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Antoine Degert

Extraits

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Histoire médiévale

Vie de saint Guilhem, duc d'Aquitaine, comte de Toulouse, premier prince d'Orange

Quel défi que de se lancer dans la biographie d'un personnage aussi complexe que Guilhem, le neveu de Charlemagne, comte de Toulouse et fondateur de l'abbaye de Gellone ! Il fallait que celui qui le releva soit lui-même une personnalité hors normes ! Cet ouvrage a fait l'objet d'une première parution à la librairie Corbière de Lodève en 1862. Nous avons choisi d'en reprendre le texte mais sans jamais en altérer le sens. Des illustrations de Camille le Noën, réalisées à l'occasion d'un travail universitaire, ont été insérées pour en agrémenter la lecture. Les notes originales de l'auteur ont été scrupuleusement réinsérées et complétées pour prendre en compte les connaissances acquises sur Guilhem et l'abbaye de Gellone après plusieurs décennies de travaux d'historiens, d'architectes et d'historiens de l'art. Le lecteur sera peut-être déçu du style quelquefois répétitif et panégyriste de l'auteur qui s'est attaché à nous décrire un Guilhem admirable. Les qualités du guerrier et du saint qu'il nous décrit furent aussi les siennes. Humble, peu intéressé par les aspects matériels, il commença sa vie comme prêtre, puis vicaire, puis revint au service des autres comme amoureux, médecin et maire de Saint-Guilhem-le-Désert. Certes, les contextes, la chronologie des événements ou les caractères des personnages développés par l'auteur ne s'accordent pas toujours avec les travaux historiques. Pourtant, ce livre restitue un cadre global utile pour mieux cerner les interactions subtiles entre le guerrier, parent et homme de confiance de Charlemagne, le religieux sincère qui mourut au sein de l'abbaye qu'il avait fondée, et le héros légendaire dont la geste romanesque s'inscrit dans les complexes jeux d'intérêts qui ont fait l'histoire de l'abbaye de Gellone dans les siècles qui ont suivi sa mort. L'ouvrage de Félix-Barthélémy Bouque a l'immense mérite d'un travail profond et sérieux, documenté aux sources qui lui étaient alors accessibles. Il est certain que ce passionné serait heureux de le compléter avec les connaissances disponibles de nos jours ; et qu'il serait là, parmi les experts et les amateurs éclairés, pour défendre ses convictions de manière acharnée. Sa Vie de saint Guilhem est l'oeuvre d'un homme passionné qui a écrit sur un homme de passions.

03/2021

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Sociologie politique

Les structures sociales de l’action publique. Analyser les politiques publiques avec la sociologie des champs

Comprendre une politique publique, son orientation, son style, ses instruments, implique de reconstituer la structure des relations sociales qui sont à son principe. Parmi les différents outils mobilisables pour réaliser un tel programme, la sociologie des champs de Pierre Bourdieu apparaît particulièrement féconde. Ce livre illustre la portée d'une telle analyse, rarement mobilisée en matière d'action publique, en la mettant en oeuvre sur des objets très différents (politiques économiques, usages politiques de l'histoire, salubrité alimentaire, gestion de l'eau, politiques de l'Union européenne, etc.). Il rassemble des contributions de chercheurs du monde entier (Australie, Brésil, Canada, Etats-Unis, France, Suisse) travaillant sur ces pays et d'autres encore (Argentine, Pérou, Pologne). Sur cette base, cette réflexion collective propose une autre manière de voir et d'analyser les politiques qui affectent la vie des populations et régulent les sociétés contemporaines. ComplémentA : points saillants du livre - Cet ouvrage se veut un manifeste théorique, méthodologique et empirique pour fonder sociologiquement l'analyse de l'action publique. - Il propose la première mobilisation systématique des outils de la sociologie de Pierre Bourdieu pour l'analyse des politiques publiques. - Il inscrit cette réflexion dans une perspective internationale. Informations complémentairesA : Auteurs Valentin Behr, chargé de recherches en science politique au CNRS. Pierre Clément, maître de conférences en sociologie à l'Université de Rouen. Joan Cortinas Munoz maître de conférences en sociologie à l'Université de Bordeaux, Centre Emule Durkheim, UMR 5116. Stephan Davidshofer, enseignant et conseiller académique au Global Studies Institute de l'Université de Genève, Suisse. Victor Demenge, doctorant en science politique à l'Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Vincent Dubois, professeur de sociologie et science politique à Sciences Po Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Caroline Dufour, Professeure associée au département d'études politiques, York University, Canada. Didier Georgakakis, professeur de science politique à l'Université Paris I - Panthéon-Sorbonne, CESSP, UMR 8209. Jonas Hagmann, chercheur en relations internationalrs à l'Université de Genève, Suisse. Paul Hathazy, chercheur au CONICET, Buenos Aires, Argentine. Thomas Hélie, maître de conférences en science politique à l'Université de Reims, LaSSP (Sciences Po Toulouse). Elisa Klüger, chercheuse postdoctorale au CEBRAP, São Paulo, Brésil. VincentA Lebrou, A maître de conférences en science politique à l'Université de Reims, associé à SAGE, UMR 7363. Thomas Medvetz, professeur associé en sociologie à l'University of California, San Diego, USA. Arthur Morenas, doctorant en science politique à l'Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Jérémie Nollet, maître de conférences en science politique à Sciences Po Toulouse, LaSSP, France. Brian F. O'Neill, doctorant en sociologie à l'University of Illinois, Urbana-Champaign (USA) et à l' Université de la Sorbonne Nouvelle Paris 3. Franck Poupeau, directeur de recherche au CNRS. Florent Pouponneau, maître de conférences en science politique à Sciences Po Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Melaine Robert, doctorant en science politique à l'Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Antoine Roger, professeur de science politique à Sciences Po Bordeaux, Centre Emile Durkheim, UMR 5116. Lili Soussoko, doctorante en science politique à l'Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Amal Tawfik, chercheur à la Haute école de santé Vaud (HESAV, HES-SO), Suisse.

01/2023

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Littérature française

Le Blé en herbe et autres écrits

Claudine à l'école est le grand succès de mars 1900. Le livre est signé Willy. On sait généralement qu'il s'agit du pseudonyme d'Henry Gauthier-Villars, qui l'utilise pour signer les productions de l'atelier qui lui écrit ses ouvrages. Cette fois, pourtant, le texte sort du lot. Il ne ressemble à rien de connu, la langue est nouvelle, le ton insolent, le propos scandaleux. C'est qu'il n'est pas de la plume d'un des scribes habituels de Willy : il est de sa jeune femme, Sidonie-Gabrielle, née Colette. Colette : il faudra attendre 1923 et Le Blé en herbe pour que ce nom apparaisse seul sur la couverture d'un livre. Avant cela, il y aura eu d'autres "Willy" , des "Colette Willy" et même des "Colette (Colette Willy)" . Mais on a vite compris. Catulle Mendès écrit à Colette : "vous avez créé un type" . Claudine en effet est un type, et elle deviendra un mythe. Colette en créera d'autres : celui de Sido, sa mère, "le personnage principal de toute [s]a vie" ; celui de Gigi, jeune fille élevée pour devenir une femme entretenue et qui échappe à ce destin ; et celui de Colette elle-même, qui se construit au fil de plusieurs vies - elle fut danseuse, mime, actrice, journaliste, directrice d'un institut de beauté, publicitaire... comme si la littérature ne pouvait suffire à lui assurer l'indépendance et la liberté qui sont, avec l'aptitude au plaisir, ses valeurs les plus hautes. Des tenues succinctes portées sur la scène du Moulin Rouge à la croix de grand-officier de la Légion d'honneur reçue en 1953, la ligne droite n'est pas le chemin le plus court. Mais l'oeuvre de Colette s'est nourrie de ce sinueux parcours. Colette appelle "littérature" tout ce qu'elle n'ai me pas : l'emphase, la "ciselure" et les idées générales, qui lui vont aussi mal, dit-elle, que les chapeaux empanachés. L'année du Blé en herbe, elle déclare à Simenon : "Supprimez toute la littérature, et ça ira". "C'est le conseil qui m'a le plus servi dans ma vie" , dira le romancier. C'est aussi ce qui préserve l'oeuvre de Colette du vieillissement. L'ouverture de Chéri, en 1920, a époustouflé les lecteurs. Cent ans plus tard, on l'admire toujours. Mais le style ne serait rien s'il n'était au service d'un regard d'une extraordinaire sensibilité. Colette, nous dit Antoine Compagnon, rend présents "le monde de l'enfance, l'étoffe de la sensation, l'émotion de la mémoire" . On la crédite aussi d'avoir été "la première femme qui ait vraiment écrit en femme" (A. Maurois), la première à explorer ainsi les amours adolescentes (Le Blé en herbe), à entretenir une réelle connivence avec la nature et "les bêtes" , à poser ce qu'on appellera la question du "genre" (dans Le Pur et l'Impur, en 1941), etc. Mais ce sont ces trois domaines - l'enfance, la sensation, la mémoire - qu'il faut retenir si l'on veut lui rendre justice. Elle les partage avec Proust, dont elle admira

02/2023

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Histoire de France

Scandale à la cour de Lunnéville. L'affaire Alliot (1751-1762)

Le 16 février 1751, à Lunéville, Marie-Louise Alliot fille de l'intendant de Stanislas, épouse en grande pompe un jeune conseiller à la Cour souveraine de Lorraine et Barrois, Charles-François-Xavier Henry de Pont. Les entourent, dans la Robe, la Finance et l'Épée, leurs parents, leurs alliés. Pourtant le jour de la célébration, la mariée est en pleurs, sans mouvement et sans vie. Le soir de la cérémonie, portée au lit de force, elle jette des cris perçants à la vue de la couche apprêtée. Le mariage cette nuit-là, faut-il le préciser, n'est pas consommé ; il ne le sera pas davantage dans les mois, ni les années qui suivent. L'affaire Alliot commence... Dix ans plus tard le procès en nullité de mariage intenté par le chevalier de Pont et sa femme, qui n'ont l'un pour l'autre qu'une aversion profonde, devient un fait divers qui défraye, en Lorraine, la chronique mondaine. Entre temps la fille du conseiller aulique n'est-elle pas devenue la maîtresse officielle de Ferdinand-Jérôme de Beauvau, fils du prince de Craon et frère de la favorite en titre, la marquise de Boufflers ? Procès retentissant aux rebondissements les plus extravagants, l'affaire Alliot, pendant plus de deux ans, va mettre en branle le tribunal de l'official à Toul, la Cour souveraine de Lorraine, le Châtelet et le Parlement de Paris. Connu à travers les sources judiciaires et mémoires d'avocats, ce procès permet de pénétrer le monde clos des grandes familles, livre les stratégies des lignages et surtout révèle un père très absolu dans sa famille, sacrifiant sans pitié la liberté de ses enfants aux intérêts supérieurs du lignage. François-Antoine Mot, l'intendant du palais, serviteur probe, intègre et laborieux, est aussi un père très excessif, autoritaire et rigide à l'excès ; Marie-Louise en éprouvera toutes les rigueurs et son jeune frère, déporté à la Désirade, en épuisera toutes les cruautés. Parfaite illustration des abus criants du pouvoir paternel -le triomphe de l'absolutisme s'est accompagné du renforcement des pouvoirs des pères sur leur progéniture- il est déjà, en ce milieu XVIIIe siècle, un modèle archaïque ; dès la seconde moitié du siècle, le débat se nourrit des idées des Lumières ; les aspirations individuelles commencent à l'emporter sur les impératifs familiaux ; philosophes et magistrats dénoncent l'arbitraire qu'il soit royal ou familial. Traditionnellement la sphère familiale est identifiée au privé, mais cellule de base de toute société, elle est une institution trop sérieuse pour être laissée à l'anarchie des comportements individuels. Aussi l'Etat, l'Eglise, comme le révèle l'affaire, ont-ils volontiers prêté main forte au chef de famille, fut-il comme Alliot un père intraitable, parfaite illustration de la tyrannie paternelle. A ce titre, le fait divers est bien un fait d'histoire qui dévoile le fonctionnement d'une société, ses systèmes de valeurs, ses représentations et révèle, au-delà du cas particulier des deux héros involontaires de cette scandaleuse affaire, bien des traits collectifs d'une société en mutation.

