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Littérature française

L'annexe

L'Annexe. Quand elle n'est pas en mission, Anna retourne à Amsterdam, dans l'annexe où Anne Frank s'est cachée avec sa famille, avant d'être déportée, en 1944. Lors d'une de ses visites, l'espionne comprend qu'elle est suivie. Sans tarder, son organisation l'exfiltre dans une maison de protection, dont elle est supposée ignorer l'emplacement. Mais une allusion au smoked-meat de chez Schwartz's la convainc qu'elle va atterrir à Montréal, la ville de ses grands-parents. Celle dont le métier exige maîtrise des émotions et oubli de soi se laisse envahir par les souvenirs de ses vacances d'enfant. Dès son arrivée dans cette nouvelle annexe, un autre pan occulté de son passé se rappelle à elle : Celestino, chargé de veiller sur les neuf membres de leur insolite communauté, est un fou de littérature. Dans l'appartement couvert de bibliothèques, Anna s'abandonne aux réminiscences de ses études et à son goût exclusif pour la lecture, qu'elle avait sacrifié en changeant de vie. Avec le fantasque majordome prétendument cubain, qui la surnomme Albertine, l'espionne rebaptise ses compagnons de réclusion du nom des auteurs ou des personnages qu'ils lui évoquent : un vieux couple slave devient les Tourgueniev ; un agent d'apparence banale, certainement capable du pire, Meursault ; le chat, Moortje, comme celui d'Anne Frank. Ni la prisonnière ni son gardien ne perdent pourtant de vue l'enjeu de leur brillant duo. Et c'est tout l'art de Catherine Mavrikakis que de puiser dans la fiction la bien réelle issue de leur vénéneux pas de deux... Jouant avec les codes du roman d'espionnage et de captivité, L'Annexe se révèle un éblouissant hommage à la puissance invaincue de la littérature.

03/2020

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Littérature française

Parpagnacco ou La conjuration

A vrai dire le capitaine Erik Eriksen et Patrick, son second, auraient mieux fait de se méfier. Mais quoi ? Pour un capitaine au long cours danois comme pour un second irlandais, un peu de la brume natale qu'ils transportent avec eux cache toujours la vérité des choses. Vraiment, ils n'auraient pas dû chercher à tout comprendre : pourquoi la jeune Morosina était un jour apparue à bord du Motherland pour leur demander s'ils n'avaient pas une île ; pourquoi Parpagnacco, le chat de M. Gino Montini, l'antiquaire, inspirait à cette jeune fille une haine si vive et au capitaine Eriksen une telle inquiétude... Mais, surtout, lorsqu'il revint dans la Ville Incomparable, le capitaine aurait dû se contenter de boire, d'écouter le vol des pigeons à l'heure de midi et, le soir venu, il aurait mieux fait de rejoindre le vieux Motherland à son mouillage de la Marittima. Or, sous prétexte de chercher une boutique où l'on vend des "burattini" (poupées figurant les personnages de la Commedia), le capitaine ne retournait-il pas chaque jour chez M. Gino Montini, cet inquiétant et courtois antiquaire ? Et pourquoi le capitaine n'a-t-il pas prévenu Patrick, si léger et si triste, qu'il avait tort de chercher à retrouver Morosina ? Pauvre Patrick ! la veille de sa mort, sachant que le trésor resterait introuvable, voici qu'il avait découvert le principal : que le courage ne suffit pas... Sur le Motherland, qui vogue vers les mers du Sud, le capitaine Erik Eriksen évoque ainsi les silhouettes légères de ces personnages dont les entrechats ont mis en scène la mort de son meilleur ami, lui-même si léger, si dansant, avec son manteau flottant sur ses épaules, et les vieilles romances irlandaises qu'il chantait en pensant à celle qu'il aimait le plus au monde...

06/1954

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Humour

Dernières nouvelles de l'ours, et autres amis à poils, plumes ou écailles. 90 dessins animaliers

Serait-ce ces longues années d'observation des turpitudes, coups bas et autres bassesses de la vie politique qui ont conduit Iturria à oublier les humains et leur cynisme, pour jouer les Benjamin Rabier et nous consacrer un livre, à nous autres, les animaux ? Moi qui me faisais oublier dans quelque recoin un peu élevé de son atelier, très vite ses dessins m'ont mis la puce à l'oreille : Une vache par-ci, un mouton par là, quelques chiens, des toros (Ah, les toros ! ) et bien évidemment des ours. Comment voulez-vous que l'animal légendaire ne titille pas le crayon d'un dessinateur pyrénéen ? Dans ce débat brûlant du retour de l'ours, Michel vous dira que la Vérité possède deux anses et qu'il est possible de la saisir par l'une ou par l'autre. Ce n'est pas une dérobade : il ne fait là que citer Montaigne qui savait bien lui, que "bêtes ont vie et sentiment" et qui lorsqu'il s'amusait à des "singeries réciproques" avec sa chatte, se demandait si c'était lui qui jouait avec elle, ou elle qui jouait avec lui ? Moi je le sais bien mais je n'en dirais rien... Gardons le Mystère animal ! Mais d'où peut bien lui venir cet intérêt pour nous ? Tout s'éclaire quand vous apprenez qu'en Basque, Iturria signifie La Fontaine. Bien sûr, les fables, leur grâce insurpassable, l'ont émerveillé enfant et il continue à leur vouer un culte dans son âge mûr, d'autant qu'elles sont illustrées de mains de maîtres : Gustave Doré, Oudry, Grandville, Benjamin Rabier jusqu'à Joann Sfar, le dernier. La Fontaine donc, une presque-homonymie pareille, ça oblige... Signé : Pimiento dit Pim, le Chat d'Iturria

10/2018

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Littérature érotique et sentim

Pas celle que tu crois

"Un savant mélange d'humour et de romance. Brillant et drôle !" Sunday Mirror Lorsque, suite à un énorme malentendu, Edie est surprise en train d'embrasser le marié lors du mariage d'un de ses collègues, elle se laisse condamner sans réagir, incapable de se défendre. Aussitôt mise à l'écart au bureau et par tous ses contacts sur les réseaux sociaux, elle finit par accepter la proposition de son patron : quitter Londres pour la ville de son enfance, Nottingham, afin d'y suivre un acteur en vogue dont elle doit écrire la biographie. Sauf que, faute de moyens, elle doit s'installer chez son père et cohabiter avec sa soeur excentrique et définitivement insupportable. Comme si ce n'était pas suffisant, la première rencontre avec Elliot Owen, le fameux acteur, est catastrophique. Quand le destin s'acharne à ce point, il ne reste plus que deux possibilités : subir ou réagir. Alors, Edie laissera-t-elle les autres décider à sa place ou bien choisira-t-elle de leur prouver à tous, ainsi qu'à elle-même, qu'elle n'est pas celle qu'ils croient ? Avec cette comédie romantique pétillante, à la fois drôle et pleine d'émotion, Mhairi McFarlane nous offre un nouvel exemple éclatant de son talent. A propos de l'auteur Mhairi McFarlane est née en Ecosse en 1976. Depuis, elle n'a de cesse d'expliquer comment prononcer son nom. Elle vit aujourd'hui à Nottingham - avec son homme et son chat - où elle écrit des livres et anime des blogs. Ses petits plaisirs ? Un bon vin, un bon plat et du shopping. Rien d'extravagant, mais largement suffisant ! Mhairi McFarlane est également l'auteur de Comme si c'était toi.

