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Littérature anglo-saxonne

Tâter le diable

"TaÌter le diable" Un veÌlo neuf, un mari obeÌse, la deÌcouverte d'un petit eÌden secret, eÌcrin de paix cacheÌ dans la foreÌt, ainsi deÌbute la peÌreÌgrination de la dieÌteÌticienne Manu, jeune femme israeÌlienne. Suite aÌ un accident, d'eÌtranges flash lui reÌveÌlent une partie du monde jusque laÌ inconnu, ouÌ tout du moins invisible, celle des relations extra-conjugales : Ben, le professeur Oren, VeÌro, Julie, Doron, la liste s'allonge... Dans le reÌservoir de son inconscient, Manu deÌcouvre que le dire officiel de la morale - modeÌle de la socieÌteÌ - n'est pas la seule norme, que la force de vie, les relations interpersonnelles, les strateÌgies de reÌalisations personnelles et le deÌsir font vaciller le septieÌme commandement : "tu ne commettras point d'adulteÌre" . InviteÌe aÌ Paris pour participer aÌ un congreÌs, elle rend visite aÌ ses parents. AÌ cette occasion, Manu affronte la question de la leÌgitimiteÌ sociale de l'adulteÌre : est elle une Mamzer, fruit d'une union illicite ? Et que peut-elle faire pour "eÌtre libre, encore" ? Entre le passeÌ et le preÌsent, entre les terres d'IsraeÌl et la France, entre une morale et une autre, entre le drame et l'humour, entre le quotidien et les reÌves, entre les geÌneÌrations, les frontieÌres sont teÌnues. Rachel Darmon est neÌe aÌ Paris en 1967, de parents rescapeÌs de la Shoah. Elle a veÌcu aÌ Paris et fait ses eÌtudes secondaires au lyceÌe Jacques Decour. AÌ l' aÌge de 20 ans elle deÌcide de partir vivre en IsraeÌl ouÌ elle vit toujours. Elle a eÌtudieÌ aÌ l'universiteÌ de Tel-Aviv la litteÌrature et la linguistique, l'eÌducation et les sciences politiques. Elle est aujourd'hui enseignante dans un prestigieux lyceÌe d'art de Tel-Aviv. Elle est eÌgalement guide touristique. Rachel Darmon a traduit des sceÌnarios et des poeÌmes de l'heÌbreu au français. Elle a eÌcrit une pieÌce de theÌaÌtre ainsi que plusieurs nouvelles. Elle a coeÌcrit, avec son mari Yoni Darmon, des sceÌnarios pour la teÌleÌvision et le cineÌma. "Le gaÌteau de Varsovie" , son premier roman, a eÌteÌ publieÌ par les eÌditions Folies d'encre.

09/2023

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Critique littéraire

Lire, voir, penser l’oeuvre de Jean-Philippe Toussaint

Ce livre entend restituer pour un large public l'essentiel des travaux et des débats du colloque international qui s'est tenu Bordeaux du 18 au 21 juin 2019. Ce colloque a réuni une trentaine d'universitaires, d'artistes, de spécialistes de l'oeuvre de Jean-Philippe Toussaint, en provenance de 11 pays et de plus de 20 universités et institutions. Organisée en présence de l'écrivain, diffusée en temps réel sur internet, cette manifestation a eu l'ambition de contribuer à un renouvellement des modes de partage et de transmission dans le domaine de la littérature contemporaine et de sa critique. C'est Benoît Peeters qui a eu la charge d'en "? modérer ? " les discussions. Avec M. M. M. M. , le cycle romanesque de Marie, il est possible que Jean-Philippe Toussaint ait franchi une étape importante dans l'élaboration d'une production qui invite les lecteurs à une expérience de pensée. Perçu depuis ses premiers ouvrages comme un écrivain de l'exigence formelle (bien représentatif de l'écriture "? blanche ? " et ironique des éditions de Minuit), Toussaint déploie une langue et un univers tout autant étrangers à une expression du vécu qu'à une tentative de radiographier et de réfléchir la société. Livre après livre, il construit un monde, le sien, et façonne un objet éminemment littéraire. Mais sa production littéraire est accompagnée d'un travail et d'une réflexion touchant au visuel qui mobilisent le cinéma, la vidéo, la photographie. L'intermédialité de ses créations suggère l'existence à ses yeux d'une continuité de l'art, un invariant de l'art, correspondant à celui de l'amour et des humains. Si le colloque de Bordaux n'a pas été le premier à étudier l'oeuvre de Jean-Philippe Toussaint, il constitue une étape décisive dans la légitimation et la célébration d'un auteur dont on peut supposer qu'il sera de ceux qui, dans l'espace francophone, passeront à la postérité. Le présent ouvrage a l'ambition de prolonger ces travaux en ajoutant, outre la transcription des débats, des contributions d'écrivains comme François Bon, Emmanuel Carrère, Marianne Kaas et Michiaki Tanimoto.

09/2020

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Littérature française

Topologie de l'amour

La mathématique, en particulier l'élégante topologie, peut-elle influencer toute une vie, un amour ? Laurent Kropst retrouve de manière inattendue Thomas Arville, la légende des prépas de Louis-le-Grand, la légende de Normale Sup, le successeur tout désigné de Cédric Villani, le futur lauréat de la Médaille Fields, traînant sa peine comme prof de lycée dans une banlieue pourrie. Au lieu de suivre la voie brillante toute tracée que lui permet son génie des mathématiques, Arville, après être entré à l'Ecole Normale Supérieure part faire un séjour au Japon. Là il travaille peu, mais découvre la vie facile et tombe amoureux d'une jeune fille, Ayako, qui incarne la pureté qui le fascine tant et qu'il recherche partout, et avant tout dans le raisonnement mathématique. Survient Fukushima. On le presse de rentrer par le premier avion. Impossible de laisser Ayako qui l'a soigné un jour qu'il était malade et dont l'amour sans partage l'émeut. Après avoir étudié de façon rigoureusement scientifique la manière de se protéger du danger, il revient à Paris à la fin de son stage comme prévu, mais avec elle. Terminé le doctorat et la recherche, les universités américaines et la médaille Fields, il doit chercher au plus vite un poste qui lui permette de faire vivre son ménage. Il finit épuisé au lycée de Goussainville, dans un deux-pièces du xixe arrondissement, en butte au racisme ordinaire que subit sa femme incapable de parler français et harcelée par des maquereaux chinois. En désespoir de cause il épouse Ayako, ils cherchent à avoir un enfant, il essaie de publier dans des revues scientifiques, tout rate et leur amour se défait. Elle repart au Japon et lui revient à la vie normale. Un roman dérangeant et brillant. Une vision lucide et désabusée de ce qui fait la réussite si on a les talents et les diplômes mais qu'on néglige les réseaux et les relations sociales. C'est aussi ça la modernité. Emmanuel Arnaud est né en 1979, il a fréquenté les grandes écoles. Il vit à Paris, il est l'auteur de romans pour la jeunesse et aux Editions Métailié de Arthur et moi (2011), Le Théorème de Kropst (2012).

09/2014

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Gestion

La marque dans le produit. Comment créer de la valeur avec une marque-composant ? D'Intel Inside à Shimano, en passant par Teflon

Depuis la révolution industrielle, le rythme de l'innovation s'est accéléré. Les deux guerres mondiales, la conquête spatiale, sont autant d'événements qui ont favorisé d'innombrables découvertes. Les pays développés, les Etats - Unis en tête. ont contribué largement à la diffusion de technologies militaires qui ont été, par la suite, appliquées à des produits de grande consommation. Aujourd'hui, les innovations revendiquent une identité de marque qui se juxtapose à celle du produit qui en est son support. Cette identité de marque - composant contribue à une double valeur, celle de l'avantage technologique et de l'image dérivée de son nom. La poêle SEB recouverte d'un matériau antiadhésif de marque Téflon est un exemple d'un mariage intelligent visant à rendre le produit plus attractif pour le consommateur. Les industriels des matériaux et systèmes s'allient aux industriels des produits pour conjuguer ensemble deux marques aux bénéfices d'une image partagée. Aujourd'hui, la technologie devient visible et n'a plus honte d'entrer dans le monde de la communication. un monde de plus en plus compétitif où la création de valeur est une des voies stratégiques pour s'imposer. Mettre en avant la marque - composant dans l'univers d'attributs de la marque - produit entre dans le champ de la compétition mondiale. Cet ouvrage traite donc de la marque - composant ou comment rendre visible l'invisible, à travers de nombreux exemples connus du grand public. Il explique comment certaines marques - composant ont su inverser un rapport de force avec leurs clients industriels de biens d'équipement et de produits de grande consommation, mais également se faire reconnaître, pour certaines, comme incontournables dans le processus de choix des consommateurs. Cet ouvrage intéressera non seulement les étudiants en management (écoles et universités), en marketing industriel, en marketing communication, en gestion de produit, en gestion de l'innovation, les étudiants ingénieurs pour des modules de marketing management centrés sur l'innovation, gestion de la marque, relations business to business, les professionnels en formation, mais aussi les professionnels du marketing et les spécialistes des marques.

