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Histoire de France

Stanislas Leszczynski. Aventurier, philosophe et mécène des Lumières

Il y a du roman dans la vie de Stanislas Leszczynski (1677-1766). Brillant cavalier slave, deux fois roi de Pologne, deux fois chassé de son trône, il est réduit à errer, avec sa famille, sur les chemins de l'exil. La chance sourit à ce paladin de la Vistule lorsqu'il réussit à marier sa fille Marie à Louis XV, qui vient de renvoyer sa fiancée espagnole. Le jeune roi de France installe son beau-père à Chambord avant de le faire duc de Lorraine. D'abord accueilli avec suspicion par les Lorrains, il saura les conquérir par sa bonhomie. C'est un roi qui joue au trictrac avec ses voisins et fume la pipe dans les Bosquets de son château de Lunéville, dont il fait un Versailles bourgeois, bohème et familier. Il montre un goût très sûr en appelant les meilleurs architectes et ferronniers d'art pour construire au cœur de Nancy un ensemble architectural incomparable, mais n'oublie pas de doter sa ville d'hôpitaux, d'écoles et de bibliothèques. Gastronome, inventeur du baba au rhum, protecteur des arts et des lettres, il réunit à Lunéville une cour brillante et les meilleurs esprits de son temps. Voltaire conservera, toute sa vie, le souvenir de Lunéville. De Ferney, le philosophe évoquera souvent les années passées dans le château lorrain. Par ses propres écrits, Stanislas participe à tous les grands débats de son siècle. On trouvera, réunis ici pour la première fois, les textes les plus importants de ce roi-philosophe - rédigés directement en français -, précédés de divers témoignages qui donnent de Stanislas une vision singulièrement renouvelée. Daniel Rondeau

05/2005

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Droit

Littératures populaires du droit. Le droit à la portée de tous

La littérature populaire du droit existe-t-elle ? La question peut paraître incongrue alors que le droit est un savoir spécialisé et un privilège de la communauté des juristes. Le juriste n'est-il pas celui ou celle qui maîtrise tous les textes du droit ? C'est toutefois oublier que dans les caves et greniers ou dans les bibliothèques traînent une foule de livres qui ne sont ni scientifiques, ni réservés aux juristes. C'est également faire fi d'une question essentielle qui n'est autre que le droit intéresse tout un chacun et que "nul n'est censé ignorer la loi". De cette ambivalence relative à l'arme du droit naît un genre littéraire : les textes publiés à destination des profanes, cette littérature "populaire" en ce qu'elle n'est ni réservée aux juristes, ni forcément écrite par des juristes de profession. Il y a ainsi une littérature grise qui ne retient guère l'attention et qui pourtant véhicule ce qu'est le droit pour toute une population de professionnels divers et variés, de curieux et d'utilisateurs allant de l'artisan ou de l'architecte jusqu'à "l'homme de la rue" et qui n'ont jamais mis les pieds dans une faculté de droit, un cabinet d'avocat ou même dans un tribunal. Ni inventaire ni quête du droit dans la littérature, les études d'histoire du droit réunies dans ce volume, majoritairement issues d'un colloque organisé à la Maison française d'Oxford, se proposent ainsi d'explorer tout un continent inconnu en tentant de le cartographier, de le sonder et d'interroger son ancienneté et sa variété dans plusieurs pays européens.

02/2019

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Littérature française

Les Chroniques de Nezubse Volume 3 : La Badine d'Hératz

Fort de ses exploits en Haaráz et enhardi par l'arrivée de Preseá au sein de la compagnie, Taëk fonce tête baissée vers le continent méridional, entraînant ses compagnons avec lui. Dans ce nouveau monde pétri de valeurs traditionnelles et de croyances anciennes, les grandes maisonnées se livrent à des rivalités au sein d'une société très vassalisée dans laquelle la Confrérie d'Hératz joue un rôle fédérateur et se pose comme principal garant de la paix. Au titre des vertus qu'il a manifestées par le passé, et introduit en tant que membre de la Confrérie Hératzienne, le Tíatien va se voir confier une haute charge de conseiller de la Maison Armonnaise qui règne sur Terouk. Toutefois, avant d'en arriver là, les compagnons devront traverser le Chenal des Ecumeurs et apprendre ce qu'il en coûte de se frotter d'un peu trop près au peuple qui occupe ces rives. Bien que toujours soucieux de maîtriser son destin, l'élu de Fý va laisser beaucoup de lui-même dans cette traversée et va devoir apprendre le renoncement en se séparant de ses compagnons pour cheminer dans sa propre quête ; celle menant vers la maîtrise de ses différents pouvoirs. Sur cette voie, il va trouver les tout premiers indices d'une piste prometteuse pouvant le conduire jusqu'au mystérieux Alcyo, ainsi que de nombreuses rumeurs au sujet de la badine d'Hératz, un artefact éveillant l'effroi auprès de tous ceux qui accordent l'oreille aux légendes. Quels terribles secrets renferment les légendes ainsi que les bibliothèques de la Confrérie ? Jusqu'où devra-t-il aller pour accomplir sa destinée ? Et quel en sera le prix ?

10/2017

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Littérature française

Golem

Gustave Meyer, grand maître international d'échecs, voit sa vie basculer à la veille d'un tournoi : brusquement soupçonné du meurtre de son ex-femme, il est recherché par la police. Profondément troublé, le fugitif décide de mener une enquête sur lui-même pour prouver son innocence et résister à la pression qui l'envahit. Il découvre que son meilleur ami, un neurochirurgien de pointe qui l'a opéré quelques années plus tôt, ne l'a pas soigné mais " modifié " afin d'améliorer les capacités de mémoire de son cerveau. Une manipulation que l'éthique médicale réprouve totalement, mais que de récents mouvements transhumanistes, prônant une humanité " augmentée ", appellent de leurs voeux. Dans la clandestinité, coupé de sa fille Emma, il expérimente au jour le jour cette condition de néo-humain, prend peu à peu la mesure de sa monstruosité et du cobaye qu'il est devenu. De recherches en bibliothèques sur la Kabbale en rencontres avec des spécialistes des neurosciences, les théories les plus anciennes et les plus futuristes l'amènent à comprendre qu'il est une sorte de nouveau Golem, lointain descendant de la créature artificielle, hybride d'homme et de machine, née dans le ghetto de Prague au XVIIème siècle. L'étau se resserre autour de lui dans sa fuite à Paris, Londres, Oxford et à travers l'Europe centrale. Mais le fugitif que tout accuse est-il assez solide pour supporter cette étrange condition que nul n'a jamais éprouvée ? Rythmé, haletant, Golem est un roman contemporain où les possibilités inédites d'évolution de l'humanité se frottent aux mythes et aux traditions ancestrales.

