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Policiers historiques

Magnificat

Après Angélus, le nouveau livre de François-Henri Soulié ! An 1177. La vicomtesse Ermengarde règne seule sur le riche comté de Narbonne. Elle entretient une cour raffinée dont le jeune troubadour Guilhem de Malpas est le plus brillant fleuron. Sous sa protection, il prépare un spectacle d'un genre tout nouveau : Le Jeu d'Adam. Tandis que le comte de Toulouse rêve de s'emparer du comté, les marchands de Narbonne ourdissent un complot visant à instaurer une République. L'Eglise de Rome, quant à elle, se cherche des alliés pour éradiquer l'hérésie cathare. Affaiblie par la maladie, Ermengarde, se sent menacée de toutes parts. Elle fait venir auprès d'elle son neveu, Aymeri de Lara, pour lui succéder de son vivant. Peu après son arrivée au château comtal, le futur héritier meurt mystérieusement ainsi que l'un des acteurs du Jeu d'Adam. Guilhem de Malpas ne tarde pas à découvrir qu'il s'agit d'assassinats qu'il va tâcher d'élucider. Conjurations, trahisons, complots, sont les rouages d'un jeu sans pitié dont l'issue sera fatale pour toute une société. PRESSE POUR Angélus : " Une formidable fresque historique dans la lignée de celles du maître, Umberto Eco. " Le Figaro " Angélus, avec pour toile de fond une Occitanie médiévale magnifiquement restituée et une intrigue solidement ancrée dans cette région d'origine de l'auteur, est totalement en phase avec cette promesse de nos 44 radios locales : valoriser au quotidien l'histoire, les patrimoines régionaux et ceux qui par passion et avec talent, nous les rendent accessibles. " Jean-Emmanuel Casalta, remise du Prix France Bleu - Grands Détectives " Aux développements érudits d'un Umberto Eco ou d'un Peter Tremayne, Soulié préfère le romanesque et la trame policière purs, tout en soignant l'arrière-plan politique et religieux troublé d'une province en proie aux luttes d'intérêts. Entre fanatisme, batailles de pouvoir, meurtres en cascade et cheminement intérieur des personnages, on ne s'ennuie pas un instant. " Isabelle Mity, Historia

09/2021

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Finance internationale

Finance, banque, microfinance. Où va la richesse créée ?

"Finance, Banque, Microfinance : Où va la richesse créée" , est un ouvrage collectif, auquel ont contribué d'éminents spécialistes de rang mondial. Jusqu'où la Finance permet-elle de se couvrir contre le risque de Covid-19 ? La Finance constitue-t-elle encore un moteur puissant de la croissance économique ? Permet-elle d'enclencher un processus vertueux en vue du progrès économique et social largement partagé, comme lors de l'âge d'or du capitalisme triomphant, et notamment pendant les vingt-cinq glorieuses (1950-1975) ? La dette publique sert-elle les intérêts de tous les contribuables ou accroît-elle uniquement les patrimoines des gros investisseurs-épargnants des marchés de capitaux ? La Finance de marché renforcet- elle véritablement les inégalités des revenus au profit des actionnaires, et au détriment des salariés ? Quant à la Finance bancaire, jusqu'où les bas taux d'intérêt améliorent-ils le financement de l'investissement ? De tels taux n'illustrent-ils pas une modification des préférences pures des ménages en faveur du présent par rapport au futur ? Comment qualifier les politiques monétaires non conventionnelles, ainsi que la concurrence intense actuelle entre "Fintech" et Banques ? Que penser de la concurrence des monnaies fiduciaires avec l'irruption des bitcoins ? La Microfinance est-elle vraiment de nature à réduire la pauvreté dans les pays, qu'ils soient pauvres ou riches ? Son industrie est-elle déjà arrivée à maturité ? Sur toutes ces questions, cet ouvrage apporte un éclairage nouveau, généralement éloigné des idées reçues. La démesure de la Finance souvent décriée, encouragée par une intermédiation bancaire de marché, et dont la Microfinance de marché est devenue un segment, fait jouer un effet de levier à la richesse créée. Mais la Finance ne constitue pas le bon mécanisme de répartition de cette richesse accrue au profit du plus grand nombre. Accroître les opportunités économiques en les transformant en opportunités de bien-être, reste l'enjeu majeur de la Finance et du capitalisme au XXIe siècle.

06/2021

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Poésie

Ku Tashi ! A Wassa ! - Recueil de poèmes

"Ku Tashi ! A Wassa" est un miroir, dans lequel de nombreuses gens, mieux des situations de nombreux Etat se reconnaîtront. Causticité, verve embrasée, c'est là une insurrection de conscience, qui témoigne de l'indignation inouïe, qu'éclot la tourbe de nos vécus. C'est une critique rationnelle de toutes les franges de la nation : les gouvernants, les gouvernés, l'Elite, la Jeunesse. C'est là, le théâtre chancelant entre bigarrés ressentis, nourris de récrimination : l'espérance et la déception. Cela s'illustre, par des poèmes alliant facture attifée et méticuleuse, mêmement critique aiguisée et acérée ; avec des titres à l'instar de "Complot Etatique" ; "République" , qui sont des questionnements, sur les sens de République. Outre, c'est la réprobation dans "l'Elite" , qui constitue les radicelles de nos chancres sociétaux, avec de surcroît la culpabilité de la plèbe dans "Talaka" ; ou encore plus patibulaire la sénilité déplorable de la jeunesse, comme l'illustre "La mort" . C'est aussi un sorite, des hydres apparaissant tels des goulots de strangulation, à l'émancipation naturelle de la Nation avec "Déconfiture" , "la loi Aguiara" , "Grève" ; outre le questionnement sur le devenir National avec "Déveine éducationnel" , "Régimes" . Au-delà de l'évocation des problèmes socioculturels, ayant pour soutènements la religion, nos assuétudes culturelles ; or ce n'est là qu'une fugue de nos responsabilités, en démontrent "Talibizo, Almajiri" , "Gangrène" . En plus, subsiste celle de la désagrégation de nos patrimoines naturels (Mère nature), dans "Ceinture verte" , "Les yeux mouillés du fleuve" . La subversion conscientale s'ensuit avec "Wa key ! Halte" , "Halte" , "Scandale" , "Contresens" et "Assez ! " ou toutes les violences perpétrées sous la chape étatique. En revanche, ces encres noires d'indignation ne sont guère une résignation de l'auteur, mais davantage une invite à plus d'union, de solidarité, d'amour et de civisme, dans "Union" ; "Brassage" ; "Réagis, agis, surgis" Les problèmes de notre nation, ne sont là que les corollaires de nos agissements communs. La condition sine qua non de ce dé

10/2017

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Animaux, nature

Parcs et jardins Toulon et environs. Découverte des arbres remarquables

Ce livre-guide offre aux lecteurs une description de onze parcs et jardins plantés de beaux arbres et situés à Toulon, La Garde, La Valette-du-Var et Six-Fours-les-Plages. Ces espaces arborés, dont un seul est privé, ont été retenus pour l'originalité et la diversité des espèces remarquables rencontrées, peu connues du grand public. Le maintien et le développement de ces magnifiques zones vertes spécialisées dépendent de l'intérêt que vous leur apporterez lors de votre visite. Toulon arrive en tête des villes moyennes pour la proportion de surfaces couvertes d'arbres, le patrimoine arboré atteignant 52 m par habitant. Les trois autres communes sélectionnées dans cet ouvrage offrent à chacun de leurs habitants une surface arborée encore plus grande (entre 90 et 160 m), chiffres supérieurs à la moyenne nationale. Il est de plus important de souligner la grande diversité et l'originalité des espèces rencontrées. C'est ainsi que 239 espèces d'arbres, dont beaucoup proviennent de contrées lointaines, ont été recensées. Cette richesse rappelle la tradition d'importation et d'acclimatation à Toulon d'espèces exotiques datant du siècle de Louis XIV. Pourquoi les arbres ? Ce sont les êtres vivants les plus visibles de notre environnement, les plus majestueux et surtout les plus durables. Apparus sur terre bien avant l'Homme, ils l'ont accompagné dans son évolution en lui offrant un abri, du chauffage, de la nourriture, des médicaments et des rêves du jardin d'Eden. N'oublions pas que les arbres ont des effets bénéfiques scientifiquement prouvés sur la vie des citadins ! Sachez que sept français sur dix cherchent, en priorité, à vivre à proximité d'un espace vert. Mieux encore, neuf sur dix assurent ne pas pouvoir se passer du contact d'un végétal. Les arbres exposent à tout moment de beaux feuillages, des fleurs les plus diverses, des troncs colorés. Redécouvrez autour de vous ces merveilles venant des quatre coins du monde ! Chaque parc ou jardin sélectionné est localisé, son histoire résumée, l'identité et l'emplacement de chaque arbre y sont rapportés. Les espèces inventoriées sont réunies dans un tableau unique permettant de les retrouver. Avec ce livre-guide, le promeneur pourra en toute saison découvrir et admirer les arbres remarquables de Toulon et de ses environs. Cet ouvrage est illustré par environ 230 photographies en couleurs et 14 plans, réalisés par l'auteur.