05/2013

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Religion

Bordeaux. Ville d'accueil, de culture, de charité et de liberté

Il était une fois... une ville ouverte du beau nom de Burdigala, fierté de l'Empire Romain, par ses poètes et par son vin. Les barbares l'incendièrent et les fiers Gascons bâtirent trois séries de remparts pour arrêter les envahisseurs. Il était une fois... une ville close que la belle et douce Aliénor, d'Aquitaine par son (re) mariage avec Henri Il Plantagenêt offrit pour trois siècles aux rois d'Angleterre. Le Prince Noir dans son château de l'Ombrière y donna les plus grandes fêtes d'Europe.II était une fois... une ville reconquise par les rois de France qui voulurent lui imposer taxes et soldatesque. De violentes et successives révoltes, en dépit de féroces répressions, imposèrent respect au pouvoir absolu. Il était une fois... une ville de culture qui accueillit aussi bien les ordres mendiants, les grandes congrégations que la Fronde et les idées nouvelles de la Réforme dans ses collèges et universités. Élie Vinet et Michel de Montaigne offrirent à l'Europe les écrits de tolérance et de charité. Il était une fois... un intendant qui rêva de transformer Bordeaux en Versailles. Il fit abattre les murailles, ouvrir des portes, bâtir des hôtels particuliers, ériger la bourse des marchands et le grand Théâtre. Il était une fois... une ville de liberté, bouillonnante d'idées nouvelles avec son parlement, son philosophe Montesquieu, ses députés girondins, qui inventèrent la République et préparèrent avec le concours de son archevêque les droits de l'Homme et du Citoyen. II était une fois... une ville portuaire, première de France, qui lança ses trois-mâts et ses grands paquebots sur les océans et les mers du monde entier alors que sur sa rivière Il était une fois... une ville accueil, qui, par trois fois capitale de la France, servit de refuge aux gouvernements en exil tout en ouvrant ses portes aux peuples opprimés ou affamés d'Espagne, d'Italie et d'Afrique du Nord. Il est une ville... inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco qui se souvient, à travers ce Grand Journal de Bordeaux, de ses âmes charitables, de ses maîtres à penser, de ses partisans de la liberté, de son poète-académicien François Mauriac, porte-parole de la paix et de la fraternité.

11/2012

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Critique littéraire

Les Dionysiaques. Tome 6, Chants XIV-XVII, Edition bilingue français-grec ancien

Panopolis, actuelle Akhmîm en Haute-Egypte, était à la fin du IVe siècle de notre ère un centre imprégné d'hellénisme, souvent ardent à défendre le paganisme contre la propagande chrétienne. C'est là qu'est né le poète Nonnos, qui vécut par la suite à Alexandrie. Bien que chrétien, Nonnos fut certainement influencé par les cercles intellectuels de la capitale de l'Egypte, qui furent l'un des derniers bastions du paganisme dans l'orient Romain. Cela peut expliquer qu'il ait composé une grande épopée à la gloire de Dionysos. Les Dionysiaques sont ainsi animées par une vraie foi païenne, faisant une place importante à l'orphisme, aux mystères, à la magie et à l'astrologie. Les chants XIV à XVII du poème, contenus dans le présent volume, relatent une partie de la campagne de l'armée de Dionysos contre les Indiens, guerre qui sert de prototype mythique à celle d'Alexandre. Nonnos adopte dans son récit une esthétique baroque où des épisodes à thématique érotique et bucolique sont insérés dans le récit militaire. Ainsi, le chant XIV s'ouvre sur la fin du catalogue de l'armée de Dionysos et se conclut par le récit de la bataille du lac Astacide où les Indiens boivent l'eau miraculeusement changée en vin. Le chant XVII est quant à lui centré sur la bataille du Taurus. Entre ces récits à tonalité épique, Nonnos intercale l'évocation de la passion d'Hymnos pour la Nymphe Nicaia au chant XV et l'amour de Dionysos pour la même Nymphe au chant XVI. Nicaia, après avoir rejeté et tué Hymnos, succombe à l'ivresse du vin et s'unit au dieu dans son sommeil. Ces épisodes amoureux ne sont pas sans rappeler Ovide ou Apollonios de Rhodes. L'édition des chants XIV à XVII des Dionysiaques dans la Collection des Universités de France comprend le texte grec de Nonnos accompagné de la traduction en français de Bernard Gerlaud. Chacun des chants est précédé d'une notice qui en résume le contenu tout en en précisant les enjeux littéraires.

02/1994

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Histoire et Philosophiesophie

SCIENCE AND TECHNOLOGY IN WORLD HISTORY. An introduction

In modern industrial society, the tic between science and technology seems clear, even inevitable. But historically, as James E. McClellan III and Harold Dorn remind us, the connection was far less apparent. For much of human history, technology depended more on the innovation of skilled artisans than it did on the speculation of scientists. Technology as "applied science," the authors argue, emerged relatively recently, as industry and governments began funding scientific research that would lead directly to new or improved technologies. In Science and Technology in World History, McClellan and Dorn offer an introduction to this changing relationship. McClellan and Dorn review the historical record beginning with the thinking and tool making of prehistoric humans. Neolithic people, for example, developed metallurgy of a sort, using naturally occurring raw copper, and kept systematic records of the moon's phases. Neolithic craftsmen possessed practical knowledge of the behavior of clay, fire, and other elements of their environment, but though they may have had explanations for the phenomena of their crafts, they toiled without any systematic science of materials or the self-conscious application of theory to practice. Without neglecting important figures of Western science such as Newton and Einstein, the authors demonstrate the great achievements of non-Western cultures. They remind us that scientific traditions took root in China, India, and Central and South America, as well as in a series of Near Eastern empires, during late antiquity and the Middle Ages, including the vast region that formed the Islamic conquest. From this comparative perspective, the authors explore the emergence of Europe as a scientific and technological power. Continuing their narrative through the Manhattan Project, NASA, and modern medical research, the authors weave the converging histories of science and technology into an integrated, perceptive, and highly readable narrative. "Professors McClellan and Dorn have written a survey that does not present the historical development of science simply as a Western phenomenon but as the result of wide-ranging human curiosity about nature and attempts to harness its powers in order to serve human needs. This is an impressive amount of material to organize in a single textbook." - Paula Findlen, Stanford University

01/1999

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Critique littéraire

Antiquités romaines. Tome 3, Livre III, Edition bilingue français-grec ancien

En entreprenant de raconter les premiers temps de l'histoire de Rome, Denys d'Halicarnasse, historien et professeur de rhétorique d'origine grecque, s'inscrivait pleinement dans le projet augustéen de restauration des valeurs de l'ancienne société romaine. Bien que traitant l'histoire de la cité latine, Denys demeure néanmoins pleinement grec, défendant le courant littéraire que l'on nomma atticisme par sa volonté d'imiter le style des grands auteurs grecs des Ve et IVe siècles avant J. -C. tels que Démosthène. Par cette démarche originale dans les premiers temps du principat, l'historien avait pour objectif de mieux faire connaître Rome à ses compatriotes helléniques. De ce point de vue, le livre III de ses Antiquités Romaines retient particulièrement l'attention. Dans un récit qui oscille entre légende et histoire, Denys y relate les règnes des rois romains Tullus Hostilius, Ancus Marcius et Tarquin l'Ancien. Si beaucoup d'événements relatés dans le règne du premier relèvent de la fable, tels que le célèbre affrontement des Horaces et des Curiaces qui inspira Corneille, le nom de Tarquin est quant à lui plus attesté par l'archéologie comme en témoignent les vestiges du Circus Maximus ou du temple de Jupiter Capitolin. Le récit de l'historien fait dans ce livre la part belle aux guerres qu'entretient Rome avec ses cités voisines. Le règne de Tullus Hostilius met ainsi fin au conflit qui oppose l'Vrbs à sa métropole Albe. Les enjeux diplomatiques de cette opposition sont présentés par Denys dans des termes qui ne sont pas sans rappeler la présentation des conflits entre métropoles et colonies chez Thucydide. En cela, l'historien parachève sa volonté d'inscrire l'histoire de Rome dans une filiation hellénique. L'édition du livre III des Antiquités Romaines dans la Collection des Universités de France comprend le texte grec de Denys d'Halicarnasse accompagné de la traduction en français de Jacques-Hubert Sautel. Le volume s'ouvre par une introduction dans laquelle est exposé l'intérêt historique du récit et où est retracée la tradition manuscrite du texte.