05/2018

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Littérature française

Ici ou au-delà

Il est très difficile de résumer un recueil de nouvelles. Je vais toutefois essayer de vous en parler en quelques lignes. Tout d'abord, il faut savoir que toutes ces histoires sont vraies ou du moins la base est réelle puisqu'elles sont issues de brèves que j'ai lues à droite ou à gauche. J'ai brodé à partir d'un personnage, je lui ai inventé une vie, je l'ai confronté à d'autres héros, je l'ai placé dans diverses situations. Bref, je lui ai créé une vie qu'il n'a pas vécue à part l'événement lu dans ces petits articles de journaux. L'originalité de ce recueil, il me semble, est qu'un personnage d'une nouvelle se retrouve dans la suivante. Pour boucler la boucle, le héros de la dernière rejoint celui de la première. Nous commençons ces nouvelles avec un oncologue qui se trouve face à la maladie de sa meilleure amie. Pourra-t-elle la sauver ? La filleule de cette femme médecin, Line, se retrouve face à son sosie parfait, Valérie dans la deuxième nouvelle. Valérie va rendre visite à sa petite cousine Lilou, petite fille diabétique qui sera sauvée par son chat dans la troisième histoire. L'héroïne du quatrième texte est Maïté, la marraine de Lilou. Le mari de la jeune femme s'est enfui avec son fils Malik au Maroc. Elle ne pense qu'à une chose : le retrouver ! La meilleure amie de Maïté est Claudine. Elle, son mari Viktor et leur petit garçon, Sébastien quittent tout pour le pays des kangourous. Là-bas, le gamin disparaît. Claudine fait appel à une voyante pour le retrouver... Et la dernière nouvelle permet au lecteur de retrouver l'oncologue de la première qui sera amenée à soigner la voyante. Celle-ci lui révèle d'étranges choses...

12/2018

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Cinéma

Mes chères filles, je vais vous raconter...

En France, quand on évoque la famille Bruni Tedeschi, on pense d'abord à Carla, mannequin, chanteuse, ancienne Première dame, et à sa soeur aînée Valeria, actrice et réalisatrice. Et puis, on se souvient du très beau film autobiographique de Valeria, Un château en Italie, et le visage de Marisa, sa mère, nous revient en mémoire : ses yeux bleus de chat, son grand sourire, son port de tête et ses gestes gracieux. Marisa Bruni Tedeschi n'est pourtant pas qu'une mère - c'est une femme incroyablement indépendante qui a traversé le siècle et qui, aujourd'hui, s'adresse à ses filles pour leur raconter sa vie, ses secrets, ses joies et ses peines ; sa jeunesse en Italie pendant la guerre, la mort de son père, la rencontre avec son mari Alberto, leur exil en France, ses grandes histoires d'amour et sa passion pour le piano. Avec une incroyable générosité, et beaucoup de fantaisie, elle nous fait voyager : on est dans les coulisses des grands festivals de musique de Venise et de Spoletto ; on écoute les conversations des bonnes ; on passe à table avec la Reine d'Angleterre lors du voyage présidentiel de 2008 ; on visite tous les recoins du château de Castagneto ; on fume le cigare avec Nicolas Sarkozy au Cap Nègre ; on assiste à un dîner d'affaires avec Gérard Depardieu et John Travolta... Dans une galerie de portraits incroyablement vivants, elle nous présente ses amis les plus fidèles - musiciens, artistes, médecins, antiquaires - et, avec pudeur et tendresse, parle de ses filles - leur jeunesse, leurs relations, leurs carrières. Et dans des chapitres bouleversants, Marisa nous raconte les grands drames de sa vie : la perte de son mari et, dix ans plus tard, celle de son fils, à qui elle dédie ce livre.

05/2016

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Intelligence artificielle

L'intelligence artificielle en pratique avec Python. 2e édition

Cet ouvrage a vocation essentiellement pédagogique a pour but d'aider les débutants et praticiens confirmés de l'Intelligence Artificielle à mieux faire le tri dans un ensemble de mécanismes algorithmiques propres à cette discipline et souvent confondus, tels la "recherche" , "l'optimisation" et "l'apprentissage" . Le besoin d'un tel écrit s'est fait sentir lorsque l'auteur qui enseigne cette discipline informatique depuis plus de trente ans a constaté de manière accrue la grande confusion régnant dans l'esprit de ses étudiants lorsque ces derniers choisissent de programmer ce qui leur paraît comme l'algorithme et donc le logiciel le plus prometteur pour résoudre le jeu du taquin ou des problèmes de sudoku, un logiciel pour affronter des joueurs humains au jeu du puissance-4, des dames ou des échecs, un logiciel pour jouer aux vétérans Tetris ou au Snake, pour contrôler Super Mario dans le jeu vidéo du même nom, un logiciel capable de trouver le chemin le plus court dans un graphe ou de trouver le parcours le plus rapide traversant toutes les villes par un voyageur de commerce et, finalement, un logiciel capable de distinguer un chien d'un chat sur une photo qu'on lui présente. Et, de fait, les trois mécanismes les plus souvent confondus afin de s'attaquer à ces problèmes sont effectivement la "recherche" , "l'optimisation" et "l'apprentissage" . Cet ouvrage théorique mais aussi et surtout pratique enseigne les bases de l'IA en exploitant la force du langage de programmation Python. Tous ces exemples seront donc repris en donnant les clés pour maîtriser l'intelligence artificielle grâce à Python. La deuxième édition de cet ouvrage est enrichie et mise à jour. Elle comporte également deux nouveaux cas pratiques.

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Enseignement agricole

L'élevage des chiens et des chats. Un manuel au service des futurs professionnels

Les chiens et les chats occupent une place importante dans la vie de nombreux foyers. Leurs rôles dans les activités au service de l'homme sont nombreux : animal de compagnie, de travail, de médiation, de détection d'effluves spécifiques à certaines maladies... Aussi, l'élevage et l'éducation tiennent une place essentielle pour amener ces animaux vers les activités auxquelles l'homme les destine. Le secteur professionnel de l'élevage du chien est du chat est multiforme, sans doute à l'image de la grande diversité des races et de la valorisation des animaux. Ce manuel, d'abord au service des futurs éleveurs et des apprenants en formation, a une visée d'acquisition, sans parti pris, d'une pensée globale de l'élevage, dans une démarche agroécologique de durabilité et de respect du bien-être animal. Il est organisé en huit chapitres avec un fil conducteur en cohérence avec les préoccupations de l'éleveur : penser l'hébergement des animaux pour qu'ils vivent dans des conditions permettant le respect de leur bien-être, gérer leur santé, les alimenter. Conduire leur sélection doit être raisonné collectivement et individuellement pour maintenir la nécessaire diversité génétique et permettre la procréation d'animaux sains, sans problèmes de malformations, maladies et problèmes ultérieurs de comportement. La conduite de l'élevage et de la reproduction doit être pensée pour contribuer à la durabilité de l'entreprise selon ses composantes économique, sociale et environnementale. Les voies de valorisation des animaux, très diverses, sont explorées. Enfin un focus est mis sur la gestion de l'activité de pension pour chiens et chats. Chaque chapitre est contextualisé au travers du témoignage d'un professionnel et se termine par un bilan synthétique. L'ouvrage est enrichi par des informations complémentaires et des activités à visée " professionnalisantes " disponibles sur le site compagnon.

04/2021

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Autres éditeurs (K à O)

Quand les P'tites Poules auront des dents

40 expressions du poulailler avec les célèbres P'tites poules ! Un album riche en surprises avec Carmen Carmelito, Bélino et les autres. Il n'y a pas si longtemps, nous vivions à la ferme avec les poules. Cette longue cohabitation nous a inspiré de savoureuses expressions imagées. C'est ainsi qu'aujourd'hui encore, on peut se coucher avec les poules dans un immeuble plein comme un oeuf et marcher sur des oeufs pour éviter les prises de bec et se voler dans les plumes... Un album couvé avec amour où les fans retrouveront 40 expressions du poulailler mettant en scène leurs personnages préférés : Carmélito, Carmen, Pedro, Bélino, Pick et nick... Textes originaux de Christian Jolibois et illustrations inédites de Christian Heinrich, les créateurs des P'tites poules. Christian Jolibois Fils caché d'une célèbre fée irlandaise et d'un crapaud d'Italie, Christian Jolibois est âgé aujourd'hui de 352 ans. Infatigable inventeur d'histoires, menteries et fantaisies, il a provisoirement amarré son trois-mâts Le teigneux dans un petit village de Bourgogne, afin de se consacrer exclusivement à l'écriture. Il parle couramment le chat, le cochon, la rose et le poulet. Titres publiés : Le Super Broute-Papier, Ma tribu à Lascaux (Flammarion Père Castor), Kidnappée par les Sioux (Milan), Pour faire un bon petit Chaperon (Théâtre pour enfants, Milan)... et bien sûr Les P'tites poules ! Christian Heinrich est né en 1956 à Sélestat, une petite ville alsacienne. Diplômé de l'Ecole des arts décoratifs de Strasbourg, il a d'abord voyagé avec ses crayons dans les marges des cahiers puis dans différents pays avec ses carnets de croquis et ses aquarelles. Il est devenu illustrateur de livres pour la jeunesse dont L'arbre qui chante (B. Clavel, Albin Michel) et Les yeux du dragon (S. King, Pocket Jeunesse) et bien sûr Les P'tites poules !