11/2019

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Sciences historiques

La dernière catastrophe. L'histoire, le présent, le contemporain

Naguère suspecte, voire rejetée, l'histoire du temps présent a pris aujourd'hui une place sans commune mesure dans l'espace public comme à l'Université - avec l'explosion du nombre d'étudiants en cette matière. A cela, plusieurs raisons : la mémoire et le patrimoine ont envahi l'espace public et scientifique ; le témoignage a pris l'allure d'un impératif social et moral ; la justice temporelle s'est muée en tribunal de l'histoire pour juger de crimes politiques vieux de plusieurs décennies mais dont l'après-coup continue de cheminer dans notre présent. Une évidence, dira-t-on. Mais mesure-t-on pour autant le revirement qui se joue ici ? Car le passé n'est plus cet ensemble de traditions à respecter, d'héritages à transmettre, de connaissances à élaborer ni de morts à commémorer ; c'est un constant «travail» de deuil ou de mémoire à entreprendre, tant s'est enracinée l'idée que si le passé doit être arraché des limbes de l'oubli, seuls des dispositifs publics ou privés peuvent l'en exhumer, avec ou sans l'aide de l'historien. Tel est le «présentisme» : devenu un problème à résoudre, et désormais un champ de l'action publique, le passé - et singulièrement le passé proche, celui des dernières catastrophes en date - n'est pas oublié, il est constamment mobilisé et reformulé selon les urgences du jour. L'exigence de vérité propre à la démarche historique s'est muée en exigence sociale de reconnaissance, en politiques de réparation, en discours d'excuses à l'égard des victimes. La question de la contemporanéité n'est pas nouvelle : elle s'est posée à travers les âges, mais Henry Rousso prend la mesure de sa profonde transformation au cours des deux grands après-guerres du XXe siècle et définit ses enjeux fondamentaux : comment écrire une histoire en train de se faire ? Comment mettre à distance la proximité apparente ? Comment se battre sur deux fronts à la fois - celui de l'histoire et celui de la mémoire, celui d'un présent que l'on ne veut pas voir passer et celui d'un passé qui revient hanter le présent ? La nouvelle histoire du contemporain, toute entière inscrite dans cette tension, est plus que jamais marquée par l'incertitude, l'instabilité et l'inachèvement.

11/2012

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Littérature française (poches)

Souvenirs, impressions, pensées et paysages, pendant Un voyage en Orient (1832-1833), ou Notes d'un voyageur

L’Orient d’Alphonse de Lamartine excède largement le cadre du voyage. A la différence des plus célèbres voyages en Orient du XIXe siècle, ceux de Chateaubriand, de Nerval, de Flaubert ou de Gautier, son expédition n’est pas un intermède répondant à une mode, destiné à nourrir une aspiration vague ou à faire provision de pittoresque : loin d’être circonstanciel, son orientalisme, qui précède le voyage et qui ne cessera de nourrir son inspiration, est durable. L’authenticité des faits rapportés importe moins que la vérité intérieure dans ce récit profondément subjectif que sa dramatisation fait accéder à une autre forme de vraisemblance. La personnalité de Lamartine ne se laisse jamais éclipser. Le poète, qui entretenait ce rêve depuis l’enfance, partait à la recherche de réponses à ses interrogations existentielles. Quand en juillet 1832 Lamartine s’embarque pour un voyage en Grèce et dans l’Empire ottoman, c’est un écrivain romantique célèbre, élu depuis trois ans à l’Académie française, auteur de poèmes d’inspiration intime et religieuse : les Méditations et les Harmonies. Mais il déclare : « J’ai l’Orient dans l’imagination. C’est un de ces désirs qu’il faut satisfaire, il y en a tant qu’il faut étouffer ». Et encore : « J’ai besoin de vivre un an ou deux dans la poudre des vieux siècles, j’aime mieux cette poussière que notre boue ». Le véritable périple, commencé en juin 1832, finit en octobre 1833. Quant au récit, la tradition encyclopédique héritée du XVIIIe siècle s’y allie au goût du pittoresque romantique. Des sources orientales sont insérées comme des morceaux bruts dans le récit : la démarche s’apparente à celle des orientalistes, à l’heure où la sauvegarde du patrimoine populaire occupe l’Europe entière. Entamée à l’automne 1833, la rédaction sera achevée en quatre mois, de juillet à septembre 1834. Les notes rédigées en chemin occupent un faible volume par rapport à l’ensemble. Des poèmes, antérieurs au voyage, élaborés en route ou postérieurs truffent le récit. L’ouvrage paraît d’avril à juin 1835. Lamartine le résume ainsi : « Je partis pour l’Orient, et j’y promenai deux ans mon inquiétude dans la Turquie, dans l’Archipel, dans le Taurus, dans la Terre sainte, dans la Syrie, dans le Liban. Je revins ».

05/2011

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Beaux arts

Dictionnaire des objets de dévotion. Dans l'Europe catholique

En dépit des apparences, la poignée de paille nouée en croix par un villageois et le précieux crucifix exécuté par un orfèvre célèbre ont la même fonction : relier la terre au ciel, le monde visible au monde invisible. L'objet de dévotion privé s'insère dans la vie quotidienne du dévot pour lui rappeler ses devoirs religieux. Dès les premiers siècles, de nombreux objets jalonnent ces échanges avec l'au-delà des ex-voto témoignent de la démarche spirituelle des chrétiens suppliant un saint de les guérir. Au Moyen Age, l'Église encourage la pratique du chapelet que la Vierge elle-même aurait remis à saint Dominique. Face au protestantisme qui récuse les " bondieuseries " vendues par les colporteurs, la Contre-Réforme catholique, au contraire, utilise l'objet de dévotion pour toucher la sensibilité. Depuis l'Europe centrale, les Jésuites diffusent les crèches de Noël qui, dans le monde entier, remportent un succès immense et durable. Dans le Coin du Bon Dieu des fermes, chaque génération rassemble les souvenirs des grandes cérémonies marquant la vie du catholique, première communion ou mariage, que rappellent une couronne de mariée sous globe, un rameau de buis béni déposé sur la photo d'un défunt, un souvenir de pèlerinage avec une petite relique, ainsi que le cierge béni à la Chandeleur, allumé pour éloigner la grêle ou pour veiller un mourant. Le culte privé des morts génère une foule d'objets religieux, déposés sur les tombes privées qui se multiplient au XIXe siècle. Depuis le XIXe siècle, les folkloristes, puis les ethnologues, s'intéressent à ces objets en train de disparaître mais dont certains, aujourd'hui, subsistent sur les lieux de pèlerinages : qui n'a pas souri devant les bouteilles mariales en plastique vendues à Lourdes ! De grandes collections d'objets de dévotion, privées puis publiques, se sont constituées surtout en Europe centrale, étudiées par d'éminents chercheurs de langue allemande. Un intérêt international s'éveille alors, relayé par bien des musées français. Il était donc grand temps qu'un Dictionnaire de langue française rassemble les noms des objets de la dévotion privée pour en expliquer le sens, grâce à des notices circonstanciées accompagnées de bibliographies. Splendides ou émouvants, ces objets captiveront tous ceux qui sont attirés par un patrimoine encore trop méconnu.

10/2006

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Beaux arts

A l'écoute de la lumière. Vitraux de l'abbatiale de Sylvanès

Cet ouvrage propose, de manière inédite, une découverte du processus de création et de réalisation des vitraux récemment posés dans l'abbatiale cistercienne de Sylvanès. Chaque étape est ainsi abordée pour illustrer comment le créateur, Jean-François Ferraton, est passé des intuitions premières aux dessins préparatoires, puis aux essais, puis à la réalisation en atelier et enfin à la pose sur site. Il a été accompagné dans son travail par Philippe Brissy, maître verrier. L'auteur a été inspiré, sur place, par une expérience prolongée de chant choral à partir du répertoire du dominicain André Gouzes, ce très grand créateur qui a renouvelé la musique liturgique à partir de Sylvanès. Les vitraux de Jean-François Ferraton traduisent ainsi en mode graphique la pulsation acoustique propre à l'abbatiale. A travers les commentaires, les nombreux dessins, les tracés régulateurs de l'église et plus de cent photos, on comprend comment l'unité lumineuse, ou radiante, spécifique à cet édifice s'est construite en accord profond avec son architecture et son acoustique. Les vitraux, volontairement incolores, répondent aux recommandations formulées en 1150 par les premiers abbés cisterciens, comme saint Bernard, qui voulaient que les vitraux soient blancs, sans croix ni figures. "Albae fiant et sine crucibus et picturis..." Ces moines bâtisseurs ont pensé cet édifice comme un instrument pour les voix et, simultanément, comme un vaisseau orienté pour le déroulement du temps liturgique, lequel se transcrit dans la lumière des vitraux. Cette création de vitraux fait écho à l'intention originelle, mais elle témoigne d'une lecture contemporaine du sacré. Elle s'insère aussi dans l'actualité de ce site culturel ouvert sur le monde avec son festival annuel de musique. L'ensemble des vitraux contemporains de l'abbatiale de Sylvanès résulte d'un concours lancé par la mairie de Sylvanès. Valorisée par son abbaye, cette commune labellisée "Grands Sites Occitanie" est située dans le sud du département de l'Aveyron. En tant que maître d'ouvrage, elle a été accompagnée par les Services des monuments historique et des arts plastiques de la DRAC Occitanie, le Conseil départemental de l'Aveyron, la Région Occitanie, la Fondation du patrimoine, l'Association des Amis de l'Abbaye de Sylvanès et la Commission diocésaine d'art sacré. L'inauguration a eu lieu le 18 mai 2018.