01/1999

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Beaux arts

Tiepolo in Milan. The Lost Frescoes of Palazzo Archinto

Tiepolo in Milan : The Lost Frescoes of Palazzo Archinto brings together preparatory drawings and paintings, as well as documentary photographs, to commemorate an extraordinary fresco cycle by the Venetian painter Giambattista Tiepolo (1696-1770). Painted for Palazzo Archinto in Milan, the frescoes were destroyed in a bombing during World War II. The catalogue accompanies an exhibition at The Frick Collection. In 1730-31, Tiepolo undertook his first significant project outside the Veneto, frescoes for five ceilings in Palazzo Archinto in Milan. The paintings were commissioned by Count Carlo Archinto (1670-1732), likely in honor of the marriage of his son, Filippo, to Giulia Borromeo. Tiepolo's mythological and allegorical scenes-Triumph of Arts and Sciences ; Apollo and Phaëton ; Perseus and Andromeda ; Juno, Fortune, and Venus ; and Nobility-were painted in some of the largest rooms of the palazzo. Unfortunately, the palazzo was bombed during World War II and its interior completely destroyed. Only a series of black-and-white photographs, taken between 1897 and the late 1930s, preserves the frescoes' appearance, but a number of preparatory drawings and paintings provide precious information, including three painted sketches (Triumph of Arts and Sciences, the Museu Nacional de Arte Antiga, Lisbon ; Apollo and Phaëton, Los Angeles County Museum ; and Perseus and Andromeda, The Frick Collection). Three drawings from the British Museum in London, the Museo Civico in Trieste, and the Sinebrychoff Art Museum in Helsinki are the only related graphic works. These-along with other drawings and prints by Tiepolo and some books- have been reunited for the first time in order to bring to life these extraordinary works of art. On view at The Frick Collection from April 16 to July 14, 2019, the exhibition is curated by Xavier F. Salomon, Peter Jay Sharp Chief Curator at the Frick, with Andrea Tomezzoli, Professor at the University of Padua, and Denis Ton, Curator of the Musei Civici in Belluno. Included in the publication are essays on Tiepolo's work in Palazzo Archinto (Salomon), on the role of the frescoes in Tiepolo's career (Tomezzoli), on the intellectual world of the Archinto family (Ton), and on the architectural history of the palace (Kluzer).

04/2019

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Latin - Littérature

Correspondance. Lettres 1 à 954

La correspondance de Marcus Tullius Cicéron est l'une des plus abondantes que l'Antiquité nous ait léguées : près d'un millier de lettres qui représentent un formidable témoignage à la fois historique, politique, social et personnel, celui d'un citoyen qui se trouvait au coeur des intrigues au dernier siècle de la République romaine. Elles nous entraînent dans les coulisses du pouvoir. Elles nous brossent surtout le portrait d'un homme, avec ses forces et ses faiblesses, ses erreurs et ses doutes, ses incertitudes et ses contradictions. Elles permettent d'humaniser une figure tutélaire qui laisse percer, au fil des pages, ses soucis d'homme, ses défauts, ses humeurs, son manque de courage, son égoïsme, ses sentiments intimes. Etait-il toujours sincère ? Certes, non. Le mensonge, la duplicité, la clabauderie, le goût très romain du trait qui assassine sa cible sont partout présents... Elles révèlent encore un homme de lettres qui goûte certains plaisirs plus que de raison et plus fort que sa fortune ne le lui permet, tout cela en contradiction avec les beaux principes énoncés dans ses traités de philosophie. Qui eût imaginé Cicéron gourmand jusqu'à s'en rendre malade, ou amateur du plaisir de la conversation avec "un petit coup dans le nez" , comme il l'écrit lui-même. "Que de plaisanteries qui sont mises dans la correspondance paraîtraient déplacées si on les rendait publiques" , reconnaît-il dans l'une de ses missives. La correspondance n'offre pas à lire la Vérité, mais bien plutôt la vérité d'un homme qui fut l'une des plus grandes figures de cette République agonisante et à qui nous devons les fondements d'une pensée proprement romaine ainsi que l'élaboration d'une philosophie de l'histoire qui a nourri pour des siècles notre civilisation. Cicéron fut, en son temps, le plus grand défenseur de la liberté, cette libertas au nom de laquelle il luttait contre le pouvoir du tyran, qu'il se nommât César, Pompée, Antoine ou Octave. Le coeur de son engagement. Cette édition, qui s'appuie sur la traduction de la Collection des Universités de France, est la première à présenter l'intégrale de la correspondance de Cicéron.

03/2021

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Sociologie

Le Corps. Diplômées 288-289

Diplômées est la revue de l'Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU). Revue scientifique à comité de rédaction, elle a pour vocation de promouvoir la recherche et la visibilité des femmes chercheuses en Europe. D'inspiration généraliste et interdisciplinaire, libre à l'égard de toute école de pensée et des modes intellectuelles, sa périodicité est de deux livres par an. Nous pourrions dire le "corps dans tous ses états". Qu'est-ce que qu'un corps ? Mais aussi qu'est-ce que le corps ? Comme le souligne Descartes "ce mot de corps est fort équivoque. Quand nous parlons d'un corps en général, nous entendons une partie déterminée de la matière, et ensemble de la quantité dont l'univers est composé. Mais quand nous parlons du corps d'un homme ou d'une femme nous entendons toute la matière qui est unie avec l'âme de cet homme. " Le corps est-il un artifice ? Un lieu de passage ? Selon Leibniz " chaque corps organique d'un vivant es d'une espèce de machine divine, ou d'un automate naturel, qui surpasse infiniment vous les automates artificiels". A l'heure où nous pouvons presque remplacer tous les organes humains, à quoi se résume notre corps ? Pourquoi faut-il toujours penser le corps en référence à autre chose (âme, conscience, esprit, etc.) ? Est-ce dans ce rapport, dans cet écart que le corps se pense comme une consistance comme une forme, comme un objet ? Pouvons-nous penser le corps par lui-même, en lui-même ? Devons-nous parler des corps inertes et des corps vivants, des corps objets et des corps sujets ? Le corps est esthétique, culturel, cultuel... le corps est nécessairement politique. Partout le corps est là... Il est donc grand temps de questionner le corps et de voir ce qu'il va devenir dans une société technologique. Ont participé à ce numéro : Hélène Romano, Claude Mesmin, Béryl Serizy, Philippe Wallon, Sarah Cassenti, Nadège Langdour, Christophe Chariot, Marie Bagi, Mylène Sarant, rancine Rosenbaum, Léa Renoir, Sophie Sendra, Anne-Sophie Coppin, Sonia Bressler, Jing Xie, Awatef Nassar-Fawkes, Sophia Antoine, Sylvina Boissonnas, Elisabeth Nicoli, Catherine Guyot, Christine Villeneuve.

03/2024

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Troisième République

Oeuvres. Tome 15, Guerre à la guerre ! 1912-1914

Guerre à la guerre ! est le dernier tome à paraître des Ouvres de Jean Jaurès. Il concerne une période particulièrement dramatique qui s'étend du 1er octobre 1912 jusqu'au 31 juillet 1914, date de l'assassinat de Jaurès et veille du déclenchement de la Première Guerre mondiale. Il reprend le titre choisi par l'Internationale à l'issue de son congrès de Bâle pour son appel à la mobilisation contre le danger de guerre. Est-il possible de circonscrire les conflits qui ravagent les Balkans et de trouver des solutions pacifiques aux fortes tensions qui opposent entre elles les puissances européennes ? De grands rassemblements, à Paris et dans les autres capitales européennes, des rencontres parlementaires à Bâle comme à Berne, des tentatives de coordination au sein de l'Internationale s'efforcent d'organiser la lutte contre un embrasement guerrier généralisé. En France, le combat se polarise sur la loi portant à trois ans la durée du service militaire et qui est adoptée par le Parlement, malgré une intense campagne menée au cours du printemps et de l'été 1913 par Jaurès et les socialistes. En France, le débat sur la Représentation proportionnelle, toujours présent, est bousculé par de nouveaux thèmes d'affrontements : la réforme fiscale avec le projet d'impôt sur le revenu, les revendications féminines, la question de l'immigration, qui s'ajoutent à des thèmes plus traditionnels, avec un syndicalisme qui lui aussi évolue, changement que Jaurès cherche à penser dans le sens de l'émancipation. Une recomposition politique, assez confuse, met aux prises radicaux, modérés et nationalistes. Le parti socialiste SFIO obtient "cent élus" aux législatives d'avril-mai 1914 sans pouvoir néanmoins devenir maître du jeu politique. Jaurès s'efforce d'utiliser tous les moyens à sa disposition pour affirmer le socialisme et sauver la paix, jusqu'à l'issue tragique. Cette édition est préparée par Marion Fontaine, professeure des universités à Sciences Po, vice-présidente de la Société des études jaurésiennes, et Christophe Prochasson, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, directeur de Mil Neuf Cent, revue d'histoire intellectuelle.

