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Droit

Empreintes d'histoire, 50 chroniques historiques, judiciaires, drôles et tragiques

Tel est le message rédigé par l'ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats de Paris, fidèle lecteur du Journal Spécial des Sociétés lorsqu'il a appris que le tome 2 d'Empreintes d'histoire allait révéler cinquante nouvelles chroniques d'Etienne Madranges. Celui-ci, avocat, ancien magistrat, qui a longtemps enseigné, qui a dirigé une administration centrale et présidé des associations nationales et des institutions internationales, voyage beaucoup et prend des milliers de photos dans les lieux historiques qu'il aime faire découvrir dans ses ouvrages ou lors de ses nombreuses conférences. Le succès rencontré par la publication des cinquante premières chroniques ne pouvait qu'inciter à la publication de ce second tome. Vous y découvrirez des anecdotes inconnues, y apprendrez notamment que le mouchoir rouge de Cholet était blanc à l'origine, que Jeanne d'Arc a ressuscité un enfant mort-né, que le cardinal de Rohan a fait réaliser un louis d'or avec Louis XVI portant deux cornes sur le front, qu'il y a une ville où la Bâtonnière n'a jamais été avocate, qu'un fils de procureur est devenu roi de deux Etats étrangers, qu'un loup surveille à Paris la cour des Invalides, que Racine a dénoncé la tribunalite, que Lavoisier a brûlé des diamants, que Louis XIV a épousé la fille d'un brigand, que la tour Eiffel a été vendue deux fois, que le legs du peintre Caillebotte a été en partie refusé par l'Etat, que les brigades du Tigre avaient bien du mal à suivre les bandits en auto, que Mirabeau était un redoutable séducteur, que Buffon était en procès avec un Baboin, et qu'un roi de France était surnommé Louis des Huîtres. Des histoires multiples, parfois incroyables, mais vraies, à déguster, un livre à savourer !

10/2019

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Littérature française

Trois âges de la nuit

Les aventures qui nous sont contées dans ce livre troublant appartiennent à l'Histoire. On rencontrera ici une orpheline de douze ans, Anne, qu'on élève par charité dans un couvent, avant de la placer chez une personne singulière. Pieuse avec passion, la petite découvre peu à peu que l'extase n'est pas son lot. Pour forcer l'inconnu, elle suit ses maîtres dont les agissements la mèneront, droit au sabbat, au grand jeu de l'enfer et des maléfices. Elisabeth, elle aussi, est élevée dans la piété la plus rigoureuse. C'est après son veuvage qu'elle s'abandonne, avec des soubresauts, au vertige d'un amour défendu. Charles, qu'elle aime et qu'elle hait à la fois, paiera de sa vie cette passion démoniaque dont il est possédé, tandis qu'Elisabeth, exorcisée, fondera un ordre de filles repenties. Jeanne, enfin, est une vieille bohémienne, issue d'une lignée de " sorcières " de village, ces boucs émissaires qui paient épisodiquement pour les péchés de tous. De passage dans la région, le célèbre juriste Jean Bodin instruit lui-même ce procès, à titre d'expérience, avant d'écrire sa Démonomanie. Sous ses yeux, Jeanne se condamnera lucidement, fatalement, au b-cher, comme si elle répondait à un appel plus profond qui concerne chacun de nous, comme si nous étions frères dans le mal. Trois âges de la nuit. Trois étapes sur le chemin d'une sorte de sainteté à rebours, une tentation obsédante qui ne nous est pas étrangère, car elle demeure de tous les temps. Trois personnages qui ressemblent, par bien des aspects, à certaines héroïnes de Françoise Mallet-Joris et trouvent leur place dans son univers romanesque.

12/1970

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Droit

Droits de la défense et enquête policière

La personne qui a osé porter atteinte à une valeur pénalement protégée par la société mérite-t-elle, de la part de celle-ci, une quelconque défense ? Pendant longtemps, cette défense a fait l'objet de controverses, si certains y étaient favorables, d'autres y étaient résolument hostiles. Le compromis a consisté à refuser les droits de la défense dans l'enquête policière en adoptant un système inquisitoire et à les consacrer largement dans la phase de jugement avec un système accusatoire. Cette mixité de la procédure semble a priori répondre aux intérêts antagonistes au coeur de la procédure pénale. Mais, à l'aune des droits fondamentaux et sous l'influence des dispositions internationales et européennes, cette conception de la procédure devient inadaptée. Les droits de la défense, droits du procès équitable, ne doivent plus faire l'objet de limitations, ils doivent gouverner toute la procédure, de l'enquête policière jusqu'à la phase de jugement. Comment des droits qui ne s'appliquaient initialement que devant une juridiction indépendante et impartiale vont-ils faire irruption dans l'enquête policière sans l'existence d'un juge présentant des garanties équivalentes à celles de la juridiction de jugement ? Si le législateur a d'abord introduit les droits de la défense dans la phase de l'instruction pénale, le déclin de cette dernière au profit de l'enquête policière devrait le pousser à procéder à leur extension. C'est ce qu'il a d'ailleurs commencé à faire, mais de manière timorée. L'effectivité des droits de la défense dans l'enquête policière nécessite non seulement de procéder à leur élargissement, mais aussi de mettre en place un juge indépendant et impartial chargé de garantir leur pleine application comme dans la phase de jugement. Une juridictionnalisation de l'enquête policière est aujourd'hui un impératif.

04/2019

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Critique littéraire

Plaidoyers civils. Tome 2, Discours 39-48

Ce deuxième volume des Plaidoyers civils de Démosthène comporte dix discours ayant tous trait à des questions de droit privé athénien. Les deux plaidoyers intitulés Contre Boetos portent sur des questions de succession, tout comme le Contre Olympiodoros. Le premier de ces trois discours soulève une question juridique intéressante : celle du nom. Le plaideur accuse son adversaire, Boetos, qui est son demi-frère, de s'être fait inscrire sur le registre du dème sous le même nom que lui. Le Contre Spoudias est riche d'informations sur le droit du mariage. Avec le Contre Phénippos, c'est la question des liturgies qui est posée, c'est-à-dire des impôts spéciaux auxquels étaient soumis les plus riches citoyens athéniens. Ce plaidoyer est notre principale source sur la pratique de l'antidosis ou échange de biens : par cette procédure, un citoyen athénien qui jugeait être soumis à un impôt trop important pouvait proposer à un autre citoyen qu'il jugeait plus à même que lui de payer cet impôt de le payer à sa place ou d'échanger sa fortune avec lui. Enfin, le Contre Stéphanos fait écho au Contre Phormion. Il y est question de faux témoignage dans le procès contre Phormion qui avait trait à la succession du banquier Pasion. Ce plaidoyer est aussi une source pour la connaissance du statut de la fille que son père laissait dépositaire de l'héritage en l'absence d'enfant mâle et que l'on appelait à Athènes "fille épiclère". Tous ces plaidoyers sont présentés dans le présent volume dans le texte grec accompagné de la traduction de Louis Gernet. Chacun des discours est précédé d'une notice qui aidera le lecteur à mieux comprendre ses enjeux juridiques et historiques.

