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Art du XXe siècle

Chaïm Soutine/Willem de Kooning. La peinture incarnée

Le musée de l'Orangerie présente une exposition faisant dialoguer les oeuvres de Chaïm Soutine (1893-1943), peintre de l'Ecole de Paris d'origine russe (actuelle Biélorussie) et de Willem de Kooning (1904-1997), expressionniste abstrait américain d'origine néerlandaise. Cette exposition s'attachera plus spécifiquement à explorer l'impact de la peinture de Soutine sur la vision picturale du grand peintre américain. Soutine a en effet marqué la génération des peintres d'après-guerre par la force expressive de sa peinture et sa figure d'"artiste maudit", aux prises avec les vicissitudes et les excès de la bohème parisienne. Son oeuvre a été particulièrement visible aux Etats-Unis entre les années 1930 et 1950, moment où l'artiste figuratif de tradition européenne est relu à l'aune des théories artistiques nouvelles. La peinture gestuelle et l'empâtement prononcé des toiles de Soutine conduisent critiques et commissaires d'exposition à le proclamer "prophète", héraut de l'expressionnisme abstrait américain. C'est précisément au tournant des années 1950 que Willem de Kooning entame le chantier pictural des Woman, toiles dans lesquelles se construit un expressionnisme singulier, entre figuration et abstraction. L'élaboration de ce nouveau langage correspond au moment où le peintre convoque l'univers artistique de Chaïm Soutine et s'y confronte. De Kooning découvre les tableaux de son prédécesseur dès les années 1930, puis à la rétrospective qui consacre le peintre au Museum of Modern Art à New York en 1950. Il sera particulièrement marqué ensuite par la présentation des toiles de Soutine dans les collections de la Fondation Barnes de Philadelphie, où il se rend avec sa femme Elaine en juin 1952. Mieux que tout autre artiste de sa génération, de Kooning a su déceler la tension entre les deux pôles apparemment opposés de l'oeuvre de Soutine : une recherche de structure doublée d'un rapport passionné à l'histoire de l'art, et une tendance prononcée à l'informel. L'oeuvre de Soutine devient alors une référence permanente pour l'artiste américain. De Kooning, qui cherche à dégager sa peinture de l'antagonisme art figuratif / art abstrait en élaborant une 'troisième voie' originale, trouve dans l'art de Soutine une légitimation de sa propre pratique. L'exposition mettra en dialogue les univers singuliers de ces deux artistes au travers d'une cinquantaine d'oeuvres articulées autour de thématiques essentielles : la tension entre la figure et l'informe, la peinture de la "chair", la pratique picturale "gestuelle" des deux artistes. Ces moments thématiques seront ponctués de remises en perspective historiques, par l'évocation de la rétrospective de Soutine au MoMA en 1950 et de la visite de de Kooning à la Fondation Barnes en 1952.

09/2021

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Histoire régionale

VAUCLAIR. Un site cistercien

Fondée le 23 mai 1134 par saint Bernard, sur un lieu où s'élevait déjà une église, à la demande de Barthélemy de Jur, évêque de Laon, l'abbaye, quinzième fille de Clairvaux, prit le nom inversé de Vallis Clara. Obéissant à la règle cistercienne, elle prospéra rapidement en faisant l'acquisition d'un grand nombre de terres et de fermes. Le domaine comprenait plus de 4 000 hectares et ses biens étaient répartis sur 26 communes. Son expansion fut telle que l'on décida de construire un nouveau monastère, terminé en 1257. La fin du XIIIe siècle sera marquée par de grands troubles. En 1359, l'abbaye est pillée et brûlée par les Anglais. En 1419, onze moines meurent de la peste en peu de temps. En 1590, Vauclair refusant d'adhérer à la Ligue, la ferme d'Hurtebise est pillée et brûlée par les Laonnois. En 1650, ce sont les Espagnols qui attaquent l'abbaye. La fermeture de l'abbaye sera décidée par le décret de 1790. Déclaré bien national à la Révolution, le domaine abbatial est vendu entre 1791 et 1793 à l'exception des bois à des particuliers (souvent d'anciens fermiers). Après le partage de ses bâtiments, l'abbaye forme le village de Vauclair-La Vallée-Foulon, qui sera mutilé et détruit lors de la Première Guerre mondiale, notamment lors de l'offensive Nivelle, en 1917. Les ruines, laissées à l'abandon, serviront à plusieurs reprises de carrières de pierres. En 1965, une remise en valeur du site est décidée, à laquelle le père Anselme Dimier, assisté par Pierre Pottier, participera avec courage et enthousiasme. Les fouilles de 1987 furent particulièrement fructueuses et mirent à jour des bâtiments ignorés jusque-là. Le père Jean-René Courtois, personnage essentiel de cette renaissance, sera le Veilleur de Vauclair pendant près de quarante ans, avec le groupe Sources et ses nombreux bénévoles (552 de 1966 à 1987). Les fouilleurs " entraient vraiment en religion archéologique " lorsqu'ils oeuvraient. Le père Courtois créera également un jardin de plantes médicinales près de l'apothicarium. Après sa mort, en 2005, l'association des Amis de Vauclair, qui fête aujourd'hui son 15e anniversaire, s'est engagée à poursuivre la préservation de l'abbaye dans le même esprit et à en faciliter la découverte au plus grand nombre. Depuis quelques années, la Maison de Vauclair accueille à nouveau les visiteurs de ce site très fréquenté de l'Aisne qui s'inscrit au centre d'un triangle mystique. L'abbaye est membre de l'association " Charte européenne des Abbayes et Sites cisterciens ". Elle est située sur la via Francigena, qui relie Canterbury à Rome (GR 145), ainsi que sur les Chemins de Compostelle.

09/2021

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Entreprise en difficulté, proc

Droit et pratique des procédures collectives. Edition 2023-2024

Maîtriser les procédures collectives Cet ouvrage contient une étude très approfondie du régime issu de la loi de sauvegarde des entreprises du 26 juillet 2005, modifiée par les ordonnances du 18 décembre 2008 et du 12 mars 2014 et est à jour des textes plus récents, dont dont la loi du 22 mai 2019, dite loi Pacte, le décret du 21 novembre 2019, l'ordonnance du 15 septembre 2021 portant modification du livre VI du Code de commerce et qui vient transposer la directive européenne 2019/1023 dite restructuration et insolvabilité, ainsi que la loi du 14 février 2022 en faveur de l'activité professionnelle indépendante. Sont exposés, dans le détail, la situation et le traitement des difficultés des débiteurs, de leurs créanciers et partenaires contractuels. L'ouvrage permet de maîtriser au mieux, en le rendant facilement accessible et parfaitement compréhensible, le dispositif de traitement des difficultés des entreprises, caractérisé par sa très grande technicité. Il permet d'éviter des erreurs irréparables dans la gestion contentieuse, du fait notamment des multiples délais encadrant les actions obligatoires à prévoir ou à conduire, en en déterminant avec précision les contours procéduraux. A l'originalité de l'approche, structurée autour de la combinaison des actions de chacun des intervenants avec la chronologie de la procédure, est associée une analyse systématique des travaux préparatoires, de la jurisprudence et de la doctrine. Cette onzième édition a été refondue, la numérotation des paragraphes passant de 5 à 6 numéros, ce qui assure un découpage plus précis et une présentation ouvertement différenciée des règles applicables en fonction des législations. Constamment enrichi, il se caractérise par une exceptionnelle source documentaire. Il s'agit d'un outil incomparable, assurant une grande rapidité d'accès à une information très pertinente pour tout praticien des procédures collectives. Cette accessibilité a encore été renforcée par l'enrichissement de l'index, qui assure au lecteur davantage de précision. Très apprécié des magistrats professionnels et consulaires, l'ouvrage est indispensable aux administrateurs et mandataires judiciaires, aux avocats, greffiers des tribunaux de commerce et des TGI, aux services juridiques et contentieux des établissements de crédit, des administrations financières et des organismes sociaux. Il rendra en outre de précieux services aux notaires, huissiers de justice, commissaires-priseurs judicaires et expertscomptables et à tout professionnel confronté aux difficultés de l'entreprise. L'auteur, Pierre-Michel Le Corre, est professeur agrégé des facultés et dirige à Nice le Master Administration et liquidation des entreprises en difficulté (ALED). Il est praticien spécialiste du droit des entreprises en qualité de consultant et formateur. Il assure la direction scientifique de l'édition spécialisée Droit des entreprises en difficulté de la Gazette du Palais et celle de la base procédures collectives de Lexbase.

