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Chère Marielle

Extraits

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Littérature française

L'homme de neige. Tome 2

Nous prions le lecteur de vouloir bien entrer avec nous au coeur du sujet de cette histoire, comme il fait quand, au théâtre, la toile se lève sur une situation que les personnages vont lui révéler. De même, et par conséquent, nous le prions de pénétrer avec nous d'emblée dans le centre de la localité où se passe l'aventure, avec cette différence qu'au théâtre le rideau se lève rarement sur une scène vide, et qu'ici, le lecteur et moi allons nous trouver quelques instants tête à tête. C'est dans un local assez bizarre et peu réjouissant que nous voici transportés : salle carrée, régulière au premier coup d'oeil, mais dont un des angles rentre évidemment plus que les trois autres, pour peu qu'on observe le carré du plafond de bois sombre, dont les solives en saillie sont engagées plus que de raison dans le coin qui répond au nord-est. Cette irrégularité est, d'ailleurs, rendue plus frappante par la présence d'un escalier de bois dont la rampe se découpe en balustres d'une menuiserie assez recherchée, ouvrage d'un caractère massif qui paraît de la fin du XVIe siècle ou du commencement du XVIIe. Cet escalier monte six marches, se repose à un petit palier, tourne carrément, et va engager la dernière de ses six autres marches dans la muraille. Il y a eu là autrefois, évidemment, une porte qui a été supprimée. Les dispositions de l'édifice ont été changées ; on eût dû supprimer également l'escalier, qui ne sert plus qu'à encombrer l'appartement. Pourquoi ne l'a-t-on pas fait ? Telle est, cher lecteur, la question que nous nous adressons l'un à l'autre. Malgré cette preuve de respect ou d'indifférence, la pièce que nous explorons a conservé intact son antique confort. Un vaste poêle circulaire, où depuis longtemps on n'a pas allumé de feu, sert de support à une très-belle pendule dans le genre de Boule, dont les vitres ternies et presque irisées par l'humidité envoient dans l'ombre des reflets métalliques.

02/2023

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Esotérisme

Honorer vos ancêtres. Guide de vénération ancestrale

N'avez-vous jamais ressenti près de vous la présence d'un être cher qui, même disparu, continue de vous accompagner et de vous guider ? Vous n'êtes pas seul·e. Nous sommes nombreux à les ressentir, mais en Occident, le travail avec les ancêtres n'est pas commun et est souvent mal compris, alors que la vénération des ancêtres est encore aujourd'hui l'une des pratiques spirituelles les plus répandues dans le monde. Et si vous appreniez enfin à travailler avec eux ? Apprenez à vous connecter à vos ancêtres et bénéficiez de tout ce qui en découle : une spiritualité plus profonde, un plus grand épanouissement personnel, plus d'amour dans votre vie, de meilleurs résultats dans les activités créatives, une pratique magique plus efficace et surtout, un plus grand sentiment de bien-être. Rempli de techniques et de conseils pratiques, Honorer vos ancêtres vous montrera comment créer un autel aux anciens afin que vous puissiez travailler avec des ancêtres de toutes sortes. L'auteure, Mallorie Vaudoise, partage également des idées fascinantes pour incorporer dans votre vie des rituels, des sorts, des recettes familiales et même des pratiques, comme la musique et la danse, pour vous aider à ouvrir cette merveilleuse nouvelle dimension de votre voyage spirituel. Ce livre vous fera également découvrir les distinctions importantes entre travailler avec des ancêtres de sang, des ancêtres de lignée et des ancêtres "d'affinité" , tout en vous aidant à reconnaître les signes que vos ancêtres répondent à vos prières et offrandes. Vous explorerez également des sujets importants, comme la médiumnité et les traumatismes ancestraux, afin d'être sûr·e de développer une pratique spirituelle qui vous élève et vous épanouisse. A propos de l'auteure : Mallorie Vaudoise est une spiritualiste, à la fois catholique et sorcière, d'origine italienne et aujourd'hui installée à New York. Son blog, "Italian Folk Magic" , est l'un des sites anglophones les plus populaires sur le sujet. Elle est également une Olorisha initiée (prêtresse Orisha) et une apprentie dans les traditions musicales et de danses extatiques de ses ancêtres.

01/2022

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Islam

Le fagot de ma mémoire

Un des intellectuels les plus respectés de notre temps se raconte. Dans cet ouvrage, Souleymane Bachir Diagne retrace son parcours de jeune Sénégalais élevé dans la tradition d'un islam soufi et lettré, devenu philosophe par admiration pour Sartre et aujourd'hui professeur dans la prestigieuse université de Columbia à New York, après avoir enseigné à Dakar et à Chicago. Chacun des neuf chapitres rend hommage à un lieu cher à l'auteur, des lieux où cet homme de trois continents a vécu et continue de se rendre régulièrement : Saint-Louis-du-Sénégal, la ville qui l'a vu naître, Ziguinchor où il a commencé ses études chez les soeurs catholiques et à l'école coranique, New York où il habite aujourd'hui, en passant bien sûr par Dakar et Paris. Nous faisant voyager avec lui, Souleymane Bachir Diagne nous confie ce que chaque ville représente à ses yeux : ainsi, Saint-Louis est accueil et hospitalité ; Ziguinchor, pluralisme ; les quartiers de la Sicap, à Dakar, métissage et cosmopolitisme ; New York, la ville où chacun peut se sentir chez soi ; Paris, le second amour de tous... Bien plus, Souleymane Bachir Diagne présente les livres, les maîtres et les amis qui ont été décisifs dans la manière dont il a construit sa trajectoire intellectuelle, lui, enfant de Saint-Louis aujourd'hui membre de l'Académie royale de Belgique et de l'Académie américaine des arts et des sciences, spécialiste dans des domaines aussi différents que la philosophie dans le monde islamique, l'histoire de la logique algébrique ou encore les philosophies africaines. Il revient sur ses rencontres avec Louis Althusser et Jacques Derrida qui furent ses maîtres à la rue d'Ulm, le philosophe Jean-Toussaint Desanti dont les chats l'adoptèrent, Léopold Sédar Senghor, Paulin Hountondji, Ngugi Wa Thiong'o et d'autres qui ont eu pour sa réflexion une grande importance. Cet homme qui vit entre différentes langues et cultures décrit ce qu'il appelle dans ses ouvrages un " universel de traduction ", et ce que signifie pour lui un islam des Lumières, ouvrant par là une stimulante réflexion sur notre monde fait de tant de passerelles.

04/2021

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Ecrits sur l'art

Là, il y aura oracle.. Pour André Masson

L'art fut une source inépuisable de réflexion et d'écriture pour Bernard Noël, dont le travail sur le regard est essentiel. L'oeuvre d'André Masson a constitué un vivier particulièrement fécond puisqu'il lui a consacré une monographie, un récit-monologue à partir des autoportraits ainsi que de nombreux autres écrits. Ce volume rassemble ses onze textes critiques sur Masson, parus entre 1985 et 2010. L'Atelier contemporain réalise là un projet d'édition que l'auteur avait lui-même en tête dès 1995 et qui n'avait pu voir le jour. Noël considère Masson comme "? un peintre majeur du XXe siècle ? " et "? l'un des très grands dessinateurs de notre temps ? ". Grièvement blessé lors de la Grande Guerre, l'artiste crée dans une urgence vitale pour exprimer son tumulte intime. Bernard Noël compare le geste automatique d'André Masson à un "? sismographe de pulsions internes ? ". Mais cette spontanéité a la particularité d'être nourrie d'une intense recherche intellectuelle. Le peintre entretient ainsi en lui "? un court-circuit constant entre la culture avec ses éclaircies et l'animalité profonde avec ses pulsions obscures. Son graphisme est en quelque sorte l'éclair électrique - la décharge - résultant de ces commotions entretenues et provoquées. ? ". C'est ce que Noël appelle "? la main-cerveau ? " de Masson ? ; elle combine corps organique et corps culturel en réussissant à "? rétablir l'origine de la pensée dans la chair ? ", une démarche qui le touche car elle rejoint la sienne en tant qu'écrivain. Son admiration pour l'artiste s'augmente de ce qu'il fut l'ami de Georges Bataille qui lui est cher. Il consacre d'ailleurs un texte au lien entre ces deux êtres excessifs qui voulaient chacun franchir les limites de leur art en engageant "? tout ce qu'ils savent vers ce qu'ils ne savent pas ? ". Etonnamment, Bernard Noël n'a jamais rencontré André Masson mais par le travail verbal, il parvient à capter son énergie à la fois tellurique et pensive, si bien que Guite et Diego Masson lui écrivent, à propos de l'un de ses textes ? : "? Vous nous faites retrouver l'homme avec une réalité fulgurante. ? "

