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Abigail Wheatley, Rachael Saunders, Jane Chisholm

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ARS MAGNA suivi de la Nuit de Noël de 1922 et du Psaume de la réintégration

Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz (1877-1939), que vous connaissez sans doute pour l'amitié profonde qu'il vouait aux oiseaux, nous décrit, dans Ars Magna, une extraordinaire expérience qui lui fera dire plus tard qu'il avait rencontré le soleil spirituel... Et cette expérience s'inscrit dans des vues stupéfiantes : ainsi Matière-Espace-Temps nous serait donné en bloc - sans doute nous sommes-nous égarés en les dissociant - et ce bloc, le Mouvement, serait celui, initial, du Sang, de notre sang : "secret hermétique très ancien hérité, avec le mouvement du sang, de mes ancêtres les souverains de la Lusace ". Nous cheminons effectivement en Philosophie Her­métique, et non en littérature : "Toutefois, ils affirment superbement qu'à celui qui en sortirait [de l'atmosphère], le soleil apparaîtrait non pas jaune ou rouge, mais bleu, électriquement et glacialement bleu dans un espace funèbre éclaboussé d'univers blafards. "S'il en est vraiment ainsi, quel enseignement de charité ne nous donne-t-il pas, ce scientifique soleil qui, en traversant notre atmosphère humanisée par notre respiration aimante et anxieuse, redevient le doux Sol des pieux laboratoires de jadis ". Nous nous attacherons à pénétrer une pensée extrêmement dense et riche, aux feux étincelants de multiples joyaux, à ressentir l'angoisse toute métaphysique du lieu inconnu où se tenait Milosz, - où nous nous tenons tous, sans cesse, sans jamais en prendre conscience... Il faut lire et relire Ars Magna maintes fois : comme toute chose inconnue, de prime abord nous n'en discernons pas le contour ; mais peu à peu, nous approcherons l'intimité d'un auteur admirable et nous serons alors en mesure de nous retrouver dans la sphère même de sa révélation... Vraiment, c'est une chance et une joie de rencontrer, comme l'écrivait René de Berval, "cet être merveilleux et magnifique " , qui se qualifiait lui-même de "fils du Cosmopolite errant" : c'est assurément l'un de ces Nobles Voyageurs qui ont toujours quelque trésor à nous confier... 1. Ars Magna. 2. Ibid. , Lumen. 3. Collectif. O. V de L. Milosz. Paris, Editions André Silvaire, 1959, p. 22.

01/2017

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Littérature française

Mes trois zèbres. Guitry, de Gaulle et Casanova

Alexandre Jardin a souvent raconté, de façon drolatique ou tragique, de quelle famille réelle il est issu. On connaît son père (le "Zubial"), son grand-père ("le nain jaune") ses oncles et tantes (très pittoresques), mais il revient à la charge en détaillant, cette fois, sa famille "imaginaire". Car Alexandre a, outre le merveilleux Pascal Jardin, trois pères selon l'esprit : Sacha Guitry, le Général de Gaulle et Giacomo Casanova. Ces trois-là balisent, selon lui, une France idéale, celle dont nous avons précisément, aujourd'hui, le plus urgent besoin. Il les convoque donc dans ce livre qui est, à la fois, une triple biographie, une autofiction, et un manifeste à l'usage de nos temps moroses. Guitry l'invite à jouer avec le réel ; de Gaulle lui apprend à le transformer ; Casanova lui révèle comment il convient d'en jouir. Sacha Guitry : cent anecdotes sur cet homme qui ne fit jamais de différence entre le monde et une scène de théâtre. Ses femmes, sa drôlerie, ses bons mots, son génie du quotidien, décuplés par la verve jardinesque, résume à lui seul la France dont rêve Alexandre : une France rieuse, ne prenant rien au sérieux, prompt à l'enchantement et à la rigolade profonde. De Gaulle : à travers lui, Alexandre Jardin ravive sa nostalgie d'un pays qui "verrait les choses en grand". Bien sûr, c'est surtout le Connétable de la guerre, et non le paravent du "gaullisme immobilier", qui est ici convoqué. Etre Français selon Jardin : avoir les pieds sur terre et la tête dans les nuages. Plus de De Gaulle à l'horizon, hélas. Casanova, le séducteur vénitien, dont la présence se justifie dans ce livre puisqu'il éprouva le besoin d'écrire ses "Mémoires" en français, lui enseigne, quant à lui, l'art de jouir de l'existence à chaque seconde. Giacomo est l'homme galant par excellence, pas sadique, le contraire d'un Don Juan, qui veut insuffler à son temps une science du plaisir sans laquelle toute civilisation s'étiole. Là aussi, anecdotes et métaphysiques brillantes sont au rendez-vous. Au final, ce livre fait du bien. On sort ragaillardi de sa lecture cavalcadante.

10/2013

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Beaux arts

Le cubisme

Le 22 juillet 1921, Daniel-Henry Kahnweiler écrivait à son client et ami tchèque Vincenc Kramar (1877-1960), pour le remercier de l'envoi de Kubismus, tout juste paru : " Je regrette seulement que, dans ce livre, où les noms Daniel Henry et Kahnweiler reviennent à chaque page, il n'y ait pas une ligne que je puisse comprendre. Je serais très heureux si on le traduisait dans une langue que je maîtrise. Je suis certain qu'il n'y a pas de livre sur ces questions qui soit pour moi aussi intéressant et instructif que le vôtre. " Le souhait aura attendu sa réalisation plus de quatre-vingts ans. La première traduction intégrale, proposée aujourd'hui au lecteur, révèle un ouvrage qui est en effet, dans ses premières pages, une lecture critique du texte que le marchand de Picasso avait de son côté consacré au cubisme en 1920. Lecture cependant qui s'en détache très vite, pour donner sa pleine mesure, car l'auteur est non seulement collectionneur, mais encore historien de l'art, ayant fait ses classes à l'école de Vienne, chez Alois Riegl et Franz Wickhoff, à la charnière du XIXe et du XXe siècle. Son propos, dense, personnel et toujours passionné, traduisant un regard remarquable autant par sa sensibilité que par son amplitude et sa rigueur, fait résonner l'entente originelle de l'aisthêsis dans une analyse des visées du cubisme au travers des péripéties de sa période " héroïque " et du souvenir des choses vues, entre 1910 et 1913, entre l'atelier de Picasso, rue Ravignan, et la galerie de Kahnweiler, rue Vignon. Un dernier chapitre fait retour sur l'art tchèque, ses rapports à la scène parisienne et ses tentations identitaires, pour conclure à sa nécessaire insertion dans l'avant-garde internationale. Les artisans de cette édition sont : Erika Abrams, Grand Prix national de la Traduction ; Yve-Alain Bois, professeur d'histoire de l'art moderne à l'université de Harvard ; Jana Claverie, attachée de conservation au Musée national d'art moderne à Paris ; Hélène Klein, conservateur en chef au musée Picasso à Paris ; Vojtech Lahoda, directeur de recherche à l'Institut d'histoire de l'art de l'Académie des sciences de la République tchèque à Prague.

11/2002

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Policiers

Le motel du voyeur

Le 7 janvier 1980, Gay Tales reçoit à son domicile new-yorkais une lettre anonyme en provenance du Colorado. Le courrier débute ainsi : "je crois être en possession d'informations importantes qui pourraient vous être utiles." ; homme, Gerald Foos, confesse dans cette missive un secret glaçant : voyeur, il a acquis un motel à Denver dans 'unique but de le transformer en "laboratoire d'observation". Avec l'aide de son épouse, il a découpé dans le plafond l'une douzaine de chambres des orifices rectangulaires le 15 centimètres sur 35, puis les a masqués avec de fausses cilles d'aération lui permettant de voir sans être vu. Il a ainsi épié sa clientèle pendant plusieurs décennies, annotant ans le moindre détail ce qu'il observait et entendait - sans jamais être découvert. A la lecture d'un tel aveu, Gay Talese e décide à rencontrer l'homme. Au travers des notes et des carnets du voyeur, matériau incroyable découpé, commenté et reproduit en partie dans l'ouvrage, l'écrivain va percer peu à peu les mystères du Manor House Motel. Le plus troublant 'entre eux : un meurtre non résolu, digne d'une scène de psychose, auquel le voyeur assisterait, impuissant. Le voyeur exige l'anonymat ; l'écrivain, soucieux de toujours livrer les véritables identités de ses personnages, s'en tient aux prémices de son enquête. Trente-cinq ans plus tard, Gerald Foos se décide à rendre publique sa machination et Gay Talese peut enfin publier ce livre dérangeant et fascinant. Le Motel du Voyeur interroge aussi, à travers la figure de Gerald Foos, étrange double pervers de l'auteur, la position du journaliste qui scrute le réel en observateur - en voyeur. Au-delà du fait divers, cette plongée hallucinante dans la psyché américaine, parcourt une sociologie criminelle des moeurs, et s'avère être le plus parfait des romans noirs, à mi-chemin du chef d'oeuvre de Truman Capote, De sang-froid et du journaliste et 1'Assassin de Janet Malcolm. Gênant, passionnant, troublant, autant le dire, roman ou enquête, vous n'avez jamais lu un tel livre.

