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Faits de société

Dis adieu à ton corps. Top model en Iran, réfugiée en France : le combat pour la liberté d'une femme

Condamnée au fouet en Iran, à la rue en France : le combat pour la liberté d'une femme. " Je marche longtemps, jusqu'à l'entrée d'un parking. Je soulève ma valise et descends les escaliers. La lumière m'agresse, la musique est assourdissante. Je m'assieds derrière un véhicule, mon sac à mains sur les genoux, la couverture sur les épaules. Personne ne m'a vue. J'appuie ma tête contre le mur derrière moi et ferme les yeux. J'éclate en sanglots. Comment en suis-je arrivée là ? " J'ai 29 ans, je suis iranienne. Mannequin et photographe dans mon pays, j'ai dû fuir Téhéran : la police religieuse punit l'atteinte à la pudeur d'au minimum 144 coups de fouet. Autant dire une condamnation à mort. Je conçois mon métier comme un art, alors j'ai fait de mon corps une oeuvre. J'ai révélé mes tatouages et ma nudité devant les objectifs et sur les réseaux sociaux ; dans le milieu underground iranien, je suis devenue une icône de la liberté. Traquée par la " Police de la vertu ", menacée du fouet des mollahs, j'ai tout laissé derrière moi - ma famille, mes amis, ma jeunesse. A mon arrivée à Paris, j'ai caressé l'espoir d'exercer ma profession librement. Mais ici je ne suis qu'une réfugiée et, pendant des mois, j'ai mené un long combat pour obtenir l'asile politique. Des podiums à la rue, je n'ai cessé de me battre pour la liberté.

10/2020

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Littérature étrangère

Siméon l'Ascenseurite. Roman avec anges et Moldaves

La vie grise et presque tranquille des locataires d'une HLM, " l'un de ces anonymes et gigantesques immeubles des banlieues roumaines ", va brutalement se trouver bouleversée : l'ascenseur est en panne, coincé au huitième étage. Ce ne serait pas un problème insoluble, s'il n'était. occupé par leur voisin Siméon. Pour désavouer le chacun-pour-soi de ses semblables, il a choisi de s'y cloîtrer. Son geste suscite, tour à tour, la perplexité, l'agacement, la curiosité, puis la déférence. Siméon devient une sorte de directeur de conscience îlotier, prodiguant des conseils, faisant quelques modestes " miracles ". Et, s'il n'y avait que les miracles. Mais il y a aussi les histoires édifiantes et les prophéties que Siméon livre de sa retraite volontaire, qui lui assurent rapidement une grande notoriété et révèlent, entre autres, pourquoi Jésus, descendu parmi le peuple roumain, après une campagne électorale mémorable, il va de soi, ne pourra pas s'en faire élire Président. Siméon l'Ascenseurite est une parabole et une parodie. Les personnages virevoltent, se croisent, s'entraident, se détestent, s'ignorent, et peignent à grands traits d'une ironie à la fois mordante et tendre une chronique lucide et bouffonne. Dans ce roman débordant d'humour, cette multitude incarne une société déboussolée sur fond de problèmes domestiques, de crise économique, de confusion spirituelle et politique. Une véritable radiographie de la Roumanie postcommuniste. Couronné en 2007, à Prague, par le prix Magnesia Litera et élu Livre de l'année, il a été traduit en Espagne, en Croatie, en Italie et en Bulgarie.

03/2013

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Littérature française

Le ragondin

Quand il se réveilla le lendemain matin il eut des difficultés à sortir de son sac de couchage ; sa tête lui faisait horriblement mal, le sang lui battait les tempes et les grincements des ressorts du lit de camp dressé pour la circonstance lui arrachèrent une grimace, réaction ordinaire d'un lendemain de cuite. Il essaya de se rappeler l'enchaînement des événements. La veille, le coup de sonnette, madame Dupuy, les bières, et sa tête qui heurtait le coin du bureau. Puis plus rien. Instinctivement il se frotta le crâne et senti bien une bosse qui n'existait pas auparavant. Que s'était-il passé ensuite ? Il n'arrivait pas à retrouver le moindre élément. Elle était peut-être encore là, il n'osait y penser. Pourtant il lui fallait bien vérifier. Il sortit du minuscule réduit qui lui servait de chambre et ouvrit avec mille précautions la porte du bureau. Tout semblait à peu près en ordre ; seuls, les canettes vides et les deux verres, témoins muets de la visite de la veille, lui confirmèrent qu'il n'avait pas rêvé. Il lava rapidement les verres et jeta les bouteilles dans un sac qu'il déposerait dans une poubelle extérieure. Personne ici n'avait besoin de connaître ses consommations... Qu'était-elle devenue ? Sommairement lavé il sortit, descendit le perron et se glissa au milieu des engins qui encombraient les pelouses entre les grilles et la façade depuis qu'ils s'attaquaient au futur parking. Tout en bas, près de la statue, il remarqua que la terre avait été récemment remuée.

03/2013

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Littérature étrangère

Oublier son passé

Lorsque Helena, Martin et leur fille de 14 ans, Emilie, quittent la vie survoltée de Stockholm pour repartir de zéro dans le nord de la Suède, les rêves d’Helena peuvent s’accomplir : ils restaurent une ferme dans laquelle elle a passé enfant ses vacances d’été, et la transforment en hotel de charme. Mais ce tableau idyllique va voler en éclats le jour où Martin, ne supportant plus les rêves d’Helena, retourne vivre à Stockholm avec une autre femme. En dépit d’une réussite professionnelle remarquable, Anders Strandberg a conscience de la vacuité de son existence. Un jour qu’il part en voiture vers le nord du pays pour tenter de récupérer une célèbre guitare ayant appartenu aux Beatles – Anders est un collectionneur éclairé et passionné de musique – il est victime d’un grave accident de la route. Et se relève avec l’horrible sentiment d’avoir voulu mourir… Il descend alors dans l’hôtel tenu par Helena et accepte son offre de travail à ses côtés. Pour la première fois, il se sent libre, il n’a rien à prouver ni à défendre. Il peut oublier son passé. Au même moment, la cousine d’Helena, Anna Karin, organise dans le village voisin une réception après les funérailles de leur tante Olga. Secrets et préjugés vont être levés pendant cette réunion de famille, au cours de laquelle les êtres en présence se révèlent capables de changer leur manière de penser vis-à-vis les uns des autres, comme à leur propre égard. Traduit du suédois par Magdalena Jarvin

