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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 40, Décembre 2004 : Jacques Audiberti. Par le feu et par le rire

Audiberti prend pied quelque part du côté de la commedia dell'arte, du burlesque, du mystère de la Passion, de la tragédie shakespearienne, de la clownerie, de la comédie-ballet, de la pantomime dialoguée, voire du Grand-Guignol et de la parapsyrchocomédie. Alain Absire. Dans L'Abhumanisme, traité philosophique qui en vaut bien d'autres, Audiberti rappelle au sens de la mesure le pédant homoncule " livré à la guerre, aux courses de taureaux, à la cuisine, à la femme, à l'instabilité numérale des morts et des naissances, fuyant de toute part dans la bouillabaisse de l'univers ". Et de clore ce chapitre par une sentence sans appel : " L'homme est à gifler quand il prétend avoir des droits. " Pierre Joannon. La terre est vide et le ciel creux jadis peuplés de tant de fêtes. Un temps où nous étions heureux Quand les dieux dansaient sur nos têtes. Fernando Arrabal. Ah oui, Le Cavalier seul d'Audiberti, c'est grandiose. Avec Les Paravents de Jean Genet, de façon un peu différente, c'est l'une des rares pièces occidentales qui parlent de cette fracture, de cette convulsion entre l'Islam, enfin l'Orient en général, puisqu'une grande partie se passe à Byzance et à Jérusalem, et l'Occident. Marcel Maréchal. Nourri du passé, et cependant tout à fait neuf, d'autant plus que les livres de Fabrice Lardreau ne se ressemblent pas, Contretemps est surprenant, amusant, grand et petit, inclassable. Pascale Privey. Il suffit d'entrer dans une discothèque à Paris, Londres ou Tokyo, pour constater que plus personne ne danse encore la valse, le menuet, la gigue ou je ne sais quelle danse vénérable d'Asie. On y dame le sol et se déhanche, en frappant dans les mains, comme dans les villages bantous de mes grands-parents. La mondialisation sécrète ses anti-corps. Henri Lopes. Sous son langage technique et policé, respectueux de grands principes moraux, notre société adopte les normes d'une psychologie d'affaires, obscurantiste et médiatique à la fois, pressée d'attaquer, de réprimander, de facturer. La phraséologie du " travail de deuil " est l'un des masques de ce recul intellectuel et de cette avancée économique qui contribue à faire de la mort un marché comme les autres. Benoit Duteurtre.

12/2004

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Photographie

Hatarakimono project

Ce projet, qui s'inscrit dans le mouvement artistique BRICOLAGE, a été conçu à mi-chemin entre imaginaire et réalité selon une approche ludique et expérimentale de la photographie propre à l'artiste K-NARF, où passé, présent et futur sont toujours interconnectés. "HATARAKIMONO", ??? ? ?? / ??? est un mot japonais très particulier qui décrit avec une connotation extrêmement positive un travailleur consciencieux, un bosseur. C'est un homme ou une femme qui aime faire son métier, quel qu'il soit, et qui le fait bien, sans prétention. Dans la continuité de son oeuvre artistique qui consiste à transformer le Super-Ordinaire de notre époque en une Archive Visuelle Extra-Ordinaire pour le futur, l'artiste français K-NARF a lancé, en septembre 2016 à Tokyo, le PROJET HATARAKIMONO. Constitué de plus d'une centaine de portraits d'ouvriers japonais, ce projet documente et préserve l'un des piliers les moins médiatisé de la culture nippone avant qu'il ne disparaisse complètement de notre société moderne : le respect pour tout type de métiers ainsi que pour les personnes qui les exercent. Il aura fallu plus d'un an à K-NARF pour arriver à créer cette collection de portraits sans précédent ; cela aura nécessité l'organisation de trente-quatre séances photos réalisées grâce à un studio portable pour photographier les HATARAKIMONO un par un sur leurs lieux de travail. Chaque portrait a la particularité d'être présenté en triptyque et d'être réalisé entièrement à la main sous forme de tirages TAPE-O-GRAPHIQUES originaux, un procédé de développement photographique néo-vintage mis au point par K-NARF il y a une dizaine d'année. A partir de 2018, pendant une période de deux ans, une EXPOSITION INVENTAIRE du PROJET HATARAKIMONO va voyager à travers le monde, elle sera ensuite précieusement archivée pour une durée de vingt-trois ans, jusqu'en 2042, afin d'être éventuellement montrée à nouveau dans une sélection de musées internationaux déjà choisis : 1/ International Center of Photography, New York (ETATS-UNIS), 2/ Art Gallery of New South Wales, Sydney (AUSTRALIE), 3/ Musée Guimet, Paris (FRANCE), 4/ British Museum, Londres (ROYAUME-UNI), 5/ Nezu Museum, Tokyo (JAPON), parce que nous voyons toujours la beauté de ce que nous avons perdu lorsqu'il est déjà trop tard.

10/2018

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Critique littéraire

De l'art et du goût, jadis et naguère

Si variées que soient apparemment ces excursions érudites, toutes reflètent les curiosités intellectuelles constantes du grand écrivain d'art d'Oxford, depuis son étude classique du mécénat dans l'Italie des XVII ? et XVIII ? , à savoir les avatars et les péripéties de ce que l'on appelle le goût. Toutes illustrent l'habileté de Francis Haskell à saisir des problèmes complexes et souvent fuyants par une approche toute empirique, narrative ou parfois biographique, et ses détours inattendus. Pour qui s'intéresse aux entours de la création artistique et aux mutations de la sensibilité esthétique, le XIX ? siècle français représente un champ d'investigations inépuisable. On en trouvera ici la preuve à travers une série d'essais, qu'il s'agisse de thèmes généraux, comme la fabrication du passé ou la représentation des maîtres anciens dans la peinture académique, aujourd'hui reconsidérée ; la rupture entre le public et l'art dit moderne ; ou encore l'application aux oeuvres artistiques de jugements et de métaphores d'ordre politique ("avant-garde" , "anarchiste" ou "réactionnaire") ; qu'il s'agisse de thèmes particuliers, comme le clown triste de Gérôme à Picasso ou le Londres romantique de Gustave Doré, qui plongent dans un univers inexploré de références picturales et de projections mythologiques. Un autre axe est celui des collectionneurs et mécènes dont le goût, personnel ou commandé, est toujours profondément révélateur. On en trouvera ici une bonne série, plus ou moins excentriques et maniaques : le "baron" d'Hancarville, aventurier et grand connaisseur surdoué du XVIII ? siècle ; Sommariva, au début du XIX ? siècle, intrigant milanais passionné d'art français ; Morris Moore, marchand et pamphlétaire obsédé du néo-classique anglais ; Khalil-Bey, richissime Turc qui sut constituer sous le Second Empire la plus belle collection de peintures à sujets orientaux ; Benjamin Altman, type du milliardaire américain du début du siècle. Deux essais indépendants précèdent l'ensemble, "L'apothéose de Newton" et "Gibbon et l'histoire de l'art" . Ils introduisent, l'un, à l'étude très nouvelle du "grand homme" à travers sa représentation, l'autre à l'usage que, dans l'interprétation du passé, les historiens font des témoignages qu'apportent les arts visuels. Le tout s'achève sur un portrait de Benedict Nicolson, longtemps directeur du Burlington Magazine, mort en 1978, qui révélera au lecteur français, à travers un milieu et une revue, un historien d'art aussi typiquement britannique que l'auteur dont il fut l'ami.

10/1989

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Littérature française

Honoria

Honoria raconte le destin de deux femmes. L'une, notre contemporaine et narratrice, habite Londres et s'efforce d'oublier sa relation conjugale désastreuse en se plongeant, sur les conseils d'un producteur de films, dans des lectures sur la fin de l'Empire romain d'Occident. C'est ainsi qu'elle rencontre la seconde : Honoria, une princesse romaine du Vème siècle après Jésus-Christ. Un personnage légendaire pour les spécialistes de l'Antiquité tardive, dont on ne connaît la vie que par fragments, éclats. Honoria vient d'un siècle crépusculaire, qui est aussi l'avènement d'un nouveau monde : les invasions barbares et la diffusion du christianisme. Cette période de basculement demeure un mystère peu exploré, donc intrigant. Avec un humour vif et acidulé, la narratrice nous raconte les avancées de son enquête et soulève peu à peu les pans de cette face noire et dérobée de l'Histoire. Elle accède aux bribes du destin d'Honoria déposés par le temps. Cette princesse, soeur d'empereur, a été maltraitée par les chroniqueurs antiques qui la dépeignent comme une " créature diabolique, nymphomane, Messaline, fossoyeuse de l'Empire ". Il s'agit aujourd'hui d'arracher sa vie à l'oubli et de mener une contre-enquête. On s'attache à l'irrésistible Honoria, celle dont même la mère dit : " Tu es douée pour l'amour. Un homme deviendrait ton jouet. Même nos eunuques sont tous sous ton charme ! " On tombe en effet sous les charmes de cette femme rebelle, flamboyante et débauchée qui, au milieu des invasions barbares et du christianisme devenu religion d'Etat, ose tout : aimer un Affranchi, et même demander Attila en mariage ! Tandis que son monde se disloque dans la cruauté, Honoria doit prendre la fuite : l'empereur veut sa mort. Elle a transgressé l'ordre établi. Et si Honoria était la première femme moderne ? Une chose est certaine : on ne rencontre pas Honoria sans se transformer et se libérer. Des affinités se tissent entre l'auteure et son modèle, passant outre les siècles. L'une et l'autre osent se raconter, semblent se révéler en miroir. De la grandeur tragique, on passe au ton de la confidence et de l'intime. Judith Housez est une portraitiste hors pair, qui jongle avec brio entre le péplum et l'autofiction, entre l'Histoire et la comédie contemporaine, avec une écriture tout en finesse.

