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Mohamed Henni

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Animaux sauvages

Ces Alsaciens et Lorrains. Photographes de nature (1921-2023)

En un siècle la photographie de la faune sauvage a explosé, depuis les premiers clichés fixés en 1921 par le jeune Henri Ulrich. Quand ce précurseur publia «Chasser sans tuer» ce fut une véritable bombe lancée parmi les amis de la nature. Inspirés par son exemple maints passionnés du monde vivant se lancèrent dans la photo et le cinéma naturalistes dans le Grand Est qui était encore un véritable paradis écologique. Forêts vosgiennes, prairies rhénanes et lorraines déployaient alors de véritables sanctuaires de biodiversité. Le grand coq de bruyère, le courlis cendré, le grand hamster, le hibou des marais et bien d’autres espèces étaient encore à portée des premiers téléobjectifs. C’était l’époque où le film noir & blanc permettait aux photographes de tout maîtriser, du développement de la pellicule au tirage des images sur papier. Puis vint l’époque de la couleur qui déposséda les amateurs de toute la chimie de l’image. Une évolution qui se superposa au chamboulement des paysages et donc au recul du monde vivant. Au tournant du siècle une véritable révolution technologique restitua aux éco-photographes le contrôle de leur pratique. Au sein d’un monde vivant cerné par les activités humaines bien des imagiers de la faune sauvage se sont accrochés à leurs poches de résistance locales. D’autres aussi ont cherché aux antipodes le besoin de se renaturer avant que le souci de la sobriété énergétique ne se rappelle à leur conscience citoyenne. Certes, la panthère des neiges est emblématique du désir d’immortaliser par le pixel le beau et l’inaccessible. Cela dit, pixelliser ne serait-ce qu’un cerf ou un chat sauvage dans les Vosges alsaciennes ou lorraines n’en est pas moins un enjeu passionnant, difficile et jamais démenti. Avec l’apparition des boîtiers sans miroir la photographie de la faune sauvage vient de connaître une nouvelle mutation technologique. Ces appareils dits hybrides sont désormais les moyens non intrusifs de documenter la faune sauvage. Dans cet ouvrage les acteurs de tous les sauts technologiques témoignent par l’image et le texte des péripéties de cette quête de l’image au service de la protection de l’environnement.

02/2023

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Thrillers

Crash à Seyssel

Haute-Savoie, 1943 ! Un bombardier anglais survole Annecy de nuit et entre en collision avec 2 mystérieux engins venus "d’ailleurs". Le premier s’abîme dans le lac, quant au second, après une course désordonnée, il s’enfonce dans le Rhône à l’embouchure des Usses, juste avant Seyssel. Très rapidement, Allemands et Italiens bouclent totalement la région et en repartent, quelques jours plus tard, avec de bien étranges chargements. Paris, de nos jours ! Jean-Philippe Destivelles, le conseiller spécial du président de la République empêtré dans des affaires d’écoutes illégales et de fuites au plus haut niveau de son gouvernement de cohabitation bien fragile, hérite d’un terrifiant dossier déterré dans les archives de la Stasi, par un certain Vauclair. Il est si explosif qu’il pourrait rebattre toutes les cartes énergétiques mondiales. Mais qui, d’Henri Beauregard, le premier Ministre qui ne rêve que de prendre la place du président, de Michel Vandeuil, le chef de cabinet de celui-ci, corrompu et prêt à tout, ou du pouvoir en place a intérêt à ce que ce dossier soit rendu public ? S’agit-il d’une manipulation d’envergure ? Commence alors pour le commandant Paul Farrell, installé à Corbonod et patron du SSERPI, organisme très confidentiel, un marathon qui l’emportera aux portes de l’impossible. Sur fond de sordides manœuvres politiques, qui tire réellement les ficelles derrière cette énigmatique affaire ? Que cherchent Vauclair et ses 3 amis ? Qui a les moyens de disposer en toute impunité d’un satellite pour espionner Farrell ? Mais surtout, que vient faire "Pétrovorace", patron indiscuté de la Capt-Oil Aquitaine International, puissant groupe pétrolier, dans cet imbroglio ? Que détient Coraly Vauclair pour que tout le monde se focalise sur elle ? Pourquoi devient-elle la cible de tueurs professionnels ? Que recèle l’épave du France, au fond du lac d’Annecy ? Dans cette partie de poker menteur, Farrell devra se protéger de tous côtés, mais ce qu’il découvrira au sommet du Mont des Princes, risque d’anéantir les machinations les plus pernicieuses, car il ne peut y avoir qu’un seul vainqueur… la Mort !

09/2023

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Rock

Yes

L'histoire, à travers sa discographie, de Yes, le groupe surement le plus important du rock progressif. Yes est un des groupes fondateurs du rock progressif et peut être celui qui a porté le genre au pinacle avec l'album Close To The Edge. De ce fait, il est un des groupes les plus célèbres des années soixante-dix remplissant les salles américaines comme européennes avec une constance sans pareille. Il est aussi le groupe qui a su se régénérer à l'heure ou s'avouer prog n'était pas bien vu et produire le tube ultime " Owner of a Lonely Heart ". Une musique complexe et spectaculaire faite d'harmonies vocales et de virtuosité musicale née de la rencontre d'un chanteur, Jon Anderson, à la voix haut perchée et aux aspirations spirituelles et d'un bassiste, Chris Squire, au sens mélodique certain. Mais c'est en 1971 avec l'arrivée du guitariste Steve Howe et du claviériste flamboyant Rick Wakeman que Yes s'installe sur le devant de la scène. La formation culte est alors en place avec Bill Bruford puis Alan White à la batterie et un illustrateur de génie, Roger Dean, qui va porter l'image du groupe tout au long de sa carrière. Une décennie ou le groupe accumule les classiques avant de se dissoudre dans une vie faite de rupture et de retour où Yes se réinvente jusqu'à ce jour car le nom est toujours présent sur le devant de la scène avec une oeuvre encore en construction et la parution d'un nouvel album en ce printemps 2023, fédérant des fans toujours autant fidèles et toujours plus nombreux. En présentant l'ensemble de l'oeuvre de Yes, les albums studios, les live et les archives, ce livre est l'occasion de se plonger dans les débuts du rock progressif, représentatif des années soixante-dix. Il aborde aussi l'ensemble des aventures que les membres fondateurs ont vécu. On retrouve ainsi Jon Anderson avec Vangelis, Steve Howe avec Asia, Bill Bruford avec King Crimson et Rick Wakeman, et ses oeuvres majuscules que sont The Six Wives of Henri VIII et Journey To The Center Of The Earth.

12/2023

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Histoire de France

Le maréchal de Luxembourg et le commandant des armées sous Louis XIV

François-Henri de Montmorency-Bouteville, maréchal-duc de Luxembourg (1628-1695), connut une longue carrière d'officier général, de la fin de la guerre de Trente Ans à celle de la Ligue d'Augsbourg, et un parcours contrasté, marqué par les inconstances de la faveur et de la fortune des armes. Fils posthume du duelliste Bouteville, exécuté sur ordre de Richelieu, il fit ses premières armes auprès de son parent le prince de Condé, qu'il suivit dans la Fronde et l'alliance espagnole jusqu'à son retour en France après la paix des Pyrénées. Ce dernier lui obtint en 1661 la main de l'héritière de la pairie de Piney-Luxembourg et favorisa son retour au service lors de la guerre de Dévolution (1667-1668). Ayant acquis la protection de Louvois, Luxembourg commanda en Hollande en 1672, puis devint capitaine des gardes du corps avant d'obtenir le bâton de maréchal de France en 1675. Impliqué dans l'affaire des Poisons, qui lui valut une durable réputation de sorcier, il dut attendre la campagne de 1690 pour retrouver la direction de l'armée de Flandre, qu'il commanda jusqu'en 1694. Ses victoires de Fleurus, Leuze, Steinkerque et Neerwinden, bien que peu exploitées, lui valurent une gloire inégalée en son temps et le surnom de Tapissier de Notre-Dame, où étaient suspendus les emblèmes pris à l'ennemi ; elles en firent également l'un des généraux les plus influents à la cour de Louis XIV, qui favorisa l'élévation de sa maison et le renouveau des Montmorency, au grand dam de Saint-Simon. L'étude de la carrière de Luxembourg apporte une contribution de premier plan à l'histoire de la collaboration intéressée entre la grande noblesse et la monarchie absolue, et à celle de la place des généraux dans l'Etat et le gouvernement du royaume. L'analyse de ses campagnes et de son expérience du commandement dévoile l'évolution de la conduite de la guerre et des opérations, au temps de la stratégie de cabinet et du franchissement d'un nouveau seuil dans l'effectif des armées, aussi bien que les transformations progressives des pratiques de la guerre et du combat.

