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Mozanimu georges jérémie Wawa

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Sciences politiques

De la valeur-travail à la guerre en Europe

Les deux premières intentions de cet essai sont d'une part de relancer le débat sur la " diffusion manquée " du marxisme en France à la veille de la Grande Guerre, et d'autre part de proposer une relecture polémique d'un épisode mal connu de l'histoire des doctrines économiques. En effet, la pénétration des 4 doctrines marginalistes dans la France de la Belle Époque ne fut pas un obstacle à l'assimilation des analyses de Marx sur le capitalisme. Les travaux de Vilfredo Pareto, en particulier, vinrent combler les incompréhensions de doctrines économiques marquées par les bouleversements sociaux en cours. À un autre niveau, sur le terrain de la science politique, ces débats accompagnent l'émergence d'un syndicalisme qui met alors en échec la naissance d'une réelle social-démocratie française. Sorte de " compagnon de route " de cette action syndicaliste, Georges Sorel en propose une pensée qui adopte par défaut les thèses marginalistes, mêlées à l'influence de Benedetto Croce et des deux Labriola. Mais c'est paradoxalement pour mieux se recentrer sur la référence au prolétariat des producteurs, dans une glorification du conflit social et des valeurs du combat... Or le déclenchement de la Première Guerre mondiale plongera ces velléités dans la stupeur et l'impuissance apeurée. Comment saisir cette rupture apparente ? Dans le cadre d'un retard historique du capitalisme français, et face à la mutation de la " question sociale ", l'adoption du marginalisme ne laisse-t-elle pas l'analyse politique sans instruments pour comprendre les dynamiques internationales et s'y insérer ? Telle est l'hypothèse centrale de cet essai. La rivalité entre " utilité marginale " et " valeur-travail " renvoie à deux projets concurrents de société. Mais sous le débat économique et politique qui anime la scène européenne, une dynamique propre au champ philosophique est à l'oeuvre : il est déjà question de la dialectique. Mouvement objectif, méthode particulière, scorie métaphysique ? Elle est le point d'orgue de ces divergences passionnées qui font époque.

12/2010

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Histoire de France

Le siècle de Paul-Louis Weiller. 1893-1993, As de l'aviation de la Grande Guerre, Pionnier de l'industrie aéronautique, Précurseur d'Air France, Financier international, Mécène des Arts

Héritier d'une grande famille du XIXe siècle qui s'était illustrée dans l'industrie, la finance et la politique, Paul-Louis Weiller a vécu plusieurs vies successives. Ingénieur de l'Ecole centrale, il est un héros de l'aviation pendant la guerre 1914-1918. Imposant l'utilisation de la photographie aérienne lors des vols de reconnaissance, il est plusieurs fois abattu avec son avion et blessé. Douze fois cité à l'ordre de l'armée, fait officier de la Légion d'honneur à vingt-cinq ans, il termine la guerre auprès du maréchal Foch et assiste à la signature du traité de Versailles comme aide de camp du chef des armées alliées. Patron d'industrie dès l'âge de vingt-neuf ans, de 1922 à 1940, Paul-Louis Weiller développe la plus importante entreprise européenne de construction de moteurs d'avion, Gnôme et Rhône, qui deviendra la SNECMA après sa nationalisation en 1945. Il crée des lignes aériennes qui seront regroupées par l'Etat en 1933 pour devenir Air France dont il sera un des premiers administrateurs. Arrêté en 1940 par le gouvernement de Vichy, il s'enfuit en Amérique du Nord où il contribue à l'action de la France libre. De retour en Europe après la guerre, il concentre son activité sur la finance internationale et le mécénat artistique. Il soutient la rénovation du château de Versailles, crée une compagnie de ballets, aide de nombreux artistes. Son objectif est de refaire de Paris la capitale de la culture. Cette action est couronnée en 1965 par son entrée à l'Académie des Beaux-Arts. Paul-Louis Weiller mène une intense vie mondaine entre les familles royales d'Europe, les hommes politiques, de Vincent Auriol à Georges Pompidou et Richard Nixon qui sont ses amis, les personnalités des arts, des lettres, du cinéma et de la scène. Il anime le dernier des salons parisiens, dans la tradition de ceux décrits par Marcel Proust.

05/1998

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Sociologie

Le mal de Paris

Paris a été chanté, filmé, raconté tant de fois ! Mais Paris, aujourd'hui, fait-il encore rêver ? Des photos de Robert Doisneau aux films de Marcel Carné ou aux polars de Léo Mallet, une vision en noir et blanc, réverbères et pavés luisants sous la pluie, a façonné notre imaginaire, avant de se transformer en clichés de cartes postales. La ville estelle condamnée à devenir un musée à ciel ouvert, centré sur sa splendeur patrimoniale ? Ou peut-elle se redéployer, se muer en capitale du XXIe siècle et se projeter dans un nouvel imaginaire grand parisien ? Amoureuse des mégapoles et nouvelle flâneuse de notre post-modernité, Régine Robin revisite Paris à l'aune de cette incertitude. Le Belleville populaire de son enfance, inventorié par Georges Perec, n'existe plus depuis longtemps. Il n'était pas vraiment joli, reste un peu de mélancolie. Le quartier où elle habite, près de la gare Montparnasse, à l'ombre de la tour, a été métamorphosé dans les années 1960. On le dit moche, pour elle qui l'arpente, il a son atmosphère, sa poésie, comme les nouveaux espaces, du côté de Bercy ou de la Bibliothèque de France. Foin de nostalgie donc, de "c'était mieux avant", comme si on ne pouvait choisir qu'entre l'image carte-postale d'autrefois et les quartiers-villages pour bobos qui se jouent la comédie de "l'authenticité". Ses déambulations nous mènent au delà du périphérique, découvrant ce qui palpite derrière cette frontière, dans ces banlieues malaimées de la petite et de la grande couronne, où vivent 10 millions d'habitants et où des mondes se rencontrent. Les parcours insolites auxquels elle nous invite croisent aussi la littérature et le cinéma. Dans ses pas, et ceux des architectes, des artistes, des écrivains avec lesquels elle chemine, on prend le pari d'un Grand Paris, avec des rêves à sa mesure.

01/2014

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Histoire de France

Paul Reynaud (1878-1966). Un indépendant en politique

" Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ", " La route du fer est coupée "... De Paul Reynaud, on ne retient guère aujourd'hui que son passage à la tête du gouvernement aux heures les plus sombres. Pourtant, il aura été député pendant plus de trente ans et souvent ministre : résumer sa carrière à quelques semaines paraît réducteur. Ce Bas-Alpin monté à Paris et devenu avocat, député de la Chambre bleu horizon, va participer à tous les grands débats de l'entre-deux-guerres, de la dévaluation du franc à la réforme de l'outil militaire en passant par les enjeux diplomatiques. A chaque fois, il se démarque de ses propres amis, faisant de lui un indépendant en politique. Une seule chose compte pour lui : tout faire pour maintenir en l'état la puissance française, en particulier face à l'Allemagne dont il perçoit très tôt le danger. Ministre du gouvernement Daladier en 1938, il prend une part essentielle dans la préparation de la guerre. Toutefois, parvenu enfin au pouvoir, il ne parviendra pas à renverser le cours des événements : manque de volonté ? accession au pouvoir trop tardive ? Cette question mérite un examen attentif. Après cinq années de captivité, on retrouve l'ancien président du Conseil, de 1945 à 1962, prenant position sur toutes les grandes affaires qui engagent l'avenir : décolonisation, construction de l'Europe, avènement de la Ve République. Farouchement opposé à la réforme de l'élection du chef de l'État, il prend la tête du cartel des non et parvient à censurer le gouvernement de Georges Pompidou. Fruit d'une étude minutieuse qui s'appuie sur une documentation souvent méconnue ou inédite, ce livre a pour ambition de redonner à Reynaud la place qui est la sienne dans l'histoire politique du XXe siècle. Sa contribution à la défense du modèle parlementaire comme sur l'intégration européenne a valeur de réflexion aujourd'hui encore.