08/2018

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Esotérisme

Règlements de comptes à la Grande Loge

La franc-maçonnerie a toujours intrigué. Elle a été souvent décriée. Cette institution née à Londres en 1717 n'est ni une Eglise ni une secte, mais une assemblée philanthropique dont le but est de " faire d'hommes bien des hommes meilleurs ". Elle puise ses origines diverses dans les guildes compagnonniques médiévales comme au sein des ordres chevaleresques. Elle s'inspire aussi des sociétés initiatiques de l'Egypte et de la Grèce antiques. Elle accompagna l'éclosion du " Siècle des Lumières " et, parmi ses membres, figurèrent des hommes aussi célèbres que divers comme Montesquieu ou Mozart, le roi George VI ou Louis Armstrong, Winston Churchill ou Franklin Roosevelt, mais aussi bien des inconnus qui ont retrouvé là la chaleur de la fraternité des hommes prêchée dans les Evangiles. Ce roman est un " polar " dont l'action se déroule au sein d'une obédience maçonnique. Il n'a pas vocation de faire un quelconque procès à quiconque ; c'est le pamphlet ironique d'une situation possible pouvant survenir à tout moment dans une communauté humaine, avec ses faiblesses et ses forces. Hélas, il en est de la franc-maçonnerie comme de toute communauté d'hommes ; les idéaux servent parfois à dissimuler des dévoiements condamnables. Imaginons alors ici qu'un groupe organisé s'introduise dans une obédience maçonnique et en prenne le pouvoir, que deux meurtres rituels, soient commis à quelque temps de distance. Imaginons qu'un groupe d'hommes lucides entreprenne courageusement de relever le gant et règle les comptes au nom du respect de l'éthique et de l'ordre dévoyé. Matthieu Renard, journaliste d'enquête ; Bruno Margerie, avocat fiscaliste ; Loïc Le Dantec, vétéran de la D. G. S. E. et le commissaire divisionnaire George Noyer vont créer un groupe homogène qui mènera une longue enquête les conduisant jusque dans les bas-fonds de Marseille où sévissent des sbires au service de la mafia qui exécutent des " contrats " sur ordre. Leurs pas les conduiront aussi en Afrique où la franc-maçonnerie est souvent instrumentalisée au profit du pouvoir politique, et ses réseaux utilisés à des fins de blanchiment d'argent sale. Ils seront confrontés à certains hauts fonctionnaires vénaux fermant les yeux sur ces agissements délictueux sous couvert du secret d'Etat. L'enquête verra les coupables démasqués et condamnés, et révélera que bien des cercles d'initiés recèlent aussi de dangereux psychopathes mythomanes prêts aux pires imprudences.

06/2016

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Littérature française

Les îles de la miséricorde

Qui veut comprendre les îles bretonnes aujourd'hui ne peut faire l'impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. A ce titre, les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires sous l'Ancien Régime et la Révolution nous sont offerts par ce grand connaisseur des "travailleurs de la mer" que fut Henri Queffélec, né à Brest (1910-1992). En 1974, il y a tout juste 40 ans, Henri Queffélec, publiait Les Iles de la Miséricorde, revenant à la suite de Charles Le Goffic et son roman Les Pierres Vertes, sur le naufrage du Drummond Castle : le 16 juin 1896, sur la fin de son voyage de retour à Londres, un paquebot anglais de la ligne du Cap, le Drummond Castle, s'égare dans la brume. Il se figure déborder Ouessant et s'engage dans les courants du Fromveur. A 11 heures du soir, juste comme une petite fête vient de se terminer à bord, il heurte une roche. En sept ou huit minutes il coule. Il n'y aura que trois survivants, un passager et deux hommes d'équipage, recueillis le lendemain matin, le premier par un homme d'Ouessant, les deux autres par un pêcheur molénais. Un "grand naufrage" ? Ce drame, qui a bouleversé son époque, n'est pas "grand" seulement par sa soudaineté ni par le nombre des victimes, mais parce qu'il a mis en lumière, d'une étonnante façon, la solidarité humaine. Les Anglais se représentaient alors les îliens de "Petite-Bretagne" comme des gens rudes et frustes. La Reine Victoria, l'archevêque de Cantorbéry, tous furent émerveillés. Sans aucune recommandation extérieure, les Molénais, les Ouessantins, avaient vu spontanément des frères et des soeurs dans les malheureux, vivants ou morts, que la mer leur donnait à recueillir et ils avaient montré pour eux les égards les plus délicats. Les Iles de la Miséricorde s'inscrit parmi les grands romans insulaires français du XXe siècle. Il n'était plus disponible en édition de qualité depuis 30 ans. Nul doute que sa lecture vous transportera dans le temps et dans l'espace, jusque dans ces parages des îles d'Ouessant et de Molène, si périlleux pour la navigation d'autrefois. - Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec.

08/2014

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Romans policiers

Le Soldat blanchi. Une nouvelle d'Arthur Conan Doyle

Le Soldat blanchi ou Le Soldat blafard2 (The Adventure of the Blanched Soldier en version originale), est l'une des cinquante-six nouvelles d'Arthur Conan Doyle mettant en scène le détective Sherlock Holmes. Elle est parue pour la première fois le 16 octobre 1926 dans l'hebdomadaire américain Liberty, avant d'être regroupée avec d'autres nouvelles dans le recueil Les Archives de Sherlock Holmes (The Case-Book of Sherlock Holmes). Cette nouvelle a la particularité d'être narrée par Sherlock Holmes lui-même, et non par le docteur Watson. La Crinière du lion (1926) est la seule autre aventure de Sherlock Holmes narrée par le détective lui-même. Résumé Mystère initial En janvier 1903, James M. Dodd vient au 221B Baker Street pour s'entretenir avec Sherlock Holmes d'une étrange affaire. Dodd a servi dans la cavalerie impériale en Afrique du Sud lors de la Guerre des Boers terminée peu de temps auparavant. Là-bas, il s'est lié d'amitié avec Godfrey Emsworth, un camarade lui-même fils du colonel Emsworth, redouté pour son caractère tyrannique. En 1902, James Dodd a appris via deux missives d'hôpitaux que son camarade Godfrey Emsworth avait été gravement blessé aux environs de Pretoria. Après la guerre, Dodd souhaite revoir son camarade blessé mais ses lettres restent sans réponse. Dodd entre alors en contact avec la famille Ensworth pour avoir des nouvelles de Godfrey. Le colonel Ensworth lui répond avec irritation que son fils est parti faire le tour du monde et est absent pour une longue période. Dodd, soupçonnant un mensonge, décide d'enquêter dans la propriété de la famille Ensworth, et parvient à être invité à Tuxbury Old Hall pour y passer une nuit. Dans la soirée, il apprend par le majordome que Godfrey est toujours vivant mais connait un sort dramatique. L'émotion de Dodd s'accroît lorsqu'il aperçoit au-dehors par la fenêtre son ancien camarade dont le teint est étrangement pâle. Godfrey fuit alors dans le jardin, Dodd tente de le rattraper sans réussite, mais parvient devant un bâtiment annexe de la propriété des Ensworth : il découvre le lendemain que Godfrey est enfermé dans ce bâtiment sous la surveillance d'un autre homme nommé M. Kent. Surpris par le colonel dans ses investigations, Dodd est sommé de prendre le premier train pour Londres. Son souhait d'éclairer l'affaire le pousse à entrer en contact avec Sherlock Holmes.

01/2023

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Autres éditeurs (A à E)

Un Livre de nonsense

Lorsque Patrick Reumaux nous a fait, sans trop y croire, la proposition de publier les poèmes-comptines (limericks) d'Edward Lear en nous confiant son édition du xixe, l'idée de redonner vie, pour la première fois en français, à ce somptueux album pour enfant, publié conjointement à Londres et à New York, avec ses dessins rehaussés en couleurs, a aussitôt suscité notre enthousiasme. Il faut dire que nous venions de redécouvrir le genre grâce au Journal du poète Georges Séféris, lui- même tellement amateur de limericks qu'il en était venu à collectionner les vues de Grèce d'Edward Lear, qui était aussi un paysagiste et écrivain voyageur talentueux. Et que cette découverte ne faisait que raviver un goût ancien éprouvé dès l'adolescence, à un moment où nous lisions avec enchantement les poèmes d'un autre admirateur d'Edward Lear, Français celui-ci : Jean Tardieu (qui reproduit un dessin de l'album dans son Obscurité du jour). Le plaisir que procurent ces poèmes-comptines, tous construits sur le même modèle, - avec une image qui, comme l'écrit Patrick Reumaux, "fait boiter et rougir le texte en avouant tout ce qu'il tait" - est si délectable qu'il incite à en inventer d'autres, et si évident qu'il n'a guère besoin d'être commenté. Le traducteur en décrit néanmoins très bien l'effet disruptif : "Lear a dans sa trousse à dessins toute une série de pinces-monseigneur, les limericks, plus redoutables que les pinces d'un crabe pour forcer le coffre du sens. L'effet de surprise, l'apparente absurdité qui en résulte, provoque un irrésistible éclat de rire, mais il est trop tard : le fric-frac a eu lieu, le coffre est forcé, le corset victorien délacé, le cambrioleur, hilare d'avoir réussi son coup, se promène l'air de rien dans la chambre à coucher". Mais il sait y voir aussi un simple retour à l'esprit (parfois cruel) de l'enfance, n'oubliant pas que c'est pour les enfants du comte de Derby que Lear les a écrits. Dans le poème que lui consacre W. H. Auden, un autre de nos auteurs, Lear est devenu un pays où des essaims d'enfants rêvent de s'établir. Un Nonsenseland qui est, en Angleterre au moins, aussi connu aujourd'hui encore que le Wonderland de son contemporain Lewis Carroll.