07/2008

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Revues

La Règle du jeu N° 80, septembre 2023 : Dove vai ? L'Italie sous Meloni

DOSSIER : L'ITALIE FACE A SES OMBRES Les résultats des élections parlementaires du 25 septembre 2022 ont fait entrer l'Italie dans un nouveau chapitre de son histoire. A la tête d'un parti populiste d'extrême-droite, Georgia Meloni a confirmé de manière spectaculaire son ascension au sommet de la politique transalpine avec un programme dont la ligne politique est en phase avec celle des grands mouvements illibéraux européens. Des débats inédits sur la double décennie mussolinienne et sur la nature de la Constitution italienne née de la victoire sur le fascisme sont apparus. Un climat de violence sourde et de rejet populiste de certains intellectuels prédomine. La place cardinale qu'occupent désormais au quotidien les réseaux sociaux avec leurs attaques ad personam amplifie le mépris pour la nuance et l'argumentation. La gestion de la tragédie des réfugiés est toujours plus agressive. Les dangers qui portent sur les médias publics sont incontestables. Ainsi, malgré les gages qu'elle donne au niveau international qui lui permettent de s'assurer une crédibilité à Bruxelles et auprès de ses créanciers, l'Italie a fait le choix d'un projet politique qui pourrait l'amener à tourner le dos à ce que furent ses valeurs depuis 1945. Ce numéro de La Règle du jeu réunit des contributions d'artistes, écrivains, intellectuels, journalistes et politiciens parmi les plus importants de la Péninsule, tels que Roberto Saviano, Ezio Mauro ou Liliana Segre. Cet ensemble de réflexions réunies par Christian Longchamp permet de mieux saisir les enjeux majeurs de l'évolution d'un pays essentiel pour la France et pour l'avenir de l'Union européenne, un pays aujourd'hui dirigé par une femme qui, il y a peu de temps encore, ne cachait pas son admiration pour Viktor Orban et Vladimir Poutine. Mais aussi : - HOMMAGE A PHILIPPE SOLLERSDe son premier roman, l'histoire d'un jeune homme qui explore l'amour, à Graal, récit où se cristallisent les lectures, les méditations et les mystères d'une vie entière, l'oeuvre de Philippe Sollers n'aura cessé de se métamorphoser à la vitesse du siècle qui l'observa s'écrire. C'est que Sollers aura été de toutes les aurores : écrivain classique, adoubé par Mauriac et Aragon, révolutionnaire du langage, commenté par Barthes et Derrida, explorateur des avant-gardes à la tête de Tel Quel, romancier du désir, biographe de Mozart et de Casanova, défenseur de L'Infini dialoguant avec les vrais vivants de la littérature, c'est-à-dire les morts, libertaire engagé mais athée des chapelles sociales, catholique charnel et épris de grand art... Toutes ces identités réunies en un homme ont engendré une oeuvre marquée par l'Imprévu, le Nouveau, où se trame pourtant une profonde cohérence. Mais comment y entrer ? Dans ce dossier, La Règle du jeu réunira ses proches, ses amis, mais aussi des universitaires, des critiques littéraires, des écrivains, des lecteurs - afin de rendre hommage à l'écrivain majeur que fut, et que continue d'incarner Philippe Sollers. - " Le non-né " , une nouvelle inédite de Georges-Olivier Châteaureynaud - Un article inédit de Nathan Devers sur le poète Georg Trakl - Un article de Pierre-Antoine Chardel sur Derrida et la religion

09/2023

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Critique Poésie

Baudelaire, la modernité mélancolique

Cet ouvrage célèbre le bicentenaire de la naissance du poète et explore son oeuvre sous l'angle de l'expérience mélancolique. Epreuves corrigées de la première édition des Fleurs du mal, manuscrit autographe de Mon coeur mis à nu, estampes de Meyron, autoportrait ou encore portraits par Nadar invitent à une immersion dans l'univers du poète. Après un essai introductif d'Antoine Compagnon portant sur Baudelaire et la modernité, le prologue, présenté par Jean-Marc Chatelain, partira du rapport privilégié que Baudelaire entretenait avec la figure d'Hamlet, son double allégorique, pour explorer la mélancolie baudelairienne jusqu'à son point le plus intime. 3 axes sont proposés : l'exil et l'errance ; le souvenir et les fantômes du passé ; la déchirure mélancolique du moi. L'exil et l'errance La première partie du catalogue est consacrée au sentiment d'exil, qui constitue la donnée initiale du destin de poète de Baudelaire, vivant mal la séparation avec sa mère et atteint de " la grande Maladie de l'horreur du Domicile ". André Guyaux évoque notamment le voyage que Baudelaire effectue en 1841 aux îles Maurice et Bourbon, auquel le contraint son beau-père, le général Aupick, qui entend l'éloigner de la capitale pour lui faire passer le goût de la littérature. Jean-Marc Chatelain retrace ensuite l'histoire éditoriale des Fleurs du mal jusqu'à leur publication en 1857, à partir des épreuves corrigées par Baudelaire (dont le recueil est conservé à la Réserve des livres rares). Les fantômes de la vie antérieure Rémi Brague, dans son essai, éclaire le rapport singulier qu'entretenait Baudelaire avec le langage de l'image, lui qui se donnait pour double tâche de glorifier " le culte des images (ma grande, mon unique, ma primitive passion) " et le " vagabondage ". L'image répond fondamentalement, chez Baudelaire, à un mode de présence spectral. Ainsi en est-il des " fantômes parisiens " à la suite des démolitions orchestrées par le préfet Haussmann. Valérie Sueur, dans son essai, montre les correspondances entre les vers de l'un (notamment les " Tableaux parisiens ") et les estampes de l'autre, tel le Stryge. La déchirure mélancolique du moi Jean-Claude Mathieu, dans l'essai de la troisième et dernière partie, revient sur tous les thèmes forts du catalogue. Dans ses poèmes, Baudelaire, attentif à la vie triviale des faubourgs boueux et des rues encombrées, prend soin des " ruines ", plus bouleversantes que le nouveau Paris, des " Petites Vieilles " chétives... Dans l'oeuvre de Baudelaire comme dans sa vie, la mélancolie prend différentes formes, celle du dandysme d'une part, qui fait l'objet de l'essai d'Andrea Schellino ; celle de l'ironie de l'autre, du rire et de la caricature, qu'expose Julien Dimerman. Dans l'épilogue " Baudelaire en son miroir ", Sylvie Aubenas présentes les principaux portraits photographiques du poète comme des images diffractées de lui-même qui témoignent à leur manière de l'impossible coïncidence avec soi-même, telle que Courbet la décrit en 1848 : " Je ne sais comment aboutir au portrait de Baudelaire, tous les jours il change de figure. "

10/2021

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Sciences historiques

Les lettres de rémission du duc de Lorraine René II (1473-1508)

Les rois et les princes souverains d'autrefois, tel le duc de Lorraine, avaient le droit de punir et disposaient parallèlement du pouvoir de pardonner, ce droit de grâce dont ont hérité les présidents des républiques modernes. A la fin du Moyen Age, pour manifester l'octroi de la grâce, la coutume est de rédiger un acte solennel, écrit sur parchemin et scellé, qu'on appelle une " lettre de rémission ", destiné à notifier le pardon à son bénéficiaire et aussi à en informer l'administration comme le public.Les lettres de rémission des ducs de Lorraine sont conservées aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle depuis le règne de René II (1473-1508) sous forme de copies insérées dans des registres de la chancellerie ducale ; les actes originaux malheureusement font défaut. La présente édition contient 321 documents issus de ces registres et seulement trois originaux retrouvés ; ils émanent pour la plupart du duc lui-même, mais aussi de la duchesse (19) ; un seul provient de leur fils, Antoine. L'ensemble de ces lettres ne couvre pas toute la Lorraine actuelle, il manque évidemment les cités épiscopales qui sont souveraines, mais aussi la Lorraine allemande qui devait posséder une chancellerie à part. Les difficultés du début du règne de René II (guerres de Bourgogne, etc.) expliquent aussi l'inégale répartition chronologique, les deux-tiers des lettres se situant après 1490.Outre la transcription des 324 textes rédigés en moyen français – mais sans particularisme linguistique régional manifeste – suivie d'un index des noms propres et d'un glossaire des mots médiévaux, l'édition détaille la présentation des documents et leur contenu. La lettre de rémission est une charte qui obéit à des règles diplomatiques ; elle est dotée d'une titulature qui identifie l'auteur et précise ses titres et qualités, d'un exposé qui décrit les faits et les motifs de la demande de rémission, d'un dispositif qui contient la formule de grâce assortie ou non de considérations générales et particulières, d'un protocole final qui mentionne les différents personnages de l'administration et de l'entourage du duc qui l'ont aidé à prendre la décision de gracier. Ce corpus de documents apporte des informations sur la criminalité et la délinquance en Lorraine à la fin du Moyen Age et fournit des détails inappréciables sur les comportements sociaux et la vie quotidienne dans les petites villes et les villages à cette époque. Il renseigne plus encore sur l'administration ducale, ses mécanismes et ses rouages ainsi que sur la formulation et la perception de l'idéologie du pouvoir absolu du prince, admirablement véhiculées par ce genre de document.L'édition des lettres de rémission comble un vide dans la mise à disposition des chercheurs et du public de textes lorrains de la fin du Moyen Age. Elle a été une oeuvre collective menée au sein de l'ARTEM (Atelier de Recherche sur les TExtes Médiévaux), équipe de l'Université Nancy2 associée au CNRS, qui a réuni des historiens, des linguistes et des philologues et dont le Centre de médiévistique Jean-Schneider a pris la suite.