04/2005

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Critique littéraire

Le genre humain N° 54 : Alain Fleischer, écrivain

Lorsque qu’en compagnie de Jean-Pierre Vernant, Jacques Le Goff, François Jacob et d’autres, Maurice Olender crée en 1981 la revue "Le Genre Humain", il précise d’emblée que, si dans cette série de volumes collectifs on pourra lire des textes de scientifiques (historiens, sociologues, ou biologistes, démographes et statisticiens), on y découvrira aussi des écrivains et des poètes. C’est ainsi que Georges Perec publiait dans la revue Le Genre humain son célèbre texte "Penser/classer" (dernier texte publié de son vivant, en février 1982). M. Olender avertit ses lecteurs dans l’ouverture du volume (n°1) intitulé La Science face au racisme : "C’est entre science et société que l’on pourra découvrir régulièrement un texte d’écrivain, de poète, qui explorera les arcanes de la langue, grande révélatrice des représentations sociales et laboratoire des catégories de la pensée". Ainsi, peut-on lire dans les volumes du Genre humain des pages inédites de Paul Celan, Yves Bonnefoy, Nancy Huston et tant d’autres. Après avoir consacré un numéro à Jean Pierre Vernant, ce nouveau volume porte sur un homme dont l’oeuvre protéiforme surprend quelquefois la critique tant sa richesse est inhabituelle dans le paysage international aujourd’hui : en effet, Alain Fleischer est un cinéaste (plus de 300 films avec des rétrospectives programmées sur les cinq continents), photographe (innombrables expositions) et plasticien qui a répondu aux commandes de l’architecte Jean Nouvel avec qui il travaille régulièrement. Le présent volume est consacré à Alain Fleischer écrivain, où la mémoire, l’oubli et les "angles morts" de la Shoah sont omniprésents. Découvert comme écrivain par Denis Roche, Alain Fleischer a publié une cinquantaine de livres dont une douzaine de titres importants au Seuil, notamment dans la collection « Fiction & Cie » : La Femme qui avait deux bouches (1999) ; Les Angles morts (2003), La Hache et le Violon (2004), L’Amant en culottes courtes (2006).

08/2013

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Critique littéraire

La beauté du monde

Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre : le lecteur retrouvera dans l'épaisseur de ce volume le Starobinski qu'il aime et qu'il recherche - "l'oeil vivant", le lecteur impeccable, sachant allier la délicatesse du toucher et la maîtrise de l'explication, mais il découvrira aussi un Starobinski arpentant pour lui des terres peut-être nouvelles - non pas celles du siècle des Lumières, ni celles de l'histoire des idées médicales, mais celles de la poésie, de la peinture et de la musique. Ces trois muses se donnent la main et forment une ronde que le critique n'a jamais quittée. Au total, c'est une centaine d'études composées sur plus de soixante ans qui se trouvent rassemblées sous le titre "La beauté du monde". Car la littérature et les arts répondent à la beauté du monde et le critique, premier lecteur, spectateur et auditeur, célèbre la réponse de ceux-là pour chanter celle-ci. Le lecteur comprendra mieux sans doute ce qui continue d'animer celui qui a fait de la critique une forme d'art - ses obsessions, ses décisions de méthode, son exigence de clarté et de partage. Les textes sont escortés par des intelligences critiques soucieuses de tourner cette oeuvre vers un public nouveau (Michel Jeanneret, Laurent Jenny, Georges Starobinski, Julien Zanetta). Chaque ensemble se voit replacé dans son histoire. Une postface ("Pour tout l'amour du monde") essaie de saisir les grandes options de la critique de Jean Starobinski pour la situer dans le siècle. Pour la première fois, le lecteur découvrira aussi un essai biographique accompagné de documents iconographiques susceptibles d'éclairer "L'oeuvre d'une vie". Dans la tourmente du siècle, Jean Starobinski n'aura cessé de montrer que la force des oeuvres est d'attester la décence de l'existence humaine contre les puissances de la destruction. Dire oui à la beauté du monde, telle est l'une des leçons constantes de Jean Starobinski.

06/2016

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Sciences historiques

Histoire et historiens

Pour définir l'objet et la structure de cet ouvrage, empruntons à Marc Bloch lui-même ce qu'il écrivait à propos de Georges Unwin, dans un article consacré à cet historien : "Ce sont tantôt des travaux inédits, tantôt des articles déjà publiés dans diverses revues, mais dont l'éparpillement rendait l'accès difficile, masquant, par surcroit, l'unité profonde d'une pensée toujours cohérente." Aussi les divers textes de Marc Bloch ont-ils été regroupés ici autour de six thèmes : l'histoire et sa méthode ; organisation du travail et instruments de travail ; l'histoire comparée et l'Europe ; les représentations collectives ; figures d'historiens ; l'enseignement de l'histoire. A titre d'exemple, dans le chapitre L'Histoire comparée et l'Europe à côté du célèbre article "Pour une histoire comparée des sociétés européennes", on trouvera un article beaucoup moins connu "Comparaison" et la plaquette du "Projet d'enseignement d'histoire comparée des sociétés européennes" éditée à l'occasion d'une des candidatures de Marc Bloch au Collège de France, aujourd'hui quasiment introuvable. Le rapprochement entre le grand article sur "les fausses nouvelles de la guerre" dans la partie Représentations collectives et le mémoire sur "La vie d'outre-tombe du roi Salomon" montre l'importance accordée par l'auteur à la formation des mythes et des légendes et aux problèmes de psychologie collective. Le lecteur tirera lui-même les leçons du choix des historiens auxquels l'auteur s'est particulièrement intéressé. Il sera à même de mesurer la distance qui sépare le jeune professeur de lycée de l'historien accompli en comparant le discours de distribution des prix sur "Critique historique et critique du témoignage" et la conférence faite au Centre polytechnicien d'études économiques sur "Que demander à l'histoire ". Vingt-cinq ans de réflexion sur l'histoire, de ce quelle est, de ce qu'elle devrait être et sur le travail de l'historien sont ici rassemblés. Ces réflexions et les pistes nouvelles proposées soulignent la grande actualité de l'oeuvre de Marc Bloch.

09/1995

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Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 5, La poésie du XIXe siècle Volume 2, Naissance de la poésie moderne

La Poésie du XIXe siècle, cinquième tome de l'histoire générale de la poésie française des origines à nos jours, se compose de deux volumes : Les Romantismes et Naissance de la poésie moderne. Histoire de la poésie, mais aussi histoire des poètes. "J'ai tenté, écrivait l'auteur dans la préface générale (cf. La Poésie du Moyen Age), de tracer des portraits, souvent en laissant parler le créateur lui-même, parfois en ayant recours à ses proches. Il fallait exprimer cette entité, le Poète, dire sa place dans la société de son temps, ses possibilités d'expression et de diffusion, ses barrières, ses interdits, son mode de vie et ses moyens d'existence [... ], ses lieux de réunion, ses chemins, les opinions le concernant, ses succès et ses revers, son destin littéraire. " Le XIXe siècle est le temps des renversements, des révolutions incessantes, bientôt des éclatements, mais ce volume fait corps avec ceux qui l'ont précédé. Romancier (d'Alain et le Nègre aux Noisettes sauvages en passant par Les Allumettes suédoises), Robert Sabatier est aussi le poète de cinq recueils, des Fêtes solaires à Icare et autres poèmes. Il a choisi de raconter l'Histoire de la poésie française pour mettre en évidence cette chose si précaire en nos heures, mais éternellement salvatrice, qui se nomme Poésie. Il faut lire l'Histoire de la poésie de Sabatier ; on comprendra à quel point la poésie, ce jeu en apparence superflu, tient dans la société le rôle de tels corps ou anticorps sans lesquels l'organisme n'existe plus (Michel Cournot, Le Nouvel Observateur) Une sorte de genèse de la poésie française (Marion Renard, Le Monde) Un explorateur passionné (Matthieu Galey, L'Express) L'entreprise est exemplaire (Georges Jean, La Quinzaine littéraire) Le dessein de Robert Sabatier : la générosité (Hubert Juin, Le Magazine littéraire) Une mise en situation des oeuvres et des hommes (Jacques Jaubert, Le Figaro) La poésie française a son monument littéraire (F. de Comberousse, France Soir)

