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Littérature française

Carnet de bal

Carnet de bal est un album de mélanges : le semainier d'un écrivain sarcastique, aigu, mélancolique. Il croque ses contemporains sur le vif, décolle quelques masques, part en maraude dans le passé. De New York à Madrid, d'Istanbul à Venise, de Djibouti à Paris, Marc Lambron décline son livret de famille, et consigne les notes d'un invisible roman. A tout instant on change de lieu, d'interlocuteur, de question. Comment décrire un baiser en littérature? Que s'est-il passé le 14 janvier 1991 sur le vol Air France 464? Pourquoi Roger Vailland aimait-il les orties ? M. d'Ormesson est-il modeste ? Quels sont les rapports entre Mickey Mouse et Oscar Wilde. Qui était vraiment Lénine? Repris à distance, effleurés en marge, voici des instantanés, des portraits d'époque. On y croise Cyrano et Nancy Reagan, André Malraux et Wallis Simpson, des rockers et des académiciens, et même quelques cœlacanthes. Il n'est pas interdit de penser que l'on y traite également, et peut-être avant tout, de littérature. Choix de chroniques parues entre 1981 et 1992 dans diverses revues, notamment Le Point, Carnet de bal esquisse ainsi les lignes d'un autoportrait indirect. Dictionnaire de préférences et d'allergies, ce carnet d'égotisme est avant tout une lettre adressée aux autres essentiels : quelques femmes, beaucoup d'écrivains.

10/1992

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Histoire internationale

Universalia 1984. Les évènements, les hommes, les problèmes en 1983

Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d'UniversalisCe poème d'Octavio Paz (1914-1998), Prix Nobel de littérature en 1990, parut d'abord sous forme de livre en 1957. À la fin de la première édition, on trouve la note suivante : « Sur la page de garde de ce livre apparaît le chiffre 585 transcrit selon le système maya de numération [...]. Il n'est peut-être pas inutile de signaler que ce poème comprend 584 vers de 11 pieds (on ne compte pas les six derniers parce qu'ils sont identiques aux six premiers : en réalité, le poème ne se termine pas sur ces vers mais il recommence). Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur Pierre de soleil d'Octavio PazChaque fiche de lecture présente une ouvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l'auteur de l'ouvre. A propos de l'Encyclopaedia Universalis : Reconnue mondialement pour la qualité et la fiabilité incomparable de ses publications, Encyclopaedia Universalis met la connaissance à la portée de tous. Écrite par plus de 7 200 auteurs spécialistes et riche de près de 30 000 médias (vidéos, photos, cartes, dessins.), l'Encyclopaedia Universalis est la plus fiable collection de référence disponible en français. Elle aborde tous les domaines du savoir.

01/1984

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Seinen/Homme

Le Dit du Genji

La plus célèbre oeuvre de la littérature japonaise et le premier roman psychologique de l'Histoire en version manga/BD, pour la première fois en français. Le Dit du Genji (Genji monogatari) est l'histoire d'une vie : celle du Prince Genji le Radieux, fils illégitime de l'Empereur du Japon. Extraordinairement beau, brillant séducteur et poète accompli, Genji navigue au coeur des intrigues de la Cour impériale de l'actuelle ville de Kyoto en quête de la beauté ultime et de l'amour parfait. Au gré des rituels du Japon médiéval, portant avec eux leur lot de visions sublimes et de sombres fantômes, les personnages expérimentent la fascination du pouvoir, les différences de statut social, les alliances, les trahisons, et toutes les tentations qui poussent à partir en guerre ou à s'aimer à l'ombre des pins. Ecrit autour de l'an mille par Murasaki Shikibu, dame de compagnie de l'impératrice du Japon et fine observatrice des moeurs et décadences de la Cour de Heian, Le Dit du Genji est le plus grand classique de la littérature japonaise. Cette version racontée à la manière d'un manga offre une lecture vivante et accessible de l'oeuvre de "Dame Murasaki" , pour vous plonger directement dans l'essence poétique et la vie tumultueuse des personnages.

06/2022

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Lycée parascolaire

On ne badine pas avec l'amour de Musset : Acte III, Scène 8. Commentaire de texte

Plongez-vous dans l'analyse de la scène 8 de l'acte III de On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset pour approfondir votre compréhension de l'oeuvre ! Que retenir de l'acte III, scène 8 de On ne badine pas avec l'amour/i, la comédie teintée d'ironie tragique de Musset ? Retrouvez toutes les subtilités de cette scène du troisième acte dans un commentaire original et complet pour approfondir votre réflexion sur la pièce. Vous trouverez dans cette fiche : Une introduction sur l'ouvre et son auteur. L'extrait sélectionné : Acte III, scène 8. Une mise en contexte. Un commentaire de texte complet et détaillé. L'outil indispensable pour percevoir rapidement ce qui fait de la scène 8 de l'acte III de On ne badine pas avec l'amour une justification du titre de la pièce ! A propos de la collection LePetitLitteraire.fr : Plébiscité tant par les passionnés de littérature que par les lycéens, LePetitLittéraire.fr est considéré comme une référence en matière d'analyse d'oeuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers toute la littérature. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir et redécouvrir les plus grandes oeuvres littéraires. LePetitLittéraire.fr est reconnu d'intérêt pédagogique par le ministère de l'Education.

