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George Orwell

Extraits

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Histoire de France

Tous unis dans la tranchée ? 1914-1918, les intellectuels rencontrent le peuple

Henri Barbusse, Marc Bloch, Maurice Genevoix, Apollinaire, Georges Duhamel ou Léon Werth : les intellectuels combattants ont laissé à la postérité des textes où la guerre est superbement décrite et analysée. Ils ont été abondamment cités par les historiens pour rendre compte de l'expérience des tranchées. Nicolas Mariot les relit ici non comme des illustrations exemplaires de "la" guerre des soldats français, mais au contraire pour y repérer les très nombreux décalages entre leur expérience de la guerre et celle de la grande majorité des combattants. L'auteur, sociologue et historien, traque dans les correspondances, carnets et autres témoignages toutes les mentions, jusqu'aux plus infimes et apparemment anodines, qui racontent l'état des rapports sociaux dans les tranchées. Ce sont elles qui composent l'essentiel de la matière de ce livre. Car en témoignant du monde des tranchées, et de l'épreuve de la boue ou des bombardements, ces intellectuels livrent un témoignage sur leur découverte des classes populaires, leurs perceptions des soldats côtoyés, qu'il s'agisse de "camarades" ou de "leurs hommes", et donc sur les écarts et les différences sociales à la fois maintenues et déplacées durant le conflit. Une profonde remise en cause de la Grande Guerre comme creuset d'une osmose entre groupes sociaux.

09/2013

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Romans historiques

D.

Ils ont menti pour protéger leur pays. Il a dit la vérité peur le sauver. l In roman historique captivant dans le Paris de la belle Epoque par l'auteur de Fatherland. Paris, janvier 1895. Par un matin glacial, un officier de l'armée, Georges Picquart, assiste devant vingt mille personnes hurlant "A mort le juif !" à l'humiliation publique d'un capitaine accusé d'espionnage : Alfred Dreyfus. Picquart est promu : il devient le plus jeune colonel de l'arme française et prend la tête de la section de statistique le service de renseignements qui a traqué Dreyfus. Dreyfus, lui, est condamné au bagne à perpétuité sur l'île du Diable, il n'a le droit de parler à personne, pas même à ses gardiens, et son affaire semble classée pour toujours. Mais, peu à peu, Picquart commence à relever des éléments troublants dans l'enquête, tout en lisant les lettres de Dreyfus à sa femme dans lesquelles celui-ci ne cesse de clamer son innocence. Et quand le colonel découvre un espion allemand opérant sur le sol français, ses supérieurs refusent de l'écouter. En dépit des avertissements officiels, Picquart persiste et v a se retrouver lui aussi dans une situation délicate.

06/2014

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Beaux arts

Lucie Bouniol. Une femme pour l'art

Lucie Bouniol fait partie de ces artistes régionaux que l’on redécouvre avec surprise et bonheur. Native de Giroussens, village tarnais auquel elle était profondément attachée, elle a pourtant côtoyé durant le XXe siècle les plus grands noms du monde de l’art, en particulier dans l’entre-deux-guerres. Dotée d’une solide formation classique, elle participa à l’École de Paris, dont on se préoccupe à nouveau après une longue période d’indifférence. La ville de Castres et le musée Goya s’attachent depuis de nombreuses années à la mise en lumière de ces personnalités dont l’exemple le plus marquant demeure Georges Artemoff, présenté avec un succès considérable en 2010. Généreuse, femme de caractère particulièrement tournée vers les autres, Lucie Bouniol a consacré une part importante de sa vie à encourager les femmes artistes. En 2014, le musée Goya rend d’ailleurs hommage à ces dernières en exposant les oeuvres d’Annie Warnier et de Nathalie Graal. Au gré de l’exposition consacrée à la riche personnalité de Lucie Bouniol, le spectateur aura l’occasion de découvrir les différentes facettes de l’artiste : peintre et sculpteur, elle fut également, ainsi que le révèlent ses carnets, une femme de plume, sans doute en partie grâce à son amitié avec Colette.

03/2014

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BD tout public

Hauteville House Tome 18 : Le Roi Zoulou

1864. En marge de ses conquêtes et de l'Histoire officielle, l'empereur Napoléon III utilise son armée et ses services secrets pour des missions visant à étudier des phénomènes qui relèvent de la métaphysique, des sciences occultes, des légendes populaires. Son but : obtenir la suprématie sur ses principaux rivaux, les Anglais et les Prussiens. A Guernesey, dans les profondeurs d'Hauteville House, la demeure de Victor Hugo en exil, une poignée de soldats républicains tentent de contrer les projets impériaux. Gabriel Valentin La Rochelle, nom de code Gavroche. Gavroche est un agent au service secret de la République. Monte-en-l'air, perceur de coffres, expert à la boxe et à la canne, il parcourt le monde pour combattre les sbires de l'Empire avec une désinvolture qui cache probablement quelque lourd secret... Sa mission : A Paris, Eglantine et Georges embarquent pour l'Afrique du sud afin de restituer l'araignée de bronze au peuple Zoulou. Gavroche retrouve la trace d'Arthur Blake alias le Fantôme, tombe aux mains du roi Zoulou. Il doit le délivrer, une mission née de l'alliance entre Lincoln et Napoléon III et dont l'enjeu est un décret mettant fin a l'esclavage.

