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Jazz musique

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Critique littéraire

Lucette Destouches, épouse Céline

Elles sont deux, Lucette et Véronique. Lucette c'est la danseuse Lucette Almanzor, la femme de l'écrivain Louis Ferdinand Céline, et Véronique, c'est l'amie qui l'accompagne. Le 20 juillet 2012 Lucette a eu cent ans et la vie a continué. Quatre ans durant Véronique a tenu le journal de leur amitié. Lucette y dévoile encore quelques secrets. Elle qui a connu la guerre, la prison, l'hôpital, l'exil auprès d'un mari dont elle n'était pas seulement la muse, et la première lectrice mais aussi et surtout, qui participait à la création en suscitant et vivant la transe émotionnelle qu'exigeait la vie avec Louis Ferdinand Céline. Ce texte est également un témoignage sur l'extrême vieillesse, sur ses dernières joies et tristesses, sur le passé qui remonte et les souvenirs qui s'effacent, sur la mort qui rôde et sur le temps qui passe et finit par tout engloutir. C'est aussi le portrait d'une femme dont la force vitale et la drôlerie nous émerveillent. Céline l'avait écrit, "on meurt quand on n'a plus assez de musique en soi pour faire danser la vie". A cent quatre ans, Lucette continue de danser, et sa vitalité hors norme que ce journal de bord permet de découvrir nous fascine.

02/2017

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Littérature française

Vénénome

Dans la nuit profonde qui enveloppe son hôtel haïtien, Antonin écoute les bruits dans la chambre d'à côté. Il guette Prune. C'est ainsi qu'il a baptisé sa jeune voisine entr'aperçue. Linguiste passionnée par la naissance et la mort des langues, Prune recherche dans les montagnes de l'île une communauté d'enfants qui ont peut-être inventé un nouvel idiome. Romancier, Antonin est obsédé par les liens de la langue et du cœur, par ce venin des mots qui sépara ses géniteurs et il ne parvient pas à se débarrasser de questions destinées à rester sans réponse : pourquoi le père a-t-il abandonné maman avec cinq enfants en bas âge ? Pourquoi maman l'a-t-elle aimé jusqu'à la mort ? Il cherche jusque dans le cahier où sa mère, humiliée par son époux et sa propre inculture, notait les termes qu'elle ignorait. Récit d'aventures dans une île miséreuse habitée de loas fabuleux, saga d'une famille de nécessiteux provençaux, esquisse d'un traité sur la débandaison, plus deux ou trois contes, de terrifiants aperçus de Grozny, un reportage drolatique sur le travail de l'écriture, des jeux de gros mots et une petite musique : on trouvera surtout dans ce livre une confiance très naïve et très argumentée dans les forces de l'amour.

01/2005

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Littérature étrangère

Le miroir qui parle

Les nouvelles du Miroir qui parle composent un tableau vif et coloré, un écheveau de signes et de récits issus pour la plupart de Cuba, l'île mythique des Caraïbes où retentit toujours la voix de Guillermo Cabrera Infante, malgré la censure et l'exil. Qu'il se penche avec attendrissement sur ce " personnage inoubliable " que fut son oncle ou qu'il évoque le souvenir de ces adeptes des religions afro-cubaines qui tournent autour de l'arbre magique, la ceiba, l'auteur ne cesse ici de jouer et de jongler avec les mots d'une façon à la fois drôle et profonde. En effet, il nous fait rire aux éclats, mais il s'y prend avec le plus grand sérieux, car, chez les Cubains, l'humour est, comme la musique et la danse, un art exigeant qui associe la maîtrise à la spontanéité. À l'instar de grands chanteurs et de grands danseurs de Cuba auxquels nous pourrions aisément le comparer, Cabrera Infante nous montre que sa virtuosité n'a d'autres limites que notre disposition à nous laisser entraîner par son écriture dans une fête de l'intelligence, de la grâce et de la sensualité. Aux quinze nouvelles du recueil original vient s'ajouter, dans notre édition, " Métaphynale ", le dernier chapitre de Trois Tristes Tigres qui est resté inédit pendant plus de trente ans.

01/2003

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Policiers

Femmes en colère. 4 volumes : La sueur d'une vie ; Kebab Palace ; Tamara, suite et fin ; Disparitions

Ces deux dernières années ont été marquées par la montée en puissance et la radicalisation des femmes en colère. Des Pussy Riot aux Femen, elles investissent la musique, défilent à moitié nues, se badigeonnent le corps de slogans ou marchent pour venger leurs enfants morts. Aux lourdes organisations masculines, les femmes préfèrent les opérations commando. Quatre écrivains se penchent sur des femmes qui relèvent la tête. Politiques chez Didier Daeninckx, revancharde avec Marcus Malte, éprise de justice en compagnie de Dominique Sylvain ou hébétée chez Marc Villard, elles avancent pour affirmer leur existence et redonner du sens à leur vie. Les livres du coffret : La sueur d'une vie (Didier Daeninckx) Tamara, suite et fin (Marcus Malte) Disparitions (Dominique Sylvain) Kebab Palace (Marc Villard) Nulle revendication féministe dans les 4 textes de ce coffret. Juste un désir de justice, même si cela doit passer par une revanche. Qu'elles aient été spoliées, trahies, harcelées, toutes les femmes protagonistes entendent bien se rendre justice elles-mêmes, dans un mouvement collectif ou individuel. Happening en commando pour certaines, vengeance individuelle mûrie de longue date pour d'autres, elles font toutes preuve d'une imagination débordante. Quant à l'écriture de ces fictions, elle est de celles auxquelles ces grands écrivains chevronnés du noir nous ont habitués : efficace, incisive, poignante.