04/2014

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Religion

Bordeaux. Ville d'accueil, de culture, de charité et de liberté

Il était une fois... une ville ouverte du beau nom de Burdigala, fierté de l'Empire Romain, par ses poètes et par son vin. Les barbares l'incendièrent et les fiers Gascons bâtirent trois séries de remparts pour arrêter les envahisseurs. Il était une fois... une ville close que la belle et douce Aliénor, d'Aquitaine par son (re) mariage avec Henri Il Plantagenêt offrit pour trois siècles aux rois d'Angleterre. Le Prince Noir dans son château de l'Ombrière y donna les plus grandes fêtes d'Europe.II était une fois... une ville reconquise par les rois de France qui voulurent lui imposer taxes et soldatesque. De violentes et successives révoltes, en dépit de féroces répressions, imposèrent respect au pouvoir absolu. Il était une fois... une ville de culture qui accueillit aussi bien les ordres mendiants, les grandes congrégations que la Fronde et les idées nouvelles de la Réforme dans ses collèges et universités. Élie Vinet et Michel de Montaigne offrirent à l'Europe les écrits de tolérance et de charité. Il était une fois... un intendant qui rêva de transformer Bordeaux en Versailles. Il fit abattre les murailles, ouvrir des portes, bâtir des hôtels particuliers, ériger la bourse des marchands et le grand Théâtre. Il était une fois... une ville de liberté, bouillonnante d'idées nouvelles avec son parlement, son philosophe Montesquieu, ses députés girondins, qui inventèrent la République et préparèrent avec le concours de son archevêque les droits de l'Homme et du Citoyen. II était une fois... une ville portuaire, première de France, qui lança ses trois-mâts et ses grands paquebots sur les océans et les mers du monde entier alors que sur sa rivière Il était une fois... une ville accueil, qui, par trois fois capitale de la France, servit de refuge aux gouvernements en exil tout en ouvrant ses portes aux peuples opprimés ou affamés d'Espagne, d'Italie et d'Afrique du Nord. Il est une ville... inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco qui se souvient, à travers ce Grand Journal de Bordeaux, de ses âmes charitables, de ses maîtres à penser, de ses partisans de la liberté, de son poète-académicien François Mauriac, porte-parole de la paix et de la fraternité.

11/2012

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Poésie

Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien. Suivi de l'Amour Absolu

"Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien peut et doit se lire comme un récit de voyage, la relation d'un long périple qui conduit le savant docteur, expulsé de son domicile, non point vers des pays "imaginaires" mais dans les univers bien réels nés de l'imagination des poètes et des peintres du symbolisme ou de plus loin encore. Des livres, des tableaux, que l'huissier a saisis pour gage de loyers impayés, sont évoqués, insaisissables à jamais, peuplant les îles où le docteur aborde, des êtres, étranges, horrifiques ou séduisants ; ainsi l'impécunieux docteur est riche de toutes les merveilles jaillies de l'art et des rêves des hommes et il converse à chaque escale avec les créatures uniques qui ont le pouvoir de traverser les temps et les mondes. Qu'on remonte aux origines homériques ou celtiques du récit de voyage, toute errance est quête, apprentissage et appréhension de la connaissance, laquelle ne compte que si elle est absolue. Mais le docteur Faustroll, c'est son originalité, est un Socrate à l'envers ; il ne cesse d'apprendre, et de nous apprendre, qu'il sait déjà tout. Sa mort même ne lui fait rien découvrir puisque, dès sa naissance, qui lui donne aussitôt soixante-trois ans, il est déjà au-delà et en dehors des catégories et des dimensions communes. L'Amour Absolu raconte l'histoire d'un homme condamné à mort pour avoir tué sa mère après s'être livré avec elle à des relations incestueuses. On constate aussitôt l'absurdité d'un tel "résumé" qui définirait tout aussi bien un roman naturaliste pimenté de situations vaudevillesques et de grivoiserie (ce qui, au demeurant, n'était pas rare dans la littérature fin-de-siècle). L'équation érotique de Jarry n'est pas aussi simple : la femme est à la fois la mère, la maîtresse, la soeur, l'épouse et la Sainte Vierge car le condamné à mort est Dieu et il lui faut vivre, avant que l'aube paraisse, toute sa genèse et sa passion tel Dieu en son Fils" Noël Arnaud, Henri Bordillon.

06/2005

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Romans historiques

Le songe du Taj Mahal

En 1605, Augustin Hiriart de Bordeaux a tout juste vingt ans et des allures de séducteur. Un matin, le jeune orfèvre est enlevé par des soldats et traîné jusqu'à Paris. Il redoute d'être condamné pour son dernier duel. Mais le forcerait-on en route à abjurer le protestantisme si c'était pour l'embastiller ? À Paris, Augustin est traité en hôte de marque plutôt qu'en prisonnier. Il dort dans des draps de soie et bénéficie bientôt des faveurs de la comtesse de Grainvy. Jusqu'à la visite du roi Henri IV en personne, qui va le précipiter à Londres, en pleine Conspiration des poudres, pour une mission d'importance. Hélas, la mission échoue. Et quand il apprend la mort de la comtesse, Augustin n'a plus aucune raison de rentrer en France. La rencontre avec Birbal, un illusionniste indien truculent, le ramène à la vie. Les deux compères mettront cinq ans pour atteindre les rives de l'Inde. Grâce à son génie artistique, mais aussi à la roublardise de son fidèle serviteur, Augustin va se faire une place à la cour de l'empereur moghol où les enjeux du pouvoir se mêlent intimement au plaisir. Outre Savitri, la sensuelle concubine, il partage la couche de Lin Pai, la petite tribale qui connaîtra un destin tragique, puis de Surupa qui lui donnera une fille, mais c'est une princesse rajpoute, musicienne et espionne, qu'il voudra épouser. Pour l'empereur Jahangir, Augustin construit un trône fabuleux et des machines de guerre inspirées par les dessins de Léonard de Vinci. Couvert d'or, Augustin demeure au service de son fils et de son épouse adorée. A sa mort, l'empereur éperdu de chagrin fait construire pour elle un somptueux mausolée : le Taj Mahal. Favori de la cour, Augustin aurait-il joué un rôle dans la conception de ce chef-d'œuvre ? Pour le trois cent cinquantième anniversaire du Taj Mahal, Christian Petit a imaginé ce roman d'amour et d'aventures, d'après les lettres d'un joaillier français du XVIIe siècle, dont le nom fut associé à la construction du plus célèbre monument du monde.

04/2005

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Esotérisme

La matrice de l'âme: Le siège des antennes psychiques. Tome X. L'Ego, l'Étincelle divine revêtue du Voile de l'Esprit Solaire du Christ.- Il était une fois, à l'origine des religions.