09/2020

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Critique littéraire

Les Hugo

Innombrables sont les ouvrages consacrés à l'auteur des Misérables, mais sait-on qu'à côté du génie a gravité toute une famille pleine de talents? A commencer par le père de Victor, le général "au sourire si doux", héros des guerres napoléoniennes. Puis ses frères Abel et Eugène, poètes méconnus ; et enfin ses fils Charles et François-Victor, l'un auteur dramatique, l'autre traducteur des oeuvres complètes de Shakespeare. Et rappelons les destins tragiques de ses filles Adele, devenue folle, Léopoldine, morte noyée ! Les talents ont ensuite passé aux générations suivantes avec Georges et sa soeur Jeanne, les petits enfants espiègles de l'Art d'être grand-père. Le premier fut peintre et aquarelliste de renom ; la seconde, l'épouse de l'écrivain Léon Daudet puis de l'explorateur Jean-baptiste Charcot. Au XXe siècle, les Hugo, ce furent encore Jean, peintre, illustrateur, décorateur de théâtre, intime collaborateur de Raymond Radiguet, Jean Cocteau, Paul Eluard ou Erik Satie ; et François "l'orfèvre des artistes", auteur de bijoux en or dessinés par ses célèbres clients et amis tels Picasso, André Derain ou Max Ernst. Henri Pigaillem retrace ainsi deux siècles d'une prestigieuse histoire familiale dans un livre fourmillant d'anecdotes souvent inédites.

03/2013

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Récits de voyage

Récits de missionnaires aux îles Marquises (1797-1842)

L'intérêt de ces récits de missionnaires durant la période 1797- 1842, traduits de l'anglais et inédits, est de révéler l'existence d'une culture originale encore vivante à laquelle se heurte le prosélytisme des missionnaires, bien avant l'établissement de la colonisation. Parmi ces récits, le plus important est celui du révérend William Pascoe Crook, daté de 1799. Le séjour de Crook aux îles Marquises, à Vaitahu et à Taiohae lui permet, sous la protection des chefs, d'apprendre la langue marquisienne et d'observer de près la vie sociale au sein des vallées. Il a pris connaissance des liens familiaux, des alliances, des guerres, des différends entre les vallées et entre les îles, de l'anthropophagie liée à la religion et à la guerre, de l'économie et des échanges, des famines et de toutes les coutumes existant à cette époque. Si ces observations sont extrêmement riches, importantes et de première main, ses efforts de conversion, en revanche, ont eu peu de succès. Ses successeurs, Georges Stallworthy et Robert Thomson, ont eu plus de chance comme missionnaires car ils se sont trouvés confrontés, en 1840, à une société désorganisée, décadente, car affaiblie par des contacts de plus en plus fréquents avec les Européens.

05/2012

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Littérature française

Eloge du dégoût

"Les présentateurs-vedettes-de-la-télé ont remplacé Albert Camus et François Mauriac. Etre intelligent ne sert plus à rien". Nous sommes formatés enfants pour devenir des consommateurs sans personnalité. Il faut du temps pour faire la différence entre les vrais artistes et les faux. Tous les grands créateurs sont de mauvais élèves parce qu'ils ne copient personne. Enfant, je gobais tout. Adolescent, j'ai commencé à comprendre que Georges Brassens avait plus de talent que les yéyés. Dans les années Beatles, j'ai cru au mouvement hippie. Hélas, l'assassinat de l'actrice Sharon Tate m'a remis les deux pieds au sol : je ne pourrais m'en sortir que seul. J'ai donc arpenté les musées, dévoré des livres, vu des dizaines de films pour me fabriquer ma propre société artistique : Vermeer, Baudelaire, Jules Renard, Kurosawa, Miles Davis, Raymond Devos, mais aussi Anquetil, Bourvil, Maradona... Il faut se forger soi-même son propre gout qui impose le dégout des politiciens - des carriéristes sans dimension spirituelle -, des abonnés aux émissions télévisées, de tout ce qui nous éloigne de l'essentiel. Ecrivain, chroniqueur littéraire et blogueur, Bernard Morlino aime Molière, Anna Magnani, Hendrix, Brassens, Garrincha... et déteste les imposteurs.

