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Elena Armas

Extraits

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Musique, danse

Le Cid. une pièce de théâtre en vers et alexandrins de Pierre Corneille

Le Cid est une pièce de théâtre tragi-comique en vers (alexandrins essentiellement) de Pierre Corneille dont la première représentation eut lieu le 7 janvier 1637 au théâtre du Marais. Origine et inspirationSelon une tradition peu convaincante rapportée par l'historien du théâtre Pierre-François Godard de Beauchamps, un conseiller à la cour des comptes de Rouen, Rodrigue de Chalon, issu d'une famille espagnole, aurait initié Corneille à la langue et la littérature espagnoles et lui aurait suggéré la lecture d'une pièce de théâtre de Guillén de Castro Las Mocedades del Cid (Les Enfances du Cid) parue en 1631 et qui aurait inspiré le dramaturge français. L'influence de Rodrigue de Chalon est incertaine, mais il est attesté que Le Cid s'inspire fortement de la pièce de Guillén de Castro, au point que Jean Mairet, dans une épître en vers anonyme, l' "Auteur du vrai Cid espagnol" , écrite au traducteur français de Guillén de Castro, accuse Corneille de plagiat en mars 1637. Personnages : Don Rodrigue (Rodrigue) : fils de Don Diègue et amant de Chimène. Cid est un surnom de guerre qui ne sera rappelé qu'aux actes IV et V et uniquement par le roi et l'Infante. Le personnage s'inspire de Rodrigo Díaz de Vivar. Chimène : fille de Don Gomès et maîtresse de Don Sanche et de Don Rodrigue dont elle est aussi l'amante. Don Gomès (le comte) : comte de Gormas et père de Chimène. Don Diègue [de Bivar] : père de Don Rodrigue. Dona Urraque (l'Infante) : Infante de Castille, secrètement amoureuse de Don Rodrigue. Don Fernand : premier roi de Castille. Don Sanche : amoureux de Chimène. Elvire : gouvernante de Chimène. Léonor : gouvernante de l'Infante. Don Arias et Don Alonse : gentilshommes castillans. Lors de la création, le rôle de Rodrigue était tenu par Montdory qui dirigeait la troupe du Marais. A quarante-six ans, il était considéré comme le plus grand acteur de son temps. Chimène était jouée par la Villiers, l'Infante par la Beauchasteau, don Sanche par le Montrouge. Résumé : Don Diègue et Don Gomès (comte de Gormas) projettent d'unir leurs enfants Rodrigue et Chimène, qui s'aiment. Mais le comte, jaloux de se voir préférer le vieux Don Diègue pour le poste de précepteur du prince, offense ce dernier en lui donnant une gifle (un "soufflet" dans le langage de l'époque). Don Diègue, trop vieux pour se venger par lui-même, remet sa vengeance entre les mains de son fils Rodrigue qui, déchiré entre son amour et son devoir, finit par écouter...

11/2022

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Iconographie

Mensonges en perspective. Les images après la Pêche miraculeuse de Konrad Witz

Konrad Witz a peint La Pêche miraculeuse en 1444. Pour la première fois dans l’histoire de la peinture, il a installé le thème religieux qui lui était commandé par l’évêque de Genève dans un paysage réel, celui du petit lac avec son arrière-fond de montagnes parfaitement reconnaissable aujourd’hui. Cette nouveauté laisse une question non encore explorée : pourquoi, alors que les conventions optiques de la perspective italienne s’imposaient partout en Europe, Konrad Witz s’est-il entêté à construire ses tableaux autrement ?Laurent Wolf propose ici de vertigineuses hypothèses. Fort de son expérience de peintre, de dessinateur et de critique d’art, il soupçonne que Witz a volontairement refusé la perspective italienne, trop géométrique peut-être pour le désordre de l’imagination picturale. Pour appuyer ses vues, il décompose l’architecture des peintures qui nous restent de l’artiste allemand installé à Bâle, il les réinterprète graphiquement avec son propre savoir-faire de dessinateur. Il découvre ce faisant une parenté lointaine mais sidérante entre Witz, Cézanne et les artistes du XXe siècle qui, ayant délaissé la perspective, se sont occupés de la manière dont les corps et les objets se répartissent dans l’espace. Cette découverte met en jeu cinq siècles d’histoire des images. A la fin du Moyen Age, les artistes ont conçu, sous l’autorité de l’Église et pour son rayonnement, les outils qui donnent aux images l’apparence d’un monde réel. Ils ont inventé la perspective pour renforcer l’illusion du vrai. Armés de machines à regarder, ils ont fabriqué le point de vue à partir duquel il convient de voir. Ce point de vue, la photographie et les écrans l’ont universalisé. Les images, depuis, prétendent à la vérité. Cette vérité-là ment. L’oeuvre de Konrad Witz prouve qu’une autre façon de voir était encore possible à son époque, qu’elle a été défaite par la toute-puissance idéologique de la perspective, mais qu’elle a commencé à revivre au cours du XIXe siècle quand les artistes sont allés peindre en plein air et ont constaté que leur expérience visuelle du monde entrait en contradiction avec les techniques de représentations dont ils avaient hérité. Ils ont été suivis par des peintres, par des dessinateurs et des auteurs d’installations ou de vidéos qui mettent l’expérience du corps au centre de la création artistique et opposent cette expérience à la prétendue objectivité des images issues des technologies optiques.

11/2022

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Encyclopédies de poche

Le chamanisme de Sibérie et d'Asie centrale

Les peuples d'Asie septentrionale reconnaissent parmi eux des individus doués de qualités hors du commun à qui ils confient la gestion des relations avec le monde invisible. Le terme utilisé en Occident pour les désigner, "chamane", appartient aux langues toungouses de Sibérie. Au cours de rituels destinés à une communauté, une famille ou un individu, les chamanes font surgir dans leurs chants des esprits anthropomorphes et zoomorphes et miment les dialogues, négociations et combats qu'ils mènent avec eux. Par la force ou l'habileté, le chamane obtient ainsi pour ceux qui le consultent la guérison, la fécondité, le succès à la chasse ou le croît du bétail. Les traditions chamaniques d'Asie centrale et septentrionale présentent une forte unité, notamment en raison de la continuité du fond culturel turco-mongol qui, au fil des migrations, s'est étendu jusqu'à l'Arctique et à la Méditerranée. Comme la plupart des positions sociales dans le monde turco-mongol, la fonction de chamane est fortement héréditaire. Dans les pratiques mêmes des chamanes, de nombreux thèmes directement issus de la civilisation nomade des steppes occupent une place centrale. Souvent assimilé à un guerrier ou un cavalier, le chamane d'Asie se distingue du chamane amérindien par l'attirail d'objets chamarrés dont il s'entoure : tambour, "armes", "cuirasse", "monture", cravache... La diffusion de l'islam en Asie centrale, à partir du VIIIe siècle, ne signe pas la fin du chamanisme, car celui-ci est recomposé avec cette nouvelle religion et, en particulier, avec sa forme mystique, le soufisme. Un phénomène semblable se produit dans les régions où le bouddhisme est introduit à partir du VIIe siècle (Tibet, Mongolie). Dans la nouvelle société musulmane, le chaman remplit généralement une fonction de thérapeute, parfois en association avec l'art du barde. Le XXe siècle a réuni dans un destin commun les chamanes d'Asie centrale et septentrionale, soumis aux persécutions des régimes communistes en URSS et en Chine. Vus comme des alliés de la classe dominante, de nombreux chamanes furent exilés et exécutés. Lorsque les pratiques chamaniques réapparurent au grand jour au début des années 1990, ce fut dans un monde nouveau. Si certains chamanes ont tenu à rester fidèles aux traditions perpétuées dans le secret pendant la période soviétique, d'autres ont choisi de s'adapter au monde urbanisé moderne en vendant leurs services dans le cadre d'associations. Dans les sociétés occidentales, les tenants du New Age prônent un "néochamanisme", dans lequel les rituels de guérison peuvent désormais s'enseigner, se transmettre, voire faire l'objet d'un commerce lucratif.

11/2011

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Romans policiers

La guerre est une ruse

Réédition avec une nouvelle couverture du roman phénomène de Frédéric Paulin " Khaled sort de l'appartement en adressant un sourire qu'il veut plein d'amour à ses parents. Il sait qu'il va bientôt devoir les quitter pour toujours. Lorsqu'on s'engage sur la voie du Djihad, il n'y a pas de retour en arrière possible. " Algérie, 1992. Après l'annulation des élections remportées par le Front islamique du salut, une poignée de généraux, les " janviéristes ", ont pris le pouvoir. L'état d'urgence est déclaré, les islamistes pourchassés ont pris les armes. Le pays sombre dans une violence sans précédent... Tedj Benlazar, agent de la DGSE, suit de près les agissements du tout-puissant Département du renseignement militaire, le sinistre DRS qui tire toutes sortes de ficelles dans l'ombre. Alors qu'il assiste à l'interrogatoire musclé d'un terroriste, Tedj apprend l'existence de camps de concentration où les islamistes seraient parqués dans des conditions inhumaines. En fouinant plus avant, il met au jour des liens contre-nature entre le DRS et les combattants du GIA. Quel jeu jouent donc les services secrets avec les terroristes ? Les massacres quotidiens sont-ils l'oeuvre des uns ou des autres ? Ou d'une instrumentalisation diabolique des seconds par les premiers ? Benlazar acquiert la certitude que les généraux sont prêts à tout pour se maintenir au pouvoir. Et la dernière phase de leur plan va commencer : exporter le chaos par-delà la Méditerranée, pour forcer la France à soutenir leur croisade anti-terroriste. Tedj parviendra-t-il à réunir assez de preuves pour convaincre sa hiérarchie avant que l'horreur ne s'invite à Paris ? Avec ce premier tome, Frédéric Paulin plonge le lecteur au coeur de la décennie noire qui ravagea l'Algérie et préfigura une nouvelle ère de terreur inaugurée par les attentats du 11 septembre. Grand Prix du roman noir du festival du film policier de Beaune 2019 pour La guerre est une ruse Prix des lecteurs Quais du polar 2019 pour La guerre est une ruse Prix Marguerite-Puhl-Demange du Festival Le Livre à Metz - 2019 pour La guerre est une ruse Etoile du polar Le Parisien 2018, pour La guerre est une ruse Prix du noir historique 2019, organisé par les bibliothécaires d'Agglopolys, Communautés d'agglomération de Blois et le salon du livre Les Rendez-vous de l'histoire, pour La guerre est une ruse. Prix Moussa Konaté du roman policier francophone du festival Vins noirs de Limoge 2019 pour Prémices de la chute Grand prix de littérature policière 2020 pour l'ensemble de la trilogie " Tedj Benlazar "