09/2013

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Critique littéraire

Epigrammes/epigrammata. 1606-1612, Edition bilingue français-latin

Il est difficile d'imaginer aujourd'hui la vogue dont jouirent pendant plusieurs siècles les Epigrammes de John Owen (1564-1622), qui en leur temps firent saluer leur auteur comme le "Martial anglais" , le "second Martial" , "Martial ressuscité" . Plus exclusivement intellectuel que son modèle latin, Owen n'eut jamais sa richesse de dons, ni son puissant réalisme, ni inversement sa grâce et sa tendresse, ni ses raffinements d'artiste. Mais dans le domaine volontairement restreint de la satire morale et dans le cadre étroit du distique, son instrument privilégié, il porte l'épigramme à un point d'achèvement qui ne devait plus être égalé : jamais l'épigramme n'a été aussi proche de la maxime au sens que lui donnera bientôt notre La Rochefoucauld et avec laquelle elle partage le brillant et l'étincelante netteté. Le propos est exclusivement celui d'un moraliste. Observateur fin et spirituel du train du monde, Owen livre son expérience en une multitude de traits caustiques qui fusent dans toutes les directions : égratignant les caractères et les âges, insistant sur les travers de quelques professions et conditions (juristes, médecins, théologiens, courtisans) ; quelques traits acérés contre le sexe faible et les inconvénients du mariage pourraient le faire soupçonner de misogynie si le sujet était original. En tout cela, nulle illusion, mais nulle méchanceté ; pas d'attaque personnelle, seulement les défauts universels de la nature humaine ; quelques remarques sont plus directement inspirées par des sujets d'actualité : loyal sujet anglais à l'époque du complot de la poudre à fusil, Owen décoche quelques pointes à l'adresse de l'église catholique, il intervient malicieusement à propos de la querelle du vide. Une sagesse ironique se dégage, qui fait comprendre aisément l'influence qu'il exerça sur l'âge classique, habitué à privilégier l'analyse morale. . Le premier volume des épigrammes, dédié à Lady Neville, a paru en 1606 ; encouragé par son succès immédiat, Owen publia l'année suivante un second volume, dédié à une Stuart ; les troisième et quatrième volumes parurent en 1612 et 1613 : en tout, dix livres d'épigrammes dont l'édition d'ensemble sera publiée en 1622, l'année même de sa mort. Une editio locupletior et emendatior a été publiée à Paris en 1794 par Antoine Augustin Renouard. Premier à ouvrir notre collection à l'humanisme du Nord, Sylvain Durand nous offre dans ce volume le texte et la première traduction française intégrale de cette oeuvre. Exécutée avec une parfaite exactitude, une aisance et un plaisir évident et même quelque gourmandise, cette traduction nous est offerte dans une prose serrée, quand elle n'accueille pas la coquetterie d'une traduction rythmée. L'édition bilingue est, comme dans tous les volumes de la collection, précédée d'une introduction, cinq grandes parties progressant de la biographie et du contexte historique et culturel à l'oeuvre elle-même, analysée ensuite dans son aspect formel (le travail sur la matière des mots, feu d'artifice et fête étourdissante du langage) et dans les liens qu'elle entretient avec l'actualité et la société de son temps, enfin et plus profondément, avec les options intellectuelles et spirituelles de son auteur.

04/2016

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Récits de voyage

Le Festin N° 125 : Le génie du lieu

Dans l'intimité du phare de Cordouan Le phare de Cordouan protège les marins des dangers de l'estuaire de la Gironde depuis plus de quatre siècles. Soumis à la violence des éléments, il est aujourd'hui entièrement restauré, au terme de 10 années d'un chantier colossal. Après la reconstruction, en 2005, d'une cuirasse en béton armé à l'extérieur du bâtiment annulaire abritant les locaux techniques et le logement des gardiens, les dernières années ont été consacrées à la tour centrale et à la restauration des intérieurs. Les équipes ont mené un important travail de préservation des pierres dégradées par le sel tandis que dans la chapelle, les couches de peinture à l'huile qui étouffaient les murs ont été retirées. Construit au XIXe siècle sur les ruines d'un ancien hôpital, le château Descas a d'abord été dédié au commerce du vin. Son propriétaire, Jean Descas, vendait des vins aux marchés français, des produits abordables plutôt que des bouteilles destinées aux élites et à l'export. Ainsi le château a-t-il accueilli jusqu'à 1, 5 million de bouteilles. En 1979, la famille Descas quitte les lieux. Cabaret, club puis bar à cocktails, l'histoire du château a connu de nombreux épisodes. Le dernier en date, le Point Rouge, offre au visiteur l'opportunité de découvrir une partie de l'aile droite tandis que le reste des 10 000 m2 attendent de pouvoir ouvrir au public. L'invraisemblable construction de Fort Boyard Devenu le fort le plus célèbre de France grâce à l'ingéniosité de ses bâtisseurs et l'imagination d'hommes de télévision, son incroyable histoire est finalement peu connue. 66 000 m3 de moellons furent nécessaires à en créer la base sous Napoléon Ier. Mitraillé par les Anglais, le chantier reprit finalement en 1842, mais de nombreuses difficultés durent encore être résolues : l'approche par bateau demeurait notamment plus que périlleuse. Terminé sous Louis-Philippe, le fort renaîtra bien plus tard, dans les années 1960, grâce au cinéma puis au petit écran et à l'intuition de Jacques Antoine. En 32 ans, plus de 350 émissions y ont été tournées et 70 pays en ont diffusé les épisodes ou des répliques tournées à l'étranger, où le fort est presque aussi connu que la Tour Eiffel. Sur la passerelle d'Holzarte Entre la France et l'Espagne, dans l'arrière Pays Basque, la Haute-Soule déploie ses paysages de forêts, de pâturages, de rivières et de gorges vertigineuses. La commune de Larrau y abrite un site particulièrement spectaculaire : celui des gorges d'Olhadubi traversées par la passerelle d'Holzarte, longue de 70 m et suspendue à 180 m au-dessus du sol. L'histoire de la passerelle remonte à 1920. Jusqu'alors, les bûcherons et les ouvriers du bois devaient contourner les gorges pour acheminer les troncs d'arbres à travers la vallée. Traversée par les hommes et leurs mulets chargés de bois, elle facilita toute l'activité de la filière, avant d'être prisée des contrebandiers cherchant un passage entre la Fr

03/2023

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Littérature étrangère

Pend-namèh ou Le livre des conseils

Pend-namèh, ou Le livre des conseils de Férid-Eddin Attar , traduit et publié par M. le Bon Silvestre de Sacy Date de l'édition originale : 1819 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2020

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Mouvements artistiques

Réfutation pour M. Landon, peintre. de la prétendue réponse de M. P. Didot à son premier écrit intitulé Quelques idées, etc

Réfutation pour M. Landon, peintre,... de la prétendue réponse de M. P. Didot à son premier écrit intitulé : Quelques idées, etc Date de l'édition originale : 1812 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2021

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Finances publiques

Revue française de finances publiques N° 158, mai 2022 : Les 20 ans de la LOLF

SOMMAIRE - RFFP N°158 - MAI 2022 Editorial : Experts ou politiques : quelle est la source des normes financières publiques ? , par Michel Bouvier Les 20 ans de la LOLF Allocutions d'ouverture Allocution d'ouverture, par Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale Allocution d'ouverture, par Olivier Dussopt, ministre délégué chargé des Comptes publics Permettre une amélioration de la gestion publique La LOLF du 1er août 2001 : des avancées considérables, une application qui s'est éloignée peu à peu des objectifs initiaux, des évolutions souhaitables, par Didier Migaud Réflexions sur quelques priorités, par Eric Woerth La gestion publique n'est pas seulement une affaire de texte mais aussi et surtout d'état d'esprit et de volonté politique, par Claude Raynal L'amélioration de la dépense publique : une priorité pour l'OCDE, par Elsa Pilichowski La LOLF du point de vue des gestionnaires publics : un cadre souple qui a permis des progrès indéniables depuis 2001, qu'il convient de consolider et d'approfondir, par Mélanie Joder Mieux assurer l'exercice du pouvoir budgétaire du parlement S'appuyer sur les trois piliers de la LOLF pour réaliser les objectifs qui ont engendré sa naissance, par Alain Lambert L'exercice du pouvoir budgétaire du Parlement : Préserver l'acquis de la LOLF tout en l'améliorant, par Jean-François Husson La proposition de loi organique relative à la modernisation de la gestion publique : une "belle évolution" , par Laurent Saint-Martin La pluriannualité, un outil adapté pour retrouver des marges de manoeuvre dans le pilotage de nos finances publiques, par Philippe Josse Renforcer la capacité d'évaluation du Parlement, par Marie-Christine Esclassan Les 20 ans de la LOLF, sa réforme, ses enjeux et perspectives : Un consensus politique extraordinaire et une armure infaillible pour le Parlement en matière budgétaire ? , par Aurélien Baudu Allocution de clôture Allocution de clôture, par Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes DOSSIER : REFLEXIONS SUR LES GRANDS DEFIS DES FINANCES PUBLIQUES DU 21e SIECLE Réflexions sur les grands défis des finances publiques du 21e siècle, par Nadia Fettah Trois grands défis des finances publiques du 21e siècle, par Jacques de Larosière Le Nouveau Modèle de Développement au Maroc, par Chakib Benmoussa Les grands défis des finances publiques du 21e siècle au Maroc, par Noureddine Bensouda Pour un nouveau modèle de gouvernance financière publique, par Michel Bouvier Pour des politiques financières publiques stratégiques, par Mohammed Tawfik Mouline CHRONIQUE DE GOUVERNANCE BUDGETAIRE A la recherche du principe de sincérité des lois de finances. Réflexions à partir des saisines parlementaires des projets de loi de finances pour 2020 et 2021, par Chloë Geynet-Dussauze La promotion du développement de l'économie circulaire dans le secteur public par le service du Domaine (DGFiP), par Alain Caumeil CHRONIQUE FISCALE La fiscalité de l'innovation : améliorer l'efficacité des dispositifs existants, poursuivre leur évaluation, par Antoine Comte-Bellot, Louis de Crevoisier et Mathieu Bolard Chronique de jurisprudence fiscale (Juillet - Décembre 2021), par Aurélien Baudu, Xavier Cabannes et Jean-Raphaël Martin CHRONIQUE DES JURIDICTIONS FINANCIERES Audience solennelle de rentrée, Jeudi 24 janvier 2022, Allocution de Catherine Hirsch de Kersauson CHRONIQUE D'HISTOIRE FINANCIERE Histoire des crises financières. La tulipomanie, "le commerce du vent" , par Annick Bienvenu-Perrot CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE I. - Compte rendu d'ouvrage, par Gilbert Orsoni II. - Vient de paraître Depuis la rentrée universitaire 2021, dans une démarche écoresponsable , les titres de la collection Revue Française de Finances Publiques sont imprimés sur papier 100% recyclé .