04/2023

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Critique littéraire

Journal. Tome 1, 1892-1907

Léon Bloy (1846-1917) est l'un des derniers grands imprécateurs. " C'est un esprit plein de feu et d'enthousiasme [...], polémiste de talent, fait pour toutes les luttes, tous les combats, toutes les mêlées. " C'est ainsi que le caractérise Barbey d'Aurevilly, le Connétable des Lettres, qui fut son ami et son mentor. Epris d'absolu et de vérité, extrême dans l'éloge comme dans l'éreintement, Bloy commence une difficile carrière de journaliste au Chat Noir, puis au Figaro, s'en prenant avec férocité à la médiocrité et à la veulerie de son temps. Propos d'un Entrepreneur de Démolitions, ce titre qu'il donne au premier recueil de ses articles, pourrait coiffer toute son œuvre, et en particulier son Journal. A partir de 1892, Bloy consigne dans d'innombrables cahiers ses réflexions sur les événements du jour, sur la vie qui passe, sur ses contemporains ; il marque ses haines, articule ses doutes, ses déchirements, ses accès de mysticisme. Ces matériaux, souvent informes, il les a récrits pour en tirer pas moins de huit volumes d'un Journal, publiés entre 1898 et 1920. Moins connu que ses romans, ses nouvelles ou ses essais, ce journal constitue sans doute l'œuvre majeure de Bloy. Devenu introuvable depuis trop longtemps, il est restitué ici dans toute sa splendeur. Robert Kopp Cette édition du Journal de Léon Bloy comporte deux tomes. Le premier réunit Le Mendiant Ingrat, Mon Journal, Quatre Ans de captivité à Cochons-sur-Marne et L'Invendable. Il est précédé d'une introduction générale et d'une chronologie. Le second contient - outre une préface - Le Vieux de la Montagne, Le Pèlerin de l'Absolu, Au seuil de l'Apocalypse et La Porte des Humbles. Un triple Index (des noms, des œuvres et des références bibliques) facilite la consultation de l'ensemble.

11/1999

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Actualité et médias

Humeurs d'un quadra

Avoir quarante ans aujourd'hui, c'est être né dans un monde et continuer dans un autre. Avoir été élevé dans une certaine idée de la France et constater quotidiennement l'affaissement de l'ambition nationale, avoir vu ses parents s'échiner à obtenir le " 22 à Asnières " quand aujourd'hui ses propres enfants se promènent avec un cellulaire de poche. La politique, l'économie, la vie quotidienne, tout a changé. Tantôt en mieux, tantôt en pire. Pas de quoi fouetter un chat. Mais quand un beau soir, au 20 heures, on entend Bernard Kouchner, ministre de la République, déclarer : " La politique, vous savez, ce n'est pas seulement le mensonge ", pas seulement le mensonge, donc, l'indignation vous prend et le quadra jure de s'en expliquer. D'où cet essai brillant, écrit avec retenue mais fermeté, où Patrick Déchin dit ses humeurs, inspiré par un conservatisme mâtiné de solides références anticonformistes. Ce qui ne peut plus durer sous la Ve République : le cynisme, l'oubli des valeurs civiques, une certaine frilosité, le culte de la médiocrité (marchande ou d'Etat), et bien d'autres choses. Et si, chemin faisant, le quadra révèle son attachement à la tradition gaullienne, il émaille son texte de références tellement peu académiques et d'anecdotes si pleines d'humour que son plaidoyer en faveur d'un Etat moderne et de l'instruction libre, laïque et obligatoire se fait entendre comme ce que notre époque peut donner de plus généreux et de plus ouvert sur l'avenir. Pas seulement le mensonge, la politique ? Il est bon qu'à quarante ans on s'indigne d'une telle parole de ministre, parce qu'à vingt ans on n'y songera pas encore, et qu'à soixante...

09/2002

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Littérature française

La comédie humaine. Volume I

"La Comédie Humaine" est une oeuvre monumentale d'Honoré de Balzac, l'un des écrivains français les plus célèbres du XIXe siècle. Cette série de romans et de nouvelles explore la société française de l'époque, en mettant en scène un vaste ensemble de personnages et en décrivant les intrigues et les aspirations de la bourgeoisie, de la noblesse et du peuple. Voici un résumé du contenu du premier volume de "La Comédie Humaine" : Le premier volume de "La Comédie Humaine" comprend généralement les premiers romans de la série, dont certains sont les suivants : 1. "Eugénie Grandet" : L'histoire d'une jeune femme, Eugénie, dont la vie est façonnée par l'avarice de son père. 2. "Le Père Goriot" : Un récit poignant sur les sacrifices d'un homme pour ses filles ingrates dans un pensionnat parisien. 3. "La Maison du Chat-qui-pelote" : L'exploration des conflits familiaux et des secrets dans une famille de marchands d'étoffes. 4. "Le Colonel Chabert" : L'histoire d'un colonel de l'armée napoléonienne qui réapparaît après avoir été donné pour mort lors de la bataille d'Eylau. 5. "La Peau de chagrin" : Un récit fantastique sur un homme qui acquiert une peau de chagrin magique qui exauce ses voeux, mais se rétrécit à chaque utilisation. Chacun de ces romans explore différents aspects de la société française de l'époque, y compris les thèmes de l'argent, de la famille, de la passion et de l'ambition. Balzac crée un univers complexe et réaliste avec des personnages mémorables. "La Comédie Humaine" est une série littéraire impressionnante qui offre un portrait détaillé de la France du XIXe siècle. Chaque roman peut être lu indépendamment, mais l'ensemble de l'oeuvre forme une fresque sociale et psychologique cohérente.

09/2023

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Littérature française

La rencontre de Santa Cruz

En route de São Paulo vers Lima, un avion est contraint de se poser à Santa Cruz, quelque part en Amérique latine. Les passagers en repartiront sans histoire sauf un Français qui, inexplicablement, a décidé de rester. Inexplicablement, c'est peu dire. Santa Cruz, en cette saison des pluies, est une ville de boue... " noirâtre, épaisse, gluante ". L'hôtel, infesté de scorpions, où le narrateur demeure, croule sous la lèpre et la crasse. L'humanité, en ce pays, est dure, misérable, résignée à une séculaire détresse. Pourtant ici, dans cet enfer, le narrateur pressent qu'il peut trouver quelque chose qui s'appelle vérité, fidélité à soi. Les trouvera-t-il ? A quel prix ? La Rencontre de Santa Cruz est pleine de personnages promis à la gloire d'être inoubliables. Alvaro, le patron fielleux de l'hôtel ; Alfonso, le chauffeur du taxi Vida y Muerte qui est aussi, avec son phare unique, le corbillard de la ville ; le colonel Carachuga, dit El Cascabel, " le serpent à sonnette " ; Giséla, la prostituée blanche, qui fait pendant à Encarnación l'Indienne ; Andrès le chanteur, que les mitrailleuses descendront du clocher de l'église ; Luis, le rebelle assassiné ; et surtout Ruiz, le révolutionnaire, " chat osseux tombé d'une gouttière de la nuit ". Ce roman de Max-Pol Fouchet - son premier ! - est bien l'événement que l'on pressentait. L'auteur fait passer là sa fantastique culture et la passion politique qui l'ont rendu célèbre : quête de soi, respect de la liberté, affirmation de l'éternité de la Révolution, la Rencontre de Santa Cruz, livre de désespoir et d'" espoir quand même ", crie l'amour des hommes. Le grand livre d'un grand écrivain qui traite un grand mythe humain.