04/2024

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Sciences historiques

Grenadiers à pied de la Garde impériale. Edition français-anglais-allemand

Les couples, dans la bande dessinée. ne sont pas légion. L'un d'eux - Liliane et Fred Funeken - a été le fer de lance d'une bande dessinée, certes d'aventure. mais respectueuse du contexte historique, dans ces années 60/70 qui nous sont si chères. Que ce soit avec les séries "Le Chevalier blanc", "Harald le viking" "Le lieutenant Burton". "Junk Diamond, "Doe Silver". "La croisade des Saint-Preux" par exemple. ou en s'intéressant aux différentes figures et faits authentiques. via les "récits complets" dans le journal "Tintin" et "Les histoires de l'Oncle Paul". Liliane et Fred Funcken ont toujours cherché à divertir le lecteur, mais sur des bases bien précises. L'un et l'autre sont habités par le souci du détail qu'ils portent à son maximum. Et cette exigence porte ses fruits, puisque cette série d'albums est devenue. au fil du temps. un classique de l'uniformologie. Cet exemplaire "Uniformes et armes" témoigne de l'extraordinaire complémentarité qui unit nos deux auteurs. Fred est le dessinateur intuitif qui "croque" les tenues et les armes militaires en les mettant en scène, grâce à des personnages qui vivent et bougent devant le lecteur qui les admire alors, fasciné. Liliane, elle, encre avec précision les dessins de son mari, tout en écrivant des textes qui sont à la fois basés sur une documentation sans faille - glanée lors de nombreux voyages effectués par notre duo dans le Monde -, documentation qu'elle saupoudre d'un zeste bienvenu d'humour, si l'on considère la gravité du sujet abordé. Car ce qui caractérise également ce tandem si particulier, c'est sa capacité ft ne pas se prendre au sérieux. d'où des textes qui respirent eux aussi la vie, tout simplement. même si celle-ci reposa dans cette suite d'albums- sur une activité semble-t-il essentielle à l'Humanité : à savoir la Guerre... Jamais- cependant, les deux auteurs ne font l'apologie de la violence. Bien au contraire. ils évitent tout ce qui pourrait être de mauvais goût, préférant insister sur la beauté des costumes et des armes façonnés : au cours des siècles : ce qui nous permet de nous replonger dans des périodes historiques qui débutent avec l'Antiquité et vont jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Et ce, toujours avec la mémo aisance. Au final, cette série passionnante peut apparaître comme une ode émouvante à la créativité humaine, créativité que ce couple d'auteurs de bande dessinée aura portée au plus haut. Rémy Gallart

07/2019

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Religion

Les perles des cantiques. Poèmes chantés andalous, Edition bilingue français-arabe

Auteur de plusieurs centaines d'ouvrages, Ibn 'Arabî (1165-1240), né en Espagne, reste plus connu pour sa prose que pour sa poésie. Pourtant à l'image d'un ciel orné d'étoiles, toute son oeuvre en est parsemée. Ses écrits jouissent d'un engouement qui ne s'est jamais amoindri depuis huit siècles, grâce à leur profondeur et leur subtilité mais aussi et surtout grâce à l'amour qui domine l'ensemble de son oeuvre. Cette profondeur et cet amour, si précieux et si chers à notre maître andalou, c'est à travers sa poésie qu'il l'exprime le mieux. "La raison qui m'a amené à proférer de la poésie est que j'ai vu en songe un ange qui m'apportait un morceau de lumière blanche. On eut dit un morceau de lumière du soleil (...) Je sus alors que ma parole atteindrait l'Orient et l'Occident. Lorsque je revins à moi, je déclamais des vers qui ne procédaient d'aucune réflexion, ni d'aucune intellection. Depuis lors, cette inspiration n'a jamais cessé." A travers ce témoignage, Ibn 'Arabî nous rappelle que la poésie a ceci de magique qu'elle peut être le reflet d'une inspiration divine. Elle permet alors, à celui qui s'en imprègne de saisir l'indicible. Ces poèmes andalous chantés dévoilent un jardin secret de celui que l'on surnomme encore aujourd'hui, Al-Shaykh al-Akbar, "le plus grand des maîtres". Nul ne pourrait nous reprocher de les avoir librement renommés "Les Perles des Cantiques". Ils révèlent un aspect extrêmement original et méconnu de sa poésie, elle-même confidentielle au regard de son oeuvre doctrinale considérable. Au sein d'un corpus riche d'environ deux mille poèmes, composés dans le plus pur classicisme arabe, ces chants andalous interpellent à la fois par leur présence et leur rareté. Vingt-neuf joyaux raffinés qui nous convient à un voyage lumineux et émouvant. Nous pouvons alors pénétrer le mystère d'une expérience mystique profondément intime, à travers des images d'une surprenante beauté, dans une langue d'une virtuosité inégalée. Expression originale toujours vivante aujourd'hui de l'âme musulmane et andalouse, ces chants mettent également en lumière les racines spirituelles du Maître dans sa terre natale. Cette édition bilingue réunit pour la première fois ces poèmes en un recueil offrant le texte arabe intégral entièrement vocalisé, une traduction française inédite accompagnée de commentaires et notes. Elle contribuera assurément à enrichir le legs du grand mystique et métaphysicien andalou, qui fut aussi un immense poète.

10/2018

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Sciences historiques

Mon demi-siècle (1812-1862)

Pierre Jônain a le saintongeais et le français pour langues maternelles. Bachelier à 16 ans, licencié en droit à 19 ans, puis professeur de langues : anglais, latin, grec, il reste fidèle néanmoins à ses origines paysannes et populaires. Toute sa vie, son plaisir est de revenir à Maillé et de se promener dans les bois qu'il a parcourus depuis qu'il sait marcher, Plus qu'un simple enseignant, cet " homme de lettres ", selon son acte de décès, est poète et reçoit de Victor Hugo des encouragements à persévérer. Il est aussi le premier à structurer le saintongeais en publiant en 1869 le Dictionnaire du patois saintongeais qui est en chantier depuis 1850. Pour ce bilingue de jeunesse, il s'agit de la " langue des pères " et par conséquent d'un patrimoine à conserver. En 1876, Pierre Jônain publie à l'imprimerie du Phare littéraire de Royan : Jhoset et Suzanne ou les saisons saintongeaises, inspirées par Jean Vanderquant, le bon " çhuré " de Virollet qui a fait serment à la constitution. Musicien, botaniste, traducteur des auteurs grecs et latins, historien et poète à ses heures, il a laissé par ailleurs une oeuvre très diverse. Ami du journaliste et éditeur Victor Billaud, il est président d'honneur en 1877 de l'Académie des Muses Santones créées par ce dernier et il écrit, à la fin de sa vie, de nombreux articles dans la Gazette des Bains de Mer. Républicain fervent, ce qui lui valut quelques ennuis lors de la révolution de 1830 et après le coup d'Etat de 1851 fomenté par Napoléon III, il était aussi un protestant libéral. L'intérêt de la publication de Mon demi-siècle 1812-1862 est de montrer comment l'idéal des Républicains, qui présidait au commencement de la Révolution de 1789, n'est pas mort, bien au contraire. Cette période historique est un bouillonnement de réflexions de toutes les idéologies sociales et politiques naissantes en France et partout sur la planète. Il en dresse un inventaire rigoureux et passionnant. Cependant Jônain reste déiste et ne suit pas Proudon, totalement antireligieux, ni la Ligue des Justes qui commandera à Karl Marx le manifeste du parti communiste (février 1848). Il cherche en effet une voie qui sera reprise bien plus tard par des personnalités comme Marc Sangnier. En somme, en ce début de XIXe siècle, Pierre Jônain est ce gentilhomme rêvé par le bordelais Michel de Montaigne. Ce qui fait toute son actualité aujourd'hui.

03/2020

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Sciences de la terre et de la

La ration mélangée en élevage caprin

Mélanger n'est pas jouer ! Les rations mélangées sont peu développées en élevage caprin car elles nécessitent un compromis entre la sauvegarde d'une fibrosité physique et la limitation du tri alimentaire pour réduire les risques métaboliques. Ces rations sont surtout présentes dans les grands troupeaux, justifiées par une volonté de simplification du travail. Cette technique de distribution très fréquente et bien maîtrisée en élevages de vaches laitières, l'est beaucoup moins en élevages de chèvres. Distribuer une ration mélangée à ses chèvres a de nombreux avantages. La mécanisation de la préparation de la ration et de la distribution avec une mélangeuse va permettre un gain de temps, de précision dans la quantité de chaque aliment apportée et dans la diversité des aliments utilisés. La distribution de l'alimentation sera également moins pénible, plus précise et plus homogène entre les animaux. Enfin, le "gaspillage" d'aliments par le tri sera diminué, car le comportement de tri de la chèvre sera rendu plus difficile par le mélange et moins de refus seront acceptés. Enfin, il faudra également prendre en compte qu'une ration mélangée nécessite des investissements matériels importants et des frais de mécanisation non-négligeables. L'éleveur est également dépendant de problèmes mécaniques éventuels. Il faudra donc conserver un niveau de production suffisant pour diluer ces changes, tout en cherchant à diminuer le coût des aliments. Afin de répondre à ces questions, l'Institut de l'Elevage, le Saperfel et Seenovia ont mis en place et suivi un réseau de 22 élevages caprins avec ration mélangée entre 2016 et 2018. Ce travail a été réalisé en Deux-Sèvres, Vendée, et Maine-et-Loire dans le cadre du projet Casdar CAPHerb. Le suivi mis en place pendant deux lactations a permis d'acquérir l'expérience des éleveurs et de leurs conseillers, ainsi que la mesure d'indicateurs. Quatre fois par an, un conseiller du contrôle laitier réalisait un suivi de la réalisation du mélange : durée, ordre d'incorporation des aliments, nature et quantité des aliments, ainsi qu'une évaluation du mélange et des refus avec un tamisage au PennState Separator. Ce guide présentera les différents types de ration mélangée réalisés, ainsi que des recommandations pour bien débuter avec une mélangeuse, et bien piloter sa ration à base de mélange. Ce guide s'adresse à la fois aux éleveurs qui se posent des questions sur l'opportunité de mettre en place une ration mélangée, ainsi que sur des éleveurs qui souhaitent perfectionner leurs pratiques.