12/2022

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Sciences politiques

La Belgique et la France. Amitiés et rivalités

Mus par leurs intérêts économiques, mais aussi par des considérations visant à accroître la sécurité de leurs possessions territoriales, les rois de France pratiquèrent avec persévérance, à travers les siècles, une politique annexionniste des territoires belges. Elle se heurta à la résistance des populations de la Flandre, et provoqua l'opposition des puissances, surtout de la Grande-Bretagne, laquelle n'admettait guère que le port d'Anvers puisse tomber un jour sous l'obédience des autorités de Paris. Consécutivement à la Révolution française qui souleva l'enthousiasme des Liégeois, la Belgique fut annexée pendant une vingtaine d'années à la République française, mais lors de son accession à l'indépendance, Louis-Philippe refusa la couronne royale que les Belges auraient voulu offrir à son fils, le duc de Nemours : le gouvernement de Londres y était opposé. La francisation du pays fut néanmoins activement poursuivie : toute l'administration de l'Etat fut française, alors qu'en Flandre même, la langue et la culture françaises restèrent prédominantes. On soulignait volontiers, à Paris et à Bruxelles, qu'il n'existait pas au monde deux pays qui fussent plus rapprochés que la Belgique et la France par la géographie, par l'activité, par la parenté et par l'amitié. Elles ont pratiqué une politique commune en matière de décolonisation et d'intégration européenne, mais les Belges ont regretté que l'opposition française au transfert de souveraineté ait entraîné un certain retard dans la construction de l'Europe. Entre-temps, la prédominance française engendra la prise de conscience de l'identité néerlandophone qui fut à l'origine d'un vaste mouvement de flamandisation. Alors que l'économie wallonne perdait ses charbonnages et sa sidérurgie, l'économie des Flandres s'engagea dans une vaste expansion, et peu à peu les Flamands réclamèrent la réforme des structures fédérales adoptées en 1970 et l'accroissement substantiel des attributions communautaires au détriment de l'Etat fédéral. Ira-t-on vers un confédéralisme ? L'impact politique du nord du pays s'est considérablement accru : depuis 1979, tous les Premiers ministres de l'Etat belge sont des Flamands. Certains nationalistes flamands prônent carrément la dissolution de l'Etat belge et l'indépendance de la Flandre ; à quoi les extrémistes wallons - très minoritaires - opposent l'idée d'un rattachement de la Wallonie à la France. Capitale de l'Europe, Bruxelles, francophone, freine cet extrémisme et plaide pour le maintien de l'Etat belge. Les autorités françaises ont plus d'une fois assuré qu'elles n'avaient pas la moindre intention d'intervenir dans les affaires politiques internes belges, mais on a noté ces dernières années une très forte pénétration des intérêts économiques français en Belgique.

08/2010

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Droit

Ni droite, ni gauche. L'idéologie fasciste en France, 3ème édition

Publié pour la première fois en 1983, Ni droite ni gauche donna lieu à l'un des rares conflits intellectuels des années 1980. En 1990, Le Monde le plaçait dans la liste des " quarante livres pour une décennie ". Aux Etats-Unis, Saül Friedlander parle de " livre extraordinaire " (The New Republic) et Robert Wohl note que " peu nombreux sont les livres récents consacrés à l'histoire de l'Europe qui aient provoqué un choc et une controverse comparables " (Journal of Modern History). Le débat qui aujourd'hui encore est loin d'être clos atteste les dimensions et les enjeux des questions soulevées. Pendant un demi-siècle, l'historiographie traditionnelle avait mis sur pied un corpus d'idées reçues fondé sur le postulat de la spécificité française. Immunisée une fois pour toutes par sa tradition républicaine, la France ne pouvait, par définition, produire une quelconque variété nationale de fascisme. Le livre de Zeev Sternhell a mis fin à ce long travail de banalisation et de refoulement qui fut un obstacle, majeur à la compréhension aussi bien de l'entre-deux-guerres que du régime de Vichy. En effet, la France a produit à la fois une tradition politique rationaliste, universaliste et humaniste, mais aussi son antithèse organiciste, particulariste, reposant sur un relativisme moral doublé d'irrationalisme, qui dès la fin du XIXe siècle entre, en révolte contre la démocratie, le libéralisme, le socialisme démocratique issu du marxisme et fidèle à son contenu rationaliste. Cette deuxième tradition politique exerce tout au long du XXe siècle une influence considérable sur l'évolution des mentalités et imprègne infiniment plus la société qu'on ne voudrait l'admettre. La révolte intellectuelle et morale contre la République, qui explose au tournant du siècle, se poursuit sans répit dans l'entre-deux-guerres et débouche finalement sur la Révolution nationale. Ainsi, le fascisme n'est pas un simple produit de la Grande Guerre et le régime, de Vichy n'a pas été un accident de parcours, une sorte de maladie passagère, un simple accès de fièvre. C'est le contraire qui est vrai : le régime instauré en 1940, à beaucoup d'égards plus brutal et plus sanguinaire que le fascisme italien, est un pur produit de l'histoire nationale. C'est l'idéologie de la droite révolutionnaire du tournant du siècle, mise à jour dans les années trente, qui représente l'essence de la dictature totalitaire de Vichy. C'est ainsi que la suite des travaux de l'historien de Jérusalem s'inscrit dans un cadre plus vaste, car une réflexion sur le fascisme est une réflexion sur la catastrophe européenne du siècle qui vient de s'écouler. Cette nouvelle édition est précédée d'un essai inédit d'une centaine de pages : " Morphologie et historiographie du fascisme en France ".

09/2000

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Littérature anglo-saxonne

Je voulais écrire un poème. Autobiographie des livres d'un poète

Quand Edith Heal propose à William Carlos Williams au milieu des années 1950 de se prêter à une série d'entretiens autour de son oeuvre le poète américain est alors âgé de 75 ans ; accompagné par son épouse Florence H. Wiliams (Flossie), il accepte de jeter un regard rétrospectif sur son parcours à travers ses livres. Au fil de ces conversations alertes, complices et fourmillantes de détails sur le monde littéraire américain du début du XXe siècle, William Carlos Williams évoque de façon chronologique son parcours poétique, de son premier livre publié en 1909 à compte d'auteur, Poems, jusqu'à ses derniers ouvrages de la fin des années 1950, et notamment la série des Paterson. De ses premières lectures poétiques, Keats et Whitman, à son amitié avec Ezra Pound en passant par sa carrière de médecin pédiatre, celui qu'Edith Heal appelle le Dr. Williams, et qui est venu à la poésie "seul dans son coin" , mêle avec une grande fluidité, détails biographiques, réflexions théoriques et commentaires de ses propres poèmes. On traverse une époque d'avant-gardes littéraires, les figures de Marianne Moore, de Mina Loy et de Hilda Doolittle, l'univers des petits éditeurs et des revues le plus souvent confidentielles qui ont accueilli les premières publication de Williams, qu'il soutiendra tout au long de son parcours avec reconnaissance, l'aventure des objectivistes avec Reznikoff, Stevens, Oppen, Rakosi et Zukovsky, l'influence européenne... au cours de cet ouvrage dans lequel on traverse de nombreux extraits d'une oeuvre composée de poèmes, de romans, de nouvelles, de pièces de théâtre, de traductions de Soupault et Quevedo, et qui est à la fois une autobiographie vivante, une bibliographie exhaustive, une porte d'entrée et un mode d'emploi de la démarche littéraire de l'un des plus grands poètes américains de son temps. Il ressort de ce portrait, de cette expérience qui n'est pas "très différente finalement de celle du nouveau poète de demain" , une présence charnelle, sexuée du poème, un rapport à la construction des images, une force du réel également, tant les sujets des livres de Williams sont puisés à même la vie quotidienne, sans jamais se détourner de la brutalité sociale dont sont victimes ses contemporaines dans les années de crise économique et de guerre. Et surtout son obsession de la simplicité, sa volonté de dégager une forme poétique "sans déformer la langue telle qu'on la parle" , sa conquête d'une forme propre dont ce qu'il appelle "l'idiome américain" est le vecteur : direct, oral, limpide. En somme, un parcours dominé par "le besoin d'en apprendre le plus possible sur la poésie et le besoin d'en apprendre le plus possible sur la vie, qui n'est pas plus poésie que prose" .

10/2022

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Littérature française

Haine du Blanc et monde noir

Le monde noir, depuis l'après-guerre, est prisonnier de la Haine du Blanc qui s'affirme de plus en plus, à la mesure de l'échec des Etats d'Afrique noire à offrir des perspectives prometteuses à leurs populations, comme en témoigne le triste spectacle de cette jeunesse parmi la plus vaillante qui prend des risques à travers Sahara et Méditerranée pour rejoindre l'Europe depuis plus de dix ans. Pour délivrer le monde noir, il est indispensable de savoir ce qu'est cette Haine du Blanc, ses origines, son objectif obsessionnel, son mode opératoire, et comment est-elle parvenue à instrumentaliser les élites noires... Née en chrétienté, une affaire à l'origine entre Blancs, cette multiséculaire Haine du Blanc s'adapte de siècle en siècle à la conjoncture du moment pour arriver à ses fins d'affaiblir et de déconstruire cette civilisation occidentale qu'elle abhorre au plus haut point. Elitiste, elle a infiltré et noyauté des rouages importants de la société occidentale, s'offrant ainsi une capacité d'influence qui lui permet d'imposer continuellement des opinions marginales, des nouvelles valeurs dites progressistes... issues de ses élucubrations et lubies. Toujours du côté des ennemis de l'Occident, elle a été pendant des décennies la cinquième colonne du communisme stalinien, et elle est aujourd'hui l'alliée de l'islamisme. Avec des voix noires à son service, la Haine prétend lutter contre le colonialisme, le racisme, la xénophobie et autres. Le monde noir en est perturbé à croire que le Blanc est coupable de l'esclavage et la traite négrière, que la colonisation européenne fut un mal, que le pharaon Ramsès II était noir, ou que le souverain du Congo Léopold II était un criminel. Nous en sommes aujourd'hui à l'ultime dérive qu'est le Wokisme... A la limite, que des Blancs, au nom de l'abusus, s'attellent à détruire leur civilisation est leur droit et leur problème ; mais que des prétendus intellectuels noirs se laissent naïvement piéger dans cette entreprise qui fait du monde noir une victime collatérale est inadmissible. Il s'agit, ici, de créer les conditions psychologiques, intellectuelles et morales d'un redressement de l'Afrique noire qui se tromperait de croire pouvoir s'en sortir sans examen de conscience sur son passé. Accuser l'Occident d'être responsable de tous les malheurs du monde noir relève d'une imbécilité qui n'a que trop duré ! L'Afrique doit se reprendre en main, en retrouvant la réalité de son histoire, et en se montrant plus exigeante envers elle-même dans la conduite de son destin, sans se laisser distraire par la Haine du Blanc. Noir ou Blanc, nous devons ensemble combattre la Haine du Blanc, pour sortir le Blanc de la repentance et le Noir de l'infantilisme...