10/1990

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Histoire de France

La bataille de Bouvines. Histoire et légendes

La bataille de Bouvines, remportée le 27 juillet 1214 par Philippe Auguste, près de Lille, sur un empereur allemand, un comte de Flandre et d'autres coalisés, que finançait tous le roi d'Angleterre, a été l'un des événements les plus célébrés de l'histoire de France. Du XIIIe au XXe siècle, elle a été considérée comme un succès décisif, obtenu au terme de combats difficiles qui avaient mis à l'épreuve le roi, sa chevalerie et ses communes. Philippe Auguste n'avait-il pas mordu la poussière et failli être tué ? Vainqueur avec l'aide de Dieu, après une grosse frayeur, il avait pu ensuite traîner en charrette, jusqu'à Paris, le comte de Flandre prisonnier, blessé, exposé aux quolibets ("te voilà ferré, Ferran !"). Bouvines couronnait ainsi l'un des règnes les plus constructifs de notre histoire, et son "souvenir", mêlant l'histoire aux légendes, pouvait à la fois galvaniser la France dans ses guerres nationales et alimenter le débat politique sur la royauté, la noblesse, l'armée populaire. Sur l'ampleur de la bataille de Bouvines comme sur la possibilité d'en connaître exactement le déroulement, Voltaire et Michelet avaient déjà exprimé des doutes. Un essai fameux et suggestif de Georges Duby les a repris en 1973. Dominique Barthélemy approfondit et réoriente la critique historique, au terme d'enquêtes serrées sur les chevaliers présents à la bataille et sur l'élaboration et la réécriture des récits de Bouvines. Il commence par raconter la bataille en l'inscrivant dans son contexte féodal, et en suggérant qu'elle a été dramatisée à dessein par la propagande capétienne. Il entraîne ensuite son lecteur, avec vivacité, dans un tourbillon de récits sélectifs et d'affabulations médiévales et modernes dont il tente à chaque fois de lui expliquer les enjeux. Est-ce que pour autant tout est faux dans ce chapitre de la traditionnelle histoire de France, et celle-ci n'est-elle qu'un "roman national" ? C'est ce que l'on n'est pas forcément obligé d'en conclure.

04/2018

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Sciences historiques

La belle jeunesse du gymnase Jean-Sturm. 1538-2018

Strasbourg n'aura jamais fait les choses comme tout le monde. Devenue ville libre d'Empire en 1262, elle accueille, en 1537, un homme exceptionnel, au parcours intellectuel remarquable, Jean Sturm. Dans ses valises, il y a ses connaissances et ses projets, tout ce qu'il a vu, appris et retenu au fil des années. Un an plus tard, le Gymnase - Haute école de Strasbourg ouvre ses portes. La structure qui servira de socle à l'Université de Strasbourg, aura rapidement suscité beaucoup de jalousies et de convoitise, en France et dans toute l'Europe. Georges Livet, ancien doyen de la faculté des Lettres de Strasbourg, l'a souvent répété : "A une époque, en Europe, tout le monde voulait avoir Jean Sturm". Pas de chance, il était à Strasbourg ! Par ses qualités de pédagogue, de rhéteur et de diplomate, Jean Sturm réussit à attirer au Gymnase des élèves et des étudiants de toute l'Europe. Strasbourg devient une vitrine. Le succès de l'établissement est à l'origine de l'expansion du modèle du Gymnase à travers l'Europe, ainsi que des valeurs de l'humanisme rhénan. L'auteur, Louis Nore, nous entraîne dans un voyage passionnant qui rappelle que Strasbourg a basculé au XVIe siècle dans la Réforme, sans heurt, sans verser une seule goutte de sang, qu'elle a su ériger en valeurs fondamentales l'indépendance et la tolérance, notamment en accueillant les "? réprouvés de l'Europe ? ". C'est tout un pan de l'histoire de Strasbourg au travers de l'édification et de l'évolution du Gymnase protestant Jean-Sturm qui vous tend les mains. On croise au fil des pages de nombreux personnages qui, tous, ont marqué de leur empreinte l'histoire de la ville. La prose pleine de verve de l'auteur nous transporte dans un modèle de société où transmission des savoirs et humanisme s'entremêlent pour offrir à ses jeunes une éducation portée sur la culture de l'intelligence et le juste équilibre permettant à l'homme de libérer toutes ses potentialités.

10/2018

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Histoire internationale

Amadou Mahtar Mbow, le sourcier du futur. Un combat pour l'Afrique, un destin pour l'humanité

"Amadou Mahtar Mbow : le courage, la vision, la résistance. J'ai souligné les traits les plus marquants de sa personnalité : la capacité d'anticipation, d'être un vigile pour prévenir, prévoir, anticiper. Toutes choses que j'ai vécues de très près, mais j'ai pu admirer aussi son immense courage : rester debout, quand on le voulait à genoux." Federico Mayor. "Aujourd'hui nous mesurons tous la justesse du combat et la grande qualité de visionnaire manifestée par le professeur Mbow, en anticipant les préoccupations actuelles de fracture et de solidarité numériques, entre pays développés du Nord et en développement du Sud." Ahmadou Moustapha SOW. "Vous avez, durant votre riche vie d'enseignant, de combattant de l'indépendance des peuples et de la liberté de l'homme, su donner avec beaucoup d'abnégation et d'engagement, un immense rayonnement à votre pays, le Sénégal, à votre continent l'Afrique et au monde entier." Jean PING. "Amadou Mahtar Mbow a eu, dans son parcours, à affronter des défis singulièrement importants tant dans son pays qu'au niveau mondial : la fin de la guerre, la finition des études secondaires, l'engagement dans les études supérieures et dans la lutte syndicale estudiantine en France, et enfin, au début des années 1950, le retour définitif en Afrique pour s'y mettre, avec la sincérité et le courage qu'on lui connaît, au service de son peuple, de l'Afrique, de l'Humanité même, non par de simples discours, mais par un comportement et une pratique toujours convaincants et productifs." Assane SECK. "Les principes éthiques qui guidaient ses décisions et son action étaient devenus les nôtres. Permettez-moi de souligner deux principes que j'ai toujours associés à la personne de Monsieur Mbow : le sens de la justice, qui l'amenait à ne tolérer aucune injustice, aussi minime soit-elle ; son humanisme et sa mansuétude, car puissants et faibles, grands et petits, toutes et tous bénéficiaient de sa même attention et écoute." Georges KUTUKDJIAN.