06/2019

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Droit

Plein droit N° 122, octobre 2019 : Etrangers sans toit ni lieu

Il en va de la "crise du logement" en France comme de la "crise des réfugiés" en Europe : elle n'a rien d'une fatalité, mais résulte de choix politiques. Depuis des années, les pouvoirs publics refusent de s'attaquer à la cherté de l'immobilier et des loyers, encourageant au contraire le mouvement spéculatif et plongeant dans le mal-logement de larges couches de la population qui ont le sentiment d'être laissées pour compte, voire discriminées. La pénurie ainsi orchestrée de logements accessibles accrédite l'idée qu'il n'y aurait "pas assez de place" pour tout le monde, et impose aux gestionnaires des diverses structures d'hébergement ou de logement et aux professionnels du travail social l'obligation de gérer la pénurie en faisant le tri parmi les publics. S'organise alors une concurrence entre les précaires, dont les étrangers et les étrangères - et plus particulièrement les sans-papiers, les mineur. es isolé. es, les travailleurs immigrés surnuméraires dans les foyers, les demandeurs d'asile - font les frais. A l'absence de politique d'accueil répondent de nombreuses initiatives de bénévoles, voisins, riverains qui pallient la pénurie et parent au plus urgent. Mais cette solidarité citoyenne ne saurait masquer les défaillances de l'Etat dans la mission qui devrait être la sienne : fournir un toit, une place, à chaque habitant. e de ce pays, y compris celles et ceux qui viennent d'arriver. Sommaire Edito De l'attente en file à l'attente en ligne Dossier : Etrangers sans toit ni lieu Pas de place pour les étrangers ? | Violaine Carrère et Claire Lévy-Vroelant Quand l'accueil se heurte aux logiques de police | Interview de Jean-Marie Boutiflat par Pascaline Chappart Mineurs isolés, l'hôtel pour seule protection | Maud Angliviel et Solène Ducci Ouvrir : l'accueil au Pays basque | Marie Cosnay Des foyers aux résidences sociales : un racisme d'Etat | Michael Hoare Cohabitation sous contrainte | Laura Guérin Un sas de confinement pour les "dublinés" | Léopoldine Manac'h Le "droit au logement" ... pas pour tous | Julie Clauzier Hors-thème Quand la Géorgie se vide de ses femmes | Maroussia Ferry La Cour de l'asile, une usine à décisions | Léo Berthe Mémoire des luttes Outre-mer : le combat de Marie Le focus juridique La Cour de cassation évacue le droit à la protection du domicile |Patrick Henriot Ont collaboré à ce numéro : Véronique Baudet-Caille, Emmanuel Blanchard, Pauline Boutron, Violaine Carrère, Pascaline Chappart, Cécile Dazord, Nathalie Ferré, Nicolas Fischer, Elisabeth Graf, Noura Kaddour, Claire Lévy-Vroelant, Jean-François Martini, Antoine Math, Claire Rodier, Isabelle Saint-Saëns.

10/2019

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Critique littéraire

Grey Owl, l'homme qui voulait être indien

Les héros ne sont jamais parfaits. Grey Owl, un Anglais né Archie Belaney, précurseur de l’écologie, le plus célèbre des Canadiens des années 1930, héros romantique, était aussi un imposteur merveilleux. Un romantique. Son enfance malheureuse, abandonné de ses parents, il est élevé par deux tantes sévères, le pousse à se réfugier dans la lecture et un univers peuplé d’images romantiques des Indiens d’Amérique du Nord. Emigré au Canada en 1906, Belaney se dirige vers le nord sauvage à la frontière du Québec et de l’Ontario. Il s’invente des origines apaches, se teint les cheveux en noir, assombrit sa peau avec du henné et passe des heures devant un miroir à s’exercer au stoïcisme « indien ». Chasseur, trappeur, guide, mauvais garnement, c’est une jeune iroquoise, Anahareo, à qui il ne révélera jamais la vérité sur ses véritables origines, qui l’amènera à se transformer en protecteur des animaux, en véritable écologiste avant l’heure. Déjà, au retour de la Grande guerre, il se rend compte que la dévastation des forêts par le développement économique en fait rapidement un véritable désert biologique. Les forêts d’antan succombent, les animaux disparaissent. Un jour qu’il attrape et tue une mère castor, il entend les cris de ses petits et s’apprête à leur donner le même sort, Anahareo le supplie de les épargner. Au fil de l’hiver et de l’été 1929, les deux castors font sa conquête. Ils réveillent en lui « la tendresse qui dort dans le coeur de l’être humain ». Il ne pourra plus tuer. Pour assurer sa subsistance, Archie s’essaie à l’écriture. Dans son premier article, destiné à la revue anglaise Country Life, il se présente comme un « écrivain indien » et, pour la première fois, signe « Grey Owl ». Il se lance avec acharnement dans un manuscrit qui paraîtra en 1931 sous le titre de La Dernière Frontière. Le livre de Grey Owl révèle son merveilleux talent de conteur, sa « conversion » et l’urgence de protéger la nature. Le livre connaît un grand succès, et l’auteur devient l’enfant chéri de la presse. En 1936, Grey Owl fait un retour triomphant en Angleterre sous le nom de Hiawatha. Partout, il fait salle comble et répète le même message : « La nature ne nous appartient pas, nous lui appartenons ». Son succès atteint un summum en 1937 lorsqu’il rencontre le roi et la reine. Il effectue ensuite une frénétique tournée de conférences au Canada et aux Etats-Unis. Il meurt le 7 avril 1938, des suites de l’abus d’alcool et d’épuisement.

02/2011

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Littérature française

Ces moments de bonheur, ces midis d'incendie

Plus qu'aucun autre, ce nouveau livre de Jean d'Ormesson embrasse tout son univers romanesque et intellectuel. Mêlant œuvres de fiction, chroniques, dialogues et discours, il traverse tous les domaines de son imaginaire et de sa pensée. Il témoigne aussi de ses passions, admirations et engagements qui ont fait de lui, depuis plus d'un demi-siècle, un écrivain de premier plan, apprécié par d'innombrables lecteurs pour sa virtuosité littéraire et sa liberté d'esprit. Entre romans et confessions, Qu'ai-je donc fait, La Création du monde et Une fête en larmes, tous trois publiés chez Robert Laffont entre 2005 et 2008, gravitent autour des thèmes qui lui sont chers et qu'il n'a cessé d'explorer et d'approfondir. Les charmes et les enivrantes beautés du monde, les fêtes de l'amour et du soleil, entre rires et larmes, entre volupté et mélancolie. Les origines de l'univers, les mystères vertigineux de l'espace et du temps, la fascinante et inépuisable odyssée de la connaissance et du savoir. Dans Odeur du temps et Saveur du temps, parus aux éditions Héloise d'Ormesson en 2007 et 2009, Jean d'Ormesson proclame avec la vivacité, le sens de l'émerveillement et la jubilation qu'on lui connaît, son amour de la littérature, de l'art et de la vie. Il évoque ses voyages, célèbre avec tendresse et ferveur ses auteurs favoris et amis les plus intimes, tout en répliquant avec humour et malice à ses meilleurs « ennemis » tels que Bernard Frank. Il mélange les genres, de la politique à la science et à la philosophie, comme autant de périples enchanteurs qui le conduisent de Plutarque à Soljenitsyne, d'Arsène Lupin à Édith Piaf, de Paul Morand à Jorge Amado, sans jamais l'éloigner de ses rivages de prédilection, ceux de la Méditerranée, de l'Inde ou du Brésil.  Ce volume « Bouquins » rassemble aussi les trois grands discours d'académie prononcés par Jean d'Ormesson en hommage à Marguerite Yourcenar, Michel Mohrt et Simone Veil, textes dans lesquels s'expriment les valeurs qu'il a toujours défendues, les combats qui ont été les siens, comme son art et son goût de l'amitié. On retrouvera ici l'un de ses livres les plus attachants et les moins connus, Tant que vous penserez à moi (Grasset, 1992), issu de ses entretiens avec Emmanuel Berl dont il fut le visiteur et l'interlocuteur assidu. « L´image même de l'intelligence », écrit-il en saluant cet aîné secret et prestigieux, « mélancolique et gai », avec qui il ne manquait pas de similitudes.

08/2016

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Cuisine bio, diététique, équil

Cuisiner l'ortie. 50 recettes santé

Riche en nutriments, notamment en protéines et fer, cette malaimée présente de nombreux atouts santé. C'est également une alliée de taille dans les alimentations végétariennes. L'ortie mérite donc de faire son grand retour dans nos assiettes. L'auteure nous présente dans cet ouvrage 50 recettes simples et "santé" , allant du classique fondant chocolat à un étonnant velouté glacé aux petits pois et orties en passant par des galettes de sarrasin, une délicieuse glace au thé matcha et ortie, ou encore des "Energy Balls" . Les boissons à base d'ortie ne sont pas en reste, l'auteure nous livre ses recettes de smoothie reminéralisant, "green milkshake" vitaminé et remet au goût du jour un succédané de bière. Ces recettes en surprendront plus d'uns. Feuilles, graines, crues, cuites, autant de recettes qui vous permettront de (re)découvrir les qualités gustatives de cette plante aux multiples vertus nutritionnelles et médicinales. Au sommaire : Pesto d'ortie Soupe à l'ortie Potage d'ortie à la provençale Rillettes de sardines à l'ortie Lasagnes à l'ortie et aux épinards Feuilletés à l'ortie et au thon Boulettes de viande à l'ortie Beurre d'ortie Bière d'ortie Fondant chocolat ortie Soufflé aux orties "Gomasio" aux graines d'orties Crêpes à l'ortie Gelée d'ortie Crème anglaise à l'ortie Poudre d'ortie maison Smoothie reminéralisante à l'ortie Fromage frais aux graines d'orties Tarte fine à la tomate et à l'ortie Quiche à l'ortie et aux champignons Quiche à l'ortie et à l'ail des ours Salade de topinambours au pesto d'ortie Crackers au parmesan et à l'ortie Galettes de quinoa à l'ortie Biscuits apéritifs à l'ortie Mini muffins à l'ortie Terrine de lentilles et sarrasin aux orties Polenta aux orties Velouté glacé de petits pois et ortie Sablés à l'ortie et au citron Maté menthe citron et ortie Cake tomates confites et orties Milkshake végan à l'ortie Quiche à la carotte et à l'ortie Fricassée d'orties aux oignons Quatre quarts aux pommes et graines d'ortie Risotto aux orties et aux cèpes Gratin d'orties Terrine de saumon à l'ortie Pain à l'ortie Salade de tofu fumé et orties Samossas à l'ortie, chèvre et courgettes Energy balls aux graines d'ortie Glace au thé matcha et à l'ortie Spaghettis verts à l'ortie Cake roll à la gelée d'ortie Salade de tempeh à l'ortie et pissenlit Sauces vertes à l'ortie Fallafels à l'ortie Galettes de pomme de terre aux orties

