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Musique, danse

Mi-figue, mi-raisin. Hugues Panassié - André Hodeir, correspondance de deux frères ennemis (1940-1948). Suivi de Exégèse d'un théologien du jazz. La pensée de Panassié en son temps

Brocardé en "Pape de Montauban" (Boris Vian), discrédité comme "doctrinaire" (André Hodeir), révéré comme "l'ange gardien" du jazz (Metz Mezzrow), Hugues Panassié n'a pas mobilisé le lexique religieux par hasard. Fervent lecteur dans ses jeunes années de Charles Maurras et de Jacques Maritain, activiste traditionaliste contre l'hérésie moderne de Vatican II en son âge mûr, Panassié fut un de ces "catholiques exacts" de la trempe d'un Léon Bloy — son écrivain préféré —, traversant sûr de sa vérité controverses, anathèmes et disgrâces. Comment l'amour fou de cet "intoxiqué du jazz" pour une musique dont les hérauts étaient noirs et états-uniens s'est-il ajusté à l'environnement idéologique embrouillé des années 1930 qui l'ont vu naître et aux reconfigurations intellectuelles et politiques qui les ont suivies ? Au prix de quelles contorsions inattendues, transferts improbables et batailles acharnées, Panassié a-t-il pu, fort d'un rapport au monde à la fois traditionaliste et non-conformiste, réactionnaire et visionnaire, vindicatif et communicatif, établir de façon si éclatante et si contagieuse un mythe du "vrai jazz" qui a puissamment façonné l'imaginaire de plusieurs générations de jazzophiles ? C'est ce à quoi s'attache cette exégèse, instruite par une somme de documents d'archives inexplorés (correspondances, journal, articles oubliés), et précédée des lettres d'Hugues Panassié à André Hodeir — ces deux figures antagonistes de la critique qui ont longtemps structuré l'historiographie du jazz en France.

08/2020

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Histoire de France

L'internement à Corbara en Corse de civils Austro-allemands 1914-1920

La France, comme tous les autres pays belligérants, s'est trouvée confrontée, dès les premiers jours de la Grande Guerre, à la problématique des ressortissants civils de pays ennemis présents sur son sol national ; la solution retenue par le Ministère de l'Intérieur a consisté à évacuer les quelque soixante quinze mille personnes concernées, hommes, femmes et enfants mais principalement des hommes seuls mobilisables, vers une soixantaine de camps aménagés pour les accueillir dans des endroits éloignés du front. En Corse, quatre anciens couvents ont servi de prison sans murs d'enceinte à plus de deux mille Austro-allemands. Notre ouvrage décrit la mise en place de cette infrastructure, le fonctionnement et le contrôle des camps, les conditions d'existence et les activités des " internés " et l'assimilation d'un grand nombre d'entre eux dans l'économie corse, vidée, par la guerre, de sa force vive autochtone. L'auteur a exploité deux sources iconographiques exceptionnelles : il a retrouvé en Autriche un classeur de dessins du détenu Julius Hammer, qui, pendant sa détention, avait décoré deux cellules du couvent. Ces dessins nous renseignent sur tous les aspects de la vie du camp : hygiène, corvée d'eau, nourriture, potager, loisirs, musique et chants, soins dentaires, tout est passé en revue avec humour, malgré une situation difficile ! La vision de Julius Hammer est corroborée par de remarquables clichés inédits, réalisés par un " opérateur-photographe " de l'armée française en mission en Corse, Isidore Aubert.

06/2014

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Poésie

Si jamais

Je vais déplier le drap qui commence par demain, nous dit Emmanuelle Sordet dans son premier livre. Livre où alternent contes rimbaldiens, aphorismes, élégies rilkéennes, odes et chants - comme autant de fragments d'une méditation toujours recommencée, au prisme d'une écriture dense et souple, précise et sinueuse, cruelle et fluide, le murmure très doux d'une guitare inassouvie. Dans ces pages brûlées de soleil, des ombres passent, furtives. Présences lucides, compagnons secrets, elles accompagnent notre courage et nos hésitations. Elles nous murmurent de lever les yeux, de regarder les paysages sans mémoire auxquels nous donnons sens. Mais si l'Histoire nous roule de vagues de sang en disparitions - amis déchiquetés, cités rasées, civilisations détruites, enfants engloutis -, si nous nous levons chaque jour Ulysse oublieux, pourquoi donner voix au poème ? Si jamais. S'il était encore possible de croire et d'accepter, nous regretterions d'avoir laissé s'éteindre le pouvoir heureux de la lumière et se taire la musique. Nous devons prendre le risque du poème, de sa démesure. "Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes" , nous prévient Rimbaud dans Une saison en Enfer. De ce combat, le recueil d'Emmanuelle Sordet porte témoignage. "Un livre qui passe de l'immédiat au lointain, de l'intime au collectif, qui les mêle avec le plus grand naturel, et c'est si rare qu'il faut y insister". Pierre Dhainaut (préface)

06/2018

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Histoire internationale

Princesse persane

L'image enchanteresse de la princesse des contes de fées n'est certainement pas celle de la princesse Mofakham, fille de l'ambassadeur de Perse à la cour du tsar Nicolas II. Déjà, à l'âge de huit ans, il lui faut fuir la Russie avec toute sa famille, car la révolution de 1917 fait rage. C'est en France, finalement à Nice, que tout ce monde va s'installer, en compagnie de tous les déchus des cours d'Europe en attente de revanche. Dès lors, l'éducation de la princesse devient austère, étouffante, résolument xénophobe et raciste. Le prince Mofakham ne reçoit plus que des émissaires de Mussolini, Franco, Hitler... Le mariage de sa fille avec un jeune diplomate iranien ne recueille pas davantage son agrément. Car le jeune marié est au service du nouveau régime de Téhéran. Il est aussi malade du cœur, et laisse la princesse veuve à 27 ans, avec un enfant à élever au milieu de l'hostilité et des humiliations infligées par ses proches. Ce n'est qu'au décès du prince, en 1938, qu'elle retrouvera un peu de dignité, apprendra la musique et la danse classique, obtiendra même une licence de droit. Cette histoire étonnante, représentative de la fin d'une époque et annonciatrice d'une des plus grandes tragédies de l'histoire, est tout simplement celle de la mère de l'auteur de ce document.