03/2016

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Sciences historiques

Histoire des émotions. Tome 2, Des Lumières à la fin du XIXe siècle

Après le succès de l'Histoire du corps et de l'Histoire de la virilité, Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello dirigent cette très ambitieuse Histoire des émotions en trois volumes, héritière du programme des Annales, de l'histoire des mentalités et de celle des sensibilités, portée par les renouvellements historiographiques les plus récents. Elle réunit pour la première fois les meilleurs spécialistes français et étrangers de l'histoire des émotions, toutes générations confondues. Ouverte par les Lumières, la séquence qui fait l'objet de ce deuxième volume, dirigé par Alain Corbin, fournit un chapitre très riche de l'histoire des émotions. Dès le milieu du XVIIIe siècle se dessinent des attentes nouvelles. La notion d'" âme sensible " émerge peu à peu. C'est le temps du journal intime et celui de l'émerveillement face au paysage. Un " moi météorologique " se fait jour, sensible aux aléas des phénomènes naturels. Dans ce siècle de la Révolution et des révolutions, la colère, la terreur, l'indignation côtoient l'exaltation, la joie, la ferveur ou la mélancolie sur la scène politique. De nouveaux rituels les expriment et leur donnent corps. Des barricades aux champs de bataille, des grandes chasses aux catastrophes naturelles, du romantisme à l'impressionnisme, des émois de l'orgasme à la vénération de la Vierge Marie, de multiples gammes des émotions sont ici mises en lumière. A l'extrême fin du XIXe siècle, des savants commencent à mesurer l'expression des émotions. La psychologie, peu à peu, s'impose. Professeur émérite à l'université Paris I-Panthéon-Sorbonne, pionnier de l'histoire des sensibilités dont il a inventé et exploré les nouveaux territoires, Alain Corbin est l'auteur de nombreux ouvrages. Il a dirigé au Seuil : Histoire du corps et Histoire de la virilité (avec G. Vigarello et J.-J. Courtine). Avec les contributions de : Olivier Bara, Serge Briffaud, Anne Carol, Alain Corbin, Guillaume Cuchet, Michel Delon, Emmanuel Fureix, Corinne Legoy, Judith Lyon-Caen, Charles-François Mathis, Guillaume Mazeau, Hervé Mazurel, Anouchka Vasak, Sylvain Venayre, Agnès Walch.

10/2016

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Monographies

Albert Baertsoen

En collaboration avec l'Universiteit Gent, MSK Gand met à l'hon- neur le peintre, dessinateur et graveur Albert Baertsoen (1866- 1922) : rejeton d'une famille industrielle gantoise, cet artiste pratiquement autodidacte est un des protagonistes de la scène artistique belge et internationale de la Fin de siècle. Bartsoen était surnommé "le peintre de Gand" par les gens de son époque, un titre honorifique qui reflétait non seulement son im- portance artistique, mais aussi son amour singulier pour Gand. Son regard était surtout axé sur les coins délabrés, pollués, abandon- nés d'une ville qu'il a représentée d'innombrables fois à partir du début des années 1890. Cette fascination pour les cités médiévales condamnées à changer définitivement d'aspect sous l'effet de la modernisation explique aussi pourquoi Baertsoen a éveillé l'intérêt d'écrivains symbolistes comme Georges Rodenbach. Mais Baertsoen ne s'est pas limité à Gand. Il est devenu rapidement un paysagiste apprécié, peignant la région de l'Escaut, la mer du Nord et l'arrière-pays, mais aussi, en fils de fabricant textile qu'il était, les paysages industriels liégeois. Le succès international, Bartsoen le devait en partie à son vaste ré- seau de relations, à sa voix qu'il n'hésitait jamais à faire entendre et à son style impressionniste. A l'instar de certains confrères faisant partie de son cercle international d'amis - Henri Le Sidaner et Frits Thaulow -, il observait le monde avec un regard intimiste et mé- lancolique, dans un cadrage presque photographique. Il a d'ailleurs très souvent représenté ses paysages et ses villes par temps de pluie ou de neige. Plus que tout, il était un artiste attaché de ma- nière obsessionnelle à ses thèmes, qu'il a abordés dans différentes disciplines - non seulement la peinture, mais aussi le dessin, le pastel et l'eau-forte. 03/09/2022 ? 50 368 pp. 210x280mm 300 ill. Broché FR ISBN 978 94 616 1618 0

10/2022

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Ecrits sur l'art

L'oeuvre de chair. Paul Rebeyrolle, la peinture et la vie

Dans un siècle qui a voué aux gémonies la sensibilité, et surtout ce qu'elle doit aux sens - tant les lois du marché imposent le contrôle réfléchi des consciences et des corps, la peinture de Paul Rebeyrolle constitue une insoumission. Sa violence, son exubérance, sa cruauté, ses débordements hors du cadre de l'asepsie généralisée nous atteignent : comment demeurer spectateurs, placides, comment ne pas être incorporé à "cet univers d'étreintes et de clameurs, de cris, d'oedèmes ou de tripailles jetées sur la toile, la vie dont elle procède, qu'elle montre torturée pourtant, dépecée, veule mais irréductible [... ]" . Les corps meurtris, les corps malades, les paysages vomissant leurs éléments, la sauvagerie qui l'habite, tout concours à faire de cette oeuvre, loin des défigurations glacées ou perverses d'un Bacon, une sorte de résistance, sans lendemains lyriques mais terriblement humaine, vivante. "La peinture ignore la satiété" écrit Lionel Bourg à propos de Rebeyrolle, de son geste, de son appétit de la matière, la matière des corps et celle de l'esprit. Ce texte ne prétend pas circonscrire cet insatiable. Mais par des entrées multiples, biographiques, esthétiques, politiques, il se penche sur les moments féconds de l'artiste, sur tel ou tel tableau, sur sa fidélité à un autre inclassable rebelle, Georges Guingouin, sur son rapport à l'abstraction, estimée mais tenue à distance, pour former un portrait fulgurant. Il permet au lecteur d'accorder à l'oeuvre toute l'attention qu'elle mérite. "Nul ne lui ôtera rien maintenant. Sa vitalité fut trop riche. Sa conscience trop exigeante. Trop amoureux ses liens avec la nature ou les hommes, les rochers vacillants sur l'arête des choses, les herbes, les animaux. L'artiste le plus politique de son époque, ce n'est pas un hasard, nous laisse l'oeuvre la plus confiante, la moins retorse peut-être. Nous y sommes inclus". L. B.

02/2021

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Déportation

Paroles et images des enfants d'Izieu (1943-1944)

A travers des documents d'archives (photos, lettres, dessins...) et de nombreux témoignages, ce livre retrace en en images l'histoire des enfants réfugiés à la Maison d'Izieu jusqu'au drame de leur déportation, le 6 avril 1944 " cher papa, je viens de recevoir ta carte qui ma fait un grand plaisir et le colis. Je suis bien arrivé à Izieu il fait très beau ici a Izieu et ici c'est joli " Georges Halpern, 7 ans En mai 1943, avec une quinzaine d'autres enfants juifs, le petit Georgy s'installe à la villa Anne-Marie, une grande bâtisse située sur les contreforts du Jura, dans l'Ain, commune d'Izieu. Grâce à l'action de l'Ouvre de Secours aux enfants et en particulier de l'une de ses membres, Sabine Zlatin, qui en prend la direction, la maison va offrir en ces temps de guerre un refuge temporaire à 105 jeunes âgés de 3 à 17 ans, originaires de toute l'Europe, pour quelques semaines ou mois : c'est la " colonie des enfants réfugiés de l'Hérault ". Un an plus tard, le 6 avril 1944, sur ordre de Klaus Barbie, la Gestapo de Lyon rafle la maison : 44 enfants et 7 adultes sont arrêtés et déportés. Seule l'une des encadrantes reviendra d'Auschwitz. Derrière eux, les pensionnaires d'Izieu ont laissé des dessins, cahiers d'écolier, lettres, photos... Ces témoignages, d'autant plus fragiles et bouleversants qu'ils sont rares, disent le traumatisme de la vie à l'écart, loin des proches, mais aussi les moments de complicité partagés, les rêves et les espoirs d'alors : les jeux, les repas, les soins, les promenades, les rencontres... A travers la reproduction de ces documents, rassemblés après le drame par Sabine Zlatin puis confiés à la Bibliothèque nationale de France en 1994, ce livre retrace ainsi, au fil des images qui nous sont parvenues, l'aventure humaine que fut la Maison d'Izieu, au plus près de ceux qui y ont pris part.

