Recherche

Ould abdallah Ahmedou

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Mogadiscio - Préface de M. Ali Moussa Iyé

Muqdisho Muqdisho évoque pour moi toutes ces pièces de théâtre en langue somalie dont je me délectais. Avec ses histoires d'amour et ses malheurs, il y avait toujours une morale ; les chansons de la fameuse troupe Waaberi entonnées par les grandes chanteuses Fadumo Qassim avec sa voix suave, Magool ou encore Khadija Qalanjo pour ne citer que celles-ci. Les chanteurs ne sont pas en reste. Que dire des chants de Samatar Hassan Adam ou Omar Dhuule Ali accompagné de son oud. Tu brillais Muqdisho. Puis la guerre t'a fauchée. Tes enfants ont commencé à s'entretuer, qui pour son clan, qui pour l'appât du gain, qui pour Allah. Et puis il y a celles et ceux qui luttent pour leur survie. Muqdisho "la perle blanche de l'Océan Indien ", tu as perdu de ta superbe. Si Nuruddin Farah raconte si bien ton univers infernal dans son roman " Exils ", aujourd'hui une autre plume écrit ce malheur qui vient te frapper à nouveau de plein fouet. Le monde s'en est ému ! Dans "Sèche tes larmes Mogadiscio ", l'écrivain Rachid Hachi en appelle à ta résistance, à ta résilience comme tu en as toujours été capable et dans "L'enfant de Mogadiscio " c'est un cri d'espérance. Cet espoir qu'incarnait " Mariam digne fille de Xamar ". Tour à tour historiques, tristes, poignants, les poèmes décrivent les conséquences de cette guerre sans fin. Mais l'espoir qu'un jour règne la paix se lit en filigrane dans ce recueil. Qu'enfin cesse cette image de désolation d'une ville jadis florissante. Dr. Djaltou Aboubaker

11/2017

ActuaLitté

Littérature française

Schizo cosmique Tome 1 : Voyage à Amsterdam

Epopée aux frontières du temps et de l`espace, ou vous rencontrerez de multiples personnages, réels et inconnus d'autres décédés dans le temps mais pas dans le répertoire bien étudié du récit de Schizo Cosmique : Socrate, Walter Benjamin, Sohrawardi le soufi, ISAE, JC, le diable Astaroth, les XX-Mens, Descartes, Heidegger, Bartolomé Las Casas, Héraclite pour ne citer qu'eux tout en passant par une bande de rappeurs improbable avec le grand YCB alias "Young Crazy Bastard" avatar du défunt "Old Dirty Bastard" . Croisement des chemins, voyage initiatique, côtoyant Ia folie et le fantastique, tout près de l`enfer... Giorgio le héros traverse les univers qui se rejoignent successivement par tropes, les clefs sont multiples et seront révélées dans le dernier tome. Gregor Reuter alterne dans un va et vient perpétuel, des morceaux de fictions proche de la réalité et une littérature fantastique où le langage se métamorphose au grès des événements. De la nouvelle au roman en terminant par l'épopée, tout s'enchaîne comme une vague déférente de plus en plus oppressante... où les images (38 illustrations) apportent un souffle et un répit... dans la quête de Giorgio de l'apocalypse... celui qui le hante. Vous n'en ressortirez pas indemne ! Gregor Reuter poursuit sa folle échappée avec le tome 2 qui sera publié en 2016 sur les traces de la Grèce Antique avec Hermès et le groupe "Socrate, Héraclite, Walter Benjamin, le rappeur YCB alias Young crazy barstard, et toujours Giorgio, Raphael et Jorge... Heidegger et le tome 3 en 2017 en quête de la carte de l'univers disséminé... hommage à Descartes qui cherchait l'arc et à Sohrawardi... A suivre. www. gregorreuter. com

07/2015

ActuaLitté

Histoire de la musique

Makam, guide de la musique orientale

Différente de la musique occidentale, qui est basée sur l'art de la polyphonie et de l'harmonie, la musique orientale est ancrée sur la monodie, où la mélodie est monophonique et construite sur un système extrêmement riche de modes mélodiques appelés "makams" . Dans ce guide, le professeur Michel Arkach, grand maître de la musique orientale et virtuose du oud, détaille le système musical "makam" et expose les concepts fondamentaux de la théorie musicale orientale, tels que le quart de ton, la transposition des gammes en plusieurs tonalités, les rythmes orientaux, l'improvisation à l'aide de plusieurs instruments de musique, ainsi que l'improvisation vocale et le chant oriental. Le professeur Michel Arkach est connu pour sa pédagogie personnalisée, simple et efficace, alternant la pratique de l'instrument et l'étude théorique de façon structurée et ludique. La méthode Arkach, créative et adaptée à tous les niveaux, à toutes les façons de jouer et toutes les tranches d'âge, permet de familiariser l'élève avec son instrument, rapidement et sans peine, en développant et en consolidant ses techniques de jeu et d'improvisation. A travers cet ouvrage pédagogique, le professeur Michel Arkach explore les bases fondamentales de la musique orientale tout en mettant un terme à certaines idées reçues ou pratiques qui entravent la compréhension de la théorie de la musique orientale et compliquent le jeu des instrumentistes, et propose des parades afin de mieux les appréhender. A découvrir : Les gammes orientales "makams" Le quart de ton Les différents instruments de musique orientale L'improvisation "takassim" La transposition "makam" avec partition Les rythmes orientaux Les ornements Comment jouer la musique à l'oreille Le chant oriental

10/2022

ActuaLitté

Romans graphiques

La route. Avec un cahier graphique exclusif, Edition spéciale en noir & blanc

L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites, censés les aider dans leur voyage. Sous la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à leur périple ? Après "Le Rapport de Brodeck", Manu Larcenet adapte de nouveau une oeuvre majeure de la littérature. Couronnée par le prix Pulitzer en 2007, "La Route" a connu un grand succès et a été adaptée au cinéma en 2009 avec Vigo Mortensen dans le rôle principal. Avec cet album, Manu Larcenet réussit une adaptation d'une originalité absolue et pourtant d'une totale fidélité. En posant son trait sous les mots du romancier, en illustrant les silences du récit, l'artiste s'est approprié l'univers sombre et fascinant du roman de Cormac McCarthy. D'un roman-culte il a fait un album d'une beauté saisissante, à la fois puissant et poignant. Incontestablement un des chefs-d'oeuvre de la bande dessinée moderne. Cormac McCarthy a signé plusieurs romans phares dont "La Route" mais aussi "No Country for old men", également adapté par les frères Coen au cinéma. Son oeuvre est essentiellement disponible aux éditions de L'Olivier (et Points), associées à Dargaud sur ce projet. L'écrivain est décédé le 13 juin 2023. Son roman, publié aux Editions de l'Olivier et chez Points pour la version poche, a été vendu à près de 800 000 exemplaires.

03/2024

ActuaLitté

Critique littéraire

Otrante N° 45, printemps 2019 : No Age, Please, We're Posthuman ! Le Posthuman au prisme de la jeunesse

"He's old, that's all" : telle est la réponse laconique faite par Bernard à la stupeur de Lenina devant le spectacle de l'âge. Car la jeunesse et les conditions de la jeunesse sont déjà centrales dans le Brave New World de Aldous Huxley, reprenant à son compte l'héritage de ce rêve collectif qu'est l'abolition du vieillissement. La posthumanité, qui intéresse et inquiète aujourd'hui aussi bien scientifiques, philosophes et romanciers, est-elle post-âge, ou peut-elle être pensée de manière spécifique par le prisme de nos représentations de la jeunesse et des productions et modes de consommation de la culture jeune ? Il s'agit ici en premier lieu d'examiner comment la question du posthumain est traitée dans les productions de jeunesse : génétique, adieu au corps, contrôle comportemental, mécanisation et machinisation de l'individu, intimité numérique, construction d'identité de sexe et de genre, éveil et renouvellement des sens, inscription dans le champ du collectif... Dans quelle mesure les enjeux du temps posthumain rejoignent-ils ceux du temps de la jeunesse ? Il s'agit, d'autre part, de comprendre de quelle façon le posthumain peut lui-même être pensé à partir d'une approche culturaliste de la jeunesse. Celle-ci, en tant que sujet, outil de fabrication et lieu de projection du futur, semble propice à penser le post, ainsi qu'à penser nos résistances face au posthumain. Comment les modifications inhérentes au devenir posthumain s'appliquent-elles au territoire singulier de la jeunesse ? Autrement dit : que fait le concept de jeunesse à celui de posthumanité ? Enfants-robots et mutants de la jeunesse, expériences vidéoludiques et réinvestissements artistiques, imaginaires utopies et imaginaires érotiques peuplent ce volume comme autant d'appels à envisager la réflexion intergénérationnelle que supposent les questionnements sur le posthumain.