10/2013

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Littérature française

Pèlerinages. Libre itinéraire de souvenirs

Dans un calme paradoxal, les cimetières militaires de la Guerre de 14-18 s'étendent sous le vaste ciel transparent des après-tempêtes, ou sous la couverture opaque des mauvais jours, comme il plaît au temps qu'il fait, c'est un silence qui déjà n'est plus de ce monde... Rien d'historique ici, ou si peu, davantage une sorte de méditation libre et quelque peu fantasmée des lieux de combats, des lieux de bataille, depuis si longtemps reconquis par la nature et d'où n'émergent plus que monuments, stèles et autres mémoriaux. Y'a-t-il seulement encore des mots pour tenter de repenser tout cela ? Des mots avec lesquels on se bat pour tenter de vivre encore face au silence Dieu ? Toutefois la mémoire sait se faire plus douce à l'évocation d'un merveilleux grand-père qui vous fait passer d'un siècle à l'autre, celui où il est né, un XIXe siècle si lointain désormais, celui qui suit, où l'on est né, et le troisième déjà, le XXIe, où l'on vieillit... Il y a encore la présence étonnamment vivante de Maurice Ravel et de sa musique si personnelle, moments de poésie intense, moments d'émotions puissantes et douloureuses, son Concerto pour la main gauche, sorti d'un imaginaire blessé, comme le résumé d'une course vers l'abîme...

12/2013

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Littérature française

Le bal de la rue de Lappe

Ce roman traite d'un épisode important et légendaire lié à la vie des Auvergnats dans la capitale. Longtemps installés massivement dans le quartier de la Roquette, près de la Bastille, les Auvergnats ont en effet établi leurs bals rue de Lappe. Mais si ce phénomène dura jusque dans les années 60, dès les années 30, avec la création du fameux Balajo, la rue de Lappe se diversifie et des personnes de tout milieu, originaires de toutes les régions, viennent y danser. Faisant évoluer des personnages imaginaires dans un décor réel, Marc Tardieu illustre justement ce tournant qui marque aussi l'ouverture des Auvergnats de Paris sur les autres communautés de la capitale. Ainsi, du mariage de Julie l'Auvergnate et de Yann le Breton naîtra une de ces enseignes qui furent pendant longtemps fréquentes à Paris, " Aux bons produits d'Auvergne et de Bretagne ". En prenant pour point de départ la communauté auvergnate, Le Bal de la rue de Lappe traite donc du " métissage " et de la rencontre des régions et pays à Paris. Bretons, Antillais, Italiens et Parisiens de souche y ont aussi une grande importance. Le tout sur fond de fête avec, en arrière-plan, la musique populaire de l'époque - java, valse, musette -, tout un monde qui sera réduit au silence par la guerre et l'Occupation.

06/2002

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Beaux arts

Hervé Di Rosa

En 1981, une exposition dans le loft parisien du critique d'art Bernard Lamarche-Vadel, intitulée Finir en beauté, soulevait une petite tempête dans le monde de l'art : une très jeune génération d'artistes surgissait dont les oeuvres rompaient complètement avec la tradition des avant-gardes modernistes. Bientôt baptisé Figuration libre, le courant, qui rejoignait ce que, à un plan international, on appela Bad Painting, se caractérisait par un emprunt en effet très libre à la bande dessinée, aux techniques du graffiti et à l'esthétique accompagnant la musique pop. Au sein de ce groupe, Hervé Di Rosa se distingue aussitôt par le foisonnement de son imaginaire, la densité de ses images, la mise en place de personnages fétiches. Dans les années 1990, l'artiste entreprend de grands voyages en Amérique Latine, au Moyen-Orient, en Asie, en Afrique, à la rencontre d'artistes et d'artisans, apprenant d'eux leurs techniques traditionnelles, faisant appel parfois à leur collaboration. C'est à une véritable encyclopédie esthétique que son oeuvre s'assimile progressivement. Par ailleurs, grand collectionneur de toutes les formes d'art populaire, objets d'aéroport, objets publicitaires, tableaux de peintres du dimanche ou art brut, Hervé Di Rosa a conçu la notion d'art modeste et fondé, dans la ville de Sète, le très actif musée des Arts modestes.

04/2019

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Littérature française

Petits essais de pensée dissonante

Georges Picard n'est pas un écrivain des modes et de l'air du temps. Sa pensée est dissonante par rapport aux tendances actuelles, dogmatiques et tapageuses. Dans L'Obs (29/11/2018), Jérôme Garcin le décrit ainsi : "Picard poursuit, sans s'épargner, sa grande entreprise de désabusement, commencée il y a trente ans. Ce moraliste facétieux écrit comme Sempé dessine, avec un humour et une élégance qui défient notre époque chagrine et vulgaire. Il résiste." Dans les Petits essais de pensée dissonante, les lecteurs retrouveront ou découvriront cet esprit allègre qui refuse le sectarisme et préfère encore l'ironie du paradoxe au confort des certitudes. Les trente et un sujets abordés dans ce livre sont en quelque sorte intemporels, bien qu'ils résonnent souvent avec l'actualité. Ce sont des réflexions très personnelles sur l'indignation, la gaieté, la tristesse, le mensonge, l'imbécillité, la clarté, la solitude, la poésie, la musique, la nature, les animaux, le sacré, l'âme..., autant de thèmes qui sont "des croisées de chemins de mon monde intérieur" comme dit Georges Picard. Les lecteurs pourront se les approprier comme des occasions de suivre leurs propres pensées avec, contre ou indépendamment de l'auteur. Avec ce vingt-cinquième livre (tous publiés aux Editions Corti), Georges Picard poursuit son oeuvre dans la grande tradition des essayistes dans le sillage de Montaigne.

