Recherche

imaginaire

Extraits

ActuaLitté

Revues

Otrante N° 49, printemps 2021 : Femmes et fantastique au Canada

Sans postuler, comme l'a fait Anne Richter (RICHTER, Anne, Le Fantastique féminin, un art sauvage, éditions Jacques Antoine, Bruxelles, 1984 ; réédition revue et augmentée, L'Age d'Homme, 2011), un fantastique féminin, différent par nature de celui des hommes, où la métamorphose serait appréhendée par les romancières comme une abolition des frontières, voire une délivrance, ce volume d'Otrante s'intéresse à ce que Richter conçoit d'une part comme un "art des abysses" ancré dans le vécu, et d'autre part comme un désir particulier de connivence avec la nature : "Nous avons besoin de ces mythes et de la vitalité de ces visions féminines, car ils retracent à leur façon un parcours essentiel vers le lieu secret où cesse enfin la cécité du coeur". (RICHTER, Anne, Les Ecrivains fantastiques féminins et la Métamorphose, Académie royale de Belgique, 2017) Ce qui importe est de convoquer la parole et d'analyser différents écrits de femmes dans le champ littéraire canadien contemporain (Atwood, Beaulieu, Hébert, Maillet, Rochon, Vonarburg...), pour mieux situer les transformations du fantastique au cours des cinquante dernières années. En interrogeant les approches, les formes et sens narratifs des romans et nouvelles, ainsi que les figures temporelles qu'empruntent le fantastique et ses dérivés (la fantasy, le gothique, le réalisme magique, parmi d'autres) dans la littérature contemporaine, ce volume entend répondre à plusieurs questions : Quels sens prennent aujourd'hui, au Québec et au Canada, les récits étranges et insolites, d'horreur et de peur ou de magie merveilleuse et libératrice ? Qu'est-ce qui a changé dans l'écriture des femmes, par rapport à ce qui précède, ou s'est fait ailleurs, notamment en Europe et dans les Amériques ? Les auteures québécoises et canadiennes sont-elles en rupture avec les formes narratives et imaginaires européens "vécus comme des modèles" , à l'instar du réalisme magique belge ? Usent-elles du fantastique comme d'un "pont entre différentes traditions génériques" (RANSOM, Amy J. et Dominick GRACE, Canadian Science Fiction, Fantasy, and Horror : Bridging the Solitudes, Springer, Berlin, 2019) ? Adhèrent-elles plutôt au fantastique "produisant comme seuls effets de l'ambiguïté, de l'horreur ou de la terreur - c'est-à-dire une sensibilité pleine de sens, mais dont la signification par essence échappe". (BOZZETTO, Roger et Arnaud HUFTIER, Les Frontières du fantastique. Approches de l'impensable en littérature, Valenciennes, Presses Universitaires de Valenciennes, 2004) ?

06/2021

ActuaLitté

Communication - Médias

La boussole des futurs. Société et communication à l’horizon 2030

Quelle société imaginer en 2030 ? La boussole des futurs explore une quinzaine de tendances émergentes qui dessinent la société de demain à partir des grands imaginaires de notre époque - idéologie du vivant, religion du dataïsme, nouveaux territoires de l'intelligence -, de l'expérience tout à la fois intime et sociale de la pandémie - retour de la mort, déconstruction des sexualités, langue-refuge -, des valeurs émergentes - biomimétisme, déconsommation, antifragilité -, des grands systèmes qui se mettent en place - société-monde, organisations à la carte, nouveaux intermédiaires du soi -, ainsi que des pratiques nouvelles - art thinking, effectuation et populisme scientifique. En s'appuyant sur les sciences sociales, l'observation du quotidien mais aussi sur les grandes études de référence et l'exploration de la fiction, cette étude prospective relève d'une anthropologie appliquée, à l'écoute de la société et à l'affût des tendances appelées à devenir les nouvelles normes de demain. La ruse de la prospective, c'est que, comme dirait Harari, "cela commence aujourd'hui à travers une multitude d'actions banales" . Autrement dit, cette exploration des futurs possibles est aussi une invitation à prendre un peu de recul et à faire un pas de côté pour mieux voir des évolutions qui prennent souvent forme sous nos yeux sans que nous n'y prêtions toujours attention. En lien avec l'association professionnelle COM-ENT, cet ouvrage s'adresse également à la communauté de la communication pour inspirer l'évolution de ses regards et de ses pratiques. Olivier Beaunay est anthropologue et prospectiviste. Anthropologue de formation et diplômé de Harvard, il a commencé sa vie professionnelle dans la diplomatie. Après avoir exercé des fonctions de direction de la communication dans l'industrie et de direction générale dans le secteur public, il se consacre à l'enseignement, à la recherche (ESCP, HEC) et au conseil en prospective, innovation et management. Il a participé à plusieurs missions à caractère gouvernemental, notamment pour la Commission de libération de la croissance française, l'Institut Montaigne ainsi que sur des travaux relatifs à l'entreprise dans le cadre de la loi Pacte et du Grand débat national. Il a notamment publié : "Les élites politiques Kanak au miroir de l'indépendance. Figures et mutations du pouvoir en Mélanésie" (UFP/EHESS), "Emploi, mode d'emploi" (François Bourin Editeur), "Startup, le nouveau pari pascalien" et "Le Kanak et le hacker : un itinéraire à travers les humanités digitales" (Sciences Po).

06/2022

ActuaLitté

Science-fiction

Saga Gandorr Tome 4 : Gandorr et les Planètes Esclavagistes

Merveilleux, mystérieux, original, divertissant et mouvementé... En ces temps durs de hasard malchance, hisser le drapeau de l'espoir miracle est un appel d'air vital... Fable folie de l'absurde en digestion mutante que le sourire témoigne... Des mondes sont esclaves d'une énergie de transfert chaotique... Miroir précaire d'une instabilité supplice pour un temps sacrifié dans la faiblesse éliminatoire d'une nature au régime alimentaire... Juguler les envoûtements des consciences pour jubiler l'affranchissement des inoffensifs patriotes... Au placard de la tristesse en berne, les actes positifs construisent le jour de gloire tant attendu... La voix de l'ordre accompagne les voyages imaginaires de l'espace infini pour faire face à des obstacles presque insurmontables... Le bel hymne continue de chanter même dans un écho lointain pour ne pas oublier la destinée louange... Le modeste courage est l'arme d'une veine rare au venin dompté... La liberté revendiquée saisit l'hommage de la vie en résistance... Sur le long chemin énigmatique qui n'est pas prêt de s'arrêter, une étoile enrobée d'amour essaie de briller tant bien que mal... La longue et éreintante quête des reliques se poursuit dans l'idée espérée de rassembler les bons morceaux destinés à briser le sombre sort de la Prison Malypse à laquelle est enchaînée Elrya, l'âme soeur de Gandorr... Aller plus loin dans l'espace contre la course du manque de temps... Direction le Comptoir Spatial de Varuna sous fond de mythologie perse... L'histoire est ensuite tissée autour de l'hindouisme et un Déséquilibre Cosmique nommé Dukkha... Quelques compagnons de route, dont un dédoublement surprenant... Des décors étranges et répugnants qui s'apparentent à une nature mutilée et chagrine... Des monstres angoissants, de multiples conflits à résoudre avec malice et un chemin semé d'embûches inconnues... Une grande guerre épique entre des humanoïdes insectes... Est-ce vraiment possible de refermer la brèche de l'Infirma mettant en péril l'univers connu... Des combats pour la justice, des valeurs profondes qui s'enracinent et une introspection philosophique... Enfin, l'action bascule dans la découverte de la planète Ayizan avec comme arrière-plan, le vaudouisme... De nouveaux exploits qui n'apportent pas toujours la réussite voulue... Peut-être que Gandorr s'embourbe, se perd et s'acharne pour rien... Ou peut-être que c'est la construction plus ou moins logique, d'un avenir plein de promesses lumineuses... SMILE

09/2020

ActuaLitté

Sociologie

Communications N° 101 : Le temps qu'il fait

Numéro dirigé par Martin de La Soudière, Martine Tabeaud, Anouchka Vasak Tellement inscrit dans la routine de nos jours et l'ordinaire de nos vies, au premier abord le temps qu'il fait ne paraît pas digne d'intérêt : " Qui parle du temps perd son temps ", affirme le dicton. Sauf lorsqu'il se montre excessif et se fait destructeur, ou alors quand – aujourd'hui, désormais – il se transforme en menace majeure pour l'avenir. Du temps vécu individuellement, donc localement, au temps long du climat envisagé et analysé à une échelle géographique et à un pas de temps plus larges, c'est presque à le réhabiliter, du moins à renouveler et rafraîchir le regard des sciences humaines sur le temps qu'il fait qu'est consacrée ce numéro. Nous proposons ici de tisser des liens entre les nombreuses facettes et les registres où il s'exprime. Sans cesse en effet et de multiples façons le ciel et les saisons nous font signe, nous tendent la main : autant d'incitations et d'invitations à parler du temps qu'il fait en même temps que de nous-mêmes, à le décrire, le raconter, nous souvenir. A penser météore comme nous le dira le premier article. Ici réunis mais déjà en dialogue dans un séminaire de l'EHESS, ethnologues, historiens, géographes, climatologues, littéraires, apportent ici chacun sa pierre à l'édifice pour donner tout son sens et toute sa richesse à ce qu'on peut appeler la météosensibilité. Mais comment la définir ? De l'émotion à la contrariété voire à la peur, de la peinture du ciel et des nuages à leur observation scientifique, celle-ci révèle en tout cas, grandissante, la place de la météo et du climat dans nos modes de vie, nos autres soucis, nos préoccupations les plus quotidiennes. Mais, plus largement, elle dit quelque chose de singulier et de très spécifique de et sur notre rapport à l'environnement ; en même temps que, porteuse d'imaginaires forts, elle a toujours suscité, presque en connivence avec elles, et dans une relation privilégiée, des créations artistiques d'une grande richesse et sans cesse renouvelées. Réunissant et parcourant les différents points de vue soutenus par chacun des auteurs, notre question, pourrait-on dire, serait celle-ci : que nous fait le temps qu'il fait ?

