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Jude Deveraux

Extraits

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Littérature anglo-saxonne

Le Maire de Casterbridge. Histoire d'un homme de caractère

Sous-titré "Vie et mort d'un homme de caractère", "Le Maire de Casterbridge" fait partie des romans du Wessex de Thomas Hardy, tous situés dans un comté rural fictif inspiré par le Dorset. Un jeune ouvrier agricole au caractère impulsif et colérique, Michael Henchard, vit avec sa femme, Susan, et sa fille en bas âge, Elizabeth-Jane, dans un petit village de cette partie sud-ouest de l'Angleterre où les anciennes traditions rurales patriarcales restent vives. Un jour d'ivresse, il a une violente dispute avec sa femme et décide de vendre pour quelques billets Susan et Elizabeth-Jane à un marin de passage, M. Wenson. Le lendemain, dégrisé, il prend conscience de son geste et réalise la gravité de son acte. Ne pouvant retrouver sa famille, il se jure alors de devenir totalement sobre. Dix-huit années passent pendant lesquelles Michael oeuvre à sa réussite sociale. Il devient un prospère et respectable marchand de blé de la région, bientôt élu maire de la petite ville où il s'est installé, Casterbridge (Dorchester). Tous ses concitoyens le croient veuf. Lors d'un voyage d'affaires à Jersey, il noue une relation avec une jeune femme, Lucetta. Mais aux yeux de la loi, il reste un homme marié. La situation se complique lorsque Susan et Elisabeth-Jane resurgissent du passé. La bonne fortune de Michael commence à tourner. Il perd son statut de notable et de maire. Rapidement ruiné et son passé dévoilé publiquement, il rechute dans l'alcoolisme et sombre lamentablement. Il meurt en laissant ses dernières volontés : "Qu'Elizabeth-Jane Farfrae n'ait jamais connaissance de ma mort et ne me pleure pas / Que je ne sois pas enterré en terre consacrée / Qu'aucune cloche ne résonne pour moi / Que nul ne vienne voir ma dépouille / Qu'aucun gémissement ne suive le cortège à mon enterrement / Qu'aucune fleur ne soit placée sur ma tombe / Que nul ne se souvienne de moi".

11/2023

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Essais biographiques

Utrillo

C'est à Montmartre que se révèle dans les années 1910 le talent de Maurice Utrillo. La Butte est peuplée d'artistes en tout genre, qu'Utrillo ou sa mère, la peintre Suzanne Valadon, fréquentent. D'un naturel peu loquace et compulsif, Utrillo est fragile psychologiquement. Sombrant très jeune dans l'alcoolisme, il ne jure que par son "rouge" et, à défaut, ingurgite tout ce qui lui passe sous la main, jusqu'au parfum de sa logeuse ou de l'alcool à brûler. L'ivresse le rend bagarreur, et il finit régulièrement au poste de police où il dessine des toiles pour les agents en échange d'un dernier verre. "Jamais peintre n'a compté plus que celui-ci d'amateurs d'art parmi les flics" , nous dit Carco. Derrière le farceur qui tire les cheveux des bonnes soeurs sortant du Sacré-Coeur, il y un grand artiste. Celui qui fait chanter Paris sur ses toiles. Celui qui, reconnu pour sa prestesse et sa minutie, fut d'abord influencé par les impressionnistes avant d'inventer son style propre. Il sera le "peintre de Montmartre" . Francis Carco, qui lui rend visite jusque dans ses internements à Picpus ou Sainte-Anne, nous livre le récit touchant de ce peintre, ami de Modigliani et de tant d'autres, amoureux de Montmartre et de la bouteille, et soldant ses dépenses par des chefs-d'oeuvre dont les Parisiens apprécient progressivement la valeur : "J'ai connu des bistrots qui, sachant qu'Utrillo pouvait faire irruption chez eux à n'importe quelle heure, possédaient dans leur arrière-salle des tubes, des pinceaux et des cartes postales qu'ils tenaient en réserve pour lui". Voici le peintre et l'homme, en faiblesse et le génie. "La voilà, la jolie vigne" , chantait Aristide Bruant, témoignant de ce que la Butte est avant tout un pays d'artistes... et de vin !

03/2022

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français : armistices et paix, 1918-1920. Tome 1 (27 septembre 1918 - 17 janvier 1919)

Le présent volume est le premier des quatre volumes de la nouvelle série des Documents diplomatiques français intitulée : Armistices et Paix (1918–1920). Il présente les documents de la première période envisagée : de la fin septembre 1918 au 17 janvier 1919, veille de l'ouverture de la Conférence de la Paix à Paris. Il y a d'abord le temps des armistices, le premier étant signé à Salonique avec les Bulgares le 29 septembre, le dernier à Rethondes avec l'Allemagne, le 11 novembre, à la suite de la demande présentée par les Allemands au président Wilson, dès le 4 octobre. Les Français y voient une " manoeuvre " de " l'ennemi " pour obtenir une paix douce de la part des Etats-Unis. La tension franco-américaine est donc immédiate. La France, victorieuse mais exsangue, espère obtenir des garanties de sécurité face à une Allemagne qu'elle juge éternellement dangereuse. Dans ce contexte de désagrégation des empires (Autriche-Hongrie, Empire ottoman, Russie), la paix est difficile à préparer. La France est favorable à l'application du principe des nationalités (restauration de la Pologne et création de la Tchécoslovaquie). Mais, elle doit tenir compte dans le cas yougoslave des revendications contradictoires de ses alliés italiens et serbes. Au Moyen-Orient, elle redoute que la Grande-Bretagne, maîtresse du terrain, fasse tout pour l'évincer et ne pas appliquer les accords Sykes-Picot de 1916 prévoyant un véritable partage des territoires arabes entre les deux pays. A l'Est de l'Europe, les diplomates français craignent la contagion bolchevique et beaucoup souhaitent que leur gouvernement contribue à l'endiguer par les armes. Partout, l'écho de la victoire des Alliés et Associés est immense. Tous les Etats, belligérants ou non, entendent être représentés à la Conférence de la Paix. La France obtient que celle-ci ait lieu sur son territoire et fait tout pour réussir ce moment au cours duquel Paris sera la capitale du monde.

02/2015

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Loire

Itinéraire d'un collabo, Jean Marcel Karcher. Bourreau du Roannais, décembre 1942 - juillet 1946

Au matin du samedi 13 juillet 1946, un fourgon cellulaire quitte la prison Saint-Paul, cours Suchet à Lyon. A son bord, deux hommes. L'un d'eux est Jean Marcel KARCHER. Les condamnés sont amenés au fort de La Duchère où ils vont être fusillés. A 9 heures, tout est terminé. L'affaire avait débuté trois ans et demi auparavant. KARCHER, d'origine alsacienne, habitait Le Coteau (Loire) où il s'était marié en 1930. Lors de la seconde occupation allemande, à partir du 11 novembre 1942, il se met immédiatement au service de l'occupant. Acquis à l'idéologie nazie, il cesse toute activité professionnelle. La Kommandantur et la Feldgendarmerie à Roanne, sont les lieux qu'il fréquente désormais, officiellement, comme simple "interprète" . Sa très bonne connaissance de toute la région roannaise lui permet d'apporter une aide efficace aux Allemands. Avec l'assistance de complices, sa collaboration permet l'arrestation de très nombreux résistants. Les dizaines de témoins auditionnés après l'arrestation de KARCHER, à Paris en juillet 1945, affirment que c'était lui qui commandait les opérations. Il participe aux pillages, aux interrogatoires des personnes arrêtées. Armé, il n'hésite pas à faire le coup de feu. Emprisonné à Saint-Etienne, il est déféré devant la Cour de Justice de la Loire. L'instruction de son procès cite quatre-vingt-dix-neuf témoins. Les opérations dirigées par KARCHER se déroulent bien évidemment dans l'agglomération roannaise, mais aussi dans plusieurs lieux de la Montagne bourbonnaise. Renaison est une véritable "ville martyre" . Enfin, ses activités criminelles touchent particulièrement les régions de Charlieu et d'Iguerande aux limites de la Loire et de la Saône-et-Loire. La Cour de Justice de Saint-Etienne ayant été supprimée, c'est à Lyon que KARCHER va être jugé par la même juridiction d'exception. Le procès se déroule du 6 au 11 mai 1946. Après six jours d'audience, l'inculpé est condamné à la peine de mort. La grâce présidentielle lui est refusée. Il est fusillé le 13 juillet 1946.

