Recherche

Carole Ajam, Alain Blum, Sophie Coeuré, Sabine Dullin

Extraits

ActuaLitté

Philosophie

Notre mal vient de plus loin. Penser les tueries du 13 novembre

Dans ce court essai, Alain Badiou revient sur les tueries perpétrées le 13 novembre à Paris et propose d’élucider ce qui est arrivé. Qui sont les agents de ce crime de masse ? Et comment qualifier leur action ? Où en est notre monde, du point de vue de ce qui a été ainsi mis en place insidieusement, puis avec acharnement depuis un peu plus de trente ans ? Ce dont nous souffrons, c’est de l’absence à échelle mondiale d’une politique disjointe du capitalisme hégémonique. Tant qu’une proposition stratégique autre ne sera pas faite, le monde restera dans une désorientation essentielle. C’est un travail pour tous que d’essayer de faire que l’histoire de l’humanité change de direction et s’arrache au malheur opaque où en ce moment elle s’enfonce.

01/2016

ActuaLitté

Littérature française

Revolver

Lucas, au début, attend le touriste, assis sur un muret, square Willette à Montmartre. Des couples lui demandent à l'occasion de faire une photo d'eux, d'appuyer là, tendent un appareil. Lucas accepte, s'écarte, s'enfuit avec. Il fonce chez lui, prend une douche et revient sur le lieu du vol. C'est une technique. Ça ne marche pas toujours. On lui tend parfois des appareils jetables. Il bâcle alors, bouge, vise n'importe quoi, se sauve. Voilà, au début, Lucas fuit beaucoup. Ensuite, il y a le revolver, et la route vers l'Italie. Il veut retrouver Marthe. Hélène l'accompagne.

08/2003

ActuaLitté

Poésie

Trans-Paradis-Express

"Réécrire L'Enfer de Dante aujourd'hui ? Le transporter dans l'espace et le temps, en toutes circonstances et en tous lieux ? Donner à voir nos propres enfers, selon son modèle, tercet par tercet, comme un homme qui marche dans la nuit pour trouver l'issue ? Sauver la poésie du nouveau Déluge ? Tel était mon pari, risqué, mais volontaire". Alain Jouffroy.

11/2006

ActuaLitté

Critique littéraire

Pierre Corneille

Comment Pierre Corneille, ancien élève des Jésuites, fils d'un bureaucrate rouennais, lui-même avocat qui n'a pour ainsi dire jamais plaidé, s'est-il élevé dans ses tragédies à la plus subtile politique, et parfois à l'héroïsme ? Cet homme timide jusqu'à la gaucherie déploie, s'il le faut, une éloquence souveraine. Il sait faire parler les rois, les princesses et les généraux. De son vivant déjà Corneille enthousiasme et dérange. Quand Le Cid emporte un immense succès, les polémiques éclatent. Quand ce génial auteur de tragédies et de comédies se présente à l'Académie française, les critiques fusent. Rien n'arrête le poète, qui a servi Richelieu, Mazarin, Foucquet et louis XIV. Il pactisera même avec Molière pour lutter contre un nouveau rival talentueux le jeune Racine. La vie de cet ambitieux robin de province, l'un des poètes les plus admirés de son époque, est jalonnée de gloire, puis s'achèvera dans une relative solitude. Dans cette biographie, Alain Niderst ne s'est pas contenté de montrer l'éclatant paradoxe que présente une telle oeuvre écrite par un tel homme. Il s'est attaché à circonscrire exactement la personnalité réelle de Corneille, et pour cela à le situer avec précision dans la France et dans l'Europe du XVIIe siècle, qui l'ont si souvent inspiré dans ses drames.

03/2006

ActuaLitté

Critique littéraire

Antoine Furetière. Un précurseur des Lumières sous Louis XIV

Homme de Loi par intérêt, homme d'Eglise par conviction, mais aussi pour vivre mieux, amoureux cynique, écrivain par plaisir, Antoine Furetière est l'un des premiers, en France, à avoir voulu faire de la littérature une profession. Son ambition le conduisit à l'" immortalité " académique ; sa passion des mots le mena au scandale et, par son exclusion, au retour douloureux vers le sort des mortels. Mais les beautés curieuses de son dictionnaire lui valurent post mortem une immortalité plus réelle. Poète satirique et burlesque oublié, créateur négligé de l'Antiroman, il fut le premier encyclopédiste de la langue française, préparant l'esprit des Lumières et le regard critique de Pierre Bayle, qui sut reconnaître sa valeur.

