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Albert Poisson

Extraits

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Immigration

Migrations, une chance pour le système de santé ?. (Ré)humaniser le soin

L'ONU estime qu'environ 15% de l'humanité va migrer au XXIème siècle, soit de l'ordre du milliard de personnes. Depuis l'an 2000, on estime ainsi que près de 180 millions d'humains ont quitté leur territoire de naissance ou de vie. Contrairement à des idées répandues, plus de 90 % de ces migrations sont régionales, seuls quelques pourcents de ces migrants parviennent dans nos pays développés. La question de la prise en charge sanitaire des nouveaux venus est ainsi essentielle. Il faut comprendre les pathologies physiques ou psychiques des personnes migrantes. Pour garantir la pérennité du soin, il faut aussi un accompagnement pluridisciplinaire, adapté dans le temps, et qui tienne compte de la mobilité souvent contrainte des réfugiés. Pour réussir ce challenge de l'accès au soin et de la qualité de prise en charge, il faut former la communauté des soignants au sens large du terme, du travailleur social, à l'infirmière et au médecin de ville ou à l'hôpital... Enfin, il faut parler et expliquer pourquoi la réponse à la question de la santé des migrants est un enjeu de société, pas seulement en termes de santé publique mais bien de respect de nos valeurs. En filigrane, l'ouvrage suscite une réflexion sur l'importance du soin au sens large dans nos dispositifs de soins de santé, et le travail de ceux et celles qui les rendent possible, accessibles et porteurs de bien-être.

04/2022

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Musique, danse

Pratique de la musica ficta au XVIe siècle dans les tablatures de luth. Edition en 2 volumes

Les tablatures de luth ont l'immense avantage sur les autres sources musicales, qu'elles soient vocales ou instrumentales, de noter non pas les notes de musique, mais les lieux où placer les doigts de la main gauche sur la touche. Par conséquent, les altérations y sont précisément indiquées. Grâce à leur analyse, nous obtenons une sorte de photographie des pratiques des instrumentistes du XVIe siècle. Le répertoire étudié se concentre sur les transcriptions de chansons, de motets et, dans une moindre mesure, de danses de Francesco da Milano, Albert de Rippe, Jean-Paul Paladin, Guillaume Morlaye et Adrian le Roy, sans exclure les compositions originales que sont les fantaisies. L'original a été reproduit à chaque fois que cela était possible. La transcription diplomatique en notation musicale permettra aux lectrices et lecteurs qui ne sont pas luthistes de les décrypter. Avant d'aborder un tel répertoire, il est absolument nécessaire d'exposer quelques principes essentiels sans lesquels il ne serait guère possible de tirer des conclusions utiles sur les pratiques des musiciens du XVIe siècle. Cela fait l'objet des trois premiers chapitres. Les six chapitres suivants abordent la question de l'emploi des tons anciens et de leurs altérations accidentelles dans les tablatures de luth, pratique désignée aujourd'hui - d'une manière quelque peu réductrice puisque certains accidents appartiennent à la musica recta -, par l'expression musica ficta, d'où le titre de cet ouvrage. Enfin, les trois derniers chapitres sont consacrés à des questions particulières : emploi des intervalles augmentés et diminués ; altérations dans la figuration et les tons ambigus. Ce volume a été conçu de manière à ce qu'il soit possible de consulter un chapitre indépendamment des autres en fonction de ses propres recherches d'où la présence de nombreux renvois permettant soit d'effectuer des comparaisons soit de retrouver une notion nécessaire à la compréhension du propos. La table des matières, l'index des termes techniques et celui des noms propres permettent aussi de s'orienter dans l'ouvrage. Les bibliographies donnent aussi bien les références des sources musicales et théoriques que celles des éditions modernes et de la littérature musicologique. Grâce aux pratiques exposées dans le présent volume, les interprètes pourront (ré)introduire les altérations, lacunaires dans les tablatures de clavier ou les danseries, avec le plus haut degré possible de vraisemblance. En effet, si l'interprétation authentique de la musique ancienne demeure une utopie, l'observation rigoureuse des pratiques du temps permet au moins d'étayer nos choix. Cette recherche sera aussi profitable aux chanteurs. Certes, la pratique des altérations est parfois fort différente dans le répertoire instrumental, particulièrement en ce qui concerne la figuration. Cependant, nous y retrouvons également nombre d'altérations attestées non seulement dans les sources vocales, mais aussi dans les traités du XVIe siècle. Une bibliographie des sources de l'original vocal de chaque tablature étudiée a donc été établie.

05/2018

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Religion

Etudes sur la sainte vierge tiii 1954

Par R. LAURENTIN, membre de la Société Française d'Etudes Mariales, professeur à l'Université Catholique d'Angers LIVRE VI. ETUDES D'HISTOIRE DU CUL TE ET DE LA SPIRITUALITE MARIALS (2e partie : de l'Ecole Bérullienne à la Définition dogmatique de l'Assomption) I. - La dévotion mariale chez Bérulle et ses premiers disciples, par André RAYEZ, S. J II. - La Vierge Marie et la formation sacerdotale dans la tradition de l'école bérullienne, par Joseph LECUYER, C. S. Sp. , Membre de la Société Française d'Etudes Mariales III. - La dévotion mariale chez saint Vincent de Paul et les Lazaristes ou prêtres de la mission, par Edmond CRAPEZ, prêtre de la mission IV. - La dévotion mariale à Port-Royal, par Louis COGNET, chargé de cours l'Institut Catholique de Paris V. - La dévotion Marie dans la Compagnie de Saint-Sulpice, par Pierre POURRAT, P. S. S VI. - La Vierge dans la Congrégation de Jésus et Marie, par L. BARBE, eudiste, membre de la Société Française d'Etudes Mariales VII. - Marie de l'Incarnation et la Sainte Vierge, par Henri de LUBAC, S. J. VIII. - La. dévotion mariale dans l'Institut des Frères des écoles chrétiennes, par Georges RIGAULT IX. - doctrine mariale de Bossuet, par P. ANGERS, S. J. , professeur de littérature française l'Université de Montréal X. - Saint Louis-Marie de Montfort et sa spiritualité mariale, par J. M. HUPPERTS, S. M. M XI. - Le culte marial chez les Rédemptoristes, par Paul HITZ, C. 5S. R. , professeur de Théologie au Scolasticat d'Echternach (Luxembourg), membre de la Société Française d'Etudes mariales XlI. - Dévotion et mystique mariales du Père de Clorivière, par André RAYEZ, S. J. XIII. - "La Congrégation... " Histoire ou Légende ? , par G. de BERTIER, eudiste, professeur d'Histoire l'Institut Catholique de Paris XIV. - Les Congrégations religieuses d'hommes après le XVIIe siècle, par B. M. MORINEAU, de la Compagnie de Marie, fondateur de la Société française d'Etudes mariales XV. - Spiritualité mariale du Vénérable Père Libermann, par BARRE, C. S. Sp. , Supérieur du Séminaire Français à Rome, secrétaire général de la Société française d'Etudes mariales La dévotion à la Très Sainte Vierge dans la Congrégation des Missionnaires fils du Coeur Immaculé de Marie, par Narcisse GARCIA GARCES, C. M. F . XVII. - La dévotion mariale et la Congrégation des prêtres du Saint Sacrement, par Charles de consulteur général de la Congrégation des Prêtres du Très Saint Sacrement, ancien professeur de Théologie aux Scolasticats Bruxelles et de Montréal XVIII. - Culte marial , dans la famille salésienne (pères Salésiens de saint Jean Bosco), par Pierre BROCARDa, S. d. B. , professeur l'Athénée Pontifical salésien de Turin XIX. - Les Congrégations féminines des XIXe et XXe siècles, par E. BERGH, S. J. , professeur de droit canonique au Collège théologique S. J. Saint-Albert Louvain, directeur de la Revue des Communautés Religieuses XX. - L'esprit marial dans la Société

04/1997

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Histoire du cinéma

Ils y viennent tous... au cinéma ! L'essor d'un spectacle populaire (1908-1919)

L'ouvrage propose de parcourir les différents aspects de la production, de la diffusion et de la réception des images animées à la fin de " Belle Epoque " (1908-1919), moment charnière de l'histoire du cinéma en France. Une histoire d'images, autrement dit d'imaginaires, mais aussi de lieux et de personnes essentielles au développement de ce nouveau mode d'expression Il fut un temps où le cinéma s'appelait le ci-né-ma-to-graphe. A la veille de la Première Guerre mondiale, on parle déjà de cinéma puis très rapidement le sympathique diminutif " ciné " fait son apparition. Une époque, celle des années 1910, où " aller au ciné ", comme on disait alors, était une sortie fréquente, une joie évidente, un plaisir intense, une expérience sensible particulièrement riche pour un public socialement de plus en plus diversifié. Considérant la tranche chronologique 1908-1919 comme un moment charnière de l'histoire du cinéma en France, ce livre propose de parcourir les différents aspects de la production, de la diffusion et de la réception des images animées à la fin de la " Belle Epoque ". Une histoire d'images, autrement dit d'imaginaires, mais aussi de lieux et de personnes essentielles au développement de ce nouveau mode d'expression qui cherche sa place dans le champ culturel. Les années étudiées sont décisives dans la mise en place des modalités du spectacle cinématographique. C'est-à-dire dans l'élaboration d'une activité industrielle, commerciale et d'une pratique culturelle spécifique préfigurant ce que nous connaissons aujourd'hui. Une expression de 1917, " Ils y viennent tous... au cinéma ! ", donne son titre au livre. Elle traduit d'abord et avant tout l'engouement suscité par un loisir de plus en plus populaire. En effet, la faveur du public se porte massivement sur ce média moderne et les vedettes qu'il valorise. C'est ce que d'aucuns appellent " la folie du cinéma ". Le titre renvoie également à l'intérêt que le cinéma suscite auprès des metteurs en scène, des décorateurs, des costumiers, des comédiens venus du théâtre ou du music-hall, mais aussi des peintres et des musiciens pour qui le cinéma est un nouveau tremplin. Des journalistes, des intellectuels, des écrivains et des poètes veulent désormais écrire ou créer pour l'écran en prenant en considération ses possibilités artistiques. A ceux-là, il convient d'ajouter, bien sûr, les banquiers, les industriels, les politiques, les militaires, les scientifiques, les laïcs et les religieux qui réalisent tous combien les usages du cinéma peuvent être intéressants, en instruisant, en distrayant ou pour encadrer la foule. C'est à cette période extraordinairement riche que l'ouvrage redonne vie par le biais d'une belle iconographie constituée de documents et d'objets issus des collections de plusieurs institutions patrimoniales (Cinémathèque française, CNC, BnF, Musée Albert-Kahn, BHVP, ECPAD, Musée Gaumont, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, Bilipo, Archives départementales de la Gironde, Bibliothèque Jacques Doucet, Cinémathèque de Toulouse).