06/2022

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Archéologie

Archéologie du Midi médiéval N° 39, 2021 : Les forts villageois du Sud-Ouest de la France (XIVe-XVIIe siècle)

Dans le monde rural du Moyen Age finissant, les communautés d'habitants, mais aussi la noblesse, ont été souvent mis à l'épreuve de divers épisodes guerriers, d'intensités variables, venant perturber la vie sociale et économique, à l'échelle locale ou régionale. A titre préventif, ou en réaction à de réels dommages commis sur les biens ou les personnes, il a fallu se prémunir de façon collective contre les effets indésirables des bandes armées, troupes organisées ou mercenaires démobilisés. Les réponses à ces dangers ont consisté à trouver des terrains d'entente entre villageois et autorités seigneuriales, afin de faire émerger de nouvelles formes de fortifications capables d'offrir des protections efficaces contre des périls rémanents, avérés ou potentiels. Dans ce contexte d'autodéfense, les forts ou réduits villageois, tout comme certaines églises fortifiées, ont été souvent mis en oeuvre dans la seconde moitié du XIVe siècle et jusqu'au siècle suivant. Ces espaces confinés et mis en défense, conçus comme des zones-refuges, ont connu sur le long terme des évolutions contrastées selon les cas, entre maintien plus ou moins complet de leurs parcellaires bâtis et disparition totale de leurs emprises. A l'échelle de la région toulousaine, considérée au sens large, cet ouvrage collectif tente de mesurer pour la première fois l'importance numérique de ce type de fortifications, mais aussi de mettre en lumière leur grande diversité de formes. Adaptées à chaque situation locale, elles ont marqué de façon singulière les agglomérations ou les terroirs concernés, du point de vue monumental et planimétrique. Les forts villageois traduisent à leur manière ce qu'a pu être l'histoire des pouvoirs jusque dans les plus modestes seigneuries et communautés pendant le bas Moyen Age, voire au-delà. Un état de la recherche est présenté par aires régionales (Quercy, Rouergue, Albigeois, Toulousain, Gascogne centrale, Ariège, Aude). Les données rassemblées permettent de proposer des éléments de synthèse, premiers jalons d'une réflexion appelée à être complétée et approfondie.

07/2022

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Récits de voyage

Retour d'Assise par Rome. Tome 2 : Pas à pas jusqu'au seuil de ma maison

Dans la continuité de son précédent parcours, Vezelay/Assise – Sur le chemin de Saint François, Annie Peschard nous relate un autre récit de voyage. Après son arrivée à Assise, Annie trouve qu'il serait dommage de ne pas continuer jusqu'à Rome et la cité du Vatican. Le retour lui trotte ensuite dans la tête. Quitter Rome à pied ? Quelle étrange idée ! Pourtant, la phrase prononcée par de nombreux pèlerins en retour du chemin de Compostelle lui revient sans cesse : tant qu'on n'est pas revenu chez soi, le pèlerinage n'est pas terminé. Marcher à contresens a mis sa détermination à rude épreuve. Sa maison lui paraît tellement loin. Au fil des jours, elle découvre qu'elle est sur une voie historique, La Via Francigena, celle que l'Archevêque anglais, Sigeric, a parcourue en l'an 990. Marcher sur un chemin au plus près des voies antiques empruntées par les pèlerins depuis 2000 ans pour se rendre à Jérusalem, puis Rome, redonne du sens à la démarche d'Annie et lui permet de continuer. En passant par Sienne, Lucques, Pavie, le col du Grand-Saint-Bernard, puis Besançon pour revenir à Vézelay en suivant le chemin de Compostelle, la boucle est bouclée. Par des chemins de traverse, elle gagne le Val de Loire et arrive chez elle. En toute modestie, elle se rend compte que ce parcours a fait d'elle une pèlerine accomplie. "?L'important, ce n'est pas la destination, mais le voyage en lui-même.?" Robert Louis Stevenson Annie Peschard est née en 1949. Elle parcourt les chemins de pèlerinage et relate ses expériences à travers l'écriture, afin de leur donner davantage de sens. Son premier ouvrage paraît en 2015, Au rythme de mes pas – chemin de solitude, chemin de rencontres. En 2019, elle publie son deuxième récit, Vezelay/Assise – Sur le chemin de Saint François.

03/2021

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Conflit israélo-palestinien

L'autre histoire d'Israël. 1830-1948

Théodore Herzl, fondateur du sionisme ? Oui et non, d'autres y pensaient trente ans plus tôt à Berlin et Odessa. Côté diplomatique, tout le monde croit en une initiative anglaise de 1917 appelée "déclaration Balfour" , formalisée in fine par les cousins Walter et Edmond de Rothschild, sauf qu'en 1860 le secrétaire de Napoléon III publie un document qui proclame la restauration du royaume de Judée... Défiant les idées reçues, le livre d'Annie-Paule Derczansky nous plonge dans l'histoire complexe, tumultueuse et souvent méconnue de la création de l'Etat d'Israël, avec son lot de personnages romanesques à l'instar d'Herzl, le dandy en chemise blanche et costume bien coupé qui court de Turquie en Prusse, au pied du cheval de son empereur. Cet activisme rompu à toute épreuve a le don d'agacer le baron Edmond de Rothschild qui achète en Palestine des terres agricoles à tour de bras, même celles qui ont été vendues à des propriétaires européens ! Jeux diplomatiques entre la France, l'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie qui s'implantent alors tous dans ce minuscule territoire... Plus tard, après la défaite nazie, comment la rivalité de ces grandes puissances a-t-elle persisté ? Les Anglais s'opposent au départ des Juifs rescapés du génocide vers la Palestine, alors que les Français ferment les yeux. Quels sont les enjeux géopolitiques qui se cachent derrière les positions de chacun ? En s'appuyant sur les archives diplomatiques de Londres, Jérusalem, Paris et Berlin, l'auteure éclaire ce pan de l'histoire contemporaine qui est encore aujourd'hui au centre de nombreux débats, tout en laissant quelques questions ouvertes. Par exemple, celle concernant les commanditaires de l'assassinat en juin 1933 du directeur politique du mouvement sioniste Haïm Arlozorof, alors qu'il négociait le sauvetage de Juifs du nazisme. Et celle, non des moindres, concernant le naufrage d'une coopération entre nationalistes juifs et arabes. Une lecture enrichissante et passionnante !

10/2024

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Milieux naturels

Sud-Ouest Européen N° 54/2022 : Histoires d'eau

Les six articles de ce numéro traitent de thématiques autour de l'eau d'une grande actualité : disponibilité en eau, adaptation aux catastrophes, résilience, gestion et usages d'espaces naturels... pour l'essentiel dans les Pyrénées et le sud-ouest de la France. Par définition, un numéro varia est caractérisé par la diversité des thèmes abordés. Cela en fait d'ailleurs tout l'intérêt en offrant un regard en un volume sur la pluralité de la recherche en géographie, sur ses sujets et méthodes d'analyse. Ceci étant, parmi les six articles qui composent ce numéro, cinq peuvent être à des degrés plus ou moins évidents rapprochés de la question de l'eau. L'un évoque la question du partage de l'eau pour l'irrigation dans le Sud-Ouest français. Un autre aborde la gestion du delta d'une petite rivière, la Leyre, dans le parc régional des Landes de Gascogne. Dans un troisième article, ce sont les dégâts causés par l'eau dans des communes du département de l'Aude qui sont mis en avant avec une interrogation autour de l'adaptation à ces catastrophes. Le rapport à l'eau est moins évident dans les deux articles suivants mais elle demeure un support essentiel de l'activité décrite. Dans un des articles il est question d'étudier la mise en place d'un dispositif de subventionnement européen dans un territoire de pêche sur le littoral de l'Hérault tandis que le deuxième livre les résultats d'une enquête sur les skieurs de randonnée dans les Pyrénées, mesurant la démocratisation d'une certaine culture montagnarde autour de la neige. Un dernier article traite de la question des frontières naturelles dans les Pyrénées, plus précisément du côté du massif d'Iraty dans le Pays basque. L'eau s'y invite en un fin filigrane car la délimitation a pu, ou pas, retenir la ligne de partage des eaux entre France et Espagne.

