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BD tout public

Les aventures de Blake et Mortimer Oeuvres complètes Tome 2 : L'énigme de l'Atlandide ; SOS météores ; Le piège diabolique ; L'affaire du collier ; Les 3 formules du professeur Sato, Tomes 1 et 2. Avec un ex-libris, Edition de luxe

Quatrième aventure de la série, L'Enigme de l'Atlantide est prépubliée dans le journal Tintin entre octobre 1955 et décembre 1956 au rythme d'une seule planche par semaine, ce qui explique la nécessité pour l'auteur de créer un suspense à la fin de chaque planche. Jacobs aborde cette fois le domaine de la science-fiction, mais avec une base historique : "J'ai délibérément adopté le style "space opera" car l'Atlantide fait partie de ces thèmes à grand spectacle que j'affectionne particulièrement. J'ai commencé par relire les Dialogues de Platon, le Critias et le Timée. On a situé l'Atlantide un peu partout, mais je m'en suis tenu au récit de Platon qui situe le continent disparu à l'ouest de Gibraltar". Un an plus tard, entre janvier 1958 et avril 1959, Jacobs publie SOS Météores, avec le surtitre "Mortimer à Paris" : "Cette histoire m'a été inspirée par l'état fantastique du temps : nous avions eu une saison épouvantable, l'été était pourri, l'hiver lui-même était abominable, et partout dans la presse on ne parlait que des catastrophes météorologiques. J'étais très frappé par ça. Comme on faisait à ce moment-là de timides essais de changement de temps en saupoudrant les nuages avec de l'acide carbonique pour faire pleuvoir, j'ai extrapolé là-dessus. J'ai donc prospecté très sérieusement les environs de Paris pour trouver les lieux où situer l'action". Cette aventure sera adaptée en 26 épisodes radiophoniques d'une durée totale de 4h43 sur l'ex-ORTF (France 2). Avec un rythme de parution jusqu'ici très constant, Jacobs publie Le Piège diabolique entre septembre 196o et novembre 1961 : "Le thème de cette histoire est fondé sur une extrapolation romancée de l'expression "c'était le bon temps", essayant de démontrer aux nostalgiques du passé et aux utopistes du futur que le bon temps, tel qu'ils l'entendent, n'existe pas et n'existera jamais. Certains pourraient estimer la séquence du futur exagérément pessimiste. Pourtant, la fin d'une civilisation n'est pas un événement exceptionnel dans l'histoire de l'humanité. L'ennui, cette fois, étant donné les moyens modernes de destruction, notre disparition pourrait fort bien faire basculer la planète entière dans la préhistoire !... Ce récit devait cette fois m'attirer les foudres de la censure officielle ! Par un avis daté du 25 juin 1962, émanant du secrétariat d'Etat à l'Information, on avisait les éditions Dargaud que Le Piège diabolique était interdit d'importation en France par la Commission de surveillance et de contrôle de la presse enfantine "... en raison des nombreuses violences qu'il comporte et de la hideur des images illustrant ce récit..." Quatre années s'écouleront avant de découvrir dans Tintin la nouvelle aventure de Blake et Mortimer : L'Affaire du collier y sera prépubliée entre août 1965 et juillet 1966. Une histoire purement policière pour laquelle Jacobs, comme à son habitude, s'est fortement documenté : "Ca se passe dans les catacombes, les carrières et les égouts de Paris. Là aussi, j'ai commencé par éplucher les bouquins qui parlent de ces endroits, et puis je suis descendu moi-même dans ces lieux pour me rendre compte". L'album paraîtra en septembre 1967. Il faudra attendre trois nouvelles années pour découvrir dans Tintin ce qui sera la dernière aventure de Blake et Mortimer réalisée par Jacobs : Les 3 Formules du Professeur Saki. Passionné par la culture japonaise, et plus que jamais soucieux du détail, Jacobs passera un temps considérable dans ses recherches : "La forme des poubelles japonaises m'immobilisèrent plus de trois semaines, gag qui divertit fort mes petits camarades, surtout lorsque j'appris finalement qu'elles étaient pareilles aux poubelles américaines". Curieusement, alors que la prépublication dans Tintin de la première partie se termine en mai 1972, l'album ne paraîtra qu'en août 1977. Freiné par des ennuis de santé et une suite ininterrompue de problèmes personnels, ainsi que par l'écriture de son autobiographie en 1979, Jacobs n'arrivera jamais à terminer la seconde partie de Satô. A sa mort en 1987, seuls les scénarios, découpages et textes sont entièrement terminés. Deux ans plus tard, les Editions Blake & Mortimer confieront à Bob De Moor, son ancien complice du studio Hergé, le dessin de la suite tant attendue, "Mortimer contre Mortimer", dont l'album paraîtra en mars 1990.

11/2017

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Beaux arts

Tu sais où je suis et je sais où tu es

Gary Hill a rencontré Martin Cothren alors qu'il cherchait des figurants pour son installation vidéo Viewer, en 1996. La rencontre fortuite entre cet Américain californien blanc - artiste dont l'oeuvre est exposée dans les plus grands musées internationaux - et cet Indien américain - ouvrier pêcheur à Seattle - s'est transformée, au cours de leurs échanges sur une vingtaine d'années, en une amitié ambivalente dans son rapport à l'autre, englobant la frustration, la paranoïa, la générosité, le pardon et la profonde tristesse. Une relation dont le secret est peut-être dans le non-dit. Néanmoins, dans l'espace de ce livre, cette "rencontre" prend la forme d'un jeu de piste non linéaire surgi d'une mémoire encore vivante, construisant un espace fluctuant fait de dessins et de lettres manuscrites qu'ils se sont échangés et où s'intercalent désormais des textes en prose de Gary Hill. Une manière de perpétuer cet échange dans lequel deux êtres singuliers apparemment dissemblables ne cessent de manifester leur parenté. La traduction s'est attachée à restituer le ton des lettres de Martin Cothren en conservant les fautes d'orthographe, le mot à mot, les espaces entre les phrases, la ponctuation (où son absence), selon le souhait de Gary Hill. "Je n'aurais jamais imaginé me lier d'amitié avec quelqu'un comme Martin. Selon ses propres termes - et c'est un peu ironique - c'était un taulard, un escroc, un voyou, un délinquant, un sans-abri solitaire, un "copin" toujours fauché, mon "bro". Cette amitié ne pouvait s'expliquer simplement par le fait que nous avions travaillé ensemble, car notre collaboration n'avait duré que très peu de temps - une journée, voire même en réalité quelques heures. Deux mois plus tard, il partait en prison. Il serait facile de mettre cela sur le compte du destin, mais je me suis retrouvé au fil des années à remuer ciel et terre jusqu'au dernier grain de sable dans l'espoir de trouver un indice qui m'aiderait à comprendre ce qui me tenait attaché à cet "Indien"... Est-ce qu'il y a un fond de vérité dans le proverbe "Qui se ressemble s'assemble" ? Est-ce que nous étions, pour ainsi dire, les deux faces d'une même pièce que je n'ai pas encore découverte ? " Gary Hill

01/2021

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Critique littéraire

La chasse spirituelle

La Chasse spirituelle d’Arthur Rimbaud est un des grands mystères de la littérature française. L’affaire, que l’on croyait enterrée depuis soixante ans, resurgit aujourd’hui grâce à l’investigation minutieuse du spécialiste incontesté qu’est Jean-Jacques Lefrère. En menant l’enquête, le biographe de Rimbaud a découvert de nombreux indices qui confirment qu’à l’origine de La Chasse spirituelle il existait bel et bien un authentique manuscrit du poète. D’habitude, les savants viennent démontrer que tel chef-d’oeuvre trônant dans les musées ou les bibliothèques n’est, en réalité, qu’un faux. Ici, nous assistons à l’inverse : ce qui avait fini, après d’âpres polémiques, par être classé au rang des pastiches refait surface avec tous les attributs d’un vrai Rimbaud, dont le manuscrit avait été perdu (peut-être le verrons-nous d’ailleurs réapparaître à l’occasion de cette nouvelle publication). Que s’est-il passé en 1949 ? Nicolas Bataille, comédien, et Akakia Viala, metteur en scène de théâtre, sont déçus. Leur adaptation sur scène d’Une saison en enfer, selon la critique et le public, méritait bien son nom. Ils décident de se venger. Amis du libraire Maurice Billot, lui-même proche de Maurice Saillet, Maurice Nadeau et Pascal Pia, ils lui confient, en exigeant la plus grande discrétion, un manuscrit attribué à Rimbaud. C’est alors que tout s’emballe : Saillet publie le chef-d’oeuvre retrouvé sous forme d’une plaquette préfacée par Pia, et Nadeau lui consacre la une de Combat. André Breton, ayant toujours un compte à régler avec quelqu’un, saute sur l’occasion pour dénoncer la supercherie et écrit un pamphlet, Flagrant délit, destiné à décrédibiliser le livre (Nadeau ne s’en remettra d’ailleurs jamais complètement). La presse s’empare de l’affaire, qui devient un énorme scandale international, dont on a du mal, aujourd’hui, à imaginer les répercussions. Voici donc la publication de La Chasse spirituelle, texte dont rien ne permet plus désormais d’affirmer qu’il est ou n’est pas de Rimbaud, avec en postface l’incroyable travail de Jean-Jacques Lefrère, accompagné des documents qui lui ont permis de mener ses recherches (celles-ci l’ayant conduit jusqu’à des personnages aussi fascinants qu’Emmanuel Peillet).

