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Béatrice Ygout

Extraits

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Beaux arts

Andy Warhol, Seven Illustrated Books 1952-1959. Coffret en 7 volumes : Love in a Pink Cake ; A is an Alphabet ; 25 Cats Name(d) Sam and One Blue Pussy ; A la recherche du Shoe perdu ; In the Bottom of my Garden ; A Gold Book ; Wild Raspberries, Edition fr

Dans le New York des années 1950, avant qu'il devienne l'un des noms les plus célèbres du XXe siècle, Andy Warhol fut un dessinateur publicitaire talentueux et apprécié. A cette époque, dans le cadre de sa stratégie pour séduire et fidéliser ses clients et sceller des amitiés, il réalisa de sa main sept livres promotionnels envoyés à des contacts triés sur le volet, où s'exposent ses dessins uniques et ses textes excentriques, et où s'exprime son goût pour les chats, la nourriture, les mythes, les chaussures, les beaux garçons et les filles magnifiques, entre autres sujets. Des dizaines d'années plus tard, alors que les originaux s'échangent pour des milliers de dollars en salles des ventes, TASCHEN présente un impeccable coffret rassemblant les sept livres, reproduisant aussi fidèlement que possible les originaux de Warhol jusque dans le format, les dimensions et le papier. Avec des titres comme Love Is A Pink Cake (L'Amour est un gâteau rose), 25 Cats Named Sam (25 Chats nommés Sam) et A la Recherche du Shoe Perdu, la série révèle le caractère excentrique de l'artiste autant que ses talents de dessinateur accompli, sa créativité sans limites et son humour rempli de sous-entendus. Les livres jouent délicieusement avec les styles et les genres autant qu'avec la maquette, les matériaux et les formats. Le portfolio de lithographies A is for Alphabet consacre une page à chaque lettre de l'alphabet, avec des illustrations complétées par des strophes déroutantes de trois vers qui racontent des rencontres étranges entre l'homme et l'animal. In the Bottom of My Garden est à la fois la version warholienne d'un livre pour enfants et une célébration cachée de l'amour homosexuel. Quant à Wild Raspberries, il s'agit d'une parodie de livre de cuisine contenant pléthore de recettes audacieuses en 19 pages au format portrait contenant instructions et illustrations. Joyaux peu connus mais fort convoités de la couronne du roi Warhol, ces opus écrits et dessinés à la main sont aussi intéressants et originaux aujourd'hui qu'ils le furent dans les lointaines années 1950. Avec un essai introductif de la spécialiste de Warhol Nina Schleif ainsi que des illustrations contemporaines et des photographies de Warhol, cette reproduction méticuleuse offre un regard unique sur un génie en herbe, à l'aube de la renommée mondiale.

10/2017

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Religion

Naissance d'un vieux prêtre

Il en va des prêtres comme des époques. Maurice Gruau, ordonné en 1955, est un de ces prêtres que le Concile Vatican II et le mouvement de 1968 ont particulièrement bouleversés. Comment faire quand on parle araméen, grec, latin, que l'on a fait une thèse sur Origène, que l'on aime le rock, la peinture contemporaine, et que l'on a décidé de rester "Curé de Campagne" ? Il reste la psychanalyse et les sentiers ouverts par le Christ et éclairés par Lacan. Naissance d'un vieux prêtre – dont on ne boudera pas le titre – est le récit de vie de cette génération. Maurice Gruau sous forme de petits chapitres nous fait voir comment d’un gamin né à Château-Gontier, élevé à Paris, replanté en Mayenne puis dans l’Yonne, est sorti ce vieux prêtre à nouveau parisien qu'il est devenu. Le prêtre appartient à une institution mais demeure un mystère à lui-même au point que les événements qui jalonnent sa vie ont tous un goût de transfiguration et restent liés à un mystère qui trouve sa résonnance dans cet étrange ministère à vie. Il y a ici du Bernanos qui, mieux que les thèses des théologiens, essaye de redire l'absolu inclassable de toute foi : "Les étapes que je vais tenter de décrire m’ont conduit, pour rester fidèle à la parole séductrice de Jésus de Nazareth, à habiter quantité de lieux nouveaux : après le marché aux chevaux de Vaugirard, le séminaire de Laval, le lycée du Sacré-Coeur de Mayenne, les presbytères de Connée, du Bourgneuf et d’Ernée, l’évêché de Laval, l’Université de Haute-Bretagne, une douzaine de paroisses bourguignonnes, l’Université Paris VII, le journalisme avec Dimanche en paroisse et Aujourd’hui Dimanche, l’aumônerie des prisons, la gérance d’une cordonnerie et d’une fabrique de cakes, la présidence d’un groupement régional de salles de cinéma et celle d’une association vouée à l’informatique, une fraternelle amitié avec nombre de francs-maçons, un amour pourtant interdit, de profondes et durables amitiés, l’affection de plus jeunes qui m’adoptèrent comme leur frère, leur père, leur parrain ou leur grand-père et d’autres encore. Tous ont contribué à la naissance du vieux prêtre atypique.

11/2012

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Histoire de France

CRASH A BAYEUX - La dernière mission du Sergeant Ferguson

15 janvier 1943. Le temps est clair, avec un grand soleil d'hiver. Deux avions de la RCAF (Royal Canadian Air Force) survolent la voie ferrée Bayeux-Caen. L'objectif : un train de marchandises, et surtout sa locomotive. A bord d'un des Spitfire canadiens, le Sergeant Ferguson "aligne" le convoi dans son collimateur. Il est 14h30. Ce sera sa dernière mission... HARCELER L'OCCUPANT POUR PREPARER LA LIBERATION Des missions comme celle-ci, la RAF et la RCAF en conduisent chaque jour des dizaines. Le but est d'affaiblir l'ennemi et de mobiliser ses unités, aviation et défense antiaérienne. C'est ce dangereux travail fait de patrouilles et d'attaques incessantes qu'effectuent les pilotes du No. 401 Squadron. Parmi les 63 cités dans ce livre, entre 1942 et 1944, 25 vont perdre la vie en mission. UN CRASH QUI EVEILLE L'ESPRIT DE RESISTANCE Emus par le sacrifice de William Ferguson, des Français décident d'inhumer le jeune Canadien avec honneur et respect. Ce qui ne sera pas du goût des Allemands. Quelques jours après le crash, le Sipo SD (c'est-à-dire la Gestapo) vient les arrêter. Certains seront déportés et mourront à Büchenwald, Dachau ou Mauthausen. D'autres survivront à la déportation, à l'image de Paul Le Caër. C'est lui qui encourage l'auteur et lui raconte ce qui s'est passé. Aujourd'hui, il signe la préface de ce livre attendu. DES DOCUMENTS ET DES TEMOIGNAGES INEDITS Basé sur l'analyse détaillée de documents inédits, des archives de Ferguson ou du journal du No. 401 Squadron, ce livre reconstitue avec précision l'ultime mission du jeune pilote canadien. Avec une véracité saisissante, vous revivrez la vie de l'escadrille, le devenir des pilotes, le début de la mission et les dernières minutes de "Bill" Ferguson. PLUS DE 5 ANNEES DE RECHERCHE ET D'EMOTIONS... Jeune historien de talent et acteur de mémoire en Normandie, François Oxéant a consacré plus de 5 années à réunir toutes les pièces du puzzle. Il vous fait découvrir avec méthode et rigueur tous les aspects de sa passionnante enquête. Parce qu'il a pu rencontrer des témoins du crash, et correspondre avec la famille du pilote, François Oxéant vous fait partager toute son émotion mais aussi son admiration pour Bill, à peine plus jeune que l'auteur lui-même.

05/2014

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Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 6, Les Temps noirs Volume 1 (août 1939 - décembre 1942)

La Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat est un ensemble épistolaire quasi inédit de plus de mille lettres qu'échangèrent entre 1916 et 1959. Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959). Ont déjà été publiés, aux Presses Universitaires Blaise Pascal, les volumes suivants : Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1 (1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie 2 (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris à Héliopolis (1935-1939), 2008. A cet ensemble vont succéder deux nouveaux volumes, intitulés Les Temps noirs 1 (1939-1942) et Les Temps noirs 2 (1942-1946) qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : guerre, occupation, libération et épuration. Ils offrent donc un appareil critique important, qui restitue le conteste historique et apporte un éclairage nouveau sur les deux écrivains. Les Temps noirs 1, présentés ici, offrent d'abord des images de la guerre de 1939-1940. Pourrat, déjà quinquagénaire, demeure à Albert et poursuit avec constance ses travaux sur la paysannerie, tandis que Vialatte, mobilisée dans l'armée d'Alsace comme "conducteur du train hippomobile", subit la drôle de guerre, puis la débâcle et la captivité, épreuves qui provoquent en lui une grave dépression nerveuse. Puis en 1941, les deux épistoliers sont de nouveau géographiquement proches. Via Latte se retrouve à Vichy, où sa femme Hélène est en poste. Il peine à retrouver son équilibre malgré les contacts divers qu'il noue avec le milieu des journalistes qui travaillent dans l'entourage du maréchal Pétain. Après des articles pour le journal Le Petit Dauphinois et une collaboration à Visages de l'Auvergne, ouvrage dirigé par Pourrat, il accomplit enfin l'indispensable catharsis qui lui rend le goût de l'écriture, en composant en quelques semaines (août-septembre 1942), Le Fidèle Berger, magnifique roman de la guerre et de la folie. Pourrat, qui s'efforce de l'aider, poursuit ses travaux à Ambert. Ayant fait allégeance au Maréchal Pétain dès octobre 1940, il s'investit dans l'action sociale comme -"délégué" du Secours national et dans l'action culturelle, tout en publiant plusieurs ouvrages, révélateurs de ses choix idéologiques comme L'Homme à la bêche, Le Chef français, Vent de mars (prix Goncourt 1941) ou Le Blé de Noël. Les lettres des Temps noirs 1 apportent ainsi un témoignage précieux sur la première période du Régime de Vichy.