04/2024

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Thèmes photo

Sebastiao Salgado. Territoires et vies

" Sebastiao Salgado nous livre un portrait de notre monde qui parle de la voix la plus rare qui soit, cette voix qui nous dit des choses que nous ne voulons pas savoir, des choses, peut-être, que nous ne savons pas appréhender, mais qui, lorsqu'on nous les dit, s'imposent instantanément comme vraies " (Salman Rushdie, préface). Les cent trente-six images sélectionnées pour l'exposition que la Bibliothèque nationale de France consacre à ce grand photographe dans le cadre de l'année du Brésil, témoignent de l'action de l'homme sur son milieu naturel ou, au rebours, de l'adaptation de ce dernier aux données d'un environnement en mutation. Qu'il s'agisse de la vie simple et rude des paysans d'Amérique latine ou des Indiens d'Amazonie, de la condition des orpailleurs de la Serra Pelada, du prolétariat urbain issu d'un exode rural massif, de la difficile survie des populations d'Afrique menacées par la guerre et décimées par la famine, jusqu'à cette nature originelle et intacte que donnent à découvrir ses récents travaux, le photographe affirme avec force son souci d'informer et d'inciter à la prise de conscience. Ayant exploré tous les continents, et revenant sur son enfance dans un entretien exclusif avec le Brésilien Joaquim Marçal de Andrade, Sebastiào Salgado évoque en effet son propre rapport au " territoire " : " Il y a une chose très importante pour moi et qui, parfois, n'est pas bien comprise : c'est la question de la dimension de mes projets, le vaste territoire qu'ils couvrent. C'est parce que je viens d'un pays qui est grand comme l'Europe. Je m'y suis habitué... Si l'on va de Paris en Russie, c'est comme d'aller du Minas Gerais jusqu'à São Paulo, c'est un peu comme d'aller de ma ville jusqu'à Bahia. Ces grandes dimensions je les connais depuis que je suis tout enfant. "

10/2005

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Sciences politiques

L'affaire Aristophil : liquidation en bande organisée

Le 9 novembre 2017, le procureur de Paris donne son accord pour que la juge d'instruction Charlotte Bilger propose une procédure dite de " plaider coupable " (pas de trait d'union) à Gérard Lhéritier, notamment mis en examen pour " escroqueries en bande organisée ", et aux huit autres suspects poursuivis dans " l'affaire Aristophil ", afin de clore un dossier qui n'a pas abouti à l'issue escomptée. A ce jour, la justice n'a pas rapporté la preuve que Gérard Lhéritier a échafaudé, via sa société, une " pyramide de Ponzi " visant à escroquer ses clients. Pourtant, depuis près de cinq ans, il est la cible d'articles vindicatifs qui ont ruiné sa réputation, il est affublé du surnom de " Madoff français ", ses biens sont saisis, ses comptes bancaires et ceux de sa fille, gelés. A ce désastre personnel s'ajoutent le licenciement de ses 61 salariés et la spoliation des 18 750 clients qui ont vu leurs actifs (lettres et manuscrits) placés sous scellés et aujourd'hui dilapidés à vil prix dans des ventes aux enchères. Le scandale que constitue l'éparpillement des 130 000 pièces de la collection est sans précédent dans l'histoire du patrimoine culturel. La journaliste Isabelle Horlans, qui a étudié le dossier, démontre que Gérard Lhéritier n'a jamais escroqué les acheteurs qui lui ont accordé leur confiance. Depuis 2004, il a multiplié l'acquisition de documents autographes précieux, faisant d'Aristophil un partenaire culturel puissant qui a éveillé la jalousie des uns, l'intérêt des autres. Pendant vingt ans, l'Etat l'a laissé exercer son activité, saluant ses expositions, partenariats et conférences. Présidents de la République, ministres, académiciens, écrivains, personnalités du monde des arts, comédiens, journalistes ont tant cru en lui qu'ils l'ont accompagné durant deux décennies. Plus de 700 articles ont fait l'éloge de ses initiatives. La liquidation d'Aristophil donne désormais lieu à un vaste pillage de sa collection, notamment par les Archives de France.

04/2019

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Biographies

Ximénès Doudan (1800-1872). "Une perle inconnue" suivi d'un choix de lettres

" Une perle inconnue ", disait de lui François Guizot. En ouvrant la coquille bien fermée, on découvre en effet une société, une écriture, une personnalité extraordinaires. En 1876 parurent quatre volumes de Mélanges et Lettres, portant le nom de Ximénès Doudan. Pour Henry James, Barbey d'Aurevilly, Amiel et tant d'autres, ce fut une révélation, qu'il fallut d'urgence rééditer. On évoqua Mme de Sévigné et Saint-Simon. Proust s'empara de l'auteur, qui donna à Swann certains de ses traits. Puis le silence se fit, et Doudan emporta son mystère. Quel personnage pourtant ! Esprit comparable à Voltaire pour Victor Cousin, " directeur des consciences littéraires " (notamment féminines) pour Sainte-Beuve, Doudan, modeste pion de lycée venu de Douai, fut bientôt apprécié du milieu intellectuel et politique qui fréquentait le salon libéral de la duchesse de Broglie, fille de Mme de Staël, et du duc Victor, futur président du Conseil de Louis-Philippe, qui l'avaient recruté comme précepteur et dont il devint l'ami et le confident de la famille durant plus de quarante ans. Infatigable épistolier, il décrit avec lucidité et humour la société parisienne, dont des figures de proue comme Guizot, Rémusat, Mérimée, Tocqueville devinrent des proches, commente l'actualité culturelle et politique, de la mort de Louis XVIII jusqu'à la Commune, juge sans ménagement les livres qui paraissent, et qu'il a tous lus, et leurs auteurs, qu'il connaît pour certains : Kant, Stendhal, Balzac, Hugo, Lamartine, F. Cooper, Musset, Flaubert, G. Sand, Renan... tous y passent, dans un style éblouissant. Laurent Theis reconstitue la destinée de ce " célibataire de l'art ", qui dissimula jalousement sa vie privée, et dresse un portrait sensible du personnage dans son environnement d'une richesse exceptionnelle. Suit une sélection de lettres, pour certaines inédites, choisies pour la variété des sujets abordés, leur importance historique, leur qualité littéraire et leur substance humaine, toutes soigneusement annotées.

