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Guy Schoeller éditeur

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Faits de société

J'ai survécu à la drogue, à la pédophilie et à la traite sexuelle

Un témoignage très dur. La jeune autrice et militante Maïté Lonne se raconte sans tabous dans un livre autobiographique poignant. Entre violences intrafamiliales et abus sexuels, elle vivra en vase clos et la peur constante d'être tuée. Dès le début de l'adolescence, c'est la dégringolade, entre autodestruction, les hôpitaux psychiatriques, les foyers de l'aide à l'enfance, la drogue, la rue et les viols multiples. Tout se passe surtout en Belgique. Elle est victime de traite des êtres humains dans un réseaux d'exploitation sexuelle. Pendant cette période, elle est vendue sur des sites lambdas tels que "2eme main" entre deux tables. Elle est livrée dans des hôtels de passe, chez des particuliers violents et dans des clubs. Violée, menacée d'une arme à feu, frappée, abandonnée la nuit sur le bord d'une route, elle survira. La jeune femme raconte les difficultés liées aux trauma complexes, à ses multiples rapports au monde et à son corps, qui fut un objet de déviants. Laissons parler l'auteure : (...) d'un père norvégien alcoolique, drogué, schizophrène et artiste peintre, et d'une mère belge, danseuse, d'origine ashkénaze, très mal dans sa peau. Vers l'âge de 8 mois, elle décide de prendre la fuite pour me protéger, en revenant dans son pays natale, la Belgique. Mes grands parents, plutôt bourgeois, autoritaires, et violents, prennent la place du père qui brille par son absence. Mon grand-père est ancien procureur, un homme ancien militaire obsédé par l'éducation et la réussite dans son sens le plus stricte. Ma grand mère est une survivante de la seconde guerre mondiale et m'apprendra à vivre dans la peur constante d'être tuée. Je vie en vase clos, enfermée par deux vieilles personnes abusives et maltraitantes. Très jeune, je suis abusée sexuellement par mon cousin, et ensuite par mon beau-père. Ma mère devient violente physiquement. Mes grands parents sont violents psychologiquement. Vers l'âge de 13 ans je suis placée en unité psychiatrique suite à une tentative de suicide et des multiples automutilations. Je suis assommée à coup de calmants sans être soignée. Par la suite je suis placée dans un foyer de l'aide à l'enfance et j'y découvre la rue, les drogues, la délinquance et la violence extrême (...). Points forts : Maltraitance - Viols- traite des êtres humains - drogue - femme-objet - violences - Reconstruction Ce qu'en dit l'Editeur : Maïté Lonne parle à coeur ouvert, avec douleur, force et un désir extraordinaire de reconstruction. Elle s'investit dans la pédagogie avec courage et conviction. Son ouvrage donne la nausée au sujet de certains humains inhumains. Ils existent ces prédateurs, ces consommateurs, ces destructeurs. Elle l'a vécu. Elle aurait pu en mourir. Elle apprend à se réapproprier et à se régénérer. Son témoignage puisse-t-il servir à tous ces femmes victimes de monstres ! L'auteure : née à Oslo en 1992, Maïté Lonne est éducatrice. Elle navigue entre France et Belgique en vivant entre Bruxelles et Paris. Elle s'est mise à la disposition de la Commission européenne, de Child Focus en Belgique, et plaide devant différents Parlements sur des thématiques telles que l'exploitation sexuelle et les violences sexuelles. Elle a aussi représenté l'Europe lors de l'ouverture de la campagne mondiale WithHer initiée par les Nations-Unies et Spotlight Initiative (USA). Elle a publié un ouvrage sur les Maltraitances faites aux humains et aux animaux. Elle signe ici une autobiographie, le récit horrible de ce qu'elle a subi, viols, drogue, traite d'être humains, clubs de sexe, etc, et surtout l'apprentissage de sa reconstruction. L'auteure se rend également dans les écoles pour sensibiliser les adolescents aux côtés de la Fondation Samilia. L'auteure contribue à la réalisation d'un documentaire TV qui sortira en 2024 presqu'en même temps que son livre témoin. A lire et à voir donc.

03/2024

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Sports

Initiation à l'aéronautique. 9e édition

Conçu par une équipe d'enseignants et de pilotes ayant une grande expérience en formation aéronautique, ce livre présente les différents types d'aéronefs, explique le fonctionnement de leurs éléments constitutifs et décrit l'environnement dans lequel ils évoluent. Il s'agit donc d'un ouvrage de culture générale, plus particulièrement destiné aux lycéens désirant préparer avec succès le Brevet d'Initiation Aéronautique (BIA). Il servira également de support pour les enseignants du Secondaire désirant présenter le Certificat d'Aptitude à l'Enseignement Aéronautique (CAEA). Ces derniers, ainsi que les instructeurs d'aéro-clubs trouveront ici explications, schémas et photos nécessaires à cet enseignement. Cet ouvrage intéressera également toute personne désirant découvrir le monde aéronautique.

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Spécialités médicales

La naupathie

Connue depuis la nuit des temps, redoutée, mais sujet toujours tabou dans le milieu maritime, la naupathie, ou mal de mer, n'a pas livré tous ses secrets. Avec un mécanisme commun aux autres composantes du mal des transports (voiture, train, avion), mais aussi au nouveau mal des simulateurs, elle bénéficie des avancées scientifiques liées à ces derniers. Ce livre fait le point des connaissances sur cette indisposition, le plus souvent passagère, mais qui reste une nuisance importante lorsque l'on va en mer.

03/2024

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Communication (Bac pro)

Famille des métiers de la relation client 2de Bac Pro. Livre élève, Edition 2024

INEDIT ! Un ouvrage pensé pour favoriser l'autonomie des élèves en les faisant travailler par plan de travail, dans la perspective du Bac. - 14 scénarios, pour une mise en situation réaliste en immersion dans des entreprises réelles pour impliquer pleinement les élèves. - Une méthodologie très visuelle pour guider l'élève dans la réalisation des scénarios. - Un accompagnement de l'élève renforcé : - 1 livret de révisions (lexique et calculs basiques) ; - 1 chapitre introductif "Bienvenue dans la famille MRC" ; - 10 fiches de compétences métiers ; - 18 fiches méthode/outil. - Des exercices d'application qui facilitent le lien avec les autres matières et les compétences PIX. - Un tableau des compétences travaillées pour chaque scénario en début d'ouvrage pour s'autoévaluer au fil de l'eau. - Une grande liberté pédagogique laissée aux enseignants dans le choix des modalités de travail. Un manuel conçu pour être animé de différentes manières ! - Plus de 170 ressources numériques.

03/2024

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Sciences historiques

1769-1789 : vingt ans de resistance en Corse

En 1768, la Re?publique de Ge?nes a ce?de? au roi de France l'exercice de la souverainete? en Corse. Cependant comme l'e?crit un officier français : " Apre?s avoir force?, pour ainsi dire, les Ge?nois a? nous vendre la Corse, on a cru qu'il suffisait d'y montrer quelques troupes pour s'en emparer. Point du tout. Il a fallu la conque?rir ". Le 8 mai 1769, a? Ponte Novu, la Nation corse est vaincue militairement. Mais le ge?ne?ral Paoli est re?fugie? a? Londres et, alors que la majorite? de la population se soumet, d'irre?ductibles maquisards continuent le combat dans l'??le avec l'appui de commandos compose?s de soldats corses exile?s en Toscane. Dans plusieurs re?gions de l'??le, jusqu'en 1775, des actions de gue?rilla sont mene?es contre la pre?sence française avec la solidarite? de nombreux villageois. Les noms des chefs des combattants de l'ombre et de centaines de leurs compagnons, apparaissent dans les rapports que re?digent les officiers de l'arme?e royale. Beaucoup sont tue?s lors d'affrontements, d'autres meurent encha??ne?s dans la Grosse tour de Toulon ou? plus de quatre cents d'entre eux sont de?tenus. Des Corses rallie?s au nouveau re?gime participent a? ces ope?rations de maintien de l'ordre. Les actes de re?sistance impliquent de conserver des secrets et l'histoire officielle est toujours e?crite par la puissance victorieuse. Pourtant, les archives permettent a? l'auteur de reconstituer le combat de ces Corses, puis la permanence de " l'esprit de liberte? ", pendant ces vingt anne?es au cours desquelles beaucoup d'anciens partisans du gouvernement national corse sont contraints, sans renier leur passe? de patriotes, de composer avec les autorite?s royales. On ne peut comprendre le parcours des jeunes insulaires, dont Cristoforo Saliceti, Carlo-Andrea Pozzo di Borgo ou les fre?res Giuseppe et Napoleone Buonaparte, qui a? l'aube de la Re?volution Française seront des paolistes fervents, sans conna??tre les vingt anne?es de re?sistance qui ont suivi la conque?te de l'??le. Aujourd'hui encore, la me?moire collective des Corses est irrigue?e par les ide?aux et les combats de Pasquale Paoli et de ses partisans.