10/2022

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Histoire des religions

La spiritualité. Une très brève introduction

Une introduction complète sur la spiritualité Au sens large, la " spiritualité " est une aspiration, qu'elle soit religieuse ou profane, à trouver un sens à la vie humaine et un moyen de diriger sa vie. Il est évident que la fascination pour la spiritualité est une caractéristique de notre époque. Elle va de pair avec un déclin croissant de l'intérêt pour les religions traditionnelles en Occident. Pendant le dernier quart du XXe siècle, le concept de spiritualité s'est éloigné bien au-delà de ses origines chrétiennes, en vérité au-delà de la religion elle-même. Il y a de nos jours une vaste quête d'expériences et de pratiques spirituelles s'exprimant de diverses façons. Comment définir la spiritualité ? Quels sont les différents types de spiritualité dans l'histoire ? Qu'est-ce qui distingue spiritualité et religion ? Qu'est-ce qu'une expérience spirituelle ? Comment vivre une vie spirituelle ? Quel lien la spiritualité a-t-elle avec la société ? Quel est l'avenir de la spiritualité ? Dans cette introduction courte mais très complète, rédigée par l'un des plus éminents chercheurs et écrivains en matière de spiritualité, Philip Sheldrake explore les fondements historiques de la spiritualité et examine comment elle a acquis l'importance qu'elle revêt aujourd'hui. Ce livre a été écrit dans le but d'éclairer les lecteurs qui veulent mieux comprendre ce que veut dire " la spiritualité " de nos jours aussi bien que ce qu'elle a voulu dire dans les époques antérieures. Ainsi, les lecteurs pourront davantage se repérer dans les pratiques spirituelles qui visent l'épanouissement humain et comprendre ce que veut dire mener une " vie spirituelle ". Le professeur Philip Sheldrake est actuellement Senior Research Fellow à la Fédération théologique de Cambridge (Westcott House), professeur honoraire de l'Université du Pays de Galles et professeur invité régulier aux Etats-Unis. Il est également membre du Forum Guerrand-Hermès pour l'étude interreligieuse de la spiritualité. Philip Sheldrake a cofondé et dirigé (1984-94) l'institut de spiritualité au Heythrop College de l'université de Londres. Il fait partie du comité de rédaction de trois revues universitaires internationales. Au cours des vingt-cinq dernières années, il a été une figure de proue dans le domaine de la spiritualité en tant que domaine d'étude interdisciplinaire.

02/2023

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Géopolitique

Les autres ne pensent pas comme nous

Maurice Gourdault-Montagne nous fait revivre les grands événements diplomatiques qui ont marqués la France de Mitterrand à nos jours. Plus que les mémoires d'un grand diplomate, cet ouvrage est celui de l'un des meilleurs connaisseurs des relations interna tionales de ces quarante dernières années. Acteur et expert de premier plan, l'auteur nous éclaire sur des enjeux stratégiques dont l'actualité ne cesse de faire irruption dans nos vies. Maurice Gourdault-Montagne est un homme de caractère. Sa vigueur intellectuelle donne à ces souvenirs toute leur valeur et leur authenticité. Ayant occupé des fonctions clés à l'Elysée, à Matignon et au Quai d'Orsay, maîtrisant aussi bien les arcanes de la diplomatie française que ceux de la politique intérieure, il nous plonge dans les coulisses des grandes crises qui ont secoué le monde. Des rapports franco-américains durant la guerre d'Irak aux missions secrètes dont il fut chargé pour renouer des rela tions avec l'Iran et la Syrie, en passant par les soubresauts de la construction européenne, il nous fait entrer dans ce qu'on appelle le " domaine réservé " du président, depuis le premier mandat de François Mitterrand. A une vision uniforme et idéologique du monde, Maurice Gourdault-Montagne oppose une philosophie de l'action fondée sur la diversité des cultures et des peuples, le respect de leur histoire et de leur sensibilité. Jeune diplomate en Inde, puis ambassadeur à Tokyo, Londres, Berlin ou Pékin, il dresse des portraits originaux des dirigeants qu'il a rencontrés, en particulier en Allemagne où il a passé sept années. Il évoque aussi les occasions manquées avec la Russie et livre une analyse personnelle de la crise ukrainienne. Devant l'importance de l'enjeu algérien, il retrace la tentative avortée du traité d'amitié, et nous éclaire enfin sur les évolutions de pays plus lointains, indispensables à la compréhension des défis contemporains, comme la Chine, l'Inde et le Japon. Dans un environnement marqué par le retour des empires, la colère des peuples et le recul des valeurs universelles au profit du différentialisme et du communautarisme, Maurice Gourdault-Montagne souligne aussi bien les atouts que les faiblesses de notre pays : une France contrainte de s'adapter aux nouvelles réalités du monde sans rien perdre de sa capacité d'entraînement.

10/2022

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Littérature française

L'Argent. Un roman d'Emile Zola

Les Rougon-Macquart : histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire. XVIII (1891). Texte intégral. Cet ouvrage s'inscrit dans un projet de sauvegarde et de valorisation de bibliothèques et fonds patrimoniaux anciens appartenant à la littérature des 19e et 20e siècles. Une collection de grands classiques, d'écrits pour le théâtre, de poésie, mais aussi des livres d'histoire, de philosophie ou d'économie, des récits de voyage ou des livres pour la jeunesse à retrouver sur papier avec une mise en page étudiée pour optimiser le confort de lecture. Le héros est Aristide Saccard, frère du ministre Eugène Rougon, qu'on avait déjà vu amasser une fortune colossale dans La Curée. Après une succession de mauvaises affaires, il doit repartir de zéro, mais son ambition est demeurée intacte. Il vend sa luxueuse propriété du parc Monceau afin de régler ses créanciers, puis loue deux étages d'un hôtel particulier à Paris où il installe la Banque Universelle, destinée à financer des projets de mise en valeur du Moyen-Orient. Tout est fait pour attirer petits et moyens épargnants, auxquels on promet des gains faciles et rapides. Les communiqués et articles de presse, les rumeurs savamment dosées font s'envoler les titres de la société. Saccard se retrouve à nouveau au sommet de la gloire et de la puissance. Mais celles-ci sont construites sur du sable, car il ne cesse d'acheter ses propres actions. Thème : Zola en livre une description haute en couleur et en personnages, complétée par la solide documentation qu'il avait amassée1, en plaçant l'action vingt-cinq ans plus tôt, en mars 1864. Comme dans Germinal, il préfère ce décalage dans le temps qui lui permet une relation plus solide de l'intrigue. L'Argent évoque la spéculation financière à une période où Paris est, avec Londres, la première place boursière au monde. Le romancier se livre par endroits à des considérations philosophiques sur le changement "qualitatif" qu'opère dans l'esprit la disposition de ressources importantes, permettant de transformer jusqu'aux paysages eux-mêmes. Avant Francis Scott Fitzgerald, chez qui ce sera un thème récurrent, il laisse entrevoir cette nouvelle perception bien éloignée des principes de 1789 : "Les riches sont différents". Ce thème était déjà en partie abordé dans La Curée.

01/2023

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Littérature française

Le Crime de Lord Arthur Savile. Une nouvelle de Oscar Wilde

Le personnage principal de ce roman, Lord Arthur Savile, est présenté, à l'occasion d'une soirée donnée par Lady Windermere, à un chiromancien, Septimus R. Podgers. Ce dernier lit dans la paume de la main de Lord Arthur, un funèbre destin. On apprend au chapitre suivant qu'il s'agit d'un crime et par diverses circonstances, Lord Arthur croit comprendre qu'il sera l'auteur d'un crime. Alors qu'il voulait se marier avec Sybil Merton, sa fiancée, il décide qu'il n'a pas le droit de le faire avant d'avoir commis ce meurtre. Sa première tentative porte sur une tante âgée, Lady Clementina Beauchamps, qui souffre de brûlures d'estomac. Arthur lui donne une capsule empoisonnée à l'aconitine, qu'il présente comme un remède américain d'un nouveau genre, à prendre en cas de crise. Recevant un télégramme quelques semaines plus tard, il apprend sa mort et retourne victorieusement à Londres, pour apprendre qu'elle lui a légué une propriété. En triant les affaires de sa tante, Sybil trouve la pilule de poison, intacte ; ainsi, Lady Clem, sa tante est morte de manière naturelle et lui se trouve dans le besoin d'une nouvelle victime. Après réflexion, il contacte un ami anarchiste, qui lui procure une bombe dissimulée dans une pendule. Arthur l'envoie anonymement à un parent éloigné, le Doyen de Chichester. Malheureusement l'engin se révélera défectueux, réjouissant la fille du Doyen qui passera ses après-midis à produire des explosions minuscules et inoffensives avec l'horloge. Désespéré, Lord Arthur croit ses plans de mariage condamnés quand il rencontre Podgers, en pleine nuit, au bord de la Tamise. Il précipite alors le chiromancien dans le fleuve du haut d'un parapet. Quelques jours plus tard un journal annonce le suicide, puisque tel a été le résultat de l'enquête, de sa victime. Assuré maintenant du succès de son entreprise, Lord Arthur peut enfin se marier ! Quelques années plus tard, en visite chez le couple, lady Windermere confie en aparté à Sybil que M. Podgers était un horrible et avide imposteur et qu'elle même n'avait jamais cru en la chiromancie. Lord Arthur reste, quant à lui, persuadé qu'il doit tout le bonheur de sa vie à la chiromancie.