03/2022

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Sculpteurs

Brancusi et ses muses

Brancusi apparait dans le monde de l'art comme un personnage singulier dont l'oeuvre impressionnait tant par la pureté des formes et la modernité que par une forme d'archaïsme difficile à caractériser. En révolutionnant la sculpture du XXe siècle, l'artiste roumain a ouvert un vaste débat sur l'art moderne qui reste toujours d'actualité, sa création étant le sujet de multiples études. Ainsi toute l'oeuvre de Brancusi a éte marquée par les figures des femmes qui ont accompagné chacune des étapes de sa vie. Elles font intégralement partie de sa création et de sa démarche d'artiste qui a toujours tenté de saisir l'essence même de leur personnalité. Très apprécié des femmes en général, séducteur mais ami fidèle, il exercait une espèce de magnétisme auprès de celles qui ont fréquenté son atelier, et inspiré sa sculpture, échangeant avec lui une abondante correspondance. Brancusi et ses muses explore la nature de cette inspiration évoquant ainsi amies, maîtresses, et mécènes comme la danseuse Suisse, Marthe Lebherz et la pianiste anglaise, Vera Moore. Margit Pogany, Léonie Ricou, Eileen Lane, la baronne Renée-Irana Frachon, Agnes E. Meyer and ses quatre filles Marina Chaliapin, Nancy Cunard, Beatrice Wood, Mina Loy, Lizica and Irina Codreanu ont toutes inspiré des oeuvres majeures de la sculpture moderne. C'est le sujet de cet ouvrage qui apporte un éclairage inédit sur le plus grand sculpteur du XXe siècle. Un tel ouvrage s'adresse autant aux spécialistes d'histoire de l'art qu' à un public plus large intéressé par la vie artistique en France au début du XXe siècle. Conservatrice honoraire au centre Georges Pompidou, Donia Lemny a assuré la publication des archives Brancusi ainsi que le commissariat de nombreuses expositions consacrées à l'artiste roumain, à l'Atelier Brancusi du musée. Elle a déjà publié Brancusi, la chose vraie, aux éditions Gourcuff Gradenigo

02/2023

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Histoire des Etats-Unis (1776

L'Impérialisme de la liberté. Un autre regard sur l'Amérique

Qu'est-ce que l'Amérique ? Pourquoi seuls les États-Unis ont gardé le nom du continent ? Comment se sont-ils imposés au monde comme le pays de la liberté ? En quoi cet impérialisme diffère-t-il de celui qu'exercèrent les puissances européennes sur leurs colonies ? Ce sont les questions que pose le philosophe japonais Osamu Nishitani. Son regard est instruit de l'expérience du Japon qui est aujourd'hui l'un des premiers vassaux des États-Unis en Orient. La figure de "l'Amérique" se dévoile ainsi comme celle d'un "devenir monde" . C'est par l'histoire d'un baptême, celui qui créa l'Amérique en la nommant, qu'Osamu Nishitani remonte aux origines du "Nouveau Monde" . Depuis les "découvertes" par l'Europe catholique d'un continent au-delà de l'Atlantique à partir de la fin du xve siècle, l'Amérique fut essentiellement une terre imaginaire, la projection onirique d'une terra nullius, territoire vierge que les émigrants pouvaient librement exploiter, en effaçant toute trace de la présence et des usages de ses premiers habitants nommés "Indiens" . Cette conception de la liberté est "le péché originel" américain. Elle n'est pas seulement la liberté de conscience religieuse qui fut au coeur de la rupture avec le Vieux Monde, mais une liberté fondée sur la propriété privée, propriété de soi et des choses, qui trouve dans le néolibéralisme sa traduction ultime. Nishitani repense ainsi l'emprise américaine sur le monde jusqu'à aujourd'hui, alors que se renverse l'illusion de sa toute-puissance. Osamu Nishitani, né en 1950, au Japon, est philosophe. Il est professeur à l'université Meiji Gakuin de Tokyo et anime un laboratoire d'études globales sur les mutations du monde contemporain à l'Université des études étrangères (TUFS) de Tokyo. Sa pensée, focalisée sur la guerre et la mort, est influencée par Georges Bataille et Maurice Blanchot, ainsi que par Pierre Legendre, dont il est le traducteur au Japon. Il a été chercheur invité à l'Institut des études avancées de Nantes en 2009.

05/2022

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Poésie

Journal inédit suivi de Beauté de ce monde (Poèmes 1940-46). 2e édition revue et augmentée

En 1933, Ilarie Voronca, figure phare du constructivisme roumain, poète et théoricien de l'intégralisme, s'installe à Paris. En France, il n'est plus le chantre individuel, son moi s'épanouit dans toutes les voix : "Je veux me mêler à cette foule. Je partage sa vie". Voronca devient le poète anonyme, de la foule et toujours le visionnaire de l'invisible. Mais l'apparente euphorie qui émane de sa création comme de sa personnalité cache bien mal l'angoisse qui le ronge souterrainement. A Paris, au soir du 4 avril 1946 : Ilarie Voronca s'enferme dans la cuisine de son appartement, à Paris. Il calfeutre portes et fenêtres, absorbe un tube de somnifères et arrache le tuyau à gaz. Ilarie Voronca est enterré au cimetière Parisien de Bobigny-Pantin. Bien des mystères demeuraient autour de sa disparition, comme de sa dernière année de vie. Ces mystères sont en grande partie levés, grâce au Journal inédit du poète ; lequel avait été confié en 1946 par sa femme, Colomba, à Sasa Pana, qui, poète, critique et directeur de la revue "Unu", fut l'ami et la plaque tournante de l'avant-garde roumaine. C'est dans les archives de ce dernier que le tapuscrit du journal a été retrouvé en 2016. Sa publication est un évènement considérable, qui éclaire d'un jour nouveau la dernière année de vie d'Ilarie Voronca. Dans la deuxième partie du livre sont rassemblés des témoignages et études de Tristan Tzara, Stéphane Lupasco, Georges Ribemont-Dessaignes, Jean Cassou, Jean Follain, Claude Sernet, Eugène Ionesco, Yves Martin, Alain Simon ou Guy Chambelland : "Je place ILARIE VORONCA, poète de notre contradiction humaine-poétique, poète de l'émotion et de la féerie, tout simplement à côté des plus grands". La troisième partie rassemble, sous le titre "Beauté de ce monde", l'intégrale de l'oeuvre poétique, depuis longtemps épuisée à l'exception d un titre, d'Ilarie Voronca, de "Beauté de ce monde" (1940) aux ultimes "poèmes inédits" de 1946. Christophe DAUPHIN

06/2020

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Musicologie

Mouvement. Cinétisme et modèles dynamiques dans la musique et les arts visuels

Sous la direction de Pierre-Albert Castanet et Lenka Stransky La notion de mouvement a d'une part été examinée à travers son élaboration archétypique, théorique, psychologique et philosophique : inscription temporelle ou appréhension de l'espace, modélisations diverses etc. sont au sommaire du présent ouvrage. D'autre part, l'exploration de la pensée et des représentations du mouvement a permis de circonscrire le domaine singulier des oeuvres et d'explorer corollairement les écrits musicaux et artistiques fondamentaux. Quelles sont les incidences de ces nouvelles représentations mentales sur la création artistique ? Quelles résonances esthétiques inédites sont alors offertes par les modèles dynamiques issus de la pensée contemporaine ? Voici réunies les principales questions qui nourrissent le contenu des différents articles présents dans ces actes de colloques universitaires organisés en 2017, sous couvert du festival international aCROSS. Exclusivement centré sur la réflexion compositionnelle de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle et échafaudé en six parties allant de la "Pensée mouvement" , du "Geste mouvement" , de l' "Archétype mouvement" ... aux "Formes dynamiques" et à la "Cinétique / Cinématique" , en passant par les "Mouvements du corps et de l'esprit" ... MOUVEMENT - Cinétisme et modèles dynamiques dans les arts et la musique regroupe des textes signés par Georges Beriachvili, Anne Boissière, Pierre-Albert Castanet, Jean-Marc Chouvel, Nicolas Darbon, Florent Di Bartolo, Frédéric Girard, Xavier Hautbois, Martin Laliberté, Samuel Lamontagne, Jean-Baptiste Masson, Mauricio Arturo Meza Ruiz, Valérie Ométak, Arthur Perini, Stéphane Sacchi, Lenka Stransky et Biliana Vassileva. Depuis sa création en 2011, le festival aCROSS s'est attaché à mettre en place un dialogue fructueux entre la recherche, la création et la formation. Dans ces conditions, son équipe spécialisée s'est en permanence interrogé sur diverses formes d'art contemporain : notamment celles qui explorent en priorité les interactions et les échanges entre les mondes sonore, visuel et conceptuel, avec un accent particulier placé sur l'application des nouvelles technologies numériques.

