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Carbone, Justine Cunha

Extraits

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Roman d'amour, roman sentiment

Brigantessa

Italie, 1848. Maria Oliverio, issue d'une famille paysanne calabraise, grandit dans une pauvreté qui l'empêche de déroger aux principes d'un monde sans avenir. Profondément déçue par les promesses de l'unification du pays, la jeune fille va devenir la redoutée Ciccilla, une brigantessa en quête éperdue de justice et de liberté, dont le nom, bien au-delà de la vallée, résonnera bientôt dans toute l'Italie. Giuseppe Catozzella relate l'épopée d'une grande héroïne italienne, qui bouleverse son destin pour honorer les idéaux de toute une nation. Traduit de l'italien par Nathalie Bauer. A propos de l'auteur Giuseppe Catozzella est un écrivain italien qui a étudié la philosophie à l'Université de Milan. Il a travaillé pendant dix ans comme consultant éditorial pour Arnoldo Mondadori Editore, puis, pendant cinq ans, comme rédacteur en chef de Giangiacomo Feltrinelli Editore. "La reine des brigandes". L'Obs " Une envolée historique, superbement menée, qui rend hommage à cette grande héroïne. " Page des libraires " Porté par une narration admirable empruntant quelque peu au genre du conte, ce roman, au plus près des faits historiques, nous accroche jusqu'à la fin. " Lire Magazine Littéraire " Pour la première fois, nous sommes confrontés à l'épopée d'une nation toujours sur le point de se faire. Catozzella a écrit ce livre dans un état de grâce. " Michela Murgia " Une lecture passionnante, un roman historique extrêmement dense. Un portrait d'un monde pauvre et brutal en quête de rédemption. " Simonetta Agnello Hornby " Chaque scène est vivante, chaque décor est crédible. Les personnalités sont convaincantes, bien définies. Mais la beauté naturelle de la Sila à laquelle appartient Ciccilla émerge tout particulièrement avec une certaine redondance, venant ainsi se greffer à la beauté de son âme. " Valerio Evangelisti, Tuttolibri

05/2023

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XVIIe siècle

Bons princes et ministres haïssables aux XVIe XVIIe siècles. Quand la réalité imite la fiction

Des princes en fuite qui se déguisent en valets comme dans les comédies. Des ministres en disgrâce qui savent mourir bravement comme dans les tragédies. Un recueil d'anecdotes méconnues et savoureuses. Des récits de cape et d'épée. Quand l'histoire ressemble aux romans. Le prince de Condé poursuivi par les cavaliers de Mazarin ou le roi Charles II d'Angleterre, traqué par les régiments de Cromwell, se sont retrouvés contraints, pour sauver leur tête, de jouer le rôle de domestiques, comme dans les comédies. Des ministres impopulaires, traînés en justice voire condamnés à mort, ont accepté de se sacrifier dans l'intérêt de leur souverain, égalant les héros de tragédies. Des exploits heureux ou malheureux qui ont été repris dans les romans et sur les planches des théâtres : après tout, la réalité inspire souvent les oeuvres de fiction. Mais plus étrangement, il arrive que les intrigues imaginées par les écrivains passent dans la réalité, comme si les grands personnages venaient à reproduire consciemment les comportements que leur assignent les littérateurs de leur temps. Les récits que rassemble cet ouvrage sont plus éloquents que des exposés méthodiques sur les institutions et les événements. Loin d'exposer les gloires ou les malheurs d'un roman national, ils exhument des anecdotes peu connues ou ignorées. Tous sont empruntés aux chroniques particulières de la France, de l'Espagne, des îles britanniques ou des principautés italiennes des XVIe et XVIIe siècles. En dépit de leur dispersion, ils révèlent les similitudes de styles qui se retrouvaient dans les diverses souverainetés de l'Europe baroque et des Temps modernes. Un tel recueil d'anecdotes comparées est une autre manière d'écrire l'histoire et de la rendre compréhensible.

05/2023

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Sociologie politique

Défendre la démocratie. Une sociologie engagée

La démocratie est un être fragile et imparfait, produit d'une histoire qui n'est pas linéaire. Proclamés dans la lutte et dans le sang par les révolutions des xviiie et xixe siècles, repris par l'ONU dans une Déclaration se voulant universelle en 1948, les droits humains fondamentaux constituent depuis toujours un obstacle aux appétits insatiables de pouvoir et d'argent des puissants de ce monde. A l'opposé des "â¯expertsâ¯" convoqués par ces puissants pour soutenir leurs projets, l'auteur défend une conception de l'intellectuel libre et désintéressé, mû seulement par les valeurs de liberté, de justice sociale et de solidarité. Dans ce livre qui est un peu un testament intellectuel, il analyse différentes formes de propagande, de corruption et de violence d'Etat qui gangrènent la démocratie dans les sociétés occidentales de ce début de xxie siècle. Les textes rassemblés, écrits au cours des 25 dernières années, veulent à la fois éclairer sur la signification de conflits traversant la société française et défendre la démocratie. Qu'il s'agisse des révoltes dans les banlieues, du mouvement des Gilets Jaunes ou encore de la prise en otage des populations à l'occasion de l'épidémie de Covid, l'auteur s'efforce de redonner la parole aux dominés et de mettre à jour les techniques de manipulation et de répression mises en oeuvre par les puissants pour neutraliser et discréditer toute contestation. Il montre aussi comment, à chaque crise, la panique conduit à s'en remettre très imprudemment à des pouvoirs exécutifs qui décrétent des mesures dites "â¯exceptionnellesâ¯" tendant à se banaliser par la suite, ce qu'il appelle le Talon d'Achille de la démocratie. Laurent Mucchielli, sociologue, est directeur de recherche au CNRS.

03/2023

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Faits de société

Le colosse aux pieds d'argile

La fiction télévisée adaptée du Colosse aux pieds d'argile, avec Eric Cantona, sera diffusée sur TF1 le 4 mai. Cette fiction a reçu deux prix lors du festival de Luchon 2023 : le Grand Prix de la fiction unitaire et le Prix d'interprétation masculine pour Olivier Chantreau. " Bonjour. Je suis Sébastien Boueilh. J'ai été violé de douze à seize ans. Je n'ai pu en parler que dix-huit ans plus tard. J'ai alors déposé une plainte, suivie par quatre ans de procédure et trois jours de procès à Mont-de-Marsan, pour que mon agresseur soit enfin condamné à une peine de prison, et moi, reconnu comme victime. " Depuis cinq ans maintenant, c'est ainsi que je commence toutes mes interventions publiques. Et chaque fois, je sens l'auditoire qui prend un coup au plexus... Dans ce livre, ce n'est pas un ancien rugbyman de cent kilos qui s'adresse à nous mais un enfant apeuré de onze ans, un adolescent révolté de seize. Le jeune Sébastien Boueilh nous raconte comment il a traversé ces nuits faites d'agressions sexuelles et de viols, de silence, de mensonges imposés par un membre de sa famille. Ce récit poignant nous entraîne à ses côtés enfant, adolescent, adulte, vers les déviances, la violence, envers les autres ou soi-même, et le silence et le mensonge, toujours. Jusqu'à ce que le destin provoque la parole, enclenche la justice. De son histoire, Sébastien Boueilh a tiré la force de fonder l'association Colosse aux pieds d'argile qui lutte contre la pédocriminalité en milieu sportif et vient en aide aux victimes d'agressions sexuelles. Il dévoile pour la première fois toute son histoire, avant tout pour prouver aux victimes que l'on peut s'en sortir. A une condition, comme Sébastien : PARLER !