11/2023

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Ouvrages généraux

Rockisme contre wokisme

Le wokisme : un insidieux poison inquisiteur et doctrinaire ; une idéologie sectaire, puritaine, réactionnaire et fascisante, nonobstant sa prétention à l'éveil des consciences aussi bien qu'à sa libération des individus, venue aujourd'hui tout droit de quelques-unes des universités les plus cotées des Etats-Unis d'Amérique. Et ce, croyant ainsi corroborer leurs thèses en leur conférant un semblant de crédit scientifique, avec le prétendu (forcément posthume) soutien intellectuel, aussi fallacieux qu'erroné dans sa compréhension profonde et réelle, de quelques-uns des philosophes français les plus prestigieux au sein de ce que ces fanatiques adeptes du " wokisme " appellent sans nuances conceptuelles ni finesse interprétative, mais, au contraire, à partir d'une tout aussi mauvaise, réductrice et parfois même outrancière lecture du " déconstructivisme " en vogue à Paris entre les années 1960 et 1980, la " French Theory ". Le wokisme ne se révèle donc finalement, par-delà ses apparentes intentions émancipatrices de départ, qu'un nouveau genre de totalitarisme, qui s'ignore et ne dit pas son nom ou, pis encore, s'avance masqué : pétri d'interdits moralisateurs, jugements normatifs, conformismes discriminatoires, sentences expéditives, raccourcis simplificateurs, amalgames approximatifs, opinions caricaturales, verdicts manichéens, dogmatismes étriqués et autres carcans idéologiques de notre pseudo-modernité. Un monde contemporain qui, face à cette consternante régression intellectuelle sous couvert d'ouverture d'esprit et de tolérance morale - suprême mais hypocrite alibi -, n'a plus de moderne, hélas, que le nom, désormais vide de sens ! D'où, en guise d'efficace et puissant antidote à cette funeste idéologie, mortifère pour notre culture, sinon notre civilisation, cette mise en avant, sous forme d'éloge, du " rockisme " : néologisme né, sur la base - le rock, plus encore que le pop - de ce qui représente, pour les générations passées, présentes et futures, une des grandes, belles et authentiques libertés d'expression, de pensée aussi bien que de parole, à la confluence des XXe et XXIe siècles. Une immense et riche création artistique, mâtinée d'un non moins fabuleux élan libertaire, sinon révolutionnaire pour le progrès des mentalités comme des moeurs ! Ce livre s'avère donc également, sur le plan philosophique, une critique en bonne et due forme, rationnelle, objective et argumentée, du wokisme en tant que tel.

04/2024

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Religion

Harmoniques oeuvres complètes. Tome 2

Né à Neuchâtel le 21 janvier 1897, Maurice Zundel est influencé par sa grand-mère maternelle, protestante, qui lui donnera le goût de l'Evangile et éveillera en lui un sens critique que le catholicisme étroit et fermé de l'époque ne connaît pas. L'année de ses 15 ans, un ami protestant lui fait véritablement découvrir la Présence de Dieu et confortera définitivement sa vocation pour la prêtrise à laquelle il se destine depuis longtemps. A la même époque, il fait une rencontre mystique avec la Vierge Marie et remet dès lors toute sa vie entre ses mains. Après avoir fréquenté l'école publique à Neuchâtel, il rejoint le collège de l'abbaye d'Einsiedeln d'où il gardera un souvenir ébloui de la liturgie et le goût du silence. Il étudie ensuite la théologie à Fribourg et y ordonné prêtre en 1919. Nommé vicaire à Genève, il abandonne rapidement l'enseignement sec des dogmes et le système thomiste enseignés à l'université pour une vie de témoignage de l'amour divin basé sur la relation, la générosité et l'attention aux pauvres. Influencé par la pensée de François d'Assise, la pauvreté prend une place essentielle dans sa vie : il n'aura de cesse à vivre et à appeler à la désappropriation de soi, seule voie pour répondre l'Amour divin, seule façon d'être vraiment libre. Jugé trop original par son évêque, il est exilé et envoyé en Italie (il obtient un doctorat en philosophie à Rome en 1927), en France et en Angleterre. En 1939, il se rend au Caire où, retenu par la guerre, il sert comme aumônier du couvent de Matarieh tout en côtoyant l'Islam et le Coran. Dès 1946, il est nommé prêtre-auxiliaire à Lausanne, où il restera jusqu'à sa mort le 10 août 1975. En 1972, il répond favorablement à l'invitation de Paul VI (avec lequel il avait lié amitié à Paris en 1928) en prêchant une retraite de carême au Vatican ; cela lui vaut sans doute d'être dès lors officiellement accepté par l'Eglise. Il laisse une oeuvre considérable, composée d'une vingtaine d'ouvrages, ainsi que de nombreux articles et conférences. Si Zundel se laisse interroger par son époque – on le constate dans les références nombreuses aux penseurs de son temps (Camus, Marx, Bachelard, Rostand ou encore Einstein) – sa réponse se situe au-delà de l'espace et du temps car elle révèle la pure et intemporelle intériorité humaine.

12/2019

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Sciences historiques

La Libre Pensée en Haute-Loire (1850-1940). L'anticléricalisme

Avant le XXe siècle, la Libre-Pensée n'est pas un mouvement organisé. La philosophie des Lumières l'encourage, mais ce n'est qu'une idée. Elle se manifeste avec les premiers enterrements civils (1848) et vivra mal le second Empire. Son aurore c'est la République naissante. Elle est républicaine et radicale. En Haute-Loire aussi. En France, de 1900 à 1914, son âge d'or, elle est militante, organisée, à la pointe du combat pour la séparation des Eglises et de l'Etat. Elle est radicale, socialiste, voire libertaire. En Haute-Loire elle est anticléricaliste, "au pays des Inventaires" , comme elle le formulera au Puy-en-Velay en 1909. De 1918 à 1940, elle est moins en vogue, elle cède la place au mouvement social et aux mouvements politiques de gauche. Mais elle fait parler d'elle, en Haute-Loire par la presse. Le régime de Vichy interdira la Libre-Pensée en tant que mouvement. Cette recherche, à partir de documents inédits, est parfois teintée d'une histoire de l'anticléricalisme dans un département français où le poids de la religion catholique est plus que prégnant. La Libre-Pensée, est à la fois une philosophie et un mouvement qui veulent promouvoir chez les individus le libre examen. C'est une association laïque et sociale à connotation anticléricale, voire athée. Le libre-penseur croit seulement en son libre arbitre et se refuse à reconnaître Dieu et à s'y soumettre. La Libre-Pensée est aussi intimement mêlée à l'histoire politique, comme l'est à cette époque la franc-maçonnerie. L'ouvrage souligne quelques éléments déterminants dans les actions des libres-penseurs de Haute-Loire au début du vingtième siècle, à savoir les conséquences des débats d'idées entre philosophie et politique, entre question sociale et économie du travail, entre culture de conférences ou de lectures, entre éducation évidemment laïque et progressiste, entre la laïcisation de l'espace et les rites des enterrements civils, la mise à bas des crucifix, le refus des prêtres à l'heure de la mort, et puis une vision élargie de la politique nationale en faveur d'un monde en paix et désarmé tout en pressentant le futur cataclysme de la Guerre. Et puis encore on ne peut passer sans évoquer la caricature. "A bas la calotte ! " faut-il entendre ! La préface est de Jean-François Brun, doyen de la faculté de Sciences Humaines et sociales de l'Université de Saint-Etienne.

04/2015

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Critique littéraire

Bohdan Hawrylyshyn. L'infatigable passeur

Né en 1926 en Ukraine d'un père paysan, Bohdan Hawrylyshyn a été très jeune jeté dans l'histoire d'un pays qui a connu de multiples occupations - austro-hongroise, polonaise, soviétique, allemande - avant d'obtenir son indépendance en 1991. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Bohdan Hawrylyshyn est envoyé dans un camp de travail en Allemagne. A la fin de la guerre, il fait son bac dans un camp de réfugiés près de Munich, où il a été recruté pour s'engager comme bûcheron au Canada. Son contrat terminé, il poursuit des études brillantes à l'Université de Toronto, puis est engagé par une société multinationale. Elle l'envoie à Genève pour faire un MBA à l'Institut International de Management. Il y reste comme professeur et puis directeur. Membre du Club de Rome, Bohdan Hawrylyshyn a aussi fréquenté quelques-uns des grands de ce monde (Margaret Tatcher, Indira Gandhi, Helmut Kohl, etc). En 1980, il publie Road Maps to the Future : Towards More Effective Societies, une analyse des facteurs clés, déterminant l'efficacité économique, sociale et politique des principaux Etats de l'époque, ainsi qu'une projection de leurs futurs possibles. Parmi ceux-ci, l'Union Soviétique dont il a pressent l'éclatement. Référence dans son domaine, ce livre a été traduit dans une dizaine de langues, y compris le français, sous le titre Les Itinéraires du futur : vers des sociétés plus efficaces. Depuis une vingtaine d'années, Bohdan Hawrylyshyn consacre beaucoup de son temps à son pays natal, l'Ukraine, où il a créé et présidé plusieurs institutions. Il a oeuvré comme conseiller du premier Président de l'Ukraine, de quatre présidents du Parlement et de trois Premiers ministres. Actuellement, il est président de la Fondation Vidrodgenia (Renaissance) à Genève et membre du Conseil de l'Académie Mondiale des Arts et des Sciences. Genève regorge de personnalités singulières plus ou moins connues du grand public. Par la constance de leur engagement personnel et la force de leurs convictions, elles contribuent à donner à la cité de Calvin, de Rousseau et de Dunant sa tonalité et son originalité de ville-carrefour, cosmopolite et ouverte sur le monde. La collection " Ils ont choisi Genève " s'adresse à un lectorat curieux de mieux comprendre la richesse culturelle et intellectuelle de Genève. Elle offre une lecture originale de l'Histoire du grand XXe siècle, vue par le prisme genevois. Pour chaque ouvrage, un même fil rouge biographique qui relie le monde à Genève à travers des parcours de vie singuliers : " être né quelque part ", " partir ", " choisir Genève ". Une iconographie de Nicolas Crispini basée sur des documents personnels et historiques.