09/2021

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Sculpture

Sculpture. Des oeuvres anciennes aux créations contemporaines

Repérer l'arbre ou le roc, le tailler, le sculpter pour obtenir la forme parfaite ; l'orner de délicats motifs pour le relier au divin... Ils étaient sculpteurs, tahu'a ou tuhuna, artisans spécialistes dans l'art de créer en conciliant les dieux, les objets liés au prestige, au sacré, à la guerre, aux fêtes ou au quotidien. Tous ces artéfacts étant nécessaires au bon fonctionnement de la société. Objets trophées, ici échangés ou vendus, là pillés, ils gagnèrent bientôt les collections des cabinets de curiosités. Très recherchées, ces oeuvres majeures dont la valeur artistique est reconnue, sont aujourd'hui exposées dans les plus grands musées du monde. Elles fascinent par l'élégance de leurs formes, la noblesse de leur matière, le mystère de leurs motifs. Cet ouvrage offre une vision globale de la création sculptée des Polynésiens, depuis les plus beaux objets utilisés au XVIIIe siècle jusqu'aux productions du début du XXIème siècle. Jamais autant d'objets de tous les archipels de la Polynésie française, de la Société aux Marquises en passant par les Tuamotu, les Gambier et les Australes, n'avaient été présentés ensemble dans une publication. Découvrir ces chefs-d'oeuvre anciens, permet d'appréhender le monde des sculpteurs experts, leurs outils, de détailler les matériaux, les formes et les motifs. Ces objets phares de la culture matérielle traditionnelle polynésienne sont visités par thème, mettant en évidence différences et ressemblances entre les archipels : la guerre et le jeu avec les armes, les tambours et les échasses ; le prestige des bâtons de commandement, des éventails, des chasse-mouches ou des pagaies cérémonielles ; le sacré et le divin célébrés par des sculptures taboues, anthropomorphes ou animalières et, le quotidien, par les plats, pilons, tabourets et appuie-nuques. Référence originelle, cette sculpture n'a jamais cessé d'évoluer, s'enrichissant au fil des décennies des multiples contacts, des nouveaux matériaux et outils, des goûts et de l'intérêt des commanditaires et des utilisateurs. Le lien est ici enfin établi entre les productions des créateurs du XVIIIe siècle et celles des artisans du XXIe siècle, leurs héritiers. Car, à l'aide de leur gouge ou de leur fraiseuse, les sculpteurs polynésiens, fiers de leur culture singulière, participent aujourd'hui à tracer les contours d'une nouvelle identité qui tente de concilier héritage culturel et modernité. Un ouvrage de repères - et de référence - pour les artisans contemporains et les amateurs des sculptures polynésiennes d'hier et d'aujourd'hui.

09/2023

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Musique

Nocturnes - CD

Le Nocturne inédit. Edité en 1829 par la Revue musicale de Moscou, le Nocturne opus posthume a été découvert à la Bibliothèque de Saint-Pétersbourg par Florent Albrecht. Il sagit dune gravure en première mondiale. Pianiste précoce, John Field fait ses premières armes comme représentant chez Clementi & Co, un fabricant de pianos réputé à Dublin. Il représente sa firme dans plusieurs tournées commerciales en Europe. C'est en 1803, à la faveur d'un passage à Moscou, qu'il décide de se fixer en Russie. Il y fait une brillante carrière de virtuose et de professeur de piano. Il meurt au retour d'une tournée à Naples. Field compose ses Nocturnes entre 1812 et 1835, à une époque où, comme lécrit Guy Sacre dans La Musique de piano, "le piano, fort de ses progrès mécaniques, ambitionne de rivaliser avec la voix, en cantabilité, en expressivité, en émotion" , il invente "un genre où épancher le coeur, à la manière de la romance vocale" . Pour son premier album Florent Albrecht a choisi le piano de Meglio que Field aurait pu jouer lors de son séjour à Naples en 1834 et nous fait découvrir un nocturne inédit. Claviériste passionné, Florent Albrecht sest formé au piano moderne auprès de Laurent Cabasso, au pianoforte avec Pierre Goy et au clavecin dans la classe de Kenneth Weiss. Après des rencontres marquantes avec Paul Badura-Skoda, Charles Rosen, ou Malcolm Bilson qui jalonnent son parcours artistique, il est lauréat de la Fondation Royaumont en 2018. A côté de ses partenaires de musique de chambre réguliers comme Chantal Santon-Jeffery ou Anna Reinhold, Florent Albrecht sentoure dun mélange éclectique de musiciens exigeants : Violaine Cochard, Jean-Marc Phillips, Marie Perbost, Karine Deshayes, David Plantier, ou les chefs Chiara Banchini, Alexis Kossenko et Vaclav Luks. En soliste ou en musique de chambre quil affectionne particulièrement, il sest notamment produit au Barbican Center de Londres, à lAuditorium national de Madrid, à la Philharmonie de Munich, à la Juilliard School de New York, à la Philharmonie ou à lOpéra de Paris. Il a été invité en 2020 par lOrchestre National de France pour un programme Beethoven au Grand Auditorium de Radio France à Paris, retransmis en direct par France Musique. Le pianoforte (1826) de Carlo de Meglio témoigne de linfluence autrichienne sur le royaume de Naples : cest en effet un instrument viennois de six octaves construit à Naples en 1826. Il a été restauré par Ugo Casiglia en 2004, intervention faite a minima pour préserver linstrument.

10/2021

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Romans policiers

Terreur à Aix-les-bains

Savoie, Aix-les-Bains, de nos jours : Dominique da Prato, éminent homme d’affaires habitant Tresserve, déjeune tranquillement avec des amis au restaurant Lamartine quand, soudain, 3 hommes cagoulés et armés font irruption. 6 hommes attablés non loin de da Prato sont abattus. L’une des victimes, un Asiatique, agonise dans ses bras. Fortement choqué, da Prato contacte Francis Magenta, qu’il a connu lors de la rocambolesque course-poursuite dans la galerie commerciale de l’hypermarché de Bellegarde-sur-Valserine, afin qu’il prenne en charge cette délicate et mystérieuse affaire. Qui en veut à Dominique da Prato ? Qu’a-t-il entendu ? Qu’a-t-il vu ? Que se passe-t-il ? L’ombre de la « Cosa Nostra » semble planer sur cette fusillade. Savoie, Grésy-sur-Aix, Brison St Innocent : Une terrifiante fusillade dans le Carrefour Market suivie d’une course-poursuite dans le centre de Brison St Innocent, finit de convaincre Magenta qu’il se trame dans l’ombre quelque chose de gigantesque. Quelque chose impliquant les dirigeants des deux plus puissants États de la planète. Italie, Rome : L’avocat mafieux Noferini est inquiet. Qui est en train de jouer en solo dans son dos ? De qui doit-il avoir peur ? Le crime organisé qu’il dirige n’a jamais été aussi puissant, efficace et présent. Utilisant depuis longtemps des modèles de développement similaires aux grandes multinationales, les mafias se sont mises à l’heure de la mondialisation et Noferini a horreur de la publicité. Etats-Unis, Washington : Walter Straumer, l’ancien conseiller privé de l’ex-Président qui est en "affaire" avec Noferini, se pose également des questions. Russie, Moscou : Le géant de l’agroalimentaire et proche du pouvoir, Vassili Tchernienkov, est en colère. Qui a volé les documents impliquant Poutine dans les dernières élections présidentielles américaines ? Du Kremlin à la Maison-Blanche, en passant par New York, Palerme, Paris, Londres, Berlin, Bruxelles, Milan et l’Afrique du Sud, Francis et Stan se verront plonger dans les coulisses de la criminalité planétaire directement menacée par un Dominique da Prato désemparé. Qu’a-t-il entendu ? Qu’a-t-il vu ? Qu’a-t-il reçu ? Pourquoi Jean-Philippe Destivelles, le conseiller spécial du Président de la République, vient-il rencontrer da Prato ? Certaines vérités ne sont pas bonnes à connaître ! Qui sortira vainqueur de cette course à la mort ? Une course à laquelle s’est invité le Rectificateur, l’âme damnée de la Troisième Loge, une société secrète millénaire de justiciers impitoyables.

09/2023

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Résistance

Les résistants de Dieu. Chrétiens, juifs et musulmans unis contre le nazisme en France occupée

Le totalitarisme nazi a mené avec détermination une véritable persécution religieuse, comme le démontrent les actes du Tribunal militaire international de Nuremberg. Le camp de concentration de Dachau a reçu 2 720 religieux provenant de toute l'Europe entre 1938 et 1945. Face à cette barbarie nazie, en Allemagne d'abord puis dans les pays conquis, les chrétiens - membres du clergé ou simples fidèles -, mais également des juifs et des musulmans, se sont livrés progressivement à deux sortes de résistance : l'une spirituelle, l'autre militaire. Certains religieux prirent les armes en s'engageant dans les maquis des Forces françaises de l'intérieur (FFI) ou dans des unités combattantes de la France libre (FFL), tels le père Louis de la Trinité, le rabbin Samuel Klein ou l'imam Abdelkader Mesli. A Paris, les musulmans contribuèrent à des opérations de sauvetage des juifs. Selon l'écrivain Mohammed Aïssaoui, "pendant toute la dernière guerre [mondiale], la mosquée de Paris ne cessa d'apporter son aide à la résistance contre l'Allemagne nazie" . Pas moins de 1732 résistants trouvèrent refuge dans ses caves : des évadés musulmans, mais aussi des chrétiens et des juifs. Le recteur, Sid Kaddour Ben Ghabrit, organisa également quelques filières d'évasion et fournit à des juifs des vrais-faux certificats d'appartenance à la religion musulmane. Petit à petit se tissèrent, dans chaque communauté, des réseaux d'entraide et de secours qui permirent de sauver des milliers de personnes de l'enfer des camps : les établissements scolaires catholiques accueillirent de nombreux enfants ; les réseaux de passeurs protestants parvinrent à en faire fuir d'autres vers la Suisse ; une religieuse et un prêtre orthodoxes s'infiltrèrent jusque dans le Vel' d'Hiv' pour sauver quelques vies. Les actes héroïques de ces hommes et de ces femmes, "qui croyaient au ciel" et étaient animés par les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, devaient être salués. Jean-Paul Lefebvre-Filleau, ancien colonel de la Gendarmerie nationale, est écrivain et conférencier. Surnommé "le détective de l'histoire" , il a écrit une vingtaine d'ouvrages et a été récompensé par plusieurs prix littéraires, dont le Grand prix des écrivains de France pour son livre L'Affaire Bernadette Soubirous. L'enquête judiciaire, 1858 (éditions du Cerf), traduit en plusieurs langues. Il est également chroniqueur historique et s'intéresse particulièrement à la Seconde Guerre mondiale. Il a notamment publié aux Editions du Rocher Ces Français qui ont collaboré avec le IIIe Reich (2017) et Femmes de la Résistance, 1940-1945 (2020).