03/2012

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Livres 3 ans et +

Fanette et Filipin N°22 Automne

SOMMAIRE : Raconte-moi une histoire Fanette à la cueillette des champignons Au revoir grand-père Blaireau Conte : L'Eau de la Vie Poème : Un tout petit écureuil Je fais avec mes mains Ma page peinture La marchande des quatres saisons La danse des formes Marotte Le cobbler aux mûres Je m'amuse La page de l'Automne Les mots reliés Jeux de l'automne Je découvre la nature Le raton laveur La bonne Dame Ronce Le coin des parents Les contes de quête Le journal de Fanette et Filipin est un magazine alternatif drôle et plein de vie pour les enfants de 3 à 10 ans. Au rythme des saisons, il propose des histoires et des activités en lien avec la nature pour partager en famille beaucoup de joie et de créativité. Un magazine pour rêver et s'émerveiller A chaque saison, le journal de Fanette et Filipin propose de belles histoires basées sur des valeurs d'amitié, d'entraide, de confiance et de gratitude qui viennent nourrir l'imaginaire des enfants et ouvrent toutes grandes les portes du rêve. Les illustrations d'une qualité exceptionnelle, entièrement réalisées à la main par des illustratrices de talent, sont pleines de douceur, de couleurs et de poésie, pour rêver et s'émerveiller. Le monde est beau : vivons pleinement les quatre saisons Tous les trois mois, Fanette et Filipin emmènent vos enfants en balade dans la nature et leur proposent en plus des histoires : -Des bricolages amusants et faciles à réaliser dans des matériaux nobles et naturels pour développer le goût de faire et de créer avec ses mains. -Des recettes de cuisine végétarienne pour apprendre à se nourrir sainement. -Une rubrique vie des animaux et secrets des plantes. -Du dessin de forme, pour développer le centrage, la concentration, la motricité fine et la créativité. -Des fables, des poésies, des chansons de saison et des jeux rigolos. Le magazine jeunesse qui plaît autant aux enfants qu'à leurs parents ! Mais au fait, qui sont Fanette et Filipin ? Fanette est une petite fille intrépide qui vit au rythme des saisons et partage avec son ami Filipin, un drôle de lutin des bois, une amitié extraordinaire et émouvante. Leurs aventures rocambolesques les emmènent à la découverte des merveilles de la nature. Les récits sont drôles, émaillés de difficultés à surmonter. C'est avec bonheur que les enfants s'identifient à ces petits héros qu'ils retrouvent à chaque numéro.

09/2018

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Lecture 9-12 ans

Au secours ! Mes parents sont bio, zen et sans gluten...

L'écologie, oui... mais en conservant du bon sens !Léna est une adolescente bien de son temps qui déteste les changements, quels qu'ils soient. Dommage pour elle car ses parents, eux, sont à un tournant de leur vie et décident de tout changer : quitter la ville pour la campagne, se tourner vers le tout bio pour une vie plus saine, lutter contre le superflu et le gaspillage... Bref, Léna doit faire face à la fin de son monde. Va-t-elle y parvenir ? Comment réussira-t-elle à se retrouver dans cette révolution ?Découvrez ce petit roman plein d'humour et de sagesse qui n'hésite pas à nous montrer que l'excès nuit à la cause qu'il défend !EXTRAIT- What ? Tu ne manges que de l'herbe ! s'exclame-t-elle un peu trop fort à mon goût. Que de l'herbe ! Non mais, je te jure ! Quel sens de l'exagération cette Sabrina ! Du coup, tous suspendent leur fourchette et me regardent, intrigués. Ne me dites pas que je suis la seule fille dans ce collège à ne pas manger de viande ! Alors je me justifie, comme si j'étais coupable d'un crime, expliquant que seule la viande ne trouve pas grâce à mes yeux mais qu'en revanche, je mange bien volontiers tout le reste de ce que dame nature a la grande bonté de nous offrir.- En plus d'être végétarienne, elle est bio. Regardez, elle ne prend que des produits bio ! renchérit Sabrina en étudiant mon plateau.À PROPOS DE L'AUTEURNathalie Lombard est née le 9 juillet 1967 à Sens et vit avec sa famille près de Dijon. Parallèlement à son travail, elle s'adonne à ses passions artistiques : l'écriture et la peinture. Elle se passionne également pour la généalogie, les histoires familiales et plus particulièrement la psychognénéalogie. Elle donne régulièrement des conférences sur ce thème pour le plaisir de l'échange et du partage. Elle écrit des histoires drôles pour les enfants (que les grands prendont plaisir à lire aussi !), même et surtout si le sujet ne l'est pas : Tout ça pour un appareil dentaire et Au secours mes parents sont bio zen et sans gluten. Elle écrit également des aventures drôles et mystérieuses saupoudrées de fantastique (Les aventures de Paul et Lilas) et des histoires pour adultes (Des nouvelles du cour).

05/2017

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Autres langues

Du loup et de la biche. Edition bilingue français-occitan

A peine arrivé en Limousin, Luc de Goustine est de plain pied avec la culture du pays. Tout simplement car il a d'apanage - dins sa biaça dirait-on ici, des trois éléments de la pensée traditionnelle : le symbole, le mythe et le rituel qui le perpétue en le réactualisant, le goût et l'intelligence. Ce texte en est la preuve éclatante qui explique sa parfaite réussite. L'auteur en dit qu'il l'a marié à ce pays. Et comme on se doute que, pour lui, le mariage, certes contrat, est avant tout sacrement, on voit jusqu'où ça nous mène... Cette histoire, née d'un couteau trouvé dans l'ancienne forge acquise et investie, qui pourrait n'être qu'un fait divers (c'en est un), il va, de par tous les registres qu'il a à sa disposition, la porter à incandescence, à l'exemplarité de la légende, fût-elle présente la sortir de l'Histoire, la soustraire à ce qui au pire eût pu être de l'ordre de la sociologie, au mieux de l'ordre de l'ethnographie et, Dieu en soit loué, ne se soucier jamais de cette psychologie qui est une des plaies de la littérature française. Ne lui manque que la langue du pays, dont il est curieux non pas usager ; il va falloir se forger un français apte à rendre tout ça. Du texte, quelques ingrédients, comme ça, pour mettre l'eau à la bouche. Le forgeron (métier à la fois au centre de la communauté et en ses marges les plus incertaines), l'âne, le petit chien blanc, lo leberon, les croix de paille, la bête à sept têtes, le sacrifice des cheveux, lo baptejadis, lo brutladis... J'oubliais ! le loup, la biche. Je n'ai rien dit. Ca pourrait s'appeler La fable de la biche et du loup, non pas fable à la façon d'Esope ou du bon La Fontaine. Ca pourrait s'appeler Du loup à la biche, comme en un cheminement d'initiation, de révélation, de rédemption. J'en ai assez dit. Quant à la version occitane qu'en donne Joan-Peire Lacomba et qui nous le fait éditer, elle était là, à portée, comme évidente, tellement chez elle avec un tel sujet, une telle écriture. Soit dit sans lui en retirer le mérite, car il fallait qu'il nous en offrît la même qualité. Que ceux qui le peuvent comparent...

12/2015

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Photographie

50s today

Les 50's sont dans l'imaginaire collectif, même dans celui de ceux qui n'ont pas vécu ces années d'insouciance. Ce livre nous montre les individus, les tribus, voire les masses de ceux et celles qui, aujourd'hui, se passionnent pour les années '50, musicalement, esthétiquement, et les revivent au cours de réunions publiques ou de festivals. Musicalement, les 50's ont marqué l'histoire à la fin de la Seconde Guerre mondiale grâce aux Big Bands qui divertissent les soldats et qui ont donné naissance à une multitude de styles musicaux : Swing, Doo Wop, Jive, Boogie-Woogie… autant de sonorités qui vont se mêler au Blues, à la Country western et au Gospel pour finalement faire le nid du Rockabilly et propulser Elvis Presley. Les teenagers de cette époque veulent vivre fort et vite, par la musique, la danse et la mécanique. Mais l'insouciance prend fin en 1963 après la mort de Kennedy et l'aggravation de la guerre du Vietnam. Toutefois, dans les années 1960, les artistes américains sur le déclin débarquent en Europe et la France remet au goût du jour d'anciens standards et perpétue le style. Dans les années 1980, deux groupes Américains débarquent en Angleterre : les Cramps et les Stray Cats. La relève est assurée. Enfin, dans les années 2000 débutent les premiers festivals consacrés aux 50's, où vont se croiser les nostalgiques aussi bien qu'une jeunesse qui s'identifie à la légèreté d'une époque. On y écoute de la musique, on y fait parader des Buick, des Cadillac et des « hot rod », engins modifiés pour la course. Les bikers se mêlent à la foule et les collectionneurs sont à la fête. Ces rencontres sont l'occasion de se relooker 50's, avec autant de soin chez les hommes (qui prennent le Marlon Brando de The wild one pour modèle) que chez les femmes dont les coiffures rivalisent comme les vêtements pour en faire des incarnations des pin ups de l'époque. Les spectacles burlesques les remettent sous les projecteurs, elles illuminent ces festivals. Le photographe Charles Chojnacki a parcouru la terre entière pour photographier ces festivals. C'est volontairement qu'il a choisi de ne pas situer géographiquement son travail, marqué par les anachronismes : décors ou accessoires contemporains ne sont pas masqués, car c'est bien de « Fifties TODAY » qu'il s'agit dans ce livre.