09/2013

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Histoire de France

Edouard Daladier (1884-1970)

Affligé d'une réputation suspecte _ en particulier à cause de sa passivité à la conférence de Munich où les démocraties abandonnèrent la Tchécoslovaquie _, Edouard Daladier, président du Conseil de la IIIe République à plusieurs reprises, ministre de la Guerre au cours des années cruciales qui ont précédé la Seconde Guerre mondiale, demeure pour beaucoup de nos contemporains un simple nom dans les ouvrages d'histoire. Ce qui est un peu court pour juger un homme et son action. La carrière de ce boursier de la République, fils d'un boulanger de Carpentras, agrégé d'histoire, profondément républicain et dirigeant éminent du Parti radical, a pourtant connu de multiples moments forts : le Cartel des gauches en 1924, le 6 février 1934, la constitution du Rassemblement de Front populaire, Munich, bien sûr, en septembre 1938, la déclaration de guerre, l'expédition de Norvège, l'inique procès de Riom intenté par Vichy pour le charger, avec quelques autres, de tous les péchés supposés avoir causé la défaite. Peut-être Daladier a-t-il été parfois écrasé par l'ampleur de ses tâches et de ses responsabilités gouvernementales, peut-être a-t-il mal supporté le caractère nécessairement solitaire de l'exercice du pouvoir dans des circonstances dramatiques, mais on ne peut dénier à cette figure complexe, énigmatique, secrète de grandes qualités intellectuelles et morales, une lucidité et une énergie manifestes. Son attitude de 1938 à 1940, en tant que président du Conseil et que responsable du réarmement, où ces qualités firent merveille en dépit d'oppositions jusque dans son propre gouvernement, le montre bien. Quand il dut abandonner le pouvoir (en mars 1940), il pouvait à juste titre considérer qu'il avait provoqué un sursaut spectaculaire dans la diplomatie, dans la préparation économique à la guerre, dans le réarmement et même dans les esprits. C'est aller un peu vite en besogne que de le rendre responsable de la défaite. S'appuyant sur un considérable travail d'archives en France et à l'étranger, et sur de très nombreux témoignages, Elisabeth du Réau éclaire voire modifie l'idée que l'on se fait du rôle de Daladier. Sans laisser ses faiblesses ou ses carences dans l'ombre, elle fait justice d'une légende noire que les faits et gestes de son personnage ne confirment pas. Elisabeth du Réau, spécialiste de l'étude des relations internationales, est professeur d'histoire contemporaine à l'université du Maine et enseigne également à l'Institut d'études politiques de Paris.

05/1993

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 8, Encyclopédie 4 (Lettres M-Z), Lettre sur le commerce dela librairie

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

01/1976

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Economie

Au coeur de la coopération internationale. Trajectoires d'un praticien

Enfant de la guerre, provincial, bercé par les souvenirs africains et malgaches de sa famille, Dominique Gentil fera HEC un peu par hasard. Il y découvrira les opportunités d’une grande École sans succomber à l’esprit de son enseignement. Mais en ce début des années 1960, c’est l’époque des indépendances et de la guerre d’Algérie. Partir travailler dans le Tiers-Monde s’impose à lui comme un choix, partagé par nombre de jeunes de sa génération. Après un bref séjour dans l’Algérie indépendante, il part en 1965 au Niger où il s’interroge sur les « bienfaits » de la colonisation : 4 % de taux de scolarisation et 40 km de routes goudronnées. Pendant cinq années, il y découvre la vie des paysans haoussas, leurs rationalités, leurs équilibres sociaux, leur humour et l’échec de tout modèle imposé de l’extérieur. Il participe avec eux à la construction de nouveaux systèmes de commercialisation, de crédit ou de comptabilité. Cette initiation va lui servir de fil conducteur pendant ses séjours à Madagascar, au Cameroun, au Sénégal et lors d’une centaine de missions courtes dans une trentaine de pays africains, centroaméricains ou asiatiques. Membre d’un bureau d’études associatif et autogéré, l’IRAM, D. Gentil appuie l’évolution des organisations paysannes et contribue au lancement de plusieurs institutions de micro-finance, bien avant que cette formule soit devenue une mode. Il participe également à de nombreux réseaux où se rencontrent chercheurs, praticiens et décideurs. Il enseigne, écrit et favorise l’écriture par des cadres africains de leur propre histoire. À travers le récit d’une trajectoire, riche d’évocations personnelles et du rappel des grands débats intellectuels de la seconde moitié du XXe siècle, ce livre décrit de l’intérieur les évolutions de la coopération sur une quarantaine d’années. L’auteur en montre les limites, comme la tentation permanente d’imposer des solutions, les effets pervers autour de l’argent, les ruses des « bénéficiaires », la progressive diffusion des normes et des procédures bureaucratiques internationales. Mais il souligne aussi que des rapports moins déséquilibrés, des politiques et pratiques alternatives sont possibles et ont été mis en œuvre dans différents pays. Dominique Gentil, socio-économiste, a été un spécialiste des problèmes de développement rural dans le « Tiers-monde ». Il a toujours travaillé à l’IRAM. Il a écrit et codirigé de nombreux ouvrages sur les coopératives, la micro-finance, les politiques de coopération ou le Laos. Depuis sa retraite, il s’est investi dans le 14e arrondissement de Paris (conseils de quartier, associations, Université populaire).

03/2013

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Fantasy

Les chroniques de Camulod Tome 2 : Le chant d'Excalibur

La légende est bien connue, celle d'Arthur ramenant l'ordre en des terres jusque-là ravagées par la cruauté. Son père, Uther, se taillant un royaume dans les décombres de l'empire Romain. Et l'épée Excalibur, que le plus grand roi d'Angleterre vint tirer de la pierre. Mais la légende ne dit pas tout. Qu'advient-il des soldats romains livrés à eux-mêmes ? Doivent-ils fuir vers Rome ou chercher à contenir les barbares ? Publius Varrus, l'ancêtre guerrier d'Arthur, n'a pas hésité à verser son sang pour bâtir un nouvel empire sur les cendres de l'ancien, comptant à ses côtés la belle Luceiia, Romaine de Bretagne, femme d'honneur et de justice. Ainsi nous sont contés les secrets de la légende. La naissance d'Excalibur, une épée d'exception, dans le sang, la violence et la fougue. Et celle d'un royaume à nul autre pareil. Tandis que la longue nuit des Ages Sombres se répand sur la Bretagne romaine, un homme et une femme s'efforcent d'ériger un dernier rempart dédié à la loi et à la connaissance. Un modeste fort perché sur une colline... qui deviendra Camelot la grande. " Le caractère mystique de cette époque ancienne se déploie avec une incroyable vivacité sous la plume de Jack Whyte, tout comme ses personnages. " Publishers Weekly " Une admirable description des derniers jours de la Bretagne romaine et des débuts de l'époque légendaire du roi Arthur... Un récit énergique et bourré d'action. " The Register Herald " Un superbe exemple de fiction historique, riche en détails et péripéties. " The Globe and Mail " Si vous vous êtes déjà demandé comment naît une légende, celle des origines de la Bretagne arthurienne telle que la traite Whyte ici va vous fasciner. " Brazosport Facts " Il aura fallu plus d'un siècle, mais nous disposons enfin d'une légende arthurienne telle que les corps d'armée en ont fait l'expérience éprouvante, brutale mais palpitante. " Torn Shippey, professeur émérite en littérature anglaise du Moyen-Age à l'université de Leeds " Les personnages bien campés et une scrupuleuse attention portée aux détails ne manqueront pas d'attirer les amateurs de légendes arthuriennes. " Library Journal " Des événements historiques traités avec un luxe de détails... une toile de fond plus captivante encore qu'un cadre imaginaire. " Hackensack Record " Le monde tel qu'il existait alors, le quotidien des peuples et les fondements d'un âge nouveau. Whyte a inscrit ses personnages mémorables dans un environnement fascinant. " The Ottawa Citizen