09/1976

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Fantasy

La traqueuse

Dans le Monde des Vivants, Alètheia, brillante quarantenaire métisse, ex-ingénieure en nouvelles technologies et cheffe d'entreprise, se trouve en état de mort cérébrale à l'hôpital. Sur fond d'ambition, de cupidité, de trahison et d'intrigue amoureuse, l'entourage d'Alètheia se déchire pour son héritage. Dans le même temps, dans le Monde de la Cité, bien que "non-morte", Alètheia est l'une des meilleures Traqueuses : une combattante chargée de secourir les morts qui errent dans l'Intermonde, en proie aux turpitudes de créatures telles que Tourmenteurs et Pénitents. Chacun créant sa propre réalité dans l'Intermonde, c'est donc un univers aussi vaste et complexe que l'esprit humain. Un jour, à la demande d'une de ses plus éminentes représentantes, Hannah Arendt, la Cité confie à Alètheia la mission de traquer Martin Heidegger dans l'Intermonde, où il se réfugie, depuis sa mort survenue il y a 47 ans, en un lieu imaginaire à la topographie secrète et codée, pour le ramener auprès de ses pairs dans la Cité. Pour y parvenir, Alètheia devra décrypter la carte mystérieuse de Heidegger en se plongeant dans les arcanes de sa philosophie, et affronter les Ombres qui le traquent elles aussi pour l'attirer dans le Monde du Tréfonds. Dans ses combats, Alètheia pourra compter sur un être d'une loyauté absolue, capable de passer d'un Monde à l'autre : son chat et "symbiote", Sophos. Dans ce présent fantasmagorique qui se déploie simultanément dans quatre Mondes, Sandrine-Malika Charlemagne tisse avec virtuosité de nombreux fils narratifs (sournoiseries capitalistes, philosophie et religion, addiction, identité, féminisme, amours hétéros et lesbiens...) et réussit à partager sa vision d'un altermonde. Elle signe une oeuvre fantasy originale et prenante, évocatrice et engagée, qui fait écho aux luttes sociales de notre temps.

11/2023

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Littérature anglo-saxonne

La Chute de la maison Usher. Et autres histoires extraordinaires

Double assassinat dans la rue Morgue, La Lettre volée, Le Scarabée d'or... Les plus célèbres contes horrifiques et fantastiques d'Edgar Allan Poe, maître du genre, traduits par Charles Baudelaire, dans une édition collector illustrée qui s'ouvre avec La Chute de la MaisonUsher, nouvelle adaptée en une série Netflix par Mike Flanagan (The Haunting of Hill House). Un classique du fantastique devenu une série Netflix Un homme reçoit une invitation à passer quelques jours dans le domaine de son ami Roderick, la Maison Usher. En arrivant, il ressent un profond malaise et trouve son ami dans un état terrible, rongé par un mal mystérieux qui se manifeste par des sensations " extranaturelles ". Quelques jours plus tard, la soeur de Roderick décède de cet étrange mal et, un soir de tempête, des phénomènes inexplicables et angoissants ponctuent la nuit dans la maison... Grand classique du maître américain de la littérature fantastique, " La Chute de la maison Usher " (1839), ouvre ce recueil qui réunit une sélection des Histoires extraordinaires et Nouvelles Histoires extraordinaires d'Edgar Poe, dont le nom continue d'évoquer l'énigme et le mystère et qui déploient ses thèmes favoris : la déduction comme un des beaux-arts, le romantisme noir, le fantastique scientifique et la figure de la femme fatale. Au sommaire : Double assassinat dans la rue Morgue - La Lettre volée - Le Scarabée d'or - Manuscrit trouvé dans une bouteille - Une descente dans le Maelström - Révélation magnétique - Morella - Ligeia - Metzengerstein - Le Chat noir - L'Homme des foules - Le Coeur révélateur - La Chute de la maison Usher - Le Puits et le Pendule - La Barrique d'Amontillado - Le Masque de la mort rouge - Le Diable dans le beffroi - Petite discussion avec une momie - Ombre - Le Portrait ovale.

05/2023

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Ecrits sur l'art

Leiko Ikemura : Momstars

Avec son univers pictural expressif et combattif, l'artiste Leiko Ikemura née en 1951 à Tsu, au Japon, a d'abord fait sensation dans les années 1980 autour des Nouveaux fauves. Elle est aujourd'hui célèbre dans le monde entier pour ses jeunes filles qui flottent dans des mondes intermédiaires et ses paysages cosmiques aux créatures hybrides fabuleuses qu'on a pu voir notamment au Kunstmuseum de Bâle ou au National Art Center de Tokyo. Au Japon, elle est célébrée comme une artiste à laquelle la plongée systématique dans l'art occidental a plus que tout permis de prendre de plus en plus conscience de sa culture d'origine et qui a trouvé la voie d'une synthèse des deux cultures unique en son genre. A la CFA Contemporary Fine Arts de Berlin, elle occupe aujourd'hui deux étages de la galerie et y présente des oeuvres de toutes ses périodes, jusqu'aux sculptures les plus récentes. Leiko Ikemura a d'abord étudié la littérature à Osaka et en Espagne avant d'entrer en 1973 au département de peinture de l'Escuela Superior de Bellas Artes à Séville. Elle a ensuite vécu à Zurich, puis à Cologne à partir des années 1980 et à Berlin depuis la chute du Mur, où elle est titulaire d'une chaire de professeur de peinture à l'université des beaux-arts depuis 1991. Anaël Pigeat écrit que l'artiste habite encore, comme le chat en elle, là où l'histoire est vécue dans la rue, dans le revêtement des murs et le comportement des passants. Dans une ville élastique en transition permanente dont la géographie actuelle n'a plus rien à voir avec celle de l'époque où elle y est arrivée. Une ville où la politique se déroule dans la rue, comme son travail : d'une forme à l'autre.

06/2024

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Essais

La psychanalyse : l'indifférence en matière de politique ?

Après "La méthode clinique", publié en 2019 et qui a déjà donné lieu à plusieurs rééditions, La Petite Librairie fait le choix de proposer un recueil de textes inédits de Michel Lapeyre, prononcés ici ou là en France lors de "vraies" rencontres, ce qui n'est pas si courant, avec un homme témoignant de son rapport à la psychanalyse et de la subjectivité de notre époque à travers une ouverture éthique permettant de penser le monde : ceux qui l'ont rencontré se souviennent de son style. Michel LAPEYRE est un passeur. Psychanalyse, politique et création étaient ses domaines privilégiés : il pouvait à l'occasion envisager une psychanalyse comme une écriture et les écrivains comme des précurseurs. Sous ce titre provocateur, il nous montre encore et toujours qu'on peut avoir un rapport à la psychanalyse suffisamment libre pour pouvoir penser avec elle et au-delà d'elle la "substance humaine" tout en nous invitant à ne pas nous couper du monde. Le psychanalyste avec Michel LAPEYRE est tout sauf indifférent, notamment en matière de politique, lorsqu'il le définit comme celui qui aurait à organiser la perte du pouvoir, de tout pouvoir sur l'autre ! Sont abordés dans ce recueil les thèmes très actuels de la honte de vivre, de la question du mal, de la fraternité, de la logique collective et du féminin, en passant par Mauss, Marx, Freud et Lacan. Dans la première conférence, qui donne le La de ce recueil, il nous montre un Freud politique lorsqu'il indique qu'il n'y a pas de reconnaissance de l'inconscient qui ne vienne se heurter à ce qui ne cesse de la remettre en cause soit l'irréductibilité de la pulsion de mort. Une psychanalyse doit permettre au sujet de prendre position dans ce conflit ! Dans la dernière intervention, il prend à bras le corps la question du mal, non seulement pour mettre à jour ce qui, du mal, est toujours dénié, mais pour en remonter le fil. Si la science permet l'extension du mal, et que la religion traite le mal essentiellement par la culpabilité, la psychanalyse doit permettre au sujet de savoir de quoi son mal est fait, ce qui, de lui, il veut tuer dans l'autre ; ce qui est notre lot à tous : sur cet universel Michel LAPEYRE en appelle à Antonin ARTAUD et Bertolt BRECHT comme éclaireurs. Entre ces deux textes phares nous trouvons entre-autres un formidable coup de gueule anticapitaliste dans lequel il revendique avec Lacan le respect dû à tout homme, dans sa singularité, un questionnement qui fut le sien sur le lien social et la fraternité, et un texte fondamental sur la honte de vivre qu'il replace à coté de l'angoisse, cet affect qui ne trompe pas. Michel LAPEYRE envisage l'avenir de la psychanalyse avec lucidité : elle disparaitra peut-être mais rien ne doit nous faire renoncer à nous appliquer à rejoindre la subjectivité de notre époque, en participant aux solutions et conclusions que la psychanalyse est amenée à (se) forger, quitte à payer de notre personne en faisant valoir sans relâche, à son instar, le discours de l'analyste comme celui de la singularité. "Il s'agit de faire valoir ce que la psychanalyse apporte mais par quoi elle est aussi traversée, voire dépassée, de part en part : le lien humain ou interhumain (où subjectif et social sont et demeurent indissociables) n'est fait et refait que de désir et de symptôme" (p. 132). D'où son voeu sur une association possible "entre frères humains", par le symptôme de chacun, "un entre autres"...

