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Cyril Dion, Sébastien Mourrain

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Religion

La cabale du Livre de l'Image et d'Abraham Aboulafia. Chapitres de l'Histoire de la Cabale en Espagne

"La cabale du Livre de l'image et d'Abraham Aboulafia" est un cours professé par Gershom Scholem en 1964-1965 à l'Université hébraïque de Jérusalem, qui a circulé sous la forme rédigée d'un polycopié en hébreu, mais n'a jamais été publié. Il s'agit donc de la première édition d'un inédit substantiel de l'un des plus importants savants dans le domaine de la pensée mystique juive. Le cours s'intéresse à deux courants de la cabale espagnole au XIIIe siècle, qui eurent un développement quasi parallèle à l'écriture du Zohar, lequel a fini par représenter un canon dans ce qui pouvait être déjà considéré comme les "marges" d'une pensée dominante, représentée par la littérature rabbinique. Consacré aux cycles cosmiques, Le Livre de l'image offre un tableau vertigineux des périodes de révolutions cosmiques de l'univers, dépassant les limites du monde dans lequel nous vivons. S'affranchissant avec audace de la notion même de temporalité, le Sefer haTemunah avance l'idée d'une multiplicité d'actes de Création, tous régis par les lettres de l'alphabet et par les sefirot qui en déterminent la teneur, selon qu'ils relèvent de la Rigueur (Din) ou des Tendresses (Rahamim). Abraham Aboulafia (1240-1292 ? ), quant à lui, développera une cabale dite "prophétique", qui proposait alors une synthèse dialectique entre rationalisme et mystique, que la logique occidentale, et juive à sa suite, jugeait inconciliables. C'est donc aux "marges de la marge" que va s'intéresser Gershom Scholem (1897-1982), parce que c'est là, justement, qu'avait pu s'épanouir une pensée dialectique entre la rationalité juive, incarnée par Maimonide, et une spiritualité fondée sur une théorie du langage et du corps extrêmement complexe, dont Abraham Aboulafia sera la figure la plus extraordinaire.

11/2019

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Histoire de France

Un croisé contre Saladin. Renaud de Châtillon

Dans la lutte entre les chrétiens de Terre sainte et les musulmans conduits par Nûr ad-Dîn, puis Saladin, Renaud de Châtillon, prince d'Antioche puis seigneur d'Outre-Jourdain, un nouveau venu, est un " héros " paradoxal. Sa méconnaissance d'un Orient complexe et sa brutalité lui aliènent des soutiens habituels. Prisonnier dans Alep pendant quinze ans, il rumine sa haine de l'Islam. Libéré, devenu conseiller du prince, maître des grandes routes commerciales, il pousse la hardiesse jusqu'à lancer une expédition terrestre et navale contre La Mecque. L'émotion, dans le monde musulman, est profonde et durable. Artisan de l'élection de Guy de Lusignan, un homme neuf lui aussi, comme roi de Jérusalem, il le pousse à en découdre avec Saladin. Au soir de la bataille de Hattîn, le 4 juillet 1187, le sultan l'exécute de sa main. Les chroniques décrivent un cadet de famille venu du Gâtinais tenter ses chances en Orient. Par deux fois, il épouse une " héritière " - un moyen d'ascension sociale fort commun au XIIe siècle -, au nom de qui il exerce un pouvoir considérable. Elles évoquent aussi un homme brave entre tous, téméraire, exalté, qui incarne à la perfection l'idéal de chevalerie imaginé par Bernard de Clairvaux : " S'il meurt, c'est pour son bien, s'il tue, c'est pour le Christ ". Bien des contemporains l'ont perçu ainsi. Il importait de dégager de cette figure emblématique ce qu'elle pouvait receler d'exemplarité, mais aussi de fanatisme, voire de germes pervers. Fort d'une connaissance intime des sources occidentales comme orientales, Pierre Aubé scrute avec acuité, mais sans complaisance, les traces d'un croisé trop méconnu, dont la mort coïncide avec celle d'un rêve démesuré.

03/2007

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Religion

Eveil du coeur. Les secrets dévoilés des perles et des joyaux

'Ali al-Khawwâç, maître illettré, enseigne les sagesses fondamentales à ash-Sha`rânî, le disciple. A son tour, il nous transmet ces pensées profondes et précieuses. Nul besoin d'un savoir académique pour goûter à cette sensibilité au monde (visible ou invisible). Au-delà de tout savoir acquis donc, il en est un, inné, présent en chacun, que l'auteur nous invite à découvrir. Les subtilités de la relation maître et disciple sont aussi celles de l'exotérisme et de l'ésotérisme. Ash-Sha'râni, nous ouvre les portes de la dimension spirituelle et nous apprend beaucoup sur l'état de la société égyptienne à l'avènement du califat ottoman. L'ère du développement quantitatif des confréries, l'ère des évolutions et du changement qu'ash-Sha`rânî, suivant en cela l'exemple de son maître, n'hésitera pas à combattre. Diverses et variées, les thématiques abordées sont nombreuses et s'inscrivent dans l'enseignement coranique et les hadiths du Prophète. L'enseignement du maître s'attache naturellement à extraire la quintessence spirituelle de la lettre. Il fournit ainsi au lecteur les dés d'une exégèse des allusions ésotériques dissimulées au coeur des textes fondamentaux. Témoignage vivant des modalités de la relation maître et disciple, et de la méthode initiatique pratiquée et encore opérative au sein d'un siècle de décadence annoncée, ce livre est indéniablement une invite à la réflexion. Outre sa portée initiatique, l'enseignement de sin Ali al-Khawwâç nous plonge au coeur de la métaphysique islamique. Digne héritier d'une lignée fidèle aux préceptes du plus grand des maîtres Muhy-Dîn Ibn Arabi', Ali al-Khawwâç, bien qu'illettré évoque les subtilités métaphysiques du Coran avec la plus grande clarté. Ce livre est un support de méditation appelant plusieurs relectures pour livrer sa sagesse pérenne.

02/2019

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Romans historiques

Le quintet de l'Islam Tome 3 : L'ombre des grenadiers

L'ombre des grenadiers. En cette fin d'année 1499, l'Archevêque de Grenade, confesseur de la Reine Isabelle, vient d'ordonner la destruction de tous les ouvrages de la ville écrits en langue arabe. Cet autodafé sonne la fin de la glorieuse civilisation d'al-Andalus, qui a brillé pendant sept siècles sur la péninsule ibérique. Chez les al-Hudayl, très ancienne famille dont le domaine est implanté à quelques lieues de la ville, on s'interroge face à la radicalisation des Chrétiens : faut-il accepter d'abjurer sa foi pour sauver ses biens et peut-être sa vie, comme s'y sont résolus le propre oncle du chef de clan, devenu prélat, et un de ses cousins, négociant à Grenade ? Faut-il fuir de l'autre côté de la Méditerranée ? Ou alors organiser la résistance qu'appelle de ses voeux le jeune et fougueux Zuhayr, convaincu que la marche de l'histoire n'est pas irréversible ? Tariq Ali excelle à camper les détails du quotidien de ces aristocrates libéraux à un moment où leur monde, tout de raffinement et de tranquille certitude, bascule. Mais si, avec sa verve coutumière, il donne vie et chair aux intrigues amoureuses, aux unions clandestines voire incestueuses, et aux secrètes rivalités, le romancier livre aussi une subtile réflexion sur les germes du déclin de la culture arabe en Andalousie. Car tel est le projet de son Quintet de l'islam, dont ce roman est le troisième volet : confronter, au fil des siècles et à différentes périodes, les mondes chrétien et musulman. Déjà parus : Un sultan à Palerme (2007), évocation de la Sicile cosmopolite du XIIe siècle, et Le Livre de Saladin (2008), récit de la reconquête de Jérusalem par Salah al-Din.