04/2022

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Histoire ancienne

La Cité à l'épreuve des rois. Le siège de Rhodes par Démétrios Poliorcète (305-304 av. J.-C.)

Après la mort d'Alexandre le Grand, ses successeurs se disputent le commandement des territoires conquis. Antigone le Borgne, qui domine déjà une grande partie de l'Asie Mineure, et Ptolémée, qui exerce le pouvoir en Égypte, s'affrontent polir la maîtrise du bassin oriental de la Méditerranée, chacun cherchant à rallier à sa cause le plus grand nombre de cités grecques. Rhodes représente un enjeu stratégique de premier plan. Son vaste territoire, dont une partie s'étend déjà sur le continent asiatique, le dynamisme de son commerce maritime, l'efficacité de son armée navale, font d'elle un État que les nouveaux souverains ne peuvent ignorer. Dans ce monde en mutation, la cité fait le choix de préserver les liens privilégiés qu'elle entretient avec Ptolémée et d'échapper à la pression d'une alliance trop exclusive voulue par Antigone. Mais si elle apparaît comme le point de fixation du conflit opposant les deux puissances, il n'en reste pas moins qu'elle entend s'affirmer comme un État libre, maître de sa diplomatie et de sa politique extérieure. En 305 avant J-C, Antigone ordonne à son fils Démétrios de faire voile vers Rhodes avec des troupes et un équipement de siège. Les moyens matériels et humains déployés, sur terre comme sur mer, sont sans précédent ; le jeune roi y acquiert le titre de "Poliorcète". Mais les Rhodiens, forts de leur marine et de leurs alliés, lui opposent une résistance acharnée pendant près d'une année, faisant ainsi la démonstration selon laquelle une cité pouvait encore gagner par les armes une part de sa souveraineté. Le propos de ce livre n'est pas tant de retracer le déroulement du siège que de comprendre comment il s'inscrit dans l'histoire du pouvoir, en particulier dans le système de relations entre rois et cités. L'événement se produit au moment où se forment les grandes monarchies hellénistiques, où la construction navale et le machinisme militaire sont marqués par le gigantisme, où l'art des fortifications et l'artillerie défensive se développent. Il s'agit donc d'observer en un point précis du temps et de l'espace l'évolution du politique et de sa manifestation la plus significative, la guerre, qui, à la fin du IVe siècle, se traduit autant par des batailles navales et des combats d'infanterie lourde menés à grande échelle, que par des assauts lancés à grands frais par des rois contre des cités, qu'ils veulent punir ou soumettre à leur autorité.

10/2011

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Critique littéraire

Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais. Tome 3, Dans la tourmente (1785-1799)

Tandis que Le Mariage de Figaro triomphe à la Comédie-française, une puissante cabale se trame à la Cour contre son auteur. Emprisonné à Saint-Lazare sur ordre du roi, il en sort quatre jours plus tard. et dénonce l'arbitraire du pouvoir. Mais, à cinquante ans passés, Beaumarchais aspire à une vie tranquille entouré des siens. II se fait construire une somptueuse demeure (hélas ! disparue aujourd'hui) en face de la Bastille, et achève son opéra philosophique de Tarare, mis en musique par Salieri. Bientôt, une nouvelle affaire le projette sous les feux de l'actualité. C'est le célèbre procès Kornman, du nom de cette jeune femme, que son époux a fait interner pour adultère, et dont Beaumarchais a pris la défense. Au bout de cinq années de lutte, il obtiendra gain de cause, mais les basses calomnies répandues par l'avocat Bergasse lui auront aliéné la sympathie populaire. Le 14 juillet 1789, l'émeute se déchaîne sous ses fenêtres : ses ennemis le dénoncent comme allié de la noblesse et des bandes menaçantes rôdent autour de sa maison. En 1792, il est même dénoncé à l'Assemblée nationale comme accapareur d'armes. L'affaire - connue sous le nom des " Fusils de Hollande " - sera bien près de lui coûter sa tête. Arrêté et conduit à la prison de l'Abbaye, il en est libéré le 20 août 1792, trois jours seulement avant les Massacres de Septembre. Obligé de fuir, il parcourt l'Europe sous un faux nom. Réfugié à Hambourg, il apprend une terrible nouvelle : son nom figure sur la liste des émigrés ; ses biens sont mis sous séquestre ; sa femme, sa fille et sa sœur jetées dans les geôles de la Terreur, risquent l'échafaud d'un jour à l'autre. La chute de Robespierre, le 9 Thermidor, les sauve in extremis. Rentré à Paris après trois années d'exil, Beaumarchais peut enfin goûter quelque repos. II connaît l'une de ses dernières joies en assistant à une reprise de La Mère coupable : le parterre l'applaudit à tout rompre et l'oblige à paraître sur scène. Dans la nuit du 18 mai 1799, il succombe à une attaque d'apoplexie, dans sa soixante-huitième année. Sur sa tombe, il a fait graver ces simples mots : Tandem quiesco : Enfin, je me repose. Comme Figaro, dont il demeure l'immortel reflet, il était en droit d'ajouter, pour son compte " Ambitieux par vanité, laborieux par nécessité, mais paresseux avec délices, orateur selon le danger. poète par délassement, musicien par occasion, amoureux par folles bouffées, j'ai tout fait, tout vu, tout usé. "

10/2004

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Policiers

Les condors de Montfaucon . Ou Lili dans le noir

Fine lame. Ogre. Maniaque. Disparitions. Nymphomane méduse. Caniches servis en civets. Snuff-movies. Sectes. Industrie du sexe virtuel. Culte du sang. Reptiles. Trafics d'organes. Mort de la fiction. Cinémas fantômes. Armes lourdes. Drogues de substitution. Combats clandestins de chiens. Mort spectacle. Ados olvidados. Bolides métallisés, vitrés de noir. Squats. Fantômes. Et un méchant, patibulaire, que l'on n'est pas prêt d'oublier... Mais si le mal était pour tout le monde... Virus informatiques. Intérêts immobiliers. Règlements de comptes politiques. Mafias étrangères. Laboratoires occultes. Contrats. Paranoïa. Perditions dans le Grand Néant. Chutes dans la spirale du temps. Ténèbres. Folie organisée ? L'homme est un outil, comme un autre. Il sert à accroître le rendement. Il entend vivre toujours mieux. C'est le décor, en filigrane, sous fond de rap, de techno, de tags, d'agitation, de vacarme, et de mouvement perpétuel, des Condors de Montfaucon, sous-titré Lili dans le noir. Une jeune femme enquête sur la mort de son ami, que l'enquête judiciaire n'a pu ou n'a pas voulu éclaircir. Lili, la rousse, venue de l'Est, est la lumière douce des Condors de Montfaucon. Elle traverse, après Marianne Lamour vingt ans plus tôt, un nouveau paysage où le " commerce de la mort " profite à ceux qui ont intérêt à le faire durer. Après le glacial Maryan Lamour dans le béton, à la construction hélicoïdale, et dichotomique, dessinant un premier portrait de femme au trait précis, Alexandre Mathis, avec Les Condors de Montfaucon, force la noirceur autour de Lili. Si l'amour vit toujours, le rêve est mort, en l'absence du regard de l'autre. L'auteur plonge le lecteur dans un monde cruel et crépusculaire, à travers un récit une nouvelle fois éclaté, brossant une peinture incroyablement actuelle, située sous le signe pictural du roman populaire. Mondes souterrains, parallèles surgissent en plein soleil estival, dans un Paris méconnu, défiguré, peuplé de terrains en friche, devenus de véritables champs de bataille, brûlés par le soleil. Ruines du passé, où la vie disparue est toujours là, pour qui sait ouvrir les yeux. Une exploration détaillée de Paris, sous l'égide des oiseaux, et des reflets de la lumière, où les genres se mélangent, avec les couleurs. Un voyage au cœur de l'humain et de l'étrange, à travers le temps... où la mort omniprésente (programmée ? soigneusement cachée de tous) plane, à l'abri des regards, avec, au bout de la nuit, les spectres des gibets de Montfaucon, apparemment toujours là.