01/2016

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Droit comparé

In memoriam Dominique Jossart et Renaud de Briey

DROIT BELGE Il y a de multiples évènements qui jalonnent la vie des barreaux, procurant à leurs membres des temps de célébration. Certains de ces évènements sont réjouissants, d'autres tragiques. Leurs disparitions, en 2020 et 2021, sont malheureusement à ranger dans la dernière catégorie. En l'espace de deux années, le barreau du Brabant wallon - il était encore barreau de Nivelles lorsque nos disparus étaient en charge - a connu la perte de deux de ses plus brillants bâtonniers. La disparition tragique de ces figures éminentes du barreau est l'occasion de la commémoration et de l'hommage. C'est l'occasion de prendre le temps de nous pencher sur les carrières exemplaires de ces acteurs de l'avocature. Se rappeler leurs engagements, l'excellence de leur pratique et surtout célébrer deux amis disparus, qui manquent à leurs confrères, au monde judiciaire et surtout à leurs proches. Laisser une marque, une trace de son passage c'est le résultat d'une vie de labeur et d'engagement. Dans le cas de nos deux bâtonniers, cela valait largement un ouvrage in memoriam. Pour le souvenir. L'ouvrage livre aux lecteurs des morceaux choisis dans les matières qui ont mobilisé les deux disparus durant leur vie professionnelle ainsi que durant la charge ordinale qu'ils ont assumée au profit de leurs pairs. C'est donc avec fierté que les avocats du Brabant wallon rendent hommage à Dominique JOSSART et Renaud de BRIEY par le truchement du présent ouvrage, qui inscrira à jamais les noms de leurs bâtonniers, et amis, dans les bibliothèques juridiques et les mémoires collectives.

02/2023

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Littérature francophone

Les mots de Russie

Publié en 2006, prix des Bibliothèques de la Ville de Bruxelles, Les mots de Russie était le premier volet d'un triptyque dont les deux autres, Les tulipes du Japon et La Maison du Belge, ont paru aux éditions M. E. O. Il n'était plus disponible en librairie. Bien que chacun de ces ouvrages puisse être lu indépendamment des autres, il était important de rééditer cet éclairage essentiel sur la vie d'Elisabeth, le personnage des trois romans. Née d'une mère polonaise et d'un père russe qui se sont rencontrés à la sortie des camps, tous deux profondément perturbés par ce qu'ils avaient subi, Elisabeth a été une enfant martyre, tiraillée entre la violence de sa mère et les exigences de son père qui, la voyant douée pour l'écriture, exigeait qu'elle raconte sa vie, dont il lui confiait des bribes romancées. Après le suicide de ses deux parents et une période amnésique, elle s'est vouée à la reconstruction de sa propre histoire et à la quête de la vérité sur ses géniteurs. Née en 1947 à Passau d'un père russe et d'une mère polonaise, tous deux rescapés des camps, Isabelle Bielecki reçoit la nationalité belge en 1963, obtient une licence en traduction puis un diplôme de courtière en assurances, et consacre sa carrière au monde nippon des affaires tout en s'adonnant à sa passion de l'écriture. Outre ces trois romans autofictionnels, elle a publié plusieurs pièces de théâtre, des nouvelles, des recueils de poésie et a créé un nouveau genre de poème court, le stichou, qui fait l'objet d'ateliers d'écriture.

12/2022

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Biographies

La Normandie de Flaubert

Gustave Flaubert est trois fois normand, par sa biographie, par son oeuvre et par les traces qu'il a laissées dans le patrimoine. Demi-normand par sa mère, il est né à Rouen en 1821, mort à Croisset en 1880, enterré au cimetière monumental de Rouen. En cinquante-huit ans et demi, il a donc parcouru à peu près sept kilomètres. Certes, il a fait quelques détours, dans la capitale et en Orient, mais son vrai lieu, c'est sa table de travail dans la grande pièce qu'il occupe au premier étage de sa maison avec vue sur la Seine. Flaubert est aussi normand par ses oeuvres, depuis la première publiée, Madame Bovary, dont l'action se déplace du pays de Caux au pays de Bray, jusqu'à Bouvard et Pécuchet, le dernier roman inachevé qui a pour cadre le Calvados, en passant par Un coeur simple, situé sur les terres de sa mère, à Pont-l'Evêque. Enfin, Flaubert est une troisième fois normand, à titre posthume, par la place qu'il tient dans le patrimoine matériel : des lieux de mémoire, deux maisons, des statues, des plaques commémoratives, des manuscrits et des livres conservés dans les bibliothèques publiques. Pour rendre compte de cette triple réalité normande, dans la vie, dans l'envie et dans la mémoire des vivants, une seule plume n'aurait pas suffi. L'Association des Amis de Flaubert et de Maupassant a sollicité plusieurs de ses membres pour composer un livre à la fois un et multiple, riche de la complexité et des contradictions d'un coeur moins simple que celui de Félicité.

05/2021

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Littérature française

De minuit à sept heures. Un roman de Maurice Leblanc

De Maurice Leblanc, tout le monde connaît Arsène Lupin, le célèbre gentleman cambrioleur, mais celui-ci a tellement éclipsé son auteur qu'on ne sait pas qu'il a publié autour de ce feuilleton des dizaines voire centaines de romans, contes, fables, livres de science-fiction, etc, ... C'est avec une annonce dans le journal que la vie de Nelly - Rose est chamboulée, elle qui vivait jusqu'ici dans le confort de l'appartement familial place du Trocadéro. Si la lointaine fortune de son père n'est pas encore trouvée et que son avenir est incertain, elle ne s'en inquiète pas pour autant. Encore moins lorsqu'il s'agit de ne pas avoir de fiancé. En revanche, le manque de ressources du laboratoire de recherche pour lequel elle travaille la pousse à faire l'impensable... En se rendant si vulnérable, dans quel piège va-t-elle tomber ? Celui d'un riche escroc russe qui lui a adressé un chèque qu'elle ne peut refuser, ou celui du mystérieux homme à qui elle ne peut échapper ? Texte intégral. Cet ouvrage s'inscrit dans un projet de sauvegarde et de valorisation de bibliothèques et de fonds patrimoniaux anciens, rares ou oubliés, appartenant à la littérature des 19e et 20e siècles. Une collection de grands classiques, d'écrits pour le théâtre, de poésie, mais aussi des livres d'histoire, de philosophie ou d'économie, de récits de voyage ou de livres pour la jeunesse à re-découvrir via les librairies en ligne ou à lire sur papier avec une mise en page étudiée pour favoriser le confort de lecture.

