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Richard Wagamese, Vincent Turhan

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Turquie

Istanbul. 15e édition

Sainte-Sophie, palais de Topkapi ou de Dolmabahçe, mosquée Bleue, dédale du Grand Bazar, gargotes de Sultanahmet, cafés d'Ortaköy, bars de Galatasaray ou de Kadiköy, échappée sur le Bosphore ou vers les îles aux Princes : suivez le guide ! - Un concept unique : des cartes grand format dépliables par quartier - Les incontournables, visites, restos et sorties localisés sur les cartes- Des idées et des balades pour découvrir la ville autrement. Tous les bons plans testés par nos auteurs pour vivre à l'heure d'Istanbul !

03/2022

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Mécanique, productique

Activités en atelier 1re Tle bac pro MV Maintenance des véhicules, option voitures particulières. Corrigé professeur, Edition 2023

Corrigé de la réf MVTP2-23

05/2023

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Physique Prépas

Physique PC/PC*. Nouveau programme, 2e édition

Cet ouvrage a pour objectifs de permettre aux étudiants en PC de réviser leur cours de physique et de l'assimiler par la mise en application des notions. Dans chaque chapitre, correspondant à peu près à une semaine de cours, le lecteur trouvera notamment : - le résumé de cours et les méthodes, pour assurer ses connaissances ; - le vrai/faux pour tester sa compréhension du cours et éviter de tomber dans les erreurs classiques ; - les exercices corrigés, souvent tirés de sujets d'annales, pour s'entraîner aux concours. Avec un seul livre par année et par matière, la collection PREPAS SCIENCES vous guidera, jour après jour, dans votre cheminement vers la réussite aux concours

05/2022

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Histoire internationale

La Shoah par balles

Hanté par le silence de son grand-père, prisonnier de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale au camp de Rawa-Ruska à la frontière entre la Pologne et l'Ukraine, le Père Patrick Desbois a choisi de consacrer sa vie aux recherches sur la Shoah. C'est en enquêtant sur la Shoah par balles en Europe de l'Est depuis 2004 qu'il découvre l'existence, dès 1941, d'une machinerie d'une incroyable précision : comment des milliers de juifs et de tsiganes ont-ils pu être assassinés, bien avant l'invention des camps ? Qui savait, qui a participé, contraint ou non, à l'organisation des massacres, et de quelle façon ? En Ukraine, en Biélorussie et dans tous les territoires soviétiques concernés, Patrick Desbois et l'équipe de Yahad-In Unum (l'association qu'il dirige, créée par les cardinaux Jean-Marie Lustiger, Philippe Barbarin et Jean-Pierre Ricard, le rabbin Israel Singer et Serge Cwajgenbauma) ont cherché et retrouvé des milliers de témoins qui, pour beaucoup, avaient choisi le silence. Depuis l'élévation des barricades entourant le ghetto, le creusement des fosses, la mise à mort des Juifs, le comblement de ces mêmes fosses, jusqu'à la préparation des repas des bourreaux et la revente des vêtements des victimes, toutes les étapes de ce crime savamment organisé sont ici révélées. Contrairement à ce qu'on a longtemps voulu croire, il eut lieu en plein jour. Ce puissant et bouleversant témoignage, narré par ceux qui en furent les témoins principaux, constitue une plongée dans la réalité la plus concrète, parfois difficilement soutenable, de la Shoah par balles en Europe de l'Est.

09/2019

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Théologie

La vocation de l’investisseur à la lumière de la doctrine sociale de l’Eglise

" Là où est votre trésor, là aussi sera votre coeur. " Dans l'Evangile, le message que Jésus adresse aux détenteurs de richesses matérielles est un avertissement contre les dangers qu'elles représentent dans la poursuite du salut. Mais c'est aussi une exhortation à la sagesse dans l'usage qui doit en être fait. Les acteurs de la finance ne peuvent rester insensibles à cet appel, qui qualifie leur vocation même, laquelle consiste à permettre le développement de la vie économique. La vocation de l'investisseur s'enracine dans la responsabilité qui est la sienne, dans un contexte marqué par le poids grandissant du secteur financier. La capacité d'investissement mobilisée ainsi peut être une source de grands bienfaits pour la vitalité de l'économie et pour le développement de l'homme et des peuples, à condition d'éviter dérives et tentations. La doctrine sociale de l'Eglise donne des points de repères pour poursuivre cet objectif. Préface de Bertrand Badré AUTEURS Ce livre est un ouvrage collectif rédigé par des membres d'Ora et Labora sous la conduite de Don Pascal-André Dumont et de Don Jean-Rémi Lanavère, prêtres de la Communauté Saint-Martin. Ont contribué comme rédacteurs : Jean et Joséphine Aubé, Guillaume Boccamaiello, Cyril Bouet, Guillaume des Courtis, Philippe Dilasser, Alexis Glénat, Bertrand Limoges, Adrien Mexis, Marie de Montlaur, Julien-Pierre Nouen, Geoffroy Renard, Louis Nicolas Ricard, Alexis Rostand, Geoffroy de Vaucresson et Edouard Vuatrin. Ora et Labora est une association à but non lucratif qui développe une mission d'intérêt général à caractère scientifique en contribuant à une recherche fondamentale et appliquée en faveur d'une finance intégrale.

07/2022

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Littérature française

Les héros de ma vie

Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ? C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie "créer des liens..." Le Petit Prince, Saint-Exupéry Ce livre intimiste est un récit autobiographique d'une femme, mère et maminou qui, à travers ses expériences de vie, relate les rencontres hors du commun qui ont illuminé son existence. Ce livre décrit tour à tour les orages et les embellies en Normandie, l'ultimatum de son père "adoré" et comment, avec cette capacité de résilience, on peut, avec courage et audace, incarner la liberté et faire des choix justes. Demander à la vie d'exaucer nos désirs permet de réaliser nos rêves les plus fous. L'auteur décrit ses rencontres exceptionnelles avec l'Abbé Pierre, Norin Chai, Matthieu Ricard, Simone Veil, Amma et cette richesse humaine qui la fait vibrer au quotidien. Rencontres sublimes au moment propice où, psychologiquement, elle le souhaitait ardemment. Etre en résonance avec soi permet d'ouvrir les portes de la vie, selon sa profonde conviction. Aimer les gens, les coconner, soigner les corps et les bleus à l'âme, aider les humains à se réaliser, à s'incarner avec amour et bienveillance, telle est sa philosophie existentielle. Donner du sens à sa vie, c'est prendre soin de soi et des autres, avec authenticité. Demain, ce sera soigner les bonobos et les éléphanteaux au Kenya avec, si possible, l'aide de la sophrologie. Mais c'est être aussi un modèle d'amour et de complicité pour Aliénor, sa petite-fille, étincelle divine, et Enguerran, son petit-fils. "Ne pas rester au bord d'aimer", Abbé Pierre.