05/2012

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Littérature étrangère

Amour sur le rivage

La petite ville côtière d’Ashkelon, au Sud d’Israël, est pour les trois protagonistes du nouveau roman de Michal Govrin le théâtre d’un amour d’été. Avec l’argent que ses parents lui ont donné pour un stage de secrétariat, Esther Weiss, qui vient d’achever sa scolarité dans un lycée religieux, s’offre une robe à bretelles et descend au dancing de la plage. Au bar, Moïse Derhy, arrivé droit de Paris pour l’enterrement de sa mère, boit un Campari. Son regard est aimanté par la jeune fille qui se tient, solitaire, à l’autre bout de la piste de danse, inconsciente de sa beauté. Derrière le comptoir, Alex Morgenstern, embauché au début de la saison alors qu’il débarquait de Buenos Aires, observe cet homme plus âgé que lui, dont il admire la mise élégante. Avec pour musique de fond les tubes des années soixante, pendant lesquelles se déroule l’action, le décor est en place. En impeccable dramaturge, Michal Govrin rend inéluctable la tempête amoureuse. Chacun de ses personnages en effet se trouve dans une impasse de son histoire personnelle, et chacun vivra le choc de la rencontre comme une révolte : Esther étouffe chez ses parents, tous deux rescapés de la Shoah, propriétaires d’une poissonnerie dans la petite ville. Moïse vit une crise avec Catherine, sa femme française, et leur fils Jean. Alex, l’Argentin taciturne, veut laisser loin derrière lui Buenos Aires, les activités politiques qu’il y menait et le secret honteux de son père psychanalyste.

10/2013

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Romans historiques

Le fracas des hommes

Le Fracas des hommes est le récit de la tourmente qui emporta la Belle Époque et précipita les hommes, les femmes et les enfants dans le fracas de la Grande Guerre. 1909, Louis Tréhen, jeune interne en médecine, descend du train gare Montparnasse, débordant d’enthousiasme. Il s’apprête à découvrir Paris, et ses deux visages : les éclats de la Ville lumière et l’ombre de Belleville. Louis va rencontrer une galerie de personnages hauts en couleur, nouer amitiés et liaisons à l’hôpital où il étudie, ainsi que dans son quartier, et être conforté dans sa vocation de médecin. 1919, Louis est immobilisé dans une gangue de zinc à l’hôpital maritime de Berck-sur-Mer. Parti au front pour soigner les soldats, il a connu la souffrance des hommes. À son tour, il a été touché lors d’un bombardement et attend que la douleur s’endorme et que son état s’améliore. Difficile pour un médecin d’ignorer ses symptômes : pour s’en détacher, il entreprend d’écrire et de lire à ses compagnons d’infortune le récit de ses plus belles années. Là où la vie aurait mieux fait de s’arrêter. Dans ce roman initiatique écrit à quatre mains, Maryse Rivière et Bernard Marc entremêlent l’histoire de ces deux Louis : le premier, jeune et heureux, le second, broyé par la guerre. Ils nous entraînent dans un Paris pittoresque, celui d’Apollinaire et de la bande à Bonnot, pour nous faire partager le destin malheureux de ces sacrifiés de l’aube du XXe siècle.

02/2011

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Littérature étrangère

Kali. Une histoire d'avant-hiver

" Vous avez été notre chanteuse d'avant-hiver. Après vous il ne nous reste que le chemin du retour. Maudit chemin du retour. Même long-temps après minuit. Même vers mon hangar à bateaux au bord du fleuve. Mes parents étaient des Indiens. Ah si j'étais un Indien. Si j'étais un Indien, je saurais où aller, matin comme soir, jour comme nuit. Seulement mes parents sont morts. Et les Indiens sont dans un autre pays. Et tous les Indiens sont morts ". La voix de la cantatrice ne cesse de résonner lorsqu'elle descend de scène. Elle part rejoindre à grands pas une région chère à son passé, le " coin mort ". Parmi tous les émigrants, elle ne peut qu'avancer vers l'horizon sombre qui l'attire. Cette cité à la nudité saline, peuplée de réfugiés du monde entier, est construite autour de Kali, une mine de potasse. La Troisième Guerre mondiale fait rage, et c'est au milieu de cet absurde enfer sans diable que la chanteuse tente de retrouver un enfant disparu. Mais lorsque l'homme vit sous terre, loin du ciel qu'il méprise, lorsqu'il ne veut plus voler ni même rêver, il reste bien peu des quêtes et de l'amour... Peter Handke nous emporte dans une errance extraordinaire avec. pour simple guide, une voix à l'ambiguë lucidité. Voyage aux contrastes déroutants, la lumière n'a plus de légitimité dans ce parcours chaotique où la langue et les sons se tordent pour explorer à tâtons un monde qui ensevelit. Et étouffe.

04/2011

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Poésie

Mary Tome 3 : Un entredeux entre deux ages

Entre roses roses et roses noires, des roses ardentes pour y bruler d'amour. Voici le troisième opus, fait de proses et de chansons dont je rêve entendre sur les ondes magiques, mes paroles misent en musique. Le titre de ce recueil " Un entredeux entre deux âges " est pour marquer la différence d'âge entre Mary et moi et pour situer l'histoire entre les deux premiers tomes. J'ai terminé l'écriture de ce recueil à l'âge de 54 ans. C'est la suite de " Mary, tome 2 : 51 Dans l'eau " mais il peut se lire entre " Mary tome 1 : 50 Ca se tente " et " Mary tome 2 " : 51 Dans l'eau ". Il parle de l'amour de ma vie, de son surnom Cricri, suivi d'une ode la concernant s'intitulant" Paris, Mary, mon amie, mon amour ". Pourquoi Mary ? En fait, un jour où j'étais à me morfondre dans mon lit à ressasser sans cesse que je ne trouverai jamais la bonne personne à aimer, j'ai prié le bon Dieu afin qu'il me vienne en aide pour trouver la femme de ma vie. Et ça a marché ! Quelques jours plus tard en discothèque, je rencontrais Christelle. C'était un don de Dieu, surtout avec un tel prénom. Alors, comme elle est venue du ciel, un peu comme Mary Poppins descend nous rendre visite avec son parapluie, dans cette ode je l'ai appelée Mary. Ce recueil est écrit avec la réforme de la nouvelle orthographe.