12/2014

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Théâtre - Essais

"Je n'attends personne". La création de Mercier et Camier par Beckett lui-même

Le premier roman écrit en français de Samuel Beckett Mercier et Camier est un roman théâtral et le manifeste poétique de l'art politique beckettien. Avec la littérature moderne à l'oeuvre dans le récit de Beckett, écrit en français, quand l'auteur irlandais traversait avec Suzanne la France occupée pour se refugier à Roussillon dans le midi, avec la littérature et sa critique donc, c'est la révolution du théâtre du 20ème siècle qui se prépare et c'est la révolution politique du suivant qui s'annonce aussi. Il y a en gestation dans ce roman baroque et contemporain une invention et une recréation des conditions de possibilité du genre poétique (au sens de production d'art) : c'est le théâtre de la cruauté qui déboule sur la scène, qui devient le monde, qui augmente jusqu'à l'univers. La grande politique beckettien, par là, est une nouvelle forme d'existence pour l'humanité après Auschwitz, une écriture qui semble rassembler dans la phrase la force de création dramatique des oeuvres de Nietzsche, Hugo, Artaud, Pasolini et Heiner Müller réunies. Cet essai sera la pratique théâtrale de cette idée de Beckett et la théorie du théâtre comme un art politique et une technique autre. Il contiendra la greffe pour la scène de Mercier et Camier pour trois personnages, ainsi que l'essai critique et poétique de sa dramaturgie. A. J.

06/2022

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Ethnologie

Indianité et créolité à l'île Maurice

On l'appelle l'île-écriture. Carrefour de l'Afrique, de l'Europe et de l'Asie, l'île Maurice, de par sa situation géographique et son passé colonial, n'est pas sans points communs avec les Antilles et le monde caribéen, mais s'en démarque par une dynamique distincte entre indianité et créolité. L'objet de ce volume est de creuser son mystère en abordant ses rives par la géographie, l'ethnologie, l'histoire, l'économie et la littérature, à travers le regard conjugué d'indianistes et de spécialistes de l'aire indianocéanique. Se situant hors de l'Inde et de l'Asie du Sud, cet ouvrage explore la façon dont l'indianité s'adapte dans ce contexte insulaire. L'hindouisme créole mauricien, par exemple, est un modèle inédit. Une littérature indo-francophone novatrice et foisonnante s'y épanouit. Tissés par l'histoire maritime du commerce et de l'engagisme, les liens économiques avec l'Inde se voient concurrencés par un autre acteur qu'est la Chine. L'adoption d'un multiculturalisme inspiré du modèle indien de l'"unité dans la diversité" se fait parfois au détriment des minorités. Sans nier les tensions inhérentes à une société portée à l'extrême ethnicisation des critères qu'elle retient, ce volume donne à voir, dans le mêlement de ces deux mondes, une posture cosmopolite originale, qui renouvelle la perception de l'indianité.

05/2014

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Esthétique

Deleuze. L'usage de l'art

A la manière de Sartre, qui renonce à la question de l'essence de la littérature et lui préfère celle de son utilité, Deleuze interroge, non l'essence de l'art, mais son usage pour le philosophe. Selon Deleuze, l'art est nécessaire au philosophe pour penser sa propre condition. En effet, pour échapper à la représentation qui dénature et assujettit la pensée, la philosophie exige un détour par l'art qui transforme à la fois l'exercice de la pensée et les conditions de l'expérience. L'usage de l'art, c'est ce que fait l'art. L'art capte des forces (il rend visibles des forces invisibles) et transforme, à la fois, l'artiste et le corps social (il bouleverse les manières de sentir et de penser). Cette nouvelle manière de penser et d'user de l'art déborde le cadre habituel des études esthétiques. Il s'agit ici d'établir une périodisation de la question de l'art dans l'oeuvre de Deleuze, en fonction des problèmes qu'il pose. On retiendra trois périodes qui sont trois philosophies de l'art : la première accorde la priorité à la littérature ; la deuxième opère le passage du littéraire au sémiotique, en mettant en lumière le rôle politique de l'art ; et la troisième élabore une sémiotique de l'image, à partir de la peinture et du cinéma.

07/2022

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Exégèse

Le livre d'Isaïe

Visions célestes et annones messianiques : le plus prophétique des prophètes d'Israël est aussi le plus lu par les chrétiens. Quelles sont l'histoire et la signification de ce texte qui a aussi marqué la littérature ? Un grand " ABC de la Bible ". Au sein de la littérature prophétique, Isaïe est un géant par la taille de son texte, la longueur de la rédaction étalée sur plusieurs siècles, la vivacité de sa poésie, la richesse de ses images et la puissance des oracles prononcés. Depuis le procès initial que Dieu intente contre son peuple jusqu'à la montée des nations à Jérusalem, le texte, en apparence éclaté, épouse les méandres du coeur humain et expose la confrontation entre un peuple au coeur endurci et à la foi inconstante et un Dieu qui entreprend tout pour le sortir du malheur. L'unité d'ensemble tient dans la question du salut. Les thèmes étudiés : l'endurcissement du coeur et la foi en Dieu, le messianisme dans le livret de l'Emmanuel, crime et châtiment, le salut de Dieu, le serviteur du Seigneur, Jérusalem et Babylone, offrent des synthèses théologiques sur de larges parties ou sur la globalité du texte d'Isaïe, et sollicitent parfois des analyses plus détaillées de certains passages significatifs. La pertinence de cet ouvrage est de n'esquiver aucune des difficultés lexicales ou sémantiques rencontrées.