06/2019

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Histoire de France

CRASH IN BAYEUX - The Last Flight of Sergeant Ferguson

Normandy, France, January 15, 1943. The weather is clear, the sun is shining. Two Royal Canadian Air Force aircraft fly over the Bayeux-Caen railroad. The target is a German freight train - and its locomotive. Aboard the first Spitfire, Sergeant Ferguson is aligning his gun sights on the target. It is 02 : 30 p. m. This will be his very last flight... HARASSING THE OCCUPYING FORCES TO PREPARE THE INVASION The RAF and RCAF had been flying hundreds of similar sorties over France for months, in order to weaken the German forces, particularly the Luftwaffe. The pilots of No. 401 Squadron were among those who took part in this patient work, made up of constant patrols and attacks. Among the 63 men mentioned in this book, 25 were killed in action between 1942 and 1944. A CRASH THAT AWOKE THE SPIRIT OF RESISTANCE Touched by William Ferguson's sacrifice, some French citizens decided to bury the young Canadian flier with dignity, honour and respect. The Germans took this as a provocation. A few weeks later, the Sipo-SD (the "Gestapo") arrested a dozen of them. They were sent to concentration camps - some of them later died in Büchenwald, Dachau and Mauthausen. Others did survive, including Paul Le Caër. He is the one who has supported the author and told him what happened. Today, he is signing the preface of this book. UNPUBLISHED DOCUMENTS AND TESTIMONIES Based on an in-depth analysis of unpublished documents, including the Fergusons' archives and No. 401 Squadron Operation Record Book, this work depicts the very last flight of the young Canadian pilot in detail. With a striking truthfulness, you will relive the squadron's daily life, the faith of the pilots, as well as the beginning of the sortie and "Bill" Ferguson's last minutes. FIVE YEARS OF RESEARCH AND EMOTION A young and talented historian involved in the field of remembrance in Normandy, François Oxéant has spent over five years fitting the pieces of the puzzle together. This book will help you discover all aspects of his fascinating investigation with a methodical and rigorous approach. He has met some of the last witnesses of the events and has been in touch with the pilot's family for a few years, making us share his emotion and admiration for Bill, who was barely younger than himself.

09/2014

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Philosophie

Le petit métaphysicien illustré

Jean-Charles Pichon (1920 - 2006), romancier, poète, auteur dramatique, dialoguiste, philosophe, fut l'homme du paradoxe : une soixantaine de ses ouvrages ont été publiés, il a reçu des prix littéraires, été reconnu comme un pair par Hervé Bazin, Albert Camus, Lévi Strauss... Et il demeure inconnu du grand public. C'est sans doute que sa pensée dérange. Son oeuvre métaphysique, qui se situe dans la lignée de celle de Mircéa Eliade, est basée sur l'étude des mythes et des croyances qui ont accompagné l'humanité depuis des millénaires. Il en a étudié les formes, les rythmes et les figures - leur naissance, leur apogée et leur déclin. Ce faisant, il a dénoncé les impostures des églises et - pis encore en notre époque - celles des rationalistes scientistes. Se fondant sur un savoir encyclopédique, son raisonnement d'une rigueur implacable nous fait porter un regard lucide sur l'histoire de l'humanité et sur son avenir. Ecrit de 1985 à 1988, avec une préface de 1977, Le Petit Métaphysicien illustré constitue un livre indispensable pour ceux qui veulent suivre cette route. Jean-Charles Pichon y développe des notions qu'il utilisera dans ses oeuvres postérieures (le PAT et le PAN, la Forme Vide, l'analemme, etc.). Il s'agit en réalité d'une sorte de "manuel du gay sçavoir", d'un "discours de la méthode" métaphysique, d'une "défense et illustration" des vocables précis qui permettent au mythologue de confondre les mythomanes. Sa machine y est décrite, basée sur les aspects de l'objet : vocable, nombre et figure. De nombreuses machines y sont également étudiées, notamment celles qui constituent Sindbad le marin ou l'Apocalypse, mais aussi celles écrites par Attar, Goethe, St Thomas d'Aquin, Joachim de Flore, St Jean de la Croix, Roussell, Kafka, Duchamp, Artaud ... Puisse ce guide vous aider dans votre propre cheminement. "C'est pourquoi je ne conclus pas ce livre. Ferme le, ami. Dors et rêve un poème. Je t'ai donné peu de chose, somme toute : un nombre magique et quelques sommations, un analemme qui fut une croix et la redevient sans cesse, le plus concis des vocabulaires : 6 dieux, vivants ou morts, recréant les 12. Mais ce peu est sûr. Où que tu ailles, quoi que tu fasses, quelle que soit la sentence qui te menace, tu peux l'emporter avec toi". (p. 331).

06/2014

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Tourisme France

Haute-Loire Chemins d'écrivains

Haute-Loire Chemins d'écrivains réunit plus d'une centaine d'auteurs ayant un point commun avec la Haute-Loire. Textes longs, simples citations, évocation d'un roman, Les cerfs-volants de Romain Gary, d'une recherche scientifique, celle d'Alphonse Aulagnier, ou d'une tragédie, la bataille du mont Mouchet. La présentation se veut démonstrative et quelquefois impertinente. Les écrits sont vrais ou imagés, les auteurs racontent des histoires sans pour autant être des historiens. Les poètes abordent Les chouans du Velay sans faire d'histoire. Des historiens enlégendent, d'autres se montrent scientifiques, tel Faujas de Saint-Fons. Mais il y a le souffle. La Haute-Loire est partagée entre Velay, Brivadois, Gévaudan et Vivarais. Les écrits, accompagnés de photos, suivent le fleuve emblématique, la Loire suscitant l'émotion d'André Siegfried. Ils décrivent le Velay oriental d'essence granitique, le Plateau Vivarais-Lignon, les volcans, Chapteuil et le Mézenc, le Pradellain vers les pays du Gévaudan avant d'aborder le deuxième fleuve, plus majestueusement sauvage, l'Allier, de Langeac à Brioude. Passer du coq à l'âne, c'est à la façon d'Arthur Young, débouler de Paulhaguet à La Chaise-Dieu, Craponne et l'Arzon avec le retour vers les sucs de l'Yssingelais, pour terminer avec Paul Fort dans le bassin du Puy-en-Velay. Ce département est fait d'histoires depuis la Gaule et César, en passant par les effroyables guerres de Religion, les auteurs s'en inspirent. Elle sont inscrites dans les villes et villages, les châteaux en ruine ou en majesté, les églises, pyramides de montagne d'un pays très croyant. L'histoire c'est aussi la Révolution des Jacobins et l'Empire avec Barrès. Des personnages surgissent, Philibert Besson, Mandrin, La Fayette, celui de Joseph Delteil. On retrouve Jules Vallès avec le forgeron Jean Malézieux, Jean Lacouture, Jules Romains, Pierre Emmanuel, Claude et Jacques Lanzmann, Albert Camus, mais aussi Simone Weil, Pierre Monatte, le syndicaliste... La Haute-Loire des écrivains c'est celle des femmes et des hommes, des vies. Georges Chanon a choisi des textes sur les gens, l'économie du pays, la façon de travailler la terre et d'en survivre, les métiers et la dentelle, l'industrie, la langue d'oc, et la danse et la ripaille, Gabriel Bayssat, et les auteurs content et mythifient à n'en plus finir.

11/2010

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Spécialités médicales

Le chant sacré Une histoire du sang contaminé. Tome 1, 1955-1983

En 1973, année du premier choc pétrolier, La Grande Bouffe de Marco Ferreri prédisait à l'homme qu'il périrait de ses excès. Dix ans plus tard, le XXe siècle amorçait sa fin avec le drame planétaire de la contamination des hommes par les virus des hépatites et du sida, stigmate d'échanges frénétiques de sperme et de sang monnayés comme des biens de consommation. Chez les homosexuels, l'industrie du sexe libérait des années de répression et de frustration. Chez les hémophiles, l'industrie du sang leur fournissait des traitements curatifs puis préventifs pour éviter la survenue des hémorragies, sources de graves handicaps articulaires. Ces consommations abondantes favorisaient la libération de ces deux groupes longtemps marginaux et en lutte permanente pour leur survie dans une société grisée par l'illusion scientiste, convaincue de sa capacité à tout guérir, tout maîtriser sur le modèle du progrès nord-américain. "Avancer ou disparaître" déclarait, en 1980, le président de l'Association française des hémophiles (décédé depuis du sida) pour justifier sa demande de traitements de plus en plus sophistiqués. "Résister ou disparaître", écrivait à son tour, en 1993, Franck Arnal, écrivain gay (décédé lui aussi du sida), pour résumer l'enjeu de la lutte homosexuelle. Ces deux combats, de dimension mondiale, induisaient, de part et d'autre, un tribut à la liberté jugé comme acceptable : flambée de maladies sexuellement transmissibles chez les homosexuels et hépatites virales chroniques chez les hémophiles. Le premier volume du Chant sacré raconte cette double conquête de la santé et de la liberté, des années 1950 à son apogée en 1983, alors que, sur fond d'épidémie naissante du sida, se noue le drame du sang contaminé. Il relate les victoires successives des uns et des autres, puis leur forte résistance face au nouveau danger, leur difficulté à renoncer aux libertés acquises et aussi le cynisme des différentes industries (du sang et du sexe), vecteurs de la dissémination mondiale des virus. Il éclaire le sort cruel réservé aux premiers malades du sida et ébranle le mythe de la pureté du sang national glorifié par La Marseillaise, "chant sacré" des Français. Enfin, il annonce le thème du second volume : la chute, amorcée en 1984-1985, de ces mêmes homosexuels et hémophiles rejoints, dans leur sort fatal, par les malades transfusés.