12/2021

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Critique littéraire

Hommage à Jacques Rivière

Souvenirs : Anonymes, Note biographique André Waltz, Souvenirs d'un ami d'enfance André Lacaze, Souvenirs (1905-1908) Gabriel Frizeau, Souvenirs sur Jacques Rivière A. Lauriol, Septembre 1914 Jacques Copeau, Souvenirs d'un ami A. Mayrisch de Saint-Hubert, Souvenirs Marcel Jouhandeau, Jacques Rivière devant la mort L'homme : Paul Valéry, Hommage Saint-John Perse, Lettre sur Jacques Rivière André Maurois, Comment rattraper... François Mauriac, Anima naturaliter christiana Jacques de Lacretelle, Portrait Henri Ghéon, Souvenirs Jean Cocteau, Lettre Jean Schlumberger, La Sincérité de Jacques Rivière Georges Duhamel, Lettre Henriette Charasson, Les rendez-vous spirituels Benjamin Crémieux, Ce que n'était pas Rivière Le directeur de revue et l'écrivain : André Gide, Jacques Rivière Valery Larbaud, Témoignage Jules Romains, Jacques Rivière parmi nous Paul Morand, Adieu à Jacques Rivière Michel Arnauld, Jacques Rivière et la vocation de sincérité Emma Cabire, Deux rencontres Guy de Pourtalès, Jacques Rivière Henri Deberly, Reconnaissance Henri Pourrat, Jacques Rivière, écrivain pur Jean Prévost, Jacques Rivière et les jeunes Jean Cassou, Péguy et Rivière Jean Paulhan, Les espoirs et les projets Joseph Delteil, L'homme de barre Le romancier : René Boylesve, Hommage Jacques Boulenger, Note sur Aimée Edmond Jaloux, Jacques Rivière et Marcel Proust Robert Honnert, Le Romancier Henri Rambaud, De l'esprit d'analyse dans Aimée François de Roux, La méthode objective et réaliste de Jacques Rivière Gil Robin, Jacques Rivière et la psychiatrie Guy Velleroy, Jacques Rivière et la passion de vérité Ramon Fernandez, In Memoriam L'essayiste, le politique : Charles Du Bos, Jacques Rivière et la "Perfection abstraite" Louis Artus, Jacques Rivière et "La Foi" Marcel Arland, L'évolution de Jacques Rivière Gabriel Marcel, Constantes Bernard Groethuysen, Jacques Rivière interprète de Fénelon André Lhote, Jacques Rivière critique d'art et ami Boris de Schloezer, Jacques Rivière et la musique Paul Desjardins, Le bon sens de Jacques Rivière Albert Thibaudet, L'Européen Alfred Fabre-Luce, Jacques Rivière politique Pierre Drieu la Rochelle, Expériences Félix Bertaux, Jacques Rivière et l'Allemagne Victor Llona, Jacques Rivière et les littératures étrangères Témoignages étrangers : T. S. Eliot, Rencontre D. S. Bussy, Souvenir Harrison, Le Roman d'Aventure S. Hudson, Lettre W. Frank, L'artiste en Jacques Rivière E. Fitzgerald, Hommage H. von Hofmannsthal, Hommage L. Chestov, Dernier salut E. Cecchi, Esprit de finesse G. Ungaretti, Gratitude W. Schuermans, L'esprit clinique de Jacques Rivière F. Hellens, Impressions sur Jacques Rivière P. Fierens, Jacques Rivière et la Belgique O. -J. Périer, Jacques Rivière vivant J. Tielrooy, Témoignage d'un étranger J. Fransen, Hommage R. de Traz, Souvenir R. Grosjean, Hommage du lecteur inconnu C. Simon, Jacques Rivière à Zurich C. Clerc, Rivière et Genève A. François, Souvenir Inédits Alain-Fournier, J. Rivière, Correspondance J. Rivière, Lettres à André Gide - Extraits d'un Journal de captivité - Marcel Proust Divers H. Massis, "Nous tenons à détacher, du témoignage sur Jacques Rivière, qu'Henri Massis. ". . J. Rivière,

01/1992

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Religion

Etudes sur la sainte vierge tiv 1956

PREFACE, par Son Eminence le Cardinal Celse COSTANTINI, chancelier de l'Eglise Romaine LIVRE VII SAINTE VIERGE ET L'EXPANSION DU CATHOLICISME. CULTE MARIAL DANS LES DIFFERENTS PAYS DU MONDE Europe I. - Basiliques et Eglises mariales de Rome, par Joseph GAGOV, O. F. M. , Conv. II. - La Sainte Vierge dans la vie et piété populaire italienne, par Dominique MONDRONE, S. rédacteur la "Civilta Cattolica III. - Le culte de Très Sainte Vierge à Lorette, par Mgr André BARON, recteur de Saint-Louis des Français à Rome IV. - Pèlerinages aux Grands Sanctuaires français de Marie, par A. MABILLE DE PONCHEVILLE V. - La spiritualité mariale de Sainte Jehanne de France, par la R. M. GABRIEL-MARIA, O. M. , du Monastère de L'Annonciade de Thiais VI. - Marie, Reine de la· Corse, par L. CRISTIANI, Doyen honoraire de la Faculté des lettres à J'Université catholique de Lyon VII. - Le don de Lourdes, par le Chanoine Joseph BELLENEY, Chapelain de Lourdes VIII. - Bibliographie des Pèlerinages de Notre-Dame en France, par Maurice VLOBERG IX. - Marie, Reine du Nord, par Benoît THIERRY D'ARGENLIEU, O. P. X. - La gloire de Marie aux Pays-Bas, par J. -W. VAN DRIEL, S. professeur d'histoire au Collège Saint-Louis-de-Gonzague à La Haye XI. - Le culte marial dans les anciens Pays-Bas Méridionaux et en Belgique, par E. DE MOREAU, S. J. , membre de l'Académie Royale de Belgique, professeur au Collège Théologique S. J. Saint-Albert, Louvain XII. - La dévotion mariale dans les pays de langue allemande, par Paul STRATER, S. J. , directeur de la Katholische Marienkunde XIII. - Dévotion populaire mariale en Suisse, par Dom Basile NIEDERBERGER, O. S. B. , Abbé de Mariastein XIV. - Notre-Dame de Luxembourg, par Dom Jules FOHL, Moine de Clervaux XV. - Pèlerinages marials de Grande-Bretagne, par Donald ATTWATER. XVI. - Marie et l'Ame irlandaise, par Michael O'CARROLL, S. S. Sp. , Blackrock College (Dublin) XVII. - Notre Dame, Reine d'Irlande, par A. GWYNN, S. professeur l'Université Nationale (Dublin) XVIII. - Piété mariale du Peuple espagnol, par N. PEREZ, S. XIX. - Notre Dame dans la Piété populaire portugaise, par José de XX. - Le culte de la Sainte Vierge en Hongrie, par Louis NAGY- FALUSY, S. XXI. - Le culte marial en Lithuanie, J. KUBILIUS, S. J. XXII. - Le culte marial en Pologne, par Maria WINOWSKA . XXIII. - La Sainte Vierge et l'Orient Chrétien, par Ph. de REGIS, S. XXIV. - Le culte de Notre Dame en Biélorussie, par Léon HOROCHKO, Recteur de la Mission Catholique Biélorussienne en France XXV. - Dévotion envers la Sainte Vierge en Ukraine, par Maurice DE MAELE, C. S. S. R. , Vicaire général des Ukrainiens en France. XXVI. - Le culte marial en Bohême et en Moravie, par Konrad KUBES, S. J. et en Slovaquie, par Valère A. ZAVARSKY, S. J. XXVII. - Le culte marial en Roumanie, par Pierre GHERMAN, de la Mission Catholique Roumaine de Paris XXVIII. - Le culte marial populaire en Grèce, par J. MARANGOS, S. J. , Supérieur de la Résidence des Jésuites

04/1997

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Histoire ancienne

Rome impériale et l'urbanisme dans l'antiquité

"Dès la plus haute antiquité, il y a eu des architectes ; il y en a eu, en certains pays, qui étaient doués, parfois même génialement, pour l'urbanisme. Ce n'est que de nos jours qu'on a vu naître la profession d'urbaniste, les écoles d'urbanisme, les revues d'urbanisme. Et cette prise de conscience devait avoir un effet rétroactif en histoire" (Henri Berr). De cette préoccupation purement contemporaine - le mot n'est entré dans la langue qu'au début du XXe siècle - sont nées, en effet, des études historiques et, dans la collection "L'Evolution de l'Humanité" , le livre de Léon Homo, ancien membre de l'Ecole française de Rome. Au début de l'ouvrage, l'auteur montre que les préoccupations urbanistes ont existé en Grèce et chez les Etrusques. Aristote, et d'autres, analysent les problèmes que pose l'édification des villes. Et bien des cités grecques, surtout à l'époque hellénistique, témoignent, comme Alexandrie, Antioche, Pergame, avec leurs services municipaux, d'un souci d'urbanisme. A Rome, Vitruve, peu avant notre ère, écrit son De architectura, qui est, fait remarquer L. Homo, "le traité d'urbanisme le plus complet, malgré ses lacunes, que nous ait légué l'antiquité classique" . Puis notre auteur passe en revue tous les problèmes qui se sont posés à la Rome antique, à laquelle se rapporte l'ensemble du livre. Les services publics d'abord sont minutieusement décrits. Le triomphe de l'urbanisme dans la Rome impériale a été "l'évolution monumentale" , à laquelle L. Homo consacre ensuite presque cent pages. L'embellissement de la Ville Eternelle commença sous le règne d'Auguste. II y eut aussi beaucoup de coûteuses installations qui ne servirent qu'aux plaisirs des empereurs - comme celles, entre autres, auxquelles est lié le souvenir de Néron. La voie publique, avec ses problèmes, fait l'objet de cinq chapitres. L'habitat (riches domus, insulae ou maisons de rapport de tout rang, jusqu'aux pénibles habitations à "loyer modéré") est ensuite longuement visité, étudié avec ses modes d'exploitation et la législation qui le concerne. Dans sa conclusion, l'auteur récapitule les grandes réalisations urbaines de la Rome impériale et en montre les lacunes. Le livre se termine sur une note mélancolique et qui donne à penser : à partir de la chute de l'Empire en 476 de notre ère, tout est peu à peu abandonné. "La Ville aux quatorze aqueducs en viendra au régime exclusif de l'alimentation par les porteurs d'eau... Avec la conquête byzantine s'ouvre pour Rome sa vie de cité médiévale ... Pour huit siècles, l'histoire de l'urbanisme romain est close". Pour la présente édition, Michel Hano, comme il l'avait fait pour Le Génie romain d'Albert Grenier ("L'Evolution de I'Humanité" , 1969), a bien voulu relire l'ouvrage, apporter dans les notes de nouvelles informations et établir une bibliographie complémentaire. Paul CHALUS, Secrétaire général du Centre International de Synthèse.