06/2019

ActuaLitté

Sciences historiques

Eugene Sledge. Un marine dans l'enfer du Pacifique

Vendredi 15 septembre 1944, après trois jours d'un pilonnage intensif des défenses nippones, la 1st Marine Division "Old Breed" débarque sur l'île de Peleliu, dans l'Archipel des Palaos. L'objectif des Marines est de neutraliser la garnison de cette île et de s'emparer de l'aérodrome japonais afin de sécuriser le flanc nord de l'armée du général Mac Arthur, progressant sur le chemin de la reconquête des Philippines. Aux côtés des vétérans des batailles de Guadalcanal et de Cape Gloucester, débarquent de nouvelles recrues pour qui l'assaut sur Peleliu représente le baptême du feu. Parmi elles, se trouve Eugene B. Sledge, un jeune servant de mortier, engagé volontaire, originaire de Mobile, en Alabama. Suivant les plans prévus, la conquête de Peleliu ne devait pas durer plus de trois jours. Hélas, la féroce résistance des Japonais, des erreurs de stratégie et de commandement ainsi qu'un dangereux mélange d'optimisme et d'arrogance de la part des états-majors américains vont précipiter Eugene Sledge et ses frères d'armes dans la tourmente du cauchemar d'une bataille dantesque... Certes, tant elle est extraordinaire, l'histoire de Eugene Sledge mériterait le qualificatif de romanesque. Cependant, le drame humain dépeint dans le présent ouvrage, qui satisfera autant la curiosité du public profane que celle du lectorat averti, dépasse de loin la fiction et demeure profondément ancré dans la réalité historique. Au fil du récit, abondamment illustré de cartes et de plus de cent photographies d'époque, totalement inédites, le lecteur sera plongé au coeur des combats et revivra, vu à hauteur d'homme, un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale sur le front du Pacifique, soit la Bataille de Peleliu, telle que vécue et, ensuite, racontée par Eugene Sledge dans ses mémoires de guerre, publiés en 1981...

11/2015

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

La douceur de l'eau

Un premier roman époustouflant sur la courageuse alliance entre deux frères noirs affranchis et un fermier géorgien blanc, au lendemain de la guerre de Sécession, dans une société violente et inégalitaire A Old Ox, en Géorgie, sonnent les dernières heures de la guerre de Sécession : l'émancipation des esclaves est proclamée. A quelques kilomètres de leur ancienne plantation, Prentiss et son frère Landry savourent amèrement leur liberté dans un monde qui ne leur offre aucun travail. Tandis qu'ils s'apprêtent à passer la nuit dans la forêt, ils sont découverts par le propriétaire du domaine, George Walker, hanté par la récente annonce de la mort de son fils Caleb. Quand George, perdu, accepte d'être guidé par les deux jeunes hommes vers sa maison, il voit en eux un moyen d'apaiser son chagrin et leur propose, contre rémunération, de l'aider, lui et sa femme Isabelle, à cultiver leurs terres. Alors que Prentiss et Landry économisent pour enfin espérer retrouver leur mère, vendue loin d'ici lorsqu'ils étaient encore enfants, des liens inattendus de confiance se tissent entre ces êtres tourmentés, jetés dans une société qui leur reste à tous inhospitalière, et trouvant refuge dans la douce quiétude d'une nature luxuriante. Jusqu'à ce que, un jour, Caleb frappe à la porte de ses parents. Nathan Harris signe un premier roman impressionnant de maturité et de maîtrise. A tout juste vingt-neuf ans, il réussit le tour de force de revisiter de façon inédite et moderne le roman d'esclavage en faisant de ses héros les premières victimes d'une longue et persistante ségrégation à l'égard des Afro-Américains. Une épopée où l'humanité et l'amour aussi trouvent leur place au milieu des circonstances les plus déchirantes.

ActuaLitté

Histoire ancienne

L'entreprise minière de Brandes (XIe-XIVe siècles) Huez, Oisans (Isère). Extraction et transformation de minerais argentifères

L'objectif premier de cet ouvrage est de publier l'ensemble de la chaîne opératoire qui conduit de l'extraction du minerai jusqu'à la phase ultime d'enrichissement, c'est-à-dire le lavage. L'approche est à la fois historique, archéologique et archéométrique. Historique grâce à une relecture de l'ensemble des textes relatif à Brandes, à partir d'un corpus enrichi par une recherche systématique dans des fonds encore non explorés, notamment en l'élargissant à l'ensemble du massif de l'Oisans, à la politique minière et monétaire des Dauphins et en intégrant les archives de la prévôté d'Oulx conservées aux archives de Turin (Italie). Cette documentation de concerne pas stricto sensu la chaîne opératoire du traitement minéralurgique, mais elle permet de mieux connaître le site dans son ensemble et d'en appréhender l'importance. Archéologique, grâce à la fouille d'une partie importante du quartier industriel qui occupe l'extrémité occidentale du site. Les campagnes de terrain de ces quinze dernière année ont apporté des informations inédites sur le traitement du minerai grâce à la découverte des ateliers, des outils et des déchets correspondant aux différentes étapes de la chaîne opératoire. Un moulin hydraulique destiné au broyage du minerai, premier du genre fouillé et étudié pour le Moyen-Age, a été mis au jour. Il est désormais possible de proposer une restitution de l'organisation et du fonctionnement du quartier industriel. Archéométrique, enfin, car des analyses ont été réalisées sur les minerais, sur les déchets de minéralurgique comme les sables de lavage, etc. La collaboration avec des géologues et archéomètres a considérablement élargi des connaissances. Pour autant, si l'essentiel de cet ouvrage est consacré à la chaîne opératoire du traitement d'un minerai polymétallique argentifère, il contient aussi les dernières avancées relatives à l'agglomération minière. En 1994, un premier volume de la collection des DARA faisait le point sur cette agglomération et sur les chantiers extractifs. Il a paru intéressant de contextualiser les acquis les plus récents en reprenant en partie certains aspects de l'agglomération et de la mine, ceci afin de montrer à quel point Brandes est une cité ouvrière et combien ceux qui l'habitent sont au service de l'entreprise minière.

06/2019

ActuaLitté

Histoire de France

La question d'Orient sous Louis-Philippe

En 1830, la Grèce obtient son indépendance. L'Empire ottoman aux multiples nationalités est en crise. Les Turcs moribonds sont chassés d'Alger. Cette brillante victoire sur le dey ne sauve pas pour autant le trône de Charles X. Après les Trois Glorieuses (27, 28 et 29 juillet), Louis-Philippe Ier, le roi issu des barricades, hérite de cette conquête qu'il va poursuivre. Les Français se heurtent désormais à la résistance d'Abd el-Kader et à celle du bey de Constantine. Le débat colonial est ouvert par la presse et les députés discutent âprement. Depuis l'Egypte, Méhémet Ali défie le sultan de Constantinople, Mahmud II, et cherche à lui ravir le califat. Les deux hommes s'opposent. Ils se font la guerre en 1832-1833 puis en 1839-1840. La bataille de Nezib le 24 juin 1839 sonne le glas du Vieil Homme malade. Pour Lamartine, "la Turquie est un turban vide". Pour éteindre le brasier, défendre leurs intérêts, protéger les routes commerciales, garantir la sécurité des chrétiens et soucieuses de maintenir l'équilibre européen, les nations interviennent dans la question d'Orient. Dans ces bras de fer, les puissances ont recours à l'espionnage, à la diplomatie, à la politique de la canonnière et à la force militaire terrestre. La Russie exerce une pression de plus en plus forte sur les détroits du Bosphore et des Dardanelles, ainsi que sur la Perse et au Caucase. Se sentant menacée aux Indes, l'Angleterre attaque l'Egypte, rétablit la souveraineté turque au Proche-Orient et envahit l'Afghanistan. Ces rivalités en Asie centrale sont qualifiées de "Grand Jeu" ou de "Tournoi des ombres". Quant à la France, elle se taille la part du lion en Afrique du Nord. Le duc d'Aumale s'empare de la smala d'Abd el-Kader le 16 mai 1843. Bugeaud bat les Marocains sur l'oued Isly le 14 août 1844. La colonisation de l'Algérie permet à la monarchie de Juillet de renouer avec la civilisation romaine. Le lobby africain devient puissant mais au moment de la révolution de 1848, il n'y a pas de place outre-mer pour une "chouannerie orléaniste".

05/2015

ActuaLitté

Beaux arts

Capturing the British Landscape. Alfred Augustus Glendening (1840–1921)

This book presents the life and work of the Victorian landscape painter Alfred Augustus Glendening (1840-1921). With beautiful illustrations of his pictures, showing a timeless countryside, it explores Glendening's rapid rise from railway clerk to acclaimed artist. Whilst critics often reviewed his exhibited works, very little has been written about the artist himself. Here, new and extensive research removes layers of mystery and misinformation about his life, family and career, accurately placing him in the midst of the British art world during much of the nineteenth and into the twentieth century. Glendening was a man from humble origins, working fulltime as a railway clerk, yet was able to make his London exhibition debut at the age of twenty. This would have been almost impossible before the Victorian era, an extraordinary period when social mobility was a real possibility. Although his paintings show a tranquil and unspoiled landscape, his environment was rapidly being transformed by social, scientific and industrial developments, while advances in transport, photography and other technical discoveries undoubtedly influenced him and his fellow painters. Celebrating his uniquely Victorian story, the book places Glendening within his historical context. Running alongside the main text is a timeline outlining significant landmarks, from political and social events to artistic and technical innovations. Thoroughly researched over many years, the narrative explores why and for whom he painted, his artistic training and inspirations. Painting at Hampton and Greenwich, beside the River Thames, Glendening soon discovered the Welsh hills and became a member of the Bettws-y-Coed Artists' Colony, founded by David Cox. His masterful landscapes also include views of the Scottish Highlands, the Lake District, the Norfolk Broads, the South Downs and the Isle of Wight. The book uncovers new information about the Victorian art world and embraces such aspects as Royal Academy prejudices, the popularity of Glendening's work at home and abroad, especially Australia and America, his use of photography, and the sourcing of his art materials. Family trees are included, and other artistic family members discussed, notably his son and pupil Alfred Illman Glendening (1861-1907). There is a comprehensive list of their exhibited works at the Royal Academy and other major institutions, and details of their paintings in public collections.

