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Eloi Audoin-Rouzeau

Extraits

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Droit comparé

Les enjeux de la mobilité interne et internationale

Le droit a toujours tenté d'appréhender et de résoudre les conflits qui peuvent naître du déplacement géographique des individus comme des choses. Si un certain nombre de solutions semblaient acquises en droit, force est de constater que les raisons tout comme les modes de la mobilité spatiale ont pu muter et se diversifier. La mobilité est assurément liée aux circonstances d'ordre économique, social, personnel, familial, environnemental, culturel, politique et philosophique qui forment la conjoncture de notre société à un instant ou à une époque déterminée. Or, le droit qui a pour objectif général de réglementer la vie des femmes et des hommes en société, ne peut nier les nouveaux enjeux de la mobilité, en tant que motifs de son intervention et de son évolution. Il apparaît nécessaire aujourd'hui de s'interroger sur l'opportunité et la pertinence d'apporter de nouvelles réponses aux questions juridiques posées par ces déplacements tant a l'Intérieur de nos frontières qu'à l'extérieur. Pour ce faire, l'étude préliminaire de la loi n° 2019-1428 du 24 décembre 2019 d'orientation des mobilités révèle le contexte politique dans lequel s'inscrit le fait individuel et social de mobilité des personnes, des biens et des services. Le cadrage qui en résulte oriente autant les politiques de la mobilité que les solutions de mobilité en fonction, avant tout, des enjeux environnementaux importants. L'environnement figure comme un premier enjeu à la fois global et central de la mobilité, révélant des objectifs tels que la décarbonation et la préservation de l'état de nature de sites, sources d'interrogations en termes de liberté de circulation et de responsabilité (Première partie). L'économie fait partie intégrante des réflexions liées aux enjeux de la mobilité, puisque bien qu'animée par un être conscient y greffant des motivations variées, la mobilité prend également place dans l'organisation et la vie des personnes. Elle caractérise les échanges, les services et s'adapte, avec des moyens associés, aux nouvelles perspectives que d'aucuns leur accolent (Deuxième partie). La protection des individus, notamment lorsqu'ils sont vulnérables, par l'effet d'un état passager ou durable (handicap, âge...) ou d'une situation considérée comme défavorable, essentiellement dans l'hypothèse ici de la conclusion d'un contrat de travail ou de consommation, représente un enjeu aussi fondamental lié au fait d'être et de demeurer mobile, sans subir de contraintes, de pressions, d'atteintes ou d'abus (Troisième partie). La famille, enfin, en tant que groupe structurant l'identité des personnes et cristallisant la plupart de leurs aspirations, connaît une mobilité qui lui est singulière parce qu'en conduit les individus à faire siens des mobiles qui les amènent à se déplacer, notamment à l'étranger pour y rechercher l'effet de droit satisfaisant (Quatrième partie), Actes du colloque des 5 et 6 novembre 2019 organisé à Rouen et au Havre par le CUREJ et le CERMUD.

07/2021

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Fantasy

L'âge de la folie Tome 1 : Un soupçon de haine

Guerre. Politique. Révolution. Voici venu l'Age de la Folie. Dans le ciel d'Adua, les cheminées industrielles crachent leur fumée et le monde nouveau regorge de possibilités. Mais les temps anciens ont la peau dure. A la frontière du Pays des Angles, dans un bain de sang, Leo dan Brock cherche à se couvrir de gloire... et à écraser les hordes de maraudeurs. Pour vaincre, il a besoin du soutien de la couronne. Hélas, le prince Orso ne vit que pour trahir... Fondatrice de la Société Solaire, femme d'affaires et fille de l'homme le plus redouté de l'Union, Savine dan Glokta entend bien gravir l'échelle sociale par tous les moyens. Mais chez les miséreux couve une fureur qu'aucun privilège ne saurait contrôler. Avec l'aide d'une femme des collines réputée pour sa folie, la jeune Rikke lutte pour maîtriser la vue longue, un don précieux... ou une malédiction. Voir l'avenir est une chose, mais lorsque le Premier des Mages le tient entre ses mains, le changer en est une autre. Si l'ère des machines s'ouvre, celle de la magie refuse de mourir... La nouvelle trilogie de Joe Abercrombie, située dans le même univers que La Première Loi et Terres de sang " Abercrombie continue à faire ce qu'il réussit le mieux... Une histoire haletante menée sur un rythme d'enfer. " Robin Hobb " Hautement recommandé. Un roman de Fantasy épique bien construit, drôle et débordant d'énergie. A consommer sans modération. " Joe Hill, auteur de Locke & Key " Abercrombie à son sommet. Un roman intelligent, profond et finement ouvragé. J'attendais beaucoup de ce livre et il dépasse toutes mes espérances. " Nicholas Eames, auteur de Wyld " Brutal, sans pitié et pourtant plein d'humour. Bref, tout ce qu'on peut attendre de Joe Abercrombie. " Brian McClellan, auteur de La Promesse du sang " Au-delà des genres, la voix puissante de Joe Abercrombie met la barre très haut. Les amateurs de Fantasy ont beaucoup de chance qu'il ait choisi ce domaine. " Myke Cole " Le livre peut-être le plus réussi d'un auteur que beaucoup tiennent déjà pour un maître. " SFF World " Abercrombie jongle avec une galerie de personnages aux multiples facettes et à la morale souvent élastique, tous emmêlés dans les fils de leur destin complexe. " Booklist " De la Fantasy épique de haut vol peuplée de personnages remarquablement bien campés. Une violence justifiée par une critique sociale pointue et une touche de satire. Sans exagération, Abercrombie nous offre un nouveau chef-d'oeuvre de Fantasy. " B&N Sci-Fi & Fantasy Blog " Une seule chose à dire de Joe Abercrombie : c'est un maître de son art. " Forbes "Même s'il s'agit d'un premier tome, il n'y a pas de longueurs, l'auteur pose certes son décor mais très vite il entre dans le vif du sujet, prenant le lecteur dans les mailles de ses intrigues avec, comme souvent, un soupçon d'humour". La Voix du Nord

01/2022

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Sciences politiques

Grand Moyen-Orient. Crises et guerres de la nouvelle phase stratégique

Le conflit en Syrie s'enfonce dans l'affrontement entre la Russie et la Turquie, et l'écho des massacres de Paris ne s'est pas encore tu. Avec son fardeau de morts, le terrorisme réactionnaire a frappé une capitale qui s'est affirmée dans l'histoire comme l'intellect politique de l'Europe, mais qui a également mené, durant deux siècles, sa politique méditerranéenne en Afrique du Nord et au Proche-Orient, en concurrence ou en accord, au fil des décennies, avec l'empire britannique, l'empire russe, et les impérialismes italien, allemand et américain. D'autre part, les attentats de Paris sont un fragment de la déflagration au Moyen-Orient, où l'arme terroriste est monnaie courante dans la confrontation régionale. En plus de l'étude du développement capitaliste et des luttes politiques en Turquie, en Iran, au Pakistan et en Arabie saoudite, ce texte recueille le parcours d'analyse qui a accompagné, au cours de ces années, les événements des " printemps arabes " et leur échec dans la confrontation moyen-orientale. Il y a quatre ans, au moment du déclenchement de la crise en Libye, la prévision de ce qui serait arrivée ne fut pas ardue. Nous écrivions : " Au Moyen-Orient, il est presque de règle que les guerres civiles deviennent le point de départ de guerre entre les Etats. " Depuis, quatre conflits, en Libye, au Mali, en Syrie et au Yémen, ont confirmé cette loi de mouvement, réduisant en poussière la rhétorique démocratique qui avait accompagné ces bouleversements politiques. La guerre en Syrie marque la fin des équilibres de balance garantis par la puissance américaine au Moyen-Orient. La Russie refait son entrée dans la région, positionnée aux côté du régime d'Assad, et l'Europe revient à l'initiative politico-militaire, avec l'intervention militaire de la France et du Royaume-Uni, mais également des rôles pour l'Allemagne et l'Italie. En toile de fond, la mutation des liens énergétiques, tout comme celle de la balance globale, impliquent la Chine et l'Inde, et il est impensable qu'une nouvelle configuration régionale ne prenne pas en compte les deux géants asiatiques. Il y a un peu moins d'un an, nous avons écrit que la crise voyait à l'oeuvre les " trafiquants de peur ", celle fabriquée par le " terrorisme réactionnaire " et celle agitée en retour " aussi bien par le populisme xénophobe, pour des calculs électoraux de boutiquier, que par l'européisme impérialiste, ravi de l'occasion d'expérimenter ses idéologies de masse, aussi bien celles de l'Europe forteresse que les mythes revisités du choc des civilisations ". Nous ajoutons que, avec la progression de la crise, la défaite catastrophique de leurs théories et de leurs idéologies précédentes est devenue encore plus éclatante. L'internationalisme communiste est une nécessité. L'ordre scientifique de la théorie marxiste est sans égal.

02/2016

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Histoire de France

Dictionnaire Louis XIV

LE LIVRE : Louis XIV a fait l'objet de nombreuses biographies et il existe aussi des dictionnaires sur le Grand Siècle et sur l'Ancien Régime. Mais aucun ne lui avait été consacré directement. Celui-ci s'attache à la seule figure de Louis XIV dans sa richesse et sa complexité, en le confrontant aux diverses réalités de son temps, ainsi qu'aux femmes et aux hommes qui ont compté dans sa destinée. L'ouvrage aborde le souverain à travers ses deux dimensions - le roi et la personne royale - en les associant étroitement. D'un côté, la figure symbolique du monarque, gratifié par les écrivains et les artistes de toutes les qualités et de toutes les vertus mais dont le règne - plus de soixante-douze ans - suscite également des critiques acerbes, des caricatures terribles et des resistances tenaces, dans son royaume comme à l'étranger. D'un autre côté, un souverain en tant que tel, lieutenant de Dieu, premier des gentilshommes, père de ses sujets, qui incarne le royaume et dispose d'un pouvoir absolu, faisant la loi et l'appliquant, jugeant aussi en dernier ressort. Ce dictionnaire obéit à une démarche rigoureuse évitant tout parti pris historique qui ne verrait en Louis XIV que Louis le Grand ou le Roi-Soleil. Au contraire, il vise à le dégager d'une gangue de jugements traditionnels, tantôt louanges outrées, tantôt critiques acerbes. Refusant de juger ou de célébrer cet homme d'Etat, il propose des mises au point précises et détaillées, à la lumière des recherches les plus récentes, et une approche simple et claire des faits historiques. Pour donner une image cohérente d'un homme dans son temps, il met en valeur toutes les réalisations originales de son règne, comme ses échecs et les persécutions dont il fut responsable. La personne royale était observée à chaque minute par ses proches ou ses serviteurs. C'est le fruit de cette attention que l'on retrouve ici à travers l'étude du corps du roi, de ses paroles, de sa vie quotidienne. Ses amis, ses amours, sa famille sont présents, tant ils ont compté dans ce petit monde singulier qu'était la cour de France. Ce dictionnaire part aussi de la personnalité du roi pour comprendre l'Etat et la société française de son temps. Il offre, entre autres, une promenade à travers les provinces que Louis XIV a parcourues pour tenter de savoir quelle connaissance il avait de son pays et de sa diversité. Il aborde également les grandes entreprises du règne : réformes, politique économique, guerres, diplomatie. Il brosse enfin un tableau riche et original de la société qui gravite autour de lui, non seulement celle des princes et des privilèges, mais aussi des femmes et des hommes les plus modestes et anonymes qui l'ont suivi et rencontré. Trois cents ans après sa mort, il fallait une entreprise de cette ampleur pour resituer pleinement ce souverain d'exception dans sa seule vérité historique.