03/2005

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Littérature étrangère

L'enfance en liberté. Journal d'une expérience pédagogique

Mario Lodi, instituteur du M. C. E. (Mouvement de Coopération Educative) créé en 1951 et qui introduisit en Italie les méthodes pédagogiques de Freinet, nous livre dans ce journal le fruit d'une expérience originale de cinq ans menée dans un village de la vallée du Pô. Etonnante expérience d'un groupe d'enfants, garçons et filles de 6 à 8 ans, pour "détruire la prison". Stimulés dans leur créativité, poussés vers une totale liberté d'expression, les enfants arrivent à produire des textes collectifs d'une stupéfiante maturité. Les voilà qui inventent par exemple un système d'écriture musicale pour retenir la musique improvisée par l'un d'eux ; ou la "peinture des sentiments" par opposition à la peinture figurative ; ou encore une nouvelle version de l'histoire des Peaux-Rouges qui les amène à prendre conscience de l'injustice sociale et du racisme. Devant son propre succès, Mario Lodi ne cache pourtant pas ses inquiétudes. Au bout de quelques années, ces neuf enfants constituent une petite communauté débordante de vie et de santé, avec un sentiment aigu de la justice, une imagination merveilleusement développée, un sens poétique du monde, de l'existence et de la coexistence. Comment vont-ils aborder le monde des adultes ? Sont-ils armés pour la jungle ? Est-ce eux qui ont tort ? Faut-il croire qu'elle est manquée, cette petite croisade libératrice ? Et que se passerait-il si elle se répandait ?

04/1972

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Poésie

Manon la souricière. Contes et nouvelles

""Margeries, mot inventé", écrit Tardieu en "Note liminaire". Mais l'auteur d'Un mot pour un autre et d'Une voix sans personne est-il si sûr de ce qui est réel et de ce qui ne l'est pas ? Prendre appui sur les marges de l'ici pour s'aventurer aux bords de l'ailleurs, telle est bien au fond pour lui l'activité poétique, et l'essentiel est peut-être cette désinence en "-ries", "dont la gentillesse un peu archaïque, un peu paysanne, rappelle l'ancien terme danceries". Elle évoque aussi broderies, et l'amateur de fantaisies et de variations - sur le modèle de la musique - ne pouvait qu'en être satisfait. Mais il y a aussi un sous-titre, "Poèmes inédits 1910-1985". Proche du terme de sa carrière d'écrivain, Jean Tardieu éprouve le besoin non pas de constituer une somme, ou un bilan, mais au contraire de la réinventer, d'en faire jouer autrement les articulations. "Peut-être est-ce là le privilège exorbitant de la longévité", écrit-il dans l'"Avant-propos", "que de donner un sens, plus ou moins imaginaire, à notre passé, comme si nous inventions notre vie au moment de la perdre". A cette tâche, il va s'adonner avec un plaisir évident et d'une jeunesse retrouvée, celle d'"un enfant qui parle déjà de sa vieillesse, ou d'un vieillard qui parle encore de son enfance"". Jean-Yves Debreuille.

03/1986

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Santé, diététique, beauté

Alzheimer et autres maladies du cerveau. Un guide fondamental pour la famille et le personnel soignant

Comment apporter la paix et la sérénité au malade et son entourage. Nous souhaitons tous qu'on finisse par trouver un traitement pour la maladie d'Alzheimer et d'autres formes de démence. Mais d'ici là, comment pouvons-nous garantir une bonne qualité de vie à chacun, et ce quel que soit le stade de la maladie ? Comment parvenir à mieux examiner des situations apparemment dévastatrices et sans espoir ? Comment pouvons-nous vivre ces expériences au maximum de nos possibilités ? Ce livre s'adresse aussi à toutes les personnes courageuses qui ont souffert d'une maladie entraînant une perte de mémoire, pour qu'elles se sentent soutenues, puissent vivre cette expérience selon leurs propres modalités, parviennent à s'exprimer, à aimer et à être aimées, et à se sentir à l'abri de tout danger. En lisant ces pages, vous découvrirez : quelles sont les caractéristiques de la maladie d'Alzheimer et d'autres types de démence ; quels sont les différents stades de la maladie et comment les reconnaître ; les conseils pour devenir des aidants résilients ; de quelle façon interpréter les souhaits du malade ; les instruments pour améliorer l'accompagnement (de la musique aux parfums en passant par les dessins ou les animaux de compagnie) ; à quel point l'humour est important auprès des malades ; les modalités pour affronter les derniers instants de vie. Contient également un guide sur les médicaments les plus courants avec la description de leurs effets et de leurs limites.