12/2012

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Beaux arts

Dictionnaire des objets de dévotion. Dans l'Europe catholique

En dépit des apparences, la poignée de paille nouée en croix par un villageois et le précieux crucifix exécuté par un orfèvre célèbre ont la même fonction : relier la terre au ciel, le monde visible au monde invisible. L'objet de dévotion privé s'insère dans la vie quotidienne du dévot pour lui rappeler ses devoirs religieux. Dès les premiers siècles, de nombreux objets jalonnent ces échanges avec l'au-delà des ex-voto témoignent de la démarche spirituelle des chrétiens suppliant un saint de les guérir. Au Moyen Age, l'Église encourage la pratique du chapelet que la Vierge elle-même aurait remis à saint Dominique. Face au protestantisme qui récuse les " bondieuseries " vendues par les colporteurs, la Contre-Réforme catholique, au contraire, utilise l'objet de dévotion pour toucher la sensibilité. Depuis l'Europe centrale, les Jésuites diffusent les crèches de Noël qui, dans le monde entier, remportent un succès immense et durable. Dans le Coin du Bon Dieu des fermes, chaque génération rassemble les souvenirs des grandes cérémonies marquant la vie du catholique, première communion ou mariage, que rappellent une couronne de mariée sous globe, un rameau de buis béni déposé sur la photo d'un défunt, un souvenir de pèlerinage avec une petite relique, ainsi que le cierge béni à la Chandeleur, allumé pour éloigner la grêle ou pour veiller un mourant. Le culte privé des morts génère une foule d'objets religieux, déposés sur les tombes privées qui se multiplient au XIXe siècle. Depuis le XIXe siècle, les folkloristes, puis les ethnologues, s'intéressent à ces objets en train de disparaître mais dont certains, aujourd'hui, subsistent sur les lieux de pèlerinages : qui n'a pas souri devant les bouteilles mariales en plastique vendues à Lourdes ! De grandes collections d'objets de dévotion, privées puis publiques, se sont constituées surtout en Europe centrale, étudiées par d'éminents chercheurs de langue allemande. Un intérêt international s'éveille alors, relayé par bien des musées français. Il était donc grand temps qu'un Dictionnaire de langue française rassemble les noms des objets de la dévotion privée pour en expliquer le sens, grâce à des notices circonstanciées accompagnées de bibliographies. Splendides ou émouvants, ces objets captiveront tous ceux qui sont attirés par un patrimoine encore trop méconnu.

10/2006

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Couple, famille

Le Kama Sutra illustré. L'Ananga-Ranga ; Le jardin parfumé

Malgré la diversité de leurs origines – indienne pour les deux premiers et arabe pour le troisième – des intentions et un langage différents, les textes réunis dans ce volume ont un dénominateur commun : l'amour et la sexualité. Ils représentent sans nul doute le meilleur de ce que la littérature orientale a consacré au sujet. Etant le fruit d'une culture et d'une tradition très différentes des nôtres, ces oeuvres transcendent les caractéristiques les plus évidentes de la littérature érotique pour offrir un témoignage important sur des valeurs culturelles et morales, des sociétés, des philosophies et des modes de vie très éloignés de ceux de l'Occident. Dans cette édition privilégiée du Kama Sutra – le traité sur l'art de l'amour certainement le plus célèbre et le plus connu jamais publié – nous avons la partie qui illustre l'essence même du texte, c'est-à-dire la jouissance totale de la sexualité (Kama) qui est considérée par les Hindous comme l'un des trois buts à atteindre par l'homme durant sa vie, les deux autres étant les devoirs religieux et les activités de la vie quotidienne. Ananga-Ranga, quant à lui, fut conçu à l'origine comme un vrai manuel de bonheur conjugal illustrant au couple toutes les techniques érotiques possibles, codifiées scientifiquement et expliquées de manière approfondie afin d'acquérir une authentique "connaissance du corps", condition indispensable pour la bonne réussite du mariage. Le troisième texte, Le jardin parfumé, originaire de la culture arabe de l'Afrique du Nord, peut en revanche être considéré comme un texte érotique dans le vrai sens du terme. Il en a la poésie et parfois l'exubérance qui font défaut aux textes techniques plus modernes d'ars amandi. Non écrite pour des amants (comme le Kama Sutra) ou des époux (comme l'Ananga-Ranga), mais destinée uniquement aux hommes, l'oeuvre du Cheik Nefzawi est certainement à la hauteur des meilleurs textes de littérature érotique de la culture occidentale. Ces trois textes se basent sur les éditions anglaises établies au XIXe siècle par Sir Richard Burton, écrivain, explorateur et aventurier britannique qui en réalité les révéla à l'Occident, et auquel nous devons aussi la traduction des Mille et une Nuits. Ils sont ici enrichis par un ensemble d'illustrations remarquables constitué de miniatures antiques, précieuses et raffinées, d'ornements de temples, de bas-reliefs et d'ivoires en provenance des plus importants musées internationaux.

11/2016

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Généralités

Note sur les armes franques trouvées au lieu de la Unarde (2258m d'altitude) dans les Pyrénées ariégeoises. Une hypothèse plausible pour la localisation d'un épisode périphérique de la Bataille de Roncevaux ?

La bataille de Roncevaux, rendue célèbre par la Chanson de Roland, est une embuscade tendue par une troupe de soldats vascons le 15 août 778 au col de Roncevaux dans les Pyrénées, au cours de laquelle l'arrière-garde de l'armée de Charlemagne, de retour de Saragosse, fut détruite. Comme aucune trace archéologique n'a jamais été trouvée des combats, le lieu de la bataille reste inconnu. Diverses hypothèses ont été émises selon lesquelles le combat n'a pas seulement été situé à proximité du col de Roncevaux mais tout au long de la chaîne pyrénéenne, depuis le Pays basque jusqu'à la Catalogne. Au milieu XIXe siècle, un archéologue ariégeois, Adolphe Garrigou, émet l'hypothèse que des Francs, en revenant d'Espagne, seraient passés, entre autres lieux, par le port de Siguer actuel correspondant au "porz de Sizer" évoqué dans le chanson de Roland, et situé aujourd'hui à la frontière entre la France et l'Andorre. De tout temps, le port de Siguer a, en effet, constitué un passage évident vers les pays hispaniques, pour le commerce et la contrebande. Coïncidence, à seulement quelques kilomètres de là, sur le plateau de la Unarde (Ariège), une tradition locale tenace y situe des combats anciens... Quelques années plus tard, un autre archéologue, Casimir Barrière-Flavy, poursuit les travaux de Garrigou et entreprend des fouilles méthodiques qui permettent, en 1894, de sortir de terre deux autres armes dont la ressemblance avec des armes franques alors conservées dans les musées français s'avère troublante. Pour les érudits qui ont cherché à localiser Roncevaux, la Unarde, plus qu'une bataille en règle, aurait plutôt été le théâtre d'une escarmouche entre quelques poursuivants et fuyards pris au piège du haut-plateau. Sans prêter au sensationnalisme ni aux conclusions hâtives, cette reproduction du rapport de fouilles de Casimir Barrière-Flavy qui fit l'objet d'une communication devant la Société archéologique du midi de la France dans sa séance du 20 décembre 1893 et fit l'objet d'une édition chez Privat à Toulouse l'année suivante, se veut avant tout une pièce à apporter à la connaissance de l'archéologie militaire pyrénéenne du haut Moyen-Age et à la façon dont elle se pratiquait au XIXe siècle par les sociétés savantes locales.

11/2022

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Beaux arts

Le guide Hazan de l'art contemporain

Jungle, terra incognita... , pour beaucoup l'art contemporain est inaccessible. Trop difficile à atteindre, impossible à comprendre. Pour certains l'art est une affaire sérieuse, une cosa mentale comme le disait Léonard de Vinci. Pour d'autres, c'est avant tout un plaisir rétinien. D'aucuns y consacrent tout leur temps et leur argent. D'autres leurs loisirs, primes et dividendes. Il y a ceux qui voudraient... mais qui n'osent pas. Dans tous les cas, qu'on soit petit ou gros collectionneur, qu'il s'agisse d'un passe-temps ou d'un plein temps, il faut savoir comment et où acheter. Chaque année, le guide Hazan sort sa sélection internationale d'artistes, afin d'orienter l'acheteur indécis dans le domaine de l'art contemporain. Ecrit par une des meilleures spécialistes françaises du marché de l'art, il n'est ni exhaustif, ni confidentiel, et s'adresse à toutes les bourses de collectionneur. Sa liberté de ton, arbitre subjectif du goût, détermine le choix des quelque 200 artistes, plus de 100 galeries ou centres d'art, et 11 salons ou foires référencés. L'auteur a choisi des artistes dont le travail ne se limite pas aux installations tentaculaires destinées aux musées, privés ou publics, mais dont l'oeuvre s'exprime aussi dans des plus petits formats. Les collectionneurs chevronnés, rompus à l'art de bien acheter, s'y retrouveront, car sont également proposés des créateurs singuliers qui n'occupent pas toujours le devant de la scène médiatique. Lecture du monde, espace de rencontres, occasion d'échanges, l'art contemporain est décliné en trois parties. A, comme Artistes : à chaque artiste une ou plusieurs illustrations, une idée du budget à consacrer, des repères biographiques et professionnels et une notice donnant l'avis de l'auteur. L, comme Lieux : à chaque galerie ou centre d'art, une photo, des indications pratiques et un commentaire sur ses choix. Une cartographie des métropoles de l'art contemporain accompagne le voyage symbolique et réel des amateurs. R, comme Rendez-vous : à chaque foire ou rencontre internationale son commentaire, sa photo et ses informations pratiques. En introduction, après son éditorial sur la création et les tendances artistiques de l'année, l'auteur donne tous les conseils utiles pour réaliser un bon achat, avant d'inviter même les plus néophytes à regarder l'art de notre temps.

10/2018

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Littérature française

La shoah traversée. Simone & Ladislas

Le nazisme a pulvérisé les destins individuels, familiaux et collectifs. Des populations ont été massacrées par un Etat qui industrialisa la mort des Juifs, des Tziganes, des homosexuels et des handicapés. La violence, la criminalisation de la loi, la trahison, les harcèlements législatifs ont muselé les Juifs, étouffé leurs cris. Epuisés par ces déferlements haineux, fracassés, fragilisés, certaines et certains ont frôlé leur point de rupture psychique. Simone et Ladislas ont traversé la Shoah, ce sont des rescapés, «je suis une rescapée». Simone fut adolescente dans une petite ville française, Lacaune-les-Bains où sa mère Jeanne, Juive apatride d'origine russe fut assignée à résidence. Son histoire sera façonnée par la collaboration de l'Etat français et par la résistance des organisations juives, socialistes, sionistes, communistes mais aussi consistoriales. Certaines combattront avec succès l'institution juive mise en place par Pétain sur instruction des nazis, l'Union générale des Juifs de France (UGIF). Son histoire est celle d'une adolescente qui aurait pu être déportée sur ordre de Laval pour être assassinée à Auschwitz ou être dirigée vers les maisons de l'UGIF, homes protecteurs devenus à la fin de la guerre des réserves d'enfants Juifs pour les chambres à gaz. Choc des dates, Simone est sauvée au moment où Ladislas, Juif transylvanien, est déporté à Auschwitz en juin 1944, peu après le débarquement Allié en Normandie. Les nazis ont perdu la guerre, ils s'acharnent sur les Juifs hongrois, dernière grande communauté juive existante. Son histoire est celle, tragique, de leur déportation, catastrophe annoncée et non arrêté par des Alliés qui «savaient». De même, leurs dirigeants ou Judenrat n'ont jamais voulu «croire» qu'ils partageraient le sort des autres Juifs : la «Solution finale». Son histoire est celle de l'extermination de 569 000 Juifs hongrois et du sauvetage de 1 685 par le train «Kasztner». Pas de «Pourquoi», mais un «Comment». Comment Simone et Ladislas ont-ils, traversé la Shoah, résisté, revécu, ri à nouveau, souri et fondé une famille ? Peut-être, dans ce hasard infernal ont-ils eu la chance de rencontrer, indéfectible, combattant la destruction, l'humaine humanité d'une main qui se tend, d'une oreille qui écoute, d'un regard qui bat, d'un cour qui s'élance, pour advenir, au sortir de la Shoah, «autre», irréversiblement «autre».