10/2022

ActuaLitté

Photographes

Son oeil dans ma main. Algérie 1961-2019

1961 Alger - Entre le printemps et l'automne de cette année charnière, Raymond Depardon, jeune reporter de 19 ans à l'agence de presse Dalmas, est envoyé à plusieurs reprises en Algérie. Lors de ses séjours dans la capitale, il saisit des scènes de la vie quotidienne, montrant deux mondes où se côtoient "Musulmans" et Européens d'Algérie, et capte la tension qui monte dans une ville où la présence de l'Organisation de l'armée secrète (OAS) se fait de plus en plus menaçante. Evian - Le premier round des négociations entre la France et les représentants du Front de libération nationale (FLN) pour mettre fin à la guerre d'Algérie a lieu à Evian, du 20 mai au 13 juin 1961. L'un des rares journalistes français à être accrédités auprès de la délégation algérienne, dans la villa du Bois d'Avault, au bord du Lac Léman (côté Suisse), le jeune Depardon saisit les "temps morts" qui lui sont si chers. L'Oranie - Durant les négociations, il fait partie d'un voyage de presse organisé en Oranie, pour y mener un reportage à Magra et Oued El Kheir (région natale de Kamel Daoud) où se trouve un "village coopérative" . 2019 Toujours en noir et blanc, Raymond Depardon photographie Alger, alors que la ville bat au rythme du Hirak, vaste mouvement de protestation entamé en février 2019. Puis il rejoint Oran par train, où, durant cinq jours, il retrouve Kamel Daoud pour de longues déambulations dans la ville. Ce qui frappe lorsqu'on observe ces photographies de 2019 : l'omniprésence des femmes, voilées ou pas, dans l'espace public. Nul mieux que Raymond Depardon n'a su capter cette évidence. Kamel Daoud, de son côté, imprégné des photographies des deux périodes, a écrit quatre textes très différents : trois pour 1961, un pour 2019. Ce sont des créations libres, s'emparant de l'histoire algéro-française avec le lyrisme, la fougue et l'audace propres au chroniqueur et écrivain algérien. Le livre est par ailleurs zébré de "comètes" , textes courts - haïkus, visions -, fulgurances ricochant sur une photo grâce au graphisme "accoustique" , épuré et élégant de Lili Fleury : elles vibrent, se répercutent, résonnent comme des lignes musicales.

02/2022

ActuaLitté

Correspondance

Correspondance. Tome 3, 1964-1968

Commencée en 1949 et achevée presque vingt ans plus tard avec la mort de Jacques Chardonne, en plein Mai 68, cette correspondance est à tout point de vue celle de la fin d'un monde. Et pour Morand, c'est une amitié littéraire qui disparaît, "une boule de laine dans la gorge" . Cette "paire d'anarchistes conservateurs" , comme dit Morand, compte bien être aussi du nouveau monde, en observant avec acuité les bouleversements qui l'inaugurent et en assurant habilement la postérité de leurs oeuvres. Tout à trac, les Beatles, la guerre du Vietnam, la Nouvelle Vague ou Jack Kerouac s'invitent chez L'Homme pressé, qui semble toujours partout, en Espagne, à Londres ou en Allemagne, au Masque et la plume et aux "déjeuners Florence Gould" . Chardonne, qui fête ses quatre-vingts ans entouré de jeunes critiques, prépare quant à lui soigneusement sa sortie. Il publie Demi-Jour ; on pose une plaque pour le célébrer au village de Chardonne, en Suisse. Une lettre aimable du général de Gaulle suffit à le convertir au règne du "Monarque" , sous l'oeil amusé de Morand. Les deux farouches épistoliers jugent sans relâche les grands vivants et les grands morts dans l'arène des lettres : Cocteau et Drieu, Mauriac, Sartre, Malraux, Saint-John Perse et Jouhandeau, tout en scrutant les jeunes premiers, Le Clézio ou d'Ormesson. Chardonne a le regard aiguisé de l'ancien éditeur ; et Morand, celui du lecteur érudit, passionné d'histoire. Avec une brillante nostalgie, ce dernier voyage dans le passé, à la faveur de son Journal d'un attaché d'ambassade, retrouve son paradis d'enfance près de la Tour Eiffel, ou revisite déjà Venise. Le temps les rattrape, la fidèle épouse de Morand, Hélène, s'affaiblit et bientôt Chardonne ne répond plus. Dans ses dernières lettres, le moraliste laconique se fait étrangement chinois, s'effaçant dans le "Cosmos" ... Et le vernis délicat de son admiration commence à craquer, Chardonne reprochant à Morand sa légèreté coupable en politique, ses errements antisémites. Mais grâce à lui et à leurs milliers de lettres, Morand a tout de même réussi ce "self-portrait" éblouissant qu'il n'avait jamais osé écrire. C'est la Correspondance indispensable avant le Journal inutile.

11/2021

ActuaLitté

Non classé

Proserpina</I>"

In his early twenties Goethe wrote Proserpina for the Weimar court singer Corona Schröter to perform. His interest in presenting Weimar's first professional singer-in-residence in a favourable light was not the only reason why this monologue with music (now lost) by Seckendorff is important. Goethe's memories of his sister Cornelia, who had recently died in childbirth, were in fact the real catalyst : through this work Goethe could level accusations against his parents about Cornelia's marriage, of which he had not approved. Goethe used the melodramatic form to transform private and cultural issues for women of the time into public discourses and so to manipulate public opinion. His work reveals an astute understanding of musical melodrama and the important impact it had on the cultural dynamics of the late eighteenth and early nineteenth centuries. Whatever the source of inspiration, it is clear that Goethe was very preoccupied with Proserpina. When he returned to this melodrama forty years later he collaborated closely with Carl Eberwein, the court, theatre, and church music director, who composed a new setting which accords with Goethe's clear understanding of musical declamation in 19th century melodrama. In the intensive collaboration which took place while the production was being prepared in January 1815, Goethe was already anticipating the idea of a Gesamtkunstwerk. He paid close attention to every aspect of the production, especially to its music and its staging. When discussing contemporary settings of the poet's works, scholars often lapse into regret that Goethe did not have someone of comparable rank at his side for musical collaborations. Yet Eberwein's willingness to go along with Goethe's wishes was an advantage here : the selfless striving of the young composer to satisfy the poet's intentions is everywhere apparent in the score and it is the nearest thing we have to a ‘composition by Goethe'. Despite critics' positive reception of the first performance on 4 February 1815, the work has never been published before. Musically and dramatically this unknown melodrama is a superb work for solo voice, choir, and orchestra, and deserves to be brought before the public today.

12/2008

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Thinking about Physics

Physical scientists are problem solvers. They are comfortable "doing" science: they find problems, solve them, and explain their solutions. Roger Newton believes that his fellow physicists might be too comfortable with their roles as solvers of problems. He argues that physicists should spend more time thinking about physics. If they did, he believes, they would become even more skilled at solving problems and "doing" science. As Newton points out in this thought-provoking book, problem solving is always influenced by the theoretical assumptions of the problem solver. Too often, though, he believes, physicists haven't subjected their assumptions to thorough scrutiny. Newton's goal is to provide a framework within which the fundamental theories of modem physics can be explored, interpreted, and understood. "Surely physics is more than a collection of experimental results, assembled to satisfy the curiosity of appreciative experts," Newton writes. Physics, according to Newton, has moved beyond the describing and naming of curious phenomena, which is the goal of some other branches of science. Physicists have spent a great part of the twentieth century searching for explanations of experimental findings. Newton agrees that experimental facts are vital to the study of physics, but only because they lead to the development of a theory that can explain them. Facts, he argues, should undergird theory. Newton's explanatory sweep is both broad and deep. He covers such topics as quantum mechanics, classical mechanics, field theory, thermodynamics, the role of mathematics in physics, and the concepts of probability and causality. For Newton the fundamental entity in quantum theory is the field, from which physicists can explain the particle-like and wave-like properties that are observed in experiments. He grounds his explanations in the quantum field. Although this is not designed as a standalone textbook, it is essential reading for advanced undergraduate students, graduate students, professors, and researchers. This is a clear, concise, up-to-date book about the concepts and theories that underlie the study of contemporary physics. Readers will find that they will become better-informed physicists and, therefore, better thinkers and problem solvers, too.