11/2002

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Droit

Le Brevet Européen à Effet Unitaire

La globalisation de l'économie génère des contraintes et des dé-fis à gérer pour la PME Innovante, notamment la complexification de la protection et la défense des Droits de Propriété Intellectuelle. Contrairement aux grandes entreprises disposant des moyens logistiques, humains et financiers lui permettant de s'adapter aux contraintes de l'internationalisation des échanges, les PME Inno-vantes disposent généralement des moyens plus limités. Le "paquet brevet" , fruit d'un processus législatif européen de quatre décennies voit le jour à la suite des règlements UE N°1257/20121 et N° 1260/20122 entrés en vigueur le 20/01/2013, ainsi que de l'accord sur la Juridiction Unifiée des Brevets signé le 19 février 2013. Ce paquet comprend un système de protection par "brevet européen à effet unitaire" , un régime linguistique, ainsi qu'un "système européen unifié de règlement des litiges" en matière de brevets. Face à une demande pressante de solutions de protection adaptées aux PME Innovantes, le "paquet brevet" serait-il une réponse adéquate ? Quelles sont les conséquences de l'effet unitaire d'un brevet européen sur la défense des droits d'une PME Innovante ? Quel est le chemin critique de protection par rapport aux voies préexistantes que sont : les voies nationales, le brevet européen classique, le Patent Coopération Treaty (PCT) ? Enfin et dans ce contexte, quels modes de résolution de conflits privilégier parmi ceux que sont le procès, la médiation, l'arbitrage, et quels paramètres pourraient guider ce choix ? Cette série de questions pertinentes trouvent des réponses dans cet ouvrage au travers d'une analyse détaillée illustrée par des études de cas et des scénarios, offrant ainsi aux dirigeants de PME ou responsables propriété intellectuelle, des éléments d'aide à la prise de décisions. L'ouvrage s'adresse à toute PME Innovante orientée vers l'export et par conséquent, concernée par la protection internationale par le brevet.

01/2014

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Histoire internationale

Les Juifs d'Orient, Israël et la Shoah

Au cours des vingt années qui suivirent la création de l’Etat d’Israël en 1948, une puissante vague d’immigrants juifs venus des pays arabes (Irak, Yémen, Maghreb, Libye, Egypte et Syrie), pour une grande partie d’entre eux poussés au départ de leur pays de naissance après avoir été spoliés au passage, s’établissent dans l’Etat juif. Mais ils ont d’emblée le sentiment d’être mis à l’écart d’une société dominée par l’élément ashkénaze ; et de fait, ils ont du mal à considérer la Shoah comme faisant partie de leur histoire, la Shoah reste celle d’un monde ashkénaze qui les considère souvent avec mépris. La destruction des Juifs d’Europe ne fut donc pas une mémoire partagée dès le début par tous les Israéliens. C’est à partir des années 70 que progresse l’idée d’une catastrophe juive globale et donc d’unité du destin juif : sans distinction d’origine, la Shoah aurait impliqué, en effet, tous les Juifs désignés pour la mort. En 1959, les émeutes de Haïfa démontrent une fracture ethnique du pays. Deux ans plus tard, le procès d’Adolf Eichmann, dont le résumé quotidien des audiences est suivi à la radio par des dizaines de milliers d’Israéliens, est un choc politique. C’est à partir de ce tournant que la mémoire de la Shoah devient une mémoire israélienne en y intégrant les Juifs d’Orient. Enfin, les guerres menées par Israël en 1967 et 1973 qui apparaissent comme des guerres de survie, réactivent une angoisse de l’anéantissement. Le rapport des Juifs orientaux à la Shoah montre combien cette catastrophe n’est pas à l’origine de l’Etat juif ; elle a pourtant renforcé l’identité israélienne pour devenir un pan de l’identité nationale, voire peut-être aujourd’hui son lieu de mémoire cardinal.

02/2016

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Littérature étrangère

Les Mythes et leur expression au XIXe siècle dans le monde hispanique et ibéro-américain. [colloque, mai 1984

L'ensemble des textes qui forment cet ouvrage est le résultat d'un colloque organisé en mai 1984 par le Centre d'Etudes Ibériques et Ibéro-américaines du XIXe siècle de l'Université de Lille III sur le sujet suivant : La Littérature, les Arts et l'Histoire comme véhicules du mythe, en Espagne et en Amérique latine au XIXe siècle. La réflexion ainsi orientée a donné lieu à vingt études, neuf pour l'Espagne et dix pour l'Amérique Latine, plus une communication en collaboration et de nature métisse puisque le thème est américain (celui de la conquête) mais le support espagnol (la revue madrilène La Espana Moderna). Le sujet proposé n'avait été assorti d'aucune objection normative. Le mythe est, certes, une notion ambiguë dont le procès n'est plus à faire, mais il avait paru aux organisateurs quil n'était guère séant de corseter les communicants dans les rets d'une définition unitaire : ni séant, ni souhaitable d'ailleurs. Mircea Eliade, Levi-Strauss, Malinowski, ont plus d'une fois inspiré des méthodes d'approches. D'autres fois, on partageait une définition moyenne du mythe, celle, minimale, qui en fait une superstructure, une construction imaginaire mais signifiante. De toute façon, il semble bien ressortir de ce concert de réflexions sur le mythe et sur les formes qui le véhiculent au XIXe siècle des deux côtés de l'Océan que, selon la formulation chère à Malinowski et son école, ce phénomène foisonnant prend essentiellemnt les allures d'un reflet utilitaire de l'oganisation sociale, d'un effet de signification, d'une sorte de rétroviseur -l'image n'est pas de nous- qui restitue dans ses lignes essentielles les aspirations et les complexes d'une société en un lieu et en un temps déterminés.

05/1995

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Ethnologie

Mémoires d'un juge africain. Itinéraire d'un homme libre

Le juge Camara a occupé une place importante dans l'histoire politique du Sénégal. En effet, du début des années 1960 à la fin des années 1970, Ousmane Camara a été un défenseur constant, loyal et vigilant du processus de construction de l'Etat dans son pays. Brillant polémiste, ce technicien professionnel du droit a aussi contribué à façonner la magistrature sénégalaise. Il livre ici des éléments nouveaux sur la trajectoire de l'Etat au Sénégal et les hommes qui en ont géré la destinée. Outre l'évocation de son rôle au sein de la Fédération des étudiants d'Afrique noire en France (FEANF), Ousmane Camara donne le témoignage d'un homme courageux, placé au centre de la crise politique majeure qui opposa en 1962 le président Léopold Sédar Senghor à Mamadou Dia, le président du Conseil de Gouvernement. A l'époque procureur général près la Haute Cour de Justice, il nous livre aujourd'hui des informations inédites sur le procès de Dia. L'ouvrage apporte un éclairage particulièrement bien informé sur la situation politique et sociale dans les années qui suivirent, car l'auteur a été directeur de la Sûreté sénégalaise de novembre 1964 à février 1970, des années décisives pour son pays. Il permet ainsi de mieux comprendre les enjeux de la confrontation entre le régime de Senghor et les partis d'opposition, les conséquences de la crise de mai 1968 sur l'organisation de l'Etat, les relations difficiles entre Senghor et la puissante confrérie des Mourides, à la fin des années 1970, ou encore le fonctionnement de la justice. Il explique également le rôle joué par le Sénégal pour rétablir Alhaji Sir Dawda Kairaba Jawara au pouvoir en Gambie, en juillet 1981. Rédigé dans un style serein et se refusant à tout règlement de comptes, cet ouvrage constitue un outil indispensable à la compréhension du Sénégal contemporain.

