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Albert Jacquard, Hélène Amblard, Albert Jacquard

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Histoire de France

Un voyage de Napoléon. 2 avril - 15 août 1808

Ce 2 avril 1808, Napoléon quitte Saint-Cloud et prend la route de Bayonne afin d'y rencontrer la famille royale d'Espagne et régler avec eux – au profit de l'Empire – les problèmes dynastiques de ce pays. La traversée de Saint-Cloud à Bayonne s'effectue à un rythme accéléré et Napoléon,après s'être arrêté quelques jours à Bordeaux,où il est rejoint par l'Impératrice Joséphine, arrive à Bayonne le 14 avril et loge au château de Marrac qu'il a fait acheter, jusqu'au 21 juillet suivant.Dans la nuit du 21 au 22 juillet, il reprend la route en direction de Pau, passe successivement à Tarbes et Auch avant de s'arrêter quelques jours à Toulouse. Et c'est de nouveau une course à travers les départements du Sud-ouest.Montauban, Agen sont visitées. A Bordeaux, il apprend la capitulation de Baylen. Sans attendre,il décide de rentrer à Paris mais ne voulant pas mécontenter les populations des départements de l'Ouest, il décide néanmoins d'en visiter certains. Il passe à Saintes, Rochefort, La Rochelle, Fontenay-le-Comte, Napoléon (Vendée) et s'arrête deux jours et demi à Nantes. Par Angers, Saumur, Tours, Blois et Vendôme, il rejoint Saint-Cloud et assiste le 15 août à Paris aux fêtes données pour la saint Napoléon. Le propos de l'ouvrage est de raconter cette équipée dans les départements de l'Empire. On suit Napoléon pas à pas, dans le quotidien de ce voyage, et presque heure par heure. C'est une reconstitution précise, uniquement basée sur les archives ou les témoignages des contemporains. C'est également l'occasion de percevoir l'état d'esprit des français à l'apogée de l'Empire au moment même où une première lézarde (la capitulation de Baylen) se dessine dans l'édifice impérial. Les réjouissances populaires, l'enthousiasme des villes et des campagnes, les gardes d'honneur, les discours des maires et des préfets forment l'armature de cette étude nouvelle. Dix chapitres composent ce travail suivis d'un appendice qui décrit le passage très rapide Napoléon sur la même route en octobre 1808 et janvier 1809, ainsi que le dernier voyage, triste,qui l'amène à l'île d'Aix d'où il partira pour Sainte-Hélène. Quatre annexes justifient l'étude : l'état des dépenses du service du grand écuyer pour ce voyage, les décrets pris par Napoléon en faveur des villes et des départements traversés ; les gardes d'honneur, formations urbaines paramilitaires qui l'accompagnèrent et enfin une annexe de notices biographiques des personnages rencontrés au long de ces pages. De très nombreuses notes éclairent certains points de la rédaction.

10/2019

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Histoire internationale

Le Malheur russe. Essai sur le meurtre politique

A qui tente d'établir un atlas et une chronologie des meurtres politiques, trois évidences s'imposent. Nulle société n'a été continûment à l'abri du meurtre politique sous ses aspects divers. Mais il est des temps historiques où le meurtre connaît une fortune remarquable : le XVIe siècle européen, par exemple ; ou encore le XXe, où, sous la forme de la terreur de masse et des mouvements terroristes, il gagne plus ou moins tous les continents. Il est aussi des moments où le meurtre politique régresse et apparaît plutôt comme un moyen exceptionnel de résoudre des conflits de pouvoir. Pourtant, à cette conception qui met à un moment ou à un autre toutes les cités sur le même plan et qui fait du meurtre politique la clé des épisodes tragiques de leur histoire, un pays _ peut-être pas le seul, mais son exemple est le plus éclatant, s'agissant d'un grand pays d'Europe _ fait exception : la Russie. L'histoire de ce pays dans lequel Tocqueville, lorsqu'il scrute l'avenir, discerne qu'il est appelé " par un dessein secret de la Providence à tenir un jour dans ses mains la moitié du monde " à égalité avec les seuls Etats-Unis, dont il dit que le monde " découvrira tout à la fois la naissance et la grandeur ", est avant tout une histoire continue du meurtre politique. Du moment où se fonde la Russie, au IXe siècle, et où commence sa christianisation, jusqu'à l'apogée prévue par Tocqueville, il n'est guère de génération qui n'y ait assisté, pétrifiée, à l'éternelle liaison entre meurtre et politique. Les temps de répit, dans ce pays, ce sont les guerres et les invasions qui les ont apportés, autres formes de violence et de mort, mais dont l'avantage est qu'agissant de l'extérieur, elles unissent pour un temps pouvoir et société contre l'ennemi porteur de mort. Cette longue tradition meurtrière a sans nul doute façonné une conscience collective où l'attente d'un univers politique pacifié tient peu de place, tandis que la violence ou sa crainte y sont profondément ancrées. De ce malheur si profondément ressenti à tous les âges, que les esprits superficiels nomment l'âme russe, l'on peut se demander où est la cause, où est l'effet. Est-ce le meurtre politique trop longtemps utilisé qui a produit une conscience sociale malheureuse et soumise, et, par là, incapable d'imposer, comme ailleurs, un autre cours au politique ? Ou bien est-ce cette conscience malheureuse, épouvantée, qui appelle sur elle, sinon la colère des dieux, du moins le déchaînement des meurtriers. Hélène Carrère d'Encausse

12/1988

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Littérature française

Profanes

Ancien chirurgien du coeur, il y a longtemps qu'Octave Lassalle n'opère plus, qu'il ne sauve plus de vies. A quatre-vingt-dix ans, bien qu'il n'ait encore besoin de personne, Octave anticipe : il se compose une "équipe". Comme avant autour de la table d'opération, mais cette fois-ci, c'est sa propre peau qu'il sauve. C'est sur ses "derniers temps " qu'il veut faire donner la lumière. Après petite annonce et casting en bonne et due forme, comme un ballet, s'organise bientôt autour de lui, dans sa grande et belle et vide demeure, le découpage des journées, chaque tranche confiée à un "accompagnateur" soigneusement choisi. A Marc Mazetti au silencieux passé, le matin pour la toilette et à l'entretien du jardin. Hélène Avèle, qui prend le relais après le déjeuner, lui lira les nouvelles du monde. A elle, artiste peintre, Octave réserve une commande bien précise. Vient ensuite l'heure de préparer le dîner : c'est celle de Yolande Grange, ses pieds sur terre et sa précieuse vigueur. La nuit est confiée à la jeune Béatrice Benoît, impressionnable et gracieuse élève infirmière. Au service d'Octave et de son mystérieux projet, chacun trimbale pourtant ses ombres et ses blessures, et chaque blessure est un écho. Mais en chacun, Octave a "flairé le terreau d'une histoire", et chacun, aussi, va faire une place à l'autre, ouvrant ainsi le champ des possibles, dans une simplicité nue et invincible. Dans l'indépassable absence de Claire, la fille disparue trop jeune, fauchée par un accident, que son père aux doigts d'or ne sut pas sauver ; dans l'effacement du couple qu'Octave forma avec Anna, repartie au Canada trouver un nouveau cadre à sa foi mise en joue par le destin ; dans la progressive invasion de sa vie par d'autres vies, aussi bancales que bientôt indispensables, l'ex-docteur Lassalle va trouver un chemin. A travers l'apprivoisement d'une inextinguible soif, le mot deuil, jamais, ne sera prononcé, dans le geste follement ambitieux d'ouvrir le temps ("il s'agit d'ouvrir le temps, pas d'abolir la mort"), cette improbable communauté tissée d'invisibles liens autour d'une indicible perte acquiert, dans l'être ensemble, l'élan qu'il faut pour continuer. A la seule force des mots, par la justesse du regard, Jeanne Benameur bâtit un édifice à la vie à la mort, un roman qui affirme un engagement farouche. Dans un monde où la complexité perd du terrain au bénéfice du manichéisme, elle investit l'inépuisable et passionnant territoire du doute. Contre une galopante toute-puissance du dogme, Profanes fait le choix déterminé de la seule foi qui vaille : celle de l'homme en l'homme.