12/2020

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Histoire internationale

MESSAGER EUROPEEN N7

Alain Finkielkraut, Le crime d'être né Karel Kosik, Le Printemps de Prague, la «fin de l'Histoire» et le Schauspieler (Entretien) - Le sourire et la bouche - Victoire de la méthode sur l'architectonique Les chancelleries, le droit des peuples, le sang des hommes Paul Garde, Bosnie-Herzégovine : la spirale de la capitulation Ivan Lovrenovic, Les Croates et la Bosnie Drazen Budisa, «Que la haine n'ait pas le dernier mot dans l'histoire de la Bosnie-Herzégovine» (Entretien) Drazen Katunaric, Marsyas à Paris Roger Rotmann, Comment être munichois Alain Finkielkraut, Le miracle, non l'idylle Communautés de destin Michael Löwy, La nation comme communauté de destin : actualité d'Otto Bauer Jean Larose, Une crise de province Elisabeth de Fontenoy, Quatre-vingt-treize, quatre-vingt-quatorze ou La désolation républicaine Georges Clemenceau, Discours prononcé à La Roche-sur-Yon en octobre 1906 Hommes dans de sombres temps : Simon Doubnov Renée Poznanski, Simon M Doubnov, un historien dans son temps Simon Doubnov, Les pogromes d'octobre et «Les leçons de ces journées terribles» (1905-1906) Le détour par la musique Rémi Stricker, Musique. Mémoire. Machine Enrica Lisciani-Petrini, Philosophie du «charme» de la musique Jacques Dewitte, Obscurité, fidélité et lumière (Sur le Fidelio de Beethoven) Béatrice Berlowitz, An die Musik Hans Jonas, Philosophie. Rétrospective et prospective à la fin du siècle Chroniques Jacqueline Rousseau-Dujardin, A propos de la psychanalyse. Réponses aux questions du Messager européen à propos du symbolique François Ricard, A propos d'un jeune président Elisabeth Altschull, «Europe is back» (L'Europe est de retour) Jean-Noël Gaudy, L'école, les Tartuffes et la modernité

11/1993

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Littérature étrangère

Le livre des hirondelles. Allemagne, 1893-1933. Souvenir d'un lanceur d'alerte

"Ecrit le jour où l'on a brûlé mes livres en Allemagne" : c'est sur ces mots glaçants que s'ouvre Le Livre des hirondelles d'Ernst Toller. Dramaturge reconnu dans le monde entier, héros de la gauche révolutionnaire, Toller figure en vingt et unième position sur la liste des auteurs dont les nazis ont mis les oeuvres au bûcher en mai 1933. Comment en est-on arrivé là ? se demande-t-il en prologue de cet ouvrage. Pour mieux le comprendre, l'écrivain raconte la succession des événements qui ont conduit l'Allemagne à la déraison. Toller se souvient : de son enfance dans une famille juive de Prusse-Orientale, de la Grande Guerre, et surtout de l'échec fracassant de la République des conseils de Bavière, portée par une révolution qu'il rêvait pacifiste. Vinrent ensuite les années d'une longue détention où, telles ces hirondelles s'obstinant à bâtir leur nid dans sa cellule malgré l'hostilité des gardiens, il continua de rêver à une Europe réconciliée en écrivant des poèmes et des pièces de théâtre. Mais à quelques kilomètres de là, dans une autre prison, Adolf Hitler s'attelait à un autre genre de livre. D'une sincérité et d'une lucidité absolues, Le Livre des hirondelles ne choisit jamais entre la littérature et l'histoire : il n'en surprend que mieux les vérités de la condition humaine. Auteur d'une oeuvre littéraire traduite en vingt-sept langues, admiré de Thomas Mann et de Rilke, Ernst Toller (1893-1939) fut aussi, en Allemagne comme en Espagne, de tous les combats perdus : contre la guerre, le fascisme, la misère. "Toller se situe d'emblée et irrémédiablement dans le clan des perdants - c'est ce qui contribue, aujourd'hui, à lui donner tant de force". - Le Monde

10/2020

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Histoire de France

La guerre en photos vue des deux côtés. 1914-1918

La guerre de 1914-1918, dont on célèbre le centenaire, a mis aux prises 60 millions de soldats dans le monde, dont 9 millions sont morts et 20 millions blessés. A la Triple Entente, qui comprenait la France, le Royaume-Uni et la Russie (sans compter leurs puissances coloniales et les dominions, et sans parler de la Belgique et de la Serbie, envahies), vinrent s'ajouter, au long des combats, le Japon, l'Italie, le Portugal, la Roumanie, enfin les Etats-Unis d'Amérique. Pour leur part, les Empires Centraux étaient faits de l'Allemagne, de l'Autriche-Hongrie, puis de l'Empire ottoman et de la Bulgarie. Le fil conducteur de notre ouvrage, plus que la chronologie (dont il est néanmoins fait mention), c'est, au jour le jour et du matin au soir, la vie du soldat. Une existence qui, après quelques mois de combats au corps à corps hérités d'une autre guerre, se passe sous terre, dans la tranchée, dans la boue et avec la vermine. C'est surtout, en dehors de quelques assauts qui durent peu mais font nombre de victimes, l'inaction, qu'on tue en jouant aux cartes, en se racontant des histoires ou en fabriquant des objets avec ce qu'on a sous la main, bois ou métal. Réalisé à partir d'une documentation iconographique riche de 20 000 photos, dont plus de 6 000 sont de source allemande ce qui est rare, cet ouvrage, avec plus de 400 illustrations, installe, en vis-à-vis, les camps adverses. C'est la guerre vue des deux côtés : dans les pages paires, le camp des Alliés ; dans les pages impaires, les Prussiens et les Austro-Hongrois. Libre de tout parti-pris, ce livre propose une façon nouvelle et originale de raconter une guerre qui s'est inscrite dans la mémoire collective des peuples.

04/2014

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Romans historiques

Pour ne jamais les oublier

C'était durant la Seconde Guerre mondiale. Nice connut les occupations italienne et allemande, ainsi que l'afflux de juifs, français ou étrangers, qui vinrent s'y réfugier. Ce livre est la chronique du courage que quelques cas illustrent. Car ils en eurent, du courage, les Résistants qui se battaient jusque dans les prisons contre l'occupant, particulièrement contre l'allemand : l'un d'eux connut ce qu'il en coûte d'arracher les affiches du Maréchal. Certains connurent la torture dans les hôtels l'Hermitage et l'Excelsior, sièges de la SS et de la gestapo à Nice, mais ne parlèrent pas. L'un d'eux, même, s'en échappa, aidé par des enfants. Certains furent déportés et connurent plusieurs camps, notamment durant la " longue marche ", fuite des SS, mortelle pour les déportés devant l'avancée des alliés. Ils ne sont pas tous revenus et seuls celles et ceux qui revinrent témoignent ici. L'un d'eux qui était à son corps défendant l'interprète des bourreaux sauva des vies en " traduisant " et ne dut, à la Libération, qu'aux témoignages des Résistants qu'il avait aidés de n'être pas condamné comme traître. D'autres sauvèrent des enfants juifs, tout simplement. D'aucuns étaient bien jeunes à l'époque. Leurs familles juives française ou étrangère avaient fui leur pays, l'Allemagne, la Pologne... ou la zone nord de la France où régnait l'occupant. L'un de ces jeunes réfugiés, qui avait été interdit d'études parce que juif quand il avait treize ans finira par passer un doctorat d'histoire à Nice, à l'âge de soixante-treize ans. Une autre profitera du flottement dû à la transition des commandements français et allemands pour fuir Drancy et venir à Nice et vous saurez quelle fut sa vie. Ne les oublions pas !