11/2017

ActuaLitté

Histoire ancienne

Sexe et amour de sumer à Babylone

Epoux, laisse-moi te caresser : Ma caresse amoureuse est plus suave que le miel. Epoux, tu as pris avec moi ton plaisir : Dis-le à ma mère, et elle t'offrira des friandises ; A mon père, et il te comblera de cadeaux. Telle est la façon dont la déesse Inanna déclare sa flamme à son amour, ou d'une façon beaucoup plus crue, dans un autre hymne : Laboure donc moi la vulve, ô homme de mon coeur Ces éléments du rituel du mariage sacré, qui se déroule lors de la fête du Nouvel An, ont longtemps entretenu le mythe de la lascivité des peuples de Sumer et Babylone, thème qu'on retrouve jusque dans la peinture orientaliste du XIXe siècle. Cette vision est cependant ruinée par le déchiffrement des écritures cunéiformes. Sur plusieurs millénaires la documentation est éparse et elle renseigne davantage sur la morale, les règles et leurs transgressions que sur les sentiments et les désirs de chacun, c'est-à-dire plus sur le sexe et sa fonction reproductive ou génératrice de plaisir que sur l'amour. La chair est concrète, les sentiments sont, eux, plus difficiles à cerner : il n'y a guère de preuves épigraphiques et encore moins archéologiques de l'engagement d'un être ! Elle permet cependant d'esquisser de grandes lignes de la sphère du privé et de l'intime jusque dans ce plaisir que l'on dit charnel. Six thèmes seront ici abordés : la sexualité des dieux porteuse des valeurs de référence que se donnent les individus pour vivre en commun ; la place de chacun des sexes dans la société et le regard que celle-ci porte sur eux ; le cadre légal dans lequel les relations sexuelles s'effectuent le plus souvent c'est-à-dire le mariage qui se doit d'être fécond ; les transgressions à ce cadre bien établi que les amours soient librement consenties ou que le rapport soit forcé ou encore enfreigne règles et tabous ; les lieux soit imaginaires soit réels dans lesquels ces relations, légitimes ou pas, se déroulent ; enfin comment séduire et parvenir du plaisir amoureux à l'orgasme ce qui, parfois, ne va pas sans difficultés ! Bref de quelles manières se conçoivent les rapports intimes et amoureux en Mésopotamie, il y a plus de 5000 ans ?

03/2012

ActuaLitté

Psychologie de la santé

La pandémie de la Covid-19. Comment concevoir et soigner avec les incertitudes ?

Traiter de la pandémie de la Covid-19 au moment où nous ne savons strictement que peu de chose relève d'une gageure. Pire, le peu de choses que nous pensions connaître laisse libre cours à des apories diverses entraînant ainsi des querelles corporatistes où chacun fait le prêche pour sa propre paroisse. Toutes et tous s'y mêlent, tout s'entremêle, s'affronte et se confronte ! Les quelques propos recueillis dans cet ouvrage auprès des professionnels de santé et des résidents des Etablissements d'Hébergements pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), ainsi que dans d'autres institutions hospitalières et autres lieux de vie témoignent de la gravité de la situation sanitaire à différentes échelles. Que révèlent alors ces propos ? A quels sens se piètent-ils ? En quoi, interrogent-ils nos pratiques ? Plus que des simples mots, il s'agit ici des récits qui, d'une part, mettent au jour des vécus singuliers et des imaginaires collectifs où affleurent les questions sur les représentations sociales de la maladie et les angoisses qu'elle génère, tant du coté des soignants que des patients, telles : la question de la mort et du deuil, la question du rapport à soi et à l'autre, la question du lien et de l'attachement ; la question du temps à travers le triptyque, le temps d'avant, pendant et après la Covid-19 ; le tout, en articulation avec les temporalités du confinement, du déconfinement et du couvre-feu. Les regards pluridisciplinaires portés par des professionnels venant de tous les horizons, apportent de la sève dans la compréhension systémique de la problématique de la pandémie de la Covid-19. Ils visent en fin de compte à l'optimisme pour retrouver des moments d'espoir, en capitalisant toutes les ressources humaines, médicales, technologiques et sociales pour une prise en charge efficiente de la pandémie, ainsi que pour un éveil des consciences afin de continuer à faire humanité ensemble. Charlemagne Simplice Moukouta, docteur en psychopathologie et psychologie clinique, est maitre de conférences habilité à diriger des recherches (HDR) en psychopathologie clinique et psychologie interculturelle a l'université de Picardie Jules Veme à Amiens. Il exerce aussi dans le service de Psychogériatrie de l'Etablissement de Santé Mentale de la Picardie. Il est auteur de plusieurs publications indexées et ouvrages dans les domaines de la psychiatrie, de la psychopathologie clinique et de la psychologie interculturelle.

04/2021

ActuaLitté

Bricolage et création

Escape games à créer

La pratique de l'escape game ne cesse d'augmenter. Beaucoup de salles ont ouvert leurs portes ces dernières années en France. Sympa ! Mais encore mieux d'imaginer l'un de ces fameux jeux d'évasion et de le réaliser soi-même à la maison. Efficace pour animer un anniversaire ou tout simplement une journée pluvieuse entre copains et copines ! Ce livre propose à ses lecteurs 6 mondes imaginaires, avec un mode d'emploi clé en main et de nombreuses autres pistes. Scénarios, énigmes et accessoires Pour créer un escape game, on commence toujours par le scénario : le premier chapitre est consacré à cette mise en route. On y apprend aussi comment parfaire son costume de maître du jeu. Ensuite, il faut des énigmes ! on en trouvera une vingtaine aussi amusantes à créer qu'à résoudre. Et, comme il n'y a pas d'escape game sans beau décor, on découvrira comment fabriquer de jolies cachettes et proposer de chouettes trésors. Au final, les 4 copains, qui se répartissent les activités, donneront le mode d'emploi pour mettre en scène toutes ces créations et s'échapper des griffes des super-vilains, des sorciers, des pirates, des zombies ou sauver des elfes et des archéologues... Inventivité, fantaisie, débrouille et méthode Avant de se lancer dans l'aventure, les jeunes concepteurs doivent inventer des messages tous plus mystérieux les uns que les autres. Ils apprendront à masquer les informations avec des cartes, des odeurs, des liquides, des colliers, des puzzles, des blasons, des roues, des dés ou des pierres... et à imaginer des cachettes dans des ballons, dans des oeufs, sur des miroirs ou des mouchoirs, dans des boîtes magiques ou des pots repoussants... Action et réaction : une façon de doubler le plaisir ! Pour une convivialité sans équivalent Les jeux d'évasion exigent une solidarité sans faille. Pour s'échapper de situations compliquées, il faut activer ses méninges tous ensemble ! Partage et réflexion sont demandés à chaque participant. Avec frissons et rigolades au programme. Et, quand on les conçoit à la maison, rien n'empêche d'embarquer son (ou sa) meilleur(e) ami(e) dans la confidence. De quoi occuper de longs après-midi pluvieux avant de faire vivre à ses copains et copines de belles aventures. Petite mention spéciale pour les animateurs de centre aéré qui apprécieront eux aussi !

04/2023

ActuaLitté

Alpinisme, escalade

Une histoire de l'Everest

Il y a soixante-dix ans, Tenzing Norgay et Edmund Hillary se dressaient à son sommet. Voici une histoire de la plus haute montagne du monde devenue un mythe : l'Everest. Depuis 1953, l'histoire de l'Everest n'a cessé de nourrir les imaginaires. A ce superlatif de l'altitude ont répondu une débauche d'aventures de toutes natures, de diverses importances. Ridicules, pathétiques, merveilleuses, sublimes, folles, mensongères, humbles, des milliers d'ascensions ont fait de l'Everest autre chose qu'une montagne : un mythe. On découvrira dans cet ouvrage l'oxygène, les grands corbeaux, les descentes en parapente, les montées en courant, les insectes les plus hauts, les premières femmes, les pionniers, les vaincus de l'altitude, les faussaires, les Sherpas, les cordes fixes, le Yeti... Une saga tel un feuilleton, avec sa galerie de personnages hauts en couleurs, leurs exploits, leurs grandeurs et décadences. On assistera à la victoire des uns, à la défaite des autres, on rencontrera les fantômes qui hantent la montagne, les divinités qui reposent dans les monastères, on entendra le souffle des yacks, l'hyperventilation des alpinistes en mal d'oxygène. Il y aura des extases au sommet avec des cadeaux déposés dans la neige : chocolat, buste de Mao, statue de Bouddha. On s'étonnera du premier twitt depuis le sommet, des messages codés à l'adresse de Buckingham. On verra un hélicoptère se poser au sommet, un autre se crasher au camp de base. On entendra le chant des cantonniers de l'ice fall et le bruissement des dollars. On s'intéressera aux films, aux livres, aux chants, aux prières... Il y aura des tentes, des piolets, des vestes duvets, des bandes molletières, des poignées autobloquantes, des crampons et des lunettes. On assistera à des records de vitesse et inversement, à de lents enlisements. On visitera des lieux mythiques : Katmandou, Namche, le bar du Rum'Doodle qui offre la gratuité à vie aux summiters. Le livre terminé, le lecteur aura été emporté pendant des heures sur la terre la plus hostile et la plus sublime qui soit. Le seul territoire où il est indiqué que dans la liste des " choses " à incinérer se côtoient le papier toilette et les cadavres humains. Mais aussi le seul lieu où chaque être peut exercer cette liberté d'atteindre consciemment la frontière délicieuse et dangereuse que d'aucuns ont surnommée " la zone de la mort ".

04/2023

ActuaLitté

Pléiades

Les Liaisons dangereuses ou Lettres

Il y a des livres dont le succès ne surprend personne. Les Liaisons dangereuses, en 1782, n'est pas de ceux-là. L'auteur, un officier d'artillerie, n'a guère de réputation dans le monde des Lettres. Son libraire prévoit un tirage convenable, mais prudent : 2000 exemplaires. Le roman sort en mars. On se l'arrache. On le dénonce, on l'admire, on le dénonce en l'admirant. C'est «le mécanisme même de la scélératesse développée dans tous ses ressorts». Chacun fait des «applications» : de quel libertin réel ce «délicieux infâme» de Valmont est-il le portrait ? L'auteur n'est pas épargné : «Parce qu'il a peint des monstres, on veut qu'il en soit un.» Le libraire, lui, ordonne une réimpression. Cela ne fait que commencer. Il est difficile de cerner les raisons d'un succès. À écouter les premiers lecteurs, celui des Liaisons tiendrait en partie à l'ambiguïté du livre. L'auteur est-il lui-même un Valmont de garnison, ou a-t-il au contraire fait oeuvre morale en dénonçant les mauvaises mours ? Vaine question : Laclos a très habilement décentré la question morale. Et puis, quand on aurait expliqué les motifs du succès, que dire de sa durée ? Les livres à la mode se démodent ; pas les Liaisons. Très vite, les héros se mettent à vivre dans l'imaginaire du public. Bientôt, ils montent sur le théâtre. Marie-Antoinette chante Les Adieux de la présidente de Tourvel, romance. Les imitations, suites ou «suppléments» fleurissent. Les rumeurs circulent. On aurait interdit la vente de l'ouvrage. Mais la première condamnation attestée date de 1823 : la Restauration n'a pas apprécié cette peinture de la société d'Ancien Régime. Plus tard, la critique marxiste verra dans le roman le pamphlet politique d'un homme déçu par l'aristocratie. Des écrivains, Baudelaire, Gide, Suarès, Giraudoux, Malraux, apportent leur pierre à l'édifice. Et des illustrateurs : à chacun sa lecture, du néoclassicisme aux éclairages les plus crus. On continue à s'emparer des héros de Laclos pour leur faire vivre d'autres aventures. Chez Pascal Quignard, Merteuil exilée rencontre Jane Austen. Certaines incarnations font date. Jeanne Moreau est aussi inoubliable au cinéma en 1959 (Les Liaisons dangereuses 1960 de Roger Vadim, dialogues de Roger Vailland) qu'au théâtre en 2007 (Quartett de Heiner Müller, 1982). Il y aura d'autres pièces, d'autres films, d'autres actrices (Glenn Close) regardées par d'autres écrivains (Philippe Sollers), deux cents ans après une Révolution dont l'oeuvre de Laclos aurait été l'une des «causes secrètes». On peut désormais tout savoir des Liaisons sans avoir lu le roman. Mais on peut aussi le lire : après tout, c'est l'un des plus grands livres qui soient. Il est publié ici d'après une édition rare, datée de 1787 et sans doute préparée par Laclos lui-même. Suit un éventail de réactions, de critiques, d'adaptations, de continuations et d'images qui