06/2009

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Religion

L'islam et la croisade. Idéologie et propagande dans les réactions musulmanes aux croisades

Introduction. La Syrie et le Gihâd avant les croisades : De "la terre du gihâd" au gihâd sous-jacent - Le réveil hamdanide - La propagande fâtimide - L'invasion selgûqide. Chap. 1. Premiers tâtonnements (1097-1118) : Le problème et ses difficultés - La peur et la recherche d'un modus vivendi - La réaction piétiste. Chap. 2. L'entrée en scène des souverains (1118-1146) : Traits généraux - Alep : Les années de crise (1118-1125) - Zenki - Les Bürides - Les Fâtimides.
Chap. 3. La Plaque tournante, Nur al-Din (1146-1176) : La signification du changement - Les thèmes : Les thèmes classiques - Thèmes nouveaux : la reconquête et l'unité. - Les moyens et les hommes - Gihâd et orthodoxie - La "propagande extérieure" : Damas - Egypte - Jéziré - Lutte finale et initiatives nouvelles. Chap. 4. L'Apogée, Saladin (1174-1193) : La continuité de l'oeuvre - La campagne pour la réunification : Gihâd - Orthodoxie - La caution du calife - Les répercussions - Propagande des guerres du Sâhil : La fermentation - Les moyens de transmission - Le cadre traditionnel - Controverse théologique et signification de la Croisade.
- Jérusalem et la Terre sainte - Echecs et déceptions. Chap. 5. Détente et opposition (1193-1260) : Coexistence et gihâd - La propagande officielle, prestige et dissimulation : Fidélité à la tradition - Empreinte de la détente - Auto-critique de la dynastie - L'opposition piétiste : Alliance et discorde - L'agitation larvée - Les crises de Jérusalem - Les crises de 1240-1244 - Bilan de l'opposition - La menace mongole.
Chap. 6. Le nouveau Mamlûk (1260-1291) : Les Mamlûks vus par eux-mêmes - 'Ayn Galüt et le gihâd anti-mongol - Liquidation du Sahil - Guerre sainte multiple - Tradition de dynastie et de caste - L'appui religieux - Persécution des minorités - Acre, épilogue ou épisode ? Esquisses pour des recherches futures : La littérature juridique - La littérature épique : "Sirat Delhemma" - "Sirat 'Antar" - "Futuh al-Sâm.

02/1968

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Littérature française

La troisième horloge. Poésies et récits, 1943-1986

Après Le surréalisme comme essuie-glace, premier volume des oeuvres complètes de Robert Lebel, qui réunissait ses écrits sur le surréalisme, avant Le regardeur démystifié qui réunira ses écrits sur l'art et Marcel Duchamp an-Tu'm et pos-Tu m', recueil de l'ensemble de ses textes sur l'artiste (ces deux volumes sont à paraître à L'Atelier contemporain), voilà le recueil de l'ensemble de l'oeuvre littéraire (avec plusieurs inédits) de celui qui fut tout à la fois critique d'art, poète, essayiste et expert en peinture ancienne. A propos de son récit La Double vue, François Di Dio (son éditeur premier au Soleil noir) notait ? : "? ce récit se lit comme un "suspens", le documentaire y côtoie l'humour, il donne à penser comme un essai, se déroule comme un film, explore de très près "l'ineffable", et se laisse regarder comme un tableau. ? " L'ensemble des écrits de création de Lebel manifeste qu'il s'est essayé à diverses formes ? : composition en vers, récit, pseudo-traité, autobiographie. Son refus d'insister dans une quelconque voie signale, pour l'écriture, le même principe d'économie et d'ironie mis en pratique par Duchamp dans le domaine des arts dits visuels. Précisons donc ? : l'ambition de l'écrivain Robert Lebel relève sans doute de la poésie, entendue plus largement à la manière surréaliste, comme un refus de capituler devant les platitudes de l'existence en recherchant, dans la vie même, des occasions d'aventures, dont l'écriture peut rendre compte, en adoptant des formes en elles-mêmes variées. A l'ensemble des poèmes et récits sont ajoutés des articles critiques (sur Michel Fardoulis-Lagrange ou Gherasim Luca, par exemple). Sont publiés, en annexe, un entretien de l'auteur avec Nicole Zand, des témoignages de Alain Fleischer, Pierre Klossowski, Joyce Mansour et Patrick Waldberg.

05/2023

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Littérature française

Le combat ou la mort ?

De Meknès à Champigny-sur-Marne, du kibboutz Shomrat, près de Saint-Jean d'Acre, à Paris et Montréal, de Lisbonne, Cascais ou Estoril au Portugal à Milan, Pavie, Vigevano ou Voghera en Italie, d'Abidjan, Yamoussoukro ou Bouaké en Côte d'Ivoire, en passant par le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Centrafrique, le Tchad, le Niger, d'Amérique latine (Venezuela, Equateur) aux îles Caraïbes, Haïti, Paris, Moscou ou la Floride – mon point d'ancrage définitif depuis 1999 –, que de péripéties tumultueuses dans ce parcours de vie intense et varié. Sans diplôme aucun et avec pour seule arme mon sens aigu du commerce, il m'a fallu affronter les obstacles en faisant preuve d'abnégation et sans jamais me départir des seules qualités qui m'animaient : mon courage à toutes épreuves et mon opiniâtreté inébranlable, hérités sans doute de ma mère, afin de porter tous mes projets à réalisation. Après avoir échappé à une mort certaine lors d'un naufrage en octobre 1973 en Haïti, j'ai toujours privilégié la vie et l'esprit d'entreprise, en mesurant avec pragmatisme tous les risques encourus. Je l'ai fait avec curiosité et passion, malgré les nombreuses difficultés ou les coups bas. Je me suis battu comme un lion, afin de jouir en premier lieu d'une vie confortable, mais aussi pour me sortir de situations complexes ou prouver mon innocence dans des affaires où j'ai été incriminé à tort. Mon épouse Karen, sans laquelle je n'aurais sans doute jamais construit autant de belles choses, a été pour moi un soutien indéfectible, bravant avec courage à mes côtés cette route jonchée d'obstacles divers et " insurmontables ". Nous n'avons sans doute pas choisi le parcours le plus simple, ce qui rend d'autant plus appréciable notre réussite. S'épanouir dans son métier, apprendre chaque jour, vivre pleinement sa vie, avoir des valeurs et une morale, se souvenir de ses racines, ont été le fil conducteur de ma riche vie, avec l'appui indispensable de l'essentiel : la famille. " Le combat ou la mort ? " a été mon leitmotiv durant toutes ces années de souffrances mais aussi de joies partagées.

06/2020

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Sciences de la terre et de la

Histoire de la recherche agricole en Afrique tropicale francophone et de son agriculture, de la préhistoire aux temps modernes. Volume 2, La période coloniale et les grands moments des jardins d'essai, (1885-1890, 1914-1918)

L'Afrique, berceau de l'humanité, révèle dans son histoire agricole de multiples facettes insoupçonnées. De la préhistoire au XXe siècle, son agriculture nous apprend combien diversifié est son patrimoine et comment ses hommes et femmes de la terre ont su le bonifier au fil du temps. L'Histoire de la recherche agricole en Afrique tropicale francophone de René Tourte nous fait voyager au coeur de ce patrimoine riche de plusieurs millénaires et plein de leçons pour le monde moderne. C'est, avec une vue panoramique sur dix millions de kilomètres carrés, un retour sur des siècles de recherche, empirique puis organisée, de progrès technologiques qui ont façonné et façonnent encore l'agriculture d'aujourd'hui. Cet ouvrage de 4 volumes comprenant 6 tomes permet un regard vif et passionné sur un passé qui a préparé le présent et le futur de la région d'Afrique subsaharienne, encore en proie aujourd'hui à l'insécurité alimentaire et à la pauvreté, et qui devra nourrir 2,2 milliards d'habitants en 2050. Ce volume 2, La période coloniale et les grands moments des Jardins d'essais, 1885/1890 — 1914/1918, s'amorce dans le contexte d'une Afrique balkanisée par la Conférence de Berlin de 1885 et s'achève avec la Première Guerre mondiale. L'attrait pour une meilleure connaissance d'une Afrique encore mystérieuse favorise l'expansion des recherches naturalistes et les premières grandes tentatives agronomiques. Pour ce qui concerne les Territoires sous emprise française, c'est notamment le renforcement du rôle du Muséum national d'histoire naturelle et la créa- tion, en 1902, de l'Ecole supérieure d'agriculture coloniale ("Nogent"). Les premières stations expérimentales voient le jour et les jardins d'essais se multiplient dans les Colonies d'alors. Trois modes d'exploitation des terres coexistent un temps : les "grandes compagnies concessionnaires" que leur caractère "minier" fait assez rapidement disparaître ; les "plantations" à gestion capitaliste et main d'oeuvre locale, moteurs temporaires du progrès ; "l'agriculture paysanne, l'exploitation familiale", de plus en plus sollicitée. Ce volume permet d'observer que les savoirs locaux et les connaissances endogènes sont déjà valorisés à l'époque. La gestion des risques agricoles est formalisée grâce à la création des premières sociétés de prévoyance agricole.

