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Histoire ancienne

BLACK ATHENA. Les racines afro-asiatiques de la civilisation classique, Volume 2, Les sources écrites et archéologiques

Le premier volume de Black Athena : " L'invention de la Grèce antique, 1785-1985 ", avait suscité en France, comme auparavant dans le monde anglo-saxon, des réactions passionnées. Sa reconstitution historique et sociologique des transformations de l'idée qu'on s'est faite des origines de la civilisation grecque, et de la façon dont elle a évolué en fonction de l'image que l'Europe se faisait de sa place et de son rôle dans le monde, a été saluée comme une implacable démonstration ou dénoncée comme partisane. Concluant son examen du dossier, la revue L'Histoire écrivait en février 1997, sous la plume de Maurice Sartre : " Que les visions du monde dénoncées par Martin Bernal subsistent chez quelques esthètes romantiques et quelques purs littéraires ignorants de l'histoire et de l'archéologie, nul ne le conteste. Mais fallait-il monter cette machine de guerre contre leurs partisans ? Peut-être que oui, en définitive, puisque ce livre, irritant et excessif à maintes reprises, passionnant jusque dans ses excès, oblige l'historien à s'observer dans le miroir et à y scruter ce qu'il reste du vieil Européen imbu de son excellence dans le regard qu'il jette sur l'autre - l'Egyptien, le Grec... ou son contemporain. " Dans son deuxième volume, consacré aux Sources écrites et archéologiques venant à l'appui d'un " Modèle Ancien Révisé " des influences moyen-orientales sur la Grèce archaïque, Martin Bernal étudie en détail les éléments matériels qui établissent la réalité et l'importance des contacts entre l'Egypte, les pays du Levant et l'ensemble du monde égéen pendant la période de l'Age du Bronze, soit entre 3400 et 1100 avant J.-C. Il les confronte aux renseignements fournis par les mythes, les légendes, les cultes religieux et les faits linguistiques postérieurs. Il conclut que les contacts entre le monde égéen et le Moyen-Orient ont été bien plus importants et déterminants qu'on ne l'admet généralement. Il fournit ainsi de nouveaux aliments à une discussion désormais proliférante, à laquelle contribuent des savants de tous les pays, et qui aura indéniablement transformé les présupposés de méthode et les objectifs de culture générale des études classiques.

11/1999

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Histoire de France

Espions et ambassadeurs au temps de Louis XIV

Avec leur cortège de belles espionnes, de faux moines et de vrais aventuriers, les affaires d'espionnage dont Lucien Bély a retrouvé la trace sont souvent des ébauches de romans. Aristocrate, marchand, prêtre, voyageur anonyme, le bon agent secret doit ressembler à tout le monde. A la moindre alerte, il disparaît. Au-delà du pittoresque, cette formidable enquête sur l'information et la diplomatie à l'aube des Lumières nous plonge au coeur des sociétés modernes. Si _ raison d'Etat oblige _ les princes de l'Europe ont leurs réseaux de renseignement, dans la réalité l'espionnage justifie la surveillance policière mais suscite aussi la fabulation. A l'univers du doute et du soupçon qu'est par définition l'information secrète s'oppose celui des ambassadeurs, monde de l'éclat, de la certitude, de la cérémonie publique. Le parfait négociateur doit être l'image du souverain à l'étranger. Transplanté dans un monde différent, il doit apprendre à le connaître et chercher à le séduire. A suivre au jour le jour ces hommes qui s'efforcent d'organiser l'Europe, on voit apparaître " une profession à part ", celle de " négociateur ", mise en valeur au début du XVIIIe siècle par le congrès d'Utrecht. On découvre aussi que l'Histoire s'écrit autant à coups d'hésitations et d'erreurs que de décisions bien pesées. Etape essentielle dans l'histoire de la diplomatie, Utrecht témoigne d'un art de vivre européen, du culte de la langue française, du goût de la conversation, mais surtout d'un idéal commun, l'oeuvre de paix. Après tant de guerres, et malgré les menaces de rupture, une paix fut signée. La diplomatie définissait un ordre politique durable et répondait aux aspirations des peuples en travaillant à leur bonheur. La même année, l'abbé de Saint-Pierre publiait son Projet de paix perpétuelle. Au lendemain de la guerre de Succession d'Espagne, les valeurs pacifiques l'emportaient pour un temps sur la gloire de la guerre. Lucien Bély, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé d'histoire, ancien pensionnaire de la Fondation Thiers, docteur ès lettres, est professeur d'histoire moderne à l'Université Charles-de-Gaulle de Lille.

05/1990

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Sciences historiques

La guerre de siège sous Louis XIV. Au coeur du champ de bataille de l'Europe

L’ouvrage illustré s’ouvre sur une synthèse explicative, aussi consistante que limpide, des mécanismes de la guerre au Siècle de Louis XIV, durant lequel l’ensemble de l’Europe n’a connu qu’une trentaine d’années de paix relative. Grand Siècle pour les uns, il est un Siècle de malheur pour les Pays-Bas espagnols, qui n’en comptent que quatre années sans conflit. Le Roi de guerre y exporte l’essentiel des siens, tandis que la France échappe à l’invasion sur la plus grande partie de son territoire. Ce «champ de bataille de L’Europe» est donc un laboratoire idéal pour apporter un regard neuf sur la guerre de siège, une manière de combattre qui n’avait jamais été examinée jusqu’à présent de façon globale, sous toutes ses facettes (stratégie, géopolitique, fortifications, cartographie, tactique, intendance, capitulations...). Pour approfondir le sujet avec originalité, l’historien s’est ici focalisé sur une place forte oubliée, bien que remarquable par son exemplarité : Huy, principale place forte de l’ancienne principauté de Liège, enclavée dans les Pays-Bas, maillon du boulevard militaire mosan, au coeur des opérations. Depuis sa prise par Henri IV en 1595, sa position stratégique exceptionnelle l’érige en enjeu européen de premier plan au XVIIe siècle. Fortifiée par Vauban ou son rival hollandais Coehoorn, elle est la plus assiégée d’Europe, par Louis XIV, Marlborough et autres grands stratèges du temps. La plus disputée aussi, aux ultimes négociations de paix des guerres du Roi-Soleil. Les événements sont imbriqués en continu dans leur contexte inter- national. L’ampleur du sujet et de la documentation ont conduit L’auteur aux quatre coins du continent. «Si l’historien avait le droit d’employer le terme exhaustif, je n’hésiterais pas pour qualifier ce travail». (André Corvisier, préfacier, ancien Professeur à la Sorbonne et Président de la Commission internationale d’histoire militaire) En complément, Les affres de la guerre sous le Roi-Soleil (même éditeur). Le diptyque constitue l’étude la plus complète sur le thème de la guerre dans toutes ses composantes au temps du Grand Roi.

10/2015

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Histoire de France

Les élites françaises entre 1940 et 1944. De la collaboration avec l'Allemagne à l'alliance américaine

Les classes dirigeantes françaises, confrontées à un peuple jugé trop rétif, ont pris au 19e siècle l'habitude de s'appuyer sur des homologues étrangères, plus puissantes et plus sûres d'elles. Au siècle suivant, elles ont opté tour à tour ou conjointement pour leurs partenaires d'Allemagne et des Etats-Unis. A l'été 1940, au terme d'une décennie de crise, triompha avec Vichy le tutorat allemand qu'elles avaient mûrement préparé. C'est leur "Collaboration" politico-policière avec le Reich vainqueur, règlement de comptes contre une partie importante de la population, qui est étudiée ici : cette alliance, toujours mortifère, ne se bornait pas à ceux qui occupent en général le devant de la scène, les spécialistes étatiques de la répression, les hommes de main ou les collaborationnistes de plume toujours associés aux crimes. L'attachement durable des classes dirigeantes françaises au tuteur allemand et au tandem Laval-Pétain, qu'elles avaient choisi dès 1934, se prolongea souvent jusqu'à la libération de Paris. Il n'affecta cependant ni l'excellence de leur information ni leur extrême sensibilité au rapport de forces militaires, qui balaya dès l'été 1941, avec la mort du Blitzkrieg à l'Est, leur certitude initiale d'une victoire allemande durable sur le continent européen. Cette réalité dicta leur ralliement à la Pax Americana, du grand capital financier aux chefs militaires et au haut clergé, ralliement aussi spectaculaire qu'ignoré des foules : endosser "les habits neufs de la collaboration" permettrait de maintenir intact le statu quo. L'objectif semblait à portée de main quand les Américains promurent, en débarquant en Afrique du Nord en novembre 1942, leurs protégés Darlan et Giraud. D'ordinaire simple formalité pour le capital financier, la question du pouvoir politique pour l'après-Libération se transforma pourtant en brûlot. De Gaulle n'aimait pas la tutelle américaine plus que l'allemande et n'était pas disposé à céder l'Empire : élites françaises et Américains le détestèrent en choeur bien qu'il n'eût jamais été un modèle de subversion et fût entouré dès l'origine de "gens très bien". Comme il était soutenu par le peuple français, très au-delà de sa mouvance, décideurs français et américains durent, à contre-coeur, s'en accommoder...