04/2023

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Sciences de la terre et de la

Histoire de la recherche agricole en Afrique tropicale francophone et de son agriculture, de la préhistoire aux temps modernes. Volume 4, De l'empire colonial à l'Afrique indépendante (1945-1960). La recherche prépare le développement

L'Afrique, berceau de l'humanité, révèle dans son histoire agricole de multiples facettes insoupçonnées. De la préhistoire au XXe siècle, son agriculture nous apprend combien diversifié est son patrimoine et comment ses hommes et femmes de la terre ont su le bonifier au fil du temps. L'Histoire de la recherche agricole en Afrique tropicale francophone de René Tourte nous fait voyager au coeur de ce patrimoine riche de plusieurs millénaires et plein de leçons pour le monde moderne. C'est, avec une vue panoramique sur dix millions de kilomètres carrés, un retour sur des siècles de recherche, empirique puis organisée, de progrès technologiques qui ont façonné et façonnent encore l'agriculture d'aujourd'hui. Cet ouvrage de 4 volumes comprenant 6 tomes permet un regard vif et passionné sur un passé qui a préparé le présent et le futur de la région d'Afrique subsaharienne, encore en proie aujourd'hui à l'insécurité alimentaire et à la pauvreté, et qui devra nourrir 2,2 milliards d'habitants en 2050. Ce volume 4, De l'Empire colonial à l'Afrique indépendante, 1945- 1960. La recherche prépare le développement, dernier de l'oeuvre, couvre la période allant de l'après-Seconde Guerre mondiale aux indépendances de 1960. L'effort de reconstruction et de relance des économies européennes implique un renforcement considérable des structures et moyens propres à satisfaire les demandes de l'Europe. L'Afrique se retrouve à nouveau au coeur de ces efforts et est le lieu privilégié pour mener les actions de production nécessaires, au regard de ses surfaces agricoles apparemment disponibles et de ses potentialités agro-sylvo- pastorales. La recherche y apparaît alors comme le moteur principal des actions de développement. Ses organismes sont renforcés, d'autres sont créés. Ils vont constituer les socles des futurs Systèmes nationaux de recherche post-indépendances. Simultanément, la recherche en milieu paysan se développe et associe de plus en plus systématique- ment les populations autochtones au processus d'identification et de recherche de solutions aux problèmes du milieu rural. Le concept de recherche-développement, ou recherche-action, s'impose progressivement. Si l'urgence fait que, sans doute, des étapes essentielles sont mal ou trop vite franchies, les grands progrès techniques et la transformation profonde des systèmes de production, préparent néanmoins l'agriculture africaine à relever les grands défis de la fin du XXe siècle.

11/2019

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Droit

Code Junior. 10e édition

De la reconnaissance de sa filiation et de son identité aux règles qui régissent ses droits et ses devoirs dans sa famille, à l'école ou au sein même de la société, la vie juridique du mineur est ordonnée à un ensemble de dispositions spécifiques qui forment un véritable code. Dans un monde où l'enfance et l'adolescence changent de visage, sous l'effet de l'évolution des modèles familiaux, de la mondialisation et des nouvelles technologies, ces dispositions, pourtant trop méconnues, s'adaptent aux grands enjeux contemporains pour assurer la protection de l'enfant, en tant que mineur, Homme et futur citoyen. Refondu et actualisé, ce code, guide indispensable pour les parents mais aussi outil d'initiation au droit pour les élèves, est à jour des dernières lois et des derniers règlements : - A l'école : la réforme du collège de 2016 (modification du système de notation, réforme du brevet, nouvelle organisation des enseignements, etc.), la réforme du lycée de 2019 (nouvelle organisation des enseignements, nouveau baccalauréat pour 2021, généralisant l'option "droit" , etc.), le projet de loi "pour une école de la confiance" (obligation de la scolarisation dès l'âge de trois ans, recentrement sur les savoirs fondamentaux au primaire, etc.) ainsi que les mesures qui l'ont préparé (les dispositions réglementaires applicables depuis la rentrée 2017 et la loi de 2018 interdisant l'usage du portable au primaire et au collège) ; - Dans la famille : le projet de loi permettant la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes célibataires de 2019 (présentation en juin) ; le dialogue des juridictions nationales et européennes relatif à la retranscription sur les registres d'état civil de la filiation des enfants nés de gestation pour autrui (question préjudicielle de la France et arrêt de révision attendu dans le courant de l'année) ; le chantier "protection de l'enfance" présenté par Agnès Buzyn le 29 janvier 2019) ; - Au sein de la société : la loi du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes et dont le premier titre comporte des dispositions garantissant une protection accrue des mineurs ; mais aussi les ordonnances (à venir en 2019, prises sur le fondement de la loi 2019-222) visant à instaurer un "code de justice pénale des mineurs" .

09/2019

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Musique, danse

Jean-Louis Florentz et l'orgue. Tome 1, L'univers florentzien

L’orgue est, pour le compositeur français Jean-Louis Florentz (1947-2004), l’instrument privilégié à partir duquel un univers musical parmi les plus originaux de l’ère post-Messiaen a pu voir le jour. Les quatre œuvres qu’il destine à cet instrument jalonnent sa production symphonique et chorale comme autant de repères placés au cœur d’un œuvre dont la densité musicale n’a d’égale que la complexité sémantique. L’art de Jean-Louis Florentz est un creuset où trois mondes s’interpénètrent (la composition musicale, les sciences de la nature et le merveilleux) au sein d’une culture bicéphale (occidentale et africaine) en vue d’un objectif unique : la spiritualité. L’œuvre est, chez Jean-Louis Florentz, chargée au maximum. Images fortes, souvenirs d’impressions puissantes et d’expériences humaines vécues lors de ses voyages, accueil au sein d’un style très personnel de musiques extra-européennes et de sons d’origine animale, sens multiples superposés, structuration symbolique complexe ainsi que tout un imaginaire teinté de merveilleux venant enrichir une déjà riche expérience sensible sont comme comprimés au sein de l’œuvre, lui donnant une consistance la plus forte possible. Le premier volume, L’univers florentzien, explore les divers aspects d’une pensée complexe : le rapport à l’orgue, l’expérience acquise lors des voyages d’études, l’intérêt pour l’acoustique animale, le rapport au religieux, les fondements du langage modal. Les procédés signifiants réunis par le compositeur sous l’expression poésie de « cire et or » sont détaillés et replacés dans leurs contextes respectifs. Enfin, un parcours de l’œuvre entier de Jean-Louis Florentz est brossé à partir de la production pour orgue, dévoilant ainsi un portrait de l’un des compositeurs les plus attachants de la fin du XXe siècle. Le second volume, Une tétralogie pour l’orgue, analyse en profondeur chacune des quatre œuvres majeures que Jean-Louis Florentz a destinées à l’instrument à tuyaux : Laudes (1985), Debout sur le soleil (1991), La Croix du Sud (2000) et le Prélude de L’Enfant noir (2002). Analyse musicale et herméneutique se conjuguent pour faire apparaître, au-delà de la cohérence extraordinaire de chaque œuvre, une relation entre le son et le sens que Jean-Louis Florentz place au cœur de son travail.

08/2018

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Histoire ancienne

Ces pierres qui nous parlent. Les gravures rupestres de Cerdagne (Pyrénées orientales) de la fin de l'âge du Fer à l'époque contemporaine

La publication de l'ouvrage de Pierre Campmajo est un événement en soi. Elle résulte de 25 années de recherches sur le thème. Vingt-cinq ans qui ont permis à ce chercheur de découvrir plus de 40 sites sur lesquels il a relevé, photographié et étudié plus de 10 000 dessins. Les plus anciens datent de la période ibère, vers 200 av J-C, probablement de ce moment où, après les guerres puniques et la victoire des Romains sur les Carthaginois d'Hannibal, certaines populations ibères se réfugient dans les zones montagneuses. Une première "retirada" en quelque sorte. Les plus récents ont été tracés de nos jours. Entre les deux, les gravures font la part belle au Moyen Age, période où de véritables tableaux ont été figés sur la pierre : chasse au cerf, guerriers à cheval ou posant avec leurs armes, toutes ces scènes regorgent de signes symboliques et religieux, preuves, s'il en fallait, que ces sites sont des lieux à vocation cultuelle. Les écritures ibères, qui ont permis de dater les premières gravures sont tout à fait exceptionnelles. Elles représentent le corpus le plus important connu dans la sphère ibérique. Etudiée tour à tour par Jurgën Untermann, professeur de Linguistique comparée des langues indo-européennes à l'université de Cologne, puis par Javier Velaza, professeur de Philologie latine à l'université de Barcelone et par Joan Ferrer, chercheur au groupe Littera, cette langue, qui est encore l'une des rares non déchiffrées au monde, commence petit à petit à livrer ses secrets. Avec 10 000 gravures, la Cerdagne compte parmi les sites majeurs au même titre que la vallée des Merveilles dans les Alpes ou la forêt de Fontainebleau. Il faut, hors de l'hexagone, aller loin pour trouver des ensembles de cette ampleur. Foz Côa au Portugal, le Val Camonica en Italie ou encore les ensembles de gravures runiques du nord de l'Europe. Résumé d'une thèse de doctorat de 1 240 pages, soutenue en 2008 à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales sous la direction de Jean Guilaine, professeur au Collège de France, ce travail est un apport considérable pour toute la communauté des chercheurs. Le livre, accessible au grand public, est un ouvrage d'érudition mais aussi de curiosité.