02/2023

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Littérature anglo-saxonne

Jalna Tome 3 : Finch Whiteoak ; Le Maître de Jalna ; La moisson de Jalna ; Le destin de Wakefield

Préfacé par Alexandra Lapierre, voici le troisième volume de la saga des Whiteoak, Jalna, l'un des plus grands succès de la littérature nord-américaine qui a fait rêver des millions de lectrices et de lecteurs du monde entier. Finch Whiteoak, Le Maître de Jalna, La Moisson de Jalna, Le Destin de Wakefield Préfacée par Katherine Pancol, Geneviève Brisac, Alexandra Lapierre et Françoise Nyssen, voici l'intégrale de la saga des Whiteoak, Jalna, best-seller international depuis la parution du premier des seize romans en 1927, aussi réputée qu'Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell. La saga des Whiteoak Tome 3 Finch Whiteoak Finch, heureux d'avoir aidé Renny et Piers à rétablir la situation à Jalna, quitte le Canada. Il va rejoindre en Angleterre sa tante Augusta et son frère Eden, le poète, la brebis galeuse des Whiteoak. C'est là qu'il rencontre Sarah, belle, riche et égoïste. Finch est violemment attiré par la jeune femme mais, inconsciemment, il la sent dangereuse. Le Maître de Jalna Un domaine aussi vaste que Jalna est bien lourd à entretenir. Meg, qui a enfin épousé Maurice, voudrait le vendre, à la grande fureur de Renny. Sarah, déjà veuve et très riche, débarque un jour à Jalna : elle est libre maintenant, peut-être décidera-t-elle enfin Finch à l'épouser. La Moisson de Jalna Le combat que Renny a entrepris pour tenter de sauver Jalna de la faillite, l'épuise. Un soir de détresse, il a trompé sa femme Alayne. Celle-ci l'apprend et sa fierté supporte mal l'offense. Elle quitte Jalna. Renny, qui n'avait désiré qu'un moment d'oubli, se sent incapable de continuer seul cette lutte épuisante. Il aime Alayne et pour la première fois de sa vie, il est prêt à s'humilier, à implorer son pardon. Le Destin de Wakefield La vocation religieuse de Wakefield a été de courte durée. En ce début 1939, il vit à Londres, résolu à se faire un nom dans le théâtre. Il obtient un rôle dans une création, en même temps qu'une jeune comédienne, Molly Griffith, dont il tombe amoureux. Préface de Alexandra Lapierre : Grand prix des lectrices de Elle en 1993 pour Fanny Stevenson, elle vient de publier Belle Green.

05/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

Louise Michel

Une biographie intime et politique de la Vierge rouge. Louise Michel est d'abord un nom, celui que portent 190 établissements scolaires de France et bien davantage encore de rues. Un nom idolâtré par la gauche, détesté par la droite, mais dont l'histoire reste méconnue. Avec le talent qu'on lui connaît, Marie-Hélène Baylac est partie sur les traces de l'anarchiste la plus célèbre de France. Née à Vroncourt-la-Côte en 1830, d'une servante abusée par son châtelain, Louise est élevée comme " une demoiselle ", et, devenue institutrice, elle monte à Paris à l'âge de 26 ans. Dès lors, sa vie se confond avec la quête d'une société plus juste. Elle fréquente les milieux républicains, s'investit dans l'éducation populaire et pour l'émancipation des femmes, fait ses premières armes de militante socialiste. La guerre franco-prussienne de 1870 puis la Commune révèlent une combattante intrépide. Elle y perd l'amour de sa vie, Théophile Ferré, mais son courage et sa fierté la transforment en icône. Déportée en Nouvelle-Calédonie, Louise est l'une des premières à s'intéresser à la nature et à la culture kanak. Elle y puise une source d'inspiration qui parcourra toute son oeuvre littéraire. A son retour à Paris, en 1880, les foules se pressent pour entendre la Vierge rouge, désormais convaincue qu'il n'est de solution à la misère et aux injustices que dans l'abolition brutale de l'Etat. Pendant un quart de siècle, oratrice infatigable autant qu'écrivaine prolifique, elle tient la police en haleine, multiplie les séjours en prison, se réfugie à Londres. Son chemin croise les grandes crises de la Troisième République, du boulangisme à l'affaire Dreyfus. Elle côtoie les figures majeures de la pensée révolutionnaire internationale - Blanqui, Kropotkine, Malatesta... - et les ténors de la vie politique : Clemenceau, les Jules - Favre, Simon, Guesde, Ferry, etc. Quand elle meurt à Marseille, début 1905, au retour d'une tournée en Algérie, la presse s'incline devant la dernière des romantiques, reconnaissant qu'elle force le respect de tous, y compris de ceux qui combattent ses idées. Puisant aux écrits abondants de " la grande citoyenne " et aux sources officielles, témoignages, articles de presse, visites de terrain, la plume enlevée et experte de Marie-Hélène Baylac nous entraîne dans le récit de cette vie épique.

01/2024

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Littérature anglo-saxonne

Charles Dickens. De Grandes Espérances

Découvrir aujourd'hui le chef-d'oeuvre de Charles Dickens, dans cette nouvelle traduction, constitue un choc. Personne ne nous avait prévenus que De Grandes Espérances, ce classique des classiques, est aussi le plus bluffant des romans ! A-t-on encore besoin du cinéma et des séries télévisées, quand on a un tel livre entre les mains ? Page après page (et on les tourne très vite), De Grandes Espérances démontre qu'en matière de suspense, de rythme, de puissance de suggestion, les mots n'ont aucun besoin des images : ils les contiennent déjà - et avec une force incomparable - dès lors que la traduction restitue au texte tout son éclat et sa vivacité d'origine. La lecture achevée, on ne sait ce qu'il faut admirer le plus dans ces Grandes Espérances. L'intrigue digne des plus grands romans d'aventures ? Les scènes d'anthologie, qui font passer le lecteur par toutes les émotions ? Les dialogues, où l'art du traducteur Jean-Jacques Greif fait merveille ? Les personnages inoubliables : Pip, le bagnard en fuite, l'inquiétante Miss Havisham, Joe le forgeron, la belle Estella au coeur de glace... ? Et dans quelle catégorie ranger ce livre, qui semble contenir tous les romans possibles ? Récit d'apprentissage, histoire d'amour grand format, roman social, feuilleton à rebondissements : De Grandes Espérances est tout cela à la fois. RESUME La vie n'est pas facile pour Pip. Orphelin, élevé à la dure, comment pourrait-il échapper à sa triste condition de garçon de la campagne, voué à devenir forgeron ? Reçu chez l'étrange, vieille et riche mademoiselle Havisham, il fait la connaissance de sa fille adoptive, la ravissante Estella. Depuis qu'elle a été abandonnée le jour de ses noces, le temps semble s'être arrêté dans la maison de la vieille femme. Elle ne vit plus que pour se venger des hommes, et Estella, dont Pip tombe amoureux, est l'instrument de cette vengeance... De plus en plus honteux de ses origines, Pip se réfugie dans son rêve de devenir un gentleman... Or un jour, il est informé qu'un bienfaiteur anonyme désire lui allouer une importante somme d'argent, pour financer son installation à Londres et favoriser son ascension sociale. Alors que ses espoirs de grandeur se réalisent enfin, et qu'il s'apprête à revoir Estella, Pip est loin de soupçonner ce qui l'attend.

08/2022

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Littérature Espagnole

Je chante et la montagne danse

Dans un village perché en haut des Pyrénées, on conserve la mémoire des drames familiaux, des persécutions guidées par l'ignorance, des exécutions sommaires de la guerre civile. Mais rien, jamais, ne vient altérer la profonde beauté du lieu, terre propice à l'imagination, à la poésie, aux histoires transmises de génération en génération. Chaque voix raconte : d'abord les nuages et l'éclair qui foudroya Domènec, le paysan poète. Puis Dolceta, qui ne peut s'empêcher de rire lorsqu'elle se rappelle avoir été pendue pour sorcellerie. Sió, qui dut s'occuper seule de ses deux enfants. Puis les trompettes de la mort qui annoncent l'immuabilité du cycle de la vie. Le chevreuil, l'ours, la femme amoureuse, l'homme blessé par balle, et les autres. Dans ce lieu hors du temps, amitiés, mariages, deuils, naissances s'entrelacent au fil des saisons. Ode à la puissance de la nature, Je chante et la montagne danse mêle les légendes et le folklore catalans aux histoires bien réelles de ceux qui habitent ce lieu protégé par ses montagnes. Aussi limpide que poétique, la langue d'Irene Solà est un doux murmure qui enveloppe, transporte et résonne longtemps. Traduit du catalan par Edmond Raillard "Il y a tellement de beauté dans ce roman que chaque page vous fait tomber amoureux de la nature, de l'imagination, des mots et de la vie. Un roman intemporel et unique". Mariana Enriquez "Chaque page témoigne merveilleusement de la passion d'Irene Solà pour l'écriture, pour les paysages décrits et pour les personnages qu'elle a créés". Times Out "Un roman remarquablement écrit, admirablement construit, merveilleusement profond". Kirkus Reviews, starred review "Une fable universelle, drôle et profondément émouvante". Max Porter Irene Solà est une écrivaine, poète et artiste née en 1990 en Catalogne. Ses poèmes et ses courts-métrages ont été présentés à la Whitechapel Gallery de Londres, ainsi qu'à Barcelone, Santander et Gérone. Je chante et la montagne danse a obtenu quatre prix littéraires, dont le prix de littérature de l'Union européenne en 2019. Il sera traduit en dix-sept langues. Le livre a également été adapté au théâtre en Catalogne. Edmond Raillard est professeur émérite à l'Université Grenoble Alpes et traducteur du castillan et du catalan. Il a reçu le Grand Prix de la Société des gens de lettres, le prix Laure-Bataillon, et le prix Rhône-Alpes du livre.