06/2014

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Sciences historiques

Réfugiés alsaciens et mosellans en Périgord sous l'Occupation (1940-1945)

Un premier ouvrage publié en 2006 était consacré à l'évacuation et à la vie des Alsaciens en Périgord en 1939-1940. Ce livre inaugural fut suivi en 2008 et 2009 de deux autres, thématiques, sur les « chocs » culturels de cette cohabitation (traditions culinaires et pratiques religieuses). Les auteurs n'ayant cessé d'accumuler des témoignages oraux ou écrits, de compulser des documents d'archives et des journaux d'époque sur le sujet, c'est logiquement qu'ils consacrent cette nouvelle étude à la période de l'Occupation, de 1940 jusqu'en 1945. Les évacués et les réfugiés de l'exode qui n'avaient pas regagné leur domicile après l'armistice furent bientôt rejoints en Dordogne par des Alsaciens et des Mosellans expulsés ou qui fuyaient le régime nazi, cet afflux de populations nouvelles rendant la vie quotidienne de plus en plus difficile. Puis vinrent le STO, l'occupation totale du pays par les Allemands, les arrestations arbitraires, les rafles et la traque des juifs, l'organisation des mouvements de la Résistance et, enfin, la Libération. Appuyé sur le parcours d'un juste, d'un résistant, de deux artistes, d'un prélat, d'une famille juive et d'une entreprise, cet ouvrage ajoute une pierre indispensable à l'édifice de la mémoire qu'il faut sans cesse entretenir sur cette période noire de notre histoire, mais où de solides liens d'amitié se sont tissés entre les réfugiés de nos provinces de l'Est et leurs hôtes périgourdins… Catherine et François Schunck sont membres de la Société historique et archéologique du Périgord (SHAP) et de plusieurs autres associations historiques et généalogiques. Ils ont écrit pour différentes revues des articles sur l'histoire de leur village respectif. Leurs origines, périgourdine pour l'une et alsacienne pour l'autre, les destinaient à s'intéresser à l'évacuation des Alsaciens en Périgord.

11/2012

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Musique, danse

Au fil du jazz. Bourgogne 1945-1980

Si le jazz n'est pas né de la dernière guerre (mondiale), en Bourgogne, il a toutefois pris son essor juste après celle-là. Une affaire de liberté et de rythme accrochés à ce mot/musique. Comment le jazz fut-il lancé sur la place publique ? Qui s'en chargea et par quels moyens ? Comment a-t-il été reçu ? A-t-il pris sa part de la guerre intestine dite des figues moisies contre les raisins aigres (expression convenons-en plutôt oiseuse là où un vignoble de renom...) ? Où se joua-t-il et où s'agrandirent les cercles des amateurs ? A partir de quand des musiciens américains vinrent-ils jouer ? Les voix du blues ou du negro spiritual se firent-elles souvent entendre ? Quelle part prirent les bals, la radio, la télévision, le cinéma, la chanson ? Le jazz s'est-il répandu harmonieusement d'un département à l'autre, d'une ville à l'autre ? Ou par à-coups ? Les actions des amateurs n'étaient-elles pas porteuses d'une fragilité qui les remirent souvent en cause ? Les pouvoirs locaux y prêtèrent-ils attention ? Quels furent la part et le rôle des établissements culturels à partir de la fin des années 1960 ? Quand se manifesta le désir de profiter des nuits d'été pour organiser des festivals, aux visées et à l'esprit totalement différents ? Les foisonnements stylistiques furent-ils tous présents ? Se prit-on à évoquer son enseignement, et quand ? Autant de questions auxquelles ce Fil du jazz a cherché les réponses dans des archives (quand elles existent), auprès de témoins et beaucoup dans ce que les journaux déroulent du temps qui passe. Toujours et encore cette histoire de liberté et de rythme accrochés à ce mot/musique tellement précieux : le jazz.

06/2011

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Histoire de France

Les explorateurs au Moyen Age

Ce fut pour l'Europe médiévale une véritable révolution culturelle que de découvrir l'immensité du monde. Hormis l'islam, elle ne concevait pas qu'il pût exister quelque chose en dehors d'elle. Or voilà que, soudain, l'empire mongol de Gengis Khan et de ses successeurs faisant l'unité de l'Asie, des steppes de l'Europe orientale au Pacifique, allait lui permettre d'entrer en contact direct avec les civilisations de l'Asie centrale, de l'Inde, de la Chine et de pénétrer au coeur même des terres musulmanes. Religieux, ambassadeurs, marchands, aventuriers, ils furent des centaines à se hasarder sur les grandes routes terrestres ou maritimes de l'Asie. Le premier, au milieu du XIIIe siècle, Plan Carpin, s'enfonça dans une Tartarie inconnue, glaciale, farouche, et en revint acclamé par la foule, comme s'il ressuscitait d'entre les morts. Peu après, Rubrouck en rapporta un récit digne d'un ethnologue moderne. Puis ce furent bien d'autres dont Marco Polo, le plus connu, eut un émule en la personne du Marocain Ibn Battuta. En même temps, les Asiatiques vinrent en Europe. La voie était désormais tracée et l'ancien monde, en passe de former un système un peu cohérent. De ce formidable mouvement d'exploration qui dura plus d'un siècle et qui prit fin à la chute de l'empire mongol, il nous reste le souvenir de maints voyageurs et quelques livres qui sont autant de témoignages sur la foi, le courage, la naïveté, l'orgueil ou la simplicité de ceux qui les écrivirent. Ils relatent les souffrances endurées, les périls de la route et constituent un tableau à la fois vrai et féerique de terres lointaines dont l'Européen rêvera longuement quand il ne pourra plus s'y rendre.