05/2022

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Pédagogie

Le tabou de la mort en éducation. A l'heure de la Covid

Cet ouvrage aborde, sous un biais simple et original, un thème fondamental pour tous : la mort... et son lien avec la vie. Sous la direction de Hugues Lethierry, les auteurs ont choisi, en faisant la part belle à l'humour, de dédramatiser un tabou dans l'éducation en s'adressant à tous les instituteurs, enseignants, ainsi qu'aux professeurs du secondaire, étudiants ou formateurs en IUFM. Une approche transversale en trois parties : Expériences de terrain (cycle 1, 2 et 3) ; Eclairages théoriques (philosophie, psychanalytique, biologique et juridique) ; Des outils et pratiques pédagogiques (analyse des dessins d'enfants, photo-langage, théâtre, arts plastiques, expression orale, conte, littérature de jeunesse). "Ce livre n'hésite pas à s'en prendre à un tabou dans l'éducation. La question de la vie et de la mort traverse la pluspart des disciplines soclaires - littérature, éducation civique, biologie. Mais alors qu'elle frappe au plus profond les "apprenants" , dans leur conscience existentielle, l'école, en règle générale, ne s'y arrête pas, ne l'aborde pas de front. [... ] Ce livre jette les bases d'une véritable dialectique évolutive. Il évite les facilités, ou la tranquillisation anesthésiante ; l'enfant souffrira moins de la netteté que de ce qui se cache ou affadit. La mort est effectivement présente, présentée ou plutôt représentée par des mots et des choses. [... ]" Préface de François DAGOGNET (? )

09/2021

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Récits de voyage

L'usage du monde. Genève, juin 1953, Khyber Pass, décembre 1954

A l'été 1953, un jeune homme de vingt-quatre ans, fils de bonne famille calviniste, quitte Genève et son université, où il suit des cours de sanscrit, d'histoire médiévale puis de droit, à bord de sa Fiat Topolino. Nicolas Bouvier a déjà effectué de courts voyages ou des séjours plus longs en Bourgogne, en Finlande, en Algérie, en Espagne, puis en Yougoslavie, via l'Italie et la Grèce. Cette fois, il vise plus loin : la Turquie, l'Iran, Kaboul puis la frontière avec l'Inde. Il est accompagné de son ami Thierry Vernet, qui documentera l'expédition en dessins et croquis. Ces six mois de voyage à travers les Balkans, l'Anatolie, l'Iran puis l'Afghanistan donneront naissance à l'un des grands chefs-d'oeuvre de la littérature dite de voyage", L'Usage du monde, qui ne sera publié que dix ans plus tard et à compte d'auteur la première fois avant de devenir un classique. Par son écriture serrée, économe de ses effets et ne jouant pas à la "littérature", Nicolas Bouvier a réussi à atteindre ce à quoi peu sont parvenus : un pur récit de voyage, dans la grande tradition de la découverte et de l'émerveillement, en même temps qu'une réflexion éthique et morale sur une manière d'être au monde parmi ses contemporains, sous toutes les latitudes.

03/2014

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BD tout public

Comte Dracula suivi de Frankenstein

Guido Crepax (1933-2003) a été découvert en France, dans les années 1970, par Wolinski, alors rédacteur en chef de Charlie mensuel : " J'ai tout de suite admiré Crepax... Son dessin était unique, ses femmes magnifiques et sa formation d'architecte le faisait presque basculer du côté du design. " Ses adaptations de la littérature érotique l'ont rendu aussitôt célèbre : Justine ou les malheurs de la vertu de Sade, Emmanuelle d'Emmanuelle Arsan, La Vénus à la fourrure de Sacher-Masoch, ou Histoire d'O de Pauline Réage préfacé par Barthes et Robbe-Grillet. Son esthétique, son graphisme, devaient marquer son époque au point que certains critiques ont comparé la mise en scène de ses images aux films de la nouvelle vague des années 1960. Guido Crepax " le Raphaël de la bande dessinée. " l'auteur de la célébrissime série Valentina, s'est intéressé encore à de grands classiques de la littérature mondiale dont l'incontournable Comte Dracula de Bram Stoker ou le Frankenstein de Mary Shelley, qui sera son dernier album édité en 2002. Avec Dracula et Frankenstein, Crépax dessine la figure sensuelle et jamais innocente du monstre, c'est l'onirisme, la science fiction et la fantasy (thèmes omniprésents dans son oeuvre) qui sont au coeur de ces adaptations, deux chef-d'oeuvres présentés en un volume.