09/2008

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Histoire de France

Je veux revoir maman

" Il fallait du pain, il fallait des sous, il fallait manger et se protéger. Il fallait protéger ses enfants. Il fallait courir tous les dangers. Il fallait dire à sa fille : "Va, tu ne risques rien. Va ma fille. Demande un peu plus de pain, un peu plus de viande. Débrouille-toi." Il fallait ne pas dépenser tous ses tickets. Cacher son étoile. Aller le soir sans étoile. Il fallait s'occuper des gamines et du bébé. Il fallait donner les tickets du vin à certains voisins pour qu'ils veuillent bien se taire. Il fallait regarder la rue. Il fallait prendre le train. Il fallait prendre le bon train. Il fallait ne pas faire pleurer la petite. Il fallait demander le bon renseignement. Regarder dans les yeux le bon flic, le bon quidam. Il fallait envisager le repli. Il fallait envisager la famille qui aiderait. Il fallait monter les escaliers. Déchirer les scellés. Prendre du tissu. Descendre l'escalier sans se faire remarquer. Aller au dispensaire. Chercher un passeur. Prendre des nouvelles. Dire il faut qu'on parte. Dire non, il faut rester, le danger est trop grand. Dire oui très vite. Il fallait s'appuyer sur plus faible que soi. Sur éventuellement plus fort. Sur le goy. II fallait savoir le prix à payer. A ne pas payer. Il fallait penser au pire. A la mort. A la vie aussi. Surtout, il fallait survivre... " Plus de 6o ooo enfants juifs ont survécu sur les 72 ooo vivant en France au début de la Seconde Guerre mondiale. Ce livre poignant est le témoignage de dix-neuf d'entre eux qui, arrachés à leur famille, traverseront la guerre traqués, déchirés, mais seront sauvés grâce à la complicité de multiples réseaux d'entraide. Cachés dans des familles, des institutions religieuses, ballottés d'un endroit à l'autre, ils expriment avec émotion leurs souffrances, toujours vivaces, mais racontent aussi la part d'amour qui souvent les lie à ceux qui leur ont permis de vivre et de donner la vie à leur tour. Jean-Claude Ross, représentant du comité français pour le mémorial Yad Vashem à Jérusalem, dira : " Il fallait une personne pour dénoncer une famille juive, mais une importante chaîne de solidarité pour en sauver une seule. "

01/2005

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Théâtre

Les rencontres improbables

Ces quatre récits racontent l'histoire de Vienne entre fiction et réalité... Deux de ces textes ont été adaptés par le théâtre Saint-Martin. L'Illustre et l'Inconnu : En septembre 1923, Philippe Pétain inaugure le monument aux morts de Vienne. Après une cérémonie prestigieuse, il désire se recueillir à la cathédrale. C'est là qu'il va rencontrer un Poilu venu tout exprès le voir. Ici, l'Illustre va rencontrer l'Inconnu, Pétain se retrouve face au Soldat Inconnu. En fait, ils seront cinq " Inconnus ", dont un dernier qui va décider de l'avenir du héros de Verdun, il est l'Adversaire à qui le maréchal vendra son âme pour être le chef de la France vingt ans plus tard... Les deux papes : En mai 1312, le pape viennois Calixte II, mort en 1124, vient réclamer des comptes à son confrère Clément V qui vient d'abolir l'Ordre des Templiers en la cathédrale de Vienne sous la pression de Philippe Le Bel. Calixte avait mis sous sa protection en 1119 les premiers Chevaliers du Christ, Clément vient de les détruire, le face à face risque d'être tendu... Quatre maires, quatre guerres : En juillet 1940, le maire de Vienne Lucien Hussel est inquiet. Il rentre de Vichy où il fut l'un des rares parlementaires à refuser les pleins pouvoirs à Pétain, et il se confie à sa secrétaire : que va devenir la France, qu'auraient fait ses prédécesseurs eux aussi confrontés à la guerre avec l'Allemagne ou la Prusse ? Charles Guilliermin, maire en 1814, Marc-Antoine Brillier, maire en 1870, et Joseph Brenier, maire en 1914 vont ainsi se retrouver dans le bureau du maire de 1940. Autres temps et pourtant mêmes craintes et mêmes malheurs... Calixte II, 900 ans après : Le 9 février 2019, Vienne célébrera les 900 ans du couronnement de son ancien archevêque Gui de Bourgogne qui devint le pape Calixte II. Pape des Chemins de Compostelle, pape de la fin de la querelle des investitures, mais aussi pape du célibat des prêtres et pape immensément politique, Calixte II pourrait-il aujourd'hui rencontrer les Viennois ? Quatrième " rencontre improbables " ? ... L'auteur, Jean-Yves Curtaud, est journaliste, chroniqueur radio et producteur de magazines pour différentes télévisions nationales et actuellement rédacteur en chef du magazine " lechroniqueur. fr ". On lui doit également le film " Le mystère de Vienne ". " Rencontres improbables " est son quatrième roman aux Editions Morel.

12/2018

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Littérature érotique et sentim

Les roses de Cherokee Tome 1 : 1993

"Tu as hérité de son rêve de liberté. Et Dieu sait à quel point il brise les coeurs dans cette famille, ce rêve-là. ". . En 2018, Emy Callaghan, jeune éditrice à Boston, ouvre le premier de six carnets vieux de plus de vingt ans... En 1993, Angel Mitchell revint à Harrison, petite ville côtière de Caroline du Nord, fief des Mitchell, l'une des familles les plus puissantes du pays. A vingt-deux ans, sorti major de sa promotion à Harvard, il en est le plus jeune héritier. Destiné à siéger au conseil d'administration de Mitchell Corp, et à épouser la fille du sénateur Preston, son avenir est déjà tout tracé. Il marchera sur les pas de son père, de son grand-père et de tous les Mitchell avant ça. Et s'il a du talent pour l'écriture, s'il remplit les vieux carnets de sa mère de ses nouvelles, c'est pour lui rendre hommage, elle qui écrivait tant de poésies. C'est aussi pour rester proche de lui, de ce garçon qu'il a aimé en secret des années plus tôt. Ce fils de pécheur, ce fils de Masboro Island. Jay. A Harrison, dans le sud conservateur, alors que l'homosexualité vient juste d'être retirée de la liste des maladies de l'OMS, alors que l'on parle encore du cancer gay, alors que les centres de conversions sont encore jugés comme une bonne solution, il n'y a aucune place pour les différences. De cet amour, Angel ne garde qu'un vieux polaroïd et un soir de pluie qui le hante encore. Le soir où Jay l'a protégé. Le soir où il s'est enfui, caché sous une capuche pour que personne ne puisse le reconnaitre. Et si les années ont tissé cette haine envers les Mitchell, envers Angel, Jay ne l'a jamais trahi. Aujourd'hui Angel voit les murs de son monde se resserrer autour de lui. Il étouffe. Et sa seule liberté reste ces mots qu'il écrit pour Jay. Et les mots ont un pouvoir... Les mots sont des ponts pour que d'un monde à l'autre on puisse toujours se retrouver. "C'est lui, la rose Cherokee. La rose qu'on espère voir le matin, durant cet instant juste avant l'aube, lorsqu'on peut encore tout imaginer. Et tout rêver. ". .

01/2019

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Littérature française

Fraternels

En cette nuit du 18 juin, sur le mont Valérien, l'Ifon 11 du jeune François-Joseph de la Fistinière est fin prêt à filmer son propriétaire dans une position attentatoire à l'honneur de sa famille de militaires. Afin d'enrayer la propagation virale de la vidéo, le patriarche appelle au secours son fils illégitime, patron de la firme Opié, elle-même conceptrice de l'Ifon et numéro un européen de l'énergie. A La Défense, la tour Opié s'éveille : Samia, l'hôtesse d'accueil, prend son poste au rez-de-chaussée ; au trente-sixième étage, le technocadre Kevin Klein convoque toute son habileté informatique pour maquiller la baisse dangereuse des stocks de tantale nécessaires au grand dessein de l'entreprise. A l'autre bout de la planète, en Iamalie, d'étranges aurores boréales plongent dans l'inquiétude une tribu de Kètes. A Cuzco, Pérou, on inaugure l'Horloge du Sud : il s'agit d'en finir avec l'impérialisme occidental et de s'approprier le temps qui, à l'image des saisons, s'égrènera désormais à l'inverse de l'hémisphère nord. Plutôt que de se lamenter sur ce monde qui va à sa perte, sur fond de course effrénée au profit, d'inégalités sociales vertigineuses et de désastres écologiques, le romancier s'invente démiurge. Décidant, lui aussi, d'inverser le processus, il embarque son lecteur éberlué dans une ébouriffante utopie. Les victimes d'hier se réapproprient leur destin : tandis que, dans les Andes, les terres minières reverdissent, deux licenciés d'Opié (dont notre Franjo), ayant rejoint la ZAD de Cadarache, trouvent le moyen de faire imploser la toute-puissance capitaliste ; la vie de Samia, elle, a changé depuis sa rencontre, lors de la Gay Pride, avec Yaqut, dont la défense d'un islam de paix et de lumière l'a convaincue de s'engager à ses côtés dans un djihad... de l'amour ; quant à Tyapsa, la seule survivante de la tribu de Kètes, on la retrouvera, après bien des tribulations, figure centrale d'un final libertaire, burlesque et transgressif. C'est un vibrant éloge au pouvoir de la fiction que cet éblouissant roman-monde, mené tambour battant par un écrivain qui jamais ne doute de la capacité de ses personnages d'aller au bout de leurs désirs.