03/2011

ActuaLitté

Droit

Un autre droit pour un autre monde. Comment sortir des impasses du droit international contemporain ?

Monique Chemillier-Gendrean n'a cessé de développer une approche critique du droit international, construisant sa réflexion sur la longue durée pendant que l'essentiel de la doctrine française développait une vision positiviste et formaliste du droit international. Courageusement, elle n'a cessé de montrer les faiblesses et impasses de cette branche du droit et du système juridique international dans son ensemble, révélant notamment les ambivalences du texte si fondamental que constitue la Charte des Nations Unies, porteuse de tant d'espoirs mais également de déceptions par son appui à la souveraineté des Etats. C'est certainement la compréhension commune de ce concept de souveraineté de l'Etat, altéré de butes parts dans le cadre de la mondialisation, qui est au mur de la réflexion de l'auteure en ce qu'il constitue selon elle l'ultime obstacle à une réelle pacification du monde et à une pensée de l'universel. Il ne s'agit pas de nier que le droit international est en soi un progrès par rapport à l'anomie qui caractérisait naguère les relations internationales soumises au seul jeu du rapport de forces. Il n'en demeure pas moins qu'il est marqué par un certain nombre de lacunes et de fortes contradictions qui minent son application et son efficacité. La segmentation des sociétés en Etats souverains comme leur organisation au sein de l'ONU sont en voie d'être englouties parle monde nouveau qui émerge. Nous serions en effet parvenus à la fin d'un cycle historique qui révèle l'inadaptation du droit international à régir les rapports interétatiques et le développement des actions d'un certain nombre d'acteurs non étatiques. Il ne s'agit toutefois pas de déplorer la situation et d'attendre le grand effondrement comme si l'ordre du monde actuel était inéluctable. Il faut au contraire faire un saut logique considérable, imaginer les bases sur lesquelles doit être construite une société mondiale différente, un monde commun, en tirent les leçons des échecs du droit international. Il convient, pour cela, de recourir à une démarche utopiste assumée, l'utopie constituant l'indispensable renouvellement de l'horizon politique qui repose sur la conviction qu'un autre droit pour le monde à venir sera fondé sur le principe d'une entre-connaissance universelle. Il faut donc notamment réactiver le politique a tous les échelons, briser le principe de domination, assurer le pluralisme juridique, ouvrir une nouvelle page de l'idée de démocratie repenser à nouveaux frais la question du cosmopolitisme. Cela exige un nouvel imaginaire politique et juridique qui puisse faire vivre ensemble des communautés d'êtres humains libres. Alors, l'alliance des Etats se trouvera heureusement complétée et dépassée en se métissant d'une alliance directe des citoyens dans une ère post-nationale, donc post-souveraine, articulée sur une pensée politique du bien commun a l'échelle du monde. Il est en somme question de changer le monde par un nécessaire bouleversement.

10/2019

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Le sixième monde Tome 2 : Le Fléau des locustes

La suite très attendue de La Piste des éclairs, Prix Locus du meilleur premier roman et nommé aux prix Hugo, Nebula et World Fantasy Quatre semaines se sont écoulées depuis le sanglant affrontement de Black Mesa. Maggie s'efforce de faire bonne figure, mais sa dernière mission s'est très mal terminée : elle a perdu son seul ami, et elle doit à présent veiller malgré elle sur une adolescente qui possède un pouvoir clanique des plus étranges. Puis lui parvient une sinistre nouvelle : Kai a été recruté par une mystérieuse secte dirigée par la Locuste blanche, un personnage sorti tout droit des légendes navajos. Maggie refuse d'y croire et se lance sur sa piste, convaincue qu'il a besoin de son aide. Sa quête l'emmène au-delà des Murs de Dinétah, au coeur des horreurs d'un monde ravagé par les Grandes Eaux. Accompagnée d'une poignée disparate d'alliés, Maggie devra affronter des trafiquants d'organes, des dieux navajos et la Locuste blanche en personne. Mais le chef de la secte ne correspond pas à l'image qu'elle s'en faisait, et Kai n'a peut-être pas besoin qu'on vienne à son secours. Le terrible projet de la Locuste blanche va mettre à rude épreuve la confiance toute neuve qu'éprouve Maggie envers ses amis et la faire douter d'elle-même. Tous ne survivront pas à cette aventure... " Le Fléau des Locustes est l'une de ces suites rares qui réussissent l'exploit d'être encore meilleures que le premier tome. Rebecca Roanhorse livre un récit haletant de trahison et de vengeance sur fond d'Amérique post-apocalyptique. Maggie Hoskie est le personnage que j'attendais depuis toujours, et c'est un plaisir d'assister à son évolution. Le Sixième Monde est une série unique et je voudrais qu'elle ne finisse jamais. Vivement le troisième tome ! " Tor. com " Ce portrait d'une Amérique en ruines, frappée par des essaims de locustes surnaturels, et où les femmes sauvent les femmes est délicieusement sombre. Les lecteurs ayant apprécié le premier tome dévoreront ce deuxième opus avec plaisir. " Publishers Weekly " Innovant et crucial, tout en étant un moment de plaisir pur de lecture. Rebecca Roanhorse frappe en plein coeur. " Kirkus " Rebecca Roanhorse donne un souffle nouveau à l'urban fantasy avec une nouvelle aventure électrisante construite sur les légendes et croyances amérindiennes. " Barnes & Noble " La richesse culturelle de l'univers du Sixième Monde est une bouffée d'air frais, qui renouvelle le genre et laisse entendre une voix encore trop rare dans la littérature de l'imaginaire. " Marie Brennan, autrice d'Une histoire naturelle des dragons " Vite, annulez Supernatural et donnez-nous cinq saisons avec cette chasseuse de monstres amérindienne et son compagnon charmeur et charmant. " The New York Times " Une histoire sensationnelle et originale. " Charlaine Harris, autrice de True Blood " Agréable, drôle, terrifiant, génial. " Daniel José Older, auteur de Shadowshaper et Star Wars : Baroud d'honneur

07/2020

ActuaLitté

Pléiades

Anthologie de la poésie chinoise

Une fleur de lotus sortant de l'eau pure, / Naturelle, dépourvue de toute décoration, telle devrait être la poésie selon Li Bai. Il vécut au VIIIe siècle et demeure la figure la plus marquante de l'époque Tang, considérée comme l'âge d'or de la poésie chinoise. Mais il y a trois mille ans que les Chinois sont poètes et que leur poésie est en quête d'harmonie. Qu'elle dit le monde tel qu'il est : Affaires humaines, changeants nuages, Pourquoi ? (Gao Qi, XIVe s.). Rêve à ce qu'il pourrait être : Les fleurs de pêcher sur l'eau s'éloignent ; Il est un autre monde, pas celui des humains (Li Bai). Aspire à l'union avec la nature : Je crains de vieillir plus vite si les fleurs sont fanées (Du Fu, VIIIe s.). Dénonce ce qui détruit les êtres de l'intérieur : Pleurs jamais taris, Souillures jamais lavées, Ardeur jamais consumée, Honte jamais épurée, Cette vie incertaine, évanescente, Où trouvera-t-elle enfin son havre de paix ? (Guo Moruo, 1892-1978.) Se laisse hanter par l'Histoire : Les lianes sauvages, mues par on ne sait quel amour, étreignent les os blanchis par la guerre (Yuan Haowen, XIIIe s.). Fixe pour l'éternité les moments fugitifs des amours heureuses : Défense au soleil de relever les stores de tes yeux, Défense à la brise de brosser tes sourcils, Personne ne doit te réveiller, Ouvrons l'ombre d'un pin pour couvrir ton sommeil (Wen Yiduo, 1899-1946). Et rivalise avec les autres arts, peinture ou calligraphie : Le vent remue l'écume : mille pétales de fleurs ; Les oies touchent le ciel : une rangée de caractères (Bai Juyi, VIII-IXe s). Reproduire trois mille ans de poésie en deux fois moins de pages, il ne faut pas y songer. Mais le choix des plus beaux textes, jades entre les cailloux, est en Chine une pratique aussi ancienne que la poésie même ; la première anthologie, le Shijing, aurait été compilée par Confucius au Ve siècle avant notre ère. Dans un temps où la Chine se fait moins remarquer par l'éclat de sa littérature que par ses exploits économiques, la Pléiade propose, en quelque 1850 poèmes dus à plus de 400 auteurs, une traversée de l'océan poétique qu'elle a produit. Il fallait faire des choix représentatifs : on s'y est efforcé, sans suivre aveuglément les anthologies chinoises. Car il convenait aussi de choisir des textes qui soient parlants pour (et puissent être dits par) le lecteur francophone. La musique des mots, les rythmes, les couleurs, les images doivent résonner dans notre langue pour que quelque chose de l'imaginaire de l'auteur nous soit transmis. Les traducteurs qui ont tenté l'aventure l'ont fait avec leurs goûts, leur talent, leur amour des textes, et l'idée que se fait chacun d'eux de la Chine et de sa littérature. Dans le paysage qu'à eux tous ils ont redessiné, chacun tracera sa propre route.