05/2014

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Textes médiévaux - Traductions

Mort, mort toi qui jamais ne seras lasse

Mort. Voilà qui renverrait chacun à son inéluctable finitude, comme à l'angoisse que peut susciter ce terme, si ce n'est encore à l'espérance, si l'on admet d'entendre que cette fin n'en est peut-être pas une. C'est pour quoi la mort est sûrement (avec l'amour) le seul thème qui puisse faire couler à flots l'encre noire et vive de la littérature. Trois de ces textes ont été réunis ici. Trois textes d'une grande majesté et qui brillent d'un éclat tout particulier en cette charnière si riche et généreuse que représente le moment médiéval. Trois textes de haut rang. Un premier où l'on pourra se faire témoin d'un dialogue qui se noue entre trois morts et trois vivants ; un second où se fait entendre une voix interpellant la mort elle-même, au long d'une sorte d'appel poignant auquel nul ne peut être insensible ; et le dernier comme une sorte de jeu théâtral, où la mort saisit par surprise, dans leur quotidien, des femmes de toutes conditions. Trois textes comme trois moments grandioses et fiers, qui ne manquent pas de nous rappeler aussi, sans fin, que la littérature, quand bien même côtoie-t-elle au plus près la mort, ne peut être qu'une source de lumière et de vie.

05/2023

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CD K7 Littérature

Luchini lit Céline. Voyage au bout de la nuit ; Mort à crédit ; Lettres à la N.R.F, 1 CD audio MP3

Lucette Destouches le lui a dit un jour après l'avoir entendu lire le Voyage au bout de la nuit : "Céline ne l'aurait pas lu autrement". C'est dire à quel point, depuis que Fabrice Luchini lit Céline, il en est littéralement habité. L'extraordinaire parcours de l'acteur est aussi celui d'un amoureux passionné de la langue, d'un chercheur en écriture essentielle qui, depuis plus de trente ans, arpente les plus grands textes de la littérature. A propos de Céline, il le dit lui-même : "Céline invente une langue". Lui, Fabrice Luchini, se fait inlassablement le chantre et l'interprète de cette langue. Avec la puissante notion de ce que sont les mots en littérature, selon l'expression de Paul Valery : "des planches jetées sur un abîme". Dire Céline est au risque de cet abîme dans lequel jamais Fabrice Luchini n'a craint de s'aventurer. Et sans doute est-ce ainsi, au-dessus de l'abîme, qu'il nous propose aujourd'hui de nous risquer, avec lui, dans l'écoute de cette nouvelle interprétation de l'oeuvre célinienne. Fabrice Luchini nous livre une saisissante lecture d'extraits choisis et mis en forme par lui-même. Ils sont suivis d'une interview du comédien qui éclaire son travail face à cette langue et cette écriture de Céline qui le passionnent depuis longtemps.

09/2021

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Sociologie

Contact des cultures. Perspectives pluridisciplinaires et transversales

En couverture, illustration originale de Jean-Marie Queneau pour la présente édition. Cet ouvrage regroupe les contributions de 17 doctorants et jeunes chercheurs en histoire, relations internationales, philosophie, sociologie, linguistique, littérature, traductologie, musicologie, qui abordent dans leurs travaux le thème du " contact des cultures ". Les contributions qui y sont regroupées soulignent l'importance des regards et des discours portés sur la culture de l'" Autre " et s'intéressent aux réactions et aux actions que ces regards entraînent, à travers un examen du contact des cultures selon des focalisations variées : sur les notions de culture, d'acculturation, de multiculturalisme, sur les effets du contact dans un champ culturel précis (langue, littérature, art), ou encore sur la perception de l'Autre dans des oeuvres particulières ou à des moments précis de l'Histoire. La réflexion s'articule également autour des effets du contact en termes de transformations des formes culturelles, de bouleversements et d'adaptations vécus par les individus et les sociétés. Les aires linguistiques et culturelles qui y sont représentées s'étendent sur un vaste continuum géographique, qui va de l'Amérique du Nord aux confins de l'Extrême-Orient, en passant par l'Afrique et l'Europe, et les situations de contact qui y sont abordées remontent à des époques diverses, de l'Antiquité au XXe siècle.

09/2010

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Critique littéraire

Ecrire dans la langue de l'autre. Assia Djebar et Julia Kristeva

En octobre 2004, Julia Kristeva est devenue la première lauréate du prix Holberg, un prix reconnaissant les contributions extraordinaires aux sciences humaines, similaire au prix Nobel. En juin 2005, Assia Djebar a été élue à l'Académie française : elle est la première femme écrivaine postcoloniale à y entrer. Cette reconnaissance internationale montre que, dans la "communauté imaginaire" de la littérature francophone, s'est produit un changement : la périphérie s'est déplacée vers le centre, au coeur même de la culture française et occidentale, en s'inscrivant comme une littérature d'exil. Irene Ivantcheva-Merjanska démontre comment Kristeva et Djebar, écrivaines en exil, ont réfléchi et dramatisé leur relation avec l'autre langue, le français. Dans leurs essais, leurs entretiens et leurs romans, elles représentent la langue française comme un espace de liberté sociale et artistique : un outil leur permettant non seulement d'enquêter, mais aussi de transcender le traumatisme de l'exil, de l'abandon de leurs langues maternelles et de leurs environnements culturels, pour lesquels elles ne peuvent cesser d'éprouver de la nostalgie et de souffrir. Les grandes lignes de lecture proposées sont consacrées à la problématique complexe de la formation de l'identité à travers l'autre langue, dans le contexte de notre monde postcolonial, que Djebar et Kristeva étudient à la fois dans leurs romans et leurs oeuvres théoriques.