08/2016

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Arts premiers

Anangu Collective. Edition bilingue français-anglais

La Fondation Opale et 5 Continents lancent une série de monographies consacrées aux principaux artistes et oeuvres d'art aborigènes d'Australie. La première de ces monographies a pour objet deux grands tableaux réalisés par un collectif d'artistes, hommes et femmes, de la région APY (Anangu Pitjantjatjara Yankunytjatjara) ainsi que l'installation Kulata Tjuta : Kupi Kupi, due à des artistes de cette même région. Réalisées en 2018, les deux toiles sont, tout comme l'installation, issues d'un processus de production collaboratif, emblématique de la tradition des aborigènes d'Australie. Ces oeuvres majeures, nourries en particulier des histoires mythiques du "Temps du Rêve" , caractéristiques de l'imaginaire de ces peuples, sont les pierres angulaires de la collection qui constitue le coeur de la Fondation Opale. La Fondation Opale, à l'instar de sa fondatrice et cheville ouvrière Bérengère Primat, a une relation particulièrement forte et vivante avec les artistes et les ateliers d'art de cette région d'Australie centrale, où ses représentants se sont rendus à maintes reprises. Les deux toiles, auxquelles ont respectivement collaboré plusieurs femmes et plusieurs hommes, artistes reconnus de longue date au sein de leur communauté, ont été commandées à leurs auteurs par Bérengère Primat, et le processus de leur réalisation est abondamment documenté. Ce magistral témoignage artistique atteste du dynamisme et de l'actualité de l'art aborigène d'Australie à l'époque contemporaine, ainsi que de la relation intime qu'entretiennent les habitants avec leur terre. Kupi Kupi, réplique de l'installation de 2010 Kulata Tjuta (les deux titres signifient respectivement "tourbillon" et "nombreuses lances" en langue pitjantjatjara), est une oeuvre monumentale composée de 1 500 lances, en même temps qu'une métaphore de la société anangu contemporaine et de la direction imprévisible dans laquelle celle-ci évolue. Le mot Gay'wu désigne en yolngu, langue du nord-est de la Terre d'Arnhem, un dilly bag, c'est-à-dire un petit sac en tissu fait de fibres, et qui contient, selon la tradition, la sagesse et la connaissance. Les monographies qui suivront ont pour ambition de faire connaître au monde entier quelques-uns des plus remarquables artistes aborigènes d'Australie ainsi que leurs oeuvres, qui nous offrent un aperçu de la culture et de la sagesse ancestrales des peuples "premiers" de la région.

05/2021

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Histoire de la musique

Musique, images, instruments N° 18 : Représenter la musique dans l'Antiquité. Textes en français et anglais

MUSIQUE | IMAGES | INSTRUMENTS est une revue scientifique annuelle consacrée à l'organologie et à l'iconographie musicale en Occident. Elle aborde l'étude des instruments et la représentation de la musique dans les arts visuels. Elle se propose de regrouper les différents champs disciplinaires (facture instrumentale ; acoustique instru-mentale ; histoire des collections ; restau-ration ; collecte et analyse des sujets musicaux figurés dans les arts plastiques) et invite à la confrontation des approches les plus diverses. Les textes sont publiés en français ou en anglais avec un résumé dans les deux langues. MUSIQUE | IMAGES | INSTRUMENTS is a scientific journal of Western organology and musical iconography. It deals with studies of instruments and the representation of music in the visual arts. It regroups various disciplinary fields of research such as instruments making ; instrumental acoustics ; the history of collections ; restoration ; the collection and analysis of musical subjects taken from visual arts. The journal is issued once a year and the texts are published in French or English and include an abstract in both languages. Christophe Vendries et Florence Gétreau, Editorial REPRESENTER LA MUSIQUE DANS L'ANTIQUITE Christophe Vendries, Un instrument de musique peut en cacher un autre. Réflexions sur l'iconographie musicale dans la Rome antique. François Lissarrague, Des lyres dans l'imagerie grecque : pour une iconologie musicale tempérée. Daniela Castaldo, The kithara in the Hellenistic Age between Greece and Magna Graecia. Fábio Vergara Cerqueira et Claude Pouzadoux, La cithare rectangulaire dans la céramique apulienne : aspects morphologiques, symboliques et sociaux. Valérie Huet, Images sacrificielles et sonores : sur les pas du tibicen auprès de l'autel. Katherine M. D. Dunbabin, The Masked Pipe-Player and the choraules in the Roman World. Françoise Gury, Les Amours musiciens. Anne-Françoise Jaccottet, Qui mène la danse dionysiaque ? Analyse d'un concept entre scène de genre, imaginaire culturel et reflet d'une pratique rituelle. Susanna Sarti, Musical Themes on the Baratti Amphora. Sibylle Emerit, Musiciens et processions dans le temple d'Hathor à Dendara : iconographie et espace rituel. NOTES ET DOCUMENTS Vanja Hug, Le prétendu portrait de Wolfgang Mozart et Thomas Linley chez les Gavard des Pivets à Florence. Thilo Hirsch, L'énigme de la Chanson trompette de Nicolas de Larmessin. Denise Yim, The Portrait of Giovanni Battista Viotti by Elisabeth Vigée Le Brun. Zdravko Blazekovic, The Symbolism and Decorative Transformation of the Gusle among the Croats and Serbs. RECENSIONS ET NOUVELLES PUBLICATIONS BIOGRAPHIES, RESUMES, ABSTRACTS

12/2021

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Revues

Reporters d'Espoirs N° 2, printemps-été 2023 : Nature : Vous n'avez encore rien vu !

" Nature : vous n'avez encore rien vu " : Reporters d'Espoirs, la revue des reportages qui donnent envie d'agir, publie son numéro 2 ! Elle nous prodigue les ressources nécessaires à notre vie quotidienne. Elle nous fait évoluer dans un environnement propice au repos, à l'épanouissement, à la rêverie. Et son génie nous promet bien plus encore... A nous d'agir pour permettre à la nature de continuer de nous émerveiller. La nature est une aventure qui n'a pas fini de nous étonner ! La revue Reporters d'Espoirs lui rend hommage, en vous offrant sur elle un regard à 360 degrés. Dans ce numéro : le "meilleur' des reportages sélectionnés pour vous dans la presse française et internationale, une myriade d'initiatives concrètes, des interviews, débats et portraits, des rencontres avec des personnalités et des acteurs de solutions. [REPORTAGE PHOTO] Plongée en eaux profondes avec Laurent Ballesta [AFRIQUE] Quand le plus grand troupeau d'éléphants réinvestit ses terres d'origines [COLOMBIE] Les anciens guérilleros des Farc se lancent dans le tourisme vert [ETATS-UNIS] L'entreprise Patagonia redonne à la Terre [OCCITANIE] Des jeunes à l'école de la transition écologique [LANGUEDOC] Des vignerons testent des cépages plus résistants à la sécheresse et moins gourmands en eau [HAUTES-ALPES] Puy-Saint-André, village modèle de la transition [COTE D'AZUR] Ces petites mains qui font les grands parfums [PORTRAIT] Patrick Roger, lanceur d'alertes chocolatées [CHRONIQUE] "De la Bretagne au Panama : mes destinations et initiatives coup de coeur', par Sophie Jovillard [DEBAT] Ecologie : jusqu'où les médias doivent-ils s'engager ? Valérie Masson-Delmotte / Jean-Francis Pécresse [GRAND REPORTER D'ESPOIRS] Denis Cheissoux, Co2 mon amour : 30 ans d'écologie sur les ondes [RENCONTRE] Evelyne Dhéliat, miss météo préférée des Français En achetant cette revue vous soutenez Reporters d'Espoirs, l'association pionnière du "journalisme de solutions' depuis 2004. Reporters d'Espoirs parcourt la France et le monde pour dénicher des initiatives qui améliorent la vie et l'économie, le lien social et notre rapport à l'environnement. Elle mobilise les journalistes et leurs médias pour qu'ils en diffusent la connaissance auprès du plus grand nombre. Pour nous donner à voir le monde qui avance et se construit, pour relayer les raisons de croire en l'avenir, et pour démultiplier les réponses aux problèmes d'aujourd'hui. La revue qui inspire et donne envie d'agir www. reportersdespoirs. org

05/2023

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Religion

Thérèse de Lisieux

Le centenaire de Thérèse a vu éclater un certain nombre de différends sur sa vie et ses écrits. J. -F. Six et R. Laurentin s'étaient opposés publiquement dans Paris-Match et ailleurs. Ils n'ont pas voulu en rester là. Hommes de dialogue, persuadés qu'une confrontation vaut mieux que la polémique et que la lumière de Thérèse porte en elle les chances de toutes les conciliations, les deux auteurs se sont rencontrés devant un magnétophone les 4-6 juillet et le 24 août 1973. Ils ont confronté leurs perspectives sur les questions controversées : le père et la mère de Thérèse, son milieu, le substrat psychanalytique, l'édition des Derniers Entretiens, la nuit de la foi de Thérèse, son actualité, etc. Ils ont tenté de faire converger leurs lumières sans faire cadrer leurs perspectives, d'élargir le débat plutôt que de l'étriquer. Le résultat est extraordinairement positif. La physionomie de Thérèse prend un nouveau relief. Ce dialogue est un bilan des travaux du centenaire et une prospective des recherches en cours : ce qui reste de documents à dévoiler, à éditer ; ce que l'éclairage interdisciplinaire des diverses méthodes scientifiques peut encore apporter ; l'actualité de Thérèse et ce que réserve encore son mystère. Les questions disputées se trouvent réglées parce qu'elles sont éclairées et situées. En terminant, J. -F. Six et R. Laurentin ont pu se poser mutuellement la question : Pour vous, comme homme de foi, qui est Thérèse ? Que représente-t-elle ? Ce livre tonique est à la fois un bilan et un programme au plan de la recherche et de la vie personnelle. Il atteste la fécondité des conflits bien surmontés, et surtout les dimensions méconnues de Thérèse de Lisieux qui reste une source pour notre temps. Jean-François Six Responsable national du Service Incroyance/Foi, consulteur, à Rome, au Secrétariat pour les non-croyants, docteur ès lettres et docteur en théologie, professeur à l'Institut catholique de Paris. S'est attaché à étudier d'un côté l'athéisme contemporain et de l'autre les mystiques contemporains : Charles de Foucauld, Antoine Chevrier, par exemple. C'est dans ce projet d'ensemble que se place son étude en deux volumes sur La véritable enfance de Thérèse de Lisieux et Thérèse de Lisieux au Carmel (Seuil, 1972 et 1973) ; J. -F. Six s'est attaché à montrer quelle révolution spirituelle radicale Thérèse de Lisieux accomplit par rapport à la mystique de son époque et à quel point cette sainte a saisi par avance, avec un sens prophétique extraordinaire, ce que Paul VI a appelé le problème le plus grave de notre époque : l'incroyance. René Laurentin Professeur à l'Université catholique d'Angers. Auteur de Thérèse de Lisieux. Mythes et réalité (Beauchesne). Sa thèse de doctorat ès lettres et ses travaux d'avant le Concile ont élargi les horizons de la "mariologie" préconciliaire, pour faire resurgir le vrai visage de la Vierge Marie, à sa place dans l'histoire du Salut et dans la Communion des saints.