09/2021

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Littérature française

Parc fermé

Orangina ou diabolo-grenadine ? Pastis ou Ricard ? Tennis ou piscine ? Gitanes maïs ou Belga filtre ? Se raser ou pas ? Etre fidèle ou pas ? On est en vacances, finalement peu importe. Avec Parc fermé, l'auteur nous livre, entre été 1977 et hiver 2020, entre Côte d'Azur et banlieue industrielle liégeoise, entre bleu ciel et gris foncé, un condensé de nostalgie où se mêlent la perfection des seins de Magali, une naïade de dix-huit ans entr'aperçue dans une piscine au bleu trop bleu, et le visage d'une mère fantasmée qui aurait décidé, dans un monde dominé par les hommes, de faire entendre sa voix. De rendre visible l'invisibilité des femmes. "Après la sieste, elle se réveille dans un parc, le parc fermé d'un enfant. Elle essaye d'en sortir mais l'espace entre les barreaux est trop mince pour que son corps puisse s'y glisser. D'abord, elle prend ça comme un jeu, trouve amusant le défi d'en sortir, en fait plusieurs fois le tour, d'un côté puis de l'autre. Lorsqu'elle se rend compte qu'il n'y a pas d'issue possible, très vite ses rires se transforment en pleurs, puis en cris lorsqu'elle s'aperçoit qu'une presse se substitue au mobile coloré que son père avait accroché au plafond de sa chambre d'enfant pour tromper l'ennui et lentement, inexorablement, descend sur elle, aplatit son corps, le compacte avec indifférence, comme la carcasse d'une vieille voiture"

09/2021

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Littérature française

Les coquelicots après la pluie

"Il y a un an, Victor a subi un avc qui a fortement retardé ces fouilles. Pourtant il n'a pas le sentiment d'avoir perdu du temps. Il fallait laisser arriver le bon moment. Depuis une semaine, Victor descend chaque jour à la cave. Il prospecte, extrait, touche, il trie, il lit, il met de côté dans la petite valise brune. Victor s'amuse de son impatience à retrouver un passé qu'il connaît bien. Il est prudent. Il ne veut pas se pencher sur sa vie entière, alors il a décidé de ne retenir de ce bazar que les trente-cinq années qui ont coulé de sa naissance jusqu'à la mort de son père. 1952-1987. Il veut s'arrêter sur les instants du chemin qui ont bâti sa vie. Plus tard, il y a eu le mariage, les enfants, ce n'était plus bâtir sa vie, c'était le joli temps de créer les fondations d'autres vies proches et chères, le temps d'aimer et d'assumer le chemin choisi. Donc, 1952-1987. Quand on le regarde avec des yeux compatissants ou inquiets, Victor aime préciser qu'il a fait un avc modeste. Il lui a valu beaucoup d'amitié, d'amour, de regards dont il reste ému et reconnaissant. Ses proches ont eu plus peur que lui-même. Victor a mesuré ce que les mots peuvent pour notre coeur ! Il sait encore mieux, depuis, qu'il a trop aimé la vie pour craindre la mort."

10/2023

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Aviation

Piloter en sécurité

Dans ce sixième album, Jean-Pierre OTELLI réalise un ouvrage exceptionnel sur la sécurité aérienne. Les textes sont des compte-rendu d'accidents qui ont été parfois des miracles, parfois des drames. Grâce au débriefing qui suit chaque récit, le lecteur pourra ensuite comprendre ce qui est arrivé exactement. L'exploit de Carlos Dardano... Victime d'une double panne réacteur, le jeune commandant réussit à poser son Boeing dans un champ sans même éclater un pneu. Un équipage de Jet Airways effectue six remises de gaz avant de réussir à poser magistralement son Boeing dans des conditions météo terriblement difficiles. Un commandant d'Express India rate son atterrissage sur une piste " Tabletop ". Un Airbus d'Aerolineas Argentinas s'engage sur une piste à Madrid alors qu'un appareil russe arrive en courte finale. Un Boeing 737 de Ryanair descend sous les minimas en finale à Bergerac. Un DC-10 de la compagnie Continental éclate un pneu pendant le roulage. Il prend feu. Après une panne de Pilote Automatique, le commandant d'un 737 de Klasjet ne parvient pas à piloter son avion à la main. Etc. Jean-Pierre OTELLI est pilote de présentation en salons aéronautiques et en meetings aériens. Avec 15 600 heures de vol, il est également leader de patrouille acrobatique et instructeur de voltige aérienne... Expert aéronautique, consultant pour les medias, il a écrit de nombreux livres à succès sur la sécurité aérienne. Ses ouvrages sont traduits en plusieurs langues : anglais, allemand, finnois, hollandais, japonais et portugais brésilien.