06/2010

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Littérature française

Albert Cohen, mythe et réalité

"Depuis quelques années, Albert Cohen fait l'objet d'ouvrages à caractère biographique, avoué ou non. Le succès croissant de Belle du Seigneur suscite des vocations croissantes, les rend, telle est la loi économique, hâtives. Cette hâte, souvent moins bien intentionnée qu'il est dit, produit des portraits qui, d'un livre à l'autre, vont bientôt rejoindre la fiction. Si, longtemps, l'information a pu passer pour sommaire, la documentation n'en existait pas moins. L'appareil de "La Pléiade", diverses expositions, les éléments déposés à l'occasion du procès de 1989, et accessibles, ainsi que Autour d'Albert Cohen ont l'enouvelé bien des points, ouvert d'autres pistes ; mais sans parvenir, curieusement, sur la table de travail des biographes supposés. Tout début janvier 1990, l'auteur de Autour d'Albert Cohen soulignait, preuves à l'appui, le rôle essentiel des compagnes de l'écrivain jusqu'à la Guerre. Peine perdue, trois mois plus tard paraissait un nouveau dossier qui négligeait ces pièces, reprenant ou développant des affirmations non vérifiées, des hypothèses qui tournaient à l'affirmation. Ne se voulant ni écrivain ni biographe, Madame Albert Cohen a consacré son second livre à une démonstration de méthode. C'est simple, quelque peu cruel, mais souvent réjouissant. A telle assertion, elle oppose le fait, le document, la date ; elle cite et rapporte la source. Il suffisait donc de chercher et le lecteur pourra se demander pourquoi tant d'auteurs ont ainsi bâclé leurs enquêtes ; il n'en verra que mieux, alors, les relais romancés, les compléments fabulateurs et les récupérations vaniteuses. La leçon froissera donc, et d'autant plus qu'elle rappelle les règles élémentaires d'un genre que l'honnêteté, seule, garantit. Elle vient aussi à point nommé en attendant que soit publiée la biographie qui, les exemples présents aidant, s'impose désormais." [1991].

04/1991

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Philosophie

THEORIE DE L'AGIR COMMUNICATIONNEL. Tome 2, Pour une critique de la raison fonctionnaliste

" Depuis la première génération des élèves de Hegel, la philosophie tente d'aborder le medium de la pensée post-métaphysique. Sous ces prémisses, la Théorie de l'agir communicationnel tente de poursuivre l'élaboration de quatre thèmes de la pensée post-métaphysique. " Par l'esquisse d'une pragmatique formelle, je voudrais radicaliser le tournant linguistique qui, depuis Frege, ainsi que dans le structuralisme, ne fut accompli qu'au prix d'abstractions inadéquates. " Par les concepts complémentaires de monde vécu et d'agir communicationnel, j'entends donner tout son sérieux à cette mise en situation de la raison qui, de Dilthey à Sartre et Merleau-Ponty en passant par Heidegger, ne fut accomplie que dans la dépendance à l'égard de la philosophie de la conscience. Une raison incarnée dans l'agir communicationnel permet d'appréhender l'ensemble dialectique que composent l'ouverture langagière au monde et les procès d'apprentissage dans le monde. " En analysant la base de validité des discours, je voudrais surmonter le logocentrisme qui a marqué effectivement la tradition occidentale. L'ontologie était fixée sur l'étant en sa totalité, la philosophie de la conscience, sur le sujet qui se représente des objets, et l'analyse du langage, sur le discours constatant des faits, et par là, sur le primat de la proposition assertorique. On peut dissiper cette étroitesse de vue sans que la raison en tant que telle s'en trouve dénoncée. " Sur cette voie, on peut prendre congé du concept d'Absolu mais également de la pensée totalisante de la philosophie de la réflexion s'incluant elle-même avec le monde (Kant, Hegel). " Bien qu'elle travaille ces thèmes de pensée philosophiques, la théorie de l'agir communicationnel demeure en son noyau une théorie de la société. "

02/1997

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Sciences politiques

Louise Michel, la passion

Louise Michel, née en 1830, était la fille naturelle d'une servante et d'un châtelain. Très vite elle est révoltée par l'exploitation des ouvriers et par la situation faite aux femmes. " Esclave est le prolétaire, esclave entre tous est la femme du prolétaire$ ", écrira-t-elle plus tard. Bientôt, elle va essayer de contribuer à l'émancipation des femmes. D'abord en devenant institutrice " libre " (c'est-à-dire ayant refusé de prêter serment à Napoléon III). Elle s'occupe ainsi de 200 fillettes aux Batignoles. C'est à cette époque qu'elle se lie avec les milieux révolutionnaires. Puis vient la guerre de 1870, le siège de Paris par les troupes prussiennes et la capitulation. Elle participe au soulèvement du peuple de Paris qui proclame la Commune et se lance dans l'action. Volontaire comme infirmière, elle revêt l'uniforme de la garde nationale et se bat pour défendre Paris insurgé. Lors de la semaine sanglante pendant laquelle les versaillais ont massacré des milliers de communards, elle est arrêtée. Devant les juges du Tribunal militaire, au lieu de chercher à minimiser son rôle, elle revendique fièrement sa participation à la Commune. C'est à l'issue de ce procès que son ami Victor Hugo va lui dédier son poème " Viro major ". Condamnée à la déportation vers la Nouvelle-Calédonie, malgré des conditions de détention pénibles, elle s'intéresse à la faune et à la flore, ainsi qu'à la condition des Kanaks et organise une école pour leurs enfants. En 1880, suite à l'amnistie des communards, elle rentre à Paris où elle reçoit un accueil triomphal. Militante infatigable, elle multiplie les conférences, les meetings, les appels à la révolution. A sa mort, en 1905, 120 000 personnes vont suivre son cercueil de la gare de Lyon au cimetière de Levallois-Perret.