06/2012

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Histoire de France

Lettres d'Europe. Un jeune intellectuel dans l'entre-deux-guerres, 1931-1934

Cette correspondance de Roland de Pury offre une vision passionnante du climat intellectuel, théologique et social de l'entre-deux-guerres en France, Suisse et Allemagne. Plus de cent lettres à son ami Eric de Montmollin, alors en Chine, sont ici reproduites, écrites par l'auteur entre 24 et 27 ans, au cours d'une période où le futur pasteur et théologien achève sa formation et fonde une famille. Au-delà des événements personnels qu'elle relate, cette correspondance présente toute une série de rencontres avec des figures marquantes tels Charles Ferdinand Ramuz, Denis de Rougemont, Nicolas Berdiaeff ou Georges Bernanos. Plusieurs voyages sont aussi décrits au cours desquels Roland de Pury est témoin de la " grande histoire": un mariage princier à Palerme en compagnie notamment de Charles Maurras et Léon Daudet, ou un meeting d'Adolf Hitler à Cologne en 1933. Doté d'une forte personnalité, Roland de Pury comprend très tôt ce qui se joue dans cette période mouvementée, traversée par une crise économique qui n'est pas sans rappeler l'actuelle, et ses choix théologiques et politiques s'orientent sans hésitation vers une résistance aux dictatures émergentes. Sur ce chemin, Roland de Pury rencontre Karl Barth dont il deviendra l'un des avocats particulièrement engagés.

04/2010

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Critique littéraire

Hervé Bazin connu & inconnu

Révélé en 1948 par un livre violent, Vipère au poing, Hervé Bazin est l'un des auteurs les plus lus de la deuxième moitié du XXe siècle qui n'a cessé de produire des romans, des nouvelles et des essais. Placé au centre de la vie littéraire française en devenant président de l'Académie Goncourt en 1973, l'auteur se trouve aujourd'hui dans une sorte de purgatoire car s'il conserve des lecteurs dans le grand public, il n'a pas encore trouvé toute sa place au sein des programmes universitaires. Cet ouvrage, inscrit dans la continuité du colloque organisé en 1986 par Georges Cesbron du vivant de l'auteur, entend faire un état des lieux de la recherche universitaire, et au besoin la relancer, suite à l'acquisition en 2005 par la Bibliothèque universitaire d'Angers du Fonds Hervé Bazin composé d'une vingtaine de manuscrits, de plus de 9 000 lettres et d'une riche documentation. Les auteurs s'attacheront ici à l'étude de l'oeuvre dans sa globalité en croisant des approches diverses (critique, génétique, interprétation, réception) et en s'intéressant également à la place et au râle d'Hervé Bazin dans le champ littéraire français et international.

09/2009

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Sciences historiques

Bougival

Au lendemain de la guerre de 1870 qui l'a si cruellement frappé, Bougival connaît une renommée qu'il est difficile d'imaginer aujourd'hui. Les Parisiens reprennent le chemin des bals, des guinguettes, des régates et des fêtes nautiques. Séduits par la beauté et la diversité de ses paysages, Monet, Sisley, Pissarro, Renoir, Berthe Morisot et beaucoup d'autres viennent y poser leurs chevalets. Interprétant les jeux sans cesse renouvelés de la lumière, du ciel et de l'eau, ils y créent l'impressionnisme. Ecrivains et musiciens ne tardent pas à les suivre. Aux Fresnes, Pauline Viardot et Ivan Tourgueniev accueillent Mérimée, Fauré, Gounod, Saint-Saëns, les frères Goncourt, et Georges Bizet est leur proche voisin. Financiers, industriels, hommes politiques, grandes familles bourgeoises de la capitale font à leur tour bâtir au bord de la Seine et dans les îles leurs résidences secondaires. C'est entre les deux guerres mondiales que Bougival commence à devenir une ville résidentielle de banlieue. Pavillons et immeubles remplacent les champs et les vergers et la ville prend peu à peu l'aspect que nous lui connaissons. Il suffira donc au lecteur de comparer les images que nous avons rassemblées, celles d'hier face à celles d'aujourd'hui, pour se promener agréablement à travers le temps.

10/2011

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Critique littéraire

René Fallet. Le braconnier des lettres

Jusqu'à ce jour, personne n'avait plus et mieux parle de René Fallet que René Fallet. Des Carnets de jeunesse à la Trilogie sentimentale des dernières années, toute l'œuvre littéraire de René Fallet parle de lui-même. Banlieue Sud-Est met en scène sa bande de copains à la fin de la guerre dans sa banlieue natale, Le Triporteur évoque sa passion pour le football, La Grande ceinture ses dures années de jeunesse dans un triste bas quartier de Villeneuve-Saint-Georges, après l'échec de son second roman La Fleur et la souris, qui relatait ses amours débutantes. Et à la fin d'une vie trop courte, La Soupe aux choux, tel un déchirant conte de fées, évoque l'ultime rêve d'une éternité raisonnablement heureuse d'un homme encore jeune qui sait qu'il va mourir. Aujourd'hui, Michel Lécureur prend le relais et nous parle fort judicieusement de René Fallet, ce jeune homme né dans un milieu populaire, titulaire du seul Certificat d'Études Primaires, fou de poésie et de littérature, ce jeune homme sur lequel les fées ne veillaient point et qui voulait être écrivain. Merci à Michel Lécureur de parler si bien de René Fallet.