01/2019

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Philosophie

Le pur et l'impur

La philosophie a pour vocation de penser l'impensable jusqu'à l'extrême frontière au-delà de laquelle le discours deviendrait impossible ; à partir de cette limite la poésie et la musique relayeraient la philosophie. C'est pourquoi l'auteur, dans tous ses livres, a étudié de préférence les formes les plus impalpables de ce qu'il appelle le Presquerien : l'ineffable musical (par exemple le charme chez Fauré et l'instant insaisissable chez Debussy), le je-ne-sais-quoi impondérable de l'innocence et de l'intention (Traité des vertus), la mort elle-même qui est l'indicible par opposition à l'ineffable du mystère amoureux, et enfin la Pureté. La pureté n'existe pas, au sens chronique, historique, local du verbe exister : psychologiquement personne n'est pur, c'est-à-dire sans mélange d'arrière pensées, d'arrière-intentions, de motivations égoïstes et de petits calculs. Et pourtant ce n'est pas une raison pour dire que ce presque-rien n'est rien : Fénelon et Kant nous confirment dans cette conviction. Je suis impur c'est-à-dire mélangé, analysable, descriptible à tout moment, en d'autres termes, concret. Et pourtant, dans un éclair instantané, l'évidence de la pureté reparaît quand je cesse d'en prendre conscience. Elle est l'objet de la pudeur. Anima, dit Claudel, cesse de chanter quand Animus ou la conscience consciente la regarde ; mais quand Animus cesse de regarder, Anima recommence à chanter.

01/1993

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Sociologie

Construire le monde du hardcore

Invitation à un voyage ethnographique dans le monde du hardcore, cet ouvrage explore la pluralité des pratiques qui sous-tendent l'existence de cette u subculture musicale". Une minutieuse enquête multisituée et itinérante de plus de dix ans permet à l'auteur de conduire le Lecteur dans les galeries les plus locales de cette scène underground. Du quatrième sous-sol d'un club de Yokohama, â une cabane isolée du campus de l'Université de San Diego en passant par Göteborg, Tokyo, Genève ou Lyon, tout un ensemble de Logiques et de conventions esthétiques, idéologiques, discursives et kinésiques propres y sont décrites et analysées. Apparu sur la côte est des Etats-Unis au début des années 1980, le hardcore trouve ses principales origines dans le punk, dont il constitue une forme de radicalisation, aussi bien d'un point de vue musical qu'idéologique. Alors que ses ramifications s'étendent à une échelle quasi globale, ce monde demeure pourtant méconnu du grand public et n'a que très peu suscité l'intérêt des sciences sociales ou de la presse, si ce n'est pour pointer ses aspects les plus spectaculaires : agressivité exacerbée, musique électrique, positionnements idéologiques en opposition au "système dominant". Cet ouvrage entend ainsi dépasser ces représentations caricaturales et poser un regard anthropologique sur Le quotidien de ses adeptes, mais aussi sur l'ensemble des médiations collectivement déployées pour construire Le monde du hardcore.

01/2019

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Littérature française

Le livre de Yanis. Livre rencontres dans les écritures avec Patrick Laupin

Yanis créa toutes ses écritures et ses pastels à l'hôpital de jour Jean Dechaume de septembre 2012 à juin 2013. Il avait alors huit ans. Ses carnets écrits, son livre, méritent l'attention de tous. Il y a une telle beauté, et une force, un héroïsme naturel, dans ses créatures d'art qui surgissent tout droit au contact, qu'elles touchent plein centre le miracle d'invention de l'enfant qui explore le mystère du monde. Ses mots sont des natures vivantes de rêve, de chair et de couleur, qui animent en profondeur les appuis et les pesanteurs de sa vie terrestre. Il a une telle faculté de joie, une aptitude au bonheur, il parle un coeur, le sien. Il va droit au but et s'émerveille avec la volubilité de l'enfant qui parle tout haut et tourne ses mots dans sa bouche pour se rassurer et s'étourdir. Avec la vitesse de pierre lisse des galets d'un torrent. Je remercie Séverine, la maman de Yanis. Autorisant la publication de ce livre elle témoigne d'un grand geste d'amour et de confiance pour le talent de son petit garçon et pour tous les lecteurs qui viendront. Elle permet que chacun puisse ressentir pour lui-même en laissant venir ces mots, ces phrases, ces noms, ces gestes, toute cette musique et son audition colorée, toute cette tendresse magique de touche du seul et unique acte magnifique de vivre. Patrick Laupin (extrait de la préface).

07/2017

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Beaux arts

La famille d'Argenson et les arts

L'ambition de cet ouvrage est d'offrir une synthèse inédite de l'activité d'une grande lignée, la famille d'Argenson, au service des arts. L'originalité du volume tient dans la mise en perspective du fonds exceptionnel que constituent les archives de la famille déposées à la Bibliothèque universitaire de Poitiers avec deux autres fonds, celui de la Bibliothèque de l'Arsenal à Paris et celui des archives de Chantilly. Sans renoncer une vision d'ensemble, les quatorze contributions se concentrent sur l'univers des figures tutélaires des ministres René-Louis et Marc-Pierre d'Argenson et de leurs fils respectifs, Antoine René, marquis de Paulmy et Marc René, marquis de Voyer. Ce sont donc des pans entiers et méconnus de leur activité qui sont ici mis en lumière au gré de leurs correspondances inédites, de leurs collections d'estampes, de cartes géographiques et de partitions musicales jamais étudiées. Leur action en faveur de l'Académie de musique et de la corporation des peintres est redéfinie alors que leur passion pour la demeure est réévaluée. C'est dire l'importance de cette publication pour une meilleure connaissance du mécénat éclairé de cette illustre maison à l'aune des institutions artistiques, de la bibliophilie et de l'architecture. Ces actes résultent de Journées d'études organisées par Véronique Meyer et Marie-Luce Pujalte-Fraysse à l'UFR des sciences humaines et arts de l'université de Poitiers au sein de l'équipe du Criham.