01/2013

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Encyclopédies de poche

Blaise Cendrars. L'or d'un poète

«Tout enfant, très souvent, je brûlais dans mon berceau: je prenais feu comme une allumette et il ne restait de moi qu’un petit tas de cendres noires toutes entortillées.» Toute sa vie, celui qui naquit Frédéric Sauser, en Suisse, en 1887, brûlera une énergie inépuisable, pour créer l’une des grandes oeuvres de la littérature du XXe siècle. Enfant fermé, difficile, Freddy Sauser suit ses parents à Naples avant de rentrer en Suisse, où l’école buissonnière et sa passion pour la lecture, de Jules Verne à Tolstoï, de Nerval à erasme font de lui un fort mauvais élève. A seize ans, il quitte sa famille et part pour Moscou. A Saint-Pétersbourg en 1905, il est secrétaire d’un joaillier et se mêle aux milieux révolutionnaires. C’est là que le futur poète commence à écrire. Ce sont des années de formation, marquées par son premier amour, Hélène, qui périra par le feu. A Berne, en 1908, il reprend des études et rencontre Féla Poznanska, l’étudiante polonaise qui deviendra sa femme et la mère de ses trois enfants. Dans la misère, sous les toits, à Paris, à Bruxelles, puis à New York, il travaille à la recherche de son écriture, vivifiée en profondeur par le monde moderne. Il écrit Pâques à New York et invente son nom nouveau: Blaise Cendrars. A Paris en 1912, il rencontre les artistes dont la quête s’apparente à la sienne, poètes comme Apollinaire puis Reverdy ou Soupault, peintres comme Chagall, Léger ou Robert et Sonia Delaunay. Coup de tonnerre dans le ciel de la poésie, il écrit et publie, avec les couleurs de Sonia Delaunay, dans une forme nouvelle et inégalée depuis, le «premier livre simultané»: la Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France (1913). Eclate la Première Guerre mondiale: engagé volontaire, Cendrars perd sa main droite. Dans l’effervescence du Paris de l’après-guerre, Cendrars est écrivain et poète, critique d’art, éditeur audacieux, assistant metteur en scène avec Abel Gance, réalisateur à Rome, ou encore librettiste de ballets. En 1924, il part pour le Brésil, qui deviendra une de ses sources d’inspiration. Le poète se fait prosateur et de 1925 à 1930 publie ses grands romans: L’Or, Moravagine, Le Plan de l’Aiguille, Dan Yack. Il fait ensuite l’expérience du grand reportage, puis publie trois livres de nouvelles. En juin 1940, désespéré par l’occupation allemande, il s’exile à Aix-en-Provence. Après trois années de silence et de vie contemplative, il reprend la plume, écrit L’Homme foudroyé, La Main coupée, Bourlinguer, Le Lotissement du ciel. Terrassé par une attaque d’hémiplégie en 1958, le poète à la main coupée tente encore d’écrire avec sa «main amie» paralysée. Il meurt le 21 janvier 1961.

01/2011

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Critique

Jusqu'à ce qu'ils me disent. Lectures 2015-2020

Ce livre est un recueil de notes de lecture publiées entre 2007 et 2020. Elles concernent une trentaine d'oeuvres d'écrivains européens, pour l'essentiel, français, anglais, allemand, suisse et russe (d'Emily Brontë à Muriel Pic). Si Shoshana Rappaport y évoque bien certaines affinités électives (Woolf, Plath, Tchekhov), l'absence de Marina Tsvétaïeva, qu'elle avait évoquée fraternellement dans un précédent volume, suffit à faire comprendre que ce recueil ne prétend en aucune façon à dresser un panorama exhaustif de ses goûts en littérature. En revanche, d'une lecture à l'autre - de la redécouverte enthousiaste des vers du Kamasutra au plaisir de lire les lettres de Beckett, Boussole, de Mathias Enard ou la Chronique des sentiments, d'Alexander Kluge - ce recueil ouvert aux quatre vents des sensations complète le portrait d'une lectrice sensible, au plus haut degré, à la matière émotive du langage. Les notes sont réparties entre quatre chapitres : "Demain, qui sait, nous serons libres" , "Un autre usage du monde" , "Fixer la beauté" , "Tout près des oiseaux" , qui chacun renvoie, plus ou moins, à une dimension du réel : amoureuse, géographique, esthétique, spirituelle. Ce qu'écrit Shoshana Rappaport de l'oeuvre de J. -B. Pontalis révèle peut-être ce qui la retient dans ses lectures, et qu'elle voudrait mettre au jour : "entre le portrait d'un autre et un autoportrait, parler ''davantage à travers soi que de soi''. Au préalable, chercher à saisir l'état intermédiaire, tel entrelacs indistinct, où surgit une parole livrée au monde lorsqu'elle n'est pas entravée". Au fil des notes ("vicissitudes de la lecture, errance") surgissent des interrogations qui lui sont essentielles. Chez Shoshana Rappaport, l'art de la lecture est une autre façon de faire retour sur soi : "Peut-on dire non à sa propre vie ? " , "Une femme peut-elle ou non renouer avec un ancien amant ? " , "Le plaisir s'enseigne-t-il ? " , "Comment parvenir à se ''décentrer'' sans se délester de ce que l'on est, partant de ce que l'on deviendra, rencontre faite ? " , "De quoi (s') est-on éloigné ? De quoi vit-on séparé ? " , "En quoi la lecture dite ''littéraire'' est-elle cathartique ? " A ces questions délicates, qu'on se formule aux heures de souffrance, la lectrice oppose toujours une protestation de vitalité : "Amants soyez inventifs" , conseille-t-elle à son lecteur. Dédié à sa fille, ce livre peut se lire comme une déclaration d'amour à la vie sous toutes ses formes. Reprenant à son compte une notion d'Hélène Merlin-Kajman, l'auteur se propose de "de défendre, non pas un patrimoine littéraire, non pas un corpus prescrit, mais une zone privilégiée, une zone à défendre (ZAD), dans laquelle les échanges peuvent et doivent avoir lieu, espace ouvert, nécessaire, sans lequel il n'y a pas de littérature".

11/2022

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 6/2022

Sommaire - Droit & Littérature - Numéro 6-2022 Actualités In Memoriam Jean-Denis Bredin par Matthieu De Boisséson - In Memoriam Jean-Denis Bredin par Yann Delbrel - Le Mot du droit : Rural par Jean-François Sagaut - L'adresse littéraire par Jean-Michel Delacomptée - Le Portrait de Marie-Hélène Lafon - Le Questionnaire de Proust par Christophe Jamin Le thème : A travers champs - Entretien avec l'Association des Ecrivains et Artistes Paysans - René Bazin : scènes de la vie de province à la fin du XIXe siècle par Jacques Foyer - Une aventureuse histoire littéraire du droit rural par Hubert Bosse-Platière - Les rapports agriculture-nature dans le champ littéraire par Benoît Grimonprez - Des paysans face au droit : "Qui terre a, guerre a" Les Paysans (Balzac), L'homme-frère et La Malchimie (Gisèle Bienne), Pleine terre (Corinne Royer) par Colette Camelin - Le statut de la coopération agricole à l'époque d'Emile Guillaumin par Christine Lebel - L'agriculture intensive en procès : une colère littéraire contemporaine par Fabien gris - Féminisation, service public et investigation participante : vers un nouveau paradigme de l'enquête dans le Country noir français et étasunien contemporain par Alice Jacquelin - Réenchanter la terre malgré l'Affaire : Fécondité d'Emile Zola par Sophie Delbrel - Harmonie sociale et ruralité poétique chez Charles-Louis Philippe, romancier du Bourbonnais par Gil Charbonnier - Au coeur des contradictions de Tolstoï : la propriété de la terre par Raymond Legeais - Ode ou code ? Poétique du droit naturel "sur la coustume de Jersey" par Emmanuel Araguas - Libres considérations sur la campagne par Didier Guével Variétés - L'opportunisme juridique - Bel-Ami ou le droit au service de Georges Duroy par Thibault de Ravel d'Esclapon - L'Architecture ou le roman de l'anthropologie dogmatique ? par Baptiste Rappin - Proust et la hiérarchie des normes : un système circulaire par Luc Grynbaum - Recherche de la vérité et élaboration du deuil : un parcours entre le droit et la littérature par Anna Sansa. Flatland : la dictature géométrique ou les sciences exactes au service de l'inégalité entre les êtres par Franck Laffaille - Enquête, délibération et réhabilitation dans oedipe Roi et Odipe à Colone par Malcolm Harvey - Les lumières inquiètes de Sciascia par Maria Chiara Vitucci et Silvia Vitucci Un texte Commentaire de la citation tirée de L'après littérature, d'Alain Finkielkraut par Mathilde Havet L'entretien "La littérature n'est pas un pansement sur les plaies d'une société. Elle constate, elle enquête, elle accompagne notre relation au droit et même plus généralement notre condition d'êtres juridiques" , entretien avec Christine Baron Chroniques : Création littéraire et droit - Champs croisés, par Michel Vivant - Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière - Le Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine, un théâtre humaniste utopique sous les auspices de la devise républicaine par Emmanuelle Saulnier-Cassia