04/2014

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Sciences historiques

Le Confesseur du Roi. Les directeurs de conscience sous la monarchie française

Eminence grise ou donneur d'absolution ? Agent des persécutions religieuses ou simplement confident, ami intime ? De Clovis à Louis XVI, quel est le rôle du confesseur du roi, cet ecclésiastique invisible et omniprésent, qui connaît les pensées les plus intimes du souverain, ses forces et ses faiblesses, ses combats intérieurs ? Les Mérovingiens et les Carolingiens, monarques encore barbares et souvent peu instruits, acceptent d'être guidés par le clergé. C'est l'époque de la pénitence publique, la plus célèbre étant celle de Louis le Pieux. La politique et la religion sont alors intimement mêlées. La monarchie féodale institutionnalise la fonction tandis que se développe la "chapelle royale". Pendant un siècle et demi, le confesseur sera un dominicain. S'il est parfois suspecté de partialité au profit de son ordre, son entente avec le roi est souvent parfaite, comme en témoignent les relations de Geoffroy de Beaulieu et de Saint Louis. A l'époque des grands conflits religieux, une légende noire entoure les confesseurs des rois, et cette mauvaise réputation s'accroît à partir du XVIIe siècle, lorsque les jésuites monopolisent la charge : de la persécution des templiers à la destruction de Port-Royal, de la bigoterie de Henri III à la révocation de l'édit de Nantes, on croit voir planer leur ombre inquiétante. En réalité, ils sont presque toujours des éléments modérateurs, ainsi le célèbre père de La Chaize qui, contrairement à l'opinion courante, s'efforça de tempérer la politique religieuse de Louis XIV. En fait, la logique de la monarchie absolue aboutissait à rendre caduque la direction de conscience. A partir de Richelieu, le confesseur ne s'occupe plus de politique ; il est désormais cantonné dans les affaires de la piété royale. Qu'il ne s'avise pas de s'élever contre les injustices sociales, qu'il n'aille pas affirmer que la guerre est opposée aux principes de l'Evangile. Pour ainsi dire muselé, il apparaît comme un "gadget" de la dévotion royale. Mme de Montespan ne parlait-elle pas de "La Chaize de commodité"? Né en 1946, docteur en Histoire et docteur ès Lettres, Georges Minois est spécialisé dans l'histoire des mentalités religieuses du Moyen Age et de l'Ancien Régime. Il est l'auteur de l'Histoire de la Vieillesse, de l'Antiquité à la Renaissance, Fayard, 1987.

04/1988

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Acteurs

Audrey Hepburn

Audrey Hepburn : la star qui ne ressemble à aucune autre star. Silhouette de ballerine, Frimousse mutine, Frange de gamine. Drôle de triptyque pour celle qui a fasciné Hollywood au moment où le cinéma ne semblait jurer que par les blondes platine à forte poitrine. Le cou trop long, Les bras trop maigres, Le buste trop plat, Le visage trop carré. Plombée par ces mauvais superlatifs, Audrey Hepburn n'aurait jamais dû percer dans les années 1950 et 1960. Et pourtant, elle a su incarner une nouvelle féminité. Une beauté androgyne, à l'allure folle, nullement arrogante. Et on n'avait jamais vu ça ! Audrey Hepburn a été la star qui ne ressemblait à aucune autre star. Elle a tourné avec les plus grands (William Wyler, Billy Wilder, Stanley Donen, John Huston, George Cukor...) et aux côtés des plus grands (Gregory Peck, Humphrey Bogart, William Holden, Henry Fonda, Gary Cooper, Burt Lancaster, Cary Grant, Sean Connery...) Elle a collectionné les récompenses (Oscar, BAFTA, Golden Globe, David di Donatello) et fait chavirer le public pendant quinze ans (Vacances romaines, Sabrina, Drôle de frimousse, Au risque de se perdre, Diamants sur canapé, La Rumeur, Charade, My Fair Lady, Voyage à deux, Seule dans la nuit...) A 38 ans, Audrey Hepburn a tiré sa révérence, comme une ballerine quitte la scène pour toujours, le coeur lourd. Fatiguée des paillettes, l'actrice probablement la plus aimée de toute l'histoire est partie vivre à Rome avec sa petite famille pour être une maman à plein temps. Assurément son rôle préféré ! Après quelques rappels espacés sur une vingtaine d'années, il fut temps pour elle de se consacrer à d'autres enfants, bien plus malheureux que les siens. Elle avait la grâce, le style et un petit air espiègle irrésistible. Quand la fusée Audrey a décollé, elle a tout emporté... Elle a été un antidote à la déprime et à toute la laideur du monde. Elle était " un rêve devenu réalité ", confia un jour Stanley Donen, le réalisateur du mythique Chantons sous la pluie. Il a grandi avec Vacances romaines dans la tête et revoit chaque année Diamants sur canapé. Guillaume Evin est écrivain et spécialiste de cinéma. Il a déjà publié une trentaine d'ouvrages, dont L'Encyclopédie Alain Delon et Steve McQueen, King of Cool chez Hugo & Cie ou encore Bardot aux éditions Dunod.

09/2023

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Critique littéraire

Correspondance 1892-1945

L'amitié qui a uni André Gide et Maurice Denis est peu connue. Sans doute parce que, entre le peintre catholique et le romancier hédoniste, on imagine mal qu'un accord profond ait pu s'établir durablement. Et pourtant, les deux cent trente lettres ici rassemblées témoignent de la persistance, sur une quarantaine d'années, d'une estime et d'un attachement sincères. Ce qui les rapprocha, au mois d'août 1892, fut une entreprise assez exceptionnelle ; ces deux débutants, âgés de vingt-trois et vingt-quatre ans, allaient réaliser bien plus qu'un simple livre illustré, une commune œuvre d'art, où deux langages, l'écriture et le dessin, s'accompagnent et se fécondent mutuellement. Quand il conçut Le Voyage d'Urien, Gide n'était pas encore trop sûr de ce qu'il allait dire ; il peinait à se différencier du symbolisme, tandis que Denis était déjà le théoricien du groupe des Nabis ; et c'est en assistant à la naissance des illustrations qu'il fut encouragé à mener à bien son projet. Ainsi l'œuvre ultérieure de Maurice Denis allait-elle avoir pour lui un intérêt particulier, comme le développement sur un autre plan de sa propre pensée. Nous participons ici à quelques moments majeurs de ce commerce intellectuel, comme ce soir de janvier 1898, quand un parfait hasard les fait se rencontrer sur une place de Rome : Gide, qui connaît déjà les lieux, sert de guide à Denis, et les discussions qu'ils ont alors les aident à préciser de façon décisive leur évolution vers un art fait de maîtrise et de discipline. Neuf ans plus tard, c'est Denis qui entraîne Gide dans les musées d'Allemagne, où ce dernier trouve l'inspiration de son Retour de l'Enfant prodigue. Ponctuée par des faire-part de naissance illustrés par Maurice Denis, cette correspondance d'artistes, à laquelle s'invitent parfois Marthe Denis et Madeleine Gide, revêt aussi des aspects familiers. Il faudra attendre le lendemain de la Grande Guerre pour que ces liens se distendent, la mort de Marthe Denis coïncidant avec le premier différend idéologique entre les deux hommes. C'est tout un pan de la vie artistique de la Belle Epoque qui est ici restitué, grâce à ces lettres mais aussi aux illustrations de Maurice Denis, souvent inédites, qui les accompagnent.

10/2006

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Argumentation rhétorique

Dictionnaire amoureux de l'éloquence

Si ce dictionnaire peut apporter quelque chose, pourvu que ce soit cela : faire vaciller quelques certitudes et bousculer quelques a priori pour rendre à l'éloquence la grandeur qui est la sienne - celle du coeur. " C'est en commençant à écrire ce livre que j'ai compris à quel point mon sujet, que je croyais avoir circonscrit par des années d'études, était en réalité infini. Je suis tombée dans l'éloquence comme d'autres dans la marmite. Très tôt, j'ai éprouvé le besoin de prendre la parole pour ceux que la société laissait de côté : le temps du journal du lycée est un peu loin, mais je le garde toujours dans un coin de mon coeur, comme le premier qui m'a permis de sortir de l'intimité de mes cahiers de poèmes. Et puis il y a eu les premiers pas dans mon métier. Mutée il y a dix ans en Seine-Saint-Denis, je ne savais à quoi m'attendre, et j'ai découvert une tout autre éloquence que celle, académique, de mes années de formation. C'est pourquoi vous trouverez dans ce dictionnaire plusieurs types d'entrées, qui tentent d'illustrer la plasticité de la notion. Il était difficile de faire l'impasse sur les fondations antiques de l'éloquence, et sur leur résurrection au siècle classique : il faut rendre à César ce qui lui appartient. Mais à ces entrées académiques répondent aussi les portraits de certains de mes élèves, ou de quelques proches qui incarnent à mes yeux l'un des visages de l'éloquence. Il y a aussi dans ce livre un peu de notre monde actuel - celui qui fait réfléchir et avancer, pas celui qui périme en même temps que la polémique qu'il a instaurée. D'autres entrées vous surprendront sans doute, ou vous sembleront à première vue hermétiques et, en l'occurrence, peu éloquentes. Ne les fuyez pas : volontairement mystérieuses, elles sont des portes d'entrée vers d'autres mondes qui vous seront sans doute plus familiers. C'est de cette manière que j'ai à mon tour cherché à gommer les frontières entre les multiples univers de l'éloquence. Si ce dictionnaire peut apporter quelque chose, pourvu que ce soit cela : faire vaciller quelques certitudes et bousculer quelques a priori pour rendre à l'éloquence la grandeur qui est la sienne - celle du coeur. "