05/2005

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Poches Littérature internation

Toute la vérité

Chism Crockett déteste la campagne ; c'est pourquoi il a vendu sa ferme dès que sa femme est morte. Il est allé s'installer en ville, une toute petite ville de Géorgie, avec son père, vieillard de quatre-vingt-cinq ans, ses trois filles et ses deux fils. En réalité, ce que Chism déteste surtout, c'est le travail. L'une des filles est une prostituée, une autre est mariée à un gredin ; le grand-père est quasiment malade de chagrin, autant que Jarvis, le petit dernier ; mais Chism se moque de tout ça. Il veut à tout prix rester à la ville et ne rien faire. Caldwell a fait entrer dans la littérature américaine un nouveau personnage : " le pauvre blanc " des États du Sud : être primitif sans préoccupations morales ni ressources matérielles, être corrompu ou qu'on va corrompre et dont l'innocence s'accommode de la violence. Impassible observateur, Caldwell peint ses héros avec une puissance et une vérité saisissantes. Jamais il ne tire de conclusion, ce qui rend sa peinture d'autant plus bouleversante. Et après le drame qui clôt le livre, on se dit que la vérité, cette sacrée vérité, est bien amère, mais que l'essentiel était de la dire.

03/2008

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Religion

Pages juives

Israël, peuple du Livre, peut-il se laisser enfermer et réduire à un seul livre ? Devenu une nation sans terre, en un long exil, le judaïsme s'est totalement identifié à l'écrit et à la transmission du texte. De ces textes surgissent les questions : qu'est-ce qu'un écrivain juif ? Un Juif qui écrit ? Un romancier yiddish ? Un poète hébraïque ? Un commentateur talmudique ? Un philosophe rationaliste ? Quel est le lien ténu capable de relier une maxime tirée du Talmud à un roman contemporain ? La pensée d'un moraliste du XIXe siècle à un poème en vers libres ? Ce fil rouge existe, nous le découvrons dans ces Pages juives. De Rabbi Yéhouda Hannassi à Georges Perec, de Salomon Ibn Gabirol à Romain Gary, nous parvenons à reconnaître dans ses multiples formes un judaïsme changeant et multiple. Nous pouvons suivre la pérennité du judaïsme et le déroulement de son expression. Expression au sens le plus large, religieuse ou laïque, politique ou poétique, et qui peut même, ici ou là. prendre les chemins plus ou moins détournés du souvenir, de la critique, de l'humour. Apparaît alors un kaléidoscope divers et changeant. Des extraits de romans aux analyses philosophiques, des combats idéologiques aux témoignages. c'est toute l'Histoire et la pensée juives qui se déploient...

08/2008

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Sciences politiques

Qui a tué Daniel Pearl ?

On se souvient avec effroi des images diffusées en février 2002 montrant le supplice de Daniel Pearl, ce journaliste américain enlevé puis décapité, à Karachi, par une bande de " fous de Dieu ". Hanté par le meurtre barbare du reporter du Wall Street Journal, à la fois juif et ami du monde arabo-musulman, Bernard-Henri Lévy a mené sa propre enquête. Celle-ci l'a conduit de Karachi à Londres, de Sarajevo à Dubaï, de Kandahar à Los Angeles et... Karachi. Il a remis ses pas dans les pas de la victime et de son bourreau. Il a retrouvé les témoins, les acteurs et les lieux. Il s'est plongé dans un monde de fanatismes et de passions sanglantes, de traques interminables, de manipulations périlleuses et de mensonges d'Etat. Il a côtoyé la nébuleuse terroriste dans ses ramifications les plus stupéfiantes, dans ses complicités les moins avouables. A chaque étape de cette immersion dans l'univers des nouveaux " possédés ", deux questions : qui a vraiment tué Daniel Pearl ? Quel secret s'apprêtait-il à révéler quand ses assassins l'ont égorgé ? Bernard-Henri Lévy explore ces ténèbres en journaliste, en romancier, en philosophe. Son livre propose un tableau moderne du mal. C'est une descente vers les enfers où couvent, peut-être, nos prochaines apocalypses.

04/2003

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Littérature française

DIVINITES DU STYX. Contes fantastiques

Rêveur de destins, intime des époques défuntes, Marcel Schneider n'a jamais cessé d'appeler de ses vœux un envers du monde : un hors-du-monde. Celui qui fréquenta ses contemporains illustres ne fut jamais plus à l'aise qu'avec ses songes. Il se range du côté des chimériques. En toute impunité, fâché avec son siècle, Marcel Schneider se sert de l'imaginaire " comme levier et moyen d'action " pour atteindre cet ailleurs. Voilà pourquoi on le lira ici comme l'un des principaux, et des plus secrets, parmi les écrivains fantastiques de ce temps. " L'héritier du domaine merveilleux, son vrai propriétaire, l'enfant de la maison si l'on veut, c'est Marcel Schneider ", dit Georges-Olivier Châteaureynaud dans sa préface à Divinités du Styx, choix de contes fantastiques, dont certains sont inédits. En Alsace, dans la Venise de Casanova, à la lumière du Nord ou à l'ombre des châteaux de granit, partout où un coquillage peut contenir " un liquide amer et salé comme les pleurs ", partout où l'âme a encore une vie loin du corps, partout où la nostalgie serre le cœur, Marcel Schneider fait retenir le son du merveilleux. Comme le signal, inquiétant, d'un ailleurs soudain si proche.