06/2012

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Beaux arts

Architecture de la contre-révolution. L'armée française dans le Nord de l'Algérie

Dans Architecture de la contre-révolution Samia Henni analyse les politiques en matière d'urbanisme et d'architecture mises en oeuvre par l'Etat colonial français pendant la longue guerre d'indépendance algérienne (1954-1962) au croisement des vastes opérations militaires contre-insurectionnelles menées sur l'ensemble du territoire algérien. Tout au long de ce violent conflit armé, les autorités civiles et militaires françaises ont profondément réorganisé le vaste territoire urbain et rural de l'Algérie, transformé radicalement son environnement bâti, construit de nouvelles infrastructures en un temps record et implanté de manière stratégique de nouveaux centres de population afin de maintenir l'Algérie sous domination française. Cet ouvrage montre de façon documentée et précise comment le régime colonial a planifié et mis en oeuvre des programmes de démolition tactique, et développé de nouvelles structures afin de faciliter le contrôle étroit de la population algérienne et la protection des communautés européennes en Algérie. Le travail de Samia Henni se concentre sur la teneur politique de trois stratégies spatiales contre-révolutionnaires interconnectées : le déplacement forcé massif de paysans algériens ; les programmes de logement de masse conçus à destination de la population algérienne dans le cadre du Plan de Constantine du général de Gaulle ; et la nouvelle ville administrative fortifiée censée permettre la protection des autorités françaises pendant les derniers mois de la Révolution algérienne. L'autrice s'applique à décrire le modus operandi de ces stratégies spatiales, leurs racines, leur évolution, leur portée et leurs effets, ainsi que les acteurs, les protocoles et les logiques de conception qui les sous-tendent. Les chapitres de ce livre ne prétendent pas offrir un panorama exhaustif des 94 mois de destruction et de construction qui caractérisèrent la guerre menée par la France en Algérie ; ils ne cherchent pas non plus à fournir une description et une analyse exhaustives de tous les édifices construits ou détruits par les autorités coloniales françaises pendant la Révolution algérienne. L'ouvrage cherche plutôt à enquêter sur les pratiques coloniales de la France telles qu'elles s'incarnent dans des instruments juridiques, des opérations militaires et des projets architecturaux, et à mettre en lumière le rôle respectif d'une série d'officiers, de technocrates, d'architectes, de planificateurs et d'ethnologues dans la création architecturale (au sens large du terme) tout au long de cette sanglante guerre d'indépendance.

11/2019

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Afghanistan

De Massoud à Massoud. 20 ans après

Le 11 septembre 2021 le Monde va célébrer le terrifiant anniversaire des attaques islamistes sur New-York. Attaques précédées deux jours plus tôt par l'assassinat du mythique Commandant Ahmad Shah Massoud. Vingt ans après, l'écrivain et journaliste Salvatore Lombardo se penche sur le destin lumineux et métaphorique de celui que l'on considère comme le Che Guevara musulman. Spécialiste du monde arabo-musulman, auteur de deux ouvrages dédiés au héros national afghan, Salvatore Lombardo dialogue avec Ahmad Massoud, le jeune fils du Commandant, et avec ceux qui furent ses fidèles. Du vice-président et ancien chef de services secrets Amrullah Saleh, à Abdullah Abdullah, Chef de l'exécutif et ex-ministre des affaires étrangères, en passant par ses frères Ahmed Zia, Wali et Yaya. Au fil des rencontres et des conversations, avec pour fil rouge le texte-testament confié à Lombardo par Massoud en septembre 2020, l'Afghanistan se dévoile et nous révèle l'envers d'une histoire contemporaine marquée par l'irruption de l'islamisme radical et le naufrage idéologique d'un Occident néocolonial jusqu'à l'absurde. Vingt ans après les Talibans sont de retour et l'univers arabo-musulman explose de colère et de désespoir. Massoud, assassiné par deux terroristes tunisiens du parti Ennahada, parti aujourd'hui au pouvoir en Tunisie, serait-il mort pour rien ? Lui qui avait tout prévu... Reste la possibilité d'une rédemption démocratique par la grâce d'un fils devenu à son tour icône politique, ce jeune Ahmad qui s'efforçait de ne pas pleurer en septembre 2002 alors que l'on célébrait dans le stade de Kaboul le premier anniversaire de la mort de son père. Face à lui, vingt mille moudjahidines hurlaient leur peine et demandaient leur revanche. Rien n'a changé hélas. Mais en filigrane à la désintégration des certitudes politiciennes, voici apparaître une autre métaphore destinée à l'édification des peuples occidentaux égarés par des évènements qu'ils ne peuvent appréhender sans le lexique afghan. Tout y est, depuis la collusion des services américains avec les Talibans jusqu'à l'invraisemblable démantèlement des régimes arabes et à l'irruption dans les villes européennes des nouveaux mercenaires de l'apocalypse. Ahmad Massoud le dit : "Mon père avait tout prévu, tout annoncé. Personne ne l'a entendu !"

09/2021

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Ethnologie

L'Inde philosophique entre Bossuet et Voltaire

Volume I Moeurs et Coutumes des Indiens Carte des Indes orientales et plan de Pondichéry en 1741 Avant-propos (Présentation, conventions, abréviations, table des cartes, remerciements) Moeurs et Coutumes des Indiens - Dédicace à Monseigneur de Sartine - Table de chapitres - Chapitre I à LII Bibliographie des vol. I & II I. Sources manuscrites II. Textes de l'Antiquité III Textes originaux IV Etudes et analyses utilisées comme références Table des Termes Transcrits Index du vol. I Table des matières Volume II L'indologie du père Coeurdoux Avant-propos I. Histoire du manuscrit 1. "Moeurs et Coutumes des Indiens" et les manuscrits de l'abbé J. -A. Dubois A. Identité de Moeurs et Coutumes des Indiens et du premier manuscrit de l'abbé Dubois B. Remise en question de l'interprétation de l'I. O. L. 2. Identification de l'auteur du manuscrit Desvaulx A. Premier moyen : inventaire des indices chronologiques B. Deuxième moyen : analyse des sources historiques 3. Le père Coeurdoux, ou le troisième homme A. Le Père Coeurdoux et ses écrits B. Preuve de l'existence de l'Ur-manuscrit Coeurdoux 4. Genèse de Moeurs et Coutumes des Indiens A. Participation de N. -J. Desvaulx à la genèse de Moeurs et Coutumes des Indiens B. Intentions des auteurs II. L'information ethnographique Origines des informations 1. Sources Européennes A. Sources "indianistes" B. Sources non-indianistes 2. Sources vernaculaires A. Sources orales B. Sources écrites vernaculaires et sanskrites 3. Observations directes A. 'J'ai vu" ou l'autopsie B. Ensemble des informations singulières et des anecdotes C. Information de portée générale impliquant l'observation directe III. Différents niveaux de traduction 1. Transcription et traduction des termes vernaculaires et sanskrits A. Transcription des termes indiens B. Divers procédés de traduction 2. Analogies et parallèles A. Différents niveaux de traduction B. Comparaisons de deuxième et troisième niveau IV. La machine rationnelle Système des axiomes et des explications. Machine apologétique 1. Intentions apologétiques A. Les manifestations de cette intention polémique apologétique B. La passerelle entre l'Histoire Universelle de Bossuet, et les Indiens C. L'ordre des raisons de notre auteur 2. La machine indienne et la machine apologétique A. Système de la rationalité du fait indien B. Crypto-téléonomie de la machine indienne Conclusion Appendices Cartes et Planches hors texte Index du vol. II

01/1987

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Religion

La jeunesse ouvrière chrétienne en Afrique noire (1930-1950)

En 1925, un prêtre, Joseph Cardijn, fonde la Joc en Belgique pour soutenir les jeunes ouvriers dans leur foi alors qu’ils sont confrontés à un monde économique moderne. Dès le début, Joseph Cardijn lui donne une vocation internationale. En France, la Joc démarre en 1927 et prend tout de suite une grande ampleur. A la célébration du 10e anniversaire en 1935 à Bruxelles assistent quelques jocistes du Congo belge ainsi que du Natal alors que la Joc venait juste de se créer en Grande-Bretagne. Parmi les près de 80 000 jocistes présents au 10e anniversaire célébré en France en 1937 au Parc des Princes, on peut remarquer également la présence de jocistes africains. La diffusion du jocisme en Afrique est dû à quelques rares missionnaires pionniers ayant rencontré la Joc en France. Ils l’ont proposé aux jeunes des villes, venus nombreux de la brousse à la suite de la croissance économique et du développement de l’urbanisation. Pour ces missionnaires, à temps nouveaux, mission nouvelle. Mais l’intégration de la Joc dans la pastorale missionnaire a été relativement difficile, les réticences ont été nombreuses, tant de la part de missionnaires que de la hiérarchie. Au début, il s’agit d’un mouvement de garçons du fait de la rareté du salariat féminin. La présente étude se concentre donc sur les jocistes masculins. Elle ne se borne pas uniquement aux colonies belge et française. Cet ouvrage donne à voir l’expansion du mouvement entre 1930 et 1950 sur l’ensemble du continent africain: la création et la vie des sections, la formation humaine et chrétienne des jeunes au travers des sessions d’études, des enquêtes et des temps de reprise spirituelle. À côté des missionnaires, des jocistes européens venus pour leur travail ou leur service militaire ont aidé au développement et à la vie des sections. Le but du mouvement est de faire surgir une élite destinée à être «le levain dans la pâte». L’expansion de la Joc africaine se remarque lors de la rencontre internationale qui célèbre le 25e anniversaire du mouvement à Bruxelles. Les dirigeants africains, conscients de leurs difficultés pour développer le mouvement, demandent l’aide des Joc européennes. 1950 est une date capitale dans l’histoire de la Joc africaine pour les dix années suivantes.