02/2023

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Allemagne

Jusqu'à la chute. Mémoires du majordome d'Hitler

Le dernier grand témoignage sur Hitler intime. Le commandant SS Heinz Linge (1913-1980) fut, pendant dix ans, le majordome d'Adolf Hitler. Cet ancien maçon intègre les rangs militaires dès 1933 pour devenir dans un premier temps garde du corps. Il intègre peu à peu le cercle restreint de son maître, dont il est l'un des plus fidèles partisans. Voici enfin la traduction française de ses Mémoires (With Hitler to the End) que les spécialistes considèrent comme un témoignage de premier ordre pour sa description de l'intime du Führer, petit bout de la lorgnette d'événements considérables au filtre des banalités de la vie domestique. Se révèlent au fil des pages la politique et la guerre ; le gouvernement et les loisirs ; les collègues de l'entourage direct et les dignitaires repus ; les quartiers généraux et la Chancellerie ; le cérémonial et la décontraction ; enfin, les voyages et les séjours au Berghof. Linge resta aux côtés d'Hitler jusqu'à la fin, réglant après son suicide l'opération d'escamotage de sa dépouille, qu'il sortira du bunker pour y mettre le feu. Il tenta ensuite de sauver sa peau, avec moins de succès : il est capturé par les Soviétiques. Commence alors la deuxième grande aventure de sa vie, celle-ci bien moins agréable et confortable. La documentation moscovite nous révèle ainsi qu'il fut un des grands témoins utilisés par les services de sécurité et le ministère de l'Intérieur Béria pour rédiger à l'attention de Staline un épais " dossier Hitler ". Présenté et commenté par Thierry Lentz, ce document exceptionnel entrera rapidement dans les bibliothèques de tous les amateurs des secrets du IIIe Reich.

03/2023

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Esotérisme

La connaissance en Soi-même et dans l'Univers

Marie-Louise Belmakadem, née en 1958, a exercé la fonction d'assistante des Bibliothèques à l'Institut national d'histoire de l'art à Paris. C'est en lisant l'oeuvre du philosophe et pédagogue Omraam Mikhaël Aïvanhov (1900-1986) qu'elle a compris le sens de la vie universelle de chaque être. Cet essai réalisé à partir de son enseignement montre les dimensions physique, psychique et spirituelle de l'homme en correspondance avec l'Univers. La science spirituelle nous révèle les mystères de l'homme, ce qu'est son esprit, ce qu'est son âme, nommée aussi la conscience, de leurs activités et de leurs pouvoirs qu'ils déploient jusqu'aux confins du Cosmos. Dès lors, l'être humain est prédestiné à des réalisations grandioses grâce à ses facultés pluridimensionnelles. Son avenir est de créer des oeuvres vivantes de lumière dans toutes les régions de l'espace infini. Aussi, dire que "tout est en l'homme" concerne toutes les potentialités prodigieuses qui ne sont ni dans son corps physique ni dans son corps psychique, mais qui se trouvent dans sa conscience spirituelle. Et pour les acquérir, chaque être humain doit s'engager dans un travail ininterrompu de maîtrise, de purification de ses pensées, sentiments et comportements pour les mettre en conformité avec les Idées vertueuses qui régissent l'Univers auquel il est intrinsèquement lié. Et c'est ainsi qu'il se connaîtra dans son esprit, son "corps de lumière". Par conséquent, la seule chose sur laquelle l'homme peut vraiment compter, c'est la recherche de lui-même qu'il décide d'entreprendre pour son épanouissement et celui de l'humanité.

03/2024

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Critique littéraire

Image, rythme, traduction. Mélanges offerts à la mémoire de Nebil Radhouane

Excellent enseignant de français et chercheur remarquable, Nebil Radhouane a marqué par ses enseignements de stylistique, de rhétorique et de poésie comme par ses travaux de traduction plusieurs générations d'étudiants et de jeunes chercheurs tant en Tunisie qu'en Arabie Saoudite. Ces mélanges que nous offrons à sa mémoire et que nous devons aux collègues et amis ayant répondu à notre appel de contribution correspondent à un collectif scientifique qui s'organise autour des trois axes principaux des recherches que Nebil Radhouane a conduites durant de nombreuses années : l'image, le rythme et la traduction. Trois axes ou trois questions cardinales qui s'inscrivaient au fronton de son activité d'enseignant-chercheur et procédaient de son champ d'investigation prioritaire qui était sommairement la Poétique et où se rencontraient les trois éléments de sa formation de littéraire, de linguiste et de traducteur. Et il n'y aurait pas de meilleur hommage à rendre à sa mémoire que de consacrer intégralement ces mélanges à ces questions qu'il affectionnait et d'inviter différents spécialistes à en parler encore dans les trois diverses rubriques de cet ouvrage : "De l'Image", "Du rythme" et "De la Traduction". Plusieurs enseignants universitaires et chercheurs de Tunisie, mais aussi du Maroc, de Belgique, d'Iran, d'Italie et d'Arabie Saoudite, connaissant Nebil Radhouane ou ne le connaissant pas, ont accepté de s'impliquer dans ces mélanges pour enfin nous donner à lire ici, après les témoignages, de multiples articles scientifiques de qualité supérieure qui ne peuvent qu'enrichir davantage les recherches déjà réalisées en matière de poétique et de traduction.