05/2022

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Critique littéraire

Nous aurons aussi de beaux jours. Ecrits de prison

Ce livre rassemble les lettres que Zehra Dogan, durant ses 600 jours d'incarcération, a adressées à Naz Öke, journaliste turque vivant à Paris et animatrice, avec Daniel Fleury, du site d'information Kedistan pour la liberté d'expression. C'est dans le cadre de la grande campagne de solidarité que ces derniers ont mené avec le PEN Club international que Naz Öke a commencé à écrire à la jeune journaliste et artiste kurde, qu'elle n'avait jamais rencontrée auparavant. Au fil de ces lettres se noue une très belle amitié entre deux femmes : " Zehra m'a dit en sortant de prison que nos échanges épistolaires lui avaient procuré des forces, car ils ont tissé un lien avec "la vie qui coule comme une rivière au-delà des murs gris" [...] Pourtant, pour moi, c'est elle qui fut une véritable source d'espoir, un rayon de soleil à travers les nuages sombres qui planent au-dessus du monde, pour préserver la précieuse conviction qui nous anime : "Nous aurons aussi des beaux jours ". " Pendant ces mois de détention, la jeune femme n'a cessé de créer, animant des ateliers de peinture avec ses codétenues dont elle dresse de très beaux portraits. Démunie de tout matériel, elle fabrique des pinceaux avec les plumes d'oiseau ramassées dans la promenade puis avec les cheveux de ses camarades qui les coupent pour elle, et des pigments avec tout ce qui lui tombe sous la main : sauce tomate, marc de café, épluchures de salade et de fruits, bouts de drap, et même du sang menstruel et de la fiente d'oiseau. Ces lettres révèlent une femme d'une générosité et d'une énergie exceptionnelles, une artiste surdouée, une poétesse, une militante pour la liberté des femmes et les droits des kurdes, soucieuse des autres et du monde. On n'a pas fini de parler d'elle... De grands artistes l'ont d'ailleurs soutenue, comme le peintre dissident chinois Ai Weiwei qui lui a écrit une lettre, ou l'artiste américain Bansky qui a créé à Manhattan une fresque en son hommage. Elle vit désormais à Londres où elle va exposer, ainsi qu'en Italie et en France notamment à l'Espace des femmes-Antoinette Fouque au mois de novembre 2019.

10/2019

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Manga

Peuple invisible

Les histoires réunies dans ce volume complètent La promesse, achevant de rendre disponible l'intégralité des récits composés par Shohei Kusunoki. Elles ont pour la plupart été publiées dans Garo la légendaire revue d'avant-garde fondée en 1964 qui a révélé des auteurs aussi incontournables que Yoshiharu Tsuge Yoshihiro Tatsumi (édités tous deux chez Cornelius), accompagnant pendant les décennies 1960 et 1970 une jeunesse réfractaire au conservatisme de la classe dirigeante. Shohei Kusunoki a imaginé ces histoires entre 1968 et 1974 dans un Japon qui cherchait à se réinventer par une course à la modernité peu soucieuse du sort des classes populaires. Comme son ami Susumu Katsumata (Neige rouge, Cornelius), il fut marqué par l'apparition de Yoshiharu Tsuge, qu'il fréquenta à cette époque et dont l'influence se retrouve dans plusieurs des récits regroupés ici. Délaissant le registre contemporain sans renoncer à parier de son époque, Shohei Kusunoki s'attache à décrire avec justesse la vie du peuple, tout en lui insufflant une dimension épique. Au travers de genres aussi codés que le conte traditionnel ou le récit de samouraï, il décortique l'ambiguïté des rapports humains. Mettant à nu les sentiments qui unissent les êtres, les raisons pour lesquelles ils s'attirent et les malentendus qui les séparent, Shohei Kusunoki parvient, à travers un style limpide, à exprimer ce qui ne l'est pas. Un auteur immense qu'il est urgent de redécouvrir et de célébrer. Shohei Kusunoki est né le 17 janvier 1944 à Tokyo. souffre très jeune de graves problèmes cardiaques qui l'éloignent de l'école et le contraignent à rester le plus souvent inactif. C'est pendant : ces longues journées d'école buissonnière forcée que le jeune Shohei développe son intérêt pour les mangas, qu'il loue dans les librairies de prêt de son quartier. Il fonde un fanzine avec quelques ara qui aspirent comme lui à devenir mangakas. Ses auteurs favoris sont alors Tokao Saitô (Golgo 13, Glénat) ou Hiroshi Hirata (L'Ame de Kuydo, Akato). Mais son admiration se concentre plus particulièrement sur le grand Sanpei Shirato (Kamui-den, Kana), dont Shohei Kusunoki deviendra l'assistant en 1961, à dix-sept ans. Il publie ses propres histoires en tant qu'auteur à partir de 1964, notamment dans la revue Garo où il portage ne saine émulation auprès de Shin'ichi Abe (Un Gentil Garçon, Cornelius), Yoshiharu Tsuge (anthologie en sept volumes chez Cornelius) et Susumu Katsumata (Poissons en eaux troubles, Le Lézard noir), avec lequel il partagera un véritable compagnonnage. Cette carrière prometteuse est malheureusement interrompue par la maladie, qui le rattrape pendant l'été 1973.Il décédera l'année suivante à l'âge de 30 ans, avant que ne soient publiés les recueils qui lui valent le souvenir ému de ses admirateurs, dont nous espérons que cette traduction accroîtra le nombre.

06/2020

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Littérature étrangère

The Picture of Dorian Gray

Le manuscrit original du Portrait de Dorian Gray "Les livres que le monde juge immoraux sont ceux qui révèlent sa propre ignominie". Les éditions des Saints Pères présentent le manuscrit original du Portrait de Dorian Gray. Ce document montre le texte de Wilde ainsi qu'il est initialement écrit, dans sa toute première version. Le lecteur peut à la fois observer l'écrivain aiguisant sa prose et pratiquant une forme d'autocensure bien en amont de la publication, ayant sans doute l'intuition d'avoir franchi quelques lignes rouges sur le plan des bonnes moeurs. Oscar Wilde et la censure Oscar Wilde entreprend l'écriture de ce premier jet de 13 chapitres en 1889. Il est destiné à être publié dans les pages du Lippincott's Magazine, une revue américaine. Celles-ci révèlent le talent de leur auteur, mais aussi un contexte : celui d'une Angleterre prude et homophobe au 19e siècle, que Wilde a conscience de pouvoir choquer avec un tel texte. C'est pourquoi il atténue l'ambiguïté de la relation entre Basil et Dorian - par exemple, lorsque Basil évoque la beauté de son modèle, "beauty" devient "good looks" (allure), "passion" devient "feelings" (sentiments), etc. Certains passages entiers sont barrés, comme des confessions émouvantes et amoureuses de Basil. En avril 1890, Wilde finit son texte et le fait taper à la machine afin de le soumettre à Lippincott's. James Stoddart, le rédacteur en chef, l'accepte tout en redoutant son parfum homo-érotique. Il se met à lui-même censurer Le Portrait de Dorian Gray, effaçant environ 500 mots, dont des phrases entières, comme la tirade de Basil au sujet de son portrait. Le manuscrit du scandale En dépit des nombreuses strates de censure qui ont donné à Dorian Gray la forme de sa publication, le numéro de juillet 1890 de Lippincott's suscite l'hostilité des lecteurs. Les critiques décrient le texte, le décrivant comme "une fiction toxique, dont l'atmosphère étouffante et diabolique abonde d'odeurs de putréfaction morale et spirituelle" écrite à l'attention de "nobles hors-la-loi et petits télégraphistes pervertis" . Directe conséquence de ce tollé : la puissante enseigne WS Smith refuse de vendre le numéro dans ses librairies. Malgré, ou grâce à cette réception scandaleuse qui ne peut qu'attirer l'attention, Wilde commence alors à retravailler et à développer l'histoire, afin de la publier sous forme de livre. Il effectue des changements de structure, imagine d'autres personnages, ajoute 6 chapitres et une sélection d'aphorismes pour préfacer l'ensemble et atténue encore un peu plus les passages décriés. La magnifique confession de Basil à Dorian disparaît alors complètement. Une préface de Merlin Holland Merlin Holland est un spécialiste d'Oscar Wilde et le petit-fils de l'écrivain. Il est l'auteur de plusieurs livres de référence : The Wilde Album (1998), Coffee with Oscar Wilde (2007), A Portrait of Oscar Wilde (2008).