01/2000

ActuaLitté

Ethnologie

Des taurins et des hommes. Cameroun, Nigeria

Au Cameroun et au Nigeria, les taurins - petits bovins sans bosse - sont très minoritaires par rapport aux zébus. ils présentent pourtant l'avantage D'être mieux adaptés au milieu : résistants à la mouche tsé-tsé, ils pourraient aider à la mise en valeur des zones infestées et ils apparaissent dans certaines régions humides comme les seuls bovins aptes à favoriser l'inter-pénétration de l'agriculture et de l'élevage. Mais la relance de ces élevages, tant au Cameroun qu'au Nigeria, a toujours posé problème : l'imbrication du social, du religieux et du politique dont ils sont porteurs en fait des élevages archaïques. difficilement récupérables par les Sociétés villaGeoises contemporaines, et donc en voie d'extinction. La " laïcisation " du taurin et son introduction dans une économie de marché restent à faire. Cet ouvrage réunit des géographes, ethnologues, anthropologues, vétérinaires-zootechniciens. Il contribue à une meilleure compréhension du fonctionnement social des élevages, et apporte une description précise de ces animaux et de leur comportement : deux préalables nécessaires à l'identification de " nouveaux types d'éleveurs " et à la mise en œuvre de nouvelles pratiques zootechniques et sociales. In Cameroon and Nigerina, taurines - small humpless cattle -form a minority in comparison with zebu. Nevertheless, they are better suited to the environment. Taurines (Bos taurus) are resistant to tsetse fly and could help in the farming of infested zones and are the only cattle that can be reared it in combination with arable farming in certain wet regions However, relaunching taurine rearing in both Cameroon and Nigeria has always been a problem. The overlapping of the social religious and political spheres in which they are involved means that rearing is archaic, difficult to adopt by contemporary village societies and is therefore disappearing, The taurine remains to be rendered "secular" and incorporated in a market economy. Geographers, ethnologies, anthropologists and veterinary/zootechny specialists have contributed to this book. It provides better understanding of the social functioning of taurine rearing and a precise description of the cattle and their behaviour. The latter features are prerequisites for the identification of new types of animal farmers and the implementation of new zootechnical and social practices.

05/1998

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

SCIENCE AND TECHNOLOGY IN WORLD HISTORY. An introduction

In modern industrial society, the tic between science and technology seems clear, even inevitable. But historically, as James E. McClellan III and Harold Dorn remind us, the connection was far less apparent. For much of human history, technology depended more on the innovation of skilled artisans than it did on the speculation of scientists. Technology as "applied science," the authors argue, emerged relatively recently, as industry and governments began funding scientific research that would lead directly to new or improved technologies. In Science and Technology in World History, McClellan and Dorn offer an introduction to this changing relationship. McClellan and Dorn review the historical record beginning with the thinking and tool making of prehistoric humans. Neolithic people, for example, developed metallurgy of a sort, using naturally occurring raw copper, and kept systematic records of the moon's phases. Neolithic craftsmen possessed practical knowledge of the behavior of clay, fire, and other elements of their environment, but though they may have had explanations for the phenomena of their crafts, they toiled without any systematic science of materials or the self-conscious application of theory to practice. Without neglecting important figures of Western science such as Newton and Einstein, the authors demonstrate the great achievements of non-Western cultures. They remind us that scientific traditions took root in China, India, and Central and South America, as well as in a series of Near Eastern empires, during late antiquity and the Middle Ages, including the vast region that formed the Islamic conquest. From this comparative perspective, the authors explore the emergence of Europe as a scientific and technological power. Continuing their narrative through the Manhattan Project, NASA, and modern medical research, the authors weave the converging histories of science and technology into an integrated, perceptive, and highly readable narrative. "Professors McClellan and Dorn have written a survey that does not present the historical development of science simply as a Western phenomenon but as the result of wide-ranging human curiosity about nature and attempts to harness its powers in order to serve human needs. This is an impressive amount of material to organize in a single textbook." - Paula Findlen, Stanford University

01/1999

ActuaLitté

Guerre d'Algérie

Reporter en Algérie

Né à Paris en 1938, Jean-Baptiste Ferracci a vécu la fin de la Seconde Guerre mondiale dans la capitale, traversant dans son enfance des événements qui l'ont endurci. Fin 1957, il réussit à entrer dans la presse quotidienne comme reporter-photographe au journal L'Aurore. Il couvre alors, entre faits divers et sujets magazines, les grands événements qui bouleversèrent la vie politique française en 1958 : chute de la IVe République et arrivée au pouvoir du général de Gaulle, avec une obsession : être là pour "faire la une" . En janvier 1959, il est appelé sous les drapeaux au 1er Choc à Calvi. Arrivé en Algérie en juin, il participe à des opérations dans le Hodna et à la frontière tunisienne. Affecté en septembre comme reporter à l'hebdomadaire des forces armées Bled, il couvre les "événements d'Algérie" sur le terrain comme en ville où, à Alger, il frôle la mort lors de la fusillade des barricades, le 24 janvier 1960. Aux côtés de nos soldats, d'unité en unité ou lors d'opérations dont il nous livre le récit, il parcourt toute l'Algérie, s'attache à ce pays qu'il quitte en catastrophe, libéré de ses obligations militaires lors du putsch des généraux, fin avril 1961. Il reprend alors son job de reporter dans la grande presse pour, au coeur d'une actualité ordinaire, couvrir notamment les émeutes qui ensanglantent Paris, les actions violentes de l'OAS, les grands procès des généraux et des "militaires perdus" . Après les accords d'Evian en mars 1962, son journal le renvoie en Algérie pour rendre compte des drames inimaginables qui ont suivi le cessez-le-feu : bouclage de Bab-el-Oued, fusillade de la rue d'Isly, exode tragique des Français d'Algérie, curée anti-européenne du 5 juillet à Oran, massacre des harkis. Cette chronique vivante d'une époque mouvementée, qui prend parfois des allures de roman, offre au lecteur un point de vue unique : celui d'un jeune reporter, civil et militaire, dont on découvre la vie quotidienne au coeur d'événements que les générations qui ne les ont pas vécus découvriront soixante ans après. Ceux qui les ont traversés douloureusement s'y retrouveront.

04/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Revue de littérature comparée N° 354, 2/2015 : Les Littératures du Nord de l'Europe