09/2016

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Beaux arts

Le fantôme de l'opéra. Légende et mystères au Palais Garnier

Un beau livre sur les mystères et légendes du Palais Garnier et son célèbre fantôme. Le fantôme de l'Opéra est une légende qui hante l'imaginaire collectif depuis plus d'un siècle et a été le sujet de nombreux films, sans compter les ballets ou les comédies musicales dont la principale tient l'affiche à Londres et à Broadway depuis 1986. Mais sait-on qui se cache derrière cette histoire ? Journaliste et romancier génial, Gaston Leroux est aussi l'auteur du Mystère de la chambre jaune ou du Parfum de la dame en noir. Fasciné par l'extraordinaire bâtiment inventé par Charles Garnier quelques décennies plus tôt, il y trouve l'inépuisable source qui a donné naissance à son Fantôme de l'Opéra. L'édifice regorge d'innovations techniques, relevant presque, pour l'époque, de la magie. La beauté du lieu, son atmosphère et les oeuvres qu'il abrite sont autant de points d'ancrage pour sa création. Après une parution en feuilleton dans Le Gaulois, Leroux publie son roman en 1910. Auteur de nombreux ouvrages sur le Palais Garnier, Gérard Fontaine utilise ce prétexte pour nous entraîner à la découverte du mythe du fantôme et des personnages de Leroux, à travers les couloirs, avec les mystères de l'opéra en filigrane, nous donnant les clés des trucs et astuces de Leroux. Il démêle pour nous le vrai du faux, et instaure un dialogue à trois entre l'architecte talentueux, l'écrivain prolixe et le narrateur. Au fil d'une visite du bâtiment - qui parcourt notamment le bureau des directeurs, la salle, la fameuse loge N° 5 du fantôme, les dessous de l'édifice, jusqu'à la demeure du lac où se tapit le fantôme pour écrire son "Opéra des opéras"... -, l'auteur nous invite à plonger au coeur d'une époque et du Palais Garnier. Une mise en page brillante ressuscite l'art lyrique, la danse et tous les arts à chaque page pour nous faire vibrer, avec le Paris 1900 en arrière-plan. Aujourd'hui encore, ce mythe fascine, comme le prouve l'immense succès de l'escape game créé en 2018 au Palais Garnier.

10/2019

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Sports

Signalisation et sécurité de l'exploitation ferroviaire. Des compagnies à la SNCF

Après Les aiguilleurs et L'exploitation ferroviaire,voici pour clore la série d'ouvrages sur l'exploitation technique des chemins de fer, le tome 3 concernant la signalisation. Comme la route et ses carrefours, le rail possède sa signalisation et son "code des couleurs " basé sur le rouge, le jaune, le vert, le violet et le blanc. Savez-vous que celui-ci a été définitivement adoptée à la fin de l'année 1936, peu de temps avant la création de la SNCF, et que l'on trouve trace du tout premier signal lumineux sur le réseau du P.O à Paris, dans le tunnel reliant Denfert-Rochereau à la gare de Paris-Luxembourg ? Constituée de drapeaux et de lanternes aux tous débuts du chemin de fer, cette signalisation est ensuite devenue " mécanique " vers 1860 (sous forme d'ailes et de cocardes), puis lumineuse lors de l'invention de Block automatique vers 1920. La mise en service de la première ligne à grande vitesse en 1981 la fera encore évoluer, puisque le Cab Signal (et ses indications en cabine) entrainera la disparition de la signalisation latérale. Généralisée depuis 1974, la signalisation lumineuse – allant du tout petit panneau présentant le seul " carré violet " au grand panneau " en drapeau " pouvant présenter plusieurs indications – assure aujourd'hui la sécurité du trafic sur de très nombreuses lignes classiques. Complétée par des indicateurs de direction, des tableaux indicateurs de vitesse et autres pancartes, elle permet d'assurer efficacement l'espacement des circulations et la protection des 5 000 aiguilles du réseau. Derrière tout ceci, des circuits de voie, des milliers de relais électromagnétiques, beaucoup d'électronique et... des centaines de kilomètres de câbles ! Cependant, au XXIe siècle, ses jours sont comptés. Demain, les nouvelles technologies comme l'ERTMS et même l'intelligence artificielle permettront de l'éliminer définitivement... Heureusement, les cycles technologiques sont longs – même les signaux mécaniques PO ou PLM n'ont pas encore tout à fait disparu du paysage ferroviaire – et il nous sera encore longtemps permis d'admirer le feu rouge et l'oeilleton d'un sémaphore !

11/2019

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BD tout public

Balades BD. Edition trilingue français-anglais-néerlandais

A Bruxelles, nous n'avons pas le général de Gaulle, mais nous avons Tintin ! Nous n'avons pas Mister Bean, ni un village d'irréductibles gaulois, mais nous avons Gaston Lagaffe et les Schtroumpfs… La BD et Bruxelles, ce sont des histoires d'amour toujours renouvelées depuis près d'un siècle. Bruxelles, c'est aussi une soixantaine de fresques, des statues, des musées, des plaques nominatives de rues dédiées à la bande dessinée, et surtout, à ses héros. Le parcours promenade autour des fresques bandes dessinées est une découverte des quartiers populaires. C'est au quartier Saint-Jacques, qui est accolé à l'hôtel de ville, que la première fresque, Broussaille, se crée. Elle sera suivie par une série d'autres : Victor Sackville, Ric Hochet, le Passage, le jeune Albert, Olivier Rameau, Monsieur Jean, Tintin, … De l'autre côté des boulevards centraux, le quartier dit de la Senne réunit aussi une belle moisson de fresques : Isabelle et Calendula, La Marque Jaune, Cori le Moussaillon, Caroline Baldwin, Lucky Luke, Néron, Astérix, l'Ange… Et puis dans les Marolles, autre quartier populaire : Jojo, Quick et Flupke, la patrouille des Castors, Passe-moi le ciel, Boule et Bill, Blondin et Cirage, Odilon Verjus et le Chat, … L'ensemble des fresques du Pentagone demande, à pied, quatre ou cinq heures de marche, en n'oubliant pas de se désaltérer dans quelques-uns des bistros mythiques de la ville, "la Fleur en Papier Doré" par exemple… Vous en voulez encore ? Alors en route pour Laeken, la deuxième commune de la ville de Bruxelles. L'objectif était de réhabiliter les quartiers du vieux Laeken et d'offrir une flânerie de l'Atomium, où l'on retrouve le Petit Spirou et Kiekeboe à Notre-Dame de Laeken en découvrant au fil des rues Gilles Jourdan, Natacha, Martine, Lincoln, le yéti (en hommage à Hergé), Titeuf… Ce guide, richement illustré et le plus exhaustif sur le sujet, invite ses lecteurs à des promenades ludiques à la découverte de la BD, de ses héros et de la ville. C'est aussi un hommage aux artistes qui, depuis 1993, éclaboussent de leur talent les murs de Bruxelles.