03/2023

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Littérature érotique et sentim

Le Combat de Lily

Lily combat sans cesse pour vaincre les obstacles qui se dressent devant elle. Monsieur Léandre de la Villardière, la quarantaine, gentleman-farmer propriétaire d'un grand domaine où travaille Clémence, sa maman, s'éprend de Lily. Celle-ci, âgée alors de 21 ans, succombe à ses désirs. Eugène, le père de Lily, accusé de viol, est condamné à une lourde peine de prison. Coup de théâtre, un petit homme, surnommé Le Pépé, prétend être le coupable. Eugène rejette l'union hors norme de sa fille avec le " vieil homme ". Et pourtant, le mariage est célébré au Castel, magnifique demeure de Monsieur. Le jour J, Eugène tarde à arriver... Lily est très inquiète. Enfin, il arrive ! Au cours du festin, coup de Trafalgar, le père se tue et s'écroule aux pieds de sa fille chérie. Effondrée, elle rejette Léandre, le déteste et le hait de tout son coeur. Désespéré, Monsieur de la Villardière vend sa propriété et abandonne son village pour s'évader loin, très loin... en Patagonie, où il a l'immense joie de côtoyer le grand, le célèbre chanteur Florent Pagny. Lily, les mois passant, fait la connaissance d'Arthur, un beau et gentil garçon de 22 ans qui adoucit sa vie. C'est un coup de foudre réciproque et, très vite, ils se marient. Le bel Arthur, homme de coeur très généreux, propose à sa belle un " second " mariage à Las Vegas. Lily, enceinte de 7 mois, accouche dans l'avion au beau milieu de l'Atlantique ! Joie et déception... adieu Las Vegas ! Lily achève ses brillantes études et fait ses premiers pas en astronomie. Arthur, quant à lui, exerce la profession de pharmacien où il connaît des déboires à répétition. Un soir, Lily rentre à la maison, sa petite Clémentine sous le bras. Elle court, malgré la pluie qui tombe à torrents et le vent qui souffle en tempête. Elle franchit, toute triomphante, l'escalier de l'immeuble mais elle glisse et s'effondre. La petite Clémentine chute en cascades. La maman ensanglantée, effondrée et désespérée, gagne l'hôpital mais, ne supportant pas cet horrible malheur, elle ouvre une fenêtre du cinquième étage et... Arthur, bouleversé, anéanti, devant l'ampleur du drame, est interné en psychiatrie. En dépit de soins assidus, il ne recouvre pas la mémoire : le passé, tout le passé, il ne connaît plus, plus du tout. Et pourtant, il fera une rencontre surprenante, celle de son infirmière, une magnifique Irlandaise prénommée Laura. Et la vie continue...

09/2020

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Histoire de France

Le Roman de la DURBELIERE t 3 & t 4. Eleuthéria et Thanatos La Liberté ou la Mort

Eleuthéria et Thanatos tome 3 France, printemps 1789... Pendant que l'orage révolutionnaire gronde à Paris, Arthur est retenu à Versailles auprès de son régiment de dragons à l'occasion de la tenue des Etats généraux, ordonnée par le Roy Louis XVI pour tenter de remédier à une situation devenue sans issue. Le marquis de La Guyonnière, meurtri par l'absence d'Alys, restée à La Durbelière pour élever leur enfant, y retrouve son ami Gonzague. Bientôt rappelés dans une capitale en proie à l'anarchie afin d'y ramener l'ordre, ils croiseront le chemin de Toussaint Bassompierre, lancé corps et âme dans son rêve de bâtir une humanité nouvelle. En dépit des années, le jeune homme n'a rien oublié ni pardonné, le temps n'ayant fait qu'accroître sa rancoeur contre une société qu'il rend responsable de son malheur, bien décidé à en tirer vengeance... En Poitou, la persécution religieuse entreprise par les nouvelles autorités fait grandir le mécontentement, prélude au soulèvement général des paroisses du pays. Du tumulte des faubourgs parisiens à l'insurrection vendéenne du printemps 1793, en passant par les intrigues de Coblence et la prise du palais des Tuileries, la famille de Rorthais va être, malgré elle, plongée dans un torrent de violences, de larmes et de sang... Eleuthéria et Thanatos tome 4 Vendée, 1793... Après avoir volé de victoire en victoire, l'armée Catholique et Royale a échoué à s'emparer de Nantes. Toussaint Bassompierre, plus que jamais décidé à se venger d'un passé qui continue de le hanter, accompagne l'armée de Mayence, envoyée en Vendée par la Convention qui a décrété la destruction du pays insurgé en y répandant le feu et le sang. Désireuse de rejoindre son père et ses frères au combat mais se devant à son fils Honoré, dernier témoin de son amour pour Arthur, Alys ne pourra cependant rester longtemps étrangère au sort de tout un peuple en sabots qui lutte pour sa survie. La jeune femme se laissera dès lors emporter dans la succession meurtrière des batailles, tandis que se dissipent les illusions et que grandissent les haines. Perdant peu à peu les êtres qui lui sont chers pour ne plus devenir que l'ombre d'elle-même, Alys réchappera-t-elle de ces heures terribles d'une guerre civile sans merci où la bravoure côtoie le tragique et l'horreur ? Car pour que la République vive, la Vendée doit mourir...

11/2019

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Revues de droit

Revue française de finances publiques N° 163-2023 : Hommages en l'honneur du Professeur Marie-Christine Esclassan - Finances publiques écologiques

SOMMAIRE - RFFP N° 163 - Septembre 2023 - HOMMAGES EN L'HONNEUR DU PROFESSEUR MARIE-CHRISTINE ESCLASSAN Articles du Professeur Marie-Christine Esclassan parus dans la Revue française de finances publiques Conseil constitutionnel et Haut Conseil des finances publiques : à la recherche d'une "coopération renforcée" pour le contrôle de la sincérité budgétaire, par François Barque En souvenir de Marie-Christine Esclassan, par Michel Bouvard L'Agora des finances publiques, "Maintenir le cap" , par Henry Michel Crucis Que représentent les recettes fiscales de l'Etat ? , par Etienne Douat Hommage de Céline Husson-Rochcongar Hommage à Marie-Christine Esclassan, par Alain Lambert et Didier Migaud Quelles évolutions de la fiscalité face à l'avènement d'un "capitalisme de plateforme" ? , par Marine Michineau Economie du droit et "justice sans le juge" . Retour sur un séminaire de recherche avec Marie-Christine Esclassan, par Jean-Marie Monnier Le médiateur des ministères économiques et financiers a 20 ans, par Jean-Raphaël Pellas L'identité européenne est-elle soluble dans la fiscalité ? Note sur le "nativisme" dans Capital et idéologie de Thomas Piketty, par Rémi Pellet Hommage de Christophe Pierucci Hommage de Philippe Thiria - Editorial : "En avoir pour mes impôts" : l'appel au citoyen-client, par Michel Bouvier FINANCES PUBLIQUES ET TRANSITION ECOLOGIQUE Faut-il s'inquiéter que "l'Etat ne puisse pas tout" à l'heure du financement de la transition écologique ? , par Fabien Bottini Le rôle de l'investissement public dans la transition écologique, par Régis Lanneau Le "Budget vert" , entre mythe et réalité, par Robin Degron Quel impact de la transition écologique sur le droit fiscal ? , par Bastien Lignereux Transition écologique et justice fiscale, un oxymore durable, par Jean-Raphaël Pellas Les finances européennes et la transition écologique, par Ramu de Bellescize Le financement de la transition écologique au Royaume-Uni, par Alexandre Guigue L'évaluation socio-économique au service de la transition écologique, par Morgane Chevé La Banque Postale et l'accompagnement des territoires face à la transition écologique, par Caroline de Marqueissac et Luc Alain Vervisch Les règles de l'Organisation mondiale du commerce : un frein au financement de la transition écologique ? A propos de l'Inflation Reduction Act américain et de ses conséquences, par Fabien Bottini - CHRONIQUE D'ECOLOGIE FINANCIERE PUBLIQUE Budgétisation verte ou durable : Quel référentiel budgétaire pour les acteurs publics en transition ? , par Robin Degron et Brice Guilloteau - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE BUDGETAIRE La pratique des décrets d'avance depuis l'entrée en vigueur de la LOLF (2006-2022), par Olivier Boyer - CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE I. - Compte rendu d'ouvrage, par Laurence Vapaille II. - Vient de paraître