01/2020

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Religion

Les lieux de communion. Liturgie et oecuménisme

Le père Cochon s'est consacré, tout au long de sa vie, à la formation des prêtres, des religieux et des religieuses, et des laïcs. Sa vaste compétence académique, il la mit sans compter au service de l'Eglise dans les nombreuses responsabilités qu'il assuma, entre autres comme membre de la Commission théologique internationale au Vatican (1986-1996) et collaborateur dans la rédaction du Catéchisme de l'Eglise catholique. Plusieurs articles du présent volume, repris dans la première partie " Liturgie et Vie selon l'Esprit ", reflètent sa méthode et sa pensée théologique. Il tenait surtout à faire connaître les richesses de la tradition théologique et spirituelle de l'Orient chrétien, patrimoine trop méconnu encore, en Occident et même en Orient. Pendant plus d'un demi-siècle, le père Corbon a partagé les joies et les douleurs non seulement des chrétiens, mais de tous les croyants du Moyen-Orient. A l'époque où les Eglises de la région se trouvaient tributaires de la culture occidentale, il a été parmi les premiers à souligner l'importance du monde arabe comme milieu culturel du christianisme au Moyen-Orient, comme élément aussi de parenté entre toutes les Eglises et communautés ecclésiales de la région, - et surtout comme lieu de service et de témoignage. En même temps, le père Cochon rappelait les Eglises du Moyen-Orient à leur propre identité ecclésiale, enracinée pour beaucoup d'entre elles dans l'antique Patriarcat d'Antioche. Plusieurs de ses articles, regroupés dans la deuxième partie du livre sous le titre " Eglises de l'Orient arabe dans la mouvance œcuménique ", témoignent de ses grandes intuitions en ce domaine. Il y a plus : intimement enraciné dans l'écoute de la Parole et dans la célébration liturgique, le père Corbon saluait et aimait en chaque croyant un frère dans le Christ. Cette conviction de foi, il l'a vécue et approfondie à travers de très nombreux engagements à caractère œcuménique, au point que sa vie et l'histoire de l'œcuménisme au Moyen-Orient resteront à jamais indissociables. L'œcuménisme est comme le cadre qui donne au livre entier son unité, son fil conducteur. Puisse ce recueil contribuer à entretenir le souvenir de la personne et des œuvres du père Corbon, mais aussi la flamme vivante de l'espérance œcuménique qui était le feu de son âme.

08/2009

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Pléiades

Oeuvres. Les aventures de Tom Sawyer ; La vie sur le Mississippi ; Aventures de Huckleberry Finn ; La tragédie de David Wilson, le parfait nigaud

L'oeuvre de Mark Twain (1835-1910) est considérable. A une anthologie rendant compte de sa diversité, on a préféré le remembrement, en quatre ouvrages, d'un territoire de l'imagination de l'auteur : son petit carré de terre natale, d'où il a tiré un monde d'histoires qui n'ont pas cessé d'enchanter, et des images d'une Amérique que nul n'avait montrée avant lui, une Amérique des lisières, celle de l'Ouest à demi-sauvage, qui se confondait presque entièrement avec celle du vieux Sud esclavagiste. Sont réunis ici quatre textes dans lesquels s'exprime l'inspiration mississippienne de l'écrivain : trois romans et un long récit, La Vie sur le Mississippi. Trois de ces oeuvres, Tom Sawyer, Huckleberry Finn et le récit consacré au Père des eaux, sont accompagnées de l'intégralité des illustrations qui figuraient dans les publications originales. Les origines de Twain lui donnent accès, en plein coeur de cet immense chantier politique, économique et culturel qu'est le XIXe siècle aux Etats-Unis, à un carrefour d'états et de conditions de la vie américaine, auxquels ses propres complexités intérieures sauront faire écho. Des aventures sensationnelles de Tom Sawyer dans un village digne d'un conte de fées, aux terreurs de l'esclavage qui entraînent une métisse et son fils dans une folie de destruction mutuelle (c'est la tragédie contée dans David Wilson), en passant par les splendeurs et le déclin de la batellerie du Mississippi, Twain aura fait le tour du propriétaire, haussant un monde d'expériences personnelles au rang de patrimoine national. Encore fallait-il qu'à un moment de sa vie et de son activité littéraire, il ressentît l'appel de son enfance perdue. Huckleberry Finn, son chef-d'oeuvre, donne la clef de ce retour amont en quatre temps vers la minuscule capitale de sa mémoire, où il met au jour quelques-unes des fondations de la société américaine. Le microcosme mississippien est le refuge des escrocs et imposteurs de tout poil ; le Sud esclavagiste, une mascarade tragique où ni le maître ni l'esclave ne sont ce qu'ils paraissent. L'identité, qu'est-ce précisément ? Une fiction ? Qui est encore libre au pays de la déclaration d'Indépendance ? C'est, au fond, la question qui hante Huckleberry Finn, roman écrit dans une langue neuve, inouïe, l'américain, à laquelle l'éblouissante traduction de Philippe Jaworski rend pleinement justice.

04/2015

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Sciences politiques

La confrontation mondiale

La confrontation mondiale rassemble les articles de politique internationale écrits par Arrigo Cervetto entre janvier 1980 et décembre 1989. L'analyse de cette décennie, durant laquelle " l'ordre mondial a été bouleversé ", comme l'écrit l'auteur, est maintenant à disposition des lecteurs francophones. Ce texte constitue le chaînon manquant entre L'impérialisme unitaire, publié en deux tomes en 2010 et 2012, qui aborde la politique internationale de l'après-guerre jusqu'à la fin des années 1970, et Le monde multipolaire, publié en 1998, qui analyse la politique mondiale de la première moitié des années 1990. La continuité éditoriale entre les oeuvres d'Arrigo Cervetto déjà publiées par notre maison d'édition est désormais acquise. Au début des années 1980, l'invasion russe de l'Afghanistan et la crise en Pologne furent les événements emblématiques d'une nouvelle confrontation mondiale pour une nouvelle définition des rapports de puissance. Cette phase arriva à terme dix ans plus tard, avec la fin de l'ordre de Yalta, établi à l'issue de la Deuxième Guerre mondiale. Pour analyser en profondeur les événements de cette décennie, Cervetto empoigna et développa la théorie marxiste des relations internationales, en se servant en particulier du concept dialectique d'" impérialisme unitaire ". Entre janvier 1980 et décembre 1989, Cervetto écrivit 114 articles d'analyse sur le rôle des Etats et sur le poids des facteurs économiques, politiques, stratégiques et militaires qui entrent en jeu. Ces articles constituent les neuf chapitres de ce livre. Si la confrontation mondiale des années 1980 a vu la disparition définitive de Yalta et l'émergence d'une pluralité de puissances, la nouvelle phase stratégique qui caractérise le début du XXIe siècle élève le niveau de l'affrontement impérialiste : désormais, la dimension requise est continentale. La question cruciale devient alors la force de l'impérialisme chinois dans le cycle du déclin atlantique, ainsi que la réponse de l'impérialisme européen qui en découle. La science marxiste a besoin de développer des instruments d'analyse perfectionnés et pénétrants pour faire face à ce nouveau défi. Reparcourir l'analyse de cette période, qui a été, entre autres, une phase de maturation des événements qui ont accéléré le processus d'unification européenne, permet de s'approprier un patrimoine stratégique indispensable en vue de la lutte révolutionnaire contre " l'ennemi qui est chez nous ", selon le mot d'ordre des internationalistes.