12/2021

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Biographies

Molière et la musique. Des états du Languedoc à la cour du Roi-Soleil

On ignore généralement l'importance que la musique revêtait dans la famille du jeune Molière né en 1622 et qui le marqua dès sa jeunesse. Ecrivain, comédien, metteur en scène, Molière était également danseur et musicien. Nombreuses sont les pièces où il introduisit musique et danse, s'y distribuant un rôle chanté (il avait une voix de basse). Pour plaire au roi, grand amateur de danse et danseur lui-même, il créa la comédie-ballet en collaboration avec Lully avec lequel il produisit de nombreuses comédies : Les Fâcheux (1661), Le Mariage forcé (1664), La Princesse d'Elide (1664), L'Amour médecin (1665), La Pastorale comique (1667), Le Sicilien ou l'Amour puni (1667), Georges Dandin (1668), Monsieur de Pourceaugnac (1669), Les Amants magnifiques (1670), Le Bourgeois gentilhomme (1670), Psyché (1671), Le Ballet des ballets (1671). Après sa rupture avec Lully, Molière fit appel à Marc-Antoine Charpentier qui travailla à la reprise de certaines pièces et à la création du Malade imaginaire en 1673. Le 17 février de cette même année, à la 4ème représentation de la pièce au théâtre du Palais-Royal, Molière, qui tenait le rôle d'Argan, tomba terrassé. Il n'avait que 51 ans. Avec ce livre, on suit également Molière dans sa vie itinérante entre 1645 et 1658 dans diverses régions de France. On découvre aussi que son art qui combine un nouveau langage théâtral ouvert sur la musique et la danse, vise à une fusion esthétique, expression du baroque le plus abouti au sein même du classicisme du Grand Siècle. Une oeuvre qui, en 400 ans, n'a pas pris une ride. Les différentes rubriques de ce livre sont dues à des historiens de la littérature, de la musique et de la danse, sous la direction de Catherine Cessac, directrice de recherche émérite au CNRS. Parmi ses divers ouvrages, citons Marc-Antoine Charpentier en 2004 et La duchesse du Maine (1676-1753), entre rêve politique et réalité poétique (Classiques Garnier, 2016).

03/2022

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De Gaulle

Après tant de silences

Fille d'un baron du gaullisme, Olivier Guichard, et femme d'un prince giscardien, Ladislas Poniatowski, l'auteure a grandi et vécu au sein de la Ve République. Et par son mariage insolite qui rapprochait deux clans ennemis, elle s'est retrouvée en plein coeur du milieu politique de cette époque. Fille d'un baron du gaullisme, Olivier Guichard, et femme d'un prince giscardien, Ladislas Poniatowski, l'auteure est journaliste et a longtemps dirigé la rédaction de magazines féminins. Elle a grandi et vécu au coeur de la Ve République. Par son mariage insolite qui rapprochait deux clans ennemis, elle s'est retrouvée plongée dans les milieux de pouvoir à l'époque la plus romanesque de notre histoire récente. Elevée à l'ombre de la Croix de Lorraine, Constance Guichard-Poniatowski a appris à prononcer " maman " en même temps que le nom du général de Gaulle et des hommes qui l'entouraient. L'ardeur de leurs convictions et la ferveur de leurs discussions électrisaient l'appartement familial où, béate d'admiration devant tant de héros, elle s'est laissé écraser par le piédestal sur lequel elle les avait placés. En particulier, le premier d'entre eux, Olivier Guichard, dont le caractère et l'engagement auprès du général de Gaulle et de son ami Georges Pompidou ont fait un père absent et " inatteignable ". Constance Guichard-Poniatowski décrit un milieu cadenassé entre silences et secrets de famille, en partie liés à son grand-père paternel, Louis Guichard, qui fut directeur de cabinet de l'amiral Darlan sous le régime de Vichy, mais aussi à un mode d'éducation : " Dans la famille Guichard, on la ferme sur tout ce qui est vraiment important et on fait sien le silence de plomb qui règne. " Elle a mis du temps à s'en libérer, c'est désormais chose faite. Avec lucidité, non sans humour, elle déboulonne toutes ces statues de Commandeur dans un récit intime qui n'a rien d'un règlement de comptes : la vérité tout au plus.

10/2022

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Littérature comparée

Libertés & contraintes. Cultures, arts, sociétés

Les notions de "liberté" et de "contrainte" sont avant tout présentes dans le champ du Droit. C'est dire si elles sont consubstantielles à l'organisation des sociétés. Mais la vie imaginative, la création littéraire, artistique et tout ce qui ressortit à la culture font aussi partie intégrante des sociétés ; c'est cette seconde orientation qu'investit le présent ouvrage collectif par le truchement de l'examen, croisant les approches de façon interdisciplinaire et interséculaire, de la tension entre ces deux pôles. Sa première partie, Sociétés, scrute des enjeux politiques, sociaux, culturels et artistiques de cette dichotomie à partir d'objets d'étude aussi variés que, entre autres, la traduction au XVIIIe siècle par l'abbé Prévost d'une compilation anglaise de récits de voyages, la direction des arts sous Napoléon, un cas d'errance gouvernementale lors des confinements liés à la pandémie de Covid-19 de 2020 ou encore l'appréhension transhistorique de l'apprentissage de la musique par les personnes aveugles. La deuxième partie de ce livre est consacrée aux rapports que l'écriture peut entretenir avec la censure ou les normes en vigueur, que les écrivains s'en jouent, s'en affranchissent ou les transforment en création augmentée. De Mirabeau et Sade à l'auteur israélien contemporain Tomer Gardi en passant par Francesco Gritti, le romancier et pamphlétaire vénitien de la fin du XVIIIe siècle, chacun trouve sa voie en la matière d'une façon spécifique ; mais tous ont en commun d'y parvenir au nom de la liberté de pensée. La troisième, enfin, Contraintes et émancipation des formes, est souvent amenée à aborder les dynamiques positives qu'engendre la contrainte. Si le champ de la littérature continue à y être exploré par le biais d'un chapitre sur Georges Perec ou d'un autre sur Jacques Réda, celui de la musique réapparaît à travers, par exemple, la démarche dodécaphonique de Rodolfo Halffter, compositeur exilé au Mexique à la suite de la Guerre Civile espagnole.