09/2006

ActuaLitté

Sciences historiques

Histoire de la nuit. XVIIIe - XVIIIe siècle

Dans l'Europe des Temps modernes, la nuit, c'est une absence de lumière qui a (très) partiellement partie liée avec l'horloge biologique. En effet, c'est surtout en s'ajustant à nos rythmes internes que le jour s'apparente à la veille et la nuit au sommeil. Et c'est pourtant elle qui resta longtemps la mesure du temps quotidien, de la Scandinavie à la péninsule italienne. Simultanément, cette noirceur des paysages se peuple de présences innombrables, s'investit de lieux mythiques, se remplit de croyances et d'imaginaires, induit une autre manière d'être au monde, une autre façon d'appréhender le sensible, proche ou lointain. Absence-présence, tel quel, ce couple constitue l'une des contradictions qui surgissent lorsque l'on tente d'appréhender la nuit. Espace et temps, la nuit l'est tout ensemble. Certains l'assimilent à une frontière, voire à une " dernière frontière " à conquérir. Notion éminemment spatiale qui renvoie à la fois à cette volonté humaine de remplir la totalité d'un environnement et à des perceptions inconnues de l'espace qu'impose l'effacement de la lumière. La nuit induit encore un système de représentations et de pratiques qui peuvent aussi bien s'affronter que se soutenir. Ainsi les visions négatives de la dangereuse et angoissante " nocturnité " conduisent-elles à la prise de mesures successives pour assurer l'ordre urbain. En tout cas, la relation complexe et la confrontation de ces deux éléments font de la nuit un objet en construction permanente, loin d'une image où les rôles seraient définitivement édictés entre l'action diurne et le repos nocturne. Ainsi, la nuit n'est sûrement pas l'envers du jour. Elle est un autre temps qui possède des particularités essentielles non transposables.

03/2009

ActuaLitté

Histoire de France

"Mirabeau criait si fort que Versailles eut peur"

Pourquoi se risquer, aujourd'hui, dans un éloge vibrant de Mirabeau ? Et pourquoi célébrer, à l'heure des déferlantes populistes, un tribun réputé pour son tempérament, sa petite vérole et son jeu  plus ou moins trouble entre une monarchie agonisante et une Assemblée Constituante découvrant les vertus du parlementarisme ? Sans doute parce que Mirabeau fut, en son temps, le seul homme politique qui aurait pu "arrêter la révolution" (l'expression est de François Furet) ; qui aurait pu, par son talent de démiurge et sa position d'aristocrate rallié aux principes nouveaux , prévenir la Terreur et  réconcilier l'Ancien Régime avec la Révolution. Sa mort prématurée (en avril 1791) coïncida avec le basculement de la France dans une tourmente - qui fut, en même temps, la matrice du pire et le creuset de notre modernité politique. C'est cet homme-là qu'Alain Minc fait ici revivre : de sa folle jeunesse à sa passion interdite pour Marie-Antoinette, des vaines réformes de Necker à celles de Calonne, de ses dettes ruineuses à l'invention de la Monarchie Constitutionnelle, de sa prétendue "corruption" à son amour de la vie, de ses séjours en prison à son rôle majestueux lors de la réunion des Etats Généraux. Au fil de cette évocation, se dessine, en filigrane, un idéal politique : que se serait-il passé si cet homme avait pu poursuivre son oeuvre ? La France serait-elle devenue une sorte d'Angleterre ? Et les Français auraient-ils alors pris goût à ce "réformisme" auquel ils semblent, hélas, allergiques ?