05/2023

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Révolution française

13 jours qui ont fait la Vendée. Récits de contemporains

Quelle fut l'épopée de l'Armée catholique et royale ? Comment, au cri de " Dieu et le Roi ", une masse de paysans en sabots s'est-elle insurgée contre la Révolution ? Il fallait Gérard Guicheteau pour plonger dans l'océan des archives et des écrits, et raconter les treize journées qui ont fait la Vendée, celle-là qui a ébranlé jusque dans ses fondements l'édifice républicain qui devait naître après elle. Comment la Vendée s'est-elle embrasée ? Comment une troupe spontanée, hétéroclite, désorganisée s'est-elle constituée pour passer la Loire ? Qui étaient les insurgés ? Quels furent leurs faits d'armes ? Avant les chouans, les colonnes infernales, la répression et le triomphe des bleus, il y eut ces treize journées qui virent tout un peuple se lever. Voici l'épopée de l'Armée catholique royale. Voici comment des humbles se rebellèrent. Voici comment des paysans se firent les premiers partisans. Il fallait Gérard Guicheteau pour plonger dans l'océan des archives et des écrits, en exhumer l'histoire enfouie, dresser la chronique oubliée de ces quelques jours qui ébranlèrent à jamais le mythe révolutionnaire. Place au récit, aux témoignages, aux noms et aux visages de ces inconnus convaincus de la justice de leur combat. Gérard Guicheteau raconte avec science et passion cet exode parti du bocage pour y retourner au prix du sang versé. De la mobilisation dans les paroisses à l'échec devant les murailles de Nantes, en passant par la prise de Saumur et la déroute de Cholet, on suit le périple héroïque de ces 100 000 hommes, femmes et enfants. Qui hésiteront à marcher sur Paris. Qui ne parviendront pas à rallier la Bretagne. Qui craindront que, prêts à s'embarquer pour l'Angleterre, leurs chefs ne les trahissent. Et qui connaîtront l'errance, la faim et la mort. Voici le mémorial de leur martyre.

05/2023

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Troisième République

L'anarchie au prétoire. Vienne, 1er mai 1890. Une insurrection et ses juges

La première célébration, en 1890, du 1er mai en France eut lieu sous haute surveillance policière. Une petite ville échappe : à Vienne, en Isère, surgit le spectre de l'anarchie, de la "foule" hors contrôle, hommes, femmes, enfants... La grève éclate, le maire est malmené, le commissaire "? abîmé? " , une fabrique de drap pillée. Un mot flamboie ? : "? Prenez, c'est à vous ? ! ? " L'avant-veille, deux orateurs de renom étaient venus chauffer les esprits ? : Louise Michel et Alexandre Tennevin, un cogneur. Tennevin et les "? meneurs ? " locaux, Pierre Martin en tête, sont condamnés en août par la cour d'assises de Grenoble. Louise Michel, écartée du procès, déclarée folle, menacée d'internement, se multiplie d'autant plus par la parole et par la plume (conférences, mémoires, romans, poésie...). Qui, de l'accusateur ou des accusés, tient la sellette ? Qui définit l'événement ?? Emeute ?? Révolution ?? Affirmation du "? droit à l'existence ? " , première lueur du "? banquet de la vie ? " pour tous ?? "? Les bêtes du bois peuvent boire à la source, on fera de même ? " (Louise Michel). Qui pèse les faits et les valeurs ?? Qui pose les mots - quels mots, avec quelles images, quels rythmes ?? Au procès, puis par les écrits, c'est tout un art anarchiste de l'éloquence qui se déploie, un style, un souffle. Au-delà, à travers la mémoire, les récits et les recréations (Pierre Martin, Elisée Reclus, Louise Michel...), le sens et l'épopée s'élaborent, la société, la nature et la justice se réinventent. Claude Rétat accompagne cet essai d'un dossier de textes & témoignages (brochure des anarchistes sur le procès de 1890, presse, dossier judiciaire et autres archives, parmi lesquelles les rapports de police sur les conférences de Louise Michel) et d'une riche iconographie.

04/2022

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Littérature française

Les remparts de l'espérance

Héli et Yoyo est le pays mythique où se forma la toute première nation peule. Mais le Héliyoyo, dont il s'agit ici, est un pays de l'Afrique subsaharienne où vit une mosaïque de peuples confrontés à une crise multidimensionnelle. Crise gouvernementale, crise économique, crise éthique. Mais la plus inquiétante de toutes ces crises est celle des valeurs qui fragilise la jeunesse et la rend vulnérable à toutes les manipulations dont la plus terrible est celle des extrémistes islamistes. Malgré une éducation ouverte, Paté sera une des victimes de la nébuleuse terroriste. Devenu un combattant aguerri dans le désert, le jeune Peul est sauvé de justesse par son père, un homme érudit qui lui apparait dans une vision onirique. Paté devra réinventer sa pensée et son avenir. Au Sine Saloum, Paté vit une ré-initiation et réapprend les bases de sa culture : le respect de la diversité des religions, des civilisations et des opinions. B apprend surtout à assumer son devoir d'humain et à ne plus jamais juger les autres en s'arrogeant la place de Dieu. En sept années, sept mois et sep jours, il se réapproprie la relativité à travers une nouvelle perception toute à la fois généreuse et bienveillante de l'Humanité. Construit sous la forme de récits enchâssés, Les remparts de l'espérance offre une vision africaine passionnante avec une conduite narrative plutôt inattendue. On y apprend beaucoup de choses sur les traditions peules de l'Afrique de l'Ouest, sur les luttes menées contre la colonisation, ce qui fait écho à l'époque contemporaine avec les problématiques actuelles : la politique mensongère, la corruption, l'embrigadement de l'islam radical. Et la forme du conte, à travers la parole de Paté Diallo, rend justice à l'oralité africaine et à ses valeurs.

12/2020

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Sciences politiques

8 kilomètres. Une enquête sur les terres rouges du Var

Qu'évoque aujourd'hui le nom de Cuers ? Tout ici à des allures de Provence débonnaire : les oliviers, les vignes, le soleil trois cents jours par an, les couleurs tranchées, le bleu azur, la terre rouge. Mais Cuers a les traits que les sonorités métalliques de son nom laissent présager : un village dur, une campagne profonde, encaissée, humide. Le 24 septembre 95, Bruno Masi est étudiant. Sa mère qui habite Toulon, à 15 kilomètres de Cuers, l'appelle la voix tremblante. Elle travaille à l'hôpital, elle est réquisitionnée, un adolescent a fait un carnage dans sa famille et le centre-ville de Cuers. Bruno Masi est marqué à jamais par cette tragédie. En 2009, la municipalité érige une stèle en hommage aux victimes : " Passant, sache que rien ne justifie la mort d'innocents. N'oublions jamais le 24 septembre 95 " . Chaque année, une vingtaine de personnes s'y retrouve en silence. Tous les autres ont oublié ou se taisent. Bruno Masi a rencontré les proches des victimes, du tueur, les policiers en charge de l'enquête, les journalistes : il décrit l'engrenage qui a poussé un adolescent à verser dans la folie. Avec ses obsessions : pourquoi la tuerie est-elle tombée dans l'oubli, pourquoi s'est-on contenté d'explications archétypales (le coup de folie, la déception amoureuse) ? Pourquoi la gendarmerie et la justice ont-elles subi à ce point le rythme imposé par les médias ? Bruno a pénétré, au point d'en être changé à jamais, dans la forêt touffue des relations familiales et amicales d'Eric, sa tristesse et sa colère insondables qui font écho à cette terre rouge, à ce vent qui embrase le ciel, à ces hommes qui ont très tôt le goût du sang.