06/2022

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Sociologie

Inflexions N°13 Transmettre Janvier 2010

Avec pour thème "Transmettre" , la revue Inflexions pourrait paraître aborder un sujet relativement neutre. En effet, stricto sensu et de prime abord, du point de vue du militaire, s'il s'agit de transmettre des connaissances, un savoir-faire, voire une culture, on pourra penser que c'est affaire de pédagogie au sens le plus large. Transmettre une expérience est plus problématique, mais nous restons là face à des difficultés, précisément, pédagogiques. Quant à la transmission des valeurs, elle relève pour une large part de la "tradition" , dont la connotation reste, dans les armées, résolument positive : il s'agit bien de transmettre, mais, en l'occurrence, plus qu'un savoir, un savoir-être. Voilà donc un numéro d'Inflexions qui échapperait à la mise en évidence de problématiques aiguës, touchant au coeur de la conscience individuelle ou de la condition humaine, dont cette revue, en croisant les regards du soldat et de l'intellectuel, s'est fait en quelque sorte une spécialité ? Il n'en est rien, car si l'on va aux contributions "civiles" , tout se passe comme si l'on traitait d'un autre sujet. En effet, que ce soit pour le professeur Jean-Pierre Rioux ou pour la présidente Hélène Waysbord, la transmission est abordée sensiblement sous le même angle, celui du "devoir de mémoire" sur lequel s'interroge le premier, celui d'un "impératif catégorique" que met en évidence la seconde, l'un et l'autre se référant à la Shoah comme point focal... "02. Défendons à tous nos sujets, de quelque état et qualité qu'ils soient, d'en renouveler la mémoire, s'attaquer, ressentir, injurier ni provoquer l'un l'autre par reproche de ce qui s'est passé, pour quelque cause et prétexte que ce soit, en disputer, contester, quereller ni s'outrager ou s'offenser de fait ou de parole, mais se contenir et vivre paisiblement ensemble comme frères, amis et citoyens, sur peine aux contrevenants d'être punis comme infracteurs de paix et perturbateurs du repos public". Mais depuis Auschwitz, peut-il y avoir "repos public" ? Pour autant, au nom même de la mémoire, il y a des "frères, amis et citoyens" , dont le soldat est le délégataire pour user de la force des armes qui lui sont confiées, sans succomber à la barbarie. Se souvenir d'Auschwitz, sans se perdre dans le champ gravitationnel du "trou noir" de la Shoah, mais faire que ce soldat soit haussé au-delà de lui-même par l'appropriation des valeurs résolument positives qui lui sont transmises, tel est le défi. N'éclaire-t-il pas quelque peu celui du "devoir de mémoire" caractérisé par le professeur Rioux ? Si tel est le cas, à travers ce thème, la revue Inflexions est bien dans sa vocation.

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Essais

Empavillonner

Qu'il s'agisse, entre autres exemples, du Pavillon France réalisé par l'architecte Jean-Paul Viguier à l'occasion de l'Exposition Universelle de Séville (1992), de celui des Pays-Bas signé de l'agence MVRDV dans le cadre l'Exposition Universelle d'Hanovre (2000) ou encore, avant eux, des pavillons présentés comme "manifestes de la modernité" , tels que ceux de Richard Buckminster Fuller (Pavillon Etats-Unis, île Sainte-Hélène, Montréal, 1967), de Le Corbusier (Pavillon Philips, Bruxelles, 1958) de Robert Mallet-Stevens et des frères Martel (Pavillon du tourisme, Paris, 1925), tous sembleraient procéder d'une même intention (ou prétention)? : celle de définir les voies et préceptes d'une architecture résolument nouvelle laquelle, contestant ou refusant parfois ce qui a cours, préfigure et marque de quoi serait faite l'époque à-venir. Profitant aujourd'hui d'un certain recul, il est permis de constater quel aura été le devenir de ces tentatives architecturales ? : pour bon nombre d'entre elles, des "reliques" d'un temps révolu, des ruines (à l'image d'éléphants blancs), également des friches ou encore des déserts... Les stigmates d'édifications avancées comme "prototypiques" alors tombées dans l'oubli. C'est comme si ce qui s'était naguère pensé, tenté n'avait été, en réalité, que la consécration et "apothéose" d'une Culture de l'éphémère ? : un brusque et bruyant "déballage" de savoir-faire souvent techniques-technologiques, l'empreinte autrefois rutilante d'une audace créative ou encore une authentique démonstration de force, de puissance (un geste à l'énergie concentrée et dispersée) consacrant l'emprise et assise économiques, culturelles des états commanditaires pris au coeur d'une inexorable compétition mondiale. Aussi, bien plus que de conclure à l'échec du nouveau ? -? celui de ne pouvoir triompher qu'en de trop rares occasions ? -, reviendrait-il plutôt de s'interroger sur la fonction et les visées véritables de ces constructions, sur ce qui s'édifie et se programme vraiment au travers de la forme même du Pavillon, soit sur ce qui s'empavillonne. C'est-à-dire tout à la fois s'incorpore, se cristallise et se disperse en de multiples cellules pavillonnaires d'exposition entremêlant idées, visions, concepts et conceptions, également systèmes, stratégies, postures et positions tactiques... Conviendrait-il, en outre, de se demander quels places et rôles tiennent la maîtrise d'ouvrage ainsi que le commanditaire dans la pérennisation (et non seulement la conservation) de l'oeuvre architecturale. C'est très exactement là le cadre d'étude de cet ouvrage à paraître ? : s'appuyant sur des exemples précis, il s'agit de comprendre et de donner à lire de quoi le Pavillon est effectivement le projet.

03/2021

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Policiers

Jolie Blon's Bounce

" Le père, Quentin Boudreau (...) tenait sur son genou la main de son épouse, une petite Cajun aux cheveux sombres et au visage ravagé. Ils n'ouvrirent pas la bouche, ni elle ni lui, ne serait-ce que pour poser une question, tandis que nous leur expliquions ce qui était arrivé à leur fille, en choisissant nos mots avec soin pour en atténuer la portée. J'aurais préféré les voir exploser de rage et nous hurler des insultes, lancer des remarques racistes, n'importe quoi, en fait, qui m'aurait soulagé du sentiment qui était le mien quand je les regardais bien en face. Mais ils restèrent dignes et silencieux. Pleins d'humilité, n'exigeant rien de nous, il est probable qu'en cet instant, ils étaient incapables d'entendre l'intégralité de ce qu'on leur disait. " Pour Dave Robicheaux et sa coéquipière Helen Soileau, policiers à New Iberia en Louisiane, tout commence par l'une de ces affaires au goût amer où la mort violente d'un enfant cause une tragédie familiale. Une adolescente prénommée Amanda a été tuée de deux balles, violée et abandonnée dans un champ de canne à sucre. Puis une prostituée, fille d'un mafieux local, subit le même sort. Très vite, les soupçons se portent sur un musicien noir, le chanteur de blues Tee Bobby Hulin. Il se trouve que l'avocat de Hulin n'est autre que Perry LaSalle, qui appartient à une riche famille de planteurs de New Iberia. Les LaSalle, Dave Robicheaux les connaît, et surtout, il connaît la sinistre réputation de l'homme qui fut leur contremaître : un être sadique nommé Legion Guidry. Comme dans Sunset Limited et dans Purple Cane Rood, Dave va trouver en travers de sa route une incarnation diabolique qui semble avoir le don d'ubiquité et va hanter ses cauchemars. Peu à peu, son enquête se transforme en duel contre un véritable génie du mal...

02/2006

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Critique littéraire

Plurilinguisme et autotraduction. Langue perdue, langue "sauvée"

Pour un écrivain, transposer son ouvrage dans une autre langue relève d'une forme d'écriture très particulière. A la fois auteur et traducteur, l'écrivain occupe une position double, instituant simultanément un point de vue intérieur et extérieur sur son texte. C'est le cas de Nabokov, Tsvetaeva, Singer, Milosz, Beckett et tant d'autres… Cette posture scripturale ambiguë, impliquant des tensions fécondes entre création et reformulation, constitue l'originalité fondamentale des textes littéraires issus de l'autotraduction. L'évolution de ce phénomène au cours du XXe siècle témoigne des mouvements transculturels dus à l'hétérogénéité croissante de certains environnements. Au lendemain de la révolution russe, le plurilinguisme littéraire est amplifié par les déplacements - exil, mouvements migratoires, déportations, relégations. Les pratiques de traduction auctoriale des écrivains issus d'Europe centrale et des régions de l'ancien Empire russe n'ont pas encore donné lieu à une étude spécifique. Ce travail collectif est l'un des premiers à envisager les divers formes d'autotraduction dans un cadre géoopolitique complexet et, partant, dans un champ littéraire souvent supranational, incluant les oeuvres de langues russe, polonaise, serbe, ukrainienne, géorgienne et yiddish, jusqu'à l'occitan. A ces langues s'ajoutent le français, l'anglais et l'allemand comme langues cibles. L'approche choisie par les auteurs du reueil offre une réflexion sur les rapports entre langue et exil, faisant ressortir la richesse des interconnexions des domaines littéraires. Ils interrogent le statut des langues mises en regard, leur valeur sur les "marchés linguistiques", comme le positionnement des auteurs, de la critique et du public face à la dualité centre/périphérie. Cette opposition, qui prend une acuité particulière dans des aires culturelles marquées par le plurilinguisme, est au coeur de l'ouvrage. Avec les contributions de : Olga Anokhina, Stanley Bill, Iryna Dmytrychyn, Yana Egorova-Moral, Vladimir Feschenko, Eva Gentes, Rainier Grutman, Sabine Haupt, Christine Lombez, Anna Lushenkova-Foscolo, Magdalena Lubelska-Renouf, Atinati Mamatsasvili, Hélne Martinelli, Michaël Oustinoff, Tatiana Ponomareva, Michèle Tauber.

