui adresser le compte rendu détaillé de ses journées. Ces lettres nous montrent d'abord Louÿs dans sa vie quotidienne : un écrivain exigeant et raffiné, mais éprouvant des difficultés croissantes à s'adapter aux temps modernes et à la " littérature industrielle ". Sa création littéraire se trouve éclairée par des lettres constituant un commentaire particulièrement aigu de la genèse d'œuvres comme Les Chansons de Bilitis, Aphrodite, Poëtique et Pervigilium Mortis. La politique tient aussi ici une place très importante : grandes crises internationales (Fachoda, Agadir), fréquents commentaires sur l'actualité française ou européenne, l'expansion coloniale, la guerre de 1914-1918. Bien d'autres sujets sont abordés au fil des lettres : l'histoire littéraire, les voyages, la musique, le Tout-Paris de l'époque, et naturellement les amis de Louÿs : Gide, Valéry, Wilde, Mallarmé, Heredia, Debussy, Farrère, Tinan, etc. On y trouvera aussi des confidences, souvent très détaillées, sur ses maîtresses Zohra bent Brahim et surtout Marie de Régnier. Tout cela dessine l'image d'un Louÿs étonnamment divers, et qui vécut surtout pour l'art et les livres. Foisonnante, extrêmement variée, écrite dans un style soutenu, qui évite aussi bien le solennel que le négligé, cette correspondance prend figure d'œuvre littéraire à part entière, en même temps qu'elle constitue un document de premier ordre sur Louÿs comme sur son époque.

05/2002

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Littérature française

Faith. Une histoire américaine

Manuel joue au baseball dans les ligues mineures. Un jour, il trouve une batte de baseball qui garantit des coups de circuit à volonté à quiconque l'utilise dans une partie du calendrier d'une équipe des Ligues Majeures. Franck Richantall est le principal actionnaire des RAYS de Tampa. Il est aussi le propriétaire du TAMPA TRIBUNE. L'homme d'affaires entend parler de Manuel et de son bâton magique. L'histoire l'amuse. Il y voit un bon coup de publicité pour l'équipe et pour le quotidien. Non seulement le journal donne-t-il quelques dollars à Manuel pour qu'il assiste aux parties dans le stade Tropicana revêtu de l'uniforme de l'équipe locale mais sa section des sports publie un encart dans lequel il est écrit : EST-CE QUE MANUEL VA JOUER CE SOIR ? Joe Black est le gérant des Rays. Il n'apprécie pas tout ce cirque fait autour de ce Manuel. Pourquoi ? Le public remplit le stade à pleine capacité et toujours on entend les cris de la foule qui réclame Manuel en hurlant son nom comme fous en asile. Et Joe Black n'est pas de ceux qui croient en ce genre de balivernes. Il se refuse de passer à l'histoire comme l'idiot qui aura placé devant un lanceur émérite un gamin sans expérience seulement pour le voir ensuite s'élancer trois fois dans le vide armé de son mystérieux instrument. Nous en arrivons à la septième partie d'un quatre de sept. L'enjeu, le championnat des Séries Mondiales. Elle oppose les Rays aux Phillies de Philadelphie. Les Rays sont au bâton. Ils tirent de l'arrière 7 - 4. Nous sommes en neuvième manche. Les buts sont remplis. Il y a deux retraits. Joe Black devra mettre fin à son rêve de gagner cette Série Mondiale si LE VOODOO, l'As lanceur de relève des Phillies retire son prochain frappeur. D'un autre côté, un coup de circuit lui donnerait quatre points et la victoire. La foule est déchaînée. Elle exige que Joe fasse appel à Manuel et à son bâton magique. Et Joe, quant à lui, ne doute pas qu'il vaille mieux de la satisfaire s'il tient à sortir vivant du stade Tropicana... Bon, si vous voulez savoir comment ça se termine, il vous faudra lire le livre. Ral...