04/2016

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Littérature étrangère

Il y a mieux à vivre

Greg Marnier - dit Marny - était parti tenter sa chance en Europe à l'issue de ses études. Sans succès. Il revient aux Etats-Unis mais peine à trouver sa place dans une société américaine ébranlée par la crise des subprimes. Le roman se situe en effet en 2009, au début de "l'ère Obama". Déçu par le rêve américain, Robert James, un jeune homme fortuné que Marny a rencontré pendant ses études, initie une expérience de renouvellement urbain à Detroit, ville sinistrée par le déclin de l'industrie automobile. Répondant à l'appel de son ami, Marny se lance dans cette aventure. Il tente de se forger une nouvelle vie aux côtés de personnalités diverses qui, dans l'esprit des Pères pèlerins, s'efforcent de reconstruire et repeupler les quartiers sinistrés de Detroit, ville ouvrière autrefois prospère. Dans cet élan collectif, l'on assiste à l'ébauche d'une société fondée sur l'espoir et la générosité. Mais les idéaux se heurtent rapidement aux réalités, laissant ressurgir les vieux démons de l'Amérique : incompréhensions, affrontements raciaux, relents de colonialisme et corruption larvée. Observateur de premier plan de ces tensions, Marny n'est pas épargné. Il va lui-même va se trouver impliqué dans une bagarre opposant deux de ses amis avant d'être appelé à témoigner dans un procès à connotation raciale. Il noue une relation amoureuse avec une enseignante du quartier, relation qui s'avère chaotique. Il croise également le Président des Etats-Unis, avec qui il joue un match de basket. Mais son association avec James tourne à la confrontation et il se verra contraint de quitter ce quartier qu'il avait adopté. Après sa trilogie byronienne, Benjamin Markovits replonge dans le vingt-et-unième siècle avec ce roman narré par un observateur impliqué. Le tableau qu'il brosse du parcours de ces nouveaux pionniers rend compte de l'espoir qui sous-tend toutes les initiatives de la société américaine. Mais la réalité tue parfois les idéaux. Ce roman illustre le processus... et la renaissance qui s'ensuit. Car on n'arrête pas de tout recommencer. Optant pour un cadre contemporain, Benjamin Markovits brouille la frontière entre la fiction et la réalité pour mieux saisir une imperceptible tendance qui touche la politique, l'économie et la société américaines visiblement menacés par l'explosion.

03/2016

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Actualité politique France

Jean-Pierre Chevènement. Le dernier des jacobins

Jean-Pierre Chevènement est-il le dernier des Jacobins ? Le père des souverainistes ? Anachronique ou prophétique, sa vision n'a pas varié, depuis l'Assemblée (1973-2002) aux ministères de la Recherche et de l'Industrie (1981-1983), puis de l'Education nationale (1984-1986) à la Défense (1988-1991) sous la présidence de François Mitterrand, à l'Intérieur, enfin, dans le gouvernement Jospin (1997-2000). L'élu, animé par un patriotisme de frontière, fortement enraciné dans son territoire (président du Conseil régional de Franche-Comté en 1981-1982 ; maire de Belfort de 1983 à 2007 ; sénateur du Territoire de Belfort de 2008 à 2014), n'a pas dévié de sa ligne, malgré la diversité de ses responsabilités régaliennes. Assez différent de la ligne majoritaire, à gauche, il a pourtant pesé, contribuant notamment à l'aggiornamento de son parti sur des questions centrales, tel le nucléaire, qu'il s'agisse de la dissuasion ou du recours à l'énergie civile. Ses défaites - face au tournant libéral de 1983 - et ses démissions - face à l'alignement sur la politique étrangère américaine ou le renoncement aux principes républicains - n'ont pas empêché l'homme d'action et l'intellectuel de contribuer à définir les termes des combats de la gauche depuis les années 1970 et à redéfinir les clivages qui déterminent le débat public jusqu'à nos jours. Alors qu'aucun ouvrage historique ne lui avait été consacré, les meilleurs spécialistes d'histoire politique, économique ou des relations internationales examinent son rapport à la République, la Nation et la gauche, son action en faveur de l'école républicaine, son rapport à l'Etat stratège en faveur de l'industrie et de l'aménagement du territoire, son combat pour la défense de la souveraineté nationale, enfin, face à l'Europe et à l'Allemagne. Occasion de se pencher sur le devenir historique de notions qui, à force d'être rabachées, perdent de leur clarté. Une vingtaine de chercheurs et quelques "grands témoins" proposent le premier portrait du dernier des Jacobins, documenté par des sources de première main. Sous la direction de Renaud Meltz, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Haute-Alsace, membre senior de l'IUF et de Régis Boulat, maître de conférences à l'université de Haute-Alsace : Judith Bonnin, Bernard Lachaise, Anthony Burlaud, Thibaud Tellier, Gilles Richard, Christophe Prochasson, Julien Cahon, Yann Forestier, Hervé le Fiblec, Bénédicte Girault, Odile Maeght.

11/2021

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Economie

Rapport sur le développement en Afrique 2010. Les ports, la logistique et le commerce en Afrique

Ce Rapport sur le développement en Afrique 2010 paraît à un moment où les pays de cette région déploient des efforts pour surmonter les problèmes liés à la logistique commerciale, en particulier au niveau des ports, qui constituent des points d'accès pour 80 pour cent des échanges mondiaux de marchandises. On constate un accroissement de la part de l'Afrique dans le commerce avec les marchés émergents tels que l'Asie, avec les marchés traditionnels d'Europe et d'Amérique du Nord, ainsi qu'entre les pays africains. Néanmoins, ces échanges restent fortement entravés par la faiblesse de la chaîne logistique, qui inclut les ports et les liaisons avec l'arrière-pays ou hinterland (réseaux routiers, ferroviaires et fluviaux). Le présent rapport montre que, dans bien des cas, les ports africains pourraient dégager de substantiels gains de productivité s'ils amélioraient l'infrastructure des ports existants. II faut aussi créer un cadre de réglementation plus favorable en introduisant des partenariats public-privé qui apporteront le financement nécessaire pour relever la capacité et faire évoluer l'infrastructure portuaire. De surcroît, les carences de l'infrastructure " immatérielle " des ports, à savoir des institutions et de la réglementation, renchérissent le commerce et nuisent à l'efficience. Le rapport propose plusieurs mesures préventives : il s'agit notamment de soutenir les processus de privatisation qui correspondent aux objectifs du secteur public, de resserrer la coordination entre les différentes institutions concernées (autorités portuaires, douanes, ministères des Transports, organisations syndicales, etc.) et d'encourager les facteurs propices à l'efficience, tels que les stratégies et les dispositifs favorisant la concurrence, une meilleure coordination des divers intervenants dans les ports, la simplification des documents et le traitement par un guichet unique. Au bout de la chaîne logistique, l'infrastructure de l'arrière-pays, qui relie les ports aux marchés, tient une place critique dans les coûts globaux des échanges commerciaux. Dans tous les pays d'Afrique, mais surtout en Afrique subsaharienne, l'efficience portuaire pâtit d'une faible connectivité avec l'hinterland, en raison du mauvais état des routes, des chemins de fer et des autres modes de transport, ce qui nuit à la qualité du service. Le présent rapport a atteint son objectif : remédier au manque d'informations sur les ports et la logistique y afférente, ainsi que, grâce à ses constats, permettre aux instances décisionnaires de définir des stratégies et des politiques éclairées, dans le secteur public comme dans le secteur privé.

01/2011

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Codes des affaires

Code de commerce. Annoté, Edition 2024

A jour des textes sur le registre national des entreprises et de la loi "EGalim 3". Les + de l'édition 2024 : Nombreuses annotations de jurisprudence et références bibliographiques, y compris en matière de sociétés commerciales et de baux commerciaux. Appendice riche de nombreuses rubriques annotées en rapport avec le droit commercial. Inclus : le Code en ligne, enrichi, annoté et mis à jour en continu. Le Code de commerce 2024 Dalloz rassemble l'ensemble des textes intéressant la matière. En plus des parties codifiées (L, R et A), il comprend un Appendice présentant de nombreuses rubriques annotées en rapport avec le droit commercial, et notamment des développement en matière de "Concurrence déloyale", de "Garantie autonome", de "Ventes commerciales", dont la Convention de Vienne sur la vente internationale de marchandises, de "Sous-traitance". L'édition 2024 est à jour, dans sa partie codifiée et ses textes complémentaires, des réformes les plus récentes, notamment : la loi du 30 mars 2023 tendant à renforcer l'équilibre dans les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs (dite "Egalim 3") ; l'ordonnance du 28 mars 2023 portant partie législative du code de l'artisanat ; le décret du 29 décembre 2022 définissant les modalités de publicité des mesures prises en application du livre IV du code de commerce ; le décret du 23 décembre 2022 relatif à la signature des déclarations des formalités des entreprises, à la consultation du Registre national des entreprises et à la radiation de certaines entreprises ; l'arrêté du 14 décembre 2022 portant application du décret n° 2021-300 du 18 mars 2021 et relatif à la désignation des organismes destinataires des formalités des entreprises, à la liste des déclarations mentionnées au 1° du I de l'article R. 123-1 du code de commerce et aux modalités de coordination des ministères assurant la tutelle de l'organisme unique et des organismes destinataires ; le décret du 16 novembre 2022 relatif aux modalités de publicité du transfert universel du patrimoine professionnel de l'entrepreneur individuel ; la loi du 16 août 2022 portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat ; les décrets du 19 juillet 2022 relatifs au Registre national des entreprises et portant adaptation d'autres registres d'entreprises. Ce code est autorisé par la Commission nationale de l'examen du CRFPA.