Sylvain BRIENS, La mondialisation du théâtre nordique à la fin du XIXe siècle. Le fonds Prozor de la Bibliothèque nordique de Paris lu au prisme de la sociologie de l'acteur-réseau, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 137-150. Le fonds Prozor de la bibliothèque nordique de Paris témoigne de la percée du théâtre scandinave en France et en Europe à la fin du XIXe siècle. Par l'analyse du travail du traducteur Prozor, des porte-paroles et intermédiaires agissant comme médiateurs, des points de passage, cet article examine les mécanismes de diffusion internationale du théâtre nordique, il s'articule autour de trois acteursréseaux : Prozor dans sa fonction complexe d'agent littéraire ; Paris et ses chaines de traduction ; le réseau de théâtres libres dans sa fonction de diffusion mondiale du théâtre nordique. Thomas MOHNIKE, "Le Dieu Thor, la plus barbare d'entre les barbares divinités de la Vieille Germanie" . Quelques observations pour une théorie des formes narratives du savoir social en circulation culturelle, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 151-164. En 1915, l'imprimerie d'Epinal, connue pour ses estampes amusantes, publia un résumé symbolique des événements de la première année de la Première Guerre mondiale. Sur cette gravure, le dieu norrois Thor est présenté comme le dieu du Kaiser allemand, détruisant des cathédrales gothiques et ainsi la civilisation. Thor symbolisait ainsi la nature prétendument barbare des Allemands. Cet article se propose de cartographier les chemins et opérations historiques qui conduisirent le dieu nordique Thor de l'Islande du XIIIe siècle en France du XXe siècle en le transformant en symbole de l'hostilité allemande. Des contextes importants sont l'Anneau de Nibelung de Richard Wagner et tout particulièrement la philologie comparée. Ces observations peuvent servir de point de départ pour une théorie des formes narratives du savoir social en circulation culturelle. Régis BOYER, Méditation sur Rosmersholm, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 165-173. De l'avis de tous les connaisseurs, Rosmersholm (1886) est le chef-d'oeuvre d'Ibsen, même si ce n'est ni la plus connue ni la plus fréquemment jouée de ses pièces. On peut se demander pourquoi. Cette pièce, extrêmement difficile à jouer, est favorable à toutes les confusions ou erreurs d'interprétation possibles, pièce dont il est permis d'avancer qu'Ibsen n'est jamais allé aussi loin dans sa quête du tragique. Cet article cherche à élucider les modalités et les raisons d'un tel chef-d'oeuvre dans une perspective moderniste. Sans entrer dans la discussion sur le post-tragique, il s'agit de cerner ce qui fait en soi l'originalité moderne de cette étrange pièce. Corinne FRANCOIS-DENEVE, Anne Charlotte Leffler, dans l'ombre portée de Strindberg, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 175-186. "Auteure" prolifique du "genombrott" suédois, "féministe" affichée, dont les pièces étaient davantage populaires que celles d'August Strindberg, Anne Charlotte Leffler a peu à peu disparu des anthologies de la littérature scandinave. En a-t-elle été chassée par des critiques phallocrates, comme ont pu le clamer les partisans des gender studies dans les années 1970 ? Son oeuvre était-elle trop datée ? La redécouverte récente de son théâtre, en Suède, puis en France, permet de recontextualiser cette "oubliée" qui a sans doute toujours des choses à dire. Harri VEIVO, Cosmopolite en crise. Décentrements de modernité et fractures de subjectivité dans les récits de voyage d'Olavi Paavolainen, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 187-203. Dans les années 20 et 30, l'écrivain finlandais Olavi Paavolainen (1903-1964) s'est donné la tâche d'interroger et analyser la modernité dans toutes ses manifestations et dans tous les lieux où elle se fait ressentir. Ce projet l'amène à s'intéresser d'abord à la modernité jouissive et émancipatrice des années folles, ensuite à la montée du totalitarisme en Europe et, après ce tournant dysphorique, aux pays de l'Amérique latine, jugés capables de transcender les conflits européens. Les récits de voyage de Paavolainen produisent ainsi un décentrement de la modernité ; en même temps, ils expriment la crise de la subjectivité de l'auteur, fondée sur l'idéal européen du cosmopolitisme. Philippe CHARDIN, Un beau roman d'éducation estonien : Vérité et Justice d'Anton Tammsaare, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 205-217. Le long chef-d'oeuvre de Tammsaare, écrit durant l'après-guerre et retraçant 50 ans d'histoire de l'Estonie, apparaît comme une synthèse extraordinairement originale de plusieurs genres européens différents parmi lesquels un roman rural dans sa première partie et un roman du Crime et du Châtiment, sorte de tragédie familiale du péché originel ; mais on remarque aussi de fortes analogies avec trois formes de romans d'éducation : un roman pédagogique tragi-comique à l'Ecole de M. Maurus, le roman d'une éducation sentimentale douloureuse et par-dessus tout un roman de la transformation d'un jeune homme qui vient de son village en intellectuel avec son ironie dévastatrice contre toutes les valeurs sociales et religieuses, sa "conscience malheureuse" et ses engagements à demi forcés dans la vie politique ou dans sa vie privée qui rappellent d'autres grands romans contemporains, de Musil, de Proust, de Thomas Mann et de Svevo. Frédérique TOUDOIRE-SURLAPIERRE, Phèdre et la Suède : un "décentrement de modèles" ?, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 219-230. Cet article examine, à partir de la pièce de l'écrivain suédois, Per Olov Enquist, Till Fedra, les modalités et les enjeux de ce transfert culturel que constitue cette réécriture de la célèbre tragédie de Racine. Utilisant les ressources scientifiques de l'imagologie et de l'ethnocritique, cet article met en évidence les différentes opérations de ce que nous avons appelé un "décentrement de modèles" , par le biais de la déconstruction de la langue française, de l'oedipianisation du mythe, un transfert d'images et un déplacement de concepts. Mickaëlle CEDERGREN et Ylva LINDBERG, Vers un renouvellement du canon de la littérature francophone. Les enjeux de l'enseignement universitaire en Suède, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 231-243. Même si la circulation de la littérature francophone est aujourd'hui en pleine expansion à travers le monde, sa diffusion et, par conséquent, sa place dans les circuits de canonisation, reste encore inégale. Cet article analyse la place octroyée aux lettres francophones dans l'enseignement universitaire du français langue étrangère en Suède. Proposant une réflexion sur le canon littéraire traditionnel et montrant la nécessité de reconsidérer sa valeur dans un contexte universitaire étranger, la Suède apparaît tantôt comme le pays promoteur de la haute-culture française tantôt comme le bastion des littératures francophones souvent contemporaines et/ou de la littérature couronnée de prix littéraires. Sylvain BRIENS, The globalization of Nordic Theatre. The Prozor collection at the Nordic library in Paris read through the Actor-network Theory, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 137-150. The Prozor collection at the Nordic library in Paris demonstrates the breakthrough of Scandinavian theatre in France and Europe at the end of the 19th Century. Through an analysis of Prozor's translations, the work of spokespeople and intermediaries acting as mediators, and points of passage this article will attempt to understand the mechanisms promoting Nordic theatre's international distribution. The study is centred on three actor-networks : Prozor in his complex function as literary agent ; Paris and its translation supply chains ; the network of free theatres in its role in the worldwide distribution of Nordic theatre. Thomas MOHNIKE, "The god Thor, the most barbarous of all barbarous gods of the Old Germany". Some observations for a theory of narrating forms of social knowledge in cultural circulation, RLC LXXXIX (in French), no. 2, apriljune 2015, p. 151-164. In 1915, the Epinal printing company, known for its often amusing illustrated one page prints, published a summary of the first year of the First World War, depicting the Old Norse God Thor as the god of the German Kaiser, destroying gothic cathedrals and thus civilization. Thor thus served as symbol for the supposedly barbarous nature of the Germans. In my article, I try to map some of the ways and historical operations that took the Old Norse god Thor from 13th century Iceland to 20th century France and transformed him to a symbol for German warfare. Major contexts appear to be Richard Wagner's Ring of the Nibelung and particularly comparative philology. These observations, I propose, could serve as a starting point for a theory of narrating forms of social knowledge in cultural circulation. Régis BOYER, Meditation on Rosmerholm, RLC LXXXIX (in French), no. 2, apriljune 2015, p. 165-173. In the opinion of all the experts, Rosmersholm (1886) is the masterpiece of Ibsen, even though it is neither the most famous nor the most frequently performed of his plays. One may wonder why. This piece, extremely difficult to play, supports all the confusions and errors of interpretation possible, and it is permitted to put forward that Ibsen never went as far in his tragedy quest. This article seeks to clarify how and why such a masterpiece in a modernist perspective. Without going into the discussion of the post-tragic, we try to identify what is in itself modern originality of this strange room. Corinne FRANCOIS-DENEVE, Anne Charlotte Leffler, the forgotten one, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 175-186. A prolific female writer belonging to the Swedish "genombrott" movement and a staunch feminist, Anne Charlotte Leffler, whose plays were even more successful than Strindberg's, slowly disappeared from Scandinavian literature anthologies. Did male critics expel her from them, as researchers in "gender studies" began to claim in the 1970s ? Or was it that her works were thought to be too old-fashioned ? Her theatre has been recently re-discovered, in Sweden as well as in France : it is high time to put again into perspective this "forgotten one" , who has still many things to say. Harri VEIVO, Cosmopolite in Crisis. Decentring Modernity and Fracturing Subjectivity in Olavi Paavolainen's Travelogues, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 187-203. In the 1920s and 30s, the Finnish writer Olavi Paavolainen (1903-1964) took up the task of exploring and analysing modernity in all its manifestations and in all the places where it was felt. This project focalised first on the emancipatory and joyful modernity of the années folles, then on the rising of totalitarism in Europe and, after this dysphoric turn, on Latin America, considered capable of transcending the European conflicts. Paavolainen's travelogues produce thus a decentring of modernity, while leading at the same to the crisis of the author's subjectivity, based on the European ideal of cosmopolitism. Philippe CHARDIN, Truth and Justice, a beautiful Estonian novel of education, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 205-217. Tammsaare's long masterpiece, written after the first world war and retracing 50 years of Estonian history, is an extraordinary and original synthesis of several different literary European genres among which in its first part a "Rural Novel" and also a novel of "Crime and Punishment", a kind of Tragedy of Original Sin in a family but there is also a strong analogy between Taamsaare's Justice and Truth and three kinds of Educational Novels : a tragi-comical pedagogical novel in Mr Maurus's College, a painful sentimental apprenticeship and above all the novel of a young man coming from his village who becomes an "Intellectual" with his devastating irony against all social and religious values, his "Unhappy Consciousness" and his half forced bad commitments in political or private life which recall other great contemporary novels by Musil, Proust, Thomas Mann, Svevo. Frédérique TOUDOIRE-SURLAPIERRE, Phaedra and Sweden : a "shift model" ?, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 219-230. This paper examines, from the part of the Swedish writer Per Olov Enquist, Till Fedra, terms and issues of this cultural transfer : the rewriting of the famous tragedy of Racine. Using scientific resources of imagology and ethnocritic, this paper shows the various operations of what we called a "shift model" through the deconstruction of the French language, the oedipalization of the myth, the image transfer and the movement concepts. Mickaëlle CEDERGREN - Ylva LINDBERG, Towards a renewal of the Francophone literary canon. The role of higher education in Sweden, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 231-243. Even though francophone literature is expanding its territory throughout the world, its status remains ambiguous on the global field and in canonization processes. The analysis is focusing on a re-evaluation of the literary canon in the academic context abroad. Various didactic demands are revealed as essential criteria for a selection divergent from the traditional canon. It is also found that Swedish universities promote both French high-status literature, extra-occidental francophone literature and prize-winning literature, which is often commercial.