11/2019

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Sciences politiques

Issoufou Mahamadou "Zaki". Les boutures de manioc

En avril 2011, lssoufou Mahamadou, alors président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS Tarayya) et chef de file de l'opposition politique, accédait à la magistrature suprême de son pays à l'issue d'élections effectuées dans des conditions de transparence, unanimement saluées par les observateurs nationaux et la communauté internationale. Cette victoire consacrait le long combat d'un homme entièrement dévoué à son peuple et cristallisait les attentes suscitées par un ambitieux programme politique. Ce fut comme un souffle nouveau qui balaya les années difficiles vécues par les populations nigériennes. La biographie que nous livre Abdouramane Harouna nous permet d'accéder à une meilleure connaissance du président lssoufou. Le lecteur découvrira d'abord le milieu familial qui l'a vu naître et grandir : ses parents, son enfance, son exceptionnel cursus scolaire et universitaire, sa carrière professionnelle. L'auteur nous rappelle ensuite son passé militant au sein de l'Union des scolaires nigériens (USN), la création et la gouvernance de son parti, le PNDS Tarayya, ainsi que les vingt années d'une opposition politique des plus éprouvantes. Les trois derniers chapitres du livre reviennent sur son accession à la présidence de la République, en rappelant son opposition intransigeante à la tentative de Mamadou Tandja de briguer un troisième mandat en violation de la Constitution. Un bilan des réalisations des années 2011-2014 est également proposé, avec des pistes ouvertes pour le futur. Pour la rédaction de cet ouvrage, Abdouramane Harouna a entrepris un long périple qui l'a conduit dans les profondeurs du Niger. Il y a recueilli de nombreux témoignages auprès de ceux qui ont été les témoins du parcours du président lssoufou. Surnommé " Zaki " ou le " Lion de Dandadji " pour les nombreuses qualités que même ses adversaires lui Reconnaissent, lssoufou Mahamadou offre l'assurance d'une gouvernance porteuse d'avenir pour le Niger. A l'heure où ce pays du Sahel connaît un environnement difficile, le président lssoufou a démontré par ses paroles et ses actes, tant à Niamey qu'au sein de l'Union africaine et de l'ONU, ses capacités d'homme d'Etat et son souci d'une Afrique démocratique.

10/2015

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Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 7, Les temps noirs Volume 2 (janvier 1943 - décembre 1946)

Les Presses Universitaires Blaise Pascal poursuivent la publication de la Correspondance Alexandre Vialatte-Henri Pourrat, ensemble épistolaire inédit échangé entre Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959), de 1916 à 1959. Après les Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1(1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie H (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris ir Héliopolis (1935-1939), 2008, viennent deux volumes complémentaires qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : Guerre et Occupation pour Les Temps noirs I (,1939-1942) publiés en 2011, Résistance, Epuration, après-guerre pour Les Temps noirs 11 (1942-1946) présentés ici. Les lettres de 1943 à 1945 permettent de préciser les relations encore mal connues entre Pourrat et le Régime de Vichy au moment où l'Occupation se radicalise. Toujours fidèle à Pétain, entretenant de bonnes relations avec l'entourage du "chef français", Pourrat accomplit avec exactitude sa tâche de subdélégué du Secours National pour la région d'Ambert, un travail de terrain qui le conduit à voir de près certains événements de la Résistance (Affaire d'Arlanc, etc.) puis de l'Epura­tion. Certes les lettres ne fournissent que des indices souvent discrets, mais l'appareil critique important qui les éclaire fournit une véritable base de données pour l'histoire du Livradois-Forez. Les lettres de 1945-1946, quant à elles, permettent de suivre le périple de Vialatte, "correspondant de guerre" envoyé par le journal L'Epoque en Allemagne pour couvrir les procès de Lunebourg (jugement des criminels nazis du camp de Bergen-Belsen), puis de Hambourg. A l'intérêt que présentent les lettres pour l'histoire d'une époque complexe et trouble, s'ajoute l'intérêt littéraire de celles-ci. Pourrat continue à se consacrer avec constance à l'écriture, resserrant son inspiration autour de trois domaines majeurs : l'Auvergne, la tradition et les contes ainsi que l'inspiration chrétienne avec La Bienheureuse Passion. Vialatte pour sa part hésite entre journalisme et littérature, la seule voie que Pourrat, mentor exigeant, l'exhorte à suivre. En proie aux affres de la création, il s'essaie à plusieurs romans qui demeureront inachevés mais constituent cependant un banc d'essai pour Les Fruits du Congo, dont ils révèlent la genèse.

04/2015

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Théâtre

La Bonne Ame du Se-Tchouan

" J'ai toujours entendu dire : quand on aime, on marche sur un petit nuage, mais ce qui est bon, c'est qu'on marche sur la terre, sur l'asphalte. Vous savez, le matin, les pâtés de maison ressemblent à de gros tas d'ordures dans lesquels on aurait allumé des lumières, quand le ciel est déjà rose et encore transparent parce qu'il n'y a pas de poussière. Vous voulez que je vous dise, vous perdez beaucoup si vous n'êtes pas amoureux et que vous ne voyez pas votre ville à l'heure où elle se lève de son lit, comme un vieil artisan qui, le ventre vide, emplit ses poumons d'air frais et saisit ses outils, ainsi que chantent les poètes. " Le 18 mai 1941, Lion Feuchtwanger écrit à Brecht depuis son exil californien : " J'ai reçu le manuscrit de La Bonne Ame du Se-Tchouan. C'est un petit miracle qu'au milieu de cette confusion barbare vous ayez pu réaliser quelque chose d'aussi beau, clair, tranquille et classique. " Dans le Se-Tchouan, une province fort reculée de la Chine, trois dieux voyagent. Ils recherchent des justes. Ils en trouvent une seule : Shen Té, la prostituée. Pour la récompenser, ils lui donnent un peu d'argent ; elle quitte son métier, ouvre une boutique de tabac. Les ennuis commencent : passer de l'autre côté de la misère, c'est aussi devoir l'affronter. Misère physique, sociale. Mais aussi misère morale. Dans la clairvoyance avec laquelle sont dépeints les habitants du Se-Tchouan, parle toute la tristesse et la révolte de l'exilé Brecht devant l'incapacité des peuples à faire échec aux structures de domination. Brecht écrit cette pièce pendant que la guerre achève de détruire son pays. On retrouve, transporté en Chine, le monde de L'Opéra de quat'sous, mais s'y ajoute une tonalité morale, qui n'est pas sans rappeler parfois La Flûte enchantée. La fresque épique des aventures de Shen Té est ponctuée d'appels désespérés à la bonté et d'explosions de colère, devant la médiocrité et la passivité des humains. À l'heure où les libertés civiles sont de plus en plus menacées, la pièce n'a rien perdu de sa force.

01/2010

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Récits de voyage

Aventuriers et explorateurs de Bourgogne

Pour tous les hommes l'existence est une aventure. Mais certains plus que d'autres dépassent leurs limites et repoussent plus loin les frontières de la connaissance et de la découverte. Par choix ou par nécessité ces hommes et ces femmes d'exception ont contribué à écrire l'histoire de l'Humanité. Nés ou de passage en Bourgogne, partis des doux bocages, des riches vignobles ou des noires forêts du Morvan, ils furent marins, croisés au Moyen Age, hommes de lettres, scientifiques, voyageurs, aventuriers, explorateurs, sportifs ou industriels. Tous ont pris la vie à bras-le-corps et ils ont osé, pour se réaliser. Des moins connus comme Jeanne Barret qui pour embarquer se fit passer en 1767 pour un homme, de Jean Bion, missionnaire sur les galères, ou Jean de Léry qui vécut chez les anthropophages, vous découvrirez le parcours extraordinaire de Thurot ou d'Anne-Marie Javouhey, l'exceptionnelle destinée d'Ursula Salima Machamba ire reine de Mohéli qui par son mariage avec un gendarme bourguignon contribua à verser son île dans le giron français en 1910. Lucienne Delille nous offre une superbe galerie de portraits avec aussi Charles de Foucauld, Théodore Monod qui avaient choisi la Bourgogne pour se ressourcer, mais aussi des contemporains comme Patrice Franceschi, Maurice Thiney, Christian Kempf, Régis Belleville, Claudie Haigneré, et bien d'autres encore, tous des aventuriers généreux et valeureux qui sont allés au bout de leur passion, de leur rêve, jusqu'au point que nul autre n'avait pu atteindre. Et il y en a encore bien d'autres, qui ont flirté avec la banquise, les déserts, les hautes mers, l'inconnu des horizons lointains... A feuilleter cet album, on sort grandi. Chaque personnage surprend par son courage et son dépassement de soi et des quotidiens acquis. Ce livre n'est pas une chronologie de la vie de quelques héros choisis, mais une succession de récits qui nous ouvrent toute grande une fenêtre sur le monde, sur les autres, la nature... Il se dégage ainsi au fil des pages des réponses à ce désir de savoir, de découvrir, d'aimer... de se réaliser, loin, fort... Vite, comme eux, et grâce à ce livre, partez pour l'aventure !