06/2023

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Actualité politique internatio

Au coeur de la troisième guerre mondiale

La croyance en l'avènement de "la mondialisation heureuse" (Alain Minc) et de "la Fin de l'Histoire" (Francis Fukuyama) était omniprésente en octobre 2002 quand j'ai publié "La Troisième Guerre mondiale a commencé" . Aujourd'hui, c'est au contraire cette dernière qui est au centre des préoccupations. Une crise économique et financière à venir qui sera pire que celle de 1929 La mondialisation hyperfinanciarisée enclenchée dans les années 1980 a été jalonnée d'un crescendo de crises issues de l'éclatement de bulles financières, dont celui de 2008. Elles ont résulté de la surchauffe de la "planche à billets" par les banques centrales accompagnée d'endettements publics et privés abyssaux. Ce mécanisme infernal a été accentué par l'épidémie de covid. Il ira jusqu'à l'éclatement de bulle de trop, qui effondrera le système financier international. Conséquence : la "weimarisation" des économies (hyperinflation par dépréciation des monnaies). En effet, les banques centrales sont désormais confrontées à la quadrature du cercle. Pour essayer d'enrayer l'inflation, elles augmentent leurs taux d'intérêt. En vain. Résultat : la stagflation, c'est-à-dire l'inflation et, en même temps, la stagnation de la croissance quand ce n'est pas la récession. La croissance de la masse monétaire et du surendettement se poursuivra jusqu'au collapsus mondial : cracks boursier et obligataire, faillites de banques en série. C'est dans cette perspective que la Russie et la Chine notamment accumulent depuis des années des stocks d'or destinés à garantir leurs monnaies. Car cette crise financière majeure bouleversera l'ordre monétaire international, aux dépens du dollar (perdant son rôle de monnaie de réserve mondiale) et de l'euro. Il y eut la crise de 1929. Celle qui vient risque d'être pire, car la mondialisation a supprimé les cloisons plus ou moins étanches qui séparaient les grandes aires économiques à l'époque. Déjà, on voit que s'accentue la paupérisation des classes moyennes occidentales déclenchée par la mondialisation à partir des années 1980. La perte de valeur du mark sous la République de Weimar a laissé l'image de consommateurs achetant leur pain avec une brouette de billets. Le grand collapsus financier à venir pourrait ressusciter ce genre de scène dans les pays développés. La situation sera encore pire dans les pays en voie de développement dont la plupart sont déjà dans une situation précaire. Séismes politiques et géopolitiques La crise économique et financière provoquera des séismes politiques et géopolitiques. Le fondamentalisme et le terrorisme islamistes progressent en certaines parties du monde. Comme Daech en Irak et en Syrie, malgré sa défaite militaire de la fin des années 2010. Retour des talibans au pouvoir en Afghanistan, réislamisation accélérée de la Turquie sous la férule d'Erdogan, contamination de l'Afrique sub-saharienne et de l'Afrique de l'Ouest par les filiales d'Al Qaida et de Daech, ramifications de ces organisations en Asie (Afghanistan, Philippines, Indonésie...), prévalence des partis islamistes au Pakistan... Face à Europe, l'Afrique du nord est elle-même concernée. La Libye est devenue un chaudron islamiste depuis la mort de Kadhafi, la Tunisie le devient depuis la chute de Benali, le maréchal Al-Sissi maintient la marmite islamiste égyptienne sous un couvercle prêt à sauter. Le collapsus économique et financier mondial (avec son cortège de misère, de famines et d'épidémies) ouvrira des boulevards aux islamistes pour s'emparer d'appareils d'Etat bancales pour la plupart, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. La Troisième Guerre mondiale On assiste au retour des guerres interétatiques. Aujourd'hui, c'est la guerre Otan-Russie en Ukraine, donc sur le sol européen. Les Etats-Unis la pilotent dans le but d'affaiblir la Russie, qu'ils ambitionnent de disloquer pour la vassaliser et encercler la Chine. Car demain, ce sera la guerre entre les Etats-Unis et la Chine, probablement déclenchée par la pomme de discorde qu'est Taïwan. Les deux géants s'y préparent : course frénétique aux armements, découplage progressif des deux économies, embargo américain sur les puces électroniques à destination de la Chine... En effet, les Etats-Unis n'accepteront pas de laisser la Chine leur ravir la première place dans l'économie mondiale sans utiliser contre elle leur gigantesque appareil militaire, financé par un budget annuel de plus de 700 milliards de dollars. Certains hauts dirigeants américains ne s'en cachent même pas. Par le jeu des alliances, la guerre Etats-Unis-Chine s'étendra à l'ensemble du monde, en un cocktail d'affrontements civils et internationaux et de terrorisme. Avec en toile de fond la crise économique et financière mondiale génératrice de pénuries. Donc de fanatismes en tous genres. A la faveur de la guerre en Ukraine, les Etats-Unis ont plus que jamais enfermé les pays européens dans l'OTAN. Ces derniers sont donc enrôlés à l'avance dans leur future guerre avec la Chine. Refusant que Pékin, en envahissant Taïwan, contrôle la jugulaire maritime qu'est la mer de Chine pour l'Asie du Nord Est, le Japon sera aux côtés des Etats-Unis. Il est lui aussi engagé dans une course aux armements. L'Australie et la Nouvelle Zélande sont des alliées inconditionnelles de Washington. L'Inde, géant rival de la Chine en Asie, sera elle aussi du côté américain. En face, le Pakistan musulman, viscéralement opposé à l'Inde, sera aux côtes de la Chine. Quant à l'Iran, hostile aux Etats-Unis et à Israël et dès aujourd'hui parvenu au seuil nucléaire, il sera allié de la Chine. La Russie sera dans le camp chinois, puisque l'Occident l'y a rejetée. La Turquie, devenue un Etat phare de l'Islam, attaquera l'Europe du Sud dont la France. Elle entraînera à sa suite quelques Etats d'Afrique du Nord et du Moyen Orient tombés aux mains des islamistes radicaux, qui offriront à leur jeunesse confrontée à la misère un dérivatif dans des razzias sur cette Europe tant convoitée. Une Europe qui aura fort à faire, entre les menaces à ses frontières et la cinquième colonne islamiste pilotée surtout par la Turquie à l'intérieur de ses territoires. La France sera appelée à jouer un rôle central dans cette configuration européenne.

02/2024

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Pédagogie

Le bac pro. Un baccalauréat comme les autres ?

En 1985 naît un diplôme totalement inédit et pour le moins original : le baccalauréat professionnel. Dédié à la revalorisation de l'enseignement professionnel, jusque-là dépourvu de baccalauréat et confiné dans "l'enseignement technique court", ce diplôme doit également répondre à l'objectif de conduire 80 % d'une classe d'âge au niveau du baccalauréat en 2000, ambition promue à la même date. Cette initiative, très controversée, modifie profondément la voie professionnelle et le système éducatif tout entier : s'il vise l'entrée immédiate dans la vie active, le nouveau baccalauréat ouvre également les portes de l'enseignement supérieur, à l'instar du baccalauréat général et du baccalauréat technologique. D'abord défini par ses particularités, dont une formation en 4 ans, le baccalauréat professionnel est officiellement mis à parité avec les autres baccalauréats lorsqu'en 2007 le ministre Xavier Darcos décide qu'il se préparera désormais en trois ans directement après la troisième et renforce ses liens avec l'enseignement supérieur. Depuis cette réforme, le baccalauréat professionnel a bénéficié d'une forte croissance au point de devenir le deuxième baccalauréat de France. Cette position éminente n'a cependant pas fait tarir les critiques, provenant aussi bien des employeurs, qui peuvent le trouver trop scolaire, des enseignants du second degré, qui ne l'envisagent pas forcément comme une chance pour les élèves, que des universitaires, qui persistent à considérer d'un mauvais oeil l'arrivée sur "leurs terres" d'étudiants atypiques. Objet de préjugés durables, de croyances et d'illusions, le baccalauréat professionnel est un diplôme pluriel, qui ne se réduit pas aux images qu'il projette. Une trentaine d'années après sa création, qu'en est-il de ce diplôme, dans le système éducatif comme sur le marché du travail ? Quelles ont été ses évolutions et de quoi est-il le nom, sachant qu'il est passé de 5 spécialités au moment de sa naissance à une centaine aujourd'hui ? Réunissant historiens, sociologues, spécialistes en sciences de l'éducation, économistes et juristes, cet ouvrage propose un état des lieux des premières décennies du "bac pro". Le bilan est contrasté. Si le baccalauréat professionnel a indéniablement reconfiguré la formation des ouvriers et des employés et a contribué à l'élévation du niveau général d'éducation, sa légitimité reste discutée, signe que la revalorisation sociale de la voie professionnelle demeure un leurre tant la forme scolaire académique façonne encore les modèles de réussite de notre société.