01/2020

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Romans historiques

La traversée des Balkans

Ce récit historique reconstitue, à partir de données factuelles, l'évasion de Constantinople, en 1453, lors du siège de la ville par les armées ottomanes, d'un jeune étudiant de dix-huit ans, qui fuit l'avancée turque dans les Balkans, en évitant tous les pièges d'une période troublée. Sa fuite le conduit des rives de la mer Noire jusqu'au Rhodope bulgare et à la Morava serbe en direction de Zemun, sur les rives du Danube, puis de Venise, alors que les armées turques envahissent ces territoires et menacent les populations civiles de razzias, pour alimenter le marché des esclaves nécessaires au repeuplement de Constantinople. Il est aidé dans sa fuite par le réseau des monastères orthodoxes, ceux du moins qui ont été épargnés par l'invasion turque dans les Balkans. Il retrouve, à Zemun, son grand-père, riche négociant en vins et en épices, et sa mère, avec laquelle il termine son périple, en passant par Venise et Dubrovnik, avant de parvenir à Bologne, où son père a trouvé refuge auprès du cardinal Bessarion. Ce récit fait revivre une séquence de l'histoire de l'Europe, qui montre la communauté de culture à laquelle appartenaient Grecs, Serbes et Italiens, dans les premières décennies de la Renaissance, à un moment où la redécouverte de l'Antiquité, grâce aux conciles d'union entre les Eglises chrétiennes, destinés à lutter contre la déferlante turque, conduit les élites grecques à prendre le chemin de l'exil vers l'Italie, emportant avec elles tous les trésors littéraires, scientifiques et artistiques, dont l'Occident chrétien tirera la substance de son propre renouveau.

05/2020

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Religion

Le Royaume du Divin Fiat parmi les créatures. Tome 11, Les 24 heures de la Passion du Christ, 4e édition

Née en 1865 à Corato (Italie), Luisa Piccarreta, que Jésus surnomma lui-même "la petite fille de la Volonté Divine" vécut, à travers une vie qui tint du miracle permanent, une doctrine étonnante composée de quatre "perfections" : similitude et conformité à la Volonté Divine, puis Transformation en cette Volonté, enfin son ultime degré et le plus parfait, "opérer en tout en la divine volonté". L'oeuvre tout entière de Luisa — écrite au nom de la seule obéissance due à ses confesseurs, dont le bienheureux Hannibal Marie di Francia — est une totale immersion dans la Volonté Divine. Un mot résume l'ensemble : fiat. L'un de ces écrits — que nous publions ici — s'intitule L'horloge de la passion. De cette poignante méditation des 24 Heures de la Passion, Jésus a promis (le 17.9.1924) : "Je bénis chaque mot, je bénis les effets qu'ils ont et la valeur qu'ils contiennent : ces écrits sont une partie de Moi-même". Jésus ajouta que la méditation des Heures de Sa Passion était l'une des dévotions qui lui seraient des plus agréables. Si, dans chaque ville ou village, il se trouvait ne serait-ce qu'une seule âme pour les suivre, "Ma Justice qui en cette époque est beaucoup indignée en serait apaisée en partie ! ". La pratique des Heures de la Passion est conciliable même pour des personnes très occupées dans le monde, puisqu'il est possible d'accomplir cette élévation spirituelle au fil des jours et même durant son sommeil. Luisa Piccarreta est décédée le 4 mars 1947. Son procès de béatification a été ouvert.

11/2019

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Littérature française

Gisella, une femme oubliée

C'est l'histoire d'une femme. Une femme que les gens ne voient même pas. Elle est transparente. Mais en réalité elle a une grande force morale et sociale. Elle est porteuse d'une culture qui s'éteint petit à petit. C'est dans un village du nord d'Italie qu'elle est née, qu'elle a vécu puis y est morte. C'est son village qui a le plus haut clocher de la zone. On le voit de loin, il est un point de repère pour tous. Aujourd'hui les gens ne le voient plus mais à l'époque de Gisella, il était important pour la vie du village. Gisella est un pilier pour sa famille ainsi que pour d'autres personnes. Mais comme elle n'a ni étudié, ni eu des enfants, et ne s'est pas mariée. Elle restera dans l'ombre toute sa vie. Elle a une histoire de vie passionnante. L'auteure, suissesse, a beaucoup vécu à l'étranger. C'est là que sa fascination pour la vie des autres s'est développée. Outre à des études artistiques et de psycholinguistique, elle enseigne le FLE (française langue étrangère). Après avoir publié de nombreux articles de linguistique formelle et conversationnelle, elle a illustré une BD avec son amie Véronique Attinger (écrivaine) Dis-moi qui tu kiffes j'te dis qui tu es. Elle a aussi écrit et illustré J'ai tout perdu J'ai tout gagné ainsi que Une femme d'affaires sans le savoir. Actuellement elle consacre la plus grande partie de son temps à dessiner et écrire l'histoire des gens et de son environnement.

09/2019

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Actualité et médias

La France une et multiculturelle. Lettres aux citoyens de France

"La France, notre France, est une nation une et multiculturelle. Le président Sarkozy l'a consacrée symboliquement en installant à des responsabilités ministérielles des personnes issues de l'immigration nord-africaine et africaine. Mais, dans le même temps, il l'a niée politiquement par la multiplication des discriminations, offenses, rejets à l'égard des populations immigrées. La Ille République, suivie par la IVe, ont eu le légitime souci d'affirmer l'unité indivisible de la France. Mais bien que, dans les faits, cette unité ait été riche de la diversité des cultures provincialisées et de celles des territoires d'outre- mer, elle l'a occultée et a même voulu linguistiquement la détruire en prohibant l'usage public des langues régionales. Cette diversité a cependant résisté, notamment au travers de la revitalisation des langues, des arts et des cultures de ces provinces. La francisation multiséculaire de celles-ci s'est poursuivie au XXe siècle par la francisation des immigrés venus d'Italie, d'Espagne, de Pologne, du Maghreb, d'Afrique, d'Extrême-Orient, etc. Ainsi, la France, notre France, est pleinement elle-même non seulement par sa diversité culturelle historique, mais aussi par les nouvelles richesses culturelles qu'elle a intégrées. Il lui reste à inscrire dans sa Constitution, comme l'ont fait le Maroc et le Brésil, sa multiculturalité, car il est évident que l'unité et la diversité françaises doivent être fondamentalement liées. La diversité sans unité serait dispersion, l'unité sans la diversité serait homogénéisation artificielle et destructrice de richesses. Les témoignages publiés ici permettront au lecteur de mieux comprendre le seuil historique que la France a franchi désormais."