01/2020

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Histoire internationale

Femmes d'exception

Célèbres ou anonymes, elles ont fait preuve de bravoure et d'abnégation dans des situations exceptionnelles, poignantes voire dramatiques. Dans cette saga, il y a d'abord les résistantes, les agents de renseignement, les infirmières, les ambulancières et bien d'autres qui se sont engagées au péril de leur vie pour servir leur patrie pendant les deux guerres mondiales et les conflits postérieurs. Beaucoup sont restées des oubliées, telles les prostituées à Dien Bien Phu, transformées en soignantes dans l'enfer surréaliste de la cuvette indochinoise. Il y a aussi celles qui ont pris les armes pour sauver leur communauté menacée (combattantes kurdes, chrétiennes du Liban, etc.). Il y a ensuite ces femmes qui se sont investies sans compter pour une oeuvre philanthropique ou pour la liberté : la Pakistanaise Malala Yousafzai, Prix Nobel de la paix à 17 ans à peine, qui a mené un combat à hauts risques contre l'obscurantisme des talibans, la Yézidie Nadia Murad, autre très jeune Prix Nobel de la paix, réduite en esclavage sexuel par l'Etat islamique, devenue activiste et ambassadrice des Nations Unies, Rosa Parks ou Amelia Boynton Robinson, deux grandes figures du mouvement afro-américain des droits civiques, ou encore l'actrice Angélina Jolie qui a destiné l'essentiel de sa fortune à des projets humanitaires. Il y a enfin les femmes de défi, comme Helen Keller, sourde, aveugle et muette, première handicapée à obtenir un diplôme universitaire, devenue auteure, conférencière et militante. Ou ces saint-cyriennes qui ont gravi le plus haut sommet d'Afrique avec une jeune militaire convalescente blessée en Afghanistan. Sans oublier les reporters de guerre qui ont su trouver la force physique et mentale pour témoigner dans des environnements de massacres et d'horreur. Beaucoup d'autres parcours de femmes qui se sont transcendées à un moment de leur vie sont présentés dans cet essai documenté. Toutes ces aventures vécues se lisent comme un roman bouleversant. Une leçon de vie. En annexe, une chronologie des "grandes premières" au féminin.

10/2019

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Histoire régionale

Femmes de Seine-et-Marne. Portraits des femmes qui ont fait la seine-et-marne

Dans une série de portraits, Albertine Gentou rend hommage "aux femmes qui ont fait la Seine-et-Marne" , cette contrée de l'Ile-de-France que l'on appelait autrefois le Gâtinais, la forêt de Bière et la Brie. Des têtes couronnées aux artistes, des mécènes aux sportives y figurent. Elles y ont séjourné pour y établir leur règne, leur foyer, leurs talents ou pour y puiser l'inspiration. De toutes les époques, et dans tous les domaines, elles font partie de l'Histoire et du patrimoine culturel de cette région. Un éventail de Seine-et-Marnaises d'origine, d'adoption ou de passage, d'hier et d'aujourd'hui, qui ne se prétend pas exhaustif, pas plus qu'il ne se revendique militant, mais simplement instructif voire divertissant... Sommaire (extraits) LES ASCENDANTES - Elisabeth, la Préhistorienne - Héloïse, la courtoise - Jacqueline de Rohan, la dame de Blandy... LES TETES COURONNEES - Blanche de Castille, la fervente - Isabeau de Bavière, l'ambiguë - Anne de Pisseleu, la calculatrice... LES BIEN PENSANTES - Madeleine de Scudéry, l'admiratrice de Vaux-le-Vicomte - Marie-Madeleine de La Fayette, la femme de l'être - Emilie du Châtelet, la scientifique... LES FLAMBOYANTES - La Comtesse de Greffuhle, la Reine de coeur - Misia Sert, l'extravagante - Musidora, l'héroïne des premières séries... LES AUDACIEUSES - Nadia Boulanger, l'aérienne - Claude Lalanne, la magicienne du quotidien - Viviane de Witt, la pionnière du marteau... LES DEESSES - Barbara, la femme qui chante - Françoise Dorléac, l'incandescente - Mireille Darc, la sauterelle... LES ECLAIREUSES - Marie-Line Grima, la caméléonne - Judith Raynaud, la cinéphile - Daphné Beauvais, la Chlorofilmeuse... LES CHAMPIONNES - Pauline Ranvier, la fine lame - Margot Boulet, l'endurante - Aurore Gauthier comme sur des roulettes... LES SUCCULENTES - Léa Pature, l'ambassadrice de Seine-et-Marne - Nabila Sellika, une cheffe hardie - La Folie Barbizon, une source de surprises... LES SOLIDAIRES - Les Colibris Solidaires - La Colombe des Aidants... LES FEES DU SPECTACLE VIVANT - Caroline Casadesus, l'irradiante - Bénédicte Rostaing, la harpiste aux doigts d'or - Sélène Saint-Aimé, la pépite du Jazz... LES DAMES DE PLUME - Bettina Schoppoff, en aparté - Anne Lardy Crapet et le Club des Dames de Plume... LES ENCHANTERESSES - Lembe Lokk, la voix du destin - Barbara Popoff, la sculpteuse d'émotions - Sasha Bogdanoff, la fille du ciel...