02/2019

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Guides étrangers

Madrid en quelques jours. 5e édition. Avec 1 Plan détachable

Lonely Planet : un guide tout en couleurs, concis et ultrapratique pour découvrir Madrid. Un guide tout en couleurs, concis et ultrapratique pour découvrir Madrid en quelques jours. Le musée du Prado, le Centro de Arte Reina Sofia, le Museo Thyssen-Bornemisza, le Parque del Buen Retiro, le Palacio Real, la Plaza Mayor, la Puerta del Sol... tous les sites qu'il faut absolument avoir vu à Madrid décryptés. Des clés pour découvrir les lieux insolites ou méconnus de la ville. Un découpage de la ville par quartiers avec, pour chacun, un focus sur les sites incontournables, une proposition d'itinéraire et les meilleures adresses pour se restaurer, prendre un verre, sortir, visiter ou faire du shopping. Des suggestions de balades et des itinéraires thématiques : un dimanche autour du marché aux puces d'El Rastro, musique live à Huertas, shopping de luxe à Salamanca, contreculture à Malasana, vie de quartier à Chamberi... La visite de San Lorenzo del Escorial, le majestueux palais monastère construit à la fin du XVIe siècle dans les environs de Madrid et classé patrimoine mondial par l'Unesco. Un itinéraire conseillé sur 4 jours pour ne rien rater de la ville et des informations pratiques pour bien préparer son séjour. Des pages thématiques pour découvrir Madrid selon ses envies : flamenco, vie nocturne, activités gratuites, gastronomie, espaces verts, avec des enfants... De nombreuses cartes et un plan détachable avec les principaux sites, un index des rues et un plan des transports pour faciliter les déplacements.

03/2019

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Littérature française

Les Greniers de Trémalon. Les enfants de Bretagne

A travers les yeux d'un jeune garçon, on voit paraître un univers qui fut celui de la Bretagne, quasiment jusqu'à la seconde Guerre Mondiale. Univers rural qui n'avait guère changé, en bien des aspects, depuis l'époque des Frères Le Nain : on s'éclairait à la bougie, on se levait au chant du coq et l'on se couchait avec le soleil ; on allait au pas du cheval et l'on gagnait son pain ... C'est dans la campagne si diverse d'une Bretagne dont il voulut plus tard apprendre la langue, que l'enfant s'ouvre aux splendeurs de la Création ; splendeurs infimes, comme les irisations du vin dans une carafe, ou vastes, comme les espaces que traversent les vents d'équinoxe. Par la magie des récits, qu'il écoute à table ou dans les champs, l'enfant s'imbibe de la poésie intemporelle qui émane si joliment de "l'ordre tranquille des choses". Rien d'insignifiant alors dans les couleurs d'un jardin, dans la musique des accents, dans les "objets inanimés" qui racontent des existences au décor resté longtemps inchangé, dans les vieilles maisons bâties pour servir des générations. Le garçon qui s'étonne devant la beauté d'un oeuf de grive ou le parfum que laissent les tulipes, après la nuit, dans le salon silencieux, ne cessera plus de vivre dans un émerveillement qui l'accompagnera, tel un chant aux tonalités infinies, jusqu'au terme de son séjour.

04/2019

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Loisirs et jeux

Récréations nature. Petits ateliers avec les plantes des bois et des prés

Erable, saule, ortie, céréales, jonc, coquelicot et tant d'autres accompagnent l'homme depuis si longtemps dans les forêts, les friches et les prés, que celui-ci a patiemment appris à les connaître, à les utiliser et à en tirer d'innombrables usages pour le quotidien comme pour les jours de fête. Tout ordinaires qu'ils puissent nous sembler aujourd'hui, ces arbres et ces plantes fournissent des matériaux insoupçonnés qui ravissaient les artisans et les enfants d'hier, en offrant un support presque infini à leurs créations. Ce livre vous propose de redonner vie à des savoir-faire oubliés au travers de 30 plantes communes à redécouvrir. Vous apprendrez ainsi à les trouver facilement dans les espaces naturels, à les récolter respectueusement, à les connaître, avec leur histoire, leur utilisation traditionnelle et contemporaine, qui vous ouvrira à plus de 200 réalisations. De l'objet le plus pratique au plus ludique, de la corbeille de ronce à l'instrument de musique en sureau, de l'oracle donné par la feuille de plantain au dentifrice à la cendre de hêtre, en passant par la laque de bouleau, le cygne de jonc, la branche-baromètre d'épicéa ou la recette des noix au sirop, voici un trésor et une source d'inspiration pour tous ceux qui aiment le plein air, s'intéressent aux plantes et au bushcraft, cet art de vivre dans les bois : une véritable école buissonnière !

03/2019

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Musique, danse

John Cage

John Cage (1912-1992) est l'un des compositeurs les plus connus, mais aussi les plus controversés du XXe siècle. Il a exploré des territoires inconnus en créant un répertoire pour le piano préparé, en utilisant l'électronique de manière novatrice et en introduisant l'impersonnel dans son processus de composition. Son important corpus de pièces indéterminées témoigne d'un refus des hiérarchies du monde musical de son temps. Il a contribué à élargir l'univers sonore, a développé la dimension de la performance et a donné davantage de liberté à l'interprète. Il est l'un des rares compositeurs à avoir créé parallèlement une oeuvre plastique d'une grande importance et avoir produit des installations-expositions où il s'est livré à une forme de tabula rasa. En étroite collaboration avec le chorégraphe Merce Cunningham, il a forgé un rapport radicalement nouveau entre la musique et la danse. Son insatiable curiosité l'a conduit à se tourner vers le bouddhisme zen, qui deviendra le fondement de sa création non intentionnelle. Dans cette monographie, Anne de Fornel présente à la fois l'homme et l'oeuvre en éclairant tous les aspects de sa production à partir d'une recherche de première main effectuée dans différents fonds d'archives américains. Des entretiens réalisés avec des personnalités proches, des collaborateurs de longue date et une nouvelle génération d'interprètes apportent aussi le témoignage de l'empreinte qu'a laissée John Cage dans l'art du XXe siècle.