12/2012

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Sociologie

Penser l'histoire des médias

Penser l'histoire des médias ... le chemin historiographique et académique qu'elle a parcouru, mais aussi son actualité et ses perspectives, telles sont les ambitions relevées par la cinquantaine de contributions de ce livre. Quatre dimensions ont été placées au coeur de cette réflexion collective : les enjeux d'ordre méthodologique et la diversité des démarches mobilisées par les chercheurs qui ont les médias pour objet d'étude ; les singularités des rapports entretenus par l'historien avec ses sources ; le spectre des objets d'étude ; enfin les finalités et l'utilité sociale du savoir produit par l'historien des médias. Ces dimensions se dévoilent au fil des chapitres de synthèse, des études de cas et de récits d'égo-histoire qui se répondent et prolongent le premier Congrès international de la Société pour l'histoire des médias (SPHM), tenu à l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines en mai 2016. Au terme de cet ouvrage, le lecteur aura sans doute le sentiment que nous vivons un temps de redéfinition des frontières de l'histoire des médias, fécondée par d'autres approches et disciplines. Il en saisira d'autant mieux les défis en ayant son histoire à l'esprit, en un vaste panorama par médias, mais aussi par notions, thématiques et tendances de la recherche. Les auteurs : Jade Almeida ; Marine Beccarelli ; Delphine Benoit ; Laurent Bihl ; Claire Blandin ; Alexandre Borrell ; Jérôme Bourdon ; Josette Brun ; Virginie Cerdeira ; Delphine Chedaleux ; Jean-Jacques Cheval ; Emmanuelle Chevry Pébayle ; Frédéric Clavert ; Evelyn Cohen ; Ross F. Collins ; Diana Cooper-Richet ; Mario Cuxac ; Etienne Damome ; Simon Dawes ; Simona De Iulio ; Christian Delporte ; Mehdi Derfoufi ; Emmanuelle Fantin ; Adreas Fickers ; Claire-Lise Gaillard ; Isabelle Garcin-Marrou ; Alexie Geers ; Eric George ; Anne-Marie Granet-Abisset ; Pascal Griset ; Guylaine Gueraud-Pinet ; Pierre-Emmanuel Guigo ; Zdravka Konstantinova ; Pascal Laborderie ; Benoit Lafon ; Thibault Le Hégarat ; Fabiola Leone ; Sylvain Lesage ; Cécile Méadel ; Mike Meißner ; Michael Palmer ; Félix Patiès ; Léa Pawelski ; Géraldine Poels ; François Robinet ; Raphaëlle Ruppen Coutaz ; Aranzazu Sarria Buil ; Valérie Schafer ; Claire Sécail ; Michel Sénécal, Philomen Schönhagen ; Céline Ségur ; Mélodie Simard-Houde ; Evan Spritzer ; Beatriz Tadeo Fuica ; Sonia Temimi ; Philippe Tétart ; Marie-Eve Thérenty ; Dominique Trudel ; François Vallotton ; Nelly Valsangiacomo ; Isabelle Veyrat-Masson ; Graziela Mello Vianna ; Anne-Katrin Weber.

06/2019

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Littérature étrangère

Tu seras mon couteau

Tu seras mon couteau. " Si tu es celle que j'ai vue là-bas, les bras serrés autour de toi avec un léger sourire brisé, alors je pense que tu comprendras [...] je ne veux pas te rencontrer ni te déranger dans ta vie quotidienne, mais j'aimerais que tu acceptes de recevoir des lettres de moi. " C'est ainsi que commence la première lettre d'un inconnu à une inconnue. Il lui propose une histoire d'amour épistolaire absolue, fulgurante, limitée dans le temps, illimitée dans le pouvoir des mots qui veulent aller jusqu'au bout de ce chemin vers l'Autre. Cet Autre pour l'homme, c'est la femme. De ses réponses à elle, Myriam, nous ne savons que ce qui se dessine en filigrane dans ses lettres à lui, Yaïr. A mesure qu'avance ce monologue qui sert d'écrin à la voix d'une femme, l'homme qui en appelle à la complicité des lettres de Flaubert et de Kafka, se décompose et se défait. Rêves, orgueil, égoïsme, narcissisme, s'effritent pas à pas pour nous laisser découvrir à l'horizon le chemin qui mène un homme enfin nu vers la femme toujours nue et vulnérable. Pari exigeant et sublime superbement tenu par David Grossman qui, après avoir exploré la grammaire intérieure, s'engage ici dans la grammaire amoureuse et, au-delà, dans la possibilité même d'atteindre l'Autre par la parole et l'écriture. David Grossman, né à Jérusalem en 1954, est considéré comme l'écrivain israélien le plus doué de sa génération. Il est l'auteur de quatre autres romans, " Le Sourire de l'agneau ", " Voir ci-dessous : Amour ", " Le Livre de la grammaire intérieure ", " L'Enfant zigzag ", de deux récits documentaires courageux, " Le Vent jaune ", " Les Exilés de la Terre promise ", et d'une dizaine de livres pour la jeunesse. Traduits dans vingt-deux langues, ces ouvrages ont été distingués par de nombreux prix. " L'Enfant zigzag " a été couronné par le Premio Grinzane et le Premio Mondelo en Italie. David Grossman vit à Jérusalem avec sa femme et ses trois enfants.

08/2000

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Création de site internet

H5P : le contenu pédagogique interactif à la portée de tous

Créez en toute simplicité des contenus interactifs accessibles et ergonomiques avec H5P, et décuplez la motivation et l'engagement de vos élèves, de vos stagiaires, de vos interlocuteurs. Quel formateur, quel enseignant n'a pas rêvé pouvoir créer en toute simplicité des contenus pédagogiques interactifs ? De concevoir à la volée des exercices autocorrectifs à base de textes, d'images, de sons et de vidéos ? De présenter des notions de manière dynamique, en impliquant l'apprenant, pour stimuler sa mémoire et sa concentration ? C'est justement ce que permet le H5P et bien plus encore ! Né d'une initiative commune de plusieurs comtés norvégiens pour favoriser la création de ressources éducatives de haute qualité accessibles à tous, cet outil ouvert et gratuit a dès le départ été conçu dans un esprit de partage et de facilité de mise en oeuvre. Il met à disposition une collection de modèles, permettant de générer toutes sortes d'activités et ressources pédagogiques, qui pourront être ensuite intégrées aussi bien à une page WordPress qu'une plateforme de e-learning tel que Moodle. Pensé comme un guide, ce livre vous aidera à choisir l'activité selon vos besoins et objectifs pédagogiques et vous montrera, notamment à travers de nombreux cas d'utilisation scénarisés, comment construire votre contenu et tirer pleinement parti des outils mis à votre disposition. Vous apprendrez à créer aussi bien des jeux d'appariement d'images, des quiz, des dictées ou des tests de prononciations que des visites virtuelles ou des outils d'aide à la décision, voire des escape games. Les exemples couvrent une très grande variété de situations, de sorte à stimuler votre propre créativité. Vous y trouverez également les informations nécessaires pour intégrer une activité dans WordPress ou Moodle, personnaliser son style, créer ou améliorer vos propres modèles ou encore récupérer les réponses utilisateurs via les données xAPI. "Les travaux des chercheurs en sciences cognitives mettent l'accent sur un certain nombre de facteurs qui vont favoriser les apprentissages. [... ] H5P répond à tous les critères, ce qui en fait une activité particulièrement intéressante à savoir utiliser en tant que professeur ou formateur". - Anne-Cécile Franc, coordonnatrice du dossier e-formation, DANE de l'académie de Versailles

08/2022

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Littérature française

A coeur ouvert

Un petit soleil tournoie comme une menace vers le joueur : concentré sur le terrain de tennis, cet homme risque de mourir mais ne le sait pas. Encore une révolution, une approche jaune presque rieuse, une courbe astrophysique, et l'aorte explosera. Ainsi s'ouvre Peines de coeur : par un ralenti sublime, solaire et saudade - que nous conte, avec talent, un narrateur désormais allongé à l'hôpital. Partie remise... Sauvé à temps, ce coeur solide et passionné vivra longtemps. Mais il a fallu à Jean-Paul Enthoven passer par une expérience douloureuse et métaphysique. Huit heures d'opérations. Un coeur extrait du corps humain pendant 155 minutes, avant d'être réintégré, nettoyé, prêt à reprendre vie, amours, amitiés, livres et parties de tennis. C'est cette traversée du miroir que l'écrivain nous conte aujourd'hui avec talent. Ici tout est vrai : la nuit opératoire, la souffrance. Tout est énigmatique, à commencer par ce coeur, fragilisé par le temps et blessé par la trahison d'un fils adoré. Par quelle mystérieuse alchimie passe-t-on d'une peine de coeur à une maladie du coeur, d'un coeur blessé à un coeur opéré ? De page en page, de nuit en nuit, le narrateur est visité : par les souvenirs de l'enfance outre-mer, par un père merveilleux, prince du passé ; par un soignant silencieux ; par un grand Ponte fou de vie et de femmes ; par un amour mauvais et une compagne merveilleuse ; par des amis disparus - Michel Berger tué par son coeur en fin de partie, Françoise Sagan, éternellement facétieuse ; par un sage inconnu et un acteur gueulard dans la chambre d'à côté... . C'est le peuple de la nuit et des songes, qui frôle, touche et fait vivre et fait rire. Nulle saison en enfer, mais un moment douloureux traité avec distance et drôlerie, tant la vie prend un autre relief lorsqu'elle menace de s'éteindre . Peines de coeur est le roman vrai d'un homme dépouillé de ses masques : un rivage tendre d'où l'écrivain nous revient allégé, épuré, libre, délicieusement abandonné à la vie et à la littérature.

