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Critique littéraire

Mérimée et la Russie

On connaît le Mérimée nouvelliste, le Mérimée inspecteur des Monuments historiques, l'homme du second Empire. L'on connaît sa passion pour l'Espagne, son inclination pour l'Angleterre, son goût des langues, ses talents de dessinateur et de caricaturiste. On s'intéresse depuis peu à l'épistolier hors pair et l'on ne tardera pas à redécouvrir un dramaturge des plus intéressants. Mais s'est-on jamais sérieusement soucié de la question de ses rapports avec le monde slave - russe en particulier ? Or Mérimée, dans les années 1850 - sans jamais avoir voyagé en Russie -, s'intéresse passionnément aux questions russes, à la culture et à la langue russes, à l'histoire de la Russie, allant jusqu'à s'initier aux subtilités d'un idiome qu'il estime au plus haut point et à se lancer dans la traduction d'oeuvres majeures (Pouchkine, Tourguéniev, Gogol). Jusqu'à la fin de sa vie, il ne cesse, par ses fréquentations, ses lectures, ses travaux, ses recherches historiques, de poursuivre sa réflexion discrète, d'interroger aussi, par ce biais, la "modernité"... Dès lors il convient, mieux qu'on ne l'a fait jusqu'ici, de se demander quelles sont les raisons profondes de cet intérêt marqué. Dans les années 1850 et au moment de l'engagement de la France en Orient et de la guerre de Crimée, la curiosité de l'opinion publique française est piquée au vif et ces lointains territoires de l'Est sont à la mode. La Russie, depuis le XVIIle siècle, n'avait jamais, de fait, cessé d'alimenter une sorte de complexe exotique pour les contrées inconnues auréolées de romantisme, pour les bizarreries de l'étranger, complexe qui voit alterner russophilie et russophobie, et qui s'exacerbe après l'entrée en guerre en 1854. Mérimée semble manifester le désir de s'affranchir de ce paradigme qui tend à modeler les esprits, et de poser un autre regard, moins tristement stéréotypé, sur la Russie. C'est en tout cas ce que se propose cet essai : prendre la mesure, dans la Correspondance générale, de son analyse politique des conflits naissants, rendre hommage au dialogue littéraire qu'il s'emploie à instaurer, et surtout examiner de près ses études historiques. Il semble en effet que, loin de constituer de simples divertissements ou le passe-temps fumeux d'un érudit vieillissant en proie à l'ennui, ils prolongent et confirment la grande anthropologie à laquelle Mérimée, au fond, n'a cessé tout au long de son oeuvre de travailler, et dont la transcription en termes littéraires en constitue l'illustration la plus éclairante. Ils nous disent aussi l'intérêt que Mérimée, en machiavélien averti, a toujours porté à la guerre, au phénomène guerrier. Ce faisant Mérimée scrute l'Europe, dans la lignée d'un Tocqueville (ou d'un Custine) : voici ce que nous sommes, dit celui-là en portant ses regards vers l'Amérique, et voilà ce que nous risquons de devenir ; voici ce que nous prétendions être, explique Mérimée à propos de l'histoire russe, et voilà ce que nous sommes devenus.

04/2014

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Desserts, pâtisseries

Des gâteaux et des saisons

De la poésie dans l'assiette ! Avec ce premier livre, Claire Damon nous ouvre avec beaucoup de sensibilité son grand herbier de la pâtisserie moderne. Proche de la nature qu'elle vénère et défend, étroitement liée à ses origines auvergnates et aveyronnaise, Claire Damon a construit un univers végétal que l'on suit au rythme de ses gâteaux de saisons et de l'évolution de la végétation. 72 recettes de tartes, entremets, galettes et autres gâteaux ont pour point de départ une exigence absolue du choix des produits selon leur exacte maturité à la bonne saison. Il faut par exemple écouter Claire Damon nous parler des pommes en faisant mentir les étals de primeurs qui voudraient nous faire croire qu'elle se consomme douze mois sur douze. Pour cette cheffe pâtissière, chaque variété de pomme a son propre goût, toutes ne se prêtent pas à la cuisson et aucune ne caramélise de la même façon. De la pomme à la verveine sauvage, chaque ingrédient fait l'objet d'une réflexion. Quelle est sa provenance, son mode de culture, qui est son producteur ? Découvrir les gâteaux de Claire Damon, c'est aussi comprendre les jeux sur les accords et les mélodies gustatives. La tarte Vert absinthe, c'est toute la beauté des petits matins d'été dans l'Aveyron. Fracas sur la banquise est un gâteau à la vanille et au chocolat pour le creux de l'hiver. Suivent avec beaucoup de poésie des gâteaux aux agrumes (calisson mandarine), puis tendres comme la rhubarbe (bâton de rhubarbe), puis rouges carmins (J'adore la fraise et cheesecake framboise), puis bruns comme l'automne (chou noisettes et moellon marron). Si la nature est terriblement inspirante pour cette cheffe pâtissière, elle n'est pas la seule à déterminer la construction d'un dessert. Une fragrance orientale, un jus qui claque ou le parfum du foin coupé éveillent aussi son imagination. Claire Damon travaille à la manière d'un parfumeur, avec une note de tête, une note de coeur et une note de fond. La dégustation doit être fluide, déclencher des émotions évidentes. Le moelleux Shahzadeh qui reprend l'accord pistache/rose est ainsi marqué par des notes douces et très orientales. Préserver l'ingrédient, en restituer le goût le plus justement possible est une discipline dont Claire Damon livre ici les secrets. Qu'il s'agisse de prélever les zestes d'agrumes ou de peler les fruits, la main est une alliée irremplaçable. Afin de respecter la morphologie des fruits et ne pas écraser les fibres, rien ne vaut la lame d'un couteau en inox aiguisée à la perfection. A la fin de chaque recette, la cheffe insiste sur les techniques qui lui semblent primordiales. Souvent, il est question du temps. Le temps, c'est aussi ce qui donne de la valeur au travail d'une pâtisserie accomplie. Le temps du feuilletage, temps de repos et temps de pousse. Un luxe que le lecteur apprend ici à s'offrir. Le temps de voir défiler 72 recettes qui rendent compte du passage des saisons et de leur extraordinaire traduction pâtissière.

09/2021

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Critique littéraire

Histoire romaine. Tome 5, Livre IX, Le livre illyrien ; Fragments du livre macédonien, Edition bilingue français-grec ancien

Ce livre, le neuvième de l'Histoire romaine, marquait une étape importante dans la série des guerres étrangères puisqu'il racontait comment les Romains, intervenant pour la première fois dans le bassin oriental de la Méditerranée, avaient vaincu et soumis Philippe V puis anéanti la monarchie macédonienne après la défaite de Persée à Pydna. Appien lui avait donc donné le titre de "Livre macédonien" et avait ajouté une sorte d'appendice, le "Livre illyrien", où il exposait les circonstances de la conquête, achevée par Auguste, des régions qui formeront l'Illyricum. Fâcheusement, le Livre macédonien fut perdu, peut-être dès le IXe siècle de notre ère et le Livre illyrien aurait sans doute connu le même sort si les éditeurs byzantins ne l'avaient pas inséré à la suite du livre V des Guerres civiles. Paradoxalement, nous avons donc perdu ce qu'Appien considérait à juste titre comme le plus important et conservé un appendice moins travaillé. Heureusement, les Extraits constantiniens nous ont conservé les passages du Livre macédonien relatifs aux négociations entre Romains et Macédoniens à l'occasion des trois guerres qui les opposèrent. On constate qu'Appien suivait une tradition différant sensiblement de celle qui prévaut depuis Polybe et, en particulier, qu'il n'était pas dupe des accusations portées contre Persée par des adversaires décidés à l'anéantir, quoi qu'il fît. Il était donc utile de rééditer et de traduire ces pages où il apparaît qu'Appien jugeait justifiée la rancune de Philippe V, ulcéré de l'ingratitude des Romains qu'il avait loyalement soutenus contre Antiochos III, et portait sur Persée un jugement favorable en montrant que ses qualités l'avaient rendu suspect aux Romains. Le Livre illyrien, malgré sa brièveté, reste une source historique de première importance. Dans la première partie du livre, consacrée aux guerres menées par les Romains dans la région de l'Adriatique contre des populations pratiquant la piraterie, Appien suit une tradition originale fort éloignée de Polybe, en particulier pour tout ce qui concerne Démétrios de Pharos. Dans la seconde partie, la plus détaillée, Appien relate, d'après les Mémoires d'Auguste, les opérations menées par celui-ci dans les Balkans après sa victoire sur Sextus Pompée et l'élimination de Lépide. Même s'il ne s'agit que d'un résumé, d'ailleurs plus complet que celui que Dion Cassius donne des mêmes événements d'après la même source, nous remontons à travers Appien au témoignage d'Auguste, qui, dirigeant les opérations et participant aux combats, donna de ces guerres engagées contre des populations mal connues une relation qui s'apparentait, semble-t-il, aux fameux "Commentaires" de César. Bref, en dépit des accidents de la tradition manuscrite qui ont entraîné la perte d'une partie de sa substance, et plus particulièrement le récit des fameuses batailles de Cynoscéphales et de Pydna, ce livre IX de l'Histoire romaine reste une source documentaire de première importance dont la réédition sur des bases scientifiques solides et la traduction en langue française paraissent entièrement justifiées. Le commentaire a bénéficié d'un concours de premier ordre, celui du professeur Pierre Cabanes, le meilleur connaisseur français des questions illyriennes.

11/2011

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Poésie

Carnets de voyages. (Album) Tome 7, 2008-2011

Julien Blaine poursuit dans ses carnets de voyage ce qu'il a initié dans les Cahiers de la 5e feuille (Al Dante, 2008) : une enquête scientifico-poétique pour retrouver la trace, l'empreinte d'une langue originelle, une langue élémentaire qui remonterait aux racines du verbe, hors de toute révélation divine. Cette langue, partout présente et toujours dérobée, il en traque les signes dans tous ses voyages, que ce soit au Sénégal ou au Cambodge, mais également dans le Cher, ou, à côté de chez lui, près de l'étang de Berre. Observant, collectant et comparant, le poète, inventeur de la poésie sémiotique, trouve les signes d'une poésie primaire dans la ville et la nature, chez les êtres humains et les animaux, dans les nuages et les pierres... Révéler lemystère, pointer les signaux d'une langue "première", d'avant les monothéismes. Cette quête de signes soulève le problème de leur compréhension et de leur possible traduction. Malgré le côté "ready made" poétique, Julien Blaine ne s'absente pas de son livre, au contraire : il continue de l'écrire, inlassablement, en rassemblant toutes les formes d'écritures, qu'elles soient naturelles, inscrites sur les murs, ou techniques, élaborées, produites incidemment par l'être humain ; qu'elles soient scientifiques, littéraires ou simplement délirantes. Toutes ces écritures, Julien Blaine les rassemble et les "retraite" dans son propre texte, qui dès lors ne devient pas recueil poétique, mais réservoir des possibles de la langue dans tous ses états. Dès le début des années 60, Julien Blaine propose une poésie sémiotique qui, au-delà du mot et de la lettre, se construit à partir de signes de toutes natures. Forcément multiple, il se situe à la fois dans une lignée post-concrète (par son travail de multiplication des champs sémantiques, en faisant se côtoyer dans un même espace des signes - textuels, visuels, objectals - d'horizons différents) et post-fluxus (dans cette attitude d'une poésie comportementale, où est expérimentée à chaque instant la poésie comme partie intégrante du vécu).Mais avant tout, la poésie s'expérimente physiquement : elle est, d'évidence, performative. Ses performances sont nombreuses, qui parfois le mettent physiquement en péril (Chute, en 1983, où il se jette du haut des escaliers de la gare Saint-Charles à Marseille : violence de cette dégringolade incontrôlable, et la réception, brutale, au sol, quelques centaines de marches plus bas... puis Julien Blaine met son doigt sur la bouche et, sous l'oeil d'une caméra complice cachée parmi les badauds médusés, murmure: "chuuuuut !". Mise en danger du corps, et mise en danger du poète, qui toujours oscille entre grotesque et tragique, dans une posture des plus fragile, car "le poète aujourd'hui est ridicule". Performances, livres, affiches, disques, tract, mail-art, objets, films, revues, journaux... sa production est multiple, mêlant éphémère et durable, friable et solide. Pas un outil, un médium qui ne lui échappe. Mais rien qui ne soit achevé, arrêté. Car pour Julien Blaine la poésie est élémentaire, tout ce qu'il produit est fragment, indice d'un travail toujours en cours, document d'un chantier poétique à chaque instant renouvelé. Tous ces "résidus" doivent être lus en soi et en regard de ce qui nous entoure.