04/2019

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Littérature étrangère

Terre de souffrance

C'est la terre de Grèce, celle des années noires de l'Occupation, de la guerre civile qui pendant cinq ans déchire le pays. La Grèce des foyers divisés, des amitiés muées en haine, des hommes jetés à nouveau dans la tourmente inexplicable. Dans cette tourmente pourtant, certains n'accepteront pas d'abdiquer devant l'engrenage de la délation et de la terreur : Nikitas Kolettis, le capétan Augéros, le juge Damaskinos lutteront pour que, sur la terre de Grèce, les mots amour, liberté, paix, bonheur, puissent retrouver un sens, en dépit des obstacles de la haine et des souffrances de la mort. Dans ce livre qui continue le premier roman publié par l'auteur, Terre des Grecs, Evanghélos Averoff explore pour la première fois l'époque tragique et méconnue que fut en Grèce l'après-guerre. Il décrit avec la même émotion et la même sobriété qu'en son premier roman la lutte douloureuse d'une nation qui veut à tout prix renaître et l'effort héroïque de quelques hommes pour venir à bout de la grande tourmente. C'est le livre d'un combat généreux et d'un espoir indéracinable en cette terre des Grecs, devenue terre de souffrance et qui aspire plus que jamais à retrouver ce qu'elle a donné la toute première au monde : la liberté et la démocratie. " Nous voici en présence d'un récit for attachant, qui allie le romanesque à l'histoire, qui se trouve -comme le dit fort justement Maurice Druon qui a préfacé cette traduction - " au croisement de la psychologie et de l'histoire ". L'action se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale et comporte, comme le signale à deux reprises l'auteur, des attaches étroites avec la réalité, que ce soit dans la narration des événements ou dans le choix des personnages. ". Bernard Grange (Journal de Genève). " Le récit baigne dans la couleur locale, couleur des haines de clans, couleur du sang, couleur de l'amour. Dans l'édition originale, il a pour titre : la Voix de la terre. Evanghélos Averoff ne pouvait pas trouver meilleure enseigne pour un livre aussi fortement marqué par la passion ancestrale ". Lucien Guissard (La croix du Nord). " C'est à certains romans soviétiques massifs et édifiants comme le Don paisible, que peut se comparer ce livre monolithique qui célèbre le retour à la terre ". Jacques de Ricaumont (Combat).

02/1985

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Littérature étrangère

La maison des souvenirs et de l'oubli

1945 : Fin de la Guerre. La vérité éclate et la planète découvre avec stupéfaction les atrocités perpétrées par les nazis, ainsi que l'existence des camps de concentration et d'extermination un peu partout en Europe. Bien des années plus tard, lors d'un voyage à New York, quatre hommes originaires de Serbie font connaissance et se lient d'amitié. Ils se nomment Albert Vajs, Misa Volf, Solomon Levi et Urijel Koen. Leur point commun ? Contrairement à leur famille et à leurs amis, ils ont, eux, miraculeusement survécu à l'Holocauste dans des circonstances singulières, alors qu'ils n'étaient encore que des enfants. Aujourd'hui, ils représentent la dernière génération de survivant. A travers des extraits de journal intime, de lettres, de confessions et la découverte d'une mystérieuse boîte métallique, le lecteur parvient peu à peu à démêler les fils qui relient ces quatre destinées extraordinaires ainsi que les traumatismes et leur impuissance face aux questions existentielles qui les obsèdent : Qui suis-je vraiment ? Pourquoi ai-je survécu alors que tant d'autres sont morts ? Que signifie réellement être "juif", ce mot qui semble échapper à toute définition simple et concise ? Pourtant, derrière ce questionnement qui semble ne relever que de l'intime, Filip David nous propose une réflexion bien plus vaste et universelle : Quelle est la nature profonde du mal qui se perpétue à travers les siècles et où trouve-t-il son origine ? Comment transmettre et dire l'indicible ? Enfin, qu'est-ce que vivre ? Des interrogations qui reflètent le conflit entre la nécessité de se souvenir et l'intense désir d'oublier. "Certaines des chroniques racontées ici sont réelles, d'autres pas. Mon intention était de relater l'histoire de l'Holocauste en Serbie, très mal connue. Plus de 85 % des juifs serbes ont péri entre 1941 et 1942. Par la suite, j'ai compris que c'était aux historiens d'effectuer ce travail, qui nécessite des recherches énormes en s'appuyant sur les archives. L'idée du roman s'est donc élargie et a trouvé pour pivot la question suivante : Est-ce que le mal est quelque chose de "banal", comme l'a écrit Hannah Arendt, ou sa nature est-elle plus terrible, plus incertaine, d'ordre "métaphysique" ?". (Filip David).

