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Noël Quidu

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Religion

Nous sommes ton Eglise. Propositions pour une catéchèse en communauté

La Commission Interdiocésaine de Catéchèse, sous la présidence de Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai, cherche à promouvoir une pastorale catéchétique d'ensemble dans les quatre diocèses francophones belges, dans la ligne des options catéchétiques fondamentales précisées par la conférence épiscopale belge dans la lettre Devenir adulte dans la foi (2006). A l'intérieur de cette Commission, un groupe s'est réuni depuis 3 ans, sous la présidence de Joël Rochelle (Namur), pour réaliser des outils catéchétiques nouveaux à destination des communautés locales. La catéchèse est l'affaire de toute la communauté chrétienne. C'est vrai dans l'implication de catéchistes issus de la communauté, mais ce l'est tout d'abord dans l'indispensable souci que doit avoir la communauté, ses pasteurs et tous ses membres, de vivre une catéchèse permanente. La catéchèse communautaire est adressée à tous les membres de la communauté, quel que soit leur âge : les paroissiens habituels, les nouveaux arrivants dans la paroisse, les divers "demandeurs" (baptême, confirmation, préparation à la première communion, mariages, funérailles...), mais aussi les personnes qui viennent de vivre un sacrement, un événement (joyeux, douloureux), une étape... Les propositions pour une catéchèse en communauté formulées ici sont destinées aux paroisses, unités pastorales et doyennés. Ce premier cahier fait partie d'un ensemble de cinq catéchèses communautaires à paraître dans les deux années prochaines. Chaque catéchèse communautaire est centrée sur une thématique et une dimension essentielles de la vie chrétienne : Ecriture Sainte, tradition dogmatique, liturgie et sacrements, vie morale, vie de prière. Mais à chaque fois, la richesse cohérente du mystère chrétien est bien manifestée. Le thème choisi ne peut laisser indifférent. Il conviendra bien pour une catéchèse communautaire en début d'année pastorale. Car il y a bien des manières de parler de l'Eglise : du dedans ou du dehors, avec bienveillance ou de façon critique, comme une communauté humaine ou comme un "grand machin". Les médias nous en offrent un large échantillon, régulièrement. Il y a bien des manières aussi de vivre en Eglise, selon l'idée que l'on s'en donne, selon la compréhension que l'on en a, et selon l'expérience que l'on en fait. Eglise : c'est un mot, mais c'est surtout une réalité multiforme, complexe, qui a traversé vingt siècles, depuis son surgissement dans les propos et les gestes du Seigneur Jésus. En choisissant parmi deux portes d'entrée et deux parcours distincts, la communauté chrétienne (re)découvrira que "nous sommes l'Eglise du Christ".

06/2013

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Littérature étrangère

Esquisses d'exil. Tome 2, Le grain tombé entre les meules, 1979-1994

Après le Chêne et le veau (Seuil, 1976) et le tome 1 du Grain tombé entre les meules (Fayard, 1998), voici le troisième volume de l'autobiographie littéraire de Soljénitsyne. Il commence avec l'installation du prix Nobel et de sa famille dans sa propriété située au cœur du Vermont (USA). Cet asile au fond des bois n'empêche pas les attaques d'atteindre l'écrivain. Il s'explique à l'occasion d'un splendide portrait d'Andrei Sakharov, qui se termine par ce constat : " Ce qui nous a séparés, c'est la Russie. " Si, un jour d'hiver, il est épargné par une bande de loups qui traversent sa propriété, il ne l'est ni par les médias, ni par la " cohorte des cafards " : ceux qui ont trahi sa confiance en Occident, éditeurs pirates, pseudo dissidents jaloux de sa gloire, " experts " qui le desservent à dessein. Ce volume est aussi l'occasion de rapporter divers voyages, dont une grande tournée au japon et à Taiwan, puis en Angleterre où il rencontre Mrs Thatcher, le prince Charles et lady Diana, mais on perçoit chez lui l'importance de rentrer en soi-même et de se concentrer sur son œuvre. C'est ce qu'il explique à Bernard Pivot dans une émission retentissante, tournée dans le Vermont au début des années 80. Cependant la calomnie ne désarme pas, qui requiert ripostes et correctifs. Voici bel et bien notre " grain " infracassable pris entre deux meules : les États-Unis où on l'accuse de chauvinisme grand-russe et d'antisémitisme, et Moscou où on l'accuse d'être un agent de la CIA pour avoir créé le Fonds social d'aide aux familles avec les droits d'auteur de l'Archipel du Goulag. L'accession au pouvoir de Gorbatchev fait pourtant souffler une brise tiède. Avec l'arrivée de Boris Eltsine au Kremlin, l'heure du retour vient à sonner. Soljénitsyne choisit de rentrer par la Sibérie, comme s'il n'était pas question de rebrousser chemin, mais de poursuivre sa route d'est en ouest, jusqu'à retrouver son point de départ au cœur de la mère-patrie. Très vivant, très violent dans la polémique, bourré d'anecdotes, de portraits, ce volume contient aussi des pages précieuses sur la conception et l'élaboration de l'œuvre de l'auteur de la Roue rouge. Il constitue une pièce majeure pour les historiens de la littérature russe et pour tous ceux qu'ont passionnés les tribulations de celui qui restera comme le grand témoin du XXe siècle.

03/2005

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Littérature étrangère

Un Vagabond joue en sourdine

Le vagabond qui, ici, ne joue plus qu'en sourdine parce qu'il a passé la cinquantaine et s'estime vieux, c'est le Knut Pedersen dont l'éternel voyage sentimental nous fut conté dans Sous l'étoile d'automne et que nous retrouverons une ultime fois dans La Dernière joie. Amoureux de l'amour autant que de la nature du Nord au printemps, il avait cru, un temps, pouvoir offrir son coeur à prendre à la belle Mme Falkenberg, d'Ovrebö. Il avait renoncé, mais l'aimantation était trop forte : le voici revenu vers l'unique inaccessible, dans l'humilité adorante et la passion de l'holocauste. Mais la femme est imprévisible, inconstante et aveugle. A peine si elle pressent la délicate profondeur de la passion qu'elle suscite. Elle est toute à ce jeu cruel et dévastateur de l'amour possessif qui croit exaspérer la passion en provoquant la jalousie, sans voir que la véritable tendresse qui la sauverait de son irresponsabilité attend vainement dans l'ombre un signe, un regard, un sourire. Exercice dangereux, flamme menaçante à laquelle immanquablement les phalènes se brûlent. Symboliquement, la glace de la rivière cédera devant les ardeurs dispersées d'un feu follet qui ne put, ne sut purifier sa chaleur. Et la plume subtile de Knut Hamsun, au rythme lent, volontairement monotone, des battements d'un coeur attristé, parvient à merveille à rendre l'infime chassé-croisé des aveux retenus, des élans ébauchés, d'une pudeur infinie où tout, toujours, reste à dire. oeuvre tragique sans grandiloquence, constamment mesurée parce que l'essentiel est ineffable, mais dont l'intense pouvoir de suggestion ne se dément jamais. oeuvre qui refuse le désespoir aussi. Car à ce vagabond qui se croit un vieillard, à ce mal-aimé trop aimant, il reste la vie, simple et naturelle, accordé aux pulsations de la forêt, du torrent et de la montagne. Et " la simple grâce de recevoir la vie vous dédommage largement d'avance de toutes les misères de la vie, toutes sans exception ". Régis Boyer Né en 1859 en Norvège, Knut Hamsun était fils de paysans et autodidacte. Ses premiers écrits passèrent inaperçus, et il dut émigrer par deux fois aux Etats-Unis. Peu après son retour, en 1890, La Faim lui apporta la célébrité. De nombreux romans suivirent. Un vagabond joue en sourdine fut publié en Norvège en 1909, trois ans après Sous l'étoile d'automne. Knut Hamsun obtint le Prix Nobel en 1920. Son talent s'est exprimé également à travers des récits de voyage, contes, nouvelles et pièces de théâtre. Il est décédé en 1952.

04/1994

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Littérature serbo-croate et sl

La chronique de Belgrade

C'est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, entre 1946 et 1951, qu'Ivo Andric écrit les nouvelles qui composent La Chronique de Belgrade. Elles s'étendent du début du XXe siècle, de l'annexion de la Bosnie-Herzégovine par l'Autriche-Hongrie à la libération de Belgrade, en 1944, et constituent un véritable témoignage littéraire sur une époque trouble. Andric y évoque des "petites gens" dans leur humanité la plus admirable ou dans la complexité de leurs relations familiales. Ironique ou indulgent, il les observe minutieusement avec la même bienveillance. Tantôt acteurs, tantôt témoins, ses personnages subissent ensemble les bouleversements tragiques de l'histoire, la métamorphose de la société ou celle de leurs propres existences. On découvre en filigrane un portrait formidablement vivant de Belgrade et un hommage à la ville qui, en 1918, avait accueilli Andric à bras ouverts, alors qu'il était déjà un écrivain engagé. Son écriture, d'une élégance dépourvue de tout artifice, son style, sobre et lapidaire évoquent la longue tradition orale de la poésie populaire et des légendes de son pays. Héritage qu'Ivo Andric assume parfaitement : "Il faut laisser l'écrivain raconter". Né en 1892 dans un village proche de Travnik (Bosnie), mort à Belgrade en 1975, Ivo Andric a été lycéen à Sarajevo, étudiant à Zagreb et Vienne, avant de s'engager dans les rangs de l'organisation révolutionnaire Jeune Bosnie et d'être emprisonné, au début de la Première Guerre mondiale. Diplomate en Europe de 1921 à 1941, il a résisté au nazisme, fut député, puis se consacra uniquement à l'écriture d'une oeuvre magnifique. Elle lui a valu le prix Nobel de littérature en 1961. 9782940701414 | ARRET SUR LE PONTE VECCHIO Ces nouvelles nous font traverser le XXe siècle dans ce qu'il aura présenté de plus lucide et de plus tragique. Des exactions des Chemises noires fascistes, des douleurs de la guerre à celles de l'après-guerre, elles rendent à la littérature slovène la place qu'elle mérite au coeur de l'Europe. "La sensibilité de l'écrivain, la douceur subtile du regard qu'il porte sur le monde et les êtres se mêlent à cette mémoire tragique pour composer un livre superbe et bouleversant". La Croix Boris Pahor (1913-2022) est une figure majeure de la littérature slovène, infatigable combattant des régimes totalitaires. Sa voix singulière a défendu des grands thèmes tels que l'amour, la souffrance et la sauvegarde des cultures minoritaires. Il a connu une consécration tardive grâce aux traductions françaises et allemandes.