03/2012

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Beaux arts

Une histoire de la main. Artistes contre artisans de l'Antiquité à nos jours

Leonard, Picasso, Wharol, Koons, les artistes fascinent les foules et obsèdent les intellectuels. L'Art semble aujourd'hui se réduire à quelques figures de la peinture dans un marché mondialisé et conceptuel. Un art où le geste s'efface devant la pensée, où la "main", pourtant capitale, ne compte plus. Qui sait que Louis XIV, l'inventeur du luxe à la française, préférait son service de table en or massif aux grandes fresques du génial Lebrun ? Qui se souvient combien les enlumineurs, orfèvres et autres faiseurs d'images avaient les faveurs des princes du Moyen Age, adeptes des beaux objets ? Ivoiriers, tapissiers et autres artisans d'art sont les vaincus d'une longue et sourde guerre que les succès éphémères des arts décoratifs ou du design contemporain ne peuvent faire oublier. Stéphane Laurent revient sur cette histoire et dresse un subtil panorama critique de cette guerre entre l'"Art" et l'artisanat. Il démêle cette question de l'Antiquité jusqu'à nos jours sans omettre des rapprochements avec d'autres civilisations extra-européennes et revient sur les moments essentiels de notre histoire de l'art, relevant les coups de force - telle la naissance des arts libéraux en Italie et en France au XVIe siècle -, les moments d'hésitation ou de reflux, comme le XIXe siècle, avec les Arts and Crafts et l'échec des arts décoratifs. En choisissant le luxe comme fil conducteur, il nous révèle les rapports de l'art avec le pouvoir et l'élite intellectuelle d'un côté, et le rôle de la consommation de l'autre, deux pôles déterminants de la création.

01/2019

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Beaux arts

Le Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant

En publiant le 'Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant' à Paris en 1769, Jean-Baptiste Descamps (1715-1791) a fait connaître au public européen les richesses artistiques conservées dans les églises des Pays-Bas du Sud (actuelle Belgique). Alors qu'il était d'usage de se rendre en Italie depuis la Renaissance, son livre était le premier à imposer une autre destination culturelle aux amateurs d'art. A ce titre, il a connu un succès considérable, ne s'éteignant qu'à l'époque napoléonienne en raison du nombre important d'oeuvres disparues ou déplacées. A cet égard, l'ouvrage de Descamps conserve une importance unique, car il fournit un état des lieux du patrimoine visible dans la Flandre et le Brabant jusqu'au XVIIIe siècle, avant les trois événements qui le bouleversèrent à jamais. Il y eut, d'abord, les édits autrichiens supprimant l'ordre des Jésuites en 1773, puis les couvents en 1783, qui aboutirent tous deux à des ventes massives d'oeuvres d'art ; il y eut, ensuite, les saisies effectuées par les troupes françaises de la République en 1794. Par ces dépouillements successifs, le guide écrit par Descamps pour une banale vocation touristique est devenu un document irremplaçable que l'édition critique vise à actualiser et à enrichir.Celle-ci donne, en effet, les moyens de visualiser cet état originel du patrimoine belge décrit par l'auteur grâce aux nombreuses illustrations et aux notes fournissant les localisations actuelles des oeuvres. Un index complète ces éléments en répertoriant la production personnelle des artistes cités par Descamps afin de contribuer à une meilleure connaissance de chacun d'entre eux.

01/2018

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Critique littéraire

Les retrouvailles des époux dans la littérature et les arts. Quelques exemples de l'Antiquité à nos jours

La scène des retrouvailles des époux place au centre de la narration les thèmes éternels de l'amour et de la mort ainsi que de l'amour humain entre l'homme et la femme qui renvoie à l'amour entre Dieu et l'humanité. La fin de l'Odyssée - modèle archétypal de la scène - a inspiré directement, sous la forme de la réécriture, ou indirectement, sous la forme de l'allusion, un nombre croissant d'interprétations dans la littérature et les arts au fil des siècles. Homère établit un schéma narratif qui réapparaît aux moments cruciaux de la tradition, d'Euripide à Boccace, de Shakespeare à Goldoni. Les interprétations de la scène présentes dans ce volume forment un faisceau de motifs qui reviennent d'un auteur à l'autre, bien que déclinés de façon différente. Leur dénominateur commun est le processus d'initiation que les personnages vivent lors de la reconnaissance qui, selon l'intuition d'Euripide évoquée au début du livre, a "quelque chose de divin". Le mythe de la reconnaissance entre époux prend, au XXe siècle, la forme dramatique de son contraire. Des auteurs comme Pirandello, Savinio, Giono, Marai, Moravia mettent en doute l'identité et constatent l'impossibilité d'une réelle connaissance de l'autre. Les retrouvailles manquées s'avèrent alors être un point de départ idéal pour une réflexion sur l'oeuvre d'art : si l'accord entre l'homme et la femme devient impossible, l'artiste peut continuer à explorer le thème de la recherche d'unification intérieure en réfléchissant sur la création artistique. C'est en particulier ce que feront les cinéastes après Voyage en Italie de Rossellini.

10/2014

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Sciences politiques

Oeuvres complètes. Tome 33, Ecrits et discours politiques

Avec ce volume consacré aux discours et notes de Tocqueville sous la Seconde République s'achève la publication des oeuvres politiques. Le ton est celui d'un homme plus directement engagé dans l'action politique que sous la Monarchie de Juillet. Dès le début de l'Assemblée Constituante, Tocqueville fait partie de la Commission chargée de donner des institutions à la République. La Constitution votée, le général Cavaignac, qui est alors chef de l'exécutif, veut confier à Tocqueville le rôle de médiateur français à la conférence de Bruxelles qui doit régler le statut de la haute Italie. La conférence n'aura pas lieu mais Tocqueville étudie la situation internationale et rédige des notes vivantes et lucides. Les électeurs de la Manche l'envoient à l'Assemblée Législative à la quasi-unanimité. Il devient ministre des Affaires étrangères du second ministère Barrot (juin-octobre 1849). Mais la France est impliquée plus directement dans l'établissement du pouvoir temporel de Pie IX par un corps expéditionnaire décidé avant l'arrivée de Tocqueville aux Affaires. Il échoue en voulant obtenir par compensation des promesses libérales du Pontife, qu'il ménage pourtant malgré ses sentiments intimes. A sa sortie du ministère, Tocqueville fut dangereusement malade et passa l'hiver 1850-1851 à Sorrente. Il ne reprit son activité d'homme public qu'à l'été suivant, dans un climat où le coup d'Etat devenait menaçant. Une révision de la Constitution permettant de maintenir Louis-Napoléon à la présidence paraissait la seule chance d'éviter ce coup d'Etat. Tocqueville fut rapporteur d'un tel projet. Son échec le rendit inévitable. Au 2 Décembre, il quitta la vie politique.