09/2015

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Finances publiques

Financer la Justice en France : Contributions à l'étude de la construction d'un budget

L'influence des mythes sur le droit est un phénomène bien connu des juristes et le droit public financier n'échappe pas à la règle. Dans le sillage de la modernité juridique celui-ci s'est construit autour d'un mythe devenu célèbre : le mythe des "quatre temps alternés" . Cette fiction, qui a profondément marqué la pratique française de la gestion publique, est-elle encore d'actualité, près de deux siècles après son avènement ? L'alternance institutionnelle rythme-t-elle encore la procédure budgétaire, alors même que la fonction du Parlement se fait plus trouble aujourd'hui ? De nouveaux acteurs ne bousculent-ils pas l'ordre établi en s'immisçant dans la procédure, en profitant, peut-être, de la nouvelle place qui est désormais laissée à l'expertise dans la conduite de l'action publique ? N'existe-t-il pas de nouvelles étapes de la vie d'un budget alors que l'on s'attache à distinguer, désormais, le contrôle et l'évaluation ? Autant de questions que les membres du Département Sorbonne Fiscalité et Finances Publiques de l'Université Paris I (IRJS EA 4150) ont souhaité envisager, avec leurs étudiants, dans le cadre du séminaire d'actualité des Masters 2 de la mention Droit des finances publiques de l'Ecole de Droit de la Sorbonne. Grâce au concours décisif de Madame la Ministre Nicole Belloubet, ancienne Garde des Sceaux, c'est à travers l'analyse de la construction d'un budget particulier que le présent ouvrage entend répondre : le budget de la Justice. On sait que celui-ci a pu être au coeur de l'actualité politique et financière de ces dernières années. Chantiers de la Justice, vote et discussion de la Loi de programmation et de réforme pour la Justice, vote et discussion des lois de finances successives, contrôles du Conseil constitutionnel ou de la Cour des comptes, Printemps de l'évaluation successifs, vote et discussion des lois de règlement successives... constituent autant de "moments" politiques, autant de préalables nécessaires, autant de procédures juridiques susceptibles de jalonner, d'influencer et d'encadrer, en somme, de "normer" la procédure de construction budgétaire. Le financement de la Justice en France illustre ainsi, à merveille, les virtualités de la procédure budgétaire et rappelle, s'il en était encore besoin, l'intrication profonde du financier, du juridique et du politique. L'ouvrage apporte ainsi des éléments relatifs à la théorie générale du budget tout en améliorant la connaissance de l'un des budgets - régaliens - parmi les plus scrutés de l'Etat. Avec les communications des invités : Nicole Belloubet, Patrick Hetzel, Philippe Clergeot, Gérald Sutter. de l'équipe de recherche du Département Sorbonne Fiscalité et Finances Publiques : Matthieu Conan, Alexis Fourmont, Emilien Quinart, Jean-Baptiste Jacob, Magdalena Marin. des étudiants des Masters 2 - Mention droit des finances publiques : Sarah Elgozi, Elie Noza, Laure Puydebois ; Léopold Comtet ; Ulysse Gouëdar, Pauline Oger ; Joseph Dalibon, Younès D

03/2022

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Etoiles, galaxie, univers

La belle histoire des merveilles de l’Univers

Illustré par plus de 150 photos à couper le souffle, partez à la découverte les merveilles de l'Univers. Ses spécificités exceptionnelles vous surprendront. Vertige garanti ! Rédigé par deux astrophysiciens passionnés, ce panorama chronologique résume l'histoire mouvementée de l'Univers en perpétuelle évolution depuis sa naissance lors du Big Bang. Il atteste d'une immense diversité dans le temps et dans l'espace. L'organisation chronologique en cinq parties repose sur l'évolution de notre perception du monde depuis l'Antiquité, grâce aux progrès techniques de l'observation. Des progrès qui permettent aujourd'hui de répondre à des questions qui nous sont essentielles : l'Univers a-t-il une limite ? Est-il toujours en expansion ? La vie existe-t-elle autre part et sous quelle forme ? L'Homme pourra-t-il un jour vivre ailleurs ? ... Le style choisi, évitant toute formalisation, passionnera tout lecteur fasciné par les phénomènes astronomiques ou simplement par sa place dans l'Univers. Quelques ressources numériques (essentiellement des vidéos) viendront en compléter l'ensemble. Sommaire : 1. Le monde des Anciens - Un monde de phénomènes : ronde des étoiles, éclipses de Lune et de Soleil, saisons, comètes, arcs en ciel, aurores... - Corps : Lune (phases), Soleil, astéroïdes, comètes... - Instruments d'observation : mégalithes, Stonehenge, cadrans solaires... - Illustrations : Amon-Râ, voute céleste égyptienne, glyphe mayas... 2. Notre Roi Soleil et sa cour - Corps : Soleil (phénomènes de surface), planètes, satellites, anneaux, petits corps, aspects cratérisés et volcaniques, atmosphères - Instruments : premiers télescopes, premiers observatoires... - Illustrations : tableaux des grands découvreurs de l'héliocentrisme 3. Un Univers étoilé - Corps : constellations, pépinières d'étoiles et nébuleuses associées, nuages sombres, amas d'étoiles, amas galactiques, nébuleuses planétaires, restes de supernovae... - Instruments : sondes et télescopes optiques... - Illustrations : composition chimique et spectres stellaires, diagramme HR... 4. Une architecture galactique - Corps : fond de galaxies lointaines, galaxies actives... - Instruments : sondes et télescopes radio, IR, réseaux d'antennes - Illustrations : Herschel et sa carte, Hubble et sa loi 5. Evolution et diversité de l'Univers Cette dernière partie croise l'histoire de l'Univers au travers de phénomènes marquants et la mise en oeuvre toujours plus étendue et précise de la technologie d'observation et de ses champs. - Phénomènes marquants : du Big Bang à la Vie : la première image, l'émergence des galaxies, l'apparition des grandes structures, la naissance des étoiles et systèmes planétaires, la mort des étoiles et la production des éléments, de la Terre et de son hydrosphère, l'apparition de la vie sur Terre avec quelques grandes étapes (oxygène, explosion cambrienne, crétacé), la traque de l'eau et de la matière prébiotique dans le système solaire, l'interstellaire, les étoiles proches (exoplanètes), les tentatives de communication... - Instruments : le spectre électromagnétique (du radio au gamma avec sondes et récepteurs au sol, seuls ou en réseau) ; la matière (géochimie de surfaces de corps, abondances des éléments, la traque des neutrinos), l'astronomie gravitationnelle (détecteurs actuels et futurs)... - Illustrations : Einstein, Mendeleieff avec origines des éléments, trous noirs, faune de Burgess, tableau des exoplanètes...

10/2022

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Poésie

La Voie du Détachement. Cent versets pour vivre par-delà les passions

Un magnifique recueil de courts poèmes sur la voie du détachement/renoncement, texte classique de la littérature indienne du VIIe siècle, traduit et introduit par Alain Porte, indianiste renommé, et accompagné du texte en devanagari. La Voie du Détachement, recueil d'une centaine de poèmes, est un texte classique de la littérature sanskrite qui traite d'une notion clé de la pensée indienne - vairagya : absence de passion (raga), détachement, renoncement au monde ou abnégation - devant la palette des calamités dont le monde est le théâtre. Il est attribué à un écrivain du VIIe siècle de notre ère, du nom de Bhartrihari, qui aurait été prince. Trois centuries (texte de cent versets/poèmes) lui sont attribuées, la première concernant la Loi de la vie, la seconde celle de l'amour, et enfin celle du détachement. Sa voix si personnelle a provoqué un intérêt fervent chez les auditeurs de son temps, et cet engouement a perduré au fil des siècles en Inde comme en Occident. Dans La Voie du Détachement, un prince de sang royal nous transmet en poèmes son expérience du monde. Avec parfois une fougue sarcastique, il cloue au pilori l'ambition effrénée des oligarques, possédés par l'appât du gain et du pouvoir. " Les savants ? Ils n'ont que leur Moi à la bouche. Les Puissants ? La vanité les contamine. Et les autres ? La bêtise leur scie les jambes. La vieillesse ? Dans le corps, elle sait parler juste. " Puis il confie son désarroi de se voir succomber à la séduction ensorcelante de la gent féminine, dont il essaie de s'affranchir, mais en vain. Alors, en désespoir de cause, Bhartrihari, pour échapper à cette double emprise, celle des puissants et celle de la passion, envisage la vie érémitique, " loin du monde et du bruit ", celle qui lui apportera la Tranquillité de l'âme et la félicité de l'esprit. Il chante la solitude au coeur de la nature, avec la terre en guise de sofa, avec des écorces en guise de tunique, avec l'eau du Gange en guise de boisson, et les fruits sauvages pour toute nourriture. Et il se prend à rêver que des gazelles viennent boire ses larmes de bonheur ! " Que ce soit un serpent, que ce soit un collier, Que ce soit un ami, ou bien un ennemi, Que ce soit un joyau, que ce soit une roche, Que ce soit une jonchée de fleurs, ou un lit de cailloux, Que ce soit un brin d'herbe, que ce soit une femme, Que mon regard demeure égal Au cours du temps En répétant toujours dans une forêt sainte : Shiva, Shiva, Shiva... " Mais cette vision idyllique n'est pas, chez Bhartrihari, une image stéréotypée de la sagesse, elle est le ferment de sa poésie qui nous transmet la fragilité des certitudes et des espérances. Cette traduction est accompagnée d'une introduction d'Alain Porte, et du texte en devanagari (écriture du sanskrit).

04/2022

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Histoire de l'Eglise

L'origine du christianisme. Une étude historique

Dans l'Empire romain sévissait un dangereux groupe de révolutionnaires qui sapaient la religion et les fondements de l'Etat : ils étaient connus sous le nom de chrétiens. Les chrétiens niait que la volonté de l'empereur fût la loi suprême, leur "parti" était sans patrie et international et s'étendait depuis la Gaule jusqu'à l'Asie. Il avait fait longtemps un travail de sape souterrain et se croyait assez fort pour paraître au grand jour. Il avait une forte présence dans les légions romaines. L'empereur ne put conserver son calme en voyant saper l'ordre, l'obéissance et la discipline. Les insignes des chrétiens furent interdits et ils furent persécutés et jetés aux lions. La répression fut si efficace que l'armée allait être bientôt composée en majeure partie de chrétiens et que le nouvel empereur, Constantin, proclamait le christianisme religion d'Etat... Karl Kautsky est probablement le premier marxiste à s'intéresser à la fois au mouvement et à la personnalité énigmatique de l'homme qui fut crucifié par les autorités romaines. Publié en 1908 et traduit en neuf langues, mais jamais en français, son livre permet de saisir dans sa matérialité historique l'expansion mondiale du christianisme. Il éclaire l'attrait du christianisme des origines qui a permis au mouvement d'émancipation moderne de s'approprier la figure de Jésus comme prophète et martyr de la cause populaire. Attrait que l'on retrouve dans la théologie de la libération latino-américaine, dans le mouvement des prêtres ouvriers et chez des hommes comme Martin Luther King. C'est donc à une interprétation du christianisme primitif comme précurseur du mouvement socialiste ouvrier dénonçant l'injustice et le culte du veau d'or que nous invite Karl Kautsky, lui-même penseur de la social-démocratie allemande. Il oppose un récit matérialiste de la nouvelle religion à la mythologie chrétienne et, ce faisant, il montre la capacité du marxisme à rendre compte d'un processus historique complexe, en interprétant un phénomène religieux en termes de lutte des classes. Selon lui, ce qui distingue le ­messianisme de Jésus des autres prophètes juifs rebelles de l'époque, c'est son caractère social et sa vocation de rédempteur international. Seul le Messie, porteur d'un message social, et non strictement national, pouvait transcender les limites du judaïsme, survivre à la destruction du temple de Jérusalem et trouver une oreille attentive parmi les pauvres au sein du vaste Empire romain. Crucifié, le Messie issu du peuple parvint ainsi à faire plier Rome et à conquérir le monde. Cependant, au cours des siècles, l' "? organisation ? " qui s'est constituée autour de son message devint elle-même une machine de domination et d'exploitation. Cette "? inversion dialectique ? " , nous dit Kautsky, n'est en rien unique, il en sera de même de bien des mouvements mondiaux porteurs d'aspirations démocratiquee et émancipatrices ? ; il prend l'exemple de la Révolution française et de Napoléon et nous pourrions, aujourd'hui, y ajouter celui du communisme soviétique et de ­Staline.