03/2023

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Essais biographiques

La matière première du ciel. Yannis Tsarouchis par Odysséas Elytis, Edition bilingue français-grec

Le texte du poète grec Odysséas Elytis, prix Nobel 1979, proposé dans ce livre en bilingue grec moderne - français, a été écrit en 1964 pour figurer dans l'album "Yannis Tsarouchis – Quinze oeuvres et une lithographie originale", publié à Athènes. Les illustrations du livre sont les reproductions d'oeuvres de Yannis Tsarouchis. Le peintre Yannis Tsarouchis – d'un an l'aîné d'Elytis – est un des peintres grecs du 20e siècle les plus remarquables et les plus appréciés en France, où il a longtemps travaillé. L'essai que lui consacre Elytis, très inspiré, est d'une qualité littéraire qui le place très au-dessus d'un simple article critique. C'est qu'Elytis a le don de transformer en poésie tout ce qu'il touche, mais c'est aussi que le texte a été écrit à un moment privilégié, pendant lequel les deux hommes, réunis à Mytilène, ont travaillé ensemble et mis beaucoup en commun. Le texte est bien connu en Grèce, où on le voit comme une approche inégalable du travail de Tsarouchis. Il figure d'ailleurs en préface dans le catalogue de la rétrospective que le Musée Bénaki a consacrée à Tsarouchis, à Athènes, en 2016. Commentaire hors pair d'une oeuvre picturale, le texte constitue en même temps, et surtout, un condensé des idées et des intuitions qui sous-tendent l'oeuvre d'Elytis, sur la peinture, la nature de l'art, ce qui définit l'artiste, les rapports entre tradition et modernité, ce que c'est que d'être Grec. Seize oeuvres du peintre ont été choisies en contrepoint du texte, pour s'associer étroitement avec le détail de ce qu'exprime Elytis. Elles illustreront avec précision le propos du poète ; et constitueront d'autre part un corpus d'images où on retrouvera la diversité de style qui caractérise la production de Tsarouchis. Ces dessins et tableaux sont reproduits avec l'aimable autorisation de la Fondation Tsarouchis à Athènes, qui détient les droits pour l'ensemble de son oeuvre. Les deux atouts de cette édition sont d'une part qu'elle montrera des oeuvres picturales peu exposées en France et inconnues de beaucoup de lecteurs, et d'autre part que la présence du texte grec en vis-à-vis du texte français permettra à tout lecteur un tant soit peu frotté de grec d'aller et venir à son gré entre le prestigieux texte original et sa traduction. Il devrait apporter beaucoup à la fois aux lecteurs épris de peinture, à ceux qui souhaitent se faire une idée d'Elytis ou le connaître mieux, et aux amoureux de la Grèce en général.

02/2021

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Littérature étrangère

Benoni

Benoni est le premier volet d'un dyptique qui tient une place à part dans l'oeuvre de Knut Hamsun. Sans doute y retrouve-t-on la grande nature du Nordland, ses forêts, sa faune et sa flore, la mer, les nuits translucides de ses étés, la pesanteur de ses journées d'hiver ; de même y renoue-t-on connaissance avec un type d'analyse psychologique qui a fait école depuis, où tout n'est que suggéré par approches de biais, demi-teintes, gestes ébauchés et retenus, élans du coeur arrêtés d'une parole. Cependant, Knut Hamsun y aborde de front, pour la première fois, ce qui deviendra une des préoccupations majeures de toute son oeuvre, un des problèmes essentiels aussi de la société scandinave : l'affrontement entre une culture rurale traditionnelle avec son éthique et ses valeurs typiques, et le monde de la ville, le capitalisme, l'argent. Autour de Mack de Sirilund gravite un microcosme qui accuse fortement le contrecoup de cet antagonisme : l'argent, nouveau maître, fustige insolemment parvenus aussi bien que mainteneurs de traditions, sans que l'on sente percer encore l'option résolument conservatrice que Knut Hamsun adoptera un jour. En second lieu, si l'amour joue, ici comme dans les autres romans hamsuniens, un rôle de premier plan, c'est en un camaïeu de gris qui a quelque chose de poignant dans son mélancolique bilan d'échecs et de ratés : Benoni et Rosa, Svend et Ellen, Nikolaï et Rosa font tour à tour l'expérience navrante de l'impossibilité d'aimer et d'être aimé sans retour. Violence ou timidité, cynisme ou naïveté, mépris ou sensualité, rien ne paraît devoir triompher d'obstacles insurmontables jamais dits, qui font de ce livre un lamento pudique et feutré. Enfin, en bon Scandinave conscient des très lointains tropismes de son peuple, Hamsun a mis en scène ici, plus clairement que nulle part ailleurs, le seul vrai personnage de son oeuvre, ce Destin inexorable et fantasque qui se plaît cruellement à flétrir les corps comme il ride les coeurs. Régis Boyer Né en 1859 en Norvège, Knut Hamsun était fils de paysans et autodidacte. Ses premiers écrits passèrent inaperçus, et il dut émigrer aux Etats-Unis. Peu après son retour, en 1890. la Faim lui apporta la célébrité. De nombreux romans suivirent. Benoni, et Rosa, le second volet du dyptique, ont été publiés en Norvège en 1908. Knut Hamsun obtint le Prix Nobel en 1920. Son talent s'est exprimé également à travers des récits de voyages, contes, nouvelles et pièces de théâtre. Il est décédé en 1952.

06/1980

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Littérature étrangère

La Dernière joie

Voici les dernières errances de Knut Pedersen, le vagabond perpétuel que nous avons suivi de lieu en lieu et d'amour déçu en amour vain dans Sous l'étoile d'automne et Un vagabond joue en sourdine. Nous retrouvons dans ce troisième roman, inédit en français, ce qui fit le charme des deux premiers : la connivence instinctive avec la grande nature du Nord, ses forêts, ses animaux, ses ciels sans fond que multiplie l'eau des lacs et des rivières, que cernent les pics des montagnes redoutables où l'accident fatal vous guette. Et, de nouveau, voici la Femme, instable et fantasque, éperdue d'amour : de soi ? de l'autre ? qui le saura ? Une fois de plus, l'écriture épouse avec bonheur les intermittences du coeur et réussit à suggérer ce qui ne se peut dire. Mais La Dernière joie se situe, dans l'oeuvre de Knut Hamsun, à l'articulation exacte entre inspiration d'ordre psychologique et sentimental et préoccupations désormais orientées fortement par l'idéologie. On y pressent la montée de thèmes qui seront bientôt majeurs : refus de notre prétendue civilisation, détestation d'une culture qui coupe l'être humain de ses véritables racines, exécration de la masse, de la ville, anglophobie, et cette misogynie qu'il faut entendre bien plus comme un aveu de déception profonde (mais pouvait-il en aller autrement chez ce pèlerin de l'absolu en amour ? ) que comme une réelle aversion. On prendra garde pourtant que ce pessimisme n'est pas irrémédiable. La " dernière joie " n'est qu'un trompe-l'oeil. Elle est multiple, en vérité. Il n'est pas nécessaire de s'arrêter sur ses premières formulations : ce serait la solitude, loin des hommes, ou la mort. Elle est, en fait, tout entière dans la récompense suprême, un enfant qui est toute la vie, la vie renouvelée, recréée, infiniment porteuse de promesses. Régis Boyer Né en 1859 en Norvège, Knut Hamsun était fils de paysans et autodidacte. Ses premiers écrits passèrent inaperçus, et il dut émigrer aux Etats-Unis. Peu après son retour, en 1890, La Faim lui apporta la célébrité. De nombreux romans suivirent. La Dernière joie fut publiée en Norvège en 1912, trois ans après Un Vagabond joue en sourdine et six ans après Sous l'étoile d'automne. Knut Hamsun obtint le Prix Nobel en 1920. Son talent s'est exprimé également à travers des récits de voyages, contes, nouvelles et pièces de théâtre. Il est décédé en 1952.

04/1994

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Actualité et médias

Macron et les Français. Des Gaulois réfractaires aux changement

Le présent ouvrage " MACRON et les Français" trace les avatars à la moitié de mandat du nouveau président : l'AN...PIRE " en vérité, pour beaucoup de nos concitoyens confrontés aux difficultés quotidiennes assorties de décisions multiples, souvent hasardeuses, alambiquées parfois anachroniques à l'inverse d'un " monde nouveau " tel que promis dans la campagne Présidentielle du candidat Picard. Fort de son coup de force, véritable coup de " Jarnac " contre ses ex-amis socialistes et encouragé par sa prise de guerre tant à droite, dissidents LR, qu'à gauche des ex-députés gauchistes en recyclage, " l'Empereur MACRON " a vite été rattrapé par " l'ancien monde ", venu contrecarrer ses espoirs de moralisation et de transformation de notre société. Face aux signes manifestes d'un amateurisme Gouvernemental, regroupé sous l'éthique LREM, certains de ses membres novices en politique ou vieux chevaux de retour ont fini par se sentir mal à l'aise dans cette galère, au point de démissionner en cours de mandat dans cette Arche de Noé, à la dérive, devenue une véritable auberge espagnole. La nouvelle majorité, vite coupée des soucis quotidiens des Français, particulièrement abandonnés en province délaissée, n'a pas vu venir ni éviter le fronde rurale prête à envahir Paris. Le doute et la colère finiront par l'emporter dans un élan de protestations et manifestations de mes désormais combattues avec violences réciproques. Distillée a coups de réformes hasardeuses et mal préparées, la potion amère imposée par Jupiter aux " Gaulois réfractaires ", loin d'être magique, s'est vite avérée aussi indigeste que discriminatoire. Ainsi, à juste titre les " sans-dent" résistants récalcitrants ne tarderont pas à manifester sous la bannière des " Gilets Jaunes ", encore et toujours aujourd'hui sur le pavé, opposés aux forces de l'ordre débordées. Cette rétrospective de faits inspirés des articles et informations médiatiques de Presse/TV reprend sans complaisance, les sérieuses divergences, hésitations et reculades macronistes ; Sans oublier les dossiers sensibles ainsi que les malencontreuses " affaires " succulentes et truculentes, certaines judiciaires, qui n'ont pas manqué de marquer, à ce jour, les orientations de gouvernante de notre pays.