02/2017

ActuaLitté

Musique, danse

Anton von Webern

Si la musique de Webern a suscité une vaste littérature depuis la consécration qu'elle reçut après la mort du compositeur en 1945, il manquait une monographie récente qui considère l'homme et son œuvre indépendamment de l'éclairage mythique dont la postérité les a entourés. A la lumière de sources pour la plupart inédites en français, Alain Galliari propose du plus radical des représentants de l'école de Vienne une vision qui contredit sous bien des aspects l'image qui en a été colportée. Loin du cérébral dominateur que sa gloire post mortem a tissé, l'homme que les sources découvrent montre un être tout en paradoxes, introverti et intense, vulnérable, mais décidé et intransigeant, perpétuellement en recherche, hanté par une quête métaphysique à dimension religieuse - celle d'une Vérité supérieure qui est celle du mystère de la vie, dont les formes naturelles étaient à ses veux les manifestations directes et à laquelle toute œuvre d'art devait se conformer. Vision essentielle à l'approche de 1'oeuvre du musicien, économe jusqu'au vertige, qui éclaire son organisation exigeante et présage une intensité expressive qui n'a pas toujours été comprise. Cette monographie, qui tend à cerner par la biographie les fondements esthétiques de l'œuvre de Webern, cherche aussi à éclairer l'attitude de l'homme à l'égard des turbulences de son temps, questionnant la relation qu'il put avoir avec la monarchie, l'austro-marxisme et finalement le nazisme. Alain Galliari réinscrit ainsi l'homme complexe et secret que fut Anton von Webern dans les soubresauts de l'Autriche des années 1900-1945, déchirée par le cataclysme de la Grande Guerre, l'effondrement d'un empire dont il était l'enfant, la terrible double décennie de l'entre-deux-guerres, l'annexion au Reich hitlérien et le sombre épilogue de la Seconde Guerre mondiale, à l'issue de laquelle le compositeur trouva une mort qui fit partie intégrante de sa légende posthume et que ce livre cherche aussi à démêler. A l'égal de celles de Schönberg et de Berg, comme des autres membres de l'école de Vienne, dont elles ne se séparent pas, la vie et l'œuvre d'Anton von Webern reflètent ainsi un temps bouleversé et tragique, où le pire se double d'une aspiration permanente au vrai par le beau et le neuf, offrant un ultime éclairage au radicalisme de sa musique.

10/2007

ActuaLitté

Policiers

La noce des Blancs cassés

Un certain vendredi, sur la piste qui relie Bangala, la capitale du Bangali, à Niamkadougou, la Mercedes du secrétaire national du PUB, le Parti unique bangalais, est la cible d'un dramatique attentat. L'homme était chargé de mettre de l'ordre à Tortuga, une ville fantôme où des milliers de clandestins travaillent encore à l'extraction des diamants d'une mine prétendument abandonnée. Sur les lieux, parmi les carcasses des zébus fauchés par la voiture, l'inspecteur Colombo et son adjoint Shériff, deux inénarrables flics bangalais, découvrent que sa main droite a été tranchée d'un coup de machette. Qu'a-t-on ainsi voulu lui dérober ? Menée tambour battant, cette enquête déjantée, à laquelle vient s'ajouter une noce dérisoire de " Blancs cassés ", réunit tous les ingrédients de la réalité sociale africaine contemporaine. Celle que doivent subir les populations soumises aux diktats des puissants : politique véreuse, corruption, détournements de fonds, banditisme, prostitution, sectes, pillage économique...

02/2009

ActuaLitté

Philosophie

A la recherche du réel perdu

S'inscrit dans la série des textes brefs d'intervention d'A.Badiou après Pornographie du temps présent en 2013 vendu à 5000 ex.

02/2015

ActuaLitté

Philosophie

Nietzsche, L'antiphilosophie 1. Le Séminaire 1992-1993

«Le séminaire sur Nietzsche résulte de ce qu’on peut appeler une décision pure, dont le résultat ne s’est pas inscrit dans les grandes scansions livresques de mon entreprise. Il est même resté à part de ses compagnons, les antiphilosophes modernes et antiques. Mais n’est-ce pas son destin, en vérité ? Je l’aime dans la solitude où tout le monde, sectateurs et calomniateurs, suiveurs et hurleurs, interprètes et propagandistes, l’ont toujours laissé. On verra comment, gouverné par cette profonde sympathie, le commentant en détail et l’admirant sans avoir pour autant à lui concéder quoi que ce soit, j’ai pu décerner à Nietzsche, en mon seul nom, le titre suivant prince pauvre et définitif de l’antiphilosophie».