10/2022

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Droit

Etudes offertes à Jacques Combret

Durant près de quarante années, Jacques Combret a exercé les fonctions de notaire à Rodez. Il s'est tenu à l'écoute de ses clients, s'efforçant de leur donner le conseil le plus juste et le plus adapté à leur situation. Mais il a aussi accepté d'enseigner le droit civil, spécialement le droit des personnes et de la famille, ainsi que le droit commercial dans différentes universités méridionales, dans des centres de formation professionnelle notariale ou ailleurs, démontrant inlassablement à ses étudiants et futurs confrères l'importance de la connaissance juridique pour devenir un bon praticien. Jacques Combret s'est aussi investi au sein de la profession notariale, dans ses dimensions locales ou nationales, ainsi qu'au Congrès des notaires de France au sein duquel il a assumé les fonctions de rapporteur, rapporteur général et de président. C'est pour lui rendre hommage que ses amis, qu'ils soient universitaires, notaires, avocats ou magistrats, ont tenu à réunir dans cet ouvrage des études portant sur ses matières de prédilection. Sont abordées par les contributeurs des questions d'actualité en droit des personnes, de la famille, des successions et des libéralités, des obligations – matières en vive et incessante évolution. Le lecteur y trouvera également quelques réflexions sur le notariat de demain. LISTE DES CONTRIBUTIONS 1. Jacques Combret Jean-François Pillebout Docteur en droit, Notaire honoraire Jacques Combret et le législateur Bernard Reynis Conseiller à la Cour de cassation en service extraordinaire, Président honoraire du Conseil supérieur du notariat, Notaire honoraire Pour l'honneur 2. Personnes et familles Jean-Dominique Sarcelet Avocat général honoraire à la Cour de cassation et Nathalie Baillon-Wirtz Maître de conférences à l'Université de Reims Champagne Ardenne L'état civil à l'épreuve d'une identité sociale Florence Fresnel Docteur en droit, Avocat au Barreau de Paris Le notaire et le majeur, une mise à jour des années 2015 et 2016 Bernard Beignier Professeur des universités, Institut de droit privé, EA-1920, Doyen honoraire de la Faculté de droit et de science politique de l'Université Toulouse 1 Capitole, Recteur de l'Académie d'Aix-Marseille, Recteur de la région académique Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Sarah Torricelli-Chrifi Maître de conférences, Institut de droit privé, Université Toulouse 1 Capitole, EA-1920 Du pacs au mariage : transition ou mutation ? Eloi Buat-Ménard Magistrat, Diplômé notaire Réflexions sur l'acquisition immobilière au profit du conjoint et l'obscurcissement de la distinction entre les créances entre époux et les créances de l'indivision Jérôme Casey Avocat au Barreau de Paris, Maître de conférences à l'Université de Bordeaux Articulation des régimes matrimoniaux et du droit du divorce : une logique à retrouver ? Sonia Ben Hadj Yahia Maître de conférences, HDR, Université de Corse Paquale Paoli Les droits successoraux du concubin survivant Gilles Bonnet Docteur en droit, Notaire associé Les méandres fiscaux de la représentation successorale Philippe Delmas Saint Hilaire Professeur à l'Université de Bordeaux (IRDAP), Directeur scientifique du Cridon Sud-Ouest Le testament pour quoi faire ? François Sauvage Professeur à l'Université d'Evry-Val d'Essonne Le legs de somme d'argent Sylvie Ferré-André Agrégée des Facultés de droit, Professeur à l'Université Jean Moulin Lyon 3 et Hélène Mazeron-Gabriel Diplômée notaire, Chargée d'enseignement à l'université d'Auvergne et de Jean Moulin Lyon 3 La réduction en valeur des libéralités : évolution ou révolution ? Marc Nicod Professeur à l'Université Toulouse 1 Capitole, Directeur de l'Institut de droit privé (EA 1920) Le traitement liquidatif d'un don manuel entre époux : retour sur l'arrêt Veuve Barrat Bernard Vareille Professeur à l'Université de Limoges L'ouverture de la donation-partage à des bénéficiaires autres que les descendants François Letellier Notaire à Clermont-Ferrand, Docteur en droit, Rapporteur de la 2e commission du 111 Congrès des notaires de France (2015) Donation-partage et indivision : le mariage impossible ? (De l'autonomie de la donation-partage) Eric Fongaro Maître de conférences, HDR, Université de Bordeaux, Membre de l'IRDAP, Co-directeur du Master 2 Droit et gestion du patrimoine privé La protection du conjoint survivant en droit international privé De quelques stratégies de transmission hors libéralités 3. Biens et contrats Gérard Flora Docteur en droit, Notaire honoraire La tontine.... et sa mystérieuse application à l'usufruit Henri Palud Notaire honoraire, Vice-président du 102e Congrès des notaires de France (2006) Un rapide aperçu sur 35 ans de pratique de la division en volumes à la Défense Jérôme Julien Professeur, IDP, Université Toulouse 1 Capitole Dogmatisme et pragmatisme dans le nouveau droit des contrats Cécile Davèze Notaire La faculté de substitution dans les avant-contrats Gilles Rouzet Conseiller honoraire à la Cour de cassation L'action interrogatoire Alain Delfosse Notaire honoraire, Directeur honoraire des affaires juridiques du Conseil supérieur du notariat Le régime dérogatoire des cessions de titres sociaux au sein du groupe familial Hugues Kenfack Professeur à l'Université de Toulouse 1 Capitole, Doyen de la Faculté de droit et science politique Bref retour sur la transaction issue de la loi Justice du XXIe siècle Marie-Hélène Monsèrié-Bon Professeur à l'Université Toulouse 1 Capitole, Centre de droit des affaires Le mineur, dirigeant d'entreprise : une fausse bonne idée... Jean Prieur Professeur émérite des Universités La gestion de patrimoine du chef d'entreprise : le rôle du notaire Eliane Frémeaux Notaire honoraire, Membre de l'Institut d'études juridiques du Conseil supérieur du notariat Le crowdfunding : nouvel outil de financement, désintermédié, décomplexé par le numérique 4. Notariat Matthieu Poumarède Professeur à l'Université de Toulouse 1 Capitole Le devoir de conseil du notaire sur l'opportunité économique des actes Damien Brac de la Perrière Notaire honoraire, Directeur des Affaires Juridiques au Conseil Supérieur du Notariat Un acteur authentique de Justice amiable : Jacques Combret Pascal Chassaing Notaire, Président de la Chambre des notaires de Paris Notariat : histoire récente et perspectives dans l'économie numérique Fabrice Collard Maître de conférences associé, Université de Lorraine, Membre de l'Institut François Gény, éditeur du JCl Notarial Formulaire Le notaire à l'heure de la pensée algorithmique Date limite de souscription pour figurer sur la liste des souscripteurs (imprimée en fin d'ouvrage) : 8 juin 2017

09/2017

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Musique, danse

Images de femmes. Avec 1 CD audio

La place des femmes dans la société : un thème d'une brûlante actualité... depuis des siècles !! Il est de telles évidences, si profondément ancrées dans nos cultures et dans nos comportements, qu'on a parfois du mal à les reconnaître, à les discerner ou, tout simplement, à les admettre. Ainsi, malgré une pléiade de lois autour de la parité hommes-femmes, force est de constater que les inégalités persistent toujours dans de nombreux domaines et que les bonnes intentions sont rarement suivies d'effets. Dès lors, la prise de conscience de cette situation, condition nécessaire pour faire réellement évoluer les choses, passe par des chemins bien plus efficaces que l'action politique, autrement dit par l'éducation. L'objectif de ce nouvel opus consiste à faire de l'art, de la musique et de l'histoire les vecteurs d'une approche différente pour sensibiliser les nouvelles générations à l'importance des rôles et fonctions que la femme a occupé aussi bien dans les mythologies des mondes antiques qu'au XXIe siècle. Agrémenté de nombreuses illustrations, tant graphiques que sonores, ce large survol apporte une autre regard sur l'histoire de l'humanité qui a trop souvent fait de la femme un "homme partiel", voire "un être invisible". Bref, qu'elles soient sainte, sorcière, chef de guerre, philosophe, maître à penser ou stratège politique, diverses figures exceptionnelles sont ainsi abordées (Hypathie d'Alexandrie, Cléopâtre, Jeanne d'Arc, Christine de Pisan, Yennenga, Isabelle d'Este, Louise Labbé, Olympe de Gouge, Anna Zingha, Kimpa Vita, Lalla Fatma N'soumer, Marianne, Louise Michel, Mary Shelley, Ada Lovelace, Victoria, Tarenorer, Joséphine Baker, Alexandra David-Néel, Rosa Parks, Aung San Suu Kyi, Mère Térésa, Soeur Emmanuelle...). Par ailleurs, Jérôme Dorival s'attache à présenter les vies et oeuvres de quelques rares compositrices qui ont jalonné l'histoire de la musique : Hildegard von Bingen, Francesca Caccini, Elisabeth Jacquet de La Guerre, Louise Farrenc, Fanny Hensel-Mendelssohn, Clara Schumann, Germaine Tailleferre, Yi-Xu... et Hélène de Montgeroult (indépendamment de la qualité de son oeuvre, trop méconnue, il faut découvrir l'histoire de sa rocambolesque traversée de la Révolution française !! ). De plus sera proposé un dossier consacré à la portraitiste Elisabeth Vigée La Brun et à la présence de la musique dans son oeuvre... De son côté, Claude Dietrich décrypte les parcours atypiques de plusieurs femmes qui se sont illustrées dans les domaines de la chanson (Edith Piaf, Marlène Dietrich...), du cinéma (Marilyn Monroe, Greta Garbo...) ou du jazz (Bessie Smith, Billy Holiday, Ella Fitzgerald) ainsi que l'écoute d'oeuvres marquantes. Enfin, Phalika Ngin nous entraînera dans le sillage de deux reines (Indradevi et Jayarajadevi) qui, au cours du XIIe siècle, ont marqué par leurs initiatives diverses tout le royaume khmer (Cambodge) alors à son apogée. Un grand pan de l'histoire trop souvent ignoré par l'Occident nous est ainsi révél