09/2019

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Littérature française

Gros sel et pointes de feu

Aujourd'hui les tempes des hommes retentissent d'appréhension. Jamais encore le monde n'avait gonflé ses joues au point rouge de crever comme il le fait à cette heure. Et, que nous le voulions ou non, notre âme pressent la colère des démons qu'elle invente. Nous avons abordé carrément le tragique vrai : celui du bouleversement secret. Je vois souvent, dans quelque café, des buveurs de l'espèce la plus douce trouver le goût de la fin du monde dans leur vermouth. Il y a du macabre dans les prunelles, et le spectacle le plus gai, soleil, amours, ivresses, coups de cerveau, contient des fleurs de doute et des cloches de mort. Nous connaissons bien le Léon-Paul Fargue parisien, arpenteur infatigable des XX arrondissements, le Fargue ami de Ravel, Satie, Bonnard, Gide et Valéry, le Fargue empreint de nostalgie de Lanterne magique, mais moins connu est son goût pour l'avant-garde qu'il partageât avec Jarry ou Larbaud avec qui il fût un des premiers défenseurs de Joyce et contribua au lancement d'Ulysse sur la scène littéraire. Les textes ici rassemblés, tous inédits en volume, sont les plus audacieux qu'il ait écrits. Sa prose, jamais aussi inventive, regorge d'images inattendues, d'incantations mélodiques et relève en cela du projet mallarméen de faire de la poésie la seule musique.

09/2015

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Littérature française

Après tout, on s'en bat les C...

Dans ce roman Après tout, on s'en bat les C..., drôle, très drôle, grave, cru, romantique, leste, attachant, pas sentimental, très sentimental, tragique, un peu trivial, intemporel, sensible, rustre, délicat, rêche, poétique... insolite, amusant, vraiment amusant, et amer, aussi, Laurent Ciccone raconte l'histoire de Luc, une tranche de sa vie durant laquelle, héros malgré lui, il chute et se relève. Durant cette tranche de vie découpée dans le vif, Luc souffre du coeur et du genou, part en vacances en Italie avec des potes, rit beaucoup de tout ou de rien, et pleure, pleure un ami qui meurt. La mort profite des phrases comme un train, des rails, pour coudoyer la vie, la croiser sans crier gare à moins que ce ne soit l'inverse. Avec cet auteur, on hésite, pas longtemps, et on fonce sur n'importe quel quai Car on tient à savoir... ce que nous réserve Luc. Laquelle des deux d'ailleurs attend son heure ? Les clochers ont beau carillonner, beaux, comme en Italie, derrière leur musique, on entend bien que c'est le temps qui sonne, assourdissant, et file avec parfois une étoile.. Le style direct de Laurent Ciccone désarme, démilitarise ces défilés qu'il envoie perpétuellement. On se laisse emporter un peu déroutés mais séduits. Force et faiblesse réunies, c'est très fort !

09/2020

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Littérature française

Le papotin. Trente ans d'écrits libres et atypiques

Ils sont talentueux, drôles et incisifs, ils sont tour à tour journalistes et poètes, ils débattent de philosophie avec Raphaël Enthoven, discutent cinéma avec Vincent Cassel, musique au côté de Matthieu Chedid. Ils s'appellent Arnaud, Fabrice, Philippe, Esther, Carole, Laurent, Balthazar... Ils sont atteints de troubles du spectre autistique - ils sont Le Papotin. C'est l'histoire d'une volonté, celle de Driss El Kesri, éducateur et fondateur du journal, soutenu par les psychiatres de l'hôpital de jour d'Antony, Gilles Roland-Manuel et Moise Assouline... Trente ans plus tard, la vocation et la réussite de cette revue restent entières : offrir l'opportunité à ces jeunes de partir en voyage, rencontrer personnalités politiques et artistes, aller au cinéma, au théâtre, et révéler des plumes foisonnantes et singulières. Outre les textes poétiques des Papotins et leurs étonnantes interviews de personnalités comme Nicolas Sarkozy, Leïla Bekhti, ou encore Daniel Pennac, l'écrivaine Cécile Pivot et Driss El Kesri reviennent sur trente ans d'une drôle d'aventure : l'occasion de se remémorer les débuts, les joies, les moments de grâce, mais aussi les galères, l'incompréhension souvent, la difficulté de vivre dans la maladie. Une histoire qui raconte en fi ligrane celle de l'évolution de l'intégration sociale, scolaire et professionnelle des personnes porteuses de handicap dans notre société.