05/1998

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Critique littéraire

BAUDELAIRE

"Le lecteur ne s'étonnera point que nous donnions à notre étude une démarche et parfois un vocabulaire philosophiques. Le sujet le voulait, l'auteur aussi. Baudelaire se prenait à bon droit pour un penseur. Il nous a paru que chez Baudelaire vie et théorie de la vie demeuraient décidément commandées par le "goût de l'infini", c'est-à-dire par l'impossibilité pour la créature de supporter ces limites qui la font être personnellement. Nous avons distingué trois parties : la négation, où seule importe au poète la barrière immédiate qu'il fuit ; la définition du bien positif auquel il aspire et ses tentatives pour le conquérir sans compromis ; la participation enfin, le dernier recours, mais qui ne réussit qu'à demi. Comme notre propos était de donner une interprétation authentique mais cohérente d'un mouvement mystique, nous n'avions pas à rester les esclaves du chronologique pour la composition d'ensemble ou pour l'ordonnance des textes cités. Nous avons cherché la possibilité, l'enchaînement nécessaire, ou pour tout dire : la finalité d'un drame qui ne pouvait évidemment se vivre suivant le progrès unilinéaire que requiert l'exposition. A pareil essai d'explication un seul ordre pouvait convenir : celui même de l'explication". Georges Blin.

01/2011

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Sociologie

Libération. 1973-1981, un moment d'ivresse

Sans soutien des partis, sans pub, sans hiérarchie, Libération naît de l'ivresse de ses deux créateurs, Jean-Claude Vernier et Jean-René Huleu, en avril 1973. En une, cet appel : "Peuple, prends la parole et garde-la" ! Signé, entre autres, par Foucault, Chevènement, Gainsbourg, Sollers, Moustaki et Jean-Paul Sartre... Au prix de 0,50 franc, la "feuille de chou", six ans plus tard, aura convaincu 40000 lecteurs chaque jour. Feuilleter les premiers Libé, c'est retrouver les exaspérations, les révoltes, les utopies de Mai 68, les présidents Pompidou et Giscard, Georges Marchais, Michel Debré affublé d'un entonnoir. Bernard Blier y confie son goût de Molière, Marin Karmitz raille les "petits-bourgeois de la Nouvelle Vague récupérés par le système" ; Guy Hocquenghem déplore - déjà - que le mariage gay ne fasse qu'entériner la structure du couple, la famille, Jaubert salue la première de Lulu d'Alban Berg à l'Opéra, tandis que Pacadis prend le thé chez Karl Lagerfeld. Comptant parmi les quatorze fondateurs de la SARL Libération en 1974, Alain Dugrand livre ici un récit tissé de mille anecdotes, de portraits, de traits et de situations qui rendent un bel hommage aux talents fous de celles et ceux qui inventèrent Libé.

09/2013

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Critique littéraire

Ma collection littéraire. Notes sur la littérature russe Tome 1

C'est après avoir terminé ses deux titanesques "cathédrales d'écriture", l'Archipel du Goulag d'une part, la Roue rouge d'autre part, qu'Alexandre Soljénitsyne entreprit de lire ou de relire la littérature russe, celle du XIXe siècle, comme celle du XXe siècle. Ma collection littéraire est ainsi, à l'état brut, le fonctionnement mental d'un grand écrivain défrichant le texte d'un autre. On trouve dans ce premier tome des lectures d'écrivains du grand siècle classique : Lermontov, Tchekhov, Alexeï Tolstoï, et d'autres du suivant : celui des années soviétiques (1920-1930) : Andreï Biély, Mikhaïl Boulgakov, Iouri Tyniavov, Pantéleïmon Romanov, puis des années 1970 comme Iouri Naguibine, ou de la dissidence comme Guéorgui Vladimov. Ce volume est tout sauf un essai de critique ou un cours de littérature, mais un texte où, tour à tour admiratif, rageur, emporté, un maître de l'écriture dévore ce qu'il lit et perce le mystère de l'écriture. Alexandre Soljénitsyne (1918-2008) a obtenu le prix Nobel de littérature en 1970. Déchu de sa nationalité en 1974 après la parution en Occident de l'Archipel du Goulag, il fut expulsé d'URSS, émigra aux Etats-Unis, où il vécut vingt ans avant de revenir en Russie. Traduit et annoté par Georges et Lucile Nivat.

08/2015

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Musique, danse

Tiens-toi droite et chante !

Jessye Norman, chanteuse lyrique de réputation internationale, est bien connue en France par ses concerts et surtout par sa participation au bicentenaire de la Révolution. On se rappelle son interprétation de La Marseillaise, et sa robe-drapeau qui flottait dans le vent. Elle raconte cet épisode avec émotion, au coeur d'un récit où elle évoque l'ensemble de sa vie et de sa carrière : son enfance en Géorgie, son attachement à sa famille (et aux "femmes puissantes" qui lui ont insufflé son idée de la dignité).Si elle a interprété à l'opéra les grands rôles du répertoire (Wagner, Strauss, Mozart, Verdi) elle s'est toujours montrée avide d'élargir son répertoire, l'ampleur de sa voix et l'intensité de son interprétation la faisant exceller dans Brahms, Mahler et Schoenberg. Sa relation avec la France et avec sa musique s'incarne dans ses interprétations de Berlioz (Les Troyens, Les Nuits d'été), de Rameau et dans son goût pour la mélodie française. Femme de son temps, Jessye Norman a été engagée dans les combats pour les droits civiques aux Etats-Unis ; elle met en relation cette exigence de dignité avec la lutte des femmes pour l'égalité. Bien au-delà des amateurs de musique, son témoignage s'adresse à tous.