11/2004

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Histoire de France

Guerre 14-18, les affrontements de Mimbeng à Oyem. Un centenaire de la Grande Guerre dont il faudrait prendre la mesure à sa juste valeur

Souvent associée à la Bataille de Verdun, la Première Guerre Mondiale, comme son nom l'indique, n'avait pas touché qu'un seul territoire. Il y avait des hostilités dans plusieurs régions du globe. "Guerre 1914-1918, les affrontements de Mimbeng à Oyem dessine la Grande Guerre sur une toile historique rafraîchie. Une mosaïque de fonds qui part du contexte de l'époque, des tentatives de paix d'hommes politiques français, des différentes forces en présence, des alliances qui se nouaient pour finalement arriver à un tableau qui montre à l'observateur que le monde Occidental n'était pas le seul territoire impliqué. L'ouvrage est un savant dosage objectif entre l'Histoire générale de ce conflit, un affrontement particulier Franco-allemand dans une des colonies d'Afrique Centrale et un hommage original appuyé d'un arrière "grand-parent" par alliance héros britannique des deux Guerres Mondiales. Une sorte de clin d'oeil accentué pour honorer tous ceux qui étaient venus d'ailleurs pour sauver la Mère Patrie Française Métropolitaine. Comme Delacroix dans une version réalisée avec des mots, le livre présente les troupes coloniales, souvent appelées les "Tirailleurs Sénégalais". Il décrit comment ses soldats étaient enrôlés dans l'armée française, de gré ou de force. Les traits de l'image s'attardent sur le courage dont ces "français" faisaient preuve lors des combats et aussi la manière dont ces gens étaient perçus par les ennemis Allemands. L'auteur met en évidence certaines contradictions et également certaines conséquences de la colonisation sur les populations africaines de l'époque. Le ralenti du pinceau surdose les couleurs sur un groupe des autochtones gabonais, le "pays" où s'était déroulé parfois un "meurtrier antagonisme" opposant des soldats issus d'une même ethnie voire d'une même famille dans les deux camps. L'essentiel du tableau se focalise sur le village de Mimbeng. Au fur et à mesure du déplacement de l'observation, on apprend comment l'armée française avait pu reprendre le dessus sur les troupes allemandes stationnées en Afrique Centrale. L'entrée des Etats-Unies d'Amérique en guerre aux côtés des alliés, l'avènement des mutineries et les conséquences de cette guerre sur la Grande Russie, avec l'arrivée de la Révolution communiste. Les choses continuent sur un portrait touchant d'un héros africain qui s'était distingué lors de ce conflit par son courage et ses faits d'armes. A la fin, la toile se ferme par des infos pratiques et ludiques.

08/2019

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Histoire de France

Histoire de l'Indochine. La Perle de l'Empire 1624-1954

Enfin rééditée, cette somme de références pour qui se passionne pour l'Extrême-Orient et la colonisation qu'est l'Histoire de l'Indochine est d'abord l'oeuvre d'un homme, Philippe Héduy. Fin érudit, ce travailleur acharné a collecté les sources les plus diverses sur le sujet, depuis les grandes relations des ambassades, des missions et des guerres, jusqu'aux épisodes les plus méconnus et les plus intimes de cette extraordinaire épopée que fut la rencontre singulière - à la fois violente et ardente - de deux civilisations que tout semblait opposer. Sous une plume déliée et non dénuée d'humour, Philippe Héduy nous restitue ici l'enchaînement originel des événements de cette grande aventure partagée pour nous en donner la clef. Il nous ressuscite avec la précision de l'historien et la liberté de ton du narrateur les personnages illustres qui participèrent pendant près de trois siècles de notre roman national au-delà des océans. Du missionnaire Alexandre de Rhodes, l'inventeur du Quoc-Ngu qui posa les bases de la langue annamite moderne, à Mgr Pigneau de Béhaine, diplomate et stratège militaire, l'auteur nous révèle comment l' "alliance de la croix et de l'épée"va se conforter des intérêts du commerce pour fonder ce qui allait devenir " l'Indochine française ". Des promoteurs intéressés de la Compagnie des Indes aux autodidactes équivoques et intrépides - tel Jean Dupuis - qui ouvrent les voies marchandes de la conquête, se joignent au fil des pages des militaires flamboyants et un brin baroudeurs dont Francis Garnier sera le héros incontesté dans sa lutte tragique contre les "Pavillons Noirs". Avec Auguste Pavie et Henri Mouhot, nous revivons les grandes explorations qui engendrèrent cette passion française pour ces horizons envoûtants. Avec Courbet, Lyautey et les "amiraux-gouverneurs" vient le temps des faits d'armes et de l'édification de "la Perle de l'Empire". Mais en contrepoint et tout au long du récit, de l'empereur Gia-Long aux chefs rebelles coupeurs de têtes et à Ho Chi Minh, en passant par l'amiral Decoux qui parlera le premier du "Vietnam", les prémices de la chute de "l'entreprise" Indochine se profilent au rythme de sa construction. Plus encore peut-être que les bataillons du Vietminh, le sabre japonais viendra finalement la mettre à bas. Déroulée comme une grande fresque romanesque, l'Histoire de l'Indochine de Philippe Héduy est indispensable à la bonne compréhension de cette région du monde et des liens qui nous unissent toujours à elle.

10/2015

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Economie (essai)

Pour un libéralisme humaniste

Alors que le capitalisme est mis sur le banc des accusés par des idéologies radicales - altermondialisme, écologie, féminisme, populisme etc. -, cet essai démontre qu'il peut lui-même se réformer et épouser la vision d'un libéralisme humaniste, élaborée dès l'après-guerre en opposition aux totalitarismes. La critique du libéralisme, essentiellement venue du marxisme, et plus encore aujourd'hui la mise en accusation du capitalisme, est le fait d'idéologies radicales - altermondialisme, écologie, féminisme, populisme, etc. Avec cet essai pédagogique, on découvrira l'histoire d'un courant critique du libéralisme, venu du sein même du libéralisme et prônant une voie éthique. Reconstituant l'histoire intellectuelle et politique de ce courant - appelé ordolibéralisme -, l'auteur explore la pensée allemande inspirant, depuis les années trente, les pratiques et la philosophie d'un capitalisme " rhénan ". De l'élaboration d'une critique du libéralisme, mûrie dans les universités dans une opposition farouche aux totalitarismes, jusqu'à la mise à l'épreuve politique des intuitions de ses théoriciens dans l'après-nazisme, c'est ainsi le tableau historique d'une autre conception du capitalisme qui apparaît. Les principes de l'ordolibéralisme constituent ainsi peut-être une matrice possible pour penser la réforme du capitalisme. Opposée à ce courant dérégulateur, anti-keynésien prôné par l'école de Chicago (Milton Friedman) et qui a porté au pouvoir des gouvernements qualifiés de néo-libéraux à la fin du XXe siècle (Thatcher, Reagan), cette voie allemande, d'inspiration protestante, développe une réflexion où, au-delà de la logique de l'activité et du profit, le libéralisme entend défendre à parts égales l'humain, en plaçant notamment au premier plan le capital immatériel, qu'il soit culturel ou spirituel. Ainsi est-ce une opposition entre capitalismes anglo-saxon et allemand qui se fait jour et permet de comprendre beaucoup des fractures qui traversent l'Europe contemporaine. Cet essai propose, sans les imposer, des pistes de réflexion dans la période complexe que la France et plus largement l'Europe traversent. Il donne à examiner les solutions que l'Allemagne dans l'après-guerre met en oeuvre - sous l'influence des penseurs de l'ordolibéralisme - pour remettre sur pied une économie éventrée par la guerre. Certaines des réflexions qui sont portées à notre connaissance résonnent étrangement avec la situation contemporaine de crise, de montée des populismes, de progression des menaces de guerre. C'est la raison pour laquelle cet essai donne des armes aux libéraux d'aujourd'hui pour adapter le capitalisme aux enjeux contemporains, introduire et préférer au couple " liberté/égalité " le couple " liberté/responsabilité ", notamment sur les sujets environnementaux.

03/2023

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Histoire militaire

Histoire du COS

La véritable histoire des forces spéciales françaises. Le Commandement des opérations spéciales (COS) est créé par un arrêté du ministre de la Défense Pierre Joxe, le 24 juin 1992. Basé à Paris, cet état-major interarmées est chargé de concevoir, planifier et conduire les opérations militaires des forces spéciales françaises. Ces missions, situées en dehors des cadres d'actions militaires classiques, visent à atteindre des objectifs d'intérêt stratégique, notamment en termes d'ouverture de théâtre d'intervention, dans la profondeur, sur des objectifs à haute valeur ou en matière de lutte contre le terrorisme. Walter Bruyère-Ostells en décrit la genèse et montre comment le COS s'organise et mène ses premières missions, gagnant notamment ses galons en 2003 en Afghanistan. Considérées dès lors comme appartenant au cercle des meilleures forces spéciales du monde, ses unités travaillent de plus en plus avec leurs homologues anglo-saxonnes. Dans la décennie 2010, avec la montée de la lutte contre le terrorisme, les forces spéciales connaissent encore de nouvelles évolutions de leurs missions. Le présent ouvrage décrit le COS non seulement comme un laboratoire de nouveaux matériels ou de modalités d'action innovantes pour les armées, mais aussi comme un observatoire idéal pour appréhender les transformations de la guerre depuis trente ans. En effet, par leur place au coeur des théâtres de crises ou de conflits et par leur souplesse d'emploi, les forces spéciales sont les premières à s'adapter aux nouvelles conflictualités. Il s'attache également à observer le COS dans la chaîne politico-militaire qui déclenche puis conduit les opérations. Placé sous l'autorité directe du chef d'état-major des armées (CEMA) permettant une boucle décisionnelle courte et un contrôle politico-militaire étroit, le COS entretient en effet des relations parfois faites de tensions avec les états-majors des forces conventionnelles. Contrairement aux nombreuses études déjà consacrées à ces " soldats de l'ombre " dans leur ensemble ou à l'une des prestigieuses unités de l'armée de terre, de la marine ou de l'armée de l'air qui les composent (1er RPIMa, 13e RDP, commandos marine et CPA 10 notamment), celui-ci s'appuie sur des sources largement inédites, car déclassifiées pour la première fois et complétées par les témoignages oraux de plusieurs des commandants du COS et CEMA ainsi que d'opérateurs des forces spéciales, recueillis par l'auteur. Partant, il relate les grands faits d'armes du COS depuis sa création (en Afghanistan, en Somalie, au Niger, en Libye, en Côte d'Ivoire, en Irak, au Mali...). L'ouvrage de référence.