05/2022

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Beaux arts

Herri Met de Bles. Les ruses du paysage au temps de Bruegel et d'Erasme

Herri met de Bles (c 1500-1558) est avec Joachim Patinir et Pieter Bruegel l'un des peintres majeurs du paysage flamand du XVIe siècle. C'est aussi l'un des peintres les plus énigmatiques de l'histoire de la peinture de paysage, dont le corpus varié et abondant suscite encore de nombreuses questions. "Les ruses du paysage", première monographie d'envergure publiée sur ce peintre, nous offre une interprétation inédite des tableaux fascinants de ce peintre érudit et exégète. L'ouvrage retrace le contexte historique d'émergence des paysages flamands, celui de la ville d'Anvers qui se transforme alors en une métropole économique et culturelle internationale : lieu d'intense production artistique et éditoriale, lieu de questionnement sur le sens des Ecritures ; lieu aussi de contestation des dogmes de l'église dans un esprit érasmien - opposant la matière et l'esprit, le visible et l'invisible, affirmant la responsabilité personnelle en matière de religion et la croyance en une rédemption salvatrice par le Christ - dont les paysages religieux de Bles se font l'écho. "Les ruses du paysage" nous propose aussi une réflexion de synthèse sur un phénomène pictural qui participe activement à l'exégèse visuelle mise en ouvre par ces paysages : la présence d'énigmatiques figures anthropomorphes cachées dans la trame végétale et dans les rochers. En prenant en compte les images doubles et ambiguës de Bles, ce livre pose à l'histoire de l'art et à celle du paysage des questions fondamentales : sur le rapport de l'image au texte, de la figure et du fond, sur la fonction interprétative de l'image religieuse, sur le défi que ce phénomène représente pour une approche iconographique des oeuvres d'art qui privilégie traditionnellement la recherche de motifs, de thèmes et de significations clairement lisibles et identifiables. Loin d'être marginal et insignifiant, ce phénomène pictural se révèle être une voie privilégiée pour la compréhension des paysages de Bles, étroitement liés à la pensée d'Érasme et à l'idée chrétienne du "livre de la Nature". Rapportées à la pensée de l'analogie et du microcosme, à la tradition picturale des portraits composites d'Arcimboldo et des "têtes paysages" de Joos de Momper qu'elles anticipent historiquement, les images doubles de Bles se distinguent par leur caractère crypté et par leur rôle au sein du dispositif de la représentation : provoquer l'attention et garantir la conversion du sens littéral vers le sens spirituel. Qu'il s'agisse de l'analogie du Christ et du Silène, du songe du pèlerin ou du marchand ambulant incarnant l'attachement aux biens illusoires, de la conversion de saint Paul ou des hallucinations infernales de saint Antoine : dans chaque cas, les figures ambiguës et cachées et les protagonistes des paysages de Bles exemplifiant des états de vision variés - discernement spirituel, aveuglement, illusion - sont les composantes structurelles d'une même rhétorique de transformation de la vision à laquelle ces paysages sont voués. Bles se rendit célèbre sous le nom de "peintre à la chouette", l'oiseau de la dissimulation et du discernement qu'il cachait dans chacun de ses paysages. Karel van Mander, son biographe, qui répétait avec insistance l'anecdote de la signature figurée du peintre, entendait ainsi signifier la valeur emblématique qu'elle possède dans ses paysages, celle de l'avertissement adressé à "ceux qui ont des yeux pour voir mais qui ne voient pas".

10/2013

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Supports pédagogiques

L'art et son temps. 4 jeux de 30 cartes

4 jeux de 30 oeuvres cartes (format A5) constituant un répertoire visuel d'oeuvres de référence et éclairant l'oeuvre poster. Supports d'activités de groupe, elles peuvent également être utilisées par l'élève seul en prolongement des travaux en classe. Au verso de chaque carte se trouve une question qui s'offre comme une ouverture, une incitation à l'observation ou à l'imagination. Cette question, qui ne nécessite aucune recherche complémentaire, peut inviter à une activité autonome avec une consigne simple ou constituer un prolongement pour le cahier personnel d'histoire des arts. Carte 1 - Anonyme Livre des morts de Neferoubenef, la pesée du coeur Vers 1400 av. J.-C. Carte 2 - Anonyme Palette de scribe au nom de Rennefer, Vers 1500-1300 av. J.-C. Carte 3 - Anonyme Fragment des Annales de Thoutmosis III 1479-1425 av. J.-C. Carte 4 - Anonyme Aphrodite dite "Vénus d'Arles" Quatrième quart du Ier siècle av J.C. Carte 5 - Anonyme Aphrodite de type "Vénus Genitrix" Fin Ier siècle ap J.C - début IIème siècle ap J.C. Carte 6 - Jean-Baptiste MAUZAISSE Le Temps montrant les ruines qu'il amène et les chefs- d'oeuvre qu'il laisse ensuite découvrir 1821. Carte 7 - Anonyme Suaire de Saint- Josse 961. Carte 8 - Anonyme Lampe au nom du sultan Nasir al-Din Hasan 1347-1361. Carte 9 - Anonyme Pyxide d'al-Mughira 968. Carte 10 - France, Auvergne La Vierge et l'Enfant (Vierge en majesté) Milieu du XIIe siècle. Carte 11 - Italie, Latium ou Ombrie La Descente de croix (comprenant quatre figures d'un groupe plus nombreux à l'origine) Second quart du XIIIe siècle. Carte 12  - Pierre Lescot (architecte) et Jean Goujon (sculpteur), Détail des bas-reliefs du rez-de-chaussée de l'avant-corps central de la façade Renaissance de la cour Carrée du palais du Louvre, 1546-1555. Carte 13 - Pierre LESCOT (architecte) et Jean GOUJON (sculpteur) Détail de l'avant-corps méridional de l'attique de la façade Renaissance de la cour Carrée du palais du Louvre 1546-1555. Carte 14 - Pierre LESCOT (architecte) et Jean GOUJON (sculpteur) Détail de l'avant-corps central de la façade Renaissance de la cour Carrée du palais du Louvre 1546-1555. Carte 15 - Michelangelo MERISI, dit CARAVAGE La Diseuse de bonne aventure Vers 1595-1598. Carte 16 - Frans HALS La Bohémienne Vers 1626. Carte 17 - Georges de LA TOUR L'Adoration des bergers Après 1640. Carte 18 - Samuel VAN HOOGSTRATEN Vue d'intérieur ou Les Pantoufles 1658. Carte 19 - Johannes VERMEER L'Astronome, ou plutôt L'Astrologue 1668. Carte 20 - Pieter DE HOOCH Femme préparant des légumes dans la pièce arrière d'une maison hollandaise Vers 1657. Carte 21 - Charles- Nicolas DODIN, Jean- Claude DUPLESSIS Pot- pourri vaisseau de la Manufacture de Sèvres Vers 1760. Carte 22 - Etienne- Maurice FALCONET La Musique Vers 1752. Carte 23 - Jean- Antoine HOUDON Denis Diderot, (1713 -1784), écrivain 1771. Carte 24 - Théodore GERICAULT Homme vu de dos ; étude pour "Le Radeau de la Méduse" Vers 1818-1819. Carte 25 - Eugène DELACROIX Le 28 juillet : la Liberté guidant le peuple 1831. Carte 26 - Nicolas POUSSIN L'Hiver ou Le Déluge 1660-1664. Carte 27 - Jacques-Louis DAVID Monsieur Charles-Pierre Pécoul 1784. Carte 28 - Rafaello SANTI, dit RAPHAEL Portrait de Baldassare Castiglione 1514-1515. Carte 29 - Hans HOLBEIN dit le jeune Le Portrait de William Warham, archevêque de Canterbury 1527. Carte 30 - Quentin METSYS Le Peseur d'or et sa femme 1514.

05/2013

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Ingénierie

BIM computationnel, des données vers l'IA. Ingénierie & architecture, enseignement & recherche

Les défis auxquels l'environnement bâti doit répondre sont de plus en plus nombreux. Entre contextes sociaux complexes, programmes économiques sous pression et nécessité de construire et d'habiter de manière performante et durable, les attentes qui reposent sur l'AECO (Architecture, Ingénierie, Construction et Opération) sont cruciales. Le BIM, ses processus et ses outils visent depuis de nombreuses années à soutenir ces pratiques exigeantes. Aujourd'hui, la multiplication des données accumulées et les avancées technologiques permettent des pratiques computationnelles de plus en plus avancées. Récemment, le succès rencontré par certains algorithmes d'Intelligence Artificielle comme ChatGPT ou MidJourney a démontré comment ces approches computationnelles pouvaient présenter des potentialités multiples sur des champs d'application toujours plus larges. Rarement interrogées de façon transversale, les évolutions du BIM et du computationnel portent pourtant de fortes potentialités pour l'industrie. Elles entraînent avec elles de multiples changements et répercussions du point de vue des pratiques, des organisations, des acteurs et de leurs missions, mais aussi : de la gouvernance des données, du green IT, des algorithmes et des biais de données. Les nouveaux rôles et nouvelles compétences, les nouveaux rapports à la simulation, à l'optimisation, à la conception en général, à l'automatisation, à l'industrialisation et à l'open source, sont autant d'enjeux à discuter dans l'évolution de ces pratiques BIM computationnelles. Sous un angle ouvert et multidisciplinaire, les textes rassemblés ici exposent diverses perspectives sur les pratiques actuelles du BIM. Les pratiques informationnelles de l'industrie de la construction y sont interrogées, chaque texte amenant une nouvelle perspective propre à ses auteurs sur le sujet. Thématiques de l'ouvrage Cette édition inclut les thématiques suivantes (sans y être restreinte) : BIM et pratiques computationnelles : design génératif, optimisation, form finding, intelligence artificielle, pratiques data-driven, BIM et sciences des données ; BIM et collaboration, BIM et interopérabilité, données liées, dictionnaires de données ; Transition numérique, processus d'adoption, maturités BIM, nouvelles compétences et nouveaux rôles, nouvelles pratiques de projet, nouvelles organisations ; BIM et durabilité : efficacité énergétique, empreinte carbone, Analyse du Cycle de Vie, économie circulaire ; BIM et open source ; Intégration du BIM dans le contexte urbain et dans le territoire : CIM, smart cities, interopérabilité avec les SIG ; Jumeau numérique, BIM et exploitation maintenance, IoT, Heritage BIM ; BIM et construction industrialisée, BIM sur chantier, BIM et préfabrication. Cet ouvrage interroge la grande diversité des recherches et points de vue autour du BIM et des outils numériques, au regard notamment des enjeux posés par ces nouvelles pratiques computationnelles. Ont contribué à l'ouvrage : - Nihel ALLOUCHE (Université de Carthage) - Joseph AZAR (Université de Franche-Comté) - Samia BEN RAJEB (ULB Bruxelles) - Selsebil BENELHAJ SGHAIER (Université de Bourgogne) - Aurélie de BOISSIEU (Université de Liège) - David CAMARAZO (Université de Bourgogne) - Charlotte DAUTREMONT (Université de Liège) - Sana DEBBECH (IRT Railenium) - Mohamed-Anis GALLAS (Université de Mons) - Annabelle GILLET (Université de Bourgogne) - Thibaud HULIN (Université de Franche-Comté) - Ahmed ISMAIL (ENSA de Grenoble, EPFL) - Vasilina IVANOVA (Université de Mons) - Mihaela JUGANARU (Mines Saint-Etienne - IMT) - Sesil KOUTRA (Université de Mons) - Younes LAMSAOUGAR (Université de Franche-Comté) - Eric LECLERCQ (Université de Bourgogne) - Maxime LEFRANCOIS (Mines Saint-Etienne - IMT) - Philippe MARIN (ENSA de Grenoble) - Thamer MECHARNIA (Mines Saint-Etienne - IMT) - Ana ROXIN (Université de Bourgogne) - Léa SATTLER (ENSA de Paris la Villette) - Gregorio SAURA LORENTE (Université de Mons) - Aida SIALA (ENSA de Nancy) - Federico TAJARIOL (Université de Franche-Comté) - Antoine ZIMMERMANN (Mines Saint-Etienne - IMT)

02/2024

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Grèce classique

Nouvelle histoire d'Athènes. La cité vue de l'Agora, Ve-IVe siècle av. J.-C.