02/2019

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Santé, diététique, beauté

J'ai vaincu la tétraplégie. Mon incroyable combat vertical

Le 23 juillet 1984, Marc-Olivier Perotti, dit Marcol, et son ami d'enfance François sont en vacances près de Bordeaux. Allongés sous un parasol, l'humeur des deux jeunes gens de 17 ans est au beau fixe. Dans une semaine, Marcol le batteur et François le guitariste mettront le cap sur la Hollande. A la clé, un stage de musique et un quarante-cinq tours compilant leur prestation. Impossible de résister aux eaux fraîches de l'Atlantique. François plonge le premier et revient aussitôt à la surface. Marcol le suit mais sa tête heurte violemment une dune de sable immergée. Une de ses vertèbres cervicales explose. La moelle épinière est endommagée. Instantanément, il perd l'usage de ses bras et de ses jambes. Le voilà figé, le visage baignant dans l'eau salée. Il va se noyer. Cependant, une succession d'incroyables coïncidences va venir contrecarrer ce tragique destin. Comment échappe-t-il à la mort ? Comment va-t-il recouvrer peu à peu la mobilité de ses membres ? Quels rôles vont jouer François, son médecin de famille, l'équipe chirurgicale bordelaise et tous ceux qui l'ont aidé à mettre le cap sur l'espoir ? Même lorsqu'il était rivé à son lit d'hôpital, avec pour seul horizon le plafond de sa chambre, Marcol a toujours gardé une incommensurable force de vie. Son histoire nous interpelle tous quelque part et nous rappelle que rien n'est impossible.

02/2019

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Histoire internationale

Si Lomé m'était conté... Tome 3, Dialogues radiophoniques avec des habitants de la capitale du Togo (1987-1991)

Réédition des dialogues radiodiffusés sur les ondes de Radio-Lomé de 1987 à 1991 : l'histoire d'une ville à travers les souvenirs croisés de ses habitants. La cathédrale dans la ville (RPJ. Gbikpi-Bénissan). La musique religieuse (RP Gbikpi-Bénissan, MM. D. Ananou, A. Essien, M. Ketowu). Les taxis (MM. Y. Glè, A. Akué, A. Assogba, M. Dogbey, E. Tété). Hanoukopé, un quartier pas comme les autres (M. L. Amegee). La communauté libanaise (M.N. Kalife). La boxe (MM. B. Djasso, T. Adjé, D. Agbidi "Danger"). L'enseignement secondaire et les lycées (M. et Mme Christian d'Almeida). Le quartier Amoutivé et la dynastie Adjallé (Togbui K. M. Adjallé V et M. A. Dadzie-Adjallé). La communauté musulmane (El Hadj H. Issa et El Hadj M. Brym). Le grand commerce (MM. L. Amegee, G. Savi de Tové, G. Seddoh). Une vie de commerçant (M. Albert "Fao"). Les techniques de la construction (M. A. Adjamagbo). Les avocats (Me J. Koffigoh). La communauté kotokoli (El Hadj I. Ouro Agouda, El Hadj I. Zakari, M. A. Tchakoura). Le tennis (MM. K. Kpayedo-Tomety, V. M. Lawson, Y. Pasmal). La pharmacie et les médicaments (MM. A. d'Almeida, H. Johnson, A. Ahodikpè). Un vieux Français de Lomé (M. L. Christophe-Tchakaloff). Les géomètres et la propriété foncière (MM. E. Bruce et P. Creppy). Une communauté immigrée : les Yorouba (chef El Hadj Lawani). Le théâtre et la danse (M. S. A. Zinsou). Les souvenirs de Lomé de Robert Cornevin.

02/2018

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Littérature française

Dernier royaume Tome 10 : L'enfant d'Ingolstadt

"Qu'est-ce que je cherche, tome après tome, dans Dernier Royaume ? Une autre façon de penser à la limite du rêve. Une façon de s'attacher au plus près de la lettre, à la fragmentation de la langue écrite, et d'avancer en décomposant les images des rêves, en désordonnant les formes verbales, en exhumant les textes sources. Quelle étrange falsification a lieu dans le rêve ? Dans le dessin qui naît sous les doigts ? Dans le langage qui gémit ? Dans la pensée qui hallucine ? Dans la musique même ? Quel est ce mystérieux fantôme ou appelant ? Ce dixième tome de Dernier royaume n'a qu'un sujet : le faux qui fait le fond de l'âme. Le fond de l'âme hallucine. Le langage dédouble ses fantômes. Tous les arts élèvent des mondes faux. Même la dépression est un rêve. L'art dès son origine témoigne activement d'un passé présent : d'un rêve actif qui passe les générations et remanie ce qu'il fait revenir. L'art de la préhistoire est une référence fondamentale pour toutes les populations humaines actuelles. C'est le véritable patrimoine. Ce sont peut-être même les seules traces d'un fond universel qui s'est dispersé avec la curiosité territoriale propre à l'espèce et l'éparpillement des langues qui sont impuissantes à offrir d'aussi saisissantes archives originaires au fond des mots dont elles usent". Pascal Quignard

09/2018

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Littérature érotique et sentim

Leçon numéro 2. Leçon de séduction, T2

Aaron Seavers est une loque finie, et il le sait parfaitement. Il vit dans la terreur de s'attirer les foudres de son père et de décevoir sa mère, et il ne peut pas s'empêcher de changer d'avis en ce qui concerne sa future université... alors que les cours commencent dans quelques semaines à peine. Quand l'un de ses amis le laisse en plan à une misérable fête d'adieux, tout ce qu'il trouve à faire c'est se saouler dans la buanderie et regretter le jour de sa naissance. Jusqu'à ce qu'un de ses camarades de classe, un geek tout mignon, ne lui remonte le moral et le laisse avec deux certitudes : son orientation sexuelle et la fac où il ira. Giles Mulder a vraiment hâte de se tirer d'Oak Grove et d'aller à l'université, où il a prévu de jouer de son violon et se décider sur ce qu'il veut faire quand il sera grand. Mais quand Aaron se pointe sur le campus, les souvenirs du bizutage dans leur ville natale menacent le coin de paradis qu'il espérait se créer. A mesure que le semestre avance, leur attirance monte crescendo comme un air envoûtant. Mais si leurs parents à l'autorité bien assise ont leur mot à dire, la musique de leur amour pourrait bien s'arrêter sur une fin désastreuse.