01/1973

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Histoire internationale

Le roman d'Alexandre à Tombouctou. Histoire du Bicornu

Tombouctou, la "Cité mystérieuse", voire "fabuleuse", la ville des 333 saints est aussi, d'après la tradition, la ville des belles histoires : "Le sel vient du Nord, l'or du Sud, l'argent du pays des Blancs, mais la parole de Dieu, les choses saintes et les belles histoires ne se trouvent qu'à Tombouctou." Avec sa célèbre université de Sankoré qui compta jusqu'à vingt-cinq mille étudiants, Tombouctou fut une capitale de la culture et du savoir pendant la période médiévale. Traces et témoins de cette période de gloire, il nous reste les manuscrits, un extraordinaire patrimoine, presque inexploité mais en danger. On pense que la seule région de Tombouctou détient près de 200 000 manuscrits, dont moins de 10 % ont été catalogués et plus de 40 % sont encore stockés dans des conditions plus que précaires. La présence de bandes armées dans la région depuis le 1er avril 2012 et la prise de Tombouctou font redouter le pire : destruction et dispersion de ces trésors inestimables, qui constituent en fait la mémoire de l'Afrique. Le dépouillement des catalogues auquel nous avons procédé a mis en lumière l'existence de nombreux écrits du genre sîra (histoire romancée). De là a germé l'idée d'une collection intitulée "Les Manuscrits de Tombouctou" (titre provisoire), qui inclurait dans un premier temps : La vie romancée d'Alexandre, L'historie de Tawaddud, la docte Sympathie (personnage des Mille et Une Nuits), Bouloukia le premier des croyants, Le cycle de Ali, Le cycle de Moïse. La vie romancée d'Alexandre, intitulée dans le manuscrit Histoire du Bicornu, constitue le point extrême de l'avancée du Roman d'Alexandre vers l'Occident. Cette oeuvre constitue un recueil de légendes concernant les exploits d'Alexandre le Grand. Source des différents miroirs des princes, il fut, malgré la diversité des versions, l'un des livres les plus répandus au Moyen Age, objet des premières traductions dans les langues vernaculaires d'Europe. Dans cette version rarissime, s'y entremêlent des légendes coraniques, probablement d'origine syriaque, concernant le Bicornu : quête de la source de vie, construction de la barrière contre Gog et Magog (Sourate La Caverne, 94-98), les grands moments de la vie d'Alexandre (ses victoires sur Darius et sur Porus, des passages du pseudo-Callisthène comme l'histoire de Candace et Candaule, avec des récits merveilleux comme ceux intitulés "Le château enchanté" et "Le pays des Djinns"). Découvrir l'histoire du Bicornu parmi les manuscrits de Tombouctou était tout à fait inattendu et exceptionnel ; du reste, c'est par le plus grand des hasards que cette invention s'est réalisée. L'intérêt de cette découverte montre à quel point il ne suffit pas de proclamer "qu'il faut sauver les manuscrits des sables", mais qu'il est urgent de se mettre à les éditer et à les traduire.

11/2012

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Immigration

Mots et merveilles. apres la route

Livre témoignage, ce roman graphique raconte un vécu familial suite à l’arrivée d’un jeune homme afghan. ll est à lui seul un parcourt d’« histoires de vie d’ici qui réunissent des histoires de vie d’ailleurs. Chacun prend soin de l’autre et réciproquement. Chacun prend confiance et donne confiance. Parfois, néanmoins, la rencontre ne se fait pas. »

« Depuis ce samedi de février 2017, j’ai acquis un nouveau statut : marraine d’un jeune homme afghan mineur que je ne connais pas. Ce jour-là, je ne sais même pas où se trouve l’Afghanistan sur une carte du monde. Je parade néanmoins lors de cette matinée d’information : la raison de cette fierté est collée sur le haut de ma poitrine, à l’opposé du coeur et se matérialise sous la forme d’un rectangle blanc, sur lequel est écrit « Mostafa». C’est ce prénom-là qui nous est attribué. »

La suite de ce livre parle de fous rires, d’incompréhensions, de découvertes et de la capacité de la famille de Valérie Despont à situer aujourd’hui l’Afghanistan sur une carte. Mais aussi de sa rencontre avec un grand nombre d’autres jeunes gens au féminin et au masculin qui rêvent de pouvoir dire un jour : « Ici c’est aussi chez moi ».

Les illustrations oniriques en collage de l’artiste Myriam Schussler renforcent cette idée de voyage sinueux entre ici e là-bas et les questionnements sur la route de ces jeunes migrants.

Graphisme et mise en page sont assurés par Pierre Neumann. Un spectacle-concert mis en scène par Daniel Carel (Cie de l’Autre) est en cours création autour de ce texte avec des comédien·ne·s professionnel·lle·s. Deux concerts de musique réalisés par ces jeunes étrangers installés en Suisse romande seront proposés de manière à recréer un peu de leur univers au-delà de leur simple présence ici en Suisse.

Après une enfance à la campagne entre terrain de football, dimanche à l’église et vacances en Italie, en Espagne et en Suisse allemande, Valérie Despont démarre une formation artistique à Genève à l’École supérieure d’arts visuels et arts décoratifs où elle se spécialise en gravure. Elle anime un atelier de gravure « Taille et Morsure » durant cinq ans et travaille dans le milieu du spectacle à la billetterie, au bar, aux vestiaires ou aux décors au sein du Théâtre de Vidy et Boulimie à Lausanne. Elle ouvre la galerie « des ponts sur l’eau » spécialisée en bijoux contemporains, puis la galerie « Vice-versa » à Lausanne. En 2017, elle rencontre le monde de la migration.

Artiste originaire des Alpes, Myriam Schussler suit des études de bande dessinée et d’image imprimée à l’Académie Royale des Beaux Arts de Bruxelles, puis elle installe son atelier dans un camping-car (la Typomobile) qui lui permet d’aller à la rencontre de différents publics et événements à travers l’Europe. Très active dans la microédition et la publication de fanzines, strips et autre supports expérimentaux, Myriam Schussler est une artiste pluridisciplinaire à la fois dessinatrice, graveuse et céramiste.

Dossier - Nouvelles têtes : les éditeurs suisses jeunesse et BD la jouent collectif

09/2021

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Critique littéraire

Histoire romaine. Tome 5, Livre IX, Le livre illyrien ; Fragments du livre macédonien, Edition bilingue français-grec ancien

Ce livre, le neuvième de l'Histoire romaine, marquait une étape importante dans la série des guerres étrangères puisqu'il racontait comment les Romains, intervenant pour la première fois dans le bassin oriental de la Méditerranée, avaient vaincu et soumis Philippe V puis anéanti la monarchie macédonienne après la défaite de Persée à Pydna. Appien lui avait donc donné le titre de "Livre macédonien" et avait ajouté une sorte d'appendice, le "Livre illyrien", où il exposait les circonstances de la conquête, achevée par Auguste, des régions qui formeront l'Illyricum. Fâcheusement, le Livre macédonien fut perdu, peut-être dès le IXe siècle de notre ère et le Livre illyrien aurait sans doute connu le même sort si les éditeurs byzantins ne l'avaient pas inséré à la suite du livre V des Guerres civiles. Paradoxalement, nous avons donc perdu ce qu'Appien considérait à juste titre comme le plus important et conservé un appendice moins travaillé. Heureusement, les Extraits constantiniens nous ont conservé les passages du Livre macédonien relatifs aux négociations entre Romains et Macédoniens à l'occasion des trois guerres qui les opposèrent. On constate qu'Appien suivait une tradition différant sensiblement de celle qui prévaut depuis Polybe et, en particulier, qu'il n'était pas dupe des accusations portées contre Persée par des adversaires décidés à l'anéantir, quoi qu'il fît. Il était donc utile de rééditer et de traduire ces pages où il apparaît qu'Appien jugeait justifiée la rancune de Philippe V, ulcéré de l'ingratitude des Romains qu'il avait loyalement soutenus contre Antiochos III, et portait sur Persée un jugement favorable en montrant que ses qualités l'avaient rendu suspect aux Romains. Le Livre illyrien, malgré sa brièveté, reste une source historique de première importance. Dans la première partie du livre, consacrée aux guerres menées par les Romains dans la région de l'Adriatique contre des populations pratiquant la piraterie, Appien suit une tradition originale fort éloignée de Polybe, en particulier pour tout ce qui concerne Démétrios de Pharos. Dans la seconde partie, la plus détaillée, Appien relate, d'après les Mémoires d'Auguste, les opérations menées par celui-ci dans les Balkans après sa victoire sur Sextus Pompée et l'élimination de Lépide. Même s'il ne s'agit que d'un résumé, d'ailleurs plus complet que celui que Dion Cassius donne des mêmes événements d'après la même source, nous remontons à travers Appien au témoignage d'Auguste, qui, dirigeant les opérations et participant aux combats, donna de ces guerres engagées contre des populations mal connues une relation qui s'apparentait, semble-t-il, aux fameux "Commentaires" de César. Bref, en dépit des accidents de la tradition manuscrite qui ont entraîné la perte d'une partie de sa substance, et plus particulièrement le récit des fameuses batailles de Cynoscéphales et de Pydna, ce livre IX de l'Histoire romaine reste une source documentaire de première importance dont la réédition sur des bases scientifiques solides et la traduction en langue française paraissent entièrement justifiées. Le commentaire a bénéficié d'un concours de premier ordre, celui du professeur Pierre Cabanes, le meilleur connaisseur français des questions illyriennes.