09/2022

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Espagne

Un grand week-end. Grenade et Malaga

Un guide adapté aussi bien à un long week-end de 3 ou 4 jours qu'à une semaine de vacances. - Des visites pour découvrir deux villes andalouses très différentes mais qui offrent toutes deux un voyage à travers l'histoire et permettent de goûter à la douceur de vivre de l'Andalousie : - Sur les contreforts de la sierra Nevada enneigée, Grenade et son joyau arabo-hispanique, l'Alhambra, fabuleux ensemble de palais, patios et jardins, son lacis de ruelles mauresques, sa cathédrale Renaissance et ses palais aristocratiques/ - Au bord de la Méditerranée, Malaga, capitale provinciale moderne et dynamique devenue un pôle culturel et touristique de premier plan avec ses 320 jours de soleil par an, sa ville ancienne aux belles rues piétonnes, ses nombreux musées, l'animation de son port et de ses quais et, bien sûr, ses plages. - Plus de 120 adresses de restos, bars à tapas, boutiques tendance et lieux où sortir, toutes testées, pour s'immerger dans l'ambiance de Grenade et Malaga. - Des expériences uniques pour vivre à l'andalouse : vibrer au rythme du flamenco dans une cave troglodytique, s'offrir un massage dans des bains arabes, suivre les processions de la semaine Sainte, aller observer les flamants roses dans l'estuaire du Guadalhorce, skier de nuit sur les pentes de la Sierra Nevada... - Une sélection d'activités pour varier les plaisirs : créer son propre parfum, participer à un atelier de cuisine ou de pâtisseries arabes, s'initier à la rumba flamenca, prendre un cours de yoga sur la plage, faire de la plongée, du kayak ou du paddle, etc. - Des propositions de balades dans les environs de Grenade et de Malaga pour s'oxygéner parmi des paysages grandioses : balade ornithologique dans l'estuaire de Guadalhorce, randonnée du Caminito del Rey, sur une passerelle aménagée le long d'une paroi escarpée, sentiers de Los Cahorros de Monachil, dans la Serra Nevada, entre canyons, grottes et ponts suspendus... - Les coups de coeur et les "tops" de notre auteure, passionnée de longue date par l'Andalousie : les meilleurs bars à tapas, les panoramas les plus époustouflants, les plus beaux jardins, les meilleures boutiques gourmandes, le top des activités à faire avec des enfants... - Des plans des différents quartiers des deux villes avec toutes les adresses positionnées.

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Savoirs secrets. Les techniques perdues des maîtres anciens

Savoirs Secrets a fait sensation dès sa première édition en 2001,et pour cause : il s'agit du livre d'un artiste virtuose qui a dû remiser ses pinceaux pour percer les secrets de la peinture. Dans ce manuel unique en son genre, David Hockney développe une réflexion passionnante sur la conception technique des plus grandes oeuvres de l'art occidental. Pour lui,tout commence lorsqu'il cherche à savoir comment les grands maîtres du passé s'y sont pris pour représenter le monde avec autant de précision et de vie. En tant que peintre, se trouvant confronté aux mêmes problèmes techniques que ses aînés, il se demande comment faire. Pour répondre à cette interrogation lancinante, il sacrifie deux ans de travail artistique, quittant l'atelier pour la bibliothèque afin de percer à jour les secrets des grandes toiles. Oeuvre après oeuvre, il scrute les moindres détails des peintures comme autant de preuves scientifiques. Ainsi, il met à notre service son regard affuté de peintre et nous montre comment Le Caravage,Velàzquez,Van Eyck, Holbein et Ingres ont utilisé des miroirs et des lentilles pour concevoir leurs chefs d'oeuvre. Il utilise ses moyens d'artiste : grâce à ses propres dessins, peintures et photographies,ainsi que de très nombreuses reproductions et vues de détail des grandes oeuvres qui jalonnent l'histoire de l'art, il analyse par exemple comment ces mêmes miroirs ont favorisé les progrès de la perspective et le retour du clair-obscur à la Renaissance. Il reproduit avec précision les méthodes employées par ses prédécesseurs, présente les documents historiques dans lesquels il a retrouvé ces savoir-faire, et montre les résultats obtenus. En plus de ce travail de recherche, l'ouvrage restitue également sa correspondance avec de nombreux spécialistes, retraçant les étapes de cette quête passionnante. Au fur et à mesure de ses investigations, ses découvertes ont attiré l'intérêt des médias et ouvert le débat entre chercheurs, historiens de l'art et conservateurs de musées du monde entier. Car Savoirs Secrets n'est pas qu'un livre sur les techniques oubliées des maîtres anciens. Il ouvre également des pistes vers l'art d'aujourd'hui et de demain.A l'heure des retouches et des deep fake, il nous apprend à interroger ce que nous voyons, à nous demander sans cesse comment c'est fait et pourquoi cela fonctionne. Il nous propose un regard neuf sur les images d'hier et de demain.

12/2021

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Actualité médiatique internati

L'empire de la douleur. L'histoire cachée de la dynastie des Sackler

Patrick Radden Keefe révèle les secrets explosifs des Sackler, richissime famille américaine, responsable d'un des pires scandales sanitaires de l'histoire, et dresse au passage un tableau saisissant de la collusion entre capitalisme sauvage, lobbyisme effréné et système de santé défaillant. On la connaît peu mais la famille Sackler est pourtant l'une des plus puissantes des Etats-Unis. Son nom apparaît dans les salles du Louvre ou du Moma, sur les murs d'Harvard ou d'Oxford. Qui sont ces généreux mécènes toujours enclins à soutenir les Arts et les Sciences ? Longtemps les Sackler ont cultivé le flou autour de l'origine de la fortune familiale. C'est pourtant lors de ce qui aurait pu n'être qu'une banale conciliation de divorce que la future ex-épouse d'un des frères Sackler, s'estimant lésée, va rendre public le secret le mieux gardé de la famille : ses liens avec le laboratoire pharmaceutique Purdue. Patrick Radden Keefe remonte alors le temps pour retracer toute l'histoire de cette famille. Histoire qui démarre au début du vingtième siècle, quand trois frères issus d'une famille juive désargentée de Brooklyn, Raymond, Mortimer et leur aîné, Arthur, entreprennent de bâtir un empire tentaculaire autour des médicaments. Jamais à court d'idées et de méthodes retorses pour assurer leur succès, les Sackler réalisent un premier exploit financier en participant à la commercialisation du Valium. Mais c'est l'acquisition d'un petit laboratoire nommé Purdue et la fabrication d'un antidouleur présenté comme révolutionnaire, l'OxyContin, qui va asseoir leur fortune et leur permettre, au gré de larges dons aux musées et aux universités les plus prestigieux, de se créer une réputation. Pourtant, la mine d'or est un poison : l'OxyContin provoque une dépendance que Purdue refuse de reconnaître, malgré les alertes des médecins qui voient leurs patients sombrer dans l'addiction et succomber à des overdoses. Entre 1990 et 2010, on estimera à 500. 000 le nombre de victimes par overdose à cet opioïde aux Etats-Unis, soit la première cause de mortalité chez les 18-30 ans. Il faudra toute la ténacité de militants et de journalistes pour faire éclater le scandale et aujourd'hui encore, les Sackler continuent de nier toute implication et toute connaissance de la dangerosité de leur produit...

09/2023

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Espagne

Un grand week-end à Grenade et Malaga. Avec 1 Plan détachable

Un guide adapté aussi bien à un long week-end de 3 ou 4 jours qu'à une semaine de vacances. - Des visites pour découvrir deux villes andalouses très différentes mais qui offrent toutes deux un voyage à travers l'histoire et permettent de goûter à la douceur de vivre de l'Andalousie : - Sur les contreforts de la sierra Nevada enneigée, Grenade et son joyau arabo-hispanique, l'Alhambra, fabuleux ensemble de palais, patios et jardins, son lacis de ruelles mauresques, sa cathédrale Renaissance et ses palais aristocratiques/ - Au bord de la Méditerranée, Malaga, capitale provinciale moderne et dynamique devenue un pôle culturel et touristique de premier plan avec ses 320 jours de soleil par an, sa ville ancienne aux belles rues piétonnes, ses nombreux musées, l'animation de son port et de ses quais et, bien sûr, ses plages. - Plus de 120 adresses de restos, bars à tapas, boutiques tendance et lieux où sortir, toutes testées, pour s'immerger dans l'ambiance de Grenade et Malaga. - Des expériences uniques pour vivre à l'andalouse : vibrer au rythme du flamenco dans une cave troglodytique, s'offrir un massage dans des bains arabes, suivre les processions de la semaine Sainte, aller observer les flamants roses dans l'estuaire du Guadalhorce, skier de nuit sur les pentes de la Sierra Nevada... - Une sélection d'activités pour varier les plaisirs : créer son propre parfum, participer à un atelier de cuisine ou de pâtisseries arabes, s'initier à la rumba flamenca, prendre un cours de yoga sur la plage, faire de la plongée, du kayak ou du paddle, etc. - Des propositions de balades dans les environs de Grenade et de Malaga pour s'oxygéner parmi des paysages grandioses : balade ornithologique dans l'estuaire de Guadalhorce, randonnée du Caminito del Rey, sur une passerelle aménagée le long d'une paroi escarpée, sentiers de Los Cahorros de Monachil, dans la Serra Nevada, entre canyons, grottes et ponts suspendus... - Les coups de coeur et les "tops" de notre auteure, passionnée de longue date par l'Andalousie : les meilleurs bars à tapas, les panoramas les plus époustouflants, les plus beaux jardins, les meilleures boutiques gourmandes, le top des activités à faire avec des enfants... - Des plans des différents quartiers des deux villes avec toutes les adresses positionnées.