02/2015

ActuaLitté

Philosophie

Habiter selon Tanella Boni

On n'y pense pas au verbe habiter. Pourtant, tout se passe comme s'il y avait sur la Terre plusieurs catégories d'humains : ceux qui habitent, qui sont " chez eux " parce qu'ils ont un toit et ceux qui, " sans toit " vivent de " passage ", " en transit " ou " sans domicile fixe ". Or habiter, ce n'est pas être figé quelque part. Ce n'est pas non plus passer son temps à buter contre des murs et des barbelés, sans trouver de chemin ouvert, sans voir un horizon. Il y a donc des images-chocs qui se rappellent à nous, qui nous interpellent. Images de migrations partout dans le monde, comme si des milliers d'humains ne savaient plus où aller, où habiter. Or migrer est-ce habiter ? C'est d'abord faire l'expérience d'un monde difficile à vivre, c'est affronter ses lois. Donc, au 21ème siècle, pour de nombreux humains qui traversent les mers, les vents et toutes sortes d'intempéries, rien n'est moins sûr que l'habiter. Et pourtant, les migrants habitent le monde, ils ont des histoires, des valeurs qui leur permettent de résister. On ne sait plus qui ils sont. Ils n'ont plus de pays, plus de provenance. Parfois, ils ont brûlé leurs pièces d'identité. Pourtant des bribes de cultures continuent de les habiter. Ainsi, Habiter n'est pas un verbe comme les autres. Il raconte qui nous sommes et où nous sommes. Il dit le sens du temps et de l'espace. Il exprime l'essentiel de notre rapport au monde : prendre possession, peupler, construire, bâtir, être relié, vivre, se nourrir, créer, utiliser des outils, laisser traces et empreintes, mourir. Habiter ou créer un chez soi quelque part : en pleine forêt, dans une région froide, dans un désert, faire monde avec la nature, ou un no man's land ou avec une mégapole du futur. De ce point de vue, les animaux et les plantes n'habitent pas la Terre, même s'ils ont d'ingénieux modes de vie. J'ose dire que l'habiter est une spécificité humaine. J'ose dire aussi que toute culture est une variété de l'habiter. Dans ce livre, chaque chapitre est construit comme un récit de voyage et la narratrice raconte de petites histoires de l'habiter : la découverte en Côte d'Ivoire, par une paysanne, de traces (pierres sculptées) d'une civilisation disparue ; la case d'une grand-mère et la vie qui l'entoure, comme mode de résistance à la colonisation ; villes et bidonvilles qui se côtoient mais ne se ressemblent pas. Le plastique envahissant qui transforme les modes de vie après les indépendances des pays africains. Et que signifie ces noms de quartiers et de bidonvilles (Dallas, Washington, Petit-Paris...) qui renvoient au rêve de l'ailleurs et particulièrement au rêve américain ? Tout comme fait, l'imaginaire et le rêve jouent un rôle important dans la manière d'habiter le monde...

10/2018

ActuaLitté

Récits de voyage

Le tour du monde en 80 saveurs. Récits de voyage et recettes gourmandes

Comment réinventer le voyage de Philéas Fogg imaginé par Jules Verne ? Un monde inimaginable près de la côte bling-bling de Miami. Des habitudes alimentaires étranges au Malawi. Une attirance fatale à la fin d'un déjeuner au pied de la montagne Rouge à Tenerife, Léonard de Vinci et Rimbaud ont-ils goûté l'afélia et les loukoums du Troodos à Chypre ? Comment contourner l'interdiction de se rendre en Corée du Nord. Les oranges de Malte. L'art de découvrir un manoir normand en pleine cordillère des Andes. Voici quelques titres évocateurs du voyage au long cours de Pierre Bignami et William Navarrete, dont les escales sont nombreuses, non exhaustives et aventureuses. Départ de Nice, retour à Nice. Un voyage culinaire et gastronomique, qui nous conduit de la Ligurie à la Sardaigne, en Italie et en Sicile, de Malte à la Grèce et à la Turquie, sans oublier Chypre et Israël, puis l'Arabie, le Malawi ou la Réunion, l'Inde, le Vietnam et la Corée du Sud, le Mexique, Cuba, la Colombie, le Pérou ou la Bolivie, Tahiti, la Nouvelle-Orléans et la Floride, puis le Canada, ou encore les Iles Canaries, le Maroc, le Portugal et l'Espagne, enfin l'Autriche et la Pologne avant de revenir dans les Alpes Maritimes. Un itinéraire plutôt surprenant, où la littérature et l'Histoire sont toujours au rendez-vous. Sous forme de nouvelles ou de récits, Le tour du monde en 80 saveurs est une invitation à la découverte des couleurs, des odeurs, des goûts et des saveurs par deux gourmands complices, curieux et vagabonds. Explorateurs de cuisine et de gastronomie, en solo ou en duo, ces deux chroniqueurs des saveurs d'ici et d'ailleurs racontent anecdotes et souvenirs cumulés en trente ans autour du monde. Un voyage heureux et généreux, subjectif et drôle, dont les récits finissent toujours par une recette à la Perec, facile et qui donne envie. Pierre Bignami a parcouru le monde en tant que personnel navigant après avoir vécu longtemps en Asie du Sud-Est. Chez lui, la cuisine est une affaire de famille. Il est né à Nice d'une famille italienne, qui a dirigé dans les années 1960 deux des enseignes gastronomiques les plus réputées de la Côte d'Azur à Villefranche-sur-Mer où, enfant, il passait ses vacances d'été en cuisine. C'est ce qui a motivé un début de carrière dans le domaine agroalimentaire. Mais l'appel du monde fut le plus fort, même si, quand il est en France, c'est en cuisine qu'on le découvre. William Navarrete, né à Cuba, est l'auteur de Vidalina. Interdit de voyager dans son pays d'origine, il s'est promis en venant en France de parcourir le monde. Il vit entre Paris et Nice. Outre son intérêt pour l'histoire et l'histoire de l'art, il évoque souvent dans ses livres les plats qui peuplent l'imaginaire de son enfance et de ses voyages.

10/2020

ActuaLitté

Policiers

Terminus Belz

Il s'appelle Marko Voronine. Il est en danger. La mafia le poursuit. Il croit trouver refuge sur Belz, une petite île bretonne au large de Lorient coupée de tout sauf du vent. Mais quand le jeune Ukrainien débarque du ferry, l'accueil est plutôt rude. Le métier du grand large en a pris un coup, l'embauche est rare sur les chalutiers et les marins rechignent à céder la place à un étranger. Et puis de curieuses histoires agitent en secret ce port de carte postale que les locaux appellent « l'île des fous ». Les hommes d'ici redoutent par-dessus tout les signes de l'Ankou, l'ange de la mort, et pour Marko, les vieilles légendes peuvent se montrer aussi redoutablesque les flingues de quelques tueurs roumains. Tricotant avec brio un huis clos inquiétant et une course-poursuite haletante, Emmanuel Grand mène son thriller d'est en ouest à un train d'enfer. Paroles de libraires« Quand un clandestin ukrainien tentant d'échapper à la mafia roumaine débarque sur une petite île bretonne coupée du monde, le vent peut bien continuer de rugir et le marin craindre l'Ankou, le lecteur, lui, retient son souffle ! » Coiffard, Nantes« Très iodé et furieusement rythmé. » Le Jardin des lettres, Craponne« Le maître du polar breton est né. » Mots en marge, La Garenne-Colombes« Un roman policier-fantastique et aussi très humain. » Le Passage, Alençon« Un roman noir fascinant où mafia roumaine et légendes bretonnes se télescopent avec brio. Formidablement mené et original, à ne pas manquer ! » Les mots et les choses, Boulogne-Billancourt« Un roman palpitant à l'intrigue rythmée par les vents marins. » Le Failler, Rennes« Fouetté par les vents bretons, confronté à des marins bourrus, on ne peut pas lâcher ce polar à l'intrigue mâtinée de légendes. Embarquez pour Belz ! » Vivement dimanche, Lyon« Des plus sombres légendes bretonnes au meilleur du thriller contemporain, Terminus Belz est le trait d'union improbable mais pourtant réussi entre Anatole Le Braz et DOA ! » L'Odyssée, Saint-Malo« Un polar parfaitement maîtrisé, mélange vif et détonant de mafia et de légendes bretonnes, d'histoire d'amour et de pêcheurs dans la tourmente : un régal. » Le Divan, Paris« Une efficacité redoutable pour installer une ambiance noire, trouble, contemporaine. » Espace culturel Leclerc, Bretagne« Emmanuel Grand a très bien su mélanger l'action, l'imaginaire, le suspense et la beauté des îles bretonnes. » Gibert Jeune, Paris« Quand les légendes s'invitent au bal des tueurs, c'est toute l'île qui danse une gigue mortelle. Un roman qui vous harponne ! » Saint-Christophe, Lesneven« Un premier roman absolument remarquable à ne surtout pas manquer. » Cultura, Plaisir« Les personnages sont très bien brossés (notamment le libraire alcoolique !) et l'intrigue est très prenante. » Le Forum du livre, Rennes« Un polar aussi vivifiant qu'une tempête bretonne ! » La Manouvre, Paris

01/2014

ActuaLitté

Apprentissage du langage écrit

CAP sur le langage - Guide et ressources GS

CAP sur le langage est une méthode clés en main pour assurer la maîtrise du langage dans toutes ses dimensions et faciliter l'entrée dans la lecture et l'écriture au CP. Une méthode clés en main pour assurer la maîtrise du langage dans toutes ses dimensions et faciliter l'entrée dans la lecture et l'écriture au CP. Enrichir le vocabulaire autour de cinq champs sémantiques (la forêt, la ville, la nourriture, l'amitié, la peur) en l'organisant et en le mémorisant. Comprendre l'organisation et la fonction des mots dans les phrases par des manipulations syntaxiques progressives. Réinvestir des phrases pour produire des textes à l'oral. Comprendre des textes entendus et développer des stratégies de compréhension. LE + : Le site compagnon propose des cartes mentales à télécharger pour la vidéoprojection (cap-sur-le-langage. nathan. fr). LES OUTILS DE LA METHODE La pochette contient le guide des séquences pour l'enseignant et les ressources à manipuler pour la classe : 1. Le Guide des séquences Les fondements didactiques : comprendre le sens des mots, construire le sens des phrases, comprendre les textes. Les propositions pédagogiques : un projet dynamique pour l'année de GS, la progression des apprentissages, la programmation annuelle par période. La mise en oeuvre détaillée des séquences pour une prise en main facile et efficace des outils. Chaque séquence traite un champ lexical et sémantique et se déroule en 3 étapes qui vont des MOTS à la PHRASE et des PHRASES au TEXTE. 2. Les ressources à manipuler Tout le matériel collectif et individuel pour mettre en place les activités : + de 500 ressources à découper pour manipuler la langue : photos, cartes-mots, cartes-scènes, images séquentielles. 25 fiches d'activités individuelles de 2 niveaux de difficulté, à photocopier, pour amener l'enfant à réfléchir sur ce qu'il a appris. 5 cartes mentales en format poster pour catégoriser les mots. Des MOTS à la PHRASE et des PHRASES au TEXTE ETAPE 1 : Les séances 1 et 2 s'attachent à la représentation et à la définition de mots, puis à l'enrichissement et à la catégorisation du vocabulaire. ETAPE 2 : Les séances 3 et 4 permettent d'identifier la phrase et de découvrir son organisation grâce à des productions orales et des manipulations syntaxiques, en réemployant le vocabulaire découvert à l'étape 1. ETAPE 3 : Les séances 5 et 6 montrent qu'avec quelques phrases il est possible de raconter une histoire. A partir d'un texte lu, elles permettent de travailler également sur la dimension du texte et des stratégies de compréhension. EN FIN DE PERIODE, une séance collective de synthèse et réinvestissement permet de réactiver le vocabulaire par des jeux et de stabiliser les compétences syntaxiques et textuelles. Des propositions de prolongements culturels font appe à l'imaginaire et à la créativité des élèves : promenade en forêt, visite à la ville, création d'un imagier, réalisation d'un menu, correspondance avec une classe " amie ", etc.