11/1971

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Romans graphiques

Dissident club. Chronique d'un journaliste pakistanais en exil

Chronique d'un journaliste pakistanais exilé en France En 2018, après avoir été victime d'une tentative d'enlèvement et d'assassinat dans son pays d'origine, le journaliste d'investigation Taha Siddiqui trouve refuge en France. A travers ce roman graphique, et en compagnie d'Hubert Maury, il revient sur sa jeunesse, son parcours, et son combat pour la liberté de la presse. Quand les parents de Taha quittent le Pakistan pour l'Arabie Saoudite c'est dans l'espoir d'une vie meilleure. Au pays de La Mecque, le quotidien du petit Taha est déjà régi par un islam rigoriste mais quand son père se radicalise, les choses se corsent. C'en est fini des coloriages de Batman et Superman, place à des livres moins profanes. Désormais les super-héros de Taha seront les leaders religieux ! En pleine Guerre du Golfe, la police des moeurs commence à sévir et bientôt il faudra aussi renoncer au foot de rue. C'est en l'an 2000 qu'une brèche s'ouvre... La famille se réinstalle alors au Pakistan où l'armée a pris le pouvoir. A l'âge de 16 ans, Taha rêve de faire des études d'art, mais son père a d'autres projets pour ce fils qui rechigne à suivre le droit chemin. En attendant, Taha va découvrir une Société faite d'interdits que la jeunesse s'efforce de contourner. Jamais il ne s'est senti aussi libre malgré l'insécurité ambiante. Les attentats du 11 septembre vont profondément l'impacter, tout comme son entrée à l'université. Après avoir connu l'école coranique et la censure, Taha va progressivement s'émanciper et trouver sa voie... il sera journaliste et débutera sa carrière sur une chaîne " hérétique " au grand dam de son père ! Sa détermination, sa foi en son métier et son engagement politique feront de lui une cible comme tant d'autres condisciples à travers le monde. Véritable chronique d'enfance et d'adolescence, Dissident Club retrace avec un humour libérateur et décomplexé le quotidien d'un jeune homme aux prises avec les fondamentalistes religieux ainsi que son combat pour un accès à l'information et la liberté d'expression. Coécrit et mis en scène par Hubert Maury, ancien diplomate devenu auteur de bandes dessinées, ce roman graphique aussi réjouissant qu'édifiant nous offre une vision limpide du Pakistan sur les trente dernières années ainsi qu'une certaine réflexion sur la religion, ses dérives et les fractures d'une communauté. Un témoignage touchant et sensible qui nous rappelle aussi bien L'Arabe du Futur que le travail de Guy Delisle. Aujourd'hui Taha Siddiqui (Prix Albert Londres 2014) et sa famille vivent à Paris. Taha a ouvert en 2020 le Dissident Club, un café & bar où les dissidents du monde entier se retrouvent pour échanger et qui propose régulièrement des conférences, des expositions et des projections.

03/2023

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Costume

A la mode. L'art de paraître au 18e siècle

L'histoire du costume et de sa représentation au siècle des Lumières est autant l'illustration réelle d'une culture matérielle qu'une création de l'imaginaire. Au 18e siècle, la naissance de la mode est d'abord celle de nouveaux métiers et d'une presse spécialisée, et constitue le signe d'une transformation accélérée de la société. Le style français, porté à la fois par l'aristocratie et la haute bourgeoisie urbaine, s'impose dans toutes les cours et les villes d'Europe. Pour la première fois, la confrontation d'oeuvres picturales avec des costumes du 18e siècle permettra d'explorer une nouvelle mise en scène du corps, entre l'exigence sociale et les caprices du goût. L'exposition réunit près de 200 objets du 18e siècle, issus des grands musées textiles (Musée de la Mode de la Ville de Paris, Musée des tissus de Lyon, Musée de la toile de Jouy, Musée de la Chemiserie et de l'Elégance Masculine) et de beaux-arts (Nationalmuseum de Stockholm, Rijksmuseum d'Amsterdam, Victoria and Albert Museum de Londres, Versailles, Louvre, Ecouen, Nantes, Dijon, Tours, Orléans. .). Des tableaux emblématiques (La Duchesse de Polignac d'Elisabeth Louise Vigée Le Brun et La Marchande de modes de François Boucher, Nationalmuseum de Stockholm) côtoieront textiles précieux dessins inédits, vêtements et accessoires, dont certains spécialement restaurés pour l'exposition. Le parcours de l'exposition se déploie en quatre univers distincts, comme autant de facettes qui explorent le lien entre les peintres et la fabrique de la mode. Le premier chapitre de l'exposition s'attache à démontrer l'accélération des phénomènes de mode, autant en peinture que dans le vêtement, dans un jeu de compétition entre les élites dirigeantes et les classes montantes. Le deuxième chapitre met en scène les peintres comme acteurs de la "fabrique de la mode" , ils se révèlent les vrais ancêtres des couturiers et créateurs de mode : de fait, ils inventent silhouettes, motifs textiles, décors d'accessoires, d'objets de poche et de toilette, tout en réalisant les dessins pour la presse spécialisée. Le troisième chapitre, "Fantaisies d'artistes" , explore les liens entre des mondes picturaux imaginaires - fêtes galantes de Watteau et Lancret, pastorales enchantées de François Boucher - et des vêtements devenus iconiques grâce à eux. Enfin la dernière partie, "Pour une histoire du négligé-déshabillé" , porte un regard inédit sur la vogue grandissante du négligé dans le vestiaire masculin et féminin, de la robe de chambre à la robe empire, des voiles des vestales au déshabillé antique. Elle met en lumière l'évolution d'une nouvelle silhouette féminine, qui s'allonge et se simplifie jusqu'au monochrome blanc. Avec A la mode, le Musée d'arts de Nantes et le Musée des beaux-arts de Dijon, en partenariat avec le Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris, confirment leur volonté d'associer une véritable exigence scientifique sur un sujet peu exploré dans les expositions sur le 18e siècle, à une ouverture sur un large public.

12/2021

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Livres 3 ans et +

Lucinda Hote en pays Nambikwara

Un jeune singe Lagothrix femelle, sorte de pendant sauvage de la célèbre figure de Claude Lévi-Strauss dont elle accompagne les pérégrinations exploratrices, se retrouve malencontreusement seule au milieu d'une tribu elle-même sur le départ pour le grand nomadisme de la saison sèche. Très vite adoptée par une jeune indienne, ce voyage est pour elle l'occasion de découvrir un peuple singulier, celui-là même dont son ancien compagnon explorateur se proposait l'étude : les Nambikwara. En épousant le quotidien de ces indiens, elle relaie l'écho vivant du regard porté au même moment par son ancien maître, quelque part, non loin peut-être dans ce Mato Grosso sablonneux, avec un autre groupe de la même tribu. A ceci près que la joie de vivre de Lucinda, son enthousiasme et sa simplicité entrent en osmose avec le naturel nambikwara, qu'elle révèle ainsi spontanément et peut-être d'autant mieux. Oh, tout n'est pas rose pour Lucinda ! Il faut parfois se serrer la ceinture, manger des sauterelles, des chauves-souris, des mygales, mais du moins le partage est-il équitablement établi par les humains eux-mêmes, et certaines compensations font oublier le reste : la compagnie, les jeux, l'affection de sa maîtresse et la complicité avec plusieurs compagnons domestiqués comme elle, parfois la tendresse et l'affection d'une mère. Sans parler de la protection dont jouissent tous les membres du groupe vis-à-vis de " l'extérieur ". Bien sûr ils n'ont pas la télé mais ils sont toujours dehors. Vivant tout nus, ils n'ont pas à s'habiller le matin, ils ne vont pas à l'école, ils se baignent souvent, en famille car les parents n'ont pas besoin d'aller travailler, ils chassent dès que possible, y compris avec un effrayant poison, le curare, mais ils accordent un soin attentif à leurs animaux domestiques. Ils sont simples et gais. En les fréquentant de près, Lucinda Hote finit même par découvrir des choses extraordinaires. Elle se voit confier le grand secret de leurs noms ! Et incroyable : sa petite maîtresse a une chance inouïe, car elle vit sans le savoir comme dans un livre jeunesse, mais pour de vrai : un livre où l'on ne punirait jamais les enfants. Ici en effet, " les enfants ne sont jamais punis, et nous n'avons jamais vu battre l'un d'eux, ni même en esquisser le geste, sauf par plaisanterie ", écrit Claude Lévi-Strauss (Thèse, p. 67)

05/2011

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Critique littéraire

Tracés N° 24 : Il avait appris à écrire

"Il avait appris à écrire" : retourner ainsi le titre d'un célèbre essai consacré aux incipit, serait-ce donner à entendre que Simenon, au contraire d'Aragon, bien faraud de prétendre n'avoir jamais appris à écrire, applique des procédés qui lui ont été enseignés ? Bien sûr que non ! On sait que sa scolarité a été écourtée et qu'il n'a pu bénéficier, de la part de ses maîtres, de conseils d'écriture susceptibles de faire de lui le romancier qu'il est devenu, un "pêcheur au lancé" capable, en quelques phrases, d'appâter et de ferrer le lecteur. Cette capacité, c'est le fruit d'un apprentissage "sur le tas" , en tant que fournisseur de la presse quotidienne, d'abord, puis, très vite, d'une littérature vouée à la consommation rapide. Peut-on dire que Simenon, au cours des années de maturation sous pseudonymes, a fabriqué des hameçons tout à fait personnels et qu'il a découvert une manière de jeter la ligne à nulle autre pareille ? Sans doute pas : ce serait un jeu d'enfant de trouver, chez ses contemporains, à l'entame des romans, des situations et des personnages aussi indéterminés que les siens, qui piquent la curiosité et suscitent le désir de savoir qui ils sont et ce qui les a menés là où ils sont. Mais il y a chez lui un degré d'intrication des points de vue bien supérieur à celui qui se rencontre chez ses confrères, une alternance de perspectives - sans scrupules pourrait-on dire - qui, à la fois, peut décontenancer le lecteur engoncé dans les habitudes de réception de la narration réaliste, et lui ouvrir de vastes espaces d'interprétation. Quelque chose arrive à quelqu'un quelque part ; quelqu'un parle, mais ce qui a lieu ou ce qui est dit est donné à connaître à travers un énoncé dont la source est indécise ou dont l'énonciateur n'est pas sûr. Si la formule n'était rebattue, on pourrait dire "Ca parle" et il revient au lecteur de chercher ce que ça signifie pour lui, ce qui est à comprendre, ou, plutôt, ce qui peut être compris à partir de, grâce à, malgré aussi parfois ce qui est dit - ou tu. De tous les écrivains "réalistes" , Simenon est peut-être celui qui laisse le plus de marge à l'interprète, celui qui, en régime de clôture du sens, débarrasse le récit de la plupart des figures dévolues à son avènement, ou ne les convoque que pour contester leurs prétentions. Il invite ainsi implicitement le lecteur à débrouiller l'écheveau et, sans le mettre en garde noir sur blanc, il lui laisse entrevoir le risque de ne tirer que sur quelques fils. Ici, très modestement, il a été proposé à des lecteurs issus de diverses communautés interprétatives et pas tous, loin de là, également familiers de Simenon, de mordre dans l'esche d'un incipit, ou de dire de quoi elle est faite, ou d'être à la fois le poisson et celui qui l'appâte. Il s'agissait de ne pas relancer le carrousel des généralités sur l'univers fictionnel du romancier, mais de mettre le doigt sur les mots, sur les phrases qui incitent à y entrer.