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Beaux arts

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 1 : De la mélancolie

Dans la médecine grecque, la mélancolie, la bile noire, est d'abord un liquide organique, au même titre que le flegme, la bile jaune et le sang. De l'équilibre de ces humeurs ou de leur déséquilibre dépend la santé ou la maladie des individus. Elles déterminent surtout le tempérament de ces derniers, l'esprit et le corps étant indissociables. Le tempérament du mélancolique a préoccupé, bien plus que les autres, non seulement les médecins, mais aussi les philosophes et les poètes, les peintres et les musiciens, car, depuis l'Antiquité également, il est le signe distinctif de l'homme d'exception, du génie. C'est ce qu'a mis en évidence pour la première fois dans la longue durée, l'exposition de Jean Clair, Mélancolie. Génie et folie en Occident. Elle avait réuni par centaines des oeuvres plastiques, des observations scientifiques, des documents imprimés, afin d'illustrer l'histoire mouvementée et les multiples facettes de ce sentiment - le seul qui pense - qui ne se confond ni avec la simple tristesse ni avec notre moderne dépression dont elle participe pourtant. Toutes les époques de la civilisation européenne - et d'elle seule, semble-t-il - ont connu cette affection du corps et de l'âme, cette fureur du créateur, ce désespoir de penser. Elle lui ont donné différents noms : taedium vitae, acedia, spleen, mal de siècle, lypémanie, névrose maniaco-dépressive. C'est à la suite de cette exposition, et pour en discuter une nouvelle fois les tenants et les aboutissants, que des médecins et des psychiatres, des historiens de la pensée grecque, des historiens et des critiques d'art, des historiens de la littérature se sont réunis à la Fondation des Treilles. Dans un esprit transdisciplinaire, ils reviennent ici sur les aspects les plus importants de la mélancolie antique, de l'acédie médiévale, des différentes formes de la mélancolie à la Renaissance et à l'âge classique, du mal du siècle romantique, du spleen baudelairien, des névroses contemporaines. Ces entretiens mettent en lumière la profonde unité de la mélancolie, d'Hippocrate à Freud, d'Aristote à Levinas, de Michel-Ange à Giacometti, des pères de l'Eglise aux cliniciens d'aujourd'hui.

06/2007

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Littérature étrangère

La rivière des femmes. Nouvelles hui

Les six nouvelles de ce recueil, trois écrites par Li Jinxiang, les trois autres par Shi Shuqing, racontent les vies des Hui, le vécu sans gloire des gens de peu, paysans fidèles à leur terre ou migrants égarés à la ville ; le " guerre et paix " du quotidien : gagner son riz, vivre l'amour, vivre la mort. Ce sont autant d'histoires de gens modestes, des histoires simples, douloureuses ou amères, parfois douces, que la trépidation de la grande Chine du capital et des progrès économiques du XXIe siècle ne viennent pas bousculer. Ici l'on vit simplement dans de petits villages le long de la grande rivière Qingshui. Ici l'on vit des jours difficiles, des drames, on rêve de vivre mieux en allant s'embaucher à la grande ville. Ces nouvelles évitent de prendre en compte les événements politiques nationaux, se gardent d'aborder les problèmes sociaux et se caractérisent par l'évocation de la vie quotidienne, portant un regard plein de tendresse fraternelle sur ces gens de loin, loin de nous mais aussi des succès tapageurs de Pékin ou Shanghai. Li Jinxiang, dans une postface d'août 2009 à un recueil de ses nouvelles, résume parfaitement : " Les deux rives de la Qingshui sont majoritairement habitées par les Hui, une nationalité aussi isolée qu'est la rivière. Leur vie est âpre, bien plus âpre que l'eau de la rivière. De la terre jaune, sèche et maussade, ne sortent que peu de récoltes, et l'air aussi est sec, si bien que même en creusant un grand trou profond, on ne puise pas beaucoup d'eau. Les hommes comptent sur la rivière, mais elle est âpre, on ne peut pas la boire, on ne peut pas non plus en arroser les terres. Et pourtant, dans cette région reconnue comme inhospitalière, ces gens, les Hui, ont continué de vivre, se sont multipliés et, dans les plus extrêmes difficultés sachant retenir ce qu'il y avait de mieux, ils ont laissé s'épanouir les éclats les plus resplendissants de la vie. Tout cela, mélancolique, tendre ou lucide est devenu matériaux pour ma création. "

03/2012

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Littérature française (poches)

Abraham et fils

Un jour du printemps 1963, une Dauphine jaune se gare devant le monument aux morts, sur la grand-place de Tilliers, petite ville de la Beauce. Elle transporte Abraham Farkas, médecin rapatrié âgé proche de la cinquantaine et son fils Franz, âgé de neuf ans et demi. Abraham n'a qu'une seule préoccupation : son fils. Franz, lui, en a deux : son père et les livres. Leur vie a été brisée un an plus tôt par un " accident " qui a laissé Franz amnésique et dont Abraham ne parle jamais à son fils. Ils s'installent rue des Crocus, dans la grande maison où Abraham va se remettre à travailler. Ils vont devoir apprendre a vivre avec le reste du monde et à lui faire face, ensemble et séparément. Pour Abraham, qui n'est pas aussi monolithique que son fils le pense, la situation est simple : soigner est son métier, et il va l'exercer à Tilliers comme il le faisait à Alger. Quant à Franz, il n'est pas aussi fragile que son père le croit. Comment voit-on le monde quand on n'a que son père comme repère ? Comment comprend-on les sous-entendus des uns, les agressions des autres ? Comment fait-on la différence entre le bien et le mal ? Et comment grandit-on quand on a oublié qui on est, et quand la seule personne qui le sait reste muette ? A défaut de pouvoir explorer les recoins de sa mémoire, Franz se met à explorer la grande maison et la petite ville qui constituent désormais leur univers. Il y débusque des mystères et des silences, un terrain d'exercice idéal pour son imagination qui, sous l'influence de ses lectures se débride. A travers deux récits entrecroisés - les souvenirs de Franz et ceux d'un mystérieux narrateur omniscient -, ce roman décrit une relation filiale singulière. C'est aussi une réexploration de la France au début des années soixante à travers les yeux et les oreilles d'un garçon de dix ans qui découvre tout en même temps la cruauté de la vie, les pièges de la mémoire, les secrets enfouis par l'histoire avec sa grande hache, les surprises de l'amour et les forces qui animent notre imaginaire.

08/2017

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Actualité médiatique internati

Vivre avec les virus. Devons-nous les craindre ?

Faut-il avoir peur des virus ? Une question simple en apparence, mais qui bien sûr se complexifie lorsque l'on se pose les questions suivantes : Qu'est-ce qu'un virus ? Où sont-ils ? Combien sont-ils ? Que nous veulent-ils ? Sont-ils seulement dangereux ou bien peut-on aussi en tirer des bénéfices ? Un essai passionnant rédigé par un spécialiste des maladies infectieuses. Covid19, fièvre Ebola, Zika, Dengue, grippe aviaire... si nous avons peur des virus, et à raison, sait-on qu'ils pourraient être également associés à l'origine de la vie, que des traces de virus sont intégrées dans notre génome - parfois à notre profit - et qu'ils sont une part invisible mais essentielle à l'équilibre de tous les écosystèmes ? Sait-on également que depuis plusieurs décennies des chercheurs apprennent à dompter des virus pour les utiliser contre des maladies de nos cultures ou pour nous guérir de maladies bactériennes ou génétiques ? Les dernières pandémies et leur fréquence interrogent nos sociétés, la mondialisation économique, l'urbanisation, le changement climatique. Qu'en est-il vraiment ? Que nous disent les chercheurs confrontés quotidiennement aux agents infectieux les plus problématiques pour la santé publique ? Un sujet d'actualité qui s'installe au coeur de nos préoccupations ! Sommaire Préface du professeur Arnaud Fontanet Introduction I. Qu'est-ce qu'un virus ? 1. De quoi les virus sont-ils composés ? - 2. Les virus et le monde vivant : origine, liens et évolution - 3. Les virus sont-ils vivants ? - 4. Faut-il en avoir peur ? II. Dans vos pires cauchemars (Cette partie décrit les mécanismes des émergences virales, avec une emphase sur l'actualité, l'urbanisation et les impacts des changements climatiques) 5. La grippe espagnole : virus mutant, virus émergent ! - 6. Le Sida : caché au plus profond de la jungle - 7. La fièvre jaune : un grand voyageur avant l'heure - 7. Ebola : la somme de toutes les peurs - 8. Arbovirus, moustiques et changements climatiques - 8. Coronavirus : le virus roi - 9. La menace à votre porte ? III. Les virus domptés 10. Comment se protéger des virus ? - 11. Comment se soigner ? - 12. Les vaccins, mieux vaut prévenir que guérir - 13. Utiliser les virus : les thérapies virales, vaccins et armes biologiques Conclusion