De tous temps, l'humanité s'est contemplée, comme le suggère Alexis Carrel, à travers des verres colorés par des doctrines, des croyances et des illusions. Ce sont ces notions fausses ou inexactes qu'il importe de supprimer. L'homme conscient est l'homme de ce XXIème siècle, le dernier avatar de l'espèce, ainsi que l'atteste Jacques Henri Prévost, dans son livre, Le Pèlerin d'Eternité. Mais les fonctions primitives que l'homme intègre n'ont pas disparu dans les abîmes du temps. Elles sont seulement masquées par des artéfacts qui dotent les facultés de cognition et de conscience. Les gisements de pensées, les modes de fonctionnement antécédents sont enfouis dans le corps et dans le mental, d'autant plus profondément qu'ils sont plus antiques. Ils sont d'autant plus éloignés du champ d'investigation de la conscience qu'ils sont plus archaïques. L'homme apprend, et apprendra surtout plus tard, à s'élever au-dessus de toutes les douces tyrannies des plaisirs mondains, des souffrances morales, des affres psychiques et de certaines lois religieuses et à devenir une loi par lui-même, en devenant d'abord sage par la connaissance des sottises de ses semblables, de leur ignorance d'eux-mêmes, ensuite un humble agent de la Divinité qui exprimera dans tous ses actes sa Volonté et son Amour : "Ô Dieu. Je l'accomplirai avec joie. Oui, Ta loi est en mon coeur". N'est-ce pas que pour Socrate, "les vrais philosophes s'exercent à mourir" ? Le repos en soi, la veille lucide et tranquille permettent à celui qui s'y adonne de percer le mystère de la mort. Cela à dire la Vie du Mystère des Mystères. Nos Rayons d'Or et d'Argent sortent du Foyer qu'est le Coeur du Chrétien, quand il a dominé sa personnalité, quand il a offert au Christ sa vie, son âme, ses forces et que pour servir il a tout "délaissé" par son Identité et pour elle. Ces Rayons viennent de Dieu emportant avec eux l'injure ou la haine pour laisser en échange, Humilité et Amour. En quoi la pensée de l'Amour nous interroge-t-elle sur les limites de la pensée ?

12/2014

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Histoire de France

SULLY. L'homme et ses fidèles

Né sous François II, Maximilien de Béthune, devenu duc de Sully en 1606, est mort à la fin du règne de Louis XIII. Mais, sur ses quatre-vingt-deux années de vie, il n'en a passé qu'une douzaine au pouvoir auprès d'Henri IV, et il n'a été tout-puissant que pendant cinq ans, de 1605 à 1610. Cette courte période lui a suffi pour donner une vigoureuse impulsion à la reconstruction économique, financière et matérielle du royaume après quarante ans de guerres civiles. On lui doit notamment la place Royale (place des Vosges) et la place Dauphine à Paris, la remise en état des voies de communication, la construction de ponts et de canaux, la rénovation du réseau des fortifications dans les provinces frontières, le développement de la cartographie militaire, de l'industrie d'armement et de la marine en Méditerrannée, et un budget en excédent. Surtout, il a instauré un nouveau style de gouvernement, autoritaire et centralisateur : soixante ans avant Colbert, il a établi une première forme de " monarchie administrative ". Il est le père de " l'état de finance ". Très présente dans la mémoire collective, l'image de Sully est en grande partie mythique et ne reflète que très imparfaitement sa véritable personnalité : Maximilien de Béthune n'a pas été une sorte de ministre de l'Agriculture avant la lettre, ni un mentor grincheux perpétuellement occupé à morigéner un souverain dévergondé. Premier en date des grands ministres du Grand Siècle, il fut le seul protestant et le seul gentilhomme, le seul aussi qui ait été l'ami du roi et qui ait été frappé par la disgrâce. Il est également le seul noble d'épée qui se soit aventuré dans les arcanes de la gestion administrative et financière, d'ordinaire réservée aux gens de robe, et qui y ait personnellement acquis une réelle compétence, situation rendue possible par l'instruction soignée qu'il avait reçue. En retraçant cette destinée exceptionnelle, les auteurs apportent une contribution majeure à l'histoire d'une période décisive pour notre histoire : le passage de la Renaissance à l'âge classique et l'émergence de l'Etat moderne.

02/1997

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Romans historiques

Cycle de Tristan de Castelreng Tome 5 : Les fils de Bélial

Pour purger la France des Tard-Venus qui l'infestent, Charles V a fait en sorte de les envoyer en Espagne. Cette expédition a pour but d'éliminer Pierre Ier, dit le Cruel, roi de Castille, au bénéfice de son demi-frère, Henri de Trastamare, tout aussi abject que lui. Les hordes commandées par Bertrand Guesclin progressent en dévastant tout sur leur passage et en martyrisant les Juifs des cités conquises. Effrayé, le souverain légitime déserte Burgos, cédant ainsi le trône à son bâtard, qui se fait immédiatement couronner. Peu avant le sacre, Tristan de Castelreng fait la connaissance d'un vieux Juif, Joachim Pastor. Ce vénérable drapier le prie d'emmener ses petits-enfants, Teresa et Simon, à Guadamur, proche de Tolède, afin de les soustraire à la férocité des envahisseurs. Le jeune chevalier atermoie puis accepte. Hélas ! lors d'une halte, un de ses hommes, Flourens, tente d'abuser de Teresa. Furieux d'avoir été dénoncé par la pucelle, indigné, surtout, des reproches de Tristan, le malandrin part au galop en promettant de se venger. Dès lors, l'angoisse supplante l'inquiétude. Une chevauchée périlleuse et sanglante commence dans une Espagne tout d'abord ensoleillée avant d'être livrée aux extrêmes froidures de l'hiver 1366. A l'issue de la bataille de Najera (3 avril 1367), Tristan sera confronté au vainqueur, le prince de Galles. Or, le fils aîné d'Edouard III a d'excellentes raisons de le haïr et de le destiner au bourreau... Comme à l'accoutumée, Pierre Naudin a réuni dans cet ouvrage un trésor d'observations nettes, indiscutables et souvent pathétiques. Enquêteur rigoureux, il a mené ses recherches, par témoins interposés, dans un épisode particulièrement méconnu des histoires conjointes de France et d'Espagne. Une fois de plus, il nous apporte le témoignage de sa probité d'historien et de sa minutie de chroniqueur. La tragique odyssée des deux enfants que Tristan veut soustraire à la cruauté des scélérats bénis par le roi de France et absouts de leurs crimes par le Pape d'Avignon atteste, s'il en était besoin, de ses exceptionnelles qualités de conteur.

09/1997

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Critique littéraire

Tragédies. Tome 5, Hélène, Les Phéniciennes, Edition bilingue français-grec ancien

"C'est du palais de Protée que revient Hélène, car elle n'est jamais allée en Phrygie. Mais Zeus, pour susciter parmi les humains la discorde et le carnage avait envoyé à Ilion un fantôme à sa ressemblance" : par cette curieuse révélation, Euripide achève Electre et annonce Hélène. Prisonnière de Théoclymène qui veut en faire son épouse, Hélène s'est réfugiée sur l'île de Pharos. Le sauveur qui vient l'arracher à ce nouveau prétendant n'est autre que Ménélas, son époux, de retour de la guerre de Troie. Cette "nouvelle" Hélène est la pièce de la surprise et de la réconciliation, du roi et de la reine de Sparte, mais aussi du peuple grec et du peuple troyen : ce n'est pas Hélène que Paris aurait enlevée, mais un simulacre. La guerre de Troie s'est faite sur un malentendu. De surprise il est aussi question dans Les Phéniciennes : Jocaste, qui, selon la tradition, réactivée peu d'années auparavant par Oedipe Roi, se pendait en se découvrant incestueuse, prononce le prologue et joue un rôle important dans la suite de cette tragédie dédiée au combat fratricide d'Etéocle et Polynice, les fils d'Oedipe. Les deux pièces, écrites par Euripide à la fin de sa vie, traitent des malheurs de la guerre et plus encore de sa vanité : la guerre de Troie est née d'une méprise et l'expédition des Sept contre Thèbes s'achève sur un monceau de cadavres. Euripide met le mythe au service de la politique : après le désastre de Sicile, il est temps pour Athènes de mettre un terme aux luttes fratricides, mortifères et stériles. Hélène et Les Phéniciennes occupent le cinquième tome de notre édition des Tragédies d'Euripide. Chaque pièce est précédée d'une notice qui lui est propre. Celle-ci fait le point des connaissances et des hypothèses sur le texte, concernant notamment la datation des deux tragédies. Le contexte historique, de première importance, fait l'objet d'une analyse minutieuse, de même que la tradition littéraire et mythologique sur laquelle Euripide s'est appuyé. L'ouvrage est en outre enrichi de notes qui accompagnent la lecture. Texte établi et traduit par Henri Grégoire et Louis Méridier, avec la collaboration de Fernand Chapouthier.