11/2019

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Science-fiction

Polis Tome 1 : Après demain

14 Novembre 2083. Près de 50 ans après l'effondrement de notre civilisation thermo industrielle, les crises financières, économiques, politiques, sociétales, les catastrophes naturelles et climatiques, les migrations massives de populations, les pandémies mondiales, la disparition ou raréfaction des énergies fossiles, ont rythmé les cinq décennies écoulées. La civilisation humaine a diminué de moitié et tente de reconstruire un monde nouveau. Papy Phil vit désormais sur Polis, dont la nouvelle constitution, établie en 2035, met au rang de dogme absolu la Nature et la Terre Mère. L'organisation politique et la vie quotidienne s'inspire de ce principe fondateur. Jérémy, accompagné de l'équipe du projet révolutionnaire Hypo, et Sylvia, la Ministre de la Terre Mère sur Polis, seront amenés, malgré eux, à faire face à une menace imminente. NEOM, "Smart City" ultra futuriste, pilotée par des ordinateurs quantiques, l'intelligence artificielle et la biotechnologie, repose sur une philosophie diamétralement opposée à celle de Polis. Les humanoïdes et cyborgs y sont plus nombreux que les êtres humains. Le clonage d'humain y est pratiqué à l'échelle industrielle. Les habitants et visiteurs de NEOM sont contraints à une identification par injection d'une puce sous cutanée. Julie, génie en physique quantique et à la tête du département Intelligence Artificielle, tentera d'alerter le monde extérieur d'une menace terrible planifiée par le Gouverneur de NEOM. Elle devra faire face à son destin. Elle apprendra de son passé et devra prendre une décision déterminante pour le futur. Ce roman d'anticipation soulève des questions philosophiques sur la place de l'homme au sein de la planète Terre, sur les limites de la croissance à tout prix, sur la surconsommation et le consumérisme à outrance. La civilisation humaine vivra t-elle finalement en harmonie avec la Nature et la planète Terre ? Comprendra t-elle enfin qu'elle est hébergée pour un temps indéterminé et qu'il est donc essentiel de protéger et respecter cet Eden originel qu'est notre Terre Mère ? Ou continuera-t-elle à exploiter, piller, surconsommer, dans un esprit individualiste et de fuite en avant vers une croyance en un croissance infinie ? Est-elle capable de s'auto contrôler ou, au contraire, a-t-elle besoin d'être gouvernée, conditionnée, manipulée ? Tel est le message du Premier Tome Polis de la trilogie Après Demain. C'est l'histoire d'un futur proche, possible, dramatique et réaliste.

10/2019

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Sciences politiques

La passion de l'Etat. Mémoires

Né à Libenge le 22 mai 1935, Léon Kengo wa Dondo a suivi ses études primaires et secondaires à Libenge, puis à Coquilhatville, au "Groupe scolaire" (1941-1958). Recruté commis au parquet de district de Léopoldville à la fin de ses études secondaires (1958), il se rend à Bruxelles pour y effectuer un stage de perfectionnement sur la criminologie (1961). En 1967, il décroche un diplôme de doctorat, puis une licence spéciale en droit des espaces, maritime et aérien à l'Université libre de Bruxelles. Depuis son retour au pays - où une longue carrière au service de l'Etat devait finalement l'y attendre - il n'a jamais quitté les arcanes du pouvoir d'Etat. Tour à tour conseiller au collège juridique et administratif du cabinet du président Mobutu (1967-1968), procureur général près la Cour d'appel de Léopoldville (1968), procureur général de la République (1968-1979), ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès des trois monarchies constitutionnelles du Benelux (1979-1982), "Premier commissaire d'Etat" (1982-1986), commissaire d'Etat aux Affaires étrangères et à la Coopération internationale (1986-1987), Premier président de la Cour des comptes (1987-1988), "Premier commissaire d'Etat" (1988-1990), Premier ministre de la Transition démocratique (1994-1997), sénateur et président du Sénat (2007-2011, puis 2012-2019), Léon Kengo wa Dondo est le seul Congolais à avoir dirigé les trois pouvoirs traditionnels de l'Etat : le Judiciaire, l'Exécutif et le Législatif. Au total, plus d'un demi-siècle de commandement des hommes et des institutions ! Au-delà du prestigieux parcours familial, scolaire, académique et politique du personnage - parcours atypique dont on chercherait en vain à trouver un équivalent contemporain dans son pays -, c'est l'histoire de l'Etat congolais qui se lit en trame à travers ces Mémoires. Son long parcours et sa réputation d'homme de conviction et de rigueur lui ont valu, de la part de sa mère, le surnom de "Léon l'Etat". C'est fort de cette expérience et de ces qualités qu'il n'a pas voulu dissimuler sa passion envers sa patrie. Il veut que ses Mémoires, ponctués de savoureuses anecdotes côtoyant en même temps de dures vérités historiques, soient destinés avant tout à la jeunesse, pour inspirer cette dernière dans sa quête du "mieux-Etat" et du "mieux-être".

12/2019

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Histoire de France

UNE SINGULIERE FAMILLE. Jacques Necker, Suzanne Necker et Germaine de Staël

" Tous trois à genoux, en constante adoration les uns des autres. " Ainsi Napoléon Ier a-t-il décrit Jacques et Suzanne Necker et leur fille Germaine, les yeux évidemment fixés sur cette insupportable Madame de Staël qu'il poursuivit de sa haine. Celle-ci a revendiqué hautement cette " adoration familiale " : " Je laisserai donc dire à qui se plaira dans cette observation bien gaie à côté de la mort que nous sommes une famille qui nous louons les uns les autres. Oui, nous nous sommes aimés, nous avons eu besoin de le dire, et, dédaignant de jamais repousser les attaques de nos ennemis, de faire usage de notre talent contre eux, nous leur- avons opposé un ferme sentiment d'élévation et de fierté. " " Singulière famille que la nôtre ", assurait de soit côté Jacques Necker, et sa fille ajoutait : " Singulière peut-être, mais qu'il lui soit permis de rester telle ; la foule ne se presse pas dans la voie qu'elle a choisie. " C'est cette fière famille que ce livre évoque. Jacques Necker, trois fois ministre de Louis XVI - et deux fois congédié - idolâtré par les Français en Juillet 1789 parce qu'il leur semblait le symbole de la liberté, est entré dans l'histoire, exalté par les uns, vilipendé par les autres. Sa femme Suzanne, qui tint avant la Révolution un salon très influent et fonda l'hôpital qui porte toujours son nom, fut une épouse dévouée corps et âme à l'homme qu'elle adorait, et la mère trop rigide d'une fille trop douée. Quant à Germaine, elle a conquis la gloire par son œuvre littéraire, par ses amours, par son courage, par cet exaltation du cœur et de l'esprit dont elle demeure un extraordinaire exemple. Tous trois, ils ont vécu la plume à la main. Tous trois ont eu le culte de la vertu, même s'ils ne l'ont pas toujours vue de la même façon. Tous trois ont aimé Dieu, l'amour, l'amitié, la liberté - qui ne devait, pour eux, jamais se séparer de la modération - et encore la mélancolie et le désespoir et aussi toutes les images de la mort. Tous trois se prêtèrent mutuellement du génie. Tous trois, ils ont rêvé d'incarner la noblesse de l'âme et la grandeur de l'esprit.

04/1999

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Critique littéraire

L'homme qui voulait être aimé

Georges Kiejman est un homme de combat et un survivant, dont l'ascension singulière épouse l'histoire d'un siècle tumultueux. Né à Paris le 12 août 1932 de parents juifs polonais illettrés qui ont fui la misère, il échappe miraculeusement aux rafles et à la déportation. Réfugié avec sa mère dans le Berry, il ne reverra jamais son père, assassiné à Auschwitz en 1943. S'ensuit un incroyable parcours, de la pièce unique dénuée de tout confort qu'il partage avec sa mère dans le quartier de Belleville de l'après-guerre aux ors de la République. Rapide, intelligent, cultivé, séducteur, mais aussi implacable et déterminé, il devient un avocat réputé dans les années 1960. Il est à la fois le défenseur du monde de l'édition et de celui du cinéma, l'ami de Simone Signoret et François Truffaut, le conseil de Carlo Ponti et de Claude Gallimard. A cette époque, il fait également une rencontre fondamentale en la personne de Pierre Mendès France que lui présente Françoise Giroud dont il est proche. Il se met au service de PMF dans ses campagnes victorieuses comme dans ses échecs et restera son ami jusqu'à sa mort. Epoux de l'actrice Marie-France Pisier, puis de la journaliste Laure de Broglie, il accède à la notoriété en sauvant de la réclusion criminelle à perpétuité le révolutionnaire et braqueur Pierre Goldman. Il sera ensuite de tous les grands procès -avocat de Malik Oussekine, le jeune étudiant frappé à mort par des policiers en 1986, du gouvernement américain contre le terroriste Georges Ibrahim Abdallah, de Mohamed El Fayed dans le cadre de la mort de Lady Diana, puis de Jacques Chirac et de Liliane Bettencourt. A la fin des années 1980, il lie une relation de confiance avec François Mitterrand sous la présidence duquel il sera trois fois ministre et avec lequel il partagera vacances, week-end et conversations sur la littérature. Pour la première fois, Georges Kiejman accepte de raconter. Portraits, choses vues, secrets, dialogues... Au carrefour des arts, de la justice et de la politique, grand amoureux des femmes à qui il rend un hommage pudique, il lève le voile sur ce que cachent sa robe noire et son intelligence ironique : un homme qui voulait être aimé. Ce texte, étincelant, joyeux, traversé d'ombres et de mélancolie, a été écrit par Vanessa Schneider, romancière, grand reporter au Monde, en complicité intellectuelle et littéraire avec Georges Kiejman.