01/2024

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Littérature étrangère

The Picture of Dorian Gray

Le manuscrit original du Portrait de Dorian Gray "Les livres que le monde juge immoraux sont ceux qui révèlent sa propre ignominie". Les éditions des Saints Pères présentent le manuscrit original du Portrait de Dorian Gray. Ce document montre le texte de Wilde ainsi qu'il est initialement écrit, dans sa toute première version. Le lecteur peut à la fois observer l'écrivain aiguisant sa prose et pratiquant une forme d'autocensure bien en amont de la publication, ayant sans doute l'intuition d'avoir franchi quelques lignes rouges sur le plan des bonnes moeurs. Oscar Wilde et la censure Oscar Wilde entreprend l'écriture de ce premier jet de 13 chapitres en 1889. Il est destiné à être publié dans les pages du Lippincott's Magazine, une revue américaine. Celles-ci révèlent le talent de leur auteur, mais aussi un contexte : celui d'une Angleterre prude et homophobe au 19e siècle, que Wilde a conscience de pouvoir choquer avec un tel texte. C'est pourquoi il atténue l'ambiguïté de la relation entre Basil et Dorian - par exemple, lorsque Basil évoque la beauté de son modèle, "beauty" devient "good looks" (allure), "passion" devient "feelings" (sentiments), etc. Certains passages entiers sont barrés, comme des confessions émouvantes et amoureuses de Basil. En avril 1890, Wilde finit son texte et le fait taper à la machine afin de le soumettre à Lippincott's. James Stoddart, le rédacteur en chef, l'accepte tout en redoutant son parfum homo-érotique. Il se met à lui-même censurer Le Portrait de Dorian Gray, effaçant environ 500 mots, dont des phrases entières, comme la tirade de Basil au sujet de son portrait. Le manuscrit du scandale En dépit des nombreuses strates de censure qui ont donné à Dorian Gray la forme de sa publication, le numéro de juillet 1890 de Lippincott's suscite l'hostilité des lecteurs. Les critiques décrient le texte, le décrivant comme "une fiction toxique, dont l'atmosphère étouffante et diabolique abonde d'odeurs de putréfaction morale et spirituelle" écrite à l'attention de "nobles hors-la-loi et petits télégraphistes pervertis" . Directe conséquence de ce tollé : la puissante enseigne WS Smith refuse de vendre le numéro dans ses librairies. Malgré, ou grâce à cette réception scandaleuse qui ne peut qu'attirer l'attention, Wilde commence alors à retravailler et à développer l'histoire, afin de la publier sous forme de livre. Il effectue des changements de structure, imagine d'autres personnages, ajoute 6 chapitres et une sélection d'aphorismes pour préfacer l'ensemble et atténue encore un peu plus les passages décriés. La magnifique confession de Basil à Dorian disparaît alors complètement. Une préface de Merlin Holland Merlin Holland est un spécialiste d'Oscar Wilde et le petit-fils de l'écrivain. Il est l'auteur de plusieurs livres de référence : The Wilde Album (1998), Coffee with Oscar Wilde (2007), A Portrait of Oscar Wilde (2008).

09/2018

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Pléiades

Oeuvres complètes. Edition bilingue français-latin

Si, comme le résume Valéry, la poésie consiste à obtenir du langage plus de sens et plus de beauté, l'oeuvre de Virgile s'offre pour illustrer magnifiquement cette double exigence. Mais si une Muse plus inspirée demande encore davantage au poète - un langage qui transporte ou, selon l'image de Baudelaire, une lumière qui brille et qui guide -, alors la voix de Virgile, faisant écho à celle d'Homère, annonçant Dante et Hugo, fait entendre les accents du "Prophète de Rome" sur une musique incomparable, et c'est de cet immense poète que Claudel a pu dire qu'il était "le plus grand génie que la terre ait jamais porté". L'oeuvre canonique de Virgile, comme on sait, se compose de trois titres : "Cecini pascua, rura, duces", dit l'épitaphe attribuée au poète. "J'ai chanté les pâturages, les campagnes, les héros." Le premier terme renvoie aux Bucoliques, le deuxième aux Géorgiques, le troisième à l'Enéide. Cette formule condense un édifice sans autre exemple dans la littérature antique. Socrate insistait sur le fait que chaque poète n'est bon que dans un genre, et cette loi communément admise, avec quelques nuances, s'applique aussi aux Latins, sauf à Virgile. Chacun de ces poèmes, en effet, est le joyau d'un genre spécifique qui s'inscrit dans une aire indépendante. Virgile ne s'est pas contenté d'étinceler dans le domaine de la poésie bucolique, il a voulu régner sur la poésie didactique, puis sur l'épopée. Ces réalisations révèlent la volonté extrêmement audacieuse d'occuper le plus d'espace possible dans le champ poétique que la tradition avait ouvert avant lui, comme s'il démentait pour lui-même un principe qu'il énonce dans les Bucoliques, "non omnia possumus omnes" : "bons à tout, nous ne le sommes pas tous". Chaque oeuvre est autonome, et pourtant le poète multiplie les liens qui les attachent entre elles, obtenant que cette extraordinaire diversité forme néanmoins un ensemble incontestable. Quant au jugement de qualité, même si l'Enéide, par son ampleur, occupe une position dominante, elle n'est pas un plus grand chef-d'oeuvre que les Géorgiques ; et les Bucoliques, étant parfaites, ne peuvent, en un sens, être dépassées. Sur l'enluminure de Simone Martini où l'on voit Virgile dans la pose du berger Tityre, trois arbres d'égale dimension figurent cette profonde équivalence. Cette édition propose le texte latin et une traduction, nouvelle pour les Bucoliques et pour l'Enéide, révisée pour les Géorgiques, de ces trois grandes oeuvres. S'y ajoutent des pièces dites "attribuées" : virgiliennes à défaut d'être de Virgile, elles appartiennent à ce que l'on appelle l'Appendix vergiliana. Il importe peu, au fond, que la descente aux enfers de l'héroïque Moustique dans la petite épopée qui porte son nom (en latin, Culex) annonce ou pastiche le célébrissime livre VI de l'Enéide. On ne prête qu'aux riches, et la constitution, sans doute dans

06/2015

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Fantasy

Celle qui devint le soleil

Celle qui devint le soleil réinvente l'ascension vers le pouvoir du premier empereur de la dynastie Ming. Zhu, l'impossible survivante, est prête à tout pour acquérir le mandat du Ciel... " Je refuse de n'être rien. " Dans un village rongé par la famine, au coeur d'une plaine poussiéreuse, deux enfants reçoivent chacun une destinée. Le garçon est promis à la grandeur. La fille, au néant... En 1345, la Chine est soumise à la cruelle domination mongole. Pour les paysans faméliques des Plaines du Milieu, la grandeur n'existe que dans les contes. Quand la famille Zhu apprend que Chongba, leur huitième fils, est promis à un fabuleux destin, tous peinent à imaginer comment s'accomplira ce miracle. En revanche, nul ne s'étonne que la deuxième fille des Zhu, fine et débrouillarde, soit promise... au néant. Mais lorsqu'une attaque de hors-la-loi les laisse orphelins, c'est le fils qui se laisse mourir de chagrin. Prête à tout pour échapper à sa fin annoncée, la jeune fille endosse l'identité de son frère afin de devenir novice dans un monastère. Là, poussée par un impérieux désir de survivre, Zhu apprend qu'elle est capable de tout - même du pire - pour déjouer sa destinée. Lorsque son sanctuaire est détruit pour avoir soutenu la rébellion contre les Mongols, Zhu saisit cette chance de s'emparer d'un tout autre avenir : la grandeur abandonnée de son frère... " Fin, audacieux, ce premier roman réinvente l'Histoire sous la forme d'un conte original et mémorable. Peuplé de personnages imparfaits et intrépides, il vous emporte dans son monde dramatique et violent par le biais d'une narration incroyablement immersive. " Daily Mail " Magnifique à tout point de vue. Guerre, désir, vengeance et politique... Shelley Parker-Chan a su mesurer à la perfection chaque ingrédient de cette épopée historique et queer. Ce récit ne craint ni la lumière de l'humour et de la tendresse, ni la noirceur de l'ambition humaine. Celle qui devint le soleil, comme Zhu, est indiscutablement promise à un grand avenir. " Samantha Shannon (Le Prieuré de l'Oranger) " Le roman exaltant d'une montée au pouvoir. Entre palais, villages et champs de bataille, le lecteur est transporté dans un monde extraordinairement vivant. La prose de Shelley Parker-Chan apporte lumière et subtilité aux thèmes de son récit : le genre, le pouvoir et la destinée. Déjà un classique. " C. S. Pacat (Prince Captif) " Absolument fantastique... Guerre, violence, trahison (et quelle trahison ! ) ; la destinée qu'on épouse, celle qu'on rejette... un superbe roman. J'attends le suivant avec impatience. " Rebecca Roanhorse (La Piste des éclairs) " Evocateur et bouleversant, le premier roman de Shelley Parker-Chan est un chef-d'oeuvre poétique sur le thème de la guerre, de l'amour et de l'identité. " S. A. Chakraborty (La Cité de Laiton)

05/2022

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Procédure pénale

Droit de l'exécution des peines. Edition 2023-2024

Le droit de l'exécution des peines est probablement la discipline juridique la plus touchée par l'inflation législative. Les dix lois s'étant succédées depuis 2000 ainsi que leurs décrets d'application, ont porté la matière dans des directions opposées : après la juridictionnalisation de l'application des peines en 2000 et 2004, le législateur s'attache aujourd'hui à différencier le régime applicable aux récidivistes et aux longues peines, dans le sens d'un durcissement, et développe les mesures de sûreté. Dans le même temps et à l'inverse, il favorise le prononcé des aménagements de peine, réduit l'intensité, voire fait disparaître le suivi, et fait de la surveillance électronique statique la mesure d'élargissement phare. Pour y parvenir, et dans un esprit de marginalisation des juridictions classiques d'application des peines, il transfère aux SPIP une partie des missions du JAP. Le rythme forcené de ces réformes rend plus que jamais indispensable une présentation claire, et complète des normes juridiques, dont la complexité technique a considérablement cru ces dernières années. Cette sixième édition comporte ainsi de très importantes modifications. Elle intègre les réformes législatives et réglementaires, comme la loi pour la confiance dans l'institution judiciaire, tout comme une substantielle production jurisprudentielle. De nouveaux chapitres relatifs aux nouvelles mesures de sûreté ont été ajoutés, telles que le placement sous surveillance électronique ou à domicile. Surtout, le présent ouvrage comporte d'importants développements relatifs aux connaissances en criminologie appliquée à la probation qui se sont développées ces dernières années, ainsi qu'en droit comparé, afin de donner au lecteur le nécessaire recul pour comprendre les enjeux actuels de l'exécution des peines. Cet ouvrage est destiné aux avocats, aux Jap et autres magistrats chargés de l'exécution et de l'applicationdes peines (ministère public, tribunaux et chambres de l'application des peines) et leurs greffiers. Il s'adresse également aux directeurs et travailleurs sociaux des Spip, directeurs et éducateurs de la PJJ, directeurs d'établissements pénitentiaires, directeurs du secteur privé des établissements pénitentiaires, membres du greffe judiciaire pénitentiaire, chefs de service pénitentiaire, et surveillants, élèves de l'Enap, de l'Enm, des centres de formation des avocats, bénévoles du milieu associatif. L'auteure, Martine Herzog-Evans (http : //herzog-evans. com), est professeure à l'Université de Reims et enseigne au sein des masters de droit pénal de l'Université de Nantes, de l'Université de Reims et de droit de l'exécution des peines de Pau/Bordeaux IV/Enap. Elle est membre du comité de rédaction des revues Actualité juridique pénal et European Probation Journal. Elle est également membres de Community Sentences and Measures et de Sentencing and Penal decision-making, panels de la European Criminology Society. Elle contribue à l'élaboration d'un diplôme européen en Criminal Social Justice work entre plusieurs universités européennes et la faculté de droit de Reims. Elle effectue des formations auprès des praticiens.