01/1999

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Histoire de France

La fortune de la Grande Mademoiselle. Anne Marie Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier (1627-1693) Un enjeu politique au XVIIe siècle

Une grande fortune attire l'attention du pouvoir : c'est une constante qui se manifeste notamment en 1400, lorsque les négociations entre les ducs de Berry et de Bourbon, lors du mariage de leurs enfants, apportent au roi les moyens qui permettront le retour à la monarchie au début du XVIe siècle des possessions de la Maison de Bourbon. Quelques décennies plus tard, la patiente reconstitution par la branche de Montpensier d'une partie de cette fortune, augmentée par de judicieux mariages, attire l'attention du roi Henri IV, qui s'empresse d'organiser à l'avance le mariage de son fils puîné avec l'héritière de Montpensier. Cela aboutit dix-huit années plus tard au mariage de Gaston d'Orleans avec Marie de Montpensier, qui donne naissance à Anne Marie Louise d'Orléans. Très jeune héritière, Mademoiselle est fière de son lignage et de sa proximité de la famille royale. Elle n'en va pas moins mettre à rude épreuve les conceptions de la Cour à propos du rôle d'une princesse du sang. Cela lui vaudra deux exils, et son insistance à faire libérer Lauzun emprisonné lui coûtera ses deux plus beaux domaines, dont elle conserve toutefois la jouissance jusqu'à sa mort. Les sources documentaires permettent de cerner les éléments qui composent sa fortune, les enjeux et les péripéties rencontrées dans les multiples facettes de sa gestion, ainsi que les acteurs de celle-ci. Elles permettent aussi d'observer le marché de la dette auquel Mademoiselle a recours à partir des années 1660, d'analyser l'origine sociale de ses préteurs, et d'éclairer l'évolution de ce micromarché, lequel, au-delà de la conjoncture générale, est influencé par la personnalité de l'emprunteuse. Ces analyses éclairent de manière incontestable, sinon immédiatement visible, la règle stratégique qui a prévalu dans la gestion des biens de Mademoiselle : c'est l'intérêt du roi. Ce denier s'est manifesté à chaque fois qu'il l'a pensé utile, et s'est assuré en fin de compte de la transmission des biens à des membres de sa famille proche.

03/2019

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Histoire de France

Journal du Général Edmond Buat 1914-1923

En 1914, à 46 ans, le polytechnicien Edmond Buat est lieutenant-colonel. Il est chef d'état-major général des armées lorsqu'il meurt soudainement en 1923. Cette carrière remarquable est celle d'un homme exceptionnel. De la Grande guerre, il a tout connu : chef de cabinet du ministre de la Guerre Millerand d'août 1914 à novembre 1915, il est à l'articulation souvent difficile entre le pouvoir politique et le haut commandement militaire. Commandant une division puis une armée au front, il a vécu au plus près la violence des combats. Créateur en 1917 et chef de la Réserve générale d'artillerie qui permettra de l'emporter sur les Allemands l'année suivante, il est un technicien prophétique de la guerre industrielle. Nommé en juillet 1918 major général des armées françaises, c'est à dire n° 2, auprès de Pétain, il est l'un des artisans de la victoire. Expert auprès du gouvernement lors des négociations du traité de paix, et alors que des troupes françaises occupent la Rhénanie, interviennent en Europe centrale, en Russie, au Proche-Orient, il s'emploie dans ses dernières fonctions à préparer la France au nouveau conflit qu'il juge inévitable. Si Buat n'était pas mort à 55 ans, il eût été à coup sûr généralissime de l'armée française à la place de Weygand, et le destin en eût peut-être été changé. Le général était doublé d'un observateur prodigieux de finesse et d'un écrivain de talent. Tous les soirs, il a consigné dans des cahiers les faits et les réflexions de la journée. Tout y passe, les hommes qu'il a tous connus, les événements, les pensées. Alors que les mémoires des grands chefs, Joffre et Foch, ont été rédigés en vue de servir leurs auteurs, cet énorme et prodigieux document a toute la fraîcheur du spontané et de l'inédit. Dans sa préface, Georges-Henri Soutou, de l'Académie des Sciences morales et politiques, donne toute sa portée à ce témoignage d'un «esprit libre, volontiers mordant». Le colonel Frédéric Guelton, ancien chef du service historique de l'armée de terre, a introduit et annoté en spécialiste le texte donné ici dans son intégralité.

11/2015

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1969 à 1981

La mine en procès

Le 4 février 1970, une explosion à la mine de Fouquières-lès-Lens provoque la mort de 16 travailleurs. S'ensuit une longue mobilisation des mineurs, syndicats, de la Gauche prolétarienne, intellectuels, artistes, ingénieurs et médecins... Cet épisode méconnu est aussi annonciateur de nouvelles modalités de luttes dont les soulèvements contemporains sont héritiers. Quelques jours après la catastrophe, rapidement suivie des funérailles, le 7 février, des mineurs morts tragiquement dans la fosse 6 de la mine de Fouquières-lès-Lens, de jeunes militants maoïstes lancent des cocktails Molotov sur les bureaux de la direction à Hénin-Liétard. S'engage alors tout au long de l'année 1970 une série de mobilisations, allant de l'occupation sans précédent de l'Ecole des mines à Paris par des élèves ingénieurs, jusqu'à la tenue à Lens d'un tribunal populaire le 10 décembre, présidé par Jean-Paul Sartre. En parallèle, des enquêtes controversées sont menées sur les responsabilités engagées dans l'accident, et des mouvements d'extrême gauche subissent une forte répression. De leur côté, un collectif d'artistes mené par Merri Jolivet et les peintres Aillaud, Fromanger et Mathelin, conçoivent une exposition au profit des familles des victimes. Philippe Artières livre le récit et l'analyse de cet épisode méconnu. L'accident, l'émotion et le déroulement des funérailles obéissent à une scénographie bien connue, celle de la longue et vieille histoire de la mine. Dans ses sites et ses moments rituels, ses figures et ses discours, les gestes d'une longue généalogie des catastrophes minières. sont ici réitérés. Mais le contexte historique est aussi celui de nouvelles modalités de contestation où se joignent aux mineurs, à leurs défenseurs institutionnels ? PCF et CGT ? , ou libertaires et révolutionnaires - la GP et les maos -, ceux que Michel Foucault appelait " intellectuels spécifiques " : ingénieurs, médecins et artistes. La narration très incarnée vise à faire entendre la voix des différents acteurs au plus près, grâce à la collection de documents largement inédits. Générations et cultures de luttes avec leurs références propres s'entrechoquent. Elles marquent un renouvellement majeur dans l'histoire des luttes sociales, dont la filiation avec les soulèvements et modes d'actions très contemporains est évidente, des lanceurs d'alerte aux jeunes étudiants " bifurqueurs ".