04/2015

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Critique littéraire

Portraits sans retouches. 1945-1955

" Les textes réunis ici ont un demi-siècle d'âge, ce qui devrait les disqualifier. Les articles sont vite écrits pour être vite lus et vite oubliés. Mais ceux-ci ont lancé, en leur temps, un genre, le Portrait, qui n'existait pas dans la presse française. J'ai regardé si quelques-uns méritaient cette exhumation. Peut-être ceux qui mettent en scène une femme, un homme tels que je les ai saisis au moment où ils ont attrapé la maladie, la maladie de la notoriété veux-je dire, dont les effets sont inévitables sur l'être humain et le déforment comme les rhumatismes déforment les articulations. En même temps, la notoriété est stimulante, elle rosit les teints jaunes, elle rend les cheveux brillants. Percer l'homme ou la femme sous les masques de la notoriété, discerner le vrai talent qui va éclater du faux génie en vogue, c'est très amusant. C'est ce que j'ai tenté de faire en déchiffrant François Mitterrand à trente ans, Jean Rostand et ses grenouilles, Clark Gable toujours anxieux de savoir ce qu'on a dit qu'il a dit en 1930, Georges Brassens si malheureux de s'exhiber, Yves Montand pas encore dégrossi... Et une poignée d'autres. "

03/2001

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Histoire de France

Les grands débats politiques. Ces émissions qui ont fait l'opinion

"Vous n'avez pas, M. Mitterrand, le monopole du coeur ! ", "Vous êtes devenu l'homme du passif", "Dans les yeux, je le conteste"... Si ces répliques fameuses appartiennent à notre mémoire collective, c'est qu'elles ont été prononcées devant les caméras et entendues par des millions de téléspectateurs : la vie politique, sous la Ve République, se joue à la télévision. A travers les grands débats rassemblés ici, c'est ainsi toute l'histoire politique des cinquante dernières années qui s'offre au lecteur. II y retrouvera les grands tribuns, de Georges Marchais à, Jean-Marie Le Pen en passant par Pierre Mendès France, François Mitterrand, Nicolas Sarkozy ou François Hollande, se livrant à des joutes verbales tantôt grandioses, tantôt dérisoires ; il reconnaîtra les thèmes qui ont agité la France et soulevé les passions : Mai 68, le traité de Maastricht, mais aussi l'énergie nucléaire, le chômage, l'immigration... Lire aujourd'hui ces échanges, c'est retrouver la puissance d'une parole quasi théâtrale et les émotions d'une histoire qui s'écrit en direct ; c'est toucher du doigt comment la télévision, avec ses codes et ses exigences, a modifié notre façon de faire de la politique ; c'est enfin revivre, à quelques années de distance, ces grands moments qui ont fait l'opinion.

03/2012

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Critique littéraire

Littérature vagabonde

A l'Isle-sur-la-Sorgue, René Char montre la tombe de son chien Tigron et observe, à la jumelle, la mue des couleuvres. Dans le cimetière suisse de Ropraz, à la nuit tombée, Jacques Chessex se couche sur les tombes pour dialoguer avec les morts. En Bourgogne, Henri Guillemin peste contre Jean-Paul II. A Saint-Florent-le-Vieil, Julien Gracq ne va plus à l'église et regrette la messe en latin de son enfance. Le châtelain bourguignon Claude Lévi-Strauss et le « promeneur » ardennais André Dhôtel ramassent des champignons. Jean-Marie Gustave Le Clézio s'apprête, en famille, à quitter Nice pour le Nouveau-Mexique. A Paris, Patrick Modiano déménage et traverse la Seine. Il rejoint cette rive gauche où Julien Green vit dans un appartement qui évoque la Georgie de ses parents. Anne Philipe passe son dernier été à Ramatuelle... Jérôme Garcin part à la rencontre des écrivains, traverse la France et la Suisse, lit tout ce qui s'y publie de meilleur. Il n'a donc eu qu'à puiser dans ses souvenirs, ses émotions ou ses lectures. Familières et savantes, ses promenades littéraires épellent des paysages, déchiffrent des visages, parcourent des oeuvres. Elles donnent envie de lire et de voyager.