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Critique littéraire

Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais. Tome 2, Le citoyen d'Amérique 1775-1784

Le premier volume de cette monumentale biographie évoquait " l'irrésistible ascension de Beaumarchais, tour à tour horloger, maître de musique, homme d'affaires, journaliste, auteur à succès... et agent secret. Ce tome II nous entraîne dès les premières pages dans un tourbillon digne du meilleur roman d'aventures. Pour sauver l'honneur de Marie-Antoinette, menacé d'un virulent pamphlet, voici notre héros lancé à travers la Hollande, la Prusse et l'Autriche, affrontant tous les dangers, échappant de justesse à une tentative d'assassinat (c'est du moins ce qu'il raconte...) avant d'achever son équipée dans les geôles de l'impératrice Marie-Thérèse. Envoyé spécial de Louis XVI à Londres, il est alors chargé de négocier avec le célèbre chevalier d'Eon, dont le sexe incertain fait l'objet de paris dans la capitale anglaise. Rien de plus singulier, de plus cocasse, de plus riche en rebondissements que ses relations avec l'intraitable travesti. Mais bientôt, la grande Histoire lui ouvre enfin ses portes. Enflammé pour la cause des Insurgés d'Amérique, et la naissance de cette jeune République, Beaumarchais persuade le ministre Vergennes et le roi de France d'intervenir en leur faveur. Lui-même organise un trafic d'armes à grande échelle - sa société affrète quarante navires ! Son emploi du temps donne le vertige. Il est partout, pense à tout, s'occupe de mille choses à la fois. Outre les rendez-vous d'affaires, les visites aux arsenaux, les achats, les ventes et les expéditions de matériel, les rapports (parfois tendus) avec le Congrès des Etats-Unis, il trouve encore le loisir d'entretenir avec Mme de Godeville une correspondance érotique, de subir les scènes de sa " ménagère ", d'entreprendre au fort de Kehl une colossale édition des Œuvres complètes de Voltaire. Sans oublier l'âpre combat qu'il mène contre la toute-puissante Comédie-Française, en vue d'obtenir la reconnaissance du droit d'auteur, et d'instituer la toujours vivante SACD... Rien ne semble devoir résister à ce diable d'homme ! Après des années de lutte, il triomphe de la censure et de l'opposition du roi lui-même, et finit par imposer sur scène les audaces de son Mariage de Figaro qui connaît un triomphe mémorable en 1784. " Figaro a tué la noblesse ! " dira Danton.

02/2003

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Poésie

Persécuté, persécuteur. Poèmes

Publié peu avant la rupture définitive d'avec Breton et le surréalisme, rédigé pour sa majeure partie durant la " triste et noire " année 1931, persécuté persécuteur, livre de crises, introduit comme nul autre à la poésie d'Aragon. S'il a plus tard condamné certains excès de voix, dont celui du trop fameux " Front rouge ", il a lui-même admis l'importance de son livre au travers des textes décisifs que sont " Lycanthropie contemporaine " ou " Tant pis pour moi " - aux titres particulièrement révélateurs. Ecrire comme on se déchire, comme on lacérerait sa cadence, comme pour se refuser à sa propre virtuosité ; écrire en " mettant le pied à la gorge de sa propre chanson ", comme le fit peu de temps avant Maïakovski ; écrire pour injurier, au hasard la chance quelquefois ; écrire pour que la langue aussi se déchire ; écrire pour ne pas se tuer, tel est le projet du poète, premier persécuteur parce que premier persécuté. " Celui qui écrit est nu. On lui voit ses plaies, ses cicatrices, sa force et sa faiblesse, son sexe et son âme ", écrira bien plus tard Aragon, dans Blanche ou l'oubli. Et les mots de 1967 s'accordent parfaitement au livre maudit de 1931, au temps des cerises aigres, des lâchages divers, de la mort d'un père et de l'Exposition coloniale. Les poèmes forment aujourd'hui un journal, tant au sens intime que public du terme : premier balbutiement de l'hymne amoureux à Elsa, persécuté persécuteur introduit aussi à la poésie de la ville, et même au drame familial d'Aragon, bien avant la fameuse confidence du Mentir-vrai. Mais on peut y suivre aussi le battement morose de l'actualité, de l'inauguration d'un théâtre à une nomination de ministre, d'une réception officielle à un enterrement. La circonstance et le lyrisme se mêlent, inventant même l'emploi, promis à certaine fortune, du mot " crève-cœur " au détour d'un vers... Aragon commente, bien plus tard, ce livre méconnu : " Prendre en main ce qui était proclamé le pire pour en faire le meilleur... Vous me direz que j'étais fou, eh bien, oui, j'étais fou, au point d'être fier de ma folie. Comprenez-vous ça ? " Il est temps, peut-être, de comprendre. O. B.

11/1998

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Arbitrage

Les Cahiers de l'Arbitrage N° 2/2022

Editorial par Charles Kaplan et Charles Nairac I. Doctrine - Colloque : Arbitrage et droit public / Articles - Conference : Arbitration and Public Law Recours à l'arbitrage par les personnes publiques - L'influence du Ministre-juge dans l'interdiction pour les personnes publiques de recourir à l'arbitrage, par Marie-France Benard - Résistances du Conseil d'Etat à l'arbitrage. Plongée dans l'histoire d'un antagonisme, par Amina Hassani - La commodité du soubassement conventionnel de l'arbitrage, par Maxence Chambon Régime de l'arbitrage - Le régime juridique de l'instance arbitrale en matière administrative, par Cédric Meurant - Le juge administratif d'appui à la procédure arbitrale, par Mehdi Lahouazi - Transparence administrative et confidentialité des procédures d'arbitrage : quel équilibre ? , par Loubna Belrhali-Debeaudoin - L'objectif de transparence à travers la publication des sentences, par Guillaume Aréou - La loi applicable au fond, par Filali Osman - L'arbitre et les règles impératives du droit des contrats administratifs français, par Lilian Larribere Contrôle des sentences - Contrôle des sentences arbitrales par le juge administratif, par Denis Mouralis - Le respect des règles relatives à la propriété publique. Carcan ou garde-fou ? , par Hugo Devillers - La mise en oeuvre du droit public étranger par le juge judiciaire français, par Malik Laazouzi - Le contrôle étatique des sentences arbitrales rendues à propos de contrats administratifs internationaux en droit comparé, par Mamadou Gacko Arbitrage et droit de l'Union européenne - L'arbitrage d'investissement à l'épreuve de l'autonomie du droit de l'Union européenne, par Philippe Coleman - Arbitrage et question préjudicielle, par Jérémy Jourdan-Marques Table ronde - L'arbitrage en droit public, par Irina Guerif Rapport de conclusion du colloque, par Malik Laazouzi II. Commentaires de jurisprudence / Case Law Sous la direction de Christophe Seraglini - L'irruption du financement terroriste en arbitrage commercial international, par Alexandre Reynaud et Martin Pradel - La violation de l'ordre public comme fondement d'annulation d'une sentence pour défaut d'indépendance et d'impartialité d'un arbitre, par Marc Henry III. Panorama international de jurisprudence / Panorama of World Case Law Sous la direction de Louis Degos et Michael Polkinghorne - France, partie I [Arbitrage interne et international], par Priscille Pedone et Bertrand Robert - France, partie II [Règlements amiables], par Priscille Pedone et Bertrand Robert IV. Brèves - Conférences - Bibliographies / In Brief - Conferences - Books Sous la direction de Priscille Pedone - Compte rendu d'ouvrage, par Pedro Arcoverde

08/2022

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Histoire de France

Le général Huntziger. L'"Alsacien" du maréchal Pétain

Né en Bretagne d'un Optant de Guebwiller, le général Charles Huntziger (1880-1941) o tenu les seconds rôles les plus ingrats de la grande histoire. Début septembre 1939, le général Gamelin lui confie le commandement de la IIe armée, à la charnière de Sedan. A la mi-mai 1940, il subit donc de plein fouet l'assaut des Panzer de Guderian et partage, avec le général Corap, la responsabilité du désastre. Avait-il mal préparé son secteur ? En eut-il seulement les moyens ? Les communistes en tout cas vont l'accuser de s'être reculé exprès par vengeance du Front Populaire. Il avait pourtant pu reformer une seconde ligne de front sur les hauteurs de Stonne. La bataille y dura une douzaine de jours et passe pour le "Verdun de 40". Impressionné par son sang-froid, le général de Gaulle insiste le 11 juin pour le nommer à la place du généralissime Weygand et continuer la guerre outre-Mer. Mais sans suite... Lorsque le gouvernement de Bordeaux demanda aux Allemands à connaître leurs conditions d'armistice, Huntziger est le seul joignable des généraux de corps d'armée. C'est donc lui "l'Alsacien" qui est envoyé à Rethondes et à Rome pour signer l'arrêt des combats. Puis, dès son retour, Pétain et Weygand lui confient la présidence de la délégation française à la Commission d'armistice de Wiesbaden, où il s'agissait d'empêcher tout empiétement supplémentaire. A Vichy, il peut alors s'appuyer sur une Direction des services de l'armistice dirigée par un autre Alsacien, le général Koeltz. Ensemble, ils élaborent la première protestation d'ensemble du 3 septembre 1940 contre l'annexion de fait des départements du Rhin et de la Moselle. Trois jours après, Huntziger remplace Weygand comme ministre secrétaire d'Etat à la guerre et commandant en chef des forces terrestres. Il réorganise alors l'Armée de l'armistice suivant ses consignes secrètes pour en faire une armée nouvelle, de métier, auxiliaire des Alliés dès leur débarquement. Il joue le double jeu avec Londres, mais trouve la mort en avion le 12 novembre 1941 en rentrant d'Afrique du nord. Mélomane, catholique fervent, très Action française, peut-être affilié à la Cagoule militaire, il est le seul "Alsacien" à qui la France ait réservé, à Vichy de surcroît, des obsèques nationales.