10/2015

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Roman d'amour, roman sentiment

Aundrea

D'une joie magnifique qui se laisse aller doucement aux long des lignes libres de tout contrainte : la liberté de la pensée d'Eric PAULLE et celle de la plume d'Olivier HEMON nous donnent un avant goût très précis de la deuxième aventure, celle du livre, du roman, Aundrea, que mon ami Eric m'a demandé d'écrire en m'inspirant au plus près de son scénario. Les affres du monde de l'entreprise. La passion de Kevin pour les plantes. Le caractère difficile de Kate. Celui, délicieux du majordome et de la gouvernante. Bref tout est exposé avec malice par l'auteur dans son court métrage qui nous prépare ainsi à savourer les pages du roman à venir. Eric m'a donc demandé d'écrire ce roman, Aundrea, en m'inspirant de son premier jet, c'est à dire, son court métrage. Mais en même temps, je le redis avec force, il me laisse une immense liberté dans mes propos. J'ai pu ainsi, en restant au plus près des désirs qu' Eric me glissait à l'oreille, rester maître de ma plume. Une foultitude de personnages, tous plus emblématiques, prennent vie, les uns, les autres, au fur et à mesure des chapitres, tantôt joyeux, tantôt tragiques. J'ai taché d'inventer une tonne de personnalités et de situations toujours plus riches et diverses dans leurs caractères et dans leurs descriptions. Après un long travail de correction du roman par Eric et moi-même, quand nous estimerons que son écriture nous semble aboutie, ce qui, d'ailleurs n'est jamais le cas, nous ferons appel à Claude, notre troisième correctrice qu se plongera dans le roman pour en assurer une dernière correction la plus pointue possible. Alors et seulement alors, Eric PAULLE et lui seul se lanceront dans l'écriture du long métrage, Aundrea, évidement inspiré par le roman. Les deux buts étant, un, de sortir le livre et deux, de tourner le film écrit par Eric d'après le roman. C'est vraiment un travail à deux. Mené dans le calme, avec en arrière-plan, une poésie discrète mais toujours présente. Voilà. En espérant que le travail de notre duo donnera satisfaction à tous ceux qui nous feront l'amitié de s'y intéresser et leur apportera des moments de rêve. Une écriture à deux mains : Eric PAULLE & Olivier HEMON.

10/2022

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 796, mars 2023

Dans ce numéro, nous prenons des nouvelles des cinéastes encore en pleine préparation. Pedro Almodóvar, Alain Guiraudie, Catherine Breillat, Wang Bing, Whit Stillman, Sophie Fillières et d'autres nous font la primeur de documents sur leurs films à venir. Cette incursion qui ne présume rien de l'oeuvre telle qu'elle nous reviendra une fois montée, étalonnée, distribuée, "sortie" , prolonge une rubrique récurrente dans les Cahiers depuis 2020, "Au travail" , qui donne la parole à des techniciens à l'endroit où le "métier" s'articule à l'esthétique. L'événement de ce mois de mars peut surprendre : il s'agit de la diffusion, sur Arte, de la série de Marco Bellocchio Esterno notte, parfait contrechamp à son film tourné il y a vingt ans sur l'enlèvement et l'assassinat d'Aldo Moro, Buogiorno, notte. Dans un entretien, le cinéaste revient sur son goût pour une théâtralité tantôt discrète tantôt expressionniste et la possibilité que le rythme de la série lui donne de détailler comme jamais ses personnages, diffractant les points de vue sur un traumatisme national. Nous accordons aussi une place importante à Toute la beauté et le sang versé de Laura Poitras, portrait tout aussi diffracté de la photographe Nan Goldin, figure de l'underground américain dont le militantisme ouvre davantage au collectif qu'à un art autocentré ; et nous conversons autour d'A pas aveugles, dans lequel Christophe Cognet invite à penser des photographies réalisées clandestinement au sein des camps de concentration et d'extermination, clichés inconnus pour la plupart des spectateurs de ce documentaire. C'est également une pluralité des approches qui marque la présence transversale dans nos pages de Jean-Luc Godard et de Paul Vecchiali : pour le premier, le livre composite et vivant de Nicole Brenez et ses documentaires projetés à la BPI entrent en écho avec une rétrospective consacrée à son comparse Jean-Pierre Gorin à Cinéma du Réel. Pour le second, mort le 18 janvier dernier, les souvenirs de sa capacité de travail et d'inventivité inextinguible, telle que se la remémorent ses acteurs, mis à contribution dans ce cinéma libre et "diagonal" . Les sorties réjouissantes des nouveaux films de Joanna Hogg, Clément Cogitore et Sophie Letourneur, des entretiens avec Ana Katz, Patrick Wang et Michael Roemer et deux livres importants sur deux immenses acteurs du cinéma classique complètent ce numéro.

02/2023

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Théâtre - Pièces

Voix. Suivi de Ysteria

Voix : Dans une salle vide quelque part des êtres se réunissent. Ce sont des entendeur·euse·s de voix. Ils sont jeunes, ont moins de trente ans. Ils participent à un groupe de parole. Cette séance a pour but de les aider à vivre en compagnie de leurs voix, à les réguler, à comprendre ce qu'elles leur disent, d'où elles viennent. Elle est menée par une personne qu'on ne verra jamais et que l'on va appeler tout simplement La Voix. Il y a Manon, qui vit sous l'emprise d'une personne très âgée qui l'entraîne peu à peu vers les méandres d'un amour total et mystique. Il y a Eloïse, tiraillée entre la voix de celui qui est devenu comme un amant distant, qui l'accapare, et celle d'une jeune adolescente troublée et dépressive qui la tire vers le bas. Et il y a Clément, qui a commencé à entendre, pendant le confinement, une voix qui l'oblige à pousser les limites de son endurance physique. Et d'autres plus facétieuses, philosophiques, amicales, qui l'aident à sortir de sa condition. Puis vient Véronique. Elle a 60 ans. C'est sa première séance collective. La séance va basculer dans une introspection au coeur des nombreuses voix qui accompagnent sa vie. Dieu, le garçon des bois, le morse, et la petite. - Pièce pour 3 comédiennes et 1 comédien/ Ysteria : Quelque part, de nos jours, dans ce qui serait une sorte d'installation médicale, où il y aurait un canapé, une petite salle d'attente, trois médecins-psychiatres, tentent de percer le mystère de deux de leurs patients atteints d'hystéries de conversion. Les démonstrations publiques d'Hystérie orchestrées par Charcot à la Salpêtrière ont constitué l'évènement médical et artistique le plus marquant de la fin du 19ème siècle. Elles ont servi de socle à l'invention de la psychanalyse, mais ont aussi fasciné les artistes, qui leur ont voué au fil des années un véritable culte. Comme si l'hystérie constituait en elle-même l'expression artistique absolue. Ysteria en proposera une version moderne, sorte de transposition des fameuses "?leçons du mardi?", et tentera de la remettre au goût du jour, en rouvrant le dossier Hystérie pour ausculter ce qu'elle a à nous raconter sur notre époque. - Pièce pour 3 comédiennes et 2 comédiens

04/2023

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Sociologie

Le culte de la raison et le culte de l'Etre suprême. (1793-1794)

" On sait qu'en l'an II la France révolutionnaire essaya, sans y réussir, d'abolir la religion chrétienne au moyen du culte de la Raison, puis de la remplacer par le culte de l'Etre suprême. Cette tentative étonna, en l'effrayant, l'Europe d'alors ; mais, comme elle a échoué, on la trouva ensuite plus scandaleuse qu'intéressante, et il a été de bon goût de présenter le culte de la Raison et le culte de l'Etre suprême comme une des plus sottes aberrations du délire révolutionnaire. Des écrivains sont venus qui ont réagi contre ces jugements trop sommaires : les uns ont cru voir dans l'hébertisme antichrétien l'heureuse réalisation de la pensée de l'Encyclopédie ; les autres ont présenté le déisme robes pierriste comme la religion qui convenait alors et qui con- viendrait encore aujourd'hui à notre race. Le plus vrai (si- non le plus exact) des historiens de la Révolution, Michelet, a pensé que ni la sécheresse du culte de la Raison ni la froideur du culte de l'Etre suprême ne convenaient aux fils du XVIIIe siècle, et, dans cette tête pleine de Diderot, dans ce coeur amoureux de la France, s'est formée l'idée d'une religion de la patrie et de l'humanité, religion dont l'esprit, s'il avait prévalu dans la politique des gouvernants, comme il vivait secrètement, selon Michelet, dans l'instinct populaire, eût fécondé la révolution, eût orienté l'âme française dans un sens conforme à son génie et eût peut-être rayonné sur le monde. L'investigation pénétrante d'Edgar Quinet est arrivée à de tout autres résultats. Ce penseur ne s'est point scandalisé de l'impiété de nos pères, et cependant, il n'a pas rêvé le triomphe de la libre pensée. Tout en accusant les révolutionnaires de timidité française, tout en se moquant des hésitations de ces Polyeucte prudents, qui insultaient le dogme et en avaient trop peur pour le détruite ou le changer vrai- ment, Edgar Quinet leur reproche de n'avoir pas demandé au christianisme même la religion des temps nouveaux. Et quelle est la conclusion implicite de tant de railleries éloquentes sur la servitude intellectuelle d'un Hébert ou d'un Robespierre ? C'est qu'il eût fallu se borner à convertir la France de la révolution au protestantisme".