09/2018

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Photographie

L'oeil de monsieur Moitié. Un photographe en Pays nantais

Il était une fois un collectionneur passionné de photographies anciennes, Jean-Claude Potet... Il découvre, au hasard de ses recherches, un magnifique album de photographies prises par Adolphe Moitié et, de fil en aiguille, en trouve puis en recherche d'autres, jusqu'à devenir un véritable expert capable, par exemple, d'attribuer une photographie parce que le détail d'un meuble est absolument identique à celui d'une autre photo dûment signée. Banal, ou presque. Ce qui l'est moins, c'est que le collectionneur souhaite partager ses trouvailles avec le public : il propose aux Archives municipales de Nantes de numériser les photographies nantaises de sa collection, qui devient ainsi accessible à tous. Il était une fois aussi un archiviste chargé de la conservation du patrimoine iconographique aux Archives départementales de Loire-Atlantique, Lionel Block. Lui aussi soucieux de rendre accessibles au public les trésors des archives dont, justement, des photographies d'Adolphe Moitié, arrivées là entre 2001 et 2009 grâce à la générosité de descendants du photographe. Il ne restait qu'à fédérer ces passions, volontés de partager le plaisir de la découverte : ainsi est né ce livre. L'oeil de Moitié est bien celui d'un photographe. Le long des des de chemins de fer, le long des cours d'eau, de l'Erdre, de la Sèvre et de la Loire (photographier les plans d'eau, qui réfléchissent et amplifient a lumière, est une astuce de photographe de ces temps encore pionniers...), Adolphe Moitié devient un formidable observateur de son temps. Un observateur aussi sensible à ce qui peut alors sembler éternel qu'a la modernité, le témoin de situations ou de paysages en pleine évolution au tournant des 19e et 20e siècles. Et, ce n'est pas la moindre de ses qualités, un photographe profondément épris de sa ville d'adoption. Les photographies d'Adolphe Moitié ici présentées, toutes de la période entre 1883 et 1904, constituent sans nul doute la plus grande richesse esthétique, ethnologique et historique de son "travail". Et elles nous donnent de Nantes, et d'une trentaine de communes du département, une image qui n'est pas seulement précieuse ou, parfois, unique, celle d'un monde que nous avons (largement) perdu : c'est, aussi, celle d'un monde en devenir, notre monde, que nous voyons surgir ça et là grâce à large curiosité d'Adolphe Moitié.

09/2019

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Histoire naturelle

Métamorphoses. Histoire naturelle et didactique dans les collections strasbourgeoises

La collection du Cabinet de l'amateur s'enrichit de ce nouveau numéro, dédié aux somptueuses gravures d'Anna Maria Sibylla Merian. Cette illustratrice et naturaliste réalise au XVIIe siècle des dessins d'observation de plantes, insectes et animaux exotiques, lesquels sont présentés en regard de spécimens du Musée zoologique de Strasbourg. La collection Le Cabinet de l'amateur : Le Cabinet de l'amateur est une collection consacrée au patrimoine des onze Musées de la Ville de Strasbourg. Chaque titre de la collection est conçu comme un album d'images : la beauté des oeuvres ou des objets, leur caractère insolite, suscite surprise, émerveillement et curiosité. Dans un grand format, sur 16 pages, se déploient généreusement des collections de différentes natures : art populaire, arts décoratifs, objets scientifiques, beaux-arts, autant d'objets rares, étranges ou magnifiques. A l'intérieur, sur un cahier de format plus petit, un court texte introduit et commente la sélection d'images proposée. S'inspirant du cabinet d'arts et de curiosités, la collection offre à un prix accessible un regard inédit sur les trésors souvent inconnus des Musées de la Ville de Strasbourg. Maria Sibylla Merian : Dans ce nouveau titre, le dialogue s'installe entre art et science, et plus particulièrement entre gravures et spécimens. Née en 1647, Anna Maria Sibylla Merian a très rapidement mis ses talents d'illustratrice au service de l'entomologie. A une époque où les femmes actrices dans le domaine des sciences sont rarissimes, elle s'illustre en participant à un long voyage scientifique au Suriname, alors colonie néerlandaise. Fascinée par les insectes et leurs métamorphoses, en particulier celle des papillons, elle multiplie les observations de plantes, insectes et autres animaux exotiques, participant avec ses gravures à l'avancée des sciences naturelles. La Bibliothèque des Musées de Strasbourg conserve un ouvrage scientifique paru à Paris en 1771 et contenant une édition française de l'oeuvre majeure de Merian, Metamorphosis insectorum Surinamensium, qui contient le fruit de ses observations, illustrées de nombreuses gravures. Dans ce numéro du Cabinet de l'amateur, les gravures en question figurant fleurs, papillons, chenilles et autres insectes, cohabiteront avec les spécimens du Musée zoologique de Strasbourg. Quelle meilleure illustration de l'esprit et du travail d'Anna Maria Sibylla Merian, qui associe étroitement ses illustrations à l'observation de la nature et qui, par ailleurs, collectionnait elle-même les insectes ?

02/2021

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Football

Maradona. Edition actualisée

LE LIVRE DU PREMIER ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE MARADONA. LE Livre Essentiel sur la légende planétaire du football Mercredi 25 Novembre 2020. 11h30. Diego Armando Maradona est retrouvé mort dans une chambre sans charme d'une maison de la banlieue de Buenos Aires. Il est mort seul. Diego Maradona s'est éteint en Argentine, sur ses terres qu'il aimait tant. C'est dans un quartier défavorisé de Buenos Aires qu'il s'est forgé un caractère hors norme. Il débute sa carrière en 1976, à 15 ans. Cette année-là, les militaires arrivent au pouvoir. Il devient un objet politique. En Argentine, on crie au génie et la presse affirme que Diego fait partie du patrimoine national. Ce n'est qu'après sa première Coupe du Monde en 1982 qu'il s'envole à seulement 21 ans pour Barcelone, une ville fermée, raciste. Il ne s'y sent pas bien. Il touche pour la première fois à la cocaïne et fait déjà polémique. En 1984, il quitte Barcelone pour rejoindre Naples. En 1986, il devient l'homme le plus connu de la planète après sa victoire à la Coupe du monde et sa "main de Dieu" contre l'Angleterre. Il démontre qu'il est capable de tout pour gagner, du meilleur comme du pire. S'il est toujours aussi fort avec un ballon, sa vie part en lambeaux. La drogue, la mafia, entre autres, lui font perdre pied. En 1991, il est contrôlé positif et quitte Naples du jour au lendemain. En Argentine, l'Etat le lâche, il est arrêté pour possession de drogue. Sa fin semble proche. Mais il rebondit, et s'entraîne comme un damné pour participer à la quatrième Coupe du Monde de sa carrière en 1994. A nouveau contrôlé positif, il crie à l'injustice. Il va alors vivre une longue traversée du désert. Il revient sur les terrains à Rosario, à Séville ou à Boca, mais n'est que l'ombre de lui-même. Diego grossit et se détruit. Deux fois, en 2000 et 2004, il côtoie la mort. Mais une nouvelle fois, il trouve la force de se reconstruire. En 2008, il est nommé sélectionneur de l'Argentine. En 50 ans, Diego a tout connu. Objet politique et médiatique, son ascension coïncide avec la médiatisation à outrance du football. En ce sens, c'est la première grande star planétaire de ce sport.

11/2021

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Sciences historiques

Tourettes-sur-Loup au XVIIIe siècle. Hérésie et scandale au village

Pourquoi vouloir raconter l'histoire d'un village semblable à tant d'autres villages de Provence, d'un village où tout paraît s'être arrêté pendant des siècles jusqu'aux années 1950 dans lesquelles commence véritablement l'extraordinaire révolution d'une région qu'il est convenu d'appeler, depuis le début du XXe siècle, " la Côte d'Azur"? Peut-être parce que je suis née dans ce village le matin enneigé du 21 janvier 1942. Peut-être parce que, aux yeux de l'historienne que je suis, l'idée d'un village figé sur son promontoire depuis le Moyen Age, d'un village immobile enfermé dans son " patrimoine ", n'est pas recevable. Pourtant, si l'on ouvre les délibérations municipales, on verra l'éternel retour de problèmes lancinants : les mauvaises récoltes qui apportent les disettes, les impôts qu'il faut payer, les pauvres à qui l'on doit l'assistance, les enfants pour qui on doit payer un maître d'école, etc... Tout cela sur un fond d'élections annuelles des édiles locaux, les consuls, choisis immanquablement parmi les plus fortunés, ceux que l'on appelle les " apparents du lieu "... Mais, tous ces documents dépouillés, ainsi que les registres de baptême, mariages et sépultures qui livrent les stratégies d'alliances familiales et donnent les dates des crises les plus graves, celles qui sont dues aux guerres, aux famines ou à la peste, le " mal qui répand la terreur" et que l'on n'ose appeler par son nom au XVIll siècle, il restera toujours à comprendre les habitants de ce lieu, à connaître leur culture. Or, aux XVlIe et XVIlle siècles, la culture se définit dans et par le christianisme. Mais ce christianisme est divers. Il y a celui des évêques ou de leurs proches collaborateurs qui veulent introduire au village les réformes préconisées par le concile de Trente, qui veulent créer de nouvelles confréries. Il y a la religion des habitants qui s'enracine dans des traditions ancestrales. Il y a aussi la religion de certains groupes minoritaires qui ont vécu un moment au village, comme les protestants au XVIIe siècle, ou le petit groupe de " dévots " qui gravite autour d'un prêtre janséniste au début du XVIIIe siècle. Un prêtre accusé de doctrine suspecte et de vie scandaleuse...