11/1990

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Religion

L'Eglise, corps du Christ. Une perspective catholique

" L'Eglise, écrit magnifiquement Bossuet, c'est Jésus-Christ répandu et communiqué, c'est Jésus-Christ tout entier, c'est Jésus-Christ homme parfait, Jésus-Christ dans sa plénitude. Ecrire sur l'Église, c'est donc parler du Corps du Christ dans l'histoire. L'Eglise est non seulement le Corps, mais aussi l'Epouse du Christ, nom qui nous fait voir l'unité par amour et volonté ; et le nom de " corps " nous porte à entendre l'unité comme naturelle écrit encore Bossuet. C'est pourquoi un grand thomiste, Sertillanges, cité par l'auteur, n'a pas hésité à écrire que Dieu se manifeste par priorité dans la société issue du Christ... en ménageant la priorité organique du social sur l'individuel, de l'universel sur le particulier. Patrick de Laubier reprend et développe dans l'avant-dernier chapitre, une théologie de l'histoire qu'il a déjà esquissée ailleurs. Elle est fondée sur l'analogie entre le déroulement de la vie du Christ et, d'une part, l'histoire de l'Eglise et, d'autre part, le déroulement de la liturgie eucharistique aussi bien dans le rite romain que dans le rite byzantin. Cette approche débouche sur une perspective eschatologique dans la filiation de saint Bonaventure et de Nicolas de Cues. Cet ouvrage est écrit pour des catholiques soucieux de fidélité dans un temps où les médias faisant écho aux courants dominants, notamment en Europe, sont plus souvent hostiles qu'objectifs à l'égard de l'Eglise, ce qui a fini par intimider les catholiques eux-mêmes. " Camillo, Cardinal Ruini Vicaire pour le diocèse de Rome Président de la conférence des évêques d'Italie

06/2005

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Histoire de France

La France libre, la Résistance et la Déportation. (Hérault, Zone Sud), Témoignages

Conçu au Centre Régional d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Castelnau-le-Lez, ce volume rassemble les souvenirs de résistants et de déportés ayant oeuvré, pour l'essentiel, dans l'Hérault (avec quelques témoignages concernant le Sud-Est, l'Auvergne, le Sud-Ouest, Paris et même Tunis) et issus de toutes les classes de la société française d'alors, puisque les intéressés sont filles ou fils d'agriculteurs, d'ouvriers, d'employés, de commerçants, de fonctionnaires, de militaires... Chrétiens ou agnostiques, partisans du Front Populaire ou gaullistes, militants antifascistes ou tout simplement patriotes intransigeants, elles ou ils deviennent agents de liaison, maquisards dans les Cévennes, la Creuse ou la Bourgogne, mitrailleurs dans la R.A.F., combattants dans les divisions blindées en Afrique du Nord, Italie, Alsace ; elles ou ils connaissent la clandestinité dans les garrigues ou les villes, la lutte armée, la prison, la torture, la déportation en Allemagne, et, pour quelques-uns, la mort dans les camps de concentration ou sous les balles de l'occupant. Ce recueil met également en lumière d'une part l'action des Républicains Espagnols qui ont apporté, dans l'Hérault, leur courage et leur expérience, et, d'autre part, le rôle singulier de certaines individualités, par exemple ce Juif polonais, ancien des Brigades Internationales. Enfin, il donne la parole à des femmes et à des hommes qui étaient, entre 1940 et 1944, des enfants ou des préadolescents et qui ont participé, aux côtés de leurs parents, à la lutte pour la Libération de la France et ont eux aussi risqué leur vie, nous enseignant que les défis du destin peuvent toujours être relevés.

02/2010

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Histoire de France

Sous le brassard vert

Pendant la Première Guerre mondiale, après beaucoup d'aternoiements, l'état-major de l'armée française organise un " service de presse ", qui sous la direction de Marcel Prévot, est officiellement chargé, à côté du fameux " communiqué " de rendre compte des opérations militaires. Ces journalistes accrédités, qui portent l'uniforme d'officier de l'armée française assorti d'un brassard vert, sont cantonnés au château d'Offémont, à Tracy-le-Mont, dans l'Oise (demeure en son temps de la célèbre marquise empoisonneuse de Brinvilliers), d'où ils rayonneront dans toutes les zones de combat. Outre Marcel Prévot, académicien et journaliste, le plus célèbre d'entre eux est Albert Londres. Tous les " genres " sont concernés, selon la spécialité plus ou moins officielle des journalistes, des gaz de combat à l'aviation, en passant par les sports sur le front ou les opérations extérieures (Italie). Liste des journalistes et de leur organe de presse : Gustave Babin, L'Illustration. Henry Bidou, Le Journal des Débats. Lieutenant d'Entraygues, Le Temps. Paul Ginisty, Le Petit Parisien. Edouard Helsey, Le Journal. Hubert-Jacques, Agence Havas. Albert Londres, Le Petit Journal. Marcel Nadaud, La Liberté. Georges Rozet, L'OEuvre. Eugène Tardieu, L'Echo de Paris. Emile Thomas, Le Petit Marseillais, La Petite Gironde. Henry Vidal, Le Matin. Après la guerre, à l'initiative de Marcel Prévot, chaque journaliste rédigea un texte sur ses diverses expériences au front. En outre, Bernard Cahier, qui nous a proposé ce projet, explique la fameuse " affaire Albert Londres ", qui valut au plus talentueux des journalistes d'être purement et simplement radié des membres du " Brassard vert ".

03/2016

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Religion

Jean Guiraud. Souvenirs de jeunesse 1866-1900

Jean Guiraud (I 866-1953) a laissé des Souvenirs qui portent sur ses années de formation et sa carrière d'enseignant, première phase de son activité professionnelle avant son entrée à La Croix où il fut co-rédacteur en chef de 1917 à 1939. Leur intérêt déborde largement le cadre familial. Ils apportent des éléments sur les différents aspects de l'histoire des régions dans lesquelles il vit durant cette trentaine d'années - le Languedoc, Sens, Marseille, Besançon -, sur l'actualité politique et religieuse à Paris à la fin des années 1880, sur la vie à Rome dans les milieux ecclésiastiques et scientifiques autour de 1890, sans compter les récits de voyage en Italie, en Allemagne ou en Suisse. Surtout, ils donnent un témoignage que l'art du portrait dont fait preuve Jean Guiraud rend particulièrement vivant, sur les conditions de l'enseignement à la fin du XIXe siècle, et à tous ses niveaux. Elève, il passe du lycée de Carcassonne au lycée Louis-le-Grand avant d'intégrer l'Ecole normale supérieure et de compléter sa formation à l'Ecole française de Rome. Enseignant, il fait l'expérience, à Sens puis à Marseille, de la diversité de l'enseignement secondaire avant d'accéder à l'université de Besançon, dans un enseignement supérieur alors en pleine mutation. Son itinéraire illustre parfaitement à la fois le rôle d'ascenseur social joué par l'école et l'importance des réseaux universitaires, tandis que ses convictions religieuses le rendent particulièrement sensible à la montée de l'anticléricalisme. II en éprouve personnellement très jeune les retombées qui nourrissent chez lui un militantisme sans réserve.