03/2023

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Autres éditeurs (A à E)

Un Livre de nonsense

Lorsque Patrick Reumaux nous a fait, sans trop y croire, la proposition de publier les poèmes-comptines (limericks) d'Edward Lear en nous confiant son édition du xixe, l'idée de redonner vie, pour la première fois en français, à ce somptueux album pour enfant, publié conjointement à Londres et à New York, avec ses dessins rehaussés en couleurs, a aussitôt suscité notre enthousiasme. Il faut dire que nous venions de redécouvrir le genre grâce au Journal du poète Georges Séféris, lui- même tellement amateur de limericks qu'il en était venu à collectionner les vues de Grèce d'Edward Lear, qui était aussi un paysagiste et écrivain voyageur talentueux. Et que cette découverte ne faisait que raviver un goût ancien éprouvé dès l'adolescence, à un moment où nous lisions avec enchantement les poèmes d'un autre admirateur d'Edward Lear, Français celui-ci : Jean Tardieu (qui reproduit un dessin de l'album dans son Obscurité du jour). Le plaisir que procurent ces poèmes-comptines, tous construits sur le même modèle, - avec une image qui, comme l'écrit Patrick Reumaux, "fait boiter et rougir le texte en avouant tout ce qu'il tait" - est si délectable qu'il incite à en inventer d'autres, et si évident qu'il n'a guère besoin d'être commenté. Le traducteur en décrit néanmoins très bien l'effet disruptif : "Lear a dans sa trousse à dessins toute une série de pinces-monseigneur, les limericks, plus redoutables que les pinces d'un crabe pour forcer le coffre du sens. L'effet de surprise, l'apparente absurdité qui en résulte, provoque un irrésistible éclat de rire, mais il est trop tard : le fric-frac a eu lieu, le coffre est forcé, le corset victorien délacé, le cambrioleur, hilare d'avoir réussi son coup, se promène l'air de rien dans la chambre à coucher". Mais il sait y voir aussi un simple retour à l'esprit (parfois cruel) de l'enfance, n'oubliant pas que c'est pour les enfants du comte de Derby que Lear les a écrits. Dans le poème que lui consacre W. H. Auden, un autre de nos auteurs, Lear est devenu un pays où des essaims d'enfants rêvent de s'établir. Un Nonsenseland qui est, en Angleterre au moins, aussi connu aujourd'hui encore que le Wonderland de son contemporain Lewis Carroll.

10/2022

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Cuisine autres régions

Domaines Paul Mas. Le luxe rural en Languedoc

Propriétaire de quinze domaines sur 850 hectares de vignes du Rhône aux Pyrénées et des Cévennes à la Méditerranée, Jean-Claude Mas est l'ambassadeur du Languedoc et le promoteur d'un certain art de vivre : le "luxe rural" . "En Languedoc, on peut grandir de ce que l'on fait, pas de ce que l'on a" , revendique Jean-Claude Mas. Elevé près de Pézenas, l'homme est à l'image d'une Occitanie qui se réinvente au jour le jour, fier de travailler ses terroirs avec l'ouverture d'esprit du Nouveau Monde. Depuis 2000 et la création des Domaines Paul Mas, il s'est imposé comme le promoteur d'un luxe de la terre, qui est tout le contraire du luxe du superflu. A parcourir ses propriétés réparties sur les appellations Limoux, Terrasses du Larzac, Pézenas, Pays d'Oc, Grés de Montpellier, Corbières, Minervois, Roussillon, Costières de Nîmes, c'est tous sens en éveil, l'esprit connecté aux éléments qu'il cultive la vigne et élabore ses vins, inspiré par la nature et son instinct. "Chez nous, l'innovation et la tradition se conjuguent pour nourrir une philosophie que nous définissons comme le "luxe rural" : nous voulons créer des grands vins abordables et ainsi stimuler de vraies émotions, uniquement à partir des sens. N'est-ce pas cela, le luxe d'aujourd'hui ? " A travers ce livre, Jean-Claude Mas partage les passions qui l'animent au quotidien : les paysages à fort caractère, de Carcassonne à Sète et de Perpignan à Nîmes ; des vins évidents, subtils ou complexes, issus de quarante-cinq cépages différents ; les plaisirs du goût au restaurant Côté Mas, établi avec une maison d'hôte à la cave de Montagnac, son fief ; l'amour des chevaux installés tout près dans un corral, pour la promenade et le labour ; le besoin des produits simples du potager, du verger, des ruches, de la mer, des causses et des prés, qu'il cuisine lui-même ; la science des belles mécaniques à réparer et à faire vrombir ; le sens des matières nobles, de l'art et de l'artisanat... Tout un monde en somme, et une conception du vin qui a fait ses preuves puisque les Domaines Paul Mas ont été désignés producteur de l'année 2020 selon Bettane et Desseauve, producteur européen 2020 pour le magazine Wine Enthusiast ; meilleur producteur français 2021, et pour la troisième année consécutive, pour Mundus Vini.

12/2021

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Cuisine

Brut de camargue. Cuisine sous influence locale

Armand Arnal est le chef du restaurant étoilé La Chassagnette, en Camargue, réputé pour sa cuisine de produits bio et locaux, issus de son propre potager et de son environnement local direct. Toutes ses inspirations culinaires, ses créations, ses désirs de cuisine, sont ainsi ancrés dans son quotidien immédiat, là où il vit en ce moment, ici, en Camargue. Hier c'était à New York ou Paris auprès d'Alain Ducasse. Demain ce sera peut-être au Kazakhstan ou à Madrid. Peu importe, sa façon de vivre et de cuisiner est toujours la même, il s'adapte à son milieu, comme un nomade. Les produits ? Il les achète toujours au plus près : il connaît ceux qui les cultivent, ceux qui les pêchent, il sait que tout est frais, de saison et de qualité, bien meilleur et moins cher que de les importer de l'autre bout du monde. Les gens qu'il aime, ses voisins, ses amis, sa famille l'inspirent tous les jours. C'est Marie sa belle-mère qui passe des heures à préparer un couscous digne des Milles et Une nuits et des petits flans de violet uniques, endémiques à la Camargue. C'est Jean Guy, son voisin, qui manie la cuisine à la braise comme personne. C'est Robert, l'encyclopédie vivante de la riziculture camarguaise qui lui a donné envie de cuisiner des galettes de riz. Et aussi Nico et ses écrevisses sauvages, Manu et ses agneaux bio, ou encore ses amis gitans qui lui ont transmis le goût de la cuisine tzigane, l'art de mitonner des plats pour le plus grand nombre, avec le peu que l'on a sous la main, selon leur philosophie du partage. A partir de ces rencontres et de ces saveurs, il mélange, il assaisonne, il mijote, et en tire une cuisine simple, facile à exécuter avec peu de technique et peu d'ingrédients. Armand Arnal ne nous propose pas ici un livre de chef, complexe et intimidant. Brut de Camargue, cuisine sous influence locale, coécrit avec Julien Fouin, est un livre de cuisine original qui mêle ses meilleures recettes du quotidien (cinquante environ) et les portraits de ces personnalités qui l'inspirent. Armand Arnal nous fait ainsi découvrir sa cuisine comme sa Camargue, sous la forme d'un carnet de route richement illustré, qui rend hommage à un territoire culinaire et culturel peu connus.

09/2012

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Rallyes et courses

Les Martin, quelle famille !. Triplé historique aux 24h de Spa et autres souvenirs automobiles

La saga des Martin. Ou quand un père, un fils et un oncle partagent la même passion, la course automobile, et la même fierté, avoir gagné les 24 Heures de Spa. Cette course d'endurance considérée comme l'une des plus dures au monde, c'est " leur " terrain d'exploits. Les chiffres parlent d'eux-mêmes avec, à leur actif dans cette épreuve sans pitié, pas moins de 10 podiums dont 7 victoires. C'est unique dans les annales. Pour entamer le récit, il y a d'abord l'aîné, Jean-Michel. C'est lui, le déclencheur. Multi Champion de Belgique, il aura combiné tout au long de sa carrière la passion du pilotage avec la gestion d'agences de communication et la direction de nombreuses concessions automobiles portant son nom. Clairement, c'est un bosseur, méthodique, qui ne laisse rien au hasard. Suit son frère, Philippe. Lui ne manque ni de flair pour repérer les sponsors, ni de charme... pour les appâter. Au volant, rapide et précis, il tient son rang. Mais autant sur la piste, il peut être métronomique, autant dans la vie, il cultive le goût de l'aventure. Il en fera d'ailleurs son métier, organisant, parmi tant d'autres défis, le Raid Turquoise au large des Seychelles et la Descente Infernale dans la station des Arcs. Vient enfin Maxime, l'héritier. Un pur diamant, capable de repousser ses limites loin, très loin, mais sans jamais donner l'impression de forcer. Les usines l'observent et le recrutent. BMW, Aston Martin... et le voilà professionnel à temps plein, roulant aux quatre coins du monde dix mois par an. Au fil des pages, les trois protagonistes se racontent. Leur montée en puissance avec des teams de plus en plus réputés, des autos de plus en plus performantes, des équipiers de plus en plus chevronnés. Les circuits défilent : Le Mans, Francorchamps, Daytona et ce Nürburgring aux 176 virages qui les feront suer à grosses gouttes... Le tout ponctué de témoignages, d'anecdotes et de questions un tantinet existentielles. Celles-ci, par exemple... Le talent, c'est la clé ? Sans argent, mission impossible ? La Formule 1, ne surtout pas y penser ? Le danger, présent, oui mais sans plus ? ... De quoi nous éclairer sur la " vraie " vie des pilotes et nous plonger dans l'univers de la course à travers deux générations.