05/2014

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Afghanistan

De Massoud à Massoud. 20 ans après

Le 11 septembre 2021 le Monde va célébrer le terrifiant anniversaire des attaques islamistes sur New-York. Attaques précédées deux jours plus tôt par l'assassinat du mythique Commandant Ahmad Shah Massoud. Vingt ans après, l'écrivain et journaliste Salvatore Lombardo se penche sur le destin lumineux et métaphorique de celui que l'on considère comme le Che Guevara musulman. Spécialiste du monde arabo-musulman, auteur de deux ouvrages dédiés au héros national afghan, Salvatore Lombardo dialogue avec Ahmad Massoud, le jeune fils du Commandant, et avec ceux qui furent ses fidèles. Du vice-président et ancien chef de services secrets Amrullah Saleh, à Abdullah Abdullah, Chef de l'exécutif et ex-ministre des affaires étrangères, en passant par ses frères Ahmed Zia, Wali et Yaya. Au fil des rencontres et des conversations, avec pour fil rouge le texte-testament confié à Lombardo par Massoud en septembre 2020, l'Afghanistan se dévoile et nous révèle l'envers d'une histoire contemporaine marquée par l'irruption de l'islamisme radical et le naufrage idéologique d'un Occident néocolonial jusqu'à l'absurde. Vingt ans après les Talibans sont de retour et l'univers arabo-musulman explose de colère et de désespoir. Massoud, assassiné par deux terroristes tunisiens du parti Ennahada, parti aujourd'hui au pouvoir en Tunisie, serait-il mort pour rien ? Lui qui avait tout prévu... Reste la possibilité d'une rédemption démocratique par la grâce d'un fils devenu à son tour icône politique, ce jeune Ahmad qui s'efforçait de ne pas pleurer en septembre 2002 alors que l'on célébrait dans le stade de Kaboul le premier anniversaire de la mort de son père. Face à lui, vingt mille moudjahidines hurlaient leur peine et demandaient leur revanche. Rien n'a changé hélas. Mais en filigrane à la désintégration des certitudes politiciennes, voici apparaître une autre métaphore destinée à l'édification des peuples occidentaux égarés par des évènements qu'ils ne peuvent appréhender sans le lexique afghan. Tout y est, depuis la collusion des services américains avec les Talibans jusqu'à l'invraisemblable démantèlement des régimes arabes et à l'irruption dans les villes européennes des nouveaux mercenaires de l'apocalypse. Ahmad Massoud le dit : "Mon père avait tout prévu, tout annoncé. Personne ne l'a entendu !"

09/2021

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Histoire des idées politiques

Les origines du pangermanisme - 1800-1888

C'est bien involontairement que l'empereur Napoléon Ier participe à la naissance du nationalisme allemand. Après la disparition du Saint Empire en 1806, il crée le 12?juillet de la même année la Confédération du Rhin qui regroupe seize Etats allemands sous la "protection" de l'Empire français, puis une vingtaine l'année suivante dont la Saxe et la Bavière. Dans un premier temps, les élites intellectuelles allemandes furent sensibles aux idéaux véhiculés par les philosophes français des Lumières. Ce sentiment allait rapidement s'effacer. Napoléon et ses armées s'estimant en terrain conquis firent subir pillage et humiliation aux populations locales. L'occupation française fit naître alors un irrépressible besoin d'union qui pourrait s'illustrer par le dicton l'union fait la force. Sur un plan pratique, l'unité allemande débute en 1834 avec le Zollverein, c'est-à-dire la suppression des barrières douanières dans la Confédération. Mais c'est Otto von Bismarck, premier ministre de Prusse qui, après la victoire sur la France en 1871, proclame à Versailles la naissance de l'Empire allemand. Le Pangermanisme agissant couvre la période s'étalant de 1800 à 1945. Il fait office de ciment idéologique. Ce mouvement d'idées parfois contradictoires, accompagne la montée en puissance de l'Allemagne dont les caractéristiques sont les suivantes : dynamisme économique, fort taux de natalité, aspiration à occuper une place de tout premier plan au niveau mondial. Contrairement à la philosophie des Lumières, le Pangermanisme n'a pas de vocation universelle, bien au contraire, reposant sur l'idée de la supériorité de la race germanique, il ne s'adresse qu'aux Allemands ethniques ou assimilés. Il est aussi teinté d'un fort antisémitisme. Le Pangermanisme est la vision d'un monde parfait et harmonieux qui reste la plupart du temps hypothétique. Hitler incarne le Pangermanisme dans ce qu'il a de plus extrême. Ce dictateur est le seul homme politique allemand à avoir réalisé l'unité de la Grande Allemagne. Mais en 1945, ce rêve d'unité tourne vite au cauchemar et propulse une Allemagne en ruines plusieurs siècles en arrière quant à ses frontières. De plus, elle est à nouveau divisée. Il faudra attendre octobre?1990 pour qu'elle soit à nouveau réunifiée. Comme bien des entreprises humaines, le Pangermanisme portait en lui les germes de sa propre destruction.

07/2022

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Revues

Brille Babil N° 2, printemps 2022

Qui n'a pas observé après son premier cri le babil d'un nouveau-né – fait de bruits ensuite de sons puis de voyelles qu'il s'amuse à répéter. C'est le premier babillage où il distingue les graves et les aigus. Il attrape des objets et modifie aussitôt le babil jusqu'au babil canonique par lequel les syllabes apparaissent avec consonnes et voyelles. L'enfant passe de la langue au langage à l'aide des premiers accents de séduction, et peut-être déjà de propagande. Qui n'a pas observé la démarche inverse où poussés par des forces obscures certains hommes passent du langage à la langue en mettant en place un babil au service d'une propagande efficace qui pervertit la structure mentale de l'individu ? Société de masse génère médias de masse, se laisse formater par les valeurs d'un groupe. La propagande utilise vitesse de persuasion et grandes émotions comme dans le cinéma d'animation où Popeye fascine ou encore dans le conte de fées comme ici La Ferme des animaux de George Orwell qui raconte la Révolution russe de 1917 à travers Napoléon (Staline) flanqué d'un ministre de la propagande : il s'appelle Squealer (Couineur ou Traître) que Jean Queval, ami de Raymond Queneau, traduit par Brille-Babil. Le récit célèbre le soulèvement à la manière d'une féerie. La propagande est un travestissement que Blaise Pascal déjà dans les Pensées appelle " piperie " (manches pipées, poches pipées, revers pipés). La propagande aujourd'hui comme Hollywood hier est devenue une industrie des préjugés et du babil de séduction, babil de délinquant, babil de persuasion, babil de spectacle, babil de nouveau-né. Brille-Babil est une nouvelle revue dont la couverture efficacement dessinée par Jean-Charles Blais rappelle l'état de notre société et aussitôt l'état du mur. Brille-Babil se destine à montrer les états de la langue et du langage et de mettre l'accent sur des états de vertige – comme lorsque Georges Bataille dans un des premiers numéros de Critique analyse l'oeuvre de Hemingway en l'identifiant à Hegel : Georges Bataille affirme qu'il y a des vertiges dans l'écriture de Hemingway comme il y a des vertiges dans la pensée de Hegel. Il reste encore à fixer des vertiges. Brille-Babil en offre le lieu.

06/2022

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Police

Les réseaux secrets de la police. Loges, influence et corruption

La police est constituée de chapelles qui souvent s'ignorent, quand elles ne se font pas la guerre. Cela laisse une grande latitude aux réseaux plus ou moins secrets, souvent transversaux, en leur permettant de tisser des liens. Une habitude qui remonte à la Résistance et qui s'est solidifiée à l'époque du SAC, le service d'action civique, à la botte des gaullistes, où se côtoyaient des policiers de tous grades. Une kyrielle d'affaires de ripoux ont marqué l'histoire de la police sous la Ve république, avec un terreau commun : les liens occultes noués dans le secret des loges ou ailleurs. Et avec un moteur récurrent : l'argent, les prébendes, l'influence. Ce sont ces affaires que ce livre rassemble, avec à l'appui les témoignages de nombreux acteurs de premier plan, gardiens de la paix, commissaires ou préfets. Une histoire de la Place Beauvau à travers ses réseaux. De Daniel Voiry à Daniel Beaulieu, du brigadier-chef qui régnait sur la Préfecture de police de Paris au début des années 80 à la loge Athanor, un scandale qui a éclaté en 2020, ce livre raconte 40 ans de coups tordus dans la police, sur fond de loges maçonnes, de réseaux en tous genres, syndicaux, politiques, corses, sportifs... Parfois la dérive est allée jusqu'à laisser des cadavres en chemin. Certains réseaux sont plus inoffensifs, mais non moins actifs, que ce soit celui des policiers originaires de l'île de Beauté ou celui des amateurs de rugby, sans oublier celui des Sarko boys, héritier du clan Pasqua, ou celui des fidèles du Grand Orient, dans l'orbite de la gauche socialiste. La franc-maçonnerie a toujours été très vivace parmi les membres des forces de l'ordre. Pendant la guerre d'Algérie, elle s'est particulièrement illustrée dans la lutte contre l'OAS. La maçonnerie offre un écrin dans lequel les hiérarchies officielles sont bousculées : le brigadier-chef peut y donner des ordres à un préfet. De quoi perturber, susciter des anomalies et expliquer bien des nominations... surtout lorsque le ministre de l'Intérieur lui-même est un maçon qui s'affiche, on l'a vu notamment avec Gérard Collomb. Frédéric Ploquin est journaliste, spécialiste de la police et du grand banditisme. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, Les Narcos français brisent l'omerta (Albin Michel, 2021), La peur a changé de camp (Albin Michel, 2018)