02/2019

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Littérature étrangère

Les dieux du tango

Février 1913. Leda a dix-sept ans. Elle quitte son petit village italien pour rejoindre en Argentine son cousin Dante, qu'elle vient d'épouser. Dans ses maigres bagages, le précieux violon de son père. Mais à son arrivée, Dante est mort. Buenos Aires n'est pas un lieu pour une jeune femme seule, de surcroît veuve et sans ressources : elle doit rentrer en Italie. Pourtant, quelque chose la retient... Leda brûle d'envie de découvrir ce nouveau monde et la musique qui fait bouillonner les quartiers chauds de la ville, le tango, l'envoûte. Passionnée par ce violon interdit aux femmes, Leda décide de prendre son destin en main. Un soir, vêtue du costume de son mari, elle part, invisible, à travers la ville. Elle s'immerge dans le monde de la nuit, le monde du tango. Elle s'engage tout entière dans un voyage qui la mènera au bout de sa condition de femme, de son art, de la passion sous toutes ses formes, de son histoire meurtrie. Un voyage au bout d'elle-même. Carolina De Robertis signe avec ce roman un texte d'une grande sensualité, une ode à la liberté, à la passion, à la vie. Pour accompagner la destinée de ces personnages sublimes et poignants, le tango, omniprésent, résonne à chaque page. Plus qu'un roman, ce texte est aussi un témoignage captivant sur la Buenos Aires du début du XXe siècle, et un document rare sur la naissance du tango.

05/2017

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Développement personnel

Libérez vos émotions. Pourquoi elles sont plus rationnelles que nous le pensons

Qu'est-ce qui est le plus clairvoyant, votre cerveau ou vos tripes ? Nous connaissons aussi ce refrain familier : "Vous êtes trop émotif, essayez de penser rationnellement". Mais... est-ce toujours de bon conseil ? Dans cet ouvrage surprenant, Eyal Winter se pose une question simple : pourquoi avons- nous des émotions ? Si elles conduisent à de mauvaises décisions, pourquoi l'évolution ne les a-t-elle pas rendues inutiles depuis longtemps ? La réponse est que, même si elles peuvent ne pas être purement logiques, nos émotions nous conduisent souvent vers de meilleurs résultats, plus sûrs, parfois même optimaux. En fait, comme le met en évidence Winter, il y a souvent de la logique dans l'émotion et de l'émotion dans la logique. Par exemple, nombreux sont les engagements mutuellement bénéfiques – comme le mariage ou la participation à une équipe – qui ne sont possibles que lorsqu'ils sont soutenus par l'émotion plutôt que par une pensée délibérée. La différence entre une musique agréable et du bruit est mathématiquement précise, mais c'est aussi quelque chose que nous ressentons instinctivement. Et bien que les gens soient généralement trop confiants, cet excès de confiance leur est souvent bénéfique. Libérez vos émotions réunit la théorie des jeux, la théorie de l'évolution et les sciences comportementales pour construire des arguments surprenants, mais très convaincants, sur la manière dont nous pensons, même si ce n'est pas sciemment.

05/2017

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Littérature française

Les vivants au prix des morts

Lorsque le douzième coup de midi tombe du clocher des Accoules, un peu plus bas, sur les quais du Vieux-Port, les poissonnières se mettent à crier : "Les vivants au prix des morts !" Et chaque touriste se demande s'il s'agit du poisson ou de tous ces hommes abattus sur un trottoir, sous l'aveuglante lumière de Marseille... A Marseille, René n'y va plus que rarement. Il préfère marcher dans les collines de l'arrière-pays, profiter de la lumière miraculeuse de sa Provence et de la douceur d'Isabelle. Il va toutefois être contraint de retrouver la ville pour rendre service à Kader, un encombrant revenant. Kader qu'il a connu lorsqu'il animait des ateliers d'écriture à la prison des Raumettes, belle gueule de voyou, spécialiste de l'évasion. Kader, qu'il voit débarquer un jour à Manosque traqué par toutes les polices, en quête d'une planque, bien avant la fin prévue de sa longue peine. Dès lors, il est à craindre que le prix des vivants soit fortement revu à la baisse... Commence un face-à-face entre le silence de l'écriture et celui des quartiers d'isolement, entre la petite musique des mots et le fracas des balles. Au fil de l'intrigue haletante, René Frégni entraîne le lecteur de surprise en surprise, tout en célébrant de son écriture brutale et sensuelle la puissance de la nature et la beauté des femmes.

05/2017

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BD jeunesse

Une mystérieuse mélodie. Ou comment Mickey rencontra Minnie

Comment Mickey rencontra Minnie... Etats-Unis, 1927. Mickey avale sa quiche au gruyère en terminant son nouveau scénario des joyeuses aventures de Dog the Dog (qui deviendra Pluto) avant de sauter dans le train qui l'emmène jusqu'à Big Boss, son producteur à Los Angeles. Big Boss, nouvellement entiché de Shakespeare, demande à Mickey d'oublier ses "happy ends" et d'écrire une vraie et sombre tragédie. Dans le train du retour, Mickey, désemparé, s'efforce d'envisager des scènes dramatiques, lorsque l'éclairage du wagon tombe en panne. Impossible dans la nuit de distinguer les traits de la passagère qui s'est installée sur la banquette à côté de lui et qui bientôt fredonne doucement un air de musique. A l'arrivée, le matin, Mickey seul sur la banquette, remarque la disparition de son scénario. Tout semble confirmer que le document a été enlevé par sa voisine, ce qui serait sans importance puisque le scénario était refusé, sauf qu'il y a eu un malencontreux échange : Mickey a emporté par erreur un manuscrit original de Shakespeare que Dingo avait déniché aux puces et vendu à prix d'or à Big Boss ! Comment retrouver l'énigmatique voyageuse, avec pour seul indice, une mélodie inconnue ? Dans une histoire tendre et espiègle, Cosey a imaginé la rencontre entre Mickey et Minnie. Il évoque fidèlement l'univers de Disney et nous offre le plaisir de retrouver, sous son trait épuré, nos amis Dingo, Pluto, Clarabelle et Horace.