09/2009

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Régionalisme

Une saison de vent. Contes et légendes, poèmes et récits de Maurienne et d'ailleurs

Cet ouvrage que vous vous apprêtez à découvrir est un livre d'art... Enfanté, non pas créé, mais de même nature que le désir de l'auteur qui l'a porté en elle pendant des années, il est le fruit du labeur de l'éditeur qui l'a tout amoureusement confectionné dans les marmites de l'imprimerie afin qu'il apparaisse aux yeux de tous comme un objet d'art. Car l'écrivain, le poète, le conteur, le chanteur, mais aussi le peintre, le sculpteur, le photographe... et combien d'autres talents encore ? qui l'a réalisé est un artiste total. Magie des mots ; enchantement du regard posé sur les choses et sur les gens; alchimie du cœur ! Telles sont les solutions (comme diraient les chimistes) que Rosine Perrier applique avec sa conscience de femme du XXe siècle aux problèmes que se pose tout être humain depuis les origines de notre commune humanité. Depuis qu'il y a Histoire. Inséparable de sa personnalité, riche, tendue, ouverte, généreuse, l'art de Rosine Perrier se fait multiple, vise tous azimuts, pour transformer les plaies ouvertes ou (mal) refermées, les silences et les souffrances, en or pur du langage salvateur. Nous l'avons déjà tous et toutes lue quand elle portait à bout de bras les témoignages des enfants martyrs de la Maurienne déchirée par les tragédies de la seconde guerre mondiale (J'appartiens au silence - Maurienne, vallée rebelle et vallée martyre). Les peurs et les angoisses qu'elle rapporte dans ce nouveau livre sont bien les mêmes si elles s'originent dans le patrimoine ancestral des Mauriennais, le fond du temps d'une vallée... Et il n'est pas si difficile d'établir des rapprochements entre les loups du Moyen Âge, les ours de la forêt profonde et les loups d'aujourd'hui, l'ours sanguinaire rodant autour de nos cités... Quant à l'esprit malin si redouté par nos grands-mères, qui ne le suit à la trace des Aiguilles d'Arves à Biograd ? Pourtant n'allez surtout pas croire que ce livre voluptueux, autant par la tendresse des peintures que par la douceur des mots n'est que méphistophélique. Il reste des voix d'amour et de passage, beaucoup de contes et de légendes et pour finir la complainte du petit ramoneur. L'ÉDITEUR

07/2002

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Histoire de France

La Grande Guerre au petit écran. Les imaginaires télévisuels de la Première Guerre mondiale

La guerre de 14-18 correspond à un champ télévisuel tellement familier qu’on en arriverait presque à le qualifier de "marronnier" si l’aspect mémoriel ne demeurait pas aussi fort dans l’esprit du public. Pour autant, commémoration ne sous-entend pas forcément réitération. Au fil des décennies s’est constituée une mémoire télévisuelle fondée sur la modulation complexe de thématiques et de formats pluriels, articulés ou non autour de la date emblématique du 11 novembre. L’ouvrage ici proposé entend explorer l’itinéraire selon lequel s’est en grande partie forgée la mission mémorielle de la télévision, partagée entre le patrimoine, l’émotion et la restitution historique du passé, et plus précisément la dimension très particulière du premier conflit mondial, toujours partagé entre édification héroïsante et répulsion pacifiste. C’est ce cheminement visuel collectif qui sera ici retracé, par les ruptures ou les correspondances du double corpus des fictions (diffusées toute l’année) et des ressources documentaires produites autour des 11 novembre successifs. La dimension scolaire ne sera pas oubliée. D’ores et déjà, la rareté des scènes de tranchées dans les feuilletons ou téléfilms, la relative abondance des fictions dans lesquelles la guerre est présente depuis la société civile de l’arrière comme "rumeur lointaine et invisible" du champ de bataille constitue un phénomène surprenant, à corréler avec la surreprésentation des images de tranchées dans l’offre documentaire. La plongée dans les archives permet également la redécouverte de curiosités oubliées, comme cette surprenante mise en abîme dans La Maison du passeur des frères Prévert (1966), dans laquelle un metteur en scène choisit comme lieu de tournage la maison d’un ancien combattant (Raymond Buissières), lequel s’imagine que le conflit reprend. La ou les mémoire(s) des hommes, des événements, des batailles, des symboles, des sociétés civiles seront interrogées par le traitement éditorial toujours spécifique de la télévision, afin de mettre au jour certains ressorts de la production de mémoire commune et ainsi permettre au lecteur une mise à distance critique des dispositifs passés ou à venir. Cette restitution des tensions et des enjeux liés à la commémoration de la "grande" guerre et de ses acteurs, anonymes et célèbres, permettra de décrypter certains stéréotypes et d’expliquer les principaux clivages historiographiques, obscurs aux yeux du grand public.

04/2014

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Lecture 6-9 ans

Le Roitelet et l'Ours

Dans l'énorme, patiente et laborieuse entreprise de leur vie de savants, qui abolit chez les frères Grimm toute autre forme d'existence [...] la publication, en 1812, de leur recueil de contes populaires ne représentait pas grand-chose, à l'origine, et n'avait guère d'importance à leurs yeux. [...] Ce fut pourtant cet incident mineur de leur carrière d'érudits qui leur valut, comme par un coup de baguette magique, le succès immédiat et une gloire prolongée bien au-delà des frontières allemandes [...]. " Leur existence seule suffit à les défendre, écrit Guillaume Grimm au sujet des contes. Une chose qui a, d'une façon si diverse et toujours renouvelée, charmé, instruit, ému les hommes, porte en soi sa raison d'être nécessaire et vient nécessairement de cette source éternelle où baigne toute vie. Ce n'est peut-être qu'une petite goutte de rosée retenue au creux d'une feuille, mais cette goutte étincelle des feux de la première aurore. " [...] Si les générations, de siècle en siècle, se sont transmis sans défaillance et comme un legs universel le patrimoine de ces Contes, c'est qu'il y avait en eux une respiration éternellement véritable et qui donnait du souffle, une sagesse qui se posait d'emblée, et sans même qu'elle le sût, dans l'innocence des âmes: une expérience préalable que rien ne pourra remplacer. Parmi les ogres terrifiants, chez les géants épouvantables, auprès des nains malicieux, devant ces fées dont on ne sait pas trop si elles sont bonnes ou mauvaises, à l'écoute d'une nature où tout est encore vivant, où les pierres, les plantes, les animaux domestiques ou sauvages retrouvent leur vérité et dialoguent avec les hommes comme ils l'ont toujours fait dans les mythes qui nous parlent de l'âge d'or, en présence des bons et des mauvais sentiments qui s'empoignent et s'entre-déchirent, devant les triomphes enfin, d'autant plus souverains que la démarche qui y conduit est irrationnelle, [...] un enfant [...] recevait sa leçon de vie, entrait dans le drame par tous ses pores, goûtait le charme jusque dans le battement secret de son sang. Et quel plus délicieux apprentissage que son refuge dans l'amour au moment des pires effrois ? Armel Guerne, Extrait de la préface à l'édition de 1967.

10/2005

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Tourisme France

Toulouse Métropole. Une histoire en devenir

Trente-sept communes, 762 956 habitants, 45 820 hectares dont 43% d'espaces naturels, agricoles et forestiers, plus de 100 000 étudiants... les chiffres ont toute leur importance pour décrire le paysage socio-économique de Toulouse Métropole. Mais quelle est la "personnalité" de ce territoire ? Comment s'est construit son paysage historique, économique et culturel ? C'est d'abord une histoire partagée, celle qui, de la romanité à nos jours, en a modelé les contours. Après les villae gallo-romaines, ces fermes disséminées autour de l'antique Tolosa, le Moyen Age voit la constitution des seigneuries et la fondation des paroisses ; les communes instituées à la Révolution ont presque toutes conservé leurs limites de 1790. Toulouse ne cesse de grandir et, à partir des années 1960, c'est aussi le tour des trente-six autres communes qui accueillent aujourd'hui près de 40% de la population de la Métropole. Métropolitains des villes et Métropolitains des champs partagent désormais un territoire et un avenir communs. Toulouse Métropole c'est aussi une économie. Jusqu'au début du XXe siècle, Toulouse est une grande cité industrieuse, administrative et commerçante, au milieu d'une vaste plaine agricole plutôt prospère. Le pastel a fait la fortune de quelques riches commerçants au XVIe siècle, mais point d'industrie jusqu'à ce qu'un jeune industriel, ambitieux et avisé, venu des Pyrénées voisines, se lance au sortir de la guerre de 1914-1918, dans la construction d'avions et l'exploitation de lignes aériennes commerciales. Nul ne le savait encore, mais le destin aéronautique de Toulouse était scellé ; le spatial suivra à partir des années 1970. Dans le même temps, l'université, créée en 1229, est devenue la troisième université de France en dehors de Paris. Toulouse Métropole, c'est enfin une culture et un art de vivre qui s'enracinent dans un patrimoine et dans une langue, cette belle langue d'oc qu'on entend encore chanter - un peu - dans l'accent. Une terre fertile depuis longtemps pour la créativité dans tous les domaines : arts littéraires et arts plastiques comme arts du spectacle vivant ; arts du ballon ovale comme du ballon rond ou de la belle foulée ; arts de la gastronomie comme art de la flânerie... Un territoire avec son histoire, son économie et sa culture, c'est ce paysage, cette mosaïque, que ce livre a pour ambition de montrer. Toulouse Métropole, un territoire à vivre, une histoire en devenir.