01/2021

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Littérature française

dans la radio. livre 1

- résumé - "dans la radio" livre 1 "Au saut du lit, Philippe allume la radio. Il prend la cafetière près de l'évier. Ce jour-là, c'est vendredi. A la radio, Philippe écoute François, comme un ami qui revient pour lui, une fois par semaine, à cette heure de la matinale. Il y a belle lurette que le vendredi n'est plus le jour du poisson mais du Morel. C'est arrivé à cause du chat. Il lui passe entre les jambes. Phillipe bascule vers le poste. Un clin d'oeil de la radio et la cafetière est orpheline. Philippe s'est volatilisé, avalé, englouti, dissous par les ondes : porté disparu". --- Tombez à votre tour dans la radio, le temps d'une aventure en toutes lettres, sons et images, dans une immersion stupéfiante au coeur des ondes. --- un livre cinéma - 37 chapitres + 37 films --- L'aventure : "dans la radio" Dans la radio est un récit augmenté par le son et l'image. 37 chapitres à lire qui peuvent intuitivement conduire à une immersion dans un univers audio-visuel composé de 37 films à regarder, grâce à un simple QRcode ; le lecteur peut alors décider de tomber dans la radio et partager l'expérience extraordinaire vécue par le personnage. Dans la radio est une invitation à ouvrir la porte sur l'inconnu. Parcourir, au gré des pages, l'imaginaire au milieu du monde réel séparé par l'impensable et le vide qui les relient. Un voyage dans l'intimité, avec les yeux et les oreilles d'un auditeur égaré. Objet littéraire non identifié. Sans quitter votre fauteuil, votre hamac, ou votre lit, un oeil de côté sur les coulisses d'un monde, celui de la Radio, que l'on côtoie sans le connaître. Cela vous tente ? "Je résiste à tout sauf à la tentation" aurait dit Oscar Wilde. Le lecteur choisit de compléter sa lecture quand il le souhaite en visionnant les objets audiovisuels (films) grâce au qrcode présent à la tête de chaque chapitre. Pour cela, le lecteur utilise l'appareil photo de son "smartphone" , il survole le qrcode présent en tête de chaque chapitre, puis un lien sous le qrcode apparait sur l'écran : "nanoeditions. fr" , le lecteur clique sur ce lien qui le renvoie vers le film du chapitre. Pour plus de proximté et de sensations avec l'histoire, l'utilisation d'un casque audio est recommandée. Un écran pourquoi faire, quand on lit ? Sans quitter votre fauteuil, votre hamac, ou votre lit, un oeil de côté sur les coulisses d'un monde, celui de la Radio, que l'on côtoie sans le connaître. Cela vous tente ? "Je résiste à tout sauf à la tentation" aurait dit Oscar Wilde. Le lecteur choisit de compléter sa lecture quand il le souhaite en visionnant les objets audiovisuels (films) grâce au qrcode présent à la tête de chaque chapitre. Pour cela, le lecteur utilise l'appareil photo de son "smartphone" , il survole le qrcode présent en tête de chaque chapitre, puis un lien sous le qrcode apparait sur l'écran : "nanoeditions. fr" , le lecteur clique sur ce lien qui le renvoie vers le film du chapitre. Pour plus de proximté et de sensations avec l'histoire, l'utilisation d'un casque audio est recommandée.

03/2023

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Théâtre

La Dame de chez Maxim

Petypon, chirurgien respectable, habitant un quartier bourgeois de Paris, se réveille sous un canapé, avec la gueule de bois mais sans aucun souvenir de ce qui l’a causée. Son ami Mongicourt, qui le réveille, lui apprend qu’ils ont été boire un verre chez Maxim, restaurant à la mode mais, qu’après le départ de Mongicourt, Petypon a dû se laisser entraîner à quelque excès de boisson. Bientôt l’on découvre que la Môme Crevette, danseuse du Moulin Rouge, a fini la nuit dans son lit. Or, Petypon est marié et doit absolument empêcher sa femme Gabrielle de découvrir cette entorse à la fidélité conjugale… La Dame de chez Maxim serait « Le Soulier de satin du vaudeville ». Elle l’est, d’apparence, par sa longueur, par l’importance quantitative de ses personnages (vingt-neuf rôles sans compter la figuration), par le nombre de fils d’intrigue qui s’entrecroisent, par la richesse visuelle de ses jeux scéniques, par l’originalité de sa facture (rythme chorégraphique, notamment de l’acte II, dû à l’intervention d’une actrice d’opérette, dansant et chantant), par la caractérisation nettement individualisée de ses premiers rôles formant un quatuor (le docteur Petypon, sa femme Gabrielle, la Môme, le Général), par son aptitude à évoquer des mondes multiples (le Paris bourgeois du couple Petypon, le Paris interlope de la Môme, le milieu militaire avec le général et Corignon, de surcroît ancien amant de la Môme, la province avec ses cérémonies désuètes, ses notables et ses élégantes ridicules), par le souffle et l’allégresse qui l’emportent et ont fait de la pièce une sorte de représentant du « théâtre total », et la plus fêtée de toutes les oeuvres de Feydeau. Sans doute. Mais la pièce ne serait-elle pas aussi, révérence parler, la « Bérénice du Boulevard » ? Ne faudrait-il pas surtout prendre garde au défi que s’est lancé Feydeau et qui le rapproche de Racine ? Comme dans Bérénice, toute l’invention consiste ici, à (presque) « faire quelque chose de rien » et à faire reposer le dynamisme de l’action sur un minimum de « matière ». Feydeau a décidé (sans le dire) que le quiproquo initial, la Môme prise pour Mme Petypon, serait le tout de la pièce. Et ce, dès le titre, car Chez Maxim, bien loin d’être le restaurant chic et snob qu’il est devenu, est en 1900 un lieu interlope à la société mêlée, et la dame n’en est pas une, mais une des lionnes du demi-monde qui venaient là pour plumer les bourgeois en goguette. Le quiproquo, donc, serait le ressort unique et indéfini : la pièce parvient à son terme sans que l’entière vérité soit jamais révélée à la principale intéressée, Gabrielle Petypon. C’est ainsi que s’est construit ce chef-d’oeuvre de Feydeau.

11/2011

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Littérature française (poches)

Assassins ; Criminels ; Sainte-Bob. Coffret 3 volumes

" Je travaillais pour un assassin. Cette réflexion prenait toute sa valeur lorsque je me penchais sur la rivière. Je travaillais pour un assassin comme la plupart des habitants de la ville, mais personne ne disait rien. Les fermes concernées s'étalaient sur plusieurs kilomètres en aval. Parfois, on m'attendait avec un panier plein de poissons crevés, ce qui nous faisait gagner du temps. Sinon, j'étais accompagné vers la berge et je devais me pencher sur la rivière car on tenait à me prouver que l'on ne me racontait pas des blagues. C'était pour moi un spectacle particulièrement éprouvant à cette étape de ma vie. " Les personnages de " Criminels " parlent sans espérer vraiment être entendus : pour se rassurer, peut-être, pour savoir où ils en sont, pour se persuader qu'ils existent. Ils pourraient aussi bien crier, ou gémir, ou chanter. C'est pourquoi le récit se présente comme un chœur foisonnant, un chaos de voix et de bruits, un entrecroisement de soliloques inquiets ou rageurs dessinant les contours d'un univers que Francis, le narrateur, ne parvient pas à déchiffrer. Francis avance au milieu de ceux qui devraient être des appuis, et qui ne sont que des questions : Elisabeth, sa compagne, dont chaque heure qui passe lui apprend à quel point elle lui est inconnue ; Patrick, son fils, avec qui il est incapable d'échanger quelques vraies paroles ; son père, qu'il porte - physiquement - partout avec lui, et dont l'esprit dérangé par la maladie s'alourdit d'un secret sans doute monstrueux. Et ce frère inaccessible, ces amis méfiants ou menteurs. Tous criminels, comme Francis, assassins de leur propre vie. " Criminels " est le deuxième volet d'une trilogie commencée avec " Assassins ", et qui prend fin avec " Sainte-Bob ". Il ne s'agit pas d'une suite, mais d'une relation triangulaire entre ces ouvrages. " Certaines journées d'automne sont propices à la fécondation des emmerdements futurs. " La maison du narrateur, l'écrivain Luc Paradis, est plantée au sommet d'une colline boisée et domine toute la vallée de la Sainte-Bob. Depuis trois ans qu'il a divorcé d'Eileen, Luc s'est réfugié dans l'alcool et l'écriture de deux romans, " Assassins " et " Criminels ", a pour lui une fonction thérapeutique. En cette journée d'automne donc, débarque Josianne une rousse flamboyante de soixante-trois ans. Elle est la mère d'Eileen. Luc et Josianne vont cohabiter tant bien que mal, improvisant au jour le jour, dans un climat équivoque, particulièrement lourd d'ambiguïté sexuelle... Après " Assassins " et " Criminels ", " Sainte-Bob " dessine la clef de l'entreprise, le " roman " enfin dévoilé des deux romans précédents.