12/2022

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Mer

Naufrages autour de l'île d'Yeu. Tome 2, De 1920 à nos jours

"Naufrages autour de l'Ile d'Yeu"... Les épaves des navires décrits dans ce livre ont toutes été plongées au départ de ce beau "caillou" ancré au large de la Vendée. Néanmoins, vous verrez que la zone couverte est vaste puisqu'elle s'étend de 23 milles nautiques au sud de Belle-Ile-en-Mer, intègre le large de l'estuaire de la Loire et descend jusqu'en face des Sables-d'Olonne. En outre, cet ouvrage s'adresse à un public bien plus large que les seuls plongeurs. Certes, vous y trouverez les coordonnées géodésiques et les descriptions de quelques épaves particulièrement désirées des visiteurs palmés, mais cela est loin d'être le principal. En plus du récit de leur naufrage, vous découvrirez la vie des navires et de leurs marins ainsi que les raisons qui les ont conduits dans leur dernière demeure, le contexte de leur époque, leur place dans l'Histoire qui leur était contemporaine. Nombre d'entre eux ont participé à la Seconde Guerre mondiale en prenant part à différents épisodes pour certains étonnants et méconnus du conflit ainsi qu'à d'épiques combats navals. D'autres ont été victimes d'un coup de mer voire d'une violente tempête, causant parfois des drames humains. Vous découvrirez également, au travers des photos sous-marines, que l'acier naufragé est devenu oasis de vie, où l'émerveillement pour la faune sauvage est, à chaque plongée, au rendez-vous. Bonne lecture et bonne plongée sur ces épaves et dans leur histoire.

04/2019

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Littérature française

Les Valentin

Quand deux personnes se rencontrent dans un escalier, celle qui descend porte des souliers vernis et celle qui monte des sabots pleins de paille. Cet aphorisme était fort prisé dans les salons de la petite bourgeoisie des bourgs charentais au début du XXe siècle. Il illustre l'angoisse d'une classe sociale en déclin. Et Les Valentin en sont une magnifique expression littéraire. Il s'agit du premier roman de Pierre-Henri Simon, tout juste sorti de Normale Sup'. Il a 28 ans lors de sa publication. Son thème est l'histoire d'une famille déchirée dans une Saintonge marquée par la crise de l'entre-deux-guerres. Remarquables descriptions de notables ruraux dépassés par leur temps, atmosphère de gros bourg parfaitement rendue avec ses rites immuables qui pourtant se craquellent de partout, portraits forts évocateurs de ceux qui montent comme de ceux qui descendent, de ceux qui tentent de s'en accommoder comme de ceux qui résistent, ce premier roman est une réussite qui augure pleinement de la profondeur de vision de l'œuvre à venir. Le personnage le plus saisissant est celui d'une petite Antigone de village qui, pour sauver quelques bribes de la tradition, se voit destinée par sa famille à un mariage qu'elle rejette de tout son être. Elle tente d'abord d'échapper à la situation, elle fuit pour " faire la morte ", puis se ressaisit et fait face courageusement. La maison de famille devient alors un symbole de résistance et non plus un simple destin matériel.

10/2014

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Littérature française

Outre mesure

"Le jeune Bigot a pris la main de Quentin. C'est une main calme et chaude. Il y a cherché toutes les longueurs et toutes les largeurs, il ne veut plus faire des images. Il veut peindre. Il ne sait pas prier. Il sait regarder. Il croit que le monde est plus petit avec des centimètres et des mesures. Il croit que la peinture, elle, agrandit le monde. Il dit qu'elle est plus grande que le ciel. Et quand il peindra le jeune homme qui crie, un tableau dont il est fier, il voudra que l'on s'en rende compte, que l'on ne puisse plus rien compter en centimètres. Il mettra de la lumière à l'intérieur de ses mains, une main ouverte et l'autre fermée, le visage qui se tourne de l'autre côté. Il ne dégradera pas les tons sur sa joue pour trouver le naturel, une belle expression qui fait songer. Il la flanquera d'une lumière crue, un éclairage violent qui lui mange la barbe et lui descend jusqu'au cou. Il ne veut plus compter en centimètres et en mesures. Il veut ouvrir les yeux. Il croit que les images ne cachent rien, qu'elles se montrent. C'est tout ce qu'elles font. Il pense qu'à l'intérieur de la peinture, il y a le monde entier, le noir, les longueurs, les largeurs, la chaleur des mains, les yeux ouverts. Et le cri qui peut aller plus loin parce qu'il n'a pas de bords."

03/2014

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Littérature étrangère

Au premier regard

Une femme quitte la chambre où son amant continue à dormir et descend à la cuisine. Elle commence à préparer un gâteau, au milieu de la nuit, et ses pensées s'évadent, la ramènent à sa rencontre avec Ton, quelques années plus tôt, et à cette attraction immédiate entre eux. Les images d'une sortie en patins à glace sur les canaux gelés lui reviennent en mémoire, sans doute le moment qui avait scellé leur histoire d'amour ; elle repense aussi à sa décision de s'installer à la campagne avec lui, dans cette maison où elle vit encore à présent. Car Ton, malgré de brillantes études de droit, croit qu'il sera plus heureux en reprenant la pépinière de ses parents. Deux ans plus tard, il se suicide dans une des serres... La narratrice décide de rester, devient l'institutrice du village. Elle se met à rencontrer d'autres hommes, grâce à des petites annonces. Elle les fait venir chez elle, mais après avoir fait l'amour, elle ne parvient pas à dormir avec eux... Au premier regard est le récit d'une épiphanie, ou d'une acceptation. La voix d'une femme qui assume sa sexualité, et qui essaie de faire la paix avec son passé, afin de faire cohabiter le souvenir d'un grand amour et le besoin d'avancer. Le charme du livre de Margriet de Moor tient à cette alliance entre sensualité et réflexion, ainsi qu'à une langue musicale d'une grande beauté qui explore les méandres de l'âme humaine avec une clairvoyance rare.

03/2018

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Littérature française

La voie ferrée

Pendant des années, Gaspar et son cheval ont travaillé à l'entretien de la voie ferrée qui traverse le haut pays, avant qu'elle ne soit abandonnée. Il n'y a plus que les troupeaux, là-haut. Et Gaspar. Et son vieux cheval. Des hommes des services vétérinaires sont passés. Gaspar n'a pas très bien compris de quoi il s'agissait, mais il obéit. Il descend lui-même son cheval au bourg, à pied, en suivant les rails. Tous deux vont d'un bon pas, pour arriver avant que Léon ne ferme la boutique. Léon, c'est le boucher. Sa vie, Gaspar l'a passée sur les hauts plateaux. Aidé de son cheval, il s'employait à l'entretien de la voie ferrée, seul cordon qui reliait ces endroits reculés au reste du monde. Ces terres progressivement désertées retournent à la friche, les habitants étant partis petit à petit pour la ville. Et ce jour-là, Gaspar doit amener son vieux canasson au bourg d'en-bas. C'est le long de la voie ferrée qu'on voit s'éloigner leurs deux silhouettes, côte à côte. Pour la dernière fois, car le simple des hauts plateaux reviendra seul. C'est prévu, c'est ainsi. Olivier Deck a construit un texte d'une simplicité bouleversante. La candeur du simple d'esprit s'accorde parfaitement à la naïveté pastorale de ces paysages de montagne, dont la beauté brute est d'autant plus évidente qu'elle fait l'économie des fantaisies bucoliques et des douceurs agrestes généralement évoquées. Aussi inclus dans le COFFRET - Travelling.