09/2021

ActuaLitté

Moyen Age

Les chroniques de Camulod Tome 3 : Le fils de l'aigle

Né du chaos des Ages Sombres, le rêve des Aigles a fait naître un roi, un pays et une légende immortelle. Mais les légendes ne racontent jamais qu'une partie de l'histoire... Certains l'appellent Merlyn, mais tous voient en lui leur commandant. Caius Merlyn Britannicus veille à la sécurité de la colonie de Camulod, et ses habitants comptent sur lui pour les guider, les diriger, les défendre... les sauver. Uther Pendragon, futur père du fameux Arthur, est le cousin bien-aimé de Merlyn. Le hasard a voulu qu'ils naissent le même jour, l'année où les légions romaines ont quitté la Bretagne. Très différents et néanmoins inséparables, ils sont comme les deux faces d'une même pièce. Dans un monde déchiré par la guerre et la tourmente, chacun représente pour l'autre une certitude, et une garantie de survie pour Camulod. Mais un crime abject, qui touche Merlyn en plein coeur, pourrait bien les séparer... et mettre en péril le destin de tout un peuple. " Avec l'Histoire pour briques et la réalité pour ciment, Jack Whyte a bâti le monde d'Arthur. Sous la chair de la légende, il nous montre les os. " Diana Gabaldon " Les meilleurs auteurs gardent leurs lecteurs en haleine grâce à leurs intrigues, leurs personnages, et un sens aigu du spectacle. Whyte donne vie aux mythes arthuriens en y mêlant savamment les réalités de l'histoire. " Tony Hillerman Sur les tomes précédents : " Une admirable description des derniers jours de la Bretagne romaine et des débuts de l'époque légendaire du roi Arthur... Un récit énergique et bourré d'action. " The Register Herald " Un superbe exemple de fiction historique, riche en détails et péripéties. " The Globe and Mail " Si vous vous êtes déjà demandé comment naît une légende, celle des origines de la Bretagne arthurienne telle que la traite Whyte ici va vous fasciner. " Brazosport Facts " Whyte offre un socle historique passionnant (et très plausible) aux légendes arthuriennes... Une aventure rythmée, faite de combats rapprochés, de trésors cachés et de péripéties ; un changement bienvenu par rapport aux autres oeuvres arthuriennes parfois si politiquement correctes dans leur respect de la vérité historique. " Locus " L'un des romans historiques les plus intéressants qu'il m'ait été donné de lire, et j'en ai lu beaucoup. " Marion Zimmer Bradley " Il aura fallu plus d'un siècle, mais nous disposons enfin d'une légende arthurienne telle que les corps d'armée en ont fait l'expérience éprouvante, brutale mais palpitante. " Torn Shippey, professeur émérite en littérature anglaise du Moyen-Age à l'université de Leeds " L'un des livres les plus importants portant sur les légendes arthuriennes. " Professeur Randy Lee Eickhoff, auteur de The Fourth Horseman " Les personnages bien campés et une scrupuleuse attention portée aux détails ne manqueront pas d'attirer les amateurs de légendes arthuriennes. " Library Journal " Des événements historiques traités avec un luxe de détails... une toile de fond plus captivante encore qu'un cadre imaginaire. " Hackensack Record

08/2021

ActuaLitté

Romans historiques

Les Chroniques de Camelot, T1 : La Pierre céleste

Nous savons tous qu'Arthur a extrait l'épée de la pierre, qu'il a fondé Camelot, que les luttes de pouvoir ont fini par détruire ses rêves. Mais comment la légende est-elle née ? Avant Arthur, avant Camelot, la Bretagne est une contrée obscure et sauvage. Les citoyens romains qui y sont installés depuis plusieurs générations sont confrontés à un dilemme : quitter la province et regagner une société corrompue qui leur est devenue étrangère, ou endurer la violence des guerriers pictes et de l'envahisseur saxon. Mais que se passera-t-il lorsque les légions, dernier rempart de la civilisation romaine, se retireront ? Pour Publius Varrus et Caius Britannicus, une seule option possible : il leur faut rester, préserver les coutumes romaines dans ce qu'elles ont de meilleur, tout en inventant une nouvelle culture à partir des vestiges de l'ancienne. Ils donneront ainsi naissance à la légende. Car ces deux héros sont les arrière-grands-pères d'Arthur, et ils vont par leurs actes forger une nation... mais aussi une épée, nommée Excalibur. " Une admirable description des derniers jours de la Bretagne romaine et des débuts de l'époque légendaire du roi Arthur... Un récit énergique et bourré d'action. " The Register-Herald " Un superbe exemple de fiction historique, riche en détails et péripéties. " The Globe and Mail " Si vous vous êtes déjà demandé comment naît une légende, celle des origines de la Bretagne arthurienne telle que la traite Whyte ici va vous fasciner. " Brazosport Facts " Whyte offre un socle historique passionnant (et très plausible) aux légendes arthuriennes... Une aventure rythmée, faite de combats rapprochés, de trésors cachés et de péripéties ; un changement bienvenu par rapport aux autres oeuvres arthuriennes parfois si politiquement correctes dans leur respect de la vérité historique. " Locus " L'un des romans historiques les plus intéressants qu'il m'ait été donné de lire, et j'en ai lu beaucoup. " Marion Zimmer Bradley " Il aura fallu plus d'un siècle, mais nous disposons enfin d'une légende arthurienne telle que les corps d'armée en ont fait l'expérience éprouvante, brutale mais palpitante. " Torn Shippey, professeur émérite en littérature anglaise du Moyen-Age à l'université de Leeds " L'un des livres les plus importants portant sur les légendes arthuriennes. " Professeur Randy Lee Eickhoff, auteur de The Fourth Horseman " Les personnages bien campés et une scrupuleuse attention portée aux détails ne manqueront pas d'attirer les amateurs de légendes arthuriennes. " Library Journal " Des événements historiques traités avec un luxe de détails... une toile de fond plus captivante encore qu'un cadre imaginaire. " Hackensack Record " Si James Michener fut le maître des sagas grandioses, il a sans doute trouvé en Jack Whyte son digne successeur. " Calgary Herald " Le monde tel qu'il existait alors, le quotidien des peuples et les fondements d'un âge nouveau. Whyte a inscrit ses personnages mémorables dans un environnement fascinant. " The Ottawa Citizen

06/2022

ActuaLitté

Littérature française

Le sens de l'orientation

Ferdinand est chirurgien du coeur. Il aime la moto, le foot et la montagne. Eléonore, sa femme, le quitte. Pour une histoire professionnelle, un juge le poursuit. Dans un Paris imaginaire, au café l'Etoile du Nord, il rencontre Paola, solaire, providentielle, énigmatique. S'il est parfaitement concentré sur son activité de chirurgien, il est désorienté dans sa vie amoureuse. Il consulte plusieurs fois par semaine Valentin, médecin des âmes. Valentin, quant à lui, dilue ses émotions dans le jeu. S'étant fait interdire en France, il ira assouvir ses pulsions destructrices dans les salles de jeu de Belgique puis à Monte Carlo où il vérifiera qu'il n'y a pas pour lui de martingale heureuse. Ayant reçu une convocation au Tribunal de Bobigny, Ferdinand suit les conseils de Jules, son avocat, et répond aux questions du policier qui s'interroge sur les liens entre l'industrie médicale et son métier de chirurgien. Quels gestes, quels risques, quelles responsabilités, quels financements ? Ferdinand partage son goût pour la montagne avec Pascal, son ami du Massif des aiguilles rouges. Il leur arrive d'affronter des situations délicates parfois liées à la distraction de l'un ou de l'autre. Au-delà des sommets, le rêve de Ferdinand est de trouver un refuge hors de la maison, une chambre avec vue sur les toits pour jouir de la solitude, quitter cette pesanteur, cette plainte continuelle. Paola lui présente Samir, un jeune couturier dont elle montre les créations et organise des défilés. Mystérieuse et séductrice, Ferdinand va bientôt succomber à son charme de sorcière. Jules et Ferdinand partent en Italie pour un procès qui lui est intenté à la suite d'une opération qui a mal fini. Tout se passait bien mais la patiente n'a pas survécu. Erreur médicale ? Négligence post opératoires ? Telles sont les questions des juges. Ferdinand rentre à Paris, retrouver Paola qui a promis de l'attendre à Orly. Mais elle n'y est pas. Elle ne viendra pas, Ferdinand comprendra plus tard qu'elle a rejoint Valentin. S'il avait eu le sens de l'orientation, Ferdinand aurait remarqué certains signes annonciateurs de ce qu'il prendra pour une trahison : certains silences de Valentin, mais surtout, le vol balancé des mésanges de la volière de Valentin à la terrasse de Paola, et de la terrasse à la volière. Le destin de Ferdinand semble alors se tracer dans la neige : il fera l'expérience de l'impesanteur. Comme T E Lawrence sur sa moto, au début du récit qui glissera sur une route sinueuse de la campagne anglaise, Ferdinand disparaît en montagne sans que l'on sache qui, du désir de s'évanouir ou du hasard - ou de la conjonction des deux, va marquer son sort. Le Sens de l'orientation est le roman d'un chirurgien qui applique à la démarche romanesque l'extrême précision que requiert sa profession.