11/2021

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Histoire militaire

De la guerre N° 1, été 2021 : Hitler a-t-il eu une chance de l'emporter ?

De la guerre : le premier Mook d'histoire militaire Le meilleur de Perrin et de Guerres & Histoire en librairie et en kiosque Du magazine, le Mook hérite de la variété des sujets et de leur traitement. De la guerre propose ainsi de voyager à travers les conflits de l'Antiquité à nos jours, de s'intéresser à la théorie, aux bataille, aux uniformes, aux armes, aux grands chefs, aux combattants, à l'action psychologique. De la guerre fait flèche de tout bois : interviews croisés, interviews posthumes, archives sonores, infographie, cartographie, photographie, illustrations d'époque. Du livre, le mook reçoit la clarté de la mise en page, le temps de la lecture longue, la qualité de l'écriture, la profondeur de la réflexion, la fréquentation des meilleurs historiens. De la guerre ne se jette pas après lecture : c'est un vrai livre qui se conserve, auquel s'ajouteront, deux fois par an, d'autres encore, qui feront collection. En 168 pages, De la guerre offre une belle palette historique. Hitler a-t-il eu une chance de gagner ? Telle est la question du dossier central autour de laquelle s'empoignent Jean Lopez, Benoist Bihan, Nicolas Aubin et deux grands historiens britanniques, Richard Overy et Andrew Roberts. Si ce dossier est copieux (30 pages), il ne relègue pas dans l'ombre les autres articles. Une archive sonore du capitaine Paul-Alain léger -un véritable personnage de roman-, donne à comprendre les ressorts profonds de la plus incroyable opération d'intoxication jamais menée : la " bleuite " durant la guerre d'Algérie. Le plus talentuteux des infographistes français, Nicolas Guillerat, offre une comparaison graphique inédite entre les trois grandes batailles de la Guerre de Cent ans : Crécy, Poitiers, Azincourt, et tout devient lumineux. Chine et Inde s'affrontent dans l'Himalaya en 1962, et un des plus grands photo-reporters de guerre, Larry Burrows, capte les images d'une guerre en atmosphère raréfiée : c'est l'objet d'un magnifique portfolio. Le maréchal Grouchy, interviewé par un journaliste du Monde, s'explique en personne sur les raisons de son fiasco à Waterloo : " Soudain, joyeux, il dit : "Grouchy ! " - C'était Blücher". On attribue l'expression "brouillard de la guerre" à Clausewitz, mais en réalité elle est issue d'une fausse interprétation qui cache une grave méprise dont les Etats-Unis ont payé le prix, et nous avec : c'est l'objet de cette rubrique "concept" rédigée par Benoist Bihan. Comment et pourquoi entre le XVe et le XVIIe siècle, le soldat reçoit un uniforme précis, chargé de symboles et de fonctions particulière : c'est cette révolution de l'apparence que décrypte Dominique Prévot, conservateur au Musée de l'armée. " Si Dieu nous fait la grâce de perdre encore une pareille bataille, Votre Majesté peut compter que ses ennemis sont détruits ". Ainsi s'exprimait le maréchal de Villars devant le Roi Soleil, au soir de la bataille de Malplaquet. D'une plume alerte, Clément Oury raconte comment une énième défaite concédée devant Marlborough sauve en réalité le royaume. Le professeur François Cadiou nous régale des portraits croisés d'Hannibal et de Scipion et, au travers de la vie de ces deux maîtres de guerre, démonte les deux moteurs de la lutte à mort entre Rome et Carthage. Dans une uchronie tirée au cordeau, Emmanuel Hecht se demande si le destin de la France n'aurait pas été complètement chamboulé par la victoire de la Fronde. Enfin, Thierry Lentz et Jean Lopez s'effordent, dans une interview croisée, de montrer en quoi la campagne de Russie de Napoléon et celle d'Hitler se ressemblent, et en quoi elles différent. De la guerre s'achève par une série d'interviews d'auteurs qui présentent leurs travaux à paraître dans le second semestre de 2021 : histoire militaire, roman et polar historique, BD d'Histoire...

06/2021

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Religion

L´islam conquérant. Textes-Histoire-Stratégies

Cela fait plus d'une décennie que des voix s'élèvent pour nous redire que les violences commises au nom de l'islam n'ont rien à voir avec l'islam. Entre les motivations, souvent complexes, des individus qui embrassent une forme révolutionnaire de l'islam et les enseignements opposés que les religieux tirent du Coran, il est souvent difficile de parvenir à des conclusions claires à propos de la question de la violence en islam. Si, face à cette situation, certains se résignent au flou qu'alimentent les interventions médiatiques de tels religieux ou spécialistes de l'islam, d'autres préfèrent s'engager dans l'étude de ses textes fondateurs pour apprendre d'eux et de leurs commentateurs classiques, ce que l'islam enseigne. C'est le pari que Shafique Keshavjee, auteur de 'L'islam conquérant' a choisi de relever. Trois ans d'études intensives, de consultations et de réflexions l'ont conduit à la rédaction de ce livre solidement documenté et soucieux de donner de son sujet une vision aussi objective que possible. En primeur et disponibles sur ce site, les articles " Visages de l'islam contemporain " https : //iqri.org/diversite-des-islams-contemporains/ et " Unité et diversité de l'islam " https : //iqri.org/unite-et-diversite-de-lislam/ donnent des extraits de son livre. " L'islam semble être aujourd'hui LE problème numéro un de la planète. On ne pouvait trouver meilleur profil pour parler en connaissance de cause de l'islam aujourd'hui. Puisse cet ouvrage susciter chez le lecteur un réveil, un sursaut et une prise de conscience, qui aident notre civilisation à échapper à un naufrage imminent. " Extraits de la préface d'Henri Boulad, prêtre jésuite égyptien Recommandations du livre de Shafique Keshavjee - L'islam conquérant " J'ai lu ce livre avec le plus grand intérêt, étant quotidiennement confronté à la question musulmane. Il est riche, clair, précis, respectueux. Je remercie son auteur d'avoir fourni cet immense travail, dans lequel j'ai particulièrement apprécié de lire des citations de texte de référence ." Bernard-Zoltán Schümmer, pasteur dans l'Eglise Protestante Unie de Belgique " Faites de toutes les nations mes disciples " a enseigné le Christ. Et depuis deux mille ans, les Chrétiens ont tenté de diverses manières, parfois par la force, de convertir le monde entier. On ne saurait donc reprocher aux Musulmans de chercher à conquérir le monde : il est finalement assez légitime que tout croyant, convaincu d'avoir trouvé la Vérité, cherche à en faire profiter les autres. Mais par quels moyens ? Voilà toute la question. Shafique Keshavjee ose rappeler au lecteur que toutes les religions ne sont pas équivalentes. Jacques-André Haury, médecin et politicien vaudois " Dans la marée des livres qui déferlent sur les plages de nos librairies, on en trouve peu qui cherchent à nous rendre meilleurs. " L'islam conquérant " est un de ceux-là. D'abord, il nous avertit d'une réalité souvent ignorée : tous les musulmans n'ont ni le même rapport aux textes fondateurs de l'islam ni la même manière de le pratiquer. Ensuite, ce livre fait du bien à l'intelligence. Il montre que derrière l'imposant système de l'islam, il y a un ensemble complexe d'articulations qui ont pour but de servir son ambition hégémonique. Enfin, il convoque la conscience de chacun, chrétiens y-compris. Comment vivons-nous notre foi ? Servons-nous un système dominateur ou marchons-nous avec le Libérateur ? "