08/2009

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Esotérisme

La matrice de l'âme : Le siège des antennes psychiques. Tome IX. La Société Archaïque à l'ouvre dans la Civilisation horizontale. -Le déclin de la métaphysique par l'auto-ignorance de l'homme.

Dieu est-il mort ? Non. Dans l'Evangile de saint Matthieu, le Christ a donné une prière qui répond parfaitement aux besoins de l'Humanité. Pour bien comprendre la signification de cette prière, il est nécessaire de connaître la constitution actuelle des êtres humains. C'est en cela qu'il faut rappeler que l'homme est un Esprit triple doté d'un Ego impersonnel et intra-cosmique au moyen duquel il apprend à gouverner un corps triple : son Identité divine. Alors, il devient naturel de comprendre que cela que l'on a réifié de diverses manières dans le concept de Dieu, n'est rien d'autre que la Vie elle-même : une myriade de formes. Ô ! Vie, " tu es pour l'être la santé, l'activité, la force ; tu es pour l'âme l'aliment nourricier, l'afflux divin, le guide souverain ; tu es pour l'esprit l'étincelle divine qui le rend conscient de sa sublimité ; tu es le courant qui le relie à Dieu et qui lui transmet Ses ordres et Ses messages. Vie, tu es aussi l'Esprit absolu qui descend dans toute manifestation perceptible à nos sens ; Vie, tu es l'eau, le feu, l'air, la lumière, tu es tout ce qui existe, tout ce qui devient, tout ce qui meurt, tu es le Souffle de Dieu, Son soupir et Son sourire ". Enigme il y a : Comment se fait-il que l'amour humain reste si impuissant, larvé et lové malgré le rayonnement réfléchi de l'Amour ?

09/2014

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Critique littéraire

François Augiéras. Le dernier primitif

" Ma plus belle œuvre d'art, serait-ce ma vie ? " se demandait François Augiéras. Mais qui connaissait jusqu'ici son existence flamboyante, cette aventure spirituelle qui commence et s'achève dans les grottes du Périgord ? Né le 15 juillet 1925 à Rochester, aux Etats-Unis, d'un père professeur de piano mort avant sa naissance, Augiéras refuse vite l'ennui bourgeois et les valeurs de l'Occident. Une adolescence française vécue en camp de jeunesse, sous le maréchal Pétain, l'étouffe. Le " pilleur mongol " a besoin d'ailleurs. D'abord, le Sud de l'Algérie, où il séjourne chez son oncle, colonel méhariste qui lui inspire un livre mythique et scandaleux, Le Vieillard et l'Enfant, publié sous le pseudonyme d'Abdallah Chaamba. Ensuite, la Grèce et l'Afrique, où il trouve la sauvagerie, la joie de vivre, l'illimité. Il descend fleuves et rivières, Niger, Dordogne, Vézère. Il arpente le mont Athos où il apprend l'art des icônes sur fond d'or qu'il utilisera dans ses propres peintures. Ce jeune homme de bonne famille connaît la misère et les nuits à la belle étoile dans le désert. Disciple de Pan, aux marges de l'homosexualité, il épouse sa très jeune cousine. Lermite de Domme est enfin un ange qui a tout perdu. Il écrit et peint, solitaire au fond des grottes comme au commencement de l'humanité, " Heureux dans une incroyable détresse "; toujours précoce! il meurt à l'hospice, parmi les vieillards et les fous, à l'âge de 47 ans.

03/2006

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Poésie

Poèmes

Qu'un poète au destin aussi tragique que celui de Li He (791-817) ait eu pour troisième nom Li Changji ("Infaillible Bon Augure"), voilà qui tient de la gageure. Pourtant les meilleurs auspices semblaient réunis : une bonne famille - le poète descend du clan impérial - et un vrai talent - le célèbre lettré Han Yu, qui deviendra ministre, lui accorde son appui après avoir admiré ses poèmes. Son destin s'éclaire-t-il alors ? Non, puisqu'on lui refuse jusqu'au droit de se présenter au concours de "lettré avancé" pour des raisons onomastiques. Il obtient à grand-peine un poste subalterne au Bureau des Rites, insuffisant pour les nourrir, lui, sa mère et son jeune frère. De Changgu, sa ville natale au Henan, à Chang'an, la capitale, il promène son tragique destin. L'homme inquiète par sa silhouette squelettique, ses cheveux blancs, ses sourcils d'un seul tenant et ses ongles démesurés. Cultive-t-il son air de fantôme (les Chinois le nomment "poète fantôme" ou "fantôme parmi les poètes"), on ne sait, mais ce n'est pas étonnant que les anthologies l'aient boudé et que les lecteurs l'aient fui. Trop de malheur ! Il ne se nomme guère dans ses vers, mais tout parle de lui, tout est lui : ministre évincé, favorite oubliée, palais déserté... jusqu'à l'armoise qui l'envahit. Peut-on encore ignorer quel génie fut Li He ? Donnons-lui auprès des Li Bo et Du Fu la place qu'il mérite.