12/2013

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Droit

Regards critiques et perspectives sur le droit et la fiscalité. Liber amicorum Cyrille David

Le nom de Cyrille David est fréquemment associé à la fiscalité des instruments financiers, dont il est sans doute aujourd'hui le connaisseur le plus averti après en avoir été le pionnier le plus curieux. Ce réflexe naturel est cependant réducteur, tant l'œuvre de Cyrille David aborde avec bonheur tous les champs du droit fiscal. Son traité de l'imposition du revenu demeure aujourd'hui encore une somme de réflexions sans équivalent dans la pensée fiscale française de la seconde moitié du XXe siècle. Ses écrits en matière de taxe sur la valeur ajoutée, d'enregistrement, de procédure fiscale ou de théorie fiscale, ses réflexions sur le phénomène des prélèvements obligatoires fourmillent d'observations constructives et originales, autant qu'ils attestent une culture juridique de droit privé et public dépassant de très loin le seul domaine fiscal. Ses multiples travaux en matière de fiscalité comparée et communautaire, plurilingues de surcroît, constituent une extraordinaire somme de recherches et de propositions de réformes pour la France. Si les élèves et amis de Cyrille David ont souhaité rendre hommage à sa science, ils ont aussi entendu célébrer son exceptionnelle humanité. Marqué par ses origines, par ses longs séjours d'apprentissage aux Etats-Unis puis d'enseignement en Algérie, Cyrille David a toujours apprécié les rencontres. Celles entre les hommes, mais aussi celles entre les disciplines, comme en témoigne son rôle avant-gardiste dans la collaboration entre l'Université des juristes et celle des économistes, entre l'Université et les Grandes écoles. Plus profondément, Cyrille David représente pour beaucoup une sorte de pont entre le Nord et le Sud, entre des traditions juridiques, des champs de recherche et des hommes souvent très différents. Il a notamment contribué à l'édification d'un réseau international fait de contacts réguliers dont les premiers bénéficiaires sont les étudiants, notamment ceux de l'Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne où le DESS de droit des affaires et fiscalité qu'il dirigea s'enorgueillit de proposer à ses étudiants un séminaire annuel de fiscalité comparée réunissant dix universités européennes et une université américaine. Pour respecter la personnalité de son dédicataire, l'ouvrage composé en l'honneur de Cyrille David se veut un ensemble de regards critiques sur le droit et la fiscalité destiné à ouvrir des perspectives d'avenir. Il émane de personnalités de nombreux pays et de plusieurs disciplines, signe qu'un universitaire accompli n'est prisonnier d'aucune frontière.

05/2005

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Beaux arts

Le Corps. Anatomie et symboles

- L ? 'univers esthétique, symbolique et culturel du corps, modèle de l ? 'univers jusqu ? 'à l ? 'avènement de l ? 'âge technologique. Voyage autour et à l'intérieur du corps humain, cet ouvrage en éclaire systématiquement l'univers culturel et symbolique. Du point de vue historique, il décrit comment les connaissances en anatomie représentent des états successifs d'une compréhension globale du corps qui, domaine et instrument de l'être humain, a conditionné sa manière même de voir et d'interpréter le monde environnant. Dans quasiment toutes les civilisations, démontre un des chapitres, il est devenu le modèle même de l'univers et, parfois, l'image du dieu créateur (Vishnou, Bouggha, Pan-Ku, Tangaroa, Christ pantocrator, Zodiques, etc). Cela a donné lieu à un riche symbolisme, et les différentes parties du corps ont été investies de valeurs tellement puissantes qu'elles sont quotidiennement utilisées comme métaphores (avoir "du coeur" ou "de l'estomac"), véritables hypostases de sentiments, d'attitudes ou de caractères, ainsi facilement illustrées, tous décrits ici. Pour s'en tenir aux temps historiques, une autre partie traite des différentes solutions formelles apportées à la représentation du corps humain à travers le temps. Pour que notre panorama soit complet, notre voyage devait s'orienter vers d'autres horizons culturels, notamment des civilisations non-européennes où, malgré les importantes différences qui les séparent de la nôtre, se découvrent d'insoupçonnables consonances. La permanence de l'homme comme sujet d'oeuvre d'art est aussi l'indice d'un profond narcissisme : il s'observe à tous les moments de la vie, dans l'enfance, à l'âge adulte ou dans la vieillesse. C'est le fil conducteur du parcours qui relie entre eux les principaux chapitres du livre. On verra qu'une grande partie de notre choix iconographique concerne l'univers féminin, le plus important en tant que centre d'attraction de l'univers masculin dont les représentants ont, la plupart du temps, produit les oeuvres d'art. Le texte, par conséquent, enchaîne une série de modulations sur la femme vue comme déesse, comme mère, comme amie et comme amante. On le constatera, le sujet pris en considération reste toujours le même, mais en changeant de point de vue, le "voyage à l'intérieur du corps humain" gagne en richesse et en variété.

06/2006

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Histoire de France

Les grands discours parlementaires de la IVe République. De Pierre Mendès France à Charles de Gaulle 1945-1958

La Quatrième ne serait-elle qu'une parenthèse superflue ? Assurément oui, si on juge par sa mauvaise réputation. Stigmatisée comme un régime impuissant, c'est-à-dire incapable de passer à l'acte, la Quatrième est souvent présentée comme une victime de l'instabilité gouvernementale et de partis irresponsables, plus occupés par des opérations manœuvrières que par la prise de décision. L'Histoire de la République entre 1945 et 1958 donne raison à Raymond Aron : " Quand les hommes ne choisissent pas, les événements choisissent pour eux. ". Pendant treize ans, la vie politique marque une tendance au bégaiement. Les discours à l'Assemblée nationale en portent la trace mais ils restituent aussi fidèlement la lucidité des élus de la nation confrontés à des défis de taille. Ces défis, même difficilement et imparfaitement, ont été en partie relevés. La Quatrième République a été une parenthèse nécessaire et fondatrice. Reconstruction après quatre années de guerre, décolonisation, Guerre froide, politique nucléaire, pacification et unification européennes, telles sont quelques-unes des grandes questions débattues dans l'hémicycle du Palais-Bourbon dont les prérogatives sont fortes. Même rationalisé, le parlementarisme règne. La nature des enjeux politiques, économiques et sociaux de l'après-guerre confère un extraordinaire intérêt aux discours prononcés pendant cette première moitié des " Trente Glorieuses ". On retrouve des tribuns chevronnés tels qu'Édouard Herriot, Paul Reynaud ou Pierre Cot, mais on découvre aussi une jeune garde qui n'a rien à envier à ses aînés dans la maîtrise du verbe: François Mitterrand, Jacques Chaban-Delmas ou Félix Gaillard. À leurs côtés, pour la première fois, des oratrices, à l'exemple de Germaine Poinso-Chapuis et de Jeannette Vermeersch, qui savent se faire écouter, même si elles sont encore peu nombreuses. Passionnants et passionnés, débats et discours baignent dans l'histoire ; celle, lointaine, que connaît un personnel politique pétri par les Humanités et celle, récente, qui a éveillé ou réveillé, dans les souffrances de la guerre, les vocations politiques. La geste de la Résistance transcende les clivages politiques et contribue à tisser des fils invisibles, mais réels, entre élus et dirigeants d'un bord à l'autre de l'hémicycle. Les textes présentés ici ont été sélectionnés pour leur qualité rhétorique mais aussi pour leur pertinence historique: on a privilégié le beau discours dont le contenu éclaire les années 1945-1958.