04/2017

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Psychologie, psychanalyse

Experience intemporelle. Carnets et textes littéraires inédits, 1946-1985

Depuis de nombreuses années, les psychothérapeutes savaient que Laura Perls était intensément impliquée dans le développement de ce qu'on connaît aujourd'hui sous le nom de 'gestalt-thérapie', bien que ce soit son mari, Frederick Perls, qui soit officiellement l'auteur des textes fondateurs. Les publications professionnelles propres de Laura Perls sont succinctes et appréciées, mais ne sont pas nombreuses. Le présent recueil, qui contient les écrits de Laura Perls jusqu'ici inédits, y compris son journal, des lettres, des poèmes, des traductions, des nouvelles, des notes préparatoires pour des conférences ou des publications, offre une perspective très personnelle sur l'une des fondatrices de la gestalt-thérapie. La grande interview que Daniel Rosenblatt avait menée avec Laura Perls en 1972 est publiée ici pour la première fois et complète ses textes littéraires ; elle apporte des informations d'un très grand intérêt. L'histoire de Laura Perls s'étend sur deux guerres mondiales, la fuite devant la persécution nazie, la vie sur trois continents et bien d'autres nouveaux débuts. En plus des oeuvres que l'on connaissait déjà, ces textes littéraires reflètent l'émergence des femmes dans la vie publique et professionnelle au cours du XXe siècle en offrant au lecteur un aperçu sur cette période et sur l'influence d'une femme sur le développement d'une école majeure de la Psychologie Humaniste. Le riche arrière-plan culturel dont Laura Perls avait bénéficié et les auteurs qui l'ont inspirée trouvent leur résonance dans ses textes littéraires, une mine de réflexions personnelles au fil des années qui courent de 1946 à 1985. En outre, on trouvera ici une vue générale de sa vie, une description de ses contributions théoriques et pratiques aux origines et au développement de la gestalt-thérapie, une mise à jour de l'héritage qu'elle a laissé à la gestalt-thérapie Laura Perls était connue pour avoir permis au New York Institute for Gestalt Therapy d'être une communauté d'enseignement solide et importante. Pendant des décennies, elle a été la gardienne de la flamme de cet Institut fondateur. Bien connue pour ses conceptions du contact et du soutien, pour l'utilisation créative des expérimentations et l'utilisation productive de l'embarras, les textes littéraires de Laura Perls sont finalement disponibles ici.

04/2018

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Histoire internationale

Auschwitz, l'horreur par ceux qui l'ont créée

Le 27 janvier 1945, l'armée soviétique libérait le camp d'Auschwitz. Soixante-quinze ans après, cet ouvrage reste un des quelques livres essentiels sur le sujet. Rudolf Höss a été pendu à Auschwitz en exécution du jugement du 4 avril 1947. C'est au cours de sa détention à la prison de Cracovie, et dans l'attente du procès, que l'ancien commandant du camp d'Auschwitz a rédigé cette autobiographie sur le conseil de ses avocats et des personnalités polonaises chargées de l'enquête sur les crimes de guerre nazis en Pologne. Conçu dans un but de justification personnelle, mais avec le souci d'atténuer la responsabilité de son auteur en colorant le mieux possible son comportement, celui de ses égaux et des grands chefs SS, ce document projette une lumière accablante sur la genèse et l'évolution de la Solution finale et du système concentrationnaire. Cet ouvrage rassemble de façon inédite trois documents dont les auteurs ne sont autres que des SS en fonction au camp d'extermination d'Auschwitz. Le premier est une partie des mémoires de Rudolf Höss, commandant du camp, mémoires qu'il rédigea en prison en attendant d'être jugé à Nuremberg et qui constituent le témoignage le plus complet sur le fonctionnement du camp d'Auschwitz. Son système d'extermination, ainsi vu par un haut responsable nazi, est décrit avec une minutie insoutenable... Vient ensuite le "Journal" de Johann Kremer, médecin du camp. Ce texte a été rédigé au jour le jour durant le conflit. Constitué principalement de notes personnelles, il expose les différentes expériences inhumaines auxquelles étaient soumis les prisonniers. Le troisième document est un mémorandum de Pery Broad, gardien du camp avant d'être nommé fonctionnaire de La Politische Abteilung, la Gestapo du camp. Après La guerre, sachant qu'il n'échapperait pas à la justice, Pery Broad se constitua prisonnier auprès d'un officier britannique. Espérant gagner les faveurs ou la clémence des vainqueurs, il décrit dans un manuscrit toutes les horreurs commises durant l'exercice de ses fonctions au camp. Un ouvrage qui entraine le lecteur dans un voyage au bout de L'enfer et qui permet de comprendre que la "Solution finale" était un processus planifié, organisé et réalisé par chacun de ses acteurs, chacun dans son secteur et chacun à La mesure de ses fonctions et de ses compétences.