Plongez au coeur de la vie quotidienne athénienne à son apogée. L'histoire de l'Athènes antique semble bien connue : la démocratie prend place à l'Assemblée sur la Pnyx, Athéna est honorée sur l'Acropole, les métèques sont nombreux et inférieurs aux citoyens, etc. Mais les récentes recherches nous invitent à repenser notre vision de la Grèce et de sa capitale. Ce qui implique de changer de perspective en regardant, non pas vers les hauteurs de l'Acropole et de la Pnyx, mais en contrebas, vers la place publique qu'est l'Agora. En effet, partir de l'Agora permet de restituer le bouillonnement de la cité grecque qui, contrairement aux idées reçues, n'est en rien figée et désincarnée. Riche d'activités économiques et industrieuses, la place incarne l'effervescence de la vie quotidienne, mais elle n'en est pas moins un des lieux privilégiés de la politique athénienne. Ainsi, les marchands en tout genre perturbent les débats du Conseil et les cochons à vendre sur le marché côtoient les discussions de Socrate. A travers une série de questions, cet ouvrage bat en brèche tous les poncifs sur l'Athènes classique : les femmes étaient-elles cantonnées à une vie de réserve et de discrétion ? Les informations qui circulaient étaient-elles à l'abri des fake news ? Les lois étaient-elles accessibles à tous ? En une quinzaine de chapitres, Nicolas Siron et son équipe d'historiens nous proposent un récit vivant de l'Athènes antique et, ce faisant, renouvellent profondément notre vision politique, sociale et religieuse de la cité grecque. LA synthèse indispensable. Sommaire 1. Le marché, un espace de non-droit ? Fraude et tromperie dans les échanges marchands // Louise Fauchier 2. Les étrangers étaient-ils inférieurs aux citoyens ? La balade d'Athénogénès l'Egyptien sur l'Agora // Romain Guicharrousse 3. Les femmes à Athènes : une vie de réserve et de discrétion ? Des citoyennes sur la place publique // Violaine Sebillotte Cuchet 4. Les lois étaient-elles accessibles à tous ? L'instruction civique et juridique des citoyens // Antoine Chabod 5. L'activité politique exigeait-elle de faire preuve de bienséance ? Insultes et dérision dans la vie publique athénienne // Jean-Noël Allard 6. Voter les lois, une pratique réservée aux citoyens à l'Assemblée ? L'importance des tribunaux dans la démocratie // Nicolas Siron 7. La politique athénienne était-elle à l'abri des fake news ? La circulation des informations dans l'Athènes classique // Marie Durnerin 8. Les repas, un outil de la démocratie ? A la table des Athéniens // Pauline Schmitt Pantel 9. Athènes était-elle la cité d'Athéna ? Les douze dieux et autres configurations divines // Vinciane Pirenne-Delforge 10. Les statues grecques n'étaient-elles que des oeuvres d'art ? Les Tyrannicides d'Athènes, un lieu de mémoire politique // Vincent Azoulay 11. Les mythes : de simples fables ou des histoires politiques ? La Stoa Poikilè, un lieu de mémoire visuelle // Sonia Darthou 12. Les soldats athéniens étaient-ils tous des hoplites ? L'organisation des forces armées // David M. Pritchard 13. La philosophie était-elle fille de la cité antique ? Socrate, ou l'ennemi intime de la démocratie // Arnaud Macé 14. Dans l'Athènes antique, tout n'était-il que " noble simplicité et grandeur calme " ? Le paysage sensoriel de l'Agora // Adeline Grand-Clément 15. La médecine grecque, une approche purement théorique ? Les pratiques de soin dans l'Athènes classique, entre cabinets médicaux et sanctuaires // Hélène Castelli 16. Athènes, une cité ludique ? L'importance des jeux dans la vie quotidienne // Par Barbara Carè et Véronique Dasen

04/2024

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Economie

Images économiques du monde. Géoéconomie-géopolitique, Edition 2014

Le dossier 2014 dresse un tableau et un bilan de la situation de la désindustrialisation dans les pays développés. Il interroge la nécessaire réindustrialisation des économies et des territoires autour de plusieurs questions centrales : si le redéploiement de l'industrie mondiale vers les pays émergents est inéluctable, les pays industrialisés peuvent-ils espérer enrayer le phénomène et conserver leurs positions ? N'est-il pas à bien des égards trop tard ? Comment peuvent-ils agir et se ressaisir ? Les cartes en couleurs sont téléchargeables sur le site de l'éditeur.

09/2013

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Histoire internationale

Le Sahara marocain. L'espace et le temps

Lorsque j'avais quatre ou cinq ans, un rêve un peu inquiétant m'entrainait vers le sommeil. Une peinture accrochée en face de mon lit, représentait un homme et un chameau, au repos, à l'ombre d'un arbre éthique, sur fond de l'immensité désertique. Je savais qu'il s'agissait du Sahara. Le nom avait quelque chose d'un peu effrayant. Cette assonance du a résonnait en moi comme un cri étrange. J'éprouvais en même temps une impression de force. Un peu plus tard, je lus Saint-Ex dans Courrier Sud, trop tôt sans doute pour en saisir l'essentiel, mais j'en ai gardé l'idée d'un infini de l'espace et du temps ouvert aux hommes libres. De l'océan Indien à l'océan Atlantique, ce grand désert sépare au Nord le pays des blancs et au Sud le pays des noirs. Dans les temps anciens, il était Océan. Sur les mers il y a des marins, sur le sable, des nomades, et pour tous la quête de l'eau nécessaire à la vie. Le mot frontière y a été inconnu jusqu'à l'arrivée de la " civilisation ". Le Sahara est donc tchadien, nigérien, malien, mauritanien, marocain, algérien, tunisien, libyen etc. C'est le " marocain " qui est raconté ici, par la géographie, l'histoire, l'économie et le droit. Cette langue de plus de 1000 km qui sort du Maroc pour aller lécher la Mauritanie, est humectée par l'humidité océane. Ce Sahara atlantique est donc placé sous des auspices bienfaisants. Ses pâturages à chameaux en ont fait un espace envié. Envié il l'a été plus encore à la fin de la période coloniale, quand l'Algérie et l'Espagne ont tenté de l'établir dans la forme d'un Etat, qui, ne pouvant être qu'artificiel, leur aurait permis de poursuivre la domination coloniale, mais la tentative a échoué. Il faut savoir que, depuis 1400 ans, le Maroc a été perçu dans le grand Ouest africain, comme une autorité spirituelle et politique. Les liens coutumiers entre les hommes du Sud et du Nord sont si nombreux qu'ils rendent absurde l'idée même d'une identité saharienne distincte. Le Sahara marocain ne peut donc être compris en dehors du Maroc. 2300 km entre Tanger et la Mauritanie, réservent évidemment des particularismes locaux. Ceux du Sud sont proches de ce qu'était il y a peu encore la Californie. Un observateur attentif y trouvera les germes d'une aussi belle aventure. Ce livre doit l'y aider.

11/2019

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Histoire et Philosophiesophie

Histoire du développement de la biologie. Volume 1

Le premier volume de l'Histoire du développement de la biologie traite du cours du développement de la pensée biologique depuis les origines de la civilisation grecque jusqu'à l'orée du Me siècle. Il évoque les découvertes et les erreurs qui se sont succédées au fil des siècles : les biologistes, en cherchant, ont essayé de contribuer à la connaissance des mécanismes vitaux ; inspirés ou guidés par leurs convictions personnelles, ils ont tantôt manqué leur but, parfois atteint leur objectif (chap. I à IV). La pensée biologique occidentale plonge ses racines dans la civilisation de la Grèce antique, surtout quand les biophilosophes ont commencé à se pencher sur les mystères des premiers débuts, sur la prima causa. Plus tard, les despotes romains n'ont manifesté d'intérêt pour la biologie que dans la mesure où celle-ci leur permettait de corser leurs menus ou d'agrémenter leurs plaisirs. Les écrits et les livres sauvés de cette époque reculée ont une valeur inestimable. Les Arabes et les Juifs ont préservé et sauvé l'héritage biologique. Le Christianisme naissant et la puissance de l'Eglise ont freiné les développements de la recherche biologique dont la longue traversée du désert fut cependant marquée par la rencontre de quelques oasis. La période qui précéda la Renaissance fut une période de prise de conscience de la réalité du monde vivant ainsi que d'apprentissage de la liberté de penser retrouvée et de sa mise à l'épreuve des faits. La Renaissance en fut la continuation logique et l'on peut à nouveau parler, dès le XVIe siècle, d'un véritable courant de recherche biologique. Les deux derniers chapitres sont consacrés à l'histoire de l'anatomie et de la physiologie avant le XVIIIe siècle. L'histoire des autres disciplines fait l'objet des volumes 2 et 3. Les différents sujets abordés ont été traités de manière à les rendre accessibles aux biologistes comme à ceux qui n'ont pas fait de cette science leur spécialité. La grande quantité de faits rassemblés à travers les âges sur les interrelations des diverses disciplines concernées par la science du vivant (biologie, mais aussi médecine, philosophie, religion, société) font de cet ouvrage une source d'informations et de réflexions d'une richesse exceptionnelle. L'auteur a choisi de s'appuyer sur des données bibliographiques (récapitulées dans le volume 3) empruntées à un grand nombre d'auteurs, de penseurs et de biologistes, et parsemées de considérations de portée générale visant à appréhender les causes et les conséquences des phénomènes de la vie.

09/1993

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Critique littéraire

Grey Owl, l'homme qui voulait être indien

Les héros ne sont jamais parfaits. Grey Owl, un Anglais né Archie Belaney, précurseur de l’écologie, le plus célèbre des Canadiens des années 1930, héros romantique, était aussi un imposteur merveilleux. Un romantique. Son enfance malheureuse, abandonné de ses parents, il est élevé par deux tantes sévères, le pousse à se réfugier dans la lecture et un univers peuplé d’images romantiques des Indiens d’Amérique du Nord. Emigré au Canada en 1906, Belaney se dirige vers le nord sauvage à la frontière du Québec et de l’Ontario. Il s’invente des origines apaches, se teint les cheveux en noir, assombrit sa peau avec du henné et passe des heures devant un miroir à s’exercer au stoïcisme « indien ». Chasseur, trappeur, guide, mauvais garnement, c’est une jeune iroquoise, Anahareo, à qui il ne révélera jamais la vérité sur ses véritables origines, qui l’amènera à se transformer en protecteur des animaux, en véritable écologiste avant l’heure. Déjà, au retour de la Grande guerre, il se rend compte que la dévastation des forêts par le développement économique en fait rapidement un véritable désert biologique. Les forêts d’antan succombent, les animaux disparaissent. Un jour qu’il attrape et tue une mère castor, il entend les cris de ses petits et s’apprête à leur donner le même sort, Anahareo le supplie de les épargner. Au fil de l’hiver et de l’été 1929, les deux castors font sa conquête. Ils réveillent en lui « la tendresse qui dort dans le coeur de l’être humain ». Il ne pourra plus tuer. Pour assurer sa subsistance, Archie s’essaie à l’écriture. Dans son premier article, destiné à la revue anglaise Country Life, il se présente comme un « écrivain indien » et, pour la première fois, signe « Grey Owl ». Il se lance avec acharnement dans un manuscrit qui paraîtra en 1931 sous le titre de La Dernière Frontière. Le livre de Grey Owl révèle son merveilleux talent de conteur, sa « conversion » et l’urgence de protéger la nature. Le livre connaît un grand succès, et l’auteur devient l’enfant chéri de la presse. En 1936, Grey Owl fait un retour triomphant en Angleterre sous le nom de Hiawatha. Partout, il fait salle comble et répète le même message : « La nature ne nous appartient pas, nous lui appartenons ». Son succès atteint un summum en 1937 lorsqu’il rencontre le roi et la reine. Il effectue ensuite une frénétique tournée de conférences au Canada et aux Etats-Unis. Il meurt le 7 avril 1938, des suites de l’abus d’alcool et d’épuisement.