05/1985

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Critique littéraire

La mort du papillon. Zelda et Francis Scott Fitzgerald

Francis Scott Fitzgerald fut un grand explorateur de la fêlure de l'être. C'est cette fêlure qui parcourt le livre bref et intense que Pietro Citati consacre au romancier américain et à la coquette et fantasque Zelda Sayre qui devint son épouse en 1920, l'année même où Scott publiait L'Envers du paradis. Si ce premier roman valut à Fitzgerald une immédiate célébrité, son succès ne l'empêcha pas de deviner tout près de lui l'ombre de futures catastrophes. Il pressentait que l'euphorie des roaring twenties - cette " orgie la plus coûteuse de l'Histoire " - devait un jour prendre fin. Alors que Scott observait le monde à travers sa propre fêlure, Zelda ne révélait, en apparence, aucune faille. Leur amour les rapprochait passionnément l'un de l'autre. Comment en vinrent-ils à blesser cet amour, à le déchirer, avant même d'être submergés par la folie ? Le couple ne comprit pas la raison du naufrage, pas même Fitzgerald qui représenta cette perte dans ses livres, car ses livres comprirent ce que lui ne comprit jamais. Tout en contant le pathétique destin de Scott et de Zelda, Pietro Citati évoque avec finesse et vivacité l'œuvre d'un écrivain plus sensible qu'aucun autre à la musique des choses perdues. Fitzgerald se glissait dans les interstices entre les choses. Ses mots avaient le pouvoir de rendre la réalité légère et transparente, même quand elle était faite de stridence, de tristesse et de douleur. Cette poignante légèreté qui traverse l'œuvre de Fitzgerald, Citati l'accueille dans son propre livre. II fait place à ce très vif sentiment d'une vérité de la vie qui loge au secret du cœur, à la source du style, et qui ne pèse pas plus que la poussière des couleurs sur les ailes d'un papillon.

10/2007

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Histoire internationale

Un village d'Oranie. Les Ouled Mimoun jusqu'à 1914

Les écrits sur l'Histoire du Maghreb se situent plus volontiers au niveau national qu'à celui de la "micro-Histoire" d'une région ou d'un village, comme dans cet ouvrage. L'histoire du village des Ouled Mimoun a été modelée, plus que beaucoup d'autres, par l'emprise coloniale : celui-ci s'est longtemps appelé Lamoricière. Il était installé à l'emplacement de l'antique Altava, occupée par les Romains au IIIe siècle, auxquels avait succédé un royaume berbéro-romain où s'implanta le christianisme au IVe siècle, puis l'Islam au siècle suivant. Au temps du royaume de Tlemcen, la localité représentait une place forte aux abords de la capitale. Quelques siècles plus tard elle fut, dans le cadre des Beni-'Amer, l'un des principaux soutiens de l'Emir Abd-el-Kader. Devant l'offensive dévastatrice du général Bugeaud, la population terrorisée émigra en masse vers le Maroc : occasion que l'administration coloniale française saisit pour mettre toutes les terres de la tribu sous séquestre. Lors de leur retour progressif, les Ouled Mimoun se retrouvèrent occupants précaires de leur sol, et condamnés à vendre leur force de travail aux colons qui vinrent s'installer entre 1859 et 1862. On retrace ici l'installation de ces colons, la transformation du village, l'aggravation de la misère, les révoltes (notamment celle des Ouled Sidi Cheikh), en s'appuyant sur les archives institutionnelles mais aussi sur les quelques documents qui subsistent dans les familles, restées en Algérie ou revenues en France après l'Indépendance. A la veille de la Grande Guerre, l'ordre colonial semblait solidement assuré, mais dans le "village nègre" où étaient cantonnés les "indigènes" algériens, commençaient à se manifester de nouvelles formes de lutte organisée. L'Histoire de l'Algérie entrait dans une autre période.

09/2016

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Critique littéraire

Pétrarque

La vie de Pétrarque fut comme un mouvement continuel, comme un continuel vagabondage, une recherche toujours insatisfaite de la paix et du repos. Ouvrez ses lettres familières et vous lirez : "Que puis-je encore faire ? Eh bien, j'ai déjà presque tout tenté et nulle part je n'ai trouvé la paix". "Peregrinus ubique" (voyageur en tous lieux), écrit-il dans une autre lettre en vers, et encore : "Compare les voyages d'Ulysse aux miens : à part la célébrité de son nom et de ses exploits, il n'erra pas plus longtemps ni plus loin que moi". Pétrarque ne mentait pas lorsqu'il se représentait comme un infatigable voyageur. Pendant son enfance, ses pérégrinations furent dictées par les nécessités familiales : Arezzo, Incisa, Pise, Carpentras. Puis vinrent les voyages d'éducation et de formation culturelle : Montpellier, Bologne, la Gascogne, l'Europe du Nord, Rome. Plus tard encore, le voyage à Naples à la cour du roi Robert pour préparer son couronnement sur le Capitole. Et nous ne sommes qu'en 1341. A partir de cette date et jusqu'à l'été 1353 il ne cessera d'aller et de venir. Parme, Naples, Vérone, Padoue, Avignon, Vaucluse, pris entre son besoin de se recueillir et la nécessité d'agir dans la vie sociale. Enfin, après 1353, commence la période des grandes missions auprès des gouvernements, des princes, des empereurs : à Venise, à Prague, à Paris. Même au cours de ses toutes dernières années, nous le voyons hésiter entre Padoue et Arquà, tentant à soixante-six ans de gagner Rome pour y rencontrer enfin le pape "romain" Urbain V. En revivant une si riche biographie, le lecteur découvrira comment sont nées les oeuvres latines et la poésie en langue vulgaire du poète, et comment replacer celui-ci dans l'histoire italienne et européenne du XIVe siècle.

10/1991

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Littérature française

Le petit fer à repasser

"On n'écrit pas pareil quand on est orphelin." La mort de son père inaugure chez Annie Cohen une période de grand trouble. Elle décide de rompre avec sa géographie personnelle et de s'installer définitivement en Corse, en compagnie de Fra, son mari cinéaste, et de Rita, "la plus exquise des petites chiennes". Parenthèse heureuse, vite submergée par la vague de la dépression. Désormais une seule chose l'obsède : "Tout flamber !", "Taper" dans l'héritage de son père pour meubler leur splendide appartement loué sur un coup de tête. "Et mes goûts de luxe ! De folie ! Car nous ne sommes pas allés chez But, Bricorama, Conforama, Leroy Merlin, Géant Casino pour meubler cet appartement ! Non ! Nous avons mis la barre très haut ! Les plus beaux magasins de la ville ! Plus dingue, plus cher, on ne trouve pas ! Un lit capitonné rouge au matelas de rêve, une table et un buffet en céramique noire, folie des folies, hors de prix, un canapé avec méridienne pour richards. Un équipement complet de cuisine, four à pyrolyse, machines à laver le linge et la vaisselle, frigo énorme, et le plus adorable des petits fers à repasser. Je n'avais qu'une seule consigne : prendre tout ce que j'aime, sans aucune restriction. Il aurait fallu une baffe, une gifle pour me faire revenir sur terre. Trop tard. Foutu ! Lâché ! Tout avait lâché !" Le retour en catastrophe à Paris, un passage à Sainte-Anne, la mort de Rita marquent la fin d'un cycle. Dans son théâtre intime, Annie Cohen met en scène de façon saisissante ce voyage au bout de l'addiction. Une "comédie", parfois tragique, souvent irrésistiblement drôle, comme s'il lui avait fallu vivre l'excès pour retrouver l'ascèse de l'écriture.