01/2019

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Théâtre - Pièces

La statue de temps

La délicatesse. C'est le mot qui me vient à l'esprit à la lecture des poèmes de Gaëtane de Lansalut. Délicatesse et simplicité. Un univers enveloppant bien que minimaliste. La beauté de l'instant saisi dans sa fugacité. L'harmonie des contraires, puisque la statue évoque l'objet lourdement ancré, tandis que le temps, fugace, est par essence volatile. Les mots de Gaëtane ouvrent nos yeux sur ce monde qui nous entoure, et que nous avons perdu l'habitude de contempler. Pas besoin de chichi : une miette de pain, des flocons de neige, le café du matin, la rosée, le soleil levant, le ciel bleu, un caillou, suffisent à éveiller l'intensité de nos sens. La statue de temps est à l'image de l'autrice : sensible et émouvante, drôle et profonde, idéaliste et réaliste tout à la fois. A travers les lignes se devine la quête de l'Absolu dans les moindres détails du quotidien. Mis en scène au théâtre de Nesle, les poèmes de Gaëtane, subtilement interprétés par la comédienne Bérengère Warluzel et accompagnés à la flûte par Julie Huguet, faisaient l'effet d'un temps comme suspendu. Dans son atmosphère clair obscur, dans son dépouillement, la scène ressemblait à une peinture de Georges de La Tour. Intimistes et vibrants, les tableaux de Gaëtane de Lansalut interrogent la vie en même temps qu'ils la célèbrent, avec amour. Virginie Larousse Rédactrice en chef du Monde des religions. Ce sont des poèmes de jeunesse bien souvent, écrits d'une traite sous une impérieuse inspiration qui me faisait prendre le stylo ou la plume (de l'ordinateur) sans attendre. Un trépignement à écrire. De jour, de nuit. Je me suis toujours demandé dans quel état il fallait être pour écrire. Pour être inspiré(e). Que devenait notre conscience ? Dans quel univers fallait-il être pour succomber aux délices des mots bien souvent au bord de l'intime si ce n'est aux marges de l'indicible. Il est apparu que le temps avait une valeur pondérale dans certains de mes textes. Faisant accroitre leur maturation. Puis un déclic. Des textes nés comme ça. Au fil de l'eau. Au fil du temps. Au gré des rencontres. Ce fut celle avec la flûtiste Julie Huguet au Japon, qui a cru en mes textes et les a proposés à la comédienne Bérengère Warluzel pour en faire un spectacle d'une heure au théâtre de Nesle, les jeudis des mois de février et mars 2019. Avec le soutien du metteur en scène Jean-Daniel Laval. Et un projet est né. Une statue de temps qui veut se promener dans les théâtres, les bibliothèques ou les librairies ou chez les gens, dans leur salon, au gré des rencontres là aussi. Poèmes en prose et morceaux de musique s'intercalent judicieusement pour narrer la vie, sous une forme plutôt introspective, sensible et imagée. Chacun pourra y retrouver le thème du temps qui passe, de la vie allègre qui se déroule inexorablement comme pourrait-on dire un voyage. Ce spectacle s'adresse à toutes et tous. Les poèmes nus peuvent aussi être agencés et mis en scène d'une autre manière, avec une autre musique. Ainsi y a-t-il eu une alliance complice de la musique de Johann Sebastian Bach à la flûte et du texte qui a pu émouvoir. Un spectacle à hauteur d'enfant, contemporain et classique à la fois, qui a eu l'ambition folle de nous faire nous réjouir. Car tout, au fond, est à faire avec amour. Gaëtane de Lansalut

04/2021

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Animaux, nature

Muséum Genève. 200 ans d'histoire naturelle

Un splendide ouvrage illustré qui revient sur l'histoire du MHN et met en lumières les joyaux de ses collections. Au début du XIXe siècle, quelques savants genevois se regroupent pour mettre en commun différents cabinets de curiosités et créer ainsi le Musée académique... institution exclusivement destinée à l'enseignement des sciences, de l'histoire et des arts. Mais ces érudits sont de mauvais gestionnaires. La Ville de Genève, appelée au secours, rachète le Musée en 1820 et l'ouvre au public... C'est le début d'une grande aventure. Autour du Musée, établi dans un hôtel particulier de la Vieille-Ville, se regroupent ceux qui font l'excellence et la réputation de la science genevoise, notamment le professeur Henri Boissier, le botaniste Augustin-Pyrame de Candolle, le chirurgien Louis Jurine, le physicien Marc-Auguste Pictet, le biochimiste Nicolas-Théodore de Saussure, le pharmacien Pierre-François Tingry. Plus tard, le naturaliste François-Jules Pictet de la Rive métamorphose le vieux Musée académique en un véritable Musée d'histoire naturelle. Il transforme une accumulation d'objets divers en un conservatoire raisonné et organisé. Ce nouveau Musée s'installe en 1872 dans un bâtiment dédié du parc des Bastions... Les dons affluent, les achats se multiplient : aux collections locale d'oiseaux et de mammifères naturalisés s'ajoutent des fossiles d'Amérique du Sud, des tuniciers de Méditerranée, des échinodermes de toutes les mers, des coquillages des Antilles et tant d'autres. Dès l'entrée dans le XXe siècle, il est évident que la place manque aux Bastions. Les scientifiques et les édiles de la Ville cherchent un emplacement pour construire un Muséum repensé... Il faudra attendre 1966 pour assister à l'inauguration du bâtiment blanc de Malagnou. Aujourd'hui, le Muséum d'histoire naturelle de Genève s'exprime en deux chiffres : 5 millions de spécimens - ; de l'éléphant à la fourmi - ; , 350 000 visiteurs pas an. Au moment de célébrer son bicentenaire, le Muséum se réinvente : le monde change, la biodiversité est menacée, les sciences naturelles évoluent et posent les questions fondamentales. L'urgence de la Terre entre au Muséum...

10/2020

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Critique littéraire

Cahiers 1894-1914. Tome 10, 1910-1911

Les années 1910-1912 constituent dans l'œuvre de Valéry une période charnière. Cahiers, blocs-notes et carnets mettent en évidence les voies diverses où il commence à s'engager. Relégués désormais les grands registres, les cahiers de petit format prennent la relève en 1910. Recueils de notes rédigées, ils ont presque le statut d'œuvre à publier. Valéry s'installe dans le texte en fragments d'allure littéraire. Il écrit ou ébauche des pages qui paraîtront dans les années vingt : ainsi le " Log-book de M. Teste " -Teste, héros jamais perdu de vue; ainsi les fragments recueillis dans la plaquette Au crayon et au hasard. puis dans Rhumbs en 1926, et le Cahier B 1910, d'abord reproduit en phototypie. Le manuscrit original, calligraphié. porte les marques de la première lectrice : dans les années vingt, Catherine Pozzi (Karin) sigla de son paraphe CK (ici reproduit) les passages qu'elle appréciait. Rythmant le texte, cette effraction est la trace de l'aventure intellectuelle et affective qui s'est alors jouée. En 1911 Valéry revient, dans des blocs-notes, aux grands axes de sa réflexion : la relation esprit-corps, le langage, le temps, et surtout le rêve dans le cahier " Somnia ". S'il connaît alors sans doute. de seconde main, le Freud de la Traumdeutung révélée par des comptes rendus, Valéry ne cherche pas une " interprétation " des rêves, mais des lois conduisant à une théorie générale liée à sa conception combinatoire du fonctionnement de l'esprit. Deux carnets de poche éclairent cette période et apportent des repères biographiques. Ils montrent un Valéry au quotidien notant des achats, des adresses d'amis, des rendez-vous. Appartenant à un corpus naguère ignoré, ils révèlent les impressions, idées, formules de premier jet qui sont germes de textes. Gênes et ses rues animées, Florence et ses édifices célèbres s'inscrivent dans le carnet " Genoa " rédigé durant un séjour en Italie, et riche de croquis : des statues de Michel-Ange, un portrait de Raphaël, le palais Pitti. Le vécu personnel, sensoriel, affectif, intellectuel s'y inscrit, donnant bientôt naissance à des proses poétiques. Ce qui se cherche ou se pressent, dans ces années, c'est l'expression plus libre d'une sensibilité affleurant au sein même de la pensée abstraite.