11/2012

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Pléiades

Un roi sans divertissement et autres romans

"Si j'invente des personnages et si j'écris, c'est tout simplement parce que je suis aux prises avec la grande malédiction de l'univers, à laquelle personne ne fait jamais attention : l'ennui". A en croire Giono, l'écriture n'aurait été pour lui qu'un divertissement. Non pas un simple jeu, entendons-le bien, mais le moyen de n'être plus "l'homme plein de misères" dont parle Pascal. Et de devenir l'une des voix narratives les plus fortes de l'histoire de la littérature. Démobilisé en 1918, très marqué par la guerre, Giono retrouve à vingt-trois ans son poste d'employé de banque à Manosque. Une décennie s'écoule au cours de laquelle il passe son temps à rédiger, en marge de son travail, des fiches descriptives révélant l'essence véritable des clients de la banque. "Une excellente école" , selon lui, pour la "connaissance du coeur humain" . Puis, en quelques mois, il écrit Colline (1929) . Le monde des lettres se dispute la publication de ce premier diamant rocailleux. Cest une révélation, et une rupture ; chose alors singulière, ce roman poétique (ou conte) est composé d'un bout à l'autre au présent de l'indicatif. Latmosphère sacrificielle qui hante ces pages d'une extrême sécheresse n'en est que plus brutale. Cinq ans plus tard, Le Chant du monde s'apparente à un roman d'aventures autant qu'à un récit mythologique, nouvelle Iliade où l'homme et la nature fusionneraient d'une manière spontanée. Mais l'Histoire gronde de nouveau. Giono prône un pacifisme absolu, qui, en 1939, le conduit en prison. Libéré, il s'attelle à ce qui devait être une notice destinée à accompagner sa traduction de Moby Dick. Puis le projet dévie. Pour saluer Melville (1941) devient un roman dont Melville est le héros. Et une charnière dans l'oeuvre de Giono. Après la Seconde Guerre (et une seconde incarcération), il est pris d'une extraordinaire fièvre créatrice. Un roi sans divertissement (1947), écrit en vingt-sept jours, est, selon Pierre Michon, "un des sommets de la littérature universelle" . Un sommet aussi dans l'art si gionien de rendre les silences éloquents et les ombres éclairantes. L'aventure se niche dans les phrases dont on ne saurait deviner la fin, les séquences sont montées avec une hardiesse incomparable, les niveaux de langue juxtaposés avec la plus grande aisance. Langlois, justicier paradoxal, "porte en lui-même les turpitudes qu'il entend punir chez les autres" . Il éprouve comme Giono la nécessité du divertissement, dont le crime, comme l'écriture (et la lecture), est une forme. "Giono est-il le plus grand romancier de ce temps ? " se demandait Roger Nimier en 1952, l'année du Moulin de Pologne, roman du Destin (et chef-d'oeuvre trop peu lu). Une chose est sûre : Giono est un grand romancier de tous les temps. Le fréquenter, c'est faire une inoubliable expérience de lecture. Ceux qui reviennent sans cesse à ses livres le savent. Quant à ceux qui auront attendu le cinquantième anniversaire de sa mort, survenue en 1970, pour s'en emparer, on les envie.

03/2020

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Ethnologie

Les Pandé de Bali : la formation d'une "caste" et la valeur d'un titre

Avant-propos Brève note sur la transcription et la prononciation des mots balinais Introduction Première partie Le positionnement du fait Pandé Chapitre I : Le repérage des groupes Pandé 1. Les artisans et les Pandé dans l'ancienne société 1. 1 Présentation des sources 1. 2 Les chartes des anciens rois de Bali 1. 3 Les sources javanaises 1. 4 Les sources néerlandaises 2. Les métiers de Pandé, la parenté et le titre de Pandé dans la société contemporaine 2. 1 Groupes d'artisans et groupe de parenté 2. 2 Différences et similitudes des groupes Pandé 2. 3 Les Pandé Bali Aga Chapitre II : Les cadres de l'identité Pandé 1. Groupes locaux ou localisés et unités translocales 1. 1 Introduction au contexte de la parenté 1. 2 Unités de résidence, sanggah, sanggah gedé et dadia 1. 3 Les unités translocales : parenté et hiérarchie 2. Déformations et déplacements des groupes de parenté 2. 1 Fusions et scissions 2. 2 Localisation et délocalisation Deuxième partie Le cas des Pandé Bratan Chapitre III : La formation d'un groupe titré 1. Les groupes localisés et leurs temples 1. 1 Les dadia et familles du Nord et du Sud 1. 2 Les différences inscrites dans les temples 2. La tradition des origines et l'origine de la tradition 2. 1 Les nouveaux Pandé Bratan du Sud 2. 2 Les Bratanais et l'ancien village de Bratan 2. 3 Changements sociaux et glissements d'identité Chapitre IV : La mise en écriture du récit des origines 1. La version de Jadi 1. 1 Mpu Bumi Sakti, l'ancêtre de Madura 1. 2 Les voyages à Bali 1. 3 Les circonstances du départ de Madura 1. 4 Le châtiment de Brahma 2. Les différences de la version de Mengwi 2. 1 Les références au fonds littéraire javanais 2. 2 Les emprunts à la chronique de Gélgél 2. 3 L'appel à la tradition des Pandé Tusan 2. 4 Autres distorsions et réajustements Troisième partie L'idéologie Pandé Besi et ses fondements Chapitre V : Le mouvement Pandé et son contexte social 1. L'affirmation de la différence Pandé 1. 1 Les signes d'un statut noble 1. 2 Le refus de l'eau lustrale brahmanique 1. 3 L'impulsion en faveur de l'unité 2. Conformité et opposition aux valeurs de la société de castes 2. 1 L'attraction du statut de Satria 2. 2 Les implications de la dissidence religieuse Chapitre VI : La double tradition écrite des Pandé Besi 1. Présentation des manuscrits étudiés 1. 1 Les textes non-retenus 1. 2 Les textes de la tradition Pandé Besi 2. L'histoire des guerriers de Majapahit 2. 1 Le fait et le dit des ancêtres javanais 2. 2 La conformité au modèle Triwangsa 3. Le "Trésor Révélé" 3. 1 Aji Besi, le forgeron primordial 3. 2 Antériorité, supériorité et séparation des Pandé Besi 4. Acceptation et contestation de la hiérarchie des castes Conclusion Appendice A : Le texte balinais de l'histoire des origines des Pandé de Serongga Appendice B : Traduction du texte et commentaires introductifs Appendice C : Quatre documents sur l'affaire de Ben

01/1987

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Pléiades

Histoire de ma vie. Coffret en 2 volume : Tome 2 ; Tome 3

Respecter une oeuvre longtemps malmenée, et par là renouveler l'image de Casanova ; faire en sorte que l'on considère l'écrivain et non plus seulement l'aventurier, et pour cela établir enfin une édition respectueuse du manuscrit avec lequel se confond l'Histoire de ma vie : tel est le projet de cette entreprise, aujourd'hui achevée. Le texte est scrupuleusement transcrit ; la langue propre à Casanova, respectée en tout point ; les repentirs de l'écrivain, lisibles au bas des pages, comme les notes qui fournissent la "traduction" des mots ou des passages susceptibles de faire difficulté. Au texte d'Histoire de ma vie s'ajoutent d'importants appendices, qui proposent pour l'essentiel des écrits de l'auteur, mais aussi le témoignage de quelques-uns de ses contemporains, qui l'ont connu, lu, aimé, ou qu'il a marqués, durablement. Le premier volume de cette édition retraçait la jeunesse vénitienne, le "bel âge", jusqu'à l'évasion de la prison des Plombs. Voici Casanova exilé. Il a trente-deux ans. On le retrouve à Paris, "en devoir de faire fortune". Les années 1757-1763 (t. II de notre édition) sont fastes. Naviguant dans les coulisses du pouvoir, opulent, éblouissant, Casanova roule carrosse. Mais une fabrique de toiles peintes le ruine. Son goût pour la magie, la cabale, l'alchimie lui vaut des succès qui tourneront à l'aigre. Affaires, plaisirs, fuites parfois : il voyage dans l'Europe de la guerre de Sept Ans, manque être enrôlé comme soldat, se jette dans un couvent, aspire un temps à une vie retirée, puis s'élance à la poursuite d'une belle amazone. Les longues fiançailles avec Manon Balletti restent sans suite. Le mariage est "le tombeau de l'amour". Casanova commence à se déclarer "libertin". En 1763 (t. III de notre édition), il est à Londres. Une syphilis le met en danger de mort. Vient le temps des longs voyages : Allemagne, Russie, Pologne, Espagne. La politique européenne le passionne. Il tente en vain de plaire aux souverains. Déceptions, errances, dettes. Quelques jolies passions encore, mais aussi de vilaines "galanteries". A mesure que le récit avance, le passage du temps se fait plus sensible. L'heure des bilans est venue. La maturité dépossède Casanova de sa véritable nature. Il a quarante-sept ans déjà, un "âge méprisé de la fortune". Il se rapproche de Venise. L'Histoire de ma vie s'interrompt à la date de 1774, à la veille de son retour. Inachèvement accidentel, ou volonté de ne pas raconter la fin ? A Venise, désormais, Casanova est un indicateur aux services des inquisiteurs. Pouvait-il investir les années 1774-1798 (date de sa mort) d'un désir qui était lié à l'énergie et à la séduction ? Il revient sur l'ensemble de son histoire, lui donne un nouveau titre, Histoire de ma vie jusqu'à l'an 1797, mais n'en prolonge pas le récit. Dans la préface qu'il écrit alors, c'est de ses "folies de jeunesse" que le lecteur est invité à se réjouir avec lui.