11/2022

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Sciences politiques

Le génocide imaginaire en République du Congo

La République du Congo est une terre où le vivre-ensemble était ancré dans les moeurs, les différentes couches sociales : une terre d'accueil, un lieu d'hospitalité composé de plusieurs ethnies, une mosaïque de peuples et de cultures symbolisant une fraternité forte, un haut lieu de spiritualité et de brassage de populations d'origines diverses. Ces liens fraternels qui tendent à disparaître, étaient fondés sur les valeurs de solidarité, de partage et d'équité. Ils se manifestaient à travers des gestes d'amitié et de respect. Les lois étaient reconnues par la majorité du peuple. Dans la société congolaise, la vie est sacrée. Un enfant est né pour grandir et servir la nation, voire l'humanité, mais un mal est né pour ne pas grandir et pour détruire l'unité née. Dans un tel environnement, comment un génocide peut-il naître ? En République du Congo, il n'y a pas de problème d'espace du territoire qui pourrait conduire les peuples à se confronter mutuellement, l'étendue est suffisamment vaste. Un tel contexte n'est pas censé favoriser l'émergence du sentiment d'extermination d'un peuple par un autre pour des raisons de survie. La gestion du pouvoir est dictée parla volonté du vivre-ensemble. La composition des gouvernements qui se sont succédé ainsi que celle d'autres institutions publiques ont toujours obéi aux exigences de représentativité de tous les départements. Dans l'histoire des conquêtes, des territoires, toute guerre n'a pas été un génocide. Les pratiques ancestrales en matière de règlement et de différends excluent toute discrimination. Le Congo est un Etat complet avec toutes les institutions établies. Il n'y a pas de conflit de terre. Le rêve d'un génocide en République du Congo est une utopie. Le fonctionnement des institutions politiques précoloniales telles que les cours royales, les chefferies de terre, les chefs de cantons, de villages, les conseils notables étaient conformes aux principes démocratiques. Le dialogue, la recherche de compromis, de concession mutuelle, sont des valeurs du vécu quotidien en République du Congo. Le conflit du Pool est une réaction du politique en vue d'éradiquer une action des bandes armées, assimilable au terrorisme. Aucun Etat au monde ne peut admettre qu'une partie de son territoire soit pris en otage par les hors-la-loi. Face a une action de génie, l'Etat emploie des méthodes qui sont celles utilisées par tous, connues et modernes. Les guerres sont des circonstances de parcours d'une société évoluée. Une guerre menée selon les techniques utilisées par les armées modernes ne peut pas justifier un génocide. Il y a des notions de droit, il y a aussi des notions d'éthique populaire. Le conflit armé du Pool n'est pas une action concertée du politique. C'est une volonté des bandes armées imposée à l'Etat. On ne peut négocier facilement avec quelqu'un qui a des armes, mais le Congo a eu l'amabilité de négocier et réussir. La condamnation existe quand il y a volonté de nuire. Ce n'est pas le cas du Congo.

08/2019

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Histoire internationale

Comprendre l'histoire politique du Congo-Brazzaville (1958-2020)

Ce texte est né d'une obstination à entrer dans la lecture des événements qui ont émaillé l'histoire politique du Congo-Brazzaville, depuis l'adoption de la Délibération 112-58 qui portait création de la République du Congo, le 28 novembre 1958. Malgré les promesses liées à cette création qui fut un tournant historique, cet Etat institutionnalisé à la décolonisation n'a pas permis aux différentes composantes des populations du Moyen-Congo de le faire leur, suite aux conséquences dues à un double malentendu : - A partir de la Loi Cadre-Defferre de 1956, qui définissait la personnalité politique des territoires d'AEF, d'AOF et de Madagascar et leur accordait une certaine autonomie, et surtout la Constitution du 04 Octobre 1958 qui instituait la Communauté, les élites de ces territoires, et notamment la République du Congo, projetaient d'atteindre un certain statut, l'indépendance, alors que pour la puissance coloniale, il s'agissait d'un simple transfert de certaines compétences consistant à leur concéder les "signes extérieurs" de l'indépendance, tout en bridant par les accords de coopération toute possibilité de détermination des termes du développement économique et industriel. Ainsi, la première République, sous la présidence de l'abbé Fulbert Youlou, en fera les frais avec le projet du barrage du Kouilou. - Bien que le gouverneur Deriau, entérinant au nom de la France ladite Délibération 112-58, déclarait qu'"... il vous appartient en conséquence de définir la structure que vous entendez donner à vos nouvelles institutions quant à la composition, au mode de désignation et aux compétences des pouvoirs législatif et exécutif...", les élites congolaises, au lieu d'une invention démocratique qui devait prendre en compte la réalité de "la diversité des populations du Moyen-Congo" constitutives de ce nouvel Etat, s'étaient contentées de l'Etat unitaire, la République une et indivisible héritée du jacobinisme français. Dès lors, le Congo va vivre les limites de son action politique. Au fil de ces six premières décennies de sa vie commencée le 28 novembre 1958, il va ruiner toutes ses chances de se présenter et de se promouvoir comme un pays, compte tenu de l'incapacité politique des élites de reconnaître et d'assumer la vérité historique, c'est-à-dire l'incompatibilité entre le système de l'Etat jacobin et la diversité des populations congolaises proclamée dans l'acte de naissance dudit Etat. L'Etat, une institution qui a la prétention de garantir à la fois l'unité et la permanence de ce corps politique en constitution, doit s'inscrire dans un projet politique qui l'identifie et lui donne sens puisque, dans le contexte des indépendances, il était censé ouvrir à une configuration politique nouvelle ; laquelle demeure une invention démocratique, qui doit se concevoir à partir de l'exploration de voies politiques nouvelles qui vont dans le sens d'une décentralisation, d'une régionalisation, ou encore d'un fédéralisme à assumer, pour dépasser les limites politiques du jacobinisme ; un système politique qui, dans le contexte analysé de cette histoire politique, est favorable à la dictature d'un parti unique.

01/2021

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Littérature française

Shakuntala ou l'anneau du souvenir

L'histoire de Shakuntala telle que la raconte Kalidasa, le grand poète indien du Ier siècle avant notre ère, est l'histoire d'une transformation. A travers des épreuves douloureuses, deux personnages grandissent. L'amour, né au paradis de l'enfance et de l'innocence, ces deux personnages le retrouveront transmué, élargi magnifiquement, dans un autre paradis que l'on pourrait qualifier de divin. A cet égard, il faut noter le parallèle entre les deux "voyages" du roi car, de même qu'il y a dans l'histoire deux chariots, celui du royaume terrestre et celui du royaume divin, il y a deux "passages" bien distincts : le premier, à travers la forêt, fait pénétrer le roi dans un monde de pureté merveilleuse ; le second, à travers le ciel, l'amène dans un univers de lumière. De l'union des deux naîtra Bharat, le "Soutien" du monde, le roi qui a donné son nom à l'Inde, c'est-à-dire Bhârat. Tout amoureux de l'Inde, pensons-nous, aimera l'idée que cette histoire de Shakuntala, imprégnée d'une beauté et d'une lumière magique, est à l'origine du nom de ce pays. Pour introduire en quelques mots l'oeuvre de Kalidasa, qu'il nous suffise de reproduire ici ce que Sri Aurobindo écrivait à propos du génie créateur du poète : "Les délices de l'oeil, les plaisirs de l'oreille, de l'odorat, du palais, du toucher, la jouissance de l'imagination et du goût sont la texture de sa création poétique, et avec cela il a produit des merveilles d'émotion et d'idéalité intellectuelle ou esthétique. Ses oeuvres ont pour toile de fond un paradis universel de belles choses. Tout y obéit à une loi de grâce terrestre. La moralité devient esthétique. L'intellect est imprégné du sens de la beauté et se laisse gouverner par celui-ci. Et pourtant cette poésie ne nage pas dans la langueur. Ce n'est pas-comme la poésie des sens a tendance à l'être-une oeuvre sirupeuse que la débauche alourdit, avec un excès de mèches bouclées et de battements de paupières. Kalidasa échappe à cela par la chasteté de son style, l'énergie et la précision de sa phrase et sa vigilance artistique toujours en éveil". Note de l'éditeur pour la version imprimée : Afin d'être plus agréable lors de la lecture, cet ouvrage est en format Beau Livre. Dans la même optique, le papier est de couleur crème, ce qui fatigue moins les yeux que le papier blanc. Toutes nos publications font l'objet d'un travail soigné tant au niveau typographique qu'au niveau du design. Note de l'éditeur pour la version Kindle : Nos publications Kindle sont soigneusement conçues, avec une table des matières, un index, des notes de bas de page et références, là où cela est applicable. Un accent a été mis sur la typographie ainsi que le design. Vos commentaires sont les bienvenus sur disoverypublisher. com/fr/ - Merci d'avoir choisi Les Editions Discovery.

01/2020

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Droit

Code de commerce annoté. Edition 2021

A jour des décrets d'application des lois PACTE et Réforme pour la Justice, ainsi que des ordonnances et décrets prévoyant des mesures d'urgence pour faire face à l'épidémie de Covid-19 Les + de l'édition 2021 : - A jour des décrets d'application des lois PACTE et Réforme pour la Justice, ainsi que des ordonnances et décrets prévoyant des mesures d'urgence pour faire face à l'épidémie de Covid-19. - Nombreuses annotations de jurisprudence et références bibliographiques, y compris en matière de sociétés commerciales et de baux commerciaux. - Appendice riche de nombreuses rubriques annotées en rapport avec le droit commercial. - Bonus : mise à jour mensuelle par lettre d'actualité. Le Code de commerce Dalloz rassemble l'ensemble des textes intéressant la matière. En plus des parties codifiées (L, R et A), il comprend un Appendice présentant de nombreuses rubriques annotées en rapport avec le droit commercial, et notamment : - Des développements en matière de "Concurrence déloyale", à mi-chemin entre le droit commercial, le droit civil et le droit de la propriété intellectuelle. - De "Garantie autonome", dotée d'une définition légale depuis la réforme des sûretés. - De "Ventes commerciales", qui contient de nombreux textes et annotations régissant la matière dont la Convention de Vienne sur la vente internationale de marchandises. - De "Sous-traitance". L'édition 2021 est à jour, dans sa partie codifiée et ses textes complémentaires, des réformes les plus récentes, notamment : - ordonnances et décrets de mars et avril 2020 prévoyant des mesures d'urgence pour faire face à l'épidémie de Covid-19 (prorogation des délais, procédure judiciaire, charges pesant sur les locaux professionnels, fonds de solidarité, publication des comptes, difficulté des entreprises, réunion et délibération des organes sociaux) ; - décret et arrêtes du 28 février 2020 relatifs aux tarifs réglementés applicables à certains professionnels du droit ; - décret du 10 février 2020 relatif aux formalités de publicité légale en matière de droit commercial ; - décret du 2 janvier 2020 relatif aux sociétés à mission ; - décret du 27 décembre 2019 relatif au délai durant lequel des actionnaires minoritaires peuvent demander la convocation d'une assemblée générale pour approuver certaines opérations de fusions, de scissions ou d'apports partiels d'actifs et aux votes au sein des assemblées générales d'actionnaires ; - décret du 11 décembre 2019 de réforme de la procédure civile ; - décret du 9 décembre 2019 relatif à l'organisation et au fonctionnement des chambres de commerce et d'industrie ; - décret du 6 décembre 2019 relatif à la formation et aux conditions d'exercice des mandats des représentants des salariés actionnaires ; - décret et arrêté du 20 novembre 2019 relatifs à la publicité des comptes annuels des moyennes entreprises ; - décret du 11 octobre 2019 relatif au statut du conjoint du chef d'entreprise ou du partenaire lié au chef d'entreprise par un pacte civil de solidarité travaillant dans l'entreprise familiale ; - décret du 18 septembre 2019 rela tif à la simplification du droit de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée, à la qualification artisanale et au répertoire des métiers ; - loi du 19 juillet 2019 de simplification, de clarification et d'actualisation du droit des sociétés. Ce code est autorisé par la Commission nationale de l'examen du CRFPA.