05/2022

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Géographie

Réseaux et médias sociaux dans le tourisme. Comment développer sa visibilité et optimiser sa présence en ligne ? 2e édition

En avril 2011, Atout France publiait la première édition du guide consacré aux réseaux sociaux et à leur impact dans le tourisme. Cette publication a connu un succès tel qu'elle est en rupture de stock. Il a donc semblé opportun de la réitérer, en réactualisant les données clés et en partageant avec les lecteurs les témoignages et bonnes pratiques d'un certain nombre d'opérateurs et de territoires touristiques. Toutefois, les processus stratégiques n'ont guère évolué et toute la méthodologie de traitement et de gestion des réseaux sociaux exposée dans la version initiale reste en vigueur. Ce nouveau guide démontre comment les réseaux sociaux peuvent agir sur l'image, la perception, la relation client au sens large, renseigner utilement sur les visiteurs-internautes et sur les possibilités de promouvoir et d'améliorer l'offre à la faveur des avis émis par les utilisateurs. En effet, grâce à la multiplicité des plateformes disponibles pour s'exprimer ou "poster" des images ou vidéos et au réflexe de "twitter", de raconter son voyage, de discuter sur les forums et de partager les "bons plans" et bonnes adresses, les internautes-touristes agissent sur toute l'offre touristique, depuis l'achat des billets d'avion, de chambres d'hôtels ou de chambres d'hôtes, de musées, avant, pendant et après le séjour... Il faut donc effectuer des veilles auprès des supports pertinents, diagnostiquer d'où viennent les conversations, mesurer la qualité des avis/impressions, placer le community manager au cœur des dispositifs marketing "on line et off line" et mener une politique interactive efficace pour augmenter sa visibilité, sa reconnaissance, et la qualité de ses conversations. Aujourd'hui encore, le tourisme n'a pas encore pleinement intégré les réseaux sociaux comme levier de fidélisation et d'acquisition de nouveaux clients, alors que certains secteurs l'ont bien compris, comme les acteurs du luxe et certaines grandes entreprises américaines et australiennes. Ce guide s'articule autour de 3 grandes thématiques : proposer une vision d'ensemble sur les réseaux sociaux selon leur nature, les cibles et les données de fréquentation ; offrir une sélection d'exemples pratiques et de retours d'expériences puisées dans le secteur touristique institutionnel et privé ; enfin donner des clés opérationnelles pour permettre à chaque destination touristique de mieux intégrer les réseaux sociaux dans sa stratégie de communication et de promotion.

08/2014

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Littérature étrangère

Du navire d'argent

Valery Larbaud a été le premier grand " passeur " en France de la littérature d'Amérique latine. Mais il s'est employé aussi à faire connaître la littérature française en Argentine. En 1923, il accepte une proposition de La Nacion, le quotidien de Buenos Aires. Pendant trois ans, il envoie au journal un article mensuel sur la littérature française. Vingt-trois en tout, rédigés directement en espagnol. " Tout ce que j'avais écrit en espagnol jusqu'à ce moment-là, dit-il en s'excusant, c'était quelques lettres amicales ou d'affaires, et quelques billets doux. " Il a repris certaines de ses chroniques dans le recueil intitulé Ce vice impuni, la lecture : domaine français. Pour La Nacion, il ne prétend pas exercer la fonction de critique, mais plutôt celle d'informateur qui va initier à la littérature française des lecteurs se situant à tous les degrés de culture. Il dresse un plan de campagne presque militaire, en faisant défiler des recueils d'histoire littéraire, puis des articles sur la poésie contemporaine, et d'autres sur les précurseurs. Enfin, " quatrième et dernier corps d'armée (Réserve, Garde Royale, Bataillon Sacré) : une série de huit chroniques sur d'anciens poètes : XVe, XVIe, XVIIe siècle. " Il n'oublie pas de lancer, comme " une vague d'assaut irrésistible ", ce qu'il appelle " la brigade des amazones ". Il met à sa tête Louise Labbé, la Belle Cordière, et " la grande Deshoulières ", la poétesse élégiaque du XVIIe siècle, que ses contemporains appelaient la Dixième Muse, et dont il cite, avec de vifs éloges, un rondeau intitulé Entre deux draps. Ainsi, ces articles destinés au public d'un quotidien étranger traitent parfois d'auteurs qu'en France même, de rares érudits sont seuls à connaître. Larbaud a eu l'intention de publier en livre, à Buenos Aires, l'ensemble des articles de La Nacion. Il avait trouvé un titre : Desde la Nave de Plata. Le Navire d Argent, ce n'est sans doute pas sans intention. C'était le titre d'une revue fondée par Adrienne Monnier. Et le Navire d'argent transportait dans ses cales, jusqu'aux rives du Rio de la Plata, la littérature française.

10/2003

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Littérature érotique et sentim

Hate to love

Ils étaient faits l'un pour l'autre... jusqu'au jour où ils se sont rencontrés Depuis plus de sept ans, Misha et Ryen échangent des lettres. Des lettres dans lesquelles ils se racontent, se livrent, se soutiennent. Une seule règle : ne jamais chercher à se rencontrer. Un interdit qui a convenu à Misha pendant toutes ces années. Il n'a pas besoin de connaître le visage de Ryen pour qu'elle soit sa muse, son inspiration, celle pour qui il écrit ses chansons et, quelque part, son âme soeur. Mais, un soir, il croise une jeune fille dont les goûts excentriques se rapprochent un peu trop de ceux que Ryen lui a décrits dans ses lettres pour que ce soit une coïncidence... Et alors, face à cette jeune fille d'une beauté solaire, renversante, Misha n'a aucun doute : il sait que c'est elle. Maintenant, impossible de résister, il doit s'approcher. Quitte à ne jamais révéler à Ryen qui il est vraiment. Et quitte à découvrir une Ryen bien différente de l'idéal qu'il s'était imaginé... " Plus qu'addictif ! Viscéral et tout en tension, Hate to love vous captivera dès la première page - et jusqu'à bien après avoir refermé le livre. Penelope Douglas a tout déchiré ! " - Katy Evans (auteur de la série Fight for love) " Je n'ai pas dormi de la nuit pour terminer Hate to love ! J'ai adoré. Les romances sexy de Penelope Douglas sont ma drogue préférée... addictive et un véritable shot d'émotion ! " - Jay Crownover A propos de l'auteur Après avoir passé son adolescence à essayer de faire plaisir à tout le monde, Penelope Douglas a un jour décidé de faire ce qu'elle voulait, elle. Elle a traversé le Japon en train, sauté du haut d'une cascade et commencé à écrire des romances intenses et passionnées, à son image. Comme elle, ses héros brisent les règles, affrontent leurs peurs et leur part d'ombre. Et c'est sous le soleil de Las Vegas, entourée de son mari et de sa fille, qu'elle travaille tous les jours à trouver l'équilibre parfait entre émotion et drame, sexe et danger, amour et haine. Une révélation New Adult

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Thèmes photo

Richesses et couleurs sauvages des Hautes Vosges

Usée et rabotée par les vents, la montagne vosgienne domine la plaine d’Alsace à l’est et la plaine des Vosges à l’ouest. Couverte en grande partie de forêts de résineux, sauf sur les crêtes, elle dissimule sous cette marée verte une mosaïque de milieux différents. Vallées, étangs, tourbières, prairies et rivières se succèdent tout au long des paysages et abritent une faune assez diversifiée, voire très rare. Une faune précieuse et discrète qui enrichit et rend vivante la grande forêt vosgienne. Cependant l’image des Vosges n’est pas idyllique, de plus en plus aujourd’hui les territoires s’urbanisent. L’espèce humaine qui a besoin de plus en plus d’espace grignote peu à peu des biotopes qui étaient favorables à la faune sauvage. Du fait de la mécanisation de l’agriculture, les haies sont arrachées et laissent de grandes surfaces monotones, sans arbres et sans reliefs, n’offrant plus aucune protection pour les animaux sauvages. Régulièrement les associations de protection de la nature alertent sur les déséquilibres que ces aménagements engendrent, mais sont rarement entendues. L’homme dans sa course au profit ne sait pas s’arrêter. En conséquence pour un promeneur, la rencontre avec le sauvage devient de plus en plus rare. Elle est surtout liée à la chance. Pourtant lorsque cela se produit, le coeur bat plus vite devant la beauté et la grâce de l’animal qui se dévoile un instant, hélas toujours trop court à notre regard. Indispensable à notre équilibre, la nature nous est nécessaire. Que serait une forêt où plus aucun oiseau ne chanterait ? Que serait la campagne sans l’alouette ou l’hirondelle ? Que serait la forêt sans le cerf ou le renard ? Il est difficile d’imaginer un tel constat. Pourtant c’est ce qui est en train d’arriver. Photographe animalier, j’ai vu au fil des années, petit à petit diminuer les effectifs des animaux sauvages. La diminution est surtout importante pour les oiseaux plus sensibles aux produits de toutes sortes répandues dans les champs et sur les prairies. Beaucoup de photographies de cet ouvrage sont aujourd’hui difficiles à réaliser. Devant ce constat, ce livre d’images se veut être un témoin de la richesse et de la beauté

09/2023

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Actualité médiatique internati