10/2023

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Revues

Brille Babil N° 1, automne 2021 : Squealer

Qui n'a pas observé après son premier cri le babil d'un nouveau-né - fait de bruits ensuite de sons puis de voyelles qu'il s'amuse à répéter. C'est le premier babillage où il distingue les graves et les aigus. Il attrape des objets et modifie aussitôt le babil jusqu'au babil canonique par lequel les syllabes apparaissent avec consonnes et voyelles. L'enfant passe de la langue au langage à l'aide des premiers accents de séduction, et peut-être déjà de propagande. Qui n'a pas observé la démarche inverse où poussés par des forces obscures certains hommes passent du langage à la langue en mettant en place un babil au service d'une propagande efficace qui pervertit la structure mentale de l'individu ? Société de masse génère médias de masse, se laisse formater par les valeurs d'un groupe. La propagande utilise vitesse de persuasion et grandes émotions comme dans le cinéma d'animation où Popeye fascine ou encore dans le conte de fées comme ici La Ferme des animaux de George Orwell qui raconte la Révolution russe de 1917 à travers Napoléon (Staline) flanqué d'un ministre de la propagande : il s'appelle Squealer (Couineur ou Traître) que Jean Queval, ami de Raymond Queneau, traduit par Brille-Babil. Le récit célèbre le soulèvement à la manière d'une féerie. La propagande est un travestissement que Blaise Pascal déjà dans les Pensées appelle "piperie" (manches pipées, poches pipées, revers pipés). La propagande aujourd'hui comme Hollywood hier est devenue une industrie des préjugés et du babil de séduction, babil de délinquant, babil de persuasion, babil de spectacle, babil de nouveau-né. Brille-Babil est une nouvelle revue dont la couverture efficacement dessinée par Jean-Charles Blais rappelle l'état de notre société et aussitôt l'état du mur. Brille-Babil se destine à montrer les états de la langue et du langage et de mettre l'accent sur des états de vertige - comme lorsque Georges Bataille dans un des premiers numéros de Critique analyse l'oeuvre de Hemingway en l'identifiant à Hegel : Georges Bataille affirme qu'il y a des vertiges dans l'écriture de Hemingway comme il y a des vertiges dans la pensée de Hegel. Il reste encore à fixer des vertiges. Brille-Babil en offre le lieu.

10/2021

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Sciences historiques

Tous les personnages sont vrais

A 11 ans, condamné à mort par les médecins, je lis " Le Comte de Monte-Cristo " et je survis. J'y vois un rapport de cause à effet. Entre 11 et 20 ans, j'écris onze pièces de théâtre dont aucune n'est jouée. Je ne désespère pas. A 19 ans, je suis rédacteur en chef du journal d'un mouvement de jeunesse. Je ne trouve pas cela normal. A 20 ans, je vis mon premier amour, ce qui me semble cette fois d'une extrême logique. A 22 ans, je publie mon premier livre mais entre aussitôt au sanatorium pour une tuberculose. Ce donnant-donnant ne me satisfait pas. A 26 ans, je suis l'un des trois créateurs, à la radio, de " La Tribune de l'histoire ". L'émission durera quarante-six ans. Je n'en suis pas encore revenu. A 29 ans, la télévision s'offre à moi avec " La Caméra explore le temps ". Elle dure dix ans. On la supprime en plein succès. A 44 ans, on m'invite à parler seul devant une caméra. " Alain Decaux raconte " dure vingt ans. J'attends la chute. Elle ne vient pas. Je m'occupe comme je peux : je publie 68 volumes. En 1968, on joue - enfin - ma première pièce. En 1975, j'écris " Le Cuirassé Potemkine " pour Robert Hossein. Le bon peuple y court. Dix autres pièces suivront. En 1976, la Faculté me retombe dessus : double pontage coronarien. Je m'en sors. N'ayant jamais enseigné, je livre un combat pour que l'histoire retrouve sa place dans le cycle élémentaire dont on l'avait chassée. Je le gagne. En 1979, je suis élu à l'Académie française. Mes amis estiment que j'ai trop de chance. Ils ont tort : en 1987, nouveau pontage, beaucoup plus grave que le premier. Je reste en vie mais ce n'est pas ma faute. Je n'ai jamais songé à entrer dans un gouvernement. On me fait ministre malgré moi. Deux cents ans après la naissance d'Alexandre Dumas, mon idole, je le reçois au seuil du Panthéon. Je décide enfin de publier mes mémoires et de tout dévoiler de ma vie secrète. Toute chance en ce monde, dit-on, se paie par son contraire. Au lecteur de juger si je n'en suis pas un exemple parfait.

03/2005

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Histoire de France

Journal de l'Elysée. Tome 4, 1971-1972, La France pompidolienne

En 1971, la France est orpheline du général de Gaulle, mort l'année précédente. Georges Pompidou, passé les premiers temps de la difficile succession, est solidement installé à l'Elysée. Jacques Foccart, plus que jamais, tient son journal. Il rend compte, quotidiennement, de ce qu'il voit, entend, apprend dans les allées du pouvoir, avec une liberté de ton parfois surprenante. Conseiller du président de la République, avec lequel il s'entretient longuement, seul à seul, au moins deux fois par semaine, il est aussi le confident du Premier ministre et de bien d'autres figures du mouvement gaulliste. C'est ainsi qu'il assiste en témoin privilégié à la dégradation dramatique des rapports entre Pompidou et Jacques Chaban-Delmas, dont Pierre Juillet, conseiller de l'Elysée pour les affaires politiques, a juré la perte. Le scandale de la feuille d'impôts du chef du gouvernement lui assurera paradoxalement un sursis. Avant que, non moins paradoxalement, le vote de confiance de l'Assemblée nationale, à la mi-1972, précipite sa chute et conduise, alors que tout le monde attendait Olivier Guichard, Pierre Messmer à Matignon. A l'approche des élections législatives de 1973, quand s'achève ce tome du journal de l'Elysée, Foccart s'intéresse de plus près encore au jeu politicien. Jugements assassins, anecdotes piquantes et portraits au vitriol se multiplient, n'épargnant ni les gaullistes les plus authentiques ni la famille du Général. Ces années-là, Foccart se rend de plus en plus fréquemment en Afrique, où il entraîne par deux fois Pompidou. Suivant toujours de très près les affaires du continent, il justifie alors pleinement son surnom d'" homme de l'ombre " de l'Elysée. Il n'hésite pas à se mêler en première ligne au conflit tchadien, dans lequel la France s'embourbe. Il se lance, parfois de concert avec Félix Houphouët-Boigny, dans d'obscures manœuvres pour affaiblir, renforcer ou remplacer tel ou tel chef d'Etat africain. A l'écoute, en permanence, des petits et grands secrets de tous les hommes qui comptent au sud du Sahara, il lui arrive de percer le secret de leurs finances personnelles ou de nous entraîner jusqu'au seuil de la chambre à coucher de l'un ou de l'autre. Dans les coulisses de la politique, on ne respire pas toujours l'air pur des sommets...

02/2000

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Récits de voyage

Le Courrier du Roi en Orient. Relations de deux voyages en Perse et en Inde 1668-1674

Le sort a refusé à Barthélémy Carré la " gloire immortelle en ce monde " qu'il promettait si généreusement à cet autre grand voyageur qu'était Chardin. Le sort, la malchance, le manque de moyens financiers... Agent de Colbert et courrier de Louis XIV, il rentra ruiné de ses voyages, ne reçut aucune récompense du ministre qui l'avait envoyé deux fois en Orient, et sombra dans une sourde disgrâce. Il ne publia qu'une version fort réduite de son premier voyage en 1699, promettant une suite qui ne parut jamais. La mort l'en a probablement empêché, mais l'obscurité dans laquelle il était plongé est si épaisse que nous ne savons même pas en quelle année il mourut. Et pourtant. Les deux voyages en Orient de Carré comptent parmi ce que le XVIIe siècle a produit de plus alerte, de mieux écrit, de plus coloré et de plus révélateur dans le domaine de la littérature des voyages en Orient. Lire les récits de Carré, c'est lui emboîter le pas, c'est voir par ses yeux, c'est vivre à ses côtés des aventures invraisemblables mais bien réelles. C'est sentir la chaleur brûlante et la soif dans le désert où rôdent les brigands arabes, c'est se faire détrousser à Fallujah, c'est abattre des fauves redoutables, c'est baptiser dans le désert une centaine de petites filles destinées aux serails du Moyen-Orient mais mourantes de soif, c'est sauver à Bassora la vie de six Turcs enterrés jusqu'au cou qu'on apprête à décapiter, c'est observer les pêcheurs de perles dans le golfe Persique, c'est traverser l'Inde en palanquin, c'est mourir et ressusciter à Bijapur, c'est faire la navette entre Madras et Sao Tome où les Français soutiennent un siège héroïque, c'est écouter les récits des déserteurs français qui traînent sur les routes de l'Inde, c'est constater la mort dans l'âme que les grands rêves de Louis XIV et Colbert concernant l'Asie sont voués à l'échec... Jusqu'à présent indisponibles (à vrai dire jamais édité), transcrit sur les manuscrits et pourvu d'un apparat critique remarquable, ce grand texte est appelé à devenir un classique de la littérature des voyages.