02/2000

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Religion

Revélations divines n°2 - Les 7 conditions pour bâtir sa demeure celeste

La vie n'est pas une fatalité non, elle ne l'est que si l'on vit sans Dieu, car le manque de connaissance est une arme tranchante de l'ennemi pour vous garder dans l'ignorance. Dieu vous aime plus que quiconque car Il est Amour. L'auteur de ce livre, la prophétesse Sylvie Jango a vécu la même expérience que l'Apôtre Jean (Apocalypse 1), elle fut ravie en esprit deux fois. Elle est une messagère ointe de l'Eternel et est également une évangéliste des places publiques : rues, marchés, métro et RER. Mère de 2 enfants, elle a décidé d'avoir pour unique époux de sa vie, Jésus-Christ afin de se consacrer à "la moisson d'âmes" pour le maître. Femme zélée et bouillante pour Christ, elle respire la vraie vie. Bref, un vrai bulldozer dans tout ce qui concerne le royaume des cieux, en particulier le combat spirituel. Dans sa vie, elle a donné la 1ère place à Jésus et ne vit que pour Lui. Elle est responsable de deux associations qu'elle a créées : Le ministère mission évangélique "la couronne de gloire" et l'association ADRA. L'ADRA est une association relative à la prévention routière parce qu'elle-même en est victime. Elle a perdu son premier fils Trésor dans un accident de la route en 1996. Cette vie débordante d'esprit et d'amour pour Dieu vient de sa vraie rencontre avec celui qui a pu la pardonner malgré ses pêchés et surtout l'avortement de cet enfant qu'elle a retrouvé dans les cieux. Comment ce Dieu a pu l'aimer telle qu'elle est et ne la juge pas. Elle réalise que ce Dieu d'amour qu'elle adore, veut qu'elle entre dans sa destinée malgré toutes ces fautes abominables qu'elle a commise comme l'apôtre Paul le dit : Romains : 8-2, la loi de l'esprit de vie en Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. Jésus a tout effacé. Quel amour inconditionnel et inlassable de Jésus pour moi et quelle grâce. Notre conquérante de Christ qui a goûté combien Dieu est bon au travers de l'amour de Jésus veut donc impacter le monde en transmettant aux autres aussi cet amour par l'évangélisation. Son mot d'ordre est la repentance permanente pour espérer voir la face du Seigneur. La base de son message est le retour à la source principale qui est "le pur évangile". Cela nous permettra de maintenir et conduire notre âme dans une relation personnelle et équilibrée avec Dieu. Ce qui nous évitera également d'être balloté par tous vents.

05/2015

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Techniques d'écriture

Ecrire c'est respirer

Une plongée réjouissante dans les secrets d'écriture de Susie Morgenstern ! Susie Morgenstern a publié plus de cent cinquante titres, dont de nombreux best-sellers primés et encensés par la critique. Dans ce livre, véritable hymne à l'écriture, l'autrice nous entraîne avec humour et poésie dans les coulisses de la création. Les grands (comme les plus jeunes) y trouveront leur bonheur grâce à des ateliers inspirants et des conseils qui donnent envie d'écrire ! " Ecrire c'est de l'archéologie intime. On fouille avec le stylo à la recherche de soi-même. On plonge dans les profondeurs d'une mer inconnue pour pêcher des poissons qui nagent à l'intérieur de nous. C'est la mine qu'on descend pour chercher l'or. C'est la cave à vieilles bouteilles de vin. C'est un chemin de pèlerinage, la chasse aux trésors, l'éternelle quête de soi-même. " L'autrice Née aux Etats-Unis, Susie Morgenstern vit à Nice où elle a enseigné l'anglais àla faculté de Sophia-Antipolis jusqu'en 2005. Avec fantaisie, poésie et humour, l'autrice aborde dans ses livres tous les thèmes qui gravitent autour de l'enfance et de l'adolescence. Parfois surnommée " la papesse de la littérature jeunesse ", elle a principalement publié à L'Ecole des Loisirs et ses livres sont traduits dans vingt langues. Parmi ses best-sellers : La Sixième ou encore Lettres d'amour de 0 à 10, titre qui a obtenu à lui seul une vingtaine de prix littéraires. Mes 18 exils, son autobiographie, a été unanimement saluée par la critique. Ce titre fait partie de la collection " SECRETS D'ECRITURE ", consacrée à l'art d'écrire L'ambition est de rassembler dans une collection référente les plus grands auteurs et autrices de la littérature contemporaine francophone et de dévoiler la fabrique de la création littéraire dans toute sa richesse. Récit intime retraçant le parcours de l'auteur, depuis la naissance de l'écriture jusqu'au succès, chaque livre, signé des plus grandes plumes d'aujourd'hui, est écrit et se lit comme un roman - preuve que l'aventure de l'écriture est aussi captivante que la fiction ! Si chaque récit raconte la page blanche, les doutes et le travail exigeant, il témoigne avant tout du plaisir à devenir et à être écrivain. On trouvera au fil des chapitres des illustrations, des passages en écriture manuscrite, des brouillons, des croquis représentant l'auteur au travail : ces documents personnels, souvent inédits, donnent à chaque ouvrage l'allure et la vitalité d'un carnet de création. " Secrets d'écriture ", c'est la promesse d'un voyage littéraire, une plongée au coeur du mystère de la création littéraire et des trésors de conseils au lecteur.

05/2022

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Beaux arts

Drawn to Life. Master Drawings from the Age of Rembrandt in the Peck Collection at the Ackland Art Museum

This beautifully illustrated catalogue presents a selection of exceptional seventeenth-century Dutch drawings from the Peck Collection in the Ackland Art Museum at the University of North Carolina at Chapel Hill. Featuring many previously unpublished and rarely exhibited works, the catalogue brings together examples by some of the best-known artists of the era such as Rembrandt, Jacques de Gheyn II, Samuel van Hoogstraten, and Frans van Mieris. The collection was donated to the museum in 2017 by the late Drs. Sheldon and Leena Peck. The transformative gift is comprised of over 130 largely seventeenth- and eighteenth-century Dutch and Flemish drawings, establishing the Ackland as one of a handful of university art museums in the United States where northern European drawings can be studied in depth. Drawn to Life presents around 70 works from this exceptional and diverse group of drawings amassed by the Pecks over four decades. Featuring new research and fresh insights into seventeenth-century drawing practice, the catalogue and accompanying exhibition celebrates the creativity and technical skills of Dutch artists who explored the beauty of the natural world and the multifaceted aspects of humanity. The catalogue features a broad selection of scenes of everyday life, landscapes, biblical and historical scenes, portraits, and preparatory studies, forming a dynamic and representative group of Dutch drawings made by some of the most outstanding artists of the period, including Abraham Bloemaert, Jacob van Ruisdael, Esaias van de Velde, Bartholomeus Breenbergh, Pieter Molijn, Aelbert Cuyp, Adriaen van Ostade, Ferdinand Bol, Nicolaes Maes, Jan Lievens, Gerard ter Borch, Adriaen van de Velde, Nicolaes Berchem, and Cornelis Dusart. Key sheets of remarkable quality by lesserknown artists such as Guillam Dubois, Herman Naiwincx, Willem Romeyn, and Jacob van der Ulft, also comprise a core strength of the collection, and serve as a testament to the visual acuity of the Pecks as collectors. At the heart of the Peck Collection are several sheets by Rembrandt, including the sublime Noli me Tangere ; a beautifully rendered late landscape, Canal and Boats with a Distant View of Amsterdam ; and the superbly charming Studies of Women and Children, which was the last of Rembrandt's seventeen known drawings with an inscription in his own hand to reach a public collection. Meticulously researched and written by Robert Fucci, Ph. D. , Drawn to Life introduces both scholars and drawings enthusiasts to the depth and beauty of the Peck Collection at the Ackland Art Museum.

10/2022

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Récits de voyage

Voyage en Bosnie dans les années 1807 et 1808

L'édition critique du Voyage en Bosnie dans les années 1807 et 1808, publié en 1822 à Paris par Amédée Chaumette des Faussés (1782-1841), secrétaire du consulat de France à Travnik en Bosnie (1807-1808), a été réalisée dans le cadre du Programme de recherche Proteus, qui naît d'une collaboration en oeuvre depuis 2017 entre l'équipe de recherche ICD-Université de Tours et le Département de Langues et littératures romanes de l'Université de Ljubljana. Ce texte, trop rarement cité dans les notices bibliographiques sur les Balkans, a suscité un grand intérêt au XIXe siècle, où il a inspiré La guzla (1827) de Prosper Mérimée. Un siècle plus tard, l'image d'Amédée Chaumette des Faussés s'est figée dans notre imaginaire romanesque, telle que l'a évoquée le prix Nobel Ivo Andric dans son roman, la Chronique de Travnik (1945). Le diplomate alors âgé de 24 ans, assis à son bureau à côté de ses bougies, feuilletant ses papiers, se profile comme un jeune homme bavard, chargé de renseigner ses supérieurs sur le commerce dans les bourgades de Bosnie. La réécriture romanesque d'Andric instaure un clivage entre le personnage littéraire et le jeune chancelier du consulat de France à Travnik, dont le Voyage en Bosnie révèle le savoir-faire administratif, la connaissance de la géographie politique, de l'histoire militaire, comme les peurs et les fantasmes : ceux-là mêmes qui peuplaient l'imaginaire des diplomates en poste aux confins de l' "Europe civilisée" pendant les guerres napoléoniennes. Nous essayerons de dévoiler aussi bien les procédés argumentatifs auxquels Chaumette a recours dans le Voyage en Bosnie que ses repères intellectuels ancrés dans la pensée des Lumières. Dans la lignée des travaux d'Alberto Fortis, auteur du Viaggio in Dalmazia (1772), ce texte témoigne d'un intérêt ouvert sur l'étude de la culture, de la langue, des moeurs de peuples qui ont habité les régions entre l'Adriatique et les Balkans au tournant des XVIIIe et XIXe siècles. L'identification des sources exploitées par le jeune secrétaire du consulat de Travnik permet de suivre un itinéraire au sein des idées promues par l'Encyclopédie, notamment la diffusion dans les Balkans de la littérature géographique, des statistiques et des traités des Lumières françaises et vénitiennes.