10/2022

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Quatrième République

Histoire du SAC. Les gaullistes de choc (1958-1996)

Histoire du service d'ordre gaulliste, entre politique et barbouzes. SAC : Service d'Action Civique. Peu d'organisations politiques ont autant défrayé la chronique et suscité les passions que le service d'ordre gaulliste, fondé en 1960. Ses milliers d'adhérents, rugueux et déterminés, protégeaient les meetings et campagnes d'affichage du parti au pouvoir. Gaullistes fidèles, anciens de la Résistance ou de la France libre pour beaucoup, ils vouaient un culte au Général dont ils se considéraient comme les grognards inconditionnels. Ce carré de la Garde était engagé lors des élections compliquées et les moments de crise du régime (putsch des généraux, barricades de 68). Mais le SAC avait aussi sa part d'ombre. Car à côté d'une majorité d'honnêtes militants figuraient des éléments douteux : membres d'extrême droite attirés par l'anticommunisme violent, aventuriers et escrocs mythomanes, malfrats à la recherche d'une impunité policière et judiciaire. Des mauvaises fréquentations expliquant les délits dans lesquels des adhérents se trouvaient impliqués : braquages, trafics de drogue, d'armes et de fausse monnaie, proxénétisme, escroqueries, rackett, agressions... Aux méfaits crapuleux s'ajoutaient à l'occasion des dérives et violences politiques : infiltration des forces de l'ordre, provocations et espionnage clandestin, coups contre les militants de gauche. Que le patron politique du SAC ait été Jacques Foccart, puissant et mystérieux conseiller du Général pour les affaires sensibles touchant aux services secrets, à l'Afrique et à l'outre-mer, achevait d'exciter les imaginaires. Le SAC n'aurait-il pas été un service d'ordre barbouzard jouant les polices parallèles ? Sans négliger cette part de fantasme, et fort de sources inédites, François Audigier démêle le vrai du faux et inscrit l'histoire de l'organisation dans un temps plus long. Il en réaffirme la nature politique en montrant que les gros bras étaient aussi les petites mains d'un gaullisme manquant alors de militants et en soulignant les liens personnels forts du Président avec ces " Prétoriens " du régime. Plus largement, il explore les questions sensibles du lien aux forces de l'ordre officielles, de la pratique du renseignement politique et de l'infiltration des services de sécurité. Loin des clichés, l'ouvrage se penche enfin sur les membres du SAC, des grandes figures (Charles Pasqua, Pierre Debizet, Paul Comiti...) aux adhérents les plus modestes, ces Mamelouks du Général souvent plus sensibles à l'épopée du gaullisme qu'à son programme politique, ces militants bagarreurs qui, en marge du parti, constituaient un " corps franc " dévoué à de Gaulle.

04/2021

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Histoire internationale

1565, Malte dans la tourmente. Le "Grand Siège" de l'île par les Turcs

En 1565, de mai à septembre, une gigantesque flotte turque assiège Malte, petite île située au sud de la Sicile, qui devient le théâtre inattendu d'une des étapes de l'affrontement séculaire entre les empires espagnol et ottoman pour la maîtrise de la Méditerranée. L'île a été concédée en fief à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem par l'Empereur Charles Quint en 1530, après que l'Ordre a été chassé de Rhodes par le sultan Soliman le Magnifique en 1522. Quand les chevaliers s'y installent, Malte se trouve depuis déjà trois siècles dans l'orbite aragonaise, puis espagnole, et joue pauvrement le rôle de garde-fou de la Sicile, qui approvisionne en blé l'Espagne et la plupart des marchés de l'Europe du sud. La nouvelle inféodation de l'Ordre à la Monarchie Catholique, que suppose la donation de Malte, contraint les chevaliers à soutenir toutes les entreprises espagnoles, et plus largement chrétiennes en Méditerranée, dans le cadre d'une guerre religieuse menée contre l'Islam, tant par le biais de batailles navales que par celui d'une guerre de course qui se déploie notamment au large des côtes africaines. Dans ces conditions, Malte ne peut qu'attirer progressivement les regards musulmans, surtout barbaresques, au point de devenir un enjeu militaire. Au matin du 18 mai 1565, chevaliers et Maltais découvrent à l'embouchure du port une flotte composée de plus de deux cents voiles et de 30 000 soldats turcs et barbaresques ; face aux assaillants, l'Ordre ne peut aligner, le long de ses remparts, qu'une poignée de chevaliers commandant à moins de 10 000 chrétiens insulaires et étrangers. Quatre mois durant, la résistance acharnée de l'île, qui attend un secours chrétien promis, mais tardif, transforme ce qui aurait pu n'être qu'un fait d'armes parmi d'autres, en un événement véritable de la Méditerranée moderne. Les conséquences du "Grand Siège" de Malte sont en effet considérables : pour l'Ordre, qui se réapproprie une image de croisé victorieux, pour Malte qui devient l'incarnation de la résistance chrétienne, ainsi que son rempart fortifié et symbolique, et pour la Méditerranée occidentale où se dessine une nouvelle géopolitique. Car ce qui s'est joué à Malte en 1565, c'est bien la définition, puis la stabilisation au Ponant, d'une frontière maritime entre les rives, qui définit les aires d'influence maritimes des chrétiens et des musulmans et qui transforme l'île en un lieu stratégique de la Méditerranée.

03/2011

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Aventure

Edgard P. Jacobs. Le rêveur d'apocalypses

L'aventure dessinée d'Edgar P. Jacobs. Amateur d'art antique égyptien, collectionneur d'armes en tous genres, chanteur lyrique amoureux de la scène... Avant d'être le créateur de Blake et Mortimer, Edgar P. Jacobs est un homme d'une grande curiosité, animé par des passions nombreuses qui ont toute sa vie transporté son imagination. Ainsi, à 18 ans, il se rêve davantage en chanteur d'opéra qu'en dessinateur de bande dessinée. Malgré un passage à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, il préfère considérer le dessin comme un gagne-pain et non comme une véritable vocation. Mais la guerre arrive et dans les années 1940, les Allemands exigent que le contenu de la série américaine Flash Gordon soit repris et modifié. La tache revient à Jacobs qui fournit ensuite au journal les planches de sa première série : Le Rayon U. Plus tard, il rencontre Hergé, l'assiste sur Tintin- sans jamais être crédité - et finit par créer les aventures de deux héros anglais appelés à devenir des incontournables du genre : le colonel Francis Blake et le professeur Philip Mortimer. La bande dessinée est devenue son art et son métier, mais l'histoire de Jacobs ne s'arrête pas là... A l'occasion de l'anniversaire de la première publication des aventures de Blake et Mortimer dans le journal Tintin il y a 75 ans, voici le portrait biographique de l'un des plus grands auteurs du Neuvième Art. François Rivière, qui s'est longuement entretenu avec le maitre de son vivant, y raconte l'artiste au travers de nombreuses et fascinantes anecdotes qui ont constitué la vie de l'auteur belge. Philippe Wurm, l'un des héritiers évidents et revendiqués de la ligne Jacobs, met en scène cette fascinante destinée " à la manière de ", d'un trait fin et précis confondant de mimétisme. L'ouvrage se déclinera en deux éditions : Jacobs - Le rêveur d'apocalypses propose la bande dessinée complète en couleurs complétée d'un appareil critique succinct détaillant " l'homme Jacobs ". Jacobs - Le rêveur d'apocalypse - édition spéciale est l'édition luxe du même ouvrage, en noir et blanc, enrichie d'un appareil critique très dense (photographies, cartes postales, documents d'époque, notes, essais...) sur les coulisses de la création de l'oeuvre de Jacobs et les recherches effectuées par Wurm et Rivière. Car le moindre des paradoxes n'est pas que Jacobs a inventé des mondes et des voyages extraordinaires, aux quatre coins du monde et au-delà des univers connus, sans jamais quitter - ou presque - Bruxelles et ses environs...

12/2021

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Sciences historiques

Livre d'or de la Haute-Loire durant la Grande Guerre. Volume 1

"Ce livre est un recueil. C'est un tableau d'honneur", explique l'auteur. Alors que là-bas, tombaient les enfants de la Haute-Loire, il devint essentiel de les faire revivre dans la mémoire de leurs compatriotes, "vue la dette qui leur est due". Dans ce premier volume, l'abbé Rougier a recueilli tous les articles de journaux, tous les documents relatant les actes de bravoure et parfois d'héroïsme de ces soldats morts au combat entre le 1er septembre 1914 et le 31 octobre 1914. Une des premières victimes fut Augustin Gibelin, le jeune fils du maire de la ville du Puy, engagé volontaire de la classe 1914. Léon Lachèze, capitaine commandant un bataillon du 1er régiment de zouaves fut atteint mortellement par un éclat d'obus, alors que la veille encore il écrivait aux siens de bonnes nouvelles. Sorti de Saint-Cyr dans un excellent rang, il n'était qu'à l'orée d'une brillante carrière. V. Lave consacra un vibrant article à la mort du lieutenant Henri Grellet qui périt héroïquement, les armes à la main, le 8 août 1914, dans les rues de Mercy-le-Bas, en Meurthe-et-Moselle. Alors qu'il partait pour une reconnaissance périlleuse, il demanda à son maréchal des logis que soit gravé sur sa tombe, s'il venait à mourir : "A vous le souvenir, à moi l'immortalité !". Dans une lettre très émouvante, l'abbé Cavard, prêtre-brancardier, raconte les derniers instants de l'abbé Célestin Brusc, premier lévite du diocèse à tomber au champ d'honneur. Il recueillit le récit des circonstances de ses blessures et lui administra les derniers sacrements. Profondément attaché à la Haute-Loire, Noël Malègue, médecin auxiliaire, était fier d'appartenir au 28e bataillon de chasseurs alpins. Le 27 août, il écrivait que "l'on s'habitue très bien au sifflement des balles et au grondement des obus." A 24 ans, le 8 septembre il fut tué glorieusement au col du Bonhomme. Le 23 octobre, un autre médecin, Laurent Canel recevait l'hommage d'une foule émue, alors que dix mois plus tôt, un cortège brillant de parents et d'amis l'escortait dans la joie aux pieds de l'autel avec sa jeune fiancée. Médecin-major de première classe au 800 d'infanterie, il refusa la direction d'un des principaux hôpitaux militaires de Lyon lorsque la guerre devint inéluctable."Victime du devoir et de la charité" au combat de Saint-Christophe, il fut provisoirement inhumé à la frontière, aux côtés du colonel Couturaud.