11/2010

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Histoire de France

La question d'Orient sous Louis-Philippe

En 1830, la Grèce obtient son indépendance. L'Empire ottoman aux multiples nationalités est en crise. Les Turcs moribonds sont chassés d'Alger. Cette brillante victoire sur le dey ne sauve pas pour autant le trône de Charles X. Après les Trois Glorieuses (27, 28 et 29 juillet), Louis-Philippe Ier, le roi issu des barricades, hérite de cette conquête qu'il va poursuivre. Les Français se heurtent désormais à la résistance d'Abd el-Kader et à celle du bey de Constantine. Le débat colonial est ouvert par la presse et les députés discutent âprement. Depuis l'Egypte, Méhémet Ali défie le sultan de Constantinople, Mahmud II, et cherche à lui ravir le califat. Les deux hommes s'opposent. Ils se font la guerre en 1832-1833 puis en 1839-1840. La bataille de Nezib le 24 juin 1839 sonne le glas du Vieil Homme malade. Pour Lamartine, "la Turquie est un turban vide". Pour éteindre le brasier, défendre leurs intérêts, protéger les routes commerciales, garantir la sécurité des chrétiens et soucieuses de maintenir l'équilibre européen, les nations interviennent dans la question d'Orient. Dans ces bras de fer, les puissances ont recours à l'espionnage, à la diplomatie, à la politique de la canonnière et à la force militaire terrestre. La Russie exerce une pression de plus en plus forte sur les détroits du Bosphore et des Dardanelles, ainsi que sur la Perse et au Caucase. Se sentant menacée aux Indes, l'Angleterre attaque l'Egypte, rétablit la souveraineté turque au Proche-Orient et envahit l'Afghanistan. Ces rivalités en Asie centrale sont qualifiées de "Grand Jeu" ou de "Tournoi des ombres". Quant à la France, elle se taille la part du lion en Afrique du Nord. Le duc d'Aumale s'empare de la smala d'Abd el-Kader le 16 mai 1843. Bugeaud bat les Marocains sur l'oued Isly le 14 août 1844. La colonisation de l'Algérie permet à la monarchie de Juillet de renouer avec la civilisation romaine. Le lobby africain devient puissant mais au moment de la révolution de 1848, il n'y a pas de place outre-mer pour une "chouannerie orléaniste".

05/2015

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Critique littéraire

L'Afrique. Tome 1 (Livres I-IV), Edition bilingue français-latin

Faisant suite à la publication des huit premiers volumes de la Correspondance de Pétrarque, l'Africa est l'épopée (inachevée comme l'Enéide), en hexamètres latins et en neuf chants, qui valut au jeune Pétrarque de recevoir le laurier poétique sur le Capitole en 1341. De ce grand poème d'amour et de gloire, comme seront plus tard le Roland Furieux et la Jérusalem délivrée, la trame est historique, l'action prise au moment de l'affrontement décisif sur sol africain entre Rome et Carthage, représentées par deux géants, Scipion et Hannibal. Le héros principal, un jeune puritain, modèle de vaillance, de clémence, de chasteté, sorte de Perceval ou Galaad romain, passionné de vertu, incarne l'idéal humain qui nourrira longtemps le rêve humaniste. Et pourtant ce poème destiné à exalter la figure du chef charismatique s'ouvre sur une radicale dénonciation de la gloire terrestre : au terme d'une journée victorieuse, le jeune chef s'endort, l'ombre de son père lui apparaît et l'entraîne sur les hauteurs de la Voie lactée d'où il contemple la petitesse dérisoire du théâtre des actions humaines et la vanité de ce que nous appelons la vie et qui n'est que la mort de l'âme dans la prison du corps. La fresque historique s'ouvre sur ce porche philosophique grandiose. Autre enrichissement : dans la source livienne, Pétrarque a relevé un épisode merveilleusement accordé à son génie : c'est le récit des amours malheureuses du roi numide, Massinissa, allié de Rome, et de Sophonisbe, la fille d'Hasdrubal. Ce récit, équivalent de l'épisode de Didon et Enée dans l'Enéide, illumine tout le livre V, centre poétique du poème. Pétrarque y déploie et tout son art et sa profonde connaissance des délices et des tourments de l'âme amoureuse. Ainsi commence le poème, nourri de ces tensions, soutenu par une vers d'une rare musicalité, dont la traduction versifiée de Pierre Laurens a tenté de donner une idée. Le texte donné ici s'appuie pour la première fois sur le manuscrit témoin du dernier état de l'oeuvre et enrichi dans les marges des ultimes corrections du poète ainsi que des suggestions de son disciple Coluccio Salutati.

05/2006

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Religion

Yves Hémon. Prêtre de Saint-Sulpice

Yves Hémon, un sulpicien, c'est-à-dire un prêtre voué à la formation des futurs prêtres, un homme plein de l'ardeur de vivre et de faire vivre les autres, un missionnaire volontaire pour remplacer au Grand Séminaire d'Hanoi en 1948 six autres éducateurs de prêtres enlevés trois ans auparavant par le Viet-minh et qui meurt en Indochine des suites d'un acte de charité. Yves HÉMON, c'est seulement quinze ans de vie sacerdotale; il fut treize ans directeur spirituel et professeur de philosophie au Grand Séminaire de Coutances, deux ans et demi directeur au Grand Séminaire d'Hanoi, Son enseignement sur le sens de la vie et de la mort, sur la finalité du monde a marqué tous ceux qui l'ont connu. « Il ne faut pas laisser perdre son message. » Yves Hémon a vécu ce qu'il enseignait, sur la ligne de feu en juin 1940 et pendant les bombardements de Coutances en juin 1944, affrontant avec une sérénité joyeuse la pensée de la mort. Ce fut un homme dépossédé de lui-même laissant retentir en lui et les appels du Seigneur et les souffrances et les espérances de ses frères… de tous les hommes. Yves Hémon nous apprend à vivre notre aventure spirituelle avec hardiesse, humour et sagesse, « Le courage, c'est quand on a vaincu la peur. » « La mort, qu'est-ce que cela peut faire pourvu qu'avant de mourir on ait eu la grâce d'aimer éperdument. » Cet homme cultive la « petite vertu d'espérance » en déchiffrant de la musique. Ce scientifique est un penseur très actuel avec en même temps l'audace d'une vie inaccoutumée. A travers les témoignages de ceux qui croisèrent son chemin nous découvrons en lui un prêtre selon Jésus-Christ, un être d'une énergie exceptionnelle toute tendue vers le bien à faire, avec des paroles prophétiques, par exemple sur le ministère des prêtres, sans jamais désespérer de leur vocation… et sur l'avenir du Vietnam bien avant Dien-BienPhu. « La mort, c'est la fête dont toute la vie n'est que la vigile. »

01/1978

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Histoire et Philosophiesophie