05/2015

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Aristote

Les choses mêmes. La pensée du réel chez Aristote, Edition revue et corrigée

Quand on lit Aristote dans son texte, on est frappé par la fréquence du retour d'expressions comme "la science de la chose" , "à partir de la chose elle-même" , "dans la nature de la chose" ; les physiciens présocratiques n'ont pu deviner l'essence, dit Aristote, que parce qu'ils ont été "poussés par la chose elle-même" . Si ce retour insistant ne se manifeste pas toujours dans la version française du texte, c'est parce que le terme grec de pragma/? ??? ? ? recueille en lui tout un faisceau de sens que la traduction fait éclater en termes distincts : ??? ? ?? se traduit par chose, mais aussi par cause, au sens juridique du terme, et par affaire. ??? ? ?? recouvre donc le champ des choses naturelles, mais aussi celui de la politique ; qui est l'affaire de tous et la cause d'un chacun, et que les Anciens nommaient "affaires communes" et "chose publique" . Ce sens anthropologique s'est oblitéré de nos jours, si bien que la signification de ??? ? ?? est beaucoup plus large que celle du vocable moderne de chose. La largeur du champ de ??? ? ?? invite à faire porter l'analyse sur l'ensemble de l'oeuvre d'Aristote. Sous son aspect négatif d'abord, avec la critique de là sophistique et du platonisme ; sous son aspect positif ensuite, tel qu'il se déploie en trois perspectives essentielles : la relation de l'homme aux choses par la connaissance ; la nature propre de la chose concrète telle qu'elle subsiste par soi dans la nature ; la réalité politique, qui certes est l'oeuvre de l'homme, mais qui aussi subsiste à l'extérieur de lui dans la Cité d'une manière autonome comme ré-publique. On sait que les textes publiés par le Stagirite ont été perdus, et que le Corpus est constitué de notes de cours rédigées à des époques différentes. C'est dire que le philosophe méditant les écrits d'Aristote ne peut faire l'économie de considérations philologiques, lesquelles ne sont pas ici surcharge érudite mais font corps avec l'interprétation. Ainsi, l'étude précise de l'évolution d'Aristote dans sa théorie du sentir éclaire la genèse du traité De l'âme et invite à reconsidérer le problème de la date de sa rédaction. On résume souvent par le mot de "réalisme" l'inspiration de la pensée d'Aristote, réalisme "naïf" ajoutent certains naïfs pour désigner une pensée parfaitement au fait de ses présupposés. Mais si le réalisme se définit comme visée du réel, il se trouve affecté d'une énorme ambiguïté puisque la réalité est ce que tente d'exprimer toute philosophie. Une inspiration philosophique va donc se caractériser par le lieu particulier où elle invente de situer ce réel énigmatique ; si Aristote ramène la philosophie du ciel sur la terre c'est parce que, refusant de voir ce réel dans un monde idéal séparé, il veut lire l'essence dans les choses de ce monde, les ??? ? ??? ? . Le recours ici fait, à travers la pensée d'Aristote, au sens ancien de ??? ? ?? vise à revaloriser la notion de chose, à lui redonner l'ampleur qu'elle a perdue en se bornant à désigner de nos jours l'objet simplement inerte.

04/2022

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Littérature anglo-saxonne

Passé et présent

Carlyle est un monument de la littérature anglaise. Né en 1795, avant que Bonaparte ne se fasse connaître, il meurt en 1881, à la fin de l'ère victorienne : la force, l'abondance et la longévité de son oeuvre en font l'homme-siècle de l'Angleterre littéraire. Il naît contemporain de Byron et de la génération des "Romantiques" (Keats, Shelley), mais dans ce XIXe siècle de tant de bouleversements, son génie érudit et patient, aussi longanime qu'insolent, lui ouvre d'autres voies que celles où les poètes maudits se consument. Issu d'une famille pauvre de la noblesse d'Ecosse, son goût pour l'étude le conduit à Edimbourg. La fréquentation des "Lumières" le rend neurasthénique. Détestant l'athéisme Carlyle découvre la force des auteurs de l'Idéalisme allemand, et y puise la sienne. Pendant plusieurs années, il traduit et commente ces auteurs de pointe. Son brio attire l'attention de Goethe : "Quelle force en lui ! " écrit le grand homme. Carlyle incarne la synthèse d'un équilibre puissant - d'un explosif équilibre ! Philosophe, érudit, traducteur, historien, ce savant d'avant-garde fait ainsi paraître, à presque 40 ans, son premier livre original, le roman Sartor resartus ("le raccommodeur raccommodé"). Roman d'initiation, baroque et mystique, satirique et philosophique, l'ouvrage est si nouveau que tous, encore aujourd'hui, demeurent en arrêt devant lui. Borges en affirma qu'il était "le plus hardi et volcanique" des romans qu'il connût. Carlyle publie dans la foulée l'une des oeuvres qui aura le plus d'influence sur son siècle, son Histoire de la Révolution française. Michelet concevra la sienne dans l'obsession d'y réagir. Son chef-d'oeuvre est publié en 1843 sous le titre Passé et présent. Dans une langue splendide et en un art flamboyant, il y rassemble ses pensées. Avec un demi-siècle d'avance, ces tableaux fracassants de la modernité, drôles et limpides, sont ceux dont, jusque dans ses titres, Chesterton reprendra l'inspiration. Le tempérament de Carlyle et son style sont d'un satiriste et d'un imprécateur : les colères brûlantes ou froides de ce Tacite furieux font aussi bien l'admiration de Marx que de Taine. Un tel auteur n'a toutefois rien du mastodonte égaré dans une époque qui ne serait pas faite pour lui : il est au contraire le plus perturbant des lecteurs de celle-ci. Il est l'un de ces grands et intemporels contre-modernes dans l'oeuvre de qui tous ont puisé. Aussi Victor Basch, le cofondateur de la Ligue des droits de l'homme, a-t-il pu écrire ces mots remarquables : "Le réquisitoire que dans Past and Present, Carlyle a dressé contre la faillite sociale des démocraties n'a jamais été dépassé". Notre édition reprend la traduction de Camille Bon soigneusement révisée par Thibaut Matrat, professeur agrégé de lettres. Elle comprend une abondante présentation historique de la vie, de l'oeuvre et de la pensée de Carlyle. Cette longue préface est le premier essai d'importance écrit en France sur l'auteur depuis des décennies.

11/2023

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Sciences politiques

Contre le fascisme (1922-1940)

L’historiographie traditionnelle s’est souvent concentrée sur l’aboutissement de l’arrivée au pouvoir du fascisme : la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, une compréhension entière du phénomène oblige à reprendre par le début, le fil historique de cette tragédie historique. C’est ce processus que déroulent les écrits de Léon Trotsky rassemblés dans cet ouvrage, dont certains ont bénéficié de nouvelles traductions à partir du texte russe. Doté d’une connaissance fine des sociétés concernées, l’auteur suit, mois après mois, l’enchaînement des événements et les dynamiques politiques et sociales qui travaillent les sociétés européennes. Bien sûr, l’Allemagne constitue l’épicentre de ses analyses, mais il n’ignore pas non plus la prise du pouvoir de Mussolini, la guerre d’Espagne, la destruction des Juifs d’Europe, la montée du fascisme français et l’instauration de l’Etat vichyste, sans oublier le développement du militarisme japonais. Léon Trotsky pressent la catastrophe. Au fil des pages où il analyse les relations internationales, il sonne l’alarme sur la course contre la montre engagée contre le fascisme et la guerre qui vient. L’ancien dirigeant bolchevique dresse les portraits de ses acteurs (des individus, des partis et des syndicats, qu’ils soient de droite comme de gauche) et décortique leurs orientations et leurs postures. Il scrute notamment celles des partis communistes stalinisés qui aboutiront à la défaite. Il nous dévoile également les affrontements sociaux d’ampleur qui se dissimulent derrière le combat titanesque entre le fascisme et la démocratie. Le lecteur sera certainement surpris par la force et la justesse de ses intuitions et de ses conclusions. Acteur engagé sur la scène politique, le dirigeant révolutionnaire ne se veut pas un simple commentateur de la vie politique mondiale, il préconise une autre politique pour le mouvement ouvrier et social assailli de toutes parts. Il appelle ainsi à l’unité et dénonce la folie sectaire des partis staliniens qui dénoncent les socialistes comme des « social-fascistes » pour ensuite tomber dans une politique d’unité sans principe. Dans un style acéré, Léon Trotsky, audelà de l’analyse, cherche, élabore et propose une autre politique à celle des vieux appareils politiques. Il approfondit et rénove, par rapport aux conceptions bolcheviques traditionnelles, ses conceptions sur la démocratie et le socialisme. Il se fait même iconoclaste et aboutit, par exemple, à la conclusion que fascisme et stalinisme sont des «étoiles jumelles». Les écrits rassemblés dans cet ouvrage nous permettent d’appréhender la matrice de ce moment historique. Curieusement, Sur le fascisme, qui nous propose un retour sur les années 1930, convoque, entre les lignes, notre début de 21e siècle. Il apparaît alors, au lecteur, pleinement inscrit dans notre présent.

01/2015

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 1, Poèmes de guerre et d'après-guerre

"Il n'est peut-être pas le plus grand, mais l'un des plus grands. Il peut encore défendre son titre de champion du monde, et je ne vois personne, dans la génération actuelle, qui puisse le lui ravir. Il est notre Byron, le héros couvert de gloire, couvert de femmes, couvert d'argent... Nous ne sommes pas les derniers, en France, à l'avoir aimé. Nous avions des raisons pour cela. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, nous avions accueilli un jeune Américain pauvre et déjà père de famille, qui se promenait dans nos rues et le long de notre fleuve, s'arrêtait dans nos bistrots pour y boire notre vin et écrivait dans des cahiers d'écolier des histoires de soldats et de chasseurs. Il allait au Musée du Luxembourg pour apprendre de nos peintres, M. Cézanne et M. Degas, à dire "la chose vraie". A Paris, Hemingway a vécu, aimé, écrit. Il n'a pas oublié sa dette envers notre ville et il lui a élevé un temple dédié au souvenir et au bonheur enfui : Paris est une fête. On trouvera ce texte dans le premier volume des Ouvres complètes de Hemingway. On y trouvera aussi Le Soleil se lève aussi, d'un accent si neuf, si souvent imité depuis, et L'Adieu aux armes qui demeure, comme l'a dit Malraux, le plus beau roman d'amour de la littérature moderne. La qualité des traductions de ces textes, dues à M. E. Coindreau, n'est plus à louer. On trouvera enfin, avec les nouvelles charmantes du cycle de Nick Adams qui nous donnent un portrait de l'auteur à dix-huit ans, quand il chassait et pêchait dans les forêts du Michigan, paradis perdu de son enfance, un texte jusqu'alors inédit en français : Torrents de printemps, amusante satire de certains maîtres que l'écrivain avait admirés et qu'il pastichait : ainsi un jeune homme qui pressent son génie signifie à ceux à qui il doit le plus son désir d'émancipation : c'est Barrès devant Renan, Montherlant devant Barrès, Hemingway devant Sherwood Anderson... Hemingway est le premier écrivain étranger contemporain à figurer dans le Panthéon de la Pléiade. Un jour, il faudra qu'une plaque soit apposée au coin de l'une de ces petites rues de la Montagne Sainte-Geneviève qu'Ernest Hemingway, romancier américain, 1899-1961, a si souvent parcourues. En attendant cet hommage municipal, voici un petit monument fait de papier bible, d'encre, de cuir et de colle, auquel les meilleurs esprits et les meilleurs ouvriers ont collaboré - le plus beau monument qu'un écrivain puisse souhaiter." Michel Mohrt, 1966.