03/2007

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Critique littéraire

Les origines de l'alpinisme. Exercices spirituels

De toutes parts, des questions fusent : Où suis-je ? Combien sommes-nous ? Vous plaisantez ? Qui êtes-vous pour me parler de la sorte ? Comment cela va-t-il finir ? Mais pourquoi pleurez-vous ? Dans le brouhaha, on distingue quelques réponses, comme venues de nulle part. Certaines sont violentes, péremptoires, destinées à faire taire l'adversaire, d'autres lamentables ou encore de pure convention. Mais très vite, on prend la mesure des décalages : les réponses sont souvent étrangères aux questions qui, à leur tour, ne semblent en attente d'aucune réponse. Les malentendus abondent, qui prennent force de loi. Cette cacophonie pourrait être joyeuse : elle n'est que risible. Toutes ces voix impuissantes à se parler, à se rassembler, on se fatigue à les distinguer, à tenter de démêler en elles le vrai du faux. Alors il faut lutter avec le langage, ruser avec les lieux communs, les idées emprisonnées dans les expressions toutes faites. Avec ou contre ? Finalement, nous jouons moins avec les mots qu'ils ne jouent avec nous. Au milieu de ce paysage de voix et de discours, au centre de la société invisible qu'ils finissent par former, une montagne s'élève soudain. Si elle n'était d'opérette et de carton-pâte, elle serait symbolique. Sur l'une des pentes, un alpiniste d'occasion, tel un ludion silencieux, monte, et surtout descend. Sur sa malheureuse personne, beaucoup de paroles vont converger. Quant à l'auteur, il revendique " l'entêtement " du " guetteur " dont parlait Roland Barthes. Un guetteur placé " à la croisée de tous les discours, en position triviale ".

02/2001

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Théâtre

Diane

Cet autoportrait est une traversée historique et familiale d'un itinéraire artistique hors du commun. Diane Arbus, née Nemerov en 1923 d'une famille juive new-yorkaise, travaille dans la photographie de mode aux côtés de son mari, avant de s'en affranchir pour imposer sa propre vision. Dans l'Amérique des années 1960, dans la lignée d'un Walker Evans, elle descend dans la rue à la rencontre de ses modèles. Restée célèbre pour ses portraits d'inconnu. e. s pris au reflex 6x6 à deux objectifs, elle se distingue par sa fascination pour les personnages hors-normes, là où l'étrange croise le familier. "Ce que j'essaie de décrire, c'est l'impossibilité de sortir de sa peau pour entrer dans celle d'un autre". Personnes transgenres, handicapés mentaux, jumeaux, nains, prostituées offrent des visages et des corps de l'Amérique moderne dont elle tente de capter la vérité, à contre-courant de l'esthétique conventionnelle du portrait. La pièce de Fabrice Melquiot donne voix aux relations nouées pendant sa courte vie : rencontre fulgurante avec Allan qui deviendra son mari, celle toujours intime avec ses modèles dont Jack Dracula (l'Homme Tatoué) ou sa professeure, Lisette Model. Se dessine ainsi le parcours singulier d'une artiste émancipée, dont l'intérêt pour la marginalité l'éloigne peu à peu de son milieu social. Des vignettes mêlant éléments purement biographiques et dates clés des relations internationales forment une chronologie croisée, où l'histoire de Diane tend un miroir à celle du monde.

01/2020

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Littérature française

Marie-Jeanne des Bernis

Succédant a Jean Chalosse, ce moutonnier des Landes dont Roger Boussinot avait réinventé l'existence, et qui bouleversa lecteurs puis téléspectateurs dans les années 1970, Marie-Jeanne Escoubère fait partie de ces gens de peu dont l'histoire efface les existences. Octogénaire alerte, domestique tout au long de sa vie, elle habite désormais la "maison des Bernis", dans les Landes girondines. Et Marie-Jeanne des Bernis a tant de choses à raconter que le narrateur de ce roman lui confie un magnétophone afin qu'elle enregistre elle-même le récit de sa vie. Comment son enfance prit fin quand elle devint, à douze ans, domestique chez les notables du village, les rapports qu'elle entretint avec ses patrons et le singulier lien qui les rapprocha pendant des décennies, faits de silence, de complicité, de promiscuité et d'incompréhension. Et la vie qu'elle mena, si discrète, malgré une véritable personnalité qui se révèle au fil des cent quinze cassettes de confidences. De vivacité et de ténacité, la vieille dame va en faire preuve lorsqu'elle entreprend son premier et dernier combat : sauver sa maisonnette, héritée de sa patronne, du tracé de l'autoroute qui descend vers le sud et dessine une impitoyable ligne droite brisant des vies dans l'indifférence. Mêlant le travail du souvenir d'une femme qui a toujours su dans quelle caste on la cantonnait et le récit d'un crépuscule de vie malmenée, Roger Boussinot magnifie une figure minuscule à laquelle il offre l'épitaphe qu'elle mérite. Jusqu'au surprenant dénouement...

01/2019

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Littérature étrangère

LE "SAN PEDRO"

L'équilibrage défectueux du "San Pedro" lui donne un peu de gîte sur babord, et le capitaine Clendening est un vieil homme malade. Sans doute en faudrait-il davantage pour faire sombrer, au cours d'une tempête assez banale, le puissant paquebot de 17 000 tonnes. Mais seuls Anthony Bradell, premier lieutenant, et la jolie passagère Marilee ont compris que la visite du sinistre Docteur Percival, juste avant l'appareillage, a jeté sur le "San Pedro" un sort fatal. Tandis que la tempête augmente, que les accidents et les avaries se succèdent, les officiers du bord attendent vainement de leur vieux commandant les ordres qui sauveraient le navire, sans qu'aucun d'eux ose les donner à sa place. L'héroïsme de Bradell, la farouche obstination du chef-mécanicien Mac Gillivray, le dévouement du timonier Miro ne serviront à rien. Grièvement blessé, Bradell est descendu à son insu dans l'une des rares embarcations qui réussissent à quitter le bord. Il ne reprendra ses sens que pour voir le "San Pedro" disparaître dans l'océan, emportant avec lui, parmi tant d'autres, Marilee, dont l'impertinence gracieuse cachait un si poignant désir de vivre, et le capitaine Clendening, qu'un tardif sursaut d'énergie maintient très droit sur sa passerelle. Et Bradell, tremblant de fièvre, croit voir se pencher sur lui l'horrible et triomphant visage du Docteur Percival... James-Gould Cozzens a écrit là un récit extrêmement sobre. S'il rappelle Conrad, c'est par l'intensité des descriptions et par cette sorte de fatalité qu'on sent en marche dès les premières lignes et qui suit inexorablement son chemin.