03/2023

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Mystère Monk

Un livre illustré de photos et de dessins originaux qui propose une approche collective, multiple, textet et image, pour percer le fameux mystère Monk. Dans l'histoire du jazz, il a une place unique. C'est un génie, et un musicien inclassable qui dépasse le genre où il s'est illustré. C'est aussi un personnage énigmatique dont on n'a jamais fini de faire le tour... Il y a quarante ans, le 17 février 1982, disparaissait l'une des figures essentielles du jazz : Thelonious Sphere Monk. Poète de l'essentiel, il a écrit quelques unes de plus belles pages du jazz moderne avec Charlie Parker, Miles Davis, Sonny Rollins et John Coltrane. Le pianiste est singulier, le compositeur, auteur du célèbre standard " Around Midnight ", est l'un des plus prolifiques de l'histoire du jazz. L'homme est fantasque, mutique, mystérieux. Dans Mystère Monk, Franck Médioni a rassemblé plus de cent-vingt contributions de par le monde. Ils sont musiciens (Sonny Rollins, Herbie Hancock, Chick Corea, Martial Solal, Archie Shepp, Bill Frisell, Joe Lovano, John McLaughlin, Laurent de Wilde, Yaron Herman, Henri Texier, Bernard Lubat, Jean-Claude Vannier, Alain Planès, Pascal Dusapin...), journalistes (Michel Contat, François-René Simon, Guy Darol, Edouard Launet...), musicologues (Leila Olivesi, Lewis Porter, Philippe Baudoin), écrivains (Jacques Réda, Yannick Haenel, Philippe Sollers, Jean Echenoz, Yves Buin, Zéno Bianu, Allen Ginsberg, Christian Bobin, Sylvie Kandé, Jack Kerouac, Thomas Vinau, Esther Tellermann, John Edgar Wideman, Julio Cortázar, Roberto Bolano, Nimrod, Eric Sarner, Marcuse Malte, Pacôme Thiellement...), photographes (Jean-Pierre Leloir, Guy Le Querrec, Bob Parent, Roberto Polillo, Marcel Fleiss, Christian Rose...), dessinateurs (Enki Bilal, José Munoz, Cabu, Serguei, Willem, Blutch, Youssef Daoudi, Edmond Baudoin, Louis Joos, Jacques Loustal, Jacques Ferrandez, Serge Bloch, Jochen Gerner, Charles Berberian, Christophe Chapouté, Albin de la Simone...), peintres (Victor Brauner, Willem de Kooning, Miquel Barceló, Ben Vautier, Ernest Pignon-Ernest, Charlélie Couture...) ou réalisateurs (Bertrand Tavernier, Clint Eastwood). Cet ouvrage collectif est kaléidoscopique. Il multiplie les angles (témoignages, analyses, récits, fictions, poésies, photographies, dessins, peintures). Un livre polyphonique qui est à la fois chronologique et thématique. Ecritures variées, rythmes éclatés, images et couleurs démultipliées, un portrait saisissant de Monk s'esquisse.

10/2022

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Littérature française

Les Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon. Un roman d'Alphonse Daudet

Tartarin de Tarascon est le personnage principal, sous forme d'antihéros, d'une série de trois romans de l'écrivain et auteur dramatique français Alphonse Daudet, publiés en 1872, 1885 et 1890. Cependant, puisque de nombreuses rééditions du premier tome Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon ont été simplifiées en Tartarin de Tarascon, le titre est désormais indissociable de son personnage. Esquisse du personnage C'est le 18 juin 1863 qu'une nouvelle d'Alphonse Daudet parut sous le titre : "Chapatin, le tueur de lions" . S'il s'agit d'un personnage différent de Tartarin, ils ont plusieurs points communs, au point que Charles Tailliart considère cette oeuvre comme une esquisse de Tartarin. Avant la sortie du personnage de Tartarin de Tarascon (1872), il porta le nom de "Barbarin de Tarascon" et fut publié dans Le Petit Moniteur du soir du 9 au 12 décembre 1869. Il s'agit de la première partie, la partie tarasconnaise, du texte du livre de ces aventures sorti en 1872. L'oeuvre entière fut par la suite publiée dans le Figaro du 7 février au 19 mars 1870 sous le titre "Le Don Quichotte provençal ou les aventures prodigieuses de l'illustre Barbarin de Tarascon en France et en Algérie" . Le nom sera toutefois changé à cause d'un Tarasconnais, Barbarin de Montfrin, qui se sent directement visé et menace alors Daudet. Résumé Le premier tome décrit les aventures burlesques de Tartarin, chef des chasseurs de casquettes de Tarascon, allant chasser le lion en Algérie. C'est un héros naïf, qui se laisse berner par des personnages peu scrupuleux, voire par lui-même tout au long de son voyage vers l'Atlas. Cette histoire fut inspirée à Daudet par son cousin Henri Reynaud (c'est cet horticulteur, fils de son grand-père Antoine Reynaud, qui sert de modèle à l'écrivain pour son Tartarin3), qui lui racontait ses voyages lors de ses retours d'Afrique, par Jules Gérard, chasseur de lions en Algérie d'origine varoise, et par Charles-Louis Bombonnel (1816-1890), qui venait de publier ses récits de chasse aux fauves en Afrique du Nord (Hachette, 1860).

02/2023

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Poésie

Le Départ. Edition bilingue français-allemand

Livre unique d'Ernst Stadler (Colmar, 1883 - Zandvoorde, 1914), oeuvre majeure de l'expressionnisme, Le Départ n'a jamais été traduit intégralement en français. On y trouve cependant certains des plus beaux poèmes qu'ait inspirés l'Alsace, comme le final sur les statues du portail sud de la cathédrale de Strasbourg célébrant la beauté de la Synagogue aux yeux bandés, "la vaincue, la répudiée". Stadler est tué au combat en Belgique le 30 octobre 1914, quelques semaines seulement après Péguy : "La légende prétend savoir, note Ernst Robert Curtius, que de tranchée à tranchée il aurait salué et parlé à ce Français dont il était proche par l'esprit". Stadler avait traduit Péguy, Balzac, Jammes. Il avait étudié à Oxford et à Londres, enseigné à l'université libre de Bruxelles et, en mars 1914, été nommé professeur associé à l'université de Toronto. On imagine mal culture plus ouverte, plus généreuse que la sienne. Dès 1902, n'avait-il pas créé avec son ami Schickele la revue Der Stürmer pour secouer le conformisme du Reich ? "Ce qui hier avait de la valeur, écrit-il, a cessé d'en avoir aujourd'hui. L'art de Goethe ne peut plus être le nôtre. Mieux vaut tituber sur des voies nouvelles que de marcher droit dans des sentiers battus et rebattus". Tel est le sens de son titre : Le Départ, Der Aufbruch, qui est aussi rupture, élan, éclosion. En avril 1914, Stadler donne une conférence à Bruxelles, en français. Un abîme, dit-il, sépare la partie moderne et la partie conservatrice de l'Allemagne. La jeunesse d'Alsace doit contribuer aux forces de liberté. Ses propos ont un large écho dans la presse. Stadler est rappelé à l'ordre par le recteur de l'université et en tire une amère leçon : "Nos souhaits et nos espoirs sont encore largement prématurés, si même nous devons jamais en vivre la réalisation. L'Allemagne me fatigue vraiment". Le 28 juillet 1914, mobilisé sous l'uniforme allemand, il fait ses adieux à ses amis strasbourgeois réunis chez le peintre Henri Beeke : bien après minuit, raconte le peintre, "alors que dehors une garde renforcée faisait sa ronde, retentit soudain dans l'atelier, comme une protestation contre la guerre, La Marseillaise".