09/2023

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Beaux arts

Au sud d'Eden. Des Américaines dans le Sud de la France (Années 1910-1940)

1910-1940 : Quel grand écrivain ou artiste américain n'a pas un jour poussé son voyage transatlantique du côté de la Provence et de la Côte d'Azur ? Toute la bande de la « génération perdue » est passée par là Dos Passos, Hemingway et Fitzgerald qui ont fait d'Antibes leur terre de plaisirs. Chaque été, ils se retrouvaient dans la « villa America » du peintre et dandy Gerald Murphy, enfant chéri de Picasso et de Fernand Léger, et dont Fitzgerald fit le héros de Tendre est la nuit. Le Sud polarisa les grands marginaux et rebelles de l'Amérique du XXe siècle. Voir l'écrivain afro-américain Claude McKay qui, promu par les Cahiers du Sud de Jean Ballard, a écrit à Marseille l'un de ses romans phares : Banjo ; ou John Reed qui découvrit en Marseille une ville « romantique », « splendide » et « virile ». La région entière est fréquentée par des artistes pour qui la nature reste une fabuleuse machine créatrice. On y voit William Glackens, le « Renoir américain »; le synchromiste Stanton Macdonald-Wright, mais aussi Man Ray qui descend sur Marseille pour sa Canebière populaire et bruyante aux couleurs orientales et son pont Transbordeur, symbole de modernité. Pour ces créateurs, le Sud rime avec Eden. Ils y trouvent une sensation de liberté que leur refuse l'Amérique puritaine, du soleil à profusion, des contrastes de couleurs assourdissants, une nature quasi intacte, et un mode de vie méditerranéen « à l'antique ». Lorsque, brutalement, le paysage s'assombrit. En 14-18, le sud devient refuge : Au Cannet, Morgan Russell, l'ami de Cendrars délaisse pour un temps ses recherches synchromistes pour interroger les maîtres de la Renaissance italienne ; à Nice, Alexander Archipenko sculpte de jeunes femmes au bain dans un langage moderniste sans précédent. Année 1940 : le Sud - devenu zone libre - se transforme en une terre de transit où espoir et désespoir se côtoient. Entrent alors en scène des personnages à l'étoffe de héros qui mettront leur vie en péril pour sauver des artistes et intellectuels pourchassés par les nazis. Ces héros sont : Varian Fry et son extraordinaire équipe du CAS ; ou bien encore Hiram Bingham. Leur champ d'action sera Marseille. Et tout se finit ou recommence avec Jim Harrison qui semble rouvrir la route du Sud. Depuis la tragédie du 11 septembre, il a encore plus de raisons d'y venir. « Quelle meilleure idée », écrit-il, « que de faire un voyage en France et de lutter contre le terrorisme avec de l'ail et du vin rouge ? » Doit-on dès lors s'attendre à une nouvelle migration artistique ?

02/2006

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Histoire des mentalités

Du steak de mammouth au yaourt. Histoire des 30 aliments qui ont bouleversé nos vies

Les premiers aliments qui ont marqué la vie des Hommes sont ceux qui ont permis la survie et le développement biologique de nos lointains ancêtres, comme la viande et la moëlle des animaux sauvages, les ressources aquatiques, le miel... Puis, à partir de - 10 000 av. J. -C. , les hommes ont cultivé les blés, l'orge, le maïs, le riz... Riches en amidon et pouvant se conserver longtemps, ces céréales ont fondé les grandes civilisations de l'Antiquité. Les aliments ont également changé la façon de "penser" le monde. Pour les Mayas, le maïs était à l'origine de l'humanité ; les Mésopotamiens, les Grecs et les Romains voyaient dans certains produits "transformés" comme le pain, la bière, le vin et le fromage, le passage du sauvage au civilisé. Chez les Peuls et les Hindous, le lait est l'élément primordial à partir duquel a été créé tout l'univers. Certains aliments ont joué un rôle marquant dans la vie spirituelle des Hommes : le pain et le vin sont pour les chrétiens le corps et le sang du Christ... plan du livre 1. Aliments des origines (les aliments "sauvages" du Paléolithique) Mangeurs de viande (steak de renne ou de mammouth ? ) / Des montagnes de coquilles d'huîtres / Cueilleurs de plantes sauvages / Le miel et l'irrépressible attrait du sucré 2. Les nourritures essentielles de l'humanité (aliments cultivés ou exploités au Néolithique) Blés civilisateurs / Le riz, grain de vie de la moitié de l'humanité / Le maïs, fils du dieu soleil / le lait primordial / Le sel : sur les routes de l'or blanc 3. Au menu des premières civilisations (Egypte, Mésopotamie, Grèce, Rome) Le pain des civilisés / L'huile d'olive, un or liquide / Bière populaire et vin des élites 4. Tables médiévales Très chères épices / Harengs et morues des jours maigres / Fromages monastiques / La châtaigne, don de "l'arbre à pain" / Le "blé noir" des terres pauvres 5. Aliments et breuvages du Nouveau Monde et de l'époque moderne La tomate à la conquête du monde / L'épopée de la pomme de terre / Haricots américains / Chocolat, le breuvage des dieux / Une petite fève blanche d'Abyssinie (le café) 6. Produits des colonies, de la révolution industrielle et de la mondialisation alimentaire Aliments des colonies (ananas, bananes, huile d'arachide...) / Sardines et autres conserves en boîte / De la baguette au sandwich / La modernité industrielle : de l'extrait de viande Liebig au bouillon Kub et à la margarine / La révolution du yaourt / Nouveautés américaines (Ketchup, Coca-Cola, corn flakes...) / Nourritures d'ailleurs : kebabs et sushis Conclusion Les aliments du futur (algues et insectes, viande cellulaire et alternatives végétales, aliments santé personnalisés...)

09/2023

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Musique, danse

Musique visible. Essais sur la musique

Le compositeur Dieter Schnebel fait partie des compositeurs les plus prolifiques de l'avantgarde musicale européenne. Tout en proposant une synthèse des problématiques centrales de son époque, il se démarque toujours de ses contemporains par une pensée, complexe et pluridisciplinaire, fondée sur une vaste connaissance musicologique, philosophique et théologique. Né en 1930 à Lahr, Dieter Schnebel commence la musique en 1942 et s'inscrit en 1949 à la Musikhorschule de Freiburg-im-Breisgau. Entre 1952 et 1956, il poursuit son cursus musicologique à l'Université de Tübingen où il étudie également la philosophie et la théologie protestante.Il partage sa vie entre ses activités théologiques et la musique. Il sera successivement pasteur et enseignant de religion à Kaiserlautern (1957), à Francfort (1963), à Munich (1970) puis à Berlin (1995). Dès 1950, il suit les Kranichsteiner Ferienkurse für Neue Musik de Darmstadt avec Adorno, Varèse, Messiaen, Nono, Stockhausen et Cage, dont il analysera la production à plusieurs reprises dans ses textes. Il y participera également en tant que compositeur à partir de 1966. De 1976 à 1995, il occupe le poste de professeur de musique expérimentale à la Hochschule der Künste de Berlin. Ses écrits ont été publiés dans les plus grandes revues européennes (Die Reihe, Neue Zeitschrift für Musik, Dissonanz, Collage, Lo spettatore musicale, Musique en jeu) ; mais sur la centaine de textes écrits entre 1955 et les années 2000, moins de dix ont été traduits en français. Ces diverses références datent de la fin des années 1970 et ne sont donc plus représentatives de l'évolution stylistique du compositeur. La traduction d'une sélection plus ample des écrits de Schnebel vise à mieux faire connaître ceux-ci par le public francophone et à contribuer à la connaissance d'une période décisive de l'histoire musicale de l'après-guerre, riche en expériences et en pensées de toutes sortes. Le choix des textes et la préparation du recueil a été entreprise par Hélène Demoz en collaboration avec le compositeur, lequel est hélas décédé brutalement entretemps. Cette publication d'un choix d'écrits de Dieter Schnebel comporte une sélection de 27 textes écrits entre 1955 et 1995. La sélection aborde la majeure partie des thèmes chers au compositeur : le rapport à la tradition et à l'avant-garde, la théâtralité musicale, l'aspect politique de la musique, la philosophie et la musique sacrée. Les points de vue de Schnebel sont très personnels avec une certaine dose d'humour, ces textes traitants de problématiques musicales très diverses dans un style simple et direct.