01/2020

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Histoire internationale

Viva Garibaldi ! Une odyssée en 1860

" Je n'ai point de vices, mais j'ai des fantaisies, ce qui est bien plus cher ! " avoue Alexandre Dumas. L'une de ses fantaisies les plus persistantes a été d'aller à la rencontre de l'Orient splendide, de soulever sous ses pieds " la poussière de deux ou trois civilisations ". Le 9 mai 1860, à Marseille, a enfin lieu l'embarquement. Le lecteur qu'il invite à bord de sa goélette l'Emma s'attend à partager des Impressions de voyage, dans lesquelles l'intarissable conteur met en scène mythes et légendes, Histoire et histoires des pays abordés, en même temps que les aventures picaresques advenues à lui-même, délicieux égotiste, et à ses compagnons de voyage, l'admirable photographe Gustave Le Gray, chargé de fixer deux mille clichés du voyage, et les jeunes Télémaques, Edouard Lockroy et, Paul Parfait, sans parler de sa capricieuse maîtresse, Emilie Cordier. Les premiers chapitres répondent à l'attente du lecteur : " Le Voyage en Sicile et autour de la Méditerranée promet d'être un livre des plus curieux et des plus amusants ", estime Noël Parfait qui en a l'étrenne. Mais bientôt le rêve d'Orient se brise contre l'épopée. A Gênes, où il prête sa plume à la rédaction des Mémoires de Garibaldi, l'écrivain apprend que son héros, " l'homme qui a reçu de la Providence mission de réveiller les peuples ", a débarqué en Sicile à la tête de ses quelque mille Chemises rouges. L'écrivain le rejoint pour s'engager à ses côtés dans la geste de libération du royaume pourri des Deux-Siciles dont le jeune roi François descend de l'ignoble Ferdinand, l'empoisonneur de son père, le général Dumas. Le livre maintenant s'écrit au fil des événements : c'est du grand reportage, de l'histoire immédiate, écrite par un témoin privilégié, ami du général, collectant et recueillant les témoignages, assistant aux faits d'armes, comme la bataille de Milazzo, et aux tractations politiques, un témoin qui n'hésite pas à se faire acteur, trafiquant d'armes, enrôleur de volontaires, manœuvrier militaire défiant les généraux de François II, négociateur secret. Il ne raconte plus l'Histoire, il la fait. Imprimée dans son journal Le Monte-Cristo en 1862, Une odyssée en 1860 n'avait jusqu'ici jamais été publiée en volume.