Le paysage animal. L'homme et la grande faune : une zoogéographie historique

Les rapports de l'homme et des animaux sauvages, au long de l'histoire, ont été complexes. Il a, certes, beaucoup détruit, moins toutefois qu'on ne l'a dit. Il a cherché, sans toujours y réussir, à éliminer systématiquement les grands fauves, le lion ou le tigre, l'ours ou le loup, et les a souvent fait reculer au-delà des limites du domaine qu'il se réservait. Il a massacré inconsidérément, du bison au pigeon migrateur, de l'aurochs à la saïga, ceux qu'il poursuivait pour leur chair, leur fourrure ou leurs plumes, et les a parfois conduits jusqu'à l'extinction, ou à son seuil. Il en menace un grand nombre aujourd'hui par la pression qu'il exerce sur l'environnement. Mais parallèlement s'est construit autour de lui un nouveau paysage vivant : de commensaux, de parasites, d'hôtes plus ou moins bien accueillis en fonction des services qu'ils rendent, qui viennent chercher dans son voisinage, et jusqu'au cœur de ses villes, qu'ils envahissent de plus en plus aujourd'hui, l'abri et la nourriture, en profitant des richesses nouvelles qu'il crée ; ou d'animaux domestiques qui lui ont échappé pour retrouver la nature. Ce cortège humain ne le cède pas, en abondance et en variété, à la faune sauvage qu'il remplace. L'homme, enfin, a pris maintenant conscience de ses excès et de ses imprudences. Il a sauvé, voire ressuscité et réintégré dans leur milieu originel, de nombreuses espèces, et il dispose désormais de toutes les techniques nécessaires pour multiplier ces opérations et reconstituer le tableau primitif. Quelle place laisser à l'avenir, sur notre terre, à cet animal sauvage, plus ou moins protégé et contrôlé ? C'est tout le problème de l'aménagement global de la planète qui est ainsi posé. L'auteur, après avoir retracé, avec une immense érudition, à travers l'espace et le temps, les étapes de cette histoire complexe, le traite dans une perspective éclairée, exempte de l'alarmisme et du sentimentalisme un peu faciles qui l'encombrent trop souvent.

09/2004

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Décoration

Parer la mode. Bijoux de 1750 à 1990

Les bijoux non précieux sont le fil conducteur de ce livre. Ils ont marqué, du milieu du XVIIIe siècle à la dernière décennie du XXe siècle, l'histoire du costume et son évolution, mais aussi les transformations du goût féminin et plus encore. Ces objets en matériaux non précieux sont d'un prix accessible. Deanna Farneti propose une narration illustrée, au fil des époques et des styles (bijoux victoriens, édouardiens, Arts & Crafts, Jugendstil, Liberty, créations des années 1910 et 1920 jusqu'aux années 1980), mettant en relief pour chaque période le lien étroit qui unit l'histoire du costume et les déclinaisons stylistiques de l'accessoire qui vient l'enrichir et l'embellir. La veine sentimentale et romantique des créations victoriennes s'estompe devant les strass et les ornements argentés qui caractérisent les productions de l'époque édouardienne. Dans le même temps, les formes abstraites et géométriques se répandent en Autriche et en Allemagne, et l'avènement de l'ère industrielle, associée à l'évolution du rôle des femmes - avec la fin de la Première Guerre mondiale - fait le succès de pièces en plastique, souvent colorées, qui tranchent sur les robes noires de la grande époque du charleston. Lignes nettes, couleurs contrastées et abstraction caractérisent le style Art déco. C'est justement dans les années 1920 que s'affirme en France, grâce à Coco Chanel, le concept de bijoux de mode. La réflexion de Deanna Farneti est illustrée encore plus précisément pour cette période, l'auteure soulignant que le bijou reflète de façon surprenante le style de la femme qui le porte. Pour correspondre aux goûts des années 1930, les "bijoux fantaisie" deviennent très voyants et délibérément factices. Dans les années 1950, Dior lance une sorte de renaissance, et les bijoux apparaissent comme des tissus qui s'adaptent au corps. La révolution des années 1960 bouleverse aussi le costume, tandis que les matériaux innovants et les couleurs fluo sont au premier plan. Les années 1970 revisitent le passé et les années 1980, en conclusion de l'ouvrage, sont marquées par des créations très inventives à grand succès, comme celles d'Ugo Correani pour Versace et de Karl Lagerfeld pour Chanel.

11/2019

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Art mural, graffitis, tags

Le mur (2019-2022). 74 performances d'artistes urbains

Voilà dix-neuf ans que le M. U. R. est apparu sur un panneau publicitaire du 11e arrondissement de Paris, dix-neuf ans que des street artists de France et du monde se relayent pour y proposer une nouvelle performance deux fois par mois, dix-neuf ans que l'association se développe dans les villes de France et de Belgique. Depuis 2019, malgré les confinements et couvre-feu successifs, le M. U. R. n'a jamais cessé son activité et à aucun moment n'a pensé à baisser les bras. Aux racines de cette ténacité, on retrouve la conviction qui guidait les deux fondateurs de l'association, Jean Faucheur et Thomas Schmitt : faire vivre le street art sur les seize mètres carrés de ce panneau publicitaire, entretenir un lieu où vit une contre-culture bigarrée, incontrolable, toujours recréée. Cette troisième collaboration du M. U. R. et des éditions Hermann livre les prestations des 74 artistes qui ont participé à cette aventure du street art entre 2019 et le premier trimestre de 2022. Autant d'oeuvres saisissantes, autant de tons de voix : couleurs enjouées, visages graves, scènes hallucinées ; toutes les sensibilités y trouveront leur compte. Ces créations font aussi office de porte-voix à des artistes inquiets des inégalités de genre, de la crise climatique, du sort des animaux et du bien-être des enfants. Un ouvrage kaléidoscopique qui inscrit sur papier des oeuvres éphémères à garder en mémoire et près du coeur. 100TAUR/2flui/Abys/Ador/Alessia et Betan/Alias Ipin/Ardif/Arnaud Liard/Asu/Blancbec/Bom. K/Brez/Cannibal Letters and Dante/Claire Courdavault/Danny Rumbl/Dawal/Delicious Brain/Der/Dino Vodoo/Does/Dyva/El Xupet Negre/Ender/Erell/Fafi/Fonki/Goddog/Halfstudio/Hayley Welsh/Homey et Timotée Li/Jean Jérôme/Jean Rooble/Jonone/Lek/Logan Hickes/L'Outsider/Kogaone/Kraken/Marko 93/Mat et Zekky/Matt_tieu/Mist/Mohamed L'Ghacham/Mono Gonzalez/Murmure/Nesta/Nubian/Onie Jackson/Parvati/Perrine Honoré/Petite Poissone/Piotr/Quentin DMR/Ratur/ReaOne/Reso/RNST/Romain Froquet/Rouge/Ruben Carrasco/Scaf/Sitou Matt/Softtwix/Soten/Steek/Swed Oner/Swiz/Tempo Nok/Théo Vallier/Toqué frères/Veks Van Hillik/War ! /Zdey

11/2022

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Templiers

Les templiers. Les mystères de 1312 à aujourd'hui

Cet ouvrage met le focus sur le phénomène templier qui, après son apogée et une éclipse relative, a connu une sorte de renaissance depuis le 18e siècle et connaît un succès d'apparence irrationnelle mais bien réelle en ce 21e siècle. Jamais l'intérêt pour l'Ordre du Temple ne fut aussi fort qu'au 21 siècle auprès du grand public et de nombre de mouvements qui véhiculent l'idée templière, chacun à sa manière. Pourquoi ? L'Ordre des Templiers, c'est-à- dire celui des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon né en Palestine en 1118 est dissout en 1312 après le concile de Vienne par le pape Clément V. Les derniers Dignitaires sont exécutés en 1312 à Paris. Nul ne l'ignore. Le choc sera traumatique sur tous les chantiers des bâtisseurs de France. Pourquoi ? Aujourd'hui, les néo-Templiers se multiplient. Pourtant, par bulle papale de 1312, il a été et demeure interdir de porter l'habit, le blanc manteau, la croix pattée et de se revendiquer de l'Ordre du Temple sous peine d'excommunication. Cela étant, d'autres bulles permettront l'exis- tence d'autres Ordres, que ce soit en Espagne ou au Portugal par exemple. Au fil du temps, le mystère des Templiers ne faiblira pas. Le 18° siècle connaîtra même un engouement templier fulgurant en Europe et ailleurs, particulièrement dans les milieux maçonniques, notamment sous l'impul- sion d'un discours de 1736 prononcé à Paris par Michel de Ramsay. Toure- fois, en 1782, un convent se réunit à Wilhelmsbad et met fin à l'idée que les Francs-Maçons sont les héritiers du Temple, et pourtant vont demeurer bien des références que l'on dira pudiquement chevaleresques ou symbo- liques. Des mouvances nouvelles seront nées et connaîtront des fortunes diverses, au sein de familles et de groupes religieux et philosophiques très différents les uns des autres. De nos jours l'esprit du Temple semble se trou- ver partout. Le 21 siècle connaît un regain d'intérêt pour les Templiers. Que se passe-t-il ? Qu'ont transmis les Templiers qui leur survive à ce point ? Serions-nous de potentiels Templiers ?