02/2016

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Religion

Et la vie sera amour. Destin et lettres du père Dimitri Klepinine

La tâche n'était pas aisée : écrire la vie et dresser le portrait d'un père qu'on n'a presque pas connu, qui plus est prêtre et vénéré comme saint par l'Eglise. Hélène Arjakovsky - qui avait six ans lorsque son père, le prêtre Dimitri Klepinine, est mort au camp de concentration de Dora, le 9 février 1944 - a relevé ce défi. Elle l'a fait à sa manière, à la fois rigoureuse dans l'information et subjective dans l'évocation. Ce texte écrit avec le cœur, qui laisse une grande part à l'imaginaire et à l'émotion, rend le père Dimitri, canonisé début 2004 par le Patriarcat œcuménique de Constantinople, d'autant plus attachant, vivant et présent, avec son intégrité morale et son humour, son engagement pastoral et ses doutes sur lui-même, sa compassion pour les animaux et son amour des humbles. L'auteur, à qui l'on doit déjà une biographie de Mère Marie Skobtsov (Le Sacrement du frère) dans la même collection, dessine la trajectoire fascinante du père Dimitri : de sa naissance en 1904 dans une ville du Caucase à son martyre dans la machine de mort hitlérienne, en passant par l'exil à Istanbul, le cercle d'étudiants orthodoxes de Belgrade, les études de théologie à l'Institut Saint-Serge de Paris, le ministère sacerdotal au service des exclus et persécutés, aux côtés de Mère Marie Skobtsov qui sera gazée à Ravensbrück. Pour avoir sauvé des juifs, en mettant en place un système de faux certificats de baptême, le père Dimitri sera arrêté par la Gestapo et déporté à Buchenwald. Au SS qui ne comprenait pas comment un prêtre chrétien pouvait aider des " youpins ", le père Dimitri répondit, montrant sa croix pectorale : " Et ce Juif-là, vous le connaissez " Cette biographie, qui est aussi une tranche d'histoire de l'émigration russe, est complétée par la publication des lettres clandestines, très touchantes, que le père Dimitri envoyait à son épouse Tamara. Une correspondance tout empreinte de cette foi et de cette espérance " Dans le siècle à venir, la vie sera amour, l'amour sera vie. " Présenter des figures spirituelles marquantes de l'orthodoxie contemporaine en montrant que le christianisme, aussi, a ses maîtres et ses guides. Manifester comment la vie, le cheminement intérieur, l'enseignement de ces hommes et de ces femmes s'incarnent dans l'Histoire et peuvent par là même devenir des sources d'inspiration pour toute personne concernée par sa transformation spirituelle. Une collection en quatre couleurs : rose pour les textes spirituels, bleu pour les biographies et les témoignages, vert pour les réflexions et les méditations sur les questions d'actualité, jaune or pour les classiques de la spiritualité orthodoxe. Pour symboliser cette collection, une étoile gravée dans le mur d'un ossuaire chrétien des deux premiers siècles. Etoile-guide, étoile de l'Orient, étoile-lumière qui ramène aux sources du christianisme. " Moi, Jésus, je suis l'étoile radieuse du matin " (Ap 22, 16).

10/2005

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Critique littéraire

Chien de lisard

Loin de son poste de surveillance, Julien se plonge donc et s'égare dans Le Mémorial de Sainte-Hélène. Il ne voit plus les haches brandies par ses géants de frères, ne compte plus les troncs équarris, roulés sur des copeaux énormes, portés un à un dans la scierie, et poussés vers la machine qui les débite en planches. Et soudain, le vieux Sorel est là, gesticulant au milieu du hangar, cherchant son fils dans les hauteurs, le découvrant assis à califourchon sur une des poutres du toit. Il l'apostrophe, saute sur la passerelle, enchaîne des coups. Le premier fait tomber le livre dans le ruisseau. Le second frappe la tête. Le troisième atteint une épaule. C'est le point de départ du Rouge. C'est aussi le centre dérobé qui se déplace sous la pression du roman de moeurs. On le sait et on l'a dit sur tous les tons : pour raconter un fait divers, pour justifier aussi la triste affaire Berthet, Stendhal oppose un jeune homme pur et criminel à tous les monstres de besogne, de niaiserie, de veulerie, d'envie, de cupidité. Mais surtout, il grossit l'histoire du héros identifié à ses livres, lié à ses bibliothèques de fortune, soucieux de trouver dans tout ce qu'il lit de quoi agir, improviser, et apprendre à mourir. La "manie de lecture" de Julien, qui nous renvoie aux livres du Livre, est si vivace qu'elle réussit à soutenir, voire à déterminer toute son existence fictive. Et puis, il arrive aussi que certaines liaisons durent plus longtemps que toutes celles que la fiction a rendues dangereuses. Le personnage de Laclos a eu certainement la leçon qu'il préméditait. Il en savait certainement plus long que ses juges imaginaires et ses juges réels. Il a emporté, on ne sait où, les mystères de sa séduction. Stendhal, encore lui, ne reprend pas les hypothèses des critiques. Dans La vie de Henri Brulard, ce n'est pas Mme de Merteuil, mais plutôt son modèle, Mme de Montmaur, qui surgit, vingt-cinq après la publication du roman "libertin". Dans les quelques pages que Laclos n'aura pas écrites, on découvre un adolescent embarrassé, qui se morfond, qui n'a vu du monde des adultes que "ce que l'on peut voir par le cou d'une bouteille". Il est reçu chez les amis de ses parents, dans une maison grenobloise. Il se sent perdu devant les bibelots, les bergères défraîchies. Mais il a rencontré l'héroïne sévère qui époustouflait ses lecteurs aînés et qui, retirée en province, tient à offrir des douceurs à ses visiteurs. Stendhal se raconte comme le ferait un acteur : "Elle était vieille maintenant, riche et boiteuse. Cela, j'en suis certain ; quant au moral, elle s'opposait à ce que l'on ne me donnât qu'une moitié de noix confite quand j'allais chez elle au Chevallon, elle m'en faisait toujours donner une tout entière."

01/2017

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Histoire internationale

Le cap

" Auberge des océans ", bout du monde et aboutissement d'un continent, Le Cap est une ville mythique dont la légende est sans doute mieux connue que l'histoire véritable. Lieu d'escale incontournable sur la route de l'Asie avant le percement du canal de Suez, elle a vu défiler d'illustres voyageurs qui l'ont parcourue et décrite avec admiration, comme Choisy, Bougainville, Cook, Bernardin de Saint-Pierre, Le Vaillant ou Darwin. Site découvert par les Portugais alors qu'il est habité des seuls San et Khoi, Le Cap devient au milieu du XVIIe siècle une station de ravitaillement pour les flottes marchandes de la VOC (la Compagnie hollandaise des Indes orientales), dotée d'un grand jardin et d'un fort dont la garnison protège la baie de la Table. Autour de ce noyau se développe bientôt un hameau qui devient une ville lovée dans l'amphithéâtre des montagnes qui la protègent des tempêtes australes. L'époque napoléonienne voit la ville devenir et redevenir anglaise. Impériale et fière de l'être, elle vit vers la fin du XIe siècle l'exaltation de la ruée vers les diamants et l'or découverts au coeur du pays. A la création de l'Union de l'Afrique du Sud en 1910, après la guerre des Boers, Le Cap devient la capitale législative de la nouvelle nation. C'est en 1948 que tombe sur le pays la chape de plomb de l'apartheid, imposé par un régime blanc crispé par la peur du swaart gewaar (le " danger des Noirs ", qui constituent les trois quarts de la population). Le Cap sera une cité phare dans la résistance à la ségrégation raciale, dans laquelle s'illustreront Desmond Tutu, le charismatique évêque anglican du Cap, et bien sûr Nelson Mandela, enfermé depuis 1964 à Rob-ben Island dans la baie de la Table. Sous la plume érudite de Dirk Van der Cruysse, l'histoire de cette ville " arc-en-ciel " de ses origines jusqu'à la fin du mandat d'Helen Zille (2009) prend l'allure d'une formidable épopée.

05/2010

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Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2014