04/2022

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Ouvrages généraux

Popper et l'Afrique. Applicabilité de la méthode du trial and error

Karl Raimund Popper et l'Afrique ! Une drôle de conjonction, diraient certains. Certainement pas, répliqueraient d'autres. La relation à construire entre Popper et mère Afrique se fonde sur le fait et les résultats possibles de l'applicabilité de la méthode du trial and error à l'Afrique. L'on pourrait s'en inquiéter, si tant est que Popper n'a pas pensé l'Afrique et les Africains, au contraire de Hume, Kant ou Hegel, par exemple. Ceux-ci ont pensé l'Afrique et les Africains, pour dire l'infériorité de la race noire. Popper a pensé "africains", au moins une fois et "Noirs" plus d'une fois, mais, pour les exclure de l'universel, ce qu'il appelle la société "la meilleure" possible, c'est-à-dire la société occidentale. Le problème se pose justement, du fait que Popper exclut abusivement — pour ne pas dire naïvement — les Africains et tous les peuples non-occidentaux du destin de l'Humanité universelle, sombrant dans un énorme "paradoxe méthodologique", du fait du contraste entre la vocation (universelle) de sa méthode et l'objet d'application de cette méthode qu'il veut lui-même "humaine". Le destin de l'Humanité, un destin commun et collectif que vient de rendre (et rendra encore) davantage explicite la pandémie du Covid-19 qui ne fait acception d'aucune race humaine. Elle dément la classification des races de Hume, de Kant ou de Hegel. Elle croit en la solidarité du genre humain, en la survie du genre humain et renie la prétendue supériorité de l'Occident puis — en conséquence — la pseudo-infériorité du non-occident. Elle a frappé (et frappera encore, on ne sait jusqu'à quand) aussi bien le blanc, le rouge, le vert, le jaune que le noir. Aucun règne vivant ne lui résiste, aussi bien le règne humain que le règne animal ; le règne végétal et le règne minéral subissent les effets collatéraux du double règne animal : l'animal raisonnable et la bête de somme. L'espèce humaine est liée aux autres espèces vivantes par le principe du kyo bouddhique, principe de la membration qui fait s'embarquer tous les êtres vivants. Ce que Popper aurait dû saisir !

04/2021

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Nord-Pas-de-Calais

Tout sur le Nord et le Pas-de-Calais

C'est un pari fou, mais réussi, pour Vera Dupuis et Samuel Dhote que cette sélection de trésors patrimoniaux du Nord et du Pas-de-Calais choisis parmi les nombreuses richesses d'une région attachante. Ce guide en présente une cinquantaine, depuis la métropole lilloise jusqu'à la Côte d'Opale, en passant par les monts de Flandre jusqu'au plat pays. Tout comme dans le Calaisis, l'Audomarois, l'Artois, le bassin minier, le Valenciennois, le Cambrésis, l'Avesnois et le Boulonnais, le patrimoine y est bien valorisé et réserve de belles surprises. En plus de la présentation de sites, liés au paysage façonné par le temps, aux rebondissements de l'histoire, à la volonté de l'homme bâtisseur, cet ouvrage propose également des parcours thématiques : monuments incontournables, musées, jardins remarquables, hauts lieux historiques, art contemporain, découverte nature, patrimoine industriel. Vous saurez tout sur : Anneau de la Mémoire (Ablain-Saint-Nazaire) ; Grand'Place, place des Héros, abbaye bénédictine Saint-Vaast (Arras) ; Ecomusées (Avesnois) ; Centre 1415 (Azincourt) ; Site gallo-romain (Bavay) ; Petite ville de Flandre (Bergues) ; Ville haute (Boulogne-sur-Mer) ; Choeur de Lumière Anthony Caro (Bourbourg) ; Vitraux de l'église (Bouvines) ; Les Bourgeois de Calais (Calais) ; Château de Selles, abbaye de Vaucelles (Cambrai) ; Mont Cassel (Cassel) ; Peintres (Côte d'Opale) ; Villa Cavrois (Croix) ; Hôtel de Ville, beffroi, musée de la Chartreuse (Douai) ; Lieu d'Art et d'Action Contemporain (Dunkerque) ; Château (Esquelbecq) ; Jardins remarquables (de Flandre en Artois) ; Ancienne place forte (Gravelines) ; Château (Hardelot) ; Villas Belle Epoque (Lambersart) ; Musée Matisse (Le Cateau-Cambrésis) ; Louvre-Lens (Lens) ; Cité Vauban (Le Quesnoy) ; Centre historique minier (Lewarde) ; Grand'Place, Vieille-Bourse, hospice Comtesse, hôtel de ville, palais des Beaux-Arts, maison natale Charles de Gaulle, institut pour la photographie, citadelle (Lille) ; Abbaye bénédictine (Maroilles) ; Reconstruction par A. Lurçat (Maubeuge) ; Ville fortifiée (Montreuil-sur-Mer) ; Maison Wilfred Owen (Ors) ; Musée de la Piscine, cimetière (Roubaix) ; Mont Noir (Saint-Jans Cappel) ; Musée Sandelin, ruines de Saint-Bertin (Saint-Orner) ; Institut du monde arabe (Tourcoing) ; Château (Trélon) ; Musée (Valenciennes) ; Musée de Plein Air, musée d'Art moderne (Villeneuve d'Ascq) ; Paris-Roubaix (Wallers-Arenberg) ; Villas Belle Epoque (Wimereux) ; Coupole (Wizernes).

05/2021

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Economie

SAY N° 3 : De la pandémie de la peur à l'espoir d'un renouveau

"La confiance, comme l'observent Aurélie Jean et Bertrand Badré, est bien "le chaînon manquant de la relance" . Faut-il pour autant opposer compétence et démocratie, confiance dans les institutions et "technocratie" ? Pourquoi l'opinion américaine sur les vaccins s'est-elle inversée en deux mois ? Pourquoi les Rwandais témoignent-ils à leurs institutions de santé et aux Nations unies, à en croire leur ancienne ministre Agnes Binagwaho, une confiance que les Français refusent aux leurs ? La réponse ne peut se réduire à des incantations rituelles contre fonctionnaires et politiques. D'Olivia Grégoire à Pascal Canfin, une nouvelle génération de responsables politiques vient présenter, dans ce numéro 3, des projets de "nouvelle prospérité" et "d'économie responsable" . Tous deux s'inscrivent dans la mobilisation européenne pour la relance verte et le multilatéralisme. La nouvelle présidence américaine ne devrait pas tarder à s'y rallier. Ces succès diplomatiques, réels et concrets, auront du mal à se faire entendre dans l'opinion. Ce mouvement avance, sinon masqué, du moins travesti par un charabia administratif dont l'Union européenne a le secret. Il faudra convaincre de la solidité de cette politique celles et ceux, Gilets Jaunes de l'avenir, qui se sentent confinés dans des modèles du passé. Le carbone et le nationalisme, fétiches de Donald Trump, ne disparaîtront pas avec lui. Mais qu'en sera-t-il de l'autonomie stratégique que, face à lui, les Européens ont commencé à construire ? " (JEAN ROGNETTA, directeur de la rédaction) Avec, entre autres, les contributions de : Mohamed ElBaradei (prix Nobel de la Paix) Angus Deaton (prix Nobel d'économie) et Anne Case (professeur d'économie, Princeton) Fiona Scott Morton (professeur d'économie, Yale) Joseph E. Stiglitz (prix Nobel d'économie) Mike Spence (prix Nobel d'économie) Robert Schiller (prix Nobel d'économie) Jacques Attali Jean Pisani-Ferry Roger-Pol Droit Thierry Ménissier Laurence Joseph Josep Borrell (ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne) Olivia Grégoire (secrétaire d'Etat, France) Pascal Canfin (député européen) Yuriko Koike (gouverneur de Tokyo) Jake Sullivan (ancien conseiller à la sécurité de Joe Biden) Jared Diamond (professeur de géographie, UCLA)