02/2002

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XVIIe - XVIIIe siècle

Pierre et Gilles. Les couleurs du temps

Pierre et Gilles subliment les tristes couleurs de notre temps en 47 nouveaux portraits enchantés. 47 oeuvres inédites du célèbre duo d'artistes Pierre et Gilles, introduites par des textes de Paul B. Preciado et Edouard Louis. Ce catalogue de 92 pages est édité à l'occasion de l'exposition éponyme qui se tient du 10 novembre au 30 décembre 2022 dans l'espace du 28 rue du Grenier Saint Lazare, Paris 3e. Dans ce livre, le couple célèbre pour ses portraits entre peinture et photographie, dévoile une nouvelle série toute en sensibilité, témoin des contradictions de notre époque, réalisée au cours des trois dernières années. A la manière d'un journal, l'exposition témoigne des soubresauts de l'actualité, de leurs nombreuses rencontres et leurs préoccupations les plus viscérales. Les oeuvres sensibles liées à l'actualité ukrainienne côtoient, par exemple, les références au cinéma des studios. Pierre et Gilles réinventent des personnages archétypaux : le prisonnier romantique à la Jean Genet, le SDF au grand coeur, le jeune dealer des banlieues, les mendiants angéliques et les marins nostalgiques. Les inconnus découverts sur Instagram voisinent avec leurs amis et quelques visages familiers comme ceux des acteurs Fanny Ardant ou Tahar Rahim. Les sujets religieux se déploient dans un climat subaquatique, où les déchets de plastique rejetés par l'océan accompagnent la descente aux enfers de créatures des ténèbres. Sans avoir l'air d'y toucher, Pierre et Gilles évoquent ainsi de nombreux débats qui traversent la société, des questions d'identité sexuelle en passant par les phénomènes d'exclusion sociale, la dépénalisation des drogues douces, la tolérance religieuse ou le réchauffement climatique. Ni illustration univoque, ni manifeste, leur oeuvre appelle à la nuance, à l'humour, à l'interrogation, dans une célébration émerveillée de la créativité et de la beauté. Les tableaux sont exécutés dans l'intimité de l'atelier à partir de décors grandeur-nature construits sur mesure. Après la séance de pose photo, orchestrée par Pierre, suit un lent travail de peinture effectué minutieusement par Gilles sur le tirage sur toile. Le résultat, une peinture-photographique artisanale et ambiguë, propose une vision du monde à la fois enchantée et troublante, où la sensualité des couleurs transfigure chaque sujet. L'introduction de Paul B. Preciado et un entretien des artistes avec Edouard Louis apportent un regard éclairant sur cette nouvelle phase de l'oeuvre de deux artistes mondialement reconnus.

12/2022

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Football

Coupe du monde de football. Un miroir du siècle (1904-1998)

Ce livre est à la croisée de trois histoires : celle de la Coupe du monde de football à travers tout le 20e siècle, mais aussi celles d'un journal, Le Miroir du football, et de son rédacteur en chef, François Thébaud. Le Miroir du football est né en 1960, et son équipe issue de Miroir Sprint, magazine des éditions J, liées au Parti communiste français. Ce lien avec le PCF, François Thébaud l'a toujours à la fois revendiqué et combattu. Revendiqué car se situant incontestablement dans cette mouvance politique, largement dominante dans la gauche française de l'époque ; combattu, car férocement attaché à l'indépendance rédactionnelle du journaliste. Cette même indépendance l'amènera à rompre en 1976 avec les éditions Vaillant, qui avaient succédé aux éditions J, lorsque ses responsables voulurent imposer leur ligne à l'équipe rédactionnelle du Miroir. La majorité des journalistes le suivirent, le magazine mourut en 1979. François Thébaud et l'équipe du Miroir furent au coeur de l'occupation de la Fédération française de football (FFF) en Mai 68, avec la célèbre banderole "Le football aux footballeurs" ou, quelques années plus tard, de la création du Mouvement football progrès (MFP). C'est dans ce contexte qu'avant la Coupe du monde de 1994, François Thébaud écrivit un essai sur les différentes Coupes du monde depuis 1904. Son texte a le grand avantage de reposer sur ses propres reportages au cours de huit éditions, de 1950 à 1978. "Les rapports du sport-spectacle avec ses environnements économique, politique et juridique sont très peu connus. Ces rapports constituent le sujet de ce livre." Sans doute en application de l'hypocrite principe selon lequel "le sport est apolitique", François Thébaud ne put publier son livre avant sa mort. Le voici enfin édité. De "Montevideo l'Européenne" à "La Copa del Duce", en passant par "Un sursis pour Videla ou "L'arrivée de l'Afrique et l'Asie ", les 16 chapitres qui vont de l'édition de 1930 à celle de 1994 allient football et contexte populaire et politique. Dans le dernier chapitre, "Un avenir programmé", l'auteur revient sur la nationalisme, la lente décolonisation du football, la puissance de la télévision, la fortune de la FIFA, le pouvoir de l'argent... En guise de conclusion, une interrogation : "Est-ce un art ou est-ce une industrie ? Est-ce un art et une industrie ? "