01/2015

ActuaLitté

Théâtre

Max et Balthazar ; Des Chaussures pour une fugue ; Souffler n'est pas jouer ; Le trou ; Ma soeur inexplicable

Dans ce volume, nous volts offrons des textes jeune public et des textes tous publics mais les cloisons ne sont pas étanches au théâtre. Max et Balthazar de Simone Balazard est une fantaisie, dont les protagonistes sont des comédiens débutants ou chevronnés, qui essaient de mettre sur pied un spectacle féérique avec des moyens limités. Nous sommes dans le monde de l'enfance, du jets, où rien n'est impossible puisqu'aucune identité n'est vraiment fixée et que la transgression est la règle. Mais il est tout de même question du monde réel, avec ses soucis d'argent, d'emploi, ses trahisons et ses espoirs qui affleurent derrière les masques. Malgré les apparences fantasques, le fil est solidement tenu par Max, l'Indien, et son comparse Balthazar, le Chat professeur de théâtre. Yann et Jonathan dans Des chaussures pour une fugue de Philippe Vintejoux ne savent pas où les mènent leurs chaussures. Deux jeunes sont en chemin, livrés au plaisir des surprises, de la découverte et des rencontres. Liés par leur amitié dans un cheminement initiatique, ils ouvrent pour eux-mêmes et pour nous le monde des possibles, dont l'entrée est tout à tour empreinte de poésie, de réalisme, toujours d'imaginaire. Comme ces adolescents nous ressemblent. Souder n'est pas jouer de Pierre J. Dangoumau met en scène Madeleine issue d'une famille de théâtre populaire ambulant qui rêve de théâtre classique et monte à Paris. N'ayant accepté aucune compromission, elle termine sa vie à la Comédie Française, comme souffleuse. Connaissant tous les rôles du répertoire elle est, sous la scène, Mado, impératrice des mots et règne sur la faune des Grands Auteurs morts. Dans Le trou de Jean Manuel Florensa, coincé au coeur de décombres, un employé de la Sécu assiste à la destruction de Paradise Underground City, l'empire souterrain d'Othon Le Supreme. Certains partenaires de la révolution l'incitent à partager leur aspiration vers un monde nouveau. S'engagera-t-il ou pas ? Avec la prise du pouvoir comment vont évoluer les nouveaux dirigeants? Une pièce tragico-comico-fantastique ou tout simplement une parabole du passé, et sans doute hélas du présent et du futur. Dans Ma soeur inexplicable d'Annie Rodriguez, Alice , Jean et leur fille Sara vivent une vie banale jusqu'au jour où, mûs par un élan inexplicable ils décident d'accueillir chez eux, une réfugiée bosniaque, Léila. A travers Léila ils vont revivre leur propre histoire et celle de leurs parents : un père exilé d'Espagne pour Jean, un important problème de nationalité pour Alice. Tour ce passé longtemps refoulé va resurgir sous le regard aigu de Sara,. comme une symphonie mélancolique de l'attachement à la terre mère, de la douleur de l'exil, et des liens qui se tissent entre des êtres dont les souffrances se font écho.

11/2009

ActuaLitté

Montagne

L'Alpe N° 88 : Refuges. De l'abri de fortune au tourisme d'altitude

Abri pour la nuit, havre de réconfort et de convivialité, les refuges alpins sont des lieux emblématiques de la moyenne et haute montagne. Des repères pour les alpinistes chevronnés comme pour les randonneurs d'un jour. Ce numéro accompagne l'exposition "Refuges alpins. De l'abri de fortune au tourisme d'altitude" que le public est invité à découvrir au Musée dauphinois à Grenoble du 4 juin 2020 au 21 juin 2021. Trouver un lieu où passer la nuit en sécurité, telle est la première fonction du refuge, celle-là même des hospices implantés sur les grands cols qui accueillaient les voyageurs au Moyen Age et les dérobaient au froid, à la neige et à la peur de la mort. Avec la naissance de l'alpinisme et la création des clubs alpins, l'arc alpin se couvre peu à peu de refuges de toutes tailles et de toutes sortes (cabanes non gardées, refuges " gardiennés ", " hôtels " d'altitude, etc.). Ces dernières années, nouveau bouleversement, les refuges se métamorphosent ici en ateliers culturels, là en observatoires du changement climatique, ailleurs en lieux touristiques, devenant même le but de certaines randonnées (et non plus seulement une étape). Ce sont toutes ces mutations que ce numéro de L'Alpe va examiner à la loupe. AU SOMMAIRE DE CE NUMERO DE PRINTEMPS : - De l'abri au tourisme Dans son exposition, le Musée dauphinois se penche sur l'histoire des refuges, réfléchit à leurs usages et à l'imaginaire qu'ils véhiculent. - Système débrouille Les cabanes de bergers, prisées aujourd'hui, n'ont longtemps été qu'un abri spartiate. - Un laboratoire architectural Depuis la fin du XVIIIe siècle, combien de structures ont été expérimentées pour abriter alpinistes et randonneurs ? - Des modèles de durabilité ? Comment construire un abri dans les conditions extrêmes de la haute montagne avec le moins d'impact sur l'environnement ? - (Ré)inventer l'inventaire ? L'Inventaire du patrimoine a lancé une campagne photographique atypique sur les refuges des Alpes françaises. - Un p'tit coin d'paradis Formidable, cet (autre) inventaire sur les... toilettes en montagne (! ) entrepris par le photographe suisse Marco Volken. - Chroniques des hauteurs Les livres d'or des refuges sont une source précieuse pour suivre l'évolution des pratiques. - Le casse-tête du casse-croûte Le refuge du col de la Vanoise accueille une centaine de visiteurs par jour. Une foule incertaine qu'il faut nourrir. - Gardienne du Temple (Ecrins) Marie Gardent est gardienne. Elle évoque son quotidien là-haut... - Portfolio : Uli Wiesmeier Quarante ans de photographie. Un regard respectueux et corrosif, lumineux et sombre. - La nouvelle vie des refuges Buts de randonnées, pôles culturels, échappatoires pour urbains en mal d'authenticité ou écoles de la montagne : quelles seront les fonctions des refuges demain ? - Brèves de refuges Guide, Claude Gardien a fréquenté les bat-flanc de centaines de refuges et y a glané des petites tranches de vie.

03/2020

ActuaLitté

Religion

Et la vie sera amour. Destin et lettres du père Dimitri Klepinine

La tâche n'était pas aisée : écrire la vie et dresser le portrait d'un père qu'on n'a presque pas connu, qui plus est prêtre et vénéré comme saint par l'Eglise. Hélène Arjakovsky - qui avait six ans lorsque son père, le prêtre Dimitri Klepinine, est mort au camp de concentration de Dora, le 9 février 1944 - a relevé ce défi. Elle l'a fait à sa manière, à la fois rigoureuse dans l'information et subjective dans l'évocation. Ce texte écrit avec le cœur, qui laisse une grande part à l'imaginaire et à l'émotion, rend le père Dimitri, canonisé début 2004 par le Patriarcat œcuménique de Constantinople, d'autant plus attachant, vivant et présent, avec son intégrité morale et son humour, son engagement pastoral et ses doutes sur lui-même, sa compassion pour les animaux et son amour des humbles. L'auteur, à qui l'on doit déjà une biographie de Mère Marie Skobtsov (Le Sacrement du frère) dans la même collection, dessine la trajectoire fascinante du père Dimitri : de sa naissance en 1904 dans une ville du Caucase à son martyre dans la machine de mort hitlérienne, en passant par l'exil à Istanbul, le cercle d'étudiants orthodoxes de Belgrade, les études de théologie à l'Institut Saint-Serge de Paris, le ministère sacerdotal au service des exclus et persécutés, aux côtés de Mère Marie Skobtsov qui sera gazée à Ravensbrück. Pour avoir sauvé des juifs, en mettant en place un système de faux certificats de baptême, le père Dimitri sera arrêté par la Gestapo et déporté à Buchenwald. Au SS qui ne comprenait pas comment un prêtre chrétien pouvait aider des " youpins ", le père Dimitri répondit, montrant sa croix pectorale : " Et ce Juif-là, vous le connaissez " Cette biographie, qui est aussi une tranche d'histoire de l'émigration russe, est complétée par la publication des lettres clandestines, très touchantes, que le père Dimitri envoyait à son épouse Tamara. Une correspondance tout empreinte de cette foi et de cette espérance " Dans le siècle à venir, la vie sera amour, l'amour sera vie. " Présenter des figures spirituelles marquantes de l'orthodoxie contemporaine en montrant que le christianisme, aussi, a ses maîtres et ses guides. Manifester comment la vie, le cheminement intérieur, l'enseignement de ces hommes et de ces femmes s'incarnent dans l'Histoire et peuvent par là même devenir des sources d'inspiration pour toute personne concernée par sa transformation spirituelle. Une collection en quatre couleurs : rose pour les textes spirituels, bleu pour les biographies et les témoignages, vert pour les réflexions et les méditations sur les questions d'actualité, jaune or pour les classiques de la spiritualité orthodoxe. Pour symboliser cette collection, une étoile gravée dans le mur d'un ossuaire chrétien des deux premiers siècles. Etoile-guide, étoile de l'Orient, étoile-lumière qui ramène aux sources du christianisme. " Moi, Jésus, je suis l'étoile radieuse du matin " (Ap 22, 16).