09/2015

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Biographies

La vie versée dans les récits. Vers le nom de Blanchot

Christophe Bident a tenté, en 1998, le pari d'un " essai biographique " consacré à Maurice Blanchot. Aujourd'hui, il s'attache aux romans et aux récits de l'écrivain, dont il entend montrer qu'ils tiennent à un fil autobiographique aussi singulier et secret que résolu. Christophe Bident montre comment la vie, à commencer par celle de Blanchot, est entièrement versée dans la littérature. Il revient sur un dialogue constant avec les contemporains de Blanchot (Bataille, Levinas, bien sûr, mais aussi Giraudoux ou Leiris, par exemple) et rappelle comment l'auteur élabora peu à peu les objectifs et les ambitions. Le critique mesure les enjeux intimes, psychologiques, historiques, politiques, esthétiques et littéraires d'une telle conception. Il n'est pas loin d'affirmer que le Blanchot critique n'est qu'un double du Blanchot romancier. Il n'est pas loin de prétendre que l'oeuvre rassemblée sous le nom de son auteur peut être désunie. Il écrit ainsi une fiction documentée, qui propose l'histoire d'une écriture accueillant la vie tout en disposant d'elle, chez Blanchot, même chez Blanchot, et au-delà. C'est dire aussi que, loin de toute prétention d'anti-destin, la littérature offre la garantie d'une liberté sauvage qui donne à chaque texte singulier une autonomie hasardeuse et potentiellement inconciliable sous un nom.

10/2021

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Littérature néerlandaise

Je vais vivre

Comment une jeune fi lle née de parents turcs aux Pays-Bas, élevée dans un islam rigoriste en désaccord avec les usages de l'école, gagne-t-elle son indépendance ? Et à quel prix ? Cette question, Büsra tente d'y répondre depuis l'adolescence par une révolte de tous les instants. A présent étudiante en littérature à l'université d'Amsterdam, réfugiée chez sa grand-mère qui la défend contre le reste de sa famille, elle navigue comme elle peut entre les diktats traditionalistes, ses amours secrètes, la fac, son petit boulot de serveuse, l'islamophobie d'une partie des Néerlandais et son aspiration à plus de liberté. Avec un humour cinglant porté par une langue querelleuse et brillante, Büsra se raconte et tente de tracer son propre chemin. Je vais vivre, premier roman de Lale Gül inspiré de sa vie, a suscité polémiques et menaces de mort dès sa sortie aux Pays-Bas. Preuve s'il en faut de l'importance cruciale de ce récit brûlant, un cri du coeur adressé à toutes les femmes en lutte pour leur émancipation. Traduit du néerlandais par Daniel Cunin Lale Gül est étudiante en littérature néerlandaise à l'université libre d'Amsterdam. Jusqu'à l'âge de dix-sept ans, elle a fréquenté, le weekend, une école coranique de la Fondation Milli Görus.

05/2023

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Correspondance

Correspondance. 1957-1982

Il a suffi qu'un jour de mars 1957 Philippe Joyaux aille écouter Francis Ponge enseigner la langue et la littérature françaises à des étudiants étrangers pour que débute une longue amitié faite d'admiration, d'affection et de complicité critique. Près de quinze années durant, le poète apportera son plus fidèle soutien à Philippe Sollers, révélation littéraire de la fin des années 1950, ainsi qu'à sa revue Tel Quel, créée en 1960. L'auteur du Parc servira son aîné avec le sentiment que l'oeuvre de ce dernier incarnait l'esprit de la littérature telle qu'il la concevait - émancipée d'un certain idéalisme poétique, attachée au travail jouissif sur la matérialité de la langue et conçue comme une expérience proprement essentielle. L'un et l'autre étaient pareillement convaincus qu'il leur fallait à la fois former leur oeuvre et le public qui la lirait - en somme, "créer leur école" contre une adversité entretenue et vécue avec la même intensité. Aussi cette correspondance dessine-t-elle toute une cartographie du monde revuiste et éditorial des années 1957 à 1974. Des divergences politiques - sans que ce soit là le seul sujet de discorde - ont peu à peu éloigné les deux hommes à partir des événements de 1968. Mais leur grande proximité aura fait date, dans une autre histoire.

06/2023

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Critique littéraire

Le surréalisme

Qu'est-ce que le surréalisme ? Une école poétique parmi tant d'autres, ou bien, comme André Breton l'affirme sans cesse, une entreprise visant à changer la vie par tous les moyens - y compris non pas seulement poétique ? Si Breton dit vrai, alors le surréalisme ne se soucie ni d'esthétique ni de littérature. La beauté n'est plus un but pour l'écrivain : elle ne saurait être donnée que par surcroît, comme la preuve d'un authentique surgissement du surréel, " point suprême " de résolution des contraires. Quel fut l'enjeu des expériences du surréalisme (écriture automatique, sommeils, jeux...) quel champ d'action il a voulu trouver dans la psychanalyse, l'image, le rêve, la folie, l'amour, l'humour noir, le hasard objectif, dans le marxisme, les méthodes de l'occultisme, le mythe, voilà ce qu'il importe ici de rappeler. Il ne sera pas moins important de situer le groupe surréaliste, ses activités, ses revues, dans une perspective chronologique et dynamique :des tâtonnements de Littérature et de Dada (1919-1922) des belles heures du mouvement (le Manifeste de 1924, l'action politique à partir de 1926), à laquelle la Seconde Guerre mondiale ne mettra pas totalement un terme malgré le rayonnement de la peinture surréaliste, et jusqu'à la mort d'André Breton en 1966, bientôt suivie de la dissolution du mouvement par Jean Schuster en 1969.