02/2021

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Histoire internationale

Les pelotons d'éclaireurs régimentaires. Ces "bonnes à tout faire" de l'infanterie belge en mai 1940

Licencié en Histoire de l'Université de Liège, l'auteur s'est depuis toujours passionné pour l'histoire politique et militaire de la Belgique entre les deux guerres. Son mémoire de fin d'études, réalisé sous le patronage du professeur Francis Salace en 1989-1990, a été publié entre juin 1998 et septembre 1999 dans la revue trimestrielle du CLHAM (Centre Liégeois d'Histoire et d'Archéologie Militaires), sous le titre: Teutralité armée 1936-1940: la défense face à la France. Tout d'abord simple membre actif du CLHAM, Eric Simon a ensuite assuré pendant plus de dix ans la rédaction du bulletin d'information trimestriel de l'association, ce qui représente quarante et un fascicules (un peu plus de trois mille pages), dans lesquels il a signé ou cosigné une quarantaine d'articles traitant de l'armée belge. L'auteur a progressivement concentré ses recherches sur l'organisation de l'armée belge entre 1936 et 1940 en général, et depuis une petite dizaine d'années plus particulièrement sur l'organisation et l'historique de l'une des plus petites unités autonomes ayant existé; recherches qui une fois achevées ont permis la réalisation de cet ouvrage absolument inédit, entièrement consacré aux pelotons d'éclaireurs régimentaires. A partir de juillet 1937, l'une de ces minuscules unités (entre trente-sept et cinquante hommes) est affectée à chacun des cinquante-quatre régiments d'infanterie que compte l'armée belge. Souples, mobiles, nantis d'un personnel particulièrement bien sélectionné et dotés d'un matériel le plus généralement moderne, les pelotons d'éclaireurs régimentaires sont amenés au cours de la campagne de mai 1940 à remplir un nombre incroyablement varié de missions, méritant incontestablement le surnom de "bonnes à tout faire" dont les a affublé l'auteur. C'est leur formidable épopée que ce livre réalisé en deux parties propose de faire revivre. Une première partie est consacrée à la présentation des pelotons d'éclaireurs (création - organisation - armement - équipement - doctrine d'utilisation), ainsi qu'à une description succincte du déploiement de l'armée belge. Une seconde partie, de loin la plus importante, présente l'historique de chacun des cinquante-quatre pelotons pendant la bataille de Belgique. L'intérêt du travail dépasse largement l'échelon des pelotons d'éclaireurs, puisque l'action de chacune des unités est replacée dans le cadre plus vaste du régiment ou de la division dont elle dépend, ce qui permet de conserver un lien avec la situation de l'armée belge dans son ensemble et de revisiter finalement, à la lueur d'innombrables petits coups de flash, toute la campagne de ce "terrible" mois de mai 1940.

10/2013

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Mathématiques

Mathématiques élémentaires. Toutes les maths du secondaire en un volume avec introduction aux "Maths sup'"

Les auteurs ont écrit le livre de mathématiques qu'ils auraient voulu avoir pendant leurs études et conserver ensuite comme référence tout au long de leur vie. Les sujets traités sont ceux des études secondaires francophones et des high schools anglo-saxonnes. Ce sont les mathématiques de base qui serviront non seulement pendant les études, mais encore pendant de longues années au-delà, que vous soyez un praticien des mathématiques ou un simple amateur, et ne se démoderont pas, car elles constituent le socle de la discipline. En un seul ouvrage, le lecteur dispose d'une synthèse complète et claire de l'essentiel des matières du secondaire, avec de nombreux renvois d'une section à une autre (ce qui est impossible avec des ouvrages multiples), car tout est lié. Chapitres : arithmétique, géométrie pure, algèbre et équations, analyse et fonctions, géométrie analytique, nombres complexes, probabilités et statistique. Ceux que cela intéresse trouveront de plus une introduction aux mathématiques supérieures les plus utilisées (calcul différentiel et intégral, calcul vectoriel...), qui pourra apporter une aide décisive pour aborder des études scientifiques. Le texte est écrit dans un langage simple, sans jargon mais avec rigueur, avec de nombreuses figures et de nombreux exemples et exercices résolus, de façon à être accessible à tous, collégiens, lycéens, parents d'élèves, étudiants, professionnels ou adultes désireux de se cultiver, y compris à la retraite. Pour les collégiens et lycéens, c'est un ouvrage de synthèse et de complément, à utiliser en parallèle avec les livres de cours habituels. Il établit la liaison indispensable entre les notions abordées classe par classe, et professeur par professeur, au long du secondaire. Jean-Claude Epiphani est ingénieur de l'Ecole Centrale de Paris et Master of Science de l'Université de Californie à Berkeley. En parallèle à ses activités professionnelles d'ingénieur il a consacré de nombreuses années à l'enseignement et à la formation. Dominique Strazzabosco est professeur de mathématiques et ingénieur en informatique. Il a effectué toute sa carrière dans l'enseignement secondaire et supérieur. Les deux auteurs conçoivent les mathématiques à la fois comme un outil essentiel dans notre monde technologique et comme un domaine merveilleux à explorer pour le plaisir de l'esprit. "Le grand livre de la Nature a été écrit dans le langage des mathématiques" a dit Galilée : ce livre a pour objet de vous permettre de mieux comprendre les bases de ce langage, en admirant ses merveilles, sans en occulter les mystères.

04/2020

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Revues Poésie

L'étrangère N° 57/58 : Dossier Jean Laude

Volume double de la revue L'étrangère dirigé par Michel collot, consacré à l'oeuvre poétique d'une importance décisive de Jean Laude, plus connu comme l'un des grands africanistes et historiens de l'art du vingtième siècle. Tout le monde s'accorde pour reconnaître l'importance de l'oeuvre de Jean Laude en tant qu'historien de l'art et africaniste, notamment autour des thématiques touchant aux rapports de la peinture française et européenne et les arts d'Afrique, ainsi que sur les arts premiers. Ce qui semble moins connu, c'est son oeuvre poétique qui lui a valu la reconnaissance de poètes aussi marquants qu'Edouard Glissant ou encore Jacques Dupin. Né en 1922 et décédé prématurément en 1984, Jean Laude aura laissé une oeuvre poétique injustement méconnue. Un retour sur celle-ci qui a donné lieu en mai 2022 à un colloque dirigé par Michel Collot et Christine Dupouy à l'université de Tours. Rappelons que si Jean Laude publie quelques recueils brefs dans les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, son livre majeur, Les Plages de Thulé, dont la première édition remonte à 1964, et est publiée aux éditions du seuil, Jean Laude travaillera à ce livre jusqu'à la veille de sa mort. L'édition finale sera publiée en 2012 à La Lettre volée. Entre-temps est paru aux Editions Corti en 1989 un livre important préparé par Michel Collot et intitulé La Trame inhabitée de la lumière, livre composé surtout de textes poétiques écrits dans les années 1970. Rappelons que si Jean Laude est passé par le surréalisme et a par la suite collaboré à des revues comme Change ou encore Tel quel, il s'émancipe de ses premiers engouements pour suivre une voie qui lui sera propre. Pour reprendre les propres mots de Jean Laude, tirés des Plages de Thulé : il s'agit de creuser "le lit de tout ce que j'ignore" et me porter "à la rencontre de l'inconnu masqué". Sommaire : Michel Collot : situation littéraire de Jean Laude ; Pierre-Yves Soucy : Approche des fondements de la poésie de Jean Laude ; Christine Dupouy : "seuil" , "centre" , "Lieu" : de quelques mots-clefs chez Jean Laude ; Christian Doumet : Jean Laude vu du ciel ; Thomas Augais : La spatialisation du poème dans Diana Trivia ; Serge Linares : Figure du livre chez Jean Laude ; Marie Joqueviel Bourjea : Jean Laude, pour un chromatisme différentiel ; Patrick Née : L'ailleurs dans Les Plages de Thulé ; Esther Tellermann : Les Plages de Thulé, au lieu du commencement écrire le littoral ; Marc Blanchet, et un ensemble important composé de plusieurs inédits de Jean Laude, notamment des passages tirés de son Journal.