06/2012

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Philosophie

De la raison d'Etat (1589-1598)

De la raison d'Etat, dont l'édition princeps date de 1589, compte parmi les livres qui ont le plus profondément marqué la modernité politique à ses commencements. Non seulement il a consacré la notion de raison d'Etat, mais il a également apporté une contribution décisive à la première affirmation européenne de l'idée d'"Etat". Giovanni Botero (1544-1617), ancien jésuite, secrétaire de grands princes d'Eglise et consulteur de la congrégation de l'Index, y poursuit comme objectif de codifier la rationalité gouvernementale de cette nouvelle entité politique. L'"Etat" dit désormais la puissance publique entendue comme seigneurerie sur les hommes et domination sur les territoires, dans une direction qui intègre la leçon machiavélique - bien que l'auteur s'en défende et rompt avec la tradition éthico-juridique qui avait procuré à la politique son langage. A l'heure des guerres de Religion mais à l'écart des théorisations juridico-politiques de l'époque, la ratio de Botero définit avant tout les savoirs permettant de conserver cette seigneurerie et domination, sous trois aspects essentiels : le gouvernement des hommes, la gestion des richesses, l'administration des territoires. Identification du politique à l'étatique et institution des savoirs du monde social nécessaires à l'Etat territorial : tels sont les deux traits dont la conjonction fait la modernité de l'ouvrage. Cette traduction (la première en français depuis 1599) a aussi été l'occasion d'un travail d'édition scientifique sans précédent (y compris en Italie) à partir des quatre versions revues et corrigées par l'auteur. Elle remet dans la circulation intellectuelle un "classique inconnu", toujours cité, mais rarement lu.

03/2014

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Littérature étrangère

Brigantessa

Calabre, milieu duxixe siècle. L'enfance de Maria Olivero est bercée par la misère et la pauvreté, dans une famille où l'amour se tapit et où la liberté ne connaît pas de visage. Sa mère est tisserande, son père journalier, ensemble ils peinent à subvenir aux besoins de leurs quatre enfants. Un événement inattendu va alors bouleverser l'enfance de Maria et l'équilibre de la fratrie. Teresa, l'aînée que l'on avait confié à une riche famille dans l'espoir de lui offrir un avenir meilleur fait son retour à la maison après le décès brutal de ses parents adoptifs. Méprisante et détestable, l'adolescente promet à Maria de lui gâcher la vie. Victime des caprices de son aînée, celle-ci est très vite envoyée chez sa tante Maddalena qui l'éduquera à la solitude et esquissera pour elle les prémices d'une vie au coeur des montagnes dans la vallée de la Sila. C'est le début d'une rivalité sans fin entre les deux soeurs qui marquera considérablement la vie de Maria. La jeune femme découvrira l'amour et la passion auprès de son mari Pietro, dont les idéaux le porteront à s'engager en faveur de l'unité italienne aux côtés de Garibaldi, mais également le cri de la violence et de la trahison. Malgré les tentatives assidues de Teresa de la réduire à néant, Maria est forte, elle ne fléchit pas. La vengeance mûrit, en elle tout explose, elle devient alors Ciccilla, l'indomptable brigantessa dont le destin et le nom, bien au-delà de la vallée, seront bientôt connus dans toute l'Italie.

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Littérature française

Le Revers de la médaille

Fin des années trente. Pàl est un jeune artiste hongrois de 26 ans, étudiant à la faculté des beaux-arts de Budapest. En quête de modèle pour un projet de médaille, il fait la connaissance d'une jeune pianiste, Erzsebet. Fasciné par sa beauté, il réalise son portrait. C'est avec cette esquisse qu'il remporte le prestigieux concours organisé par la Monnaie de Budapest. Pourtant, en raison de sa judéité, Pàl ne reçoit pas le prix qui lui était promis. Tandis que les troupes d'Hitler envahissent l'Autriche, Pàl se résigne à quitter Erzsebet, sa famille et son pays pour chercher en Italie la reconnaissance de son talent. Les années passent... Nous sommes dans l'après-guerre. Installé à Londres, l'artiste - assisté de sa femme, la fidèle Nicky - est devenu l'un des plus illustres médaillistes de son temps. Musiciens, peintres et hommes politiques font appel à lui, depuis qu'il a été choisi par la reine d'Angleterre pour immortaliser son couronnement. C'est au tour du pape de solliciter Pàl. Le médailliste hésite, de peur d'être confronté, lors de son séjour romain, à des souvenirs de jeunesse qu'il cherche à oublier. Dans les derniers jours de sa vie, Pàl, résigné au déclin de ses capacités, jette un regard rétrospectif sur son oeuvre. Sous les traits d'un jeune garçon, dont le visage lui rappelle étrangement quelqu'un, se dessine cependant une réponse inattendue. On retrouve dans Le Revers de la médaille la belle et captivante écriture d'Olga Lossky, qui, après l'univers libanais de La Maison Zeidawi, nous plonge dans le destin d'un homme d'exception, marqué par son époque.