04/2014

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Histoire des idées politiques

De la cruauté en politique. De l'Antiquité aux Khmers rouges

" L'Etat se nomme toujours patrie quand il prépare un assassinat " (Friedrich Dürrenmatt) Cruauté et politique : il serait présomptueux de vouloir traiter ce thème dans toute son amplitude historique alors que depuis la plus Haute Antiquité les hommes ont eu une singulière tendance à obéir à l'impératif " Massacrez-vous les uns les autres ! ". Si la cruauté est de toutes les époques, elle est aussi de tous les continents, même si cet ouvrage privilégie l'Europe " de l'Atlantique à l'Oural ", un espace géo-politico-culturel qui nous concerne au premier chef. La cruauté ici retenue le sera dans son sens originel et étymologique, du latin crudelitas qui évoque une chair sanguinolente, indique que le sang coule et induit la mise à mort. Le terme exprime aussi une inclination à faire souffrir, à voir souffrir et à y prendre du plaisir. Toute notre histoire est marquée au sceau du crime politique et déjà, lors de la guerre de Troie, Agamemnon n'hésita pas à offrir aux dieux sa fille Iphigénie en sacrifice humain afin qu'ils favorisent les Grecs. Depuis ce sacrifice initial, les assassinats pour raison politique se sont multipliés, à commencer par ceux des chefs dont la mort visait à modifier radicalement la donne du pouvoir : César, Henri IV, Lincoln, Alexandre II, François-Ferdinand, Trotski ou Kennedy... Ils ont souvent été maquillés en procès religieux et/ou politiques, de Jeanne d'Arc à Nicolas Boukharine en passant par Charles Ier ou Louis XVI. Sans oublier les massacreurs mondialement connus comme Attila, Gengis Khan ou Timour - " l'homme d'acier " en turco-mongol, qui en russe deviendra " Staline " -, Vlad l'Empaleur ou Ivan le Terrible, en attendant que les régimes totalitaires du XXe siècle instaurent une cruauté à grande échelle qui visait des dizaines de millions de personnes et établissait la terreur de masse comme moyen ordinaire de gouvernement. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Dans quelles circonstances - guerres de religion, guerres nationales, guerres civiles, guerres totales ? Bourreaux et victimes ? Autant d'interrogations auxquelles les vingt-quatre auteurs de l'ouvrage tentent d'apporter des réponses de contributions englobant deux millénaires.

11/2023

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Dessin

Festival du dessin Arles. Catalogue, Edition 2024

Au printemps 2023, la première édition du Festival du Dessin a comptablilisé 66. 000 entrées ; forte de ce succès étourdissant, sa deuxième édition se tiendra à Arles du 20 avril au 19 mai 2024, soit un mois entier. Dessins d'art, d'humour, de presse, dessins d'enfants (réalisés dans le cadre d'un projet pédagogique soutenu par la Ville d'Arles et encadré par dix dessinateurs spécialement mandatés), dessins au crayon de couleur, au crayon gris, à la pierre noire, au brou de noix, gravures, installations, portraits saisissants, paysages bouleversants, dessins abstraits : autour de la figure emblématique de Tomi Ungerer, tête d'affiche, quarante-deux dessinateurs seront réunis dans une douzaine de lieux prestigieux de la ville, certains à la gloire posthume (Jean Dubuffet, Alberto Giacometti, Oskar Kokoschka, Félix Vallotton), d'autres comptant parmi les célébrités contemporaines (Joseph Beuys, Kiki Picasso, Christian Roux, Goossens), d'autres enfin, dont des artistes très jeunes, à la renommée encore confidentielle mais qui gagnent à être largement connus. Des débats, des rencontres, des projections de films et des concerts ponctueront cette édition sur toute sa durée, faisant d'elle l'un des rendez-vous culturels et festifs incontournables du printemps 2024. Le présent ouvrage, qui en est le catalogue, offre la possibilité à un large public de prendre la mesure de cet événement inédit, à l'appui d'un texte de Frédéric Pajak et de deux cents oeuvres sur papier, reproduites en couleur, accompagnées des biographies de leurs auteurs et de quelques lignes écrites de leur main sur leur rapport personnel au dessin. Les artistes exposés : Sergio Aquindo - Atak - René Auberjonois - Sophie Baduel - Joseph Beuys - Gus Bofa - Markus Buchser - Guido Buzzelli - Stéphane Calais - Antoine Capitani - Chantalpetit - Laurent Cilluffo - Robert Coutelas - Jean Dubuffet - Jean-Luc Favéro - Pierre Faure - Vicky Fischer - Alberto Giacometti - Goossens - Anne Gorouben - René Goscinny - Jean Gourmelin - Bernard Grandgirard - Michel Houssin - Jean-Michel Jaquet - Oskar Kokoshka - Frédérique Loutz - Clara Marciano - Al Martin - Charles Meryon - Henri Michaux - Thomas Ott - Jacqueline Oyex - Kiki Picasso - Lucile Piketty - Adolphe Martial Potémont - Christian Roux - Ronald Saladin - Philippe Ségéral - Tomi Ungerer - Félix Vallotton - Pascal Vonlanthen - Georges Wolinski

04/2024

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Second Empire

Eugénie, impératrice des Français. Actes du colloque du Centenaire de la disparition d'Eugénie de Montijo

Le 11 juillet 1920, l'impératrice Eugénie s'est éteinte à l'âge canonique de quatre-vingt-quatorze ans. Née dans l'Europe du Congrès de Vienne, elle disparait dans celle du Congrès de Versailles. De cette odyssée longue de près d'un siècle, la mémoire nationale a presque tout oublié. Après avoir été l'hôtesse éclatante de la Fête impériale, l'impératrice Eugénie a été accablée par une impitoyable légende noire qui, aujourd'hui, laisse place à un mélange d'opprobre et d'oubli. A l'occasion du centenaire de sa disparition, un colloque scientifi que sans précédent s'est réuni, sous le patronage de S. A. S. le prince de Monaco et de S. A. I. le prince Napoléon, dans le cadre prestigieux de l'opéra de Monte-Carlo puis du lycée Henri-IV à Paris, afi n de faire le point sur cette souveraine longtemps calomniée et souvent méconnue. Sous la direction de Maxime Michelet, biographe de l'impératrice, de nombreux intervenants lèvent le voile sur un règne qui mérite mieux que les caricatures habituelles. Toutes les facettes de la riche personnalité d'Eugénie ont pu être étudiées : ses relations avec son mari, avec la noblesse française ou avec la principauté de Monaco, son rapport à l'architecture ou à la diplomatie, ses racines espagnoles, son amitié avec Mérimée, ses responsabilités politiques et institutionnelles, ses investissements artistiques, son rôle dans le faste impérial, son insertion dynastique, les tragédies de l'exil et les réconforts de sa villa de Cyrnos. Cet ouvrage propose un tour d'horizon inédit d'un règne, d'une vie et d'une femme. Historien de la IIe République et du Second Empire, résident de la société historique des Amis de Napoléon III, Maxime Michelet a publié en 2020 une biographie inédite et remarquée : L'Impératrice Eugénie, une vie politique (Editions du Cerf). A l'occasion du centenaire de la disparition d'Eugénie, il a réuni autour de lui les meilleurs spécialistes parmi lesquels Eric Anceau, Xavier Mauduit, Marie-Hélène Baylac, Yves Bruley, Eric Mension-Rigau et bien d'autres.

04/2024

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Sciences historiques

La guerre de siège sous Louis XIV. Au coeur du champ de bataille de l'Europe

L’ouvrage illustré s’ouvre sur une synthèse explicative, aussi consistante que limpide, des mécanismes de la guerre au Siècle de Louis XIV, durant lequel l’ensemble de l’Europe n’a connu qu’une trentaine d’années de paix relative. Grand Siècle pour les uns, il est un Siècle de malheur pour les Pays-Bas espagnols, qui n’en comptent que quatre années sans conflit. Le Roi de guerre y exporte l’essentiel des siens, tandis que la France échappe à l’invasion sur la plus grande partie de son territoire. Ce «champ de bataille de L’Europe» est donc un laboratoire idéal pour apporter un regard neuf sur la guerre de siège, une manière de combattre qui n’avait jamais été examinée jusqu’à présent de façon globale, sous toutes ses facettes (stratégie, géopolitique, fortifications, cartographie, tactique, intendance, capitulations...). Pour approfondir le sujet avec originalité, l’historien s’est ici focalisé sur une place forte oubliée, bien que remarquable par son exemplarité : Huy, principale place forte de l’ancienne principauté de Liège, enclavée dans les Pays-Bas, maillon du boulevard militaire mosan, au coeur des opérations. Depuis sa prise par Henri IV en 1595, sa position stratégique exceptionnelle l’érige en enjeu européen de premier plan au XVIIe siècle. Fortifiée par Vauban ou son rival hollandais Coehoorn, elle est la plus assiégée d’Europe, par Louis XIV, Marlborough et autres grands stratèges du temps. La plus disputée aussi, aux ultimes négociations de paix des guerres du Roi-Soleil. Les événements sont imbriqués en continu dans leur contexte inter- national. L’ampleur du sujet et de la documentation ont conduit L’auteur aux quatre coins du continent. «Si l’historien avait le droit d’employer le terme exhaustif, je n’hésiterais pas pour qualifier ce travail». (André Corvisier, préfacier, ancien Professeur à la Sorbonne et Président de la Commission internationale d’histoire militaire) En complément, Les affres de la guerre sous le Roi-Soleil (même éditeur). Le diptyque constitue l’étude la plus complète sur le thème de la guerre dans toutes ses composantes au temps du Grand Roi.