01/2020

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Littérature étrangère

Le bûcher des vanités. Un homme, un vrai

Génie de la littérature américaine, Tom Wolfe a insufflé dans son oeuvre romanesque toute l'énergie du nouveau journalisme. Pendant un demi-siècle, il a dépeint avec un grand réalisme la " Comédie humaine " de l'Amérique contemporaine. Le Bûcher des vanités est considéré comme l'un des plus grands romans des années 1980. Il décrit la chute vertigineuse d'un des " Maîtres de l'Univers ", golden boy new-yorkais parvenu au sommet du prestige social qui perdra tout à la suite d'un accident de voiture et du coma fatal de la jeune victime noire. Se déploie ici une fresque violente et drôle de la société américaine vue à travers les ambitions déçues ou accomplies des principaux protagonistes : journalistes, aristocrates de Manhattan, politiciens, juges et avocats, figures du ghetto noir du Bronx et du monde de l'art. Le livre illustre d'emblée les thèmes explosifs chers à Tom Wolfe : le poids des statuts, les inexorables tensions sociales et raciales, sous-tendus par une profonde interrogation philosophique sur l'essence même de la justice. Le deuxième roman de l'auteur, Un homme, un vrai, plonge le lecteur dans les tréfonds de la haute société d'Atlanta. Son héros, Charlie Croker, ancienne vedette de football, est devenu un magnat de l'immobilier. A soixante ans, remarié à une femme à peine plus âgée que son propre fils, il tente désespérément de conserver son pouvoir malgré la banqueroute programmée de sa compagnie et la hargne des banquiers. Oeuvre visionnaire, tant l'univers de démesure décrit par le romancier résonne aujourd'hui avec la réalité même de l'Amérique incarnée par Donald Trump. C'est tout le génie de Tom Wolfe d'avoir su très tôt percevoir et raconter les vices d'une époque gouvernée par le cynisme de l'argent, l'instrumentalisation des tensions communautaires et le culte du pouvoir viril.

02/2019

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Notions

De la liberté. Quatre chants sur le soin et la contrainte

"Pourquoi ne pas accepter que la longue et glorieuse carrière de la liberté touche à sa fin, que notre obsession continuelle à son égard reflète plutôt une pulsion de mort ? "Ta liberté me tue ! " proclament les pancartes des manifestants pendant la pandémie ; "Ta santé n'est pas plus importante que ma liberté! "s'égosillent en retour les militants anti-masques.". Dès l'ouverture de son livre, Maggie Nelson souligne cette contradiction au centre de tous les débats actuels entre le soin (care) et la liberté. Quelle notion plus caractéristique des oppositions à l'oeuvre dans nos sociétés que celle de liberté, idéal revendiqué comme un cri de ralliement, par des camps que tout oppose ? La liberté reste-t-elle la clé de notre autonomie, de notre justice, de notre bien-être, ou représente-t-elle la fin d'une étoile qui a trop longtemps brillé? L'obsession collective pour la notion de liberté est-elle toujours synonyme d'émancipation, ou d'un nihilisme de plus en plus profond (ou les deux)? Comment expliquer que la liberté soit désormais l'étendard du populisme et du puritanisme ? Dans son nouvel essai, De la liberté, Maggie Nelson nous offre, en s'appuyant sur un vaste corpus, de la théorie critique à la culture populaire, une manière de penser et d'interroger notre propre liberté. Dans la lignée des Argonautes et de son écriture à la fois réflexive et intime, nous retrouvons toute la singularité de celle qui est devenue, au fil des années, une icône de la pensée. Elle convoque et déconstruit les débats du monde de l'art, l'héritage complexe de la libération sexuelle, les douloureux paradoxes de l'attrait du désespoir face au changement climatique. Passionnant, déroutant, nuancé et courageux, De la liberté confronte le lecteur à ses propres contradictions.

03/2024

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Droit constitutionnel

L'inexécution des décisions des juridictions constitutionnelles. Approches de droits étrangers et de droit comparé

Que peut faire une juridiction constitutionnelle face à l'inexécution de ses décisions ? La question, qui pourrait sembler théorique pour l'observateur du Conseil constitutionnel français, l'est beaucoup moins lorsque l'on s'intéresse aux juridictions constitutionnelles d'autres pays, souvent confrontées à ce problème. De prime abord, garantir l'exécution de telles décisions serait bienvenu. Que seraient ces décisions si elles n'étaient pas respectées ? Pourrait-on véritablement affirmer que la justice aurait été rendue ? Et surtout, la légitimité du juge - si sujette à caution dans certains pays - n'en serait-elle pas affectée ? Cependant, la garantie de l'exécution de telles décisions n'est pas sans poser de questions. Comment faire respecter ces décisions ? Et surtout, par qui ? Cette fonction devrait-elle revenir au juge constitutionnel lui-même ou bien à un organe tiers ? Il est frappant de constater que, dans certains pays, les procédures constitutionnelles contentieuses vont jusqu'à conférer à leur juridiction constitutionnelle de véritables prérogatives leur permettant de suivre l'exécution de leurs décisions, voire d'en faire faire assurer l'exécution. La présente étude, fruit d'une recherche collective, s'efforce d'apporter quelques éléments de réponse et de réflexion sur ce sujet, en réunissant des analyses dont la plupart portent sur des juridictions constitutionnelles d'Europe et d'Amérique latine. Il s'agit notamment de comprendre comment la problématique de l'inexécution est appréhendée par ces juges (identification des cas d'inexécution, solutions apportées par le juge et par les textes, prévention des inexécutions, impacts de l'inexécution sur la légitimité du juge, etc.) afin de donner de sérieuses garanties d'effectivité aux décisions rendues par ces juridictions indispensables à nos démocraties.

12/2023

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Faits de société

Melchisédech et la dernière Alliance de Dieu, Tome I

Cet ouvrage écrit en trois tomes, est une démonstration riche d'enseignements, permettant en ces temps difficiles, proches de la fin, de poser les bases d'une croissance spirituelle solide et affranchie des mauvaises influences extérieures. Véritable guide spirituel à l'attention des derniers descendants terrestres d'Israël et des croyants de toutes les nations, ce livre a pour principal objectif d'expliquer la réalisation par le Messie de la dernière alliance et le chemin pour accéder à son Royaume. En effet, pratiquement tous les prophètes ont annoncé la venue de ce Messie qui viendra juste avant la grande colère de Dieu pour libérer son peuple de ce monde pervers. Le livre de Daniel prédit l'année de sa venue et annonce qu'il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine (sept ans). Et tous ceux qui l'accepteront feront partie de son peuple et seront par conséquent sauvés. Ce livre inspiré, explique comment et quand le Messie fera cette dernière alliance et comment les fils de Dieu accéderont à son Royaume de Paix et de Justice qui sera très bientôt établi sur toute la terre. Pour mieux comprendre l'offre de salut que Dieu nous propose alors que nous sommes à la veille de ces temps dits de la fin, cet ouvrage commence par expliquer et révéler tout le mystère qui entoure ce monde. Bien que de révélation divine, il est ouvert à tout esprit et donc compréhensible pour tout homme. Les Ecritures saintes qui en grande partie avaient été scellées depuis le début de l'humanité s'ouvriront au lecteur. Sachez cependant que le contenu de cet ouvrage sera, dans un premier temps, doux, agréable à découvrir, mais qu'une fois réellement compris, une grande amertume envahira le lecteur.