01/1966

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Pléiades

Nouvelles

Pour la première fois, toutes les nouvelles de Faulkner - une centaine d'histoires, dont quelques-unes étaient toujours inédites en français - se trouvent réunies en un volume. C'est la première fois aussi que les lecteurs français ont accès à l'ouvrage que l'écrivain avait lui-même constitué en 1950, Collected Stories (Nouvelles recueillies), renonçant à ses recueils antérieurs, Treize histoires et Le Docteur Martino, pour composer, avec leur contenu et dix-sept autres textes parmi ses meilleurs, six sections qui sont autant de facettes de son univers mental et fictionnel. Ce recueil monumental établit définitivement la réputation d'un Faulkner qui, quelques mois plus tard, devait recevoir le prix Nobel et que l'influente New York Times Book Review place alors "au-dessus de tous les écrivains américains depuis James et peut-être depuis Melville". Les "Nouvelles non recueillies par l'auteur" et ses "Nouvelles posthumes" s'ajoutent à cet ensemble. On y joint aussi ses premières histoires, parues dans la presse de La Nouvelle-Orléans en 1925 et dont la lecture dans l'ordre chronologique permet d'assister à la naissance d'un écrivain ; ses deux contes, l'un destiné aux enfants, l'autre (avec d'autres intentions) à une jeune fille plus avancée en âge ; et deux textes inclassables, à mi-chemin entre la fiction et l'autobiographie : le splendide "Mississippi" , qui évoque par endroits les plus belles pages des sections narratives de Requiem pour une nonne, et "Et que faire à présent" , dans lequel Faulkner réinvente la lignée dont il est le rejeton et se rêve en séducteur contraint de quitter la ville parce qu' "une fille eut des problèmes"... On sait que Faulkner composa plusieurs de ses romans en révisant, plus ou moins profondément, des nouvelles préexistantes. Un appendice propose ici la version originelle de celles qui, après de considérables remaniements, entrèrent dans la composition du Hameau et de La Demeure. Toutes les traductions ont été révisées par François Pitavy, à qui sont dues, en outre, les versions françaises des nouvelles inédites en français. Ce volume complète les cinq tomes de la série des Ouvres romanesques de William Faulkner dans la Pléiade. Il aurait aussi bien pu les précéder, car les histoires courtes de Faulkner constituent une porte d'accès idéale à son oeuvre. Qu'elles soient sérieuses ou tragiques, comiques ou ironiques, voire grinçantes, ou encore à la limite du fantastique, elles exploitent la même "mine d'or" que les romans, ce que l'écrivain appelait son "petit timbre-poste de pays natal" ou son "cosmos personnel" - qui élargit pourtant ici et là ses frontières hors du Yoknapatawhpha. Et, tandis que l'expérimentation formelle y est moins déroutante que dans certains romans, l'inventivité, l'audace, la liberté narrative, y sont à leur sommet.

03/2017

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Musique, danse

Arts & musiques dans l'histoire. Tome 6, XXe et XXIe siècles, avec 3 CD audio

Ce sixième opus de la collection propose une approche claire et pragmatique des grands événements historiques, des différents mouvements artistiques et des principaux personnages qui ont marqué le XXe siècle et les débuts du XXIe. Pour donner corps à ces intentions, la construction de l'ouvrage s'organise autour de trois grandes périodes clairement structurées : la Belle époque (avant 1914), l'Entre-deux-guerre, et l'après 1945. A l'intérieur de chacune de ces périodes sont abordés le contexte historique global, puis les différents mouvements plastiques ou littéraires et enfin les grands courants musicaux (musique savante, jazz et musique populaire) qui l'ont traversée. Ainsi, dans la mouvance des courants architecturaux ou des arts décoratifs (Art nouveau, Art déco, style "international"...), sont contextualisés les principaux mouvements plastiques : - postimpressionnisme, - symbolisme, - nabisme, - fauvisme, - cubisme, - expressionnisme, - futurisme, - dadaïsme, - surréalisme, - abstraction... Les abondantes illustrations jalonnant les 240 pages apportent l'indispensable complément qui participe à la bonne compréhension de l'extraordinaire foisonnement créatif dans un environnement tout autant marqué par l'explosion des progrès techniques que par les niveaux de barbarie et de cruauté encore jamais atteints par l'Homme au cours de son histoire... Complémentairement à cette présentation, Jean Pierre Caens jette plusieurs ponts (intitulés Correspondances) entre les domaines des arts et de la musique ou encore de la littérature afin de bien situer les différentes productions artistiques dans leur environnement social, économique ou politique. Quelques exemples de ces "mises en correspondances" : Petrouchka (Stravinsky) et Violon et raisin (Picasso)/ 9e symphonie (Malher) et l'oeuvre de Gustave Klimt/ Cinq pièces pour piano(Schoenberg) et l'abstraction (Kandinsky)/ Parade (Erik Satie) et le dadaïsme (Marcel Duchamp)/ 4'33" (John Cage) et le minimalisme "plastique"/ Ornithology (Charlie Parker) et la beat generation (Jack Kerouac)/ Rock around the clock (Bill Haley) et le pop art (Andy Warhol)/ le rap, le slam (hip hop) et les arts de la rue (tag, graff)... Bernard Fort, quant à lui, s'attache à mettre en parallèle des "traductions musicales" qu'il a composées avec des tableaux qui font effectivement l'objet d'une présentation : Jour de lenteur (Yves Tanguy), Architecture du plan (Paul Klee), Cathedral (Jackson Pollock). De plus, une histoire du jazz, assortie d'extraits sonores, jalonne tout le parcours musical. On pourra ainsi découvrir le commentaire et l'écoute : d'un gospel (Swing low sweet chariot), d'un blues (Old dirty blues is back again, création de Ph. Khoury et F. Brun), d'un ragtime (de Scott Joplin : Maple Leaf Rag), d'un New Orleans (par Louis Armstrong : Swing that music), d'un big band (par Duke Ellington : Caravan), d'un "jazz manouche" (par Django Reinhardt : Nuages), d'un rythm'blues (Fly), d'un cool jazz (p

08/2013

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 2, Vers le phare ; Orlando ; Les Vagues ; Flush ; Les Années ; Entre les actes

Cette édition propose, dans des traductions pour la plupart nouvelles, tous les livres de fiction publiés par Woolf ou, pour Entre les actes, au lendemain de sa mort : dix romans, et un recueil de nouvelles, Lundi ou mardi, qui n'avait jamais été traduit dans notre langue en l'état. S'y ajoutent les nouvelles publiées par l'auteur mais jamais rassemblées par elle, ainsi qu'un large choix de nouvelles demeurées inédites de son vivant. Les nouvelles éparses qui présentent un lien génétique ou thématique avec un roman sont réunies dans une section Autour placée à la suite de ce roman. On trouvera ainsi, Autour de "Mrs. Dalloway", un ensemble de textes dans lequel Woolf voyait "un couloir menant de Mrs. Dalloway à un nouveau livre" ; ce "nouveau livre" sera un nouveau chef-d'oeuvre, Vers le Phare. Romans et nouvelles, donc, mais ces termes ne s'emploient ici que par convention. Woolf en avait conscience : "Je crois bien que je vais inventer un nouveau nom pour mes livres, pour remplacer "roman". Un nouveau ... de Virginia Woolf. Mais quoi ? Elégie ? " L'élégie, qui a partie liée avec la mort, est une forme poétique, et le roman, chez Woolf, emprunte en effet à la poésie ("Il aura une part de l'exaltation de la poésie"), aussi bien qu'à l'essai et au théâtre ("Il sera dramatique"), jusqu'à un certain point ("mais ce ne sera pas du théâtre"). Play-poem, "poème dramatique", qualifiera Les Vagues ; essay-novel, "roman-essai", désigne Les Années ; Flush et Orlando partagent la même indication de genre : a Biography, ce qui ne dit à peu près rien de ces deux livres, mais confirme qu'il faut ici renoncer aux catégories reçues et, plus largement, considérer d'un oeil neuf tout ce qui semblait définir le romanesque : "Le récit peut-être vacillera ; l'intrigue peut-être s'écroulera ; les personnages peut-être s'effondreront. Il sera peut-être nécessaire d'élargir l'idée que nous nous faisons du roman". Elargir : rompre avec la continuité chronologique, en finir avec l'hégémonie de la représentation, faire du vécu subjectif de la conscience la véritable matière du roman. Woolf le reconnaissait, elle n'avait pas le don de la réalité : "J'immatérialise le propos. . ". Il s'agissait moins pour elle de bâtir des intrigues que d'isoler des "moments d'être", déchirures éclairantes dans l'obscur tissu d'une existence, témoignant "qu'une chose réelle existe derrière les apparences". "Je rends [cette chose] réelle en la mettant dans des mots. Ce sont mes mots et eux seuls qui lui donnent son intégrité ; et cette intégrité signifie qu'elle a perdu le pouvoir de me faire souffrir".

03/2012

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 1, Traversées ; Nuit et jour ; Lundi ou mardi ; La Chambre de Jacob ; Mrs Dalloway

Cette édition propose, dans des traductions pour la plupart nouvelles, tous les livres de fiction publiés par Woolf ou, pour Entre les actes, au lendemain de sa mort : dix romans, et un recueil de nouvelles, Lundi ou mardi, qui n'avait jamais été traduit dans notre langue en l'état. S'y ajoutent les nouvelles publiées par l'auteur mais jamais rassemblées par elle, ainsi qu'un large choix de nouvelles demeurées inédites de son vivant. Les nouvelles éparses qui présentent un lien génétique ou thématique avec un roman sont réunies dans une section Autour placée à la suite de ce roman. On trouvera ainsi, Autour de "Mrs. Dalloway", un ensemble de textes dans lequel Woolf voyait "un couloir menant de Mrs. Dalloway à un nouveau livre" ; ce "nouveau livre" sera un nouveau chef-d'oeuvre, Vers le Phare. Romans et nouvelles, donc, mais ces termes ne s'emploient ici que par convention. Woolf en avait conscience : "Je crois bien que je vais inventer un nouveau nom pour mes livres, pour remplacer "roman". Un nouveau ... de Virginia Woolf. Mais quoi ? Elégie ? " L'élégie, qui a partie liée avec la mort, est une forme poétique, et le roman, chez Woolf, emprunte en effet à la poésie ("Il aura une part de l'exaltation de la poésie"), aussi bien qu'à l'essai et au théâtre ("Il sera dramatique"), jusqu'à un certain point ("mais ce ne sera pas du théâtre"). Play-poem, "poème dramatique", qualifiera Les Vagues ; essay-novel, "roman-essai", désigne Les Années ; Flush et Orlando partagent la même indication de genre : a Biography, ce qui ne dit à peu près rien de ces deux livres, mais confirme qu'il faut ici renoncer aux catégories reçues et, plus largement, considérer d'un oeil neuf tout ce qui semblait définir le romanesque : "Le récit peut-être vacillera ; l'intrigue peut-être s'écroulera ; les personnages peut-être s'effondreront. Il sera peut-être nécessaire d'élargir l'idée que nous nous faisons du roman". Elargir : rompre avec la continuité chronologique, en finir avec l'hégémonie de la représentation, faire du vécu subjectif de la conscience la véritable matière du roman. Woolf le reconnaissait, elle n'avait pas le don de la réalité : "J'immatérialise le propos. . ". Il s'agissait moins pour elle de bâtir des intrigues que d'isoler des "moments d'être", déchirures éclairantes dans l'obscur tissu d'une existence, témoignant "qu'une chose réelle existe derrière les apparences". "Je rends [cette chose] réelle en la mettant dans des mots. Ce sont mes mots et eux seuls qui lui donnent son intégrité ; et cette intégrité signifie qu'elle a perdu le pouvoir de me faire souffrir".