06/2020

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Littérature étrangère

Le plan infini

Ce nouveau roman d'Isabel Allende plonge ses lecteurs dans un monde à la fois familier et inédit. Familier parce qu'on y retrouve cette saga d'un groupe humain que la romancière chilienne cultive d'un livre à l'autre, avec ses conflits, ses drames, ses joies, sa chaleur, cette humanité qu'Isabel Allende excelle à capter dans ses manifestations les plus universelles et les plus quotidiennes à la fois. Inédit parce qu'ici le cadre n'est plus le Chili, comme dans les romans précédents de l'auteur, mais les Etats-Unis et plus précisément ce monde particulier, chatoyant et excessif qu'est la Californie. Deux familles croisent ici leurs destinées. Celle d'un prédicateur qui sillonne l'Ouest américain dans un camion pittoresque et vétuste, sorte de nouvelle arche de Noé. Si elle a fait du fils de cette famille, Gregory Reeves, le personnage central de son roman, Isabel Allende brosse un portrait saisissant du père, homme sévère et torturé, dont la mort viendra démentir la vie, une vie passée à prêcher la recherche de ce " plan infini ", de cet " harmonieux éther " qui attend chaque être après sa mort. L'autre famille, celle des Morales, vient du Mexique et s'efforce de survivre, dans le maintien de ses valeurs et de sa dignité, dans un " quartier " de Los Angeles où la violence ponctue la vie quotidienne. Avec beaucoup d'habileté, Isabel Allende croise et décroise les fils de ces différentes trajectoires qui finissent par tisser la toile d'une fresque contemporaine, d'où se détachent les mythes et les drames de notre XXè siècle finissant : l'explosion urbaine, la marginalisation et l'exclusion de groupes sociaux, le développement du mouvement hippie et du " Flower Power ", la guerre du Vietnam, l'avènement du féminisme et la libération des mœurs, la banalisation de la drogue, la course à l'argent des classes moyennes. Le lecteur est projeté d'une séquence à l'autre, comme dans un film au montage précis et haletant, jusqu'au dénouement final où l'auteur elle-même se trouve impliquée.

03/1994

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Histoire internationale

L'Occident et l'Afrique (XIIIe-XVe siècle). Images et représentations

Avant les grands voyages du XVe siècle, les peuples du bassin méditerranéen, dont l'axe recoupe l'Europe occidentale, se considèrent comme les habitants du centre de la terre. Ils imaginent les autres à travers des schèmes hérités pour la plupart de l'antiquité grecque, latine et judéo-chrétienne. Dans les marges du Sud il y a l'Afrique, et l'Ethiopie qui désigne globalement le "Pays des Noirs". De connaissances géographiques encore sommaires, on déduit l'idée que la zone méridionale est exposée au soleil, ce qui la rend en partie inhabitable. Quant à la partie viable de l'Ethiopie, elle abrite des êtres étranges et monstrueux : c'est le pays des Ethiopiens, "les hommes à la face brûlée". Chez les encyclopédistes, les mathématiciens et les philosophes, comme dans la plupart des écrits à caractère populaire de la période médiévale, l'examen des textes fait apparaître une double tradition. La première, minoritaire, idéalise le "Pays des Noirs" et fait de l'Ethiopie un pays paré de nombreuses vertus. Ses habitants sont décrits comme des hommes de justice et de sagesse. A l'époque des Croisades, le monde occidental imaginera même un personnage singulier, le prêtre Jean, auquel les chrétiens projettent de s'allier pour combattre l'Islam. Dans l'ensemble, cependant, ce sont les préjugés défavorables à l'Afrique et à ses habitants qui dominent la pensée et l'imagerie du Moyen-Age. Selon cette tradition les Noirs appartiennent à la lignée de Cham, le fils maudit de Noé, et sont de ce fait destinés à la servitude. Leur couleur, associée à l'obscurité et au mal dans le vieux fond de l'inconscient collectif occidental, renvoie aux forces de l'ombre et de l'enfer, et donne lieu aux représentations les plus insolites. Les premiers voyageurs qui, au XVe siècle, visiteront la côte ouest-africaine emporteront ces images avec eux. De là découlent pour une grande part, comme le suggère l'étude de François de Medeiros, le comportement dominateur et les attitudes qui sont à l'arrière-plan de la traite négrière puis de l'entreprise coloniale, ainsi que sans doute encore aujourd'hui les préjugés raciaux qui animent le tréfonds de la mentalité occidentale vis-à-vis des Africains.

11/1985

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Science-fiction

Raven Blade Tome 1 : L'appel du loup

La paix sera toujours éphémère. Vaelin Al Sorna est une légende vivante, célébrée d'un bout à l'autre du Royaume Unifié. Par son génie militaire il a renversé des empires, par son bras il a remporté d'impossibles batailles... et par ses sacrifices il a vaincu un mal sans nom. Malgré ses titres, il s'est détourné de la gloire pour mener une vie paisible dans les Hauts Confins. Et pourtant, des bruits courent par-delà les mers... Une armée appelée la Horde d'Acier approche, menée par un homme se prenant pour un dieu. Vaelin n'a aucune envie de revenir aux armes, mais lorsqu'il apprend que Sherin, la femme qu'il a perdue voilà bien longtemps, est tombée entre les griffes de la Horde, il choisit de se mesurer à cette nouvelle menace. C'est au coeur des royaumes des Rois Négociants, alors même que les tambours de la guerre résonnent aux quatre coins d'un continent gangrené par la violence, que Vaelin apprendra cette vérité : il est des batailles que même lui ne peut remporter. " Au risque de se répéter, Anthony Ryan est l'héritier de David Gemmell et le meilleur écrivain britannique moderne de Fantasy. Avec cette duologie, il le prouve une fois encore. " Fantasy Book Critic " Au croisement de Robin Hobb et Joe Abercrombie, une Fantasy investie d'un véritable souffle épique. Indispensable. " Fantasy Book Review " On retrouve tout ce qu'on a appris à aimer dans l'oeuvre de Ryan... Entre ses personnages mémorables et son univers imaginatif, L'Appel du loup s'impose comme une lecture incontournable pour tout fan de Fantasy qui se respecte. " Booknest. eu " Un contrepoint narratif parfait à la mélodie si brillamment mise en scène dans Blood Song. Le récit de Vaelin se poursuit de manière évocatrice dans cette nouvelle série, peuplée de souvenirs doux-amers rendus plus poignants que jamais par une prose experte. " Novel's Notion " Si ce roman se définit par son rythme effréné, ses personnages plus vrais que nature et son intrigue parfaitement maîtrisée, c'est avant tout le talent de Ryan pour la création d'univers qui rend sa lecture si immersive... Les amateurs de Fantasy trouveront leur bonheur avec ce récit d'aventure de haute volée, servi par une plume acérée. " Kirkus Reviews " J'adore Vaelin Al Sorna et le retrouver sur le devant de la scène, plus taciturne et touchant que jamais, m'emplit de joie. Si vous n'avez pas encore lu la trilogie de Blood Song, courez la dévorer, vous ne le regretterez pas. Et si c'est déjà fait, L'Appel du loup devrait s'inviter au sommet de votre pile de lecture. " The Quill to Live

06/2020

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Histoire internationale

Aung San Suu Kyi. L’icône fracassée

Le terrible exode des Rohingyas "un génocide" selon l'ONU, vient de remettre la Birmanie, qui s'ouvre chaque année un peu plus aux Occidentaux, sous les feux d'une actualité cruelle. Plus de 500 000 personnes ont été déplacées de force de l'Etat du Myanmar vers le Bangladesh. Des massacres ont été perpétrés par l'armée birmane et des Bouddhistes contre des femmes et des enfants. Effarée et paralysée, l'opinion internationale assiste une fois de plus à un crime contre l'humanité alors que la Chine et l'Inde soutiennent ouvertement le gouvernement birman. La situation est d'autant plus trouble qu'Aung San Su Kyi est désormais à la tête de la Birmanie avec le titre de conseillère d'Etat, c'est-à-dire de chef de l'Etat. Aujourd'hui, les chancelleries, les gouvernements, les intellectuels, les ONG réclament que la Dame de Rangoun soit destituée de son prix Nobel de la Paix. L'Occident en avait fait une icône, elle est devenue un monstre. La fée s'est transformée en sorcière. Comment la Birmanie est-elle parvenue à engendrer cette apocalypse ? Pour comprendre l'exode des Rohingyas, Bruno Philip a rencontré Aung San Su Kyi. Il a fouillé la psychologie de cette femme longtemps persécutée par la junte militaire, assignée à résidence, éloignée de son mari britannique, le tibétologue Michael Aris, à l'enterrement duquel elle ne put même pas assister, et de ses enfants. Cette Antigone bouddhiste est tout d'abord la fille de son père, son grand amour méconnu. Elle avait 2 ans quand le général Aung San, architecte de l'Indépendance, fut assassiné par un rival. Or rien ne prédisposait cette jeune fille éduquée à Oxford et New York à se lancer dans la politique. Choisie par le peuple pour incarner la figure charismatique de l'opposante, elle connut de longues périodes de prison ou de résidence surveillée tout en faisant preuve d'un courage, d'une détermination mais aussi d'un humour qui forcent l'admiration. Aung San Suu Kyi veut venger son père. Le nationalisme birman coule dans ses veines. Elle aurait tout fait pour écarter les opposants à l'intérieur de son propre parti. Le caractère inflexible et autocratique de la " Lady " est l'une des clés pour comprendre le drame des Rohingyas. Ce récit est une enquête psychologique captivante. Il s'ouvre sur un chapitre écrit par Rémy Ourdan qui a couvert l'exode des Rohingyas du côté du Bangladesh, dans la région de Cox's Bazar. Choses vues sur le terrain, qualité de l'observation et de l'analyse font de ce livre une contribution essentielle à l'Histoire immédiate de la Birmanie.

11/2017

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Sciences politiques

Dans les archives inédites des services secrets : un siècle d'histoire et d'espionnage français (1870-1989)

"Tout un monde de l'ombre se révèle dans ce passionnant ouvrage" Le Monde "Passionnant comme un grand roman d'espionnage, où tout est vrai." l'Express. "Des documents exceptionnels, des photos et des rapports inédits. Un ouvrage magnifique." Télérama. "Nouveau coup d'éclat de l'Iconoclaste" Le Figaro. "Cet ouvrage est remarquable." Historia. Un siècle d'espionnage et de contre-espionnage français (1870-1989) où l'on retrouvera parmi les sujets traités : Les coulisses de l'Histoire Le dossier de l'affaire Dreyfus. La fiche de renseignement sur Hitler (1924). Les confidences du secrétaire particulier de Staline (1928). Les procès de Moscou (1937). Les lettres de Pierre Mendès France dans la clandestinité. Les préparatifs secrets du débarquement allié. Le dossier FFI de François Mitterrand et la fiche secrète du SDECE. Les documents "très secrets" sur la collaboration entre les services français et la CIA en Indochine. Les rapports des RG sur Messali Hadj, Georges Bidault et les milieux de l'Algérie française. La chasse aux trafiquants d'armes du FLN. Le dossier confidentiel de l'opération militaire de Kolwezi (1978). Le dossier complet de la DST sur l'affaire Farewell. De grandes figures d'espions Bolo Pacha, traître au service de l'Allemagne. L'affaire Fantômas : l'agent As 522 chez les communistes Jean Klee, un agent triple disparu dans la Tamise. Le dossier d'un nazi français, Fernand de Brinon. La traque d'Otto Skorzeny, chef des commandos du Reich. Georges Pâques, une taupe à l'OTAN. Un réseau est-allemand en France : l'affaire Bammler-Kranick. Des affaires d'espionnage économique Alfred Nobel et les secrets de fabrication de la poudre (1888). Les usines françaises d'armement espionnées au profit de l'URSS (1925). L'inquiétant réarmement japonais (1935). Le rapport d'un espion au salon de l'auto de Berlin (1939). La liste des entreprises ayant un compte à la "Banque des Soviets" et leurs relations avec Moscou (1950). Des inventions technologiques sans égales. Les interceptions radio de la tour Eiffel. Les premières photographies aériennes (1914-1918). Enigma et les codes secrets des nazis. Les premiers commandos des services spéciaux français. Appareils photos, faux passeports, talonnettes à double fond, etc. : un musée jamais vu. Une ambassade de France mise sur écoutes. Les rapports de gendarmerie sur les OVNIS. Des séductrices de légende. La Païva et son mari prussien (1871). Mistinguett, un coeur au service de la France (1916). Les documents inédits du dossier Mata Hari (1917). Joséphine Baker, l'agent de charme de la France libre (1944). La naissance des grands services de renseignement. Le 2e Bureau. Les Renseignements généraux. Le KGB. Le BCRA, service de renseignement de la France libre. La DST. Le SDECE et la DGSE avec le soutien de la Fondation d'entreprise La Poste.