07/2022

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Philosophie

Ce que social veut dire. Tome 1, Le déchirement du social

Ce que social veut dire est un ouvrage en deux tomes, destiné au seul lecteur français. Il entend permettre à ce dernier de comprendre, à travers quelque vingt-cinq textes échelonnés sur vingt ans, l'évolution théorique d'Axel Honneth, représentant de la troisième génération de l'École de Francfort. Le premier volume (Le déchirement du social) rassemble les contributions dans lesquelles Honneth, à travers la confrontation avec des auteurs classiques (Kant, Fichte, Hegel) ou contemporains et la philosophie sociale (Sartre, Lévi-Strauss, Merleau-Ponty, Castoriadis, Bourdieu, Boltanski et Thévenot), précise les caractères constitutifs de la "lutte" sociale pour la "reconnaissance". Le second (Les pathologies de la raison, à paraître) appliquera la théorie de la reconnaissance au vaste domaine du diagnostic des injustices et des pathologies sociales (confrontations avec Adorno, Benjamin, Neumann, Mitscherlich, Wellmer, mais aussi la psychanalyse et la théorie de la justice). Ces deux aspects de l'évolution théorique, éclairer les causes des conflits sociaux et étudier comment ils peuvent être justifiés et jugés sur le plan normatif, sont ici distingués en deux volumes pour un souci de lecture, bien qu'ils se soient toujours chevauchés et mutuellement fécondés, dans un projet global très précis : rapporter toute vie sociale au désir des sujets de valoir aux yeux de leurs semblables comme des personnes à la fois dignes de considération et dotées d'une individualité unique. Ce qui exige que nous comprenions toujours les régulations centrales de la vie sociale comme des ordres de la reconnaissance, mais aussi comme la manifestation sociale d'un devoir-être moral. Prises ensemble, ces deux idées signifient également que la sociologie et la philosophie pratique ne peuvent s'exercer indépendamment l'une de l'autre.

11/2013

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Littérature française

Il est moins cinq... Enquête sur le Dépeceur de Mons

Livre disponible à partir du 22 mars 2022 L'affaire dite du " Dépeceur de Mons " (7000, Belgique) débute, officiellement, le 22 mars 1997 par la découverte des premiers sacs-poubelle contenant des parties de corps humains, rue Vandervelde, à MONS-CUESMES. Qualifiée " d'affaire locale ", elle a pourtant interpellé très vite la presse internationale. Vingt ans plus tard, Morgan VANLERBERGHE, jeune homme, passionné de criminologie et de psychologie, entreprend de mener sa propre enquête. Sa motivation principale est de faire en sorte que cette affaire hors normes, non résolue à ce jour, ne tombe pas dans l'oubli par respect pour les victimes et leurs familles. En peu de temps il rassemble des documents d'époque, il dévore des ouvrages s'attachant à la personnalité des tueurs en série. Il retrouve, contacte et rencontre des témoins de l'époque. Le livre ne porte aucun jugement sur le travail des enquêteurs mais aborde l'histoire de manière différente, avec un autre regard. Il est persuadé qu'aujourd'hui il reste des traces de cette macabre affaire et qu'avec le temps, des langues se délieront peut-être. Dani CORLANA a mis en textes le récit des rencontres et des témoignages et tenté de retranscrire les émotions de l'enquêteur amateur quand il se rend pour la première fois sur les lieux des découvertes ainsi que les analyses faites à partir de ces endroits chargés de souvenirs. Morgan VANLERBERGHE a poussé très loin ses investigations refaisant notamment les parcours et les gestes probables du tueur. L'insert de chapitres relatant des considérations générales sur les moyens d'investigation des autorités judiciaires, sur les conditions de travail vécues dans le cabinet d'instruction, sur les polices et sur la justice, complète le livre. Le 22 mars 2022, l'affaire dite du " Dépeceur de Mons " aura 25 ans. Il restera cinq années avant la prescription.

02/2022

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Napoléon

Le Paris de Napoléon

Napoléon Bonaparte est mort le 5 mai 1821. L'année 2021 commémorera le bicentenaire de sa mort. Cette promenade dans Paris sur les traces de Napoléon Bonaparte sera l'occasion d'une réflexion sur les ambiguïtés de l'humanisme libéral européen. C'est à Hitler que nous devons d'avoir fait déposer les restes de l'Aiglon auprès du tombeau impérial de son père aux Invalides. De l'extrême droite à l'extrême gauche, Napoléon est vénéré. Pour célébrer le centenaire de la mort de Napoléon le 5 mai 1921, la République française avait hésité entre deux lieux : les Champs-Elysées et les Invalides ; entre son tombeau et le monument le plus célèbre associé à sa gloire, l'Arc de triomphe. Que célèbre-t-on à son bicentenaire au 5 mai 2021 ? Le général des armées révolutionnaires ou bien l'autocrate qui a rétabli l'esclavage et réduit les femmes au statut juridique d'éternelles mineures tutorées par pères et maris ? 850 mètres séparent l'école militaire de Paris et les Invalides : les premiers pas dans la carrière d'homme de guerre et le tombeau. Comment un jeune étranger, prononçant mal le français, épris de l'antique liberté républicaine et communaliste de sa petite île de Corse, a-t-il pu s'endurcir au point assez fou de se prendre pour Charlemagne et se faire couronner par le pape dans Notre-Dame ? Pourquoi son aventure humaine et inhumaine a-t-elle été si longtemps en Europe et ailleurs un modèle d'accomplissement viril ? A l'heure de Trump, Poutine, Bolsonaro, Modi et des couronnements présidentiels au Louvre, est-on bien sûr d'en avoir fini avec les Messies bottés ? Trouverons-nous encore, sous les traces de Napoléon Bonaparte, l'ancienne promesse de justice égalitaire non encore accomplie ?

05/2021

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Littérature française

Ces Temps Derniers... Ou l'Epopée du monde

"Chaque vers, lui semblait-il, avait le pouvoir et la force de changer la vie et le désir de toute créature, le sens et l'orientation de toute chose ! Le Poème contenait tout : la souffrance et l'espérance des hommes, depuis l'origine des temps, leur effroi devant la mort, devant la maladie, devant la violence ; mais aussi leur amour, leur amour de la vie, de leurs semblables, leur désir d'une vie meilleure, pour tous et chacun, fraternelle, généreuse, ouverte sur autrui, prête à tout partager et à tout recevoir". Ces Temps Derniers est le périple d'un poème, "L'Epopée du monde" , dont la beauté bouleverse les coeurs, les consciences et les imaginaires. Voyageant de main en main, il traverse les époques, de la fin du dix-neuvième siècle au début du siècle actuel, avec le don d'amener les êtres au meilleur d'eux-mêmes. A travers son périple, il donne vie à Sulpice Septime, hussard noir des débuts de la troisième République ; à Hector Elbane, médecin humaniste témoin des deux guerres mondiales ; à Annie Berg, jeune communiste qui mettra son existence au service de l'ONU et des Droits de l'Homme ; ou encore à Justine Morin, passionnée par l'idée européenne, à laquelle elle se dévouera entièrement. Entre les mains d'Octam, jeune prêtre d'une théocratie parodique actuelle, de Bassem Arwal, riche homme d'affaires d'une nation en proie à la violence et à la pauvreté, ou bien encore de François Eugène, ambassadeur du pays du Coq auprès de cette même nation, "L'Epopée du monde" pourra-t-elle faire face aux problématiques d'aujourd'hui ? Découvrez les parcours de vie, les réflexions et les engagements de ces hommes et de ces femmes qui retracent l'Histoire, mais aussi la grâce et la puissance du verbe... Née en 1963 à Paris, Selma a étudié l'Histoire, avant de devenir éducatrice spécialisée et de se dédier, durant longtemps, à l'accompagnement de personnes en grandes difficultés sociales. Son nom de plume fait référence à Selma Lagerlöf, pour la beauté de son écriture et l'incomparable densité de ses personnages. Elle est l'auteure de trois premiers ouvrages aux Editions Amalthée, "Histoire d'une ânesse engagée" , "Le Village accroché aux étoiles" , et "De part et d'autre du fleuve" . Passionnée par l'Histoire du vingtième siècle, elle lui rend hommage ici et livre "Ces Temps Derniers" , un roman épique envoûtant.