03/2012

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Coffret 2 volumes

Cette édition propose, dans des traductions pour la plupart nouvelles, tous les livres de fiction publiés par Woolf ou, pour Entre les actes, au lendemain de sa mort : dix romans, et un recueil de nouvelles, Lundi ou mardi, qui n'avait jamais été traduit dans notre langue en l'état. S'y ajoutent les nouvelles publiées par l'auteur mais jamais rassemblées par elle, ainsi qu'un large choix de nouvelles demeurées inédites de son vivant. Les nouvelles éparses qui présentent un lien génétique ou thématique avec un roman sont réunies dans une section Autour placée à la suite de ce roman. On trouvera ainsi, Autour de "Mrs. Dalloway" , un ensemble de textes dans lequel Woolf voyait "un couloir menant de Mrs. Dalloway à un nouveau livre" ; ce "nouveau livre" sera un nouveau chef-d'oeuvre, Vers le Phare. Romans et nouvelles, donc, mais ces termes ne s'emploient ici que par convention. Woolf en avait conscience : "Je crois bien que je vais inventer un nouveau nom pour mes livres, pour remplacer "roman". Un nouveau ... de Virginia Woolf. Mais quoi ? Elégie ? " L'élégie, qui a partie liée avec la mort, est une forme poétique, et le roman, chez Woolf, emprunte en effet à la poésie ("Il aura une part de l'exaltation de la poésie"), aussi bien qu'à l'essai et au théâtre ("Il sera dramatique"), jusqu'à un certain point ("mais ce ne sera pas du théâtre"). Play-poem, "poème dramatique" , qualifiera Les Vagues ; essay-novel, "roman-essai" , désigne Les Années ; Flush et Orlando partagent la même indication de genre : a Biography, ce qui ne dit à peu près rien de ces deux livres, mais confirme qu'il faut ici renoncer aux catégories reçues et, plus largement, considérer d'un oeil neuf tout ce qui semblait définir le romanesque : "Le récit peut-être vacillera ; l'intrigue peut-être s'écroulera ; les personnages peut-être s'effondreront. Il sera peut-être nécessaire d'élargir l'idée que nous nous faisons du roman". Elargir : rompre avec la continuité chronologique, en finir avec l'hégémonie de la représentation, faire du vécu subjectif de la conscience la véritable matière du roman. Woolf le reconnaissait, elle n'avait pas le don de la réalité : "J'immatérialise le propos... " Il s'agissait moins pour elle de bâtir des intrigues que d'isoler des "moments d'être" , déchirures éclairantes dans l'obscur tissu d'une existence, témoignant "qu'une chose réelle existe derrière les apparences" . "Je rends [cette chose] réelle en la mettant dans des mots. Ce sont mes mots et eux seuls qui lui donnent son intégrité ; et cette intégrité signifie qu'elle a perdu le pouvoir de me faire souffrir".

03/2012

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Sciences politiques

Boys Don't Cry! Les coûts de la domination masculine

"Les féministes en font trop ! " Les hommes seraient devenus sinon le sexe "faible", ou du moins stigmatisé. Les moindres performances scolaires des garçons viendraient d'une perte d'estime de soi du masculin. La plus discrète avance sexuelle serait recodée en harcèlement, le goût de la compétition en agressivité. Voici quelques aspects d'un discours de la plainte, de la hargne parfois, par lesquels des groupes d'hommes s'emploient à inverser la rhétorique féministe pour se poser en victimes, revendiquer des droits dont ils seraient privés. Le présent ouvrage se propose d'analyser ces discours, notamment en portant attention aux propos "masculinistes", tels qu'ils s'affirment par exemple dans certaines organisations de pères divorcés. Quels sont les arguments de ces groupes ? En quoi sont-ils symptômatiques des évolutions et des perceptions des rapports de genre ? Peut-on évaluer leur impact, qui varie entre Amérique du Nord et Europe ? Quels enjeux inséparablement politiques et scientifiques portent des notions comme "coûts de la masculinité" ou "rôles de sexe" ? Côté scientifique, l'enjeu est clair : il s'agit de poursuivre le travail de déconstruction de la domination masculine en montrant que celle-ci n'a rien de naturel. Elle suppose des investissements et implique des coûts, pour les femmes bien sûr, mais également pour les hommes, comme le montrent des contributions sur la santé au travail, sur les effets de l'association virilité-alcool, sur le double-jeu identitaire auxquels sont contraints certains gays affirmant "homosexuels, oui, mais virils avant tout" ! Combinant prudence, rigueur et refus des tabous, ce livre revendique donc la vertu de l'insolence scientifique en posant la question des coûts des masculinités. Le radicalisme qui consiste à refuser de parler d'une thématique sous prétexte qu'elle a été inaugurée par des mouvements étymologiquement réactionnaires n'est en effet guère satisfaisant. Les sciences sociales doivent reconquérir ce terrain miné par les conflits socio-politiques et prendre au sérieux le question des coûts par une objectivation sociologique : qui veut lutter efficacement contre un processus de domination doit apprendre à mieux le connaître sous toutes ses facettes, sans questions tabous. Les textes rassemblés ici ont en commun le double souci de ne jamais oublier qu'une domination suppose des cibles, qui restent ici les femmes, mais qu'elle ne s'exerce par ailleurs jamais sur le mode passif de la rente, d'un solde où les profits ne supposeraient ni investissement, ni contrepartie. Outre de nombreuses études de terrain inédites, l'ouvrage propose trois traductions de textes anglophones classiques et novateurs, jusque-là indisponibles aux lecteurs francophones. Les garçons, ça ne pleure pas ! ", mais sauver la face n'est pas toujours indolore pour autant...

04/2012

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 3, Oedipe ; La toison d'or ; Desseins de la toison d'or ; Sertorius ; Sophonisbe ; Othon ; Agesilas ; Attila roi des huns ; Tite et Bérénice ; Psyché, Pulchérie ; Suréna général des parthes ; Les trois discours sur le poème dramati

"Ce tome III, c'est Corneille qui revient au théâtre après l'avoir abandonné. A plus de cinquante ans, il a envie de se mesurer au vieux Sophocle. Seulement, chez Corneille, la solitude n'est plus un tête-à-tête avec le destin. Corneille nous donne un Odipe qui, comme Pertharite huit ans plus tôt, pivote sur la scène V de l'acte IV. Dans les deux cas, toute la pièce est faite pour ce dialogue d'un couple au fond du puits. Il n'y a pas d'autre fatalité que les circonstances, mais elles font découvrir à deux êtres la terrible dimension de leur amour. Tout différent, Sertorius est dominé par l'entrevue des deux chefs ennemis. Ils s'admirent l'un l'autre sans rien se concéder qu'utilement. Jamais on ne nous a si bien montré ce que pourrait être la grande politique. Othon, au contraire, nous fait prendre conscience de la réalité de la vie sociale. Chacun y est condamné à l'ambition, sous peine de mort. Mais personne ne peut arriver à rien sans l'aide d'autrui. Or chacun de nos alliés est un rival, et nous passons notre vie à nous garantir contre un associé par un autre non moins dangereux. On ne peut s'empêcher de comparer Tite et Bérénice à la Bérénice de Racine. Dans Racine, dont le talent est tout d'exécution, comme dirait Bonaparte, les rencontres des personnages ne servent qu'à déployer la fluctuation des sentiments. Mais dans Corneille on voit agir deux hommes et deux femmes, et on comprend alors ce qui fait la singularité de tout Corneille : les personnes n'y existent que les unes par les autres. Ce qu'elles disent et ce qu'elles font s'adresse toujours attentivement à quelqu'un, tandis que chez Racine les passions dévorent des personnages qui ne se heurtent entre eux qu'en aveugles. Corneille saura encore nous surprendre quand, avec Suréna, il tirera de sa langue restée nerveuse un chant d'une mélancolie unique en français. Ce duo d'un amour impossible est d'autant plus émouvant que les amants restent lucides et maîtres de soi. Ce n'est là nommer que quelques sommets des vingt dernières années de Corneille, dont on va trouver ici, dans leur diversité, d'autres pièces encore et des poèmes, des discours, des lettres, des traductions, des prises de position, bref tout ce qu'on a de cet homme secret. Mais les sommets que je dis sont peut-être les plus étonnants d'une ouvre pourtant assez invulnérable pour être encore, en partie, future, contrairement à ceux de nos chefs-d'ouvre qui, même parmi les plus modernes, sont déjà épuisés." Jean Grosjean.

09/1987

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Décoration

Quand la nuit tombe sur le Berlin des années folles. Avec 1 CD audio

C'était l'époque des bals costumés, de Metropolis et de Josephine Baker ; des découvertes scientifiques cruciales, de la verve littéraire et du chaos politique engendré par la République de Weimar. Après le succès fracassant de Hollywood dans les années 1930 et Jazz. Dans le New York des Années folles, l'illustrateur Robert Nippoldt s'est associé à l'auteur Boris Pofalla pour évoquer la métropole trépidante et libre qu'était Berlin dans les années 1920. Composé comme une visite touristique de la ville à travers le temps, La nuit tombe sur le Berlin des Années folles raconte la dimension urbaine et les épisodes complexes d'une décennie de mutations, des longues artères illuminées par le nouveau réseau d'éclairage électrique aux planchers qui vibrent dans toute la ville au rythme du fox-trot et du tango. Faisant montre de sa maîtrise graphique de la lumière, de l'ombre et de l'expression, grâce à la patine que confère le tirage argentique, Nippoldt alterne portraits et paysages pour montrer le décor changeant et les centres dynamiques de cette capitale en plein essor et en pleine industrialisation, ainsi que les personnages extraordinaires qui peuplaient ce vivier artistique, scientifique et idéologique. Animé par une curiosité sincère pour les excentriques et marginaux, qui façonnèrent cette époque entêtante, autant que pour les "puissants" , Nippoldt dresse le portrait de personnalités comme Lotte Reiniger, Christopher Isherwood, Albert Einstein, Kurt Weill, Marlene Dietrich et George Grosz, mais aussi de Thea Alba, "la femme aux dix cerveaux" , de Magnus Hirschfeld, le "Einstein du sexe" , et du fameux criminel local Adolf Leib. C'est ainsi que le livre pose un regard particulier sur certains des phénomènes culturels et politiques les plus marquants de l'époque, et s'attache aux plus grandes vedettes du grand écran ou à l'atmosphère chaotique engendrée par le gouvernement de Weimar. Au-delà des protagonistes et des lieux, le livre saisit surtout l'esprit incomparable et ineffable d'un endroit et d'un moment, d'une époque suspendue entre deux guerres mondiales et d'un pays tiraillé entre l'audace de céder à la joie de vivre et la noirceur envahissante du national-socialisme. Avant que la nuit tombe, Nippoldt nous montre tout : le feu des projecteurs et les murmures en coulisses, les usines qui sortent de terre et la physique théorique, le rugissement des stades et le silence feutré des théâtres, les chansons des Comedian Harmonists, les satires de George Grosz et l'icône Marlene Dietrich, qui ébranle les caractéristiques du genre avec sa cigarette, son chapeau haut-de-forme, son smoking, et son fameux regard aguicheur. Edition allemande disponible à l'automne 2017. Parution des traductions prévue au printemps 2018.