10/1950

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Soufisme

La Chevalerie spirituelle par l'alchimie des lettres sacrées

Philippe de Vos, auteur de L'Ennéagramme dans la voie soufie et de La genèse de la sagesse soufie, nous propose un ouvrage de référence sur la Science des Lettres Sacrées, présentant les lettres arabes et hébraïques en tant que base du Verbe dans les Livres correspondants : le Coran et la Bible. Il nous révèle que la chevalerie spirituelle passe par cette voie de transformation alchimique du monde dont les lettres sacrées sont constitutives. A partir de l'enseignement de l'un des plus grands alchimistes, Jabir Ibn Hayyan, dit Geber chez les Latins et élève de l'un des plus grands maîtres spirituels, l'imam Ja'far As-Sadiq, lui-même héritier du Prophète, on comprend que chaque lettre, comme chaque composant de l'univers, est constituée d'une proportion des quatre éléments fondamentaux de la Nature - Terre, Eau, Feu et Air - mais aussi que dans une langue sacrée, un mot représente l'objet au point que sa substance se retrouve dans le mot qui la désigne. Autrement dit, que le mot définit la part de l'Esprit descendu dans l'objet désigné. Au-delà d'une simple présentation, Philippe De Vos nous propose des exercices spirituels pratiques mais également les correspondances que les lettres entretiennent avec la communauté des anges. De plus, comme il l'affirme, les enseignements spirituels sont les lumières de la piste d'envol qui nous conduisent à la contemplation. De ce fait, certaines applications de la Science des Lettres Sacrées peuvent non seulement nous conduire vers cette compréhension cosmologique et métaphysique du monde, mais aussi nous guider dans notre vie pratique.

09/2021

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Mahomet

Mahomet

"Communique, Envoyé, ce qui est descendu sur toi de ton Seigneur". Telle est la mission extraordinaire qui, au VIIe siècle, est ordonnée à Mahomet, le futur initiateur de l'islam. Orphelin de père, marié à une riche veuve, Khadija, doté d'un statut social peu flatteur au sein de sa tribu d'Arabie, Mahomet accepte d'obéir à son Dieu, mais se heurte vite aux Mekkois qui refusent d'adhérer au message divin qu'il leur transmet. Banni de La Mekke, réfugié à Médine, sa démarche se fait alors plus politique. Sa personnalité exceptionnelle s'y déploie dans toute sa complexité, en ombre et en lumière. Mahomet nous apparaît comme un personnage plein de contradictions, à la fois passionné et méditatif, admiré par quelques compagnons, un sensuel sachant dans l'intimité faire preuve d'indulgence, un ambitieux autoritaire, un génie politique, toujours menacé d'être trahi, un combattant parfois impitoyable avec ceux (ou celles) qu'il a vaincus. Exténué, il meurt, en 632, dans les bras de sa préférée, Aicha, tandis que ses Compagnons ont déjà leur regard tourné vers l'avenir, chacun d'eux prétendant lui succéder au plus vite dans un contexte tribal et religieux mal assuré. Pour s'approcher de la réalité historique, l'auteur de cette biographie a tenu à s'appuyer sur le Coran et la tradition musulmane, interprétés à la lumière des récents travaux issus de l'anthropologie historique. Au fil de leur lecture, certains lecteurs et lectrices se questionneront peut-être sur la légitimité du portrait sacralisé et mythifié de Mahomet que le califat abbasside a commandé au IXe siècle pour nourrir la foi de tous les musulmans.

11/2021

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Histoire de France

La nueve, 24 août 1944. Ces républicains espagnols qui ont libérés Paris

Voici des héros magnifiques, sortis tout droit d'une page d'histoire trop longtemps occultée : les soldats de la Nueve. Officiellement, la libération de Paris a commencé le 25 août 1944. En réalité, c'est la veille, le 24 août, que le général Leclerc a lancé l'offensive : il a donné l'ordre au capitaine Dronne, chef de la 9e compagnie de la 2e DB, d'entrer dans Paris sans délai. Le premier véhicule de cette 9e compagnie, appelée la Nueve, est arrivé place de l'Hôtel-de-Ville le 24 août 1944 peu après 20 heures, "heure allemande". Le soldat Amado Granell - le premier libérateur de Paris - en est descendu pour être aussitôt reçu, à l'intérieur de la mairie, par Georges Bidault, successeur de Jean Moulin à la présidence du Conseil national de la Résistance. Comme 146 des 160 hommes de la Nueve, Granell était un républicain espagnol ! Le 26 août, de Gaulle descendra les Champs-Elysées escorté et protégé par quatre véhicules de la Nueve. Ensuite, les républicains espagnols de la Nueve contribueront à libérer l'Alsace et la Lorraine et se battront en Allemagne jusqu'au nid d'aigle d'Hitler, à Berchtesgaden. Evelyn Mesquida leur rend la place qui leur est due dans la mémoire collective. Et elle donne la parole à neuf des survivants qu'elle a pu retrouver. Témoin de la libération de Paris, Albert Camus aura ces mots, en 1954, pour dire toute sa reconnaissance aux républicains espagnols : "Pour l'Europe et pour nous, sans le savoir, vous avez été et vous êtes des maîtres de liberté".