02/2024

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Finance internationale

Guide de la finance islamique

Grand classique concis et précis, cet ouvrage est tout à la fois un guide et une introduction à la finance et au secteur bancaire islamiques. Il traite de manière didactique des différents fondements de la finance musulmane. Il se distingue par l'approfondissement de la dimension juridique de cette dernière et permet ainsi aux lecteurs francophones pour la première fois d'accéder aux fondements légaux des opérations bancaires et financières islamiques modernes. L'auteur, qui est à un juriste doublé d'une formation d'économiste, commence par un résumé de l'économie islamique et quelques notions financières essentielles en islam, après quoi il aborde les principaux contrats d'investissement et de financement utilisés par les banques et sociétés financières islamiques. Il complète son exposé par un chapitre dédié aux fonds d'investissement musulmans et au principe de la responsabilité limitée en islam. Très actuel, l'auteur n'épargne pas non plus critiques et reproches quant à la réalité pratique actuelle du secteur. L'auteur met, en effet, en lumière plusieurs distinctions de phénomènes économiques similaires dont les bases juridiques sont différentes justifiant ainsi une permission pour les uns (comme le financement par Murâbaha) et une interdiction pour les autres (comme le financement par prêt à intérêts). Ce livre s'adresse aussi bien aux croyants de base qu'aux lecteurs curieux désirant se faire une idée plus précise du sujet aussi bien qu'aux étudiants et chercheurs en finance islamique, en droit comparé et en sciences de religions ou encore aux professionnels du secteur bancaire et financier. Non seulement il répertorie les principales règles théoriques, mais il les illustre par des exemples pratiques, rendant son contenu véritablement accessible à tous. Son auteur, autorité religieuse reconnue, a participé à l'élaboration du système judiciaire pakistanais. Juge au tribunal islamique central, il a présidé l'organisation régulatrice de l'industrie bancaire et financière islamique. C'est une des plus éminentes figures intellectuelles du sous-continent indien.

02/2024

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Ethnologie

Le monde jusqu'à hier. Ce que nous apprennent les sociétés traditionnelles

Les passagers, munis de titres de transport électroniques, de bagages de cabine passés aux rayons X, attendent, guidés par un personnel aux uniformes seyants et sous l'oeil d'une police affairée à regarder les écrans de contrôle de sécurité, d'embarquer pour Wapenamanda, Goroka, Kikori, Kundiawa et Wewak. Nous sommes à Port Moresby, capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Rien que de normal. L'essentiel est ailleurs : ces hommes d'équipage, ces policiers à gadgets électroniques et ces passagers coutumiers de l'avion sont les descendants directs de ces millions de Papous, découverts par une expédition australienne en 1931, vivants isolés dans leurs diverses vallées montagneuses, en petites sociétés closes, dépourvues d'écriture, de monnaie, d'écoles et de gouvernement centralisé, à un âge trop vite jugé "de pierre". En quelque quatre-vingts années, la population des Highlands de Nouvelle-Guinée a vécu des changements qui prirent des millénaires à advenir dans le reste du monde. Jared Diamond, qui découvrit la Nouvelle-Guinée en 1964 pour sa première étude de terrain ornithologique, pose la question, rarement envisagée : que nous apprennent ces Papous de ce que les Occidentaux ont perdu avec la disparition des sociétés traditionnelles ces sociétés structurées en groupes de faible densité de population (allant de quelques dizaines à quelques milliers d'individus), subsistant de la chasse et de la cueillette, de la culture ou de l'élevage, et que les contacts avec les grandes sociétés industrielles ont transformées de façon limitée ? Elles ont en effet inventé des milliers de solutions aux problèmes humains différentes de celles adoptées par nos sociétés modernes. Certaines par exemple, des manières d'élever les enfants, de traiter les personnes âgées, de demeurer en bonne santé, de bavarder, de passer le temps libre, de pratiquer le multilinguisme ou de régler les litiges semblent supérieures à celles des pays occidentalisés et riches. Les sociétés traditionnelles peuvent nous inspirer quelques meilleures pratiques de vie, mais également nous aider à évaluer d'autres avantages de notre propre société que nous avons fini par considérer comme normaux.

10/2013

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Philosophie

AURORE. Réflexions sur les préjugés moraux

Avec ce livre commence ma campagne contre la morale. Non point que l'on y sente le moins du monde l'odeur de la poudre. On lui trouvera, au contraire, de tous autres senteurs, un parfum bien plus agréable, pour peu que l'on ait quelque délicatesse de flair. Il n'y a pas là de fracas d'artillerie, par même de feu de tirailleurs. Si l'effet de ce livre est négatif, ses procédés ne le sont en aucune façon, et de ces procédés l'effet se dégage comme un résultat logique, mais non pas avec la logique brutale d'un coup de canon. On sort de la lecture de ce livre avec une défiance ombrageuse à l'endroit de tout ce que l'on a adoré jusqu'à présent sous le nom de morale. [...]La question de l'origine des valeurs est pour moi une question de tout premier ordre, parce que l'avenir de l'humanité en dépend. Friedrich Nietzsche. Publié d'abord en 1881, puis à nouveau en 1887, et précédé d'un avant-propos de Nietzsche lui-même, Aurore s'attaque de plein fouet au problème de la morale, en mettant en œuvre la méthode généalogique. Nietzsche traque le moment de surgissement des " préjugés moraux ", parce qu'il faut découvrir les raisons qui ont conduit l'homme à s'inventer un système contraignant de pratiques morales, capable de devenir, ensuite, comme " une seconde nature ". Sans avoir la virulence extrême des écrits ultérieurs, Aurore résonne néanmoins d'accents polémiques vengeurs : Platon et Schopenhauer à nouveau dans la ligne de mire. L'un, parce qu'il dévalorise la culture des sophistes, dont Nietzsche se fait le chantre ; l'autre parce qu'il a cultivé la doctrine de la compassion, un sentiment que Nietzsche juge être une " affection nocive ". Révision de la traduction, notes et commentaires par Angèle Kremer-Marietti.

02/2010

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Revues de droit

Revue internationale des droits de l'Antiquité Hors-série : Le vir bonus en droit romain

En dépit des nombreuses occurrences de l'expression vir bonus dans les sources juridiques romaines, l'homme de bien n'avait pas fait l'objet jusqu'à présent d'une monographie ayant comme objectif d'étudier cette notion dans son intégralité. Le présent ouvrage a l'ambition de combler cette lacune. A cette fin, un travail de recensement et d'exégèse sur l'ensemble des sources juridiques a été effectué, ainsi qu'une analyse des sources littéraires, notamment de l'époque républicaine. A partir de ces textes, il apparaît que le vir bonus est un homme qui respecte le droit et jouit d'une bonne réputation. Souvent une nuance sociale, quoiqu'implicite, est perceptible. Le vir bonus doit également être replacé dans le phénomène plus vaste de l'arbitrage romain. Il est possible d'avoir recours au jugement de l'homme de bien pour déterminer un aspect lacunaire d'un acte juridique. Le rôle du vir bonus n'est donc pas contentieux. Les parties ont recours à l'homme de bien pour qu'il apprécie un élément nécessaire à la formation du contrat, comme le prix dans une vente. Dans certains cas, la référence à l'homme de bien ne renvoie pas à une personne concrète, mais il s'agit d'un critère herméneutique. Son inclusion dans les actes juridiques ne se résout pourtant pas à une simple clause de style. Par la référence à l'homme de bien, le préteur et la jurisprudence parviennent à augmenter les pouvoirs du juge. La référence à l'homme de bien devient dès lors un pur critère herméneutique qui est employé par le préteur ou les jurisconsultes pour interpréter ou parachever un acte juridique. Docteur de l'Université Paris 2 Panthéon-Assas, Elena Giannozzi est professeur d'histoire du droit à l'Université de Reims Champagne-Ardenne. Ses recherches portent sur le droit privé romain et byzantin.