10/2010

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Sciences politiques

Le capitalisme, cancer de l'humanité. Une économie inhumaine et meurtrière, une société malade, la vie sur Terre en péril

Sur sept milliards d'habitants que compte la planète, 4,5 souffrent de la faim ou sont juste au-dessus du seuil de famine, alors que, parallèlement, 80 milliardaires possèdent, à eux seuls, autant que la moitié de la population terrestre. En 2016, le patrimoine cumulé de 1% de la population mondiale dépassera celui des 99% restants, ce qui est sans précédent. Si la crise pèse lourdement sur tous, elle semble au contraire bénéficier aux plus riches et jamais l'inégalité n'a été aussi vertigineuse : aux Etats-Unis, elle est passée de 1 à 40 après la guerre à 1 à 1000 (! ) de nos jours. Si la situation s'améliore dans les pays émergents, les classes moyennes des pays développés sont en voie de paupérisation et la pauvreté s'étend. Jamais la richesse du monde et la productivité du travail n'ont été aussi élevées dans l'histoire, mais seule une petite minorité en profite pleinement, au détriment des autres, car elle détourne et accapare cette richesse, vampirisant l'humanité, qui doit également faire face à des fléaux provoqués par l'avidité de ces parasites et qui mettent en danger l'existence même de la vie sur Terre et celle de l'espèce humaine. La misère pourrait être éradiquée ; Victor Hugo la considérait déjà comme une anomalie que rien ne justifiait et qui n'existait que pour entretenir l'opulence des plus riches, tant il est vrai qu'une indécente richesse n'est possible qu'au prix d'une indécente pauvreté et inversement. Les pandémies pourraient être vaincues (ce n'est souvent qu'une question de moyens), elles s'aggravent, de même que les tensions internationales (1750 milliards engloutis en armements dans le monde, en 2014, l'une des raisons pour lesquelles le désarmement est si difficile, car les profits retirés sont gigantesques). Cette minorité possède tous les pouvoirs : économique, médiatique, politique — qu'ils soient étiquetés de droite ou de "gauche", les "partis de gouvernement" sont tous convertis aux dogmes néolibéraux et pratiquent en fait la même politique, une fois aux commandes. La société est malade, le chômage s'étend, mais on persiste à ne pas diminuer la durée de la vie active et de la semaine de travail, ce que l'on faisait jadis. Le capitalisme, car c'est de cela qu'il s'agit en fait, devenu fou, est de plus en plus sévèrement mis en accusation, y compris par les plus hautes autorités religieuses. Un autre univers, plus humain, plus juste, est pourtant possible, pour le bien de l'immense majorité (comme le montrent des prix Nobel d'économie), il n'est que temps de travailler à son avènement, bientôt il sera trop tard, et les dommages seront devenus irréversibles.

11/2015

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Pléiades

Nouvelles

Pour la première fois, toutes les nouvelles de Faulkner - une centaine d'histoires, dont quelques-unes étaient toujours inédites en français - se trouvent réunies en un volume. C'est la première fois aussi que les lecteurs français ont accès à l'ouvrage que l'écrivain avait lui-même constitué en 1950, Collected Stories (Nouvelles recueillies), renonçant à ses recueils antérieurs, Treize histoires et Le Docteur Martino, pour composer, avec leur contenu et dix-sept autres textes parmi ses meilleurs, six sections qui sont autant de facettes de son univers mental et fictionnel. Ce recueil monumental établit définitivement la réputation d'un Faulkner qui, quelques mois plus tard, devait recevoir le prix Nobel et que l'influente New York Times Book Review place alors "au-dessus de tous les écrivains américains depuis James et peut-être depuis Melville". Les "Nouvelles non recueillies par l'auteur" et ses "Nouvelles posthumes" s'ajoutent à cet ensemble. On y joint aussi ses premières histoires, parues dans la presse de La Nouvelle-Orléans en 1925 et dont la lecture dans l'ordre chronologique permet d'assister à la naissance d'un écrivain ; ses deux contes, l'un destiné aux enfants, l'autre (avec d'autres intentions) à une jeune fille plus avancée en âge ; et deux textes inclassables, à mi-chemin entre la fiction et l'autobiographie : le splendide "Mississippi" , qui évoque par endroits les plus belles pages des sections narratives de Requiem pour une nonne, et "Et que faire à présent" , dans lequel Faulkner réinvente la lignée dont il est le rejeton et se rêve en séducteur contraint de quitter la ville parce qu' "une fille eut des problèmes"... On sait que Faulkner composa plusieurs de ses romans en révisant, plus ou moins profondément, des nouvelles préexistantes. Un appendice propose ici la version originelle de celles qui, après de considérables remaniements, entrèrent dans la composition du Hameau et de La Demeure. Toutes les traductions ont été révisées par François Pitavy, à qui sont dues, en outre, les versions françaises des nouvelles inédites en français. Ce volume complète les cinq tomes de la série des Ouvres romanesques de William Faulkner dans la Pléiade. Il aurait aussi bien pu les précéder, car les histoires courtes de Faulkner constituent une porte d'accès idéale à son oeuvre. Qu'elles soient sérieuses ou tragiques, comiques ou ironiques, voire grinçantes, ou encore à la limite du fantastique, elles exploitent la même "mine d'or" que les romans, ce que l'écrivain appelait son "petit timbre-poste de pays natal" ou son "cosmos personnel" - qui élargit pourtant ici et là ses frontières hors du Yoknapatawhpha. Et, tandis que l'expérimentation formelle y est moins déroutante que dans certains romans, l'inventivité, l'audace, la liberté narrative, y sont à leur sommet.

03/2017

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Littérature française

St Ex. Un prince dans sa citadelle

St Ex est né à Lyon dans un milieu aristocratique, construit sur une architecture de valeurs classiques évoquant la marquise de Sévigné, les dentelles, les goûters d'enfants sous les arbres d'un jardin familial vaste comme un parc... Il est mort 44 ans plus tard, encapsulé aux commandes d'un avion de reconnaissance stratosphérique préfigurant l'âge de l'astronautique. Entre son arrivée sur Terre et son départ dans un ciel d'été il a vécu l'aventure des pionniers de l'aviation de ligne au sein de la mythique Aéropostale, habité le désert de la côte atlantique du Sahara dans un environnement évoquant la planète Mars, sillonné le continent sud-américain du Brésil tropical au Cap Horn à bord d'avions de bois et toile. Il a commencé à écrire, est devenu grand reporter témoin de son temps en couvrant la Guerre d'Espagne, captivé le Tout-Paris littéraire avec ses récits récompensés par le Prix Femina et le Prix du Roman de l'Académie Française, récits qui ont traversé l'Atlantique Nord et fasciné des éditeurs new-yorkais qui l'ont propulsé aux côtés de Faulkner, Hemingway, Steinbeck en première division de la littérature américaine lorsque "Wind, Sand and Stars" a été nommé Livre de l'Année aux Etats-Unis. Il a aimé des femmes, nombreuses et toujours exceptionnelles, avec fascination, passion et respect. Il a construit dans son milieu d'aviateurs des fraternités d'une immense pureté, et subi d'invraisemblables jalousies et malveillances. Il a fait la guerre la plus calamiteuse, celle de la défaite de 1940, en pilote potentiellement sacrifié. Puis il a habité New York lorsqu'elle était la plus majestueuses des villes libres de la planète, en pleine guerre. Et comme il était construit sur ces valeurs classiques rassemblées dans le sens de l'honneur, il a voulu, lorsque les évènements l'ont permis, redevenir soldat-aviateur, malgré son âge et un physique délabré par trop d'excés et accidents. Il a comploté pour arriver à ses fins, et abouti sur le baquet d'acier d'une torpille volante ultra-moderne pour l'époque, un avion de guerre désarmé et équipé de cameras de reconnaissance stratégique. Et il en est mort. Il aurait pu rester à New York, vivre luxueusement sur sa célébrité et les royalties de son oeuvre, attendre un très probable Prix Nobel de littérature car lorsqu'on signe "Le Petit Prince", on dépasse de loin l'univers de la seule littérature. Mais il était homme d'honneur et pensait que pour avoir le droit d'écrire et de dire, il faut se mériter ce privilège... Voici donc son histoire, en mots et en illustrations, signés de deux auteurs qui partagent avec St Ex cette fascination respectueuse des aviateurs pour la nature et ses majestueuses vérités.