01/2021

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Littérature française

D'un autre monde

Le 7 avril 1994, François de Grossouvre, proche conseiller de François Mitterrand, gardien des secrets de la vie intime de celui dont il est le confident de longue date, protecteur et voisin quai Branly de la fille cachée du président, Mazarine Pingeot, est retrouvé mort d'une balle de 357 Magnum dans son bureau à l'Elysée. L'enquête bâclée, le coffre-fort vidé, la thèse du suicide validée, et on oublie tout. Cet événement considérable de la vie politique atteint par ricochet l'auteur de ce livre, un autre François de Grossouvre, qui n'est autre que le petit-fils du premier. Une mort mystérieuse, un grand-père aimé et grand chasseur, une médiatisation à outrance, la brutalité de ceux qui furent les courtisans les plus empressés et tournent désormais leurs regards ailleurs, bref ce qu'on nommerait " la vie parisienne " éloigne le jeune homme de la France comme il s'éloigne aussi d'une carrière classique. Sur la table de chevet de son grand-père, il y avait un bracelet rapporté d'Afrique. Comme un talisman magique, le jeune homme de dix-huit ans se l'approprie. Le voilà alors loin de tout, en Afrique, en Tanzanie et autour : il apprend à chasser, il suit les pisteurs africains dans leur quête lente et dangereuse des lions, des léopards, et des éléphants aussi massifs que rapides. Ce livre aux accents à la Kipling ne raconte pas la vie d'un mercenaire du fusil, mais celui d'un amoureux absolu de la nature à l'état sauvage. Derrière lui, les fauves hypocrites des quais de Seine. Devant lui, à hauteur de savane, de brousse jaune paille, de sueur et de surprises, les fauves qui ne tuent que quand ils en sentent la nécessité. François de Grossouvre s'exile pour mieux se trouver. Son livre raconte une expérience initiatique donnée à très peu d'entre nous. Il passera plus de quinze ans en Afrique, luttant contre le braconnage et les tueries qui sont l'autre nom du commerce. Il en sort différent, et le lecteur avec lui ne verra plus jamais un safari de la même manière.

10/2023

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Russie

L'Empire de Catherine la Grande, nouvelles approches

Marioupol, Odessa, Kherson… des villes dont les noms retentissent en ces heures tragiques où la guerre fait rage en Ukraine. Elles furent fondées par Catherine la Grande dont les troupes conquirent ces régions méridionales, européennes, sur les Ottomans vers la fin du XVIIIe siècle. La création de nouveaux pôles urbains faisait partie de la machinerie publicitaire de cette souveraine d'origine allemande, dont la conception "géopolitique" demeura indifférente à la condition du peuple, le sien comme celui des minorités incorporées dans l'immense empire suite à ses guerres. Seule la grandeur de la Russie lui importait, comme le prouvent ses écrits autobiographiques, éléments de propagande touchant à la politique, la diplomatie, la religion, le Droit ou la culture. La place de Catherine dans l'histoire croisée de la Russie et de l'Europe demeure encore de nos jours un sujet de discorde. Sa mort en 1796 scella pourtant la fin d'une époque ; elle personnifia l'autocratie, comme le prouve son uvre littéraire, et laissa des marques considérables, peu contestées en son temps comme l'annexion de la Crimée, dans cette Russie des Lumières qui atteignit son apogée sous son règne.

01/2023

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Comics divers

Star Wars Légendes - La nouvelle République Tome 2

Wedge Antilles et son escadron sont les héros de la Bataille d'Endor. Ils protègent depuis cette victoire, la Nouvelle République sous le nom d'Escadron Rogue ! Et avec les vestiges de l'Empire en quête de vengeance, l'escadron de X-wings n'est jamais en manque d'action ! Les comics Star Wars publiés dans les années 90 et jusqu'en 2014 par Dark Horse sont recueillis dans les volumes de l'EPIC COLLECTION au sein de neuf "ères" . "La Nouvelle République" est la période qui fait directement suite au film Star Wars : Le Retour du Jedi. Les tomes 2 et 3 forment une longue saga complète consacrée à Wedge Antilles et l'Escadron Rogue.

12/2023

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Essais médicaux

Faire sortir la grossesse. Savoirs, itinéraires et protocoles autour de l'avortement en Afrique subsaharienne

L'avortement est une pratique courante, mais sur laquelle règnent de grands silences. Le silence autour de cette pratique, c'est d'abord celui des femmes. C'est une question sur leur intimité, car il s'agit de questionner leur inconscient, afin de mieux appréhender leurs motivations. Les enquêtes de terrain révèlent souvent que ce sont notamment l'éducation, l'encadrement familial, la culture parentale, les réseaux d'amitié et les questions socio-économiques qui servent d'arguments pour le passage à l'acte. Par ailleurs, les chercheurs doivent interroger ce patriarcat triomphant et souvent hypocrite qui refuse d'assumer ses responsabilités et laisse la partenaire seule décider du sort de sa grossesse.

02/2022

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Sciences historiques

Sire, de grâce, une Particule Tome C

Conjointement avec Etienne Chapelain de Seréville TOME C : 6 250 NOTICES Premier nom : de Cabanac Dernier nom : Czadkes (de Chollet), Variante Czadkes-Chollet Exemples de notices figurant dans le Tome C : CASABIANCA (de) : Corse (Bastia, Venzolas). Extraction. Maintenue par le conseil souverain de Corse, les 4 juin 1771 et 27 avril 1772. Preuves pour les Ecoles Militaires en 1772. Erection, en septembre 1776, de la seigneurie d'Aléria en vicomté, pour Joseph (1742-1806), député de la noblesse de Corse en 1789. Titre éteint avec le premier titulaire. Comte de l'Empire le 26 avril 1808 avec Raphaël (1738-1825), confirmé le 24 mars 1815, titre également éteint avec le premier titulaire. Comte le 5 novembre 1859 par décret, pour François Xavier (né en 1797), ministre et sénateur de l'Empire. CAUDRON de COQUEREAUMONT : Haute Normandie. Ancienne bourgeoisie. Acquisition de la terre de Coqueréaumont, le 14 mai 1763 (Saint Georges-sur-Fontaine, près de Rouen), dont ils prirent le nom, de leur propre chef. Alliances : BRAY (de) en 1866, SUZANNE (de), LUCAS de LESTANVILLE 1891, La BUNODIERE (de), PAIN d'ETANCOURT, POMMARE (des), FERRON du CHESNE (de), en 1907, PARENT de LANNOY 1871, PANTHOU (de) 1900, BOISBAUDRY (de), QUINTIN de KERCADIO. CERTAIN de BELLOZANNE : Normandie (Mortain), Ile de France (Paris). Un membre, mort sans postérité, François Paul CERTAIN, pourvu de la charge anoblissante de conseiller secrétaire du Roi, le 8 juillet 1776. Noblesse inachevée pour les autres membres, par charge de conseiller à la cour des aides de Normandie, pour Charles, Jean CERTAIN, acquéreur de la terre de Bellozanne. Baron héréditaire, le 2 avril 1822, comte le 9 janvier 1826. Famille éteinte, avec Marguerite, Eve (née en 1830), épouse en 1861 du Général vicomte PUJOL (U en 1888, à Bellozanne). CHABOT de L'ALLIER, olim CHABOT de SAINT MAMET, CHABOT : Bourbonnais (Néris, Allier). Bourgeoisie, car adoption (transmission du nom, mais pas de la qualité - voir annexes du tome I) par Camille CHABOT de L'ALLIER, dernière du nom (U le 23 mai 1909), de Marie, René CHABOT (branche cadette), le 9 mai 1906 adoption régularisée par le tribunal de Cusset (Allier), le 27 février 1974, puis inscription du titre de chevalier, par le même tribunal, le 25 juillet 1975, malgré son incompétence dans ce domaine. (Cette décision relèverait du "Sceau de France" , et hautement improbable dans ce cas). Alliances : SCHIERENBECK de VELARDE (von), PAULO (de) en 1969, La CHAPELLE (de) en 1971, CORDEX 1973, NIVELON, SOUCHON d'AUBIGNON 1798, FRAPPIER de SAINT MARTIN 1831, FERLUC (de), TARDIF de SALLENEUVE 1906. CHALOPIN de COUBERTIN, olim CHALOPIN : Bourgeoisie. Décret de changement de nom, du 16 avril 1997, pour trois membres de la famille CHALOPIN : Edouard (né le 16 mars 1977, à Angers), Arnaud (né le 11 avril 1979, à Paris), et Grégoire (né le 1er mai 1982, à Paris). Ils furent autorisés à reprendre une partie du nom de leur mère, Madame Pierre CHALOPIN, née M