06/2009

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Cinéma

Les dents du bonheur

Marginale dans son métier parce qu'un peu trop bien élevée, éprise de pureté et de justice. Nicole Calfan, petite fille du Champs-de-Mars aux dents du bonheur, s'en est cassé plus d'une en voulant suivre sa ligne et faire de la résistance dans un milieu où tous les coups sont permis. De la Comédie-Française aux feuilletons qui ont bercé l'histoire de la télévision, des scènes de théâtre de toute la France aux films avec Alain Delon ou Dirk Bogarde, ce petit bout de femme énergique a tout vu, aimé, joué, enduré. Mais quel bonheur insatiable, après trente ans de carrière aux côtés de Jean-Paul Belmondo, Georges Descrières, Roger Hanin, Jean Poiret, Jean Yanne et tant d'autres, que de pouvoir encore éclater de rire devant son miroir ou pleurer sur l'épaule d'un de ses enfants pour un rôle qui se dérobe ou une proposition qui enchante. Comédienne à fleur de peau, elle raconte sans détours les passages à vide comme les grands moments de jeu, les remises en question comme les instants de joie. Un ouvrage sincère, tendre et émouvant où elle se donne à voir dans sa plus simple vérité.

03/2003

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Littérature française

Destin d'aimer

"L'amour, ce mystère qui hante le coeur des femmes et des hommes. Pour ne pas en souffrir une nouvelle fois, Max se protège de l'amour, mais vient le jour où il se laisse surprendre par le sourire d'Isabelle. Il ne peut alors maîtriser le feu qui embrase soudainement son coeur, et traversera secrètement et solitaire la tourmente des sentiments qui le submerge jusqu'à ne plus avoir que la mort pour s'en défaire. Cependant le destin qui marque son empreinte se joue de lui, le pousse un temps dans les murs de l'abbaye de Cîteaux, avant de lui faire prendre des risques insensés lors de son service national. Finalement, Isabelle qui voit Max lui échapper tente à son tour de le séduire, mais n'est-il pas déjà trop tard ? Une magnifique et poignante histoire qui court au long des paysages du vignoble bourguignon de Nuits-Saint-Georges. Ce roman exprime dans l'Amour : les hésitations, la timidité, les doutes, les fortes émotions qui chavirent le coeur, et les paroles qui ne peuvent franchir les lèvres. Le cheminement d'un adolescent vers sa vie d'homme. Le vécu d'un passage initiatique, merveilleux, et tellement redoutable à la fois".

10/2020

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Lycée parascolaire

Se préparer au nouveau bac de français avec Le Monde. Edition 2020

Comment optimiser vos révisions pour être sûr(e) de vous approprier le nouveau programme de français et d'être prêt(e) pour les épreuves du bac ? Quelles sont les méthodes à mettre en place dès la rentrée pour optimiser votre apprentissage, progresser tout au long de l'année et obtenir le meilleur résultat possible au baccalauréat ? Dans la lignée de la collection " Réviser son bac avec Le Monde ", cet ouvrage vous propose, en plus des révisions traditionnelles, d'étoffer vos connaissances grâce aux articles du journal. Citations, pistes de réflexion, arguments, exemples et idées clés : les articles sont une mine d'informations à exploiter pour enrichir vos dissertations et vos commentaires. Très accessibles, ils sont signés, entre autres, par Georges Balandier, Christian Colombani, Bertrand Poirot-Delpech, etc. Inspirée de la presse, la mise en page met en valeur l'information et facilite la mémorisation des points importants. Sélectionnés pour leur pertinence par rapport à un thème précis du programme, les articles sont accompagnés : - de fiches de cours claires et synthétiques, assorties des mots clés et repères essentiels à retenir ; - de sujets analysés pas à pas pour une meilleure compréhension. Sans oublier la méthodologie des épreuves et les conseils pour s'y préparer. Inclus : un cahier coaching de 16 pages pour réviser de manière efficace !

09/2019

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Littérature étrangère

Le poids du monde. Un journal (novembre 1975 - mars 1977)

"Ce journal de Peter Handke couvre une période de deux ans ; il ne raconte pas d'événements mais fait part de toutes les impressions ressenties, à mi-chemin de l'âme et du corps. Leur succession établit l'histoire de l'auteur, mais devenue comme anonyme à force d'intimité. Supposer que ces notations se succèdent au hasard et qu'on pourrait en modifier la disposition ou même en isoler des fragments, ce serait en négliger le "vécu", ce serait en détruire le déroulement et la durée qu'elles restituent. Ici la figure de l'écrivain se trouve "désacralisée", rendue à sa simple dignité humaine. Contrairement à l'usage, le lecteur ne se voit pas donner des leçons, il n'est pas écrasé par la rhétorique ou par l'autorité littéraire, mais simplement ramené à lui-même par une écriture comme issue de lui et qu'il reconnaît, au point d'avoir l'illusion de pouvoir être l'auteur de ce qu'il lit. La grandeur de Handke, c'est son exacte simplicité, c'est son effort de réflexion, c'est aussi son attention à ce qui affleure sous la vie quotidienne, repérée à ce point exact où elle est universelle." Georges-Arthur Goldschmidt.