09/2021

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Musique, danse

Revue de musicologie Tome 104 N° 1-2 (2018)

Introduction. Ecrire une histoire intellectuelle de la Revue de musicologie modifier / Yves Balmer , Hervé Lacombe Partie IV. Tropisme historien et goût du document modifier Un nouveau mot pour la nouvelle discipline. Enquête sur le terme "musicologie" et les modalités de son invention modifier / Hervé Lacombe Dix ans d'histoire de la musique (1917-1926). Un regard historien sur les débuts d'une revue modifier / Jean-Claude Yon Les sources musicales des bibliothèques publiques parisiennes dans la Revue de musicologie (1917-2016) / Laurence Decobert L'application des techniques de l'histoire du livre à la musicologie. L'apport de la Revue de musicologie / Laurent Guillo Les terrains de l'écriture. François Lesure et la Revue de musicologie (1947-1962) / Xavier Bisaro Définir l'espace d'une discipline. La musicologie face aux chantiers de l'histoire / Karine Le Bail Les échos de la province dans la Revue de musicologie. Enjeux spécifiques d'un champ de recherche spécifique / Guy Gosselin Partie V. Compositeurs et compositrices : penser des figures singulières Berlioz dans la Revue de musicologie / Jean-Pierre Bartoli Liszt dans la Revue de musicologie (1920-2013). Un compositeur cosmopolite vu au prisme français / Nicolas Dufetel Les études debussystes dans la Revue de musicologie. Une place paradoxale / Denis Herlin Comment la Revue de musicologie construit-elle l'image du musicien avant 1939 ? Un aperçu des conditions de la biographie / Joël-Marie Fauquet Ecrire sur les musiciennes, une question de genre ? Les recherches sur les musiciennes à la Société française de musicologie et dans sa revue / Catherine Deutsch Partie VI. Périodes et périodisations : penser des corpus Entre le monument et la voix. La Revue de musicologie et la musicologie médiévale au XXe siècle / John Haines La Renaissance dans le premier siècle de la Revue de musicologie. Réflexion historiographique à l'ère des humanités numériques / David Fiala Une guerre sans batailles. Le champ de la musique dite "baroque" dans la Revue de musicologie / Thierry Favier Les années 1760-1830 : une "période creuse" ? / Michel Noiray Le "grand dix-neuvième siècle" dans la Revue de musicologie (1917-2016). Thématiques et typologie des articles / Jean-Christophe Branger Partie VII. Du compte rendu d'ouvrage à l'historiographie critique Autour du manuel de paléographie grégorienne de Gregori Maria Sunyol. Polémiques politiques et musicologiques/ Christelle Cazaux-Kowalski Décentraliser l'Europe musicale du xve siècle. Autour de la recension par Christian Meyer de The Rise of European Music : 1380-1500 de Reinhard Strohm (1993) / Benoît Haug "Restons maîtres de Notre terminologie lorsque nous avons à juger notre patrimoine". Lecture françaises de James R. Anthony / Louis Delpech "C'est [... ] lorsqu'il nous parle des exceptions qu'il est le plus séduisant". Lecture de Die Musik des 19. Jahrhund

11/2018

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Musique, danse

La grandeur de Bach. L'amour de la musique en France au XIXème siècle

Comment penser la grandeur de Bach ? Quelle part donner au travail de transformation continue qui s'est emparé de lui et de son oeuvre et en a fait à la fois l'outil et l'objet de notre amour de la musique ? Pour répondre à une telle question, on ne peut se contenter d'étudier la "réception" de l'oeuvre du musicien, ni d'entreprendre la critique du culte qui lui est rendu. Car on constate que la musique de Bach ne cesse de changer, tandis qu'inversement, c'est toute la musique que Bach sert à redéfinir. Tout le long du XIXe siècle, on assiste à la formation commune d'une nouvelle façon d'aimer la musique et d'un répertoire de chefs-d'oeuvre capables de répondre à un tel format du goût. Pour analyser cette grandeur, la méthode des auteurs a consisté à se placer délibérément dans une position intermédiaire, entre le culte musicologiste et le constructivisme social, dans un autre pays que l'Allemagne, durant la période qui va de 1800, quand l'oeuvre de Bach commence à être publié, à 1885, bicentenaire de la naissance du musicien. La grandeur de Bach, c'est tout d'abord le zèle du premier cercle des usagers qui, de Chopin à Alkan, de Gounod à Saint-Saëns, de Liszt à Franck, s'attellent à faire aimer la musique du Cantor en la jouant, en la transcrivant, en la paraphrasant, tandis que biographies et anecdotes contribuent à dessiner la figure de l'artiste "surnaturel" , du virtuose, du savant et du saint... Un répertoire, principalement instrumental, se met en place, des morceaux emblématiques, véritables "tubes" , contribuent à populariser sa musique : l' "Air de la Pentecôte" , le premier prélude du Clavier bien tempéré transformé en Ave Maria par Gounod, tel morceau de La Passion selon saint Matthieu exécutée au Panthéon... Ces divers éléments montrent d'abord la façon dont, durant le XIXe siècle en France, Bach devient musique : il n'est plus seulement une référence, un maître ancien, une statue de commandeur à l'ombre de laquelle faire la musique du temps présent, il devient lui-même un auteur "contemporain" . Ils montrent aussi que c'est la musique qui devient Bach, qui se réorganise autour de lui (et de quelques autres, comme Beethoven), en prenant appui sur sa production. Car Bach n'intègre pas un univers tout fait : il le produit en partie, à travers l'invention d'un nouveau goût pour la musique. Directeur de recherche au CNRS en musicologie, Joël-Marie Fauquet est l'auteur d'un César Franck (Prix de l'académie Charles Cros). Sociologue, Antoine Hennion est l'auteur de La passion musicale. Il est directeur du Centre de sociologie de l'Innovation à l'Ecole des Mines de Paris.

09/2000

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 2, Vers le phare ; Orlando ; Les Vagues ; Flush ; Les Années ; Entre les actes

Cette édition propose, dans des traductions pour la plupart nouvelles, tous les livres de fiction publiés par Woolf ou, pour Entre les actes, au lendemain de sa mort : dix romans, et un recueil de nouvelles, Lundi ou mardi, qui n'avait jamais été traduit dans notre langue en l'état. S'y ajoutent les nouvelles publiées par l'auteur mais jamais rassemblées par elle, ainsi qu'un large choix de nouvelles demeurées inédites de son vivant. Les nouvelles éparses qui présentent un lien génétique ou thématique avec un roman sont réunies dans une section Autour placée à la suite de ce roman. On trouvera ainsi, Autour de "Mrs. Dalloway", un ensemble de textes dans lequel Woolf voyait "un couloir menant de Mrs. Dalloway à un nouveau livre" ; ce "nouveau livre" sera un nouveau chef-d'oeuvre, Vers le Phare. Romans et nouvelles, donc, mais ces termes ne s'emploient ici que par convention. Woolf en avait conscience : "Je crois bien que je vais inventer un nouveau nom pour mes livres, pour remplacer "roman". Un nouveau ... de Virginia Woolf. Mais quoi ? Elégie ? " L'élégie, qui a partie liée avec la mort, est une forme poétique, et le roman, chez Woolf, emprunte en effet à la poésie ("Il aura une part de l'exaltation de la poésie"), aussi bien qu'à l'essai et au théâtre ("Il sera dramatique"), jusqu'à un certain point ("mais ce ne sera pas du théâtre"). Play-poem, "poème dramatique", qualifiera Les Vagues ; essay-novel, "roman-essai", désigne Les Années ; Flush et Orlando partagent la même indication de genre : a Biography, ce qui ne dit à peu près rien de ces deux livres, mais confirme qu'il faut ici renoncer aux catégories reçues et, plus largement, considérer d'un oeil neuf tout ce qui semblait définir le romanesque : "Le récit peut-être vacillera ; l'intrigue peut-être s'écroulera ; les personnages peut-être s'effondreront. Il sera peut-être nécessaire d'élargir l'idée que nous nous faisons du roman". Elargir : rompre avec la continuité chronologique, en finir avec l'hégémonie de la représentation, faire du vécu subjectif de la conscience la véritable matière du roman. Woolf le reconnaissait, elle n'avait pas le don de la réalité : "J'immatérialise le propos. . ". Il s'agissait moins pour elle de bâtir des intrigues que d'isoler des "moments d'être", déchirures éclairantes dans l'obscur tissu d'une existence, témoignant "qu'une chose réelle existe derrière les apparences". "Je rends [cette chose] réelle en la mettant dans des mots. Ce sont mes mots et eux seuls qui lui donnent son intégrité ; et cette intégrité signifie qu'elle a perdu le pouvoir de me faire souffrir".

03/2012

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 1, Traversées ; Nuit et jour ; Lundi ou mardi ; La Chambre de Jacob ; Mrs Dalloway

Cette édition propose, dans des traductions pour la plupart nouvelles, tous les livres de fiction publiés par Woolf ou, pour Entre les actes, au lendemain de sa mort : dix romans, et un recueil de nouvelles, Lundi ou mardi, qui n'avait jamais été traduit dans notre langue en l'état. S'y ajoutent les nouvelles publiées par l'auteur mais jamais rassemblées par elle, ainsi qu'un large choix de nouvelles demeurées inédites de son vivant. Les nouvelles éparses qui présentent un lien génétique ou thématique avec un roman sont réunies dans une section Autour placée à la suite de ce roman. On trouvera ainsi, Autour de "Mrs. Dalloway", un ensemble de textes dans lequel Woolf voyait "un couloir menant de Mrs. Dalloway à un nouveau livre" ; ce "nouveau livre" sera un nouveau chef-d'oeuvre, Vers le Phare. Romans et nouvelles, donc, mais ces termes ne s'emploient ici que par convention. Woolf en avait conscience : "Je crois bien que je vais inventer un nouveau nom pour mes livres, pour remplacer "roman". Un nouveau ... de Virginia Woolf. Mais quoi ? Elégie ? " L'élégie, qui a partie liée avec la mort, est une forme poétique, et le roman, chez Woolf, emprunte en effet à la poésie ("Il aura une part de l'exaltation de la poésie"), aussi bien qu'à l'essai et au théâtre ("Il sera dramatique"), jusqu'à un certain point ("mais ce ne sera pas du théâtre"). Play-poem, "poème dramatique", qualifiera Les Vagues ; essay-novel, "roman-essai", désigne Les Années ; Flush et Orlando partagent la même indication de genre : a Biography, ce qui ne dit à peu près rien de ces deux livres, mais confirme qu'il faut ici renoncer aux catégories reçues et, plus largement, considérer d'un oeil neuf tout ce qui semblait définir le romanesque : "Le récit peut-être vacillera ; l'intrigue peut-être s'écroulera ; les personnages peut-être s'effondreront. Il sera peut-être nécessaire d'élargir l'idée que nous nous faisons du roman". Elargir : rompre avec la continuité chronologique, en finir avec l'hégémonie de la représentation, faire du vécu subjectif de la conscience la véritable matière du roman. Woolf le reconnaissait, elle n'avait pas le don de la réalité : "J'immatérialise le propos. . ". Il s'agissait moins pour elle de bâtir des intrigues que d'isoler des "moments d'être", déchirures éclairantes dans l'obscur tissu d'une existence, témoignant "qu'une chose réelle existe derrière les apparences". "Je rends [cette chose] réelle en la mettant dans des mots. Ce sont mes mots et eux seuls qui lui donnent son intégrité ; et cette intégrité signifie qu'elle a perdu le pouvoir de me faire souffrir".