07/2020

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Manuels d'économie

Economie générale. 8e édition

PLAN DE L'OUVRAGE : SOMMAIRE CHAPITRE 1 : Histoire des faits marquants en matière économie et sociale. Thème 1 : La révolution industrielle Thème 2 : La crise de 1929, la montée du protectionnisme et la réponse apportée par le new deal Thème 3 : Des trente Glorieuses aux chocs pétroliers et à l'entrée en crise Thème 4 : L'effondrement du bloc soviétique, la généralisation du modèle de marche (fin XXe siècle) et la montée en puissance de la chine et de l'inde (début XXIe siècle) CHAPITRE 2 : HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE Thème 1 : le courant fondateur des classiques Thème 2 : Les grands courants de la pensée économique contemporaine Thème 3 : Analyse des divergences et des convergences et orientations théoriques récentes. CHAPITRE 3 : Microéconomie : l'offre, la demande et le comportement des acteurs Thème 1 : La loi de l'offre et de la demande et la détermination des prix Thème 2 : La microéconomie du consommateur Thème 3 : La microéconomie du producteur CHAPITRE 4 : Structures de marché et formation des prix Thème 1 : La concurrence pure et parfaite Thème 2 : Les marches de concurrence imparfaite et les modes de fixation de prix spécifiques Thème 3 : La théorie des marchés contestables et la question des externalités et des biens publics CHAPITRE 5 : Introduction à la macroéconomie : circuit économique, acteurs et opérations Thème 1 : Le circuit économique et les principaux enjeux de la macroéconomie Thème 2 : Les agents économiques Thème 3 : Les opérations des agents économiques CHAPITRE 6 : L'analyse de la consommation, de l'épargne et de l'investissement Thème 1 : l'étude de la consommation et de l'épargne Thème 2 : L'étude de l'investissement CHAPITRE 7 : Les fondamentaux de la croissance, l'analyse conjoncturelle et la dynamique des marchés Thème 1 : Les déterminants de la croissance Thème : Les théories de la croissance Thème 3 : Analyse conjoncturelle et dynamique des marchés CHAPITRE 8 : Economie monétaire et financière Thème 1 : Monnaie, création monétaire et politique monétaire Thème 2 : Le rôle des marchés financiers dans le financement de l'économie CHAPITRE 9 : Le rôle économique de l'Etat, les politiques économiques conjoncturelles et structurelles Thème 1 : Les mutations de la place et du rôle de l'Etat dans l'économie et la décentralisation Thème 2 : Le budget de l'Etat et la politique économique conjoncturelle Thème 3 : La politique économique structurelle : déséquilibres concurrentiels, politiques industrielles et de réglementation concurrentielle CHAPITRE 10 : L'inflation et le chômage Thème 1 : L'équilibre du revenu national - le modèle demande agrégée/offre agrégée et l'inflation Thème 2 : Emploi, plein emploi et chômage CHAPITRE 11 : Commerce international, division internationale du travail et stratégies internationales des entreprises Thème 1 : La mesure des échanges internationaux Thème 2 : Les théories des échanges internationaux Thème 3 : La division internationale du travail et les traits contemporains des échanges internationaux CHAPITRE 12 : Le système financiers international et la création de l'euro Thème 1 : le change Thème 2 : L'analyse des flux financiers internationaux et leur évolution Thème 3 : La construction européenne et la création de l'euro Annexes Correction des applications Index

11/2021

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Droit du travail et de l'emplo

Droit de la négociation collective. Edition 2022-2023

La négociation collective est aujourd'hui au centre du fonctionnement des relations individuelles et collectives de travail. Les réformes continues depuis 15 ans, et qui se sont nettement accélérées depuis 2015, ont conduit à transférer de la loi aux partenaires sociaux la maîtrise de l'essentiel des règles applicables dans l'entreprise afin de leur permettre de les adapter. Il en est résulté, notamment depuis l'entrée en vigueur des ordonnances de 2017, une profonde transformation dans l'ordonnancement des normes en droit du travail où des notions traditionnelles comme l'ordre public social ou le principe de faveur ont été mises à mal par de nouveaux dispositifs que les acteurs sociaux doivent immédiatement appréhender. C'est cette nouvelle négociation collective que cet ouvrage a pour ambition de décrire. Sont abordés les règles de négociation, qui laissent beaucoup plus de latitude sur le fond aux partenaires sociaux mais en renforçant leurs obligations en termes de transparence et de loyauté, les différents niveaux de négociation (y compris les mécanismes d'extension et d'élargissement) et leur articulation, la teneur des accords notamment en matière de négociation obligatoire et leur autorité face aux autres normes applicables dans l'entreprise. Un certain nombre d'accords spécifiques quant à leur mode de négociation ou de conclusion, ou quant à leurs effets, sont également étudiés, à l'instar des accords de performance collective, des accords en matière de retraite ou encore des accords de restructuration. Le contentieux de la validité, de l'interprétation et de la mise en oeuvre de l'accord est également décrit. Dans le prolongement de l'ouvrage sur le droit de la représentation du personnel en entreprise, le droit de la négociation collective se veut tout à la fois pratique et doctrinal, afin de permettre à chacun de conduire une réflexion sur un processus qui nécessite de disposer d'éléments solides de compréhension. L'ouvrage s'adresse aux avocats, magistrats judiciaires et administratifs, juristes d'entreprise, DRH, organisations syndicales, représentants élus et syndiqués, inspecteurs du travail ainsi qu'aux étudiants. Grégoire Loiseau est professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1) où il dirige le Master 2 Juriste de droit social. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages en droit des obligations et en droit des personnes et de nombreux articles sur le droit du travail. Pascal Lokiec est professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1) où il dirige le Master 2 de droit social et président de l'Association française de droit du travail et de la sécurité sociale. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur le droit du travail. Laurence Pécaut-Rivolier, docteur en droit, est conseiller à la Cour de cassation. Elle a été pendant dix ans présidente de l'association nationale des juges d'instance. Elle est l'auteur ou le coauteur de nombreux articles sur le droit de la représentation du personnel. Pierre-Yves Verkindt est professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1). Il est l'auteur de nombreuses publications notamment en matière de protection de la santé des travailleurs.

10/2021

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Histoire de France

Secrets, Manoeuvres, Chocs et Volte-face de Charles De Gaulle à Nicolas Sarkozy

Spécialiste des civilisations préhistoriques de l'Afrique Noire qu'il aime profondément, Pierre BAS est collaborateur du Général de Gaulle de janvier 1959 à novembre 1962. C'est cette collaboration qui fait l'intérêt et l'agrément de son livre. Il n'est pas comme souvent, une collection de chroniques, susurrées, supposées, ou même fabriquées. Les paroles rapportées sont celles du Général, et son action citée, est à l'opposé de ce que prétendent de partiaux imaginatifs . Le 26 août 1958, Pierre BAS parle avec le Général dans son avion au dessus de l'Afrique des propos tenus la veille par Sekou Touré à Conakry. Aucun des historiens de ces journées décisives n'a assisté comme lui au voyage dans toutes ses péripéties. De même, lorsqu'il évoque les fameux déjeuners de l'Elysée, il montre le Général découvrant le fond de sa pensée, y compris sur lui-même. L'auteur produit d'étonnants documents prouvant le travail précis et minutieux que s'impose le Chef de l'Etat, résumant souvent en quelques mots riches et définitifs, la politique que va suivre désormais la France. Elu grâce à lui Député du 6ème arrondissement de Paris. Il sera 24 ans Député (notamment Président de la Commission des comptes), 24 ans Conseiller de Paris (notamment Adjoint au Maire, chargé de la Culture), et 21 ans à la Région où il présidera les commissions des finances, des transports et la Région elle-même. Il est un des artisans des grandes réformes dans les départements et territoires d'Outre-mer. Il a obtenu de Georges Pompidou la reprise des travaux d'Auber-Nation, la création de la ligne B du RER et le prolongement systématique des lignes de métro en banlieue. Il a équipé le 6ème, il a fait redonner à la Place de l'Etoile le nom du Général de Gaulle qu'une coalition de l'extrême droite et de la gauche avait débaptisé, il a fait donner le nom du Général au principal aéroport de Paris. Le 15 novembre 1976, il fait refuser par le groupe Paris-Majorité, la candidature à la Mairie de Michel d'Ornano, décidée par le Président de la République d'alors, sans l'accord des conseillers. Un rude combat s'engage qui amènera deux mois plus tard, la candidature réussie de Jacques Chirac. Par un amendement célèbre, supprimant les crédits du bourreau, il a fait rouvrir le débat sur l'abolition de la peine de mort, hermétiquement clos depuis 70 ans. Le 24 octobre 1978, le Gouvernement est réduit au vote bloqué, aveu que la peine de mort ne peut plus être appliquée en France, la Loi Badinter, le 9 octobre 1981 vient à juste titre, mettre le droit en accord avec le fait. De caractère vif, l'auteur est également bien connu pour avoir, à l'Assemblée Nationale cruellement puni un très éminent homme politique, qui avait cru pouvoir impunément mentir sur son compte. L'Assemblée Nationale, contrairement à la règle d'exclusion en pareil cas, l'absout car l'insulte calomnieuse est prouvée.