Claire Vial : Clothing the debate : textiles, text-isles and the economy of gift-giving in four Middle English Breton lays Textiles, both as clothes and elements of the codified knightly costume, play a major structuring role in the Breton lays. Whether embodied in recurring poetic motives or staged in descriptive pauses, these text-isles, or recognisable textual islands, contribute to the spiralling aesthetic of the Breton lays with issues of their own, involving narrative and character development, processes of social signposting and potential theatricality. Pièces d'étoffes, vêtements, éléments du costume chevaleresque... sont dotés d'une fonction structurante majeure dans les lais bretons en moyen-anglais. Sous la forme de motifs poétiques itératifs ou de pauses descriptives singulières, ces îlots textuels récurrents participent de l'esthétique en spirale caractéristique des lais anglais, qu'ils enrichissent de problématiques qui leur sont propres, liées au développement des personnages et de l'intrigue, à l'affichage du statut social et aux effets de théâtralité. Denis LAGAE-DEVOLDERE : "Nothing of what is writ" (4. 2. 199) : silenced texts in Measure for Measure Focussing on an aspect often neglected by critics, this paper suggests a word-by-word exploration into the trajectory of the various written texts, letters or "writs" in Measure for Measure. With the New Historicism notion of negotiable, volatile authority/auctoriality, this is an attempt at probing into the political and dramatic consequences of the letter-writing activity and its implications on the ever slippery notion of truth. Such "writs" are turned into instruments of manipulation, and deceit, which defy reason, and call for what one could call blind faith, from both the characters on stage and the off-stage audience. En s'intéressant à un aspect souvent négligé par la critique, cet article propose une analyse détaillée de la trajectoire des messages écrits dans Measure for Measure. Il examine les conséquences dramatiques et politiques de l'activité d'écriture frénétique, notamment celle du Duc Vincentio, producteur de textes à la fois vrais et faux, lus ou tus, à suivre à la lettre ou à lire à l'envers. On verra ainsi comment Shakespeare utilise la chose écrite et l'événement d'écriture pour en faire un signifiant dramatique qui est bien plus qu'un procédé? : par-delà les notions d'autorité et d'auctorialité ainsi mises à mal, les textes de Measure for Measure interrogent le concept de connaissance et celui de vérité, explicitement décliné dans sa version plurielle, et invitent les personnages comme les spectateurs à un acte de foi dramatique. Guyonne Leduc : The dramatic import of letters within letters in Frances Burney's Evelina (1778) That no attention has been paid to the rather numerous letters within letters in this epistolary novel might seem surprising for any critic studying Evelina. Yet a careful reading of those letters within letters, that seem to pass unnoticed in a novel where sight is the most important of the five senses and where the (mis) interpretation of signs is central, proves rewarding if only from a dramatic viewpoint. Indeed, some of those (enclosed, copied, mentioned, commented upon, etc.) letters within the letters collected by the "editor" trigger not just one of the two plots (the quest for Evelina's name and, at least, social identity) but also changes in geographical places, new turns in the two plots (the second one being the love plot), a comic episode, etc. If some of them thwart the reader's expectations, all of them make it possible to approach one of the key issues broached in the novel. Les lettres dans les lettres, pourtant assez nombreuses dans ce roman épistolaire, n'ont pas retenu l'attention, ce qui peut paraître étonnant pour quiconque étudie Evelina. Pourtant, une lecture minutieuse de ces lettres dans les lettres, qui semblent passer inaperçues dans un roman où la vue est le plus important des cinq sens et où l'interprétation (erronée) des signes est centrale, s'avère fructueuse, ne serait-ce que du point de vue dramatique. En effet, quelques-unes de ces lettres (incluses, recopiées, mentionnées, commentées, etc.) dans les lettres collationnées par l' "éditeur" déclenchent, non seulement l'un des deux intrigues (la quête du nom et de l'identité, au moins sociale, d'Evelina), mais aussi des changements géographiques, des tournants dans les deux intrigues (la seconde étant l'intrigue amoureuse), un épisode comique, etc. Si certaines déçoivent les attentes du lecteur, toutes permettent d'aborder l'une des questions-clés traitées dans le roman. Jean-François BAILLON : Tableaux vivants, still lives : tracing Terence Davies in The House of Mirth (2000) This article attempts to trace the presence of Terence Davies as author of The House of Mirth through three distinct but concurrent strategies. First, the recurrent use of symmetrical patterns at every level appears to link the film to Davies's previous output and signals the presence of a mega-narrator. Secondly, the structuring reference to classical Hollywood melodrama can be referred both to Davies's previous films and to his own personal taste. It is also a way for him to claim his attitude to the source material as fundamentally cinematic. Lastly, self-referential scenes at key moments in the narrative foreground the nature of the film as artefact. Cet article tente de repérer les traces de la présence de l'auteur Terence Davies dans The House of Mirth au moyen de trois procédures distinctes mais convergentes. D'abord, l'usage récurrent de figures symétriques à tous les niveaux relie le film à la production antérieure de Davies et signale la présence d'un méga-narrateur. Ensuite, la référence structurante au mélodrame hollywoodien classique renvoie aussi bien aux films précédents de Davies qu'à son propre goût personnel. C'est aussi pour lui un moyen de revendiquer l'essence profondément cinématographique de son attitude envers le texte-source. Enfin, quelques scènes autoréférentielles situées à des moments clés du récit mettent en avant la nature du film comme artifice. Antoine CAZE : Helen in Egypt et Trilogy : les écritures de guerre de H. D. Toute l'oeuvre de H. D. s'enracine dans l'expérience de la guerre. Cet article ­s'attache à montrer comment cette condition première de l'écriture conduisit la poète américaine à inscrire les grandes séquences poétiques que sont Helen in Egypt et Trilogy dans l'intervalle qui à la fois relie et sépare les modes épique et lyrique. En dépit de l'ordre de composition de ces deux recueils - le premier étant postérieur de dix ans au second - la récriture du mythe qu'est Helen in Egypt, transposant l'épopée sur un mode lyrique, est ici envisagée comme le creuset dans lequel se forge l'écriture de Trilogy : événement traumatique à maints égards pour H. D. , la guerre dont se nourrit son imaginaire ne peut en effet être abordée qu'à rebours du temps, dans une logique de l'après-coup (Nachträglichkeit) que rejoue ici la relation entre mythe antique et histoire contemporaine. La voix à la fois transpersonnelle et intime que crée H. D. dans Trilogy - celle d'une "communauté lyrique" - peut alors être comprise comme la tentative d'une médiation qui lui permettrait d'articuler le trauma. H. D. 's entire oeuvre is premised upon the experience of the war. In this article, I attempt to show that such a seminal condition for her writing led H. D. to pitch the tone of her war-related poetic sequences-Helen in Egypt and Trilogy-in the middle ground between the epic and the lyric. In spite of the chronological order of composition of these two books, the first written some ten years after the second, I contend that H. D. 's re-writing of the Helen story, transposing it from the epic to the lyric, can be understood as the crucible in which the materials for Trilogy are melted. For indeed, H. D. can deal with the traumatic event of the war, which so deeply affected her imagination, only by going against the current of time, according to a logic of the aftershock (Nachträglichkeit) which is structurally implicit in the way she intertwines Greek myth with twentieth-century history. The poetic persona which H. D. creates as a speaker in Trilogy, both transpersonal and intimate, may thus be seen as an attempt on her part to mediate and articulate trauma. Yves FIGUEIREDO : De Mount Auburn à Central Park : aux origines du park movement Le park movement américain a été très largement étudié et historicisé depuis les années 1970, mais ses origines ont fait l'objet de peu d'études. Il serait le produit de l'action combinée de trois facteurs : urbanisation et industrialisation, développement du tourisme et des loisirs, renouveau du regard sur la nature. Cet article examine les limites de ces interprétations sur la période précédant immédiatement la création des premiers parcs et étudie l'apport des cimetières paysagers au développement du park movement. The American park movement has been extensively studied and historicized since the beginning of the 1970s, but its origins have been little documented or analyzed. It is understood as resulting from the combined action of three factors : urbanization and industrialization, development of tourism and leisure, evolving perceptions of nature. This paper examines the limits of such interpretations on the period immediately preceding the foundation of the first parks and studies the contribution of rural cemeteries to the park movement. Andrew DIAMOND : Cutting through the "Fog of War" : World War II and the fracturing of the New Deal order in the urban North While the New Deal created a new relationship between ordinary citizens and the federal government with its work relief programs, welfare system, and laws protecting organized labor, this relationship began to sour in a northern wartime context marked by massive black migration, widespread racial conflict, and increasingly militant civil rights organizations. Pressured by black mobilization and the outbreak of violent civil disorders in major war production centers between 1941 and 1943, federal, state, and city authorities moved to create a range of race relations organizations devoted to fighting racial discrimination and fostering interracial cooperation. These organizations, some which were of a quasi-official nature, quickly became fixtures on the local political scene, playing active roles in countering the campaigns of whites to keep blacks out of their neighborhoods and to retain the privileges of whiteness at work. What follows constitutes an attempt to understand how white residents and workers perceived and responded to these new race relations organizations. I will argue that in the eyes of average white residents and workers whose interests seemed to run up against them, the proliferation of these organizations worked to recast the role of the state from protector of the working man to protector of black rights, thereby fracturing the young New Deal order. Le New Deal a mis en place une nouvelle relation entre les citoyens ordinaires et le gouvernement fédéral grâce à ses programmes de création d'emplois, son système d'assistance sociale et ses lois protégeant les droits des ouvriers. Mais cette relation commença à se détériorer dans le contexte de la mobilisation du Nord pour la guerre, caractérisé par une migration massive des Noirs, des conflits raciaux fréquents et des organisations noires de droits civiques de plus en plus militantes. Sous la pression des organisations de défense des droits civiques et des troubles violents qui éclatèrent dans les grands centres de production militaire entre 1941 et 1943, les autorités fédérales, ainsi que celles des Etats et des municipalités créèrent toute une série d'organisations chargées de lutter contre la discrimination raciale et de promouvoir la coopération interraciale. Ces organisations, dont certaines étaient quasi-officielles, devinrent rapidement des éléments essentiels de la scène politique locale, et jouèrent un rôle actif pour contrer les campagnes des Blancs visant à maintenir les Noirs en dehors de leurs quartiers et à conserver sur leur lieu de travail les privilèges attachés à la peau blanche. Cet article essaie de comprendre comment les habitants et les ouvriers blancs des villes du Nord ont perçu ces nouvelles organisations chargées des relations interraciales. Il défend l'idée selon laquelle, aux yeux des habitants et ouvriers blancs ordinaires dont les intérêts se heurtaient aux objectifs de ces organisations, leur prolifération a contribué à transformer leur vision du rôle de l'Etat du protecteur du travailleur en protecteur des droits des noirs.