03/2023

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Ouvrages généraux

Shakespeare et les philosophes

Comment les philosophes ont-ils reçu et lu Shakespeare ? L'ont-ils ignoré? Comment les textes et le théâtre de Shakespeare affectent-ils la philosophie, la transforment-ils ? L'obligent-ils à se déplacer, à se réinventer ? L'altèrent-ils ou l'affolent-ils ? Quels usages des philosophes les textes et le théâtre shakespeariens font-ils ? Qu'arrive-t-il à Platon, Aristote, aux Stoïciens, Thomas d'Aquin, Erasme, Machiavel, Montaigne, Giordano Bruno, mais aussi à Paul dans ce théâtre ? Quels sont les usages, la présence et l'importance de Shakespeare à partir du romantisme chez Hegel, Schelling, Marx, Schopenhauer, Nietzsche, Freud, Heidegger, Wittgenstein, Deleuze, Derrida, Levinas, Lyotard, et d'autres ? Quels sont les philosophes cités dans l'oeuvre de Shakespeare, répétés, déformés, altérés, contredits, récusés, moqués ? Au-delà de la question de l'influence de la philosophie sur Shakespeare, il s'agira de réfléchir à la modalité et au régime de la présence de la philosophie dans le texte et sur la scène shakespearienne. Que produit la philosophie dans ces textes de théâtre ? Comment l'écriture théâtrale de Shakespeare met-elle en scène les philosophes et quels rôles leur fait-elle jouer ? Le présent livre se tiendra loin d'une longue tradition de la philosophie qui a manifesté pour le théâtre un certain mépris. Cette tradition a été sans doute inaugurée par l'expulsion des poètes de la Cité, au livre X de la République de Platon. Occupés à inventer une théorie de l'invisible pour éclairer le monde depuis une outre-scène et à appuyer la trajectoire du monde sur une transcendance, les philosophes ont été nombreux à éprouver et élaborer, par rivalité avec le théâtre, un mépris philosophique pour l'éclat du spectacle, pour le jeu masqué et mensonger des comédiens. Ces philosophes ont subordonné le théâtre à la scène philosophique, en l'assignant à une structure de la représentation limitée, dans laquelle la scène est inféodée, soumise au texte écrit et à son auteur, auteur qui possède le sens et sait ce que parler sur scène veut dire, parce qu'il occupe une position hors scène. Ouvrage collectif sous la direction d'Isabelle Alfandary (Professeur à l'Université Sorbonne Nouvelle) et Marc Goldschmit (Directeur de Programme au Collège International de Philosophie). Avec les contributions d'Isabelle Alfandary, Carlo Cappa, Line Cottegnies, Hélène Garello, Marc Goldschmit, Dominique Goy-Blanquet, Catherine Lisak, Ronan Ludot-Vlasak, Jean Maurel, Anne-Marie Miller-Blaise, Axel Nesme, Daniel Sibony, Gise`le Venet.

02/2023

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Littérature française

Noces en paroles chez les Zarma (Niger)

Le thème de l'exception tunisienne défie le temps. Il s'inscrit dans une longue tradition, sous la plume des auteurs les plus divers. Il a magnifié le projet de modernisation autoritaire de Bourguiba. Après avoir connu une relative éclipse durant les vingt-cinq années de dictature de Ben Ali, il fait de nouveau florès depuis le soulèvement populaire de 2011. Il a désormais pour principal référent, non plus le développement, mais la démocratisation. Aujourd'hui comme hier, l'exception tunisienne n'est qu'un mythe. Exception en quoi et par rapport à quoi ? La question, lorsqu'elle est posée, s'en tient à des ensembles improbables : le monde arabe ou les " printemps arabes ". Biaisée, elle contient déjà la réponse, à vrai dire une lapalissade qui découvre un pays arabe pas comme les autres. Le truisme présuppose que ces " autres " constituent une totalité et permettent de discerner une règle générale à laquelle la Tunisie dérogerait. Ce qui précisément ne va pas de soi. Le mythe procède d'abus ou de commodités de langage, qui figent, voire essentialisent, des particularités. Il entretient une méprise sur la spécificité. En tant que telle, la spécificité n'est pas synonyme d'exception, sauf à considérer que tous les cas sont exceptionnels en raison de leur spécificité ou à méconnaître qu'ils sont tous spécifiques. Prendre la Tunisie au sérieux suppose de la démythifier et corrélativement de dissiper les malentendus sur l'espace arabe. Celui-ci ne préjuge pas d'un rapport au politique qui serait typiquement arabe. L'idée d'une espèce politique arabe relève de la chimère, voire de la contrefaçon. La Tunisie constitue certes un cas d'espèce, mais d'une espèce d'enjeux et de problèmes irréductibles à une fantasmatique arabité politique. Il s'agit, en l'occurrence, de l'institutionnalisation, condition nécessaire mais non suffisante de la démocratisation. Ces questions ont inspiré nombre de travaux de Michel Camau. Il réunit ici, en un ouvrage, sept articles, dont deux inédits, rédigés entre 2003 et 2017. Ils constituent autant de jalons thématiques d'une démarche de démythification de l'exception tunisienne. L'auteur table sur leur cohérence intrinsèque, en dépit des changements de contexte, de la diversité des objets et des évolutions de sa propre réflexion. Le dessein de les regrouper relève d'une nouvelle étape de pensée. Michel Camau est professeur émérite de science politique (Université Aix-Marseille). Il a dirigé l'IRMC, lors de sa création, de 1992 à 1997.

09/2018

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Moyen Age

Les Chroniques de Camelot Tome 2 : Le Chant d'Excalibur

La légende est bien connue, celle d'Arthur ramenant l'ordre en des terres jusque-là ravagées par la cruauté. Son père, Uther, se taillant un royaume dans les décombres de l'empire Romain. Et l'épée Excalibur, que le plus grand roi d'Angleterre vint tirer de la pierre. Mais la légende ne dit pas tout. Qu'advient-il des soldats romains livrés à eux-mêmes ? Doivent-ils fuir vers Rome ou chercher à contenir les barbares ? Publius Varrus, l'ancêtre guerrier d'Arthur, n'a pas hésité à verser son sang pour bâtir un nouvel empire sur les cendres de l'ancien, comptant à ses côtés la belle Luceiia, Romaine de Bretagne, femme d'honneur et de justice. Ainsi nous sont contés les secrets de la légende. La naissance d'Excalibur, une épée d'exception, dans le sang, la violence et la fougue. Et celle d'un royaume à nul autre pareil. Tandis que la longue nuit des Ages Sombres se répand sur la Bretagne romaine, un homme et une femme s'efforcent d'ériger un dernier rempart dédié à la loi et à la connaissance. Un modeste fort perché sur une colline... qui deviendra Camelot la grande. " Le caractère mystique de cette époque ancienne se déploie avec une incroyable vivacité sous la plume de Jack Whyte, tout comme ses personnages. " Publishers Weekly " Une admirable description des derniers jours de la Bretagne romaine et des débuts de l'époque légendaire du roi Arthur... Un récit énergique et bourré d'action. " The Register Herald " Un superbe exemple de fiction historique, riche en détails et péripéties. " The Globe and Mail " Si vous vous êtes déjà demandé comment naît une légende, celle des origines de la Bretagne arthurienne telle que la traite Whyte ici va vous fasciner. " Brazosport Facts " Il aura fallu plus d'un siècle, mais nous disposons enfin d'une légende arthurienne telle que les corps d'armée en ont fait l'expérience éprouvante, brutale mais palpitante. " Torn Shippey, professeur émérite en littérature anglaise du Moyen-Age à l'université de Leeds " Les personnages bien campés et une scrupuleuse attention portée aux détails ne manqueront pas d'attirer les amateurs de légendes arthuriennes. " Library Journal " Des événements historiques traités avec un luxe de détails... une toile de fond plus captivante encore qu'un cadre imaginaire. " Hackensack Record " Le monde tel qu'il existait alors, le quotidien des peuples et les fondements d'un âge nouveau. Whyte a inscrit ses personnages mémorables dans un environnement fascinant. " The Ottawa Citizen

07/2022

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Religion

Oeuvres complètes. Tome 1, Vivre la divine liturgie

Né à Neuchâtel le 21 janvier 1897, Maurice Zundel est influencé par sa grand-mère maternelle, protestante, qui lui donnera le goût de l'Evangile et éveillera en lui un sens critique que le catholicisme étroit et fermé de l'époque ne connaît pas. L'année de ses 15 ans, un ami protestant lui fait véritablement découvrir la Présence de Dieu et confortera définitivement sa vocation pour la prêtrise à laquelle il se destine depuis longtemps. A la même époque, il fait une rencontre mystique avec la Vierge Marie et remet dès lors toute sa vie entre ses mains. Après avoir fréquenté l'école publique à Neuchâtel, il rejoint le collège de l'abbaye d'Einsiedeln d'où il gardera un souvenir ébloui de la liturgie et le goût du silence. Il étudie ensuite la théologie à Fribourg et y ordonné prêtre en 1919. Nommé vicaire à Genève, il abandonne rapidement l'enseignement sec des dogmes et le système thomiste enseignés à l'université pour une vie de témoignage de l'amour divin basé sur la relation, la générosité et l'attention aux pauvres. Influencé par la pensée de François d'Assise, la pauvreté prend une place essentielle dans sa vie : il n'aura de cesse à vivre et à appeler à la désappropriation de soi, seule voie pour répondre l'Amour divin, seule façon d'être vraiment libre. Jugé trop original par son évêque, il est exilé et envoyé en Italie (il obtient un doctorat en philosophie à Rome en 1927), en France et en Angleterre. En 1939, il se rend au Caire où, retenu par la guerre, il sert comme aumônier du couvent de Matarieh tout en côtoyant l'Islam et le Coran. Dès 1946, il est nommé prêtre-auxiliaire à Lausanne, où il restera jusqu'à sa mort le 10 août 1975. En 1972, il répond favorablement à l'invitation de Paul VI (avec lequel il avait lié amitié à Paris en 1928) en prêchant une retraite de carême au Vatican ; cela lui vaut sans doute d'être dès lors officiellement accepté par l'Eglise. Il laisse une oeuvre considérable, composée d'une vingtaine d'ouvrages, ainsi que de nombreux articles et conférences. Si Zundel se laisse interroger par son époque – on le constate dans les références nombreuses aux penseurs de son temps (Camus, Marx, Bachelard, Rostand ou encore Einstein) – sa réponse se situe au-delà de l'espace et du temps car elle révèle la pure et intemporelle intériorité humaine.