03/2012

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Policiers

Je suis le dernier Juif debout

Le lieutenant Dan Reles aurait tout pour être heureux. Il est à la tête de la brigade criminelle d’Austin au Texas. Il vit avec Rachel, une femme qui a réussi dans l’immobilier, a un petit garçon et vient d’emménager dans une nouvelle maison. Mais toute médaille a son revers : Rachel a sombré dans l’alcoolisme, Dan, lui, n’a toujours pas réglé ses comptes avec son passé. Un passé qui le rattrape quand il voit débarquer son père Ben, après vingt ans d’absence. Depuis l’enfance de Dan, ce père lui a posé problème : comment en effet expliquer à ses camarades de classe que son père n’est pas boucher ou plombier mais homme de main de la mafia ? Et voilà que Ben Reles revient, au volant d’une voiture volée, avec Irina, une prostituée russe en fuite. Ben aussi est en fuite. Il cherche à échapper à Sam Zelig, Sam le psychopathe, dernier caïd de la mafia juive. Zelig est capable de tout pour récupérer Irina, par exemple de prendre la ville en otage.Dan doit alors choisir entre son devoir filial, familial ou civique : protéger la ville, sa famille ou son père ?Un nommé Sam Zelig fait partie des Texas Chronicles qui ont pour héros le lieutenant Dan Reles. Ce livre riche et complexe se lit bien sûr comme une histoire policière à la construction et au suspense impeccables ; l’auteur y a l’art de camper des personnages à la forte stature, totalement inoubliables. Mais comme tous les grands du roman noir, Michael Simon ne se contente pas d’une œuvre univoque. Il nous parle aussi de la question de l’identité en Amérique, ayant créé un héros doublement extérieur à la norme, par son appartenance à la communauté juive (ce qui n’est pas anodin au Texas, dans le milieu de la police) et par son père gangster. Cette difficulté d’appartenance, Michael Simon en fait le cœur de son histoire, qui tourne aussi autour de la relation inaboutie entre un père et son fils, entre un homme et sa femme. Dan ne cesse d’être renvoyé à son enfance à travers ses souvenirs, qui sont souvent traités comme des scènes de cinéma. De fait, ce roman peut aussi être lu comme une tentative désespérée de tous les personnages de se raconter des histoires et d’en raconter, comme les gamins qu’ils n’ont cessé d’être, y compris ceux qui se croient héritiers des durs de la grande époque. En cela, Un nommé Sam Zelig est un livre à la noirceur profonde ; il traite de la solitude des êtres humains qui ne peuvent durablement se raccrocher ni à la Bible ni à la loi, tel Dan qui se rend compte qu’être flic, c’est « une vie de gangster à l’envers. »« La prose de Simon est aussi fascinante que ses personnages. » James Ellroy« Une exploration brillante de la complexité des liens familiaux et du prix à payer pour l’amour et la loyauté… C’est un roman criminel qui transcende les frontières du genre. » Thomas Kelly

03/2010

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Ecrits sur l'art

Soliloques d'un peintre. Écrits 1896-1958

Contemporain des avant-gardes du début du XXe siècle, Georges Rouault (1871-1958) participa au Salon d'Automne de 1905, dit des "? fauves ? ", avec Matisse, Camoin, Derain et Manguin. Peintre de nus, de portraits, de paysages, il fut également céramiste, graveur et illustrateur de livres pour Ambroise Vollard, qui fut son marchand à partir de 1917 ; puis dessinateur de modèles pour la tapisserie et le vitrail. Inspiré par les sujets religieux et par le cirque, dont il fut un fervent spectateur, Rouault s'impose comme le peintre des laissés pour compte de la société, dont il donne une image expressive et intense, souvent saturée de matière. Or sa création artistique, très riche et variée, fut doublée d'une production littéraire continue, que ce recueil permet de redécouvrir. G. Rouault fut d'abord un témoin de son temps ? : auteur de mémoires sur ses contemporains, notamment sur son maître à l'Ecole des Beaux-Arts Gustave Moreau, ou sur ses amis écrivains Léon Bloy, André Suarès et Joris-Karl Huysmans, il publia en 1926-1927 Souvenirs intimes, qui reste son ouvrage le plus célèbre avec Soliloques, édité en 1944. Premier conservateur du musée Gustave Moreau de Paris, il fut encore un théoricien, dont les articles étaient très prisés dans la presse artistique entre les années 1920 et 1950. Poète polémiste, il composa un texte en prosimètre enflammé, Cirque de l'Etoile filante (1938), qui use de la métaphore du cirque pour donner une image onirique et très personnelle de l'actualité politique et sociale. Une grande partie des textes parus du vivant de Rouault étaient épuisés ou bien difficiles à réunir ou encore très lacunaires. L'édition établie et annotée par Christine Gouzi avec la collaboration d'Anne-Marie Agulhon, réunit pour la première fois la majorité d'entre eux et les replace dans leur contexte. Le lecteur y trouvera encore de nombreux manuscrits inédits, qui complètent la connaissance de Rouault polygraphe. L'ouvrage permet ainsi d'aborder des textes autobiographiques jamais retranscrits, des souvenirs sur les artistes que le peintre a côtoyés, mais aussi un livre théorique intitulé Ingres, Degas, Renoir, Cézanne, ainsi qu'une pièce de théâtre burlesque, narrant les aventures d'Ubu fils critique d'art, rédigée à l'imitation de l'Ubu Roi d'Alfred Jarry. On a aujourd'hui oublié qu'à la suite du procès qui l'opposa aux héritiers de Vollard, en 1946-1947, Rouault fut le rédacteur du texte qui servit à établir la loi sur la propriété intellectuelle : un des chapitres rappelle cet épisode essentiel des années d'après-guerre. De même Rouault poète restait un inconnu ? : influencé par Apollinaire, par Jehan-Rictus, Verlaine et Villon, il composa pourtant de nombreux poèmes en vers libres ou en prose, qui peuvent être analysés en symbiose avec ses gravures, ses peintures ou même les nombreuses illustrations qu'il imagina au cours de sa vie. A travers les écrits de Rouault, c'est donc l'homme et l'artiste qui se révèle sous un nouveau jour, à la fois plus familier et plus engagé.

10/2022

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Islam

Clefs pour comprendre l'oeuvre d'Ibn Arabi. Les Futûhât al-Makkyah

Les textes du présent recueil sont extraits du Buhûth hawla kutub wa mafâhîm al-shaykh al-akbar qu'on pourrait traduire par "Etudes autour des ouvrages et des concepts du plus grand des maîtres, Muhyîddîn ibn 'Arabî" . Son auteur, le shaykh 'Abd al-Bâqî Meftah, nous offre à travers ces pages le privilège de humer un peu des effluves de l'oeuvre monumentale de celui qui a été appelé le plus grand des Maîtres et d'en entrevoir une parcelle de la portée. Ils permettront de prendre acte au lecteur de l'existence d'une haute spiritualité islamique tout aussi bien désormais que de sa quasi-inaccessibilité tant elle présuppose des capacités et des efforts dont quasiment plus personne n'est capable désormais. A défaut de permettre une réalisation spirituelle qui échappe totalement au domaine de la raison et du discours, ces études en livrent un écho sur le plan mental et rationnel et inciteront peut-être chaque lecteur à un surplus d'adoration divine et, s'il est musulman, au respect de la Loi sacrée dont la pratique est indispensable à quiconque souhaite avancer sur la voie initiatique du soufisme. Les chapitres qui composent ce recueil sont inédits en français et portent, l'un, sur la structure d'ensemble des Futûhât al-Makkyah, "Les Illuminations de La Mecque" , à la fois chef-d'oeuvre et somme de l'enseignement d'Ibn 'Arabî, et, l'autre, sur la rencontre du jeune Ibn 'Arabî, alors âgé seulement de dix-sept ans, avec le grand philosophe Averroès, qui approchait de la soixantaine. Le premier chapitre nous enseigne que les Futûhât sont fondées sur trois piliers qui sont les Noms divins, le Coran ainsi que la science des lettres et leurs valeurs numériques. Le lecteur, grâce aux clés de compréhension exposées par Si Meftah dans ce livre, réalisera ainsi que, loin d'être un ensemble de construction aléatoire, la composition des Futûhât suit, en réalité, un ordre subtil et harmonieux tout à fait exceptionnel. Par ailleurs, les explications de l'auteur sont d'un intérêt capital pour le lecteur qui souhaite avoir une idée précise du contenu des six sections composant les Futûhât. A ce jour, rien n'a été publié d'aussi synthétique et englobant à propos de la structure de cette oeuvre. Le deuxième chapitre, qui traite de la rencontre entre le Shaykh et Averroès, souligne l'humilité de ce dernier face au rang exceptionnel d'Ibn 'Arabî, en dépit de son jeune âge. Au moment de l'entrevue, Ibn Rushd (Averroès) a 57 ans et est au sommet de sa gloire ; il vient de publier son célèbre traité : "Le Dévoilement des méthodes de démonstration" (al-kashf 'an manâhij al-adilla). C'est une autorité sur le plan philosophique devant laquelle tous s'inclinent. Pourtant, il n'hésite pas à se conduire devant ce jeune homme qui se présente à lui tel un élève devant son maître. En complément de ces deux chapitres, on lira enfin l'éloge qui figure à la suite de l'introduction de l'ouvrage et qui constitue un hommage à Ibn 'Arabî. L'ensemble constitue un recueil indispensable pour qui souhaite approfondir la compréhension et l'étude d'Ibn 'Arabî.

04/2024

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Sociologie

L'arabo-musulman. Vérités, doutes et préjugés

Un livre franc, direct et sans tabou qui dévoile des vérités qui fâchent sur ce nouvel Islam obscur, venu d'un autre monde. Ce livre nous éclaire sur un Islam mal connu et fort mal maîtrisé par l'Occident qui semble désorienté et dépassé par toutes les dérives et revendications de ces dernières invasions islamiques que l'on ressent, plutôt, envahissantes. L'auteur, Franco-tunisien, de culture arabo-musulmane mais aussi occidentale, nous livre des "vérités, doutes et préjugés" sur le monde arabo-musulman et nous pose la question s'il faut être originaire d'un pays dit arabe et être musulman de naissance, pour s'autoriser à parler en toute franchise de l'Islam, sans être taxé de raciste ou d'islamophobe. L'Occident semble être désemparé devant la radicalisation, désorienté devant ce voile dit islamique : ce livre nous donne des pistes et des solutions tirées de l'Islam lui-même (textes coraniques à l'appui), sans avoir besoin d'invoquer la Loi de 1905 sur la laïcité, à chaque fois ! Ce livre tente de répondre en toute clarté aux questions que l'on se pose : - Les Occidentaux n'ont-ils pas facilité la profusion de ces invasions islamiques et la radicalisation de certains égarés ? ... Au début, n'ont-ils pas trop laissé faire sans réagir à temps, jusqu'à ce que tout explose et que des massacres aveugles nous endeuillent encore et encore ? - Faut-il continuer, en Europe, à dire "Amen" à tout ce que réclament ces nouvelles vagues islamiques jusqu'à accepter de leur construire, un peu partout, des mosquées et des écoles dites coraniques qui n'apportent rien ni à l'Occident ni à la vie active du pratiquant musulman ni à son épanouissement socioprofessionnel ? - Peut-on encore accepter cette vision islamique obscure qui va jusqu'à considérer la femme comme déficiente mentalement, inégale à l'homme et qui, injustement au nom d'Allah, veut la couvrir de draperies aussi indignes que sombres et variées pour l'emprisonner et l'étouffer corps et âme ? - C'est quoi exactement un musulman ? Doit-on parler du "Musulman" , comme identité homogène, ou des musulmans avec leurs variétés de langues et d'horizons divers en plus des rites, des pensées et des pratiques qui diffèrent non seulement d'une communauté à l'autre (chiites et sunnites, par exemple) mais aussi d'un pays à l'autre ? L'auteur nous prévient d'être plus vigilants et ne pas permettre aussi facilement aux diverses Associations et autres Organisations internationales dites islamiques de venir envahir l'espace européen et imposer, au nom de leur pseudo-culture, cette identité utopique et irréelle dite "identité islamique" . Ces Organisations (beaucoup plus politiques que religieuses) n'ont aucune légitimité divine pour venir s'intercaler entre le musulman et son Dieu. Seigneur, à voir cet Occident trop laxiste et fort accueillant, faites que Colombey-les-Deux-Eglises ne devienne, un jour, Colombey-les-Deux-Mosquées ! Issu d'une formation supérieure en Droit, fiscalité et gestion comptable, l'auteur franco-tunisien s'intéresse à l'écriture depuis la Guerre du Golfe. Dans la continuité de son premier livre "L'Arabe de plus en plus arabe ? " , il poursuit ici sa réflexion sur la crise identitaire de l'Arabo-musulman et s'élève, surtout, contre l'invasion islamique qui déstabilise le monde arabe, pour le diviser encore plus, et déborde jusqu'à atteindre les pays européens et venir "exploser" en plein Occident.