11/2019

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Littérature étrangère

Esquisses d'exil. Tome 2, Le grain tombé entre les meules, 1979-1994

Après le Chêne et le veau (Seuil, 1976) et le tome 1 du Grain tombé entre les meules (Fayard, 1998), voici le troisième volume de l'autobiographie littéraire de Soljénitsyne. Il commence avec l'installation du prix Nobel et de sa famille dans sa propriété située au cœur du Vermont (USA). Cet asile au fond des bois n'empêche pas les attaques d'atteindre l'écrivain. Il s'explique à l'occasion d'un splendide portrait d'Andrei Sakharov, qui se termine par ce constat : " Ce qui nous a séparés, c'est la Russie. " Si, un jour d'hiver, il est épargné par une bande de loups qui traversent sa propriété, il ne l'est ni par les médias, ni par la " cohorte des cafards " : ceux qui ont trahi sa confiance en Occident, éditeurs pirates, pseudo dissidents jaloux de sa gloire, " experts " qui le desservent à dessein. Ce volume est aussi l'occasion de rapporter divers voyages, dont une grande tournée au japon et à Taiwan, puis en Angleterre où il rencontre Mrs Thatcher, le prince Charles et lady Diana, mais on perçoit chez lui l'importance de rentrer en soi-même et de se concentrer sur son œuvre. C'est ce qu'il explique à Bernard Pivot dans une émission retentissante, tournée dans le Vermont au début des années 80. Cependant la calomnie ne désarme pas, qui requiert ripostes et correctifs. Voici bel et bien notre " grain " infracassable pris entre deux meules : les États-Unis où on l'accuse de chauvinisme grand-russe et d'antisémitisme, et Moscou où on l'accuse d'être un agent de la CIA pour avoir créé le Fonds social d'aide aux familles avec les droits d'auteur de l'Archipel du Goulag. L'accession au pouvoir de Gorbatchev fait pourtant souffler une brise tiède. Avec l'arrivée de Boris Eltsine au Kremlin, l'heure du retour vient à sonner. Soljénitsyne choisit de rentrer par la Sibérie, comme s'il n'était pas question de rebrousser chemin, mais de poursuivre sa route d'est en ouest, jusqu'à retrouver son point de départ au cœur de la mère-patrie. Très vivant, très violent dans la polémique, bourré d'anecdotes, de portraits, ce volume contient aussi des pages précieuses sur la conception et l'élaboration de l'œuvre de l'auteur de la Roue rouge. Il constitue une pièce majeure pour les historiens de la littérature russe et pour tous ceux qu'ont passionnés les tribulations de celui qui restera comme le grand témoin du XXe siècle.

03/2005

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Théâtre

Ici et maintenant

Ce livre rassemble la majeure partie des textes (dont certains inédits) qu'Adamov a consacrés au théâtre à l'occasion soit de ses propres pièces soit d'oeuvres d'autres dramaturges parmi lesquels Bertolt Brecht, Sean O'Casey et John Arden. On n'y trouvera ni préceptes ni théories : Arthur Adamov n'a cure des ficelles et des trucs chers aux thuriféraires de la "pièce bien faite". Pas plus un message philosophique ou littéraire : c'est de théâtre qu' il s'agit ici. En revanche le lecteur pourra y découvrir une réflexion, qui se poursuit depuis plus de quinze années et qui a mené Adamov de la conception d'un théâtre "littéral", fondé sur la seule évidence physique des gestes et des mots, à celle d'un théâtre où se trouvent exposés et mis en question les rapports de l'homme et de sa société. Cette longue réflexion demeure continue. Le rapprochement de ces textes écrits à des dates et pour des objets différents l'établit : qu'il s'agisse de "théâtre, argent et politique", des fait divers ou des névroses, Adamov a toujours été d'abord préoccupé de découvrir ce qui unit l'individuel et le social et non ce qui les oppose. Ainsi, pour lui, le théâtre reste le lieu par excellence où montrer à la fois le plus général et le plus particulier, ou encore ce qu'il appelle l' "aspect curable des choses", ce qui peut être modifié, et leur "aspect incurable", ce qui est profondément enraciné dans l'homme. Infiniment claire et simple au niveau des intentions, il s'agit d'évoquer de grands mécanismes sociaux, la dramaturgie dont il se réclame est aussi compliquée, voire surchargée, dans ses démarches : il ne faut rien négliger de ce qui est le plus secret, le plus obscur dans l'homme, ses rêves et ses comportements morbides notamment. Le refus qu'Adamov oppose maintenant à l' "avant-garde" n'est donc pas schématique. Au contraire : c'est au schématisme de cette avant-garde qu'il s'en prend, à son caractère "simpliste et primaire". Car le théâtre dont il nous parle ici, avec lucidité et passion, n'exclut rien : y ont place l'individuel et le collectif, les actes et les rêves, le diurne et le nocturne. Animé, aujourd'hui comme hier, par la volonté de retrouver le concret, Adamov nous met maintenant en garde contre tout symbolisme, que celui-ci se réclame de l'avant-garde ou d'un soi-disant réalisme. Une importante série d'illustrations permet de montrer le rayonnement de son oeuvre dans le monde.

02/1964

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Sciences historiques

Livre d'or de la Haute-Loire durant la Grande Guerre. Volume 2

Dans ce deuxième volume du "Livre d'or de la Haute-Loire", l'abbé Rougier a recueilli tous les articles de journaux, tous les documents relatant les actes de bravoure et parfois d'héroïsme de ces soldats morts au combat entre le 1er novembre 1914 et le 28 février 1915. Il a également fait appel aux familles pour qu'elles lui communiquent la biographie de leurs chers disparus. Second d'une famille de huit enfants, François-Marius Véron garda les troupeaux dès l'âge de huit ans pour aider ses parents. Le 5 août 1914, il partit contre l'envahisseur avec ses camarades et pays, Jacques Savoie et Alphonse Rivet, jusqu'à Sarrebourg. Le premier succomba à ses blessures le 21 août. Le second, harassé de fatigue au cours de la retraite, risquait d'être pris par les Allemands. François Véron, refusant de le laisser, le chargea sur ses épaules et le mit à l'abri des balles. Lorsqu'un shrapnell lui fractura le crâne, il fut d'abord laissé pour mort, puis, revenu à lui, il rejoignit une ambulance. Il subit trois trépanations, mais, malgré sa forte constitution, il perdit la vue et l'ouïe, et souffrit le martyre avant de décéder. Ses parents avaient pourtant cru à sa guérison quand ils vinrent lui rendre visite sur son lit d'hôpital. Ceux d'Emile Viala, sans nouvelles pendant plus d'un mois, vivaient dans l'angoisse lorsqu'ils apprirent la disparition de leur fils. Le brigadier Frédéric Vigouroux, parti au combat "plein de courage et de confiance", puis blessé à la tête par l'explosion d'un obus alors qu'il était au galop, mourut 42 heures plus tard dans les bras de son oncle, maréchal des logis. Les qualités du sous-lieutenant Reynaud le prédisposaient à un brillant avenir. Sorti de l'école de Saint-Maixent le 1er août 1914, il fut appelé au début de la guerre au 54e bataillon de chasseurs de réserve et partit courageusement à la frontière allemande. Il se distingua dans les Vosges par la prise d'une section de mitrailleuses ennemies et la reprise d'un village mais il paya de sa vie son dernier acte d'héroïsme qui lui valut une citation à l'ordre de l'armée. L'occupation immédiate du village d'Hénin-sur-Cojeul, qu'il avait défendu sans répit durant trois jours, ne permit pas de recueillir son corps. Il fut enseveli par les mains de l'ennemi sur le solde l'Artois, théâtre des exploits de ce valeureux officier dont les nombreuses lettres dénotent un amour très ardent pour son métier et pour sa patrie.

09/2014

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Littérature française

Histoires du temps jadis

Plus qu'une invitation à découvrir ou à redécouvrir un temps ancien où nos grands- parents se sont aimés, où ils sont allés à la guerre, où ils vaquaient à leurs occupations dans les champs, dans les commerces, je vous parle ici de nos racines, parfois des miennes. Il n'y a pas de nostalgie, de désir de retour, mais bien une prise de conscience du temps qui passe, qui laisse des plaies béantes ou nous couvre d'or dans ses meilleurs jours. Sans hier aujourd'hui ne serait pas, et si parfois une larme venait à couler elle n'aurait rien avoir avec celles des regrets, de l'amertume. Elle coulerait de source, de la source "Emotion" que font naître, au travers maintes descriptions poétiques et champêtres des mots simples mais évocateurs, comme l'amour ou l'envie. Ces histoires pourraient bien être les vôtres parce qu'elles parlent de l'Humain, de ses penchants naturels, bons ou mauvais, et surtout de sa faculté à créer des situations parfois tragi-comiques. L'homme, de par son intelligence, de par sa curiosité aime à inventer des situations qui au final le perturbent, le motivent, le poussent à avancer, mais jamais il ne restera à ne rien faire, c'est ce qu'on appelle la Vie, cette puissance que vous retrouverez tout au long de ces cinquante trois contes et nouvelles. Imprégnez-vous en, vivez le temps d'un livre, laissez-vous prendre par la main qui vous conduira dans des chemins escarpés, mais qui après une longue et dure ascension vous montrera une vue magnifique sur le monde et vous ouvrira les yeux sur la beauté et la diversité de l'existence. Jean Piet est né en 1967 dans la petite ville de Montmorillon, sous-préfecture de la Vienne. Il quitta son Poitou natal il y a de cela sept ans pour venir s'installer à la Châtre, dans le Berry. Il vous offre ici cinquante trois contes et nouvelles. Comme prisonnier de sa région natale il n'a pu s'empêcher de citer quelques noms de communes chères à ses yeux mais, en bon Berrichon, il vous parle surtout des paysages, des villages qu'il connaît aujourd'hui. De 1880 aux tendres années de sa jeunesse, il brosse des tableaux et des portraits de personnages fictifs ou non, que son imagination ou son parcours lui ont fait rencontrer. Sa femme, Séverine Portejoie, est l'illustratrice de la quasi totalité de ses huit ouvrages. Elle dessine à la craie de pastel sec, au feutre noir fin, ou peint à la peinture acrylique.