Pourquoi eux. Ils ont fait notre époque

Caroline Pigozzi retrace avec passion quelques 30 années de reportages, directs et interviews à Paris Match. Des rencontres avec les plus grandes personnalités du XXe et du début du XXIe siècles, de tous les horizons, dont les paroles résonnent bien au-delà de leur univers et de leur époque. Un panorama aussi éclectique que prestigieux de notre histoire contemporaine. " A travers le métier de grand reporter à Paris Match j'ai voulu retracer avec passion et sans narcissisme quelque trente années de reportages, de directs, d'interviewes de personnages qui sont entrés chacun à leur manière dans l'histoire du XXe et des débuts du XXIe siècle. Des femmes, des hommes que j'ai suivis en respectant distance, rigueur et auxquels j'ai inlassablement demandé " POURQUOI ? " en essayant d'aller toujours plus loin... De décrire leur caractère, de comprendre ce qui les anime et fait qu'ils sont devenus ce qu'ils sont ! Des natures fort différentes, souvent attachantes et ayant de l'humour dont les paroles résonnent bien au-delà de leur univers et de leur époque. De l'amiral de Gaulle à Brigitte Bardot, du Pape François à Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, l'archevêque de Paris Michel Aupetit, Soeur Emmanuelle, l'Aga Khan, le roi du Maroc, Elisabeth Badinter, le comte de Paris, Bernadette Chirac, Caroline Kennedy, Yasmin Aga Khan, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Soeur Jacques-Marie la muse de Matisse, la reine Elisabeth, l'impératrice d'Iran Farah Pahlavi, la comtesse de Paris Isabelle de France, le pape Jean-Paul II, le pape Benoît XVI, le patriarche de Moscou Alexis II, le patriarche de Constantinople Bortholomée, le patriarche d'Antioche Bechara Boutros Rahi, David Rockefeller, Brigitte Macron, le cardinal Lustiger, le grand Rabbin de France Haïm Korsia, l'archiduc Otto de Habsbourg, Bernard Arnault, Michel David-Weill, Charles Schulz le père de Snoopy, Mario Luraschi, Silvio Berlusconi, la grande duchesse Marie-Thérèse de Luxembourg, Angela Missoni, le cardinal Zuppi, Father O'Donovan conseiller personnel du président Biden, le dernier Compagnon de la Libération Hubert Germain et un quarteron de ministres du Général évoquant un autre de Gaulle. Pour finir, une surprise gourmande afin d'aiguiser l'appétit... " Caroline Pigozzi

11/2021

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Musique, danse

MOZART. L'opéra réenchanté

Les opéras de Mozart racontent tous la même histoire, se posent tous la même question : comment devient-on adulte ? Quel est le chemin à faire pour devenir un homme, une femme, et que faut-il abandonner pour cela ? Tous les jeunes couples mozartiens parcourent le chemin coutumier de l'apprentissage, celui qui conduit de la jeunesse à la maturité. Il faut connaître la saison juvénile des amours folles, du printemps des cœurs, se tromper, avant de se choisir pour de bon, d'entrer dans l'âge de raison, du mariage. Mais la route est longue, semée d'embûches ; pour marcher droit, on a besoin de guides. Les " pères ", gardiens de l'ordre social, guideront les pas des apprentis, imposant les épreuves, intervenant à propos. Mais l'amour fait fi de la loi et il a plus d'un tour dans son sac. Les jeunes filles surtout sont indisciplinées et futées. Les garçons, maladroits, toujours à la traîne, un peu niais, mais si attendrissants ! Clopin-clopant, tout ce petit monde arrive au bout du parcours. Cependant quelqu'un regimbe, ne marche pas droit, c'est le bouffon, le fol joyeux et grave, celui qui muse sur le chemin, mais le jeu est sérieux et les pitreries ont un sens. Elles disent la norme en la déniant, elles permettent aux autres d'accomplir les passages nécessaires. Le fol, lui, reste sur le chemin, dans le royaume des oiseaux, dans son monde d'éternel printemps. Papageno... et Mozart, tel qu'il apparaît dans son étonnante correspondance. Mozart l'éternel amoureux, le rebelle, l'éternel apprenti de la vie. Comment comprendre alors la " dissonance " entre une œuvre pleinement accomplie et un homme dont tous les biographes s'accordent à reconnaître l'ingénuité ? Ce livre s'emploie à faire résonner et comprendre cette " dissonance ". Mais, au-delà, c'est Mozart lui-même qui est le héros de ce livre : l'homme gai et douloureux qui écrit des lettres, de la musique, dans la marge de la société de son temps. Un génie ? Bien sûr. Mais un homme surtout, semblable à chacun d'entre nous, confronté aux énigmes de la vie, de l'amour, de la mort. L'opéra d'une vie.

05/1999

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Littérature française

Combien de royaumes nous ignorent. Éphémérides

Une herméneutique de Johnny Halliday ; Voltaire à propos d'une culbute ; L'Histoire de Gil Blas de Santillane de Le Sage ; Les souvenirs d'enfance et La Morale au cours élémentaire, de L. Lévesque et H. Leclercq, inspecteurs de l'enseignement primaire ; Les Souvenirs d'enfance et de jeunesse d'Ernest Renan ; L'Histoire de ma vie de Casanova, l'étoile liberté, et Dante "Au milieu du chemin de notre vie" ; Les coiffeurs et la prison ; Les envies de Guido Ceronetti ; La gymnastique artistique féminine, les Bacchanales et les Panathe ? ne ? es ; Pierre Girard dans la rue ; Castor et Pollux interchangeables ; Ge ? rard de Nerval et l'ignorance des lecteurs ; Les idées battues en brèche par les sentiments, les impressions, les souvenirs, les croyances ; L'écrivain et le psychokine ? siste ; Le temps de la lecture ; De l'influence des romans sur leurs lectrices, leurs lecteurs... et leurs auteurs ; Le rêve de Primo Levi ; Pourquoi écrivez-vous ? ; Mademoiselle Rachel et d'autres messagères du destin ; Du rat avec des herbes amères ; In memoriam Joseph Bialot ; La musique des aurores boréales ; L'art des Inuits au Muse ? e des beaux-arts de Montre ? al ; Autoportrait de l'auteur en lecteur ; Des pas sur des graviers... Thierry Laget nous propose de nouvelles éphémérides dont la variété des thèmes, l'élégance du style intéresseront aussi pour l'érudition de l'auteur nourrissant la justesse de son propos, la richesse de son art . Comme dans son premier volume paru en 2016, (Le ciel est un grand timide, Fario, collection Théodore Balmoral), Thierry Laget excelle à mesurer ce qui rapproche encore notre époque du passé, ce qui nous en éloigne, et propose ainsi une conception de la littérature inséparable du legs de nos lectures. Thierry Laget est né à Clermont-Ferrand en 1959. Il est l'auteur d'une vingtaine de livres parmi lesquels le très remarqué Proust, prix Goncourt, Une émeute littéraire (Gallimard, 2019). Les éditions Fario ont publié en 2016, dans la collection Théodore Balmoral, un premier volume de ses éphémérides, Le ciel est un grand timide. Thierry Laget a choisi, annoté et préfacé les chroniques (1934-1954) de l'écrivain suisse Pierre Girard Les Sentiments du voyageur suivi d'Anges américains, paru dans la même collection.

04/2022

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Beaux arts

Figures du siècle de Louis XIV. Portraits gravés de Robert Nanteuil (v. 1623-1678)

Dessinateur et graveur au burin, Robert Nanteuil est l'un des portraitistes les plus recherchés du siècle de Louis XIV. Après quelques gravures de jeunesse consacrées à des sujets religieux (dont un extraordinaire Moïse d'après Philippe de Champaigne), Nanteuil se spécialise dans l'art du portrait. Apprécié des puissants, il dessine au pastel et grave sur cuivre les traits des plus grands personnages de son temps. Très apprécié de Louis XIV dont il réalise onze portraits différents, il devient dessinateur et graveur du roi en 1657. Grâce au duc d'Aumale (1822-1897), donateur de Chantilly à l'Institut de France, le musée Condé de Chantilly possède une collection exceptionnelle d'oeuvres de l'artiste, plus de 360 épreuves gravées en taille-douce et un chef-d'oeuvre de l'art du pastel, le Portrait de Jean-Baptiste Colbert (1619-1683), gravé en 1676 par Nanteuil lui-même en frontispice de la thèse de Jean-Baptiste Legrand. Le tout-puissant surintendant des Bâtiments, Contrôleur général des Finances, originaire de Reims comme Nanteuil, avait fait graver son portrait au moins six fois par son compatriote, celui-ci étant le dernier, deux ans avant la mort de Nanteuil en 1678. Le duc d'Aumale avait acquis ce portrait exceptionnel en 1876, en Angleterre, de Lord Gower, duc de Sutherland, avec la collection d'Alexandre Lenoir (1762-839), alors que les gravures proviennent pour l'essentiel de la vente après décès en mai 1854 à Paris d'Armand Bertin (1801-1854), le rédacteur en chef du Journal des Débats. Le duc d'Aumale écrit le 3 mai 1854 : "Quoique je ne veuille pas me mettre à collectionner les estampes et que je ne les recherche que par occasion et pour certaines spécialités, je suis très séduit cependant par cette admirable collection de Nanteuil et par son caractère historique". En effet, parmi les personnages dont Nanteuil grava les traits, figure toute la famille royale : la collection de Chantilly comprend une quinzaine de portraits de Louis XIV, la reine Anne d'Autriche, le Grand Dauphin, Philippe d'Orléans, frère unique du roi, etc. Le ministre Louvois est présent ; Jules Mazarin également avec une vingtaine d'épreuves dont une magnifique représentation du cardinal-ministre assis dans sa galerie de tableaux. Le Grand Condé et son cousin Turenne figurent avec leurs attributs guerriers, ainsi que la duchesse de Longueville, soeur du Grand Condé. On y trouve la noblesse de robe, les parlementaires (Mathieu Molé, Pierre Séguier, Denis Talon...), les écrivains (Bossuet, Ménage). Au total, l'oeuvre gravé de Nanteuil comprend plus de 240 portraits des membres de la cour et des dignitaires du royaume. Il grava onze fois le portrait de Louis XIV, deux fois celui d'Anne d'Autriche, quatorze fois celui de Mazarin, dix fois celui de Louvois, six fois celui de Colbert. Il fit aussi le portrait de la reine Christine de Suède. Gérard Edelinck a gravé l'autoportrait dessiné par l'artiste. Grand collectionneur, impressionné par la technique époustouflante de Nanteuil, le duc d'Aumale a acquis plusieurs états différents d'une même gravure, provenant parfois de grands collectionneurs (Pierre Mariette au xviie siècle, Alcide Donnadieu au xixe siècle). D'une simplicité classique, d'une grande sobriété, au-delà du rendu précis des traits d'un visage, les portraits de Nanteuil révèlent la personnalité et les traits de caractère du modèle. Souvent de grandes dimensions, d'une technique d'un brio exceptionnel, ces gravures au burin sont à l'apogée de la gravure de portrait en France.