03/2016

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Musique, danse

Beethoven

Encore une biographie de Beethoven ? Certes, mais brève et au plus près des sources : sa correspondance (authentifiée), les documents permettant de reconstituer le contexte d'élaboration et de création de ses oeuvres, les critiques musicales contemporaines, ses lectures, ses compositeurs préférés. Et, surtout, une biographie débarrassée de toutes les anecdotes, le plus souvent inventées et mises en circulation pour faire de Beethoven soit un nouveau héros révolutionnaire, "génie" qui ne doit son succès qu'à lui-même, soit un "héros" national allemand, au point de devenir le précurseur annonciateur des temps nazis..., soit le prophète, voire le dieu d'une nouvelle religion, celle de l'art... autant de modalités d'un "mythe Beethoven" qui, historiquement, a sans doute ses raisons d'être, mais qui a brouillé trop longtemps l'écoute de sa musique. Cette nouvelle approche a donc un triple objectif : retracer l'histoire du processus créateur de Beethoven dans son contexte historique, politique et social ; donner un éclairage sur la postérité de Beethoven en essayant de comprendre pourquoi elle culmine en apothéose, puis comment et pourquoi elle retrouve les chemins de la critique ; proposer quelques aperçus sur l'actualité de Beethoven qui continue non seulement à susciter travaux de recherches, interprétations, discussions, accaparement commercial, mais également à être source d'inspiration pour d'autres créateurs, compositeurs, artistes plasticiens, cinéastes, écrivains, etc. Une chronologie et la liste des principales oeuvres ainsi que des renseignements biographiques sur les personnes mentionnées complètent cette approche.

03/2016

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Littérature étrangère

Pauvres petits chagrins

Elfrieda et Yolanda, deux soeurs, ont grandi dans une communauté mennonite de la ville de Winnipeg, au Canada. La première s'est révélée, très jeune, particulièrement douée pour le piano ; elle deviendra plus tard une concertiste reconnue. Seulement, à quarante ans, Elfrieda développe une maladie mentale qui la rend dépressive et suicidaire. La musique, source de réconfort depuis toujours, ne suffit plus à l'apaiser et Yolanda doit la supplier de « rester en vie ». Largement inspiré de la vie de l'auteur, Pauvres petits chagrins dresse, avec poésie, le portrait d'une maladie effrayante car encore souvent mal définie. Le livre aborde, à l'heure où le débat sur le suicide assisté s'intensifie, le point de vue du malade et des membres de sa famille avec justesse et empathie. Ce livre interroge, sans prétendre donner une réponse unique : jusqu'où peut aller la souffrance psychologique ? Lorsque aucune douleur physique n'afflige le patient, est-il légitime de recourir au suicide assisté ? Si le suicide occupe une place importante dans le roman de Miriam Toews, il n'en est pas le sujet principal. À travers ce récit, l'auteur explore la relation particulière qui lie deux soeurs. Pourquoi Yolanda cherche à maintenir sa soeur en vie contre sa volonté ? Les dialogues entre les soeurs tentent d'apporter une réponse et sont pour la plupart imprégnés de beaucoup d'humour, une prouesse de la part de Miriam Toews, considérant l'aspect tragique du sujet abordé.

02/2017

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Montagne

Alpini. De roc, de neige et de sang

Eté 1913, dans les Alpes entre Italie et Autriche, Jean, encordé à son cousin Dante et à Walter, leur guide, assiste impuissant à la chute mortelle de son père, un industriel milanais. Un an plus tard, l'attentat de Sarajevo précipite le monde dans le chaos. La vie du jeune homme, jusqu'alors rythmée par les études et la musique chérie par sa mère française, bascule... Walter est enrôlé dans un régiment autrichien. Pour échapper à l'ordre de mobilisation de la France, Jean s'engage dans l'armée italienne. Las, le 23 mai 1915, l'Italie déclare la guerre à son ancien allié : l'Autriche-Hongrie. Promu sous-lieutenant dans les "alpini", Jean rejoint le massif de l'Adamello où il retrouve son cousin, engagé de la première heure. Dans ce cadre grandiose de roc et de glace, la violence des éléments s'ajoute aux offensives à outrance qui fauchent la fine fleur de l'alpinisme. A la faveur d'une permission, Jean présente Dante à son amoureuse Antida. Comment ne pas comparer le délicat "lieutenant français" et le sergent aux larges épaules ? C'est en rivaux que les deux cousins retournent en première ligne... Lorsqu'une colonne autrichienne est engloutie par une avalanche sous leurs yeux, Jean se porte au secours de l'ennemi. Parmi les survivants se trouve Walter, leur ami guide. Les retrouvailles des anciens compagnons de cordée tourneront au drame...