05/2023

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Littérature française

Métamorphose

Pour célébrer la métamorphose, thème choisi cette année par la maison du Faubourg-Saint-Honoré, Actes Sud et Hermès publient un nouvel ouvrage dont la forme évoque celle du grimoire ou du livre de contes. Précédés d'une contribution d'Alberto Manguel qui installe le décor, dix textes de fiction, inédits pour certains, abordent la métamorphose sur le mode du rêve ou du fantastique, de l'anticipation, de l'humour et de l'extravagance. De l'inquiétante étrangeté poétique des romanciers japonais, Yoko Ogawa, Akiyuki Nosaka et Akutagawa Ryûnosuke, à l'univers captivant du maître du suspense fantastique José Carlos Somoza, au conte satirique et cauchemardesque de Mikhaïl Boulgakov, en passant par les aventures délectables et joyeusement déroutantes des nouvelles inédites d'Agnès Desarthe, de Véronique Bizot et de Cécile Ladjali, ou encore dans la fantaisie cruelle des short stories d'Aimee Bender, chacun de ces textes explore une facette différente du phénomène que la poésie d'Ovide a introduit dans la littérature. Douze photographies, réalisées par Sarah Moon, photographe et cinéaste qui transforme le monde en matériau de ses contes, se déploient en très grand format comme autant de métamorphoses du livre lui-même. Elles apportent un réjouissant contrepoint visuel à ces récits fantasques, pour ne pas dire fantastiques. L'artiste a sélectionné certains objets de la collection "Petit h", en eux-mêmes inspirés par une poésie de la métamorphose. A une théière poussent ainsi des ailes de bois, un carré de soie se mue en collier d'air, un Kelly déconstruit se fait tabouret... Les chutes, bris et surplus des ateliers Hermès forment en effet la matière des détournements opérés depuis 2010 par Pascale Mussard et son équipe pour la ligne "Petit h". Renversant le "Ceci n'est pas une pipe" de La Trahison des images de Magritte (1929), Sarah Moon propose à son tour "Ceci est ? ", un jeu et un rêve autour des choses, des lettres et de leurs ombres. Contradictions et paradoxes alternent avec des juxtapositions à la littéralité réjouissante. Sarah Moon use d'un arsenal de décalages spirituels, souvent métonymiques, hérité du surréalisme. Sa façon douce, presque cotonneuse, s'accompagne d'une espièglerie inattendue. Le dialogue surprenant du récit et de l'image reflète finalement de manière saisissante et décuple pour le plus grand plaisir de l'oeil et de l'imagination la puissance créative de la métamorphose.

10/2014

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Littérature française

Une si jolie petite ville

Lorsque Gilles-Antoine Descroix se promène, il n'est jamais seul, ses rêves le tiennent toujours par la main. S'il aperçoit une maison qui paraît inhabitée dont les volets sont fermés, il imagine ce qui a pu se passer dans ses pièces dont la seule clarté est celle des souvenirs. Les idées et les mots s'entrecroisent déjà dans la trame d'une histoire naissante. Des mouvements, des objets et des sons irréels prennent forme. Des ombres glissent sur les sols ou contre les murs. Des portes s'ouvrent et se ferment. Une armoire ici, une commode là, une alcôve sombre, le secret d'une cave enfouie telle une tombe. Des silences, des chuchotements, des paroles à voix basse, des conversations, parfois des rires, des pleurs ou des cris envahissent son esprit. La réalité des chimères offre-t-elle la véracité à ce qui reste un conte ? Ce jour là, Gilles-Antoine Descroix flâne dans les rues d'Ambert. Il lui semble que la grande demeure bourgeoise entièrement close qu'il voit devant lui a quelque chose à lui raconter. Parvenu devant le portail de fer, il la regarde mais il a le sentiment que c'est elle qui l'observe. Le rez-de-chaussée est dissimulé par la végétation qui n'a pas cessé de vivre. Il voit la bâtisse d'une teinte différente. Alors, il la reconstruit en lave de Volvic, la transporte dans un autre lieu de la ville. Elle est maintenant proche de la Dore, c'est plus calme, d'autant qu'en reculant le temps d'un siècle et demi les prés tiennent encore la place des constructions que nous connaissons aujourd'hui. C'est décidé ! Nous sommes en 1860, Louis-Napoléon Bonaparte est empereur des Français depuis huit ans, on chante "le temps des cerises" de Jean-Baptiste Clément. La "maison noire" est en vente. C'est un homme venu de loin qui l'achète. Son majordome peu ordinaire est inséparable de son guépard, de sa chèvre et de son faucon. Les habitants se posent des questions. Souvent, ils s'inventent les réponses pour en faire parfois des vérités. Mais pourquoi ces mystérieux étrangers, arrivés d'un ailleurs inconnu, ont-ils décidé de venir vivre dans une si jolie petite ville ?

08/2013

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Sports

L'année du cyclisme. Edition 2017

Les plus belles courses de 2017, des grands Tours aux classiques, les adieux de quelques figures du peloton, le tout illustré de superbes photos, sans oublier les résultats et statistiques marquants, c'est l'année du cyclisme racontée par L'Equipe. Froome, un double historique : La saison des grands Tours a débuté par un centième Giro riche en rebondissements. Si le Hollandais roulant Tom Dumoulin s'est finalement imposé, le Français Thibaut Pinot (4e) a longtemps cru l'exploit possible. Moins de suspense en juillet, sur les routes du Tour de France, où un Chris Froome très bien épaulé par les "boys" de la Sky a conquis une quatrième couronne à Paris, tandis que Romain Bardet accrochait le podium pour une seconde seulement. Dans le Tour d'Espagne, Froome récidivait, de manière fort convaincante, et devenait le premier coureur à réaliser le doublé Tour-Vuelta depuis Bernard Hinault en 1978. Valverde superstar : Les classiques ont mis à l'honneur deux noms de coureurs fort talentueux mais trop souvent cantonnés aux seconds rôles : le Polonais Michal Kwiatkowski et le Belge Greg Van Avermaet. Tandis que le premier enlevait les Strade Bianche, Milan-San Remo et la Clasica San Sebastian, le deuxième remportait le circuit Het Nieuwsblad, le Grand Prix E3, Gand-Wevelgem et Paris-Roubaix. Mais l'homme fort du début de saison fut incontestablement Alejandro Valverde. A 37 ans, l'Espagnol a gagné la Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège, mais encore le Tour de Catalogne et le Tour du Pays basque. Et n'eut-il point chuté lors de la première étape du Tour de France, il eût fait un prétendant fort présentable à la victoire finale... Peter, Pedro, Tom et Thomas... Les autres héros de l'année 2017 se nomment Peter, Pedro, Tom et Thomas. Peter Sagan, fut auteur d'un triplé historique aux Championnats du monde. Alberto Contador a réussi sa sortie en démontrant tout au long de la saison qu'il était encore le grand combattant que le public adule. Tom Boonen, lui, a choisi le mythique Paris-Roubaix, qu'il a gagné quatre fois, pour faire ses adieux. La même logique a prévalu chez Thomas Voeckler, qui a cumulé vingt jours avec le Maillot Jaune sur le dos durant sa carrière : le petit prince de la Grande Boucle a raccroché son vélo après un ultime Tour de France.

11/2017

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Religion

De la terre au ciel : le père Gaschon

Le vénérable Père Gaschon (1732-1815), "c'est tout à la fois la vieille paysannerie, la montagne, les années troublées de la Révolution, et, du milieu de tout cela, la Voie, la Vérité, la Vie. ". . Le présent ouvrage réunit les textes des Journées du Bicentaire qui ont eu lieu en 2015. Il s'inscrit dans le prolongement du livre paru la même année, relatant la vie de cet apôtre exceptionnel de l'Evangile, Témoin ardent du Coeur de Jésus. Il regroupe les interventions qualifiées - tant historiques que spirituelles - du Colloque tenu à Ambert en novembre 2015. Les conférences de deux historiens, Philippe Bourdin et Emmanuel Guillaume, replacent la vie du Père Gaschon dans le contexte du clergé contemporain ; elles sont prolongées par l'analyse de Mgr Hippolyte Simon sur la condition des prêtres au cours de la Révolution. En contraste, les conférences de l'abbé Bruno Martin et de Bernard Plessy - un des meilleurs lecteurs d'Henri Pourrat - mettent en relief la profonde originalité de la vie de ce prêtre, missionnaire dans l'âme. Enfin, une conférence à plusieurs voix retrace les étapes du processus de béatification de l'apôtre du Livradois. On trouvera encore dans ce recueil les homélies prononcées lors des messes du Bicentenaire, ainsi que le spectacle créé pour la circonstance ; enfin une communication de Dom Georges Cabaud étudie le jansénisme en Auvergne au XVIIIe siècle. Cet ensemble nous apporte de nouveaux éclairages sur le Père Gaschon, dans le contexte d'une époque tourmentée qui ressemble fort à la nôtre. Affronté à la fois au courant janséniste et à la fin de l'ancien régime, on voit mieux comment le Père Gaschon - qui sera suivi en cela par le Curé d'Ars -, du fait de sa proximité du monde traditionnel et de sa profonde dévotion au Sacré-Coeur, a su restituer pour les hommes de son temps le visage du Dieu de miséricorde, à la fois saint et proche des hommes. Il l'a fait certes par sa prédication, mais plus encore par le témoignage de sa sainteté. "La plus grande grâce que Dieu puisse nous faire, disait le Père Gaschon, c'est de nous réunir tous un jour dans son saint Paradis". D'où le titre de ce recueil : De la terre au ciel : le Père Gaschon.

04/2017

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Critique littéraire

Jules Romains. Un homme de bonne volonté

Louis Farigoule est né en 1885 à Saint-Julien-Chapteuil, pays de sa mère, au pied du massif du Meygal en Haute-Loire. Son père, instituteur, était originaire de l'arrondissement de Brioude. Voici qui fait du futur Jules Romains, pseudonyme littéraire qu'il adoptera, un véritable Vellave avec de solides racines auvergnates ? ! Si dès sa naissance il regagne Paris où ses parents sont installés, il retournera régulièrement dans sa région natale, restant attaché à son village. Le passage à Saint-Julien-Chapteuil était un véritable rite initiatique qu'il a fait accomplir à ses deux épouses et à ses amis. Son oeuvre est abondante, même si trop souvent elle est réduite à sa pièce la plus célèbre ? : "? Knock, ou le triomphe de la médecine ? ". Poésie, théâtre, romans, essais, il s'est essayé à tout et toujours avec talent. Son oeuvre phare est sans aucun doute sa fresque romanesque en 27 volumes "? Les ? Hommes de bonne volonté? ", hymne à la paix et à l'amitié. On y retrouve abondamment son Velay natal, lieu des racines, lieu de l'attachement à la terre, lieu du ressourcement. Un autre de ses romans se déroule dans notre région ? : "? Les copains ? " où Ambert, Issoire, Vercingétorix et le massif du Meygal servent de cadre aux canulars montés par une bande de copains facétieux où il est difficile de ne pas reconnaître Jules Romains lui-même. Sa poésie et son théâtre sont aussi empreints de son Meygal. Et ne s'est-il pas inspiré de sa région natale pour son fameux "? Knock ? "? ? Jules Romains a parsemé son oeuvre de références directes à sa région natale ? : il nous fait partager, à nous ses lecteurs, l'amour qu'il porte à cette Auvergne et à son Velay. Sous sa plume, sa région vit véritablement ? ; elle devient un personnage à part entière de son oeuvre. Devenu Académicien presque malgré lui, il n'a jamais oublié ses modestes origines. Parisien amoureux de la Ville, grand voyageur devant l'Eternel à l'époque où il n'y avait ni avion ni TGV, exilé en Amérique et au Mexique durant la guerre, toujours ses pas l'auront ramené à Saint-Julien-Chapteuil qui saura lui réserver un accueil enthousiaste pour fêter avec lui ses 80 ans en 1965. Il est urgent de redécouvrir Jules Romains, qui n'a eu de cesse de proclamer son amour de la paix et son culte de l'amitié? !