10/2014

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Littérature française

Performance

Victime d'un AVC, un romancier de 71 ans est en panne, tétanisé, incapable d'écrire une ligne. La commande d'une mini-série sur les Rolling Stones par des producteurs en vue est un miracle inespéré. Il accepte sans hésiter, lui qui méprise les biopics, le milieu du cinéma et les inusables clichés sur les années pop.

Voilà l'apprenti scénariste lancé dans un projet sur la première époque des Stones, entre l'arrestation de Keith Richards et Mick Jagger pour usage de stupéfiants, en 1967, et la mort stupéfiante de Brian Jones, en 1969. Intitulée Satanic Majesties, la série montrera comment des voyous, compilateurs de musique négro-américaine, devinrent en l'espace de deux ans les stars androgynes que l'on sait.

Apaisé, le septuagénaire peut poursuivre la passion scandaleuse qu'il partage avec Esther, sa ravissante belle-fille de 23 ans. Mais tous deux le savent, leur amour sera éphémère. Il ne durera que ce que durera chez elle la beauté du diable, tandis que ses forces à lui déclinent tout aussi diaboliquement.

D'où la coloration sombre et émouvante de leur histoire ; d'où la souffrance que leur cause la moindre séparation. L'écrivain de nouveau inspiré se prend au jeu de Satanic majesties. Par la grâce d'Esther, il renoue avec une part d'innocence et fait ressurgir Marianne Faithfull, Anita Pallenberg ou Brian Jones de l'abîme du temps.

Et si l'innocence de l'homme s'enfuit avec les années, l'exceptionnel brio de ce roman prouve si besoin était le souffle éblouissant de Simon Liberati. Parfois burlesque, souvent bouleversante, addictive, effrénée, la plus belle aventure d'un écrivain saisissant au vol les dernières bribes que la vie lui accorde.

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Critique littéraire

Michel Perrin, gentilhomme des lettres

Je n'ai pas connu les années psychédéliques. Je n'écoutais pas Jimmy Hendrix, ni Bob Dilan, et n'avais aucun goût pour Kerouac. Dans l'appartement familial, la clarinette de Mezz Mezzrow, les chansons désopilantes de Georgius, formaient l'atmosphère quotidienne. Et j'en suis reconnaissant à mon père. Ecrivain atypique, Michel Perrin (1918-1994) connut très jeune les figures qu'il admirait : Blaise Cendrars, Max Jacob et Hugues Panassié. Journaliste, ce sont les princes du métier qui lui mettent le pied à l'étrier : Jean Galtier-Boissière au Crapouillot, et Georges Charensol aux Nouvelles littéraires. Biographe d'Arletty, qu'il sort de l'oubli où l'a plongée l'Epuration, il écrit pour le théâtre. Docteur Glass connaît un triomphe à la Porte-Saint-Martin, en particulier par la verve délirante de Darry Cowl. On y découvre les affres d'un auteur face à son interprète. Ami d'Hugues Panassié, Michel Perrin défendra toute sa vie le jazz qui swingue contre le bebop qu'il abhorre. Pasticheur de haut vol, il rédige un recueil de parodies, Monnaie de Singe, reconnu comme l'un des modèles du genre. Mais tout cela ne serait rien sans les amitiés qui lui ont fait traverser le XXe siècle comme un Lagarde et Michard d'auteurs potaches ou facétieux : l'humour d'Alexandre Vialatte, les canulars de François Caradec, les pirouettes de Roland Cailleux, la finesse de Jacques Laurent. Journaliste à Télé 7 jours, il n'a pas cédé aux sirènes de l'audio-visuel et continue d'écrire avec une bande de copains talentueux tous oubliés : Andréota, Serval et Chabrun. Un quart de siècle après sa mort, j'ai souhaité redonner vie à ce destin original, à un peu de cette France littéraire aujourd'hui enfouie, oubliée, et qui ne demande qu'à renaître.

01/2020

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Littérature française

Lettres inédites, communiquées à M. Millin

Lettres inédites de M. de Peiresc, communiquées à M. Millin , par L. P. D. S. V. Date de l'édition originale : 1816 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Généralités

Lettre sur une visite du cardinal Barberin, légat en France, le 27 octobre 1625

Lettre de M. de Peiresc, écrite d'Aix à son frère alors à Paris, dans laquelle il lui donne des détails sur une visite que lui avoit fait le cardinal Barberin,... légat en France, le 27 octobre 1625 . Publiée par L. P. D. S. V. Date de l'édition originale : 1816 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Sports

Première Cape. Le jour où ils ont débuté avec le XV de France

15 joueurs, 15 récits, mais une histoire commune, celle du XV de France. On n'oublie jamais la première fois, les jours d'avant, les heures qui précèdent, l'instant fatidique et le bonheur, cette quiétude du temps d'après. Qu'il s'agisse de l'acte d'amour, de la naissance d'un enfant... ou d'une première sélection en équipe de France de rugby. Dans la carrière d'un joueur, la première cape est un moment fort qui reste durablement gravé dans sa mémoire. Ainsi, dans l'histoire du rugby français plus de 1 100 joueurs internationaux ont eu le bonheur de porter un jour le maillot du Quinze de France. Chacun d'entre eux aurait pu ou pourrait encore nous raconter très précisément cette journée si particulière dans sa vie d'homme et de joueur de rugby. Plus de mille joueurs, plus de mille histoires. Certains d'entre eux, et tous ceux notamment qui ont façonné la légende du Quinze de France avant-guerre, ne sont plus là, bien évidemment. Les autres, une grande majorité, sont des témoins privilégiés de cette grande histoire. Ils sont des centaines. Nous en avons choisi quinze : une équipe de rugby. De Lucien Mias en 1951 à Teddy Thomas en 2014, toutes générations confondues, un à chaque poste, avec des profils et des parcours très différents. Un choix forcément subjectif mais dicté par la volonté de retranscrire, à partir de ces quinze histoires, toute la richesse et la diversité du rugby français, à travers des matchs ou des moments qui ont marqué le rugby tricolore. Un bon moyen de revenir, au fil des époques, sur la culture, la tradition et la sociologie si singulière de ce sport dans une société française sans cesse en mouvement. Serge Blanco (1980) - Teddy Thomas (2014), Jo Maso (1966), Yannick Jauzion (2001), Christophe Dominici (1998) - (o) Franck Mesnel (1986), (m) Jérôme Gallion (1978) - Thierry Dusautoir (2006), André Herrero (1963), Jean-Pierre Rives (1975) - Abdelatif Benazzi (1990), Lucien Mias (1951) - Christian Califano (1994), Vincent Moscato (1991), Daniel Dubroca (1979). A travers le témoignage de chacun, des moments qui ont précédé et le récit du match en lui-même, cet instant inoubliable de leur carrière sportive, nous redécouvrons, sous l'angle d'anecdotes souvent truculentes, l'épopée du rugby français, qui s'est parfois mêlée à la marche du monde pour rejoindre la grande Histoire.