01/2017

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Musique, danse

Trauermarsch. L'Orchestre de Paris dans l'Argentine de la dictature

Décembre 1977 : les relations franco-argentines sont en crise à la suite de l'assassinat des deux religieuses françaises proches des mères des disparus. La visite de Daniel Barenboïm et de l'Orchestre de Paris à Buenos Aires en juillet 1980 pose la question du pouvoir critique des musiciens face à cette dictature féroce. Au Teatro Collin, la Cinquième Symphonie de Gustav Mahler, qui s'ouvre sur la Trauermarsch une gigantesque marche funèbre, où Adorno avait entendu "un cri d'effroi devant pire que la mort", fut suivie d'une ovation interminable en l'honneur des musiciens français et de leur chef israélo-argentin, de retour dans sa ville natale après vingt années d'absence. Mais comment l'interpréter ? Trente-six ans plus tard, Esteban Buch propose un essai sur les significations politiques de la musique où l'auteur devient acteur de son propre récit : "J'y associe l'histoire de ma famille errant entre les nazis et les militaires latino-américains, et une réflexion sur le rôle des arts dans le comportement des élites argentines pendant la dictature. Ce parcours entre histoire et mémoire débouche sur, une discussion théorique du concept de résistance et ses variantes dissidence, dissensus, protestation, opposition, négativité, critique, qui souligne le plus petit dénominateur commun à tous, le mot non". Nourri de musicologie, de sciences sociales et de littérature, ce livre retrace une énigme musicale au coeur d'une Argentine devenue le théâtre silencieux d'un des crimes majeurs du XXe siècle.

10/2016

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Littérature française

Au bal dans nos bibliothèques

Le mot "bal" est apparu dans la littérature courtoise au XIIe siècle. Il provient du grec ballo (jeter) car dans certains mouvements, le cavalier jette sa cavalière à un autre danseur. Ballo a la même racine que diabolicos, (le diable). Danse et bal sont des thèmes trans-temporels. L'Homme aime célébrer la joie de vivre, par des mouvements harmonieux au rythme d'une musique. Il n'ignore pas qu'il est mortel et la danse est pour lui une façon d'exorciser le passage du temps. Le sens du sacré de la danse antique s'est estompé, le bal est devenu un rituel permettant de défier la mort. Malgré des progrès incontestables de civilisation, la pratique du bal n'échappe pas à des débordements ostentatoires, d'où la multitude de textes littéraires portant sur l'interdiction de bal... Car, là où l'on danse, le diable se sent toujours à sa place, prêt à perturber l'Homme en recherche de salut. Madeleine Sebald et Yvanne Cerisier ont poursuivi des carrières de biologistes. A présent, elles observent le monde comme il va... Elles sont les auteures de plusieurs ouvrages : Petit recueil de syndromes non-médicaux (Editions Glyphe, 2010) ; Pied, chaussure, boiterie (L'Harmattan, 2012) ; Garcilaso, Shakespeare, Cervantès - Sur le chemin de l'au-delà, une fiction (L'Harmattan, 2015). Ce quatrième ouvrage, toujours en duo, atteste de leur volonté de partager leur esprit d'analyse.

04/2022

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Animaux, nature

Les langages secrets de la nature. La communication chez les animaux et les plantes

" A l'ère où la communication est devenue le maître mot d'une société éprise d'innovations technologiques mais en complet désarroi quant aux valeurs, les modèles inspirés de la nature peuvent suggérer d'utiles réflexions. Cet ouvrage lu, il ne sera sans doute plus possible de voir les plantes et de les approcher comme avant. Oui, les plantes ont bien une sensibilité qui leur est propre. D'où naturellement des possibilités de communication avec l'homme, maintes fois soulignées, mais jamais, jusqu'à ces toutes dernières années, scientifiquement prouvées. La fameuse " main verte " trouve désormais des justifications scientifiques ; comme d'ailleurs la sensibilité des plantes à la musique. Langages de la nature, sensibilité des plantes, communications secrètes mais efficaces, fondées sur des faits scientifiques récents et dûment établis, nous dévoilent dans cet ouvrage une vision du monde vivant radicalement neuve, où tous les êtres communiquent et communient dans un rapprochement inattendu entre la plante, l'animal et l'homme. Ce sont des analogies de mœurs et de comportements qui nous frappent toujours davantage, parce que ces mœurs et ces comportements, ce sont aussi les nôtres... Hymne à la vie, parcours initiatique dans ses arcanes et ses secrets, les langages de la nature modifient radicalement une vision par trop statique de la botanique, qui prend ici des aspects familiers, pour ne pas dire animés, comme si les plantes étaient elles aussi douées d'une âme. "

04/2003

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Littérature française

Les aventures extravagantes de Jean Jambecreuse, au pays de Barbe Bleue. Conte moral et édifiant tier livre

Jean Jambecreuse, dont la vie est inspirée de celle du peintre Hans Holbein (1497-1543), a quitté Bêle pour Londres. Il s'emploie à cultiver le patronage des puissants, avec un objectif : travailler pour le roi d'Angleterre. Henri VIII est cultivé, polyglotte, fou de musique, grand constructeur de palais. Il a toutefois une obsession : engendrer un héritier mâle. Quitte à changer de femme si nécessaire : contre la volonté du pape, il divorce de la première, en fait décapiter deux, en répudie une autre, plus chanceuse... Jambecreuse doit peindre leurs traits avant que leur tête ne tombe, et est envoyé sur le continent pour rapporter les effigies des possibles nouvelles fiancées... Tâche d'autant plus compliquée que les épouses potentielles du roi d'Angleterre sont l'objet d'intenses tractations diplomatiques : penchera-t-il vers Charles Quint, vers son ennemi le roi François Ier, ou du côté des princes allemands partisans de la réforme luthérienne ? Toujours traqué par le moine inquisiteur qui a juré sa perte, Jambecreuse poursuit ainsi sa carrière dans un monde en guerre, ouverte ou larvée, où les lansquenets minent et pillent Rome, où les armées turques de Soliman poursuivent leur conquête des marches de l'Europe. Comme les deux premiers volets de la trilogie, cet ouvrage est savoureux et drôle. Rigoureusement documenté, il nous immerge dans l'Europe tumultueuse du XVIe siècle, où s'affrontent dans le sang les empires finissants et les nations naissantes.

03/2021