09/2018

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Revues

Revue du crieur N° 24 : Droites radicales. 50 nuances de brun

Le vingt-quatrième numéro de la Revue du Crieur plonge dans les idéologies des extrêmes droites contemporaines en proposant quatre grands portraits de penseurs et relais de ces courants divers mais tous mortifères : Murray Rothbard, le théoricien de l'anarcho-capitalisme et référence du président argentin Javier Milei, qui défend une vision radicale d'une société capitaliste sans Etat ; Mencius Molbug, le gourou de la néoréaction version 2. 0, qui appelle de ses voeux un avenir dans lequel se mêleraient transhumanisme débridé et gouvernements autoritaires sous forme d'Etat-entreprises, tout cela grâce à la colonisation de la haute mer et du cosmos ; Yoram Hazony, l'éminence grise, ou comment un néomaurrassien israélo-étatsunien chante dans le monde entier les louanges de son " conservatisme national " ; Mathieu Bock-Côté, le passeur qui exporte les paniques morales à travers l'Atlantique depuis son Québec natal et martèle un discours hostile au multiculturalisme à longueur de plateaux télé. Cinquante nuances de brun qui se rejoignent autour d'un désir de transgression. Les lecteurs et lectrices retrouveront ensuite les enquêtes culturelles du Crieur. L'une est consacrée à la vague féministe qui secoue actuellement le milieu éditorial, où l'on plonge dans les rouages de la création de maisons d'édition ou de collections et l'ouverture de librairies. On se penche ensuite sur les images : comment filmer les luttes féministes ? Pourquoi avons-nous gardé peu de traces de l'ébullition des années 1970 ? Comment faire pour que les luttes présentes ne soient pas oubliées ? Un autre article se propose de décrypter les innombrables polémiques qui s'agitent autour du sensitivity reading, c'est-à-dire le travail qui consiste à faire relire des ouvrages avant leur publication afin de veiller à ne pas véhiculer de stéréotypes (sexistes, racistes, validistes...). Nombre de commentateurs crient à la censure, à la réécriture de l'histoire et au " politiquement correct ". Mais ces polémiques passent à côté de l'essentiel : la composition très homogène du monde éditorial hexagonal, qui ne saurait voir les oppressions qu'il contribue à reproduire. On s'interroge ailleurs sur la disparition du " sexe " dans les théories et luttes féministes : avec le concept de genre, peut-être n'avons-nous plus besoin du sexe ? Cet article entend au contraire remettre le sexe sur la table du genre, et ne pas l'abandonner aux réactionnaires qui s'attellent à le renaturaliser pour mieux disqualifier celles et ceux qui entendent vivre selon le genre qui leur convient. Un autre papier se penche sur les passages de frontières raciales, c'est-à-dire sur l'expérience qui consiste à passer d'une catégorisation raciale à une autre, volontairement ou non. Mais est-il véritablement possible de " changer de race " ? Et que cela implique-t-il quant à notre compréhension de ce qu'est la race ? Le numéro propose enfin un grand portfolio sur les prisons, traversé par une interrogation centrale : comment photographier à l'intérieur d'un système de surveillance ? Comment cadrer sans enfermer ?

04/2024

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Policiers

Terminus Belz

Il s'appelle Marko Voronine. Il est en danger. La mafia le poursuit. Il croit trouver refuge sur Belz, une petite île bretonne au large de Lorient coupée de tout sauf du vent. Mais quand le jeune Ukrainien débarque du ferry, l'accueil est plutôt rude. Le métier du grand large en a pris un coup, l'embauche est rare sur les chalutiers et les marins rechignent à céder la place à un étranger. Et puis de curieuses histoires agitent en secret ce port de carte postale que les locaux appellent « l'île des fous ». Les hommes d'ici redoutent par-dessus tout les signes de l'Ankou, l'ange de la mort, et pour Marko, les vieilles légendes peuvent se montrer aussi redoutablesque les flingues de quelques tueurs roumains. Tricotant avec brio un huis clos inquiétant et une course-poursuite haletante, Emmanuel Grand mène son thriller d'est en ouest à un train d'enfer. Paroles de libraires« Quand un clandestin ukrainien tentant d'échapper à la mafia roumaine débarque sur une petite île bretonne coupée du monde, le vent peut bien continuer de rugir et le marin craindre l'Ankou, le lecteur, lui, retient son souffle ! » Coiffard, Nantes« Très iodé et furieusement rythmé. » Le Jardin des lettres, Craponne« Le maître du polar breton est né. » Mots en marge, La Garenne-Colombes« Un roman policier-fantastique et aussi très humain. » Le Passage, Alençon« Un roman noir fascinant où mafia roumaine et légendes bretonnes se télescopent avec brio. Formidablement mené et original, à ne pas manquer ! » Les mots et les choses, Boulogne-Billancourt« Un roman palpitant à l'intrigue rythmée par les vents marins. » Le Failler, Rennes« Fouetté par les vents bretons, confronté à des marins bourrus, on ne peut pas lâcher ce polar à l'intrigue mâtinée de légendes. Embarquez pour Belz ! » Vivement dimanche, Lyon« Des plus sombres légendes bretonnes au meilleur du thriller contemporain, Terminus Belz est le trait d'union improbable mais pourtant réussi entre Anatole Le Braz et DOA ! » L'Odyssée, Saint-Malo« Un polar parfaitement maîtrisé, mélange vif et détonant de mafia et de légendes bretonnes, d'histoire d'amour et de pêcheurs dans la tourmente : un régal. » Le Divan, Paris« Une efficacité redoutable pour installer une ambiance noire, trouble, contemporaine. » Espace culturel Leclerc, Bretagne« Emmanuel Grand a très bien su mélanger l'action, l'imaginaire, le suspense et la beauté des îles bretonnes. » Gibert Jeune, Paris« Quand les légendes s'invitent au bal des tueurs, c'est toute l'île qui danse une gigue mortelle. Un roman qui vous harponne ! » Saint-Christophe, Lesneven« Un premier roman absolument remarquable à ne surtout pas manquer. » Cultura, Plaisir« Les personnages sont très bien brossés (notamment le libraire alcoolique !) et l'intrigue est très prenante. » Le Forum du livre, Rennes« Un polar aussi vivifiant qu'une tempête bretonne ! » La Manouvre, Paris

01/2014

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Roman d'amour, roman sentiment

T'embrasser sous la neige

" Cherche volontaire pour concours de baisers " Pour cette fin d'année, Juliette avait prévu beaucoup de choses. Des vacances romantiques à la Barbade, un immense sapin à décorer avec Simon, son amoureux, et peut-être même une demande en mariage. Elle n'avait pas prévu en revanche de soudain redevenir célibataire, d'annuler ses congés pour organiser un gala de charité avec le célèbre rocker Evan MacNeil et d'être inscrite par ses amis à un concours de baisers. Alors, quand le musicien lui propose d'être son partenaire, elle se laisse convaincre. Car, même s'il est l'un des célibataires les plus convoités, même s'il se débat encore avec le deuil de son frère et sa nièce de moins d'un an qui n'a plus que lui, Evan parvient à la mettre en confiance. A tel point qu'elle en viendrait presque à abaisser le mur de glace qu'elle a érigé autour de son coeur... "Ce savoureux mélange de romantisme, de réalisme, de suspense et d'érotisme a tout pour vous faire passer un doux et joyeux moment en cette fin d'année. Et mettre un peu de légèreté, de tubes de Noël et de boissons chaudes (a consommer avec modération si elles sont alcoolisées) dans un quotidien morose ! " Le Journal Des Femmes " Et la magie opère. Impossible de ne pas tomber sous le charme de ces deux personnages attachants et complexes qui vont apprendre au contact l'un de l'autre à ouvrir leur coeur et à donner une chance à la vie... Et à l'amour. " AuFeminin "Une lecture de Noël à déguster comme une friandise bien sucrée. " CNews "Le roman est une jolie parenthèse qui nous transporte dans un monde un peu plus doux loin du chaos actuel. (...) C'est comme être enveloppés dans un plaid un soir d'hiver au coin d'une cheminée : réconfortant". Serieously "Les fans de New Romance vont fondre pour T'embrasser sous la neige. Toujours aussi prenant, Emily Blaine prouve - une fois de plus - que la reine du genre, c'est elle ! " Melty "l'histoire est parfaite pour se pelotonner sous un plaid " Le Courier Picard "Un roman qui sent bon Noël, avec des héros attachants, Evan le musicien loin des clichés habituels, sans oublier Juliette bien évidemment. Vous y trouverez donc tous les ingrédients d'un roman à lire sous la couette avec une cup of tea. Amour, amitié, humour et Noël... " Cpourlesfemmes "C'est beau, c'est doux avec de l'émotion aussi. Un bon roman qui fait du bien" Coup de coeur libraire A propos de l'autrice Traduite dans six pays dont le Royaume-Uni, l'Allemagne ou encore l'Espagne, Emily Blaine s'est imposée comme l'ambassadrice de la romance moderne à la française avec plus de 600 000 exemplaires vendus. Emouvantes, drôles et ancrées dans la vraie vie, ses romances abordent avec justesse et finesse les grandes thématiques d'aujourd'hui.

10/2021

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Décoration

Tricia guild: in my view

Tricia Guild, qui est l'une des plus grands designers d'intérieur du monde, croit passionnément que la façon dont nous choisissons de vivre a une incidence importante sur notre bien-être. Les maisons dans lesquelles nous vivons, les choses avec lesquelles nous nous entourons et les choix quotidiens que nous faisons peuvent affecter profondément notre vision et notre positivité. Il n'est donc pas surprenant que Tricia mette en pratique ce qu'elle prêche : il lui est impossible de séparer son travail de designer des autres aspects de sa vie et elle pense que nous devrions rechercher une inspiration créatrice dans chaque expérience, en particulier pour apprécier les choses qui apportent du plaisir à nos vies. Pour Tricia, l'Italie est une passion particulièrement vivace et elle y a une maison depuis de nombreuses années. Lorsque Tricia et sa famille ont commencé la recherche d'une nouvelle propriété, elle a trouvé l'occasion idéale de créer une maison spéciale - une interprétation contemporaine de la langue vernaculaire locale - qui représente son genre de modernité. In my View nous emmène dans une visite guidée de la magnifique propriété ombrienne, depuis les marches de l'entrée et les pièces/espaces de la maison principale jusqu'aux espaces de restauration en plein air, studios, chambres d'hôtes, jardin potager et pool-house. L'architecte Stephen Marshall et le designer de jardins Arne Maynard expliquent leur collaboration avec Tricia en décrivant, entre autres, le choix des matériaux pour la maison et la plantation sur les terrasses autour des pelouses ondulantes du jardin nichées au milieu d'oliviers verdoyants. Tricia présente également sa nouvelle maison londonienne : une maison de ville victorienne, où, avec la même équipe de Stephen et Arne, elle s'est lancée dans la création d'une retraite urbaine comprenant trois zones distinctes pouvant accueillir la vie, les repas et le repos. Tout au long du livre, Tricia partage les moodboards qui l'ont aidée à réaliser les maisons de ses rêves en Italie et à Londres. Pour Tricia, les moodboards sont essentiels dans les premières étapes de tout projet car ils aident à établir la langue, le rythme et le style de chaque espace. Le processus de sélection et de mise en forme soigné est au coeur de la recherche de son propre style. In my View révèle les choix personnels qui ont façonné le mode de vie de Tricia et inciteront le lecteur à développer son propre style et à créer ainsi son propre point de vue.