02/2016

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Histoire internationale

L'Holocauste dans la vie américaine

Les Etats-Unis n'ont pas eu de responsabilité directe dans l'extermination des juifs d'Europe. Pourtant, l'Holocauste, devenu pour nous la Shoah, a conquis outre-Atlantique, depuis le début des années soixante-dix, en obéissant au même rythme qu'ailleurs - amnésie et refoulement, puis resurgissement du souvenir et réveil quasi obsessionnel de la mémoire -, une place sans cesse croissante et désormais centrale pour la conscience américaine tout entière. Cette omniprésence est-elle souhaitable, est-elle durable ? C'est la question, politiquement peu correcte, qui a inspiré Peter Novick - historien à Chicago, juif lui-même et auteur apprécié du livre classique sur l'épuration en France à la Libération - dans cette enquête sur l'américanisation de l'Holocauste. L'auteur y précise, détaille, scrute les cheminements spécifiques et les motifs proprement américains du relatif oubli au moment de la guerre froide, puis, à partir du procès Eichmann (1961) et de la guerre des Six jours (1967), la politique sioniste des organisations juives s'emparant du thème pour justifier notamment un soutien sans faille à Israël et finissant, à la faveur d'une généralisation de l'idéologie des droits de l'homme, par imposer une religion de la Shoah. Religion qui débouche sur l'entretien d'une mémoire à ses yeux largement artificielle, mais appelée à devenir le socle de l'identité juive dans une société où la pression extérieure de l'antisémitisme est en voie d'extinction. Certains ont soutenu que le dossier historique, riche et documenté, frôlait le plaidoyer accusateur. D'autres ont souligné les aspects réducteurs ou polémiques de l'argumentation. Nul n'a mis en cause le sérieux, l'honnêteté et même le courage qui ont fait de ce travail sur un sujet sensible l'ouvrage de référence.

11/2001

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Religion

Saint Yves de Tréguier. Patron des Bretons, des avocats, magistrats, juristes et universitaires

Patron des Bretons, des avocats, magistrats, juristes et universitaires Le pardon de saint Yves, qui se déroule chaque année le troisième dimanche du mois de mai en souvenir de sa mort le 19 mai 1303, rassemble à Tréguier (Cötes d'Armor) plusieurs milliers de pèlerins. Vêtus de leurs robes, les avocats, magistrats, professeurs de droit et autres juristes, venant toujours plus nombreux de toutes les régions de France et de l'étranger, y participent pour fêter et honorer leur saint patron. Mais que savons-nous de la vie de saint Yves ? Si celui-ci n'a pas eu, à l'instar de saint Martin de Tours, son Sulpice Sévère, en revanche, les écrits du procès de canonisation (dont l'inquisition a débuté en 1330) sont parvenus avec bonheur jusqu'à nous. Toutefois, ils ne mettent en lumière que l'oeuvre chrétienne du prestigieux Trégorrois. Aussi, ce n'est qu'indirectement qu'apparaissent les rôles joués par Yves durant sa vie, en qualité d'étudiant, d'official (juge ecclésiastique) et d'avocat des pauvres. La Vita d'Yves de Tréguier s'est déroulée au siècle du roi Saint Louis, celui des dernières croisades, de l'émergence des ordres mendiants, du développement des universités françaises, du triomphe de l'Eglise détentrice d'un pouvoir spirituel omniprésent, souvent prompt à rivaliser avec le pouvoir temporel. L'auteur engage une discussion (disputatio), parfois sans complaisance,tout en ne remettant pas en cause les immenses vertus du grand saint breton, devenu à juste titre le saint patron de tous les juristes. Saint Yves de Tréguier appartient aujourd'hui au riche patrimoine historique, culturel et spirituel de la Bretagne. Passeur de mémoire et de traditions, François Christian Semur entend contribuer à la pérennité des valeurs de justice et de fraternité léguées par le parangon des avocats, magistrats et hommes de loi.

11/2019

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Histoire internationale

L'autre mémoire du crime contre l'humanité

Au procès de Klaus Barbie, à Lyon, en 1987, l'espèce humaine tout entière était supposée partie civile. [...] Pour l'accusation, pour les parties civiles, pour les témoins à charge, pour tous ceux qui, dans la presse ou dans la grande salle du Palais de justice, attendaient, réclamaient et applaudirent la condamnation, l'ancien SS n'était rien de moins que la figure emblématique du Mal, le bouc émissaire que la société doit périodiquement et rituellement égorger pour se redonner bonne conscience et refaire son unité sur la base d'une haine partagée. Mais, de leur côté, ce n'était pas vraiment pour les beaux yeux d'un vieux nazi qu'un avocat métèque et métis, un avocat arabe et un avocat africain s'étaient retrouvés au banc de la défense. Puisqu'il était question de crimes contre l'humanité, et d'en punir les coupables, les avocats étaient venus plaider moins pour le criminel, que pour l'humanité, pour toute l'humanité, et d'abord pour nous dire que celle-ci ne se réduit pas à la race blanche, à ses hauts faits et à ses règlements de comptes, que l'Afrique, l'Asie et l'Europe n'ont pas forcément le même point de vue sur la justice et sur l'histoire, pour faire entendre au tribunal - à la tribune - de Lyon la voix de ceux que l'on n'entend pas, une parole étouffée, différente, insupportable. Car c'est à une révision déchirante de l'histoire, et donc de notre morale - que nous appelons la morale - et donc de notre justice - que nous appelons la justice - que nous invite Me Mbemba, sans trémolos, sans emphase mais sans détours.

07/1990

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Histoire internationale

Le fils oublié de Trotsky

Trotsky eut deux fils. Les biographes connaissent tous l'histoire tragique de l'aîné, Léon Sedov, militant actif de la IVe Internationale, qui suivit son père dès le début de son exil, en 1929. Il fut assassiné par le NKVD en 1938 dans une clinique parisienne. Mais on ignorait tout du destin de Serge Sedov, le cadet, resté en URSS malgré le départ forcé de son père et la traque lancée contre lui et ses soutiens à travers le globe. Du reste, à Mexico, où il se réfugia finalement avant de mourir assassiné à son tour, le vieux Trostsky pensait que " s'il y avait chez Serioja (Serge) un intérêt politique actif, un esprit de fraction, toutes ces pénibles épreuves se justifieraient. Mais ce ressort intérieur lui manque totalement. Ce qui arrive lui est d'autant plus pénible. "Comme le révèle ce livre, cet " apolitisme " supposé de Serge Sedov a permis de masquer longtemps la vérité. Car Serge Sedov, qui préférait le football aux arcanes du parti bolchevique, fut bel et bien victime d'une machination de la police politique de Staline. Accusé d'avoir " empoisonné des ouvriers " et organisé des sabotages, Serge refusera d'endosser ces charges extravagantes et d'avouer la moindre culpabilité. Il échappera donc au procès public, au cours duquel les staliniens souhaitaient voir son nom traîné dans la boue, mais pas au jugement ni à la sentence : il sera fusillé le 29 octobre 1937. Il priva ainsi Staline d'une part de sa vengeance, mais Trotsky, lui, n'en sut jamais rien. Ce livre reconstitue pour la première fois les derniers mois d'une victime de la guerre que se livraient les deux héritiers de Lénine, une victime tombée dans l'oubli des grandes purges de la fin des années 1930.