09/2014

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Afrique sub-saharienne

Le plus grand massacre depuis 1945. RD Congo, guerre et génocide, les rapports accablants de l'ONU et de l'UE

Plus de 10 millions de morts, 500 000 femmes violées... et toujours le silence. Jusqu'à quand ? Entre avril et juillet 1994, la République Démocratique du Congo (RDC) ex-Zaïre, a été envahie par un afflux de réfugiés rwandais et depuis lors, elle est constamment attaquée et pillée par des troupes venues du Rwanda et de l'Ouganda. Que se passe-t-il dans ce pays où les morts se comptent désormais par millions et les viols par centaines de milliers ? Charles Onana démontre que l'on assiste, depuis 1994, à l'invasion masquée du Congo par des milices et des troupes de Paul Kagame, le chef de l'Etat rwandais soutenu au départ par l'administration Clinton et ensuite par la France de Nicolas Sarkozy. A partir de témoignages exclusifs et de documents de la CIA, des archives de la Maison Blanche, de l'Elysée et de l'Union Européenne, l'auteur dévoile comment les Etats-Unis ont formé cet homme sans foi ni loi, pour servir leurs intérêts en RDC, en République Centrafricaine, au CongoBrazzaville, et dans d'autres états d'Afrique Centrale où la guerre entre l'Occident, la Chine et la Russie est féroce pour le contrôle des ressources minières stratégiques. Insatiables, les prédateurs dépècent la RDC et pillent ses richesses. Après 20 années de recherches, l'auteur alerte l'opinion sur l'extermination programmée des populations locales alors que plusieurs chefs d'Etats de la région et un ambassadeur européen ont déjà été assassinés. Charles Onana explique surtout comment la mise à mort de la RDC est organisée en utilisant la terreur et le mensonge dans le dessein de faire main basse sur des minerais indispensables à l'industrie mondiale de l'armement, de la téléphonie mobile et de la transition énergétique. Un document explosif sur les coulisses du gigantesque massacre d'êtres humains qui se déroule à quelques heures d'avion de nos pays occidentaux. Charles ONANA est docteur en science politique, spécialiste de l'Afrique des Grands Lacs et des conflits armés. Auteur de plusieurs livres de référence sur cette région dont Europe crimes et censure au Congo (Duboiris), Rwanda : La vérité sur l'Opération Turquoise (L'Artilleur), Enquêtes sur un attentat : Rwanda 6 avril 1994 (L'Artilleur), il a longtemps travaillé avec l'enquêteur Pierre Péan sur le Rwanda et la RDC. Charles Millon, ministre de la Défense de Jacques Chirac de 1995 à 1997, a vécu l'invasion du Congo-Zaïre aux avant-postes politiques et raconte son expérience personnelle dans la préface de cet ouvrage.

04/2023

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Egypte

Les "Magasins nord" de Thoutmosis III à Karnak. Relevés épigraphique et photographique (MNs, n° 1-72)

Les "Magasins nord" de Thoutmosis III sont un ensemble de huit salles accessibles par le couloir périmétral de l'enceinte en grès du temple d'Amon-Rê à Karnak. Ce volume livre pour la première fois l'ensemble de la matière épigraphique, en grande partie inédite, de ce secteur et une couverture photographique complète d'un important programme de restauration et de conservation. Les " Magasins nord " de Thoutmosis III sont un ensemble de huit salles accessibles par le couloir périmétral de l'enceinte en grès du temple d'Amon-Rê à Karnak. Bâties par Thoutmosis III pendant son règne autonome après la disparition de la reine Hatchepsout, ces salles forment un complexe à l'accès restreint qui a subi plusieurs transformations architecturales dont les plus remarquables sont la modification de son accès ouest au cours du règne même de Thoutmosis III et la décoration d'une des salles du complexe par Ptolémée XI Sôter II près de quatorze siècles après sa construction. Cet ensemble entretient des liens étroits avec les autres structures du règne de Thoutmosis III dont l'Akh-menou, nouveau coeur cultuel du temple d'Amon-Rê, mais aussi avec les zones d'accès et le centre du temple de Karnak. Ce volume livre pour la première fois l'ensemble de la matière épigraphique, en grande partie inédite, de ce secteur (fac-similés, textes hiéroglyphiques en ligne et traduction commentée) ainsi qu'une couverture photographique complète, réalisée après l'achèvement, en 2016, d'un important programme de restauration et de conservation. -- The "Northern Storerooms" of Thutmosis III are a set of eight chambers accessible through the corridor within the sandstone enclosure of the Temple of Amun-Re at Karnak. Built by Thutmosis III during his autonomous reign after the death of Queen Hatshepsut, these chambers form a complex with restricted access that underwent several architectural transformations. Among the most remarkable are the modification of its western entrance during Thutmosis III's own reign and the decoration of one of the chambers by Ptolemy XI Soter II, nearly fourteen centuries after its construction. This complex maintains close connections with other structures from the reign of Thutmosis III, including the Akh-menu, the new cultic center of the Temple of Amun-Re, as well as the access areas and the central part of the Karnak Temple. This volume presents, for the first time, all of the epigraphic material, largely unpublished, from this sector (including facsimiles, hieroglyphic texts, and translations), along with complete photographic coverage, undertaken after the completion of a major restoration and conservation programme in 2016.

02/2024

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Science-fiction

Raven Blade Tome 1 : L'appel du loup

La paix sera toujours éphémère. Vaelin Al Sorna est une légende vivante, célébrée d'un bout à l'autre du Royaume Unifié. Par son génie militaire il a renversé des empires, par son bras il a remporté d'impossibles batailles... et par ses sacrifices il a vaincu un mal sans nom. Malgré ses titres, il s'est détourné de la gloire pour mener une vie paisible dans les Hauts Confins. Et pourtant, des bruits courent par-delà les mers... Une armée appelée la Horde d'Acier approche, menée par un homme se prenant pour un dieu. Vaelin n'a aucune envie de revenir aux armes, mais lorsqu'il apprend que Sherin, la femme qu'il a perdue voilà bien longtemps, est tombée entre les griffes de la Horde, il choisit de se mesurer à cette nouvelle menace. C'est au coeur des royaumes des Rois Négociants, alors même que les tambours de la guerre résonnent aux quatre coins d'un continent gangrené par la violence, que Vaelin apprendra cette vérité : il est des batailles que même lui ne peut remporter. " Au risque de se répéter, Anthony Ryan est l'héritier de David Gemmell et le meilleur écrivain britannique moderne de Fantasy. Avec cette duologie, il le prouve une fois encore. " Fantasy Book Critic " Au croisement de Robin Hobb et Joe Abercrombie, une Fantasy investie d'un véritable souffle épique. Indispensable. " Fantasy Book Review " On retrouve tout ce qu'on a appris à aimer dans l'oeuvre de Ryan... Entre ses personnages mémorables et son univers imaginatif, L'Appel du loup s'impose comme une lecture incontournable pour tout fan de Fantasy qui se respecte. " Booknest. eu " Un contrepoint narratif parfait à la mélodie si brillamment mise en scène dans Blood Song. Le récit de Vaelin se poursuit de manière évocatrice dans cette nouvelle série, peuplée de souvenirs doux-amers rendus plus poignants que jamais par une prose experte. " Novel's Notion " Si ce roman se définit par son rythme effréné, ses personnages plus vrais que nature et son intrigue parfaitement maîtrisée, c'est avant tout le talent de Ryan pour la création d'univers qui rend sa lecture si immersive... Les amateurs de Fantasy trouveront leur bonheur avec ce récit d'aventure de haute volée, servi par une plume acérée. " Kirkus Reviews " J'adore Vaelin Al Sorna et le retrouver sur le devant de la scène, plus taciturne et touchant que jamais, m'emplit de joie. Si vous n'avez pas encore lu la trilogie de Blood Song, courez la dévorer, vous ne le regretterez pas. Et si c'est déjà fait, L'Appel du loup devrait s'inviter au sommet de votre pile de lecture. " The Quill to Live

06/2020

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Régionalisme

Les chauffeurs du Lyonnais

Ce qui nous frappe aujourd'hui encore, dans l'histoire des chauffeurs du Lyonnais, ce n'est pas le déchaînement de violence qui la caractérise, mais surtout l'incroyable témérité des malandrins, leur cruauté absolue, l'habileté parfois machiavélique de leurs forfaits et cette impunité totale dont ils jouirent pendant si longtemps. En lisant l'ouvrage de J. Vingtrinier, on comprend assez vite que tout cela, ils le devaient à leur chef, un homme qui avait (hélas) pour le crime, des aptitudes exceptionnelles : fin stratège, dépourvu de tout scrupule, vigoureux et déterminé, il imposait à ses troupes une discipline de fer. Pour tout le monde (ou presque), il s'appelait Pierre Grataloup, il n'était " pas très grand, mais bien pris et de forte carrure ", il habitait la haute montagne et faisait " le commerce des bestiaux " ; mais pour tous ses complices, pour ceux qui le recherchaient et pour les habitants de la région, il était aussi le Petit-Monsieur, personnage mythique, redouté et d'autant plus insaisissable, qu'hormis ses hommes personne n'avait fait le lien entre l'honorable Grataloup et le terrible chef de bande, au point qu'il filait le parfait amour avec la belle Françoise, la fille d'un fermier prospère. C'est pourtant lui qui organise de véritables conseils de guerre dans les ruines du château de Rochefort, ordonne le pillage et la tuerie de Malataverne, le sac, sous uniformes de gendarmes, du château de Marigny, l'enlèvement de Mlle de Barmas, l'attaque de la maison de Jean Malart... et cent autres coups fructueux et sanglants qui terrorisent la population et constituent autant d'atteintes graves aux personnes et aux biens. Cependant l'intérêt du récit de M. Vingtrinier ne réside pas uniquement dans cette relation pittoresque (historiquement répertoriée) des coups de main, rapts, assassinats, combats divers des Dur-à-cuire, Vide-Gousset, José-le-Chameau, Pied-de-Biche, Lapin-Vigilant, Gros-Mec, Sautemouche, Cuillère-à-Pot, le Parigot, le Dauphinois, Dhilas, Chevallier, le Borgne-d'Aveize, le Bourreau des Crânes, le Boucher-des-Pantes. Il apparaît aussi dans la manière précise et vivante dont l'auteur évoque l'ambiance des marchés de l'époque, des fermes et des auberges, dans le talent avec lequel il retraduit le langage cru et coloré des chauffeurs et des paysans et dans la gradation savante selon laquelle il montre l'évolution du comportement de la population, qui va passer, peu à peu de la crainte à la colère vengeresse, sous l'influence de Jean Malart, l'ennemi juré du Petit Monsieur. Cette épopée, judiciaire et justicière, d'une lutte devenue collective contre le crime est d'autant plus passionnante qu'elle est marquée du sceau de l'authenticité.