11/2022

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Economie internationale

Le capital et le travail dans les chaines mondiales de valeur. strate gies de profit et conditions d

La difficulté d'approvisionnement en équipements médicaux de base et en denrées alimentaires dans plusieurs pays au début de la pandémie du COVID-19 a montré une fois de plus la forte intégration et interdépendance de nos économies où les chaînes mondiales de valeur (CMV) constituent une forme d'organisation industrielle dominante. Grâce à celles-ci, les firmes leaders, le plus souvent des multinationales des pays riches, organisent la production à travers la soumission des firmes et des travailleur·euse·s du monde entier en contrôlant les ressources stratégiques et le travail dans les CMV en obtenant ainsi la part du lion des profits. La littérature dominante et les organisations internationales affirment que la participation des entreprises aux CMV permet d'élever les compétences, la valeur ajoutée de la production et les profits et, de surcroît, d'améliorer la croissance économique et le bien-être des travailleur·euse·s. Une récente littérature critique a remis en cause cette vision en montrant comment les firmes leaders recherchent une main-d'oeuvre précaire et à faible coût. Cependant, ces différentes études se focalisent sur les secteurs à forte intensité de main-d'oeuvre dans le Sud et sur une seule composante des CMV : le capital ou le travail. Cet ouvrage vise à combler cette lacune en étudiant l'effet des CMV sur les firmes et les travailleur·euse·s dans l'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM). Sur la base d'une analyse documentaire et de soixante entretiens approfondis avec des dirigeants et des salariées de deux firmes leaders suisses et de trois soustraitants, ainsi que des syndicats et des associations patronales, l'auteur met en évidence une dynamique de double divergence par rapport aux effets étudiés dans la littérature : la participation aux CMV dominées par les firmes leaders implique une détérioration de la performance des firmes subordonnées, de l'emploi et du travail dans l'industrie MEM. L'auteur dévoile les mécanismes sous-jacents à cette dynamique et identifie des pistes pour les surmonter, ce qui permet d'envisager les CMV comme une organisation favorisante un développement économique au service du travail.

05/2023

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Sociologie

Programme de désordre absolu. Décoloniser le musée

La décolonisation du musée occidental universel est impossible, c'est l'argument de départ. Elle est impossible parce que pour que la décolonisation du musée soit accomplie, il faudrait des bouleversements qui remettraient radicalement en cause ses fondements, son fonctionnement, sa structure, sa mission, ses objectifs, et dès lors, pourrions- nous encore parler de musée ? Le musée, qui n'a jamais été un espace neutre, protégé des luttes sociales et idéologiques, symbolise la puissance de l'état, la richesse de la nation et son niveau de "civilisation" . Dire que cette décolonisation est impossible ne veut pas dire qu'il ne faut pas se battre pour que des amendements, des change- ments et des transformations de cette institution aient lieu, que des négociations ne soient pas entreprises avec les communautés dont des objets sont exposés, répondant ainsi à des exigences de réparation et de restitution et de justice épistémologique et sociale. Françoise Vergès part de cette impossibilité pour penser ce qui serait possible, ce qui remplacerait le musée dans un monde post-raciste et post-capitaliste. Car si le programme de la décolonisation est celui d'un "désordre absolu" car il "se propose de changer l'ordre du monde" (Franz Fanon, Les damnés de la terre, Maspero, 1961), alors il nous faut imaginer ce qu'est ce programme. S'attaquer à l'ordre de ce monde (et non du monde, pour être précise), c'est s'attaquer à ses institutions. Le premier chapitre revient sur une défaite, celle du projet Maison des civilisations et de l'unité réunionnaise à l'île de La Réunion et explique pourquoi cette défaite était inévitable dans un contexte de colonialité. Ensuite, l'auteure rappelle le rôle du pillage dans la constitution du plus grand musée français, le Louvre, accompli par les armées napoléoniennes dans des Etats d'Europe et en Egypte, établissant ainsi une politique qui trouvera son plein développement avec la colonisation. Puis l'auteure présente des pratiques qu'elle a imaginées et mises en oeuvre qui cherchent à expérimenter des méthodes collectives de performance artistiques. La conclu- sion portera sur "l'abolition-révolution" ou le programme décolonial de désordre absolu.

03/2023

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Sciences politiques

La patrie, l’Europe et le monde. Eléments pour un débat sur l’identité des Européens

Les livres de cette collection ont été publiés dans un passé récent. Ils nous remettent en mémoire des événements parfois oubliés et offrent des analyses toujours pertinentes aujourd'hui, mais qu'il est nécessaire d'appréhender avec le recul de l'histoire. Ils offrent ainsi un éclairage indispensable pour comprendre l'évolution et la situation des sociétés actuelles. Avec les contributions de : Michel Ajoux, Yves Argoazlain de Benoist, Jacques Delimoges, Georges Feltin-Tracol, Philippe Forget, Christophe Gauer, Miodrag Jankovic, Patrick Keridan, Pierre Le Vigan, Michel Lhomme, Jacques Marlaud, Guy Portal, Bernard Yack En 1990, l'empire soviétique s'écroule. En 2008, l'empire capitaliste américain, dont l'Europe n'est qu'une annexe, vacille sur ses bases. (Nietzsche écrivait : "Seul devrait posséder celui qui a de l'esprit : autrement, la fortune est un danger public" , Opinions et sentences mêlées, § 310). L'apparition d'un nouveau désordre mondial et de nouvelles puissances sur l'échiquier international offre en Europe une nouvelle opportunité au mo­dèle carolin­gien qui, à partir du décisif noyau franco-allemand, pourrait être appelé à rayon­ner jusqu'aux confins de la Sibérie. Certes l'autorité régalienne et guerrière qui émane du personnage de Charlemagne n'est pas à la mode, nihiliste, d'aujourd'hui. Mais l'effondrement des uto­pies, et notam­ment la chute du rêve (capi­taliste) améri­cain dont nous subis­sons les sou­bresauts en ce moment, pourraient nous contraindre, à brève échéan­ce, à repenser nos modèles de société, à nous réinvestir en politi­que, à nous élever jusqu'à la notion d'Empire européen. Nous réaliserons bientôt que nos libertés, notre pratique démocratique, fort malmenées par les groupes de pression trans­nationaux, dépendent en fin de compte d'une telle éléva­tion du point de vue, du retour de ce que Nietzsche appelait la "Grande Politique" . Surmonter le nihilisme de la pseudo-démocratie ac­tuelle ne sera pas détruire la démocratie mais bien au contraire la res­taurer comme forme originelle de l'accord et du jeu entre l'homme et le monde. Mais n'anticipons pas sur ce débat qui aborde toutes ces ques­tions et beaucoup d'autres.

08/2021

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Sciences de la terre et de la

Sentier de l'Eau Noire et du Viroin

Des sites exceptionnels pour mieux comprendre notre environnement Ce circuit de 19, 5 km est divisé en 2 boucles, qui commencent au parking du village de Nismes (Place de Chatillon). Elles ont une durée de 4 à 5 h chacune. La boucle ouest de 9 km comporte 17 arrêts et vous fera découvrir l'Eau Noire, les grottes de Neptune, le Tienne du Lion et différents phénomènes karstiques. La boucle est, de 10, 5 km, comporte 11 arrêts et vous emmènera du Tienne Breumont au Fondry des Chiens en passant par la pelouse calcaire des Abannets. Cette promenade accessible et instructive vous propose un véritable voyage dans le temps, à la découverte du patrimoine géologique unique de la Province de Namur. Elle s'inscrit dans la collection "Sentiers géologiques et pédologiques" qui vous invite à comprendre notre environnement, en observant une sélection de sites remarquables avec l'oeil du géologue et du pédologue. Chacun d'entre eux illustre une étape spécifique de l'évolution de notre continent. Comment ces paysages ont-ils été façonnés ? Comment les interpréter ? A partir d'observations simples, ces itinéraires font le lien entre la composition d'un sous-sol (géologie), l'allure du paysage (géomorphologie) et les sols (pédologie). Les choix faits par l'homme de l'exploitation de ces ressources naturelles, voire de ces composantes patrimoniales, sont également évoqués. Les itinéraires sélectionnés sont destinés à un public scientifiquement curieux mais non initié à ces disciplines. Cartes, photos, textes détaillés et schémas en couleur vous aideront à observer, décrire et interpréter le paysage qui vous entoure. Ils sont présentés sous forme d'un carnet de route au format A4, imprimé sur papier indéchirable et relié par une spirale métallique. Via l'onglet Compléments de cette fiche, vous accèderez à des informations supplémentaires. Ce projet d'itinéraire géopédologique imaginé par Vincent Hallet, professeur au département de géologie de l'Université de Namur, a été subsidié par la Fondation Gouverneur René Close. Il a été réalisé par I. Bonniver (UNamur), S. Rekk (UNamur), L. Bock (ULiège-Gembloux), P. Engels, M. Eugène, G. Mahy et Vincent Hallet en collaboration avec C. Willam, M. Gijsemberg, V. Brahy.