03/2002

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Littérature française

Journal. Tome 2, 1919-1941

Chaque mouche a son ombre : tel était le titre du premier volume du Journal de Guy de Pourtalès. Le second tome commence au lendemain de la Première Guerre mondiale. L'écrivain fréquente le monde de la N. R. F. et du Vieux-Colombier. Il assiste aux célèbres conférences de Gide sur Dostoïevski. Il offre des portraits intimes et personnels de nombreuses célébrités littéraires, politiques et militaires, de Romain Rolland à Maurras, de Lyautey au colonel de La Rocque, de Georges Pitoëff à Copeau, de Stefan Zweig à Bruno Walter. Sa santé l'oblige à vivre la plupart du temps en Suisse. Il y écrit son grand roman, La Pêche miraculeuse. Il traduit Mesure pour mesure de Shakespeare qui est interdit à Lausanne pour pornographie !La Seconde Guerre mondiale va donner une dimension tragique à ce Journal. Le fils de Guy de Pourtalès est tué en 1940 près de Lille. Jour après jour, l'écrivain assiste à l'effondrement de la France. La Suisse est devenue un observatoire où l'on entend les bruits les plus fous, mêlés aux informations les plus sûres. Des gaullistes, des vichyssois, des pronazis rendent visite à Pourtalès dont de Gaulle voudrait faire son représentant en Suisse. Mais il est trop tard. La phtisie l'emporte le 12 juin 1941.

11/1991

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BD tout public

L'abbé Wallez, l'éminence noire de Degrelle à Hergé

Ce livre est consacré à l'une des figures les plus singulières de la collaboration wallone durant la Seconde Guerre mondiale, l'abbé Norbert Wallez. Le sous-titre, L'éminence noire de Degrelle et Hergé, cerne le sujet principal de l'ouvrage : l'influence que cet homme d'Eglise a eue sur Léon Degrelle et sur Georges Remi, mieux conu sous le pseudonyme de Hergé. Lorsqu'il prend ces deux jeunes gens sous son aile en 1928, Wallez est âgé de 46 ans et directeur du quotidien catholique ultra conservateur Le XXe Siècle à Bruxelles. Le journaliste-reporter Léon Degrelle a alos 22 ans, et Hergé, le dessinateur attitré du quotidien et le rédacteur en chef du supplément pour la jeunesse Le petit" XXe", 21 ans. L'abbé Wallez s'érige d'emblée en protecteur de ses deux jeunes et talentueux collaborateurs. Cette biographie démontre que le parcours idéologique de Wallez - qui de disciple de Maurras, devint fervent admirateur du fascisme avant de devenir grand défenseur du nazisme - a laissé des marques affligeantes sur son protégé le plus fidèle et célèbre, Hergé, et a dangereusement inspiré son autre poulain, celui qui aurait tant aimé devenir le führer de Belgique, Degrelle.

12/2018

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Littérature française (poches)

Une vie de rechange

Deux enfants. L'un recevra le foie de l'autre lors d'une transplantation. Jegu est péruvien, Ludovic français. Jegu naît dans un village des Andes, grandira à Lima. Ludovic, à Cahors, est d'une famille de moyenne bourgeoisie. La mère de Jegu, Immaculada, rêve d'un fils qui sache lire et dispose du tout-à-l'égout. Georges et Janine Beynac, les parents de Ludovic, espèrent une greffe, seule chance de survie pour leur enfant. Le récit va de l'un à l'autre, rebondit de la guerre du Sentier lumineux aux querelles que la maladie n'éteint pas dans les familles, des couloirs de l'hôpital Bicêtre aux ruelles de s bidonvilles du tiers monde, de la trace des Incas et des conquistadores aux filières de trafic d'organes. En chemin on rencontre cent personnages : paysans indiens et médecins parisiens ou new-yorkais, soldats et rebelles, musiciens parisiens ou new-yorkais, soldats et rebelles, musiciens de village, présentateur de télévision, policiers, sponsors de loteries, infirmière douteuse, avocat marron, négociant en reins... Fable moderne, l'histoire de cette annonce faite à une mère va vers son but, inexorable. Cela n'étonnera pas les lecteurs de Misayre ! Misayre ! (prix du Livre Inter, 1988) ou de De purs désastres.

05/1993

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Poésie

Commune présence

Commune présence est un recueil composé par René Char lui-même : son anthologie personnelle, avec un parcours de lecture qui n'obéit pas à la chronologie mais au jeu des résonances. «Le poète est maître de rapprocher ses routes sur le damier du temps. Ou de se suivre sur de plus longs silences», écrit Georges Blin dans sa préface. Cet ouvrage, qui n'appartient pas sous cette forme au corpus de la Pléiade, constitue sans doute l'accès privilégié à la poésie de René Char. Ici se déploient les grands thèmes d'une création qui, sans faiblesse, fait toute la place à la beauté, qui proclame qu'il n'y a pas de fatalité douteuse attachée à l'action et que l'homme, avec sa part de rêve, son poids de tendresse, ses désirs fougueux ou fragiles, peut sortir du chaos, grandi et inentamé. René Char a sans doute recueilli l'héritage d'une fée impérieuse : il est doué d'une perception ardente qui le fait complice de toutes les métamorphoses, le met à l'écoute de toutes les effractions, de toutes les aventures, de toutes les communions de la nature. Ce don si personnel, il a l'élégance de le partager, afin d'en révéler à tous la commune présence.

11/1998