02/2011

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Littérature francophone

Shaitan conspiration 1: 1912

Shaïtan est le nom de Satan en arabe. Dans ce roman d'aventures, Shaïtan arrive en Arabie au début du XXème siècle dans la peau d'un marchand nommé le Grand Phénicien, qu'il est difficile de maudire tant il déborde d'humour et irradie d'intelligence. Cet ex-marchand d'esclaves a l'intention de prendre possession de la Ville Sainte de La Mecque, afin de contrôler des centaines de millions de Musulmans, et surtout de mettre la main sur les gisements pétroliers les plus riches du monde. Pour les sages initiés de l'islam, Shaïtan existe et n'existe pas, il est l'ombre de la lumière divine. Voici pourtant venue l'une des pires épreuves que l'islam ait jamais affrontée. Cheikh Salem Abd al-Rahman se prépare à combattre cette malédiction. Ce patriarche, chef d'une très ancienne tribu qui gardait jadis la Ville Sainte, est un écueil sérieux pour le Grand Phénicien dans sa conquête de la Mecque. Cependant, il n'est pas le pire. Son adversaire le plus dangereux est Sadd. Il n'a que douze ans, et il ne craint rien, pas même de s'associer avec le diable. Au fur et à mesure qu'il découvre ses origines et ce qui a fait de lui un orphelin, Sadd affine sa stratégie pour combattre Shaïtan. II se croit armé pour réussir, mais l'est-il suffisamment ? Cet enfant est le héros de ce roman d'aventures, qui se déroule de Beyrouth au désert du Hedjaz, en passant par les côtes de la mer Rouge, parmi les tribus bédouines, l'armée ottomane et les agents britanniques. Avec lui, on découvre une histoire occulte et romancée de la possession de l'Arabie qui deviendra Saoudite. Le grand public français découvrira aussi des aspects insuffisamment connus de l'islam et accompagnera le personnage dans toutes les étapes du pèlerinage de la Mecque, tel qu'il avait lieu en 1912. SHAÏTAN CONSPIRATION I est le premier d'une série de quatre romans consacrés aux forces diaboliques de notre temps. SHAÏTAN CONSPIRATION II sortira en 2022. Armand Bernardi est un auteur populaire spécialisé dans les aventures initiatiques. Ses romans réunissent son expérience des longues histoires à rebondissements et des connaissances ésotériques, qu'il met en oeuvre dans ce roman pour faire connaître de l'intérieur l'univers de l'islam, peu connu du grand public français. Son prochain roman qui sortira en octobre 2021 chez AraDic Editions nous fera découvrir un aspect inédit de Léonard de Vinci.

10/2021

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Acteurs

Greenlights

Cela fait trente-cinq ans que je tiens des journaux intimes. J'y consigne mes réussites et échecs, mes joies, mes chagrins, les choses qui m'ont émerveillé et celles qui m'ont fait rire aux éclats. Trente-cinq ans à prendre conscience, à me souvenir, à me rendre compte, à comprendre, à rassembler et à griffonner ce qui m'a ému ou excité en route. Comment être juste. Comment moins stresser. Comment m'amuser. Comment moins blesser les autres. Comment être moins blessé. Comment être un type bien. Comment obtenir ce que je veux. Comment trouver un sens à la vie. Comment être plus moi-même. Récemment, j'ai trouvé le courage de m'attaquer à ces journaux et de les relire en entier. Ce que j'ai trouvé ? Un catalogue d'histoires, de leçons que j'avais apprises et oubliées, de poèmes, de prières, de recommandations, de réponses à des questions que je me posais, de questions que je me pose encore, d'affirmations, de doutes, de professions de foi sur ce qui importe vraiment, de théories sur la relativité, et toute une ribambelle de slogans. J'ai découvert ce qui, dans mon approche de la vie, m'avait donné le plus de satisfaction à l'époque et m'avait guidé. J'ai appelé ça attraper les feux verts. C'est un thème solide. Donc j'ai pris mes journaux sous le bras et me suis offert un confinement en solitaire dans le désert, où je me suis mis à écrire ce que vous lisez à présent : un album, une trace, une histoire de ma vie jusqu'à ce jour. Les choses que j'ai vues, rêvées, cherchées, données et reçues. Les vérités explosives qui ont tellement court-circuité mon espace-temps que je n'ai pu les ignorer. Les contrats que j'ai passés avec moi-même, que j'honore pour beaucoup, et dont pour la plupart je cherche encore à me rendre digne. Voilà ce que j'ai vu, et comment - mon ressenti et mes trouvailles, mes moments de classe et de honte. Les grâces, les vérités et les beautés de la brutalité. Les initiations, les invitations, les calibrages et transitions. Les " je m'en sors à bon compte ", les " je me fais choper ", et les " je me mouille en essayant de danser entre les gouttes ". Les rites de passage. Ce livre raconte aussi comment choper les feux verts, réaliser que les feux orange et les rouges peuvent changer de couleur aussi. Ce livre est une lettre d'amour. A la vie

10/2021

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Romance et érotique LGBT

Lacuna

Un petit garçon emmailloté de vert, une tache de naissance en forme d'arbre visible sur le poignet. Une petite fille enveloppée de rouge, marquée des trois lignes des vents du désert. Un garçon dans des linges blancs, avec le signe flamboyant de la carpe sur son poignet. Et un dernier nouveau-né bordé de noir, porteur de la marque du corbeau pour sceller son destin. Il y a vingt-cinq ans, la main du destin marqua quatre nouveau-nés et les envoya aux points cardinaux des Grands Royaumes. Ils y furent instruits et entraînés afin que, le jour de la cérémonie de l'Eclipse Dorée, ils deviennent les dirigeants de leurs terres. Crow, souverain des Terres du Nord, épéiste doué et tacticien hors pair, est aussi solitaire et stoïque que les montagnes qui l'entourent. Tancho, lui, a passé sa vie à suivre une discipline stricte, gouvernant les Terres de l'Ouest avec un esprit juste et une main douce. Calme et discret, il n'en est pas moins un combattant mortel. Il incarne les eaux près desquelles il demeure. Alors que l'éclipse approche et que le festival commence, une nouvelle menace s'annonce. Des envahisseurs venus de terres inconnues déclenchent une guerre. Crow et Tancho devront choisir leur camp. Dans la vie comme dans la mort, leur destin est lié, et ils n'auront d'autre choix que de s'allier pour s'en sortir. #Fantasy #EnemiesToLovers #ForcedProximity #Royaumes #Danger #Mystère #MM "Encore une fois, la magie N. R. Walker a divinement opéré ! Une intrigue complexe riche en rebondissements qui est brillamment menée. Un décor des plus fascinants. Des personnages forts et attachants. Des émotions vives bien présentes. Si vous cherchez une romance fantasy MM et slow-burn, laissez-vous tenter, vous n'allez pas le regretter ! " Blog Mon Paradis des Livres "J'adore la fantasy, c'est mon premier amour et je suis toujours heureuse de voir de nouveaux auteurs de MM. Avec Lacuna, l'autrice a non seulement fait un très bon travail en créant un univers d'une richesse rare, mais aussi en réussissant à intégrer une magnifique romance au coeur du scénario". Cadiva, Goodreads "J'ai adoré ce livre ! Dès les premières lignes, j'ai été happée par l'histoire. Les personnages principaux donnent le rythme du récit et les personnages secondaires l'enrichissent et le complètent. L'univers est bien construit et détaillé, permettant de se plonger dans la lecture et de voyager. Si vous aimez la fantasy (ou que vous voulez essayer), il faut que vous lisiez ce livre ! " Blog Joyfully Jay

12/2023

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Ouvrages généraux et thématiqu

Ce que l'occident et l'orient doivent à la civilisation arabo-musulmane médiévale

Une histoire de succession et de transmission Durant des siècles, l'Occident et l'Orient ont peu à peu absorbé l'héritage majeur de la civilisation arabo-musulmane du Moyen Age. Cette influence s'est effectuée suivant une double transmission : d'une part, celle de la science et de la philosophie antiques (grecques en particulier) et, d'autre part, celle du savoir imaginé, transformé ou complété par les savants arabes. Cette énergie novatrice médiévale s'est imposée aux mondes occidental et oriental avant tout grâce à la soif de culture et de savoir des musulmans de l'époque, conformément aux préceptes de l'islam, qui reconnaissent que l'étude est une occupation agréable à Dieu (à même de faire valoir la magnificence de son oeuvre) et qu'il n'y a pas de contradiction entre la foi et la recherche scientifique. Le prophète Mohamed lui-même avait d'ailleurs affirmé : " L'encre de l'élève est plus sacrée que le sang du martyr. " En second lieu, l'apport arabo-musulman ne s'est pas limité à la traduction ou à la passation des textes anciens (mésopotamiens, persans, indiens et grecs), mais a donné lieu à une véritable réappropriation de ces connaissances par une recherche scientifique poussée, ainsi que par un raisonnement mathématique abstrait, engendrant quantité d'innovations et d'améliorations techniques... Mais le plus étonnant sans doute dans cette histoire, c'est que l'âge d'or arabo-musulman est venu d'une civilisation inconnue, et qui plus est issue du désert. La volonté d'accéder au savoir par tous les moyens possibles a ainsi conduit des tribus arabes à se mesurer aux civilisations existantes et, le plus important, à corriger les erreurs de ces dernières, dans les domaines de la médecine, des mathématiques, de l'astronomie... Au xxe siècle, l'éminent historien français Fernand Braudel reconnaissait : " Quatre ou cinq siècles durant, l'islam fut la civilisation la plus brillante de tout l'Ancien Monde. [...] A ces étages supérieurs, la civilisation musulmane, en ces siècles d'or, est à la fois une immense réussite scientifique et une relance exceptionnelle de la philosophie antique. Ces réussites ne sont pas les seules (si l'on songe aussi à la littérature), mais elles éclipsent les autres. " Et il précisait : " L'élan de cette reconquête cependant ne se limite pas à reprendre et retransmettre – ce qui à soi seul ne serait pas un mince mérite ; cette reprise est aussi prolongation, élucidation, création. "

01/2022

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Guides de France

L'Occitanie entre terre & mer. 22 balades sur les sites du Conservatoire du littoral