11/2011

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Photographie

Images birmanes 1865-1909. Trésors photographiques du Musée national des arts asiatiques - Guimet

La Birmanie... De ce mystérieux pays, nous savions peu jusqu'à sa récente ouverture au monde. Le plus grand Etat d'Asie du Sud-Est continentale est mentionné pour la première fois par Marco Polo au XIIIe siècle. Rudyard Kipling, à la fin du XIXe siècle, d'autres écrivains comme Pierre Loti, dans les premières décennies du XXe siècle, ont contribué à la renommée de la Birmanie auprès des Occidentaux. Cependant, ainsi que les épreuves de cet ouvrage en témoignent, la photographie a également beaucoup concouru depuis le début des années 1850 à la compréhension de la culture birmane. C'est en 1852, dans le contexte de la deuxième guerre anglo-birmane, que les premières photographies connues furent prises en Birmanie par John McCosh (1805-1885), chirurgien de la Compagnie britannique des Indes orientales et photographe amateur. Puis s'installèrent à Rangoon (actuelle Yangon) Jackson & Bentley, le célèbre studio Bourne & Shepherd et d'autres photographes encore. Avec l'arrivée en 1871 à Moulmein (actuelle Mawlamyine), première capitale de la Birmanie britannique, de l'Allemand Philip Adolphe Klier (1845-1911), le commerce de la photographie prit un essor important, et cela notamment lorsqu'il s'installa à Rangoon où il s'associa avec J. Jackson de 1885 à 1890. C'est au crépuscule d'une carrière exceptionnelle que l'un des photographes majeurs de la seconde moitié du XIXe siècle arrive en Birmanie en 1886 et ouvre un studio à Mandalay puis une boutique de meubles et de curiosités à Rangoon en 1895. Il s'agit de Felice Beato (1832-1909) dont l'oeuvre photographique sur le Japon de 1863 à 1877 est à l'origine de sa notoriété. Les photographies du XIXe siècle du MNAAG sur la Birmanie sont composées d'un portfolio de 73 planches d'auteurs différents, de 32 photographies, de Philip Klier principalement, et d'un achat de 10 épreuves. Cet ensemble a été complété par 27 photographies, montées dans un recueil et, en 2015, d'un album de 49 photographies de Felice Beato. Toutes ces épreuves sont à l'albumine sur papier d'après des négatifs sur verre au collodion. L'intégralité de cette exceptionnelle collection est reproduite dans cet ouvrage. La réédition d'Un Français en Birmanie, le texte du comte Alexandre Mahé de la Bourdonnais, complète cette plongée dans la Birmanie du XIXe siècle. De son vivant, l'auteur voit publiées six éditions de son livre par quatre éditeurs différents. La première date de 1883 et la dernière de 1898. La revue Le Livre analyse en quelques lignes les raisons de ce succès : "[...] contrée peu connue, des révélations curieuses et intéressantes, surtout à cause de la situation de la Birmanie, entre l'Inde et la Chine, et son voisinage avec le Siam, la Cochinchine et le Tonkin. Il démontre aussi l'importance qu'il y a pour la France à lier des relations intimes avec ce pays". On peut ainsi considérer son livre comme le premier récit complet de voyage en Birmanie par un Français et Alexandre Mahé de la Bourdonnais comme le grand découvreur en France de ce pays magnifique.

10/2017

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Empire colonial

Les protectorats français au Maghreb. De la colonisation à la décolonisation (1881-1956)

Cet essai souligne une période complexe, qui s'étend de 1881 à 1956, par devoir de mémoire. Il s'agit de la présence française dans le beylicat de Tunis et l'Empire chérifien. Lorsque l'on aborde l'histoire coloniale française, on se focalise surtout sur l'Algérie. Pourtant, d'autres régions du Maghreb ont été concernées. La présence coloniale ou les protectorats seront un fait en Algérie, pais aussi en Tunisie et au Maroc. Ce fut compliqué cette réalité politique verra naître une résistance et engendrera des violences armées, policières, politiques, sociales, et les excès n'ont pas cessé avec les indépendances effectives de ces pays. La Tunisie et le Maroc, séparés par les plus de deux millions de kilomètres carrées de l'Algérie vont connaître à bien des égards un destin politique quasi-identique. Et l'Algérie, colonisée par la France en 1830, est en partie responsable de cette destinée commune. En 1881 en Tunisie et en 1912 au Maroc, la France impose un traité de protectorat. Les deux pays financièrement et socialement exsangues, ne peuvent qu'accepter de passe sous le joug de cette "protection" . Une certaine historiographie présente les Protectorats comme des "havres de paix" , par opposition à l'Algérie, terre d'affrontements. C'est faux. Selon l'auteur, une certaine violence y sera omniprésente. C'est le point de vue que tente de livrer cet essai, à travers, notamment, des sources journalistiques de l'époque. Cette période a conduit à des révoltes et à trop de dérapages catastrophiques pour les peuples, même ensuite. On le voit aujourd'hui. Farid Bahri enseigne l'Histoire et a été assistant à l'université de Srathclyde (Glasgow). Il est l'auteur de plusieurs ouvrages et entend rappeler dans cet ouvrage cette poussière que l'on tente de ranger sous le tapis depuis longtemps. Se souvenir appartient à l'éducation. Communication de l'éditeurA : cet ouvrage a toute sa place en ce qu'il met en lumière les dérapages d'une époque, de 1881 à 1959. Toutes les situations dites coloniales, protectorales ou de mandat, pensons à celui des Britanniques au Moyen-Orient jusqu'en 1948, ont conduit à des excès. Ils ont comporté de bons côtés salutaires, pour toutes les parties, dont un aspect éducatif et de progrès, mais ont amené une exploitation, et une oppression, ce qui a nourri la grogne, la résistance et des révoltes. Occuper un territoire est en soi un acte de violence. On le dénonce comme tel aujourd'hui au sujet de la Russie en Ukraine ou en Crimée. Il entraîne une réaction en retour, un choc en retour. Un processus d'indépendance peut tomber entre de mauvaises mains ou pas. On a vu ce qu'il en a été en Egypte avec la création des Frères Musulmans en 1928, une société secrète, aujourd'hui tentaculaire, considérée comme terroriste par les pays du Golfe eux-mêmes. Souvent, mais pas toujours, les indépendances ont conduit à l'avènement de dictatures. Le pouvoir a changé de mains, mais les peuples n'y ont rien ou peu gagné.

04/2024

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Policiers

Les Yeux fumés

Au centre, il y a Philippe. Philippe qui vit dans une cité et passe ses journées à traîner, fumer et piquer des bières au centre commercial. Philippe, entouré d'une mère qui le déteste ouvertement, d'un père effacé qui a renoncé depuis longtemps et d'un frère aussi beau que bête. A côté, il y a Bruno, son pote baroudeur et destroy. Bruno qui raconte qu'il a fait le tour du monde, a connu les plus belles femmes, qu'il n'est là que de passage, avant son prochain voyage. Autour, il y a Gros Riton, P'tit Louis, Mme Piccini, La Vieille, Flora avec ses seins d'enfant et Anne, la plus moche des moches. Et puis il y a les canards du parc qui s'étouffent avec des bouts de plastique, les grues et les murs qui tiennent avec les dealers, les gamins qui crient trop fort aux pieds des barres d'immeubles. Les petites violences du quotidien n'atteignent pas Philippe, tant qu'il y a de la bière et les histoires de Bruno pour inventer un autre horizon que celui des tours de béton. Jusqu'à ce qu'un drame vienne pulvériser son équilibre de papier et déclenche la bombe à retardement... Avec Les Yeux fumés, Nathalie Sauvagnac donne voix aux oubliés de cette France périphérique et raconte l'errance jusqu'à la perdition, l'impossible passage à l'âge adulte. Dans la sélection des 10 romans et polars préférés de Télérama en 2019. " Voilà un bijou de roman noir. Du noir serré, sans esbroufe ni fioritures. Un polar urbain qui distille une tension crescendo, mine de rien, plongeant le lecteur dans une atmosphère singulièrement oppressante. " Delphine Peras, L'Express " Du noir bien serré, bouleversant d'humanité, qui ne ressemble pas à ce qu'on lit d'habitude. " Christine Ferniot et Michel Abescat, Le Cercle polar, Télérama "Un beau roman noir". Claire Devarrieux, Libération "Il se dégage des Yeux fumés une sorte de poésie noire à la beauté âpre". Michel Abescat, France Inter "Un récit poignant sur l'ultra mortelle solitude". François Lestavel, Paris Match "Un roman crépusculaire sur les cités de banlieue". Philippe Blanchet, Rolling Stone " Nathalie Sauvagnac parvient à nous accrocher tout en nous révulsant constamment. " Jean-Marie Wynants, Le Soir "Le regard est à la fois impliqué et drôle, exempt de misérabilisme comme de moquerie". Hubert Prolongeau, Marianne " Avec une plume incisive, Nathalie Sauvagnac signe un premier roman puissant sur la désillusion. " Héloïse Goy, Télé 7 jours "Les Yeux fumés nous saisit grâce à son grand supplément d'âme". Hubert Artus, LiRE