06/2006

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Assurances

Les grands principes de la comptabilité d'assurance

L'actualité comptable et réglementaire rend nécessaire la mise à jour de nos connaissances au sein de cette neuvième édition. Parmi les sujets d'actualité, cet ouvrage apporte un décryptage de la nouvelle forme juridique des Fonds de retraite professionnelle supplémentaire (FRPS). Ces organismes trouvent leur origine dans les difficultés des assureurs à porter des risques longs dans l'environnement Solvabilité II. Pour rappel, les organismes d'assurance ont jusqu'au 1er janvier 2023 pour déposer la demande de transfert de portefeuille et constituer ces FRPS. L'actualité est également de nature fiscale avec la réforme du régime de TVA de l'article 261 B du Code général des impôts. Les activités dites financières (banque, gestion d'actifs et assurance) sont exonérées de TVA en France comme dans toute l'Union européenne. Par conséquent, ne collectant pas de TVA sur une partie ou l'intégralité de leur chiffre d'affaires, les opérateurs concernés ne peuvent pas récupérer la TVA payée sur leurs achats. Le nouveau dispositif de groupe TVA permet de pallier aux conséquences de la réduction du périmètre d'application de l'article 261 B aux seules professions libérales et organismes d'utilité générale, et offre aux groupes un régime d'exonération des flux intragroupes. Un nouveau chapitre décrypte le régime de groupe TVA avec les textes à date, certaines précisions restant à obtenir de l'administration fiscale dans le cadre des dernières publications au BOFIP. L'ouvrage présente les principes comptables de l'assurance conduisant à la construction des états financiers pour établir les comptes sociaux. Ce thème est à jour des derniers textes en vigueur au 1er janvier 2022. Sont abordés également les sujets techniques relatifs aux écritures comptables, aux travaux d'inventaire ainsi que les principaux ratios utiles à l'analyse de l'activité. A vocation opérationnelle, ce manuel présente par ailleurs les conséquences comptables de la mise en oeuvre de la réglementation Solvabilité II. Ce référentiel induit un bilan économique dont la construction et les principes sont rassemblés et analysés. Enfin, la présentation synthétique des nouvelles normes IFRS 9 et 17 permettra au lecteur et au professionnel de découvrir et de s'approprier ces nouveaux référentiels.

10/2022

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Psychologie, psychanalyse

Spirale N° 90 : Bébés de rêves, rêves de bébés

Que voulons - nous faire de nos bébés ? Il semble que, selon le moment historique et selon la culture du lieu, nos intentions soient assez différentes. Mais peut - être pas autant qu'on ne le pense. Nous postulerons que, toujours, les parents ont prêté une grande valeur aux bébés, une grande valeur narcissique bien sûr. C'est Freud qui résume la situation de la plus belle façon : " L'amour des parents, si touchant et, au fond, si enfantin, n'est rien d'autre que leur narcissisme qui vient de renaître et qui, malgré sa métamorphose en amour d'objet, manifeste à ne pas s'y tromper son ancienne nature. " L'éducation se résumerait - elle à faire en sorte que les enfants réalisent les souhaits de leurs parents ? Quelles espérances déposons - nous dans nos enfants ? Il y a pourtant un paradoxe : l'humain est celui qui, devenant sujet grâce à l'éducation, échappe au désir de l'autre. Quand on éduque un chien à devenir chien policier, il ne sera rien d'autre que chien policier et pas poète comme dans la chanson de Brassens ni même chat policier si les questions de genre ou d'espèce le préoccupe. Avec les enfants, c'est tout le contraire, l'éducation ou plutôt " le travail de la culture " le conduira sans doute à devenir autre chose que les souhaits déposés à son berceau par les gentilles fées de la génération précédente. C'est décevant, les gosses. La seule réelle originalité de notre époque est de croire qu'il est vraiment possible que le destin de l'enfant ne nous échappe pas. D'où l'obsession pour l'obéissance, le contrôle et l'évaluation . Grâce à des ingénieurs qualité ès bébé, nous pourrions réussir à maîtriser le process de bout en bout pour aboutir à un produit zéro défaut. Mais pour en faire quoi juste ? Quels projets pour nos bébés ? Sait - on encore les rêver ? Et quelles possibilités de nous échapper leur reste - t - il ?

09/2019

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Poésie

Oeuvres poétiques complètes

On connaît Stanislas de Guaïta (1861-1897) comme l'un des classiques de l'occultisme et comme l'un des principaux kabbalistes du mouvement rénové de la Rose-Croix. Il est le fameux auteur du Serpent de la Genèse (deux gros in-folios écrits entre 1891 et 1897) ; on le connaît moins comme l'un des jeunes poètes les plus prometteurs de son temps, auteur des trois recueils que nous présentons de manière presque inédite dans la collection Nouvelle Bibliothèque Initiatique, puisqu'il s'agit de leur première réédition en français : Les Oiseaux de Passages (1881) ; suivis de La Muse Noire (1883) et de Rosa Mistica (1884) . Guaïta ne fut pas seulement l'ami de Maurice Barrès (1862-1923) mais fut aussi l'ami de Laurent Tailhade (1854-1919) et de Jean Moréas (1856-1910), il a flirté avec Rachilde (1860-1953), rue de Condé, et plaisanté avec Emile Goudeau (1849-1906), le fameux « hydropathe » du Cabaret du Chat Noir, sans oublier ses liens avec Victor Emile Michelet (1861-1938), qui reconnut l'adepte, derrière le poète, c'est-à-dire le maître incontesté du mouvement de la Rose Croix Kabbalistique (1888-1897). Guaïta ne s'arrime à aucun des courants poétiques de son temps. Il les ramène tous à lui pour mieux les épurer sous le scalpel de sa plume comme pour en sonder l'efficience spirituelle. En grand critique poétique, la préface de Rosa Mystica nous le démontre, « Stanis » comme l'appelaient ses intimes, a jugé sévèrement la poésie de son temps, comme une parole qui s'affaisse déjà sur des acquis trop frêles sur le plan de l'élévation mystique. Emmanuel Dufour-Kowalski a tenté de replacer dans son contexte les premiers pas du poète dans le Paris des cabarets, dans celui des poètes maudits, des opiomanes et des morphinomanes, sans oublier d'évoquer la fortune littéraire de l'auteur en hommage à sa mémoire.

12/2016

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Histoire et Philosophiesophie

La lumière révélée. De la lunette de Galilée à l'étrangeté quantique

Qu'est-ce que la lumière, cette lumière qui éclaire et fascine l'humanité depuis le début des temps ? Replaçant ses propres travaux dans la perspective de la riche épopée de la connaissance, Serge Haroche dresse ici le tableau de ce que nous savons aujourd'hui de la lumière, de la manière dont nous l'avons appris, et des inventions que cette connaissance nous a apportées en révolutionnant notre vie quotidienne. Le temps s'écoule-t-il au même rythme à la surface de mon bureau et quelques millimètres au-dessus, et peut-on mesurer la différence ? Est-il possible de manipuler un objet quantique sans le détruire ? Qu'est-ce que l'intrication quantique et qu'appelle-t-on "décohérence" ? Le livre de Serge Haroche montre comment ces questions sont liées et leur apporte les réponses les plus actuelles. On y apprend comment est née la théorie de la relativité, d'où vient la physique quantique, et que le chat de Schrödinger n'est pas (seulement) un animal domestique, mais un paradoxe quantique que la physique contemporaine a domestiqué en lui donnant une traduction expérimentale. Acteur profondément engagé dans la science de la lumière, Serge Haroche en déroule ici les fils, de Galilée à Einstein, et jusqu'aux travaux qui lui ont valu le prix Nobel. Il revisite de l'intérieur, en théoricien et en expérimentateur, cette fascinante aventure scientifique. Explicitant les liens qui se sont tissés dans l'histoire des sciences entre l'optique, la mécanique, l'électricité et le magnétisme, il retrace le rôle essentiel que les interrogations sur la lumière ont joué dans la naissance de la physique moderne et dans l'élaboration de notre représentation de l'Univers. Loin d'exposer une histoire abstraite, Serge Haroche nous permet d'appréhender ce qu'est la démarche scientifique, faite d'un va-et-vient constant entre observation des phénomènes, élaboration de modèles théoriques et vérifications expérimentales. Un livre unique qui nous fait partager l'allégresse du savoir et l'exaltation de la découverte.