01/2018

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Histoire internationale

Viva Garibaldi ! Une odyssée en 1860

" Je n'ai point de vices, mais j'ai des fantaisies, ce qui est bien plus cher ! " avoue Alexandre Dumas. L'une de ses fantaisies les plus persistantes a été d'aller à la rencontre de l'Orient splendide, de soulever sous ses pieds " la poussière de deux ou trois civilisations ". Le 9 mai 1860, à Marseille, a enfin lieu l'embarquement. Le lecteur qu'il invite à bord de sa goélette l'Emma s'attend à partager des Impressions de voyage, dans lesquelles l'intarissable conteur met en scène mythes et légendes, Histoire et histoires des pays abordés, en même temps que les aventures picaresques advenues à lui-même, délicieux égotiste, et à ses compagnons de voyage, l'admirable photographe Gustave Le Gray, chargé de fixer deux mille clichés du voyage, et les jeunes Télémaques, Edouard Lockroy et, Paul Parfait, sans parler de sa capricieuse maîtresse, Emilie Cordier. Les premiers chapitres répondent à l'attente du lecteur : " Le Voyage en Sicile et autour de la Méditerranée promet d'être un livre des plus curieux et des plus amusants ", estime Noël Parfait qui en a l'étrenne. Mais bientôt le rêve d'Orient se brise contre l'épopée. A Gênes, où il prête sa plume à la rédaction des Mémoires de Garibaldi, l'écrivain apprend que son héros, " l'homme qui a reçu de la Providence mission de réveiller les peuples ", a débarqué en Sicile à la tête de ses quelque mille Chemises rouges. L'écrivain le rejoint pour s'engager à ses côtés dans la geste de libération du royaume pourri des Deux-Siciles dont le jeune roi François descend de l'ignoble Ferdinand, l'empoisonneur de son père, le général Dumas. Le livre maintenant s'écrit au fil des événements : c'est du grand reportage, de l'histoire immédiate, écrite par un témoin privilégié, ami du général, collectant et recueillant les témoignages, assistant aux faits d'armes, comme la bataille de Milazzo, et aux tractations politiques, un témoin qui n'hésite pas à se faire acteur, trafiquant d'armes, enrôleur de volontaires, manœuvrier militaire défiant les généraux de François II, négociateur secret. Il ne raconte plus l'Histoire, il la fait. Imprimée dans son journal Le Monte-Cristo en 1862, Une odyssée en 1860 n'avait jusqu'ici jamais été publiée en volume.

02/2002

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Littérature étrangère

Six par quatre

H. E. Bates a commencé à écrire des nouvelles à l'âge de dix-huit ans. Il en a publié plus de vingt volumes. Le choix qui a été fait dans ce recueil a été intitulé Six par quatre parce qu'il contient vingt-quatre textes couvrant une période de vingt-quatre ans environ. Voici comment Henry Miller présente ce recueil : "Qu' il s'agisse de nouvelle ou de roman, H. E. Bates trouve toujours le temps d'effectuer de longues descriptions de la nature. Il s'attarde Ionguement et avec amour sur des choses qui, il y a quelques années, m'auraient irrité. Je veux parler des fleurs, des plantes, des arbres, des oiseaux, de la mer et du ciel, de toutes ces choses que l'écrivain inexpérimenté utilise pour jeter de la poudre aux yeux. Avec H. E. Bates ce défaut est devenu une vertu. Le lecteur se jette sur ces longs passages avec l'avidité d'un homme assoiffé. Il est une autre vertu qui va de pair avec celle que je viens de mentionner, c'est la manière dont l'auteur présente les femmes. Ses héroïnes sont toujours féminines avant tout. C'est-à-dire qu'elles ont tous les caractères de leur sexe : elles ont le charme, la beauté, la séduction des fleurs qu'il connaît si bien. En quelques touches expertes - comme un peintre là encore - il sait nous faire apprécier leur grâce particulière, leur caractère distinctif et l'extrême féminité qu'elles ont en partage. Pas toutes, naturellement, car il sait dépeindre l'autre type de femmes avec une habileté comparable. Et puis, il y a ce thème, qui, à mon avis, reparaît sans cesse : c'est l'obsession de la souffrance. Cet élément est en général associé à un comportement héroïque. Peut·être s'agit-il là de la marque suprême du héros, cette capacité de subir la souffrance. Avec H. E. Bates, nous sentons qu'elle dépasse les limites de l'héroïque ; elle nous transporte dans une autre dimension. La souffrance revêt les aspects de l'espace et du temps, c'est un continu ou une éternisation que l'on finit par ne plus pouvoir révoquer en doute. Il est une autre qualité qui doit le rendre cher à tous les lecteurs, c'est son sens de l'humour, un humour plein, robuste, souvent paillard".

01/1967

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Décoration

Yves Saint Laurent

" Au 5 avenue Marceau, toutes les formes du silence pouvaient s'écouter : le silence des lignes, le silence crème des toiles, le doux silence des ateliers, le silence heureux des mains, le silence minéral de l'attente, quand il n'était pas là, le silence d'un sourire esquissé dans le miroir, la beauté, comme une histoire d'amour entre lui et les mannequins, son studio de création... Et puis le silence de la peur, du doute - son école. J'ai rencontré Yves Saint Laurent en 1986 à travers son métier, et c'est seulement un an plus tard que nous avons été présentés. Publiée en 1993, cette biographie a été rééditée en 2002 lors de la fermeture de la maison Yves Saint Laurent, puis en 2010. Un jour il m'avait lancé : "Mais vous connaissez bien mieux ma vie que moi... ". Faux, évidemment. Car écrire la vie de cet homme de son vivant, c'est refuser de tomber dans certains pièges. " Je n'ai jamais cherché à éviter ses zones d'ombres, mais à privilégier sa lumière, ce qui l'a rendu si différent. Yves Saint Laurent est à la fois l'astéroïde et le noyau d'une vieille comète, une planète monstre ayant modifié la perception du système solaire de la mode. Du soleil cher à Chanel, et de l'étoile - talisman de Dior, Yves Saint Laurent a fait une boule de feu, il est ce météore qui continue à éclairer la galaxie, bien après sa mort. " L. B. Le 1er juin 2008, Yves Saint Laurent laissait derrière lui bien plus qu'un nom et une maison de couture... A l'occasion du dixième anniversaire de sa mort, Laurence Benaïm nous confie l'édition définitive de sa légendaire biographie : l'ascension d'un jeune garçon né en 1936 à Oran, qui s'écriait à l'âge de treize ans : "Un jour, j'aurai mon nom gravé en lettres de feu sur les Champs-Elysées". L'itinéraire d'un peintre de la vie moderne, oeil à vif, traversant les époques pour en habiller l'ambiguïté dans un parfum de luxe, de vertiges et de décadence. La vie d'un homme libre, provocateur, secret, malheureux, génial, toujours échappé vers d'autres vies... La biographie du dernier des classiques. Le roman de la mode de 1958 aux débuts des années 2000.

05/2018

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Poésie

Le chemin de sable

On se souvient peut-être d'une photo des surréalistes réunis, l'air grave, vers 1930, autour d'une adolescente assise. Sur cette image Gisèle Prassinos, âgée à l'époque de 14 ans (elle mourra nonagénaire) leur lit ses poèmes. Rien de tel pour l'inconnue qui nous occupe aujourd'hui. L'unique recueil anthume de Sabine Sicaud (1913-1928) paraît en 1926, préfacé par madame de Noailles. Il reste à l'auteur deux ans à vivre. Dans son cas, le misérabilisme cher à la nécrophilie littéraire serait insuffisant : elle est morte enfant. C'est là une monstruosité du destin que les amateurs friands de "poètes morts jeunes" eux-mêmes hésiteraient à mettre en avant. Du reste, la toute jeune fille avait d'emblée fait un sort au mot malencontreux d'Ana de Brancovan sur "l'honneur de souffrir" . On ne sait pas bien dire si en la comparant dans ses Mythologies à Minou Drouet, Barthes aura été beaucoup plus heureux. Mais sa précocité exceptionnelle ne devrait pas pour autant interdire de constater que l'esprit de poésie soufflant où il veut, l'enfant prodige aura bénéficié de ses largesses. Dans cet ensemble choisi, ce Chemin de sable éponyme, où deux crépuscules coïncident à la genèse de l'oeuvre - puisqu'en bouton Sabine écrit la page où il lui faut mourir -, le vertige de la souffrance et du pressentiment de la fin épousent une forme d'acuité de l'intelligence et de la sensibilité qui sont ce don de poésie dont les accents ne trompent pas : "Vous parler ? Non. Je ne peux pas. /Je préfère souffrir comme une plante, / Comme l'oiseau qui ne dit rien sur le tilleul". (...) On doit apprendre à souffrir seul. (...) //Que nul ne vienne. //La plante ne dit rien. L'oiseau se tait. Que dire ? /Cette douleur est seule au monde, quoi qu'on veuille. /Elle n'est pas celle des autres, c'est la mienne. //Une feuille a son mal qu'ignore l'autre feuille. /Et le mal de l'oiseau, l'autre oiseau n'en sait rien" C'était bien le moins que d'intégrer l'impardonnable adolescente de la villa "Solitude" , nom de sa demeure familiale dans le Sud-Ouest, au catalogue en progrès de notre Bibliothèque. Ne serait-ce que pour rafraîchir une mémoire éditoriale encline à l'oubli. Rien d'elle n'avait paru d'assez complet depuis 1958. Oui, il était grand temps.