01/2012

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Histoire de France

Un homme en guerres. Voyage avec Bernard B. Fall

C'est un personnage et un destin qu'aurait aimés Romain Gary. Une vie qui va vite, traversée par les déchirements du XXe siècle. Bernard Fall est l'une des légendes les plus secrètes et attachantes parmi les reporters de guerre. Né en 1926 à Vienne dans une famille juive, contraint de fuir après l'Anschluss, il se réfugie à Nice où il échappe à la grande rafle de la police de Vichy, qui sera fatale à ses parents. A seize ans, il entre dans la Résistance. Deux ans plus tard, il décroche ses galons de lieutenant des FFI en Savoie. Traducteur au procès de Nuremberg, toujours en mouvement, conjurant deuils et blessures, il part étudier aux Etats-Unis, s'empare de la question indochinoise. Il multiplie les séjours en Asie du Sud-Est, s'impose comme l'un des premiers spécialistes de la guerre révolutionnaire et de la contre-insurrection, devient l'un des correspondants de presse les plus avisés et redoutés, surveillé par le FBI qui le prend pour un espion français. Avec l'Indochine puis le Vietnam, c'est une histoire d'amour dont il tirera des livres, notamment Rue sans joie. Plus qu'un titre, la Rue sans joie est une région maritime, au nord de Hué, qui a le visage de la beauté mais reste un enfer pour les combattants : Bernard Fall y trouvera la mort le 21 février 1967 à quarante ans en sautant sur une mine. Depuis longtemps un pacte unit Bernard B. Fall à Hervé Gaymard. Il est parti sur les traces de ce frère d'armes et de larmes : à Vienne, en Ukraine, à Nice, en Savoie, à Washington, au Vietnam. Un récit de voyage sur cet aventurier, universitaire-soldat, toujours en marge, figure ardente de la liberté et de la vérité dont on aurait voulu faire son meilleur ami.

10/2019

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2 : Le vagabond qui passe sous une ombrelle trouée ; La douane de mer ; Voyez comme on danse ; C'est une chose étrange à la fin que ce monde ; Comme un chant d'espérance ; Je dirai malgré tout que cette vie fut belle

Aux lecteurs abordant le continent d'Ormesson s'offrent deux entrées. D'un côté l'oeuvre du bâtisseur de cosmogonies, adressées au plus large public, mais suscitant l'intérêt d'astrophysiciens ; de l'autre celle de l'écrivain travaillant une matière intime. En réalité, les livres de Jean d'Ormesson entrelacent si bien ces deux aspects que l'interrogation sur le monde et la quête autobiographique n'y font qu'un. "Je ne crois qu'à l'anecdote et à la métaphysique", dit l'un de ses personnages. Ce second tome, dont Jean d'Ormesson a composé lui-même le sommaire, s'ouvre sur une renaissance. Le récit intitulé Le Vagabond qui passe sous une ombrelle trouée (1978) marque un retour à la littérature après un passage à la direction du Figaro. Le volume se referme sur un autre texte autobiographique, Je dirai malgré tout que cette vie fut belle (2016), dans lequel l'auteur met sa vie en procès. Entre ces deux pôles, quatre livres décisifs. Roman des romans, La Douane de mer (1994) est animé par une gigantesque ambition littéraire, tandis que Voyez comme on danse (2001) s'épanouit au milieu des ruines de l'Histoire. Pour d'Ormesson "le monde est un puzzle", et il revient au romancier d'en assembler les pièces, quitte à faire vacilIer le genre du roman, comme dans C'est une chose étrange à la fin que le monde (2010), que vient compléter Comme un chant d'espérance (2014), son testament spirituel. L'immense popularité de Jean d'Ormesson a pu contribuer à masquer ses audaces. Or l'art de la conversation, dont il était un maître, trouve des échos surprenants dans des formes dialoguées qui bousculent les règles de la narration. L'oeuvre de l'un des plus égotistes de nos écrivains est ici éclairée par un stendhalien éminent : Philippe Berthier.

09/2018

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Sciences politiques

Les minots. Une enquête à Marseille

"On n'est plus à Marseille mais à Rio, dans les favelas" . Ce vendredi 19 novembre 2010, le procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest, lâche ces mots devant des dizaines de caméras plantées au pied du bâtiment 37 de la cité du Clos la Rose, l'une des plus "chaudes" des quartiers nord de Marseille. Quelques minutes plus tôt, Jean-Michel Gomez, dit "Michou" , a été criblé de balles de kalachnikov alors qu'il discutait avec des copains. Il n'avait que 16 ans. Les tueurs ne se sont pas arrêtés là : dans leur fuite, ils ont "rafalé" Lenny, un minot de 11 ans. Il survivra, par miracle. Les frères Bengler, soupçonnés d'être les tireurs, ont été acquittés après un retentissant procès d'assises. En rencontrant la famille de "Michou" , mais aussi Lenny, le rescapé aujourd'hui majeur, les acteurs sociaux de ce quartier, ses habitants, Romain Capdepon dépeint l'ambiance et le mode de fonctionnement d'une cité marseillaise. Il retrace également le déroulement d'une soirée qui a marqué un point d'orgue dans l'histoire du narco-banditisme marseillais des dix dernières années. En interrogeant les policiers de la PJ, les avocats, le procureur et le ministre de l'Intérieur de l'époque, il dessine la toile de fond de ce drame : comment, depuis plusieurs années, l'avenir de toute une génération de jeunes de cités est massacré, broyé, par l'engrenage du trafic de drogue. L'objectif n'est pas de produire une contre-enquête sur un fait divers historique qui se cherche toujours des coupables mais de relater le parcours tortueux au terme duquel deux enfants se sont retrouvés dans le viseur des tueurs et disséquer comment Marseille a basculé de façon quasi-quotidienne dans une violence d'ampleur inédite.

01/2019

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Actualité et médias

Balkany, l'impuni. Secrets, mensonges et trahisons

"Maintenant il faut que ça rapporte ! " Isabelle Balkany, le 6 mars 1983 ... Ce soir-là les époux Balkany, en remportant les élections municipales, mettent la main sur la ville de Levallois. Pendant plus de trente ans ils vont mettre en coupe réglée (selon leurs détracteurs) cette commune de l'Ouest parisien. En 2019, les Balkany sont enfin convoqués par la Justice avec Jean-Pierre Aubry - leur fidèle exécuteur des basses oeuvres financières - et l'associé de Nicolas Sarkozy, maître Arnaud Claude. Un prince saoudien les accompagne dans le box des accusés, soupçonné d'avoir versé 5 millions d'euros de pots-de-vin pour une opération immobilière à Levallois. Quelle que soit l'issue du procès, Patrick Balkany s'apprête sereinement à se représenter à la mairie de Levallois en 2020. Même s'il est condamné, rappelons qu'il est présumé innocent jusqu'à un éventuel jugement en appel puis un pourvoi en cassation. Cette enquête nourrie de témoignages du premier cercle des Balkany nous ouvre les portes de leur vie de milliardaires de Marrakech à Saint-Tropez en passant par les Antilles, où rien n'était jamais trop beau pour s'attirer les faveurs des ténors de la droite. Elle apporte des témoignages inédits sur les activités du maire de Levallois au coeur de la " Françafrique " . Elle explique enfin comment ce couple d'élus politiques accusés de corruption a pu échapper pendant plus de trente-cinq ans à la Justice. Qui les a protégés : Chirac ? Balladur ? Pasqua ? Sarkozy ? Quels secrets détiennent-ils pour s'être rendus intouchables ? Jean-Charles Deniau est journaliste et réalisateur. Il a réalisé plus de 80 documentaires dont en 2015 " Il était une fois dans l'Ouest : le roman noir des Hauts-de-Seine " , et il a notamment publié La vérité sur la mort de Maurice Audin (éditions des Equateurs, 2014).