03/2019

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Beaux arts

Le château de Lunéville

L'histoire du château de Lunéville compose une vaste fresque, depuis les origines de la forteresse féodale jusqu'au chef-d'oeuvre de l'architecture classique, que nous admirons aujourd'hui. Au l des pages comme des siècles, l'ouvrage qui suit est une invitation à percer les secrets d'un édi ce qui a abrité tant de destins, des plus grands aux plus humbles. Le xviiie siècle prend à Lunéville son visage le plus attachant, majestueux et serein, à l'image des façades de Boffrand, où la grandeur sait toujours se faire aimable. Dès l'entrée, les ailes s'ouvrent vers la ville en signe de bienvenue. A l'intérieur, les gures des derniers ducs de Lorraine quittent leurs cadres d'or pour accueillir leurs hôtes. Elles nous invitent à voir derrière les fastes de la vie de cour ce qui dé nit son originalité parmi les satellites de Versailles, un ton de grâce débonnaire, le sentiment d'une nature toujours proche, qui dialogue avec l'architecture et fait le charme de ce palais aux champs. Les oeuvres acquises par le musée du château depuis l'incendie de 2003 confèrent à ce précieux héritage une valeur plus concrète, un supplément d'âme et d'humanité. Dans cette reconquête de la mémoire, le Département de Meurthe-et-Moselle a reçu et continue de recevoir de généreux soutiens, qu'il nous est agréable de remercier ici. La Ville de Lunéville ainsi que les services de l'Etat et de la Région Grand Est participent à cet effort, tout comme les donateurs privés et les partenaires associatifs, en particulier les Amis du château de Lunéville et de son musée ainsi que l'association Lunéville, château des Lumières. Palais phénix toujours debout malgré les assauts d'un sort contraire, Lunéville partage avec les eurons du patrimoine la faculté de forcer l'admiration et le respect pour l'oeuvre des siècles passés. Au-delà des pierres, ce legs s'exprime dans l'esprit singulier du lieu, qu'il nous revient de faire partager au plus grand nombre, dans un monument dédié au plaisir de la découverte autour d'une culture en partage. Voltaire, l'un de ses hôtes les plus célèbres, avait été conquis par l'endroit et lançait cet appel enthousiaste : " [...] partout des fêtes et de la liberté. " L'invitation tient toujours.

03/2019

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Photographie

Architectures de terre dans l'Ouest africain. Bleu à l'ombre, ocre au soleil

Mallarmé disait que le monde était fait pour aboutir à un beau livre. La formule était ironique, mais, s'ils réduisent incontestablement le monde, les livres ont aussi le mérite de mettre leurs lecteurs en mouvement : ils invitent à voyager, à comparer, à penser, à imaginer. Celui-ci résulte de l'association de deux photographes, Cécile Tréal et Jean-Michel Ruiz, pour les images, et d'un anthropologue, Jean-Paul Colleyn, pour le texte. Ensemble, ils donnent un aperçu des architectures de terre dans des sites particulièrement intéressants du Mali, de Mauritanie, du Maroc, d'Algérie et de Tunisie. Le lecteur voyageur s'invite dans un monde de déserts, de dunes, de montagnes, de gorges, de savanes, de forêts de gommiers, de buissons d'acacias et de tamaris ; un monde de vent, de pierre, de sable et de terre ; un monde de modestes masures et de palais, de ksour et de casbahs, de mosquées frustres ou sublimes, où vivent ou vécurent bergers, guerriers, commerçants, jardiniers, marabouts, savants et poètes. Cet ouvrage se concentre sur les architectures de terre crue, en évitant le ciment, la tôle et les pelotes de câbles électriques. Il ne s'agit pas de "couvrir" toit les aspects de la réalité contemporaine, mais d'évoque ne tradition enracinée dans le passé, qui a encore un bel avenir devant elle. Les architectures du Maghreb et du Sahel ont fait rêver les cinéastes en quête de sites bibliques ou de royaumes moyenâgeux, mais un pays ou une région ne vit pas que d'images. Des questions de sauvegarde du patrimoine, d'émigration, d'impact du tourisme, de sécurité publique, d'avenir des oasis, d'agriculture irriguée, de commerce transsaharien, d'élevage extensif se osent de manière lancinante, qui font peser sur ce type 'd'architecture une menace certaine. La prise de conscience de l'irrémédiable perte que constituerait sa disparition souligne toutefois les savoirs et les enseignements dont elle est porteuse. Le déplacement dans l'espace fait voyager dans le temps. La terre d'Afrique fut depuis toujours parcourue par des groupes de migrants qui laissèrent leurs empreintes. Mais, pour les bâtisseurs, la terre crue appartient-elle définitivement au passé ? Non, sans doute, car elle demeure au sens littéral la première matière première : elle est disponible sur place, porte la couleur locale et est "durable" en raison même d'une fragilité qui n'abîme quasiment pas l'environnement.

04/2016

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Thèmes photo

Gardiens

Dans une démarche à la fois anthropologique, documentaire et artistique, Rip Hopkins a réalisé cette série photographique inédite dédiée au(x) métier(s) de gardien. Le photographe joue avec le sujet et nous emmène dans un périple à travers le département des Alpes-Maritimes, de gardien en gardien. Les images créées portent chacune la force d'une individualité magnifiée et, réunies, nous offrent une vision d'ensemble sur le gardiennage, fonction quelque peu méconnue en dépit de son importance dans notre société. Rip Hopkins en explore les multiples déclinaisons de gardien, nous présentant successivement garde-forestiers, bergers, policiers, auxiliaires de puériculture, moines, ou encore agents d'accueil. Ce faisant, le photographe met en lumière autant la pluralité que ce qui fait sa singularité du gardiennage. Etre gardien, c'est protéger, définir les limites et réguler, comme le fait le berger avec ses animaux. C'est également observer à la marge, tout en étant un rouage essentiel de la mécanique sociale en exerçant une certaine autorité. Enfin, le rôle du gardien ne se limite pas à la contrainte autoritaire : il implique souvent une forme de soin, à l'instar du rôle des soigneurs d'animaux, ou encore de transmission, dans le cas des médiateurs culturels. Rip Hopkins nous présente également les différents espaces de gardiennage, nous rappelant qu'être gardien est toujours nécessairement être gardien de. Les personnes photographiées sont ici ancrées dans leurs lieux de travail, naturels ou culturels, de la région des Alpes-Maritimes : du littoral au Lac supérieur de la vallée des Merveilles, du musée Fragonard de Grasse à la villa Kérylos de Beaulieu-sur-Mer, en passant par la vallée de Roya, la Cathédrale de Sainte-Réparate de Nice et le musée des Merveilles de Tende. A travers les portraits des gardiens, c'est donc tout un tableau du territoire maralpin qui se dessine. Plein de surprises, ce parcours permet d'aborder toute la complexité de la figure du gardien qui oscille entre surveillance et préservation, dans des domaines aussi divers que la conservation du patrimoine, la transmission des traditions, la protection environnementale, le maintien de l'ordre, l'entretien et la surveillance de lieux. Au fil de ses rencontres, Rip Hopkins nous montre avec subtilité et humour qui sont ces gardiens que nous côtoyons quotidiennement sans toujours les voir.

04/2023

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Théâtre - Pièces

Théâtre. 2011-2017

Tristesse et joie dans la vie des girafes Girafe est une petite fille de 9 ans. C'est sa mère qui lui a donné ce nom, car elle est grande. Un peu sur le modèle de Candide, elle va de rencontre en rencontre, en traversant une Lisbonne dévastée par la crise économique. Elle est accompagnée par son ours en peluche suicidaire : Judy Garland. Trois doigts au-dessus du genou Tiago Rodrigues a écrit Trois doigts au-dessous du genou à partir des archives de la censure, particulièrement hostile au théâtre, qui a sévi au Portugal pendant la dictature fasciste (1928-1974). Cette pièce, qui compte des extraits des plus beaux textes du patrimoine mondial, se présente comme une revanche sur l'histoire, un pied-de-nez aux censeurs transformés, malgré eux, en auteurs dramatiques. Entre les lignes Entre les lignes est une pièce courte, un monologue, centré sur le rapport entre un auteur de théâtre et son interprète. C'est le récit d'une expérience ratée, d'une série d'incidents. Un texte que l'acteur aurait dû interpréter seul sur scène, mais dont il a manqué toutes les échéances pour de mystérieuses raisons. L'acteur devient alors le personnage principal de sa propre fiction et part à la recherche de solutions pour réaliser ce spectacle, en s'engouffrant dans une espèce de labyrinthe initiatique aussi fantastique que poétique. Antoine et Cléopâtre A travers leurs corps et leur douce complicité, tout est histoire de projection. Obsédée, minutieuse, Cléopâtre décrit Antoine. Et vice versa. On imagine. Lui plonge à travers elle, il voit le monde par ses yeux. Et vice versa. Sur les murs, à travers des mobiles couleur désert et ciel, leurs ombres prennent corps tandis que le récit se déploie : Rome, l'Egypte, la guerre, l'amour, le déshonneur, la mort bientôt. Bovary Bovary est une adaptation libre du procès intenté à Gustave Flaubert en 1857. Cette pièce fait référence au réquisitoire et à la plaidoirie du jugement, ainsi qu'au roman Madame Bovary et à la correspondance de l'auteur avec Elisa Schlesinger. Iphigénie, Agamemnon, Electre Tiago Rodrigues s'empare de trois tragédies grecques majeures pour en filtrer une interprétation inconnue. Dans cette réécriture du mythe, le dramaturge lisboète se demande quelle pourrait être la destinée d'Iphigénie si les hommes - qui décident de son sort - n'étaient pas soumis à l'autorité des dieux ?