06/2024

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Histoire internationale

Israël et la question juive

" Une guerre idéologique totale est aujourd'hui menée contre Israël et le sionisme. Cette guerre non conventionnelle est d'autant plus efficace qu'elle n'est pas déclarée. " Si vous n'y croyez pas c'est le moment d'ouvrir les yeux. Les bouleversements dans les pays arabes accoucheront peut-être d'une nouvelle forme de liberté, mais déjà une forme nouvelle de lutte contre l'Etat juif a bien été imaginée : ce sera l'appel au boycott contre l'" apartheid " israélien et la stratégie de l'isolement diplomatique avec un déferlement d' " indignés " et de provocations sur chacune de ses " frontières ". Ce sera un 9/11 à l'envers : avec beaucoup de martyrs. " Antisionistes de tous les pays, unissez-vous ! " Le conflit israélo-palestinien paraît plus vaste et oppose à des " criminels professionnels " la multitude intrépide des innocents mobilisés. Car s'affirmer " pour la Palestine " c'est se placer dans le camp du Bien : " il n'y a pas de cause plus émouvante ", et la vraie religion communiste c'est la lutte finale contre ce denier racisme : au XXIe siècle le monde sera sans le sionisme. Car comment faire la paix avec cet Etat supposé raciste, dominateur, pervers, Israël, et comment faire entendre raison à ce peuple à la nuque raide, qui s'arroge le droit, " sûr de lui-même ", au retour seul ? Comment détruire le sionisme sans éliminer tous les sionistes et abolir leur rêve d'une souveraineté juive sur la sainte terre ? " Nous avons libéré la bande de Gaza, mais avons-nous reconnu Israël ? ", demande le Hamas, et on connaît la réponse " pour les Palestiniens la mort est devenue une industrie ". Déjà la Shoah n'est plus qu'un mince rempart idéologique, qui paraît avoir été un mythe odieusement fabriqué pour effacer la mémoire de la Naqba. " Tout redevient possible, tout recommence " et devant la seule nouveauté de l'histoire, les " indignés " déjà ne s'émeuvent plus. Dans ce livre magistral, Taguieff donne la leçon ultime : celle qui permet une dernière fois de reprendre ses esprits en contemplant le rêve brisé de l'Occident avant le grand soir. Parce qu'elle nous place devant l'abîme elle nous rend libres, et parce qu'elle ressemble à la vérité elle peut redonner le goût, et peut-être la force, de vivre. Jamais on n'aura été aussi bien renseigné. Le maximum que vous puissiez demander à l'histoire.

06/2011

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Livres 3 ans et +

Fanette et filipin n°26 automne 2019

SOMMAIRE : Raconte-moi une histoire Fanette et la salamandre Le poisson-lune Lao-Li, son fils et son cheval L'épée bien forgée Je fais avec mes mains Pluie de feuilles d'automne L'écriture chinoise Fabrique ton cerf-volant Cuisine : Pâte à tartiner maison Le dragon qui crache du feu La danse des formes Je m'amuse Jeu : Deng yi Deng Devinettes : Les animaux de la forêt Mots reliés Chanson : L'écureuil des bois Une ronde pour l'écureuil Je découvre la nature La salamandre Un herbier de feuilles d'automne Le noisetier Coin parents Le journal de Fanette et Filipin est un magazine alternatif drôle et plein de vie pour les enfants de 3 à 10 ans. Au rythme des saisons, il propose des histoires et des activités en lien avec la nature pour partager en famille beaucoup de joie et de créativité. Un magazine pour rêver et s'émerveiller A chaque saison, le journal de Fanette et Filipin propose de belles histoires basées sur des valeurs d'amitié, d'entraide, de confiance et de gratitude qui viennent nourrir l'imaginaire des enfants et ouvrent toutes grandes les portes du rêve. Les illustrations d'une qualité exceptionnelle, entièrement réalisées à la main par des illustratrices de talent, sont pleines de douceur, de couleurs et de poésie, pour rêver et s'émerveiller. Le monde est beau : vivons pleinement les quatre saisons Tous les trois mois, Fanette et Filipin emmènent vos enfants en balade dans la nature et leur proposent en plus des histoires : -Des bricolages amusants et faciles à réaliser dans des matériaux nobles et naturels pour développer le goût de faire et de créer avec ses mains. -Des recettes de cuisine végétarienne pour apprendre à se nourrir sainement. -Une rubrique vie des animaux et secrets des plantes. -Du dessin de forme, pour développer le centrage, la concentration, la motricité fine et la créativité. -Des fables, des poésies, des chansons de saison et des jeux rigolos. Le magazine jeunesse qui plaît autant aux enfants qu'à leurs parents ! Mais au fait, qui sont Fanette et Filipin ? Fanette est une petite fille intrépide qui vit au rythme des saisons et partage avec son ami Filipin, un drôle de lutin des bois, une amitié extraordinaire et émouvante. Leurs aventures rocambolesques les emmènent à la découverte des merveilles de la nature. Les récits sont drôles, émaillés de difficultés à surmonter. C'est avec bonheur que les enfants s'identifient à ces petits héros qu'ils retrouvent à chaque numéro.

09/2019

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Sciences historiques

Grenadiers à pied de la Garde impériale. Edition français-anglais-allemand

Les couples, dans la bande dessinée. ne sont pas légion. L'un d'eux - Liliane et Fred Funeken - a été le fer de lance d'une bande dessinée, certes d'aventure. mais respectueuse du contexte historique, dans ces années 60/70 qui nous sont si chères. Que ce soit avec les séries "Le Chevalier blanc", "Harald le viking" "Le lieutenant Burton". "Junk Diamond, "Doe Silver". "La croisade des Saint-Preux" par exemple. ou en s'intéressant aux différentes figures et faits authentiques. via les "récits complets" dans le journal "Tintin" et "Les histoires de l'Oncle Paul". Liliane et Fred Funcken ont toujours cherché à divertir le lecteur, mais sur des bases bien précises. L'un et l'autre sont habités par le souci du détail qu'ils portent à son maximum. Et cette exigence porte ses fruits, puisque cette série d'albums est devenue. au fil du temps. un classique de l'uniformologie. Cet exemplaire "Uniformes et armes" témoigne de l'extraordinaire complémentarité qui unit nos deux auteurs. Fred est le dessinateur intuitif qui "croque" les tenues et les armes militaires en les mettant en scène, grâce à des personnages qui vivent et bougent devant le lecteur qui les admire alors, fasciné. Liliane, elle, encre avec précision les dessins de son mari, tout en écrivant des textes qui sont à la fois basés sur une documentation sans faille - glanée lors de nombreux voyages effectués par notre duo dans le Monde -, documentation qu'elle saupoudre d'un zeste bienvenu d'humour, si l'on considère la gravité du sujet abordé. Car ce qui caractérise également ce tandem si particulier, c'est sa capacité ft ne pas se prendre au sérieux. d'où des textes qui respirent eux aussi la vie, tout simplement. même si celle-ci reposa dans cette suite d'albums- sur une activité semble-t-il essentielle à l'Humanité : à savoir la Guerre... Jamais- cependant, les deux auteurs ne font l'apologie de la violence. Bien au contraire. ils évitent tout ce qui pourrait être de mauvais goût, préférant insister sur la beauté des costumes et des armes façonnés : au cours des siècles : ce qui nous permet de nous replonger dans des périodes historiques qui débutent avec l'Antiquité et vont jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Et ce, toujours avec la mémo aisance. Au final, cette série passionnante peut apparaître comme une ode émouvante à la créativité humaine, créativité que ce couple d'auteurs de bande dessinée aura portée au plus haut. Rémy Gallart