11/2019

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Littérature française

De ce pas

" Envoûtée, comme enivrée, Marjorie l'était à nouveau en regardant l'homme et la femme onduler sous ses yeux. Leurs bras chantaient en canon. Leurs mains se croisaient à intervalles réguliers. Le mouvement était répété plusieurs fois, puis la musique s'emballait, et leur pas de deux se terminait par un porté de haute volée. Pour Marjorie, qui parlait la danse mieux que personne, la signification était très claire. Après une phase d'atermoiements, de faux-fuyants et de méfiance, l'homme et la femme faisaient le choix de la concorde, de l'harmonie. Ensemble, ils effaçaient le temps de l'incertitude. Ou, mieux, il l'oubliaient. " Quand elle était danseuse étoile, Marjorie portait encore son prénom cambodgien : arrivée en France en 1975, la gracieuse petite Khmère est rapidement admise à l'école de danse de l'opéra de Paris. En 2010, au moment où elle admire ce pas de deux, elle a déjà fait ses adieux à la scène. Elle vit avec Paul, une petite fille est née, et elle s'interroge sur leur avenir. Toute la tension dramatique de ce premier roman extrêmement maîtrisé est contenue dans la description du couple dansant : après l'éblouissement de la rencontre, le temps pour Marjorie et Paul est aux faux-fuyants. L'un et l'autre ont voulu croire qu'ils pourraient faire fi de leur passé : Marjorie de la tragédie qui lui a arraché son père et l'a menée en France ; Paul, un protestant cévenol, des névroses familiales. Leurs deux silences, qui leur furent d'abord un refuge, s'entrelacent jusqu'à les éloigner. Cette anatomie d'un couple en crise, Caroline Broué la scrute en des séquences brèves et syncopées, convoquant comme autant de contrepoints des personnages secondaires qui, au fil de la narration, prennent toute leur épaisseur : Coralie, l'intarissable amie de Marjorie, son double bavard, sait parfaitement, elle, exprimer ses angoisses ; Jérôme, l'aventurier, prend sa vie à bras-le-corps jusqu'à la brûler ; Justine, la vieille dame sage, devient pour Marjorie une secourable confidente. Par-delà l'histoire de Marjorie et de Paul, la romancière brosse le portrait d'une génération, la sienne : celle des adultes de quarante ans dont c'est le tour d'entrer en scène. De ce pas est un très beau roman sur le temps qui passe, et sur ses bienfaits.

01/2016

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Histoire ancienne

Alexandre le Grand

S'il est un héros de légende, c'est bien Alexandre le Grand (356-323 av. J.-C.), le jeune roi de Macédoine, dont le bref passage dans l'histoire a mis fin à l'âge de la Grèce classique et instauré celui de la civilisation hellénistique. Tous les ouvrages consacrés au conquérant macédonien se sont attachés à décrire la fabuleuse expédition qui devait le conduire du Bosphore aux rives du Golfe persique et jusqu'à la vallée de l'Indus. En suivant Diodore de Sicile, Plutarque, Arrien et, avec plus de circonspection, Quinte-Curce et Justin, Roger Caratini nous livre un récit palpitant, vivant, émaillé d'anecdotes tout en restant soucieux de la vérité historique. Afin de s'imprégner des réalités géographiques et stratégiques, l'auteur a refait lui-même l'itinéraire d'Alexandre, d'Amphipolis jusqu'à la passe de Khaybar. Il a compris, sur ses traces, combien le Macédonien n'avait pas été un simple conquérant ; il s'était montré un explorateur visionnaire : il a voyagé plus que combattu, unifié plus qu'envahi. Au fil du récit de cette aventure unique, Roger Caratini esquisse une interprétation personnelle du caractère de son héros. Une fois les Perses chassés d'Asie Mineure, quelle raison stratégique ou politique pouvait inciter Alexandre à porter la guerre en plein coeur de l'empire achéménide, et jusqu'en Afghanistan et au Pakistan ? Cette marche aveugle révèle à quel point l'homme était devenu insatiable ; mais alors que chez un conquérant comme César cette conduite était tempérée par une juste appréciation des réalités, chez Alexandre elle franchira toutes les bornes du raisonnable. Se considérant comme prédestiné à être le maître du monde, il s'enfermera désespérément dans son rêve, au risque de perdre tout sens du réel.

03/1999

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Littérature française

La Tour ou un chien à Chinatown

Les Olympiades. C'est là, autour de la dalle de béton de cet ensemble d'immeubles du Chinatown parisien que s'est installée la famille Truong, des boat people qui ont fui le Vietnam après la chute de Saigon. Victor Truong chérit l'imparfait du subjonctif et les poésies de Vic-to-Lou-Go (Victor Hugo). Alice, sa femme, est fan de Justin Bieber mais déteste Mitterrand, ce maudit " communiste " élu président l'année où est née leur fille Anne-Maï, laquelle, après une enfance passée à rêver d'être blonde comme une vraie Française, se retrouve célibataire à 40 ans, au désespoir de ses parents. Cette tour de Babel de bric et de broc, où bruisse le murmure de mille langues, est une cour des miracles aux personnages hauts en couleurs. Voilà Ileana, la pianiste roumaine, désormais nounou exilée ; Virgile, le sans-papier sénégalais, lecteur de Proust et virtuose des fausses histoires, qui squatte le parking et gagne sa vie comme arnaqueur. On y croise aussi Clément, le sarthois obsédé du Grand Remplacement, persuadé d'être la réincarnation du chien de Michel Houellebecq, son idole. Tous ces destins se croisent, dans une fresque picaresque, faite d'amours, de deuils, de séparations et d'exils. La Vie mode d'emploi de Perec est paru en 1978, quand les Olympiades sortaient de terre. Comment Perec raconterait-il le Paris d'aujourd'hui ? Ce premier roman de Doan Bui tente d'y répondre, en se livrant lui aussi à une topographie minutieuse d'un lieu et de ses habitants. L'auteure y décrit la France d'aujourd'hui, de la coupe du Monde 98 aux attentats de 2015 dans un roman choral d'une drôlerie grinçante.

01/2022

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Pères de l'Eglise

Le jardin des Pères

Le Jardin des Pères, c'est une promenade dans les écrits et la pensée des Pères de l'Eglise, d'une actualité sans pareille. Parler du Jardin des Pères, c'est dire que leurs écrits ne se présentent pas comme des livres bien rangés dans une bibliothèque, mais comme des arbres plantés près d'un cours d'eau qui fructifient sans cesse. C'est dans ce jardin que fait entrer cet ouvrage qui se présente comme un recueil d'articles sur quelques grandes figures des Pères de l'Eglise. La première fi gure est celle d'Antoine, père des moines " enseigné par Dieu ", suivi par beaucoup d'autres : Justin défendant la vérité de la foi dans le Christ dans un " dialogue " avec le Juif Tryphon et une " apologie " adressée à l'empereur Marc Aurèle ; Basile de Césarée avec son traité Sur le Saint Esprit et Grégoire de Nazianze qui présente leur amitié fi dèle et mouvementée ; Jean Chrysostome qui montre la relation entre la liturgie et la diaconie des pauvres, le pain eucharistique et le pain distribué aux affamés ; Evagre le Pontique, Denys l'Aréopagite et Maxime le Confesseur, auteurs plus spéculatifs, qui s'interrogent sur " le statut de l'intellect dans l'union mystique ", " l'inconnaissance et la prière " ou " l'au-delà de la parole " ; Isaac le Syrien qui représente un autre courant spirituel, celui de l'hésychasme dans l'Eglise orientale ; enfin Silouane, un moine du Mont Athos, modèle de l'humilité. Ce recueil s'achève par des questions sur la Patristique et l'oecuménisme. Sur tous ces sujets - l'ascèse chrétienne, le dialogue avec les religions, la théologie trinitaire, le lien entre l'eucharistie et la charité, la mystique et la christologie -, les Pères ont leur mot à dire encore aujourd'hui.