10/2015

ActuaLitté

Littérature française

Discordes

Il est frappant de constater, jusque dans notre propre vie, combien les situations et les pensées discordantes sont fréquentes. Partout, tout le temps, les désaccords, les oppositions, les contradictions sont récurrentes et ponctuent notre existence, aussi bien sociale que personnelle. Sur tous les sujets, de l'amour à la haine, de l'ignorance à la science, les conflits entre humains se produisent, persistent, resurgissent. Nous critiquons, on nous critique ; on est combattu, on combat ; on est accusé, on accuse à notre tour. On ne se comprend pas. Les prétextes sont parfois futiles, parfois graves, parfois anodins, parfois dangereux. Ils viennent de nous, de la société, de la nature. On en arrive à se demander comment nous faisons pour supporter nos semblables et parfois pour nous supporter nous-mêmes, et comment nous admettons des actes, des idées qu'au fond nous contestons. Les circonstances semblent se moquer de nous, nous faire du tort, nous faire du mal. Selon le philosophe Emmanuel Kant, nous voulons la concorde, nous avons la discorde.

04/2015

ActuaLitté

Actualité et médias

Lexi-com'. Tome 1, De Bravitude à Bling-Bling

La com' par les mots fait le bonheur des médias, qui s'en nourrissent ; elle est l'instrument privilégié de la politique, qui est une lutte autour du pouvoir, mais aussi un bavardage. On propose ici de la nommer LEXI-COM', en se réjouissant que cela pourrait aussi vouloir dire lexi-comédie, ce qui correspond à une réalité depuis longtemps ressentie. La comédie politique mise en langage est un chapitre essentiel de cette comédie humaine explorée par l'un des pères du roman moderne, Balzac. Et cette comédie, comme la vraie, a sa scène, ses planches, son rideau, ses décors et ses costumes, ses acteurs, bien sûr, et enfin son texte, fait de mots mis en scène.

03/2008

ActuaLitté

Sociologie

La domestication de l'humain

Alerte sur les perspectives et les risques du développement du numérique/des robots.

02/2015

ActuaLitté

Encyclopédies de poche

L'appel du cosmos

La conquête spatiale est le fruit de la rencontre de la technique et du rêve, " du chiffre et du songe ", selon l'expression de Victor Hugo. La technique elle-même ne se serait pas développée sans l'intérêt que les hommes ont porté au cosmos : c'est en constatant la régularité des mouvements célestes que les philosophes grecs ont eu l'idée que l'Univers était mathématiquement ordonné et donc explicable ; c'est la recherche des causes de ces mouvements qui a conduit Newton à la découverte des lois de la mécanique, fondements de la science et de la technologie modernes ; c'est l'application de ces lois qui a permis la réalisation des fusées spatiales. Mais sans l'imagination des poètes, des écrivains, des dessinateurs, des cinéastes, des visionnaires, les hommes auraient-ils eu ce désir fou de partir à la conquête du cosmos ? De l'Antiquité au vol de Gagarine, le 12 avril 1961, et aux premiers vols habités américains, Alain Dupas retrace l'histoire de cette prodigieuse aventure humaine.

04/2011

ActuaLitté

Littérature française

Conspiration

Par ces temps où les idées s'en vont, Ne semblent plus surgir de nulle part, Par ces temps de contradictions contrecarrées, Par ces temps d'omnipotence où ce sont toujours, impotents, Les autres qui meurent, Par ces temps que l'on vit et où on ne survit qu'au monde, merveilleux et immonde, Un certain Louis Leblanc se pose la question, Essentielle et pas seulement existentielle, La question quintessentielle, Plus que divine, divinatrice : Quelque chose, quelque être, Quelque vermisseau d'univers, Quelque filament palpable de présence à soi-même et à tout Oui, quelque chose de ce genre existe-t-il, Tel enfin qu'on pourrait y naître, s'y reconnaître et connaître, Qu'on pourrait, demain encore, nommer l'espèce humaine ? La réponse à la question demeure à déchiffrer dans cette Conspiration.