10/2019

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Grandes réalisations

Talleyrand en son château de Valençay

" Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants... " Napoléon Bonaparte à Talleyrand " Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants... " Napoléon Bonaparte à Talleyrand A l'orée du XVIe siècle, le Val de Loire se couvre de fastueux châteaux Renaissance, fruits d'une émulation entre grands commis de l'Etat. Valençay est élevé dans la lignée de cette fièvre bâtisseuse pour la famille d'Estampes. Le blanc donjon, achevé avec le siècle, en exprime la puissance par sa monumentale modernité et l'originalité de son décor. La Grande Mademoiselle le visitant en 1653 crût " entrer dans une demeure enchantée ". Quand George Sand le décrit comme " l'un des lieux les plus beaux de la terre ", le château a bénéficié de la fortune et de la gloire du prince des diplomates, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord. L'ex-évêque d'Autun, alors ministre des Relations extérieures du Consulat l'achète en 1803, commande à ses architectes d'importants travaux d'aménagement, le meuble dans le style Empire, y crée une galerie d'ancêtres et ponctue le parc de nombreuses fabriques ou " folies ". C'est là que dans le contexte de la guerre d'Espagne, Napoléon le compromet vis-à-vis de l'Europe en lui intimant l'ordre de transformer Valençay en prison dorée pour l'héritier de la couronne. Le futur Ferdinand VII y reste de 1808 à 1813, s'y ennuie malgré le charmant théâtre à l'italienne construit pour l'occuper, mais n'en voudra pas à son geôlier puisqu'il lui offrira son portait. Au gré des changements de régimes, le Diable boiteux, qui en a servi neuf, reste attaché à son coin de Berry sur lequel règne la duchesse de Dino, sa nièce et maîtresse, jusqu'à sa mort en 1834. Les façades illustrent la manière dont les architectes mettent en oeuvre les ordres d'architecture Antique depuis la première Renaissance jusqu'au XVIIIe siècle. Les allées du parc, redessinées à l'anglaise conduisent les pas des visiteurs à travers cinquante hectares de paysages variés, aménagés pour la promenade de la cour d'Espagne en exil à Valençay.

05/2023

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Policiers

L'impasse

Danny Callaghan vient de passer huit ans en prison pour avoir tué Brendan Tucker dans une rixe qui a mal tourné. En liberté conditionnelle, il cherche à mener une vie tranquille et à éviter les problèmes. Mais à Dublin, est-ce possible ? Un soir, dans le pub de son ami Novak, deux types débarquent pour abattre Walter Bennett, un voyou de seconde zone. Callaghan s’interpose : il se retrouve à nouveau, malgré lui, pris dans un engrenage de violence. Car il va devoir payer pour s’être mis sans le savoir en travers des affaires de Mackendrick, un des parrains de Dublin. Il est ainsi « recruté » s’il refuse, son ex-femme subira les derniers outrages avant de mourir. Son job : voler les voitures qui serviront au plan de Mackendrick. Ce plan est en fait un baroud d’honneur. Trois semaines plus tôt, Frank Tucker, cousin de Brendan et étoile montante du crime organisé, a tué le bras droit de Mackendrick et proposé un marché : soit il quitte gentiment le business, soit toute sa famille y passe. Le vieux lion ne s’imagine pas rentier en Espagne et décide de faire front. Suivant les préceptes de L’Art de la guerre de Sun-Tzu, il fait semblant de céder pour mieux préparer sa contre-attaque. C’est ainsi que Callaghan se retrouve embarqué dans l’opération coup de poing visant à éliminer Frank Tucker et tous ses lieutenants. Lorsque le plan millimétré de Mackendrick déraille, Callaghan, pris dans un noeud de vengeances, de tueries et de trahisons, fait l’impossible pour protéger ses proches et s’en sortir vivant… Comme le conseille Sun-Tzu, Gene Kerrigan ne va pas là où on l’attend. Grâce à une construction habile et parfaitement maîtrisée, il fait bifurquer son intrigue, et sans en avoir l’air réussit un tour de force. On passe ainsi d’un roman noir « classique » (un type se trouve au mauvais endroit au mauvais moment, et doit faire face) à un thriller sur une guerre de pouvoir entre gangsters impitoyables et machiavéliques. En jouant savamment des archétypes pour mieux les dépasser, L’impasse est un roman noir qui vise juste.

10/2011

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Histoire de France

Histoire de la IVe République. Tome 2, La République des contradictions (1951-1954), Edition revue et augmentée

Contrairement à ce qui s'est passé pour sa devancière, La République des Illusions, la réédition de La République des Contradictions, vingt-cinq ans après sa parution, n'a pas exigé de modifications en profondeur. Ce deuxième tome de l'histoire de la IVe République a révélé les archives françaises et étrangères les plus importantes. A travers elles et d'innombrables témoignages oraux a surgi une histoire insoupçonnée, la nôtre. De 1951 à 1954, cependant que René Pleven, Edgar Faure, Antoine Pinay, René Mayer, joseph Laniel se succèdent à la présidence du gouvernement, cependant que René Coty remplace Vincent Auriol à la tète de l'Etat, la France affronte deux problèmes essentiels pour son avenir et qui ont trait à sa souveraineté nationale, remise en cause en France même avec l'armée européenne et, outremer, avec le réveil du nationalisme en Tunisie, au Maroc, et surtout la guerre d'Indochine. La "grande querelle" et la dislocation de l'Union française constituent les axes majeurs de cette histoire. Les problèmes posés par l'armée européenne restent d'une étonnante actualité. La "grande querelle" permet de mieux comprendre le débat européen de nos jours. La décolonisation, en revanche, semble concerner un monde révolu, mais elle a entraîné la chute de la IV' République, précipité la rupture entre une partie de l'armée et la nation, provoqué une fracture de l'esprit public peut-être aussi profonde que celle de l'Occupation. La République des Contradictions retrace ces années dramatiques où la France, tout en préparant la plus formidable mutation de son histoire, se cramponnait à un rêve impérial qui appartenait au passé. C'est une période stupéfiante où l'on voit un pays en pleine expansion en proie à un malaise profond qui provoque la plus grande grève de notre histoire. C'est une histoire de sang et de larmes qui se clôt avec la tragédie indochinoise et la bataille de Dièn Bièn Phû. La passion que l'effort d'objectivité n'interdit pas apparait dans cet ouvrage à travers récits, analyses et portraits. Comment ne pas sourire, ne pas s'attrister devant toutes ces actions collectives ou individuelles qui finalement font l'Histoire !