03/2002

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Non classé

Peut-être, n° 6, 2015. Revue poétique et philosophique

Ce sixième numéro de Peut-être s'ouvre avec le souvenir de Daniel Vigée, qui s'est éteint au début du mois de novembre 2013. Il aurait eu soixante et un an à la fin de novembre 2014. Tous ceux qui ont côtoyé Daniel, tous ceux qui l'ont connu à travers les poèmes de Claude Vigée, partagent une grande tristesse et s'associent pleinement au deuil de sa famille, et tout particulièrement de son épouse Jola et de ses enfants, Nathalie (et son époux) et Raphaël. Nous reproduisons la brève allocution que Claude avait dictée à Nathalie pour la cérémonie de Bischwiller ainsi que le discours de Claude Heymann, Rabbin de la communauté de Haguenau. Nous associons Evy à son fils dans notre souvenir. Les essais de Claude Vigée ici repris, partiellement pour "L'annonce d'un matin d'hiver" , et dans son intégralité pour "Esclaves et étrangers : Flaubert et Chateaubriand à Jérusalem" , permettent de bien mettre en relief la complémentarité de ces lieux, l'Alsace et Jérusalem, dans l'existence et dans l'oeuvre de Claude ainsi que dans la vie de sa famille. Blandine Chapuis dédie à Evy son étude fouillée, très sensible et pertinente, sur l'oeuvre de Claude Vigée : "La poésie comme promesse d'avenir" . Il est aussi beaucoup question de cette oeuvre qui nous rassemble dans le dossier qu'Oleg Poliakow a réuni pour nous autour d'une réflexion sur le verset de la Genèse concernant la création de l'homme (Genèse 2, 7) associée à cette belle expression du philosophe Paul Ricoeur : "L'homme, c'est la Joie du Oui dans la tristesse du fini". Nous traversons une période de commémorations multiples. L'année 2014 marquait le centenaire de la naissance de Dylan Thomas, que célèbre Jean Migrenne, mais inaugurait également une double perspective historique, le centenaire du début de la Grande Guerre s'associant avec le soixante-dixième anniversaire de la Libération. Nelly Carnet s'est entretenue avec Nelly Leviandier-Coulon, résistante. Je poursuis mon travail de réflexion sur les poètes de la Grande Guerre. Pierre Brunel nous parle de Rimbaud et établit un lien particulier avec l'oeuvre de Claude Vigée. Le cahier de création s'ouvre avec des poèmes inédits de Claude. Marc Sagnol nous initie par ses traductions à l'oeuvre d'Alexandre Guelman, poète russe, et d'Inna Fridkina. Je propose, en version bilingue, des poèmes très célèbres de Wilfred Owen, Charles Hamilton Sorley, Isaac Rosenberg, Ivor Gurney et Robert Graves. On retrouvera ensuite, ou on découvrira, Gabrielle Althen, Beryl Cathelineau-Villatte, Marc Kauffmann, Pénélope Sacks-Galey et Marc Sagnol. Jean-Luc Hohl-Muller nous donne à lire un essai sur la langue alsacienne, sous forme de nouvelle, "Les écureuils" . Lydie et Guy Baranton, fille et fils du peintre dont nous présentons l'oeuvre, Roger Baranton, évoquent pour nous leur père et sa joie de peindre, qui transcenda pour lui toute autre difficulté d'existence. Il se situe dans cette école de Paris d'après la Seconde Guerre mondiale.

12/2014

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Beaux arts

Van Gogh et Gauguin. L'atelier du Midi

L'amitié entre Vincent van Gogh et Paul Gauguin, qui atteignit son paroxysme pendant les deux mois de leur intense collaboration en Arles, constitue l'une des relations les plus dynamiques de l'histoire de l'art moderne. Lorsque les deux peintres se rencontrèrent pour la première fois à Paris fin 1887, ils faisaient partie de cette cohorte d'artistes qui cherchaient le moyen de dépasser l'impressionnisme. En outre, Van Gogh et Gauguin partageaient la conviction qu'un art du futur devait être créé loin de la décadence urbaine, ce qui conduisit Gauguin jusqu'en Bretagne tandis que Van Gogh s'installa en Arles durant les premiers mois de l'année 1888. Une fois établi en Provence, Vincent, avec l'aide de son frère Théo, marchand d'art, persuada Gauguin de le rejoindre afin de fonder un " atelier du Midi ". Gauguin arriva le 23 octobre 1888 et emménagea avec Van Gogh dans la Maison jaune qui leur servit aussi d'atelier. A travers de nouvelles approches et l'élaboration de nouveaux motifs, les deux hommes parvinrent à échanger leurs idées, en constante évolution, sur la véritable nature de l'art moderne. L'expérience de l'atelier du Midi s'acheva cependant brutalement lorsque, le 23 décembre 1888, Van Gogh se mutila l'oreille, précipitant ainsi le départ de Gauguin qui regagna Paris le 25. Les deux hommes n'en continuèrent pas moins d'entretenir une correspondance féconde jusqu'à la mort de Van Gogh en 1890. Quant à Gauguin, il poursuivit sa réflexion sur le travail de son ami tout au long de son exil volontaire en Polynésie, où il mourut treize ans plus tard. Publié à l'occasion d'une exposition sans précédents présentée à l'Art Institute of Chicago (22 septembre 2001-13 janvier 2002) et au Van Gogh Museum d'Amsterdam (9 février-2 juin 2002), cet ouvrage constitue une étude novatrice sur les influences et les apports des deux artistes, en faisant appel à la vaste littérature qui leur est consacrée, à leur volumineuse correspondance et à leurs écrits. Très abondamment illustré, il propose de nouvelles perspectives sur quelques-uns des plus célèbres chefs-d'œuvre de l'art moderne, et dresse un portrait inédit de deux personnalités centrales de l'histoire de la peinture. Cet ouvrage comporte 510 illustrations, dont plus de 300 en couleurs.

02/2002

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 17, Essais Tome 3 (1936-1943)

" Je regarde une fois de plus tout au travers de ce pays qui est le mien, des sources du Rhône à un de ses bouts, et jusqu'à l'autre de ses bouts, où le Rhône quitte ce pays, étant bleu et jaune entre des falaises. De l'endroit où il est encore à son berceau, et sort le pied timidement de son berceau, s'agitant entre des rideaux de soie verte et de dentelle blanche ; jusqu'à l'endroit de son adolescence, où il part en sifflant, les mains clans les poches, à la découverte du monde " (Besoin de grandeur). A la suite de Taille de l'homme (1933) et de Questions (1935), Ramuz publie en 1937 Besoin degrandeur. Il y scrute fiévreusement son pays et les réactions que suscite la montée des totalitarismes en Europe ; avec des accents parfois angoissés, l'écrivain, alors au sommet de sa notoriété aussi bien en Suisse qu'en France, cherche une espérance différente de celle que prétendent offrir les idéologies de son temps. Il en appelle aux valeurs paysannes de ceux qui vivent encore au contact de la nature, à leur " grandeur cachée " qu'il aimerait voir s'exprimer. Les textes réunis clans ce volume ont en commun l'attention portée au pays : leur fonction est à la fois identitaire - ce qui contribuera à faire de Ramuz le " chantre " d'une société largement idéalisée - et poétique. Car le pays, aux frontières variables mais toujours inscrites dans la topographie, est aussi l'espace de l'imaginaire et de l'écriture, le rêve d'une langue capable de dire le contact immédiat avec les choses - et de le faire partager. Et si l'écrivain admet, à demi-mot, qu'il s'est inventé le pays dont il avait besoin, il revendique également et par-dessus tout le droit à l'invention et à l'expression, un droit fondé sur les yeux et le cœur Ce volume contient trois textes écrits pour des livres de photographies, La Suisse romande (19.36), Pays de Vaud et Vues sur le Valais (les deux de 1943), ainsi que Besoin de grandeur (1937), Une province qui n'en est pas une (1938) et L'Année vigneronne (1940), commentaire du film homonyme de Charles-Georges Duvanel.

01/2011

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Littérature française

Itinéraire d'un Juif du siècle

Claude Berger est placé par naissance au coeur des drames du siècle passé, le régime nazi et Vichy dont il réchappe, le totalitarisme bolchévique qu'il démystifi e, la décolonisation. Il reçoit une étoile jaune le jour de ses six ans. Suit la condamnation à mort qui pèse sur les enfants juifs et un enfermement de deux années dans une maison vétuste aux volets fermés. Chaque sortie s'achève par une survie miraculeuse. La Libération substitue la misère à la traque qu'elle recouvre d'une chape de silence. 1954, guerre d'Algérie, il se révolte contre la torture : De quoi est donc porteur l'inconscient de l'Occident ? En Afrique, sous le communisme primitif, il découvre l'animisme. Bénévole en Algérie, il est pris au piège de la face cachée de l'indépendance. En 1971, il démystifi e Lénine et dénonce capitalisme et salariat d'État. Le sociopsychanalyste Gérard Mendel lui témoigne sa connivence. Son essai, Marx, l'association, l'anti-Lénine, vers l'abolition du salariat lui vaut l'hommage d'Otelo de Carvalho, l'initiateur de la révolution des oeillets. André Gorz le soutient. "Lip et après ?" paraît dans Les Temps Modernes, "Georges Marchais et la question juive" dans Le Matin. La question du pourquoi et non pas seulement du comment de la mort des Juifs ne cesse de le hanter. Il dénonce une mythologie progressiste, née de l'antisémitisme des pères de la pensée de gauche. Elle empêche d'oeuvrer vers une société solidaire et non-salariale. C'est cette quête que Claude Berger conte ici. Une histoire riche d'engagements : La défense de la population pauvre du Marais, l'exercice d'une médecine sociale, l'interruption d'une messe à Pétain. Une histoire riche de rencontres, de personnages croisés : Georges Perec, Jacques Lanzmann, Jean Rouch, Kateb Yacine, Jean-Paul Sartre, Bernard Lambert, Benny Lévy. Une histoire parsemée de récits de montagne en écho de ceux d'Erri De Luca, mais aussi de miracles, de mystique et de poésie. "J'aurais traîné une vie entière un couloir de la mort de deux ans pour le dissoudre dans la recréation du monde", dira l'auteur faisant sien le propos de Chateaubriand : "Il est possible que mon Itinéraire demeure comme un manuel à l'usage des Juifs errants de ma sorte".