07/2018

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Littérature anglo-saxonne

Je voulais écrire un poème. Autobiographie des livres d'un poète

Quand Edith Heal propose à William Carlos Williams au milieu des années 1950 de se prêter à une série d'entretiens autour de son oeuvre le poète américain est alors âgé de 75 ans ; accompagné par son épouse Florence H. Wiliams (Flossie), il accepte de jeter un regard rétrospectif sur son parcours à travers ses livres. Au fil de ces conversations alertes, complices et fourmillantes de détails sur le monde littéraire américain du début du XXe siècle, William Carlos Williams évoque de façon chronologique son parcours poétique, de son premier livre publié en 1909 à compte d'auteur, Poems, jusqu'à ses derniers ouvrages de la fin des années 1950, et notamment la série des Paterson. De ses premières lectures poétiques, Keats et Whitman, à son amitié avec Ezra Pound en passant par sa carrière de médecin pédiatre, celui qu'Edith Heal appelle le Dr. Williams, et qui est venu à la poésie "seul dans son coin" , mêle avec une grande fluidité, détails biographiques, réflexions théoriques et commentaires de ses propres poèmes. On traverse une époque d'avant-gardes littéraires, les figures de Marianne Moore, de Mina Loy et de Hilda Doolittle, l'univers des petits éditeurs et des revues le plus souvent confidentielles qui ont accueilli les premières publication de Williams, qu'il soutiendra tout au long de son parcours avec reconnaissance, l'aventure des objectivistes avec Reznikoff, Stevens, Oppen, Rakosi et Zukovsky, l'influence européenne... au cours de cet ouvrage dans lequel on traverse de nombreux extraits d'une oeuvre composée de poèmes, de romans, de nouvelles, de pièces de théâtre, de traductions de Soupault et Quevedo, et qui est à la fois une autobiographie vivante, une bibliographie exhaustive, une porte d'entrée et un mode d'emploi de la démarche littéraire de l'un des plus grands poètes américains de son temps. Il ressort de ce portrait, de cette expérience qui n'est pas "très différente finalement de celle du nouveau poète de demain" , une présence charnelle, sexuée du poème, un rapport à la construction des images, une force du réel également, tant les sujets des livres de Williams sont puisés à même la vie quotidienne, sans jamais se détourner de la brutalité sociale dont sont victimes ses contemporaines dans les années de crise économique et de guerre. Et surtout son obsession de la simplicité, sa volonté de dégager une forme poétique "sans déformer la langue telle qu'on la parle" , sa conquête d'une forme propre dont ce qu'il appelle "l'idiome américain" est le vecteur : direct, oral, limpide. En somme, un parcours dominé par "le besoin d'en apprendre le plus possible sur la poésie et le besoin d'en apprendre le plus possible sur la vie, qui n'est pas plus poésie que prose" .

10/2022

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Art du Proche-Orient

L'épopée de Gilgamesh. Illustrée par l'art mésopotamien

Il y a plus de 4 000 ans, une histoire se racontait en Mésopotamie : celle du héros Gilgamesh. Comme tous les héros antiques, Gilgamesh relie le passé et le présent. Il connaît l'orgueil et la gloire, l'amitié et la tristesse, la confiance et le doute. Ses rêves d'immortalité le ramènent à son statut d'homme, mortel, un chemin de vie qui ne connaît ni temps ni frontière. Il y a plus de 4 000 ans, une histoire - la plus ancienne qui nous soit parvenue - se racontait en Mésopotamie : celle du héros Gilgamesh, roi de la dynastie d'Ourouk. Gravée sur des tablettes d'argile entre la fin du IIIe et le début du IIe millénaire avant notre ère, cette légende fut ensuite transmise dans tout le monde oriental durant plus de 2000 ans avant de sombrer dans l'oubli. Redécouverte au milieu du xixe siècle, cette épopée, qui relate entre autres l'histoire du Déluge telle que nous la retrouvons dans la Bible, nous invite à une lecture aussi universelle que contemporaine. Comme tous les héros antiques, Gilgamesh relie le passé et le présent. Il connaît l'orgueil et la gloire, l'amitié et la tristesse, la confiance et le doute. Il est courageux et intrépide face au danger, anxieux et faible confronté à l'épreuve ultime de la vie. Après la mort de son ami Enkidou, son destin bascule et ses rêves d'immortalité le ramènent à son statut d'homme, mortel, un chemin de vie qui ne connaît ni temps ni frontière. Photographe et sculpteur de lumière, Jean-Christophe Ballot crée depuis trente ans une oeuvre contemplative et onirique. Il réalise autour du récit de Gilgamesh une campagne photographique d'envergure, en noir et blanc, et redonne vie à une centaine d'oeuvres millénaires, conservées principalement dans les départements d'antiquités orientales du musée du Louvre à Paris, mais aussi du British Museum à Londres, du Vorderasiatisches Museum à Berlin et du Musée national d'Irak de Bagdad. Afin de prendre toute la mesure de cette antique civilisation, Jean-Christophe Ballot part en Irak, accompagné de Diane de Selliers, photographier les sites archéologiques du sud de la Mésopotamie, offrant ainsi un écrin exceptionnel au récit et aux oeuvres qui l'illustrent. Ariane Thomas, directrice du département des Antiquités orientales du Louvre, a dirigé les recherches iconographiques et présente, dans son introduction, l'incroyable fortune de cette légende. C'est à partir de traductions arabes qu'Abed Azrié, poète, chanteur et compositeur syrien né à Alep, a repris ce récit. Il donne à cette épopée un souffle nouveau et nous éveille aux merveilles du monde mésopotamien.

10/2022

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Sciences historiques

Adoption et fosterage

L' adoption est pratiquée, sous des formes et avec des finalités différentes, dans de très nombreuses sociétés, sinon dans toutes : elle constitue un révélateur des valeurs et des pratiques sociales liées à la parenté, à son idéologie et à son image. Elle n'a pris de l'importance dans les pays occidentaux, notamment en France, que depuis peu. Elle apparaît aujourd'hui comme une réponse à la stérilité du couple. C'est le couple qui adopte, et qui adopte une fille aussi bien qu'un garçon, pour la joie d'élever un enfant et de lui donner une famille. Pourtant, lorsqu'elle a été réintroduite dans le droit, après une éclipse de douze siècles, l'adoption fut conçue plutôt comme une solution humanitaire à l'abandon massif des enfants, caractéristique de cette période. Dès lors elle ne pouvait être pratiquée que dans l'intérêt de l'enfant, dont tous les liens avec sa famille d'origine se trouvaient coupés par l'abandon. D'autres sociétés ont pratiqué l'adoption dans des intentions très différentes : ainsi la Rome ancienne, où l'adoption est liée à une politique, de la succession et de la transmission ; des hommes y adoptent d'autres hommes, enfants et adultes. En Occident, l'Eglise a été à l'origine de la disparition de cette "parenté sociale" en reconnaissant seulement deux types de parenté: la parenté biologique et la parenté spirituelle liée au baptême. Diverses formes de parentés de substitution, notamment spirituelles, ont alors été instituées, dont certaines continuent à mettre en oeuvre le vocabulaire de l'adoption. L'Empire byzantin a connu, pour sa part, une évolution différente de celle de l'Occident médiéval. Pour désigner au contraire la "mise en nourriture" ou "en éducation" le terme fosterage, largement admis dans les disciplines historiques et anthropologiques depuis les travaux de Marcel Mauss et de Louis Gernet, a été retenu comme un vocable technique susceptible de rendre compte de pratiques qui transcendent les cultures. Dans la Rome ancienne, où l'adoption n'a pas une finalité spécifique d'éducation, un enfant nourricier, garçon ou fille, est un enfant, souvent de statut inférieur, que l'on n'adopte pas, mais auquel on fait donner une éducation dans sa maison ; ce type de relation est accessible à la femme comme à l'homme. Dans l'Europe occidentale, l'époque médiévale et moderne a connu dans certains pays la circulation des enfants à l'intérieur de leur propre famille. Mais elle a connu aussi — c'est une des caractéristiques du modèle anglais — des formes de circulation d'enfants et de jeunes gens (filles et garçons) dans des familles distinctes de la leur, où ils n'avaient pas vocation à s'intégrer. La thématique met l'accent sur toutes les formes de parentés électives ou de délégations de rôles qui, dans nos sociétés, relèvent de la responsabilité parentale. Sur ces deux thèmes vingt auteurs ont essayé de faire le point sur l'évolution de la société occidentale de l'Antiquité à nos jours ; une comparaison a été tentée avec des sociétés extra-européennes dans lesquelles l'adoption ou la circulation des enfants ont joué dans le passé, et parfois jouent encore, un rôle important : la Chine et le Japon anciens, l'Afrique de l'Ouest et la Malaisie actuelles.

01/1999

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Sociologie

Le nazisme dans l'histoire des violences collectives. Violences et meurtres de masse

A l'origine de ce livre, il y a la volonté de ne plus considérer le nazisme et la Shoah comme un phénomène absolument singulier, unique en son genre et d'une insurmontable opacité. C'est pourquoi François Jacquet-Francillon, d'une part situe le nazisme dans la longue histoire des violences collectives (et meurtrières), et d'autre part entend saisir des points communs entre l'action des militants nazis et, par exemple, les meurtres commis par les catholiques parisiens lors du "massacre de la Saint-Barthélemy" (en 1572), les diverses tueries auxquelles participèrent les foules révolutionnaires de 1789 ou 1792, l'assassinat par les "gardes rouges" de la "révolution culturelle" chinoise, à la fin des années 1960, des éléments soi-disant "révisionnistes" de la société et du Parti communiste, ou encore les attentats suicides commis ces dernières années dans de nombreux pays par les groupes jihadistes se réclamant d'un islam traditionnel des plus rigoureux. Si ce livre s'efforce de montrer que la violence nazie a de nombreux antécédents, ceci, affirme l'auteur, ne conduit pas à en nier le caractère exceptionnel et paroxystique. Quelle est alors la différence entre le nazisme et les situations dispersées dans l'histoire et la géographie qui surviennent en écho ou comme des précurseurs non génocidaires du génocide nazi ? La différence tient à ce que le nazisme a fait de la violence, toujours pratiquée sur un mode de vengeance, un système d'Etat durable, là où il n'y avait que des explosions sporadiques et limitées (sans parler des conflits guerriers engagés par un Etat à l'égard d'un autre Etat). François Jacquet-Francillon affirme aussi que l'abord du cas nazi exige une investigation renouvelée de la violence. Et pour donner corps à ce principe, il s'intéresse non pas aux individus violents et à leur psychologie ou leur inspiration personnelle (idéologique, etc. , et... pathologique sans aucun doute) mais avant tout aux collectifs humains enclins à la violence et dans lesquels de tels individus se rassemblent. Ceci mène à un premier constat : ces groupes, ou groupements, au cours de leur vie normale, élaborent et diffusent des pratiques et des croyances spéciales que l'auteur qualifie d'agonistiques. Seules de telles pratiques et de telles croyances expliquent que des individus furieux, grâce à des circonstances favorables, transforment un désir de mort (répandu quand on admet que tout irait mieux si les Juifs n'existaient pas), en volonté de tuer (suivie par la création et la mise en oeuvre de moyens humains et matériels, notamment de dispositifs d'exécution - chambres à gaz au bout du compte). Cette volonté passe, souvent inchangée, des donneurs d'ordre aux exécutants. Il est à noter que l'auteur a utilisé un vocabulaire approprié. D'une part il a défini des "groupements agonistiques" d'autre part, il a caractérisé la mentalité originale de ces groupements en parlant d' "effervescence mentale" et de "désignation de l'ennemi" - ennemi auquel ces groupements (et eux seuls) confèrent un statut de personnes, instances, populations, etc. , à abattre. Si la notion des ennemis est ici centrale, elle ne réfère cependant pas à la théorie de Carl Schmitt, qui n'a pas accordé d'attention aux croyances circulant à l'intérieur de ces groupements, des "croyances agonistiques" - dont les récentes "théories du complot" , comme on dit aujourd'hui, pourraient n'être que le dernier avatar.