01/2023

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Romans historiques

Ces messieurs de Saint-Malo Tome 3 : Rendez-vous à la Malouinière

La saga des Messieurs de Saint-Malo commencée sous Louis XIV s'est poursuivie sous Louis XV avec le Temps des Carbec. Après les remous de la Révolution, leurs descendants se retrouvent périodiquement dans la propriété familiale de la Couesnière, l'ancien manoir légué par Clacla à sa filleule Marie-Thérèse Carbec qui avait épousé le capitaine de Kerelen. En juillet 1914, la grand-mère Léonie Carbec décide de renouer avec les traditions et d'organiser le premier rendez-vous du siècle à la malouinière : il y a là deux fils de Léonie, Jean-Marie armateur à Saint-Malo et Guillaume grand chirurgien parisien, leurs femmes et leurs enfants, le compte et la comtesse de Kerelen, Helmut von Keirelhein dont les arrière-grands-parents avaient émigré en Poméranie en 1792, David Carbeak de Kansas City et toute la jeune génération insouciante et rieuse que le tocsin du 1er août 1914 sonnant la mobilisation générale va brutalement projeter dans le XXè siècle, ses drames et ses changements radicaux. La famille Carbec n'échappe pas aux massacres, les survivants reviennent désabusés ou pacifistes, les jeunes filles vont devenir garçonnes. Certains s'établissent au Maroc comme architecte, officier des Affaires indigènes ou tel Roger Carbec colon dans le bled tandis que les Carbec parisiens participent à la vie facile des années folles, celles des illusions nées d'une victoire payée trop cher, tout en scrutant le ciel européen où apparaissent troubles sociaux, tentation des fascismes, déclin des vieilles démocraties. De 1920 à 1940, il ne s'est écoulé qu'un petit espace de vingt ans, le temps de faire un garçon, de l'élever et de le voir partir à son tour...Les Carbec auront eux aussi leurs héros et leurs martyrs. Le dernier rendez-vous à la malouinière a lieu l'été 1946, Saint-Malo a été détruit, les Carbec qu'ils soient Parisiens, Marocains, Nantais, Malouins, Américains, sont à nouveau présents, bien décidés à reconstituer leur famille comme les Malouins ont juré de rebâtir leur cité foudroyée. Dans cette vaste fresque historique où les qualités littéraires et l'acuité d'observation prennent appui sur la mémoire personnelle, Bernard Simiot réussit à camper des personnages très attachants, émouvants et durs, lucides et désemparés, à l'image d'une époque fiévreuse et bouleversée, sans jamais perdre de vue leur implication dans l'histoire, l'aveuglement du moment et la frénésie de vivre.

05/1993

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Histoire ancienne

La Gaule, le monde insulaire et l'Europe du Nord au haut Moyen Age ; Actualité de l'archéologie en Normandie (Ve-Xe siècle). Actes des XXVIIe Journées internationales d'archéologie mérovingienne

Les XXVIle Journées internationales d'archéologie mérovingiennes organisées, à l'université de Caen Basse-Normandie, par l'Association française d'Archéologie mérovingienne et le Centre Michel-de-Boüard - Centre de Recherches Archéologiques et Historiques Anciennes et Médiévales avaient pour thème général La Gaule, le monde insulaire et l'Europe du Nord au haut Moyen Age. Elles ont donné l'occasion d'esquisser un panorama de la recherche dans les pays concernés et porté en particulier sur les témoins archéologiques qui illustrent des relations politiques et économiques entre le royaume mérovingien, les royaumes anglo-saxons et les chefferies du monde scandinave et d'Allemagne du nord, dans tout un espace dont la mer du Nord et la Manche, loin d'être les obstacles qu'on a longtemps crus, constituent bien au contraire une sorte d'épine dorsale, facteur de contacts, de compénétrations, d'influences réciproques, voire d'interdépendance ou de cohésion. Dans une perspective historique et par le biais de l'archéologie, elles ont abordé également dans le cadre de ces territoires les questions qui se posent en matière de modalités de fixation des populations, de conditions d'établissement des royaumes, de reconstitution sociale, comme celles qui relèvent des croyances et de la conversion progressive au catholicisme. Comme de tradition au cours de ces Journées, le second thème avait un caractère régional et portait sur l'Actualité de l'archéologie en Normandie (Ve-Xe s.). Des acteurs de l'archéologie, dont la liste reflète la totalité des instances professionnelles du domaine et leurs collaborations, ont présenté des fouilles récentes, achevées ou en cours, tant en Haute qu'en Basse-Normandie, portant sur des habitats, des cimetières et des lieux de culte. Dans le cadre de ce thème, ont également été dressés quelques bilans thématiques, en matière d'habitat rural, de textilotechnie, de numismatique. Le présent volume rassemble les versions écrites des principales communications relevant de ces thèmes prononcées lors des Journées de Caen, ainsi que trois contributions hors thèmes dont l'occasion et leur actualité justifiaient alors également la présentation. Il est dédié à la mémoire de Martin Welsch, membre fidèle de l'AFAM, ami cher de beaucoup des membres de celle-ci, savant éminent spécialiste du monde anglo-saxon au haut Moyen Age et de ses relations avec le continent.

10/2013

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Correspondance

Lettres à Elsa Triolet

Une découverte merveilleuse et attendrissante : les lettres d'amour envoyées par Victor Chklovski à Elsa Triolet, issues du fonds Aragon/Triolet. L'existence de ces Lettres était connue et trois avaient fait l'objet d'une traduction, mais les 64 lettres manuscrites en russe n'avaient jamais été déchiffrées dans leur intégralité et encore moins publiées. Ils s'étaient rencontrés lorsque, en exil comme tant d'autres après la révolution en Russie, ils avaient trouvé refuge à Berlin, devenue pour un temps "la 3e capitale russe". Leur brève liaison n'eut pas de suite pour Elsa, mais laissa le pauvre Victor profondément amoureux d'elle, ne cessant de la poursuivre de ses assiduités et de l'assurer de son amour. Chklovski, déjà écrivain reconnu, écrit à Elsa des lettres passionnées auxquelles celle-ci ne donne pas suite mais qu'elle conserva toute sa vie et qu'Aragon lui-même joignit à ses archives léguées au CNRS et maintenant entreposées à la BNF. Les lettres d'Elsa Triolet à Chklovski n'ont quant à elles jamais été retrouvées, sans doute détruites par la veuve de Chklovski à la mort de celui-ci. Ce sont les lettres d'un écrivain amoureux d'un amour non réciproque, mais qui ne perd pas son sens de l'humour et sa malice , qui allaient devenir sa marque de fabrique. Ce sont aussi les lettres d'un homme auquel celle qu'il aime a enjoint de cesser de lui parler de son amour : "Cesse de m'écrire combien, combien, combien tu m'aimes, parce qu'au troisième "combien" je commence à penser à autre chose." Chklovski se plie à l'injonction, et il tirera rapidement de ses lettres un chef-d'oeuvre : Zoo ou Lettres qui ne parlent pas d'amour (réédité en parallèle dans la collection semi-poche "Petite Bibliothèque Slave".) On assiste alors à la fois à la genèse d'un chef-d'oeuvre, Zoo, et au déroulement d'un amour qui dura toute une vie. "Cher ami", écrit-il à Aragon en 1970, à la mort d'Elsa. "C'est seulement maintenant que je me décide à t'écrire. La mort d'Elsa Triolet m'a bouleversé. Tu sais combien j'ai été amoureux d'Elsa. [...] Si elle m'avait aimé, je serais devenu un génie."

07/2023

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Monographies

Les couleurs de Nadia

En consacrant une exposition . Nadia Léger (1904-1982), le musée de l'Annonciade souhaite mettre en lumière une artiste accomplie, restée jusqu' à ce jour dans l'ombre. Son immense talent a longtemps été occulté par la célébrité de son mari, le peintre Fernand Léger à qui elle a consacré sa vie. Pourtant Nadia Léger est à l'origine d'une oeuvre riche et variée, d'une extraordinaire Modernité. Ses oeuvres traversent les plus grands courants picturaux du XX. me siècle, du suprématisme au cubisme, en passant par le surréalisme jusqu'à un réalisme socialiste aux tonalités chromatiques annonciatrices du Pop art. Les dessins, gouaches, tableaux, qui seront exposés au Musée de l'Annonciade témoignent de cette diversité. Les oeuvres présentées proviennent principalement du fonds Nadia Léger précieusement conservées par ses ayants-droit. Nombre d'entre elles, inconnues des spécialistes sont reproduites pour la première fois. Les couleurs de Nadia replace Nadia dans sa contribution novatrice et sa participation singulière aux courants artistiques majeurs du XX. me siècle. Dessins préparatoires, oeuvres de jeunesse, natures mortes cubistes, compositions et sculptures suprématistes, toiles surréalistes, grands formats teintés de réalisme soviétique, c'est ce foisonnement qui transparait dans toute l'oeuvre de l'artiste. Nadia sublime le contraste des couleurs si cher à Fernand. Mais elle s'émancipe du maitre et forge son propre style avec sa propre identité et sa propre fulgurance. Sa palette irradie, les rouges s'enflamment, ses bleus s'éclairent et son vert se réjouit. Passée maître dans l'art du portrait et de l'autoportrait à la manière d'une Frida Kahlo, ses toiles s'illuminent par l'affirmation de couleurs franches traitées en larges aplats. Toute sa vie Nadia crée et produit sans relâche une oeuvre forte en couleurs. C'est dans les lumières du sud que Fernand et Nadia Léger, comme bien d'autres artistes avant eux, y ancrent leur destin. La jeune russe aux origines très modestes vivra près de trente ans sur la Côte d'Azur faisant même ériger le Musée national Fernand Léger à Biot, en mémoire de son mari. C'est sur les terres du Var où elle réside jusqu'en 1982, qu'elle repose pour l'éternité dans la commune de Callian. L'exposition Les couleurs de Nadia se tiendra durant l'été et jusqu'au 14 novembre 2021 au musée de l'Annonciade de Saint-Tropez.

08/2021