09/2019

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Sciences historiques

La Libre Pensée en Haute-Loire (1850-1940). L'anticléricalisme

Avant le XXe siècle, la Libre-Pensée n'est pas un mouvement organisé. La philosophie des Lumières l'encourage, mais ce n'est qu'une idée. Elle se manifeste avec les premiers enterrements civils (1848) et vivra mal le second Empire. Son aurore c'est la République naissante. Elle est républicaine et radicale. En Haute-Loire aussi. En France, de 1900 à 1914, son âge d'or, elle est militante, organisée, à la pointe du combat pour la séparation des Eglises et de l'Etat. Elle est radicale, socialiste, voire libertaire. En Haute-Loire elle est anticléricaliste, "au pays des Inventaires" , comme elle le formulera au Puy-en-Velay en 1909. De 1918 à 1940, elle est moins en vogue, elle cède la place au mouvement social et aux mouvements politiques de gauche. Mais elle fait parler d'elle, en Haute-Loire par la presse. Le régime de Vichy interdira la Libre-Pensée en tant que mouvement. Cette recherche, à partir de documents inédits, est parfois teintée d'une histoire de l'anticléricalisme dans un département français où le poids de la religion catholique est plus que prégnant. La Libre-Pensée, est à la fois une philosophie et un mouvement qui veulent promouvoir chez les individus le libre examen. C'est une association laïque et sociale à connotation anticléricale, voire athée. Le libre-penseur croit seulement en son libre arbitre et se refuse à reconnaître Dieu et à s'y soumettre. La Libre-Pensée est aussi intimement mêlée à l'histoire politique, comme l'est à cette époque la franc-maçonnerie. L'ouvrage souligne quelques éléments déterminants dans les actions des libres-penseurs de Haute-Loire au début du vingtième siècle, à savoir les conséquences des débats d'idées entre philosophie et politique, entre question sociale et économie du travail, entre culture de conférences ou de lectures, entre éducation évidemment laïque et progressiste, entre la laïcisation de l'espace et les rites des enterrements civils, la mise à bas des crucifix, le refus des prêtres à l'heure de la mort, et puis une vision élargie de la politique nationale en faveur d'un monde en paix et désarmé tout en pressentant le futur cataclysme de la Guerre. Et puis encore on ne peut passer sans évoquer la caricature. "A bas la calotte ! " faut-il entendre ! La préface est de Jean-François Brun, doyen de la faculté de Sciences Humaines et sociales de l'Université de Saint-Etienne.

04/2015

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Romans noirs

Ordinaire

Il n'y a pas de gens méchants, il n'y a que des gens malheureux... Hervé est un homme ordinaire. Un voisin banal. Un gentil mari sans histoires. Un retraité de soixante-trois ans qui, pour tuer l'ennui, épie les autres depuis sa fenêtre ou erre dans les rues tranquilles d'Alfortville avec son chien, Billy. Et passe peut-être une tête de temps en temps au Perroquet, le bistrot du coin. L'arrivée de nouveaux habitants dans l'immeuble en brise la douce monotonie. Ils sont jeunes, beaux, riches, avec de magnifiques enfants. Ils sont tout ce qu'Hervé n'est pas. Ils ont tout ce qu'il n'a plus. Si sa femme voit là une opportunité de se faire des amis, lui les déteste immédiatement. " Quand devient-on un monstre ? C'est quoi, un monstre ? " Quand on se pose ce genre de questions, c'est qu'il est déjà trop tard. Un premier roman noir magistral, qui brosse le portrait d'un homme ordinaire et de sa descente aux enfers. A propos de l'autrice Scénariste et réalisatrice au sein du duo "Najar & Perrot" , Audrey Najar développe plusieurs projets artistiques pour le théâtre. Elle est également journaliste. "On est tendu à rompre et l'on ne sera pas déçu. [... ] Audrey Najar sait installer un rythme et laisser monter l'angoisse". Libération "Un roman aussi réaliste que déstabilisant. " Cosmopolitan " Un premier roman coup de poing. " L'Obs " Audrey Najar met sa virtuosité de scénariste au service d'une intrigue aux rebondissements maîtrisés. " Les Echos " Dans cette microsociété que constitue une copropriété, Audrey Najar fait apparaître avec une force narrative singulière des personnages pétrifiés à jamais dans leur histoire, leur solitude, leur incapacité à s'assumer en tant qu'absents du collectif, et la souffrance qui en découle. " Livres Hebdo " Le texte est d'une grande puissance dramatique sans jamais forcer le trait. Les mots sont comptés, l'expression sobre, le regard à distance. Sa force vient de sa précision, celle de l'entomologiste qui observe à la loupe un fait divers ordinaire. Et l'érige en tragédie. " France Inter " Dans Ordinaire, la retraite sent le roussi. " Sud Ouest " Avec une tension croissante et palpable jusqu'à la dernière ligne, une écriture aussi percutante qu'harmonieuse et des personnages complexes et attachants, Audrey Najar signe un premier roman noir original et captivant, sur les blessures encore ouvertes et les frustrations trop longtemps contenues. " S le magazine de Sophie Davant, Héloïse Goy

01/2023

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Ouvrages généraux

Shakespeare et les philosophes

Comment les philosophes ont-ils reçu et lu Shakespeare ? L'ont-ils ignoré? Comment les textes et le théâtre de Shakespeare affectent-ils la philosophie, la transforment-ils ? L'obligent-ils à se déplacer, à se réinventer ? L'altèrent-ils ou l'affolent-ils ? Quels usages des philosophes les textes et le théâtre shakespeariens font-ils ? Qu'arrive-t-il à Platon, Aristote, aux Stoïciens, Thomas d'Aquin, Erasme, Machiavel, Montaigne, Giordano Bruno, mais aussi à Paul dans ce théâtre ? Quels sont les usages, la présence et l'importance de Shakespeare à partir du romantisme chez Hegel, Schelling, Marx, Schopenhauer, Nietzsche, Freud, Heidegger, Wittgenstein, Deleuze, Derrida, Levinas, Lyotard, et d'autres ? Quels sont les philosophes cités dans l'oeuvre de Shakespeare, répétés, déformés, altérés, contredits, récusés, moqués ? Au-delà de la question de l'influence de la philosophie sur Shakespeare, il s'agira de réfléchir à la modalité et au régime de la présence de la philosophie dans le texte et sur la scène shakespearienne. Que produit la philosophie dans ces textes de théâtre ? Comment l'écriture théâtrale de Shakespeare met-elle en scène les philosophes et quels rôles leur fait-elle jouer ? Le présent livre se tiendra loin d'une longue tradition de la philosophie qui a manifesté pour le théâtre un certain mépris. Cette tradition a été sans doute inaugurée par l'expulsion des poètes de la Cité, au livre X de la République de Platon. Occupés à inventer une théorie de l'invisible pour éclairer le monde depuis une outre-scène et à appuyer la trajectoire du monde sur une transcendance, les philosophes ont été nombreux à éprouver et élaborer, par rivalité avec le théâtre, un mépris philosophique pour l'éclat du spectacle, pour le jeu masqué et mensonger des comédiens. Ces philosophes ont subordonné le théâtre à la scène philosophique, en l'assignant à une structure de la représentation limitée, dans laquelle la scène est inféodée, soumise au texte écrit et à son auteur, auteur qui possède le sens et sait ce que parler sur scène veut dire, parce qu'il occupe une position hors scène. Ouvrage collectif sous la direction d'Isabelle Alfandary (Professeur à l'Université Sorbonne Nouvelle) et Marc Goldschmit (Directeur de Programme au Collège International de Philosophie). Avec les contributions d'Isabelle Alfandary, Carlo Cappa, Line Cottegnies, Hélène Garello, Marc Goldschmit, Dominique Goy-Blanquet, Catherine Lisak, Ronan Ludot-Vlasak, Jean Maurel, Anne-Marie Miller-Blaise, Axel Nesme, Daniel Sibony, Gise`le Venet.