08/2014

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Littérature française

Hallali

Baliveau était là, seul, aboyant notre ragot, en bordure du gué. Ils semblaient tous deux épuisés, face-à-face, assis, se regardant l'un l'autre. Baliveau, tendant et balançant son encolure par intermittence, aboyait son cochon faiblement, cherchant du regard ses compagnons. Un moment... une éternité! La Rosée et moi avons nourri notre mémoire de ce spectacle inouï. Mais l'action a vite repris le dessus. " Tiens bon, mon vieux ! Tiens bon! Au coûte à Baliveau, au coûte. Tiens bon!" J'avais la gorge nouée par la fatigue et l'émotion. J'aurai voulu dire tant de choses à Baliveau, mais la meute venait de rallier sous nos yeux... Et ce furent les grands abois. La Rosée a sonné L'hallali sur pied un peu trop vite. Le ragot n'avait pas dit son dernier mot, il a fait face une première fois et bousculé les chiens pour chercher un abri sous les épines noires. La meute ne lâchait rien. Nous avons descendu à cheval la pente qui nous menait à Baliveau. Il était resté sur place comme s'il voulait dire à ses collègues : " J'ai fait mon travail, faites le vôtre ! " Il était immobile, épuisé. Il avait dû se surpasser pour maintenir seul son sanglier, malgré son âge. Mais il avait payé le prix fort : il était entaillé au flanc en deux endroits. Les blessures étaient profondes et inquiétantes. - Que fait-on ? - Faut qu'vous alliez servir le ragot, qu'y ait pas l'temps d'en blesser d'autres. Allez-y m'sieur Diégo, moi j'm'occupe à Baliveau. Une histoire d'amour et de vénerie, romantique et passionnée, qui finit comme certains hallalis...

01/2010

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Policiers

Allers sans retour

Allers sans retour est inspiré par deux faits divers. À Caudebec, près de Rouen, Roger Verdière, 18 ans, tue une sexagénaire pour la voler, afin de pouvoir aller au cinéma. Descendu à Paris, il passe le plus clair de son temps dans les salles obscures. Escapade de la durée d'un bal, dans les rues glacées de la butte Montmartre. Arrêté à la lisière de la jungle montmartroise, presque devant un de ces cinémas où il avait l'habitude d'aller, il est condamné à mort en 1939, à la veille de l'entrée en scène de l'armée allemande. Le lendemain du vendredi saint, à l'aube, Andrée Denis, une Parisienne de 17 ans, est retrouvée debout dans la Marne, tête émergeant de l'eau. Quelques heures avant, elle serait allée au cinéma, à Meaux, où elle ne connaissait personne. C'est ce que conclut une enquête rapide, à l'aide d'un billet de cinéma, au numéro irréaliste, optant, au bout de deux jours, pour un suicide dépourvu de tout mobile, et bien que personne ne vît la jeune fille au Majestic, et personne ne saura ce qu'elle était allée faire à Meaux. L'affaire n'aura pas de suite judiciaire. Une histoire survenue en 1936, à l'aube du Front populaire. Noyade qui pourrait rappeler celle de Mary Rogers, autre banal fait divers, qui avait inspiré à Edgar Poe Le Mystère de Marie Roget, jamais clairement éclairci. Différence de taille avec la mort de Marie Roget, personne n'a vu Andrée Denis, vivante, à Meaux. Deux allers sans retour... sur fond de cinéma.

10/2009

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Religion

Les femmes dans le Coran. Récits, études et analyses à la lumière de la tradition musulmane

" Par l'intermédiaire de ce Coran que Nous te révélons, Nous te communiquons les plus belles histoires alors qu'auparavant tu étais de ceux qui ignoraient tout " (Coran, 12, 3). " Le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement (entre le vrai et le faux ) ". (Coran, 2, 185). Les faits historiques narrés dans le Coran sont pour les Musulmans authentiques car Dieu dit au sujet de ce (Livre : " Le faux ne l'atteint (d'aucune part), ni par-devant ni par-derrière : c'est une révélation émanant d'un Sage, Digne de Louange. " (Coran, 41, 42). Comme tous es récits qui s'y trouvent ceux concernant les femmes servent d'exemples et de guidance pour les gens pieux. Toutefois, pour ceux qui ne connaissent pas la tradition musulmane ni le Coran, ils y découvriront des versions très souvent différentes de celles de la Bible. L'auteur relate ces récits et les analyses. Il a suivi l'ordre chronologique depuis la création jusqu'à la dernière révélation, ainsi, il y relate les récits : d'Eve, de la femme de Noé, des épouses d'Abraham, de la femme et des filles de Lût, de Joseph, la femme d'al-Aziz et la femme de Job. Les femmes dans le récit de Moïse, sa mère, sa sœur et la femme du Pharaon, de Salomon et la reine de Saba, de Marie mère de Jésus, de l'affaire du collier d'Aïsha, du mariage de l'Envoyé de Dieu avec Zaynab Bint Jahsh, du cas de Khawlah Bint Tha'labah, et de divers autres récits.

02/2006

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Esotérisme

Schaykh Ahmed Tidjani. Le sceau de la sainteté

Ainsi, depuis sa rencontre avec le Messager d'Allah à Boussemghoune, il ne cessa de suivre ses enseignements et son éducation tout au long de ces années, et au fur et à mesure des évènements, jusqu'au jour tant annoncé et tant prédit au cours de sa vie où il fut hissé au rang suprême de la Qoutbaniya el 'Oudhma au mois de Mouharam de l'année 1214 H. Sidi Hajj 'Ali Harazim (RA), présent à ses côtés lors de ce prodigieux évènement, en relata une brève description dans un écrit. Il a dit : "Après la mention du Nom d'Allah, la prière sur le Prophète (PSDL) et la louange. Ensuite, parmi les faits dont j'ai été témoin en compagnie de Seïdina (RA) la nuit du dimanche 12 Mouharam en l'année 1214 H à environ une heure trente après la moitié de la nuit, fut l'élévation de Seïdina (RA) à la station de la Grande Khalifa. Cela eut lieu au mont 'Arafat (près de la Mecque) peu avant l'aube. Seïdina (RA) me prit par la main et nous fîmes quelques pas courts (prodige du pas) et nous nous retrouvâmes alors sur le mont 'Arafat. Il ne s'y trouvait personne d'autre avec Seïdina (RA) en dehors de son Khalife (c'est-à-dire, lui-même). C'est alors qu'une lumière verte descendit du Vrai, semblable à une lampe immense, jusqu'à ce qu'une sorte de Chéchia verte fût déposée sur sa tête. Il la porte désormais sur lui et c'est le signe qu'il fut hissé à une station qui lui est particulière" .

09/2016