02/2002

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Sciences politiques

Paix et guerres au XXIe siècle

« L’âge des guerres s’achèvera-t-il en une orgie de violence ou en un apaisement progressif ? » C’est sur cette interrogation, émise en pleine Guerre froide dans laquelle il voyait la troisième des « guerres en chaîne » du XXe siècle, que Raymond Aron concluait sa magistrale étude sur Paix et guerre entre les nations. Grâce au recul qui est le nôtre, il est possible d’apporter à cette question une autre réponse que celle qu’il avait lui-même proposée, à savoir que « nous savons que nous ne savons pas la réponse à cette interrogation ». En effet, la fin pacifique de la guerre froide à laquelle personne ne s’attendait a corroboré l’espoir d’un « apaisement progressif » et démenti la crainte d’une « orgie de violence ». Depuis la fin de la guerre froide, le système international est caractérisé par une stabilité d’ensemble, la paix prévaut au niveau du système dans son ensemble, c’est-à-dire entre grandes puissances en général, et entre démocraties occidentales en particulier, d’un côté, des guerres limitées, à l’échelle locale ou régionale, et récurrentes de l’autre. Comment comprendre l’absence de risque de guerre majeure, au plan international, entre les grandes puissances ? Pourquoi de nos jours les États européens et nord-américains n’imaginent-ils même pas recourir à la force dans leurs relations mutuelles ? À quels facteurs faut-il attribuer les interventions armées multiples auxquelles ces mêmes pays recourent dans des zones périphériques allant de l’ex- Yougoslavie à la Libye en passant par l’Afghanistan et l’Irak ? Qu’est-ce qui explique que certains conflits armés remontant à plus d’un demi-siècle, du Proche-Orient au sous-continent indien, continuent de connaître des épisodes violents ? Autant de questions auxquelles cet ouvrage tente de répondre à l’aide d’outils et de concepts empruntés aux théories des relations internationales. La paix qui prévaut de nos jours entre grandes puissances s’explique par la structure unipolaire du système interétatique avec à sa tête les États-Unis. Au sein de cette hiérarchie, les États occidentaux forment une communauté démocratique qui tout à la fois explique la paix régionale dont ils jouissent dans leurs relations réciproques et la face cachée de cette paix que sont les guerres d’interventions menées contre des régimes qualifiés de voyous. Enfin, les inimitiés durables entre Pakistanais et Indiens d’un côté, Israéliens et Palestiniens de l’autre, renvoient au mécanisme du dilemme de sécurité entre des entités se niant mutuellement le droit d’exister Une réflexion à la fois synthétique et dynamique sur l’état de la politique internationale au début du XXIe siècle.

10/2011

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Littérature française

Le chiffre des soeurs

Le chiffre, ce sont les initiales emmêlées qu’on brodaient autrefois sur les trousseaux de famille. Les soeurs, elles sont au nombre de quatre. Nées dans le premier quart du XXe siècle au sein de la petite bourgeoisie provinciale, elles forment le quatuor de tantes redoutable et fascinant de ce nouveau livre d’Antoine Piazza, qu’on aimerait dire roman, bien qu’il soit nourri exclusivement de ses souvenirs familiaux. Au travers de ces personnages hauts en couleurs, souvent truculents, il balaie un siècle, celui des siens sur plusieurs générations et nous dresse le portrait d’une certaine France. Secrets et scandales familiaux, bons mots d’enfants répétés sur des décennies, anecdotes ressassées et amplifiés… Chaque famille a sa propre mythologie et l’art d’Antoine Piazza est d’en creuser avec minutie chaque épisode et chaque personnage. Les femmes, donc, sont au coeur de cette chronique. Annabelle, la soeur aînée, en est la maîtresse femme : elle tient salon à Maillac, petite ville industrieuse du Sud-Ouest enrichie dans les peaux (Mazamet en réalité), dont nous est racontée la prospérité, puis la chute à l’orée des années 80. La cadette est professeur de piano dans une très sélecte institution catholique parisienne, les dernières, infirmière et religieuse. à elles quatre, elles forment l’axe et le moteur de ces histoires fondatrices où l’héroïsme côtoie souvent la mesquinerie et la trivialité. La force d’Antoine Piazza est dans cet équilibre, décrire un groupe humain au plus juste mais sans jugement, au travers de ses mille contradictions. Ainsi se tissent magistralement petite et grande Histoire, au gré de la geste familiale de ces Français si représentatifs de ce XXe siècle, dont les greniers dissimulent des revues à la gloire de Pétain. Et la chance de l’auteur est sûrement d’avoir eu à disposition un matériau humain d’une richesse incomparable, qu’il transfigure avec maestria en matière romanesque. Tout est vrai, dans Le chiffre des soeurs : la tante infirmière barrant la route avec inconscience à vingt miliciens armés. La religieuse défroquée découvrant l’amour à 70 ans. L’écriture, classique et précise, sert ce regard attentif et acéré, bienveillant mais jamais sentimental. En douze chapitres à la chronologie bousculée comme les spirales de la mémoire, Antoine Piazza nous aspire dans ces scènes à l’ironie mordante, temps retrouvé d’une France disparue. C’est enfin la genèse d’un écrivain qu’il nous fait entendre, dans ce rôle de témoin muet et avide, enfant cherchant à déchiffrer le monde incompréhensible des adultes. Après ses trois précédents livres, Les ronces, La route de Tassiga et Voyage au Japon, il poursuit son oeuvre singulière, nourrie exclusivement de son histoire personnelle.

01/2012

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 1, Poèmes de guerre et d'après-guerre

"Il n'est peut-être pas le plus grand, mais l'un des plus grands. Il peut encore défendre son titre de champion du monde, et je ne vois personne, dans la génération actuelle, qui puisse le lui ravir. Il est notre Byron, le héros couvert de gloire, couvert de femmes, couvert d'argent... Nous ne sommes pas les derniers, en France, à l'avoir aimé. Nous avions des raisons pour cela. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, nous avions accueilli un jeune Américain pauvre et déjà père de famille, qui se promenait dans nos rues et le long de notre fleuve, s'arrêtait dans nos bistrots pour y boire notre vin et écrivait dans des cahiers d'écolier des histoires de soldats et de chasseurs. Il allait au Musée du Luxembourg pour apprendre de nos peintres, M. Cézanne et M. Degas, à dire "la chose vraie". A Paris, Hemingway a vécu, aimé, écrit. Il n'a pas oublié sa dette envers notre ville et il lui a élevé un temple dédié au souvenir et au bonheur enfui : Paris est une fête. On trouvera ce texte dans le premier volume des Ouvres complètes de Hemingway. On y trouvera aussi Le Soleil se lève aussi, d'un accent si neuf, si souvent imité depuis, et L'Adieu aux armes qui demeure, comme l'a dit Malraux, le plus beau roman d'amour de la littérature moderne. La qualité des traductions de ces textes, dues à M. E. Coindreau, n'est plus à louer. On trouvera enfin, avec les nouvelles charmantes du cycle de Nick Adams qui nous donnent un portrait de l'auteur à dix-huit ans, quand il chassait et pêchait dans les forêts du Michigan, paradis perdu de son enfance, un texte jusqu'alors inédit en français : Torrents de printemps, amusante satire de certains maîtres que l'écrivain avait admirés et qu'il pastichait : ainsi un jeune homme qui pressent son génie signifie à ceux à qui il doit le plus son désir d'émancipation : c'est Barrès devant Renan, Montherlant devant Barrès, Hemingway devant Sherwood Anderson... Hemingway est le premier écrivain étranger contemporain à figurer dans le Panthéon de la Pléiade. Un jour, il faudra qu'une plaque soit apposée au coin de l'une de ces petites rues de la Montagne Sainte-Geneviève qu'Ernest Hemingway, romancier américain, 1899-1961, a si souvent parcourues. En attendant cet hommage municipal, voici un petit monument fait de papier bible, d'encre, de cuir et de colle, auquel les meilleurs esprits et les meilleurs ouvriers ont collaboré - le plus beau monument qu'un écrivain puisse souhaiter." Michel Mohrt, 1966.

01/1966

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Sciences politiques

Dans les archives inédites des services secrets : un siècle d'histoire et d'espionnage français (1870-1989)

"Tout un monde de l'ombre se révèle dans ce passionnant ouvrage" Le Monde "Passionnant comme un grand roman d'espionnage, où tout est vrai." l'Express. "Des documents exceptionnels, des photos et des rapports inédits. Un ouvrage magnifique." Télérama. "Nouveau coup d'éclat de l'Iconoclaste" Le Figaro. "Cet ouvrage est remarquable." Historia. Un siècle d'espionnage et de contre-espionnage français (1870-1989) où l'on retrouvera parmi les sujets traités : Les coulisses de l'Histoire Le dossier de l'affaire Dreyfus. La fiche de renseignement sur Hitler (1924). Les confidences du secrétaire particulier de Staline (1928). Les procès de Moscou (1937). Les lettres de Pierre Mendès France dans la clandestinité. Les préparatifs secrets du débarquement allié. Le dossier FFI de François Mitterrand et la fiche secrète du SDECE. Les documents "très secrets" sur la collaboration entre les services français et la CIA en Indochine. Les rapports des RG sur Messali Hadj, Georges Bidault et les milieux de l'Algérie française. La chasse aux trafiquants d'armes du FLN. Le dossier confidentiel de l'opération militaire de Kolwezi (1978). Le dossier complet de la DST sur l'affaire Farewell. De grandes figures d'espions Bolo Pacha, traître au service de l'Allemagne. L'affaire Fantômas : l'agent As 522 chez les communistes Jean Klee, un agent triple disparu dans la Tamise. Le dossier d'un nazi français, Fernand de Brinon. La traque d'Otto Skorzeny, chef des commandos du Reich. Georges Pâques, une taupe à l'OTAN. Un réseau est-allemand en France : l'affaire Bammler-Kranick. Des affaires d'espionnage économique Alfred Nobel et les secrets de fabrication de la poudre (1888). Les usines françaises d'armement espionnées au profit de l'URSS (1925). L'inquiétant réarmement japonais (1935). Le rapport d'un espion au salon de l'auto de Berlin (1939). La liste des entreprises ayant un compte à la "Banque des Soviets" et leurs relations avec Moscou (1950). Des inventions technologiques sans égales. Les interceptions radio de la tour Eiffel. Les premières photographies aériennes (1914-1918). Enigma et les codes secrets des nazis. Les premiers commandos des services spéciaux français. Appareils photos, faux passeports, talonnettes à double fond, etc. : un musée jamais vu. Une ambassade de France mise sur écoutes. Les rapports de gendarmerie sur les OVNIS. Des séductrices de légende. La Païva et son mari prussien (1871). Mistinguett, un coeur au service de la France (1916). Les documents inédits du dossier Mata Hari (1917). Joséphine Baker, l'agent de charme de la France libre (1944). La naissance des grands services de renseignement. Le 2e Bureau. Les Renseignements généraux. Le KGB. Le BCRA, service de renseignement de la France libre. La DST. Le SDECE et la DGSE avec le soutien de la Fondation d'entreprise La Poste.