05/2019

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Histoire internationale

L'année 2001 dans Le Monde. Les principaux événements en France et à l'étranger

André Malraux, prétend-on, affirmait que le XXIe siècle serait religieux. Il apparaît plutôt dans l'immédiat que le siècle nouveau s'est ouvert sur des usages criminels des religions. Les extrémismes religieux ont poussé partout les feux de la logique de guerre, au Proche-Orient comme aux Etats-Unis. Les attentats meurtriers y ont retenu l'attention, reléguant dans l'ombre les affrontements religieux en Indonésie ou au Pakistan. Choc des civilisations, a-t-on soutenu. Pourtant, les pays occidentaux ne sauraient se targuer du monopole de la défense de " la vie ". De procès en projets de lois, c'est la notion même d'une vie normale, sans hasard génétique ni risque de handicap, qui est débattue, voire prônée - miroir de sociétés dont l'actualité a montré combien elles refusent désormais toute forme de risque, qu'il soit naturel ou technologique. En 2001, la force du droit n'aura pas été seulement celle de la guerre contre le terrorisme. Si l'espoir de voir s'ériger un État viable en Palestine s'est un peu plus effacé devant les incursions israéliennes dans les territoires et le développement de la colonisation, en revanche, la justice, par sa seule force, a rattrapé des tortionnaires et des dictateurs : les tribunaux nationaux et internationaux - mais les Etats-Unis refusent de ratifier toute juridiction internationale - continuent à œuvrer, laissant luire l'espoir que le dernier mot, même tardivement, revienne aux toges, pas aux armes. Cette chronologie inédite, enrichie de cartes et d'articles de synthèse sur de grands événements parus dans le quotidien, a été établie par Maryvonne Roche, avec la collaboration du service Documentation du Monde. L'année dans Le Monde est un outil indispensable pour tous ceux qui, par curiosité ou nécessité universitaire, souhaitent se remémorer les faits essentiels de l'Histoire en train de se faire.

02/2002

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Poches Littérature internation

Le Portrait de Dorian Gray non censuré

Tout le monde connaît le chef-d'oeuvre d'Oscar Wilde tel qu'il a été publié en volume en 1891. Cette version diffère considérablement du manuscrit qu'il avait soumis quelques mois plus tôt au Lippincott's Magazine où le roman devait paraître en prépublication. Le directeur, par pruderie, l'avait sérieusement raboté, ce qui ne l'a pas empêché de provoquer un premier soulèvement d'indignation. Par la suite, Wilde a augmenté et remanié son roman, estompant ses passages les plus audacieux. La critique instruisait déjà son procès en immoralité. Il a fallu attendre 2011 pour que, en Angleterre, des universitaires rendent disponible le texte initial, avant les censures successives. C'est cette version que les Cahiers rouges publient pour la première fois en France. La trame reste inchangée. Dans le Londres fin de siècle, le peintre Basil Hallward tombe en adoration devant son modèle, le beau Dorian Gray. Leur chaste idylle commence, troublée par l'intervention d'un vieux camarade de Hallward, Lord Henry. Dandy hédoniste amoureux des bons mots, affichant avec insolence son homosexualité, il convainc Dorian de l'importance capitale de sa beauté. Un jour viendra où la vieillesse l'aura défiguré et plus personne ne le regardera. Horrifié, Dorian conclut un pacte faustien avec le portrait que Hallward a peint de lui : ce n'est plus lui que le temps abîmera, mais l'image du tableau. Le Portrait de Dorian Gray non censuré est encore plus délicieusement décadent et surtout plus ouvertement homosexuel. Le pouvoir érotique de Dorian est exacerbé, nombre de phrases rendent indubitable et intense la nature des sentiments de Hallward pour lui. On retrouvera bien sûr les saillies du spirituel Lord Henry, notamment le fameux : "De nos jours on sait le prix de tout, mais on ne connaît la valeur de rien".

09/2016

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Informatique

Gestion d'un projet web. Planification, pilotage et bonnes pratiques, 3e édition

Ce livre sur la gestion d'un projet web s'adresse à tout public tant son approche fonctionnelle en facilite la prise en main. Il apporte une méthodologie de conduite de projet, basée sur l'expérience de l'auteur, qui passe en revue toutes les étapes fondamentales du cycle de vie d'un projet web. Qu'il s'agisse de la refonte ou de la création d'un site web, l'enchaînement chronologique des chapitres permet de consolider étape par étape les bases du projet jusqu'à la mise en production du site web. De la définition du projet à son exploitation, chaque phase est détaillée, point par point, ainsi que les livrables associés : étude de faisabilité, réunion de lancement, cahier des charges, appel d'offres, cahier des spécifications fonctionnelles détaillées, scenarii de test, procès-verbaux de recette, documentation projet, formation des utilisateurs. La planification, le suivi et le pilotage sont passés au crible. Les principales méthodologies de gestion de projets (en cascade, en V, en spirale, Agile avec SCRUM) et les outils de gestion de projet sont présentés et expliqués (le diagramme de GANTT, les réseaux PERT, l'estimation des charges, les réunions de projet et le management de l'équipe). Un chapitre entier est consacré aux acteurs et à l'organisation car il s'agit de la clé de la réussite d'un projet web. Les bonnes pratiques du web sont répertoriées afin de de connaître les bases du référencement, de l'accessibilité, du graphisme et de l'ergonomie des sites web afin de les rendre "populaires". Des éléments complémentaires sont en téléchargement sur le site des éditions ENI ; ils contiennent des exemples de compte-rendu de réunion, de cahier des charges, d'appel d'offres, de cahier des spécifications fonctionnelles détaillées, de diagrammes de GANTT et de répartition des charges.

05/2019

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Allemand apprentissage

L'allemand du Moyen Age. Le Moyen Haut-Allemand

Cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui sont amenés à travailler sur la civilisation médiévale d'outre-Rhin (historiens, ethnologues, étudiants germanistes...). Il est conçu comme une clé ouvrant cet univers, comme un accessus. Il se concentre sur l'aire du moyen haut-allemand car la majorité des textes sont rédigés dans des dialectes en relevant. Il commence par exposer où trouver les textes, par dénombrer les outils indispensables et dresser un panorama des difficultés graphiques. Un petit dossier paléographique fournit l'essentiel de ce qu'il faut savoir lorsqu'on travaille sur les manuscrits allemands. Une seconde partie, morphologique, fournit au lecteur connaissant l'allemand moderne la connaissance grammaticale minimale sans laquelle il ne peut comprendre un texte. {Elle traite des problèmes de déclinaison, de conjugaison, de subordination, de construction, des contractions, bref de tout ce qui déroute le lecteur d'aujourd'hui}. Des exercices permettent de tester l'acquisition de "réflexes philologiques. La troisième partie est un choix de plus de cinquante textes classés chronologiquement et couvrant une période allant de 1060 à la fin du 15e siècle. N'ont été retenus que les textes qui n'ont pas jusqu'ici fait l'objet de traduction et sont largement méconnus. {Le florilège présente donc la littérature cléricale (légende hagiographique, sermons, théâtre religieux, traités de morale), les chroniques, la littérature savante (encyclopédies, bestiaires, herbiers, lapidaires), le roman, l'épopée, la fable, la littérature juridique (ordonnances de police, minutes de procès, lois territoriales), des chartes, des comptes de marchands et d'intendants, un statut de confrérie. Un certain nombre de textes reflète l'univers des croyances : textes astrologiques et oniromantiques, pronostics, charmes, supersititions}. Chaque texte est accompagné d'une brève introduction, d'un recensement des difficultés graphiques, grammaticales et sémantiques, d