09/2019

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Littérature française

La Cadillac des Montadori

En publiant à la une du Figaro, le 20 février 1909, le Manifeste du futurisme, le poète italien Marinetti lance le premier mouvement d'avant-garde artistique du XXe siècle. Son propos est radical: assez des chefs-d'œuvre du passé et des musées, vive la modernité des villes et la beauté de la vitesse! Des peintres s'y rallient bientôt - Boccioni, Carrà, Russolo, Balla et Severini -, prônant à leur tour le "dynamisme pictural". Soirées futuristes et conférences se multiplient un peu partout en Europe, de même que les manifestes, tant politiques qu'artistiques. Gagnant rapidement tous les domaines - sculpture, architecture, musique, mais aussi cinéma, théâtre, danse, mode et cuisine -, le futurisme opère jusque dans les années 1930 une véritable révolution des idées, et une mise en cause de l'art lui-même. C'est à l'analyse de cette philosophie du devenir" que nous convie Giovanni Lista, manifestes à l'appui. Le vieux Montadori va mourir. Dans cette île brûlée de soleil où de toute éternité les femmes semblent vouées au silence et les hommes à la guerre, un ballet commence autour du lit d'agonie. Montadori avait tout le pays à sa main, il faisait et défaisait les fortunes et les élections, et sa succession est l'objet de convoitises qui pourraient bien être déjouées, avec l'apparition d'un prétendant inattendu...

10/2008

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Musique, danse

Blues in the Mississippi Night. Le soir où Big Bill Broonzy, Sonny Boy Williamson et Memphis Slim ont répondu à la question : "D'où vient le blues ?", Edition bilingue français-anglais

Un soir de 1947, Alan Lomax, inlassable collecteur des cultures populaires, et notamment de la musique des Africains-Américains, réunit trois bluesmen de la région du Delta du Mississippi dans un studio à New York : "Tous les trois, vous avez vécu avec le blues toute votre vie, mais ici personne ne comprend ce que ça veut dire. Dites-moi ce que c'est que le blues." "En fait, il faut avoir le blues pour jouer le blues", lance l'un d'eux. Entre deux éclats de rire, les trois hommes noirs laissent entrevoir par des anecdotes vécues l'enfer qui a fait naître leur art : ces anciens Etats esclavagistes du Sud où la ségrégation était loi, et où quiconque refusait de s'y soumettre était menacé de prison ou de lynchage. Leur discussion met en lumière, comme rarement auparavant, l'un des aspects les plus sombres de la réalité américaine. Big Bill Broonzy, Sonny Boy Williamson et Memphis Slim disent la solitude, l'errance, la guerre de tous contre tous pour quelques dollars. Ils racontent les journées sur les chantiers et les nuits dans les tripots. Ils décrivent un monde terrible où les anciens maîtres règnent encore. Un disque a été tiré de cet enregistrement historique. Sa transcription bilingue est accessible ici pour la première fois, accompagnée d'une préface d'Alan Lomax et d'un lien de téléchargement audio.

01/2021

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Littérature étrangère

La tour. Histoire en provenance d'une terre engloutie

Dresde, 1982. Les habitants d'un quartier résidentiel cossu se sont depuis longtemps accomodé des conditions de vie. Pourtant, les membres de cette bourgeoisie est-allemande, véritable anachronisme en RDA, s'isolent parfois pour tourner le dos à la grisaille quotidienne.A commencer par Meno, correcteur pour une maison d'édition, qui se doit de composer avec la censure ; mais aussi son beau-frère, chirurgien qui mène une double vie et qui, avec sa femme, aveugle et aimante, a élevé son fils. Celui-ci est un éternel incompris qui incarne pour l'Homme Nouveau dont le nom rayonnera un jour, dans le respect des plus belles valeurs – vie familiale harmonieuse, amour de la culture, pratique de la musique, travail acharné. Toutefois, cette peinture idyllique ne tarde pas à se lézarder et bientôt, c'est le pays tout entier qui tremble...Uwe Tellkamp nous plonge dans l'ambiance de la RDA à travers le prisme d'une époque oubliée, réplique de l'Allemagne cultivée de la fin du XIXème siècle, bulle délicieusement désuète dans ce pays productiviste et matérialiste. Mais pour décrire cette Allemagne de l'Est agonisante, jamais il n'adopte le ton de la dénonciation : il préfère nous guider dans les méandres et les secrets de ce monde qui nous a d'abord paru si lisse et si parfait, et qui s'avère finalement être un des rouages du système.

02/2012

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Poésie

Mes premiers mots

Considérant que l'amour est l'un des sentiments les plus forts que l'on puisse éprouver, tant il nous anime qu'il nous fait souffrir, j'avais à coeur de mettre en avant ce contraste dans ce recueil. Les premiers textes jouent sur la beauté de l'amour, l'innocence qu'il procure, le bien qu'il nous fait et qu'il nous incite à faire. Peu à peu, on remarque que le thème de la rupture s'immisce dans les poèmes, tout comme les peines de coeur ou la tristesse. Souffrir par amour reste la plus grande preuve que l'on a aimé. Puis les sujets divergent, comme pour montrer un détachement de l'amour. Car oui, la poésie est belle lorsqu'elle parle d'amour, mais elle l'est aussi quand elle est engagée, quand elle est secrète, quand elle donne à réfléchir. A l'attention de mes lecteurs : l'ordre des poèmes joue un rôle important, cette oeuvre ne se lit pas à l'envers. Charles-Henri Efole est étudiant à l'université de Paris Nanterre et poète. Il obtient son baccalauréat en 2019 en République démocratique du Congo avant de poursuivre ses études en France. Passionné par la musique, il s'inspire des différentes plumes qui composent ses textes favoris. Mes premiers mots est sa première publication.