04/2006

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Histoire de France

Napoléon II

A elle seule, l'énumération des noms successivement attribués au fils de Napoléon durant sa courte existence - vingt et une années - suggère le destin contrarié qui fut le sien : son père le voulut Roi de Rome (1811-1814) ; pendant quelques jours en 1815, il fut nominativement Napoléon II empereur des Français, mais les puissances européennes en firent un prince de Parme (1816) ; pour finir, son grand-père maternel, François II d'Autriche, lui donna le titre de duc de Reichstatd, du nom d'une petite bourgade de Bohême... Il serait excessif de dire qu'après l'abdication du Grand Empereur, Marie-Louise, sa mère, s'occupa de lui, et, à deux reprises (1815 et 1830), le " fils de l'Aigle " - l'Aiglon de Rostand - se vit préférer, pour régner sur la France, des rejetons de l'ancienne dynastie... Ultime grimace du Destin : ses cendres revinrent à Paris le 15 décembre 1940, restitués par l'Allemagne nazie qui croyait ainsi se gagner la faveur des vaincus... Bien qu'il n'y ait jamais un seul instant prêté la main, le duc de Reichstadt - élevé à Vienne comme un prince allemand sous la férule de l'empereur François - fut pourtant la cible de tous les regards, de toutes les craintes et de tous les espoirs : en France, mais aussi ailleurs, on redoutait ou on rêvait, selon que l'on approuvait ou non l'ordre de la Sainte-Alliance, de le voir se faire le porte-drapeau des idées nouvelles. Plus étonnant encore, c'est après sa mort (1832) qu'il se montra le plus dangereux : son nom devint un véritable mythe qui se conjugua avec la légende délibérément forgée par le Grand Empereur depuis son rocher de l'Atlantique sud. Aux poètes et dramaturges qui s'étaient emparés dès les années 1820 de l'histoire romantique d'un jeune homme à la santé chancelante, répond en écho toute une littérature (qui trouvera son accomplissement avec le drame composé par Rostand en 1900) frémissant d'émotion pour ce destin brisé. Rarement dans les temps modernes, un mythe politique aura connu une telle fortune et une telle force. L'évocation de sa genèse et des raisons de son succès importe à l'historien autant que le récit minutieux d'une vie brève et sans événements saillants...

12/1996

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Religion

Moses Mendelssohn. La naissance du judaïsme moderne

Il est des vies qui ne valent que par leurs œuvres. Telle est bien l'existence de Moses Mendelssohn (1729-1786). Issu d'un milieu pauvre et pieux, il se fit très tôt remarquer par ses dons intellectuels, salués par les plus grands de ses contemporains - Kant, Goethe, les frères Humboldt, sans oublier Lessing qui en fit le héros éponyme de sa pièce sur l'amour du genre humain, Nathan le Sage. Père fondateur d'une dynastie d'une quarantaine d'aristocrates, de banquiers, d'industriels, de juristes, d'officiers, de politiciens, de professeurs d'université, de religieuses et d'un compositeur- Felix Mendelssohn -, Moses fut un pivot des Lumières allemandes et européennes : soucieux de réconcilier la foi et la raison, il n'eut de cesse de souligner l'immortalité de l'âme ; de prouver que, par la raison, l'homme pouvait, tout autant que par l'observance des rites et la récitation des prières, accéder à la Révélation divine; de défendre enfin la singularité du judaïsme, seule religion dont la Loi a été révélée. De là, sa défense et illustration de la foi de ses ancêtres et son engagement dans la bataille en faveur de l'émancipation civique de ses coreligionnaires, pour lesquels il traduit le Pentateuque en allemand mais en caractères hébraïques, afin que la culture juive puisse innerver la culture allemande. Il entend célébrer les noces des Lumières allemandes (Aufklärung) et des Lumières juives (Haskala). L'Europe intellectuelle se précipite sur ses ouvrages. Celui qui, dans la journée, tenait les livres de compte d'une soierie, " Monsieur Moyse, grand savant juif à Berlin " devient, de son vivant, le " Platon allemand ".Vénéré à l'égal de Maimonide, son nom chemine en France lors des débats sur les juifs à l'Assemblée nationale entre 1789 et 1791, puis grâce à Mirabeau. Il y a quelques années encore, son portrait se trouvait aussi bien à Rehavia chez les juifs allemands de Jérusalem que dans la banlieue de Boston ou dans le "quatrième Reich ", Washington Heights à New York, partout où les juifs allemands s'exilèrent. Car la vie réelle de Moses Mendelssohn, c'est la postérité de son œuvre essentielle : la " symbiose judéo-allemande ". La débauche d'intelligence issue de cette mystérieuse alchimie et illustrée par les noms célèbres de Heine, Marx, Einstein, Freud, Schönberg et tant d'autres, naquit grâce à Moses Mendelssohn, le Dernier Moïse.

05/2004

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Religion

De l'opression à la liberté. L'Eglise en Hongrie 1945-1992

Le communisme a pris fin hier. Ce livre parle d'un seul et petit pays de l'Europe. D'un pays qui ne se trouve pas seulement au centre géographique de l'Europe - au centre également du point de vue culturel et spirituel - mais aussi au coeur de l'Europe, comme il a été maintes fois représenté sur les cartes du Moyen Age, du temps où le Royaume de Hongrie faisait encore partie des grandes puiss1inces européennes. Ce pays n'appartient pas à l'Occident, bien que depuis mille ans, depuis sa fondation, il n'a cessé de regarder et de s'orienter vers l'Ouest. Il n'appartient pas non plus véritablement à l'Est : par sa langue et ses traditions ancestrales, il est comme une île dans la mer des peuples slaves. A l'Est de la Hongrie commence l'immense terre de l'Orthodoxie. Les événements des années passées sont examinés d'un seul point de vue, l'histoire de l'Eglise en Hongrie quand le communisme était au pouvoir. L'époque étudiée se termine à peine. Pour une évaluation rigoureusement scientifique, le recul manque encore. Les auteurs ne sont donc que des "chroniqueurs" , et des "chroniqueurs" ne peuvent s'engager qu'à présenter fidèlement la suite des événements. Il apparaît bien évident que dans les pays du bloc soviétique, le pouvoir politique a tenté délibérément, dans un ordre rigoureux, de manière réfléchie et planifiée, de détruire l'Eglise. Laszlo LUKACS, né en 1936, membre de l'ordre des Piaristes, a été ordonné prêtre en 1961. Il est Docteur en Théologie et Docteur ès Lettres. Rédacteur en chef de la revue littéraire et culturelle Vigilia et de l'hebdomadaire catholique Uj Ember publiés à Budapest, il est Directeur du Bureau d' information de l'Episcopat hongrois depuis 1989. Président de la région Europe de l'UCIP et depuis 1990, Consulteur du Conseil pontifical pour les non-croyants et du Conseil pontifical pour les laïcs. Paul Géréon BOZSOKY, né en 1922, est Franciscain. Ordonné prêtre en 1946, il vit en France depuis 1948. Diplômé de l'Université de Paris-Sorbonne et de l'institut Catholique de Paris, enseignant, aumônier de groupes universitaires, il a travaillé à l'O. R. T. F. (Section hongroise du Département des émissions vers l'étranger) de 1954 à 1979. Il collabore à divers journaux et revues.

01/1993

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Beaux arts

Comment regarder l'art au XXe siècle. Les avant-gardes

Ce guide propose d'aborder les avant-gardes de la première moitié du XXe siècle, soit les démarches artistiques qui, au-delà de leur diversité, marquent une rupture ouverte vis-à-vis de l'art institutionnel et de la société où elles naissent. Durant cette période, traversée par les deux guerres mondiales, une nouvelle génération d'artistes remet en cause la figuration - le Carré noir sur fond blanc de Malevitch (1915), première oeuvre suprématiste, constitue un tournant vers l'abstration absolue - et jusqu'à la notion même d'oeuvre d'art - en signant la Fontaine (1917), Marcel Duchamp entreprend la désacralisation de l'oeuvre d'art, élevant un urinoir à ce rang. Ils s'agit d'artistes en rebellion, clairement inscrits dans le champ politique (George Grosz), qui s'affranchissent des canons picturaux (Pablo Picasso), repensent la couleur et la lumière (Robert et Sonia Delaunay), se rapprochent de l'art primitif (Matisse), s'attachent aux thèmes de leur temps (dénonciation de la guerre et du nazisme chez Otto Dix, solitudes urbaines chez Edward Hopper). Si l'expressionnisme (fauvisme en France, Die Brücke en Allemagne) s'élève contre l'immobilisme de l'art académique, l'idée même d'espace pictural est totalement renouvelée par le cubisme, tandis que le futurisme s'intéresse au dynamisme des images. Ces recherches multiformes, des " papiers collés " de Braque à l'" automatisme psychique pur " préconisé par Breton dans son Manifeste du surréalisme (1924), en passant par l'expérience politique du Bauhaus, école d'architecture et d'art dirigée par Walter Gropius (1919-1933), sont autant de reflets d'un siècle en mutation. Ce livre propose d'aborder les avant-gardes du xxe siècle à travers trois axes. Les différents mouvements artistiques sont décrits dans le premier chapitre, de l'Art nouveau à l'art concret en Europe, en passant par le japonisme, la Section d'or, De Stijl ou le muralisme ; le deuxième établit une " géographie de l'art " , mettant en avant des villes européennes et américaines particulièrement actives au cours de cette période ; le troisième, enfin, présente 59 artistes marquants, d'Alexandre Archipenko à Grant Wood, mais aussi Marc Chagall, Frida Kahlo, Man Ray ou Chaïm Soutine. La circulation entre les différents courants et artistes est facilitée par des renvois à d'autres articles, mentionnés à la fin des fiches techniques très détaillées. Un index complète cet ensemble.