03/2012

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Coffret 2 volumes

Cette édition propose, dans des traductions pour la plupart nouvelles, tous les livres de fiction publiés par Woolf ou, pour Entre les actes, au lendemain de sa mort : dix romans, et un recueil de nouvelles, Lundi ou mardi, qui n'avait jamais été traduit dans notre langue en l'état. S'y ajoutent les nouvelles publiées par l'auteur mais jamais rassemblées par elle, ainsi qu'un large choix de nouvelles demeurées inédites de son vivant. Les nouvelles éparses qui présentent un lien génétique ou thématique avec un roman sont réunies dans une section Autour placée à la suite de ce roman. On trouvera ainsi, Autour de "Mrs. Dalloway" , un ensemble de textes dans lequel Woolf voyait "un couloir menant de Mrs. Dalloway à un nouveau livre" ; ce "nouveau livre" sera un nouveau chef-d'oeuvre, Vers le Phare. Romans et nouvelles, donc, mais ces termes ne s'emploient ici que par convention. Woolf en avait conscience : "Je crois bien que je vais inventer un nouveau nom pour mes livres, pour remplacer "roman". Un nouveau ... de Virginia Woolf. Mais quoi ? Elégie ? " L'élégie, qui a partie liée avec la mort, est une forme poétique, et le roman, chez Woolf, emprunte en effet à la poésie ("Il aura une part de l'exaltation de la poésie"), aussi bien qu'à l'essai et au théâtre ("Il sera dramatique"), jusqu'à un certain point ("mais ce ne sera pas du théâtre"). Play-poem, "poème dramatique" , qualifiera Les Vagues ; essay-novel, "roman-essai" , désigne Les Années ; Flush et Orlando partagent la même indication de genre : a Biography, ce qui ne dit à peu près rien de ces deux livres, mais confirme qu'il faut ici renoncer aux catégories reçues et, plus largement, considérer d'un oeil neuf tout ce qui semblait définir le romanesque : "Le récit peut-être vacillera ; l'intrigue peut-être s'écroulera ; les personnages peut-être s'effondreront. Il sera peut-être nécessaire d'élargir l'idée que nous nous faisons du roman". Elargir : rompre avec la continuité chronologique, en finir avec l'hégémonie de la représentation, faire du vécu subjectif de la conscience la véritable matière du roman. Woolf le reconnaissait, elle n'avait pas le don de la réalité : "J'immatérialise le propos... " Il s'agissait moins pour elle de bâtir des intrigues que d'isoler des "moments d'être" , déchirures éclairantes dans l'obscur tissu d'une existence, témoignant "qu'une chose réelle existe derrière les apparences" . "Je rends [cette chose] réelle en la mettant dans des mots. Ce sont mes mots et eux seuls qui lui donnent son intégrité ; et cette intégrité signifie qu'elle a perdu le pouvoir de me faire souffrir".

03/2012

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Droit

Le droit au juge dans l'Union européenne

Le droit au juge est depuis longtemps reconnu par des textes internationaux (Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, Pacte international des droits civils et politiques de 1966), régionaux (Convention européenne des droits de l'homme de 1950, Convention américaine relative aux droits de l'homme de 1969) et nationaux (Constitutions allemande de 1949, espagnole de 1978, italienne de 1948 et grecque de 1975, notamment). De nombreux ordres juridiques font de manière plus informelle des applications législatives et jurisprudentielles du droit au recours juridictionnel sans nécessairement l'ériger en principe. La Court de justice des Communautés européennes, carrefour des systèmes juridiques des Etats membres, a introduit très naturellement le droit à un recours juridictionnel effectif dans son catalogue jurisprudentiel des droits fondamentaux de la Communauté de droit. La concentration de l'éclairage sur les droits fondamentaux matériels avait longtemps laissé dans l'ombre ce droit - moyen considéré comme secondaire. L'importance croissante attachée aux droits de l'homme dans l'Etat de droit n'a pas manqué de placer au premier plan un droit qui apparaît comme une condition de l'effectivité des règles juridiques et le fer de lance du droit au droit. Le CEDORE, équipe de recherche relevant de l'Institut du Droit de la Paix et du Développement de l'Université de Nice - Sophia Antipolis, a entrepris de lancer une étude pluridisciplinaire de ce droit sous la direction du professeur Joël Rideau, membre de l'Institut universitaire de France, en collaboration avec le professeur Fabrice Picod de l'Université de Saint-Etienne. L'ouvrage est issu des travaux d'un colloque organisé en avril 1997 à Nice qui a rassemblé de hauts magistrats nationaux, européens et internationaux, des avocats ainsi que des universitaires spécialistes de différentes disciplines juridiques. Sont successivement présentés : Le droit au juge dans les procédures françaises (juridictions judiciaires non répressives, juridictions répressives, juridictions administratives, procédures parajuridictionnelles) ; La constitutionnalisation du droit au juge (Allemagne, Espagne, France, Italie) ; L'européanisation du droit au juge (Convention européenne des droits de l'homme, Droit communautaire) ; Le vécu du droit au juge (juridictions judiciaires françaises, juridictions administratives françaises, Tribunal de première instance et Cour de justice des Communautés européennes). Bien loin de se limiter à promouvoir un large accès au juge, le droit au juge remodèle l'organisation et le fonctionnement de la justice par les implications tirées du droit à un recours effectif et à une décision juridictionnelle effective quant au statut du juge, à ses pouvoirs et à l'exécution des décisions de justice. Le droit au juge envahit dans son acceptation large l'ensemble de l'office du juge et le droit au juge informe alors le droit au juge.

07/1998

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Théâtre

Rire et sourire

Dans ce volume thématique "Rire et sourire", le comique qui sous-tend toujours le rire et le sourire, prend des formes variées qui vont de la parodie cinglante ou amusée, de la facétie à la clownerie verbale et physique nous fait bien comprendre que rire et sourire est une activité très sérieuse. La vieille dame qui fabrique 37 Cocktails Molotov parjour se déroule à la frontière fragile qui sépare la réalité de la fiction. Matéi Visniec propose un voyage initiatique dans le laboratoire le plus intime de la création, là où l'auteur s'engueule avec ses personnages, où les personnages secondaires se rebellent et veulent devenir personnages principaux. Comme cette serveuse de café qui fait irruption, en plein milieu ale la nuit, dans la chambre de l'auteur pour lui déclarer son amour... Ou bien, comme le serveur de café . Mais le personnage le plus inquiétant de la pièce c'est La Vieille Dame. Elle ne cesse de gronder l'auteur et de lui reprocher ses paresses, ses faiblesses, ses maladresses, ses concessions littéraires, ses lâchetés sociales, ses minauderies... Tout en l'écoutant parler de ses angoisses et de ses rêves, La Vieille Dame lui donne aussi de rapides leçons d'écriture entre deux apparitions car entre temps la vieille dame a une occupation très spéciale : elle fabrique 37 cocktails Molotov par jour... Quelle sorte d'ange ou de monstre va surgir de l'ombre ou de la porte de la vie ? Pour Jean Manuel Florensa, Célestin et Comodo sont des jumeaux, d'authentiques nez-rouges. Mais voilà, le monde est uniformisé sur les nez-blancs. Lorsqu'ils posent pied sur notre terre, il leur faut s'accommoder à l'organisation de la société, à son organigramme, à sa planification, au despotisme de ses conceptions...Comodo s'accommode. Ce n'est pas le cas de Célestin qui reste le nez pointé vers les étoiles. Ne serions-nous pas tous ales anges que la perversion du monde transforme en monstres ? Un certain Œdipe de Gauthier Fourcade (1991, deux femmes et quatre hommes) reprend fidèle-ment la trame du célèbre mythe, mais pose comme hypothèse que le héros a un complexe d'Oedipe mal résolu. Partant de ce jeu de langage, nous observons le comportement d'Oedipe face à une étrange jeune femme qui n'est autre que son idée de la femme. Il la fuit, bien entendu, mais ne pouvant s'avouer sa faiblesse, il prend prétexte de l'appel du destin. Il devient un héros légendaire mais insatisfait, puisque ce après quoi il court se trouve derrière lui. Les autres personnages, Laïos, Jocaste, Tirésias et Créon sont tous à leur manière dans une quête absurde de quelque chose qui est derrière eux. La jeune femme a un parcours inverse. Elle était mirage et parvient à devenir réelle. Oedipe, dans sa fuite en avant se dépasse lui-même. Refusant de se crever les yeux il échappe à la détermination de son propre destin. Par cet exploit surhumain il s'évade du monde des hommes au moment où la jeune femme y entre de plain pied. Mais où est passé Jésus ? de Bertrand Jarrigeon est une facétie théâtrale mettant en scène la Vierge Marie, deux reines mages et quelques autres dont un petit Jésus, un âne et un boeuf. L'action se passe le soir de Noël en partie dans une étable, en partie chez le gouverneur romain local. Le petit Jésus disparaît sans laisser de trace. Enlèvement ? fugue? Un roi avec divertissements de Michel Rey est une comédie à quatre personnages dont les situations - étranges, parodiques, burlesques - mélangent la farce et la poésie. Régner n'est pas une mince affaire, surtout pour un monarque peu expérimenté dont le trône change d'orientation à chaque acte. Attention aux révolutions !Son bouffon ne lui facilite pas le travail, son enfance lui pose problème et la reine le met dans tous ses états. Embusquée derrière la fiction, la vie ordinaire finira pas reprendre ses droits. Ainsi que le résume Désirée, la jeune fille du quatuor: " C'est comme ça tous les soirs ".