06/2021

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Romans policiers

Une enquête de Veronica Speedwell Tome 2 : Une périlleuse affaire

Londres, 1887. Au Curiosity Club, établissement réservé aux femmes intrépides, l'aventurière Veronica Speedwell rencontre lady Sundridge, qui la supplie d'accepter une tâche impossible  : sauver de l'exécution le mécène Miles Ramsworth. Accusé d'avoir sauvagement assassiné sa maîtresse, Ramsworth sera pendu dans une semaine si le vrai coupable n'est pas identifié. Les secrets qui entourent cette affaire sont nombreux, y compris la véritable identité de l'énigmatique lady Sundridge. Avec Stoker, son collègue naturaliste, Veronica se lance donc dans une course contre la montre pour trouver le meurtrier. Cette enquête, qui les mènera d'une communauté d'artistes bohémiens à une grotte marquée par une histoire décadente, en passant par un palais royal, s'annonce bien périlleuse. . . " Une intrigue mystérieuse pleine de rebondissements et de personnages suspects, dont l'audacieuse protagoniste constitue le plus grand point fort. . . Une nouvelle aventure passionnante dans cette série prometteuse mettant en scène une héroïne qui défie les convenances et part à l'aventure sans hésitation.  " Booklist " Ce roman ne manquera pas de plaire aux fans de romans policiers et à ceux qui aiment l'Angleterre victorienne. . . L'intrigue ingénieuse, tout comme la relation entre Veronica et Stoker, son partenaire aussi mystérieux que passionné, sont un pur délice ! " The Historical Novels Review " On ne peut qu'admirer l'héroïne indépendante de Deanna Raybourn, qui jongle aisément entre ses activités de lépidoptériste et ses aventures amoureuses.  " Kirkus Reviews " Un roman pétillant combinant un suspense haletant et un portrait amusant des membres de la société victorienne, qui, sous leur bienséance, cachaient de nombreux secrets.  " Book Riot " Faite de sous-entendus et de joutes verbales amusantes, la plume espiègle de Deanna Raybourn plaira aux lecteurs de fiction historique et de romance. L'alchimie entre Veronica et Stoker est indéniable, leurs capacités de déduction sont mises à rude épreuve, et les facéties de notre héroïne sont toujours aussi cocasses, dans ce roman qui nous offre un moment de détente incomparable.  " Shelf-Awareness

07/2022

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Histoire de France

Journal de guerre. 7 septembre 1939 - 8 juin 1940

Ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement pour la dernière fois, Henri Queuille commence à rédiger son journal le 7 septembre 1939. Il s'agit d'un document brut que l'auteur n'a manifestement ni repris ni modifié par la suite et c'est un premier élément d'intérêt. Trop de "Mémoires" sont parus, corrigés, remaniés a posteriori, revus pour bien figurer dans l'Histoire. Ici, il n'en est rien, ces lignes sont parfaitement authentiques. Le second intérêt est que le texte n'est pas "nu"; il est accompagné d'un certain nombre de documents qui étayent les dires et sont tirés des archives personnelles d'un ministre en exercice. On est aussi en présence d'un homme qui est au centre d'un double réseau national et international. De par ses fonctions, Henri Queuille est en relations directes avec dix-neuf des vingt-trois membres que compte le cabinet Daladier au 13 septembre 1939, avec les membres des assemblées et les dirigeants des organisations professionnelles agricoles, dont les visites complètent ce "ballet" politique. Sur le plan international, les échanges sont plus difficiles qu'en temps de paix, mais loin d'être interrompus et touchent à la diplomatie. En période de guerre, le Ravitaillement est vraiment un problème central, plaçant celui qui en est responsable au cœur d'une sorte de grande toile d'araignée dont les fils s'étendent aux régions les plus éloignées de la planète comme ils atteignent les coins les plus secrets du système politico-administratif français. Enfin ce personnage, jugé parfois "immobile", fait preuve, en réalité, d'une étonnante vitalité. Il est loin d'être un "tendre". Cet homme, affable certes, écrit d'assez nombreuses lettres au "picrate", il traite les inspecteurs généraux des Subsistances de "moules" etc. Bref, on le verra au fil des pages, Queuille n'est pas homme à se laisser faire, il tient fermement en mains les rênes d'un ministère capital en ces heures tragiques de notre Histoire.

04/1993

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Littérature française

Sous le ruban rouge . Tome 1

« Beaucoup d'entre vous me craignent pour ma personnalité hostile, d'autres pour ce que mon physique représente. Je suis petit et dangereux. Mais je vis près de vous, en estampes souillées, en propos désastreux, en préoccupations dévastatrices, et en souvenances, peut-être. On m'analyse, on m'étudie, on me rejette. Je suis le centre d'un monde empoisonné de calculs et de cobayes. Je ne vous crains pas, mais je vous hais tant, que mon sadisme n'a aucune limite. Je m'en prends à vous, poupée de chair, endettée jusqu'aux os et que rien ne pourrait sauver, qui longe jours et nuits les sombres ruelles d'Anacostia. Ou à toi, petit garçon aux phalanges maculées par la vie, dans lesquelles la société t'a mis un revolver. T'en serviras-tu pour ta survie ou ton déclin ? Je m'en prendrai toujours à d'innocentes personnes, heureuses de vivre ou au bord du gouffre. Ma vie consiste à détruire la vôtre. Et j'aime cela plus que tout. » Washington. Dénuée de sensibilité, Charlie Blackberty, psychologue, ne vit que pour son travail. Son existence se résume à une solitue appréciée, à quelques patients insignifiants, à plusieurs chiffres sur un chèque et à quelques joutes verbales avec son camarade d'enfance et collègue, Denzel. Mais tout cela va se retrouver balayé, à ses dépens, par une petite fille prénommée June, qui s'avérera avoir bien plus d'impact sur Charlie qu'elle n'aurait pu elle-même l'imaginer. Quand l'âme se déchire entre le coeur et la raison, c'est le monde qui semble s'écrouler. Guérilla familiale, trahison, révélations... De portraits plus vrais que nature en répliques savoureuses et dévastatrices, "Le Ruban rouge" est un condensé de cynisme et d'émotions, une bombe acide, un ballet fascinant où cruauté et humanité s'entremêlent avec une aisance déconcertante. L'auteur de "She's Unlucky" gagne en maturité et en noirceur, signant avec ce troisième roman une réussite incontestable.

05/2015

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Littérature française

Au seuil d'un autre monde

Eté 1914 : Alexis, jeune homme tourmenté par une enfance difficile, revient dans son village natal à l'occasion du mariage de son frère jumeau, Bruno, avec lequel il est brouillé depuis plusieurs années. Il se réconcilie avec son frère et retrouve avec bonheur sa grand-mère maternelle qui l'a toujours aimé. Il retrouve également Elodie, sa future belle-soeur, qu'il n'a jamais cessé d'aimer depuis l'enfance. Les jeunes gens sont bouleversés de se revoir mais leurs destins sont scellés. Elodie se marie ; Alexis doit l'oublier. La vie pourrait reprendre un cours tranquille mais le tocsin sonne dès le lendemain du mariage. La guerre est déclarée ; les hommes mobilisés. Elodie voit partir un à un ceux qu'elle aime : ses frères, son mari, son beau-frère La guerre dure ; s'éternise. Les hommes meurent et les femmes sont mises à rude épreuve. Bientôt, les tristes nouvelles arrivent. Alexis est gravement blessé au cours d'une offensive. Elodie, dont les rêves de vie simple viennent d'être brisés, prend conscience de son attachement pour son beau-frère. Bouleversée par des sentiments qu'elle avait ignorés jusque-là et portée par un profond désir de s'engager comme infirmière, elle rejoint l'hôpital militaire de Sainte-Menehould où elle soigne les soldats blessés pendant les violentes batailles d'Argonne. Le contact avec le monde de la guerre est terrible pour la jeune femme qui n'hésite pas à se porter au secours des blessés dans les tranchées. Alexis, Bruno et Elodie, prisonniers de la guerre et de leurs sentiments, se lanceront à corps perdu dans une lutte qui les mènera de l'horreur des tranchées au dévouement le plus extraordinaire. Pris dans la tourmente de leur destin, l'amour et le sens du sacrifice les pousseront dans une dangereuse fuite en avant. Trouveront-ils le bonheur qu'ils espèrent ?