11/2022

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Actualité et médias

La victoire des anges. Parcelles de vie, rencontres, opinions, réminiscences, expériences, anticipations, notes de voyages, témoignages, [... , chroniques sans queue ni tête, choses disparates d’apparence fortuite d’un journaliste effronté

Serait-il raisonnable de ne plus entendre, de ne plus voir ce qui nous a fait, de refuser les étincelles du passé, d'avancer sans rétrovision ? Jean Rocchi, journaliste et écrivain, veut comprendre l'évolution au long cours de notre monde à partir de ses errances, erreurs et succès ; relire le passé : " J'ai ratissé des feuilles de ma vie pour en faire un tas, mêlés à mon bouillon de culture, espérant que mon histoire vagabonde présente simplement, peut-être à la manière des pointillistes, une approche de ces années 1930-2000 et des poussières, vécues ou perçues par un fils d'ouvrier. " Une vie ajustée à des convictions. Il relie les événements (les guerres, la Libération, la fin de l'empire, les heurts de la République...) à la mise en scène de l'intime, sans exhibition d'ego : l'enfance, l'amour, les voyages, le métier de journaliste, l'interrogation politique, l'oiseau Phoenix du communisme, etc., grande affaire du roman contemporain. Ce kaléidoscope-aventure de l'histoire du XX?siècle fait exister des hommes et des femmes le plus souvent inconnus, héros, déjà oubliés, les donne à entendre, dit leur générosité et leur volonté de justice, leur respect des peuples. On comprend mieux leur courage en notre temps de crainte. Grappillant les menus faits du quotidien, ne laissant pas s'enliser dans l'oubli les figures parentales, candide sachant saisir sans jamais se lamenter la tragédie du communisme, Jean Rocchi redécouvre aussi le bonheur lors des voyages à travers le monde, savourant les conversations, la libido sciendi, heureux d'apprendre et de transmettre, séducteur paisible, happé délicieusement par les femmes, leur marivaudage et le charme de leurs corps. Cette histoire se partage dans les plis de l'Histoire. Indignation devant la misère et volonté de justice, souci de mieux partager les richesses ne faisant pas de la propriété et de l'agréable la fin ultime de l'existence, vivant avec ce peuple de Gennevilliers – son épicentre –, prompt à penser à des solutions, tels sont, entre mille, les réflexions et les constats qui émaillent ce récit coruscant et virevoltant d'un globe-trotter nous livrant le journal intime de ses tribulations dans un monde à la fois abasourdi par sa propre déraison et capable, somme toute, de se donner une nouvelle voie...

04/2019

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Poésie

Persécuté, persécuteur. Poèmes

Publié peu avant la rupture définitive d'avec Breton et le surréalisme, rédigé pour sa majeure partie durant la " triste et noire " année 1931, persécuté persécuteur, livre de crises, introduit comme nul autre à la poésie d'Aragon. S'il a plus tard condamné certains excès de voix, dont celui du trop fameux " Front rouge ", il a lui-même admis l'importance de son livre au travers des textes décisifs que sont " Lycanthropie contemporaine " ou " Tant pis pour moi " - aux titres particulièrement révélateurs. Ecrire comme on se déchire, comme on lacérerait sa cadence, comme pour se refuser à sa propre virtuosité ; écrire en " mettant le pied à la gorge de sa propre chanson ", comme le fit peu de temps avant Maïakovski ; écrire pour injurier, au hasard la chance quelquefois ; écrire pour que la langue aussi se déchire ; écrire pour ne pas se tuer, tel est le projet du poète, premier persécuteur parce que premier persécuté. " Celui qui écrit est nu. On lui voit ses plaies, ses cicatrices, sa force et sa faiblesse, son sexe et son âme ", écrira bien plus tard Aragon, dans Blanche ou l'oubli. Et les mots de 1967 s'accordent parfaitement au livre maudit de 1931, au temps des cerises aigres, des lâchages divers, de la mort d'un père et de l'Exposition coloniale. Les poèmes forment aujourd'hui un journal, tant au sens intime que public du terme : premier balbutiement de l'hymne amoureux à Elsa, persécuté persécuteur introduit aussi à la poésie de la ville, et même au drame familial d'Aragon, bien avant la fameuse confidence du Mentir-vrai. Mais on peut y suivre aussi le battement morose de l'actualité, de l'inauguration d'un théâtre à une nomination de ministre, d'une réception officielle à un enterrement. La circonstance et le lyrisme se mêlent, inventant même l'emploi, promis à certaine fortune, du mot " crève-cœur " au détour d'un vers... Aragon commente, bien plus tard, ce livre méconnu : " Prendre en main ce qui était proclamé le pire pour en faire le meilleur... Vous me direz que j'étais fou, eh bien, oui, j'étais fou, au point d'être fier de ma folie. Comprenez-vous ça ? " Il est temps, peut-être, de comprendre. O. B.