03/1997

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Droit

Terrorisme, victimes et responsabilité pénale internationale

Quelles menaces réelles représente le terrorisme aujourd'hui ? Comment sanctionner les auteurs, commanditaires et financiers tout en respectant un juste équilibre entre la réparation due aux victimes et la sauvegarde des droits et des libertés de chacun ? Quelle place est réservée aux victimes du terrorisme dans les législations pénales internes de chacun des États membres de l'Union européenne ? Qu'en est-il de la coopération européenne et internationale ? Cet ouvrage collectif, réalisé par S.O.S. Attentats, s'inscrit dans la continuité du Livre noir que cette ONG a publié en 2002 et du colloque international qu'elle a organisé à Paris le 5 février 2002. Il réunit quarante contributions émanant d'experts en relations internationales et en droit international pénal, qui apportent des réponses aux questions que tout citoyen est en droit de se poser. Malgré les progrès réalisés, force est de constater que, dans la lutte contre le terrorisme, les États demeurent hésitants à assumer leur responsabilité. Alors que le procès des auteurs et commanditaires des actes terroristes est reconnu comme une étape indispensable de la reconstruction des victimes, ces dernières en sont encore trop souvent écartées. Crime international incontestable, le terrorisme ne peut demeurer exclu de la compétence de la Cour pénale internationale. Ses auteurs, quelles que soient leurs fonctions, ne sauraient demeurer impunis au prétexte d'une prétendue coutume internationale qui les met, aujourd'hui, à l'abri de toute poursuite et de toute condamnation. Par cet ouvrage, S.O.S. Attentats a pour ambition de favoriser, dans le plein respect des droits de la défense, une véritable reconnaissance des droits des victimes du terrorisme. S.O.S. Attentats a reçu pour cet ouvrage le soutien financier du Programme GROTIUS II de la Commission européenne.

01/2004

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Histoire internationale

Un acte honteux. Le génocide arménien et la question de la responsabilité turque

"Un acte honteux" : tels sont les mots employés par Mustafa Kemal lui-même, père de la Turquie moderne, pour qualifier le génocide des Arméniens qui, à partir de 1915, fit un million de victimes. Taner Akçam, historien turc vivant en exil et spécialiste des archives ottomanes, clôt définitivement, à partir d'une analyse rigoureuse de documents militaires et judiciaires inédits, ainsi que des minutes des débats parlementaires, des correspondances privées et des comptes rendus de témoins oculaires, le débat sur la principale question : celle de la responsabilité. Akçam montre de manière irréfutable, puisque ce sont les documents ottomans qui parlent, que, loin de n'être qu'une conséquence aussi fâcheuse qu'involontaire de la Première Guerre mondiale, le génocide fut soigneusement planifié et exécuté par le parti au pouvoir à l'époque, le comité Union et Progrès, plus connu sous le nom de "Jeunes-Turcs". Akçam, décortiquant non plus le point de vue des victimes mais celui des assassins, éclaire par là même les mécanismes psychologiques profonds qui ont poussé les agents de l'Empire ottoman finissant à se transformer avec autant d'aisance en bourreaux. Enfin, il montre comment la Turquie, après avoir entrepris de premiers procès contre des exécuteurs, réussit avec l'arrivée au pouvoir de Kemal à éluder ses responsabilités en jouant sur les rivalités étrangères dans la région, alors même que la République naissante recyclait dans son administration civile et militaire des acteurs de l'entreprise génocidaire. Aussi, aujourd'hui encore, malgré les mots mêmes de Kemal, les historiens turcs ne peuvent-ils travailler sereinement sur cet "acte honteux", la contestation de la ligne officielle héritée de la fondation de la République étant passible de poursuites.

06/2012

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Télévision, radio

Ca tourne mal à la télé. Une histoire tumultueuse des séries, de l'ORTF à Netflix

LE LIVRE Sur le plan des conflits d'ego, des tournages catastrophiques, des caprices de stars et des bides retentissants, la télévision n'a rien à envier au cinéma. Mais vous vous en doutiez. De l'épisode pilote de Game of Thrones, tellement raté qu'il dut être retourné, au scandale provoqué par la fin du Prisonnier, les coulisses du petit écran sont pleines de bruit et de fureur. Les acteurs n'y sont pas toujours heureux. Pour preuve, Paul Michael Glaser a fait un procès à la production de Starsky & Hutch pour non-paiement d'heures supplémentaires dans l'espoir de rompre son contrat et Jeanne Moreau a claqué la porte du tournage d'Urgences avant même d'y faire une guest. Dans la lignée de Ca tourne mal ! et Ca tourne mal... à Hollywood ! , ce livre vous plongera dans les abîmes des séries où tout est possible. Comme qualifier de "rêve" une saison entière de Dallas afin de justifier le retour de Patrick Duffy dont le personnage était mort à l'écran un an auparavant. Ou confier à Jean-Luc Godard la réalisation d'un épisode de l'anthologie Série noire, sachant qu'il va se livrer à un sabotage en règle. Ou bien encore d'imaginer une suite de Casablanca avec David Soul ou un remake du Magnifique avec Antoine de Caunes... Alors, on s'assoit confortablement dans son canapé et on allume la télé. L'AUTEUR Collaborateur régulier de la revue Schnock, Philippe Lombard a déjà pas mal roulé sa bosse d'auteur dédié au cinéma et à la télévision. Son tout premier livre était consacré à Amicalement vôtre, le plus récent évoque la carrière de Lino Ventura. Entre les deux : une quarantaine d'ouvrages sur Michel Audiard, Tintin, Star Wars, Louis de Funès, Tarantino ou encore James Bond.