01/2024

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Design

L'Arc en Seine

Ce livre est avant tout un hommage au partenaire, à l'ami et au compagnon de toute une vie. Hommage aussi aux trente-sept années de notre galerie et à tous les merveilleux créateurs des années 1920-1930, dont nous avons eu la chance de croiser les oeuvres. " Le projet de ce livre racontant notre parcours et nos choix artistiques s'est imposé à nous lorsque la galerie a fêté ses trente ans en 2014. Cependant, le désir de partager notre histoire - commencé par un trio, la bienveillante Catherine Boutonnet - a été mis de côté face au tourbillon de la vie, des salons et de la rénovation de la galerie réinstallée sur cour. Quand enfin le temps s'est présenté, hélas, Christian nous avait quitté, privant l'Arc en Seine de son inestimable présence. Ce livre est avant tout un hommage au partenaire, à l'ami et au compagnon de toute une vie. Hommage aussi aux trente-sept années de notre galerie et à tous les merveilleux créateurs des années 1920-1930, dont nous avons eu la chance de croiser les oeuvres. Pierre Chareau et la Maison de verre, pur joyaux d'architecture, Robert Malle-Stevens et la villa Cavrois, René Lalique et sa somptueuse table aux oranges, Jean-Michel Frank, décorateur mythique, Alberto Giacometti créant des objets uniques en plâtre, bronze ou terre cuite, Diego Giacometti, poète du mobilier, Christian Bérard, l'ami des amis, le respectable Paul Dupré-Lafon, Jean Dunand laqueur d'exception, Eugène Printz, amateur de bois rares, Maurice Marinot, l'homme du verre, Georges Jouve et Lucie Rie, céramistes délicats, Eileen Gray la magicienne, sans oublier la Biennale de Paris, Tefaf Maastricht, Tefaf New-York et The salon New-York. " Ce livre retrace l'histoire d'une si belle passion française, celle vécue par Rafael Ortiz et Christian Boutonnet dans la galerie L'Arc en Seine, durant près de 40 années

10/2023

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Littérature française

Trénelle

A Trénelle, quartier populaire de Fort-de-France, Max grandit entouré des siens. Man Suzanne, mère courage, son frère Claude, ses soeurs Dina et Marcelle. Et puis, il y a aussi l'ombre terrifiante d'Ami Georges, le nouveau mari de Suzanne, et celle rêvée du père qu'il n'a pas connu. L'enfant va devenir jeune homme et se dresser pour trouver sa voie, malgré les coups et les cicatrices. Tracer sa route et devenir Max. "Trénelle était un morne si escarpé qu'il fallait par temps de pluie crapahuter dans la pente à quatre pattes pour ne pas y glisser. Charrier à la force des bras tout ce dont on a besoin pour vivre. Lever les pieds bien haut dans le chemin pour ne pas exploser les stupides crapauds qui ne sautaient jamais droit. Marcher tête baissée pour ne pas s'enrouler les chevilles dans les anneaux du serpent à tête de Vache-qui-rit. Un morne où les gens ne parlaient jamais doucement, sauf pour murmurer des ragots, où il valait mieux s'enfiler un dernier coup de feu dans le gosier et sombrer ivre mort plutôt que de réfléchir au lendemain. Un coin trop inaccessible pour que les voitures de l'en-ville puissent y ramener leurs pétarades nouvelles et ajouter au vacarme de la forêt, trop reculé pour être la France décrite dans les manuels scolaires. On y construisait sa case en bric-à-brac de fûts de pétrole, bois-caisse, caisses-morues, briques et bouts de tôles. Tout tenait jusqu'à la prochaine tempête. Il fallait alors tout recommencer pour se hisser à nouveau vers le ciel. A Trénelle, les enfants, qu'on appelait timoun, étaient soit dehors-sauvages soit dedans-dressés. Ils devaient se rendre à l'école en file indienne, le plus âgé devant, le plus jeune derrière, rester silencieux en toute circonstance, ne jamais répondre à un adulte sans y avoir été invité. Un morne aux 1 000 mamans où les papas étaient nulle part - et partout à la fois. "

05/2023

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Humour

Dictionnaire amoureux de l'humour juif. Edition revue et augmentée

Adam Biro nous plonge au coeur de l'humour juif dans ce Dictionnaire amoureux qui n'est pas un livre très orthodoxe... A lire et à relire, sans modération. L'histoire mythique du peuple juif commence par le rire, celui d'Abraham et de Sarah apprenant que, presque centenaires, ils auront un fils. Et ce n'est pas tout : Dieu ordonne aux futurs parents d'appeler ce fils Isaac, Yitzhak, " qui rira " ! Ce rire juif, qui va du Talmud à Tristan Bernard, à Sholem Aleichem, à Pierre Dac, à Woody Allen, à Romain Gary, à Georges Perec, à Philip Roth, à Rabbi Jacob ou à La Vérité si je mens, en passant par Bergson, Freud et Groucho Marx, est un rire ouvert, tonitruant, irrespectueux de tout, qui défie le destin. En Galicie, à Tunis, à New York, partout. Même à Auschwitz. Dans une baraque, quelques juifs prient. Un d'eux, oubliant où il se trouve, lève la voix. Les autres le rappellent à l'ordre. "Tais-toi donc ! Dieu pourrait t'entendre et se rendre compte qu'il 'en ' reste encore ! " Il ne s'agit pas ici d'un nouveau recueil de blagues, de witz juifs. Dans ce dictionnaire aigre-doux (comme l'aliment préféré de l'auteur, les cornichons), Adam Biro, en consacrant des articles à la " Bible ", au " Chemin ", aux " Femmes ", à la " Modestie " ou à la " Vérité ", réfléchit au principe même de l'humour juif, partie intégrante du judaïsme. A ses origines, à sa raison d'être, à sa structure et à son rôle - ; tout en racontant des witz dont les héros immortels sont Moïshe le tailleur, le docteur Lévy, le petit Maurice, madame Taïeb ou le mythique Ch'ra d'Afrique du Nord. Et le livre se termine sur une question comme celle qu'attend le rabbin qui parcourt son shtetl en criant : " J'ai une réponse, posez-moi une question ! " Mais quelle est donc La réponse ?

05/2022

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Littérature française

Destins d'ici. Mémoires d'un journaliste sur la Suisse du XXe siècle

Sept volumes des Ecrits publiés par Bertil Galland chez Slatkine ont évoqué sa jeunesse, ses premiers voyages, les Etats-Unis, la Chine de Mao, l'Europe sillonnée quand le communisme s'est effondré, le monde des langues et des bêtes, enfin la littérature romande dont il fut l'un des acteurs. Bertil Galland signe ici un huitième ouvrage entièrement helvétique. Dans un regard qui mêle avec vivacité l'humour à la précision des choses vues, l'auteur cherche à saisir le destin de la Suisse. Nous la voyons évoluer techniquement, moralement, politiquement au cours du 20e siècle. Ce bouleversement du climat quotidien est cerné en cinq séquences : - trois spots sont concentrés en préambule sur l'archéologie, l'économie et la transformation sociale du pays en brèves tribulations régionales et individuelles. - Vaud est présenté en exemple d'un très long régime radical, ces chapitres passant de la satire à la description concrète du pouvoir mis en action par quelques hommes d'Etat. - Plongée dans la mutation des médias romands, de la naissance de la radio à l'aventure du Nouveau Quotidien jusqu'à la crise actuelle des journaux. - Une date historique, le " non " de la Suisse à l'Europe en 1992, est vécue en direct, par déclarations exactes et en profondeur, jusque dans les conséquences sur les liens avec la Suisse alémanique. - Celle-ci est parcourue avec rencontres et longues marches, pour prendre la mesure d'une vieille Confédération. Attentif aux confidences des humbles et des puissants, le reporter-pérégrin introduit le lecteur à la globalisation, aux vacillements actuels de la presse, aux complexités du lien entre la Suisse et l'Union européenne. Il renouvelle la vision de son pays par une mosaïque très personnelle. Nous réentendons, dans des entretiens qui s'inscrivent dans l'Histoire, les voix d'un Georges-André Chevallaz, d'un Jean-Pascal Delamuraz ou d'un Jean-Rodolphe de Salis.