05/2000

ActuaLitté

Critique littéraire

Antoine Blondin

Prisonnier d'une légende qu'il a contribué à fomenter de son vivant, Antoine Blondin est généralement considéré comme une vedette incomparable de la presse sportive et un noctambule de la grande époque de Saint-Germain-des-Prés. Il fut beaucoup plus : un témoin et un acteur de son temps. Enfant d'une bourgeoisie bohème, passionné de sport et de littérature, journaliste engagé aux côtés des causes réprouvées ou perdues, Antoine Blondin romancier porta les espérances de la génération des Hussards. De L'Europe buissonnière à Quat'Saisons, en passant par Les enfants du bon Dieu, L'humeur vagabonde ou Un singe en hiver, ses oeuvres sont subtilement nourries des péripéties de son existence. Cette biographie s'écarte de la mythologie - à laquelle il doit une notoriété douteuse et contradictoire d'alcoolique joyeux drille et de bagarreur notable - pour retracer l'itinéraire d'une vie qui fut, de son propre aveu, "plus tragique qu'il n'apparaît mais plus accomplie qu'on en croirait" . Elle a aussi l'ambition de réévaluer l'écrivain. Cette oeuvre "mince" , comme il le dit dans Monsieur Jadis, mémorial de ses affections disparues, est trop souvent regardée avec une sympathie un peu condescendante. Et pourtant, l'élégance de sa petite musique, son lyrisme sans éclat de voix et sa verve de cancre surdoué devraient lui assurer une place dans nos classiques du XX ? siècle.

05/2004

ActuaLitté

Littérature française

La chute des corps

"Je suis né le visage bleu, étranglé par le cordon, et depuis il m'arrive sans arrêt des bêtises. Laura dit que mon karma veut ça. C'est tout toi ! s'écrie-t-elle. Et la voilà partie de ce rire fracassant qui m'avait fait penser à un déraillement la première fois qu'il avait résonné à mon oreille, à la piscine Deligny, alors que je tombais en tournoyant du plongeoir, telle une mouette foudroyée. Laura se moque, mais elle sait combien l'exiostence est déroutante et bizarre. Pour maman au contraire, peut-être parce qu'elle avait un camelot pour mari, un de ces "raconteurs d'histoires", l'extraordinaire équivalait au mensonge. Le soir où, rentrant de l'école en marche arrière, j'avais heurté un réverbère, elle a fait un foin de tous les diables. Mon Dieu, ce sang. Qui t'a assommé ? Quel est le voyou ? Je veux son nom, Robby. Ainsi sont beaucoup de gens, ils n'imaginent pas qu'on aille dans la vie à reculons". Robin Bronski a hérité de son père, "marchand volant de l'âge d'or" , une verve poétique truculente, et de sa mère une sérieuse névrose. Le blues de ce sexagénaire anxieux se transforme en une confession drôle et pétillante, pleine d'ironie par sa jeunesse, ses illusions et ses amours.

04/2003

ActuaLitté

Littérature française

Val Paradis

Un jeune marin à peine sorti d'une adolescence rêveuse fait escale à Valparaíso vers la fin des années cinquante. Port mythique, vénéré par les marins du monde entier, célèbre pour ses légendes, ses chansons, sa proximité relative avec le cap Horn, ses navires, ses escaliers entremêlés, ses ruelles labyrinthes, ses ascenseurs rouillés, ses bordels crasseux, la ville est aussi une sorte de piège, un bout du monde où l'exil et l'esprit d'aventure sont poussés à l'extrême, une expérience à sens unique dont on ne ressort pas indemne. A quai ou agrippé à l'échine des vagues, le héros de ce roman laisse derrière lui de formidables moments de vie, un sillage grouillant et étourdissant, une porte ouverte sur l'univers des sens. Il ne reste plus au lecteur qu'à s'embarquer pour partager cette course des tropiques.

08/2004

ActuaLitté

Littérature française

Immersion

A Venise, ville indéfiniment plongée dans ce que les photographes appellent un bain d'arrêt - entre révélation et fixation des images -, le narrateur, David Fischer, est à la recherche d'une histoire dont on ne sait s'il doit la retrouver ou l'inventer. Il rencontre là deux figures essentielles : celle du vieux maître à penser, l'éternel survivant (le prince juif Avigdor Sforno), et celle de la jeune maîtresse perdue, l'éternelle revenante (une nageuse praguoise en qui il voit la réincarnation d'une noyée de Buenos Aires : Stella). Le premier n'est là que pour disparaître, après avoir survécu à tout, remettant enfin son destin entre les mains de son biographe. La seconde, après être réapparue, n'est là que pour sur-vivre - vivre plus - en se dédoublant encore, pour déjouer le double, ou la doublure, que son amant voit en elle.