10/2014

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Littérature française

Supplément à la vie de Barbara Loden

Plusieurs destins s'entrelacent dans ce nouveau récit de Nathalie Léger. Ils se nouent autour d'un film, Wanda, réalisé en 1970 par Barbara Loden, un film admiré par Marguerite Duras, une œuvre majeure du cinéma d'avant-garde américain. Il s’agit du seul film de Barbara Loden. Elle écrit, réalise et interprète le rôle de Wanda à partir d'un fait divers : l'errance désastreuse d'une jeune femme embarquée dans un hold up, et qui remercie le juge de sa condamnation. Barbara Loden est Wanda, comme on dit au cinéma. Son souvenir accompagne la narratrice dans une recherche qui interroge tout autant l'énigme d'une déambulation solitaire que le pouvoir (ou l'impuissance) de l'écriture romanesque à conduire cette enquête. Il y a d'abord l'errance de cette femme, Wanda, apparemment sans attaches et sans désirs ; il y a ensuite la recherche de Barbara Loden, une actrice rare, une cinéaste inspirée, une femme secrètement blessée, et qui cherche la vérité de son existence à travers un fait divers ; il y a enfin l'enquête de la narratrice. Trois destins entremêlés pour une même recherche sans objet, une même façon d'esquiver ou d'affronter la réalité. Wanda/Barbara : qu'est-ce que l'une cherche à travers l'autre, et qu'est-ce que la narratrice cherche à travers elles ? Barbara Loden est née en 1932, six ans après Marilyn Monroe, la même année qu'Elizabeth Taylor, Delphine Seyrig et Anouk Aimée. Elle a trente-huit ans lorsqu'elle réalise et interprète Wanda en 1970. Elle est la seconde femme d'Elia Kazan. Elle a joué dans Le Fleuve sauvage et dans La Fièvre dans le sang. Elle devait jouer dans The Swimmer avec Burt Lancaster, mais ce fut Janet Landgare qui eut le rôle ; elle devait jouer dans L'Arrangement avec Kirk Douglas, mais ce fut Faye Dunaway qui eut le rôle. Elle est morte jeune, à 48 ans. Wanda est son premier et son dernier film. Quoi d'autre ? Comment la décrire, comment décrire un corps et une présence inconnus ? La narratrice lit des témoignages, regarde des images, décrit le film, tente de s'approprier un visage, de découvrir un corps sous un autre, elle cherche à reconstituer les bribes d'une vie pour la tirer un instant de l'oubli, et revenir sur sa propre amnésie.

01/2012

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Poésie

Sur cette terre, à nous prêtée... Les Chants de Nezahualcoyotl, roi de Texcoco

" Ô Princes, sachez-le bien, / Sachez-le, Aigles et Jaguars, / Le jade et même l'or / Aussi là-bas s'en iront, / Là-bas, où-sont-les-Décharnés... / Nous partirons, peu à peu nous disparaîtrons, / Il ne restera rien... " Les Chants de Nezahualcoyotl expriment la tristesse de tout un peuple, d'une civilisation splendide à son apogée qui se sent condamnée à disparaître. " A peine cinquante ans après que ces chants furent prononcés, note J. M. G. Le Clézio, tandis que les musiciens frappaient sur leurs tambours et soufflaient dans leurs buccins, et que les danseurs emplumés tournaient dans la cour du palais, la mort et la destruction sont venues de l'autre côté du monde. " On pourrait faire un parallèle entre les Psaumes du roi David et ces Chants du roi Nezahualcoyotl, poèmes de plainte et de désolation. L'un et l'autre voient leur fils périr d'une mort cruelle. Et tous deux élèvent leur plainte vers Dieu : YHWH - le dieu un qui protège et sauve - ou " Celui-par-qui-vivent-toutes-choses ", " le-Dieude-l'immédiat-voisinage ", le dieu inconnu à qui Nezahualcoyotl fait ériger un temple. " Ainsi les choses nous sont-elles confiées, / Ici, 0 mes amis, / Seulement ici, dans ce monde. / Demain, après-demain, / Comme le veut le coeur / De Celui par-qui-vivent-toutes-choses, / Nous irons dans sa maison, / O mes amis. ". Après avoir écouté un Chant de Nezahualcoyotl, le philosophe Ludwig Wittgenstein confiait à l'un de ses proches : " Voilà pourquoi tout cela est remarquable, c'est ce à quoi Platon rêvait - qu'un philosophe fût roi. Il me semble que dans toute culture on trouve un épisode intitulé Sagesse. Après on peut s'attendre à ce qui suit : Vanité des vanités, tout est vanité. ". Législateur et bâtisseur de génie, protecteur des artistes mais aussi redoutable chef de guerre, Nezahualcoyotl ne cesse de s'interroger sur la fragilité de ce monde. Et ses vers désespérés font de lui un frère d'angoisse en ce début d'un nouveau siècle : " C'est en vain que je suis homme / En vain que je suis sorti / De la maison du Dieu... / Suis-je vraiment sorti / Suis je vraiment un homme ? " Mexico fut détruite le 13 août 1521, moins d'un demi-siècle après la mort du roi-philosophe.

01/2010

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Essais

Penser la perception

Ce nouvel ouvrage de Jean Daive, recueillant essais mais surtout entretiens avec des artistes et écrivains réalisés pour France Culture, est le troisième volet d'un polyptique composé de : L'Exclusion (éditions Jean Fournier, 2015), Pas encore une image (L'Atelier contemporain, 2019) (A paraître en 2023 : Le Dernier mur, L'Atelier contemporain.). Le premier livre posait et étudiait le constat : ce que je regarde n'est pas ce que je vois ; le second : l'image n'est plus à regarder, mais à lire et l'écriture n'est plus à lire mais fait image. Penser la perception aborde la question du film, de la photographie et de l'écriture. Ce livre, je l'ai conçu (construit) comme un roman où les épisodes interviennent, se suivent dans une dramatisation qui transforme la parole de chaque artiste selon un programme et ses intentions. Montrer des artistes à des moments différents, montrer des artistes en des endroits différents, poser presque les mêmes questions ou poser des questions différentes, montrer ce qui existe et montrer ce qui change comme par exemple une manière de montrer un transitoire malgré l'invariant des questions posées qui n'exclut pas une discipline – tel est l'enjeu du livre : il raconte les vies du mouvement. Ces réflexions, souvenirs, entretiens, écoutes et paroles, ces silences et ces rires, sont aussi le symptôme d'une animation magique de l'image et de l'écriture qui se nourrit des énergies parmi les plus farouches et les plus obscures. La parole est mystérieuse et obscure. L'écoute est mystérieuse et obscure. Un homme, une femme ou bien deux hommes, l'un parle l'autre écoute, se trouvent dans cette situation de l'échange et de l'attente, ils émettent une succession d'ondes permanentes, ils apaisent la peur, ils s'aident à parler des énigmes de l'univers, ils s'aident à l'injonction. Ils excédent toujours la pensée et la signification. Entretiens avec : Jean-Marie Straub et Daniel Huillet, Jean-Luc Godard, Roberto Matta et Alain Jouffroy, Betty Goodwin, Patrick Tosani, Georg Baselitz, Chantal Akerman, Gérard Garouste, Nathalie Sarraute, Jana Sterbak, Gisèle Freund, Francis Ponge, Marguerite Duras, Jean-Luc Moulène, Jean-Michel Alberola, Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely, Joris Ivens, Antoine d'Agata, Pierre Tal Coat, André du Bouchet, Pipilotti Rist, Jean-Pierre Bertrand, Helmut Newton et Alice Springs, Raoul de Kayser...

02/2022