06/1997

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Littérature étrangère

Le séparé. Récit d'un nomade d'Iran

Le séparé est le premier récit sur la vie nomade en Iran dans lequel la magie et la réalité se confondent. L'auteur nous raconte cette vie qu'il a eue parmi les membres, les légendes et la littérature de sa tribu dont il est tombé amoureux. Des recherches anthropologiques sur les structures de la vie tribale ne manquent pas, mais elles sont souvent trop grises, tandis que la vie dans la tribu est verdoyante. Elles présentent la vie tribale comme une vie "primitive" appartenant aux temps les plus anciens de l'humanité et qui ne trouverait sa place que dans les musées. Elle peut en effet y être exposée, cependant il existe encore des êtres vivants qui portent dans leur coeur la nostalgie du temps des tribus libres, aujourd'hui anéanties. Le séparé ne tente pas d'exprimer cette nostalgie mais de la surmonter. Le style réaliste épatant de l'auteur ne s'encombre pas d'essayer de faire rentrer ce récit dans une case spécifique de la littérature moderne, il n'a pour but que de nous rendre compte de cette vie tribale réelle et saisissante. A travers la tentative de faire perdurer sa culture nomade, Issa Safa nous propose un regard différent sur le temps et sur la nature. Car la Nature, si belle et si libre, est sa mère.

01/2015

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Sociologie

Poétiques et pratiques du Don

Le don est un sujet vaste et complexe, autant par l'extension de son champ sémantique que par l'étendue de ses régimes d'application dans des domaines aussi divers que la théologie ou la philosophie, l'anthropologie ou la sociologie, le droit ou la médecine, la littérature ou les arts en général. De toutes les notions qui ont accompagné l'évolution de la pensée, le don est certainement celle qui incarne, de manière plutôt homogène, l'acte à l'état le plus pur, le plus gratuit, le plus total et, sans doute, le plus intrinsèquement humain. Mais qu'est-ce qui fait du don un thème pertinent et un chantier d'actualité ? La question mérite d'être posée, loin des ambitions épistémologiques, mais au plus près des textes et des pratiques qui l'exploitent et le démultiplient par et avec le langage. Tel est le propos de ce volume, qui articule des contributions issues d'horizons divers : littérature et théâtre, philosophie et histoire des idées, médecine et santé. Ayant pour origine deux journées de travail dans le cadre du Xe "Rendez-vous de la critique" réalisé à Porto en 2021, il offre des perspectives originales tant sur le plan de l'analyse et des réflexions que sur les enjeux à la fois sociaux, politiques et médicaux soulevés aujourd'hui par la notion de don.

12/2021

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Critique littéraire

La langue littéraire. Une histoire de la prose en France de Gustave Flaubert à Claude Simon

Raconter l'histoire de la littérature française depuis Flaubert en ne prenant appui que sur les faits de langue et de style, tel est le projet de ce livre. Vers 1850 est en effet apparue l'idée d'une prose qui ne serait plus définie par opposition à la poésie et d'une langue littéraire qui ne serait plus le modèle du français commun mais son autre. Se croisent ici l'histoire des grands genres de cette prose de roman, l'essai, l'autobiographie...), l'histoire de la langue française comme objet social et imaginaire (tel que le construisent, par exemple, l'école, la presse ou le discours normatif), et l'histoire de la pensée critique, esthétique et linguistique. En analysant la relation de la littérature à la langue parlée, le développement des outils permettant de représenter la pensée, l'évolution de la phrase et de l'ordre des mots, le maintien d'une langue " lyrique ", l'opposition entre une langue " conservatoire" et une langue " laboratoire ", les auteurs suivent près d'un siècle et demi de recherches sans lendemain ou consacrées. Ils reprennent des débats passionnés et souvent oubliés et révèlent un panorama sans équivalent de notre modernité littéraire. Flaubert, Zola, Péguy, Proust, Sartre, Barthes sont quelques-uns des héros de cette passionnante histoire, nourrie de centaines de citations puisées dans nos plus grands textes.