07/2019

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Théâtre

Journée de noces chez les Cromagnons

Au milieu des bombes, une mère de famille a décidé de marier sa fille et fait preuve d’une énergie délirante mais vitale pour convaincre son mari, son fils benjamin et sa voisine que le fiancé européen va débarquer aujourd’hui. Malgré l’orage, les coupures d’électricité, les engueulades, les bombardements, le retard du fiancé inconnu et l’absence du fils aîné milicien, la fiancée qui s’endort à tout instant, le mariage doit avoir lieu, parce qu’elle en a décidé ainsi, parce que la vie doit continuer vaille que vaille. Un jour d’orage, Nazha a décidé d’organiser le mariage de sa fille, coûte que coûte, comme un sale tour joué à la guerre qui fait rage. Elle veut croire que la vie continue, imperturbable. Le fils aîné est parti au combat ? le mariage de sa soeur le fera bien revenir. Le fiancé par correspondance est un parfait inconnu ? Tant mieux, il débarrassera la famille d’une fille qui s’endort à tout instant ; tant pis, il emmènera la seule qui ne soit pas cruellement contaminée dans son langage par la crudité affreuse de la guerre. Les parents se déchirent, mais c’est leur manière de se prouver qu’ils ont encore l’énergie de s’aimer autant qu’ils se détestent. Neel le benjamin attend son grand frère Walter, parti les armes à la main, il oscille entre ses rêves héroïques de combattant (contre qui ?) et son envie de rester enfant. Mais il faut prévenir les voisines, préparer le gigot qui ne peut cuire avec toutes les coupures d’électricité, chercher la salade qui a goût de mort… Neel et son père doutent bien un peu du fiancé annoncé par la mère, mais ils sont vite embarqués dans ce délire de faire semblant d’être à la noce. Pris au jeu, ils osent ce qu’ils n’ont jamais fait ou dit auparavant. Ils s’accrochent à ce rêve inventé contre le défaitisme du quotidien de la guerre : peut-être qu’après tout la vie pourrait être belle et les bombardements, un simple feu d’artifice. Dans ce combat enragé contre la mort, dans ce cache-cache avec la morosité, se niche toute leur résistance. Le théâtre est entré dans la maison. Tant pis si on en fait un peu trop, si on surjoue face à tous les problèmes qui s’enchaînent dans cet appartement dévasté : la guerre est une farce, la vie est une illusion, mais la beauté existe. Faire semblant d’être heureux, pour le devenir vraiment ? Il n’y a pas que dans les contes de fées que les princes surgissent.

04/2011

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Cinéma

Textes sur le cinéma

Viktor Chklovski (1893-1984), théoricien majeur de la littérature du XXe siècle, fondateur du mouvement des formalistes russes en 1914, est aujourd'hui connu du public français pour des oeuvres en prose (Voyage sentimental, Zoo, la Troisième fabrique), quelques essais et ouvrages théoriques incisifs (l'Art comme procédé, la Marche du cheval, Résurrection du mot, Théorie de la prose, Technique du métier d'écrivain), un ensemble de textes autobiographiques plus tardif (Il était une fois) et quelques autres ouvrages (le Voyage de Marco Polo, Léon Tolstoï). Mais sa contribution à la littérature cinématographique demeure largement méconnue, la part publiée (Littérature et cinématographe), trop succincte, ne permettant pas de prendre la mesure de son apport à la théorie du film à la discussion critique et à la réflexion sur la pratique du cinéma. Ce volume vient donc combler cette lacune en proposant au lecteur français un choix conséquent de ses textes consacrés au cinéma. Chklovski a cherché à jeter les bases d'une poétique du film, parallèle à l'entre-prise qu'il menait dans le champ littéraire. Cette réflexion s'accompagne d'une importante activité critique qui le conduit à s'exprimer sur les oeuvres de ses contemporains : Kouléchov, Eisenstein, Poudovkine, Vertov, mais aussi Griffith, Chaplin, Keaton ou Fairbanks. Enfin, Chklovski, travaillant comme scénariste et collaborant avec de nombreux cinéastes, a pris part aux grands débats du cinéma soviétique des années vingt. Il s'est particulièrement exprimé sur la question du scénario et de l'acteur, sur les enjeux de la production et de la diffusion des films. En 1995 plusieurs de ces textes ont été publiés en français (Poétique du film: les Formalistes russes et le cinéma - réédité à L'Age d'Homme en 2009), mais l'ampleur de la contribution chklovskienne nécessitait un recueil qui lui soit propre. On verra à les lire enfin que les textes théoriques de Kouléchov, d'Eisenstein, de Poudovkine ou de Vertov ne peuvent s'envisager en dehors des apports de la poétique de Chklovski et de ses constantes interventions engagées dans les débats contemporains. Le choix, établi à partir de la totalité du corpus dans les éditions originales des périodiques de l'époque, couvre la période la plus stimulante qui va de 1918 à 1931. Le lecteur pourra en outre accéder à une dimension littéraire qui est loin d'être subalterne dans la démarche du scénariste de Dura Lex, de Trois dans un sous-sol, de la Maison de la Place Troubnaia, celle de son style si particulier, sa joyeuse érudition empreinte d'une constante ironie et du goût du paradoxe.

04/2012

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Beaux arts

Divin Vinci - Léonard de Vinci, l'ange incarné. Un triptyque biographique, philosophique et artistique

La date du 2 mai 2019 marque le 500ème anniversaire de la mort de léonard de vinci, visionnaire de génie, l'un des plus grands artistes de tous les temps et modèle par excellence de cet âge d'or, pour les arts comme pour les lettres, que représenta, pour l'humanité tout entière et pour notre civilisation en particulier, la Renaissance. Un anniversaire, certes, en majesté ! Comment donc, face à cet homme d'exception, ne pas rendre l'hommage qui lui est dû ? Mais un hommage qui, au vu des nombreuses biographies, et autres études, qui lui sont consacrées, se veut original et inédit, tout en ne sacrifiant rien de sa réalité historique ni de sa rigueur scientifique. C'est ce à quoi s'adonne, dans ce livre, daniel Salvatore Schiffer, professeur de philosophie de l'art, mais aussi, comme en témoigne son abondante bibliographie, l'un des meilleurs spécialistes du dandysme. Car si, comme l'a dit oscar Wilde, le dandy le plus flamboyant de son temps, en un de ses aphorismes-clés, le dandysme consiste à faire de sa vie une oeuvre d'art, et de sa personne une oeuvre d'art vivante, alors Léonard de Vinci en est, tant par l'extraordinaire beauté de son allure que par le bon goût de son esthétique ou le fascinant parcours de son existence, le plus emblématique des précurseurs, avant même un lord Brummell, arbitre des élégances, ou un lord Byron, icône du romantisme. Du grand et moderne léonard, qui inspira jusqu'au " pop art " d'Andy Warhol, c'est cette vie construite, entre l'Italie et la France, comme une véritable oeuvre d'art, depuis sa naissance à vinci, splendide village de Toscane, jusqu'à sa mort à Amboise, sur les bords de la loire, en passant par Milan et la cour des ducs Sforza, que cet ouvrage, unique en son genre, retrace. Avec, en guise de viatique pour nous guider en ce fabuleux voyage, l'analyse de ses principaux tableaux, depuis sa célèbre mais énigmatique " Joconde " jusqu'à son mystérieux " Salvator Mundi ", en passant par sa céleste " Cène ", sa sublime " vierge, l'Enfant Jésus et Sainte Anne " ou son élégiaque quoique sensuel " Saint Jean-Baptiste ". Enfin, pour parfaire ce portrait, l'apport des écrits de léonard de vinci lui-même, mais aussi des principaux textes, rédigés, à son sujet, par des penseurs majeurs, de giorgio vasari à Sigmund Freud, en passant par Walter Pater, Paul Valéry, Emmanuel Lévinas ou Elisabeth Roudinesco. La vie de Léonard de Vinci illustrée à travers son oeuvre artistique : tel est l'objet de ce livre, aussi érudit qu'attrayant !

04/2019

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Littérature étrangère

Ciel de nuit

Il est impossible de ne pas songer au chef-d'oeuvre de Hemingway, Le Soleil se lève aussi, en lisant le roman de Chandler Brossard : la technique employée, tout d'abord, est la même : description objective des faits et gestes des personnages ; abondance des dialogues reproduits avec une vérité cruelle. Cette technique a été souvent employée, avec des bonheurs divers, mais Chandler Brossard lui redonne une puissance nouvelle et l'on peut dire que, dans ses meilleures pages, il s'égale à son modèle. Comme Le Soleil se lèpe aussi, Ciel de Nuit est un témoignage impitoyable sur le désarroi d'une génération. Non plus la "génération perdue" , émigrée en Europe après la Première Guerre mondiale, mais celle entrée dans la vie après la dernière guerre, la victoire américaine, et qui se cherche encore un équilibre et des raisons de vivre. Le romancier nous peint le monde sophistiqué des jeunes intellectuels new yorkais, romanciers, rédacteurs de maisons de publicité, oisifs qui errent de bars en bars en compagnie de ravissants modèles. La plus grande licence règne, parmi ces personnages qui se croient affranchis de tous préjugés, s'adonnent à la drogue et à l'alcool et se confient au psychanaliste pour essayer de triompher de leurs complexes. L'héroïne, Grace, est enceinte de Porter, romancier cynique et vain, aimé des femmes, qui dissimule sous une agressivité calculée le secret de son origine noire. Aidée du narrateur, Blake, Grace se fait avorter. Cette épreuve rapproche les deux jeunes gens. L'amour parvient à naître comme une fleur miraculeuse dans la noire cité livrée au vice et au crime. Le grand mérite du romancier est d'avoir su peindre la monotonie des jours, des parties qui se succèdent et se ressemblent toutes, sans jamais nous lasser. Au milieu des scènes de rues et de bars éclate un combat de boxe, d'une violence admirable, qui tient le lecteur en haleine et éclabousse du sang des pugilistes les destinées médiocres et les intrigues sordides. Les héros du Soleil se lève aussi, excédés d'eux-mêmes et d'une vie limitée à l'instant, allaient comme à un antidote nécessaire à la violence des courses de taureaux. C'est une logique analogue qui conduit les oisifs, les alcooliques et les drogués de Ciel de Nuit dans les salles de boxe. Par cette scène de sang sur un ring new-yorkais, l'auteur révèle la peur et le goût de la mort qui se trouve au fond de ces jeux de ténèbres.