09/2015

ActuaLitté

Sociologie

Enfance au Maroc, une précarité aux multiples visages

Abandon scolaire, mariage précoce, exploitation économique, absence d'état civil, violences sexuelles... , au Maroc la précarité frappe durement les enfants. Dans deux reportages dans des quartiers difficiles de Casablanca et sept enquêtes à travers le pays, Hicham Houdaïfa tire la sonnette d'alarme sur l'absence de véritable politique étatique de protection de l'enfance, et rend hommage au travail de la société civile. Synopsis des enquêtes 1-Casablanca, gare des Oulad Ziane : enfants dans la jungle urbaine De nombreux enfants fuyant un quotidien de violence se réfugient à la gare routière où ils sont livrés à tous les abus. Reportage. 2-Petites bonnes, enfants des rues : "Sans statut, sans défense et marginalisés" Plongée dans le quotidien des petites bonnes à travers le parcours d'Omar Saadoun, militant pour la réinsertion des enfants exploités. 3-Etat civil : les fantômes du Souss Ne pas avoir d'état civil est un indicateur de grande vulnérabilité et condamne des centaines d'enfants à la précarité sur tous les plans. Reportage à Taroudant et Agadir. 4-Préscolaire : le début de toutes les injustices L'enseignement préscolaire n'est toujours pas généralisé et un gouffre existe entre l'offre privée pour les riches et celle pour les pauvres. 5-Quartiers chauds : les oubliés de Lahraouiyine A Casablanca, reportage sur le quotidien des enfants de Lahraouiyine, entre violence, misère, trafic de drogue... et la résistance d'une société civile locale. 6-Centres de protection de l'enfance : "Un projet de vie pour les enfants" Créés pour des enfants en conflit avec la loi, les centres de protection de l'enfance accueillent aussi des enfants en difficulté. Une logique sécuritaire, sans projet de réinsertion ni d'éducation. 7-Exploitation sexuelle : entre hchouma et justice laxiste Culpabilisation des victimes, entraves au dépôt de plainte, mariage des mineures : la violence sexuelle contre les enfants fait l'objet d'une inacceptable tolérance. Témoignages d'acteurs clés. 8-Handicap : les associations à la rescousse Face à l'inaction de l'Etat, seule la société civile prend en charge les besoins des enfants en situation de handicap. Tour d'horizon de quelques associations. 9-Kafala : Entretien avec Fatima El Wafi, présidente de l'association Osraty, "Pour une refonte de la loi dans l'intérêt supérieur de l'enfant" La loi sur la délégation d'autorité parentale (kafala) ne permet pas aujourd'hui un véritable accompagnement des familles et stigmatise trop souvent enfants et parents kafil.

10/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

L'assiette anglaise, lectures anglophones. A bâtons rompus dans des lectures-souvenirs de la langue anglaise

Partant du livre de John Lancaster The debt to Pleasure (1996), un roman "gastronomique" initiant la cuisine comme métaphore conductrice, cet essai vagabond pose en chemin les problèmes exégétiques récurrents tels que la vérité, le jeu auteur/lecteur, l'usage de la langue et des langues, les rapports de la rationalité et de l'étrangeté, la place de la métafiction, de la satire et de l'utopie ou de la contre-utopie. On y mêlera le dialogue implicite des oeuvres et des créateurs d'une époque et d'une autre, d'un continent à l'autre. On s'arrêtera longuement sur des oeuvres centrales comme The opium eater de De Quincey ou The remains of the day d'Ishiguro et même la nouvelle de Daphné Du Maurier "The way of the cross" et, plus rapidement, sur The defense Luzhin de Nabokov, "The dead" des Dubliners de Joyce, The Handmaid's tale de Margaret Artwood ou celui de McCormac The road, certains textes de Paul Aster et aussi de Millhauser et son lanceur de couteaux The knife-thrower... ou celui d'Ian McEwan, On chesil beach. Mais beaucoup d'autres entrent dans ce menu composite, Bram Stoker, Malcolm Lowry, Virginia Woolf, Dylan Thomas ou Paul Bowes. Des "menus plus frivoles" permettront de revenir aux fabuleuses satires d'Evelyn Waugh avant David Lodges, en remontant aux maîtres d'antan Fielding et Trollope. Comme chez John Lancaster la profusion de mets conduit à une certaine satiété, à une anorexie qui renvoie à des textes atones sous l'égide du "Bartleby" de Melville ou de la "terreur" de Nabokov un peu en écho de la nausée de Sartre... La thématique du comestible se fondera sur The old boys de Trevor et les repas chagrins de sa maison de retraite pour déboucher sur les schémas répétitifs du Waterland de Graham Swift. Mais c'est avant tout les morceaux indigestes qui clôturent le parcours, le "Bartleby" de Melville et celui, extraordinaire, d'Ambrose Bierce "The death of Halpin Frazer" .

06/2020

ActuaLitté

BD tout public

O nuit ô mes yeux. Le Caire / Beyrouth / Damas / Jérusalem

Dans ce livre il y a les cabarets du Caire, les studios, villas, casinos du Caire, les maris, les amants, l'alcool, les somnifères, l'argent, les suicides, les brownings, les scandales, les palaces. Il y a le chant, la musique, la voix, les ovations, les triomphes, la gloire. Il y a l'audace, le génie, l'aventure, la tragédie. Il y a des poètes et des émirs, des danseuses, des banquiers, des officiers, des imams, des cheikhs, des actrices, des khawagates, des musiciens, des vamps, des noctambules, des révoltés, des sultans, des pachas, des beys, des espionnes, des prodiges, des rois d'Egypte et la cour. D'éminents journalistes, de célèbres compositeurs, des patronnes de clubs, des grands chambellans, des joueurs de oud. Il y a la petite paysanne du delta et la princesse druze, le fils du muezzin et le chanteur solitaire, la star juive et le colonel héroïque. Il y a Asmahan, Oum Kalthoum, Abdelwahab, Farid el Atrache, Samia Gamal, Leïla Mourad, Nour el Hoda, Sabah, Fayrouz, il y a les astres de l'Orient. Il y a la classe, le glamour, la touche, le style. Il y a l'amour, la passion, la haine, la vengeance. Il y a des verres et des cigarettes, des cartes à jouer, des jetons, des dés, des bijoux, des drapeaux, des corans. Il y a les cinémas de Beyrouth, les palais de Damas, les quais d'Alexandrie, les rues de Jérusalem, la cour de Bagdad. Il y a la radio, les disques, les micros, les caméras, les génériques, les néons, le rideau, l'orchestre, le concert, le public, la transe. Il y a la voix des Arabes. Il y a les grands hôtels, le Saint-Georges, le King David, l'Orient Palace, le Mena House. Il y a la chute de l'Empire ottoman et il y a la guerre en Palestine, il y a la prise du canal de Suez et la défaite de 1967, il y a un siècle au Proche-Orient.

10/2015

ActuaLitté

Histoire internationale

Charge of the Bull

Few will deny that 11th Bristish Armoured Division, the "Charging Bulls" of this story, was the finest armoured division on any side in the Normandy campaign in 1944. Soon after the end of the war, the history of the Division, Taurus Pursuant, was published in England in 1946. About 30 years later, Jean Brisset published his French-language book, La Charge du Taureau, about the same Division. It quickly went through two editions in France. What ensured its success was that it enlivened and humanized the well-know official accounts of the Division's battles in Operations EPSOM, GOODWOOD, BLUECOAT and others with the personal stories of participants in those battles who were often soldiers of humble but honourable rank. In addition, he paralleled the British military story with accounts of the experiences of French civilians caught up in the terror of thoses same battles, the anguish of theur tragedies and losses and the joy of their liberation. It is a history unique of its kind and deserves to be presented in this English translation. In addition to the story about 11th Armoured Division an Appendix telles about the battles in the Normandy bocage fought alongside the "Charging Bulls" by the hard-fighting 43rd (Wessex) Infantry Division and how the local civilians and Resistance fighters helped them. Another Appendix recounts, among other adventures, how a little 5-year-old French girl saved an Australian Spitfire pilot from recapture by the Germans after he had been shot clown in the bocage. Finally, an Epilogue brings the story up to date. It pays homage to those, both British and French, who strove to keep alive the flames of remembrance, mutual gratitude and friendship. Containing over 100 photographs and illustrated by 9 maps, specially draw for this edition, The Charge of the Bull is a nostalgic trip back for those who fought in Normandy in 1944 and an important addition to the litterature about that campaign.