11/1998

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Poésie

Ceux que l'on oublie difficilement. Précédé de Fumées

Le soir du 23 juin 1908 Takuboku entre dans une période de création exceptionnelle : "La nuit dernière, écrit-il dans son journal, j'ai commencé d'écrire des tankas avant d'aller me coucher. Mon enthousiasme s'est accru d'heure en heure et j'ai écrit toute la nuit. A l'aube j'ai été me promener dans le cimetière du temple d'Honmyoji, ce qui m'a beaucoup rafraîchi. Mon enthousiasme a continué, et j ai composé plus de 120 tankas depuis hier soir jusqu à 11 h ce matin." Le lendemain il note encore : "Dans ma tête tout est tanka. Tout ce que je vois et tout ce que j'entends devient tanka. Aujourd'hui j'ai composé 141 tankas jusqu'à 2 h du matin. Quarante d'entre eux concernent mes parents. En les écrivant, j'étais en larmes." Beaucoup des tankas écrits durant ces moments seront repris dans les deux ensembles ici publiés, parus à l'automne 1910, notamment : "Je murmure mon nom / comment revenir aux larmes / de mes quatorze ans." Trois mois plus tard, le 9 janvier 1911, Takuboku écrit à l'un de ses anciens camarades de collège, Fukashi Segawa : "Cela ne me gêne pas si pendant des jours ou des mois je n'ai pas envie d'écrire des tankas. Cela me laisse indifférent. Mais, parce que je suis obligé de mener une vie quotidienne insatisfaisante, il devient souvent impératif de chercher la preuve de mon existence en devenant conscient de mon moi à chaque instant. C'est à ces moments-là que j'écris des tankas. Je me console un peu moi-même en changeant le moi en mots et en les lisant. [...] Tu vois, même si j'écris maintenant des tankas, je souhaite devenir un homme qui n'a pas besoin d'en écrire." Le 4 février suivant, il est admis à l'hôpital universitaire de Tokyo pour une péritonite chronique liée à la tuberculose qui l'emportera. Durant les douze mois qu'il lui reste à vivre, il écrit le Jouet triste. "J'écris des tankas, avait-il noté, parce que j'aime la vie. J'écris des tankas parce que je m'aime plus que toute chose. Certes le tanka mourra. Je ne veux pas faire de la théorie, il s'effondrera de l'intérieur. Mais il ne mourra pas d'ici longtemps encore."

11/2017

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Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français. Tome 4, 1960-1969