04/2018

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Musique, danse

Jean-Louis Florentz et l'orgue. Tome 2, Une tétralogie pour l'orgue

L’orgue est, pour le compositeur français Jean-Louis Florentz (1947-2004), l’instrument privilégié à partir duquel un univers musical parmi les plus originaux de l’ère post-Messiaen a pu voir le jour. Les quatre œuvres qu’il destine à cet instrument jalonnent sa production symphonique et chorale comme autant de repères placés au cœur d’un œuvre dont la densité musicale n’a d’égale que la complexité sémantique. L’art de Jean-Louis Florentz est un creuset où trois mondes s’interpénètrent (la composition musicale, les sciences de la nature et le merveilleux) au sein d’une culture bicéphale (occidentale et africaine) en vue d’un objectif unique : la spiritualité. L’œuvre est, chez Jean-Louis Florentz, chargée au maximum. Images fortes, souvenirs d’impressions puissantes et d’expériences humaines vécues lors de ses voyages, accueil au sein d’un style très personnel de musiques extra-européennes et de sons d’origine animale, sens multiples superposés, structuration symbolique complexe ainsi que tout un imaginaire teinté de merveilleux venant enrichir une déjà riche expérience sensible sont comme comprimés au sein de l’œuvre, lui donnant une consistance la plus forte possible. Le premier volume, L’univers florentzien, explore les divers aspects d’une pensée complexe?: le rapport à l’orgue, l’expérience acquise lors des voyages d’études, l’intérêt pour l’acoustique animale, le rapport au religieux, les fondements du langage modal. Les procédés signifiants réunis par le compositeur sous l’expression poésie de « cire et or » sont détaillés et replacés dans leurs contextes respectifs. Enfin, un parcours de l’œuvre entier de Jean-Louis Florentz est brossé à partir de la production pour orgue, dévoilant ainsi un portrait de l’un des compositeurs les plus attachants de la fin du XXe?siècle. Le second volume, Une tétralogie pour l’orgue, analyse en profondeur chacune des quatre œuvres majeures que Jean-Louis Florentz a destinées à l’instrument à tuyaux?: Laudes (1985), Debout sur le soleil (1991), La Croix du Sud (2000) et le Prélude de L’Enfant noir (2002). Analyse musicale et herméneutique se conjuguent pour faire apparaître, au-delà de la cohérence extraordinaire de chaque œuvre, une relation entre le son et le sens que Jean-Louis Florentz place au cœur de son travail.

08/2018

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Musique, danse

Jean-Louis Florentz et l'orgue. Essai analytique et exégétique : L'univers florentzien et Une tétralogie pour l'orgue

L'orgue est, pour le compositeur français Jean-Louis Florentz (1947-2004), l'instrument privilégié à partir duquel un univers musical parmi les plus originaux de l'ère post-Messiaen a pu voir le jour. Les quatre oeuvres qu'il destine à cet instrument jalonnent sa production symphonique et chorale comme autant de repères placés au coeur d'un oeuvre dont la densité musicale n'a d'égale que la complexité sémantique. L'art de Jean-Louis Florentz est un creuset où trois mondes s'interpénètrent (la composition musicale, les sciences de la nature et le merveilleux) au sein d'une culture bicéphale (occidentale et africaine) en vue d'un objectif unique : la spiritualité. L'oeuvre est, chez Jean-Louis Florentz, chargée au maximum. Images fortes, souvenirs d'impressions puissantes et d'expériences humaines vécues lors de ses voyages, accueil au sein d'un style très personnel de musiques extra-européennes et de sons d'origine animale, sens multiples superposés, structuration symbolique complexe ainsi que tout un imaginaire teinté de merveilleux venant enrichir une déjà riche expérience sensible sont comme comprimés au sein de l'oeuvre, lui donnant une consistance la plus forte possible. Le premier volume, L'univers florentzien, explore les divers aspects d'une pensée complexe : le rapport à l'orgue, l'expérience acquise lors des voyages d'études, l'intérêt pour l'acoustique animale, le rapport au religieux, les fondements du langage modal. Les procédés signifiants réunis par le compositeur sous l'expression poésie de "cire et or" sont détaillés et replacés dans leurs contextes respectifs. Enfin, un parcours de l'oeuvre entier de Jean-Louis Florentz est brossé à partir de la production pour orgue, dévoilant ainsi un portrait de l'un des compositeurs les plus attachants de la fin du XXe?siècle. Le second volume, Une tétralogie pour l'orgue, analyse en profondeur chacune des quatre oeuvres majeures que Jean-Louis Florentz a destinées à l'instrument à tuyaux : Laudes (1985), Debout sur le soleil (1991), La Croix du Sud (2000) et le Prélude de L'Enfant noir (2002). Analyse musicale et herméneutique se conjuguent pour faire apparaître, au-delà de la cohérence extraordinaire de chaque oeuvre, une relation entre le son et le sens que Jean-Louis Florentz place au coeur de son travail.

08/2018

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Monographies

Musée Tomi Ungerer

Depuis son ouverture à Strasbourg en 2007, le musée Tomi Ungerer a fait l'objet de multiples publications. Le premier catalogue, consacré au coeur de la collection, à savoir l'oeuvre prolifique et diversifée de Tomi Ungerer (1931-2019), est paru en 2007 et a été réédité en 2012. Dix ans plus tard, cette publication incontournable connaît sa 3e réédition augmentée et actualisée. Tomi Ungerer, né à Strasbourg en 1931 et décédé à Cork (Irlande) en 2019, a mené une carrière internationale dans le domaine de l'affiche, du livre de jeunesse et du dessin satirique. Caractérisé par une oeuvre protéiforme et un style très personnel, l'artiste participe à plein titre à cette famille d'artistes qui perpétuent la tradition du dessin et de l'illustration dans la lignée de Gustave Doré, Honoré Daumier ou Wilhelm Busch. L'ouvrage, premier opus des publications sur la collection du musée, qui connaît en 2022 sa 3e réédition actualisée et augmentée, s'attache à présenter les pièces majeures de Tomi Ungerer. Un choix iconographique riche illustre les principaux genres abordés par l'artiste dans son abondante oeuvre graphique : dessins de livres pour enfants (Le Géant de Zeralda, Allumette, Les Trois Brigands.), affiches publicitaires (pour des magazines, tels The New York Times ou Village Voice, des publicistes, des manifestations culturelles [Fête de la Musique, Festival de Montreux]), dessins d'observation, dessins satiriques (satires sociale et politique) et érotiques. Trois essais de Thérèse Willer éclairent la présentation des oeuvres : - évoquant le contexte dans lequel s'inscrit cette oeuvre, avec l'implication de Tomi Ungerer dans les recherches graphiques européennes et anglo-saxonnes du XXe siècle, aux côtés d'André François, Jean-Jacques Sempé, Roland Topor, ou encore Ronald Searle, Saul Steinberg ou Maurice Sendak - proposant une analyse détaillée des thématiques jalonnant ses années de création : le couple, la société, la mécanisation, les relations franco-allemandes, le temps, la mort, la guerre, l'injustice et l'intolérance, la nature - détaillant l'histoire et le contenu de la bibliothèque privée de l'artiste constituée de 1270 références d'ouvrages et donnée aux Musées de Strasbourg en 2000. Autrices Sous la direction de Thérèse Willer, conservatrice du musée Tomi Ungerer, Centre international de l'Illustration de 2007 à 2022 Avec les contributions de Thérèse Willer, Claire Hirner

09/2022

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Compositeurs

Pierre Boulez sur incises

Pierre Boulez (1925-2016) a été l'une des figures majeures et l'une des plus actives de la musique après la Deuxième Guerre Mondiale. Compositeur et chef d'orchestre mondialement reconnu, fondateur de l'IRCAM et de l'Ensemble Intercontemporain en 1976, il fut aussi un penseur de la musique. sur Incises est l'une des dernières oeuvres de Boulez, l'apothéose de sa trajectoire créatrice. Ecrite entre 1996 et 1998, elle regroupe un instrumentarium original composé de trois pianos, trois harpes et trois percussions. Ce qui frappe dans cette oeuvre jubilatoire, outre sa sonorité si particulière, c'est son caractère rituel, emprunté aux musiques extra-européennes, et en l'occurrence ici, aux musiques de Centre-Afrique. La forme se déploie librement, en alternant les passages en temps mesuré, très rythmiques et très vifs, et en temps non mesuré, en forme d'improvisation avec des sonorités résonantes. La virtuosité d'écriture exige une extrême virtuosité de la part des instrumentistes, mais aussi un sens aigu de l'écoute pour équilibrer des timbres si différents. Le livre de Peter O'Hagan conduit le lecteur dans un double labyrinthe : celui de la forme et de la structuration de l'oeuvre, au fil d'une véritable enquête qui rend sa lecture passionnante. Mêlant des considérations plus générales à une approche analytique précise, l'ouvrage dévoile aussi bien l'organisation de la pièce que son contexte et montre, de façon lumineuse, les processus de composition de Boulez. L'auteur nous fait découvrir toutes les dimensions de cette pièce majeure, ainsi que ses significations multiples, tout en tissant de nombreux liens avec ses oeuvres antérieures et en faisant apparaître les principes compositionnels de Boulez. On découvre aussi le rapport essentiel du compositeur aux musiques africaines ou asiatiques, qu'il étudia en profondeur, et à des oeuvres modernes comme les Noces de Stravinsky ou la Sonate pour deux pianos et percussion de Bartók, dont la sonorité et l'esprit sont proches de sur Incises. Enfin, le livre relève l'importance de l'expérience électro-acoustique menée par Boulez à l'IRCAM, qui oriente l'écriture instrumentale et libère tout le potentiel résonant des instruments choisis. Beaucoup de documents inédits sont mis à la disposition du lecteur, qui trouvera là un guide idéal pour entrer dans ce chef-d'oeuvre exaltant de la musique moderne.