10/2015

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Littérature française

L'Assemblée nationale et moi

THierry Laget a pratiqué, pendant un quart de siècle et dans l’un des hauts lieux supposés de la joute oratoire et du discours, l’hémicycle de l’Assemblée nationale, l’art de se taire que célébrait l’abbé Dinouart. Cet exercice a eu pour corolaire un don de l’observation qui tend à prouver que, des deux bouts de la lorgnette, le petit est parfois le bon. Acteur de la vie politique — à son corps défendant —, détenteur de nombreux secrets d’État, il a préféré tout oublier pour se concentrer sur des questions que personne avant lui n’avait osé aborder : à quoi ressemblent et à quoi servent les chaussettes des ministres et des députés ? qui croise-t-on à trois heures du matin dans les couloirs du Palais-Bourbon ? quelle langue parlent exactement les parlementaires ? pourquoi n’a‑t-on pas purifié l’hémicycle après que des nazis l’eurent profané en 1940 ? quel est le rôle des machines dans l’activité législative ? peut-on établir un lien entre les circonscriptions, les fromages et leurs représentants ? les rapporteurs généraux du budget auraient-ils de superpouvoirs ? comment le silence peut-il survenir dans le temple de la parole ? quel est le destin de l’individu confronté à la loi de la foule ? 


Esquissées, en quelques traits d’une langue aux subtilités, reconnaissons-le, plutôt aristocratiques, nous voyons sous les colonnes flotter les silhouettes de députés fameux — Édouard Balladur, Nicole Catala, Patrick Roy, Henri Emmanuelli, Dominique Perben, Jean-Pierre Brard, Jean Lassalle, Didier Migaud, Nicole Bricq, Raymond Forni, Michel Crépeau, Gilles Carrez, Patrick Devedjian, et d’autres moins glorieux — sans omettre celle du député inconnu, dont personne, pas même les huissiers, ne saurait dire le nom et dont on n’a jamais entendu la voix. 


Cet usage d’un humour impassible, qui fait leur part au rêve, à l’histoire et à la littérature, compose un tableau qu’il serait imprudent de classer simplement dans la colonne de l’antiparlementarisme primaire, mais qui ne manquera pas d’instruire tout citoyen curieux ou inquiet de ce que l’on appelle la démocratie.

05/2024

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Histoire de France

Abel Danos, dit "le Mammouth". Entre Résistance et Gestapo

Le 14 mars 1952, le truand Abel Danos, dit " le Mammouth ", tombait sous les balles d'un peloton d'exécution dans les fossés du Fort de Montrouge en criant " Vive la France ! ". Un cri inattendu, puisque Danos avait été condamné à mort pour trahison. Avec cette condamnation, la France tournait une des pages les plus noires de son histoire : celle de la " Gestapo française de la rue Lauriston ", dont le chef, Henri Lafont, avait lui-même été fusillé en compagnie de l'ex-policier Bonny quelques années plus tôt. Le condamné avait contre lui un dossier des plus épais : outre ses trop nombreuses condamnations, ses évasions et sa participation au sanglant " premier hold-up de l'Occupation ", il avait accumulé un lourd passif au sein de la " Carlingue " : opérations contre le maquis, pillage, meurtres. Les juges l'avaient condamné sans état d'âme en accordant toutefois " des circonstances atténuantes ". Derrière le " tortionnaire ", le " tueur à gages de la Gestapo " que la police, relayée par la presse, s'était acharnée à dépeindre, existait-il quelques éléments qui auraient pu faire pencher l'autre plateau de la balance ? Certains témoignages, en particulier celui de son ancienne maîtresse Hélène Maltat, affirmaient en effet que Danos s'était engagé, dès 1941, aux côtés du commissaire Blémant du contre-espionnage français, et qu'il avait appartenu au réseau Marco-Polo en 1944. L'affaire Danos n'était-elle pas aussi simple ? Après quatre ans de minutieuses recherches, Eric Guillon rouvre le dossier. A travers l'histoire de Mammouth défile une galerie de personnages parmi les plus grands du banditisme français : Pierre Loutrel, dit " Pierrot le Fou ", le " Grand " Jo Attia et Georges Boucheseiche, qui forment avec Danos l'ossature du redoutable " gang des tractions avant " ; le " Chauve " Jean Sartore, gestapiste décoré pour faits de Résistance, Raymond Naudy, l'ancien maquisard et tueur de gendarmes, Roger Lentz, l'associé de toutes ses cavales, mais aussi " Mimile " Buisson, l'ami et le complice de la rue de la Victoire, qui le livra au commissaire Chenevier... Ou encore Auguste Ricord, Joseph Rocca Serra, André Jolivot, Jean Rossi, Charles Cazauba, Alex Villaplana et des dizaines d'autres figures d'un Milieu disparu.

09/2006

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Immobilier, droit de la constr

Code de l'urbanisme. Annoté & commenté, Edition 2023

Toutes les dispositions relatives au droit de l'urbanisme, à jour de la loi de lutte contre le dérèglement climatique et de la loi "3DS" du 21 février 2022 Les plus de l'édition 2022 : A jour de la loi de finances pour 2022 ; A jour de la loi n° 2021-1104 de lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets ; Large commentaire explicatif ; Appendice complet : Nombreux extraits de codes complémentaires (collectivités territoriales, santé publique, urbanisme, douanes, transports, énergie, minier, etc ...) ; Arrêtés et circulaires d'application ; Directives et règlements communautaires nécessaires à la compréhension du droit de l'environnement Inclus : le Code en ligne, enrichi, annoté et mis à jour en continu Le Code de l'urbanisme est à jour des dernières évolutions législatives, réglementaires et contentieuses du droit de l'urbanisme. Augmenté d'une jurisprudence abondamment reproduite et d'un large commentaire explicatif, l'ouvrage permet au lecteur, que celui-ci soit gestionnaire territorial, avocat, constructeur ou magistrat, de mesurer l'impact des nombreuses réformes sur ses pratiques.

04/2022

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Géopolitique et Sciences polit

Histoire-Géographie, géopolitique et sciences politiques Tle spécialité. Edition 2024

Vous retrouverez dans votre manuel d'Histoire Géographie Géopolitique et Sciences Politiques Tle : - Des entrées progressives et variées pour aborder les différents thèmes du programme. - Des pages "Repères" pour introduire visuellement les notions essentielles et la chronologie de chacun des thèmes. - Des études renouvelés avec une grande diversité de documents authentiques actualisés pour comprendre et analyser des faits d'actualité. - Des vidéos et des documents inédits produits avec l'IRIS. - Des mises en activités diversifiées et axées vers la préparation aux épreuves du bac. - Des études "Grand format" et des études "Projet" pour stimuler et accompagner le travail d'enquête, l'esprit critique et le travail en groupe. - Des fiches de synthèse avec des schémas-bilans, prolongées par des exercices interactifs pour réviser et s'entrainer en autonomie. - Des pages Méthodes BAC renouvelées pour accompagner les élèves dans la préparation des épreuves écrites (dissertation, étude critique de documents) et du Grand Oral. - Des pages "Révision" entièrement renouvelées pour un travail en autonomie et en groupe.