08/2021

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Littérature francophone

La chasse au cerf

Paul Savioz est un jeune homme qui s'ennuie sur ses rives natales du Léman. En quête d'incandescence et d'aventures intérieures, il s'en va terminer ses études à Paris. Il y découvre et le ciel et l'enfer, mais tarde à comprendre qu'il lui faudra une fois choisir, pour sa perte ou son salut, entre ces deux royaumes. Beaucoup de temps et beaucoup de rencontres lui seront nécessaires pour se souvenir de ceci que la vie humaine a peut-être un sens, et qu'il n'est pas dans la nature de l'homme de se contenter du monde ni du temps. Justin, d'abord, le compagnon d'errances, étudiant en philosophie, l'ami, le frère ; Guillaume, ensuite, l'excentrique catholique tout imprégné de réminiscences du Grand Siècle ; et les femmes, bien sûr : Françoise, d'abord, la flamboyante Françoise, mystique ou bigote, la chose est difficile à débrouiller, scintillante dans le ciel comme la vie parisienne sur la terre ; et puis Emilie, non plus à Paris mais de nouveau en Suisse, douce, pensive et sombre, qui ne croit plus à rien mais s'en désespère. D'égaré, Paul Savioz deviendra guide alors, digne ou indigne, de celle dont il aimerait qu'elle le rejoignît sans que lui-même se perdît dans cette nuit où il l'entrevoit, passante éperdue de l'ombre. Mais n'est-il pas présomptueux d'espérer sauver quiconque ? L'amour des hommes suffit-il à rendre l'espérance ? Si La Chasse au Cerf est un roman d'amour, c'est d'un amour absolu. Car le roman n'a pas aujourd'hui d'autre tâche que de rappeler à l'homme qu'il n'est pas de fuite possible ni devant l'infini de son âme, ni devant l'éternité de ses destinées.

02/2023

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Ethnologie

Les Brames ou Mancagnes du Sénégal et de la Guinée-Bissau. Essai sur leurs us et coutumes

"Ce livre est un document de travail précieux, une belle forme d'apostolat que nous laissent, en héritage, le Professeur Alberto Kaly et l'Abbé Justin Boissy. En devenant chrétien, le Négro-Africain laisse l'Evangile pénétrer sa vie au point d'informer tout son être et porter toutes ses richesses culturelles de vie à leur accomplissement dans le Christ. Le Christ n'est pas venu abolir nos cultures bonnes, mais les accomplir, les parfaire. Toutefois, notre patrimoine, véritable trésor culturel, a besoin d'être purifié de ses scories. Une lecture biblique et chrétienne de cet essai permettra à l'homme mancagne, mais bien au-delà, à tout homme, de prétendre à une véritable amitié avec Dieu. En nous faisant mieux prendre conscience de ce monde occulte où s'écoule la vie ordinaire de la plupart des Brames (ou Mancagnes), les auteurs font preuve de leur attachement réel à leur culture et en même temps de leur capacité d'ouverture aux autres. Car leur intention manifeste est de révéler au grand jour ce qui se fait souvent dans l'ombre, au fond de la forêt, afin de prévenir les uns de ce qui les attend et de dissuader, si besoin en est, les autres d'un piège toujours possible. Ils ne dissimulent, avec courage, rien de certains côtés sinistres de ces vénérables traditions et de cette respectable culture. Dom Ange-Marie Niouky aidé de Dom Michel Robert ont recueilli, en respectant leur contenu, ces us et coutumes et les ont publiés avec bonheur, honorant ainsi la mémoire des ancêtres de l'ethnie mancagne, tout en ayant le souci, comme croyants, de l'évangélisation d'une culture qui nécessite des assainissements, ainsi qu'il en est pour toute culture" - Professeur Aloyse Ndiaye.

07/2011

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Propriété littéraire et artist

James Bond et Tintin : l'aventure juridique

L'association des Doctorants en Droit de l'Université de Poitiers, Thesa Nostra, a organisé le 20 octobre 2020, une journée d'étude sur le thème "James Bond et le droit" et le 20 mai 2021, une demi-journée d'études abordant celui de "Tintin au pays des juristes" . Durant ces deux évènements, il s'agissait d'étudier les oeuvres de Ian Fleming et d'Hergé sous le prisme du droit. Le présent ouvrage réunit la dizaine de contributions de ces deux journées d'études. Celles-ci portant sur des thèmes aussi divers que le droit des marques, le droit de l'espace ou encore la propriété des trésors, attestent tant de la vitalité que de la diversité des champs d'études doctorales. I. James Bond et le Droit Introduction - Le droit est éternel - Jean-Antoine DUPRAT My name is Brand... James Brand ! - Anas FOURKA Le passage de l'oeuvre littéraire dans le domaine public - Fatimata Rosine KAREMBE James Bond contre le droit de la route ? - Yalgodo Justin OUEDRAOGO James Bond et l'enseignement de l'anglais juridique - Marc PELTIER II. Tintin au pays des juristes Propos introductifs et rapide évocation de Tintin au Congo - Adrien LAUBA La présence japonaise en Chine durant les années folles et l'impuissance de la Société des Nations. L'analyse critique d'Hergé dans le Lotus bleu - Adrien LAUBA La Syldavie dans les écrits doctrinaux français comme moyen indirect de critiques des institutions juridiques et universitaires - Sacha SYDORYK Le Trésor de Rackham le Rouge et l'article 716 du Code civil : "Ceci n'est pas un trésor" - Quentin LE PLUARD Le rôle d'investigateur de Tintin dans l'Oreille cassée : journaliste ou officier de police judiciaire ? - Clarisse BLANC Tintin et le droit de l'espace - Lecture critique de l'oeuvre humaniste d'Hergé - Raphaël COSTA

01/2024

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Philosophie du droit

L'Egalité, un courage politique. Dans le monde libre, la Liberté découle de l'Egalité