12/2022

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12 ans et +

Les aventures de Manu et Carine : Dans les griffes des Trognulfes

Dans les griffes des Trognulfes clôt la trilogie floreffoise des Aventures de Manu et Carine. Après leur descente au Trou du diable, les épisodes dans la nûtonnière et le bois Roly, puis sur la Sambre, à l'Abbaye et au Séminaire de Floreffe ; après leur rencontre avec Miranda et la famille Blussier, ce dernier volet emporte nos héroïnes dans une histoire mystérieuse qui débute au milieu des Alpes françaises. C'est là que Manu et Carine subissent la première attaque des terribles Trognulfes, plus hideux les uns que les autres. Elles seront dorénavant poursuivies sans relâche, ainsi que leurs proches... mais pourquoi ? Curieusement, d'anciennes connaissances refont alors surface. Quelles sont les intentions de Miranda, soudain ressurgie du passé ? Et d'Albin, encore furieux contre Manu ? Ont-ils des liens avec ces êtres maléfiques aux sortilèges implacables ? Malgré la magie des Nûtons, les deux soeurs sont désemparées face aux assauts répétés de ces horribles bonshommes vert épinard et cramoisi. Les révélations des Nûtons sur leur passé, qui expliquent leur caractère singulier, ouvrent une porte inattendue. De surprises en rebondissements, la joyeuse troupe relève chaque défi. Du début à la fin, vous serez tenus en haleine, jusqu'à l'ultime affrontement avec les Trognulfes lors du festival de musique Esperanzah ! Réussiront-elles à surmonter cette dernière épreuve ?

03/2018

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Théâtre

Théâtre

« Mon ami, n'est-ce pas un pays irréel ? Cette musique au loin, dans la forêt, ce ciel Plein d'étoiles, ces arbres et ces galeries, Sont-ils pas le décor de quelque féerie ? Et ne sommes-nous pas ces étranges amants, Faits d'une Belle au bois et d'un prince charmant, Qui se trouvent, dit-on, quand naissent les étoiles, Quand la brume montante a la grâce d'un voile Sur le corps d'une vierge, indolemment jeté ? Peut-être notre amour et cette nuit d'été Ne sont-ils que dans l'âme étrange d'un poète Qui s'attarde à rêver et se fait une fête Solitaire de ce songe impalpable et vain ? » [extrait du Songe d'une nuit d'été] Ce sont quatre pièces – complètes ou inachevées – que ce volume convie à redécouvrir : Ma Mère l'Oye, Le Songe d'une nuit d'été, Viviane et Ariel et Le Double Message. De Musset à Molière, de Shakespeare à Perrault, Bernard Marcotte multiplie les références et les hommages tout en donnant vie à son propre univers. La poésie s'invite au théâtre, le conte côtoie la comédie, légèreté et lyrisme s'entremêlent. L'humour, l'élégance de la plume et la fantaisie du propos confirment le talent polymorphe d'un auteur injustement méconnu.

08/2015

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Policiers historiques

La chamane de Lascaux

Par la lauréate du Prix France Bleu - L'histoire en polar. Une femme. Un meurtre. L'harmonie du clan préhistorique menacée. 15 000 avant Jésus-Christ. Le nord de l'Europe est recouvert de glaciers, tandis que ce qui deviendra le sud de la France bénéficie d'un climat plus froid qu'aujourd'hui, mais sec et ensoleillé. Les vallées bien exposées du Périgord, avec leurs abris sous roche, l'abondance de gibiers, de poissons, de bois et de silex, sont favorables aux petits groupes nomades de chasseurs-cueilleurs. Assurés de pouvoir se nourrir, les Homo Sapiens ont du temps pour peindre les parois des grottes, sculpter la roche, graver leurs outils de bois de renne, jouer de la musique, danser... Parmi eux, la famille des Quatre-encoches du clan des Grandes-Mains-Blanches occupe la vallée de la Vézère. Alors qu'ils font route vers l'océan, Iranie, la future chamane de la tribu est assassinée. Qui a pu commettre ce fait odieux, alors même que Licorne-la-Puissante venait de la désigner comme son apprentie ? Ce meurtre met en danger l'harmonie du clan, et par-là même sa survie. Elle-même menacée, la chamane met peu à peu en lumière les tensions souterraines qui divisent les Grandes-mains-blanches. Elle doit rétablir la solidarité tout en découvrant l'assassin. Le temps est compté, il est - depuis toujours - impitoyable...

02/2022

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Littérature française

La Part du Sarrazin

Après avoir conquis sa "part de Gaulois" en devenant le premier bachelier de sa cité, Magyd Cherfi, alias "le Madge", file s'établir en centre-ville avec un colocataire, débute pour de bon dans la musique et commence à écumer avec son groupe les scènes campagnardes ou périphériques, mêlant textes engagés, poésie du quotidien et rock dévastateur. Dans cette France des années 1980 où le Front national bombe le torse, ses anciens potes du quartier se mobilisent pour rejoindre la grande Marche des beurs. Pour peu de temps encore, sur Mitterrand se porte l'attente d'un pays moins raciste. Mais le délit de faciès a de l'avenir, les coups pleuvent et le métissage est la pire des qualités. Chanter pour ceux de la cité — les Sarrasins — est aussi illusoire que demeurer soi-même dans l'inatteignable identité du made in France. Entre autodérision, gouaille et violence, un esprit libre cherche sa place et zigzague son chemin familier. A défaut d'une histoire nationale qui lui ressemble et le rassemble, le Madge fait chanter les mots, revit et restitue les années pré-Zebda, évoque tous les désirs et tous les malentendus, rencontre l'amour de sa vie et projette sur notre temps les images d'une jeunesse prise entre la peur, la colère et l'espérance.