03/2019

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Droit pénal

Droit et pratique des saisies et confiscations pénales. Edition 2024-2025

Maîtriser le droit et la pratique des saisies et confiscations pénales. Si les saisies et confiscations sont anciennes dans le droit pénal français, elles ont connu depuis quinze ans une extension majeure de leurs conditions de mise en oeuvre, que ce soit les peines complémentaires de confiscation, dont les conditions ont été étendues, ou les procédures de saisie, passées d'un rôle probatoire à une fonction patrimoniale. Ces évolutions, législatives puis prétoriennes, ont été accompagnées par la création d'une institution nouvelle : l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués, l'Agrasc. Pensées comme outils de lutte contre la délinquance et la criminalité dans leurs aspects patrimoniaux, les saisies et confiscations pénales obéissent à des règles dont l'application soulève des difficultés sans cesse renouvelées pour l'ensemble de la chaîne pénale, policiers, gendarmes, magistrats du parquet et du siège. En effet, comment identifier le propriétaire économique réel d'un bien immobilier, comment saisir des actifs financiers dématérialisés, comment confisquer un bien indivis ou commun ? La jurisprudence y répond par touches successives, en tenant compte d'un cadre conventionnel international et européen à la fois offensif et protecteur des droits fondamentaux. La troisième édition de l'ouvrage, à jour de la loi n° 2021-1729 du 22 décermbre 2021 pour la confiance dans l'institution judiciaire, comme de dispositions législatives ponctuelles plus récentes, présente l'ensemble du dispositif législatif et jurisprudentiel encadrant les saisies et confiscations pénales. Elle examine aussi les règles de l'entraide judiciaire internationale adoptées dans le cadre de l'Organisation des Nations Unies et du Conseil de l'Europe, ou issues du règlement (UE) 2018/1805 du 14 novembre 2018 concernant la reconnaissance mutuelle des décisions de gel et des décisions de confiscation entre les Etats membres de l'Union européenne, applicable depuis le 19 décembre 2020 ainsi que leurs premières applications jurisprudentielles. Il s'adresse autant aux magistrats du siège - notamment aux juges d'instruction - et membres du ministère public, greffiers, qu'aux enquêteurs, avocats, commissaires de justice, notaires ou responsables juridiques d'établissements financiers. La première édition de cet ouvrage a été couronné par le prix du Livre de la pratique juridique 2019 à l'occasion du XIe salon du Livre juridique organisé par le Club des juristes et le Conseil constitutionnel. Docteur en droit, Lionel Ascensi est magistrat, conseiller référendaire à la chambre criminelle de la Cour de cassation. Il est par ailleurs maître de conférences associé à l'Université d'Angers, où il est membre du Centre Jean Bodin - Recherche juridique et politique (UPRES EA 4337).

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Droit pénal

Droit et pratique des saisies et confiscations pénales. Edition 2022-2023

Si les saisies et confiscations sont anciennes dans le dispositif pénal français, elles ont connu depuis près de quinze ans une extension majeure de leurs conditions de mise en oeuvre, que ce soient les peines complémentaires de confiscation, dont le champ d'application a été étendu, ou les procédures de saisie, passées d'un rôle probatoire à une fonction patrimoniale. Ces évolutions, législatives puis prétoriennes, ont été accompagnées par la création d'une institution nouvelle : l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués, l'Agrasc. Ce sont ainsi près de 600 millions d'euros qui ont été saisis en 2020. Pensées pour lutter contre la délinquance et la criminalité dans leurs aspects patrimoniaux, les saisies et confiscations pénales obéissent à des règles dont l'application soulève des difficultés sans cesse renouvelées pour l'ensemble de la chaîne pénale, policiers, gendarmes, magistrats du parquet et du siège. En effet, comment identifier le propriétaire économique réel d'un bien immobilier, comment saisir des actifs financiers dématérialisés, comment confisquer un bien indivis ou commun ? La jurisprudence y répond par touches successives, en tenant compte d'un cadre conventionnel international et européen à la fois offensif et protecteur des droits fondamentaux. Cette deuxième édition présente l'ensemble du dispositif législatif national issu de la loi n° 2016-731 du 3 juin 2016 renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, européen avec le règlement (UE) 2018/1805 du 14 novembre 2018 concernant la reconnaissance mutuelle des décisions de gel et des décisions de confiscation applicable depuis décembre 2020 et international avec les différentes conventions des Nations unies applicables à la question (stupéfiants, criminalité organisée, corruption, CPI). Il offre une analyse très fine de la jurisprudence de la chambre criminelle de la Cour de cassation, du Conseil constitutionnel et des juridictions européennes (CJUE, CEDH). Il examine également les actes spécifiques à chaque procédure et les voies de recours qui s'y attachent. Le livre s'adresse autant aux magistrats du siège - notamment aux juges d'instruction - et membres du ministère public, greffiers, enquêteurs, qu'aux avocats, commissaires de justice, notaires ou responsables juridiques d'établissements financiers. La première édition de cet ouvrage a été distinguée par le Cercle des juriste avec le prix du Livre de la pratique juridique 2019. Docteur en droit, Lionel Ascensi est magistrat, conseiller référendaire à la chambre criminelle de la Cour de cassation. Il est par ailleurs maître de conférences associé à l'Université d'Angers, où il est membre du Centre Jean Bodin - Recherche juridique et politique (UPRES EA 4337).

09/2021

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Religion

Une histoire des mentalités religieuses aux XVIIème et XVIIIème siècles. Mille rétables de l'ancien diocèse du Mans

C'est un livre sur les systèmes d'images des retables construits du XVIe au XIXe siècle dans les églises paroissiales de l'ancien diocèse du Mans. Ne laissant pas dans l'ombre les retables détruits, ne méconnaissant pas l'histoire toujours perturbée de chacun des monuments d'autel, ce livre privilégie le millier de retables conservés qu'aujourd'hui encore le regard peut saisir. Ces archives de bois, de pierre, de marbre et de terre cuite, appartiennent à un système de communication dont est remarquable la cohérence interne. Le retable manceau est rarement lieu de tension entre deux cultures : il est plus souvent lieu de rencontre. Devant le retable paroissial, ont pu se rejoindre, en une commune écoute, en un commun geste, hommes de l'oral et hommes de l'écrit, suffisamment instruits en leur religion pour avoir une commune intelligence de la foi. "Les Mille retables manceaux s'inscrivent déjà dans l'histoire de l'histoire. L'histoire est mémoire et, comme la mémoire, elle trie, elle ordonne, elle oublie. Longtemps l'histoire a oublié le geste des humbles, longtemps elle a négligé le rapport à l'essentiel, quand ce rapport à l'essentiel était rapport des humbles. Il y a eu une histoire de la vie matérielle, il y avait une histoire religieuse au niveau des élites. Mais, en vieille terre de chrétienté, qui se souvient de la piété de ceux qui n'avaient pas accès aux sommets de la pensée, de la contemplation ou de l'ascèse ? De ceux qui ne laissent d'autres traces que les trois actes des registres des paroisses ? Comment les saisir ? ... Michèle Ménard lit les retables, le discours collectif de l'image retablière, comme nous lisons les testaments du Minutier parisien. L'histoire telle qu'elle la conçoit et telle qu'elle la réalise a vocation à déborder, donc à unir le passé et le présent, dans une même quête de l'essentiel. Empressez-vous de lire. Vous ne serez pas déçu. (Extrait de la Préface). MICHELE MENARD, ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure de Fontenay, est maître-assistant à l'Université du Maine. Son ouvrage, qui a reçu le prix du Conseil Général de la Sarthe et de l'Académie du Maine, aura pour premiers lecteurs ceux qui aiment la Province du Maine. Mais ce livre, qui parle de notre patrimoine, sera aussi le livre de tous ceux qui perçoivent que l'intensité de notre vécu est tributaire de notre mémoire collective, est tributaire de la qualité de notre relation avec tout ce qui a été conservé.

01/1980