10/2011

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objets deco & tendances

Le grand rythme de la vie - cd

"Ils ont travaillé longtemps, sans relâche et sans espoir. Leurs mains sont devenues épaisses et rugueuses. Alors, peu à peu, ils ont pénétré le grand rythme de la vie". Placés par Jehan Alain en tête de son Deuxième prélude profane, ces mots font entrevoir la nature poétique de son message et la vie comme ligne directrice de toute son oeuvre. Suite Préludes profanes Petite pièce Trois danses Aria L'orgue de Notre-Dame d'Auteuil Jehan Alain écrivait : "remercions Cavaillé-Coll qui nous a légué plus qu'un splendide héritage sonore, mais une véritable esthétique de l'orgue... Ne disons-nous pas d'un orgue récent : il sonne comme un Cavaillé". Il était donc évident de faire entendre ces grandes pages sur un orgue d'Aristide Cavaillé- Coll mais il fallait aussi leur offrir la nécessaire ouverture vers l'orgue ancien. En ce sens, le grand orgue de Notre-Dame d'Auteuil représente une sorte d'évidence : construit par Cavaillé-Coll en 1884, il est agrandi en 1937 par Georges Gloton sous la supervision d'Albert Alain (le père de Jehan) qui veille notamment au respect de l'orgue primitif. En partie dénaturé par la suite, il a été presque entièrement restauré entre 2015 et 2018 par Denis Lacorre selon son état de 1937 en rétablissant notamment les pressions et le Plein-jeu de Cavaillé-Coll et en retrouvant les apports de Gloton dans toute leur timbre, leur poésie et leur justesse (Plein-jeux scintillants, mutations douces...). Thomas Monnet Né en 1979 à Reims, il a débuté ses études musicales au CNR de cette ville. Il se perfectionne ensuite à Saint-Maur-des-Fossés puis au CNSMD de Lyon. Il étudie l'orgue, la basse continue, la musique ancienne et l'improvisation ; disciplines dans lesquelles il a notamment reçu l'enseignement d'Hélène Dufour, Eric Lebrun, Loïc Mallié, Louis Robilliard et Pierre Pincemaille. Il se distingue à plusieurs reprises lors de concours nationaux ou internationaux : Grand Prix d'Orgue de l'Académie des Beaux-Arts en mai 2003 à Angers ; puis en avril et octobre 2005, Grand Prix André Marchal d'Interprétation au 7e Concours international d'Orgue de la Ville de Biarritz et Premier prix au 9e Concours International d'orgue Xavier Darasse à Toulouse. Interprète reconnu pour l'engagement de ses programmes et l'audace de sa pensée musicale, il manifeste, à l'intérieur du vaste répertoire qu'il pratique, une préférence pour la musique du XIXe siècle à nos jours. Invité de nombreux festivals en Europe, on a pu l'entendre sur France-Musique, YLE (Finlande) ou dans le projet de Fugue State Films : The Genius of Cavaillé-Coll. En 2014, à l'occasion du dixième anniversaire de la disparition du compositeur français Jean-Louis Florentz, il signe la première intégrale discographique de son oeuvre d'orgue pour Hortus, label avec lequel il collabore pour un disque consacré aux musiciens de la Grande Guerre et une monographie Franz Liszt. Titulaire de l'orgue Cavaillé-Coll de Saint-Maurice-de-Bécon à Courbevoie, Thomas Monnet a oeuvré pendant de nombreuses années afin d'en obtenir la restauration qui s'est tenue de 2013 à 2015.

12/2019

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Poésie

Mara ou Tu peux en vouloir au soleil

Paru en 1941, et sommet de l'oeuvre du poète américain Robinson Jeffers, figure solitaire et sauvage des lettres américaines, Mara ou Tu peux en vouloir au soleil s'ouvre sur un ample roman en vers en 12 chapitres de Bruce Ferguson, éleveur et vendeur de bétail sur la côte californienne, qui incarne à lui seul la tension tragique de la poésie de Jeffers. Dans un monde de "nouvelles sales et sanglantes" , à mi-chemin entre le rural et la modernité, entre l'archaïsme et la radio, entre le cheval et la voiture, cette fresque familiale éclate à la fois sous la violence intime, couvée de jalousie, de mensonge et de silence, et le fracas de la montée au pouvoir d'Hitler et de l'invasion de la Pologne par l'armée allemande. Les grands incendies qui ravagent le paysage et les crashes de dirigeables semblent être la manifestation extérieure des pulsions destructrices qui animent ces personnages qui s'aiment et se déchirent dans l'espace exigu de leurs maisons en bois. Frères, parents, époux, amants, ces êtres qui ne savent pas comment ne pas se détruire, hantés par l'enfer, mais cet enfer simple de ceux avec qui l'on partage sa vie, sont des silhouettes nocturnes et dérisoires au bord du rugissement des vagues de l'océan, des remous de l'histoire. Pris dans cette atmosphère d'orages et de tempêtes, ils ne savent pas comment être libres, mènes une vie d'aveugle et de tempête, enfermés dans le piège des autres, où le seul antidote au poison du mensonge semble être le mensonge lui-même. "Personne ne connaît la différence entre le bien et le mal" dit Jeffers dans ce livre qui questionne la folie, la morale et la chute de l'occident, peuplé de spectres, d'apparitions et d'oracles. Mara est cet esprit qui guide et tourmente Bruce Ferguson qui comme la plupart des personnages du livres cherche la voix des morts, pour ne pas sombrer avec la civilisation qui s'effondre dans la guerre. L'humanité est maudite, piégée dans le cycle du "galop des mondes" , qui voit se substituer des vagues de destruction à des vagues de progrès, il en est ainsi depuis Alexandrie, depuis Rome, depuis Byzance. Race humaine qui a capturé tous ses rêves, "sauf la paix" et dont Jeffers, au fil de ces longs poèmes narratifs "douloureux à l'excès" , questionne la notion du sacrifice comme acte rédempteur ou de simple disparition ? Il aura trouvé sa réponse pour lui-même, dans un dernier éloge attristé de la solitude, débarrassé des hommes, à l'écart de toute guerre, entre montagne et océan.

06/2022

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Manga

Peuple invisible

Les histoires réunies dans ce volume complètent La promesse, achevant de rendre disponible l'intégralité des récits composés par Shohei Kusunoki. Elles ont pour la plupart été publiées dans Garo la légendaire revue d'avant-garde fondée en 1964 qui a révélé des auteurs aussi incontournables que Yoshiharu Tsuge Yoshihiro Tatsumi (édités tous deux chez Cornelius), accompagnant pendant les décennies 1960 et 1970 une jeunesse réfractaire au conservatisme de la classe dirigeante. Shohei Kusunoki a imaginé ces histoires entre 1968 et 1974 dans un Japon qui cherchait à se réinventer par une course à la modernité peu soucieuse du sort des classes populaires. Comme son ami Susumu Katsumata (Neige rouge, Cornelius), il fut marqué par l'apparition de Yoshiharu Tsuge, qu'il fréquenta à cette époque et dont l'influence se retrouve dans plusieurs des récits regroupés ici. Délaissant le registre contemporain sans renoncer à parier de son époque, Shohei Kusunoki s'attache à décrire avec justesse la vie du peuple, tout en lui insufflant une dimension épique. Au travers de genres aussi codés que le conte traditionnel ou le récit de samouraï, il décortique l'ambiguïté des rapports humains. Mettant à nu les sentiments qui unissent les êtres, les raisons pour lesquelles ils s'attirent et les malentendus qui les séparent, Shohei Kusunoki parvient, à travers un style limpide, à exprimer ce qui ne l'est pas. Un auteur immense qu'il est urgent de redécouvrir et de célébrer. Shohei Kusunoki est né le 17 janvier 1944 à Tokyo. souffre très jeune de graves problèmes cardiaques qui l'éloignent de l'école et le contraignent à rester le plus souvent inactif. C'est pendant : ces longues journées d'école buissonnière forcée que le jeune Shohei développe son intérêt pour les mangas, qu'il loue dans les librairies de prêt de son quartier. Il fonde un fanzine avec quelques ara qui aspirent comme lui à devenir mangakas. Ses auteurs favoris sont alors Tokao Saitô (Golgo 13, Glénat) ou Hiroshi Hirata (L'Ame de Kuydo, Akato). Mais son admiration se concentre plus particulièrement sur le grand Sanpei Shirato (Kamui-den, Kana), dont Shohei Kusunoki deviendra l'assistant en 1961, à dix-sept ans. Il publie ses propres histoires en tant qu'auteur à partir de 1964, notamment dans la revue Garo où il portage ne saine émulation auprès de Shin'ichi Abe (Un Gentil Garçon, Cornelius), Yoshiharu Tsuge (anthologie en sept volumes chez Cornelius) et Susumu Katsumata (Poissons en eaux troubles, Le Lézard noir), avec lequel il partagera un véritable compagnonnage. Cette carrière prometteuse est malheureusement interrompue par la maladie, qui le rattrape pendant l'été 1973.Il décédera l'année suivante à l'âge de 30 ans, avant que ne soient publiés les recueils qui lui valent le souvenir ému de ses admirateurs, dont nous espérons que cette traduction accroîtra le nombre.