09/2009

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Littérature étrangère

La grande ménagerie

Guy Ableman, écrivain de son état, est fou de sa femme Vanessa, une rousse éblouissante, perpétuellement en colère. L'ennui c'est que, depuis le premier jour, il est fou de la non moins séduisante mère de Vanessa, Poppy. Pareilles à des sours plutôt qu'à une mère et une fille, elles forment un tandem volcanique : si elles lui inspirent les scènes les plus farfelues, elles le perturbent au point qu'il ne peut plus écrire une ligne. Non que Guy fût très lu ces jours-ci. Non que quiconque lise quoi que ce soit non plus. D'ailleurs, Guy en est convaincu, la lecture, c'est fini. La littérature aussi. Son éditeur est du même avis, il s'est suicidé. Son agent ? Aux abonnés absents. Entre-temps Vanessa a décidé d'écrire. Guy ne s'attend pas à ce qu'elle termine son oeuvre, ni même qu'elle la commence, mais il en perd le sommeil. Peut-être est-il l'heure pour lui de révéler sa flamme à Poppy ? Si le roman est mort, le désir existe toujours ! Et il se pourrait bien que ce désir lui permette d'écrire un grand bouquin. Tour à tour furieux, élégiaque et impertinent, La Grande Ménagerie est un roman d'amour : une ode aux femmes, à la littérature et à l'humour.

01/2014

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Policiers

Les amants terribles de La Trinité

Depuis des siècles, le mythe de l'or, "le fabuleux métal", exerce sa fascination sur l'imaginaire des hommes, excite leur convoitise. La ruée vers l'or est toujours d'actualité. Et les Conquistadores des temps modernes, en quête d'eldorados sous-marins, sont d'autant plus à craindre qu'ils se présentent parfois en costume cravate et en voiture de luxe. Vincent et son vieux copain Jean-Luc sont bien loin de s'en douter, lorsqu'ils débarquent à La Trinité-sur-Mer, pour suivre un stage de voile, seuls, entre hommes. Mais, au fil des jours, ils vont découvrir qu'il existe des requins plus redoutables que les prédateurs des grands fonds... Que si la fièvre de l'or continue de faire rêver, il arrive parfois que les rêves virent au cauchemar. Gisèle GUILLO fait partie des Bretons de Paris : carrière parisienne mais fréquents séjours en Bretagne, notamment à Arradon. Dans ses romans, quel que soit le lieu où se déroule l'intrigue, la mer n'est jamais loin. Un port, un coin de grève, une île sont autant de signes de fidélité à ses racines bretonnes. Agrégée de Lettres Modernes, elle a enseigné la littérature comparée et la linguistique, a publié des ouvrages scolaires et universitaires. Elle finit par succomber à sa passion pour la littérature policière et signe ici son douzième polar.

07/2014

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Sciences historiques

Les équivoques du genre. Devenir homme et femme à l'âge romantique

Si le devenir homme et le devenir femme font intemporellement question, le XIXe siècle, entre autres parce qu'il a vu la famille moderne se déployer, constitue un moment charnière d'interrogation. En analysant l'intimité, mais aussi la vie de couple et la sexualité des anonymes comme des célébrités, cet ouvrage montre comment, dès l'enfance, ce destin est à la fois programmé, mais aussi mis en déroute par les stratégies individuelles.
La littérature en témoigne, avec ses héros androgynes et mélancoliques qui sont relayés dans la réalité par celles et ceux, nombreux, qui décident notamment de se donner la mort de concert dans les années 1840. Le mariage d'amour empêché par une logique matrimoniale qui ignore les sentiments, l'homosexualité inavouable, les frustrations sexuelles sont à l'origine de ces passages à l'acte. Mais le malaise propre au XIXe siècle ne s'arrête pas là.
Musset, dans La Confession d'un enfant du siècle, met à jour les spécificités du mal qui affecte la masculinité : privée de gloire guerrière, une génération émasculée voit le jour et traîne son désarroi. C'est à partir de la littérature, des écrits intimes, des ouvrages pédagogiques et moraux de l'époque mais aussi des archives judiciaires que ce livre traque ce qui vacille chez les individus, et les fait douter de leur capacité à incarner l'homme et la femme.

02/2012

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Sociologie

Lire, voir, entendre. La réception des objets médiatiques

Depuis le texte fondateur de Hans Robert Jauss, Pour une esthétique de la réception, paru en 1967 et traduit en français en 1978, l'analyse de la réception des oeuvres et plus encore de " l'horizon d'attente " qui les détermine s'est imposée chez les spécialistes de l'histoire littéraire avant de s'étendre aux autres disciplines. Dans cette perspective, philosophes, sociologues, historiens, spécialistes de littérature, de communication mais aussi acteurs de la réception et de la création s'interrogent au fil de l'ouvrage sur la réception des " objets médiatiques ", c'est-à-dire l'ensemble des productions culturelles et/ou artistiques aux XIXe et XXe siècles, période qui se caractérise par l'essor des cultures médiatiques. L'histoire proposée ici est donc celle des écrits, des images ou des sons mis en forme par les médias les plus divers : roman et presse, spectacle vivant, cinéma et télévision, internet. Organisé en trois grands moments : " Les discours de la réception ", " Usages et appropriations " et " La spirale production/réception ", ce livre présente un grand nombre d'études de cas - du compte rendu académique des livres d'histoire aux réseaux de lectrices de littérature sentimentale, de la réception des paysages peints par Otto Dix aux interprétations journalistiques de la téléréalité - tout en offrant un bilan historiographique et des approches théoriques renouvelées.