08/2020

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Religion

Ton étoile et ta croix. [correspondance avec Colette Boyer

L'histoire d'amour que ce livre raconte résonne des significations profondes d'un siècle marqué par la Shoa, mais aussi par les ultimes réconciliations de l'homme avec l'homme. Colette Boyer rencontre André Chouraqui à Paris, le 11 novembre 1939. Elle le suit dans sa vie de juif pourchassé dans les maquis de France. Avec l'amour, ils découvrent ensemble les horreurs de la guerre et de la persécution, qu'elle défie en se convertissant au judaïsme et en l'épousant. La guerre finie, le cheminement de Colette la conduit à découvrir sa profonde vocation spirituelle. Cette musicienne extatique, cette pianiste de talent, renonce à la musique comme à son mariage et au monde pour se consacrer à l'ascèse d'une vie contemplative. Elle vivra, jusqu'à sa mort en 1981, dans les Fraternités des Petites Soeurs de Jésus, en prières dans l'espérance de la réconciliation et du salut d'Israël et de l'Eglise. Après leur séparation, André Chouraqui, dans sa vie nouvelle à Jérusalem, poursuit sa quête de paix au coeur des conflits du Proche-Orient et des religions nées de la Bible, des Evangiles et du Coran, dont ses traductions soulignent les convergences. Un "dialogue d'amour" qui entraîne irrésistiblement le lecteur dans une ascension sous le double symbole de l'Etoile et de la Croix, réunies ici dans l'harmonie d'un chant.

04/1998

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Biographies

A cordes et à coeur

Une histoire inspirante et une invitation au rêve, par l'un des plus grands guitaristes classiques. Thibault Cauvin est né avec une guitare. Une passion qui lui a été transmise par son père, lui aussi musicien. Dès son plus jeune âge, il rafle les prix des conservatoires et de dizaines de concours internationaux partout dans le monde. Il s'impose une discipline de fer qui l'oblige à mener une vie d'adolescent en marge, où seule compte la victoire. L'enfant-joueur devient virtuose et s'embarque dans une tournée sans fin de plus de mille représentations dans près de cent vingt pays, dans des lieux parfois extraordinaires : le Carnegie Hall de New York, la Cité interdite de Pékin, le sommet de la tour Eiffel... Pendant quinze ans, il vit comme un nomade, sans maison ni attache, insouciant, au risque de se perdre parfois dans la fête, les rencontres folles, la quête incessante de nouvelles sensations fortes... De son petit appartement d'étudiant sur le périphérique aux salles de concert mythiques, de ses premiers morceaux d'enfant aux enregistrements chez Sony Music, un parcours unique, guidé par son goût de la liberté, son amour pour le public et son insatiable curiosité. Pour son autobiographie, Thibault Cauvin a été accompagné par François Delétraz, journaliste au Figaro, spécialisé musique, opéra et danse.

02/2022

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Histoire de l'architecture

Les cathédrales d'Arras du Moyen Age à nos jours. Actes du colloque des 4, 5 et 6 octobre 2017, Université d'Artois

Le présent ouvrage s'attache à un édifice religieux indissociable de tout diocèse : la cathédrale. Aux premiers édifices, roman puis gothique, qui dominèrent pendant huit siècles l'antique Cité d'Arras, succéda la cathédrale actuelle, ancienne abbatiale Saint-Vaast à l'origine de la Ville, reconstruite à la fin du XVIIIe siècle et achevée au XIXe siècle. Emblématiques de la vie religieuse du diocèse, ces cathédrales furent aussi des foyers de création architecturale et artistique. Pour ces édifices, l'ouvrage fait le point sur les sources disponibles, sur leur histoire (étapes de la construction, restaurations, reconstruction), sur les hommes qui en ont permis l'érection (évêques, chanoines, architectes), sur l'architecture et les arts. Dans la suite du colloque organisé à l'université d'Artois les 4, 5 et 6 octobre 2017, la publication de ces actes permet de dresser le bilan sur les recherches les plus récentes et de les partager avec la communauté scientifique ainsi qu'avec un public intéressé par le patrimoine monumental et l'histoire. Ce livre, enrichi de nombreuses illustrations, en grande partie inédites, rassemble une vingtaine d'articles écrits par des historiens, historiens de l'art et de la musique, archéologues et architectes. Actes du colloque des 4, 5 et 6 octobre 2017 - Université d'Artois sous la direction de Laurence Baudoux-Rousseau et Delphine Hanquiez.