10/2005

ActuaLitté

Science-fiction

La chute d'Arthur. Edition bilingue français-anglais

La Chute d'Arthur est l'une des oeuvres les plus surprenantes de JRR Tolkien. Conçue au début des années 1930 et délaissée par la suite, elle nous offre une approche tout à fait singulière de la légende arthurienne, tant par son contenu que par sa forme : l'auteur s'inspire de la "matière de Bretagne" en recourant à la poésie allitérative anglo-saxonne constatée dans les tout premiers poèmes anglais. Dans un déploiement d'images aussi bien sonores que visuelles, nous voyons revivre avec force des personnages légendaires considérés aussi dans leur dimension psychologique : Guenièvre l'infidèle, Mordret l'usurpateur, Lancelot tiraillé entre ses amours et son devoir, Gauvain l'intrépide et Arthur lui-même, invincible et magnanime. Le poème, divisé en cinq chants, s'ouvre sur le départ d'Arthur à l'Est dans le but de conquérir les peuples barbares et de sauver "le royaume de Rome". S'ensuit la trahison de Mordret, qui usurpe la couronne confiée par Arthur mais échoue ici à séduire la reine Guenièvre : elle n'a d'yeux que pour Lancelot. Arthur rentre en apprenant le malheur survenu en son royaume et qui divise à jamais la Table Ronde. L'annonce de son retour est marquée par une grande bataille, durant laquelle périssent de preux chevaliers. Si Guenièvre retrouve la faveur d'Arthur, Lancelot est banni. Le poème s'achève au moment où le roi, à bord de son navire, s'apprête à fouler de nouveau le sol de son pays. La forme concise exigée par la métrique anglo-saxonne (et rendue ici en alexandrins allitérés) est fort propice à la description des épisodes privilégiés par JRR Tolkien, tant elle réussit à créer des images sonores aussi bien que visuelles ; l'arrivée de Mordret dans la chambre de la reine, le choc des armes dans la bataille, la beauté même des personnages n'en sont que quelques exemples. Elle n'exclut d'ailleurs pas une mise en valeur de la dimension psychologique des héros : la reine Guenièvre, qui aime Lancelot et lui seul autant que ses propres trésors d'or et d'argent ; Lancelot, déchiré par des conflits de loyauté ; Mordret, machiavélique avant l'heure ; Gauvain, modèle de pureté et de vaillance ; Arthur, d'abord trahi, qui finit par s'interroger sur les bénéfices d'une nouvelle bataille sur le point d'éclater. Grâce à une minutieuse analyse des travaux préparatoires dont il dispose, Christopher Tolkien est parvenu à reconstituer les intentions de l'auteur concernant la suite du poème et à établir la relation existant, dans l'imaginaire de son père, entre la légende arthurienne et les éléments constitutifs de l'univers qu'il s'apprêtait à créer : d'Avalon à Tol Eressëa, d'Arthur à Eärendel, les liens sont plus subtils et les analogies, plus nombreuses qu'on le croirait de prime abord. Si JRR Tolkien délaissa par la suite la légende arthurienne, il n'en retint pas moins quelques traits essentiels à l'élaboration de sa propre mythologie.

09/2013

ActuaLitté

Revues Ethnologie

Barvalo. Roms, Sinti, Gitans, Manouches, Voyageurs... Edition bilingue français-romani

Si les populations romani constituent la plus grande minorité ethnique d'Europe (12 millions de personnes), elles font l'objet, hier comme aujourd'hui, de nombreuses discriminations. Tout en mettant l'accent sur l'antitsiganisme contre lequel toutes luttent, il s'agit cependant ici de faire connaître, d'affirmer et de revendiquer la richesse et la diversité des cultures romani. " Barvalo ", le mot qui donne son titre à cet ouvrage et à l'exposition au Mucem (Marseille) qu'il accompagne, signifie en romani " riche " et par extension " fier ". Il est programmatique et défend, en s'intéressant à l'histoire et à la diversité des populations romani d'Europe, neuf siècles de présence européenne et d'affirmation culturelle. L'exposition comme le livre, entièrement bilingue français-romani, ont été conçus de manière collaborative avec un comité composé de cinq commissaires et quatorze experts d'origine romani (Roms, Sinti, Manouches, Gitans, Gens du voyage/Voyageurs) et non romani, de nationalités et de profils différents. Tous et toutes oeuvrent à ce projet depuis 2018 et ont contribué au livre. Ce catalogue, richement illustré, est découpé en trois grandes parties. La première présente l'ambition du projet : une minorité discriminée, voire persécutée (ce sont 500 000 personnes romani qui ont péri dans les camps nazis), est invitée à prendre la parole. Les directrices et directeur d'ouvrage y présentent la méthodologie de ce travail collaboratif ainsi que les enquêtes de terrain commandées dans ce cadre. La seconde partie s'attache à renverser le regard, par la reconnaissance notamment du rôle des représentations stéréotypées dans la culture et le folklore. Il s'agit également d'affirmer que le temps est venu de valoriser en tant que tel l'héritage et le patrimoine romani. La troisième partie, intitulée " Nous sommes le peuple romani " (Ian Hancock), propose une réflexion contrastée sur les notions d'appartenance et d'identité, au fil de la longue histoire des populations romani en Europe. La présentation de l'installation de l'artiste Gabi Jimenez, le " Musée du gadjo ", est centrale et prend le parti d'inverser la perception du lecteur/visiteur. La " gadjologie ", une science imaginaire et parodique de l'Autre selon la perception romani, que l'artiste met en scène vient ainsi révéler ainsi l'absurdité de l'essentialisation de l'Autre quand elle est poussée à son extrême. Se trouve aussi questionné par ce biais le rôle du musée d'ethnographie comme diffuseur d'une " vérité ". Au fil de l'ouvrage, on trouvera aussi des espaces sensibles et incarnés, avec la parole de quatre personnes vivant en France et appartenant chacune à un groupe romani distinct ; leurs récits personnels et familiaux entrent en résonnance avec une histoire européenne plus large et partagée. Enfin, le livre se clôt par une galerie de portraits de personnalités célèbres et moins connues, témoignant de la richesse des cultures romani et de la fierté des différentes communautés à contribuer à la diversité culturelle des sociétés européennes, afin d'affirmer haut et fort : " Barvalo ".

05/2023

ActuaLitté

Romans historiques

L'immortelle

Les empires disparaissent plus rapidement que les civilisations : celui qu'avait bâti l'Union soviétique sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale s'est effondré après quelque soixante-dix années d'existence. Si, aujourd'hui, il appartient aux historiens de démonter les mécanismes qui ont entraîné cet écroulement - symbolisé, en novembre 1989, par le démantèlement du mur de Berlin auquel, un mois auparavant, Honecker venait de promettre un millénaire d'existence ! -, le romancier peut se contenter de tracer le portrait de celles et ceux, anonymes ou non, qui en ont précipité la chute et de décrire des scènes, imaginaires ou vécues, qui l'annonçaient. L'auteur de L'Immortelle n'a pas agi autrement. Attentif au cours des événements en Europe de l'Est depuis le milieu des années soixante, il a fait d'innombrables reportages de l'autre côté du rideau de fer. Il a pu observer l'attitude déconcertante d'une classe dirigeante incapable de prévoir et de prévenir les bouleversements politiques qui allaient l'emporter : il a rencontré des acteurs de premier plan comme Gierek, Honecker, Ceausescu, Dubcek ou le général Jaruzelski, qui lui ont fourni un éclairage officiel sur les événements de l'époque. Mais c'est en recueillant les témoignages et les réflexions de M. Bonner (la veuve de Sakharov), de Rostropovitch, de Walesa (l'électricien des chantiers navals, comme le président de la République), de Michnik (quand il n'était pas en prison) ou du père Popieluszko, qu'il connut les véritables héros d'une épopée quasi libertaire à laquelle des gens simples, allergiques au totalitarisme, ont voulu et su prendre part. C'est grâce à ces opposants, guidés par leur foi, et à la majorité silencieuse des citoyens restés dignes de ce nom qu'il découvrit la richesse exceptionnelle d'une société que le monde occidental craignait pour son potentiel militaire, mais réduisait injustement à un statut de seconde zone. Le titre de ce roman à résonances historiques est tiré d'une partie d'échecs qui fut jouée en 1851. A ce jour, celle-ci est toujours considérée comme la plus belle qui se vit sur un échiquier ; mais si l'auteur en a suivi le cours, en liant le destin de ses personnages à celui des pièces et des pions en mouvement dans cette partie, c'est pour rappeler que les grandes victoires - en Europe de l'Est ou ailleurs - se forcent parfois avec une extraordinaire économie de moyens, comme voilà cent cinquante ans sur soixante-quatre cases...

05/2005

ActuaLitté

Philosophie

CAHIERS DE MEDIOLOGIE N°2 : QU'EST-CE QU'UNE ROUTE

Ouverture : Régis Debray, Rhapsodie pour la route François Dagognet, Route, anti-route et méta-route La route : permanence & paradoxe : Odon Vallet, Le routard et la routine Numa Broc, Géographie : les grandes lignes François-Bernard Huyghe, Cheminement animal, route humaine Daniel Bougnoux, L'état des routes François-Bernard Huyghe, Le médium ambigu Régis Debray, Le risque routier Nanine Charbonnel, Homo Viator ou Les dix métaphores de la marche Odon Vallet, Trois marcheurs : Bouddha, Jésus, Mahomet Pierre Sansot, Chantons les bas-côtés Jacques Lanzmann, L'ampoule, la crampe et le plaisir - Moi, j'aime l'autoroute Les routes : art & métier : François Dagognet - Alain Dupont - Michel Chappat, La chimie de la route. Dialogue du philosophe et de l'entrepreneur (entretien) Andre Guillerme, Chemins, routes, autoroutes - Théorie des routes Catherine Bertho-Lavenir, Lutte de classes et d'influence Alain Gras, Paris-Bangkok-Saigon : carnet de vol Arnaud Sompairac, La route, la nuit Serge Tisseron, Choses vues Thierry Dufrêne, On the road again. Notes sur un thème de l'art américain Les inforoutes : fin de la route ? : Daniel Parrochia, Les routes invisibles Karine Douplitzky, Voyage au bout de la route Pierre Lévy - Alain Finkielkraut, L'impasse ou l'échappée ? (entretien) Isabelle Rieusset, Un milieu conducteur Monique Sicard, Brouillards sur la route Robert Damien - Salvatore Maugeri, Normaliser pour dominerCoda : Régis Debray - Michel Serres, Sortir des réseaux... (entretien) Kiosque : En relisant en revoyant... : Karine Douplitzky, Le multimédiaticien François-Bernard Huyghe, La main (invisible) du futur Daniel Bougnoux, Philosophes, à vos marches ! Serge Tisseron, Le Cri de la soie : la trahison des images Daniel Bougnoux, Neuropolar Karine Douplitzky, Shakkei ou Les routes du virtuel Pierre-Marc de Biasi, Edward Hopper : l'émergence de la route moderne - Un héritage esthétique du IIIe Reich : l'autoroute nazie Frédéric Tachot, Les mots de la typographie. Initiation ouvrière Régis Debray, L'impératif retour aux sources (Image, Icône, Economie de Marie-José Mondzain) Jean Clair, Eloge du visible (Fondements imaginaires de la science, de Jean Clair) Daniel Bougnoux, Ridicule !, une technologie de l'esprit Serge Tisseron, L'«effet Copycat» Pascal Lardellier - Paul Rasse, Au carrefour des inforoutes, le cybercafé...J Lichnérowicz - Arnaud Sompairac, Bonne expo cherche partenaires...Patrice Claude, Une route réservée aux Israéliens...Louise Merzeau, Single Track Road Luiz Martino, Métaphores Jean-Michel Frodon, JLG Airline François Cusset, Déterritorialiser le livre français Louise Merzeau, Mois Off Laurent Roth, De l'assassinat du spectateur par la fée électricité Janique Laudouar, Une autre façon de monter l'escalier Philippe de Bruyn, Réponse à l'hyperscène Luiz Martino, L'objet évité Vincent Tiffon, Instantané médiologique Michel Wolf, Les garagistes de l'informatique Jean-Michel Frodon, Legendre au miroir Régis Debray, Vidéo-sadisme Anthologie.