03/2013

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Histoire de France

Le Dzikus. Mon adolescence dans la résistance, des hauts-fourneaux à Buchenwald

Victor Dojlida (1926-1997), né en Pologne, a grandi dans un coin de Lorraine minier et industriel. Au sortir d'une enfance pauvre, il est confronté à l'occupation allemande et se révolte face aux exactions des nazis et de leurs supplétifs de la police française. Hardi et dégourdi, Victor, alias le Dzikus (le sauvageon, en polonais), devient d'abord contrebandier pour nourrir sa famille et ses voisins, puis passeur, aidant des prisonniers de guerre évadés à sortir d'Allemagne. Il entre ensuite dans la Résistance à 16 ans, sous les couleurs des FTP et s'y distingue par son courage et ses faits d'armes. Il est arrêté par la police en février 1944 et déporté à Dachau et à Buchenwald. Il survit aux tourments barbares des SS, à la faim et au typhus, mais de nouvelles tribulations - et de nouvelles trahisons - l'attendent à son retour en Lorraine... Ce récit trépidant et sans fard s'arrête là. L'auteur a eu son moment de célébrité à la fin des années 1980. A son retour des camps, révolté par le fait que le juge collabo qui l'avait livré aux nazis était encore en poste, il lui avait cassé la figure et avait perdu toute foi en la justice de France, se faisant braqueur et ciblant des collabos. Très lourdement condamné à chacune de ses arrestations, il ne sortit de prison qu'en 1989, après avoir passé 15 mois en camp de concentration et près de 42 ans dans els prisons françaises ce qui faisait de lui le plus vieux prisonnier du pays. Il en sortit d'ailleurs qu'à la suite d'une campagne d'ex-déportés initiée apr Marcel Paul. Michelle Lesbre a connu un certain succès avec son Victor Dojlida, une vie dans l'ombre. Aujourd'hui, L'insomniaque, où il comptait de nombreux amis, est en mesure de publier ses souvenirs : c'est un témoignage essentiel pour servir à l'histoire tant de l'immigration d'avant-guerre que de la Résistance, dont la base ouvrière était alors en première ligne du combat pour la liberté et la dignité.

10/2020

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Droit

La responsabilité civile sur les marchés financiers

L'objectif de notre recherche a consisté à déterminer si le particularisme des marchés financiers nécessite un aménagement de la responsabilité civile. C'est sur le marché boursier proprement dit et pour des faits générateurs spécifiques - l'information publique défectueuse et les abus de marché - que le problème se pose dans toute son acuité, dès lors que ces faits générateurs portent atteinte au marché lui-même et peuvent donc léser l'ensemble des investisseurs. La logique multilatérale des marchés boursiers s'oppose alors frontalement à celle, individuelle, de la responsabilité civile, qui en ressort profondément affectée. Le préjudice est diffus, incertain et délicat à évaluer, et la responsabilité civile est soumise à un dilemme : faut-il réparer un préjudice classique d'altération de la décision ou bien un préjudice, plus spécifique, d'altération du marché ? Pour répondre à la question posée, nous avons eu recours au droit comparé. De lege lata, c'est dans tous les Etats l'information publique défectueuse qui suscite l'essentiel de l'intérêt : elle fait l'objet d'aménagements variés autour de la réparation d'une altération de la décision ou du cours, soit par le juge (Etats-Unis, France), soit par le législateur (Allemagne, Royaume-Uni). De lege ferenda, nous avons opéré un choix de politique juridique restrictif consistant à n'indemniser que les investisseurs s'étant fondés sur l'information, et ce tant pour l'information publique défectueuse que pour l'intervention frauduleuse sur le marché (manipulation de cours et opération d'initié). Cette conception restrictive ne nécessite aucun aménagement de la responsabilité civile délictuelle, de sorte que le droit commun doit continuer de s'y appliquer. Le particularisme du marché boursier est finalement trop important pour espérer que la responsabilité civile, même au prix d'un aménagement, puisse y jouer un véritable rôle. Il faut accepter qu'elle n'ait en la matière qu'une place résiduelle et qu'il revienne plutôt aux responsabilités pénale et administrative de jouer pleinement leur rôle afin de dissuader et d'éviter la survenance de préjudices au détriment des investisseurs.

05/2019

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Sciences politiques

Le totalitarisme. Un concept et ses usages

Forgé dans les années 1920, le concept de "totalitarisme" fait partie intégrante de l'histoire du XXe siècle et, à ce titre, ne saurait être exclu de son interprétation. Soumis à un usage social multiforme, au coeur des débats nourrissant anti-fascisme, anti-totalitarisme et anti-communisme, il est un concept "politique" devenant en lui-même un conflit. Destiné parallèlement à un usage savant transdisciplinaire où se côtoient philosophes, politistes, historiens et juristes, il en a hérité des significations parfois différentes. En raison de ces usages croisés et superposés, le concept a été jugé polémique (il l'obligerait à penser dans le cadre de la démocratie libérale), impuissant (à rendre compte de la réalité complexe et évolutive des régimes considérés comme "totalitaires"), voire banalisant (en estompant notamment la singularité du génocide perpétré par te nazisme). Les moments furent donc nombreux où il fut en passe d'être effacé de la critique publique et du lexique des sciences sociales. "Concept-symbole" de certaines conjonctures (guerre froide, intégration européenne, "fin de l'histoire" libérale...), son utilisation serait problématique dans te champ académique. Comment expliquer alors sa capacité de résistance au-delà des circonstances qui l'auraient fait prospérer ? Le fait qu'un concept ait été politiquement instrumentalisé devrait-il conduire à son excommunication scientifique ? Ne doit-on pas plutôt convenir que le concept de totalitarisme, si chargé soit-il, reste opératoire sous certaines conditions d'utilisation ? S'il est peu probable que le terme soit retiré du débat en dépit des plus rudes assauts, il est toujours utile de rappeler sa double nature : une représentation destinée à rendre le réel plus Intelligible ; des formes historiques où le concept compose avec la réalité. Penser le et les totalitarismes. C'est au regard de cette nécessaire double approche qu'un colloque organisé en mars 2012 à l'université Rennes 1 a eu l'ambition de mobiliser des représentants de plusieurs disciplines. L'ouvrage présent qui en est issu rend compte du regard qu'elles posent sur le "totalitarisme" tant en ce qui concerne ses usages, son contenu, ses limites et les enjeux qu'il suscite toujours.

12/2014

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Religion

Sommes-nous sortis de la crise du modernisme ? Enquête sur le XXe siècle catholique et l'après-concile Vatican II

A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, face à l'effervescence intellectuelle et sociale du monde européen, l'Eglise catholique vit repliée sur elle-même. Se sentant menacée par les remises en cause de la culture moderne, elle campe sur sa doctrine déclarée immuable. De l'intérieur cependant et en France notamment, des chrétiens prennent l'initiative de repenser le christianisme dans les domaines historique, biblique, philosophique, théologique et social. Leur objectif, c'est de faire entrer l'Eglise catholique dans la modernité afin d'actualiser l'Evangile en leur temps. L'historien Louis Duchesne, le bibliste Alfred Loisy, les philosophes et théologiens Maurice Blondel et Lucien Laberthonnière, le scientifique Edouard Le Roy, le militant social Marc Sangnier sont les grandes figures de ce mouvement. Rome prend peur. Les acteurs de cette renaissance prometteuse, que leurs adversaires nomment "les modernistes", sont condamnés, voire excommuniés. Le pape Pie X (1904-1914) met en place dans toute l'Eglise un système de contrôle pour couper court à la résurgence possible du péril "moderniste". Pendant cinquante ans (1914-1960), le catholicisme sera ainsi soumis à une chape de plomb sous les pontificats de Benoît XV, de Pie XI et surtout de Pie XII. La pensée officielle s'impose avec une redoutable fermeté. Les novateurs, notamment les membres des célèbres Ecoles dominicaine du Saulchoir et jésuite de Fourvière, sont les cibles de la nouvelle inquisition. Les théologiens Chenu, Féret, Congar, De Lubac, Fessard, Teilhard sont ainsi destitués et même exilés. La traversée est rude pour tous ceux qui s'essaient à revivifier le catholicisme. Arrive le concile Vatican II initié par Jean XXIII. En dépit d'ouvertures et d'innovations, la doctrine dogmatique et morale sous-jacente demeure en très grande partie traditionnelle. Les questions posées par "la crise moderniste" restent sans réponse. Peu d'années après la clôture du concile, une régression s'opère sous Paul VI et va s'accentuer sous Jean-Paul II et Benoît XVI. Face à cette situation verrouillée et qui le demeure sous le pape François, de pensée classique bien que soucieux d'ouverture aux personnes marginalisées, la nécessaire mutation du catholicisme reste-t-elle possible ? A quelles conditions, les questions des "modernistes" pourraient-elle être prises en considération ?