04/2024

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Andersen

Le petit soldat de plomb

Il était une fois vingt-cinq petits soldats, tous moulés à partir d'une même cuillère de plomb. Parmi eux, il en était un qui n'avait qu'une seule jambe, mais cela ne l'empêchait pas de se tenir bien droit et de relever fièrement la tête. Un jour, il aperçut d'autres jouets parmi lesquels une adorable petite danseuse avec une paillette sur son épaule, drapée d'un ruban bleu...

06/2023

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Thèmes photo

Mer. 100 photos pour la liberté de la presse

La mer vue par les plus grands photographes ! " Homme libre, toujours tu chériras la mer ". Qu'elle soit sauvage, lieu de plaisir, refuge pour les hommes et les animaux, sombre et menaçante ou fragile et menacée, Reporters sans frontières vous propose de rédécouvrir la mer vue par les plus grands photographes .

06/2023

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Musique, danse

Concerto pour piano (partie de piano). en si mineur op. 3

Le Concerto pour piano en si mineur op. 3 (MoszWV 160) fut composé pendant la période berlinoise de Moszkowski à la Neue Akademie der Tonkunst où il devint professeur en 1872 alors qu'il était encore étudiant. Avec son ami et collègue Philip Scharwenka, il loua la salle de la Sing-Akademie à Berlin pour un concert d'oeuvres originales. La première représentation du concerto pour piano eut lieu le samedi 27 février 1875, sous la direction de Ludwig von Brenner avec le compositeur au piano.
La Symphonie en ré mineur (MoszWV 146) et le Caprice op. 4 (MoszWV 3) étaient également au programme. Le concert fut un succès et Anton Rubinstein en rendit compte positivement. Toutefois, le concerto pour piano est resté inédit à ce jour. Bien que les premières compo­sitions de Moszkowski fussent publiées depuis 1874 et qu'il réservât l'opus 3 à une grande maison d'édition française qu'il avait en tête, il ne trouva pas d'éditeur tout de suite.
Il prit ensuite de la distance vis-à-vis de cette oeuvre qu'il ne désirait plus publier. Il reprit le manuscrit déjà vendu afin de réviser son travail. Tout en rejetant son premier concerto pour piano qu'il jugeait sans valeur, il salua son deuxième concerto pour piano en mi bémol majeur op. 59 (MoszWV 162) comme son meilleur travail. Le premier concerto devint néanmoins connu du public grâce à l'enthousiasme de son dédicataire, Franz Liszt, auquel Moszkowski l'avait joué au printemps 1875 à Weimar.
Liszt organisa un concert privé pour la baronne Olga von Meyendorff, au cours duquel il joua lui-même la partie d'orchestre sur le second piano. On ne connaît pas d'autre exécution publique du Premier Concerto pour piano. Après la mort du compo­siteur, son élève Bernard Pollack essaya de le faire publier chez Peters, mais ne put ni trouver le manuscrit ni convaincre Henri Hinrichsen, le directeur éditorial.
Le concerto était réputé perdu jusqu'à ce qu'il soit retrouvé sous la forme d'une partition manuscrite avec d'autres oeuvres et journaux intimes dans une succession léguée à la Bibliothèque nationale de France. Cent trente-neuf ans après la première représentation publique, une seconde création a eu lieu le 9 janvier 2014 à la Philharmonie de Varsovie avec le pianiste bulgare Ludmil Angelov, le chef d'orchestre Vladimir Kiradjiev et l'Orchestre symphonique Artur Malawski de Rzeszów.

05/2015

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Décoration

Marcel Gascoin. +Décorateur des trente glorieuses

Né au Havre, fils et petit-fils de marin, Marcel Gascoin (1907-1986) est marqué dès sa jeunesse par la précision de l'aménagement intérieur des bateaux. Il bénéficie d'une pratique dans une école professionnelle comme menuisier-ébéniste et d'un enseignement plus théorique à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs où il suit les cours de l'architecte Henri Sauvage, très engagé dans la recherche d'une nouvelle architecture du logement social. Invité à la première exposition de l'UAM en 1930 sur la recommandation de l'architecte Robert Mallet-Stevens, il en devient membre et prend part aux concours organisés en 1934, avec une cabine de bateau en acier réalisée dans les Ateliers Jean Prouvé et, en 1936, avec du mobilier scolaire. Dans le midi de la France pendant la guerre, il approfondit ses recherches et ses idées sur l'organisation rationnelle du foyer, met au point une gamme d'éléments modulaires pour la cuisine qu'il commercialise en 1946 sous la marque Comera et pose les bases d'un système de rangement intégré à l'architecture. En 1947, il est chargé de coordonner l'Exposition internationale de l'urbanisme et de l'habitation au Grand Palais. Sont présentés dix appartements prototypes, dont deux entièrement équipés par ses soins et huit sous sa direction. Deux ans plus tard, la Caisse d'allocations familiales de la région parisienne lui demande d'étudier un appartement type pouvant accueillir une famille de six enfants dans un espace restreint. Le projet, présenté au Salon des arts ménagers sous la dénomination de " Logis 49 ", remporte un succès considérable. Quelques années plus tard, il participera à la reconstruction du Havre sous l'égide d'Auguste Perret. Ce succès auprès du public le conduit à fonder l'ARHEC (Aménagement rationnel de l'habitation et des collectivités) en s'entourant des plus talentueux créateurs de l'après-guerre tels Pierre Guariche, Joseph-André Motte, Michel Mortier, Alain Richard, Pierre Paulin. Dans l'histoire des arts décoratifs, Marcel Gascoin est celui qui a inculqué les principes du courant rationaliste social d'avant guerre aux jeunes décorateurs, dont le but sera de produire dans les années 50 des modèles pour l'industrie, accessibles au plus grand nombre. Ce livre est réalisé à partir du très important fonds Gascoin conservé à la bibliothèque des Arts décoratifs.

10/2010

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Littérature française

Le sot-l’y-laisse. Bouchées gourmandes pour un esprit éclectique et gourmet

Ce titre inattendu se réfère, vous l'aviez deviné, à l'anatomie du gallinacé, en clair le poulet dans votre assiette, dont bien empruntés sont ceux qui ignorent où se loge en secret ce petit muscle de chair tendre et parfumée à souhait, le sot-l'y-laisse connu des gastronomes pointus. Sous le titre Le Sot-L'y-Laisse, j'ai assemblé des notes délaissées au fil des ans, abandonnées dans quelque tiroir obscur. Honni soit le sot qui les y laisse ! Très affecté par cet abandon, j'ai réagi en m'attelant à réunir ces matériaux au sein d'un recueil composé de 5 cahiers indépendants où le sérieux et le burlesque, l'imaginaire et l'ésotérique, s'offrent à vos yeux. Quatre sujets dominent, le premier met l'accent sur la place du sacré dans notre monde profane, le second donne une approche compréhensive, quelque peu ésotérique, des cycles zodiacaux de La Grande Année Cosmique d'environ 26000 ans, chère à Platon, le troisième aborde la vision existentielle du Temps linéaire perçue par l'Homme et le dernier disserte sur le thème de la Conscience. L'auteur aimerait vous faire partager sa quête dont l'aboutissement montre une fois de plus que l'esprit et la matière ne peuvent être dissociés au sein du vivant, et par extension dans l'Univers, malgré leur nature antinomique. Chacun de nous est unique et vit pour réaliser cette union " sacrée " qui se réalise grâce à l'amour de l'esprit pour la chair et à sa réciproque, au sein de cette merveilleuse créature qui s'appelle L'HOMME tout simplement. Un dernier mot pour vous laisser picorer en toute liberté, un morceau de votre choix, à votre guise : j'aime rappeler l'image du poulet découpé en filets par ma faute ! Le choix du morceau que vous choisirez de lire, ne dépend que de vous, selon votre humeur ou vos goûts du moment, selon votre quête personnelle en quête de merveilleux. Lecteur, Lectrice, ne conclus pas hâtivement que ce livre est un vade-mecum de recettes de cuisine. On le garde auprès de soi, posé sur sa table de chevet pour le consulter et méditer, non pour s'endormir ni cuisiner pour ne pas attrister son auteur.

05/2014