01/2023

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Français CE2

Cahiers Bordas pour tous - Dictées CE2 - 2023 - Cahier - élève

Des dictées en séquences pour mener pas à pas tous les élèves vers la réussite. Une séance collective de découverte active de la dictée et de ses difficultés Deux brèves séances en autonomie pour une observation, puis une approfondissement et une appropriation. Une dictée, avec ou sans cache, pour une meilleure différenciation. Un système simple d'autocorrection et d'autoévaluation permettant à l'élève de devenir autonome et de se sentir responsable de sa réussite. Des cahiers à utiliser en complément de toute méthode d'EDL. Retrouvez plus d'informations sur la page Bordas de la collection : https : //www. editions-bordas. fr/preparation-dictees-les-cahiers-bordas-pour-tous-ce2. html Dans chaque cahier CE2 Une progression annuelle avec 30 dictées pour 30 semaines d'enseignement. Dans chaque séquence : 4 séances de 10 à 20 minutes pour les 4 jours de la semaine : - 3 séances de préparation - 1 séance pour la dictée Des dictées pour réviser et mémoriser les notions apprises en classe Une progression en léger décalage par rapport aux Repères du programme d'EDL ou aux progressions observées dans les classes, pour laisser le temps aux élèves d'installer les nouvelles connaissances avant de les réinverstir dans ces dictées. La plupart des notions et des mots de vocabulaire sont réutilisés d'une dictée à une autre pour une répétition amenant à une mémorisation durable. Des modalités collectives et individuelles Tous ensemble Jour 1 Découverte active Une première séance à réaliser à l'oral à partir de diaporamas pour découvrir la dictée et ses difficultés. Dans un second temps, les élèves copient les mots de la dictée pour commencer à les mémoriser. En autonomie Jour 2 Observation et approche raisonnée Des exercices simples, courts, variés, souvent ludiques, sur les notions à réviser pour préparer la dictée. Jour 3 Approfondissement et appropriation Des exercices reprenant les difficultés déjà abordées, mais sous un angle différent. Des bulles d'aide accompagnent l'élève en lui rappelant la règle à observer ou en lui donnant des conseils de méthode. Jour 4 Dictée, correction, évaluation Le dernier jour est consacré à l'écriture de la dictée, avec ou sans cache pour une meilleure différenciation. Les élèves, grâce à la répétition, ont mémorisé l'orthographe des mots et ont compris et assimilé certains mécanismes grammaticaux. Les élèves se corrigent ensuite en autonomie grâce au Cahier corrigé ou au texte de la dictée téléchargeable sur le site Ressources. Un petit système d'autoévaluation permet aux élèves de se sentir responsable de leurs réussites. Se corriger et évaluer son travail Chaque jour, une fois les exercices ou de la dictée réalisés, les élèves sont invités à consulter le Cahier corrigé (avec des corrigés commentés) que l'enseignant aura mis à sa disposition dans la classe. Le dispositif " cahier de l'élèves + cahier corrigé " permet aux élèves de travailler en autonomie et à l'enseignant de dégager du temps pour certains groupes de besoins. A la fin de la séquence, les élèves renseignent la rubrique " Prends le temps d'évaluer ta dictée ". Ils apprennent ainsi à évaluer leur travail, à mettre en valeur leurs réussites et découvrent que le savoir est sources de plaisir. Ce cahier est imprimé en France et est 100% recyclable grâce aux encres vertes et aux vernis non polluants utilisés.

03/2023

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Français CE1

Cahiers Bordas pour tous - Dictées CE1 - 2023 - Cahier corrigé

VERSION CORRIGEE DU CAHIER CE1 Des dictées en séquences pour mener pas à pas tous les élèves vers la réussite. Une séance collective de découverte active de la dictée et de ses difficultés Deux brèves séances en autonomie pour une observation, puis une approfondissement et une appropriation. Une dictée, avec ou sans cache, pour une meilleure différenciation. Un système simple d'autocorrection et d'autoévaluation permettant à l'élève de devenir autonome et de se sentir responsable de sa réussite. Des cahiers à utiliser en complément de toute méthode d'EDL. Retrouvez plus d'informations sur la page Bordas de la collection : https : //www. editions-bordas. fr/preparation-dictees-les-cahiers-bordas-pour-tous-ce1. html Dans chaque cahier CE1 Une progression annuelle avec 30 dictées pour 30 semaines d'enseignement. Dans chaque séquence : 4 séances de 10 à 20 minutes pour les 4 jours de la semaine : - 3 séances de préparation - 1 séance pour la dictée Des dictées pour réviser et mémoriser les notions apprises en classe Une progression en léger décalage par rapport aux Repères du programme d'EDL ou aux progressions observées dans les classes, pour laisser le temps aux élèves d'installer les nouvelles connaissances avant de les réinverstir dans ces dictées. La plupart des notions et des mots de vocabulaire sont réutilisés d'une dictée à une autre pour une répétition amenant à une mémorisation durable. Des modalités collectives et individuelles Tous ensemble Jour 1 Découverte active Une première séance à réaliser à l'oral à partir de diaporamas pour découvrir la dictée et ses difficultés. Dans un second temps, les élèves copient les mots de la dictée pour commencer à les mémoriser En autonomie Jour 2 Observation et approche raisonnée Des exercices simples, courts, variés, souvent ludiques, sur les notions à réviser pour préparer la dictée. Jour 3 Approfondissement et appropriation Des exercices reprenant les difficultés déjà abordées, mais sous un angle différent. Des bulles d'aide accompagnent l'élève en lui rappelant la règle à observer ou en lui donnant des conseils de méthode. Jour 4 Dictée, correction, évaluation Le dernier jour est consacré à l'écriture de la dictée, avec ou sans cache pour une meilleure différenciation. Les élèves, grâce à la répétition, ont mémorisé l'orthographe des mots et ont compris et assimilé certains mécanismes grammaticaux. Les élèves se corrigent ensuite en autonomie grâce au Cahier corrigé ou au texte de la dictée téléchargeable sur le site Ressources. Un petit système d'autoévaluation permet aux élèves de se sentir responsable de leurs réussites. Se corriger et évaluer son travail Chaque jour, une fois les exercices ou de la dictée réalisés, les élèves sont invités à consulter le Cahier corrigé (avec des corrigés commentés) que l'enseignant aura mis à sa disposition dans la classe. Le dispositif " cahier de l'élèves + cahier corrigé " permet aux élèves de travailler en autonomie et à l'enseignant de dégager du temps pour certains groupes de besoins. A la fin de la séquence, les élèves renseignent la rubrique " Prends le temps d'évaluer ta dictée ". Ils apprennent ainsi à évaluer leur travail, à mettre en valeur leurs réussites et découvrent que le savoir est sources de plaisir. Ce cahier est imprimé en France et est 100% recyclable grâce aux encres vertes et aux vernis non polluants utilisés.

03/2023

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Mathématiques CP

Mathématiques CP Totem. Mémo-Manuel

Découvrez le Mémo Totem CP : un référentiel de mathématiques inédit ! Tous les savoirs de l'année réunis et adaptés aux apprentis lecteurs. La méthode TOTEM, organisée par domaines, propose des leçons explicites et pas à pas ainsi que des activités ritualisées pour comprendre, mémoriser et savoir-faire, ainsi que de nombreux exercices d'entrainement. Le Mémo à spirale (64 pages) est un référentiel simple et visuel de toutes les leçons de l'année. Adapté aux apprentis lecteurs et destiné à une utilisation fréquente et durable, il permet de retrouver facilement les savoirs et savoir-faire appris ou à apprendre. Les leçons, visuelles, courtes et très claires, permettent de modéliser les stratégies et de retrouver les savoirs à apprendre. Véritable compagnon référentiel de l'enfant, il permet aussi de faire le lien école-maison. Sommaire : Numération : La suite des nombres Le loto des nombres Les nombres écrits en lettres cursives Les nombres écrits en lettres scriptes Je réalise une collection en comptant de 1 en 1. Je réalise une grande collection en comptant de 1 en 1. Je réalise une collection en comptant de 10 en 10. Combien y a-t-il de cubes ? Je décompose un nombre. Je décompose un nombre en utilisant les groupes de 10. Je décompose un nombre sans matériel en utilisant les dizaines. J'utilise les signes = et - . Je compare deux nombres. Je range des nombres. J'encadre un nombre. Je place des nombres sur des droites numériques graduées. Calcul : Comment écrire une addition ? Comment écrire une soustraction ? Je mémorise les additions simples. Je mémorise des calculs des tables d'addition. Comment calculer une addition ? Comment calculer une soustraction ? Comment poser une addition en colonnes ? Les étapes pour poser une addition Comment calculer une addition posée ? Grandeurs et mesures : La monnaie Les pièces et les billets Est-ce que je peux faire l'échange ? Les grandeurs Les longueurs Les masses Les contenances L'heure La lecture de l'heure Espaces et géométrie : Les instruments pour la géométrie Le vocabulaire en géométrie Les actions en géométrie L'angle droit Résolution de problèmes : Avec quelles situations les problèmes sont-ils inventés ? Comment est fait un problème ? Comment je fais pour résoudre un problème ? Les outils de la méthode : Deux cahiers d'exercices (Nombres et calculs - résolution de problèmes + Espace et géométrie - grandeurs et mesures), sans perturbateurs visuels et aux consignes récurrentes pour s'entrainer toute l'année et installer durablement les savoir-faire + 4 planches prédécoupées. Un mémo référentiel simple et visuel des leçons de l'année, adapté aux apprentis lecteurs et destiné à une utilisation fréquente et durable pour retrouver les savoirs et savoir-faire appris ou à apprendre. Le cahier journal de l'enseignant. e exhaustif et détaillé (progression, activités collectives, de manipulation...) avec des ressources numériques à télécharger dont des diaporamas qui explicitent les méthodologies. Boite de matériel mathématique CP-CE1 pour manipuler dans tous les domaines (cubes emboitables, cartons de loto, frise numérique collective, mètres rubans, toise, etc.). Sur le site compagnon totem-mathematiques. editions-retz. com : En téléchargement GRATUIT pour les enseignants qui utilisent le manuel papier avec leurs élèves : Les manuels numériques : mémo et cahiers avec les corrigés Le cahier journal de l'enseignant. e complet Des ressources complémentaires : affichages collectifs, matériel à imprimer...

01/2023

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Français CE2

Cahiers Bordas pour tous - Dictées CE2 - 2023 - Cahier corrigé

VERSION CORRIGEE DU CAHIER CE2 Des dictées en séquences pour mener pas à pas tous les élèves vers la réussite. Une séance collective de découverte active de la dictée et de ses difficultés Deux brèves séances en autonomie pour une observation, puis une approfondissement et une appropriation. Une dictée, avec ou sans cache, pour une meilleure différenciation. Un système simple d'autocorrection et d'autoévaluation permettant à l'élève de devenir autonome et de se sentir responsable de sa réussite. Des cahiers à utiliser en complément de toute méthode d'EDL. Retrouvez plus d'informations sur la page Bordas de la collection : https : //www. editions-bordas. fr/preparation-dictees-les-cahiers-bordas-pour-tous-ce2. html Dans chaque cahier CE2 Une progression annuelle avec 30 dictées pour 30 semaines d'enseignement. Dans chaque séquence : 4 séances de 10 à 20 minutes pour les 4 jours de la semaine : - 3 séances de préparation - 1 séance pour la dictée Des dictées pour réviser et mémoriser les notions apprises en classe Une progression en léger décalage par rapport aux Repères du programme d'EDL ou aux progressions observées dans les classes, pour laisser le temps aux élèves d'installer les nouvelles connaissances avant de les réinverstir dans ces dictées. La plupart des notions et des mots de vocabulaire sont réutilisés d'une dictée à une autre pour une répétition amenant à une mémorisation durable. Des modalités collectives et individuelles Tous ensemble Jour 1 Découverte active Une première séance à réaliser à l'oral à partir de diaporamas pour découvrir la dictée et ses difficultés. Dans un second temps, les élèves copient les mots de la dictée pour commencer à les mémoriser En autonomie Jour 2 Observation et approche raisonnée Des exercices simples, courts, variés, souvent ludiques, sur les notions à réviser pour préparer la dictée. Jour 3 Approfondissement et appropriation Des exercices reprenant les difficultés déjà abordées, mais sous un angle différent. Des bulles d'aide accompagnent l'élève en lui rappelant la règle à observer ou en lui donnant des conseils de méthode. Jour 4 Dictée, correction, évaluation Le dernier jour est consacré à l'écriture de la dictée, avec ou sans cache pour une meilleure différenciation. Les élèves, grâce à la répétition, ont mémorisé l'orthographe des mots et ont compris et assimilé certains mécanismes grammaticaux. Les élèves se corrigent ensuite en autonomie grâce au Cahier corrigé ou au texte de la dictée téléchargeable sur le site Ressources. Un petit système d'autoévaluation permet aux élèves de se sentir responsable de leurs réussites. Se corriger et évaluer son travail Chaque jour, une fois les exercices ou de la dictée réalisés, les élèves sont invités à consulter le Cahier corrigé (avec des corrigés commentés) que l'enseignant aura mis à sa disposition dans la classe. Le dispositif " cahier de l'élèves + cahier corrigé " permet aux élèves de travailler en autonomie et à l'enseignant de dégager du temps pour certains groupes de besoins. A la fin de la séquence, les élèves renseignent la rubrique " Prends le temps d'évaluer ta dictée ". Ils apprennent ainsi à évaluer leur travail, à mettre en valeur leurs réussites et découvrent que le savoir est sources de plaisir. Ce cahier est imprimé en France et est 100% recyclable grâce aux encres vertes et aux vernis non polluants utilisés.