03/2009

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Essais - Témoignages

L'art de tremper. Manuel à l'usage des Français et des étrangers qui trempent

Tremper serait-il une spécificité française de l'art de se mettre à table pour le petit déjeuner, le goûter ou le souper ? Que signifient " tremper sa chemise ", " tremper la soupe ", un acier " trempé ", prendre une " trempe " ? Exercice littéraire jubilatoire, foisonnement baroque sur un geste quotidien, un presque rien appétissant où les mots se savourent. " Alors que nous quittions la cuisine, George posa sa dernière question : - ; Is there any book about dipping ? Qu'il ne se soit pas exprimé en français, langue qu'il parle couramment, donnait du poids à sa parole. Je répondis "Non, il n'existe pas de livre sur le trempage' et décidai d'en écrire un. " Dès cet extrait reproduit en quatrième de couverture, le ton est donné : l'auteur a pris beaucoup de plaisir à composer cet essai original. Les problématiques de l'acte de tremper surgissent dès le début de l'ouvrage en un faisceau de questions : " Trempe-t-on différemment à Paris, en province, à l'étranger ? Assembler, est-ce cuisiner ? Tremper, est-ce de la gastronomie ? Existe-t-il des recettes de trempage ? Si vous êtes insensible à ces questions et les considérez futiles, vous ne tremperez jamais. " " Cette pratique humaine et quotidienne concerne davantage les collations que les repas ; les trempeurs exercent le matin au petit-déjeuner et au goûter vers dix-sept heures. " De quoi est donc fait ce petit ouvrage en forme de digressions, dans une pâte quasi mangeable tant sa forme incite à le saisir comme une tartine ? De mots solubles dans des boissons chaudes ou froides ? Tremper serait-il une spécificité française de l'art de se mettre à table pour le petit déjeuner, le goûter ou le souper ? Moins franchement pour le déjeuner ou le dîner. Café, madeleine, soupe. Que signifient des expressions comme " tremper sa chemise ", " tremper la soupe ", un acier " trempé ", prendre une " trempe ", etc. L'auteur nous entraîne dans un voyage étymologique et s'interroge sur un mot qui s'est forgé au cours des siècles. Tantôt invitation à la juste mesure : tremper pourrait signifier tempérer, tantôt affirmation virile (un caractère bien trempé), le mot a évolué dans son sens et son genre, passant du féminin au masculin. " Dans ce dictionnaire, les records de solidité et de liquidité appartiennent pour un extrême à " Acier trempé " (quoi de plus solide ? ) et pour l'autre à " Tremper son vin, par exemple avec de l'eau ", car rien de plus liquide que le trempage d'un liquide dans un autre ". " Le plus dérangeant pour un non-Français, même francophone, restant l'expression " Tremper sa soupe ", qui consiste à verser du bouillon sur des tranches de pain ; c'est alors le liquide qui est plongé dans le solide et non l'inverse ". Est ce une réponse à Perec qui s'interroge malicieusement sur cette expression dans son Je me souviens ? Le texte vante les mérites des matières : de la baguette à la biscotte et n'hésite pas à philosopher sur le boudoir. Le style est vif. Parlant des croissants, Roy les qualifie d'un trait : " droit au beurre ou arqué ordinaire " ; " le chocolat fait penser à un marigot exotique, dont la tartine serait le crocodile ". Sur la madeleine de Proust (rien ne lui échappe), l'auteur considère l'art du repêchage des miettes et on pourra se reporter au passage de La Recherche concernant l'effritement de la madeleine. C'est un exercice littéraire jubilatoire, foisonnement baroque sur un geste quotidien, un presque rien appétissant où les mots se savourent et qui fait appel à tous les sens : la vue (cf. " le contrôle optique ! "), le goût, l'odorat, le toucher et l'ouïe. " Son ouïe enregistre le ruissellement en cascade dans le récipient. Son toucher identifie la température, brûlante, tiède ou glacée. Son odorat décèle l'arôme du café, le fumet du chocolat, la vapeur du thé, le parfum du vin, l'odeur de la soupe. Enfin sa vue autorise l'imaginaire, car semblable à la Pierre de Rêve du lettré chinois, chaque liquide libère les mondes engloutis. " Subtil, l'auteur esquisse une anthropologie de l'acte de tremper (dont il rappelle l'anagramme : " permet ") comme un fait social total et un marqueur de distinction. Ainsi le trempage se différencie du sauçage (acte pour lequel le trempeur " a pied " dans un récipient de faible profondeur). S'il évoque la mouillette, c'est pour la mettre entre parenthèses car n'est pas tartine qui veut et la coque de l'oeuf n'a " pas de bol ". Sucré, salé ou sacré, l'art du trempage appelle une observation fine et ne peut être assimilé sans une technique classificatoire pouvant aller jusqu'à l'esquisse typologique. Certains barèmes sont appliqués : pas de véritable trempage si l'action se fait au bout d'une pique (comme dans la fondue, mêmes les croûtons ou les morceaux de viande sont bel et bien immergés). Le livre se poursuit par des conseils à un jeune public de trempeurs et un cours serré d'apprentissage auprès des jeunes publics. Le livre est enfin et surtout un pastiche de ce que serait une publication universitaire et académique et il en a pourtant la teneur. Très réussi l'exercice tord le texte sur lui-même et se retourne sur plusieurs registres jusqu'à plus soif. Le jeu s'arrête ainsi comme dans un générique (de faim ? ) avec des acteurs qu'on sait proches de l'auteur et qu'on imagine attablés autour de lui pour des séances en forme de leçons. Défense et illustration de l'art de tremper à la française - l'auteur est aussi architecte et collectionneur - et il se dévoile dans une pseudo intimité comme grand amateur des manières de faire et comme grand gourmand. Joyeuse dissertation sur l'origine et l'art de goûter, ce petit livre malheureusement inclassable mais très classieux se déguste du bout des doigts comme un mets précieux. Les chapitres : George O. / Quid ? / Supports / Stabilisateurs / Garnitures / Liquides / Récipients / Invitation au trempage / Basse école / Haute école / Le trempage pour tous / Happy épilogue.

08/2023

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Musique, danse

Images de femmes. Avec 1 CD audio

La place des femmes dans la société : un thème d'une brûlante actualité... depuis des siècles !! Il est de telles évidences, si profondément ancrées dans nos cultures et dans nos comportements, qu'on a parfois du mal à les reconnaître, à les discerner ou, tout simplement, à les admettre. Ainsi, malgré une pléiade de lois autour de la parité hommes-femmes, force est de constater que les inégalités persistent toujours dans de nombreux domaines et que les bonnes intentions sont rarement suivies d'effets. Dès lors, la prise de conscience de cette situation, condition nécessaire pour faire réellement évoluer les choses, passe par des chemins bien plus efficaces que l'action politique, autrement dit par l'éducation. L'objectif de ce nouvel opus consiste à faire de l'art, de la musique et de l'histoire les vecteurs d'une approche différente pour sensibiliser les nouvelles générations à l'importance des rôles et fonctions que la femme a occupé aussi bien dans les mythologies des mondes antiques qu'au XXIe siècle. Agrémenté de nombreuses illustrations, tant graphiques que sonores, ce large survol apporte une autre regard sur l'histoire de l'humanité qui a trop souvent fait de la femme un "homme partiel", voire "un être invisible". Bref, qu'elles soient sainte, sorcière, chef de guerre, philosophe, maître à penser ou stratège politique, diverses figures exceptionnelles sont ainsi abordées (Hypathie d'Alexandrie, Cléopâtre, Jeanne d'Arc, Christine de Pisan, Yennenga, Isabelle d'Este, Louise Labbé, Olympe de Gouge, Anna Zingha, Kimpa Vita, Lalla Fatma N'soumer, Marianne, Louise Michel, Mary Shelley, Ada Lovelace, Victoria, Tarenorer, Joséphine Baker, Alexandra David-Néel, Rosa Parks, Aung San Suu Kyi, Mère Térésa, Soeur Emmanuelle...). Par ailleurs, Jérôme Dorival s'attache à présenter les vies et oeuvres de quelques rares compositrices qui ont jalonné l'histoire de la musique : Hildegard von Bingen, Francesca Caccini, Elisabeth Jacquet de La Guerre, Louise Farrenc, Fanny Hensel-Mendelssohn, Clara Schumann, Germaine Tailleferre, Yi-Xu... et Hélène de Montgeroult (indépendamment de la qualité de son oeuvre, trop méconnue, il faut découvrir l'histoire de sa rocambolesque traversée de la Révolution française !! ). De plus sera proposé un dossier consacré à la portraitiste Elisabeth Vigée La Brun et à la présence de la musique dans son oeuvre... De son côté, Claude Dietrich décrypte les parcours atypiques de plusieurs femmes qui se sont illustrées dans les domaines de la chanson (Edith Piaf, Marlène Dietrich...), du cinéma (Marilyn Monroe, Greta Garbo...) ou du jazz (Bessie Smith, Billy Holiday, Ella Fitzgerald) ainsi que l'écoute d'oeuvres marquantes. Enfin, Phalika Ngin nous entraînera dans le sillage de deux reines (Indradevi et Jayarajadevi) qui, au cours du XIIe siècle, ont marqué par leurs initiatives diverses tout le royaume khmer (Cambodge) alors à son apogée. Un grand pan de l'histoire trop souvent ignoré par l'Occident nous est ainsi révél

02/2016

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Théâtre

L'échafaudage ; Un accord parfait ; L'accident de Bertrand ; Derrière la porte ; Le meilleur est encore possible

L'échafaudage de Ella Balaert : Après une grande tempête, cinq femmes et cinq hommes se retrouvent, sans savoir comment, sur une grande structure métallique. Il n'y a plus rien autour d'eux. Alors ça y est, on est après ? demande l'un d'eux. Chacun à sa manière, ils rêvaient tous de changer de monde, mais comment traverser la catastrophe ? Vont-ils résister à la tentation nihiliste ? Peu à peu, ils s'installent et organisent leur vie commune. De nouvelles règles de vie sociale sont à inventer, un nouvel équilibre à créer. Mais bientôt l'un des nouveaux habitants de l'échafaudage découvre, sur le sol, un boulon. La structure serait-elle en train de perdre ses pièces ? Un accord parfait de Joel Contival : / Le grand homme de théâtre Charles Prisner, auteur et metteur scène mondialement connu et récompensé moult fois pour ses pièces, coupe les ponts avec sa vie privée et professionnelle. Il décide de séjourner pour un temps indéfini dans un modeste hôtel au bord du Lac Léman. Il veut faire le point sur sa vie et achever sa dernière oeuvre, après, il arrête tout. Le destin en décidera autrement. / L'accident de Bertrand de Emilie Leconte : Bertrand se retrouve subitement immobilisé au sol, sans raison particulière et pour un temps indéterminé. Cet étrange phénomène va alors éveiller la curiosité de certains : parents, voisins, médecin de famille, amie d'enfance, psychologue, journaliste ou famille éloignée. Face à cet événement, chacun réagira à sa manière... / Derrière la porte de Alberto Lombardo : Cette courte pièce se veut une suite contemporaine de la pièce d'Alfred de Musset Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée. La pièce romantique conte la déclaration d'amour d'un Comte à une Marquise. En dépit de l'allergie, du rejet et même du dégoût qu'éprouve la Marquise à entendre ces sempiternelles discours qui sont pour elle, vains, rebattus et mensongers, le Comte arrive à ses fins et décroche le mariage. On retrouve nos deux personnages au retour de leur lune de miel, mais transportés à notre époque. / Le meilleur est encore possible de Marie-Françoise El Houini Rovati : Fatima est marocaine : après trente ans de travail en France, elle vit une retraite paisible dans sa magnifique villa de la banlieue chic de Casablanca. Elle a décidé d'y inviter ses anciens patrons, retraités eux aussi depuis peu. C'est Fadwa, sa nièce, qui les accueille, et décrit avec enthousiasme son projet, pourtant banal : suivre son mari au paradis France et y travailler... Mais Fadwa remettra son projet d'immigration en question lorsqu'elle comprendra qu'il est loin de susciter l'enthousiasme de ses interlocuteurs français. Un nouveau projet lui vient, soufflé par l'ancienne patronne de Fatima, aussi vague et suspect aux yeux de son entourage. Peut-on trouver la solution susceptible d'éradiquer la misère ?