08/2010

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Littérature étrangère

Tout le temps

U n homme et une femme sur la route de Varsovie. Un camion déboîte dans un virage. Avant le choc, toute la vie de A.Z. défile devant ses yeux, une vie tracée tant bien que mal dans la Pologne des dernières décennies du xxe siècle. Écrivain raté, usurpateur sans panache, A.Z. parvient à se faire passer pour un acteur essentiel de l'opposition clandestine. Pourtant, hormis quelques mauvais poèmes, il n'a jamais rien écrit : son " grand livre ", son livre " courageux ", il le vole à un malade décédé dans un hôpital psychiatrique. Ses actes, ses rencontres, tout est dicté par l'intérêt qu'il peut en tirer. Séducteur opportuniste, il dérobe les textes de ses conquêtes et devient peu à peu l'un des représentants de la littérature polonaise indépendante. À la chute du communisme, il perd tous ses repères : le monde change, les vieilles combines ne fonctionnent plus. Incapable de se faire une place dans l'économie de marché balbutiante, A.Z. écrit des textes pseudo- érotiques pour des revues féminines et des discours pour quelques députés de partis politiques opposés. C'est le débat sur le rôle de la littérature dans la vie publique, pendant la période communiste et après, que rouvre Janusz Anderman avec le portrait corrosif d'un écrivain- escroc.

02/2010

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Poésie

Poétique N° 146, Avril 2006

Qu'entend-on par journal personnel en ce début de XXIe siècle, à un moment où le genre connaît un développement sans précédent ? Quels sont, du journal de Stendhal au Mausolée des amants d'Hervé Guibert, les caractères de ces textes, qu'on les appelle journaux intimes, journaux littéraires, journaux de voyage, journaux de guerre... ? Tenter de répondre à cette question, c'est d'abord rencontrer la figure du diariste, source et objet du discours personnel, en retrait du monde et penché sur ses propres profondeurs, développant le discours qu'il ne tient pas devant autrui. C'est ensuite lire les notes quotidiennes comme autant de saisies de l'instant et de jalons du passage du temps, qui font du journal une " espèce d'histoire ", un récit apparemment sans structure, disparate et bigarré. C'est encore poser la question de la destination, ou plus précisément de la figure de lecteur que le texte pose ou présuppose : comment le diariste, qui affirme souvent n'écrire que pour lui-même, prévoit-il, voire met-il en place une lecture extérieure ? C'est enfin s'interroger sur le statut du genre : quelle littérarité le journal peut-il se voir reconnaître, par renversement des valeurs littéraires ? Car, finalement, décrire le journal, c'est se demander ce que peut être une littérature intime. Et c'est se demander ce qu'est la littérature.

05/2006

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Poésie

Poétique N° 147, Septembre 2006

Qu'entend-on par journal personnel en ce début de me siècle, à un moment où le genre connaît un développement sans précédent? Quels sont, du journal de Stendhal au Mausolée des amants d'Hervé Guibert, les caractères de ces textes, qu'on les appelle journaux intimes, journaux littéraires, journaux de voyage, journaux de guerre... ? Tenter de répondre à cette question, c'est d'abord rencontrer la figure du diariste, source et objet du discours personnel, en retrait du monde et penché sur ses propres profondeurs, développant le discours qu'il ne tient pas devant autrui. C'est ensuite lire les notes quotidiennes comme autant de saisies de l'instant et de jalons du passage du temps, qui font du journal une "espèce d'histoire, un récit apparemment sans structure, disparate et bigarré. C'est encore poser la question de la destination, ou plus précisément de la figure de lecteur que le texte pose ou présuppose: comment le diariste, qui affirme souvent n'écrire que pour lui-même, prévoit-il, voire met-il en place une lecture extérieure? C'est enfin s'interroger sur le statut du genre: quelle littérarité le journal peut-il se voir reconnaître, par renversement des voleurs littéraires? Car, finalement, décrire le journal, c'est se demander ce que peut être une littérature intime. Et c'est se demander ce qu'est la littérature.

09/2006

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Poésie

Poétique N° 148, Novembre 2006

Qu'entend-on par journal personnel en ce début de XXIe siècle, à un moment où le genre connaît un développement sans précédent ? Quels sont, du Journal de Stendhal au Mausolée des amants d'Hervé Guibert, les caractères de ces textes, qu'on les appelle journaux intimes, journaux littéraires, journaux de voyage, journaux de guerre... ? Tenter de répondre à cette question, c'est d'abord rencontrer la figure du diariste, source et objet du discours personnel, en retrait du monde et penché sur ses propres profondeurs, développant le discours qu'il ne tient pas devant autrui. C'est ensuite lire les notes quotidiennes comme autant de saisies de l'instant et de jalons du passage du temps, qui font du journal une " espèce d'histoire ", un récit apparemment sans structure, disparate et bigarré. C'est encore poser la question de la destination, ou plus précisément de la figure de lecteur que le texte pose ou présuppose : comment le diariste, qui affirme souvent n'écrire que pour lui-même, prévoit-il, voire met-il en place une lecture extérieure ? C'est enfin s'interroger sur le statut du genre : quelle littérarité le journal peut-il se voir reconnaître, par renversement des valeurs littéraires ? Car, finalement, décrire le journal, c'est se demander ce que peut être une littérature intime. Et c'est se demander ce qu'est la littérature.

11/2006