06/2012

ActuaLitté

Beaux arts

Le style international. Edition revue et augmentée

C'est quelque temps après la célèbre exposition du Museum of Modern Art de New York "Modern Architecture : International Exhibition", qu'a paru en 1932 le livre de Henry-Russell Hitchcock et Philip Johnson The Internation Style : Architecture since 1922 qui en constitue le prolongement durable. Il s'agissait de faire connaître au public américain les développements récents de l'avant-garde notamment européenne que les auteurs avaient pu observer lors de voyages avec les nouvelles recherches de Alvar Aalto, André Lurçat, E.G. Asplund, Erich Mendelsohn, Erik Bryggman, Hans Scharoun, J. J. P. Oud, Josef Albers, Le Corbusier, Marcel Breuer, Mies van der Rohe, Otto Eisler ou Walter Gropius. Le projet du livre, s'attachant à illustrer et à défendre l'architecture moderne d'avant-garde, participait d'un mouvement général qui tendait à une codification architecturale. Ainsi le Style International est défini à partir de trois principes : l'accent mis sur l'effet de volume plutôt que de masse, la régularité par opposition à la symétrie, et le refus de l'ornement surajouté au profit des qualités intrinsèques des matériaux et des proportions. Evoquant le programme du Bauhaus, le terme "international" renvoie aux aspirations universalisantes des avant-gardes européennes, à leur souci de privilégier les solutions collectives sur les actes créateurs individuels, à leur volonté d'inscrire l'architecture dans une dimension socialisante et politique au sens large du terme. Par opposition, le terme " style " induit les aspects formels, voire formalistes de l'architecture d'avant-garde. Ce livre qui a fait l'objet de plusieurs rééditions accompagnées de préfaces ou de postfaces réactualisées de la part des deux auteurs a été reçu comme un véritable manifeste et il conserve tout son intérêt historique quant à la connaissance de la pensée architecturale dans l'entre-deux-guerres. Approuvé ou contesté The International Style demeure un des textes majeurs pour comprendre l'architecture du XXe siècle.

04/2018

ActuaLitté

Policiers

Play Boy

Play Boy, c'est un titre qui se veut aventureux. Une référence au célèbre magazine un temps si sulfureux ? Oui et non. La vie elle-même n'est-elle pas une aventure, un long combat pour une existence dont le but est plutôt incertain ? Mais si la vie est difficile, elle est surtout courte, et donc précieuse, et donc belle. Et c'est justement pour laisser une trace de leur passage que certains ne veulent périr sans avoir crié témoignage. Il y a des guerres, des enfers, des famines, des violences. Le monde est triste, négatif. L'homme est dualité : bon et mauvais. La nature est brute, et s'exécute. Mais il y a aussi de la lumière sur les ombres du temps. Une lumière qui éclaire notre passage, et qui parfois l'éclabousse. Les hommes sont des messagers intemporels. Parce qu'il faut bien croire en quelque chose, parce qu'il faut bien rêver que tout cela ne soit pas vain... L'Art, donc, nous y voilà. L'art comme un goût tout à chacun : moderne, ancien, old school, futuriste. Oui, c'est bien pour laisser une empreinte que nous peignons, écrivons, photographions, bref, que nous illustrons les détails de l'illusion finale : la vie. Pascal Pacaly Livre illustré par la fine fleur de la création contemporaine de France, des USA, du Mexique, du Japon... des artistes du monde entier dans un livre unique ! Charlélie Couture, Robert Waldo Brunelle Jr, Jérémy Magnin, Abraham Orozco, Mike Rimbaud, Carlos Olmo, Éric Fleury, François Maigret, Virginie Bathory, Niko Kko, Toto Pissaco, Stéphane Zoz, Laurent Fièvre, Wendy Develotte, Mikaël Petit, Elliot Feldman, Alexandre Miralles, Éric Viou, Jean-Louis Orozco Medina, Fofy, Ludovic Fevin, Jym Factory, Toshiya Trash Tsudura, Senyphine, Bianca Olson, Emmanuel Grange, Bulbe Bulbe, Romain Lubière, Robert David Elwood, Peter Skull, Richard J Frost, Lou Rusconi, JR Williams, Dadu Phoenix, Patrice Woolley, Sylvain Tentaculesque, Ludovic Sallé, Régis Gonzalez, Alexis Chomel

10/2015

ActuaLitté

Monographies

Titian : Sources and Documents

Hugely ambitious, Titian : Sources and Documents includes all known documents about Titian and his work dating from his lifetime, and all known references to him in contemporary publications. The relevant section of each text is transcribed in full, preceded by a short summary in English, with extensive annotation and, where necessary, a commentary. The intention of this incredible work of scholarship is to provide a comprehensive survey of the surviving historical evidence about Titian and his career. Titian was one of the most famous, successful and long-lived of Renaissance painters. Much of his output was for rulers or institutions whose archives have been in large part preserved, and many of his family papers have also survived. In addition, he was mentioned in more than a hundred and sixty different publications in his lifetime. Although hundreds of the documents about him and his work have been published, usually in specialised publications based on material in a single archive, there have only been two attempts to provide an overview of the entire body of documents and early published references to him, the first by Crowe and Cavalcaselle in 1877, the second by Adolfo Venturi in 1928. These publications were necessarily selective and included transcriptions of only a small part of the material which was used. The collection, amounting to over two thousand nine hundred items, includes not only texts specifically about Titian himself, but also those concerning his siblings and children, his principal assistants and the other members of the Vecellio family already active as painters before his death, as well as inscriptions on paintings and prints. In addition to texts dating from Titian's lifetime, the collection includes all biographical material published before 1700 and all other texts that could realistically be thought to reflect first- or second-hand anecdotal information about him. The particular strengths and limitations of the principal early printed sources and the circumstances in which they were produced are discussed in a substantial introduction, which also includes an overview of the main archival collections consulted in the preparation of the book. Most of these are in Italy, but others are in Spain, Austria and Germany. New transcriptions are provided for the great majority of the documents that have previously been published, and many hitherto unknown documents have been included. Consideration is given also to documents now known only via secondary sources, and to fake documents, of which a significant number were produced in the past two centuries.

04/2023

ActuaLitté

Maroc

Pistes du Maroc Tome 11. Le Jebel Sagho

Le nouveau guide de Jacques Gandini vient de paraître. Avec Hoceine Ahalfi, ils ont exploré par le menu le jebel Sagho, cette magnifique région très sauvage du Sud Maroc, aux paysages époustouflants située à l'est de Ouarzazate et au sud de la vallée de l'oued Dadès. Interrompue par la crise sanitaire, la publication de ce onzième volume de la collection "Pistes du Maroc" rassemble 59 itinéraires totalisant 2500 kilomètres et 1100 waypoints. Le djebel Sagho est le prolongement oriental de l'Anti-Atlas, une montagne volcanique avec mamelons granitiques, orgues basaltiques, chaos de schistes noirs, de grès roses... aux portes du Sahara. A perte de vue de grands espaces sauvages, arides. Une terre désolée faite pour le DPM solitaire. Et à mille lieues à la ronde, le silence pour seul compagnon. Une plénitude absolue et l'envie de prendre la piste. Des plates étendues aux monts vallonnés, des reliefs aiguisés aux canyons abrupts : la nature pure, originelle. Le caractère est fort, rustique mais le coeur est doux. Les couleurs tendres et suaves. Ocre, rose, brun, violet, le nuancier s'étire dans un dégradé de pastels chatoyants accompagné parfois d'une chaleur écrasante. Eldorado au coeur du désert, rares sont les oasis ; modestes taches verdoyantes dans l'infiniment grand, c'est elles qui rappellent que nous sommes sur le sol africain. Le charme sauvage du Sagho tient à sa géologie exceptionnelle : hautes falaises et pitons abrupts, d'escarpements tabulaires et de profonds canyons au milieu desquels circulent des caravanes de chameaux et de mulets. Lorsqu'on arrive sur ces immenses plateaux, l'horizon lunaire est si vaste, que naît l'envie d'aller partout à la fois pour voir si ailleurs, c'est vraiment aussi beau ! Le Sagho surprend aussi par la richesse de ses lumières : limpides comme celles du Sahara tout proche, ou parfois en demi-teinte, comme dans la vallée du Dadès voisine. Le Sagho c'est aussi le Maroc des derniers nomades berbères, descendants des anciens seigneurs Aït Atta. A l'automne, après avoir quitté les neiges du Haut Atlas, ils installent leurs tentes de laine sombre sur les pentes du jebel jusqu'au printemps. Ils ne savent ni lire ni écrire, mais se dirigent avec certitude au milieu des montagnes de l'Atlas et du désert marocain. Dans le Sagho, ils ont construit des maisons de pierre crue, creusé des puits, planté des amandiers, cultivé le blé, l'orge et divers légumes. D'autres ont constitué des troupeaux de chèvres et de moutons, des caravanes de dromadaires. Sédentaires en majorité aujourd'hui, semi-nomades ou nomades...