11/2016

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Policiers

Balles d'argent

Anéanti par une rupture amoureuse, dépendant de son psy, l’inspecteur Edgar Mendieta, alias le Gaucher, s’oublie dans un travail acharné. Il enquête sur le meurtre de Bruno Canizales, avocat aussi prestigieux que décrié pour sa vie dissolue et fils d’un ancien ministre de l’Agriculture retrouvé la tête perforée d’une balle en argent. Le téléphone de Mendieta ne cesse de sonner et l’inspecteur, harcelé par son supérieur, découvre que sa route est jonchée de nouveaux cadavres. Qui se cache derrière ces crimes ? Les narcos ? Les politiciens soucieux de nettoyer le terrain avant les élections ? Les membres de l’étrange Petite Fraternité Universelle, dont Canizales faisait partie ? Mendieta s’escrime à trouver les coupables et à faire son travail à grands coups d’adrénaline et avec une bonne dose d’humour. Il court les bars et les villas huppées, croise des journalistes et de charmantes lesbiennes, pour finir par démêler un écheveau où convergent des intérêts divers. Mais il est le seul à vouloir réellement aller jusqu’au bout, sans doute parce qu’il n’a rien à perdre. Avec Balles d’argent, l’auteur mexicain Elmer Mendoza nous plonge dans un Mexique âpre et rude où il ne fait pas bon vivre ni mourir. Loin des cartes postales et des plages de Cancun, nous évoluons dans une ville de la frontière américaine à la fois glauque et corrompue, une ville sans foi ni loi, pervertie par l’argent sale de la drogue où la violence est à chaque coin de rue. Le livre témoigne de la transformation radicale que connaît le pays depuis une dizaine d’années et d’un Mexique devenu la plaque tournante du trafic de cocaïne entre la Colombie et les Etats-Unis. Balles d’argent est servi par un style sec, nerveux et incisif qui suscite et retient l’empathie du lecteur dans un savoureux compromis d’élégance naturelle et d’humour. Cerné par la mort et une corruption endémique qui gangrène tout sur son passage, l’auteur n’oublie pas de porter un regard tendre sur ce pays qui est le sien et qu’il aime.

03/2011

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Littérature française

Victor Dojlida, une vie dans l'ombre

« Victor, le 26 septembre 1989, à sept heures du matin, les portes de la prison de Poissy s’ouvraient pour toi, et la rue te rendait une liberté tardive… Quelques semaines après, le mur de Berlin tombait… Ah, les beaux jours de cet automne-là ! Car il faut bien que les portes s’ouvrent, que les murs s’écroulent, quand ils empêchent les hommes de vivre… » Michèle Lesbre a rencontré Victor Dojlida à sa sortie de prison et l’a côtoyé jusqu’à sa mort en 1997. Bouleversée par le destin de cet éternel rebelle dont la vie a été brisée par la guerre et les désillusions, elle est partie sur ses traces, a exploré les archives et s’est surtout souvenue de leurs conversations, pour lui rendre cet hommage personnel. Victor Dojlida est né en Biélorussie en 1926. Il a trois ans quand sa famille émigre en Lorraine, où son père est d’abord employé à la mine, puis aux aciéries. Quand, le 10 mai 1940, la première bombe s’écrase sur Homécourt, l’école ferme. Victor a quatorze ans, il ne passera pas le certificat d’études, mais il entre aux FTP-MOI, les Francs-tireurs et partisans de la main-d’œuvre immigrée. En février 1944, son réseau est dénoncé. C’est la déportation et les camps, où il voit mourir son copain Stanis. Il a presque vingt ans quand il revient. Le juge qui l’a livré à la Gestapo et le policier qui l’a dénoncé sont encore en place. Pour lui qui est rescapé de l’enfer, ce n’est pas supportable. C’est alors que commence l’enchaînement des faits qui le conduiront en prison pendant quarante ans. Victor Dojlida, une vie dans l’ombre a été publié pour la première fois en 2001, par les éditions Noésis. Sabine Wespieser éditeur le réédite aujourd’hui, en même temps que paraît le douzième roman de Michèle Lesbre, Écoute la pluie, hommage à un autre disparu, anonyme celui-ci. L’essentiel de l’œuvre de Michèle Lesbre, qui vit à Paris, est réuni dans le catalogue de Sabine Wespieser éditeur.

02/2013

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Critique littéraire

Corneille et la Fronde. Théâtre et politique, Edition revue et corrigée

Gustave Lanson affirmait que "l'histoire est un cours de politique expérimentale". Plus précisément il n'hésitait pas à proclamer que le théâtre de Corneille est à peu près à la France du XVIIe siècle ce que Le Rouge et le Noir et La Comédie humaine sont à la France du XIXe siècle Ainsi donc on peut décrocher les masques antiques, ou n'y voir que des ornements qui apportent un peu de pompe et de poésie à ce théâtre. Il ne faut d'abord y chercher que des épisodes ou des problèmes de la politique du XVIIe siècle. C'est l'optique que Georges Couton a adoptée dans son Corneille et la Fronde. Il y analyse Don Sanche, Nicomède et Pertharite. Trois tragédies qu'il juge "allégoriques", qu'on ne peut comprendre à son avis qu'en recourant à des clefs politiques. Don Sanche invite les spectateurs à songer à l'étroite union, au possible mariage secret, de la reine Anne et de Mazarin. Nicomède est une apologie de Monsieur le Prince ; Métrobate et Zénon, les deux agents doubles (ou provocateurs) stipendiés par Arsinoé pour ramener Nicomède à la Cour, évoquent le faux attentat dont Guy Joly se prétendit victime au fort de la Fronde, et Corneille se plaît à nous montrer avec quel art Laodice, telle Mme de Longueville, sait organiser une insurrection. Il n'est pas interdit de penser à la révolution d'Angleterre quand on voit Pertharite, ni de regarder Grimoald comme un autre Cromwell. Il est certain qu'au temps de la guerre civile le public n'oubliait pas en entrant au théâtre ce qui se passait dans les rues et les palais de Paris. Il connaissait d'ailleurs les arguments des mazarinistes et les arguments des Frondeurs, le recours que l'on pouvait faire au machiavélisme pour justifier ou pour condamner une politique. Ne disons pas qu'en retrouvant des anecdotes particulières dans les grandes pièces historiques, Georges Couton les rétrécit et les éloigne de nous. Il importe au contraire que les clefs soient bien précises. C'est ainsi seulement que peuvent s'apprécier l'art et la philosophie de Corneille. Alain Niderst