02/2021

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Musique, danse

Regarde ta jeunesse dans les yeux. Naissance du hip-hop français, 1980-1990

De retour en France, je me dis qu'il faudrait organiser quelque chose qui fédère, qui soit dans l'esprit de ce que j'ai vu à New York. Je pense naturellement au terrain vague. Je le connais bien pour y avoir déjà graffé. Si j'y ramène la musique, ce serait parfait, on pourrait réunir les quatre éléments. Et là c'est parti : je connais un coin à la Plaine Saint-Denis où je peux louer un groupe électrogène pas cher ; je le ramène le matin avec mon scooter, des potes le surveillent le temps que j'aille chercher les platines, les enceintes et les disques chez moi. L'après-midi tout est prêt et je commence à mettre le son... En 1979, «Rapper's Delight» annonce la révolution rap au monde. En 1990 sort Rapattitude, première compilation de rap français. Entre ces deux tournants majeurs, le hip-hop connaît une première histoire en France, faite d'intransigeance underground et de malentendus médiatiques, avant le raz-de-marée commercial et artistique des années quatre-vingt-dix. A une époque où tout est à construire, rappeurs, graffeurs, DJs et breakers sont les pionniers d'une aventure qui s'écrira sur les ondes des radios libres, les murs des terrains vagues, les dalles des cités, dans une ébullition culturelle sans équivalent.

04/2017

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Littérature française

Et pourtant, elle tourne

Constantine, 1986. A quinze ans, Latzari Luma a déjà vu du paysage. Chef d'escale dans une grande compagnie aérienne, son père entraîne sa famille sous de nouveaux cieux tous les trois ans - hier en Espagne, aujourd'hui en Algérie, demain là où le vent les portera. Dans la petite bulle des expatriés de Constantine, la vie des Luma est douce, légère, entre les week-ends à Tamanart, les après-midi au hammam, les pique-niques gourmands dans la pinède et les nombreuses fêtes où la communauté française s'amuse, s'enivre, s'ébat jusqu'à l'aube. Latzari est toujours la première à chanter, danser et rire. Pourtant, c'est une jeune fille coupée en deux : d'un côté, elle a le quotidien d'une adolescente, avec sa bande, ses histoires, sa musique ; de l'autre, elle protège le terrible secret qui la lie à son père depuis sa plus tendre enfance. Or la bulle constantinoise est sur le point d'éclater. Alors que le fondamentalisme s'insinue dans la vie de la population algérienne, que la menace se rapproche chaque jour, Latzari comprend qu'il lui faut se sauver de ce père prédateur. Quoi qu'elle décide, le monde qu'elle a connu est sur le point de disparaître. A elle de ne pas disparaître avec lui...

06/2022

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Beaux arts

Mohamed Kacimi. Edition bilingue français-anglais

Né à Meknès, Mohammed Kacimi (1942-2003) est l'un des plus importants plasticiens du Maroc d'après-guerre. Très influencé par la mer, le désert et ses origines, il fait de l'art marocain quelque chose d'entièrement nouveau. Après avoir emprunté, des le début des années 1970, les pistes de la peinture occidentale et de l'abstraction, il se tournera vers le continent africain, comme source de son originalité et garant d'une expression nouvelle, personnelle et sans contrainte. Peinture, sculpture, performance, théâtre, danse, musique, installation in situ, Kacimi se démultiplie tout au long de son parcours. Ces différentes "phases", avec d'abord les Marches et la quête d'une abstraction originale, puis les Océanides, les Traversées, la série Shéhérazade, jusqu'au Temps des conteurs et autres expériences africaines, constituent à chaque fois une aventure originale. Artiste de la transition, ses voyages entre son pays, le Maghreb, le Machrek, l'Europe et l'Afrique, ainsi que ses passages d'une discipline à l'autre, le mènent rapidement à une notoriété internationale. Peintre de la couleur, chantre du bleu et de l'ocre, tenté par le noir, Mohammed Kacimi s'inscrit dans l'histoire de l'art comme un interprète de l'existence et de notre condition humaine. Il a recherché dans ses oeuvres la réconciliation entre une vision tragique de son époque et son appétence au bonheur.

01/2019

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Littérature française

AL

L'alcool veut le jour - dès l'aube, empoigner le jour. Il y avait eu, naguère, l'astuce des repas hyperboliques : le boire étreint, asphyxié par l'ouate épaisse des choses qui se mangent, qui, par la même porte, entraient et sortaient. Il y eut les cuites plurielles, lucifuges. Or Al est singulier - et son secret, solaire. Écarts, excès de l'ombre, rémittence transie, vergogne : cette langue, Al et moi ne la parlons pas. C'est au cœur du soleil que je veux me cacher. Al raconte une initiation esthétique et spirituelle par l'alcool, un voyage intérieur et spatial. D'une petite ville de la vallée de la Loire à Chicago, en passant par la Provence, l'auteur invente la langue dans laquelle est écrit ce livre. À la passion amoureuse, à celles de l'art, de la musique, des fleurs ou des disciplines martiales s'entremêle la fascination pour le vin " grave, dense, hanté " des cérémonies de l'ivresse, qui conduira au boire secret, à " cela qui pilonne, vandalise, éclate le cerveau ". Parce qu'il révèle la révolte, l'insolence, la solitude et l'humilité, l'alcool est le Maître qui enseigne à vivre et à écrire. Al est " ce qui tue, abat, condamne et donne, par là même, l'incandescent désir d'être transfiguré ".