08/2019

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Littérature française (poches)

Le Yalou. Suivi de Orient et Occident

Le texte qui justifie la publication de ce petit volume est un texte singulier, insolite, écrit par Paul Valéry, alors âgé de 25 ans, en 1896, au moment où paraît La Soirée avec Monsieur Teste. Cette courte prose, à la frontière de l'essai et du poème, est née d'un évé- nement de 1894 - la bataille navale du Yalou au cours de laquelle la Chine fut défaite par le Japon déjà fortement occidentalisé - et de la lecture d'un essai de Lafcadio Hearn, "The Japanese Smile" , que Valéry cite en épigraphe de ces pages. Passionné depuis longtemps par tout ce qui touche aux choses de la mer, le jeune homme voit alors son intérêt s'éveiller pour les rapports de force qui régissent les grandes puissances et agitent le monde en cette fin du xixe siècle. Dans ce choc entre la Chine et le Japon, c'est en réalité l'opposition Orient/Occident qui l'intéresse. Pour mettre en forme les réflexions que lui inspire l'essai de Hearn, Valéry imagine la rencontre en Chine, au bord de la mer, d'un narrateur occidental (qui parle à la première personne, comme s'il s'agissait de l'auteur lui-même), et d'un lettré chinois, qui lui expose les raisons pour lesquelles l'Occident aurait tort de voir dans cette défaite appa- rente de la Chine une preuve de sa propre supériorité sur l'Orient, bien au contraire. Dans les pages d' "Orient et Occident" qui complètent ce volume, Valéry reprend, un quart de siècle plus tard, cette idée d'une opposition entre la société occidentale, soumise à la loi de l'accélération, et la Chine, dont l'apparente inertie dissimule quelque chose de plus puissant que la "maladie d'inventions" des Occidentaux. Mais ce qui fait la richesse et le charme parti- culier du texte de jeunesse, c'est qu'il s'agit aussi d'une sorte de poème en prose. Ecrit dans un style "à demi abstrait, à demi impressionniste" , on peut le lire comme un "Monsieur Teste en Chine" et voir en filigrane, derrière l'éloge du lettré chinois, celui de son maître Mallarmé, cet être "qui eut les plus grands dons pour n'en rien faire" sinon les explosions d'étoiles de ses poèmes, à l'instar de la Chine qui a "inventé la poudre, pour brandir, le soir, des fusées". Plus proche des "Notes sur la grandeur et la décadence de l'Europe" et de "La Crise de l'esprit" , "Orient et Occident" développe la même idée dans une autre direction, combien plus actuelle, en s'inquiétant de ce que pourra être le nouvel équilibre du monde, dès lors que les Chinois auront été tirés de leur sommeil. Davantage qu'une préface, l'essai introductif de Florence de Lussy, d'une grande richesse d'érudition et de finesse interprétative, nous aide à entendre toutes les implications de ces quelques pages peu connues de Valéry. Son édition est complétée en annexe par une "Vie extraordinaire de Tcheng Cheng" , l'ami chinois de Valéry, auteur du livre auquel "Orient et Occident" avait servi de préface et par une traduction des pages tirées de l'essai de Lafcadio Hearn, que Valéry avait lues dans un numéro de mai 1893 de la revue Atlantic Monthly.

11/2020

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Philosophie

Philosophie N° 148, janvier 2021 : Reiner Schurmann interprète de Heidegger et penseur de l'histoire

Ce numéro thématique est consacré à Reiner Schürmann, phénoménologue qui, dans Le principe d'anarchie et Des hégémonies brisées, a prolongé et interrogé la pensée du second Heidegger pour tenter de repenser l'historicité de la pensée occidentale et le statut postmétaphysique de l'Ereignis. Il s'ouvre sur la traduction, par Bruce Bégout, de l'article de Schürmann intitulé ""Que dois-je faire" à la fin de la métaphysique ? ", qui pose la question de l'agir dans sa relation avec le problème du statut et du destin des "principes époquaux" qui régissent l'être et l'action. La question "que dois-je faire ? " sonne le glas d'une certaine normativité principielle dont il s'agit alors, sous le nom d'anarchie, de mesurer le possible ainsi ouvert. Dans "Reiner Schürmann, phénoménologue des ultimes", Vincent Giraud introduit à sa pensée au fil conducteur du phénomène et du mot d'ordre "sauver les phénomènes". Si ce qui se montre est originairement un singulier, que les différents "fantasmes hégémoniques" réduisent à un cas particulier de leur loi, retrouver les phénomènes se fera par une épopée du singulier qui nous établit dans la "condition tragique", fond de notre rapport à l'apparaître. Dans "Fin de partie. Philosophie de l'histoire et clôture de la métaphysique chez Reiner Schürmann", Bruce Bégout interroge la notion d'époque dans sa philosophie, montrant que sa critique de la philosophie de l'histoire procède d'une conception de l'histoire comme dépérissement des hégémonies, à laquelle se soustrait l'ultime époque. Il met en question le paradigme ontologique du contingent, fondement anarchique de la philosophie tragique. Dans "La recherche des origines : entre anamnèse et oubli. Heidegger relu par Schürmann", Servanne Jollivet en expose la lecture de Heidegger à partir des textes tardifs, qui en radicalise le geste et en montre l'ambivalence : en l'inscrivant dans l'histoire des hégémonies, il remonte de l'interrogation sur les origines à l'origine première, repensée de manière non fondamentale comme "violence originaire". Dans "L'absent, vois-le comme fermement présent", Thomas Aït Kaci s'attache au problème de l'effacement de la figure hégélienne dans Des hégémonies brisées. Que dans son opiniâtre combat mené contre la dialectique, du commencement à la fin et de Parménide à Heidegger, Schürmann ne rencontre pas à un moment ou à un autre son adversaire hégélien, surprend. Quel est le sens philosophique d'une telle absence, concertée et déconcertante ? Dans "Des langues brisées. Silence et origine dans la pensée de Reiner Schürmann", Vincent Blanchet comprend l'ensemble de son oeuvre à la lumière de la méditation de la langue qui la traverse jusqu'à son accomplissement dans Des hégémonies brisées ; il s'agit par là d'interroger la possibilité, pour la parole, de demeurer fidèle aux conditions dernières de l'expérience. Enfin, dans "La source", Emmanuel Cattin s'attache à la question de ce que Schürmann nomme "l'origine", en lien essentiel à "l'expérience originaire avec le langage". Dans l'héritage de l'Ereignis de Heidegger, Schürmann n'aura cessé de méditer le sens de la source de tout apparaître, et le mode de séjour accordé à celle-ci, "l'errance". Entre le Maître Eckhart de 1972 et Des hégémonies brisées de 1996, la joie errante aura disparu pour céder devant le regard tragique. D P.

01/2021

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Histoire internationale

Histoire de la Russie. Des origines à nos jours

Cette Histoire de la Russie a connu plusieurs rééditions depuis sa première parution dans "Bouquins" en 1987. Elle est devenue l’un des principaux ouvrages de référence sur le sujet, mais elle s’arrêtait à la fin de la période communiste et nécessitait une profonde réactualisation concernant la période ultérieure. C’est chose faite aujourd’hui dans cette nouvelle édition dont la postface a été confiée à l’un des meilleurs spécialistes, Françoise Thom, qui retrace l’histoire de la Russie postcommuniste d’Eltsine au troisième mandat du président Poutine. Une première partie est consacrée aux évolutions de politique intérieure, à l’étude du régime Eltsine puis du système Poutine. L’auteur s’attache ensuite à dégager les grandes lignes de la politique extérieure, en faisant ressortir les tournants de la diplomatie du Kremlin. Il montre les éléments de continuité dans l’histoire russe, et éclaire l’imbrication particulière de la politique étrangère et de la politique intérieure dans la Russie postcommuniste. Cette approche permet de remettre en cause un certain nombre d’idées reçues. Eltsine le révolutionnaire, qui fut porté au pouvoir avec l’appui des démocrates libéraux occidentalistes, restaura le pouvoir personnalisé patrimonial russe traditionnel qu’avait ébranlé Gorbatchev. La rupture entre le régime Eltsine et le système Poutine est plus dans le style et l’efficacité que dans l’esprit : c’est Eltsine qui fit voter en 1993 une constitution rejetant la séparation des pouvoirs et aboutissant à une sorte de monarchie élective. L’émergence des "siloviki" a commencé sous Eltsine, tout comme l’osmose entre bureaucratie d’Etat et oligarques. C'est sous Eltsine que se met en place le régime prébendier et corrompu qui va connaître son apogée sous Poutine. Et c'est Eltsine, comme on le sait, qui choisit Poutine pour lui succéder afin de protéger ses proches des poursuites qu'ils risquaient pour leurs malversations diverses. En politique étrangère également Poutine ne fit bien souvent que reprendre des projets eltsiniens avortés faute de moyens à l’époque du premier président russe. La volonté de réintégration de l’espace post-soviétique fut une priorité pour les trois premiers présidents russes. De même, l’obsession de la restauration de la Russie à son statut de grande puissance est perceptible dès le début dans la diplomatie russe. Une simple chronologie montre que le glissement de la politique russe vers le nationalisme néo-soviétique a commencé presque dès le début de la période Eltsine. Il y eut dans le même temps une volonté de se démarquer institutionnellement des démocraties libérales dès 1993. Les réformateurs eltsiniens se montrèrent peu soucieux d’instaurer un Etat de droit. Les nouvelles élites russes seront convaincues à la fois par leur passé soviétique et leur expérience de la jungle post-communiste que seule compte la loi du plus fort. Cette perception imprégnera la politique étrangère, entre autres par une résurgence de la conception obsidionale d’une Russie entourée d’ennemis acharnés à sa perte, conception indispensable à la stabilité d'un régime prédateur et corrompu. A partir de l’arrivée au pouvoir de Poutine, les dirigeants du Kremlin n’auront qu’un but : la restauration de la puissance russe. L’Etat russe, nageant dans les pétrodollars, recentralisé et soumis à la volonté d’un chef incontesté, est entièrement subordonné aux objectifs de puissance et de prestige, compris de la manière russe traditionnelle comme une expansion territoriale qui se substitue au développement de la société.