08/2005

ActuaLitté

Sciences politiques

Le mal français n'est plus ce qu'il était

Une société ne vit pas sans contrat social. Les choses ont été longtemps simples en France. C'était l'Etat. Puis face à son affaiblissement, s'est développé le mythe de la société civile. L'un et l'autre sont désormais caducs. Nous devenons une société d'individus-atomes. Ceci ne signifie pas qu'elle est atone. Y circule au contraire une énergie diffuse. Mais ce n'est pas la politique qui recréera le lien social. A celle-ci d'être un bon ingénieur du réel, de mener un redressement économique qui est facile, à portée de main. Il faut donc que ce nouveau contrat social couronne l'Etat par au-dessus et en dessous. Par au-dessus en s'accrochant à la seule utopie fondatrice qui vaille : l'Europe. Par en dessous en donnant ses lettres de noblesse à la "société du bas", celle des micro-solidarités dont le numérique est un formidable accélérateur mais qui ne se limite pas à lui. C'est la théorie de ce nouveau contrat social que nous devons élaborer dans les prochaines années. Telle est l'intuition qui préside à ce bref essai.

10/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Beckett. L'increvable désir

Une lecture de l'oeuvre de Beckett, qui montre la densité et les failles de l'être humain.

06/2011

ActuaLitté

Droit

Le droit européen a-t-il une histoire ? En a-t-il besoin ?

Depuis le XIIe siècle, les ordres politiques en Europe se sont construits autour d'une notion d'Etat de droit qui s'est articulée différemment selon les époques et les systèmes juridiques. Au-delà des particularismes, l'histoire comparative du droit et le droit comparé permettent de dégager une culture juridique partagée. Au Moyen Age, la tradition juridique des universités a servi à créer un instrument de "police et justice" tendant vers l'idéal du "bon gouvernement". A toutes les époques, le droit a maintenu ce rôle irréductible garantissant que toute décision politique se mesure à un étalon de justice. Quelle que soit la construction européenne envisagée, la question de l'Etat de droit au service d'une politique efficace et juste est essentielle. L'idéal du droit européen, et ce qui constitue son histoire, reflète cette recomposition sans cesse renouvelée.

09/2017

ActuaLitté

Beaux arts

Lumière de l'image. Tome 2, D'Alice à Frankenstein

Du portrait d’Alice et Lorina Liddel par Lewis Carroll aux photographies de tournage de La Fiancée de Frankenstein de James Whale, en passant par la Jeune fille au miroir de Titien, la Mort de Germanicus de Nicolas Poussin, la Madeline impénitente de Georges de La Tour, la Statue équestre de Louis XIV du Bernin jusqu’au Bocal d’olives de Chardin et au portrait de Mr and Mrs Andrews de Thomas Gainsborough…

09/2011

ActuaLitté

Poésie

Nudités

Le dos. Tout s'y lit l'or bleu du désir l'eau qui dort sous Le sable des caresses attendues le frisson du réveil Comme une vague ramène le matin sur la peau On voudrait s'y étendre y mourir à son tour Et la fine rainure qu'on suit avec le pouce De la nuque aux reins comme un poème vertébré Partage l'est du sommeil et l'ouest des plaisirs Quand il est l'heure de lire le menu de la nuit avec Les doigts. De la nuque à la mort (" l'ultime nudité "), en passant par les cils, l'épaule, les reins, la peau à l'intérieur des cuisses, ou encore le bleu du ciel, la neige, le vin ou la lenteur, Alain Duault, Grand Prix de poésie de l'Académie française 2002 pour Où vont nos nuits perdues, égrène un chapelet de brefs blasons qui disent le corps féminin et la vibration secrète des choses - fragments de beauté épelés pour tenter de comprendre quelque chose au monde.

03/2004

ActuaLitté

Poésie

Une hache pour la mer gelée

"Que ça casse crisse gerbe éclabousse déchire agace tranche La gelée d'eau la lame de fer le jeu le chignon des orages Voilà dès ce soir je reprends l'amère question qui déchire La lune est là j'enrage noir j'ai l'âme arrachée j'interroge La mer j'interroge le vent les hanches de la pluie l'horizon Pourqoi pas au point où nous en sommes l'or sur l'épaule Pourquoi passer par-dessus les oiseaux ou dans le sommeil Je veux voir l'enfer des couleurs je veux en cendres l'autre Qui dort parmi les roses ou les crachats qui coulent je veux Entendre l'envers de l'eau qui enfle sous les seins saoulés Quand la mort remonte l'escalier des veines il est temps de Ce jeu amer au bout de la nuit intelligible quand les femmes Se dénouent qu'elles avouent leurs cheveux lourds comme Cette question avec laquelle on enlève leurs robes chaudes Pour tenter de comprendre l'effarant intérieur des ombres" Alain Duault.