09/2020

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Littérature française

La petite trotteuse

D'un geste machinal, j'avais mis la montre en marche. Le tic-tac avait surgi avec une violence inattendue. J'avais cru ne pas survivre à ce bruit presque imperceptible, cette course inexorable de la petite trotteuse qui me donnait le vertige. Trente ans après sa mort, mon père me quittait de nouveau. La douleur était entrée en moi d'un seul coup. M. L. Depuis qu'elle a retrouvé cette montre, la narratrice s'est elle-même mise en mouvement suivant une impulsion implacable, elle visite des maisons, comme pour retrouver le lieu d'un rendez-vous manqué. Alors qu'elle est au bout de son improbable quête, le présent se substitue de plus en plus souvent, en autant de fondus enchaînés, à des scènes de sa vie passée : dans l'hôtel où elle s'est installée, le gros chat orange la renvoie à celui qui l'attend quelque part, mais aussi au compagnon de ses jeux de petite fille ; les pas de son voisin se superposent à ceux de son père, lourds de chagrin ; l'ombre de sa mère, silhouette frivole, rôde... Dans la maison du bord de mer, dernière étape du périple, la houle des souvenirs l'assaille : les images de son enfance qui commença avec la guerre, celles des uniques vacances en famille, un désastre, celles d'esquisses de maisons aussi, dessinées par un père triste et mystérieux, mort trop tôt et avec qui pourtant elle n'a pas cessé de s'entretenir. Peu à peu se construit, sous nos yeux et presque à l'insu de la narratrice, un magnifique et subtil roman des origines : les fils de sa vie se dénouent, ses engagements s'éclairent à la lumière des idées qu'elle soupçonne avoir été celles de son père... et elle connaît enfin l'apaisement. Jamais Michèle Lesbre n'est allée si loin dans l'entrelacement de son expérience intime et de la fiction, et jamais elle n'a montré de manière si lumineuse le pouvoir rédempteur des mots, qu'elle tisse comme un enchantement.

06/2011

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Animaux, nature

Quand les animaux s'en vont... Accompagner les animaux en fin de vie grâce à la communication animale

Qui, ayant vécu une relation d'amour avec son animal, peut le voir mourir sans en éprouver un grand déchirement ? Dans ce livre, je relate des histoires poignantes et tout l'enseignement que j'ai pu en tirer, comment j'ai observé des animaux partir vers un ailleurs et la reconnaissance que je leur dois de m'avoir permis cela. Je ne prétends pas détenir la vérité, cela fait partie de mes croyances fondées elles-mêmes sur mes expériences personnelles et le partage avec les animaux. Prenez ce qui vous parle, écoutez votre ressenti et laissez le reste. Foutaise, diront certains, elle hallucine ! Ce livre n'est pas pour eux. Qu'ils passent leur chemin. Il parlera à ceux qui écoutent leur coeur. Les animaux eux-mêmes m'ont enseigné ce que je sais et c'est grâce à eux que je pratique la communication animale depuis de longues années. Mes contacts avec des animaux vivants, comme avec des animaux défunts, s'opèrent grâce à la communication télépathique. Je ne crois pas à la mort à proprement parler, mais plutôt à un passage dans un autre état de conscience, en dehors du corps physique. Parler de la mort de nos animaux, c'est parler de la nôtre. C'est exprimer nos peurs, nos peines, notre incompréhension, mais aussi nos attentes, nos certitudes. Que se passe-t-il de l'autre côté du voile ? Pour certaines peuplades, la mort est un simple passage. Il en est de même pour les animaux. Mon chat Capsule m'a dit, après s'en être allé, "La mort, c'est comme enlever une jaquette". Voilà une vision simple et facile à comprendre. D'ailleurs, la communication télépathique avec un animal décédé m'a montré à quel point cette certitude peut adoucir le départ de nos compagnons. Croyez-moi, ils ont des choses fascinantes à nous dire. Alors, écoutons-les !

02/2020

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Beaux arts

La relève du réel. Les arts du chaos et du virtuel

Peut-on représenter aujourd'hui la multiplicité d'univers virtuels que décrit la science contemporaine ? Les avant-gardes du XXe siècle, Picasso comme Malevitch ou Duchamp, avaient fondé la représentation du réel sur l'espace-temps d'Einstein. Mais la science apporte aujourd'hui, sur la nature de cette réalité, des réponses inattendues. La physique quantique décrit un animal étrange, un chat, dont on ne peut dire s'il est mort ou vivant. Comme lui, nous existerions sous forme de multiples copies dans des univers virtuels dont le tissu n'est fait que d'ondes de probabilité. L'espace-temps aurait vingt-six dimensions. Il cesserait complètement d'exister en deçà d'une certaine échelle. Sa forme serait infiniment fragmentée. Le chaos y régnerait. Des distorsions du temps, les trous noirs, permettraient de passer dans d'autres univers. Depuis une dizaine d'années, Serge Salat et Françoise Labbé ont construit des espaces multi-sensoriels conjuguant réalité virtuelle et art fractal. Ces installations, de la taille d'une pièce dans laquelle le sujet peut pénétrer, ont été exposées dans de nombreux musées, tant en France, au Centre Georges-Pompidou, qu'à l'étranger : à Milan, Copenhague, New York, Chicago, Tokyo, Séoul, Singapour, Bangkok, notamment. Ces oeuvres aux multiples dimensions fusionnent l'architecture, la sculpture, le film avec les techniques de la réalité virtuelle et renouvellent les conditions et les limites des formes d'art traditionnelles. L'écriture en apparence fragmentée de ce livre propose un tissu polyphonique de récits et d'essais qui sont comme un voyage dans l'espace-temps et dans l'art, la science, la philosophie, la psychologie. Originale et somptueuse, son iconographie crée, par des juxtapositions inédites et des parallèles inattendus et forts, des harmoniques nouvelles. Grâce à cette approche plurielle, le livre offre une synthèse des grands thèmes artistiques et scientifiques contemporains, ainsi que des mutations de la création et de la pensée entraînées par les images virtuelles, le cyberspace, la théorie du chaos, dont il rend la complexité abordable à un large public.

04/1997

ActuaLitté

Apprentissage oral et apprenti

Les musiciens de la ville de Brême

Conçus par Philippe Boisseau, les Oralbums sont des supports efficaces et motivants pour aider l'enfant, tout au long des trois année de maternelle, à développer et à construire son langage oral. Les Oralbums sont des " albums pour apprendre à parler ". Contrairement aux oralisations classiques d'albums qui visent à habituer les enfants aux structures de l'écrit, les Oralbums proposent des " textes de l'oral ", tels que les conteurs en produisent. Plébiscités depuis de nombreuses années, les Oralbums présentent deux volets : côté élèves, ce sont de très grands albums sans texte qui reprennent des contes traditionnels, côté enseignants, ce sont des textes à dire, afin que l'enfant s'approprie les compétences de production orale. Ainsi, trois versions du récit sont proposées, adaptées à chaque niveau (petite, moyenne et grande section). La mise en oeuvre préconise une découverte collective puis individuelle de l'album, grâce notamment aux ressources audio à télécharger qui permettent à chacun de réécouter et de s'approprier l'histoire. Elle favorise les tentatives de restitutions du récit, avec le groupe classe puis individuellement. A terme, chaque enfant est invité à raconter tout seul l'histoire de l'album, ce qui constitue un entraînement efficace au récit oral en autonomie. La collection est conçue pour favoriser progressivement la construction de la syntaxe et l'enrichissement du vocabulaire : à ce titre, une liste des objectifs syntaxiques et le lexique rencontré figurent à la fin de chaque ouvrage. L'album proposé ici est Les musiciens de la ville de Brême, le célèbre conte des frères Grimm : Après avoir fidèlement servi les autres pendant toute leur vie, un âne, un chien, un chat et un coq connaissent le même malheur : leurs maîtres veulent maintenant se débarrasser d'eux. Chacun décide alors de prendre sa vie en main et de quitter son maître. Ils se rencontrent sur la route de Brême et forgent un projet pour devenir musiciens à la ville...

02/2022