09/2014

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Littérature étrangère

La déchéance de Mrs Robinson. Journal intime d'une dame de l'époque victorienne

L’histoire commence en 1844 quand, après un premier mariage désastreux qui s’est terminé par la folie et la mort de son mari, Isabella, jeune femme de bonne famille, mère d’un enfant en bas âge, épouse sans joie l’ingénieur et industriel Henry Robinson, personnage qui se révèle vite acrimonieux et cupide. Le couple, qui aura deux enfants, s’installe à Edimbourg. Isabella y fait la connaissance d’Edward Lane, "fascinant" jeune homme de dix ans son cadet. Juriste puis médecin, celui-ci vit avec sa femme Mary et sa belle-mère, la sympathique et très sociable Lady Drysdale, qui tient l’équivalent d’un salon où elle reçoit les intellectuels de l’époque. Edward et Isabella, femme intelligente et curieuse quoique souffrant d’un ennui chronique, échangent sur les idées nouvelles et sur la perte de leur foi religieuse. Très vite, Isabella s’éprend de lui, passion dont elle tient fiévreusement la chronique dans un journal intime auquel elle confie également ses sentiments de frustration et de ressentiment face à un mari honni et à une existence fastidieuse, ses trois fils étant son seul réconfort. Lorsque Edward se montre réceptif, ou tout au moins assez bon pour répondre de temps en temps à ses lettres, elle est profondément heureuse. En 1854, à Moor Park, où le Dr Edward Lane propose la cure hydrothérapique à ses patients, ils finissent par échanger étreintes et baisers. Mais rien ne prouve que leur relation ait pris une autre dimension. En 1855, alors que sa relation avec Lane s’est de nouveau distendue, elle tombe malade, probablement de la diphtérie. L’entendant marmonner des noms d’hommes dans son délire, Henry ouvre son journal pour y découvrir la détestation qu’elle lui voue (non qu’il soit à proprement parler un bon mari, il a une maîtresse et deux filles illégitimes) et l’amour qu’elle porte à Lane. Dès qu’elle est rétablie, il lui annonce son intention d’engager une procédure de divorce. La seconde partie du livre est consacrée à cette décision et à ses suites. L’affaire est la onzième portée devant la cour des Divorces, tribunal laïc institué suite à une loi votée quelques mois plus tôt. On est fasciné de regarder magistrats, avocat, experts et journalistes se colleter avec la seule véritable pièce à conviction : ce journal, dérobé à Isabella par son mari. Les faits décrits sont-ils réels ou l’invention d’une mythomane ? Car assurément seule une démente peut coucher par écrit des choses aussi scabreuses. Edward Lane nie mordicus avoir fauté avec Isabella. La teneur du journal ne suffit pas pour l’incriminer et, par l’effet d’une contorsion de procédure, un seul des deux défendeurs doit finalement répondre de l’accusation d’adultère. A une époque où il était rarissime que les femmes obtiennent gain de cause, Isabella finit par gagner la procédure de divorce. Victoire en matière de droits des femmes, mais elle perd tout le reste : sa fortune, ses enfants…L’auteur a exhumé cette histoire extraordinaire des archives d’un temps où la question de la sexualité et du désir féminins angoisse une société victorienne régie par les hommes, un temps où la femme adultère est marquée du diagnostic de manie sexuelle, une forme de démence. Le récit, où Dickens et Darwin, entre autres, tiennent des seconds rôles, est ponctué de digressions sur les phénomènes de la société victorienne et d’anecdotes aussi éclairantes que divertissantes.

03/2013

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Primaire

A l'école de la laïcité

Le jeu A l'école de la laïcité s'adresse aux élèves de CM1, CM2 et 6e. Il se présente comme un jeu de plateau, mélange de Trivial Poursuit et de Jeu de l'oie. Le but est de répondre à des questions (une cinquantaine). Chaque bonne réponse permet de reconstituer, à la manière d'un puzzle, la charte de la laïcité. Ce jeu est Lauréat 2021 du Prix de la laïcité de la République Française. La boîte de jeu contient : - 54 cartes " Question " - 1 plateau, 4 pions, 1 dé - 1 poster de la Charte de la laïcité à compléter - 15 étiquettes repositionables pour compléter la Charte - la règle du jeu - une page de présentation de notre engagement écologique et éthiquement responsable Les objectifs du jeu - Promouvoir une laïcité d'intelligence dans les classes de cycle 3 au moyen de ce jeu qui permet aux élèves de reconstituer ensemble la charte de la laïcité en répondant correctement à des questions sur les faits religieux et la laïcité en général. Les questions et les réponses ont été établies d'après le Vademecum Laïcité du Ministère de l'Education nationale et de la Jeunesse de 2018, mis à jour en juillet 2021. - Donner aux enseignants un outil leur permettant d'aborder la laïcité, avec le souci d'une appropriation réelle des valeurs et des principes de la République par les élèves plutôt que de l'organiser selon une transmission frontale et/ou moralisatrice, souvent superficielle et inopérante. Aider les enfants à mieux comprendre la laïcité La laïcité est un principe de la République française. La Constitution rappelle que cette République est indivisible, laïque, démocratique et sociale. Mais la laïcité est parfois difficile à définir et à comprendre. Les nombreux débats de société qui l'entourent la rendent parfois illisible pour les plus jeunes, voire installent l'idée fausse qu'elle pourrait être l'ennemie des religions. Comment faire pour combattre les idées reçues et aider les enfants à mieux comprendre la laïcité ? En 1789, au moment de la Révolution française, des jeux ont été conçus pour que les Français s'approprient les valeurs et principes d'une France nouvelle : la liberté, l'égalité devant la loi, devant l'impôt... notamment des jeux de l'oie et des jeux de cartes. Les étudiants de l'INSPE de Lorraine, avec leurs formateurs, ont donc eu l'idée de créer ce jeu, intitulé " A l'école de la laïcité ", sur le modèle du jeu de l'oie de la Révolution française. Les 54 questions sont de nature et de difficulté différentes : elles traitent des dimensions juridiques, philosophiques et sociales de la laïcité, mais aussi des faits religieux. L'objectif est de faire prendre conscience aux élèves que l'Ecole et la République sont laïques, mais que ces dernières n'ignorent pas que la société ne l'est pas. La laïcité permet à tous les Français, quelle que soit leur religion, de " faire société ". A ce jeu de l'oie est associé un poster de la Charte de la laïcité à compléter : le fait de gagner une bonne réponse sur le jeu de l'oie donne accès à un article de la charte, à coller sur l'affiche afin de reconstiituer intégralement les 15 articles de la charte simplifiés pour des élèves de cycle 3 et illustrés. Un jeu éco-responsable Ce jeu est fabriqué de manière responsable. Il est imprimé et fabriqué en France et utilise des encres et matériaux entièrement recyclables.

11/2022

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Actualité et médias

Ce que je ne pouvais pas dire. 2007-2016

Nommé par Jacques Chirac à la tête du Conseil Constitutionnel en 2007, Jean-Louis Debré a exercé ses fonctions sous deux présidents successifs, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Sorti de la vie politique proprement dite, il est devenu le premier des sages de la République, chargé de se prononcer sur les décisions gouvernementales, les lois et réformes majeures du moment dont certaines représentaient des avancées capitales en matière sociale ou économique. Jamais sans doute on n'a autant parlé du Conseil ni mieux compris l'utilité de son rôle qu'on ne l'a fait sous sa présidence. L'instauration de la QPC (la Question prioritaire de constitutionnalité) a permis de doter les citoyens d'un droit nouveau qui a renforcé les pouvoirs et l'influence de ce Conseil. Sous l'autorité de Jean-Louis Debré, il est non seulement sorti de son conformisme, mais il a aussi pris cinq fois plus de décisions qu'en un demi-siècle d'existence. Jean-Louis Debré, au lieu de mémoires, a préféré livrer ses réflexions, souvenirs, commentaires, jugements et parfois indignations sous une forme à ses yeux plus sincère : celle d'un journal tenu régulièrement pendant neuf ans, "au gré de mes humeurs", écrit-il. A travers ces instantanés saisis sur le vif, il tient une chronique très personnelle des rencontres, échanges, observations, mêlées à des souvenirs politiques et familiaux, qui ont jalonné cette quasi décennie marquée par des engagements forts. Jean-Louis Debré s'est trouvé en première ligne lorsqu'il s'est agi de défendre le droit juridique des homosexuels au mariage, de censurer la taxe carbone, la loi Hadopi proposée par Nicolas Sarkozy ou l'impôt à 75% sur les revenus les plus élevés promise par François Hollande. Il a été vivement mis en cause et contesté par les dirigeants de l'UMP lors du rejet des comptes de campagne de leur candidat pour la présidentielle de 2012, sanction dont l'impartialité ne faisait pourtant aucun doute. Esprit libre et indépendant, attaché avant tout au respect du droit et des valeurs républicaines, à la défense des libertés publiques et individuelles, Jean-Louis Debré n'a pas craint de déranger ni de heurter les hommes de pouvoir quels qu'ils fussent dès qu'il s'agissait de défendre les missions du Conseil et sa propre autorité. Il répond aujourd'hui aux attaques de Nicolas Sarkozy ou Valéry Giscard d'Estaing, relate les entretiens qu'il a eus avec chacun d'eux comme avec tous les autres protagonistes de la vie politique, d'Alain Juppé, Jean-François Copé, Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault à Bruno Le Maire et Christiane Taubira. Il évoque aussi ses relations personnelles et de travail avec François Hollande et nous éclaire sur le fonctionnement de l'actuelle présidence. Il consacre enfin des pages émouvantes à Jacques Chirac dont il est resté l'ami et le confident le plus fidèle, brossant du vieil homme aux prises avec la solitude et la maladie un portrait affectueux qui nous le rend encore plus attachant. En parlant des autres, c'est aussi un peu de lui-même que Jean-Louis Debré nous laisse entrevoir, de sa sensibilité exigeante, de sa lucidité parfois cinglante, de ses passions et de son humour qui en font un acteur très singulier de notre histoire immédiate.

04/2016

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Faits de société

Nègre, qui es-tu ?

Le Grand Cataclysme nègrechronoholocauste Nègre, Qui Es-Tu ? , porte une attention particulière sur la cause de la Race Noire, étant toujours d'actualité au point de vue racial dans le monde actuel. Il examine les défis du changement de sa mission en tant que père et mère de l'humanité sur terre, et se penche sur les étapes de son abaissement, son asservissement, ses conditions et statuts de vie avant et après la révision de son statut, et le mandat qui lui a été réservé pour son développement dans le monde après l'esclavage ; ses réalisations et la contribution apportées au monde au fil du temps, en tant que patrimoine. Son texte traite de l'historicité humaine ; de la vérité historique des livres de la Bible, du créationnisme et plus largement de la perception humaine du monde invisible. Il est considéré comme un ouvrage de vulgarisation de l'histoire biblique au travers de l'histoire de la religion, et de la métaphysique. Hier nous étions terrifiés de nombreux actes effrayants de l'humanité ; et pas très loin, était le danger. Mais c'est ici notre monde, où règne la loi de nos péchés, ne méritant pas d'être humain, avec un coeur aimable. Hier, quand nous sommes arrivés ici, quelque chose s'est brisé en nous, quand ils nous ont sortis de notre adorable berceau, aux murmures de l'isolement d'un vaste océan, abritant une coquille décorée avec une haine concrète, qui nous entourait ; oui, nous avions peur de nombreux actes effrayants de l'humanité. Et la nuit jeta sa draperie ici et là ; le vent mythique alertant l'horreur, murmurant sa musique. Ainsi, hier, nous nous sommes réveillés de l'autre côté de l'océan isolé de terreur, la mort étant sous les vagues bleues empoisonnées, une tombe bien faite dans son abîme. "Je suis blanc, je peux te tuer et rien ne m'arrivera" et nous avions peur de nombreux actes effrayants de l'humanité. "Cependant, nous ne serons jamais vaincus par le racisme, nous nous écriâmes ; l'amour est ce que nous ressentons, des sentiments intenses d'amour". "Mais alors, l'âme répondit, soyez avertis, parce que l'amour peut être pire que la haine, et en soi, c'est une mauvaise volonté". Nègre, Qui Es-Tu ? , révèle sa narration philosophiquement ; et sa révélation religieuse commence avec l'Egypte ancienne et s'étend jusqu'à l'avènement de la Bible ; enfin, il inscrit une chronologie de la Bible, et où elle tire ses sources. Il est qualifié comme une histoire émouvante d'un homme qui veut un monde sans malice et sans haine, et fait quelque chose à ce sujet. Il explore comment au cours des siècles de l'esclavage, les Noirs ont subi des massacres, des génocides et d'autres formes de souffrance dans le monde entier ; et se noyant toujours dans un environnement hostile racial historique dans plusieurs parties du monde, depuis l'abolition de l'esclavage. Le mot "Race" est utilisé ici pour justifier la déportation de la race noire qualifiée d'inférieure pour la domination de la race blanche. Ce mot a été utilisé pour la première fois en Europe au Xe et au XIe siècle pour distinguer diverses communautés aristocratiques. Il est aussi inscrit dans la constitution des Etats-Unis depuis 1865. Il dévoile aussi quelques inventions cachées des Noirs, sans lesquelles le monde ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui. Aujourd'hui encore en général, l'auteur déplore que le berceau de l'humanité – l'Afrique – soit davantage balisé jusqu'aujourd'hui par le reste des pays.

05/2020