Une histoire du cinéma français se présente comme une série d'ouvrages, classés par décennies successives (des années 30 à nos jours) pour offrir au lecteur un panorama complet du cinéma français. Pour chaque année sont mis en avant les films majeurs, un grand réalisateur, une actrice et un acteur, ainsi qu'un grand dossier thématique abordant pour le cinéma les questions essentielles de la période. A travers ces analyses, et la mise en perspective des oeuvres et des artistes dans un contexte historique, social, politique et même technique, ce livre se veut le récit pertinent – et à l'occasion, impertinent ! – de l'histoire, riche mais encore trop méconnue, de notre cinéma. Tome 4 : 1960-1969 Avec les années 60, le cinéma français entre pleinement dans la modernité. A bout de souffle de Jean-Luc Godard et la Nouvelle Vague dans son ensemble sont passés par là, ouvrant la voie vers des approches inédites et personnelles de concevoir le 7e art. Avec le cinéma "en-chanté" de Jacques Demy, la singularité, déjà, d'Alain Cavalier, celle de Georges Franju, et le travail d'expérimentation que poursuit Alain Resnais avec L'Année dernière à Marienbad et Muriel, la formule "cinéma d'auteur" prend plus que jamais tout son sens. Mais cela serait vite oublier, si ce n'est l'essentiel, tout un pan de notre cinéma. Fidèle à sa tradition, la France confirme dans la décennie 60 la vitalité d'un cinéma classique et populaire de qualité : Gérard Oury triomphe avec Le Corniaud et La Grande Vadrouille, Henri Verneuil fait dans le grand spectacle avec Week-end à Zuydcoote et Le Clan des Siciliens, Philippe de Broca immortalise Jean-Paul Belmondo en aventurier charmeur dans L'Homme de Rio. Et puis, il y a Le Trou, le dernier chef-d'oeuvre de Jacques Becker, le retour de Bunuel en France pour Le Journal d'une femme de chambre et Belle de jour, Jean-Pierre Melville à son meilleur... Toute la richesse des années 60 est bel et bien là, dans la coexistence de tous ces cinémas, du plus exigeant au plus populaire. Qui plus est, dans une période en pleine effervescence, coincée entre la fin de la guerre d'Algérie et la déflagration de Mai 68, le cinéma français, plus que jamais, va se faire le témoin de l'évolution des moeurs et des problématiques politiques de l'époque, quitte à prendre position et à s'engager.

06/2022

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Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français. Tome 4, 1960-1969, Edition de luxe

Une histoire du cinéma français se présente comme une série d'ouvrages, classés par décennies successives (des années 30 à nos jours) pour offrir au lecteur un panorama complet du cinéma français. Pour chaque année sont mis en avant les films majeurs, un grand réalisateur, une actrice et un acteur, ainsi qu'un grand dossier thématique abordant pour le cinéma les questions essentielles de la période. A travers ces analyses, et la mise en perspective des oeuvres et des artistes dans un contexte historique, social, politique et même technique, ce livre se veut le récit pertinent – et à l'occasion, impertinent ! – de l'histoire, riche mais encore trop méconnue, de notre cinéma. Tome 4 : 1960-1969 Avec les années 60, le cinéma français entre pleinement dans la modernité. A bout de souffle de Jean-Luc Godard et la Nouvelle Vague dans son ensemble sont passés par là, ouvrant la voie vers des approches inédites et personnelles de concevoir le 7e art. Avec le cinéma "en-chanté" de Jacques Demy, la singularité, déjà, d'Alain Cavalier, celle de Georges Franju, et le travail d'expérimentation que poursuit Alain Resnais avec L'Année dernière à Marienbad et Muriel, la formule "cinéma d'auteur" prend plus que jamais tout son sens. Mais cela serait vite oublier, si ce n'est l'essentiel, tout un pan de notre cinéma. Fidèle à sa tradition, la France confirme dans la décennie 60 la vitalité d'un cinéma classique et populaire de qualité : Gérard Oury triomphe avec Le Corniaud et La Grande Vadrouille, Henri Verneuil fait dans le grand spectacle avec Week-end à Zuydcoote et Le Clan des Siciliens, Philippe de Broca immortalise Jean-Paul Belmondo en aventurier charmeur dans L'Homme de Rio. Et puis, il y a Le Trou, le dernier chef-d'oeuvre de Jacques Becker, le retour de Bunuel en France pour Le Journal d'une femme de chambre et Belle de jour, Jean-Pierre Melville à son meilleur... Toute la richesse des années 60 est bel et bien là, dans la coexistence de tous ces cinémas, du plus exigeant au plus populaire. Qui plus est, dans une période en pleine effervescence, coincée entre la fin de la guerre d'Algérie et la déflagration de Mai 68, le cinéma français, plus que jamais, va se faire le témoin de l'évolution des moeurs et des problématiques politiques de l'époque, quitte à prendre position et à s'engager.

06/2022