06/1954

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Littérature étrangère

L'histoire du corbeau et Monsieur McGinty. Un indien athapascan tutchone du Yukon raconte la création du monde

Monsieur McGinty est un Indien athapascan tutchone du Grand Nord. Sa terre, c'est le Yukon, près de la frontière avec l'Alaska. Entre 1984 et 1991 ; Dominique Legros eut la chance de le rencontrer et d'enregistrer la longue histoire du corbeau. Monsieur McGinty était alors l'un des fameux conteurs tutchones, dans la tradition d'un peuple où la littérature orale est d'une grande valeur. De ces rencontres est né ce livre drôle, profond et merveilleux. Le corbeau est à la fois le héros créateur et l'antihéros des peuples du Grand Nord. Il est habile et rusé, prend la forme des humains, trompe son monde ; séduit les femmes et, honte à lui, même sa belle-mère. Dans un épisode, il parle à une vierge et se réincarne en faisant pénétrer son esprit dans le ventre de la jeune femme. Lorsque les missionnaires arrivèrent, les Tutchones n'eurent donc aucun mal à être convaincus que Jésus n'était rien d'autre qu'une réincarnation du corbeau. Un oiseau n'a-t-il pas parlé à la Vierge avant qu'elle n'ait elle aussi un bébé ? C'est le corbeau qui, au temps du déluge, reconstruisit la terre ferme telle qu'elle existe encore dans le Nord. C'est lui qui vola le feu, plaça au firmament le soleil, et créa les rivières et les lacs poissonneux. Il vécut des aventures burlesques, habita le ventre d'un poisson-chat, et donna à certains hommes l'idée de se faire femme. La force du livre de Dominique Legros est de nous faire entendre la voix de Monsieur McGintv, sa faconde ; son goût d'une langue riche et pleine d'humour pour décrire les choses de la nature. Les pérégrinations du corbeau nous entraînent dans le monde amérindien, à la fois familier et radicalement étranger. Dominique Legros met ainsi au jour une nouvelle ethnologie qui fait ressentir de l'intérieur cet univers où religion et vie sont intimement mêlées. Plus qu'un témoignage, l'histoire du corbeau est une invitation à la découverte de l'autre. Comme le dit Dominique Legros : " Entrons d'abord par la grande porte dans l'univers athapascan de Monsieur McGinty. Laissons-le raconter ce que le corbeau a fait pour les honores à l'aube des temps. Pour tous les hommes, quelles que soient leurs origines. Pour les autochtones, pour les Blancs, et pour tous les autres. " J.M.G. Le Clézio.

11/2003

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Livres 3 ans et +

Fanette et Filipin N°20 Printemps

SOMMAIRE : Raconte-moi une histoire Fanette et l'écrevisse Le printemps de lumière Poème : Mes fées Une courageuse éterle Je fais avec mes mains Papillons de printemps en papier calque Gentillette Pâquerette Enfant-fleur pâquerette La cuisine de Mamie Jeanne : les crêpes au chocolat Danse des formes : De la ligne à la vague Je m'amuse Jeu des différences Mots reliés Chant et ronde : Les petits nains de la montagne Je découvre la nature Le monde des oiseaux : La création du nid L'ail des ours Le coin des parents Vos histoires de lutins... Le journal de Fanette et Filipin est un magazine alternatif drôle et plein de vie pour les enfants de 3 à 10 ans. Au rythme des saisons, il propose des histoires et des activités en lien avec la nature pour partager en famille beaucoup de joie et de créativité. Un magazine pour rêver et s'émerveiller A chaque saison, le journal de Fanette et Filipin propose de belles histoires basées sur des valeurs d'amitié, d'entraide, de confiance et de gratitude qui viennent nourrir l'imaginaire des enfants et ouvrent toutes grandes les portes du rêve. Les illustrations d'une qualité exceptionnelle, entièrement réalisées à la main par des illustratrices de talent, sont pleines de douceur, de couleurs et de poésie, pour rêver et s'émerveiller. Le monde est beau : vivons pleinement les quatre saisons Tous les trois mois, Fanette et Filipin emmènent vos enfants en balade dans la nature et leur proposent en plus des histoires : -Des bricolages amusants et faciles à réaliser dans des matériaux nobles et naturels pour développer le goût de faire et de créer avec ses mains. -Des recettes de cuisine végétarienne pour apprendre à se nourrir sainement. -Une rubrique vie des animaux et secrets des plantes. -Du dessin de forme, pour développer le centrage, la concentration, la motricité fine et la créativité. -Des fables, des poésies, des chansons de saison et des jeux rigolos. Le magazine jeunesse qui plaît autant aux enfants qu'à leurs parents ! Mais au fait, qui sont Fanette et Filipin ? Fanette est une petite fille intrépide qui vit au rythme des saisons et partage avec son ami Filipin, un drôle de lutin des bois, une amitié extraordinaire et émouvante. Leurs aventures rocambolesques les emmènent à la découverte des merveilles de la nature. Les récits sont drôles, émaillés de difficultés à surmonter. C'est avec bonheur que les enfants s'identifient à ces petits héros qu'ils retrouvent à chaque numéro.

03/2018

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Beaux arts

La collection Courtauld. Le parti de l'impressionnisme

La Collection Courtauld. Un regard sur l'impressionnisme accompagne l'exposition majeure du printemps 2019 à la Fondation Louis Vuitton à Paris qui mettra en lumière l'industriel et mécène anglais Samuel Courtauld (1876-1947), l'un des plus importants collectionneurs du XXe siècle. Le catalogue et l'exposition présenteront son extraordinaire collection d'art impressionniste, qui n'a pas été vu à Paris depuis plus de soixante ans. Courtauld constitua l'une des plus importantes collections d'art impressionniste au monde. Au cours des années 1920, il rassembla un ensemble exceptionnel de tableaux de tous les plus importants peintres impressionnistes, du chef d'oeuvre de jeunesse de Renoir, La Loge, à la dernière grande toile de Manet, l'emblématique Un Bar aux Folies-Bergère. Sa collection comprenait également Nevermore, le grand nu tahitien de Gauguin, et l'un des plus célèbres tableaux de Van Gogh, Autoportrait à l'oreille bandée, dont ce sera la première présentation à Paris depuis l'exposition organisée en 1955 au musée de l'Orangerie. Occasion unique de découvrir quelques-unes des plus grandes peintures françaises de la fin du XIXe siècle et du tout début du XXe, l'exposition illustrera le rôle pionnier de Samuel Courtauld et son influence dans la reconnaissance de l'impressionnisme au Royaume-Uni. Tout particulièrement, il joua un rôle fondamental dans la reconnaissance de Cézanne et rassembla le plus grand ensemble d'oeuvres du peintre en Angleterre, dont la Montagne Sainte-Victoire au grand pin et l'une des cinq versions des célèbres Joueurs de cartes. Après une décennie consacrée à collectionner, il crée le Courtauld Institute of Art and Gallery à Londres auquel il fait don, en 1932, de la majorité de ses chefs-d'oeuvre. Le catalogue, richement illustré, sera l'occasion de publier le résultat de nouvelles recherches sur la personnalité de Samuel Courtauld, son goût, la formation de sa collection et son mécénat des arts en Angleterre. Il permettra une réévaluation de ses rapports avec les marchands et autres collectionneurs d'art impressionniste en Europe et aux Etats-Unis pendant l'Entre-Deux-Guerres. L'exposition réunira une centaine de pièces - essentiellement des peintures mais aussi des oeuvres graphiques-ayant toutes appartenu à Samuel Courtauld et majoritairement conservées à la Courtauld Gallery mais aussi dans différentes collections publiques et privées internationales. Chaque oeuvre aura une notice individuelle, accompagnée de détails et d'illustrations comparatives, afin de donner une idée de la richesse de cette collection sans pareil et pourtant encore méconnue.