03/2023

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Histoire de France

Le comte Roy (1764-1847). De la fortune privée au service de l'Etat

Capitaliste puis parangon de la rigueur budgétaire, Antoine Roy a connu une vie plus que contrastée. Issu de la bourgeoisie provinciale des environs de Langres (Haute-Marne), avocat au barreau de Paris à partir de 1785, il met d'abord son talent de défenseur au service des royalistes : le journaliste Durosoy en 1792, les veuves des fermiers généraux en 1795 et les insurgés de Vendémiaire en 1796. Sa prudence et son savoir-faire juridique mais aussi son mariage avec la fille du grand architecte Barré l'attirent dans le milieu des spéculateurs. Associé à l'affairiste langrois Caroillon des Tillères, il acquiert ainsi le comté de Sancerre dès 1795 puis il se lance dans l'acquisition de forêts et réussit un coup énorme en devenant, en 1801, pour vingt années, le gestionnaire exclusif des bois et des terres laissés par le dernier duc de Bouillon. Appuyé sur ce riche patrimoine foncier, il se lance dans le financement d'entreprises métallurgiques dans l'Eure. Il y accumule une des premières fortunes de France. Napoléon Ier s'acharne contre Antoine Roy, en empêchant le mariage de sa fille et en confisquant le beau château de Navarre, dans l'Eure. Les Cent-Jours, en 1815, voient l'élection de Roy comme député. Sa carrière parlementaire va se poursuivre pendant plus de trente années. Trois fois ministre des Finances sous la Restauration, il est l'apôtre de la réduction de la dépense publique. Fait comte par Louis XVIII et pair de France en 1821, il figure désormais comme l'un des principaux experts des finances publiques. Il est président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations pendant dix ans, jusqu'à sa mort en 1847. Archétype de cette bourgeoisie nouvelle enrichie par la Révolution, le comte Roy, par sa délité à ses convictions monarchistes mais surtout parce qu'il s'impose comme la (mauvaise) conscience budgétaire et financière de la Restauration puis de la Monarchie de Juillet, reste, pour l'Histoire, un grand homme d'Etat. Au terme d'une véritable enquête sur la spéculation sous la Révolution et l'Empire puis d'une recherche approfondie dans les archives parlementaires, Jacques BERNOT , juriste et historien, trace le portrait vivant et dérangeant de ce millionnaire balzacien devenu ministre des Finances.

02/2017

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Sciences de la terre et de la

L'encyclopédie du ciel

Ce livre permet d'accéder aux différents aspects de la culture qui de l'antiquité jusqu'au Moyen Age a façonné notre connaissance et notre représentation du ciel, avec une anthologie de textes majeurs, le plus souvent inédits. Il offre un portrait fidèle des savoirs développés par la culture gréco-latine sur le cosmos, depuis le miracle grec jusqu'au début du Moyen Age occidental. Notre ciel s'y révèle comme le produit de l'observation astronomique, mais aussi de la tradition mythologique et astrologique. Car le ciel est à la fois un foyer pour l'imagination, un laboratoire de théories, et le cadre de notre existence. Aussi l'ouvrage s'organise-t-il autour de trois types de relation au ciel et de sa construction culturelle : (1) l'imagination avec l'histoire des constellations et des planètes, (2) la compréhension du cosmos par l'observation et le calcul astronomiques, (3) l'interprétation par la représentation et la prédiction astrologiques. Le livre propose un inventaire complet des thèmes et des questions, à travers des extraits de textes anciens représentatifs, tous éclairés et commentés par une équipe de dix chercheurs (philologues, historiens, historiens des sciences, astrophysiciens) sous la direction d'A. Zucker, auteur de l'édition aux Belles Lettres des Catastérismes d'Eratosthène de Cyrène (2013). Le volume clairement organisé est accompagné d'illustrations et de nombreux schémas (près de 150 figures). Il permet ainsi d'aborder de manière détaillée les origines des mythes des étoiles, de découvrir les textes clefs de l'astrologie antique et de comprendre les problématiques scientifiques et philosophiques liées aux astres. L'un des plus grands spécialistes de l'astrophysique antique, Robert Nadal de l'Observatoire Midi-Pyrénées, explique le fonctionnement des instruments astronomiques et des principaux objets archéologiques qui témoignent des connaissances sur le ciel, comme l'atlas Farnese, le zodiaque de Dendera, le globe Cuvigny, la mécanique d'Anticythère.... Cette encyclopédie met à la disposition du public français, pour la première fois, des textes du patrimoine culturel mondial, en particulier l'un des plus grands textes scientifiques de tous les temps, Le Commentaire, seul ouvrage conservé du célèbre astronome Hipparque. Conçue comme un ouvrage d'initiation, elle propose : un dictionnaire critique des astronomes antiques, un lexique des notions les plus usuelles d'astronomie et un catalogue synoptique des étoiles (plus d'un millier) recensées par les trois listes conservées de l'antiquité, avec leur identification moderne.

05/2016

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Ethique et droit

La déontologie des juges. Etat des lieux et perspectives d'avenir

La déontologie des juges a récemment connu, en France, des évolutions importantes. Dans une démarche préventive visant à éviter le recours à la sanction disciplinaire, voire pénale, le législateur a ainsi imposé aux juges la rédaction de chartes ou de recueils des obligations déontologiques et des bonnes pratiques, la création de collèges de déontologie ou encore la transmission de déclarations d'intérêts, voire de patrimoine. En retenant une approche transversale de son objet, cet ouvrage de "droit comparé interne" a pour première ambition de dresser un état des lieux de ces évolutions afin d'en tirer un premier bilan. Il permet, à cette occasion, de porter un regard juridique sur de nombreuses controverses qui ébranlent le monde de la justice, comme les rapports (parfois tendus) des juges avec le pouvoir politique, la religion, les médias ou encore les réseaux sociaux. Il s'intéresse au phénomène du "pantouflage" ainsi qu'au cumul de l'activité juridictionnelle avec d'autres activités professionnelles, politiques ou associatives. Elaboré sous la direction d'enseignants-chercheurs membres de l'Observatoire de l'éthique publique (think tank associant universitaires et parlementaires sous la présidence du député honoraire René Dosière), cet ouvrage a également pour ambition de formuler des propositions concrètes de réforme. Certaines d'entre elles visent à combler des lacunes (ainsi de la proposition de créer une instance déontologique au sein du Conseil constitutionnel et pour les conseillers prud'homaux, voire, à plus long terme, de créer une structure déontologique commune à l'ensemble des juridictions) ; d'autres tendent à modifier le fond du droit (en consacrant par exemple des règles spécifiques en matière de cumul d'activités ou encore en autonomisant davantage le régime disciplinaire des juges administratifs par rapport à celui des fonctionnaires) ou à perfectionner des dispositifs existants (comme la proposition visant à exiger un avis conforme du CSM sur toutes les nominations, mutations, et révocations des magistrats du parquet, ou celle visant à transférer à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique les contrôles déontologiques portant sur les activités antérieures et postérieures exercées par les magistrats judiciaires). En définitive, toutes ces propositions dessinent un cadre déontologique commun à l'ensemble des juges et magistrats français, révélant l'unité de la fonction de juger par-delà la diversité des juridictions.