08/2008

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Montagne

Un homme d'altitude. Gilles de la Rocque, fondateur de la FACIM

Ses amis le décrivaient comme un "romantique au service d'un idéal". Gilles de La Rocque était certes un utopiste mais également un organisateur, enthousiaste et mélomane, un bâtisseur imaginatif, créateur de la Fondation pour l'action culturelle internationale en montagne (Facim), du centre de congrès et de l'auditorium du Jardin alpin de Courchevel. Directeur entre 1960 et 1982 de l'office de tourisme de cette grande station de ski des Trois vallées dont il fut l'infatigable ambassadeur, cet ancien journaliste avait auparavant lancé en pleine guerre froide le Ski club international pour réunir ses confrères des deux côtés du rideau de fer. Décédé en novembre 2001, Gilles de La Rocque fut habité toute sa vie par une triple passion : la montagne, la musique et le rapprochement Est-Ouest. Il fut aussi, et par-dessus tout, le défenseur acharné de la mémoire de son père, le colonel de La Rocque, ancien président des Croix de Feu et du Parti social français, résistant et déporté, longtemps victime de l'injustice et de l'histoire officielle. Ce livre retrace le parcours d'un pur, convaincu que la montagne rapproche les hommes et que "près des cimes, les masques tombent". Au pays de la neige, comme le rappelle Hervé Gaymard en préface, "la trace est toujours plus longue que le pas".

01/2012

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Littérature française

Tout droit jusqu'au bout du monde

Ca vous intéresse les Droits de l'Homme ? " Monsieur le Maire paraît étonné que cet homme âgé, en pantoufles, soit resté planté si longtemps dans le hall de la mairie, les yeux fixés sur la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. C'est ainsi que, dès le début de ce livre, nous rencontrons Monsieur Sévotin. Il nous séduit d'emblée et nous lui emboîtons le pas. Il nous emmène dans son monde, la cité loin de tout, le "Bout du Monde". Là, au fil des pages et des semaines, nous apprenons à voir la vie comme Monsieur Sévotin la voit. Nous découvrons le terrible secret qui le ronge. Avec lui, nous aimons son chien Black, la petite Patricia qui réveille sa tendresse, le bébé Laetitia qui lui doit la vie, et beaucoup d'autres. Il faut lire et faire lire ce merveilleux récit. Il est vrai d'un bout à l'autre. Il est captivant. Il est beau et il donne la clé des Droits de l'Homme. L'auteur sait toucher le lecteur. Son premier livre, "La Boîte à Musique", a obtenu le grand prix des Treize en 1981. Il est devenu le poète de l'enfance dans le Mouvement international ATD Quart Monde où sa femme, Michèle, et lui sont engagés depuis 1974. . A partir de 12 ans.

01/1992

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Histoire internationale

Les Etats-Unis

Cet ouvrage pluridisciplinaire explore les limites, mais aussi les succès, de l'une des plus vieilles démocraties du monde. Il donne toute sa place à l'étude des rouages du système politique américain, au rôle des immigrants et des minorités ethnoraciales, aux questions religieuses, à la globalisation de l'économie. Il remet en cause les vieux stéréotypes sur l'hyperpuissance américaine, l'individualisme excessif, l'ultralibéralisme, les communautarismes diviseurs. Le " rêve américain " existe toujours. Mais il n'est pas seulement la promesse d'un emploi ou d'une promotion sociale pour ces milliers d'immigrés qui débarquent chaque jour aux Etats-Unis. Il est aussi quête d'identité et, en ce sens, inséparable d'un multiculturalisme bien pensé, de certaines formes novatrices de discrimination positive et d'une religiosité exubérante qu'on aurait tort, pourtant, de surestimer. Le déclin de l'Amérique, souvent annoncé, tarde, pour le moins, à se manifester. L'économie fait preuve d'un dynamisme qui ne se dément pas, la qualité des universités attire les élites du monde entier, la culture séduit toujours, non pas seulement à cause de ses films ou de sa musique, mais parce que la littérature est, on le sait, d'une grande richesse. Ce livre, consacré aux aspects politiques, diplomatiques, économiques, sociaux, culturels et artistiques des Etats-Unis, traite finalement ce pays comme un continent à redécouvrir.

11/2006

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Cinéma

Et le souvenir que je garde au coeur

Il vient de loin, Jean-Pierre Darroussin. D'une vieille espèce de travailleurs qui engendraient des travailleurs, d'un monde de bras fort et fier, d'une terre lointaine où l'on se rappelle hier pour espérer demain, de familles qui, lorsqu'elles n'étaient pas occupées aux champs de patates ou à l'usine, l'étaient aux champs de bataille. L'acteur retourne à l'aube de ce temps révolu. Dans la lanterne magique de sa plume apparaît son enfance libre dans le quartier prolétaire de Courbevoie, où l'on découvre son père, Paul, ouvrier lumineux élevé par des paysans, intellectuel autodidacte, lecteur de Marx, qui lui transmet la devise de la classe laborieuse : travail, fraternité, bonté. Puis, dans les années post-68, son adolescence agitée par les filles, la musique, la comédie. Les expériences avec les potes-frères, riches d'anecdotes truculentes, le souvenir d'une époque rouge, militante et libertaire, la célébration de l'amour et de l'amitié. Autant de séquences à travers lesquelles il ressuscite un monde ancien, abandonné par le progrès et la globalisation. Mais un monde dont les valeurs humanistes et sociales, celles du Front populaire, d'une gauche militante et obstinée, continuent de l'habiter et de l'animer. Un monde dans lequel son père chante : le temps des cerises.

03/2015