Cet essai innove un concept de l'Egalitariat. L'analyse et le textes sont puissants, documentés. Par son concept novateur d'"Egalitariat", générateur de progrès sociétal, Marianne Brück touche un point au-delà des clivages sociétaux en démocraties. Cet essai est politique, juridique, pratique, et constitue un outil précieux de réflexion encourageante du " vivre ensemble libres ". Cet essai est à la portée de toutes et tous, dont les politiques et les juristes. Grâce à l'égalité des droits, nos sociétés peuvent surmonter, dans un respect mutuel, les défis de cohabitation cultuelles et culturelles au sujet des signes religieux prosélytes, comme le "voile" islamique mais pas seulement. Nos sociétés démocratiques libérales sont menacées : extrémismes, populisme, islamisme, et déception, face à une société démocratique complexe au regard des valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité entre tous. Il existe des clés pour contribuer à réenchanter l'humanité. L'égalité des droits en est une. Elle implique un courage politique constructif qui rehausse l'Etat de droit, condition de la démocratie, et la liberté, qui en est une autre condition. La laïcité est incluse dans la liberté, ce que démontre l'auteure. L'ouvrage apporte une vision de liberté et de progrès. Il constitue une pierre apportée à l'édifice d'une société équitable, juste et harmonieuse, dans le respect du droit des pays démocratiques et des valeurs des droits humains : ni un matriarcat, ni un patriarcat. Sont fondamentales les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, entre toutes et tous. Les abus et les débordements de libertés telles qu'exercées, perçues ou subies, peuvent se résoudre. Des outils existent. Des élus politiques promettent la Liberté, comme " Graal " du bonheur. Mais leur crédibilité s'est amenuisée. Il existe des clés pour réenchanter notre humanité et en tous cas pour y contribuer. L'égalité des droits en est une. La laïcité également. Un avenir meilleur postule justice et pragmatisme réaliste. L'auteure propose un projet qui implique un vrai courage politique, et qui constitue un évident progrès sociétal : l'Egalitariat ! De celui-ci découle la Liberté. Il s'agit d'une garantie de vie sociétale harmonieuse, en cette époque qui en manque, et qui voit naître des clivages issus d'inégalités que d'aucuns feignent de ne pas apercevoir. Nous arrivons aux limites du " il est interdit, d'interdire ". Nous ne comprenons pas et nous n'osons plus. Pourquoi ? Améliorer la vie de l'humanité passe par plus de justice égalitaire. Marianne Brück développe un égalitarisme d'un point de vue féministe équilibré, car, comme disait le musulman Bacha Khan, " Si vous souhaitez connaître le degré de civilisation d'une culture, porter attention à la manière dont elle traite les femmes ". Selon l'auteure, l'égalité des droits effective est capable de nous conduire à cette Liberté promise, pour toute l'humanité, y compris donc pour les femmes, c'est évident. Pour elle, c'est essentiel. L'égalité des droits, si elle est inscrite dans les textes fondamentaux des démocraties comme la France ou la Belgique, est loin d'être traduite dans la réalité sociétale au quotidien. Le sujet paraît avoir été déjà traité, mais jamais il ne le fut de cette manière méthodique et claire, à la fois à destination d'un grand public éclairé et de juristes constructifs ou de politiques avisés, sous une lumière destinée à éviter le pire : la privation accrue de certaines libertés, et le renversement des valeurs pour lesquelles nos ancêtre se sont battus et sont morts. " La marche pour l'égalité est un combat qui vient de loin, et qui ne demande qu'à se poursuivre, au 21e siècle, pour que qu'on s'y mette tous et toutes " (Thomas Picketty). Marianne Brück démontre son approche. Elle touche un point sensible et capital de la vie heureuse en société, au-delà des clivages. Cet ouvrage est sociétal, politique, juridique, et surtout, il constitue un outil précieux de réflexion encourageante du " vivre ensemble libres " à la portée de toutes et tous. Grâce à l'égalité des droits, nos sociétés peuvent surmonter, dans un respect mutuel, les défis de cohabitation cultuelles et culturelles qui se posent. Entre autres vertus, l'égalité des droits, exempte de parti pris, permet d'éviter l'écueil des extrémismes et du rejet de l'autre. Ce concept accueille l'autre, dans sa différence, avec des garde-fous, contre des exigences qui s'avèrent liberticides. La laïcité et la neutralité de l'Etat, semblent en peine de contenir, grâce à ses digues indispensables, un individualisme forcené ou des traditions " religieuses " discriminantes pour ne pas dire sexistes. L'égalité des droits peut permettre de renforcer cette liberté de culte que soutient la laïcité grâce à sa liberté de croire ou de ne pas croire, d'adhérer ou pas à une religion, d'en changer, et de soutenir une cohabitation pacifiques des religions et de la non-religion, entre elles. Elle constitue un outil juridique et pratique pour arbitrer, au plus juste, face aux discriminations, aux exclusions et aux questions éthiques ? Le concept d'égalitariat, décrit par l'auteure invite à l' accueil de l'autre, dans sa différence, avec les gardes -fou, contre des exigences liberticides. Marianne Brück plaide donc la cause d'une société égalitaire, libre et respectueuse du droit comme clé d'une harmonie entre toutes et tous, de tous horizons. Partageant sa vie entre France et Belgique, Marianne Brück est titulaire d'un master en droit de l'université de Liège et diplômée de la Haute Ecole de Commerce de Paris (HEC). Passionnée d'art, elle a développé commercialement la carrière d'artistes et de créateurs, au niveau international, a été correspondante presse pour un magazine russe, pour enfin embrasser le service public, avec une haute idée de l'intérêt général. Elle travaille depuis plusieurs années sur les concepts juridiques, philosophiques et sociétaux, de Liberté, d'Egalité et de Fraternité. Cet ouvrage offre un nouvel horizon de paix et de justice au sens large.

02/2024

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Droit

L'organisation de la connaissance des actes du procès civil. Etude sur un modèle en mutation

En procédure civile, la connaissance des actes du procès par les parties est essentielle ; des garanties importantes y sont attachées, à commencer par le respect du principe du contradictoire. Une difficulté se pose, toutefois : il est malaisé de déterminer si une partie a eu connaissance de l'acte qui lui a été communiqué. Toute la question est alors de savoir comment le droit s'accommode de cette difficulté. A cette fin, deux modèles contraires d'organisation peuvent être dégagés. Dans le premier, formaliste, il est fait le choix de favoriser la connaissance des actes du procès par les parties en amont, pour pouvoir se désintéresser de leur connaissance effective en aval, tous les moyens ayant été mis en oeuvre pour y parvenir. Dans le second, réaliste, on se désintéresse de la façon dont les actes du procès sont portés à la connaissance des parties, mais, par la suite, on prête beaucoup d'intérêt à la connaissance que les parties en ont réellement eue. L'étude révèle que le droit du procès civil reposait initialement sur un modèle à dominante formaliste, mais que ce modèle a évolué, particulièrement au cours des dix dernières années. Sous l'influence des soucis contemporains de rationalisation des coûts de la justice et de protection accrue des droits fondamentaux des parties, le formalisme du droit du procès civil s'est tempéré. Faudrait-il qu'il le soit davantage ? Ce travail ne plaide ni pour la subversion du modèle classique, ni pour son rétablissement. Plutôt, c'est une évolution nuancée du droit qui est suggérée, proposant d'exalter le formalisme lorsque la sécurité juridique l'exige, sans renoncer à tirer profit de règles l'atténuant quand cela s'impose. Prix de thèse de la Cour de cassation 2018. Prix de thèse André Isoré de la Chancellerie des Universités de Paris. Prix de thèse de l'Université Paris II Panthéon-Assas.

12/2019

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Histoire internationale

Poids et mesures de l'Egypte musulmane. Poids et estampilles en verre de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg - Umayyades, Abbassides, Tulunides et divers indéterminés

Les administrateurs musulmans de la Syrie, de la Palestine et surtout de l'Egypte ont utilisé des objets de verre inscrits (plus précisément, estampillés), probablement afin de garantir l'honnêteté des transactions commerciales et peut-être de les réguler. Ce sont des poids portant les dénominations dinar, dirham et fals (ici dits "étalons monétaires"), des poids marqués de noms de masse (ra ? l, wuqiyya, etc.) et des pastilles fixées à chaud à l'embouchure de flacons de verre qui en indiquaient le volume, souvent la nature du contenu, parfois son prix. Une formule plus ou moins développée donnait le nom des autorités administratives (responsables du marché, directeur des finances d'Egypte, calife) en ayant ordonné la fabrication, en application d'une injonction coranique sur l'équité et la justice. Elle permet de dater beaucoup de ces objets. Ce matériel nous renseigne sur les produits de première nécessité les plus vendus dans les souks d'Egypte et donne une image très vivante du commerce de détail. Il pose de nombreux problèmes, de lecture d'abord, mais aussi de concordance entre les systèmes de poids en verre, de monnaies métalliques, les dénominations et les prix qui, naturellement, ont varié au cours des siècles. Aucun texte ancien n'existe qui permette de les résoudre. La Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg possède une collection de verres estampillés parmi les plus importantes au monde : 1213 objets très majoritairement égyptiens. Le présent ouvrage donne une description détaillée et illustrée des 201 objets les plus anciens (périodes umayyade, abbasside et tulunide), accompagnée de renvois à toutes les publications d'objets identiques ou analogues (il y a beaucoup d'inédits). Il comporte une introduction traitant de toutes les conjectures faites sur la nature de ces objets, leur utilisation, la nature des produits dont le nom est lu sur les estampilles, les correspondances entre systèmes de poids, de monnaies, de prix, et la politique des autorités administratives qui ont inscrit leur nom sur les poids et les mesures.

12/2019

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Littérature française

Paroles données, paroles perdues ?