03/2023

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Français CM1

Cahiers Bordas pour tous - Dictées CM1 - 2023 - Cahier corrigé

VERSION CORRIGEE DU CAHIER CM1 Des dictées en séquences pour mener pas à pas tous les élèves vers la réussite. Une séance collective de découverte active de la dictée et de ses difficultés Deux brèves séances en autonomie pour réviser les notions. Une dictée, avec ou sans cache, pour une meilleure différenciation. Un système simple d'autocorrection et d'autoévaluation permettant à l'élève de devenir autonome et de se sentir responsable de sa réussite. Des cahiers à utiliser en complément de toute méthode d'EDL. Retrouvez plus d'informations sur la page Bordas de la collection : https : //www. editions-bordas. fr/preparation-dictees-les-cahiers-bordas-pour-tous-cm1. html Dans chaque cahier CM1 Une progression annuelle avec 30 dictées pour 30 semaines d'enseignement. Dans chaque séquence : 4 séances de 10 à 20 minutes pour les 4 jours de la semaine : - 3 séances de préparation - 1 séance pour la dictée Des dictées pour réviser et mémoriser les notions apprises en classe Une progression en léger décalage par rapport aux Repères du programme d'EDL ou aux progressions observées dans les classes, pour laisser le temps aux élèves d'installer les nouvelles connaissances avant de les réinverstir dans ces dictées. La plupart des notions et des mots de vocabulaire sont réutilisés d'une dictée à une autre pour une répétition amenant à une mémorisation durable. Des modalités collectives et individuelles Tous ensemble Jour 1 Découverte active Une première séance à réaliser à l'oral à partir de diaporamas pour découvrir la dictée et ses difficultés. Dans un second temps, les élèves copient les mots de la dictée pour commencer à les mémoriser En autonomie Jour 2 Observation et approche raisonnée Des exercices simples, courts, variés, souvent ludiques, sur les notions à réviser pour préparer la dictée. Jour 3 Approfondissement et appropriation Des exercices reprenant les difficultés déjà abordées, mais sous un angle différent. Des bulles d'aide accompagnent l'élève en lui rappelant la règle à observer ou en lui donnant des conseils de méthode. Jour 4 Dictée, correction, évaluation Le dernier jour est consacré à l'écriture de la dictée, avec ou sans cache pour une meilleure différenciation. Les élèves, grâce à la répétition, ont mémorisé l'orthographe des mots et ont compris et assimilé certains mécanismes grammaticaux. Les élèves se corrigent ensuite en autonomie grâce au Cahier corrigé ou au texte de la dictée téléchargeable sur le site Ressources. Un petit système d'autoévaluation permet aux élèves de se sentir responsable de leurs réussites. Se corriger et évaluer son travail Chaque jour, une fois les exercices ou de la dictée réalisés, les élèves sont invités à consulter le Cahier corrigé (avec des corrigés commentés) que l'enseignant aura mis à sa disposition dans la classe. Le dispositif " cahier de l'élèves + cahier corrigé " permet aux élèves de travailler en autonomie et à l'enseignant de dégager du temps pour certains groupes de besoins. A la fin de la séquence, les élèves renseignent la rubrique " Prends le temps d'évaluer ta dictée ". Ils apprennent ainsi à évaluer leur travail, à mettre en valeur leurs réussites et découvrent que le savoir est sources de plaisir. Ce cahier est imprimé en France et est 100% recyclable grâce aux encres vertes et aux vernis non polluants utilisés.

02/2023

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Décoration

L'affiche au temps de l'art nouveau

Cet ouvrage offre un panorama inédit de l'affiche dans le monde entier, des années 1880 à la guerre de 1914, à l'heure où la rue devient un musée de peinture. La reconnaissance de l'affiche fut l'un des combats de l'Art Nouveau, ce mouvement européen qui proclame la sortie de l'historicisme en matière de décoration, et tente d'abolir la hiérarchie traditionnelle entre arts mineurs et arts majeurs. Une iconographie exceptionnelle de près de 470 affiches. Un texte vivant et accessible. Une réflexion sur la place de l'image dans la société de l'information et de la consommation modernes. Par l'auteur de L'Encyclopédie de l'affiche, livre de référence incontournable. En trente ans, des années 1880 à la guerre de 1914, l'affiche a révolutionné l'art, elle a aussi révolutionné la ville en s'y répandant, au mépris des interdictions de toutes sortes. La rue est devenue un musée de peinture, résume Lautrec, et de peinture moderne. Car l'affiche, plus mobile que le tableau, en forme aussi l'antithèse. Son esthétique du choc exige des effets de surfaces, affectionne les couleurs saturées et raffole de la ligne explosive : c'est le fameux coup de fouet qu'un Chéret, en tous sens, fait claquer dans le ciel de ses images publicitaires. A la suite de ce génie un peu oublié, Grasset, Mucha et Lautrec donnent au médium ses lettres de noblesse, au sens vrai. La reconnaissance de l'affiche fut ainsi l'un des combats de l'Art Nouveau, ce mouvement européen, pétri de sources et d'élégance japonaises, mouvement qui proclame la sortie de l'historicisme en matière de décoration, et tente d'abolir la hiérarchie traditionnelle entre arts mineurs et arts majeurs. S'intéresser à l'affiche, c'est donc aussi se pencher sur les expositions où elle prouva et trouva sa légitimité. En rassemblant et analysant près de 470 affiches, la somme d'Alain Weill ne perd jamais de vue l'époque où elles surgirent et la singularité de chaque foyer de production. L'auteur, de plus, se place au plus près des artistes - en ne dédaignant pas l'anecdote -, des quartiers où se retrouve les cercles artistiques, et des imprimeurs et collectionneurs qui contribuèrent activement au développement de l'affiche. Grâce à une fine analyse du style et des techniques utilisées, dans une langue à la fois simple, colorée et érudite, l'auteur raconte la naissance de l'Art nouveau et décrit son vocabulaire esthétique. On redécouvre également, à une plus large échelle, les grandes expositions universelles qui marquent ce moment. Aucune des images qui ont marqué l'imaginaire collectif ne manque à l'appel : Le Chat noir de Steinlen, le papier à cigarettes Job de Mucha, les Folies-Bergère de Jules Chéret, La Goulue de Toulouse-Lautrec. Du vélo au champagne, des théâtres à l'affiche elle-même, tout s'affiche et mord sur le public de la société des loisirs qui s'éveille avec elle. Le phénomène qu'Alain Weill décrit de façon vivante s'étend à l'Europe entière, voire au nouveau Monde, jusqu'au Japon qui, étrange retour des choses, fut touché par cette vogue qu'il avait inspirée... Prix du Deutsches Plakat Museum 2015.

09/2015

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Anglais primaire

Anglais CP Holy Owly for school. Guide Pédagogique et Toolkit, Edition 2021

Un guide complet pour le CP, en couleur, découpés en 4 parties : Une présentation de la méthode et de sa mise en oeuvre sur l'application 36 Fiches de prép, pour les 36 semaines de l'année scolaire pour organiser des micro-séances d'anglais et accompagner chaque jour le travail des élèves sur l'application avec : - La présentation des mots de la semaine - Les objectifs grammaticaux, phonologiques et culturels de chaque thème - Des propositions de manipulations langagières pour la classe - Des prolongements à la carte (comptines, chansons, jeux collectifs à mener à l'oral ou à partir des supports photocopiables fournis dans le Toolkit) - Les fiches sont également téléchargeables et personnalisables à partir du site Ressources holy-owly. editions-bordas. fr Le Toolkit de 48 pages d'activités et de jeux à faire à l'écrit ou à l'oral, en binôme, en petits groupes ou en classe entière : - Des planches à photocopier et plastifier pour jouer en petits groupes - Des pages à photocopier et distribuer pour un usage individuel ou collectif (page à compléter) Les évaluations de fin de périodes pour évaluer les capacités des élèves à : - Comprendre l'oral - Parler en continu - Réagir et dialoguer Les consignes utilisées pour les évaluations sont disponibles en mp3 sur le site Ressources holy-owly. editions-bordas. fr --- Ils utilisent Holy Owly for School et vous en parlent ! " On sait que les enfants apprennent mieux par le jeu. L'application est très complète en 5 minutes, les élèves entendent, répètent avec le bon accent, car c'est une voix d'origine britannique qui parle, écrivent et lisent de anglais. " Sophie, enseignante à Besançon. " J'aime bien parce qu'à la place d'écouter, c'est moi qui vais sur tablette, il y a des jeux et des activités, je trouve ça mieux. " Juliette, une élève de CM1. --- A lire : Notre dossier Holy Owly for School ! Apprendre l'anglais en 5 minutes par jour, c'est possible ! Pourquoi commencer l'anglais avec Holy Owly dès la classe de CP ? Comment enrichir progressivement le vocabulaire des élèves avec Holy Owly ? L'importance du jeu et de la motivation dans l'apprentissage des langues Une découverte ludique de la culture des pays anglophones Holy Owly, un contenu en accord avec le CECRL --- Les engagements des éditions Bordas : Vos collègues sont nos auteurs Nos méthodes sont pensées et conçues par des professeurs qui enseignent au quotidien dans des environnements variés. Avec leur éditeur, ils créent des outils qui permettent à leurs collègues de travailler sereinement et efficacement et aux élèves d'avancer dans leur scolarité avec confiance. Nous sommes éco-responsables Bordas est un éditeur éco-responsable qui s'engage pour la préservation de l'environnement et utilise du papier issu de forêts gérées de manière responsable et d'autres sources contrôlées. >> En savoir plus sur notre démarche éco-responsable. Nous imprimons en France Nous sommes très attentifs à réduire les émissions de CO2 liées au transport. Quand l'impression en France n'est pas possible, nous imprimons en Italie. Notre expertise au service de l'éducation Notre engagement : mettre la rigueur et l'expertise de nos auteurs et de nos éditeurs au service de l'éducation pour favoriser la réussite de tous.

03/2021