11/2019

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Romans historiques

Les secrets de la vierge noire

1. Automne 1243 ; Montségur. Depuis plusieurs mois, les troupes royales encerclent le pog de Montségur où se sont réfugiés les derniers dignitaires cathares. L'étau se resserre, les représentants de la Nouvelle Religion savent qu'ils n'en ont plus pour très longtemps. Alors qu'ils s'apprêtent à évacuer leur trésor vers l'Italie, une statuette de Vierge Noire leur est apportée de Toulouse par Guillaume Unardi, un sympathisant. Quand les évêques cathares comprennent que la Dame, volée quelques heures plus tôt dans l'église de la Daurade, recèle un secret qui pourrait porter un coup fatal à l'Eglise de Rome, ils décident de l'évacuer. Dans le plus grand mystère, trois hommes quittent la nuit même le château en direction des Alpes. Ils ont pour mission de se délester de leur chargement à la frontière italienne. Un passeur doit prendre la relève. Mais quand ce dernier voit à son tour la Vierge Noire, il décide de la garder pour lui. Au matin du 16 mars 1244, quand les Inquisiteurs font disparaître plus de 200 cathares dans les flammes du grand bûcher de Montségur, ils ne savent toujours pas ce que recelait le trésor de Montségur, pas plus qu'ils ne connaissent l'identité du troisième homme chargé de l'évacuer. Ils n'inquiètent donc pas la famille Unardi, dont les femmes ont pourtant peu ou prou les mêmes traits que la Vierge Noire de la Daurade. Laquelle, volée au passeur voleur, finit par être vendue à l'évêque de Toulouse au moment où ce dernier cherche par tous les moyens à gommer l'identité du Languedoc. La statuette le gêne, il la fait emmurer dans sa cathédrale en chantier. Elle va y rester trois siècles. 2. Hiver 1542 ; couvent des frères prêcheurs de Toulouse. Guillaume Unardi, un religieux au seuil de sa vie, écrit à sa soeur une longue lettre dans laquelle il raconte son voyage au Nouveau Monde, sur les traces de Bartholomé de las Casas, une Vierge Noire dans les bras pour mieux évangéliser. L'empire de Moctezuma n'existe plus, les Indiens sont perdus. Le dominicain et sa Dame parcourent les campagnes et convertissent au-delà de toute espérance. Quand le prêcheur décide de repartir -il veut mettre la statuette à l'abri dans le choeur de son église, à Toulouse- il laisse derrière lui le souvenir d'une Vierge Noire à l'aura exceptionnel. Tellement exceptionnel qu'il va donner naissance à la Morenita, la patronne des Indiens. Mais la statuette est volée et la maladie emporte Guillaume Unardi avant qu'il ait réussi à expliquer en quoi la Dame est liée à l'histoire de sa famille. 3. Printemps 2017 ; centre historique de Toulouse. Alors qu'il se rend aux Jacobins pour une visite de courtoisie, un conservateur de musée peu scrupuleux se retrouve seul dans la chapelle saint Antonin alors en cours de fouilles. Par mégarde, l'homme tombe dans un trou. Il y découvre une Vierge Noire ensevelie. Il la vole. Quand il se rend compte qu'elle recèle un secret, il met sur pied un stratagème qui doit lui rapporter beaucoup. Mais Jeanne, une jeune femme qui ressemble étrangement à la Dame, croise son chemin et tout se complique.

02/2019

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Critique littéraire

Correspondance 1925-1944. "Nos relations sont étranges"

"Parlerons-nous politique ? " demande Drieu à Paulhan, un jour de 1936, après dix années de promesses non tenues et de vagues reproches. Le dialogue sera vain, peut-être, mais il est sincère, bien que l'écart se creuse, jusqu'en 1943, entre le conseiller municipal du Front populaire et le thuriféraire de Doriot, entre le patriote qui en appelle à "l'espoir" et au "silence" en juin 1940 et le fasciste qui rêve de créer à Vichy un parti unique, entre l'ancien et nouveau directeur de La NRF imposé par Otto Abe,. Leur dialogue est même remarquablement direct : "Nos relations sont étranges, écrit Drieu à Paulhan le 12 décembre 1942. j'ai pour vous une véritable dilection qui m'est venue assez tard, à l'usage, an peu avant 1939, et en même temps je pense que nous sommes ennemis et que nous nous combattons." Ces 169 lettres échangées le montrent : Paulhan n'a jamais rompu intellectuellement avec Drieu, tentant de comprendre sa logique singulière. Paulhan ria jamais rompu avec La NRF, non plus : après avoir refusé la codirection de la revue avec Drieu, à l'automne 1940, c'est lui qui fixe, en sous-main, les règles de cette cohabitation forcée, conscient que cette "anti-NRF" permet à la maison d'édition de Gaston Gallimard de perdurer sous l'Occupation." Je crois que ma raison (personnelle) de ne pas écrire dans la nef demeure valable, précise pourtant Paulhan en juin 1941 : je ne puis qu'être solidaire de ceux de nos collaborateurs que j'y avais invités et que l'on renvoie. Entre Paulhan et Drieu la Rochelle, peut-on parler d'une amitié ? Y outil autre chose que les relations complexes entre un éditeur et un écrivain, les conseils avisés d'un directeur de revue à son successeur, et enfin leurs paradoxales discussions politiques ? Malraux l'affirmera : "Pour Drieu, Paulhan n'était pas un résistant, pour Paulhan, Drieu n'était pas un collaborateur". Est-ce pour cela que, sans poser de questions, Drieu intervint auprès des autorités allemandes en mai 1941 pour faire libérer Paulhan, arrêté avec d'autres membres du réseau du Musée de l'Homme ? Est-ce pour cela que Paulhan a toujours gardé le contact, et plus encore, avec le directeur collaborationniste de La NRF ? Si Drieu incarne la mauvaise conscience du milieu intellectuel, Paulhan ne voit cependant pas en lui le traître par excellence. De fait, la question de le fidélité est au coeur de cette correspondance (et ce n'est pas un hasard si elle s'ouvre sur la douloureuse rupture entre Drieu et Aragon, dont Paulhan est l'arbitre à son corps défendant) : fidélité à l'amitié, fidélité à soi-même et à ses convictions politiques, fidélité à la France, à la revue... Pour Jean Paulhan, comme pour André Malraux ou Emmanuel Berl, Pierre Drieu la Rochelle a certes failli gravement - en particulier lors de ses dernières années — mais il ne s'est pas trahi. Il aurait mémo été "loyal" jusqu'à sa mort par suicide, le 16 mars 1945. Paulhan ne signifiait déjà rien d'autre à Gide, trois ans plus tôt : "Drieu est à mon égard, en tout ceci, gentil et loyal. (Note autres directeurs de revues, sommes corrects en de tels cas). "Il peine semble-t-il, de temps d autre, m'adresser quelque reproche secret." (15 mars 1942).

12/2017

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Football

Pelé

Le première biographie intime du roi Pelé. Au crépuscule de sa vie, celui qui multiplie les séjours à l'hôpital, que l'on dit amer, triste, "dépressif" selon les mots de son fils Edinho, fait face à son héritage. Il est le Roi, il est le football. Personne n'atteindra les mêmes sommets de popularité du gamin de Tres Coraçoes, la première star mondiale du football, célébré autant pour son talent supérieur que par la conjonction de l'avènement de la télévision et des prémices de la mondialisation.

Pelé, triple vainqueur de la coupe du monde, archange du "jogo bonito", aussi grand que les papes et les chefs d'état du temps de sa gloire, est aujourd'hui un homme malade dont on sait finalement peu de choses hormis ses exploits sportifs et sa vie d'ambassadeur du football auprès de la FIFA, l'UNICEF et l'UNESCO. Pelé, s'appelle Edson Arantes do Nascimento. Sa mère le surnommait Dico. Ses coéquipiers Gasolina.

Il n'a jamais manqué de le rappeler dans de nombreuses interviews ou ses autobiographies : Pelé est un autre, une armure, un masque qui lui permet souvent d'évoquer sa vie à la troisième personne. Loin d'un orgueil démesuré, cet artifice lui a toujours offert un distinguo de confort entre sa vie publique et sa vie privée. C'est aux frontières de cette dernière que nous invitons le lecteur à plonger.

D'un côté, la légende officielle : le couronnement mondial d'un gamin surdoué à 17 ans, descendant d'esclaves venus d'Afrique, les trois plus beaux buts qu'il ne marqua jamais en 1970, le vrai-faux 1000e but vécu comme une affaire d'état, le missionnaire du soccer aux USA, la star au sourire magnétique, l'homme qui arrêta une guerre, l'attraction du Santos FC, les Harlem Globe Trotters du foot... De l'autre, le fils de Dondinho et Celeste : Edson, Dico, Crioulo, Gasolina...

Les aventures secrètes et les divorces ; les amitiés bafouées et les déboires fiscaux ; le ministre des sports aux idéaux enterrés ; la mort de Sandra, la fille qu'il fut bien obligé de reconnaître ; les ennuis de son fils condamné pour ses liens avec le narcotrafic... puis enfin la vieillesse recluse au fond d'un jardin, seul, méditant sur les malheurs du monde et les trahisons de l'âge dans le souvenir du seul être qui lui manque depuis 1996, son père, son formateur, son dieu.

Ce livre est d'abord un voyage. Depuis sa petite maison au toit percé au coeur du Minas Gerais, Pelé a entamé un tour du monde des stades et des foules enamourées qui a duré une vie. Observateur des bouleversements de la planète et des défis pour l'enfance, il vit désormais à Sao Paulo, entouré de sa famille...

Non loin du stade de Vila Belmiro où flottent les acclamations qui l'accompagnèrent, du musée qui porte son nom, du restaurant où il y a peu, il dinaît encore avec Pepe, Coutinho et les Santasticos, les autres joueurs de la plus grande équipe de tous les temps à laquelle le Real Madrid de Di Stefano refusa d'accorder une revanche par peur d'être humiliée...
Pour la première fois, un livre raconte le vrai Pelé, celui qui pleure autant qu'il rit, qui aimait la musique et les femmes et qui ne cessera jamais d'être le père de tous les enfants amoureux d'un ballon.