02/2019

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Littérature française

Ces moments de bonheur, ces midis d'incendie

Plus qu'aucun autre, ce nouveau livre de Jean d'Ormesson embrasse tout son univers romanesque et intellectuel. Mêlant œuvres de fiction, chroniques, dialogues et discours, il traverse tous les domaines de son imaginaire et de sa pensée. Il témoigne aussi de ses passions, admirations et engagements qui ont fait de lui, depuis plus d'un demi-siècle, un écrivain de premier plan, apprécié par d'innombrables lecteurs pour sa virtuosité littéraire et sa liberté d'esprit. Entre romans et confessions, Qu'ai-je donc fait, La Création du monde et Une fête en larmes, tous trois publiés chez Robert Laffont entre 2005 et 2008, gravitent autour des thèmes qui lui sont chers et qu'il n'a cessé d'explorer et d'approfondir. Les charmes et les enivrantes beautés du monde, les fêtes de l'amour et du soleil, entre rires et larmes, entre volupté et mélancolie. Les origines de l'univers, les mystères vertigineux de l'espace et du temps, la fascinante et inépuisable odyssée de la connaissance et du savoir. Dans Odeur du temps et Saveur du temps, parus aux éditions Héloise d'Ormesson en 2007 et 2009, Jean d'Ormesson proclame avec la vivacité, le sens de l'émerveillement et la jubilation qu'on lui connaît, son amour de la littérature, de l'art et de la vie. Il évoque ses voyages, célèbre avec tendresse et ferveur ses auteurs favoris et amis les plus intimes, tout en répliquant avec humour et malice à ses meilleurs « ennemis » tels que Bernard Frank. Il mélange les genres, de la politique à la science et à la philosophie, comme autant de périples enchanteurs qui le conduisent de Plutarque à Soljenitsyne, d'Arsène Lupin à Édith Piaf, de Paul Morand à Jorge Amado, sans jamais l'éloigner de ses rivages de prédilection, ceux de la Méditerranée, de l'Inde ou du Brésil.  Ce volume « Bouquins » rassemble aussi les trois grands discours d'académie prononcés par Jean d'Ormesson en hommage à Marguerite Yourcenar, Michel Mohrt et Simone Veil, textes dans lesquels s'expriment les valeurs qu'il a toujours défendues, les combats qui ont été les siens, comme son art et son goût de l'amitié. On retrouvera ici l'un de ses livres les plus attachants et les moins connus, Tant que vous penserez à moi (Grasset, 1992), issu de ses entretiens avec Emmanuel Berl dont il fut le visiteur et l'interlocuteur assidu. « L´image même de l'intelligence », écrit-il en saluant cet aîné secret et prestigieux, « mélancolique et gai », avec qui il ne manquait pas de similitudes.

08/2016

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Littérature française

La pute des Hérétiques

Au XVIIIe siècle, le protestantisme menace la tradition installée. Catholiques et protestants s'affrontent autour d'enjeux économiques et dynastiques. La Martinique n'est pas épargnée. L'appartenance religieuse et les habitudes culturelles sont régentées jusque dans les cases des esclaves. La duplicité est une conduite courante dont les résidents blancs donnent l'exemple. Les gouvernements successifs naviguent à vue sur des crêtes d'équivoque. En effet, les ordonnances de persécutions des hérétiques de 1685, même adoucies en 1724, ne peuvent s'appliquer dans l'île. Victime de pénuries, celle-ci est tributaire des commerçants, capitaines protestants ennemis de la religion du Roi de France. La Martinique est alors " punie " par la disette, les Anglais et les ravages des fourmis dans les plantations de canne. De plus, les capucins espagnols des ranchs d'Amérique refusent de vendre au gouvernement les bêtes de somme dont l'île a besoin. Quand l'industrie est en faillite, la religion est plus que jamais un espace de manipulation politique. Les curés maîtres de la conscience religieuse et de l'état civil luttent par tous les moyens, même non avouables, contre les évangiles secondaires et les idéologies sauvages. Certains nègres employés sur les navires de commerce, manipulés par un maître considéré comme hérétique par la religion dominante, deviennent à leur insu multiculturalistes. Dans ce bouillon de cultures où se côtoient catholiques, adeptes de la religion réformée, anglicans, musulmans et animistes, des destins se croisent. Parmi eux, le candide Joseph, nègre de Basse-Pointe et fervent catholique, se découvre protestant, dissimulateur puis blasphémateur. Emma, voluptueuse mulâtresse de la Trinité, devient sultane à Oran pour contrarier la puissante famille dont elle est issue. Camille, négresse esclave de l'habitation Beauséjour, se voit appelée à mettre au monde un nouveau Messie natif des Caraïbes. John, Irlandais capturé par les musulmans et esclave à Oran, retrouve le goût d'aimer auprès d'Elisa, mulâtresse victime de l'inceste institué dans certaines familles de planteurs... Ces personnages ne sont pas imaginaires. La trace de chacun affleure dans les documents d'époque. André Quion-Quion est journaliste grand reporter d'images à France Télévision en Martinique. Depuis 1984, la caméra est devenue son second instrument de l'écrit par l'image. Autodidacte, amateur d'archives, chercheur sur l'Histoire, la culture navale et les moeurs maritimes des Antilles du Sud, c'est aussi un historiographe rigoureux et passionné. Après deux ouvrages traitant du rôle civilisateur de l'océan Atlantique et de la mer des Caraïbes dans l'histoire de la Martinique, il nous livre ici son premier roman.

06/2020

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Critique littéraire

André Breton. Le fil rouge des enchantements

Encore une fois, qu'est-ce que le surréalisme ? Alors que le mouvement surréaliste organisé a disparu, la question pourrait relever du seul passé, d'un simple retour sur ce qu'il reste d'un groupement d'artistes et d'intellectuels qui en son temps a défrayé la chronique. S'il évoque en vrac les états de rêve, un certain gout de la provocation, les rencontres troublantes, l'"amour fou", ou l'"humour noir", le terme lui-même couvrant aujourd'hui les situations hors norme, tend à le fragmenter et le dissoudre dans la banalité ambiante. Au mieux en limite-t-on son usage à ses oeuvres plastiques confortablement placées aujourd'hui sur le marché de l'art. Le surréalisme a pourtant sollicité fortement la vie et posé des questions qui incluent et dépassent en même temps celles de l'art, comme nul autre mouvement ne l'avait fait avant lui. Sa place est hors catégorie. Pour le poète André Breton (1896-1966) son co-fondateur et théoricien, la poésie est la source de la vie à "réinventer" (Rimbaud). Si celle-ci "doit mener quelques part", c'est à notre propre réalité, dont l'enjeu est "l'émancipation totale de l'homme". C'est en prise sur cette question à laquelle se ramènent toutes les autres, que le surréalisme a surgi. Le surréalisme comme mouvement est né en 1924, dans une conjoncture marquée par la guerre de 14-18 et par son corollaire que fut la révolution russe d'Octobre 1917. C'est en totale rupture avec l'ordre ancien qui prétendait renaître de ses cendres après quatre ans de feu et de sang, qu'André Breton et ses amis Louis Aragon, Paul Eluard, Benjamin Péret et quelques autres, lui donnent l'impulsion décisive. De cette rupture procède la découverte de l'écriture automatique où les mots se libèrent et s'associent sans limite, mettant à jour les désirs profonds refoulés dans la conscience, en convergence avec les recherches de Sigmund Freud. "Il faut aboutir à une nouvelle Déclaration des droits de l'homme", "Nous sommes à la veille d'une révolution" annonce le premier numéro de la revue La Révolution surréaliste. Le postulat suivant lequel "libération de l'esprit" et "libération sociale" doivent "marcher d'un même pas" est la marque même du surréalisme. Il ne cessera de s'affirmer tout au cours de son histoire "contre vents et marées".""Transformer le monde" a dit Marx, "changer la vie" a dit Rimbaud : ces deux mots d'ordre pour nous n'en font qu'un", tel le formulait Breton.

12/2018

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Régionalisme

Là. Le choix d'une vie : souvenirs d'engagements

Il y a des livres nécessaires, et ce ne sont pas les plus nombreux. Celui que vous tenez dans les mains est de ceux-là. Il porte plus haut et plus loin la parole, malgré l'humilité de son auteure. Un livre qui témoigne, avec conviction et modestie, d'un remarquable parcours humain, personnel et, en même temps, tourné vers les autres. Mireille Debard aura été de toutes les luttes de son époque, de tous les combats pour une vie meilleure. Elle n'a jamais renoncé. Son existence est un roman écrit avec style et élégance, une autre façon de lire le monde. Mireille Debard s'est toujours méfiée des opinions toutes faites. La sienne, elle se l'est forgée, au fil des ans, à la fois avec prudence et détermination. Ses engagements, les nombreuses causes défendues, chez elle tout est cohérent. Et elle a su faire de la non-violence une manière d'être, mieux, un art de vivre. Quand j'ai découvert les pages qui vont suivre, j'ai immédiatement été convaincu de leur incroyable nécessité et de leur immense portée. La vie entière de Mireille Debard est un exemple à suivre pour les générations d'aujourd'hui. Sa foi en l'humanité est inséparable de ses actes militants. Le mot est lâché. Militant, militante. Militantisme. Pour certains, l'expression est devenue démodée. Ce sont, sans aucun doute, les mêmes qui nous annoncent la chute des temps et la fin de l'Histoire. Mais, pour Mireille Debard, la voie reste droite, malgré les embûches du chemin et les barrières mentales. L'altérité, ou la reconnaissance de l'autre dans sa différence, est au coeur de cet ouvrage né, je le confirme, d'une impérieuse nécessité. La quête de soi et la quête de l'autre sont un seul et même voyage. Un voyage en terre humaine, une simple affaire de goût, de coeur et d'esprit. Dans la nuit de l'homme, une fois la planète assombrie par les ténèbres, il y a toujours une lueur d'espoir qui subsiste. Il y a ceux qui recherchent le mal, et qui le trouvent. Il y a ceux qui, par bonheur, produisent le bien. Mireille Debard est de ces derniers. Elle a passé la majeure partie de son existence à rallumer des étoiles et à faire briller dans le ciel la flamme de l'espérance. Son livre est un abri pour les trop longs hivers. Son livre est une main offerte au monde d'après. Mireille Debard est notre amie. Thierry Renard

10/2020