11/1996

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Résilience

La disparition d'Erriks bouleversera Tanya, au point de perdre la tête et de sombrer définitivement dans une folie suicidaire... Tanya est anéantie par la terrible fin de la guerre. Enceinte d'un homme mort, elle perd totalement pied. Sa situation semble sans issue ; tourmentée par le deuil et des cauchemars épouvantables, à la tête d'un pays qui peine à se relever de la Chute du Soleil... Elle n'a pourtant jamais été aussi proche du but. Découvrez le troisième et dernier tome de la saga magique et fantastique où la frontière entre rêve éveillé et cauchermar tend mystérieusement à disparaître. EXTRAIT- On part. Tous les deux. Avec Emily et ses dragons. Plus rien ne m'attend à Laeava dorénavant, c'est fini.- Euh. Ok.. On va où ?- Je ne sais pas. Selon toi, où attendent ceux qui déjouent la mort ?Ma question le plongea dans une rage folle.- Mais putain ! Il n'a rien déjoué du tout ! Il est mort ! Dead ! Crevé ! Zigouillé ! Il ne reviendra jamais ! Il pourrira tout seul six pieds sous terre parce qu'il ne se réveillera jamais, ne reverra plus jamais la lumière du jour ni ton visage ! Il t'a oubliée comme tous les autres parce que ses souvenirs n'existent plus ! Il a été tué par sa propre mère et cela pour te sauver toi ! Il n'aurait pas voulu te voir sombrer ainsi ! Alors maintenant, tu vas te ressaisir ou tu vas m'entendre !Les larmes me montèrent aux yeux. Ses propos étaient violents.- Mais. il m'a dit. qu'il était immortel. balbutiai-je en m'asseyant par terre.- C'était sûrement une plaisanterie, grommela Cameron sur un ton blasé qui ne lui ressemblait pas.- Non, je suis certaine qu'il vit quelque part. Il soupira d'exaspération. Un silence de plomb s'abattit sur la blanchisserie déserte.- Ne sois pas stupide, sors la tête de l'eau.- Il ne m'a pas oubliée, c'est impossibleÀ PROPOS DE L'AUTEUREGarance Michelot est une jeune auteure d'origine belge dont le premier roman, Décadence, est sorti aux éditions Art En Mots en 2018. C'est à douze ans qu'une envie de créativité lui vient ; elle s'arme d'un cahier et d'un stylo pour finalement voir son livre édité trois ans plus tard, peu de temps après son quinzième anniversaire. En dehors de ses mondes imaginaires, elle mène une vie tranquille et suit ses cours dans l'espoir de poursuivre une carrière littéraire.

11/2019

ActuaLitté

Sciences historiques

Les tremblements de terre . Aux XVIIe et XVIIIe siècles La naissance d'un risque

Les tremblements de terre sont les grands absents des manuels scolaires, les oubliés de l'histoire de France. Pourtant, l'exploration des archives et des sources historiques fait apparaître que plus de 750 séismes ont frappé le territoire français aux XVIIe et XVIIIe siècles, dont plus de 250 ont causé des dommages matériels, pour certains considérables. Grégory Quenet révèle ici un pan ignoré de la mémoire longue de la " nation France ", tout en mettant au jour de curieux épisodes : quelques jours après son mariage avec Marie-Thérèse, dans les Pyrénées, le jeune Louis XIV ressent le terrible tremblement de terre du 21 juin 1660 et cette coïncidence suffit pour faire courir des rumeurs d'un mauvais présage. Peu de temps après, paraît un poème qui érige pour la première fois les secousses sismiques en signe politique positif, annonçant la manière dont elles deviennent un attribut d'un souverain tout-puissant, dans la poésie, le théâtre et l'opéra... Les savants ne sont pas en reste : les membres de l'Académie Royale des Sciences de Paris entendent près de deux cents communications sur le sujet en un siècle et demi. Cette histoire tellurique méconnue se déploie sur un théâtre européen : le 1" novembre 1755, Lisbonne est détruite par un séisme exceptionnel, suivi d'un tsunami et d'un incendie non moins monstrueux. Cet événement ébranle l'Europe entière, suscitant des dons multiples et un débat philosophico-théologique de grande ampleur sur l'existence du Mal. L'opinion publique se passionne pour les querelles scientifiques sur la cause des tremblements de terre, qui voient la victoire des théories électriques. Quant au roi de Prusse, Frédéric le Grand, en 1756, il décide de faire interdire l'existence des tremblements de terre dans son royaume, menaçant de jeter en prison quiconque prétendra en avoir ressenti un ! Loin de l'anecdote, tous ces épisodes révèlent la manière dont les tremblements de terre, mal connus et mal définis au début du XVIe siècle, deviennent peu à peu un objet scientifique, juridique, politique et culturel, aux contours de plus en plus précis. Ils cristallisent les interrogations des Lumières sur la nécessité et les moyens de lutter contre les catastrophes et le mal physique. La conviction que les secousses se multiplient après 1750 hante les observateurs et les passions telluriques trouvent leur paroxysme en France. Du fléau de Dieu au risque naturel, ce livre fait pour la première fois des tremblements de terre un objet d'histoire, qui réfracte les peurs individuelles et collectives, réelles et imaginaires, tout en témoignant des débats et des combats qui sont à la source de notre modernité

03/2005

ActuaLitté

Poésie

Poésies

Ce premier volume des Poésies complètes d'Herman Melville regroupe toute l'oeuvre poétique de l'auteur de Moby Dick, à l'exception de Clarel qui, en raison de sa singularité et de sa dimension (l'un des plus longs poèmes de langue anglaise, plus long que Le Paradis perdu de Milton ou le Don Juan de Byron), fera l'objet d'une publication à part, dans un second tome. Figurent ici le recueil publié par Melville chez Harper Bros. , Tableaux et aspects de la guerre (1866), ainsi que les deux plaquettes qu'il a éditées à compte d'auteur à vingt-cinq exemplaires chacune, John Marr et autres marins (1888) et Timoleon (1891). A ces trois recueils achevés et parus du vivant de l'auteur s'ajoutent trois ensembles : Herbes folles et sauvageons... , avec Une rose ou deux, le manuscrit que Melville avait laissé à sa mort, l'ensemble étant largement inédit en français ; Parthenope, constitué de deux longs poèmes attribués à deux personnages imaginaires ; et une quarantaine de poèmes épars. Très diverse dans la forme comme dans les thématiques, la poésie de Melville constitue, en quelque sorte, le troisième "acte" de son oeuvre, après la période des romans (1846-1857), et celles des nouvelles (1853-1856). On retrouve, en particulier dans Tableaux et aspects de la guerre qui est sans doute avec les Drum-Taps de Walt Whitman, le plus beau et poignant recueil poétique consacré à la guerre de Sécession, le souffle melvillien, qui ne s'apaise peut-être que dans les poèmes d'amour de la toute fin, ceux de Herbes folles et sauvageons... , dédiés à son épouse. Chacun de ces recueils ou ensembles tourne autour d'une même thématique, ce qui donne à chacun une tonalité différente, une force et une inspiration sans cesse renouvelée, surprenant souvent le lecteur par son audace et son originalité. Si Timoléon (seul recueil intégralement traduit en français à ce jour) est inspiré des lieux visités lors du séjour de Melville en Europe et au Proche-Orient, John Marr est comme l'adieu à la mer de celui qui fut sans doute l'un de ses plus grands chantres. Melville est un écrivain du souffle, son écriture est celle du long cours. La forme poétique l'obligeant à endiguer la force prodigieuse de son inspiration, elle en fait d'autant mieux ressortir la sensibilité. Pour le lecteur francophone, la poésie de Melville pourrait bien être son chef-d'oeuvre inconnu.

11/2022

ActuaLitté

Littérature française

La pute des Hérétiques

Au XVIIIe siècle, le protestantisme menace la tradition installée. Catholiques et protestants s'affrontent autour d'enjeux économiques et dynastiques. La Martinique n'est pas épargnée. L'appartenance religieuse et les habitudes culturelles sont régentées jusque dans les cases des esclaves. La duplicité est une conduite courante dont les résidents blancs donnent l'exemple. Les gouvernements successifs naviguent à vue sur des crêtes d'équivoque. En effet, les ordonnances de persécutions des hérétiques de 1685, même adoucies en 1724, ne peuvent s'appliquer dans l'île. Victime de pénuries, celle-ci est tributaire des commerçants, capitaines protestants ennemis de la religion du Roi de France. La Martinique est alors " punie " par la disette, les Anglais et les ravages des fourmis dans les plantations de canne. De plus, les capucins espagnols des ranchs d'Amérique refusent de vendre au gouvernement les bêtes de somme dont l'île a besoin. Quand l'industrie est en faillite, la religion est plus que jamais un espace de manipulation politique. Les curés maîtres de la conscience religieuse et de l'état civil luttent par tous les moyens, même non avouables, contre les évangiles secondaires et les idéologies sauvages. Certains nègres employés sur les navires de commerce, manipulés par un maître considéré comme hérétique par la religion dominante, deviennent à leur insu multiculturalistes. Dans ce bouillon de cultures où se côtoient catholiques, adeptes de la religion réformée, anglicans, musulmans et animistes, des destins se croisent. Parmi eux, le candide Joseph, nègre de Basse-Pointe et fervent catholique, se découvre protestant, dissimulateur puis blasphémateur. Emma, voluptueuse mulâtresse de la Trinité, devient sultane à Oran pour contrarier la puissante famille dont elle est issue. Camille, négresse esclave de l'habitation Beauséjour, se voit appelée à mettre au monde un nouveau Messie natif des Caraïbes. John, Irlandais capturé par les musulmans et esclave à Oran, retrouve le goût d'aimer auprès d'Elisa, mulâtresse victime de l'inceste institué dans certaines familles de planteurs... Ces personnages ne sont pas imaginaires. La trace de chacun affleure dans les documents d'époque. André Quion-Quion est journaliste grand reporter d'images à France Télévision en Martinique. Depuis 1984, la caméra est devenue son second instrument de l'écrit par l'image. Autodidacte, amateur d'archives, chercheur sur l'Histoire, la culture navale et les moeurs maritimes des Antilles du Sud, c'est aussi un historiographe rigoureux et passionné. Après deux ouvrages traitant du rôle civilisateur de l'océan Atlantique et de la mer des Caraïbes dans l'histoire de la Martinique, il nous livre ici son premier roman.

06/2020