09/2019

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Religion

Missionnaire intrépide. Paul Seitz, évêque de Kontum (Vietnam) 1906-1984

"Risquer sa vie une fois par semaine, ce n'est pas de l'héroïsme, c'est de l'hygiène mentale". Cette boutade nous avertit que lire ce livre, écrit de main de maître, c'est risquer sa vie à son tour. Car Paul Seitz, né en 1906, est de ceux qui entraînent : au scoutisme, à l'armée, en Afrique, au séminaire et surtout comme missionnaire au Tonkin à partir de 1937. De santé fragile, il fait peu de cas de sa propre vie et s'expose sans relâche durant ces années difficiles : invasions du Japon en 1940 et Viet-Minh en 1954. Sauvant d'innombrables vies, surtout celles des enfants des rues par la création de centres de formations pour la jeunesse et pour les orphelins, il a mérité d'être appelé "le Monsieur Vincent de Hanoi", et le "Don Bosco" des mendiants. Devenu évêque de Kontum en 1952, il se dépense auprès des Montagnards des Hauts-Plateaux, et fait construire églises, séminaire, écoles, hôpitaux, maisons et ateliers, voulant faire de ces laissés pour compte des "hommes debout", voulant surtout les gagner tous au Christ : par milliers, ils lui demandent, à lui et aux missionnaires qui l'assistent, le baptême et les sacrements de l'Église. Expulsé de son diocèse par les communistes en 1975, il poursuit en France, à Paris et en province, sa mission d'évangélisateur. Dans une Église qui cherche alors ses repères, il tente d'éclairer et de faire agir ceux qu'il appelle les "chiens muets" (Isaïe 66,10), estimant que "nous avons trop souvent fait de la pratique de notre foi une compagnie d'assurance tous risques". Il ne cesse pas pour autant d'aider les réfugiés de son Vietnam bien-aimé. Il meurt à la tâche le 23 février 1984, des suites d'une tumeur. L'archevêque de Paris, le cardinal Lustiger, proclame qu'il est "un de ceux qui auront fait le plus d'honneur à la Société des Missions Étrangères de Paris au XXe siècle". Le rayonnement de cet évêque qui a passé 38 ans de sa vie au service des populations pauvres du Vietnam, où sa mémoire est restée très vivante, méritait de passer à l'Histoire. C'est chose faite grâce à cette biographie passionnante.

07/2014

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Beaux arts

Van Gogh

Voici LA grande biographie de Van Gogh, complète, magistrale et définitive, qui, malgré la somme de livres et de films qui lui sont consacrés, se lit avec un plaisir tout neuf. On y retrouve la figure fascinante du peintre maudit à l'oreille coupée, la vie d'écorché vif d'un génie solitaire et incompris, qui mourra à 37 ans d'une balle dans la poitrine. Mais pas seulement, et pas tout de suite : c'est là l'une des grandes qualités du livre. Contrairement à Pialat, par exemple, qui se focalisait sur les derniers mois de la vie du peintre, Naifeh et Smith commencent par le commencement. Sans céder pour autant à l'illusion rétrospective (où l'enfance expliquerait tout), ils nous montrent qui était Vincent avant d'être Van Gogh : le mythe (et le carcan) familial, les années de pensionnat vécues comme un rejet insupportable, la passion et la rivalité envers Theo, la première confrontation au monde de l'art, dans l'atelier de son oncle et la constitution d'un musée imaginaire, l'exil à Londres, la tentation mystique... La fin du livre a fait "scoop" lors de sa parution, les auteurs remettant en cause la thèse du suicide de l'artiste. Après dix ans de recherches, en un tissage exemplaire de la narration et des citations, des événements et de la psychologie, du contexte historique et d'analyse de tableaux, les auteurs nous ouvrent les clés de la constitution d'une personnalité et d'une oeuvre. Quelques grands thèmes prennent tout leur sens : l'abandon, la solitude, l'échec, la recherche éternelle d'une famille, d'une appartenance par Van Gogh, tandis que la disgrâce des siens s'installe et se creuse, les figures du voyageur, du semeur, du fils prodigue... Les images, d'ailleurs, se superposent à la lecture et l'on garde en tête comme un portrait du peintre pour chaque époque : le gamin revêche, tignasse rousse, souliers défaits et filet de pêche à la main ; le jeune commis élégant et chapeauté, un carton d'estampe sous le bras ; le fou malade, amaigri, asocial de la fin... Jamais bavard, d'une rigueur et d'une précision absolues, à juste distance du sujet (ni empathie excessive ni froide objectivité), c'est là le formidable récit d'un destin génial et tragique.

10/2013

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Littérature française

Le pays bleu. Suivi de Les chemins d'étoiles ; Les amandiers fleurissaient rouge ; L'enfant des terres blondes

L'oeuvre de Christian Signol, un de nos meilleurs conteurs d'aujourd'hui, s'inscrit dans la veine populaire de la collection Bouquins. Christian Signol est l'un des meilleurs romanciers d'aujourd'hui. Son oeuvre a été traduite en quinze langues. Appréciée d'un large public, elle s'enracine dans l'âme et l'histoire de la France dont l'auteur tire tout son univers romanesque. Cet ensemble regroupe cinq romans, dont Le Pays bleu, qui fut l'un de ses plus grands succès. L'histoire de quatre enfants de métayers de la région de Rocamadour - entre Lot et Dordogne, terre de prédilection du romancier - confrontés à un choix radical : l'exode ou la soumission. A travers eux, c'est un monde en pleine mutation qui est décrit dans le premier volet, Les Cailloux bleus, un monde où les idées changent et commencent à ébranler un univers de pierre figé dans l'histoire qui n'a pas connu jusque-là d'autre règle que la loi des saisons. Dans le second volet, Les Menthes sauvages, les mêmes personnages sont en proie aux passions et aux déchirements de la guerre sur une terre de Résistance. Une figure domine : celle de Philomène, coeur et âme de la famille, qui incarne toute la force et la fragilité du clan, et saura rester fidèle au pacte initial scellé avec ses origines. Justesse des sentiments, vérité des êtres, toute-puissance du ciel et de la terre se retrouvent dans Les Chemins d'étoiles, histoire belle et tragique d'un enfant juif et de la fille des fermiers qui l'hébergent dans la vallée de la Dordogne. L'Enfant des terres blondes est dédié à l'amour filial. Vincent, qui travaille dans une métairie de la vallée de la Vézère, vit dans l'idée de protéger celle qui, toujours silencieuse, n'aspire de son côté qu'à retrouver l'homme qu'elle aime, le père de son fils. Il mettra tout en oeuvre pour rendre à sa mère cet amour perdu. Les amandiers fleurissaient rouge s'inscrit dans un autre cadre, la guerre civile espagnole, mais en mettant en scène là encore des êtres qui ont pour seules armes leur amour, leur courage et leur dignité. Le meilleur de l'homme.