12/2008

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Poésie

Eté aveugle

"Blinder Sommer" (Eté aveugle) est l'arche inaugurale des recueils poétiques de Rose Ausländer. Ces poèmes ont tous été écrits ou ont trouvé leur version définitive, à New York entre 1956 et 1963, durant la dernière période où Rose Ausländer y vécut. Parmi eux, huit, retravaillés, sont issus d'un cycle - les "Ghetto-Motive" - composé en 1941/1942 dans le ghetto de Cernowitz, sous la menace quotidienne de la déportation et de la mort. Ce recueil inclut également les cinq poèmes que Rose Ausländer avaient montrés à Paul Celan à Paris en novembre 1957 et que celui-ci avait jugé bons, s'offrant de l'aider à les publier : "Appel et cristal" , "Le coeur inaudible" , "L'Atlantide toujours" , "La porte" et "A l'est du coeur" . Après le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale, Rose Ausländer se résout à ne plus écrire dans la langue de l'occupant et se réfugie dans la langue anglaise qui devient sa nouvelle patrie. La poétesse américaine Marianne Moore l'incite à retourner à l'allemand en poésie. "Blinder Sommer" (Eté aveugle) est la première manifestation publique de cette mue, impressionnante de radicalité formelle et de puissance poétique désormais libérée. L'ensemble du recueil, tel que Rose Ausländer l'a voulu, est organisé en trois parties. La première, Le visage divisé, vingt-quatre poèmes inspirés par l'existence quotidienne à New York, où la poétesse gagna sa vie de 1946 à 1963 comme secrétaire d'une compagnie d'import-export. La deuxième, Jour herculéen, quarante-sept poèmes d'une veine expressionniste, parfois onirique, mais fondamentalement célébration de la vie, de "? ce qui respire ? ", hantise de l'étouffement ; splendeur du monde, saccage du temps. La troisième, Le village Duminika, vingt et un poèmes directement biographiques et spécifiquement juifs, l'enfance et la jeunesse heureuses dans une Bucovine qui l'était encore, dans une Cernowitz où toutes les facettes de l'univers juif brillaient librement puis, dans les mêmes lieux, l'effroi de la Shoah. Et comme une aurore de l'indéracinable espoir juif, les deux derniers poèmes : "Israël I" et "Village de Chagall" .

04/2015

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Histoire de France

La France des lumières 1715-1789

De la mort de Louis XIV à la convocation des Etats Généraux, La France des Lumières est en effervescence. Elle fait depuis deux décennies l'objet d'un profond renouvellement historiographique qui permet de balayer bien des certitudes et des poncifs sur l'Ancien régime. De l'expérience réformatrice des années Régence aux entreprises modernisatrices des années 1760-1780, le royaume est un laboratoire où des administrateurs dévoués au service du roi comme à celui de l'Etat inaugurent des chantiers aussi ambitieux que socialement et politiquement risqués, au premier rang desquels la refonte fiscale et la réorganisation de la monarchie administrative. Les enquêtes qu'ils diligentent nourrissent une science de l'Etat dont les enjeux et les résultats sont débattus dans toute l'Europe. Loin d'être cantonnés dans la sphère intellectuelle, gens de lettres et figures des Lumières animent l'espace public et bousculent les frontières du secret du roi. jamais pour l'époque moderne, un appareil d'Etat n'a disposé d'autant d'indicateurs ni reçu autant de projets de réformes. Pourtant, lorsqu'il s'agit de changer d'échelle, de passer de l'expérimentation limitée à l'application généralisée, le roi et ses ministres hésitent et souvent trébuchent. De fait, les craintes d'un despotisme ministériel qui sacrifierait les libertés et les droits des corps intermédiaires sont largement partagées, des métiers urbains aux magistrats des cours souveraines. De témoin, l'opinion publique devient arbitre et bientôt juge devant lequel les partisans des réformes ; et leurs détracteurs plaident. Alors que Louis XV rompt avec la représentation traditionnelle du roi de guerre pour se poser en roi de paix et en roi citoyen, serviteur du bien public, le processus de désacralisation de l'autorité monarchique devient clairement perceptible. Dans un contexte de croissance économique inégalement répartie, la société est sous tension, travaillée par des mobilités ascendantes qui bousculent les cadres de la société d'ordres, mais aussi par la fragilisation de pans entiers de la population. Sur le plan international, l'heure est également aux expériences audacieuses, de l'alliance franco-anglaise défendue par le Régent Philippe d'Orléans à l'intervention armée aux côtés des Insurgents américains en lutte contre leur souverain.

04/2011

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Développement personnel

Les nouveaux sages. Ou comment nous réenchantons le monde

Depuis 20 ans, Arnaud Riou intervient en entreprise sur les thèmes du management, de la communication et du bien-être. Avec un savoir-faire de plus de 15 ans à étudier différentes formes de sagesse (la méditation, la pleine conscience, le Bouddhisme etc.) acquis auprès de lamas tibétains, de yogis indiens, de moines, de chamans, l'auteur livre un ouvrage plein de sagesse et de leadership. Depuis quelques années, il observe sur le terrain de grandes mutations. Pour lui, l'humanité toute entière vit une transformation radicale dont le monde de l'entreprise ne mesure pas toujours l'ampleur. Notre vieux monde patriarcal et judéo-chrétien construit autour du devoir, de la souffrance au travail, de la réussite individuelle et du matérialisme semble toucher à ses limites. C'est la source de cette conjonction de crises économique, écologique, humaine, environnementale sans précédent que nous traversons. Le monde de l'entreprise va mal parce qu'elle manque de sens et perd la richesse de ses valeurs humaines. Dans le même temps, cette période bouleversée est florissante d'initiatives inspirantes. Jamais les citoyens n'ont été aussi créatifs qu'aujourd'hui pour réinventer d'autres formes de vivre ensemble : plateformes citoyennes, co-voiturage, nouvelles monnaies, trocs, entraides, écopartage. C'est avant tout un besoin de sens, un retour aux sources, à l'authenticité, à la fraternité, à la qualité des liens humains qu'aspire cette nouvelle humanité ! Sur le terrain des entreprises nous découvrons d'autres formes d'innovation managériales et de gouvernances : entreprises libérées, coopératives, holacratie, sociocratie, économie participative et circulaire. L'auteur est parti à la rencontre de ces managers qui oeuvrent pour ré-enchanter le monde de l'entreprise. Il a recueilli les témoignages de Patrick Viveret, philosophe et ancien contrôleur de la Cour des Comptes, Sébastien Henry, coach et diplômé de l'ESSEC qui entraîne les managers à la méditation, Fabien Rodhain, fondateur de l'Académie du Co-développement, Eric Allodi, fondateur du Forum de l'évolution de la Conscience, Christine Guinebretière, fondatrice d'Intégral Vision, Ramuncho Capdevielle, pionnier de l'intelligence collective, Thierry Boiron Président du CA des laboratoires Boiron et de nombreux autres dirigeants et managers.

09/2017

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Droit

Droit international privé et européen. Pratique notariale, 9e édition

La pratique notariale de droit international privé européen est confrontée depuis 2014 à l'application de nouveaux instruments internationaux et de réformes. L'auteure reprend la méthode d'exposition des précédentes éditions en accompagnant ses commentaires de 283 exemples. Une partie importante de l'ouvrage reste consacrée au droit international privé de la famille. Le chapitre mariage comprend un exposé conséquent sur le mariage entre personnes de même sexe, tandis que l'introduction du divorce sans juge applicable depuis le 1er janvier 2017 justifie de nouveaux développements sur les questions soulevées par cette institution en droit international privé et européen. Les trois systèmes juridiques applicables dans le temps au régime matrimonial des couples internationaux y compris le règlement sur les régimes matrimoniaux applicable à partir du 29 janvier 2019 sont détaillés. A la suite de l'entrée en application du règlement successions du 4 juillet 2012, l'étude des successions internationales distingue le régime de droit commun applicable aux successions ouvertes avant le 17 août 2015 et le régime du règlement européen applicable aux successions ouvertes à partir de cette date. Les aspects notariaux du droit international privé des contrats sont actualisés. La condition des étrangers en France a connu de nombreuses réformes dans le domaine des titres de séjour et de l'exercice du commerce par les étrangers. L'état civil tient compte des questions soulevées par la gestation pour autrui. Les relations financières avec l'étranger soulignent le rôle du notaire dans le blanchiment de capitaux. Enfin, des informations détaillées de droit comparé sur les régimes matrimoniaux, les successions, l'âge de la majorité ou la fiscalité des successions visant un nombre considérable d'Etats contribuent à enrichir l'ouvrage. L'analyse de l'évolution des législations internes étrangères et l'actualisation de la jurisprudence française et internationale de la CEDH et de la CJUE constituent une documentation précieuse. L'ouvrage s'adresse en premier lieu aux notaires et à leurs collaborateurs et permet aussi aux étudiants et praticiens d'accéder à la pratique du droit international privé et européen de la famille et des contrats.

05/2018