10/2017

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Histoire de l'art

A History of Arcadia in Art and Literature: Volume II. Later Renaissance, Baroque and Neoclassicism

Longtemps attendu et extrêmement bien accueilli, A History of Arcadia de Paul Holberton constitue l'examen approfondi et minutieux d'un grand nombre de textes originaux de poésie pastorale classique des époques moderne et contemporaine, de littérature et de théâtre en grec ancien, en latin, en italien, en français, en espagnol, en portugais, en néerlandais, en allemand et en anglais et d'un large éventail d'images prenant fin juste avant 1800. L'ouvrage analyse le développement de la pastorale comme moyen de représentation du bonheur humain sur Terre à travers la cour réciproque entre un garçon et une fille, et leurs sentiments auxquels la pastorale de l'époque donne voix. This tremendous book is an iconographic study of Renaissance and Baroque pastoral and related subject matter, with an important chapter on the 18th century, both in the visual arts, where pastoral is very poorly understood, and in words and performance, about which many false preconceptions prevail. The study begins with Virgil's use of Theocritus and an analysis of what basis Virgil provided for Renaissance pastoral and what, by contrast, stemmed from the medieval pastourelle. Pastoral developed notably in the Venetian High Renaissance. Its texts incorporated Petrarchist and Neoplatonic ideas of love, of which this book charts the development and evolution with unprecedented precision, considering also the female nude in art. There is a novel and polemical discussion of the development of landscape subjects in art, from Giorgione to Claude. The contributions of the most influential or representative authors - Petrarch, Sannazaro, Montemayor, Tasso, Guarino, Lope de Vega, Cervantes, Honoré d'Urfé, Cornelis de Hooft, Shakespeare and lastly Salomon Gessner - are considered beside many interesting more minor ones - Arsocchi, Bernardim Ribeiro, Clément Marot, Cieco d'Adria, John Fletcher, Fontenelle - and the verses of madrigals. There is a chapter on 'Being Rural' - what we can say about the reality of life in the country in the early modern period. There is a chapter on 'Et in Arcadia Ego' that introduces new evidence for the dating of Poussin's famous work by reference to a neglected work by Sébastien Bourdon in Yale ; another on a pastoral composition by Rubens that has not been considered as such. There is an important and bold discussion of self-projection ('metachronic' representation) by monarchs and courtiers across Europe in the 17th century, both within pastoral and without, which illuminates profound differences between Protestant and Catholic culture. Coming from the study of earlier periods, the author is able to throw new light on the Rococo - figures such as John Gay, Watteau, Gessner and Gainsborough - and to explain the termination of pastoral writing and art with the embrace of modernity in form and means of expression. All texts are given in the original language and all translated into English, while the visuals are beautifully reproduced : the book is also an anthology.

01/2022

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Histoire de l'art

A History of Arcadia in Art and Literature: Volume I. Earlier Renaissance

Longtemps attendu et extrêmement bien accueilli, A History of Arcadia de Paul Holberton constitue l'examen approfondi et minutieux d'un grand nombre de textes originaux de poésie pastorale classique des époques moderne et contemporaine, de littérature et de théâtre en grec ancien, en latin, en italien, en français, en espagnol, en portugais, en néerlandais, en allemand et en anglais et d'un large éventail d'images prenant fin juste avant 1800. L'ouvrage analyse le développement de la pastorale comme moyen de représentation du bonheur humain sur Terre à travers la cour réciproque entre un garçon et une fille, et leurs sentiments auxquels la pastorale de l'époque donne voix. This tremendous book is an iconographic study of Renaissance and Baroque pastoral andrelated subject matter, with an important chapter on the 18th century, both in the visual arts, where pastoral is very poorly understood, and in words and performance, about which many false preconceptions prevail. The study begins with Virgil's use of Theocritus and an analysis of what basis Virgil provided for Renaissance pastoral and what, by contrast, stemmed from the medieval pastourelle. Pastoral developed notably in the Venetian High Renaissance. Its texts incorporated Petrarchist and Neoplatonic ideas of love, of which this book charts the development and evolution with unprecedented precision, considering also the female nude in art. There is a novel and polemical discussion of the development of landscape subjects in art, from Giorgione to Claude. The contributions of the most influential or representative authors - Petrarch, Sannazaro, Montemayor, Tasso, Guarino, Lope de Vega, Cervantes, Honoré d'Urfé, Cornelis de Hooft, Shakespeare and lastly Salomon Gessner - are considered beside many interesting more minor ones - Arsocchi, Bernardim Ribeiro, Clément Marot, Cieco d'Adria, John Fletcher, Fontenelle - and the verses of madrigals. There is a chapter on 'Being Rural' - what we can say about the reality of life in the country in the early modern period. There is a chapter on 'Et in Arcadia Ego' that introduces new evidence for the dating of Poussin's famous work by reference to a neglected work by Sébastien Bourdon in Yale ; another on a pastoral composition by Rubens that has not been considered as such. There is an important and bold discussion of self-projection ('metachronic' representation) by monarchs and courtiers across Europe in the 17th century, both within pastoral and without, which illuminates profound differences between Protestant and Catholic culture. Coming from the study of earlier periods, the author is able to throw new light on the Rococo - figures such as John Gay, Watteau, Gessner and Gainsborough - and to explain the termination of pastoral writing and art with the embrace of modernity in form and means of expression. All texts are given in the original language and all translated into English, while the visuals are beautifully reproduced : the book is also an anthology.

01/2022

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Sciences historiques

Dictionnaire des étrangers qui ont fait la France

Qui de plus français que le couturier et mécène Pierre Cardin ou le premier vainqueur du Tour de France cycliste, Maurice Garin ? Sauf que l'un et l'autre sont nés Italiens. A l'inverse, combien de Français savent que le prix Nobel de littérature de l'an 2000 a été attribué à un citoyen français - naturalisé depuis trois ans -, Gao Xingjian, né à Ganzhou soixante ans plus tôt ? Ce que la plupart de nos compatriotes savent, en revanche, c'est que la renommée de la France doit beaucoup à Frédéric Chopin, Marie Curie, Pablo Picasso, Le Corbusier, Samuel Beckett ou Charles Aznavour. Et ceux qui s'intéressent au destin politique de ce pays ont sans doute remarqué, sans remonter plus haut que la Révolution française, que ladite Révolution n'aurait pas tout à fait été la même sans le modéré Necker ou le radical Marat - deux Suisses -, la IIIe République sans Gambetta ou Weygand, la Résistance sans Boris Vildé, du premier réseau, celui du Musée de l'homme, ou le groupe Manouchian et ses fusillés stigmatisés sur l'Affiche rouge "parce qu'à prononcer leurs noms sont difficiles"... Pour mieux connaître cet apport exceptionnel des étrangers à l'histoire de notre pays, il manquait un ouvrage comme celui-ci. Un dictionnaire regroupant aussi bien des notices "collectives" (Ecole de Paris) que des notices "communautaires" (Congolais) et, surtout, une masse de notices individuelles, d'Abbas à Zulawski, (Andrzej). Il sera, à coup sûr, pour ses lecteurs une source éclairante et vivifiante de surprises, de découvertes, d'émotions. La période choisie commence en 1789, avec la proclamation solennelle et inédite de la nation française comme principe de souveraineté, et va jusqu'à nos jours, avec Stéphane Hessel ou Marjane Satrapi. La notion "d'étranger" est prise ici au sens juridique du terme, pour éviter toute subjectivité : être né de statut étranger, en France ou hors de nos frontières, qu'on le soit resté ensuite (comme Pablo Picasso), qu'on ait obtenu sa naturalisation (comme Yves Montand), qu'on l'ait abandonnée (comme Igor Stravinsky) ou qu'on ait failli la perdre (comme Serge Gainsbourg). Les naturalisés de naissance, comme Georges Perec, ne figurent donc pas dans ce dictionnaire, non plus que les ressortissants des colonies ou des départements d'outre-mer. Tous les secteurs d'activités sont représentés, de la littérature (Emile Zola) au sport (Raymond Kopa) en passant par le monde de l'entreprise (Carlos Ghosn) et de la création sous toutes ses formes. Les notices communautaires permettent de redonner toute leur place aux obscurs et aux sans-grade, qui jouèrent leur rôle dans l'édification de l'économie comme de la culture françaises, des mineurs polonais aux maçons portugais, des musiciens de bal musette aux chanteurs de raï. L'ouvrage, qui comprend 1 186 articles (1 112 notices individuelles, 22 notices collectives, 52 notices communautaires), est précédé d'une préface de Pascal Ory, son maître d'oeuvre.

10/2013

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Poésie

Mémoire vocale. 200 poèmes allemands du huitième au vingtième siècle stockés et modérés par Thomas Kling, Edition

En 2001, l'éditeur DuMont Verlag pose à Thomas Kling la question suivante : "De quels poèmes en langue allemande avons-nous besoin en ce début de siècle ? " C'est en tant que réponse à cette question qu'il faut lire le choix présenté ici : une sélection de poèmes indispensables pour le poète qu'est Thomas Kling, non une anthologie de plus. Mémoire vocale a valeur de programme poétologique : des formules magiques de Mersebourg aux poètes et poétesses d'aujourd'hui, sont présentés ici des textes destinés à mettre en valeur toutes les ressources qu'offre l'allemand sur une dizaine de siècles, dans la diversité de ses registres : langue incantatoire, jargons et hybridations telles que le rotwelsch, l'argot des classes marginalisées, mêlé d'allemand, de néerlandais et de yiddish et parlé surtout dans l'ouest de l'Allemagne, qui a toujours fasciné le Rhénan qu'était Kling. Si la plupart des noms attendus sont présents (Bachmann, Brecht, Celan, Goethe, Hölderlin, Jandl, Nietzsche, Novalis, Rilke...) Il s'agit là d'un choix singulier, à contre-pied du canon littéraire, notamment par la place limitée faite à la tradition classique et romantique, mais qui offre une part belle à la poésie du Moyen Age, aux audaces de la poésie "baroque" , à la diversité inventive des écritures modernes et contemporaines. Celui pour qui le poème est "instrument optique et acoustique de précision qui provient et se met au service de la perception, la perception exacte de la langue" assume ici la subjectivité d'un choix moins de poètes que de textes admirés, ce qui peut expliquer les surprises que réserve Mémoire vocale : la poétesse d'origine juive Gertrud Kolmar, morte en déportation, est placée dans l'immédiat voisinage de Josef Weinheber, un poète autrichien controversé en raison de sa collaboration avec le régime nazi ; Hans-Magnus Enzensberger, dont Thomas Kling n'a jamais fait mystère du peu d'intérêt qu'il portait à sa poésie de "gardien de musée" , est représenté, alors que Nelly Sachs, lauréate du Prix Nobel de littérature en 1966, ne l'est pas. De même l'Autrichien Hugo von Hofmannsthal, qui a été un représentant important du symbolisme allemand, est absent de cette anthologie, Kling lui préférant son ami Rudolf Borchardt, un strict formaliste, théoricien d'une "Restauration créatrice" nourrie d'Antiquité et de classicisme. Si "mémoire vocale" n'échappe pas au statut de "haie hégémonique" propre à toute anthologie, en ce qu'elle fixe et valorise un corpus par délimitation d'un jardin clos dans lequel s'épanouit un choix de fleurs, il importe de replacer ce florilège dans le contexte de la poétique de Kling qui considère que "la poésie procède du flux de données, elle est - si elle réussit, si elle fonctionne -, un flux dirigé de données et déclenche un tel flux chez le lecteur" . C'est à la reconfiguration d'un tel flux dynamique que travaille mémoire vocale.

02/2023