03/2021

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Procédure civile

Procédure civile. Droit commun et spécial du procès civil, MARD et arbitrage. 36e édition

L'ouvrage le plus approfondi dans le domaine du procès civil. Fidèle à la tradition des précis Dalloz, la 36e édition du précis de procédure civile prend en compte l'ensemble des évolutions récentes qu'a connues le droit du procès civil, tout en livrant une vision panoramique du procès civil alliant exposition des grands principes directeurs et déclinaisons techniques de ces principes. Cette 36e édition est notamment à jour de la loi n° 2021-1729 du 22 décembre 2021 pour la confiance dans l'institution judiciaire et de ses décrets d'application, celui du 11 octobre 2021 (n° 2021-1322) et celui du 25 février 2022 (n° 2022-245) favorisant le recours à la médiation. Soucieuse de maintenir une présentation pédagogique du procès civil, cette nouvelle édition s'enrichit d'un chapitre nouveau consacré aux procédures accélérées définitives (à la suite de la systématisation des procédures dites " accélérées au fond " dans le code de procédure civile et des modifications récemment apportées à la procédure en injonction de payer). Ce chapitre vient compléter celui qui existait déjà pour les procédures provisoires en référé et sur requête. Le chapitre relatif aux MARD (modes amiables de règlement des différends) est enrichi par les nouvelles dispositions portant sur des incitations de recours aux MARD, ou encore sur les facilitations d'exécution de l'accord amiable. Il fait également état des propositions issues du rapport sur " La médiation devant la Cour de cassation " remis en juillet 2021. De manière générale, l'ouvrage rend compte, au plus près, des grands mouvements qui continuent d'affecter la physionomie du procès civil contemporain : managérialisation de la justice, dématérialisation de la procédure, développement de l'open data des décisions de justice, fondamentalisation renforcée du droit du procès civil, sous l'influence conjointe des droits constitutionnel (via la QPC) et européen (avec les mises en oeuvre récentes des protocoles additionnels n° 15 et n° 16 à la Convention EDH), entreprises d'harmonisation du procès civil européen (avec les Règles modèles européennes de procédure civile ELI/Unidroit), réflexions de la Commission " Cour de cassation 2030 ", etc. Elle intègre également les réflexions sur les moyens financiers et humains de la justice civile ainsi que sur les perspectives de réformes futures - à long et moyen terme -, actuellement mis au coeur des travaux et réactions autour des Etats généraux de la justice.

09/2022

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Actualité politique internatio

La Russie en guerre dans la crise de l'ordre

En mai 2008, Dmitri Medvedev est devenu président de la Russie, en échangeant avec Vladimir Poutine son poste de Premier ministre. Quelques mois plus tard, en août, la première échéance était la guerre en Géorgie. En mai 2012, Poutine est redevenu président et, deux ans plus tard, la crise latente en Ukraine s'est transformée en véritable guerre pour le contrôle du Donbass. Moscou s'est assuré en même temps le contrôle de la Crimée et, avec elle, la base navale de Sébastopol. En septembre 2015, l'intervention militaire russe en Syrie a commencé. Enfin, le 24 février 2022, avec l'invasion de l'Ukraine, c'est le début d'une nouvelle page, violente et tragique, des relations européennes et mondiales. Ainsi, La Russie en guerre n'est pas un titre sensationnaliste, mais bien la synthèse d'un élément qui caractérise la politique russe des quinze dernières années, un fil rouge de son évolution. Un fil qui s'entremêle, parfois même se noue, avec d'autres : l'un d'entre eux, c'est le fait que Moscou n'ait pas surmonté sa dépendance à l'égard du secteur énergétique. Le problème se résume ainsi : une restructuration souvent amorcée, mais jamais conduite à son terme. Un troisième aspect concerne la forme de l'Etat. La simplification commune oppose l'autoritarisme à la démocratie occidentale. Les comportements autoritaires du système politique russe sont manifestes, mais il est plus utile d'en identifier les facteurs déterminants. A cette fin, la conception marxiste qui renvoie aux variantes et gradations de la démocratie est assurément plus efficace. C'est dans ce cadre que l'on peut inscrire le concept de démocratie souveraine, comme se définit elle-même la forme politique particulière de la Russie, sans négliger le lien avec les relations internationales qui est compris dans cette définition. C'est la forme politique de l'Etat impérialiste russe, aujourd'hui engagé dans la guerre pour le partage de l'Ukraine. Et c'est l'Etat qui doit garantir l'exploitation des 65 millions de salariés qui, tout comme leurs camarades des métropoles occidentales, s'abstiennent en nombre toujours plus important lors des élections, dévoilant la nature des élections comme véritable instrument de représentation des intérêts bourgeois. Avec cette forme politique, la classe dominante russe cherche à faire valoir ses propres intérêts impérialistes à l'époque de tensions inédites qui se dresse devant nous : le temps nous dira quels en seront les résultats.

01/2023

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Littérature étrangère

Le grand cercle

"Le Grand Cercle", paru à New York en 1933 aux éditions Charles Scribner's Sons, deuxième roman de Conrad Aiken (1889-1973), était jusqu'alors inédit en français. Poète majeur d'une oeuvre considérable, nouvelliste sublime, critique... , également éditeur d'Emilie Dickinson, homme dont la discrétion fut exemplaire, poursuivant la résonance de son temps sans y être esclave, et dont l'influence fut décisive sur des oeuvres telle celle, répétons-le, de Malcolm Lowry qui, de ses propres mots, reconnut en lui "un père spirituel" , Aiken est cependant resté dans l'ombre. Ce roman se compose de quatre grands chapitres évoquant des mouvements musicaux quasi indépendants les uns des autres, notamment le deuxième chapitre, lequel entièrement entre parenthèses, en flash-back, revient sur l'adolescence d'Andy, là où tout se serait joué en effet... Par ailleurs, ce second chapitre n'est pas sans rappeler de par son approche sensible de l'enfance et de l'adolescence sa nouvelle : "Etrange clair de lune". Andy devenu Andrew Cather le Borgne, héros ou plutôt anti-héros moderne, porteur d'une culture classique, est à l'image de l'écrivain lui-même. Les références y sont plus européennes qu'américaines ; Melville, Poe, aux côtés de Shakespeare, Michel-Ange et Dante, comptent parmi les présences d'un univers qui ne craint pas les outrances, les ruptures de temps et de ton. Ajoutons à ces présences, celle de Freud qui lut "Le Grand Cercle" et en fut séduit au point de vouloir rencontrer son auteur. Ecrit dans une période difficile dans la vie de son auteur se considérant, non sans humour, lui-même "posthume" , suite à une tentative de suicide, ce roman peut être considéré comme l'expérience d'une remontée vers un renouveau de la vie calquée sur la déconvenue banale d'un couple : une tromperie. Dans une lettre datée du 24 octobre 1932 à un ami, en fin de la rédaction du Grand cercle, "son fidèle vieux cauchemar" tel qu'il le qualifiait encore dans cette même lettre, Conrad Aiken notait : "On ne change jamais sans un Acte ? Mais les mots sont des actes, les idées sont des actes, les sentiments sont des actes, les attitudes sont des actes ? " Ces questions tangentes, sans réponses, qui se veulent aussi affirmatives, semblent en ce roman côtoyer l'impossible. Un grand cercle se dessine...

10/2017

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Architecture

Le Visiteur N° 29, avril 2024 : Le rêve européen. Edition bilingue français-anglais

Thème de ce numéro : Le rêve européen. Nos rues et nos places, nos habitations et nos monuments racontent une manière d'habiter le monde. De Paris à Budapest, de Barcelone à Berlin en passant par Rome, se profile le visage incertain d'une civilisation, construite autour de la raison, des sciences et des techniques. Thème de ce numéro : Le rêve européen. Nos rues et nos places, nos habitations et nos monuments racontent une manière d'habiter le monde. De Paris à Budapest, de Barcelone à Berlin en passant par Rome, se profile le visage incertain d'une civilisation, construite autour de la raison, des sciences et des techniques. Conquis sur le terrain des empires et des guerres, ce "nous " cherche encore ce qui le fait. Il ne saurait être défini essentiellement par des traités et une libre circulation des biens, des services et des individus : il y manque une ambition culturelle, de quoi engager une idée de l'autre, du partage, de l'Etat, de la nature, du pouvoir et des institutions, bref, un ensemble de concepts en prise avec un cadre bâti, qui tantôt les représente, tantôt leur résiste. S'il existe un dénominateur commun des grandes cités européennes, que signifie-t-il et comment se reconnaissent des parentés ? Quel rapport au passé, à la modernité et à l'universalité entretient-on dans les arts ? Comment le projet architectural et urbain peut-il entretenir le cosmopolitisme sans céder à une mondialisation uniformisante ? Comment saura-t-il défendre la singularité des lieux sans donner prise aux replis identitaires ? D'ailleurs, l'architecture et les usages qu'elle abrite peuvent-ils aider à situer les bornes du Vieux Continent, quelque part entre l'Atlantique et l'Asie ? Quel est le poids de la géographie dans la représentation des sociétés à l'heure de la virtualisation des échanges ? Ce qui divisait l'Europe jadis peine à devenir ce qui l'unit aujourd'hui, si l'on fait exception des tragédies. Les mythes restent fidèles aux nations. Or il y a bien un miracle européen, qui n'a rien à envier au rêve américain : il y aurait une manière de partager, de célébrer, de gouverner, de s'opposer et de tolérer qui nous caractérise et nous offre peut-être les moyens de vaincre les dangers politiques, sociétaux et écologiques de demain.

04/2024