06/2020

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Poésie

La Voie du Détachement. Cent versets pour vivre par-delà les passions

Un magnifique recueil de courts poèmes sur la voie du détachement/renoncement, texte classique de la littérature indienne du VIIe siècle, traduit et introduit par Alain Porte, indianiste renommé, et accompagné du texte en devanagari. La Voie du Détachement, recueil d'une centaine de poèmes, est un texte classique de la littérature sanskrite qui traite d'une notion clé de la pensée indienne - vairagya : absence de passion (raga), détachement, renoncement au monde ou abnégation - devant la palette des calamités dont le monde est le théâtre. Il est attribué à un écrivain du VIIe siècle de notre ère, du nom de Bhartrihari, qui aurait été prince. Trois centuries (texte de cent versets/poèmes) lui sont attribuées, la première concernant la Loi de la vie, la seconde celle de l'amour, et enfin celle du détachement. Sa voix si personnelle a provoqué un intérêt fervent chez les auditeurs de son temps, et cet engouement a perduré au fil des siècles en Inde comme en Occident. Dans La Voie du Détachement, un prince de sang royal nous transmet en poèmes son expérience du monde. Avec parfois une fougue sarcastique, il cloue au pilori l'ambition effrénée des oligarques, possédés par l'appât du gain et du pouvoir. " Les savants ? Ils n'ont que leur Moi à la bouche. Les Puissants ? La vanité les contamine. Et les autres ? La bêtise leur scie les jambes. La vieillesse ? Dans le corps, elle sait parler juste. " Puis il confie son désarroi de se voir succomber à la séduction ensorcelante de la gent féminine, dont il essaie de s'affranchir, mais en vain. Alors, en désespoir de cause, Bhartrihari, pour échapper à cette double emprise, celle des puissants et celle de la passion, envisage la vie érémitique, " loin du monde et du bruit ", celle qui lui apportera la Tranquillité de l'âme et la félicité de l'esprit. Il chante la solitude au coeur de la nature, avec la terre en guise de sofa, avec des écorces en guise de tunique, avec l'eau du Gange en guise de boisson, et les fruits sauvages pour toute nourriture. Et il se prend à rêver que des gazelles viennent boire ses larmes de bonheur ! " Que ce soit un serpent, que ce soit un collier, Que ce soit un ami, ou bien un ennemi, Que ce soit un joyau, que ce soit une roche, Que ce soit une jonchée de fleurs, ou un lit de cailloux, Que ce soit un brin d'herbe, que ce soit une femme, Que mon regard demeure égal Au cours du temps En répétant toujours dans une forêt sainte : Shiva, Shiva, Shiva... " Mais cette vision idyllique n'est pas, chez Bhartrihari, une image stéréotypée de la sagesse, elle est le ferment de sa poésie qui nous transmet la fragilité des certitudes et des espérances. Cette traduction est accompagnée d'une introduction d'Alain Porte, et du texte en devanagari (écriture du sanskrit).

04/2022

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Gestion

Tétranormalisation : profusion des normes et développement des entreprises

De nombreux ouvrages ont abordé la question des normes. Parmi les théories existantes, celle de la Tétranormalisation soulève la question de l'intégration constructive des normes au sein de l'entreprise ou de l'organisation, permettant de préserver sa capacité de survie et de développement. L'objectif est de comprendre l'environnement réglementaire et normatif pour le piloter de manière proactive, de mettre en commun les compétences, les expériences innovantes et d'identifier les impacts du management socio-économique innovant. Cet ouvrage permet d'ouvrir de nouvelles réflexions afin de mettre en valeur la gestion des normes en vue de développer la responsabilité sociale durablement supportable des entreprises. La 33e édition du Colloque d'Automne de l'ISEOR rassemble un large éventail d'acteurs concernés par les enjeux de la prospérité, du management comme source de création de valeur socio-économique et de développement humain : Adelphi University (Etats-Unis), CNAM-Paris, CNAMLIRSA Paris, Democracy Reporting International (Liban), EADA - Business School Barcelone (Espagne), ESSEC Business School, IAE de Bordeaux, iaelyon - Université Jean Moulin, Institute "AI and change management" - Shanghaï University of International Business and Economics (Chine), Institut international de l'Audit Social et Académie de l'Ethique, Institut de Management socio-économique Minneapolis (Etats-Unis), Institut SAPIENS, Université Alberta (Canada), Université Autonome de Chihuahua (Mexique), Université de Balamand (Liban), Université de Franche-Comté, Université Gustave Eiffel, Université de Málaga (Espagne), Université de Montpellier, Université Saint-Joseph (Liban), Université Technologique de Aguascalientes (Mexique), St. Scholastica College (Etats-Unis). L'ouvrage met aussi en évidence, par de nombreux témoignages internationaux de dirigeants, cadres d'entreprises industrielles, tertiaires et d'organisations de service public, l'efficacité et l'efficience du management socio-économique, implanté avec succès depuis plus de 44 ans. Les témoins de ces actions innovantes sont représentés par : Adapei Les Nouelles Côtes d'Armor, Adminima, Aguacates Sánchez Hass (Mexique), Akoros Stratégie, AnD HR Solutions LLP (Inde), Arcenciel (Liban), Caisse d'Epargne Région Auvergne-Rhône-Alpes, Centre des Jeunes Dirigeants d'entreprise – CJD (Maroc), Centre Médical Régional, St. Croix (Etats-Unis), CUB Architecture, CX Machinery Ltd (Chine), Etude Canllo Montoto (Argentine), EY Consulting, E. Leclerc Luçon, E. Leclerc St Gilles-Croix-de-Vie, France Silver Eco, Intersport, Lebanon Reforestation Initiative (Liban), Manpower Belgique & Luxembourg, MR Asesoria (Espagne), MSE France, Néobulle, OPCO EP, Persea Trucking (Mexique), Robert-Louis Meynet, Savoie Volailles, Siléane, SLB Médical, Ville de Lyon. Le concept de management socio-économique, né en Europe, est largement publié aux Etats-Unis, où son originalité a été reconnue par l'Academy of Management.

01/2021

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Sociologie politique

Tumultes N° 56, mai 2021 : Maurice Merleau-Ponty. La politique au coeur de l'oeuvre et des mondes

Issu d'une journée d'étude organisée par Marc Crépon, Emmanuel de Saint-Aubert et Jérôme Melançon, ce numéro interroge l'oeuvre du philosophe pour en retrouver le sens tant historique que contemporain en faisant retour sur des moments parfois négligés de l'oeuvre de Merleau-Ponty : ses écrits, à la fin de la guerre, sur la relation entre la morale et la politique ; ses références marxistes spécifiques dans la seconde moitié des années 1940 ; la signification politique contemporaine de la Note sur Machiavel ; la critique faite des Aventures de la dialectique ; enfin, sa position politique précise à la fin des années 1950, c'est-à-dire l'idée toujours pertinente d'un nouveau socialisme et d'un nouveau libéralisme. Les contributions réunies dans une première partie procèdent à une relecture de certains textes politiques de Merleau-Ponty afin d'en faire ressortir de nouveaux motifs. C'est ainsi que Cl. Dodeman présente les leçons et le réalisme anti-moraliste que le philosophe tire de la guerre et de l'occupation allemande, qu'A Feron montre comment sa relation de plus en plus critique au marxisme inclut néanmoins un retour à l'idée de dialectique qui prendra un nouveau sens, tandis que D. Belot voit dans Les aventures de la dialectique l'occasion pour Merleau-Ponty d'une redéfinition de son intention philosophique face aux nombreuses lectures critiques qui en ont été faites. J. Melançon exhibe pour sa part le travail politique effectué par le philosophe dans l'accompagnement critique des milieux mendésistes au moment où il s'agira de commencer à imaginer un régime au-delà du socialisme et du libéralisme. Une seconde partie s'inspire de la phénoménologie merleau-pontienne pour interpréter des situations contemporaines. Les luttes de femmes contre le développement hydroélectrique en Turquie (Ö. Yaka), celles des paysans qui se réapproprient des terres au Brésil (D. Furukawa Marques), ou encore les suites d'un conflit armé interne au Pérou (K. I. Mansilla Torres) gagnent ainsi une nouvelle intelligibilité et présentent la violence et le conflit à travers des récits personnels. Enfin, de nouvelles interprétations des thèmes de l'intersubjectivité et de la chair permettent une réévaluation et une réélaboration des idées politiques en Afrique (A. B. Lendja Ngnemzué) et au Japon (S. Matsuba). Ce numéro se veut donc avant tout une contribution à la philosophie politique contemporaine, qui puise à l'oeuvre de Merleau-Ponty pour faire sens du monde et d'une pluralité de rapports au monde.

06/2021

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Edition

L'édition au XIXe titre siècle : acteurs, territoires, spécialités. Histoire et civilisation du livre, vol. XVIII

Sommaire / Contents - L'édition au XIXe siècle : acteurs, territoires, spécialités - J. -D. MELLOT, J. -C. GESLOT, "Editeurs et édition au XIXe siècle : un nouveau souffle historiographique ? " - Recensement et identification des gens du livre - F. BARBIER, "L'éditeur en pays allemands : la Saxe à l'époque moderne (milieu du XVIe - début du XIXe siècle)" ; J. -D. MELLOT, N. AGUIRRE, "Prosopographies d'éditeurs : apports et perspectives d'une entreprise pionnière, le Répertoire d'imprimeurs / libraires (vers 1470 - vers 1830) de la Bibliothèque nationale de France" ; M. -C. BOUJU, "Le Maitron des ouvriers du livre et du papier : enjeux, méthodologie et perspectives" ; F. VALLOTTON, "Cartographier le monde du livre en Suisse : outils, besoins et nouvelles attentes à l'ère numérique" ; W. KIRSOP, "L'Australie et l'Océanie" ; M. M. DEAECTO, "Les gens du livre au Brésil : outils, approches et perspectives de recherche" - Edition et territoires - P. SOREL, "L'édition en Bretagne au XIXe siècle" ; V. ALBERTI, "L'apport des archives privées à la connaissance des éditeurs corses au XIXe siècle" ; G. FEYEL, "De l'édition locale au service de l'édition parisienne. L'imprimerie Durand à Chartres (1822-1914)" ; V. SARRAZIN, "Pourquoi et comment se faire éditeur ? Les Degouy à Saumur, 1797-1830" ; L. GRANJA, "Les Garnier à Paris et à Rio de Janeiro : être éditeur en France ou en Amérique Latine ? " ; A. PEÑAS RUIZ, "Mujer, francesa e independiente en el comercio madrileno de libros del siglo XIX : el caso de Clémentine Denné Schmitz" - Spécialités éditoriales - C. de COURREGES D'AGNOS, "L'édition militaire au travers de deux portraits : les maisons Corréard (Paris) et Verronnais (Metz)" ; F. BERTRAN DE BALANDA (? ), "Robert "Emile" Babeuf et le Nain tricolore. Anamorphoses de l'opposition libérale dans les débuts de la Seconde Restauration" ; A. de BREMOND D'ARS, "Devenir éditeur à Paris sous la Restauration : l'itinéraire d'Eugène Renduel" ; D. LERCH, "L'éditeur lithographique Engelmann à Paris (XIXe et XXe siècles)" ; M. SABLONNIERE, "Pour un recensement des éditeurs de musique en France au XIXe siècle : les "marges" de l'édition musicale" - Etudes d'histoire du livre - J. -B. KRUMENACKER, "Un imprimeur lyonnais inconnu de la fin du XVe siècle : Jean Du Jardin" ; A. LEVY, J. K. FARGE, "Un unicum parisien à Toronto : l'Abbreviatio exponibilium de Gaspar Lax (1521)" , M. -D. LECLERC, "Lire et écrire dans l'almanach : François Domergue lecteur du Messager boiteux de Strasbourg (1847-1878)" ; F. WAQUET, ""Une petite affaire française qui ne reposait pas sur le profit... ". Les Cours de droit, éditeur de polycopiés" ; Y. BITTY, "La bibliothèque religieuse imaginaire de l'israélite français au XIXe siècle" - Livres, travaux et rencontres - Livres reçus 2021-2022.

12/2022