01/2023

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Faits de société

Euthanasie. Le débat tronqué

Depuis quelques années en France, le débat sur l’euthanasie resurgit de façon récurrente et passionnée. Certaines affaires médiatiques ont marqué l’imaginaire collectif : celles du jeune Vincent Humbert, qui demandait à mourir, poly-handicapé après un accident de la route ou encore, celle de Chantal Sébire, atteinte d’une tumeur au visage devenue incurable. Tout récemment, la mise en examen d’un médecin urgentiste de l’hôpital de Bayonne, soupçonné d’avoir abrégé la vie de patients âgés sans consulter personne (pas même les malades eux-mêmes), a provoqué dans le pays des réactions brûlantes, dont les soubresauts n’ont pas fini de se faire sentir.   À chaque fois qu’une « affaire » émerge, c’est la même fièvre. Mais hélas, surtout la même confusion. En France, le débat sur l’euthanasie est tronqué. Il le reste, drame après drame, donnant le sentiment amer que la plupart des citoyens n’ont pas les clés pour l’aborder avec justesse. On confond ainsi le suicide assisté, c’est-à-dire la revendication de mourir quand on le décide, malade ou pas malade, avec le fait d’abréger les souffrances d’un patient en phase terminale d’une maladie. Ce qui –mais combien de personnes le savent aujourd’hui ? – est largement autorisé par la loi française, sans qu’il soit besoin de légaliser l’injection létale.   Ce livre a pour objectif d’éviter les écueils et de proposer une réflexion approfondie, fondée sur une expertise médicale, susceptible de mettre au jour les subtilités d’une question touchant à l’intimité de chacun. Un récit accessible, mêlant interviews et témoignages et dont l’ambition est de remettre le débat à l’endroit. Car les conditions de la fin de vie en France font débat : Paradoxalement, les progrès de la médecine ont créé des situations inextricables ; l’acharnement thérapeutique existe ; la démarche palliative, censée offrir une prise en charge adéquate, est loin d’être accessible à tous. Elle n’est parfois même pas envisagée, tant est prégnante la volonté toute-puissante de guérir mais aussi la pression économique à l’hôpital.   L’euthanasie est-elle une réponse ? Au regard des conséquences qu’elle pourrait engendrer notamment vis-à-vis des plus vulnérables, les auteurs l’envisagent plutôt comme une mauvaise réponse à une bonne question. Dès lors, le livre, soucieux de répondre au « mal-mourir » persistant, offre plusieurs propositions concrètes.        

02/2012

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Religion

Penser avec le genre. Sociétés, corps, christianisme

FABRIZIO ARMERINI, VINCENT AUBIN, PASCALE BONNEMERE, MICHEL BOYANCE, CLAIRE BRUN, PIERRE GIBERT S. J. , DAVID LE BRETON, HERVE LEGRAND, O. P. , LAURENT LEMOINE O. P. , ERIK NEVEU, MARION PAOLETTI, JEAN-PHILIPPE PIERRON, YANN RAISON DU CLEUZIOU, VIOLAINE SEBILLOTE CUCHET. Depuis les polémiques sur l'introduction du genre dans les manuels de Sciences de la Vie et de la Terre en septembre 2011, puis avec "le mariage pour tous" et l'expérimentation des ABCD de l'égalité, bien des voix catholiques se sont fait entendre pour dénoncer le caractère subversif de "l'idéologie" , ou de "la théorie" du "gender" . Ces prises de position ont suscité en réaction une dénonciation de "l'obscurantisme" du catholicisme tout aussi caricaturale. Les prises de position extrêmes se sont nourries et validées mutuellement. Toute tierce position semblait impossible à tenir. Le résultat de cette polarisation fut un débat introuvable et stérile où les soupçons se substituaient à l'argumentation. C'est à bâtir cette tierce position que Confrontations, association d'intellectuels chrétiens. a voulu contribuer en choisissant une posture engagée : le genre est un concept heuristique. Plutôt que de l'ignorer, il est plus fécond, en l'utilisant, de débattre de l'opportunité de ses usages. Cet ouvrage, qui mobilise les compétences d'excellents spécialistes, propose une introduction aux études de genre et à leurs enjeux. Que ce soit en sociologie, en science politique ou en histoire, en biologie ou en épistémologie, en philosophie ou en théologie, le genre suscite des renouvellements et pose des questions capitales. Ce livre le montre tout spécialement autour de trois thématiques : la compréhension des sociétés ; les identités corporelles ; la tradition chrétienne. Penser avec le genre permet donc de se situer dans de multiples controverses. La contribution des catholiques y a toute sa place. Leur voix sera d'autant plus crédible qu'ils sauront faire eux-mêmes un usage fécond du genre pour distinguer ce qui, dans leurs représentations de l'homme ou de la femme est contingent et ce qui relève de vérités plus fondamentales. Ce livre les y invite. Editeurs scientifiques : HERVE LEGRAND, ecclésiologue et oecuméniste, Professeur émérite à l'Institut Catholique de Paris, vice-président de Confrontations et de l'Académie internationale des sciences religieuses. YANN RAISON DU CLEUZIOU, politiste, Maître de conférences à l'Université de Bordeaux, chercheur au Centre Emile Durkheim.