02/2023

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Art sacré

Les Puys d'Amiens. Chefs-d'oeuvre de la cathédrale Notre-Dame

Il accompagne l'exposition Les Puys d'Amiens, chefs-d'oeuvre de la cathédrale Notre-Dame qui se tiendra à Amiens, au musée de Picardie, du 20 mars au 20 juin 2021. Les Puys d'Amiens, chefs-d'oeuvre de la collection de peinture amiénoise, sont les vestiges de l'extraordinaire production artistique de la confrérie du Puy Notre-Dame à la fin du Moyen Age et à l'époque moderne. Cette institution pieuse rassemblait des notables amiénois pour glorifier la Vierge par des jeux poétiques. A l'occasion de la principale fête de la confrérie, le 2 février, jour de la Purification, le maître élu pour l'année faisait connaître sa devise qui inspirait le peintre à qui était commandé un tableau. L'artiste devait traduire en image les allégories complexes imaginées pour honorer la mère de Dieu. L'oeuvre était exposée à la cathédrale le jour de Noël et y restait tout au long de l'année, avant d'être remplacée par celle de l'année suivante. A partir de la fin du XVe siècle, les tableaux des années précédentes furent tous conservés dans l'église, si bien qu'au début du XVIIIe siècle, plusieurs dizaines de ces oeuvres de dévotion mariale ornaient les piliers de Notre-Dame d'Amiens. C'est précisément leur grand nombre ainsi que les évolutions du goût qui firent prendre la décision aux chanoines de vider la cathédrale de ses Puys en 1723. Détruits ou dispersés à travers le diocèse pour la plupart d'entre eux, seules les oeuvres jugées d'une qualité suffisante furent conservées dans une chapelle à l'écart. Ce catalogue présente l'histoire de cette institution sur toute la durée de son existence, selon une vaste trame chronologique sur laquelle s'inscrivent les oeuvres qu'elle nous a léguées. Les Puys parvenus jusqu'à nous, bien que peu nombreux en regard d'une production richissime, permettent d'illustrer l'histoire artistique, politique, culturelle et religieuse d'Amiens et brossent le portrait de la société amiénoise sur une période de près de trois siècles. Ils sont le reflet de la vitalité artistique de la capitale picarde et de son inscription dans des réseaux reliant les Pays-Bas et le royaume de France. Les guerres de religion, la Ligue, le siège d'Amiens et la reconquête de la ville par Henri IV sont autant d'événements que l'on peut aussi lire au travers des choix iconographiques opérés par les maîtres de la confrérie et leurs peintres, soucieux de transcrire leur actualité dans leurs oeuvres pour en faire témoignage aux générations qui leur succéderaient.

08/2021

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Santé, psychologie

Les bêtises. Tu veux qu'on en parle ?

Les bêtises, ça parle bien aux enfants ! - Dans un style parlé et immédiat, le narrateur échange avec les deux enfants et rebondit à leur interrogations en déroulant un fil qui les conduit à comprendre ce qu'entraîne une petite bêtise, une plus grosse ou un comportement de désobéissance en général. Le titre part d'une situation du quotidien de l'enfant, puis on déroule le propos en apportant des pistes de réponses et des propositions d'aides clefs, pour dédramatiser. - L'originalité de la collection tient au jeu progressif des questions qui amène à la compréhension globale d'un problème. Le ton est léger, peu formel, spontané, et le discours est émaillé d'exemples du quotidien, de ceux que rencontrent réellement dans leur vie, les enfants. Bêtises et désobéissance Pourquoi je n'aime pas obéir aux grands ? Thèmes abordés : -être responsable de ses actes même si on n'a pas " fait exprès " -ne pas mentir en niant un fait -désobéir pour se venger -désobéir par colère -désobéir par jalousie -faire des " petites " bêtises pour rire... Exemple de déroulé : ... ... ... . Et moi, comme bêtise, j'ai collé un chewing- gum dans les cheveux d'une copine ! Oh ! Oh ! Alors, Céleste, là, il y avait quel message ? Je crois que j'étais jalouse car elle a de très longs cheveux. Elle a dû t'en vouloir ton amie ! Oui car elle a dû se faire couper les cheveux ! En vrai, je voulais pas être méchante ! Tu as le droit Céleste de ressentir de la jalousie. Tu peux lui faire une place car elle fait partie de toi, de qui tu es. Comment ça de qui je suis ? Nous avons tous en nous des bons et des mauvais sentiments. Si tu en prends conscience tu peux décider de nourrir la part de toi que tu préfères. C'est quoi les parts de nous ? Il y a le petit diable qui nous pousse à faire des choses négatives et parfois méchantes et il a la part belle qui te pousse à être bon et généreux. En prenant conscience de cela tu peux choisir la part que tu veux faire grandir. Mon frère parfois, il se moque de moi, j'ai la colère qui monte et je deviens le méchant Gary. Et comment tu te sens avec cette part méchante ? Je me sens triste après, car je l'aime bien mon frère ! On peut se laisser déborder par notre colère mais cela nous enferme dans des sentiments négatifs, c'est pour cela que tu es triste après... ... ... ... ... .

05/2023

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Littérature française

Histoire généalogique de la Maison du Faou

La Maison du Faou est issue d'une très ancienne seigneurie sise entre Cornouaille et Léon dont le chef-lieu est le château de la Motte, près du Faou, au coeur de l'actuel Finistère. Descendant des comtes de Léon, elle a porté le titre des vicomtes du Faou jusqu'au XIVe siècle date à laquelle elle s'est fondue dans la Maison du Quélennec. Ses armes étaient d'azur au léopard d'or, témoignant, au XIIIe siècle, des influences du royaume de France sur le duché de Bretagne et de ses liens avec la cour d'Angleterre. Alors qu'elle a joué un rôle considérable, par ses nombreuses branches en juveignerie, auprès des ducs de Bretagne et à la cour des rois de France, du Haut?Moyen-âge à la Renaissance, elle n'a fait l'objet d'aucune étude historique connue. C'est chose faite avec cette Histoire Généalogique de la Maison du Faou, inédite, fruit d'un travail minutieux de recomposition des principales lignées et de leur histoire. Nous découvrons une des grandes maisons qui ont dominé la petite et moyenne noblesse bretonne à côté des Rosmadec, des Du Juch, des Du Quelen, des Ploeuc, etc., possédant la moitié des terres de Basse-Cornouaille mais aussi d'autres, dès le XIVe siècle, en Rohan dans le cadre de son allégeance première aux Rohan. Dès cette époque, elle développe aussi des branches en Bretagne gallou puis en France notamment en Poitou par la lignée des seigneurs du Puy du Fou. Elle a pris part à de très nombreux faits d'armes dont certains ont été déterminants pour l'histoire de Bretagne et de France, comme notamment le Combat des Trente pour la succession de Bretagne (1351) ou encore la bataille de Castillon scellant la fin de la guerre de Cent-Ans (1453), témoignant de son allégeance loyale et sans doute éclairée, pour le royaume de France, parfois en opposition à un duc de Bretagne séditieux, souvent au préjudice de sa descendance. Elle a donné au royaume de France quelques hauts personnages comme Yvon du Fou sénéchal du Poitou, missus dominicus de Louis XI mais aussi de nombreux écuyers, chevaliers, receveurs ducaux, chambellans ducaux et royaux ainsi que des seigneurs et métayers de Basse-Cornouaille dont nous suivons l'histoire, du temps des croisades à la Révolution en passant par l'époque particulière, au XVe siècle, du développement du pays Julod et de ses fameux marchands de toile et armateurs du Haut-Léon.

05/2019

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Thèmes photo

Cathy Alvarez - Trou[v ées

"s'éclipser... " Depuis longtemps, je collecte les images. Et peu m'importe de ne pas avoir pris le cliché moi-même, de ne pas avoir choisi le cadrage, la composition, "l'instant décisif" ... Un(e) autre l'a déjà fait ! Ce que je choisis c'est une image pour ce qu'elle m'évoque ; j'aime observer les photographies qui s'offrent à mon regard. C'est souvent l'ellipse qui m'intéresse, les visages qui se dérobent, les traces du vécu sur le papier imprimé, les sels d'argent qui font vibrer les noirs... un moment présent figé sur lequel le temps a fait son oeuvre. Cette matérialité m'émeut, elle est comme une mise en garde. La photographie est une capsule temporelle, elle est un voyage : hier, aujourd'hui... les temps se mélangent... elle joue de notre perception du temps. En intervenant sur une photographie ancienne, on permet au passé de refaire surface dans le présent. Fascinée par ce jeu d'anachronisme, j'aime observer les images autant que les déconstruire : évider, broder, mettre en évidence, jouer avec la lumière, les flous, les trous. Percer, voir ou percevoir... Jeux de regard, entre présence et absence, mystère et évidence. C. A. Née en 1978, Cathy Alvarez valle est une artiste pluridisciplinaire, qui produit notamment ou utilise ou détourne des images photographiques. Son travail a fait l'objet de nombreuses expositions personnelles ou collectives, en Belgique et à l'étranger, et lui a valu de nombreux prix à Liège et au-delà. Elle anime aussi régulièrement des ateliers de création auprès de publics variés. Sélectionnée l'été dernier pour le Prix de la Fondation Bolly- Charlier, elle revient au printemps 2022 avec la publication aux éditions Yellow Now de son premier ouvrage monographique, à l'occasion d'une expo solo à la galerie Juvénal (Huy). Une forme, chez elle, aussi bien qu'une matière, en appelle une autre, s'y verse et s'y prolonge ; une histoire n'est jamais finie, un récit jamais complet, une oeuvre jamais définitive... Electives ou pas, les affinités (multiples), c'est cette capacité à faire exister la beauté d'un objet trouvé aussi bien que d'un sentiment délaissé. Ses images dès lors se déploient en différentes versions, vibrant sous leurs couches successives : mouchoirs en céramique, images-bannières, textiles et drapeaux, images brodées, snapshots détournés... Ce n'est dès lors pas pour la beauté vaine du jeu de mots qu'on identifiera chez elle des fils rouges en guise de thématiques : il y est question, avec une poignante délicatesse, de refuge et de mémoire, de temps reprisé, de bribes rapiécées, de lien recousu.

11/2022