09/2019

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Histoire de France

Le général Bonaparte et le renseignement : la période révolutionnaire et la première campagne d'Italie

L'utilisation du renseignement dans les campagnes de Napoléon est restée longtemps un sujet peu et mal connu. Certes de nombreux livres ont été consacrés au fameux Schulmeister, cet espion peut-être aussi fabulateur que Vidocq, son contemporain dans le monde du crime. En tout cas Schulmeister a éclipsé d'autres agents secrets comme Le Lorgne d'Ideville ou Thiard de Bissy dont l'activité est plus facile à cerner. La vision du renseignement chez Napoléon est réduite, car l'Empereur ne définit-il pas l'agent du renseignement comme "un bon général d'avant-poste" ? Il suffit d'avoir reconnu le terrain et d'être instruit sur l'importance des effectifs ennemis et sur leurs mouvements. Le diplomate en poste chez l'adversaire joue un rôle capital avant la campagne et l'éclaireur à cheval, généralement un aide de camp, fournit le renseignement à chaud. Il y a aussi les interrogatoires de prisonniers et les courriers interceptés. Napoléon a compris l'intérêt du renseignement dès la première campagne d'Italie comme on va le découvrir dans ce livre. Pour étudier ces débuts de l'espionnage moderne, il fallait un spécialiste doublé d'un érudit. C'est le cas d'Alain Montarras. Il parle de ce qu'il connaît, mêlant son expérience d'officier à la DFL à une connaissance approfondie des archives. Il pressent, devine, imagine et le document vient confirmer ses hypothèses. Ne fut-il pas le collaborateur de Roger Warin dit Wybot, ancien chef du service de contre-espionnage de la France libre à Londres puis directeur de la Direction de la Surveillance du Territoire ? Alain Montarras, après avoir été sous-directeur de la DST se verra nommé en 1971 à la direction des Services des voyages officiels et de la protection des hautes autorités. La façon de déjouer un attentat n'avait pas de secrets pour lui. Il terminera sa carrière à la direction du Service de coopération technique internationale de la police. Il voulait, avant la vaste fresque qu'il était seul en mesure de brosser - son décès prématuré en 2008 l'en aura empêché -, commencer par la première campagne d'Italie. C'est là que Bonaparte rode des méthodes qui vont faire merveille à l'époque de la Grande Armée. D'étonnantes figures sortent de l'ombre comme Toli ou Pico, sans oublier Landrieux, plus connu comme inspirateur des massacres de Vérone qui permirent à Bonaparte de mettre la main sur la République de Venise. La chance de Napoléon fut ensuite d'avoir d'excellents espions, souvent hérités de la Révolution française.

05/2014

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Littérature française

Nos conversations du mercredi

Angelo, inscrit au collège en classe de 4e, rend visite à son grand-père Arrigo tous les mercredis. Sa mère Charlotte, la fille d'Arrigo, est morte récemment d'une sale maladie. Angelo rêve de devenir informaticien et codeur, il veut travailler dans l'algorithme, dit-il. Il ne sera pas chirurgien comme son grand-père, ni médecin, c'est bien trop triste les gens malades et inquiets. Angelo est bon en maths mais il craint de faire partie d'un groupe imaginaire, les « élèves décrocheurs ». « Dis-lui de dire oui à ce dont il a envie », avait soufflé Charlotte à son père, Arrigo. Angelo n'aime pas la littérature mais il avale quantité de bouquins – quand il n'est pas sur son ordinateur. Déviant la conversation, Arrigo raconte ce qu'il sait de l'histoire de sa famille paternelle. Un arrière-grand-père venu de Hongrie, émigré à Venise. Le père d'Arrigo s'appelait lui aussi Angelo. Pendant la guerre de 1914, trop grand pour les tranchées, il était pilote d'hydravions et chassait les sous-marins au large du port de Palerme. Personne n'avait questionné ce choix dû à sa grande taille. Angelo s'en étonne. Le grand-père et le petit-fils préparent leur voyage en Angleterre. À Londres, le meilleur moment pour Angelo, c'est sa rencontre avec Pete, un ami de son père, tous les deux musiciens de jazz. Pete lui coupe les cheveux – courts sur les côtés, fournis sur le haut du crâne – dans son salon de coiffure « We are Cuts ». À Cambridge, Angelo est déçu. Trop austères, les bâtiments, on se croirait au Moyen-Âge. Trop étrange, l'office du soir à la chapelle du King's College. Ils en arrivent à se poser mutuellement la question suivante : le Tartuffe de Molière, si on te confiait la mise en scène, tu en ferais quoi ? Qu'est-ce que tu ferais des personnages ? Tartuffe est-il le gros dégoûtant qu'on décrit d'ordinaire, ou bien a-t-il suffisamment de charme pour plaire à Elmire ? Quand ils parlent, Angelo s'installe habituellement sur le fauteuil, la tête en bas, si bien qu'Arrigo a l'impression de parler à ses pieds, déjà grands comme des barques. Quand transmettre, quoi, comment ? Cette question universelle est-elle un devoir, une exigence, une éthique ? Arrigo Lessana choisit la vie, l'humour, la tendresse, pour qu'il n'y ait ni oubli ni inquiétude. Nombreux y trouveront un modèle.

10/2018

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 58, Juin 2009 : Montherlant Derrière les masques, l'écrivain

Certains font grief à Montherlant de sa prudence, de sa pusillanimité. Bizarre, bizarre, car en ce qui me regarde, parmi les aînés que j'admire, Montherlant est au contraire, avec Byron et Nietzsche, un de ceux qui m'ont insufflé le courage et la force de vivre mes passions à fond la caisse (GabrielMatzneff). Montherlant a aimé le sport, et n'a jamais regretté de l'avoir aimé. Mais, dès l'époque des Olympiques il porte sur lui et sur l'usage qu'on en fait des jugements qui sont d'une consternante actualité (Philippe de Saint Robert). Comme le savent parfaitement tous ceux qui l'ont donc peu ou prou fréquenté : avec Montherlant, les ombres et les lumières ne cessent d'alterner. Il semblerait bien, d'ailleurs, qu'il s'en soit fait une méthode : dire tout et son contraire par souci de spontanéité intime et d'exacerbation de " l'être vrai ". (Denis Grozdanovitch). Une chose est certaine, Muray ne se serait jamais départi de son rire, ce qui lui vaut, selon le classement de Nietzsche, un rang élevé parmi les philosophes (Alain Cresciucci). Chez Montherlant, c'est ce côté Pan qui m'aimante plus que le côté Parthénon. Quitte à lui trouver une ascendance grecque, je le tire volontiers vers la Crète du Minotaure plutôt que vers la Cité classique (Patrick Grainville). La tauromachie est pour Montherlant le théâtre, l'" auto-sacramental " où, portées au paroxysme d'intensité, se trahissent les passions élémentaires d'un homme face au danger, ce que Stendhal admire par-dessus tout chez les caractères de la Renaissance (Alain Clerval). Il existe très, très, très peu d'écrivains osant s'attaquer aux fables. Chateaubriand ne le fait pas, par exemple. C'est une des raisons pourquoi la supposée filiation Chateaubriand-Barrès-Montherlant me paraît un des n'importe-quoi répété sur Montherlant (Charles Dantzig). Tes enjeux de la réflexion d'Isabelle Daunais deviennent de plus en plus évidents lorsqu'elle s'en prend avec férocité à l'amnésie programmée de la culture dans le monde actuel, notre très cher monde occidental (Gilles Marcotte). Comme d'habitude aussi, on a enregistré les protestations de quelques tenants des anciens usages, au nom de la civilisation, du passé, du symbole ; ce sont ceux-là mêmes qui s'étaient montrés nostalgiques du tabac, de l'alcool, de la tauromachie et de bien d'autres choses, encore moins avouables (François taillandier). Je propose de mesurer le degré de déréalisation d'un lieu au nombre de joggeurs et de mamans-bonheur qui le colonisent. De ce point de vue, Londres est au-delà de toute déréalisation (Mehdi Clément).