04/2016

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Littérature française

L'affaire Myriam Sakhri

Cas emblématique de harcèlement dans la gendarmerie Depuis 12 ans, l'affaire Sakhri défraye la chronique. Que s'est-il passé dans la caserne de gendarmerie à Lyon où Le corps de la jeune gendarme de 32 ans a été retrouvée morte le 24 septembre 2011 une balle dans le foie et son arme de service à ses pieds ? Harcèlement, discrimination, suicide ou meurtre ? L'enquête sur les circonstances de la mort de Myriam Sakhri, confiée par la justice à l'IGGN (Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale) conclut à un suicide " pour raisons personnelles " alors que la jeune femme disait être victime de harcèlement de la part de sa hiérarchie et dénonçait le racisme de ses collègues au sein du CORG, le service des appels d'urgence de la gendarmerie. La famille fait appel mais la Cour de cassation en 2015 écarte tout harcèlement. L'affaire est pliée. Mais la famille ne croit pas à cette thèse. Elle travaille sans relâche pour obtenir des éclaircissements sur cet événement tragique. Les soeurs de Myriam et une amie de la famille relève un nombre important de failles et d'incohérences. Pourquoi l'enquête a été bouclée en six mois ? Pourquoi Myriam se serait suicidée alors qu'elle venait de réussir le concours d'OPJ ? Pourquoi a-t-on conclu qu'un seul tir avait été tiré alors que l'on a retrouvé deux douilles dans l'appartement ? Le collectif " Soutien Gendarme Myriam Sakhri " retrouve des dizaines de témoins clés dont plusieurs militaires et pompiers qui contredisent la version officielle ainsi que sur le rôle joué par le colonel qui dirigeait la caserne. " il voulait qu'elle dégage de la gendarmerie, elle était dans le collimateur ", " on m'a demandé de ne pas parler du mot visant le colonel G ", évoquant une réunion organisée au CORG après le drame destiné selon elle à " salir la mémoire de la défunte. "Tout le monde a eu peur et s'est tu" , déplore un autre. Grâce au travail d'investigation exemplaire de la famille avec leurs avocats William Bourdon et Vincent Brengarth, la justice décide de rouvrir le dossier judiciaire le 2 avril 2021. Le résultat de l'enquête est attendu dans quelques jours. La décision du juge d'instruction devrait tomber avant l'été 2022.

07/2022

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Revues

La règle du jeu n°74

SPLENDEURS ET MISERES DU MONDE CONTEMPORAIN Fidèle à son ambition de donner à voir le monde contemporain dans sa diversité et son étrangeté, La Règle du jeu propose ici un numéro qui, à l'image de l'oeuvre Acidquiat figurant sur sa couverture, aspire à dépeindre les splendeurs et les misères de la modernité. Les réseaux sociaux sont-ils vraiment un lieu de socialisation ? Permettent-ils de rompre les distances qui séparent le " moi " de son prochain ? Sont-ils un incubateur d'amitiés ? Faut-il, en somme, se fier à leurs faux-semblants d'agora universelle ? Ou, au contraire, les tenir pour une dystopie réalisée ? Comment la " Génération Tinder " réinvente-t-elle l'amour et le désir ? Une rencontre peut-elle faire l'objet d'une application digitale ? Et, si oui, quels sont les effets, vertueux et contreproductifs, d'un tel phénomène ? La dérision contemporaine n'est-elle pas le dernier masque endossé par l'esprit de sérieux ? Et les " humoristes " ses derniers avatars ? Comment retrouver, en ce cas, la possibilité du rire ? Comment décrire, enfin, l'empreinte laissée dans notre société par l'absence de Dieu ? Ce n'est pas un hasard, en somme, si le numéro 74 de La Règle du jeu s'ouvre sur un dossier rendant hommage au rocker Nicolas Ker - figure qui, à elle seule, cristallisait bien des éclats, bien des énigmes de la modernité. Mais aussi : - " Souvenirs de Nicolas Ker " : un dossier où Bernard-Henri Lévy, Arielle Dombasle, Florine Delcourt et Patrick Mimouni saluent la mémoire de l'artiste défunt. - " Sartre et Simone de Beauvoir, chambre à part " : un texte de Julie Lautier sur les années que passèrent les deux écrivains à l'hôtel Lousiane - Un texte de Gilles Hertzog sur le rapport que Turner et Manet entretinrent avec Venise. - Un dialogue, pour le moins étonnant, entre Marie S'Infiltre et la rédaction de La Règle du jeu. - Vieux Couples, un roman-nouvelle inédit de Camille Cabestan, l'auteur anonyme de notre revue. - " De quoi Charlus est-il le nom ? " : un article d'Avery Colobert proposant une nouvelle hypothèse de lecture à propos de l'onomastique proustienne. - " Quelques philosophes " : un dossier photographique de Bruno de Monès, qui revient sur ses rencontres avec Foucault, Deleuze ou encore Derrida. - " La Fontaine et l'amour " : un article de Vincent Roy - Des textes inédits de Baptiste Rossi et Florent Zemmouche

11/2021

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Art de l'Asie du sud-est

Arts Asiatiques N° 75/2020

Arts Asiatiques a repris la tâche assurée par la Revue des Arts Asiatiques, fondée en 1924 par les musées de France et placée à partir de 1933 sous la direction de Georges Salles, qui deviendra directeur du musée national des arts asiatiques (Guimet) puis des musées de France. En 1959, Jean Filliozat alors directeur de l'Ecole française d'Extrême-Orient (EFEO) prend la direction d'Arts Asiatiques. Depuis 1962 la revue est placée sous la responsabilité institutionnelle et scientifique de l'Ecole en partenariat avec le musée national des arts asiatiques - Guimet et le musée Cernuschi et avec le concours de la Direction générale des patrimoines, Service des musées de France. Depuis 2010, Arts Asiatiques est dotée d'un conseil scientifique sanctionnant une ouverture internationale également présente au travers de textes en anglais, en chinois et en japonais. Arts Asiatiques vise à faire progresser la connaissance des civilisations asiatiques en faisant dialoguer archéologie, histoire de l'art, recherche et histoire muséale, en France où elle constitue la revue des principaux centres français d'étude et de présentation des arts de l'Asie, et à l'étranger. Ses aspects sont multiples : archéologie de terrain, historio-graphie, édition de documents iconographiques et d'inscriptions, restitution du contexte culturel et technique d'une oeuvre d'art, expositions d'importance et nouvelles acquisitions des musées d'arts asiatiques sont toujours, pour la revue, l'occasion de donner accès aux sources orientales les plus authentiques. Arts Asiatiques présente chaque année, sous forme d'articles de fond, de chroniques, de notes et de comptes rendus, des études richement illustrées sur les arts de l'Asie et les progrès de la recherche archéologique en Orient. Sommaire / Contents Articles VIRGINIE OLIVIER Les "Brahma-Siva" de la région de Tanjore : un syncrétisme singulier aux origines inexpliquées ROLF HEINRICH KOCH Late 19th Century Jataka Murals at the Buddhist Monastery in Batuvantudava, Sri Lanka LOUISE ROCHE Le sanctuaire de Banteay Samrae à Angkor : une fondation bouddhique du règne de Tribhuvanadityavarman SHI-YEE LIU Retrieving the Dragon into the Vase : The Core of Shitao's Sixteen Luohans Scroll and a Symbol of His Retreat Activités des musées Musée national des arts asiatiques - Guimet Musée Cernuschi Notes LUCIE CHOPARD, CLAIRE DELERY & ROBERTO GARDELLIN Nouvelles découvertes sur le meiping Yuan de la collection Grandidier Chronique VINCENT LEFEVRE & COLINE LEFRANCQ Vingt-huit ans de fouilles franco-bangladaises à Mahasthangarh Comptes rendus

02/2021