07/2022

ActuaLitté

Monographies

Defaced! Money, Conflict, Protest

This fully illustrated catalogue is the first of its kind to examine the relationship between money, power, resistance and dissent. It accompanies major exhibitions at The Fitzwilliam Museum in Cambridge and the Art Gallery of Ontario in Toronto. War, revolution and protest are defining themes in all periods of world history, shaping national identities and influencing material and visual culture in myriad ways. The ubiquity of money makes it a powerful vehicle for diseminating the messages of the state to the public, but the symbolic and nationalistic iconography of currency could also be subverted or mutilated in powerful acts of defiance, rebellion and propaganda. Beginning in Britain in the wake of the American and French Revolutions, the exhibition explores the political and social tensions present in society, and communicated through the production or defacement of money, over the past 200 years. It contrasts the use of money by the radicals of the nineteenth and early twentieth century, such as Thomas Spence, and the Suffragette movement, with the money produced by European empires as they scrambled to dominate the rest of the world. The currency histories of the two World Wars reveal the subversion of the very nature of what money is, and highlight the role of money as the tool of occupation, imprisonment, resistance and remembrance. The coins countermarked during the Troubles in Northern Ireland hint at the polarised nature of political discourse and sectarian violence. The exhibition culminates with the work of contemporary artists and activists who use money to highlight the challenges of the modern world, both locally and globally - as a canvas, as a raw material, or as a powerful means of communication. From a unique coin commemorating the Peterloo Massacre of 1819 to a Syrian banknote refashioned to raise awareness of the refugee crisis, this publication showcases many newly acquired objects from the Fitzwilliam Museum collection, alongside materials from the Archive of Modern Conflict. These objects are enhanced by a number of important loans from museums and private collections, including the cannon used at the Battle of Mafeking, an exploded transit van and contemporary art works that take money, its authority and destruction as their theme. Each object constitutes a witness statement to its time and its conflict, and each section has its own story to tell. The chapters - by archaeologists, historians, curators, and artists - create a rich context for the more than 130 objects in the catalogue, most of which have never been studied in depth or published before.

12/2022

ActuaLitté

Sciences historiques

Ligne Maginot du desert. La défense du limes républicain. La ligne Mareth. Sud-tunisien 1934-1943

Contrairement à la Ligne Maginot, la Ligne Mareth est une fortification française très peu connue. Située dans le sud-tunisien à hauteur de Mareth, à la la latitude de l'île de Djerba, cette ligne fortifiée a été envisagée dès 1934 pour mettre la Tunisie, alors protectorat français, à l'abri d'une attaque brusquée venue de Lybie (colonie italienne). S'appuyant sur le cours d'un oued dont les rives escarpées ont été aménagées en obstacle antichar, elle comporte une ceinture au sud de Gabès, mais surtout, de part et d'autre de Mareth, 49 points d'appui fortifiés totalisant 124 ouvrages bétonnés de tous types, des mots Matmata à la mer, sur 35 kilomètres. Elle est complétée par la défense de Ben Gardanne, ville- frontière, et par des ouvrages destinés à empêcher le contournement par l'ouest, près de Tatahauine, au Ksar El Hallouf et à Bir Soltane (ouest de Médénine). Implantée à l'Initiative du commandant Rime-Bruneau, réalisée par le Génie avec la seule énergie de la main d'oeuvre militaire dotée de moyens matériels modestes, elle n'en est pas moins bien conçue. Opérationnelle, mais n'ayant pas été attaquée par les troupes fascistes de Mussolini en 1940, la Iigue fortifiée fut démilitarisée. Elle devait être réarmée et âprement défendue quelques années plus tard par les troupes de l'Axe affrontant Ia 8e armée britannique. Après12 années d'exploration intense, Jean-Jacques Moulins et Michel Truttman, deux spécialistes de la fortification, ont minutieusement relevé les positions encore visibles sur le terrain malgré l'absence de cartes actuelles précises et les aléas d'un trekking dans le Sud. En outre, après de patientes recherches dans les archives militaires, plus d'une trentaine de familles de témoins de la conception, de la construction, de l'occupation et de la défense de cette ligne fortifiée, ont permis de conférer à cet ouvrage une grande richesse, notamment au travers de témoignages étonnants et de photographies inédites. On y découvrira des reportages de photographes amateurs ou professionnels, comme André Papillon ou Victor Sebag, mais aussi des photos d'une branche de la famille de l'écrivain Elsa Triolet. C'est ainsi toute une tribu qui, à l'appel du désert, quitta Paris, et vécut près de Mareth au milieu des troupes, puis remit en culture le champ de bataille après la reddition des forces de l'Axe. Incontestablement, ce livre apporte du neuf ! Il donnera à tous l'envie de mieux comprendre cette période méconnue de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, mais aussi de se rendre sur le terrain.

01/2018

ActuaLitté

Revues

Schnock N° 49, hiver 2023 : Bourvil. "Vivre sans tendresse, on ne le pourrait pas"

Si vous aussi, vous ressentez l'envie d'échapper à l'hystérie de l'époque en faisant un pas de côté et en tournant poliment le dos au jeunisme ambiant, cette revue est faite pour vous. Elle vous fera replonger dans des oeuvres parfois oubliées, rencontrer des personnages hauts en couleur, mémoires encore vivaces de notre patrimoine culturel, vous permettant ainsi de satisfaire vos goûts de jeune (ou vieux) schnock. Ni rétrograde, ni passéiste. Schnock, donc... Tout bonnement. Alors rejoignez-nous ! Après vous... AU SOMMAIRE p. 3 L'Edito p. 6 Le Trombinoschnock p. 8 Schnock des cultures - tout ce que vous avez toujours voulu savoir etc. p. 10 "Bien entendu, c'est on" par Eléonore Cambret p. 14 Top 15 des filles de pub (vol. 1) : Les chanteuses par Alister p. 26 Les Schnocks parlent aux Schnocks p. 28 Le Grand Dossier - Bourvil p. 30 Dominique Raimbourg : "Mon père était un bon vivant, toujours animé par le goût de la fantaisie" par Luc Larriba p. 42 Le Petit Bourvil illustré par Karelle Fitoussi et Luc Larriba p. 54 Bourvil vu par... Danièle Thompson, Patrick Préjean, Françoise Deldick, Marina Vlady, Corinne Marchand, Denise Morlot et Jacques Balutin par Luc Larriba p. 62 Filmographie Bourvil par Christophe Ernault p. 70 L'autre voyage au bout de la nuit : Making-of de La Traversée de Paris par Christophe Ernault p. 86 Les meilleurs dialogues de La Traversée de Paris par Christophe Ernault p. 90 Bourvil et les femmes par Clara Laurent p. 100 Le Cerveau, un amusement qui coûte cher... par Sylvain Perret p. 110 Les meilleurs dialogues de Bourvil par Luc Larriba et Karelle Fitoussi p. 116 "Mes p'tites chansons" : top 10 chansons Bourvil par Baptiste Vignol p. 124 Robert Nyel : "Mes chansons étaient un peu des peintures" par Baptiste Vignol p. 128 Bernie Bonvoisin : "On fumait du mauvais shit qui était coupé avec du pneu" par Rod Glacial p. 140 L'incroyable histoire de Supermatou ! par Vincent Brunner p. 150 Enrico Macias : De Bab El Oued au Carnegie Hall par Christian Eudeline p. 164 Schnock chez soi lectures & autres loisirs de chambre p. 166 Artichaut must go on par Marie-Laure Hustache p. 170-175 Nos Trésors cachés ne le restent jamais très longtemps p. 170 Trésor livre : Lola et quelques autres de Régine Deforges par Edouard Jacquemoud p. 172 Trésor CD : Post-partum des Innocents par Théo Abarrategui p. 174 Trésor DVD : Les mois d'avril sont meurtriers de Laurent Heynemann par Rod Glacial

12/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Et devant moi, le monde

Printemps 1972 : Le New York Times Magazine publie un long article intitulé An 18-year-old girl looks back on Life (Une fille de dix-huit ans se retourne sur sa vie) qui connaît un succès prodigieux. L’auteur, Joyce Maynard, en première année d’université à Yale, reçoit des centaines de lettres de lecteurs enthousiastes, parmi lesquelles celles de J D Salinger, 53 ans, dont elle n’a jamais lu une ligne. S’ensuit une correspondance fascinante entre le jeune prodige littéraire et l’auteur-culte. Sur les instances de son admirateur, Joyce abandonne Yale et ses études pour aller vivre dans un splendide isolement (il habite au sommet d’une colline perdue) et l’ascétisme culinaire : l’homme ne se nourrit que de « graines » et d’herbes. Passionné d’homéopathie, il passe des heures enfermé dans son bureau-laboratoire à mettre au point des produits étranges, toujours à diluer abondamment, et parfois miraculeux…Au fil des jours, s’installe une atmosphère bizarre. Joyce est de plus en plus amoureuse, Salinger, semble-t-il, de plus en plus exaspéré. Il faut dire que les problèmes se multiplient. L’un d’eux, et sans doute pas le moindre, est que les rapports sexuels du couple sont compliqués : Galatée ne peut être pénétrée par son maître. Acupuncture et homéopathie n’y pourront rien. Est-ce la raison du renvoi soudain de Joyce ? Fin de l’épisode mais pas de l’histoire… Car, vingt-cinq ans plus tard, Joyce Maynard, divorcée et mère de trois enfants, décide de tout raconter, sans jamais attaquer un homme dont elle est toujours amoureuse. Ce livre, Le monde à bras ouverts, va susciter une vague de désapprobation à l’encontre de l’auteur : on a osé toucher à l’idole. Avec ce que d’aucuns ont taxé de franchise choquante, elle y raconte l’histoire de son adolescence entre un père alcoolique, et une mère décidée à faire de sa fille un prodige littéraire, mais surtout son combat désespéré pour retrouver son équilibre après que Salinger a mis fin à leur liaison avec une impitoyable cruauté. Une liaison étrange et dévastatrice dont le récit éclaire d’un jour certainement nouveau l’idole des lettres américaines.

01/2011