11/2022

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Ouvrages généraux

La religieuse. un roman philosophique de Denis Diderot

La Religieuse par Denis Diderot La Religieuse est un roman-mémoires achevé vers 1780 par Denis Diderot, et publié à titre posthume, en 1796. En 1760, Diderot commence à composer un roman à partir d'une mystification. Pour faire revenir à Paris leur ami le marquis de Croismare, Diderot et quelques amis s'inspirent de faits réels et imaginent les lettres d'une religieuse sollicitant l'aide du marquis pour s'extraire du cloître où elle est retenue malgré elle. C'est en développant ces lettres que Diderot commence à composer le roman qui deviendra La Religieuse, sans toutefois achever le texte. Diderot reprend l'écriture de son roman en 1780, achève un état du texte et le laissera immédiatement diffuser en feuilleton dans la Correspondance littéraire entre 1780 et 1782. Le roman paraît sous forme imprimée en 1796, à titre posthume. Au 18ème siècle, une jeune fille nommée Suzanne Simonin est contrainte par ses parents de prononcer ses voeux au terme de son noviciat. En effet, pour de prétendues raisons financières, ceux-ci ont préféré enfermer leur fille au couvent. C'est en réalité parce qu'elle est une enfant illégitime et que sa mère espère ainsi expier sa faute de jeunesse. C'est dans la communauté des Clarisses de Longchamp qu'elle rencontre la supérieure de Moni. Celle-ci, une mystique, se lie d'amitié avec la jeune fille avant de mourir. La période de bonheur et de plénitude s'achève pour l'héroïne avec l'arrivée d'une nouvelle supérieure : Sainte-Christine. Au courant que Suzanne désire rompre ses voeux et que pour ce faire, elle a intenté un procès à la communauté, la supérieure opère un véritable harcèlement moral et physique sur Suzanne. L'infortunée subit de l'ensemble de la communauté, à l'instigation de la supérieure, une multitude d'humiliations physiques et morales...

11/2022

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Critique littéraire

Pétrus Borel. Vocation : Poète maudit

Pétrus Borel (1809-1859) dit le Lycanthrope aurait pu être un ami de Baudelaire, laisser un nom dans le monde des lettres. Il n'éveille plus, de nos jours, qu'un vague souvenir. Ce compagnon de Nerval et Gautier à leurs débuts, cette étoile du Petit Cénacle proche de Victor Hugo, ce chef de la Camaraderie du Bousingo, ardent défenseur d'Hernani, est entré tout vif dans la légende du romantisme - personnage du ratage qui n'en a pas moins réussi deux œuvres atypiques, son Champavert. Contes immoraux (1833) et Madame Putiphar (1839), pseudo-roman noir dont les dernières pages s'ouvrent sur la journée du 14 juillet 1789. Le talent n'est pas une ressource. Aussi Borel l'intraitable entamera-t-il une seconde carrière comme inspecteur de la colonisation, dans une Algérie qui sera son nouveau calvaire. Mis à pied en 1848 par la Deuxième République, réintégré en 1850, il ne tardera pas à dénoncer les malversations commises par ses supérieurs hiérarchiques. Un procès s'ensuivra, qu'il perdra, juste récompense de son honnêteté. Quatre ans lui restaient à vivre, avant de finir ses jours, aux environs de Mostaganem, dans son Castel de Haute-Pensée. Que tour à tour Baudelaire, Flaubert, Aragon, Breton, Eluard, Tzara aient estimé son œuvre, prouve assez l'aura qui en émane. Contre toute attente, cette biographie cherche moins à réhabiliter sa mémoire, qu'à porter sous les yeux du lecteur un nombre considérable d'éléments, qui permettent de mieux connaître le romantisme dans ses marges. Quant à l'expression si rebattue de " poète maudit ", ne fallait-il pas l'illustrer une bonne fois pour toutes (et non sans réserves) par une destinée qui montre, de façon presque parfaite, le secret pouvoir qu'ont certains hommes de se perdre ou de se détruire.

05/2002

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Droit

La nullité du contrat et le droit pénal

Les conditions de validité du contrat entretiennent un lien particulier avec le droit pénal dans la mesure où elles ont pour fonction d'éviter l'introduction dans l'ordre juridique d'une norme contractuelle illégale. L'importance du " droit pénal de la formation du contrat " ne surprend guère. Celui-ci est-il pour autant suivi, au plan civil, par la sanction naturelle de la violation des conditions de formation du contrat, à savoir la nullité ? En appréciant l'adéquation entre les causes de nullité du contrat et les éléments constitutifs des infractions intervenant au stade de la formation de cet acte juridique, il est permis de dégager un principe de nullité du contrat constitutif de l'infraction. En revanche, la cohérence du système juridique n'impose pas la nullité du contrat qui entretient un lien plus ténu avec l'infraction. Cependant, même en présence d'un contrat constitutif de l'infraction, le droit positif ne reconnaît pas l'influence de droit de la loi pénale sur les causes de nullité du contrat. L'autonomie entre les conditions de validité du contrat et les éléments constitutifs de l'infraction n'empêche pas le juge civil de qualifier une infraction pénale, et le juge pénal de se prononcer sur la validité d'un contrat, voire d'annuler un contrat illicite. Néanmoins, l'incompétence des tribunaux répressifs pour annuler un contrat reste le principe, ce qui en pratique conduit les juges répressifs à accorder des dommages-intérêts à la victime d'infraction, là où le juge du contrat aurait prononcé des restitutions. Il en résulte une éviction injustifiée du droit des nullités contractuelles lors du procès pénal, ce qui appelle une évolution de la compétence du juge répressif en matière contractuelle.

09/2011

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Critique littéraire

Tragédies. Tome 6, 1e partie, Oreste, Edition bilingue français-grec ancien

L'histoire tragique des Atrides s'achève par celle d'Oreste. Pour venger le meurtre de son père Agamemnon, Oreste, à l'instigation de sa soeur, Electre, tue sa mère Clytemnestre et l'amant de celle-ci, l'usurpateur Egisthe. Une fois son forfait accompli, Oreste est poursuivi par les odieuses déesses du remord, les Erinyes. Celles-ci pardonnent au criminel et deviennent les Euménides, les bienfaisantes. Voilà pour le mythe, tel qu'il fut relaté, entre autres, par Eschyle et Euripide lui-même, dans une autre pièce Electre. L'angle d'approche choisi par le dramaturge est, dans Oreste, joué probablement en 408, bien particulier : l'action commence après le crime, alors qu'Oreste est en proie à la folie et n'a pas encore été absout ni par les dieux, ni par lui-même. La tension dramatique est maintenue tout au long de la pièce, que ce soit lors du procès qui condamne Oreste, Pylade et Electre, ou lors de l'enlèvement d'Hermione. Seule l'arrivée impromptue d'Apollon apporte le dénouement à une action que l'auteur rechigne à apaiser. L'intensité de la tension dramatique, sa violence psychologique ont fait d'Oreste un des plus grands succès du dramaturge dès l'Antiquité. Oreste constitue, avec Les Bacchantes, le VIème tome des Tragédies d'Euripide. Notre édition ayant choisi de rassembler ces deux pièces consacrées à la folie. La notice introductive replace le texte dans la vie de l'auteur et dans la période historique : le long éloge de la paix par Apollon prenant toute son importance dans le contexte des guerres contre Sparte. Les sources littéraires, Eschyle bien sûr, mais aussi Sophocle, sont analysées en détail et assorties de judicieuses pistes de lecture. L'ouvrage enfin est accompagné de notes qui donnent tous les renseignements, notamment mythologiques, nécessaires à la lecture. Tome VI. 1ère partie.

01/1999