01/2016

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Beaux arts

Les années 1930. La fabrique de "l'Homme nouveau"

Succédant aux Années folles, les années 1930, entre la crise économique de 1929 et le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, sont une décennie sombre. Des régimes s'installent ou se consolident, autoritaires, voire totalitaires, souvent guidés par des " chefs " qui leur donnent leur nom : franquisme en Espagne, stalinisme en Union soviétique, national-socialisme en Allemagne, fascisme en Italie. En dehors de traits semblables de gouvernement, une idéologie leur est commune : la volonté de créer ce qu'ils appellent tous un " Homme nouveau ", à l'extrême par la rééducation sociale et par l'élimination des classes " bourgeoises " (URSS), mais aussi par une politique raciale d'élimination des peuples déclarés " dégénérés " et des êtres dont la vie est jugée " indigne d'être vécue " (Allemagne). Cette idéologie qui touche directement à l'image que nous nous faisons de l'homme et de sa représentation, atteint bien sûr le domaine de l'art. Les années 1930 sont à la fois une époque où l'on représente un homme sain, vigoureux, athlétique, sportif, " eugénique ", mais aussi une époque où les courants de l'avant-garde, expressionnisme et surréalisme, sont proscrits. D'une part, on fait appel aux exemples " éternels " de la beauté grecque " indépassable", de l'autre, on interdit les représentations jugées malsaines ou " dégénérées ". Les années 1930 commencent par une rêverie plus ou moins innocente sur le thème de l'œuf originel, de la germination, de la croissance harmonieuse d'un tissu tout à la fois biologique et social, mais elles s'achèvent sur les cadavres des camps de concentration que découvriront, effarées, les armées de libération, en 1945.

09/2008

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Philosophie

En toutes libertés

Isaiah Berlin, né en Lettonie, a dix ans en 1919 lorsqu'il arrive en Angleterre avec sa famille. Un brillant cursus le conduit à une chaire de professeur à Oxford. Il publie ses premiers travaux en 1937 et, depuis lors, seule la guerre l'a contraint à interrompre la publication d'une impressionnante série d'articles, d'essais et de conférences, regroupés dans une dizaine d'ouvrages. Sir Isaiah Berlin - qui fut de 1974 à 1978 président de la British Academy - est considéré aujourd'hui comme le représentant le plus éminent de l'histoire des idées en Occident. En toutes libertés nous permet de suivre l'itinéraire intellectuel de ce penseur, inlassable analyste de la science morale, sociale et politique. Volontiers à contre-courant, il s'intéresse aussi bien à Machiavel ou à Marx qu'à des penseurs moins connus comme Vico, Hamann, Herder ou Herzen, à partir desquels il a pu approfondir ses conceptions de la liberté et du pluralisme. Il aime Tourgueniev bien davantage que Dostdievski ; ce qui le passionne chez Verdi, c'est autant les idées véhiculées par ses opéras que sa musique. Il est excellent connaisseur de la Renaissance, des Lumières, du romantisme ou de la Russie du XIXe siècle. Quant à l'homme - que nous suivons de Petrograd à Oxford, de Washington à Moscou et de Londres à Jérusalem, il nous parle de ses amitiés avec Wystan Auden, Stephen Spender, Igor Stravinski ou Alfred Brendel, nous fait partager l'émotion de ses rencontres avec Anna Akhmatova, Boris Pasternak ou Chaïm Weizmann, nous raconte ses entrevues avec Churchill ou Nehru et évoque ses littéraires ou musicales, son amour pour l'Italie...

06/2006

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Histoire de France

Espérer pour la France

C'est l'un des derniers compagnons de la Libération qui témoigne dans cet ouvrage. "Je vais avoir besoin de vous", dit simplement le général de Gaulle au jeune Hubert Germain lorsque celui-ci arrive en Angleterre en juin 1940, parmi les premiers Français libres. Hubert Germain a 19 ans, sera chevalier de la Légion d'Honneur à 21, Compagnon de la Libération deux ans plus tard : "Quand vous êtes reçu comme Compagnon, c'est comme si la foudre vous tombait dessus" résume-t-il. Légionnaire de la mythique 13e DBLE, Hubert Germain combat à Bir Hakeim, El Alamein, en Italie où il est blessé, puis durant toute la campagne de libération de la France. Il sera aussi maire, député puis ministre de Georges Pompidou. "Vous m'emmerdez avec Germain !", rétorque le général de Gaulle alors qu'on le presse, vingt ans plus tard, d'écouter celui qu'on a envoyé rencontrer les émissaires des généraux putschistes d'Alger. Hubert Germain pardonne tout à celui qu'il considère comme son deuxième père. A cent ans, Hubert Germain n'a jamais cessé de résister. "Quand le dernier d'entre nous sera mort, la flamme s'éteindra. Mais il restera toujours des braises. Et il faut aujourd'hui en France des braises ardentes !". C'est le message que veut laisser Hubert Germain dans ce témoignage inédit, recueilli par Marc Leroy. Le siècle y défile, de l'inacceptable défaite de 1940 pour ce fils d'officier supérieur, à la mort du général de Gaulle - "l'enterrement d'un grand prince médiéval d'occident" - jusqu'aux épreuves vécues par la France aujourd'hui.

10/2020

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Sciences historiques

Arnhem - LA 1st Airborne. Market Garden 1944

Alors que la 6th Airborne Division se pose en France le 6 juin 1944 et se couvre de gloire, l'autre division aéroportée britannique, la 1st Airborne Division, n'a plus vu de combat depuis une action amphibie à Tarante, le 9 septembre 1943, lors de l'invasion de l'Italie. Revenue en Angleterre en décembre 1943, elle est tenue en réserve pendant la bataille de Normandie et reste trois mois dans l'attente, des plans successifs d'emploi étant proposés, puis annulés, tant est rapide l'avance des Alliés. En septembre 1944, cependant, la 1st Airborne joue un rôle prépondérant dans l'opération Market - la composante aéroportée de Market Garden, une tentative alliée audacieuse de contournement de la ligne Siegfried pour atteindre la Ruhr. Ce sera la dernière action de la 1st Airborne Division. Rencontrant plus de résistance que prévu, notamment du II. SS-Panzerkorps, la division se pose trop loin du pont d'Arnhem et combat bravement, mais en vain. Retardée en route, surtout à Nimègue, elle n'arrive aux abords d'Arnhem que bien trop tard. Après neuf jours de combats, durant lesquels elle perd 8 000 hommes autour d'Arnhem, la 1st Airborne est contrainte au repli : les survivants franchissent le Rhin inférieur pour se mettre à l'abri. Pendant ces neuf jours, ils se sont cependant forgé une légende : tout d'abord, lorsque la petite unité du Lieutenant-Colonel John Frost tient jusqu'au bout "un pont trop loin", puis lorsque les défenseurs du périmètre d'Oosterbeek sont soumis à des assauts répétés lorsqu'ils attendaient en vain l'arrivée du XXX Corps.

01/2018