01/2023

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Actualité médiatique internati

Confessions d'un bon à rien. Mémoires

La directrice du lycée de Beer Sheva eut ce jugement définitif sur le petit Elie : " Ah, celui-là, c'est un bon à rien ! Il faudra lui dénicher une institution à poigne, sinon ça finira mal pour lui... " . Le " bon à rien " , né dans l'immédiat après-guerre et dans une configuration tragiquement exemplaire de l'époque, s'est forgé la plus magnifique des existences. Son père, Michaël Yhiel Shkolnik, est né en 1910 en Bessarabie, qui faisait alors partie de l'empire russe, puis de la Roumanie, puis de la Moldavie. Officier dans l'Armée Rouge, il participera aux grandes batailles du front de l'Est (Leningrad, Moscou, Stalingrad.) Sa mère a survécu à la déportation mais y a perdu deux enfants et y laissera sa santé mentale... Le jeune Elie nait à Bucarest en 1946. C'est là qu'il apprend le français. Son père ne songe qu'à fuir la Roumanie communiste et à gagner Israël . Un jour il disparait, enlevé par la Securitate et emprisonné trois mois à cause de ses demandes répétées de visa. En 1961 leur parvient enfin un " certificat de voyage " , Israël " achetant " à l'époque des Juifs à l'Etat roumain (" notre meilleur produit d'exportation avec le pétrole " dixit Ceaucescu). Au sein de la " drôle de famille " qui accueille les arrivants en Terre promise, l'oncle Avi exercera une profonde influence sur l'adolescent, d'où le choix d'un nouveau patronyme : Barnavi. Après un séjour d'un an dans un kibboutz au nord du Neguev, les retrouvailles avec ses parents sont douloureuses : son père sera plus tard placé dans un Ehpad, et sa mère internée pour démence. Elie travaille pour payer ses études au collège français Saint-Joseph de Jaffa. Incorporé dans Tsahal, parachutiste volontaire, bientôt officier, il participe à la Guerre des Six Jours puis comme réserviste à la première guerre du Liban et à l'opération " Paix en Galilée " . A Jérusalem puis à Tel Aviv, des études de sciences politiques et d'histoire le font se passionner pour la séquence historique qui va de la fin du Moyen Age à la Révolution française. La France devient sa "seconde patrie intellectuelle et affective" . Il part faire sa thèse de Doctorat à La Sorbonne et c'est à Paris que se font les rencontres essentielles pour la suite de sa carrière intellectuelle : Roland Mousnier, Pierre Chaunu, Pierre Nora, Jacques Revel, François Furet, Jacques Le Goff... La politique va prendre une grande importance, parallèlement à son activité d'historien : enseignant en Allemagne, à Montréal, à l'ENS d'Ulm, à Limoges, à Reims, il retournera vivre à Tel Aviv avec sa nouvelle épouse Kirsten rencontrée à Francfort. Membre du comité central du parti travailliste, il décline le poste de chef de cabinet de Shimon Peres pour apporter son appui à Shlomo Ben-Ami. L'assassinat de Rabin met fin au processus de paix auquel il avait oeuvré sans relâche. Ambassadeur d'Israël en France de 2000 à 2002, il décrit ici l'envers des coulisses tout en brossant mille portraits de ses interlocuteurs à Paris (Lanzmann, Sarkozy, Chirac, Villepin, Jospin, Régis Debray, Edwy Plenel, Jean Daniel, DSK...). Débarqué de son ambassade par Shimon Peres, il prend une année sabbatique pour proposer la création d'un musée de l'Europe à Bruxelles et consacrera de longues années à cette passion européenne tout en reprenant son enseignement d'histoire à l'université de Tel Aviv et la direction scientifique de la Maison de l'histoire européenne à Bruxelles.

03/2022

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BD tout public

Terra incognita Tome 4 : Aoura

Le cycle II Comme annoncé précédemment, la seconde trilogie de la série Terra Incognita aborde à nouveau le thème du voyage dans le temps vécu par un homme perdu sur une planète hostile. Une planète qui se trouve être la Terre. Mais une terre dominée par les peuples précolombiens. En effet, au cours d'un voyage au Mexique, et suite à un concours de circonstances exceptionnelles, Jean-Baptiste Le Naec va effectuer un saut de cinq siècles dans le passé. D'abord épouvanté par cette perspective impossible, il va ensuite progressivement l'admettre afin de mettre en oeuvre un projet insensé : changer le cours de l'histoire. Le destin de Jean-Baptiste va, de plus, être partagé entre plusieurs femmes ; deux des trois volumes du cycle ayant pour titre le prénom de l'une des trois héroïnes. T4 : Aoura Jean-Baptiste Le Naëc possède tous les signes extérieurs du bonheur. Mais cet idéaliste invétéré décide un beau jour de tout quitter pour partir à la recherche de cette paix intérieure qui le fuit depuis toujours. Sa quête le conduit à Oaxaca, ville du Sud Mexicain, où il fait la rencontre de personnages singuliers qui lui apportent aide et assistance tout en l'entraînant dans une aventure incroyable : Jesus, petit gavroche de Oaxaca, guide les pas et le coeur du voyageur dans les méandres de la vieille ville. Par son intermédiaire, Jean-Baptiste rencontre Aoura, superbe danseuse aztèque, et Jorge, vieil indien maya adepte des anciennes croyances. Ce dernier fait le récit d'un voyage extraordinaire. Cinquante ans plus tôt, lors d'un violent affrontement, le vieil homme soutient qu'il "propulsa" son contremaître à l'époque précolombienne. Le voyage ayant pu s'effectuer grâce à une étrange fusion : un sentiment de haine d'une puissance extrême émis par Jorge, associé au pouvoir d'une représentation de Chaac, le dieu de la pluie des anciens Mayas. Quelques temps après, Jean-Baptiste est agressé par deux hommes au service de Luiz, le frère d'Aoura. Sous une couverture d'honnête chiclero, Luiz est en fait un redoutable trafiquant d'oeuvres d'art précolombiennes. Instigateur, quelques jours auparavant, du "vol du siècle" au musée anthropologique de Mexico, il espère utiliser le sac à dos de Jean-Baptiste comme "valise diplomatique" afin de sortir du pays le fameux masque de jade du roi Pakal. Il fait pression sur sa soeur et se sert de l'amour qu'elle porte au voyageur pour parvenir à ses fins. Au cours d'un voyage en bus vers le site archéologique de Palenque, et suite à un contrôle de l'armée, Jean-Baptiste découvre involontairement le masque volé dissimulé dans ses bagages. L'explication inéluctable qui s'en suit avec Aoura est interrompue par l'arrivée de Luiz. Une course poursuite s'engage. Le temple de la grande pyramide du site archéologique protège le couple de la fureur du trafiquant et abrite leur première nuit d'amour. La passion amoureuse de la jeune femme, alliée au pouvoir du masque de jade, projette Jean-Baptiste cinq siècles dans le passé à l'époque du grand empire Aztèque. Quarante ans plus tôt et parallèlement aux aventures vécues par Jean-Baptiste, Jesus, Aoura et Luiz, l'archéologue Alberto Ruz et son assistant Pablo descendent lentement au coeur de la pyramide de Palenque, à la recherche du tombeau du prince maya Pakal. Leur découverte bouleversera les connaissances sur les civilisations précolombiennes et révélera au monde entier le voyage extraordinaire de Jean-Baptiste Le Naëc.

10/2014

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Monographies

Corpus Painting, Xie Lei

Par conviction, Xie Lei a choisi la peinture parce qu'elle lui ouvre la voie d'un langage traduisant son univers sensible et un terrain d'expérimentation pour creuser la spécificité de ce médium dans la contemporanéité. Sa pratique part du réel mais s'en échappe pour explorer des mondes équivoques, incertains, que son imaginaire transforme. La plupart de ses tableaux renvoient à des situations troubles ou inquiétantes, discrètement rattachées à des souvenirs littéraires et cinématographiques, ou bien puisées au creuset profond des sentiments. Il s'attache à la complexité des évènements, des situations et surtout à leurs ambiguïtés, leurs tensions. Sa peinture récente intrigue par un entre-deux, celui du sommeil et la mort, du supplice et l'érotisme. Les couleurs sont sombres, mais mutent pour devenir lumineuses, puissantes. La touche est fluide ou plus en matière. La peinture telle que la pratique Xie Lei se singularise en délivrant une autre perception du temps : salutairement, elle propose de ralentir le regard et d'échapper aux ivresses de l'accélération et de l'immédiateté. ? " Xie Lei, artiste parisien originaire de Chine, compose des images et des scènes floues et ambiguës comme autant de tentatives de s'emparer du sentiment et de l'émotion quasi-impossible. Le résultat oscille toujours entre une obscurité sans fin et des lumières troublantes, obscurcissant et déformant l'apparence des choses, les silhouettes des corps et les expressions des visages. Les interactions-intercourses entre les corps masculins ou les expressions les plus intimes de l'amour apparaissent souvent comme un thème principal. Mais elles sont toujours quelque peu dissimulées par une sorte de vernis mêlant ombre et lumière, suggérant une lutte éternelle pour négocier avec le désir et les contraintes, le plaisir sexuel et la violence fatale... Ce vernis révèle la véritable substance du principe de plaisir - le Lustprinzip tel que le conceptualise Freud - et incarne l'état réel de la vie érotique : douleur et beauté ! " Extrait du texte de Hou Hanru Xie Lei (né en 1983 en Chine) vit et travaille à Paris depuis 2006. Il est diplômé de la CAFA de Pékin et de l'ENSBA de Paris. Ses oeuvres ont été exposées dans de nombreuses institutions : Mendes Wood DM, São Paulo (BR) ; Meessen de Clercq, Bruxelles (BE) ; PS120 , Berlin (DE) ; MAC VAL, Vitry-sur-Seine (FR) ; Langen Foundation, Neuss (DE) ; Musée national de l'histoire de l'immigration, Paris (FR) ; Fondation Yishu 8, Pékin (CH) ; Fondation d'entreprise Ricard, Paris (FR). Ses oeuvres figurent dans des collections publiques et privées, telles que celles du MAC VAL, de la fondation Colas, de la Burger Collection et du X Museum à Pékin. Xie Lei a été pensionnaire de la Casa de Velázquez à Madrid en 2020-21 et de la Fondation Boghossian en 2022. Avec " Corpus Painting ", Semiose éditions lance une nouvelle collection éditoriale entièrement dédiée à la peinture. En 48 pages, relié façon beau livre, chacun des opus se concentre sur un ensemble précis de tableaux, complété d'un texte en français et en anglais signé d'une personnalité du monde de l'art. Une invitation à plonger dans la peinture, à comprendre les ressorts d'une série, à contempler une suite d'images, avec la même dévotion et passion que l'on porte aux retables ou aux icônes peintes.

02/2023