Un livre qui vous parle, chante à votre oreille et vous donne des ailes ! SURVOLEZ les balades en 3D. ECOUTEZ le mot du garde du littoral et les insolites. IDENTIFIEZ 150 chants d'oiseaux. Découvrez les secrets du littoral sauvage du Languedoc Roussillon à travers 22 balades accompagnées d'une application mobile exceptionnelle incluse dans votre achat. Désert de l'Espiguette, Etang de Bages, Grand Castelou, domaine des Aresquiers... Le Languedoc Roussillon possède nombreux sites protégés du Conservatoire du littoral garantissant un paysage naturel splendide et une faune et flore variés. Le livre Le Languedoc-Roussilon entre terre et mer vous propose 22 balades à pratiquer seul ou en famille. En suivant les conseils des auteurs, vous pourriez croiser la route d'oiseaux migrateurs, de reptiles et de mammifères locaux ! DECOUVREZ LES PLUS BELLES BALADES avec les pages panoramiques du guide ou trouvez la plus proche de chez vous grâce à l'appli mobile. Le livre, très illustré, permet de plonger en plein coeur des secrets naturels de la région avec près de 150 illustrations, des photos en double page et des planches animaux détaillées. Familiarisez-vous avec les circuits proposés en lisant les infos pratiques (meilleures périodes pour la balade, accès, durée...) SURVOLEZ les itinéraires en ANIMATION 3D grâce à l'appli mobile pour vous faire une idée du relief, de la végétation, de la longueur du parcours... Comme si vous y étiez ! SUR PLACE, CHOISISSEZ d'être guidé par le livre ou par l'appli mobile. Les deux sont autonomes ! ECOUTEZ ET IDENTIFIEZ plus de 150 CHANTS D'OISEAUX en pointant simplement votre téléphone sur le dessin dans le livre, ou en recherchant une espèce dans la rubrique Faune et flore de l'appli mobile. ECOUTEZ LES SECRETS DES BALADES avec le Mot du garde du littoral : les experts du Conservatoire du littoral vous racontent leurs expériences sur la balade ou sur la faune et la flore à observer sur le site. Les Insolites vous permettent d'en savoir plus sur la balade avec des anecdotes surprenantes. RESTEZ TOUJOURS SUR LE BON CHEMIN grâce à la géolocalisation complète du parcours. En cas de doute, activez votre GPS et sachez instantanément où vous êtes par rapport au tracé de la balade. PARTAGEZ VOS PHOTOS afin de permettre aux autres promeneurs de découvrir l'évolution "avant/après" de chaque site protégé, depuis leur acquisition par le Conservatoire du littoral. L'appli mobile est entièrement incluse dans votre achat. Il vous suffit ensuite de la télécharger.

04/2019

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Littérature française

S'échapper

A travers ce voyage initiatique, l'auteure explore les possibilités de se reconstruire après la perte d'un être cher. Le narrateur est un antihéros qui fait preuve de beaucoup d'autodérision ; un personnage masculin à qui les hommes peuvent facilement s'identifier et qui fera sourire les femmes ! Continuer à vivre comme si rien n'avait changé. Comme si elle était toujours là. Lyon, juin 2015. Maxime, professeur désenchanté, aux prises avec sa hiérarchie, traverse un épisode dépressif à la suite de la mort de sa compagne, Lina, qu'il a tenté d'accompagner dans la maladie. Il erre dans la ville comme un fantôme, hanté par les souvenirs du drame. La culpabilité de n'avoir pu la sauver, le constat lucide de ses défaillances le rongent depuis qu'il a découvert le journal de bord tenu par Lina. Journal dans lequel elle évoque les souvenirs de leur amour, et combien la littérature l'aide à supporter le quotidien de la vie à l'hôpital. Après avoir renoncé à la thérapie proposée par son médecin, Maxime dérape et se met à boire. Au matin d'une nuit folle, il décide de quitter la France en s'inscrivant dans un voyage organisé vers l'Ouest américain. L'organisation du circuit l'oblige à bouger, marcher, échanger avec les autres, et s'ancrer dans le réel. Il observe ses compagnons de voyage, ce qu'ils donnent à voir, les secrets qu'ils cachent, toute une cartographie de l'âme humaine et de ses désarrois. Au rythme des états américains qu'il traverse, quelque chose se met à bouger en lui, les émotions lui reviennent, il s'ouvre aux autres, et à la beauté envoûtante du désert californien. La rencontre avec Juliette, dont le couple vacille, sera une étape salvatrice. Son écoute bienveillante, son regard de femme à la fois forte et vulnérable vont l'aider à affronter son propre passé. Et s'accepter avec ses failles et ses limites. Une seconde vie se dessine au-delà du chagrin, à côté de la douleur. Une renaissance possible. Ce roman permet de s'interroger sur des thèmes universels, notamment celui du droit au bonheur. Un bonheur qui s'apprivoise lorsque l'on parvient à accepter la part tragique de l'existence. C'est dans l'épreuve que notre force intérieure peut émerger et que nous pouvons apprendre à jouir pleinement des moments de douceur et à reconquérir la joie que l'on croyait perdue à jamais.

03/2023

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Communication - Médias

Aller ou personne ne va - du journalisme a l'aventure

Nous décollons pour atteindre Porto Williams. Ma décision est prise. Je reviendrai Je reviendrai et j'emmènerais du monde pour partager cet endroit mythique avec ceux qui, comme moi, aiment l'aventure et la nature, les moments de vie simple, rude et authentique à la façon des Alakalufs dont Jean Raspail raconte la tragédie. Voilà déjà pas mal de temps que j'ai envie d'organiser de grandes aventures pour des hommes et des femmes qui ont le désir d'aller jusqu'au bout, à la fois, d'eux-mêmes et de leurs rêves. Sauter d'un voilier qui vient de traverser l'Atlantique pour, au volant d'un 4x4, parcourir les déserts africains ou les steppes de l'Asie Mineure. Passer de l'Omo River en Ethiopie, au Koweit avec les Desert rats britanniques lancés à la poursuite des soldats pillards irakiens pendant la guerre du Golfe. Vivre l'America'o Cup au côté des milliardaires passionnés de yachting, à Newport. Rhode Island, puis se perdre dans les banlieues miséreuses du Moscou soviétique. Raconter, décrire.. expliquer en direct, faire ressentir. vivre, comprendre, vibrer à travers la grande radio du moment, Europe 1. Une prise d'otages, une grève, une catastrophe aérienne, une interview exclusive... Gérard Fusil voulait, à l'instar de ses modèles de jeunesse. Kessel Thesiger, Monfreid ou Cendrars. vivre les évènements au plus près, quels qu'ils soient. pour les restituer. Et derrière les grands et les petits reportages. il y a les grandes et les petites histoires. héroïques ou mesquines, la face cachée. celle dont on ne parle jamais, du Tour de France, du Paris-Dakar, de grandes courses à la voile, de grands records, ou de reportages d'actualité politique. Le rêve d'aventure habitait les années 70 à 90. Au-delà des Paris-Dakar. Paris-Pékin, grandes traversées océaniques et autres exploits en montagne, Gérard Fusil apportera l'exutoire absolu en créant le Raid Gauloises puis I'Elf Authentique Aventure, des raids extrêmes en autonomie et sans moyens motorisés, pour sportifs rustiques. Dans les régions du monde les plus impénétrables, il trouvera les difficultés recherchées et connaîtra le bonheur des belles rencontres avec des personnages hors pair... et fera face aux aspects plus sombre du monde de la magouille, des coups tordus, des intermédiaires combinards pour qui l'argent est la seule valeur. Aller où personne ne va est le récit sincère et passionnant d'une quête, d'un parcours riche en péripéties et en rencontres.

02/2022

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Guides des vins, dégustation

Le guide des meilleurs vins de France. Edition 2023

Le Guide des meilleurs vins de France 2023, référence des amateurs et des professionnels, depuis 24 ans est l'outil indispensable pour constituer sa cave, dénicher des pépites et acheter en toute confiance ! La 28ème édition du Guide des meilleurs vins de France 2023, référence des amateurs et des professionnels, est l'outil indispensable pour constituer sa cave, dénicher des pépites et acheter en toute confiance. La Revue du Vin de France et ses onze experts signent l'incontesté N°1 des guides d'auteurs depuis 1996 consacré au vin et proposent un millésime très enrichi. Une sélection de 3200 vins bio et biodynamiques, des centaines de belles bouteilles à petits prix, toujours plus de découvertes et l'arrivée d'une quatrième étoile très disputée ! L'édition 2023 du fameux "guide vert" de La Revue du vin de France, l'outil de référence pour bien choisir les meilleurs vins, est riche de nouveautés. Les auteurs, tous des professionnels réputés, goûtent près de 50 000 vins par an, ils ont retenu et commentent ici les 7000 meilleurs, issus de 1200 domaines sélectionnés dans toutes les régions de France. Les nouveautés cette année : 3200 vins bio et biodynamiques distingués, un record et un hommage à la révolution verte qui fait bouger le monde du vin. Plus de 800 vins d'auteurs à moins de 15 euros : on peut encore boire bon sans se ruiner. L'apparition d'une quatrième étoile pour distinguer la crème de la crème... Quoi d'autre ? Toujours plus de découvertes, des " caves idéales " en fonction de votre budget, un large choix d'accords mets & vins originaux et faciles à réaliser, la liste des millésimes à boire ou à garder région par région, les vignerons à suivre. Les prix et les adresses, les cartes des vignobles mises à jour, les restaurants, bars à vins, chambres d'hôtes, cavistes à suivre, les meilleurs cavistes et les sites de vente en ligne les plus pointus : rien d'important n'échappe au lecteur du " guide vert ". Avec cet engagement : tous les vins sont dégustés en toute indépendance et sans contrepartie commerciale