10/2010

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Littérature étrangère

Le Dernier combat de Mèmed le Mince

Depuis 1955, date à laquelle les lecteurs turcs découvrirent les premières aventures d'un jeune justicier, Mèmed le Mince est devenu, avec les années, un héros légendaire, pour se transformer souvent en une créature de chair et de sang. Une anecdote résume la place prise par ce personnage de roman dans la mémoire collective de son pays : «Mèmed, ce n'est pas toi, déclara un jeune berger, l'oeil méfiant, à Yachar Kemal. Mèmed, je le connais bien, va ! Je le rencontre si souvent dans la montagne !» Dans ce dernier tome, Mèmed tente une fois de plus de découvrir la paix et le bonheur. Il s'éloigne des montagnes où il a vécu en hors-la-loi et décide de mener une vie nouvelle au bord de la Méditerranée, dans un gros bourg entouré de plantations d'orangers et de citronniers : le paradis. La vieille Huru et Seyrane, qui attend un enfant, viennent l'y rejoindre. Mais autour de lui, il n'est question que des combats que Mèmed le Mince et Ferhat hodja continuent à mener au loin, dans les montagnes, avec l'aide de centaines de jeunes paysans armés, qui se font tous appeler Mèmed. Et puis au bord de cette mer si belle, sous ce ciel clément, sur cette terre si riche, si douce, les journaliers sont aussi opprimés que les paysans sans terre de la région du Taurus. Mèmed se reproche la vie trop facile qu'il mène. Le mystérieux inconnu qui surgit sans cesse sur son chemin, est-ce un ami, un ennemi, ou tout simplement l'ancien Mèmed le Mince, celui qui ne rêvait que de justice ? Il ne connaît plus la paix. Et quand est assassiné son ami l'instituteur, qui se battait seul contre les grands propriétaires, Mèmed, repris dans l'impitoyable engrenage qui a fait de lui un redresseur de torts, abat l'agha qui a ordonné ce meurtre, et retourne à ses montagnes, où il rejoint ses compagnons de lutte. Jusqu'au dernier combat, jusqu'au jour où il disparaîtra. Et les gens diront : «On n'entendit jamais plus parler de Mèmed le Mince, jamai on ne retrouva ses traces...» Nous retrouvons ici le souffle puissant, le lyrisme éblouissant de Yachar Kemal. Et bien des personnages de sa grande saga : Ferhat hodja, Bayramoglou, l'ancien brigand au grand cour, Ali le Boiteux, Petite-Mère Sultane, accusée de sorcellerie, et dont la mort sera impitoyablement vengée... L'alezan ensorcelé hante toujours le Taurus, avec ses majestueuses forêt et ses pics, où «tout n'est plus que roche dénudée», comme l'écrivait Vinci dans ses Carnets. Et aussi la mer, dont la description par le grand écrivain devient un fragment d'épopée.

03/1989

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Cinéastes, réalisateurs

Conversations avec Dean Tavoularis

"Tout ce que le spectateur voit dans un film est le résultat d'un travail avec le chef décorateur". - F. F. Coppola. Quatre ans après la sortie du très remarqué Conversations avec Darius Khondji, le troisième ouvrage de la collection Conversations est la première monographie consacrée à l'un des plus grands chefs décorateurs de l'histoire du cinéma, Dean Tavoularis. Destiné aux cinéphiles, aux étudiants et aux professionnels du 7ème art, mais aussi aux amoureux du design et de l'architecture, cet ouvrage propose un voyage inédit à travers le cinéma des soixante dernières années. Une plongée passionnante dans les coulisses de films cultes du XXème siècle : Apocalypse Now, Le Parrain, Bonnie and Clyde, Zabriskie Point, Conversation secrète et bien d'autres. Dean Tavoularis possède une filmographie des plus illustres, son nom étant associé à nombre de chefs d'oeuvres du cinéma américain des années 1960 et 1970. Ses collaborations avec Francis Ford Coppola, Michelangelo Antonioni, Arthur Penn, Warren Beatty, William Friedkin et Roman Polanski comptent parmi les plus riches et inventives du cinéma moderne. Conversations avec Dean Tavoularis retrace l'incroyable odyssée de celui qui débuta sa carrière comme animateur sous la direction de Walt Disney. Après avoir fait ses armes dans les plus grands studios d'Hollywood, sur des films comme 20 000 lieues sous les mers ou Devine qui vient dîner... , il devient chef décorateur sur l'un des films qui contribuera à l'avènement du Nouvel Hollywood, Bonnie and Clyde. Mais c'est aux côtés de Francis Ford Coppola que Dean Tavoularis consacre l'essentiel de sa carrière. Engagé pour travailler sur Le Parrain, ils formèrent un couple créatif unique pendant plus de trois décennies. Des chapitres entiers sont consacrés à la trilogie du Parrain et à Apocalypse Now, dont le tournage est exploré en détail. Dean Tavoularis révèle aussi certains projets de Coppola, tel Pinocchio, grâce à des dessins conceptuels jamais dévoilés à ce jour et un schéma scénaristique visuel à couper le souffle. Ces conversations sont également accompagnées d'entretiens exclusifs avec l'acteur-réalisateur Warren Beatty, les réalisateurs Francis Ford Coppola et Roman Coppola, le chef opérateur Vittorio Storaro (Le Conformiste, Le dernier empereur), la créatrice de costumes Milena Canonero (Orange mécanique, Barry Lyndon) avec lesquels Dean Tavoularis a collaboré, ainsi qu'avec la cheffe décoratrice française Katia Wyszkop (Sous le soleil de Satan). Accessible à tous et foisonnant d'anecdotes où l'on croisera entre autres Jean-Luc Godard, Marlon Brando, Gene Kelly et Tom Waits, l'ouvrage est illustré de centaines de visuels, la plupart inédits : photos de plateau, plans de décors, plans d'architecture, archives, dessins conceptuels, storyboards... Un beau-livre préfacé par Wes Anderson et écrit par Jordan Mintzer, auteur des déjà cultes Conversations avec James Gray et Conversations avec Darius Khondji.

10/2022

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Sociologie

Inflexions N°13 Transmettre Janvier 2010

Avec pour thème "Transmettre" , la revue Inflexions pourrait paraître aborder un sujet relativement neutre. En effet, stricto sensu et de prime abord, du point de vue du militaire, s'il s'agit de transmettre des connaissances, un savoir-faire, voire une culture, on pourra penser que c'est affaire de pédagogie au sens le plus large. Transmettre une expérience est plus problématique, mais nous restons là face à des difficultés, précisément, pédagogiques. Quant à la transmission des valeurs, elle relève pour une large part de la "tradition" , dont la connotation reste, dans les armées, résolument positive : il s'agit bien de transmettre, mais, en l'occurrence, plus qu'un savoir, un savoir-être. Voilà donc un numéro d'Inflexions qui échapperait à la mise en évidence de problématiques aiguës, touchant au coeur de la conscience individuelle ou de la condition humaine, dont cette revue, en croisant les regards du soldat et de l'intellectuel, s'est fait en quelque sorte une spécialité ? Il n'en est rien, car si l'on va aux contributions "civiles" , tout se passe comme si l'on traitait d'un autre sujet. En effet, que ce soit pour le professeur Jean-Pierre Rioux ou pour la présidente Hélène Waysbord, la transmission est abordée sensiblement sous le même angle, celui du "devoir de mémoire" sur lequel s'interroge le premier, celui d'un "impératif catégorique" que met en évidence la seconde, l'un et l'autre se référant à la Shoah comme point focal... "02. Défendons à tous nos sujets, de quelque état et qualité qu'ils soient, d'en renouveler la mémoire, s'attaquer, ressentir, injurier ni provoquer l'un l'autre par reproche de ce qui s'est passé, pour quelque cause et prétexte que ce soit, en disputer, contester, quereller ni s'outrager ou s'offenser de fait ou de parole, mais se contenir et vivre paisiblement ensemble comme frères, amis et citoyens, sur peine aux contrevenants d'être punis comme infracteurs de paix et perturbateurs du repos public". Mais depuis Auschwitz, peut-il y avoir "repos public" ? Pour autant, au nom même de la mémoire, il y a des "frères, amis et citoyens" , dont le soldat est le délégataire pour user de la force des armes qui lui sont confiées, sans succomber à la barbarie. Se souvenir d'Auschwitz, sans se perdre dans le champ gravitationnel du "trou noir" de la Shoah, mais faire que ce soldat soit haussé au-delà de lui-même par l'appropriation des valeurs résolument positives qui lui sont transmises, tel est le défi. N'éclaire-t-il pas quelque peu celui du "devoir de mémoire" caractérisé par le professeur Rioux ? Si tel est le cas, à travers ce thème, la revue Inflexions est bien dans sa vocation.