02/1994

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Histoire ancienne

Dictionnaire de la civilisation mésopotamienne

La Mésopotamie fut le berceau de l'une des plus anciennes civilisations du monde, qui dura près de trente siècles. On peut mettre à son actif l'invention de l'écriture, les premiers essais d'agriculture irriguée, les premières grandes villes dotées d'une hiérarchie sociale complexe, le recours aux premiers codes de lois, l'usage des premiers traités internationaux, de la correspondance commerciale, du prêt à intérêt et des remises de dettes, mais aussi les plus anciennes attestations du prophétisme, le premier essai d'enregistrement scientifique du monde, des techniques divinatoires élaborées, la découverte de l'astronomie et de l'astrologie... Les Etats et les structures politiques construits par Sargon d'Akkad, Hammurabi, Assurbanipal ou Nabuchodonosor ont servi par la suite de matrice aux grands empires de l'Antiquité. La splendeur des grandes villes de Mésopotamie comme Ur, Ninive ou Babylone a durablement impressionné les peuples alentour. La religion et la vie intellectuelle de la Mésopotamie ont profondément imprégné les civilisations voisines, qui forment la base de notre propre patrimoine culturel. Redécouverte au XIXe siècle, la civilisation mésopotamienne n'a livré ses secrets que peu à peu. Au fil des générations, des dizaines de milliers de textes cunéiformes, d'objets et de vestiges archéologiques de toute sorte ont été mis au jour. Leur déchiffrement et leur analyse ont permis de préciser l'idée que nous pouvons nous faire de ce monde disparu. L'avancée et le renouvellement des connaissances justifiaient une nouvelle synthèse. Ce dictionnaire illustré nous l'offre : il met à la disposition du lecteur averti et de l'amateur les données issues directement des sources antiques, en tenant compte des derniers acquis de la recherche scientifique. Il a été élaboré par une équipe d'universitaires et de chercheurs du CNRS, spécialistes des textes et de l'archéologie du Proche-Orient ancien, qui collaborent depuis de longues années et qui proposent ici au grand public la première vue d'ensemble de leurs travaux. Ont ainsi travaillé, réunis autour de Francis Joannès, assisté de Cécile Michel, Luc Bachelot, Laura Battini, Marco Bonechi, Corinne Castel, Dominique Charpin, Xavier Faivre, Bertrand Lafont, Sophie Lafont, Brigitte Lion, Bertille Lyonnet, James Ritter, Martin Sauvage, François Vallat, Pierre Villard, Nele Ziegler. GUY SCHOELLER

09/2001

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Religion

Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. Tome 5, Les Protestants

Lancé en 1987 à l'initiative de Jean-Marie Mayeur et Yves-Marie Hilaire, le Dictionnaire du Monde religieux dans la France contemporaine a pour but de mettre en lumière la personnalité des principaux acteurs de la vie religieuse en France entre 1802 et 1962. Il paraît sous la forme de volumes thématiques et de volumes régionaux. Quatre volumes ont déjà été publiés : Les Jésuites, L'Al­sace, La Bretagne, Lille-Flandres. Ce cinquième volume, préparé sous la direc­tion d'André Encrevé, spécialiste de l'histoire du protestantisme et professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Caen, est consacré aux Protestants français. Dans le but de faciliter la lecture des notices biographiques, replacées dans leur contexte, une introduction d'une cinquantaine de pages ouvre le volume en rappelant les traits généraux de l'histoire de la minorité protestante française depuis le début du xixe siècle. Suivent 550 notices biographiques, rédigées par une soixantaine de collaborateurs. Celles-ci concernent l'ensemble de la famille protestante française : 358 protestants réformés, 119 protestants luthériens, 16 membres des Eglises libres, 41 membres des "petites Eglises" (baptistes, wes- leyens, adventistes, etc.), et 16 ayant appartenu successivement à plusieurs Eglises protestantes. Ceci correspond à 65 % de protestants réformés, à 25 % de protestants luthériens, et représente approximativement l'influence respec­tive de chacune de ces Eglises. On y dénombre 357 pasteurs (et professeurs de théologie), 65 professeurs et hommes de lettres, 37 chefs d'entreprise et admi­nistrateurs de sociétés et 22 hommes politiques. Environ 22 % des notices concernent des enfants de pasteur, illustrant bien la place de ce groupe dans la vie du protestantisme. On y remarque seulement 27 femmes, chiffre qui ne reflète pas un quelconque parti-pris des auteurs, mais qui traduit la place, assez mince, laissée aux femmes dans l'Eglise avant 1962. Ce Dictionnaire présente non les protestants célèbres, mais les hommes et les femmes qui ont joué un rôle actif dans l'une des Eglises protestantes en France entre 1802 et 1962. Le volume se termine par le rappel des professeurs ayant enseigné dans l'une des trois facultés de théologie protestante (Strasbourg, Mon- tauban-Montpellier et Paris).

01/1993

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Beaux arts

Les Etrusques

La civilisation étrusque naît à la fin de l’âge du bronze, dans les régions de l’Italie qui correspondent aujourd’hui à la Toscane et à une partie du Latium. Elle s’étendra au cours des siècles suivants à la Campanie septentrionale et à la région du Pô. Elle finira par être totalement absorbée par Rome. La fascination qu’elle a exercée dès l’époque romaine tient à l’aura de mystère qui l’entoure, due à l’absence complète de sources écrites directes, et à des découvertes extraordinaires, qui attestent une grande richesse artistique. C’est ainsi qu’en 1553, la construction des remparts d’Arezzo entraîne une trouvaille étonnante : une sculpture que l’on a appelée la Chimère, fabuleuse créature à tête de lion et queue en forme de serpent, sur le dos de laquelle surgit une tête de chèvre. Nombre de monuments et objets seront progressivement mis à jour, en particulier des tombeaux qui recèlent des peintures murales révélant bien des aspects de cette culture. Ces vestiges, auxquels il convient d’ajouter les témoignages des Anciens, qu’il s’agisse de Diodore de Sicile, d’Homère, de Tite Live ou de Strabon, nous apprennent que le monde étrusque se caractérise par son urbanisation, qui ira jusqu’à la création de cités-État, puis de dodécapoles, système fédérant entre elles douze villes. Ils nous montrent également des savoir-faire raffinés en matière d’artisanat – céramique, bucchero, orfèvrerie – et dans d’autres domaines comme la métallurgie ou l’exploitation de mines. L’abondance de sanctuaires est le signe d’une forte religiosité, marquée par le culte des ancêtres ; elle nous renseigne sur les rituels et sur le panthéon. Enfin, les Étrusques marqueront l’histoire de leur temps en dominant les mers. La civilisation étrusque est sans doute la plus brillante des civilisations de l’Italie avant les Romains. Elle rayonna pendant sept siècles entre le VIIIe et le IIe siècle avant Jésus-Christ et connut son âge d’or au cour du VIe siècle, il y a maintenant plus de 2 500 ans.

03/2010

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Scandaleuse Sarah. La folle vie de Sarah Bernhardt

Pour les 100 ans de la mort de Sarah Bernhardt, Elizabeth Gouslan retrace l'incroyable parcours de ce monstre sacré, une féministe avant l'heure qui fit scandale à son époque. L'incroyable destin de Sarah Bernhardt, disparue il y a cent ans Elle a vécu au triple galop, à cheval sur deux siècles, exportant sa légende sur cinq continents. De Paris à New York, de Londres à Moscou, tous ont célébré sa beauté, son culot unique et son ambition. Cocteau parle de " monstre sacré " pour la définir et même Freud suspend son portrait dans son cabinet ! De sa naissance en 1844 à sa mort en 1923, la diva a dicté les règles de la vie mondaine, arbitré les élégances, anticipé l'Art Nouveau... Pionnière et narcissique, elle a fabriqué le star system. Seule Sarah Bernhardt sut faire de son quotidien une telle mise en scène, et de sa vie un tel roman à rebondissements. Née dans le ruisseau, d'une mère néerlandaise et d'un père inconnu, elle ne doit sa survie qu'aux largesses du duc de Morny qui entretenait la tante de Sarah. Le dandy donne le coup de pouce qui permet à la sauvageonne d'entrer au Conservatoire et de faire ensuite une carrière sur les planches, à la Comédie française puis au théâtre de l'Odéon. Parcours fulgurant : Sarah, bulldozer à la voix d'or, écrase toutes ses rivales, décroche les rôles titres qu'on ne pensait même pas lui confier, affichant à son palmarès plus de cinq cents spectacles, des dizaines de tournées dans le monde entier et un capital à faire pâlir les plus fortunés. Féministe avant l'heure, Sarah Bernhardt a su tracer sa route dans un monde d'hommes, damant le pion aux machos qui tiraient les ficelles - quitte, notamment, à les mettre dans son lit. Nul doute que cette tornade brune a ouvert la porte à une galaxie d'étoiles. Car, de Bette Davies à Edith Piaf, de Barbra Streisand à Amy Winehouse, de la Callas à Madonna, ces amazones de la scène, à bien y regarder, on toutes quelque chose de Sarah Bernhardt.

02/2023