10/2005

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Critique littéraire

Le courage N° 4/2018 : Minorités supérieures ?

Le Courage, revue internationale annuelle, en plusieurs langues, est en réalité un essai à plusieurs auteurs, en 2018, les " Minorités supérieures ?" . L'infériorité numérique ne fait pas plus l'infériorité " morale " que la majorité ne prouve la raison. Depuis quelques années, les minorités sont honnies ; on les accuse d'être des " communautés " , de faire sécession, de comploter contre la majorité pour leur profit. Il en va des minorités comme de tout dans l'humain, le bien et le mal y sont partagés. Des minorités inférieures existent sans doute, comme " le paquet de déplorables " qui a voté pour Trump, élu avec moins de voix que son adversaire, mais y a-t-il des minorités supérieures ? En tout cas, en tant qu'inférieures en nombre, on leur doit l'attention et le tact. C'est à quoi les auteurs du Courage 4 réfléchissent dans ce numéro. On y trouvera un agrégé de grammaire conversant avec un jardinier chinois ; le grand architecte Paul Andreu (ah, les architectes) parlant avec le grand artiste abstrait Carlos Cruz Diez (ah, l'art contemporain !). Loïc Prigent parle des snobs. Sandrine Treiner, des idiots utiles ayant fait la gloire d'un roman qui prédisait l'élection d'un président islamiste en France, et Oriane Jeancourt-Galignani, des critiques littéraires aussi précieux et menacés que la mulette perlière d'eau douce. Clémentine Mélois propose des images inquiétantes et cocasses, Philippe Corbé écrit sa première fiction, où il est question d'un homme devenant femme. Charles Dantzig étudie les idées majoritaires qui peuvent faire tant de mal aux écrivains, comme celle de la beauté. Romila Thapar, une des plus grandes historiennes de l'Inde, co-fondatrice de l'Université Nehru à New Delhi, explique ce que c'est que de tenter d'enseigner sous la terreur nationaliste indoue. Justin Trudeau, Premier ministre du Canada, fait dans un discours crucial les premières excuses officielles d'un pays à une minorité, la LGBTIQ. La grande généticienne Evelyne Heyer explique le destin des minorités supérieures, et on lira l'étonnant récit de vie de Dorothée, Pygmée persécutée chez les Tutsis et les Hutus, car on est toujours la minorité d'une minorité. Comme à chaque numéro, trois écrivains débutants ont une conversation atour du thème de l'année et publient leur première fiction ou leurs premiers poèmes. Ecrits en français, italien, anglais.

04/2018

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Littérature étrangère

Pristina

Albert Drilling est un officier spécial du gouvernement du royaume des Pays-Bas. Fonctionnaire zélé, il se voit confier une mission particulière : s'assurer que les demandeurs d'asile retournent dans leur pays d'origine lorsque toutes les procédures légales d'accueil ont été épuisées. Ceci avec le minimum de désagréments pour son ministre de tutelle. C'est la raison pour laquelle il est envoyé sur une île située au large de la côte nord de la Hollande, pour rechercher une migrante demeurée illégalement sur le territoire après que le centre de détention local ait été fermé. La seule information qu'il ait en sa possession pour la retrouver est son nom : Irin Past. Réfugiée sur cette île, la jeune femme s'est parfaitement intégrée. Les habitants eux-mêmes se sont pris d'affection pour elle. Le capitaine du ferry, le maire ainsi que le plus grand entrepreneur de l'île se considèrent comme ses amis. Mais l'exemplarité de ce parcours ne détourne pas Albert de sa mission première. Une forme de fierté professionnelle le pousse néanmoins à vouloir rechercher l'environnement le plus sûr, le plus accueillant pour les demandeurs d'asile renvoyés dans leur pays d'origine. Dans le cas d'Irin, il s'agit de savoir d'où elle vient réellement. Car si son père lui a toujours assuré qu'elle avait des origines égyptiennes, il semble que cette croyance soit le pur produit de son imagination... Albert se rend pourtant au Caire, à la recherche de la maison où elle serait née. A son arrivée, il se trouve plongé dans les évènements du Printemps arabe. Il observe tout cela avec autant de distance que possible mais ne ressort pas indemne de cette expérience chaotique. Poursuivant son enquête, il finit par découvrir que les véritables racines familiales d'Irin sont à chercher du côté de la capitale du Kosovo, Pristina - son pénom en étant l'anagramme. Pour Albert, c'est un motif suffisant pour exiger qu'Irin soit renvoyée dans cette ville. Découragés, Irin et ses amis renoncent à toute tentative de résistance. A moins que, contre toute attente, les lois et les régulations gouvernementales puissent malgré tout offrir une issue. Dans ce roman, impeccablement structuré, Toine Heijmans propose une réflexion passionnante sur le mystère des origines, la solitude de celui qui cherche un asile. Par contraste, il décrit la rigidité d'un système juridique extrêmement clinique qui se fait passer pour humain.

01/2016

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Economie

Business model d'un État en voie de développement - Les implications écono-miques d’une réforme de l

Le Burkina Faso a connu en 2014 un changement politique important. Ce changement a fait naître l'espoir d'une nouvelle gouvernance du pays. Ceci explique l'engouement que les citoyens ont manifesté dans la participation aux élections couplées présidentielle-législatives de novembre 2015. Le nouveau pouvoir a eu donc une période de grâce pour proposer une nouvelle politique crédible, réaliste et pertinente, afin de résoudre les préoccupations des citoyens burkinabè. Il se trouve que le projet de société du Président Roch Kaboré, à l'analyse, souffre d'une insuffisance de programmation qui s'est déteinte sur la Déclaration de Politique Générale (DPG) du premier ministre Paul Kaba Thiéba. Ainsi, en lieu et place d'une nouvelle politique pertinente, on a assisté à une déclaration qui, au fil du temps, se révèle être faite de voeux pieux, que les citoyens découvrent. D'autre part, la relance économique qui était censée venir avec la mise en oeuvre de cette nouvelle politique, ne s'annonce toujours pas. En plus, les nouvelles autorités doivent faire face à des insuffisances de prise en charge du projet de société du Président élu par les agents publics. Cela est dû à la fois aux reliques de sa forte politisation de l'Administration publique et à la défiance entre les nouvelles autorités et cette dernière. En définitive, la fin de l'état de grâce, les difficultés de mise en place du Plan national de développement économique et social (PNDES), la faible pertinence de ses choix et de ses solutions économiques accréditent la thèse de l'impuissance du nouveau régime face à la crise. Or, il ne saurait y avoir de gestion efficace des affaires publiques, encore moins de relance économique, tant que les autorités politiques n'ont pas la maîtrise de l'Administration publique, à travers ses agents et de l'action administrative. Ce qui suppose que la clé d'une relance économique se trouve dans une réforme de qualité de l'Administration publique. Cette étude établit les axes d'une telle réforme et les implications réelles sur la croissance économique du pays et les conditions de son succès. Ce qui est mis en évidence, c'est le processus pour parvenir à une modélisation des matrices de gouvernance, en générale, et de la gouvernance économique, en particulier, comme facteur fort de développement du Burkina Faso.

05/2018

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Policiers

Sherlock Holmes : son dernier coup d'archet

2 août 1914. La nuit vient de tomber sur la campagne anglaise. L'air est suffocant et immobile. Sur la terrasse d'une longue maison basse à lourds pignons, deux Allemands fument le cigare tout en échangeant des propos confidentiels. Von Bork est le plus dévoué des agents du Kaiser et le plus astucieux des agents secrets. Ses qualités l'ont recommandé pour une mission en Angleterre, capitale. Elle touche à sa fin et il devrait être de retour à Berlin d'ici une semaine. Le baron von Herling, secrétaire principal de la légation, est venu lui rendre une petite visite. Ils ont l'arrogance de ceux qui sont convaincus d'avoir accompli avec succès leur mission. Ils sont en pleine séance de flatterie et d'autocongratulation. Depuis quatre ans, dans une atmosphère lourde qui pressent le conflit mondial, von Bork passe des documents top-secrets au gouvernement allemand concernant la défense et la sécurité du royaume. Son coffre-fort déborde de casiers épais étiquetés : " Gués ", " Défenses côtières ", " Avions ", " Irlande ", " La Manche ", etc. Mais il lui manque le joyau de la collection sur les transmissions de la marine. Altamont, un Irlandais d'Amérique qui voue une haine farouche à l'Angleterre, doit le lui apporter d'un instant à l'autre. Le secrétaire s'en va. Préoccupé par l'imminence de la tragédie européenne, il ne remarque pas une petite Ford qu'il croise dans la rue du village. Au volant, un homme à la forte charpente et à la moustache grise. A l'arrière, un homme qui aurait pu passer pour une caricature de l'oncle Sam. A l'aube de la Première guerre mondiale, alors qu'il vit en ermite dans le Sussex avec ses abeilles et ses livres, Sherlock Holmes sort de sa retraite pour venir en aide au Premier ministre de Sa Gracieuse Majesté britannique et régler une affaire d'espionnage d'une importance capitale. Cette enquête, pleine d'humour malgré l'atmosphère pesante de la situation, joue sur la fausse absence de Sherlock Holmes. Maître de l'illusion et du déguisement, le célèbre détective prend ici les traits d'un Irlandais d'Amérique. Plus d'un siècle après sa création, Sherlock Holmes, doté d'un sens aigu de la logique et d'une expertise en criminalistique, continue de fasciner.

01/2016