Alors que la crise sanitaire actuelle révèle les profondes inégalités sociales et de santé de nos sociétés, cette publication se fait l'écho du monde de la rue, depuis l'expérience des premiers concernés : des paroles recueillies pendant plusieurs années lors de discussions entre personnes sans abri, travailleurs sociaux, quidams, dans des lieux d'accueils bruxellois. Le mal-logement est une épreuve, une honte, un déni de justice, un échec à faire société : on l'entend dans les discours politiques, dans les bouches des experts, dans celles des travailleurs sociaux. On entend aussi qu'être à la rue serait pour certains un choix de vie, ou qu'à cette situation dramatique on ne pourrait rien changer, tout au plus apporter un peu d'aide : un café, un repas, un lit pour la nuit. Les façons de nommer et de montrer ce phénomène sont multiples, plus souvent le fruit de clichés recyclés que d'une réelle écoute de ceux qui, les premiers, sont concernés par cette situation. C'est ce que tente de faire l'ouvrage Paroles données paroles perdues ? qui assemble des fragments d'espaces de paroles entre personnes sans abri, travailleurs sociaux et quidams. Des réunions pour parler, en contrepoint de l'urgence, de l'appel à l'action. Un travail de sélection et de mise en forme de conversations, réalisé à partir des archives de ces réunions filmées pendant plusieurs années. Le livre donne à saisir ce qui précisément se joue au centre des interactions entre ces acteurs : des enjeux identitaires, professionnels et politiques. L'originalité de l'ouvrage réside dans sa forme, inspirée de celle du glossaire, mais surtout dans les questions qu'il soulève, en prenant pour point de départ la parole des personnes sans abri et mal logées. Paroles données paroles perdues ? fait résonner la voix des personnes qui fréquentent les services de l'aide sociale, pour questionner la place, les limites et les possibilités de leur participation, dans un environnement où survie, mises à distance, violences et illisibilités institutionnelles murent l'horizon.

06/2020

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Littérature française

Enfant de salaud

Depuis l'enfance, une question torture le narrateur : - Qu'as-tu fait sous l'occupation ? Mais il n'a jamais osé la poser à son père. Parce qu'il est imprévisible, ce père. Violent, fantasque. Certains même, le disent fou. Longtemps, il a bercé son fils de ses exploits de Résistant, jusqu'au jour où le grand-père de l'enfant s'est emporté : "Ton père portait l'uniforme allemand. Tu es un enfant de salaud ! " En mai 1987, alors que s'ouvre à Lyon le procès du criminel nazi Klaus Barbie, le fils apprend que le dossier judiciaire de son père sommeille aux archives départementales du Nord. Trois ans de la vie d'un " collabo " , racontée par les procès-verbaux de police, les interrogatoires de justice, son procès et sa condamnation. Le narrateur croyait tomber sur la piteuse histoire d'un " Lacombe Lucien " mais il se retrouve face à l'épopée d'un Zelig. L'aventure rocambolesque d'un gamin de 18 ans, sans instruction ni conviction, menteur, faussaire et manipulateur, qui a traversé la guerre comme on joue au petit soldat. Un sale gosse, inconscient du danger, qui a porté cinq uniformes en quatre ans. Quatre fois déserteur de quatre armées différentes. Traître un jour, portant le brassard à croix gammée, puis patriote le lendemain, arborant fièrement la croix de Lorraine. En décembre 1944, recherché par tous les camps, il a continué de berner la terre entière. Mais aussi son propre fils, devenu journaliste. Lorsque Klaus Barbie entre dans le box, ce fils est assis dans les rangs de la presse et son père, attentif au milieu du public. Ce n'est pas un procès qui vient de s'ouvrir, mais deux. Barbie va devoir répondre de ses crimes. Le père va devoir s'expliquer sur ses mensonges. Ce roman raconte ces guerres en parallèle. L'une rapportée par le journaliste, l'autre débusquée par l'enfant de salaud.

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Histoire de France

Châlons-en-Champagne. Une ville de l'arrière-front au coeur de la Grande Guerre

L'histoire des grandes villes en guerre en 1914-1918 a fait l'objet de nombreuses publications, qu'il s'agisse des capitales — Paris, Londres, Berlin — ou des villes bombardées comme Arras ou Reims. En revanche, le cas d'une ville moyenne, préfecture d'un département, à proximité du front, a rarement été examiné. C'est l'objet de cet ouvrage, qui aborde la question dans toute sa diversité : comment Châlons (alors sur Marne) a-t-elle vécu cette guerre ? Plusieurs dimensions font l'originalité de la Préfecture de la Marne dans le conflit. Avant même d'être une ville de l'arrière-front, Châlons est la capitale de l'état-major de la 6e région militaire (RM). Dans le cadre de la mobilisation de début août 1914, cette structure de la RM s'avère capitale ; elle est notamment évoquée à travers la mobilisation à Châlons de deux Maurice célèbres : Genevoix et Ravel. Après les affres de la bataille des frontières et la courte occupation allemande, Châlons s'installe dans la guerre de positions en accueillant l'état-major de la 4e Armée française, qui joue un rôle essentiel à plusieurs reprises dans l'ensemble des opérations militaires. En 1915, 1917, 1918 notamment, cette armée est au coeur de lourdes opérations. Châlons se trouve à nouveau bombardée en 1918. Durant la "guerre installée" que constitue le front fixe des Vosges à la mer du Nord entre 1915 et 1918, la présence militaire à Châlons est considérable : jusqu'à 20% de la population. C'est toute la vie de la cité qui est touchée par la forte présence militaire française, venant en rythmer la vie quotidienne, et les comportements des autorités civiles et religieuses, comme le fonctionnement public et privé. En 1918, les soldats américains débarquent massivement dans la ville. Cet ouvrage rend enfin justice à une ville dont le rôle durant la Grande Guerre est souvent ignoré, notamment au travers de son rôle fondamental dans la prise en charge des blessés à proximité du front.

10/2019

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Sociologie

Vulnérables ou dangereux ? Une anthropologie du souci des adolescents difficiles

De l'avènement du handicap psychique aux réformes de la justice des mineurs, une série de mutations institutionnelles dans le champ des déviances juvéniles se précipitent au cours des années 2000. Ces changements multiples et rapides convergent tous vers une souffrance des institutions et le sentiment d'un déclin. Mais elles portent également vers des transformations et des formes de créativité : apparition des Maisons des adolescents, des instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques ou encore de nouvelles prises en charge éducatives à domicile. C'est sur cette toile de fond qu'apparaît le problème sans cesse renouvelé des "adolescents difficiles", population tout à la fois marginale et interstitielle de jeunes qui, ne rentrant ni dans les cases de l'éducatif ni dans celles du psychiatrique, "se font rejeter de partout". De programmes politiques en actions institutionnelles spécifiques, ils sont devenus l'objet d'un souci public et d'un savoir clinique. Dans quelles conditions historiques et sociales l'expertise clinique en est-elle venue à donner forme à ce problème ? Comment les acteurs de terrains qui ont en la charge l'éprouvent-ils ? Quelles pratiques développent-ils pour y répondre ? A partir d'une recherche documentaire dans près de 50 années d'archives institutionnelles et académiques ainsi que d'une enquête ethnographique de longue durée dans un réseau interprofessionnel, cet ouvrage apporte une contribution à l'anthropologie de la santé mentale en France. Il rend compte de l'expérience concrète de ce souci des adolescents et la resitue dans la perspective du trouble professionnel, aux confins de la dangerosité et de la vulnérabilité, des pratiques de soin et de contrainte. L'ouvrage vise en premier lieu un public large de professionnels en quête d'outils de réflexivité sur leur pratique. Il s'adresse également aux étudiants de ces filières, dont la formation inclue de tels outils dans les modules de sciences humaines et sociales. En second lieu, l'ouvrage se destine à un public académique travaillant spécifiquement sur son champ d'encrage disciplinaire.

08/2019