09/2022

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Biographies

Charles de Foucauld, homme de science

Assassiné le 1er décembre 1916 alors qu'une insurrection de grande ampleur avait soulevé la majeure partie des populations du Sahara et du Sahel contre l'occupant français, Charles de Foucauld a inspiré dès avant sa mort les fabricants de littérature sulpicienne. Leur représentant le plus encombrant reste René Bazin, qui a publié en 1921 Charles de Foucauld, explorateur du Maroc, ermite au Sahara, monument de componctueuse et fate médiocrité dont Louis Massignon devait écrire dans une lettre du 16 septembre 1959 à Jean-François SixA : " Foucauld coule dans le gouffre de la bondieuserie S. A Sulpice. [... ] Il y a des jours où je regrette de n'avoir pas été réquisitionner pour sa "Vie" Louis Bertrand au lieu du mélibéen René Bazin. [... ] Il nous aurait épargné les bonbons de candi bénit de la rue de Sèvres. A " Le grand arabisant se faisait quelques illusions sur Louis Bertrand, si l'on en juge par un lamentable Saint Augustin publié en 1913. Quant à Jean-François Six, sirupeux et prolixe biographe de Foucauld, s'il a complaisamment rapporté la mise en garde de Massignon dans son Aventure de l'amour de Dieu (1993), il n'a pas su l'entendre. Le flot sulpicien ne s'est jamais tari jusqu'à aujourd'hui, charriant année après année des ouvrages qui ont épaissi plutôt qu'éclairci l'énigme d'une âme qu'on devine hantée par la mélancolie, la haine de soi, l'intransigeance et une sombre démesure. Quelques procureurs leur ont fait face, beaucoup moins nombreux mais pas plus respectueux des faits. On pouvait espérer que les choses changeraient une fois la béatification acquise, puisqu'il n'était dès lors plus besoin ni de défendre ni d'attaquer une cause désormais entendue, mais il n'en a rien été. La célébration du centenaire de sa mort a même transformé la cohorte des thuriféraires en une légion où le mélibéen a voisiné avec le savonarolesque. Plus récemment, les procureurs, jusque-là relativement discrets, ont vu leur zèle avivé par la vogue actuelle de déboulonnage de statues et la perspective de la canonisation prochaine de l'ermite de Tamanrasset. A en croire certains d'entre eux, Foucauld aurait été le " défenseur d'une guerre totale contre l'Allemagne lors de la Grande Guerre " ; pour d'autres, il aurait eu une " implication directe dans les opérations militaires coloniales contre les tribus rebellesA " et aurait été " l'auxiliaire incomparable " de Laperrine, commandant supérieur des territoires sahariens jusqu'en 1910. Il y a aussi ceux selon lesquels il aurait avancé des " idées en faveur d'une désorganisation des structures sociopolitiques touarèguesA ". Foucauld " défenseur de la guerre totale " ? Plaisante formule. Totale, la guerre l'était, et Foucauld ne pouvait qu'en prendre acte. Il est un fait qu'il envoyait des lettres exaltées à ses amis engagés sur le front, mais son exaltation restait épistolaire, car l'essentiel de son temps était consacré à la mise au net de ses travaux linguistiques. Ses journées de travail duraient souvent plus de onze heures, et le résultat en est une oeuvre dont il est difficile d'affirmer comme le font certains qu'elle est " indissociable de la conquête coloniale ". Car, dans les faits, elle s'en dissocie parfaitement. Ses lettres à ses amis sur le front, tout comme ses relations avec les officiers sahariens, font partie de l'époque et elles sont banales une fois remises dans leur contexte. En revanche, ses travaux linguistiques, c'est-à-dire, pour l'essentiel, les deux tomes de ses Poésies touarègues et les quatre tomes de son Dictionnaire touareg-français, sont encore une référence pour tous les spécialistes, y compris touaregs. C'est pour une bonne part à cette oeuvre qu'est consacrée le présent ouvrage. Quant à l'implication " directe " dans les opérations militaires, c'est une pure invention. Et les lettres à Laperrine ne justifient pas le qualificatif d'" auxiliaire incomparable " que Foucauld s'est vu décerner après leur parution. Surtout si l'on songe qu'elles datent d'un temps où Laperrine, revenu en France, n'avait plus aucune responsabilité au Sahara. L'ermite avait l'habitude d'informer ses amis officiers de la situation du Sahara, mais il n'était guère en cela qu'une sorte de gazetier dont les " renseignementsA ", qui mettaient plusieurs semaines à arriver à leurs destinataires, n'étaient ni exploitables ni d'un grand intérêt opérationnel. De plus, affirmer comme nous l'avons lu récemment que " ses renseignements fournis à l'armée coloniale ont influencé la stratégie de conquête du "pays touareg"A " est un anachronisme. Lorsque Foucauld atteint le pays touareg en février 1904, le chef et futur amenûkal Mûsa ag Amastan vient de signer un traité avec les militaires. En d'autres termes, la " conquête " était déjà chose faite avant même son arrivée sur place. Les seuls auxquels il est difficile de donner totalement tort sont ceux pour qui il aurait songé à désorganiser les structures sociopolitiques touarègues. Sauf à remarquer cependant, comme Paul Pandolfi le fait observer dans sa contribution, que les officiers qui seuls auraient été en mesure de procéder à cette réorganisation était d'un avis contraire, qui seul a prévalu. D'une manière générale, il n'avait guère d'influence sur ses amis militaires. Ainsi, le plan d'organisation de l'annexe du Tidikelt qu'il avait échafaudé est resté lettre morte, comme le remarque là encore Paul Pandolfi. De même, lorsque le sous-lieutenant Constant voulut donner suite aux propositions de Foucauld pour le réaménagement du fort Motylinski, il fut désavoué par son supérieur, le capitaine de La Roche, pour qui tout cela n'était qu'" hérésie tactique ". De même encore, la correspondance du lieutenant-colonel Meynier laisse deviner son scepticisme à propos de renseignements d'ailleurs très vagues transmis par Foucauld en août 1914. De toute façon, ni Foucauld ni ses supérieurs religieux n'avaient alors un quelconque pouvoir décisionnaire. Il ne pouvait que s'ouvrir de ses idées à ces intermédiaires, ces acteurs de terrain qu'étaient les officiers qui intervenaient alors dans l'Ahaggar. Mais, même dans les quelques cas où ces derniers relayèrent ses demandes, les autorités supérieures, tant à Alger qu'à Paris, y opposèrent une fin de non-recevoir. Voilà de quoi relativiser le rôle et l'influence politique de Foucauld. Voir en lui une sorte de maître à penser de la politique saharienne de la France et le lointain inspirateur de cette éphémère Organisation commune des régions sahariennes (OCRS) que la France créa en 1957 est manquer du sens des proportions. Pour ce qui est des idées coloniales, il les a assurément partagées. Mais ses avis tranchaient sur la bonne conscience alors de mise. C'est ainsi que, dans une lettre de 1912, il conseillait à Mûsa ag Amastan de faire apprendre le français aux siens, pour qu'ils " puissent, au bout d'un certain temps, jouir des mêmes droits que les Français, avoir les mêmes privilèges qu'eux, être représentés comme eux à la Chambre des députés, et être gouvernés en tout comme euxA ". Il ne concevait certes pas l'avenir des Touareg ailleurs que dans un ensemble français, mais au moins leur y assignait-il, à terme, celui de citoyens à part entière. En février 1956 encore, un président du Conseil s'est fait conspuer par les ultras d'Alger pour beaucoup moins que ça. Il écrivait aussi en cette même année 1912 : " Si, oublieux de l'amour du prochain commandé par Dieu, notre Père commun, et de la fraternité écrite sur tous nos murs, nous traitons ces peuples [colonisés] non en enfants, mais en matière d'exploitation, l'union que nous leur avons donnée se retournera contre nous et ils nous jetteront à la mer à la première difficulté européenne. A " Sans doute ne voit-il là dans les colonisés que des enfants, mais étaient-ils nombreux, en 1912, ceux qui considéraient que, même dans les colonies, la "fraternité écrite sur tous nos murs" ne devait pas rester un vain motA ? Que Foucauld ait été un homme de son temps, nul ne songe à le nier. Il est toujours utile de détailler ce trait du personnage, et les contributeurs du présent ouvrage, notamment Jean-Louis Marçot et Jacob Oliel, ne s'en sont pas faute. Mais en faire un " ultraA " de la colonisation est absurde. Foucauld avait pourtant suscité quelques authentiques travaux d'historiens, qui depuis deux ou trois décennies ont répandu de lui une image plus complexe et plus humaine que l'icône assez plate accréditée jusque-là par les tâcherons de l'hagiographie. De portées et d'inspirations très diverses, tous ces travaux s'accordent au moins à reconnaître que, quels que soient par ailleurs ses titres à l'admiration et même à la ferveur, quelles que soient également les réserves qu'ils puissent susciter aujourd'hui, cet homme dont l'oeuvre linguistique est utilisée aujourd'hui encore par tous les spécialistes aura été une figure majeure des études berbères. Parmi tous ces travaux, une place particulière doit être faite à ceux du regretté Antoine Chatelard. C'est pourquoi, avec l'aimable autorisation de la revue qui l'avait d'abord publié, nous avons choisi de republier ici (sous sa forme d'alors) un texte datant de 1995 et qu'on doit tenir pour fondateur puisque c'est le premier texte où le travail linguistique de Foucauld ait fait l'objet d'une étude proprement scientifique. Mentionnons également, du même Antoine Chatelard, La mort de Charles de Foucauld (2000) ouvrage où, d'une part, il s'efforçait de reconstituer les circonstances de la mort de Charles de Foucauld et où, d'autre part, il jetait une intéressante lumière sur la façon dont la légende de " Foucauld martyrA " avait pu se construire. Mentionnons aussi par ailleurs le livre sobre et remarquablement documenté de Pierre Sourisseau (Charles de Foucauld. Biographie, Paris, Salvator, 2016), dont on regrette seulement que les travaux linguistiques de Foucauld et ses interrelations avec les Touaregs n'y ont peut-être pas tout à fait la place qu'elles mériteraient. L'article d'Antoine Chatelard est suivi ici de deux textes où Dominique Casajus a tenté de le prolonger sur un ou deux points, tandis que, de son côté, Aurélia Dussere s'est attachée au travail de Foucauld comme explorateur du Maroc et que Marc Franconie propose un commentaire de quelques-uns des croquis qu'il a dressés au cours de son voyage d'exploration ainsi qu'un aperçu de son travail de météorologue. Le volume s'achève par deux contributions, dues à Emmanuel Alcaraz et à Dominique Casajus, qui entendent donner un aperçu de l'image, souvent infondée, que certains milieux se font aujourd'hui de Charles de Foucauld. L'étude historique du " casA " Foucauld doit se poursuivre, et le dossier présenté ici veut être une contribution à ce cette tâche. Et, en historiens que nous essayons d'être, notre rôle n'est pas de déboulonner des statues, ni, du reste, d'en édifier. Et l'image parfois floue que nous avons essayé de recomposer n'est ni tout à fait noire, ni tout à fait blanche.

10/2022

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Littérature étrangère

Comédie cubaine

" A l'est, il y a les montagnes et la révolution qui fait rage. Au sud se répandent les marais incrustés de sel et les débris du passé. A l'ouest, sous un soleil arrogant qui ne se couche jamais, se trouve la capitale, la splendeur urbaine de l'art, de la poésie et de la politique. Au nord, au-delà des collines et des plaines, il y a le désert de la mer et, à une journée de bateau, le mirage de l'Amérique, forgé dans le béton et l'espoir. " A Cuba, le petit village de la Piedra Negra se vide de ses hommes, partis faire la révolution. Il ne reste sur place que les lâches, les idiots et les vieux. Ceux qui reviennent, estropiés, dans le meilleur des cas, passent leur temps à boire l'eau-de-vie locale, qui a le pouvoir de procurer l'oubli à ceux en ont besoin. Aussi, la jeune Elena aide-t-elle son distillateur de père pour faire face à la demande croissante. Mais quand Elena apprend que ses deux frères ne rentreront pas, elle éprouve le désir d'enchanter le monde autrement que par l'ivresse. Elle se met à écrire de la poésie et déclame ses poèmes sur la place du village. C'est alors qu'elle rencontre Daniel Arcilla, célèbre poète révolutionnaire, qui va changer sa vie. Par amour, Elena quitte son village natal pour vivre à La Havane, où la censure fait rage. Mais dans cette ville qui fourmille d'espions, écrire l'expose à des dangers dont elle ignore tout. " Medina donne le meilleur de lui-même dans ce roman irrésistible, teinté d'absurde et d'humour noir. " Booklist " Une fable sombre, qui rend hommage à l'esprit des poètes, et dans laquelle le lyrisme et la métaphore sont des armes dangereuses. " Kirkus " Comédie cubaine rappelle que ce qu'on attend d'une révolution, c'est qu'elle nous remplisse le coeur de poésie, pas qu'elle bâillonne les poètes. " Bob Shacochis " Un roman où se côtoient la poésie et la satire politique. Une immersion onirique dans le Cuba d'après la révolution, tour à tour tragique et comique. On retrouve dans ce texte l'étrange beauté de la prose de Jodorowsky. " National Public Radio " Poète, romancier, traducteur et essayiste reconnu, Pablo Medina est un véritable magicien des lettres, et Comédie cubaine est son meilleur sortilège - un roman lumineux sur la poésie et l'amour à l'épreuve de la barbarie. Plein d'esprit, traversé par un puissant élan vital, Comédie cubaine est une incantation - à une île, à une époque révolue, et à cette chose dont manquent cruellement les hommes : la sagesse. " Junot Diaz

06/2020