06/2009

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Histoire de France

Les compagnons de l'ombre. Les services spéciaux français face à l'histoire, 1940-1945

Les Compagnons de l'Ombre est né de la volonté commune de la DGSE et de l'ordre de la Libération, à l'occasion des 80 ans de l'Appel du 18 juin, de rendre hommage aux cinquante membres des services spéciaux français qui perdirent la vie dans la lutte contre l'envahisseur nazi, et dont l'engagement et le sacrifice furent récompensés par l'attribution de la croix de la Libération. Certaines figures sont déjà connues du grand public, à l'image de l'emblématique Pierre Brossolette ou du grand philosophe Jean Cavaillès, mais leur parcours est ici envisagé sous l'angle inédit de leur appartenance aux services secrets français, passés dans l'Histoire sous le nom de BCRA. D'autres figures, restées quasi inconnues, émergent enfin de l'ombre qui entoura le combat souterrain des "soutiers de la gloire", selon les termes de Brossolette. On découvre avec ces cinquante Compagnons de la Libération des figures singulières : de Jacques Voyer qui ment sur son âge pour s'engager dans la France libre à Henri Drouilh, qui à plus de 50 ans,embarque pour des opérations aériennes clandestines au-dessus de la France occupée. De Pierre Briout, l'ajusteur devenu saboteur, à Roger Coquoin, directeur du laboratoire de chimie de Paris, de Georges Lamarque, un déçu du pétainisme,à Henri Labit, un des engagés de juin 1940,du colonel Gentil, ancien combattant des deux guerres mondiales issu de l'armée d'Armistice, à Albert Kohan ou Jan Doornik, qui, sans même être nés français, combattent pour les valeurs de la France. Tous, cependant, se ressemblent par leur volonté de combattre dans la clandestinité pour libérer la France, à l'image d'Honoré d'Estienne d'Orves qui préfère affronter l'indignité de la condamnation pour désertion plutôt que la honte du renoncement. Les cinquante biographies de Compagnons sont regroupées en dix chapitres thématiques dont les introductions permettent de découvrir les relations entre les services du général de Gaulle à Londres et la Résistance en France, la naissance des métiers et des méthodes de l'action clandestine, tant sabotage, transmissions, opérations aériennes, que filières d'évasion, et l'émergence, au cotés des services britanniques, MI6 et SOE, du modèle de service secret et spécial français dont la DGSE est l'héritière. Les Compagnons de l'Ombre repose sur l'exploitation de plus de 8 000 documents, souvent inédits, des archives françaises et britanniques et propose une riche iconographie (plus de 1 000 illustrations) issue des fonds du ministère des Armées et des musées de la Résistance, mais aussi des collections de la DGSE et de son Service Action.

01/2021

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Beaux arts

La collection Courtauld. Le parti de l'impressionnisme

La Collection Courtauld. Un regard sur l'impressionnisme accompagne l'exposition majeure du printemps 2019 à la Fondation Louis Vuitton à Paris qui mettra en lumière l'industriel et mécène anglais Samuel Courtauld (1876-1947), l'un des plus importants collectionneurs du XXe siècle. Le catalogue et l'exposition présenteront son extraordinaire collection d'art impressionniste, qui n'a pas été vu à Paris depuis plus de soixante ans. Courtauld constitua l'une des plus importantes collections d'art impressionniste au monde. Au cours des années 1920, il rassembla un ensemble exceptionnel de tableaux de tous les plus importants peintres impressionnistes, du chef d'oeuvre de jeunesse de Renoir, La Loge, à la dernière grande toile de Manet, l'emblématique Un Bar aux Folies-Bergère. Sa collection comprenait également Nevermore, le grand nu tahitien de Gauguin, et l'un des plus célèbres tableaux de Van Gogh, Autoportrait à l'oreille bandée, dont ce sera la première présentation à Paris depuis l'exposition organisée en 1955 au musée de l'Orangerie. Occasion unique de découvrir quelques-unes des plus grandes peintures françaises de la fin du XIXe siècle et du tout début du XXe, l'exposition illustrera le rôle pionnier de Samuel Courtauld et son influence dans la reconnaissance de l'impressionnisme au Royaume-Uni. Tout particulièrement, il joua un rôle fondamental dans la reconnaissance de Cézanne et rassembla le plus grand ensemble d'oeuvres du peintre en Angleterre, dont la Montagne Sainte-Victoire au grand pin et l'une des cinq versions des célèbres Joueurs de cartes. Après une décennie consacrée à collectionner, il crée le Courtauld Institute of Art and Gallery à Londres auquel il fait don, en 1932, de la majorité de ses chefs-d'oeuvre. Le catalogue, richement illustré, sera l'occasion de publier le résultat de nouvelles recherches sur la personnalité de Samuel Courtauld, son goût, la formation de sa collection et son mécénat des arts en Angleterre. Il permettra une réévaluation de ses rapports avec les marchands et autres collectionneurs d'art impressionniste en Europe et aux Etats-Unis pendant l'Entre-Deux-Guerres. L'exposition réunira une centaine de pièces - essentiellement des peintures mais aussi des oeuvres graphiques-ayant toutes appartenu à Samuel Courtauld et majoritairement conservées à la Courtauld Gallery mais aussi dans différentes collections publiques et privées internationales. Chaque oeuvre aura une notice individuelle, accompagnée de détails et d'illustrations comparatives, afin de donner une idée de la richesse de cette collection sans pareil et pourtant encore méconnue.

02/2019

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Monographies

L'origine des choses

Née en 1960 à Ypres (Belgique), Edith Dekyndt vit et travaille à Bruxelles et à Berlin. A travers ses oeuvres, l'artiste propose des expériences sensorielles fondées sur l'observation minutieuse de la matière et des contextes culturels qui l'englobent. Apres des études de communication, elle entre à l'école des Beaux-Arts de Mons. De nature processuelle et conceptuelle, son approche s'intéresse aux objets, souvent ordinaires, qui composent le quotidien et à leur transformation au contact d'environnements naturels et architecturaux. Ses installations et performances intègrent des objets naturels et usinés, des photographies, des vidéos, du son et de la lumière. Chacun de ses projets s'ancre dans l'observation d'infimes détails à travers lesquels des objets et des situations d'apparence quelconque deviennent à la fois sublimes et bouleversants. Ils invitent le spectateur à prendre conscience de l'équilibre précaire des phénomènes chimiques et physiques, ainsi que de la nature transitoire et fluide du monde matériel. Ses oeuvres sont présentes dans des collections publiques et privées telles que celles du Centre Pompidou (Paris), du MoMA (New York), du Skulpturen Park de Cologne, de la Cranford Collection (Londres), du Cnap (Paris), de Pinault Collection (Paris), de la Kunsthalle de Hambourg, du Mudam (Luxembourg), de plusieurs Frac (Picardie, Lorraine, Bretagne, Pays de la Loire, Alsace, La Réunion) ou encore du M HKA (Anvers). Après Bertrand Lavier et Anri Sala, Edith Dekyndt s'empare des vitrines du Passage de la Bourse de Commerce, reproduites ici sous la forme d'un leporello. Devenues par nature l'un des dispositifs de prédilection des expositions universelles, c'est justement pour la reconfiguration du bâtiment - d'une ancienne halle à une bourse d'échanges - conduite pour celle de 1889 que les vitrines en place aujourd'hui furent installées. L'artiste puise dans cette histoire pour créer des images qui seraient "? phénomènes d'apparition, de résurgence, dans le mouvement ? ". Dans ce cycle, l'artiste provoque et interroge l'apparition de l'oeuvre, cette suspension entre deux natures (de l'objet à l'oeuvre d'art), le "? déjà fait ? " (ready-made) et l'inachevé. A celle de nature morte, l'artiste préfère l'expression anglaise still life, action provisoirement arrêtée, ralentie, calmée, mais laissant le tableau vivant et ses composantes toujours actives. Elle se passionne pour la transformation des éléments, la variation des couleurs, les inflexions de la lumière, l'action du temps... Edith Dekyndt assemble et accroche ces objets du quotidien ou ces fragments d'objets, cassés, tombés, ramassés, récupérés, réparés.

04/2023

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Musique

Nocturnes - CD

Le Nocturne inédit. Edité en 1829 par la Revue musicale de Moscou, le Nocturne opus posthume a été découvert à la Bibliothèque de Saint-Pétersbourg par Florent Albrecht. Il sagit dune gravure en première mondiale. Pianiste précoce, John Field fait ses premières armes comme représentant chez Clementi & Co, un fabricant de pianos réputé à Dublin. Il représente sa firme dans plusieurs tournées commerciales en Europe. C'est en 1803, à la faveur d'un passage à Moscou, qu'il décide de se fixer en Russie. Il y fait une brillante carrière de virtuose et de professeur de piano. Il meurt au retour d'une tournée à Naples. Field compose ses Nocturnes entre 1812 et 1835, à une époque où, comme lécrit Guy Sacre dans La Musique de piano, "le piano, fort de ses progrès mécaniques, ambitionne de rivaliser avec la voix, en cantabilité, en expressivité, en émotion" , il invente "un genre où épancher le coeur, à la manière de la romance vocale" . Pour son premier album Florent Albrecht a choisi le piano de Meglio que Field aurait pu jouer lors de son séjour à Naples en 1834 et nous fait découvrir un nocturne inédit. Claviériste passionné, Florent Albrecht sest formé au piano moderne auprès de Laurent Cabasso, au pianoforte avec Pierre Goy et au clavecin dans la classe de Kenneth Weiss. Après des rencontres marquantes avec Paul Badura-Skoda, Charles Rosen, ou Malcolm Bilson qui jalonnent son parcours artistique, il est lauréat de la Fondation Royaumont en 2018. A côté de ses partenaires de musique de chambre réguliers comme Chantal Santon-Jeffery ou Anna Reinhold, Florent Albrecht sentoure dun mélange éclectique de musiciens exigeants : Violaine Cochard, Jean-Marc Phillips, Marie Perbost, Karine Deshayes, David Plantier, ou les chefs Chiara Banchini, Alexis Kossenko et Vaclav Luks. En soliste ou en musique de chambre quil affectionne particulièrement, il sest notamment produit au Barbican Center de Londres, à lAuditorium national de Madrid, à la Philharmonie de Munich, à la Juilliard School de New York, à la Philharmonie ou à lOpéra de Paris. Il a été invité en 2020 par lOrchestre National de France pour un programme Beethoven au Grand Auditorium de Radio France à Paris, retransmis en direct par France Musique. Le pianoforte (1826) de Carlo de Meglio témoigne de linfluence autrichienne sur le royaume de Naples : cest en effet un instrument viennois de six octaves construit à Naples en 1826. Il a été restauré par Ugo Casiglia en 2004, intervention faite a minima pour préserver linstrument.

10/2021