02/2006

ActuaLitté

Beaux arts

Du paysage en peinture dans l'Occident moderne

Comment le paysage appelé "classique" encore aujourd'hui s'est-il constitué ? Quels furent le développement et le déclin de cette forme idéale dans la culture de l'Europe occidentale à l'époque moderne ? D'abord considéré comme mineur et décoratif, il conquit, en se nourrissant d'une étude attentive de la nature, son autonomie et sa dignité, de la Renaissance au XVIII ? siècle. Au point culminant de cette évolution, les oeuvres de Poussin et de Claude Lorrain, par leur suprême maîtrise, se détachent d'une vaste production qui rivalise avec la peinture d'histoire. Cet art de délectation, voire de méditation, qui prend appui sur différents "discours" dans la tradition de la Renaissance renouvelée par la Contre-Réforme, s'est imposé en liaison avec la culture du temps et en réponse aux attentes d'un public lettré. Sorte de témoin d'un monde disparu, solidaire d'un certain rapport de l'homme à la nature, le paysage est à replacer dans le système des arts d'une époque donnée. Alain Mérot, déjà l'auteur, entre autres, d'une histoire de La Peinture française au XVII ? siècle, s'attache ainsi à lui restituer sa singularité et à mieux comprendre sa persistante autorité.

03/2009

ActuaLitté

Beaux arts

Lumière de l'image

La Nef des fous de Jérôme Bosch, La Diseuse de bonne aventure de Georges de La Tour, La Liseuse à la fenêtre de Johannes Vermeer, Comédiens italiens de Jean Antoine Watteau, Le Rhinocéros de Pietro Longhi, Le Désespéré de Gustave Courbet, Le Meurtre de Paul Cézanne, La Guerre d'Otto Dix, L'Enigme de la fatalité de Giorgio De Chirico, jeune fille devant un miroir de Pablo Picasso... Autant de tableaux fameux qui gardent cependant leur part de mystère. Comment sont-ils nés ? Pourquoi sont-ils entrés en résonance avec leur époque ? Pourquoi continuent-ils à nous fasciner ? Peut-on y retrouver les intentions initiales des artistes ? A quels détails particuliers réagissons-nous aujourd'hui ? En bref, comment " lire les images du passé ? Dans le prolongement de la célèbre collection de films Palettes ", une nouvelle série d'enquêtes d'Alain Jaubert.

05/2008

ActuaLitté

Littérature française

Sans pays

Octobre 2005. La jeune Roséna quitte Haïti pour Paris, où elle se trouve confrontée à la politique d'" immigration choisie " de Nicolas Sarkozy. Elle veut s'inscrire à l'université mais l'accès lui en est interdit. Pour s'en sortir, elle accepte un travail au noir proche de l'esclavage. Elle vit désormais dans la crainte des traques policières et ne dort que dans des logements insalubres. Souleymane, un Ivoirien menacé de mort dans son pays, la conduit dans le squat de Cachan, où cohabitent vaille que vaille des dizaines de familles. Ce sera la dernière étape de son " séjour d'études ", au cours duquel elle n'aura découvert que l'enfer quotidien des clandestins. Inspiré de faits réels, comme l'occupation du gymnase Belle-Image, Sans pays s'appuie sur de nombreux témoignages pour révéler la peur, l'humiliation et la souffrance de dizaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, qui ont cru pouvoir travailler et vivre dignement au pays des Droits de l'homme.

03/2007

ActuaLitté

Littérature française

Miles

Mon vieux m'a demandé : "Tu sais ce qu'est un oiseau moqueur, fils ? " Il n'a pas attendu que je dise non. "Il n'a pas de chant à lui. Il imite le chant des autres espèces, c'est tout ce qu'il sait faire. Est-ce que tu as parcouru tout ce chemin pour m'apprendre que tu allais devenir un oiseau moqueur, Miles ? Si c'est le cas, tu peux tout de suite t'en retourner d'où tu viens. En revanche, si tu as l'intention de chanter ta propre chanson, je te bénis. Je te bénis, quoi qu'il puisse t'arriver". .

08/2007