10/2018

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Ouvrages généraux

Ecrits sur l'Asie

1922. Peu après son retour d'Union soviétique, Albert Londres, bien décidé à rester "journaliste au long cours", embarque pour le Japon. Pour le grand public de l'entre-deux-guerres l'Orient est "compliqué", mais l'Extrême-Orient, presque inconnu. A Tokyo dans la cité "née de l'union d'un typhon et d'un tremblement de terre", le reporter de L'Excelsior et du Petit journal capte la fascinante étrangeté du pays du Mikado, et se lie d'amitié avec Claudel, alors ambassadeur de France au Soleil-Levant. Puis en 1925, c'est le départ pour "la Chine en folie" : en rendre compte, c'est dépeindre son effervescence, son bouillonnement, son chaos : les villes de l'empire du Milieu sont comme des théâtres d'ombres où s'affrontent seigneurs de guerre et mercenaires, nationalistes et communistes, bandits et trafiquants d'opium. En Inde, le Raj britannique est lui aussi en proie à l'instabilité ; la revendication monte. Hostile aux Anglais, Albert Londres y suit attentivement les futures voix de l'indépendance, Nehru, Gandhi, Rabintranath Tagore. Loin du bruit et de la fureur du nord, la péninsule indochinoise semble elle baigner dans une torpeur coloniale trompeuse. Car à Saigon bruisse déjà la rumeur de l'agitation naissante : quelques décennies plus tard, Albert Londres y aura ses successeurs, des milliers de journalistes et écrivains venus couvrir la guerre du Vietnam. Son regard, d'une modernité déconcertante, nous donne dans ces écrits un éclairage unique sur l'Asie du début du XXe siècle. Né en 1884, Albert Londres a débuté sa carrière de journaliste en 1906 au quotidien Le Matin. Plus tard, il écrira pour Le Petit journal et L'Excelsior. Ses reportages en URSS, en Amérique du Sud et en Asie ont fait de lui un véritable symbole de la profession de reporter. Créé en 1932 peu après la disparition de Londres dans le naufrage du paquebot Georges-Philippar, le prix qui porte son nom récompense chaque année les "meilleurs reporters francophones".

07/2022

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Templiers

Les Templiers, Jésus-Christ, Ordres et sociétés spirituelles ou religieuses. Des mystères antiques aux réseaux actuels

Ils auraient renié le Christ et craché sur des croix ! Pour la première fois, un ouvrage examine les courants de pensées centrés autour de la notion de Jésus-Christ. Spécialiste de premier plan de la question, l'auteur rappelle d'abord d'où viennent et qui furent les Templiers. Il se penche ensuite sur les Ordres proches et prolonge par les suites à travers les multiples structures qui s'en inspirent ou s'en sont imprégnées : Ordres chevaleresques, honorifique, religieux ou initiatiques, jusqu'à nos jours. Il évoque la franc-maçonnerie templière, et nombre de sociétés discrètes où Jésus se trouve être la référence, à des fins diverses. Les Templiers inspireront divers courants, l'Ordre du Christ, celui de Calatrava, d'Aviz ou de Sainte-Marie d'Evona, de Saint-Thomas d'Acre, de Saint-Georges d'Alfama, de Sainte-Marie d'Espagne, de Montesa, de la Tour d'Epée, des groupes, structures, ou associations, d'hier ou d'aujourd'hui, se revendiquant être des résurgences ou la continuité du Temple, dont l'OSMTJ ou l'OSMTH, les "Templiers catholiques" etc. La Chevalerie templière sera intégrée par la Franc-Maçonnerie, à travers le temps, depuis plus de 400 ans. Citons l'Ordre d'Heredom et de Kilwinning, celui des Chevaliers de Palestine, celui des DeMolay International, tout comme la Stricte Observance Templière, le Régime Ecossais Rectifié, le Rite Ecossais Ancien et Accepté, le Rite Français des Ordres de Sagesse, le Rite Ecossais Primitif, etc. D'autres courants, sociétés initiatiques ou de statut religieux ont pris Jésus-Christ comme référence, parfois via un message d'amour et d'élévation, parfois sous l'angle de l'illuminisme, ou avec le souci d'impacter la société humaine pour y prospérer, agir et convaincre, surtout depuis les 19e et 20e siècles. Citons les Théosophes, la Fellowship, l'Opus Dei, les Témoins de Jéhovah, Les Mormons, Moon, sans être exhaustif.

03/2024

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Ouvrages généraux

Ma cinquième

Les Mémoires politique très attendus d'une grande journaliste, témoin de premier plan de l'histoire de la Cinquième République de 1958 à nos jours. Ce premier volume couvre la période De Gaulle, Pompidou et Giscard jusqu'à l'élection de François Mitterrand. Née dans la politique, Michèle Cotta y a grandi, vécu, avec la soif permanente de l'événement et la curiosité inlassable d'approcher ses principaux protagonistes. C'est à vingt ans, le 13 mai 1958, jour du retour au pouvoir du général de Gaulle, que, stagiaire à l'Institut français de presse et se trouvant par hasard sur les bancs des journalistes à l'Assemblée nationale, elle est plongée d'un coup au coeur d'une actualité qui se confond avec la grande Histoire. Peu après, recrutée par le service politique de L'Express, Michèle Cotta deviendra familière de tous les acteurs de la vie politique, gaullistes ou pas, et plutôt de gauche. Leurs vies, leurs itinéraires politiques surtout, la passionnent et l'intriguent. De 1965 et la première élection présidentielle au suffrage universel du général de Gaulle à 1981 et l'accession au pouvoir de Mitterrand, elle couvre dans ce premier volume tous les grands événements qui marquèrent les débuts de la Ve République : Mai 68, le référendum en 1969, les coulisses de la succession de Georges Pompidou, la relation Giscard-Chirac... Ce qui la fascine chez les hommes politiques, avoue-t-elle, ce sont les fausses confidences, destinées à être répétées, les vraies, obtenues au moment où on ne s'y attend pas, les chemins suivis pour vaincre, les erreurs commises, les détours, les impasses. Les tourments de chacun, ses petits et grands secrets. Leur humanité, en bref, dont la grande observatrice qu'est Michèle Cotta nous livre des moments essentiels dans cette histoire personnelle et savoureuse de la Ve République, foisonnante de révélations, d'anecdotes, de choses vues et entendues. Le témoignage qu'on attendait.

10/2023

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Policiers

Shazbot

L'Ile, aussi belle qu'addictive, rendez-vous estival oü se côtoient les extrêmes : on y adore ou y déteste la pureté comme les excès, mais toujours elle envoûte celui qui vient s'y poser. Côté facile : ses plages de rêve, ses eaux turquoise, ses fêtes insensées, des vacanciers assoiffés de plaisirs. Côté intime : ses montagnes austères, ses villages indomptés, ses croyances mystérieuses, sa culture, un peuple fier. Au coeur de cet été caniculaire et déjanté, rafraîchissons-nous des déboires hallucinés de Gérard Plancotte, détestable auteur ä succès en quête de l'écriture authentique de ses vingt ans. Plus que quinze jours pour remettre ä son éditeur son nouveau manuscrit dont la première ligne lui échappe encore... Magie ancestrale et bacchanales huppées, personnages révoltés par leur pauvreté littéraire, figurants gorgés d'eux-mêmes, seconds rôles cherchant ä jouer le premier... Un cocktail ravageur qui conduira Plancotte ä affronter Shazbot, cette étrange entité qui le hante et le torture. Elle l'entraînera ä devenir lui-même, ou peut-être un autre, mais bien celui qui écrira ce livre. Lequel des deux se révélera l'avatar de l'autre ? Shazbot : un aller-retour dans les arcanes de la création littéraire, une bière ä la châtaigne brassant avec impertinence et en musique la réalité et la fiction, une mise en abyme qui pourrait vous engloutir. Le paradis solaire au parfum de myrte peut parfois devenir un enfer.

06/2020