12/2021

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Espace

Une histoire de la conquête spatiale. Des fusées nazies aux astrocapitalistes du New Space

L'homme avec un grand "H" est de retour dans l'espace. A la faveur d'une passion renouvelée pour l'occupation des astres et sur fond de conflits entre grandes puissances, la course à la Lune est relancée. Chine et Etats-Unis visent le court terme, avec des programmes colossaux (Chang'e, Artemis), alors que des puissances spatiales plus mineures suivent dans un même esprit (l'Inde, et dans une certaine mesure l'Europe). Consensuel, le traitement médiatique de cette grande vision fait la part belle aux découvertes scientifiques pléthoriques qui en découleront et autres promesses d'une "économie de l'espace" à la croissance infinie. Quant aux astronautes, hérauts historiques de la conquête, ils assurent le service après-vente : faire rêver. Sur le versant critique, c'est le calme plat. Quelques voix émergent pour faire entendre des doutes à l'idée d'habiter Mars mais sont vite noyées dans le flot des déclarations de milliardaires du capitalisme spatial : Elon Musk, Jeff Bezos et les autres. L'idée de conquérir l'espace n'est pas nouvelle. Avant même Apollo, elle émerge dans les faits à l'ère nazie, avec des objectifs militaires. Puis s'étale sur une centaine d'années, constituant un véritable paradigme dont nous ne sommes pas sortis, lequel se décline dans les domaines culturel, militaire et économique, avec une remarquable constance. Tout du long, les projets les plus fous sont amorcés, puisant dans un même répertoire de justifications (la science, le désir d'exploration) qui masque leurs dimensions fondamentalement guerrières et spéculatives. Cet ouvrage opère une plongée dans l'histoire de l'espace qui éclaire les directions prises par l'industrie astronautique à l'ère contemporaine. Il montre que les velléités d'expansion cosmique d'hier ont pavé la route à un "astrocapitalisme" qui se caractérise aujourd'hui par une fuite en avant destructrice. Alors que des budgets pharaoniques sont fléchés vers des astres morts, s'amoncellent dans le ciel des centaines de milliers de débris qui mettent en péril l'usage de l'espace à des fins scientifiques et notamment, de surveillance du climat. Si l'enchantement perdure, c'est bien qu'une vaste fabrique du consentement est à l'oeuvre. Invariablement, elle débouche sur un grand flou qui empêche tout recul critique sur l'espace, et occulte d'autres représentations d'un milieu qui demeure le patrimoine de l'humanité.

02/2024

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Photographes

Dans l'infini des songes

Né à La Rochelle (Charente-Maritime) en 1940, Jean-Pierre Favreau s'installe à Paris en 1962 et entre alors en photographie, travaillant comme photographe et comme tireur dans les laboratoires. Au début des années 1970, il participe aux débuts de l'agence Viva, dont il s'éloigne pour voyager. Photoreporter, il cherche sa voie et s'engage résolument dans un travail d'auteur après avoir obtenu une bourse pour photographier New York en 1982. Jean-Pierre Favreau devient alors un photographe-voyageur au long-cours. Pour certains photographes, la bonne photographie naît de l'étonnement, de la nouveauté d'une ville ou d'un paysage jamais rencontrés. Chez Jean-Pierre Favreau, l'acte photographique procède d'une lente préparation. Il observe et s'inscrit dans le paysage. De l'extrême justesse des cadrages et de la clarté de ses compositions ressort la patience infinie de leur auteur. De ses voyages naissent des livres et des expositions comme Blues outremer publié chez Contrejour (1991), dans lequel il compile six ans de photographies au Cap-Vert entre 1985 et 1991, ou Rue Caraïbes aux éditions En vue (1999), récit de ses séjours à La Havane (Cuba) entre 1991 et 1998. Au début des années 2000, il part au Japon, poursuivant son travail sur l'homme dans la ville. Dans les rues de Tokyo, discrètement, il saisit des passants, des " passagers " comme il les appelle : la photographie les fige au milieu de leurs pensées et de leur solitude. De l'extrême justesse des cadrages et de la clarté des compositions de Jean-Pierre Favreau ressort la patience infinie de leur auteur. Parfois, comme à Rochefort (Charente-Maritime) où il répond à une commande de la ville en 2008, il abandonne le noir et blanc pour la couleur. Loin des couleurs saturées de nombre de ses contemporains, la ville et ses passants prennent vie dans un monde aux couleurs sourdes. Photographe indépendant, pendant sa carrière, il a collaboré avec le journal Le Monde et le magazine L'Usine nouvelle. Il a également répondu à de nombreuses commandes institutionnelles, par exemple en 1986, lorsqu'il photographie l'Angleterre rurale pour le compte du ministère de l'Agriculture. En 2022, il a fait don de 1 035 négatifs, 150 tirages et 2 cartons d'archives à la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP).

03/2024

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Codes des affaires

Code de commerce. Annoté, Edition 2024

A jour des textes sur le registre national des entreprises et de la loi "EGalim 3". Les + de l'édition 2024 : Nombreuses annotations de jurisprudence et références bibliographiques, y compris en matière de sociétés commerciales et de baux commerciaux. Appendice riche de nombreuses rubriques annotées en rapport avec le droit commercial. Inclus : le Code en ligne, enrichi, annoté et mis à jour en continu. Le Code de commerce 2024 Dalloz rassemble l'ensemble des textes intéressant la matière. En plus des parties codifiées (L, R et A), il comprend un Appendice présentant de nombreuses rubriques annotées en rapport avec le droit commercial, et notamment des développement en matière de "Concurrence déloyale", de "Garantie autonome", de "Ventes commerciales", dont la Convention de Vienne sur la vente internationale de marchandises, de "Sous-traitance". L'édition 2024 est à jour, dans sa partie codifiée et ses textes complémentaires, des réformes les plus récentes, notamment : la loi du 30 mars 2023 tendant à renforcer l'équilibre dans les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs (dite "Egalim 3") ; l'ordonnance du 28 mars 2023 portant partie législative du code de l'artisanat ; le décret du 29 décembre 2022 définissant les modalités de publicité des mesures prises en application du livre IV du code de commerce ; le décret du 23 décembre 2022 relatif à la signature des déclarations des formalités des entreprises, à la consultation du Registre national des entreprises et à la radiation de certaines entreprises ; l'arrêté du 14 décembre 2022 portant application du décret n° 2021-300 du 18 mars 2021 et relatif à la désignation des organismes destinataires des formalités des entreprises, à la liste des déclarations mentionnées au 1° du I de l'article R. 123-1 du code de commerce et aux modalités de coordination des ministères assurant la tutelle de l'organisme unique et des organismes destinataires ; le décret du 16 novembre 2022 relatif aux modalités de publicité du transfert universel du patrimoine professionnel de l'entrepreneur individuel ; la loi du 16 août 2022 portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat ; les décrets du 19 juillet 2022 relatifs au Registre national des entreprises et portant adaptation d'autres registres d'entreprises. Ce code est autorisé par la Commission nationale de l'examen du CRFPA.

06/2023

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Pléiades

Dracula et autres écrits vampiriques. Christabel ; Le vampire ; Fragment ; Carmilla ; Dracula suivi de L'invité de Dracula ; Le sang du vampire

Au cours de l'été 1816 à la villa Diodati, au bord du Léman, Mary Shelley n'est pas la seule à engendrer une créature de papier monstrueuse. Le médecin de Lord Byron, Polidori, qui participe également au concours d'histoires macabres organisé par son employeur, fait entrer le vampire en littérature. Le Vampire est un texte fondateur qui apporte l'impulsion décisive permettant au genre gothique de donner naissance à l'une de ses modalités les plus spectaculaires : la littérature vampirique. Avant Polidori, le vampire était un vuIgaire revenant cantonné à la tradition folklorique et aux récits légendaires. En faisant de lui un personnage éminemment byronien - aristocratique, désenchanté, séduisant ténébreux -, il invente une figure canonique qui continue d'essaimer aujourd'hui. Depuis le début du XIX ? siècle, la littérature britannique palpitait au rythme de pulsions sanguinaires. Avec la relation ambiguë mais cruellement prédatrice qui unit la très destructrice Géraldine à l'héroïne éponyme de Christabel (1797 et 1800), Coleridge a préparé les sensibilités à une mise en discours explicite de la morsure infligée par un revenant. Robert Southey, dans un épisode de Thalaba (1801), puis Byron, à la faveur d'un passage du Giaour (1813), ont l'un et l'autre franchi un pas symbolique crucial en utilisant non seulement le concept mais le terme de "vampire" . Christabel fait l'ouverture de ce volume, où l'on trouvera en appendice des extraits des deux poèmes séminaux de Southey et Byron. Un autre jalon est posé par Sheridan Le Fanu et Carmilla (1872). Ouvertement saphique, cette nouvelle met en scène un vampire femelle qui envoûte sa proie. La séduction est, littéralement, effrayante, et la prédation létale fait écho aux pulsions sexuelles refoulées de la victime. Un autre écrivain irlandais, Bram Stoker, saura s'en souvenir vingt-cinq ans plus tard. On ne présente plus sa création, le comte Dracula, ce grand saigneur. Reste que les adaptations cinématographiques se sont par trop éloignées de l'oeuvre originelle, et qu'il est bon de revenir au texte de Stoker pour saisir tout ce que son roman a de subversif. Dans Dracula (1897), projection des ténèbres de notre propre nature, la vie et la mort tissent un entrelacs lugubre, et la répulsion et le désir s'entremêlent. Quelques mois plus tard, Florence Marryat publie Le Sang du vampire et propose une variante féminine et insolite du mythe. Née sous le coup d'une malédiction héréditaire, Harriet Brandt, métisse originaire des AntiIles, est douée d'une propension fatale à faire du mal à ceux dont elle s'entiche, et c'est avec gourmandise qu'elle apprécie ses semblables. Autour d'elle, les êtres qui succombent à son charme exotique finissent par succomber tout court, tant ses cajoleries ou ses étreintes épuisent leur vitalité et se révèlent mortelles. Par un glissement sémantique, la jeune fille innocente en mal d'affection vampirise ses proches, et pour ce faire n'a même pas besoin de faire couler le sang.

04/2019