05/2014

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Récits de voyage

Bouts du monde N° 38, printemps 2019

" Lorsque j'étais enfant, le voyage s'incarnait d'abord ainsi : assis à l'arrière de la voiture, je regardais les numéros des plaques minéralogiques et constatais soudain une diversité nouvelle dans la numérotation, qui peinait à tromper l'ennui d'un long chemin sur les routes nationales. Je voyais aussi disparaître les toits d'ardoise à mesure que l'on s'éloignait de l'Anjou natal. Et soudain, le paysage ordinaire avait changé. Où est passé ce paysage trente-cinq ans plus tard ? Caché derrière les aires d'autoroutes ? Disparu sous les zones d'aménagement commercial ? La France semble avoir perdu ses paysages, ceux qui étaient insignifiants, ceux dont on a rarement fait des cartes postales. Ou alors nous avons oublié de les considérer. " A force de prendre le TGV, les Français ne regardent plus le paysage ", déclarait, en 2018, Raymond Depardon au quotidien Le Courrier de l'Ouest. Le rapport que le photographe a entretenu au paysage est né d'un traumatisme : la construction de l'autoroute du Soleil qui a éventré la ferme de ses parents, cabossant les paysages de son enfance. Au cours des années 80, la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale missionne des photographes pour photographier le paysage. Il y a du boulot : plusieurs décennies de photographie humaniste avaient oublié de photographier les routes, les carrefours, les endroits où les gens vivent, n'immortalisant les places de villages seulement que si une grand-mère de retour de courses la traversait avec son cabas. Le défi est de taille pour Depardon : " Il fallait faire disparaître l'anecdote de la présence humaine ". Quitte à abuser des photographies de panneaux de signalisation ou des lignes à haute tension. Quel est le rapport au paysage des carnettistes et photographes qui traversent la France aujourd'hui ? Ou de ceux qui y habitent ? Simon Jourdan, ancré sur le quai de Douarnenez, vérifie chaque matin si tout y est bien à sa place. La dessinatrice Cendrine Bonami-Redler aussi a arpenté les paysages urbains de son quotidien, dessinant ce qui est insignifiant aux yeux de beaucoup. Matthieu Mouillet, lui, a traversé son pays à 4 km/h, le long de la diagonale du vide, explorant les endroits où il n'y a rien à voir pour y déceler les quelques traces d'exotisme que l'on aime tant chercher au bout du monde. Sur les aires d'autoroutes non plus il n'y a rien à voir, mais cela n'a pas arrêté Hélène Fournié qui a passé trois jours sur celle de Montélimar avec ses amis Jean-Sébastien Faure et Emmanuel Faye. A leur façon, ces zones ressemblent aux terminaux d'aéroports, un peu hors du temps, un peu hors de la géographie, un peu à côté du paysage. Quant à Marielle Durand, elle n'a vu que du bleu dans les paysages d'Auvergne, dans le creux de ses chemins ou bien sur les places de ses villes. L'artiste a sillonné sans relâche le territoire, constituant un petit trésor qui pourrait prendre, dans les années à venir, la valeur d'un véritable fonds documentaire " William Mauxion.

04/2019

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Fantasy

Notre pays. Le cycle d'Imjin 1

La plongée d'une idéaliste dans les guerres coréano- japonaises du XVIe siècle. Objectif : survivre au rythme des tambours de guerre et des coups de poker. 1597, les troupes du Japonais Toyotomi Hideyoshi accostent pour la deuxième fois sur les côtes du royaume de Joseon, l'actuelle Corée. Le cliquetis de leurs armures se répand dans la péninsule sous le regard désabusé des fantômes et de la nature resplendissante. Pourtant, dans l'air salé de cette fin d'été, une étonnante jeune fille venue d'un autre temps émerge des eaux. Fille du XXIe siècle, elle pénètre dans ce monde du passé où tout lui est étranger. C'est ainsi que débute cette fiction historique qui immerge ses lecteurs dans une période méconnue de l'histoire asiatique. Les guerres d'Imjin, aussi appelé Bunroku et Keicho au Japon, ont signé le destin funeste de trois Etats qui connurent de profondes altérations à mesure que leurs cicatrices, jamais totalement soignées, se creusaient. Sans en être la cause principale, ce conflit participa à la chute de la dynastie chinoise des Ming et au renfermement progressif du pays du Soleil levant. Pour la Corée, les invasions restent un profond traumatisme que la colonisation japonaise du XXe n'a fait que renforcer. Pourtant, l'histoire d'une guerre ne se résume pas qu'à la relation néfaste de l'envahisseur et du conquis. Elle cristallise aussi les réalités sociales d'un Etat. Et ce roman historique porte à coeur de raconter la violence des conflits de l'épée comme de la plume. A travers ces pages, l'histoire introduit les incidences sur les castes sociales du royaume de Joseon et du Japon féodal. Il chuchote l'héritage de la guerre civile de la période Sengoku et les conséquences des purges de lettrés aux XVe et XVIe siècles. Mais c'est surtout à travers la figure d'Haneul, l'incarnation de la modernité coréenne, que se joue une rencontre sensible. Descendante de Coréens déportés au Kazakhstan, l'héroïne hérite d'un métissage qui l'enferme toujours, aux regards de ses compatriotes, dans le stigmate des métèques. Grandissant dans une Corée du Sud assoiffée d'ouverture et de grandeur, Haneul porte sur le monde un regard sans haine. Ses idéaux pacifistes rencontrent alors de plein fouet la violence d'un conflit qui la dépasse. Et son altérité n'échappe ni à la méfiance ni à la rancoeur de ses aïeuls. Violent, le récit s'adoucit cependant au contact du surnaturel. Les esprits et les fantômes, volontairement cocasses et décalés, font glisser l'histoire vers un ton plus léger et enfantin. La nature, elle aussi, porte un regard surpris sur cette humanité brisée rappelant combien vaine est l'agitation des mortels. Hélène Casado signe son premier roman, aboutissement de longues années d'immersion dans l'histoire et les cultures est-asiatiques Elle s'est longtemps consacrée à des journaux en ligne, initiant pour KoreaOwls les "Portraits d'histoire" puis les "Portraits de diaspora" pour Inside Corea. Autodidacte, l'auteure s'essaye cependant aux rigoureux efforts d'une recherche historiographique rigoureuse, essentielle pour donner chair et authenticité à sa fiction historique.

05/2023

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XIXe siècle

Miss Austen

" Un roman inventif et profondément émouvant. J'ai autant ri que pleuré. " Karen Joy Fowler " Maintenant que le moment approchait, elle sentait flancher sa résolution. Elle s'empara des lettres de Jane. N'aurait-elle pas dû éprouver une profonde joie à l'idée de renouer avec sa soeur quelques heures durant ? Et pourtant, cette perspective la faisait frémir. Elle se laissa lourdement choir contre le coussin trop dur. Cela aurait été tellement plus simple de s'en tenir au présent pour les années qui lui restaient à vivre, sans se replonger dans le passé. " En 1840, plus de vingt ans après la mort de Jane Austen, sa soeur, Cassandra, retourne dans le village de Kintbury pour séjourner chez Elizabeth Fowle, une amie de la famille. Elle sait que la correspondance d'Elizabeth, cachée dans un recoin du presbytère, contient de nombreuses lettres de Jane et probablement des secrets de famille qu'elle veut à tout prix protéger. Tout en se remémorant sa jeunesse et ses relations avec sa soeur adorée, elle isole les lettres les plus intimes. Elle se trouve alors devant un choix difficile : les détruire pour protéger la réputation de Jane, ou bien permettre à la postérité de savourer l'esprit brillant et acéré d'une autrice disparue trop jeune. Inspiré par un mystère littéraire qui a longtemps intrigué les biographes et les universitaires, Miss Austen est un roman original, intense et complexe, sur les amours et la vie de Cassandra et Jane Austen. " Extraordinaire et déchirant, Miss Austenm'a transportée depuis la toute première page. Un roman remarquable, à la fois original, profondément émouvant et d'une grande finesse. Un cadeau pour tous les amoureux de Jane Austen. " Lara Prescott " Un roman parfait, tendre, avec une atmosphère particulière. Gill Hornby était destinée à écrire l'histoire de Cassandra et s'y est attelée avec toute sa finesse et sa sensibilité. " Kirsty Wark " Totalement absorbant. La vie des soeurs Austen est évoquée avec une précision et une assurance témoignant d'une connaissance approfondie de l'époque. " Artemis Cooper " Gill Hornby imagine avec finesse la vie de Cassandra Austen, avant et après la mort prématurée de sa soeur Jane, apportant une lumière originale sur le tableau biographique que nous connaissons, sans pour autant le déformer. " Deirdre Le Faye " Miss Austen émeut, suscite la réflexion et nous oblige à voir Jane et Cassandra Austen sous un jour nouveau. " Helena Kelly " Un livre intelligent, plein d'esprit, divertissant. J'ai adoré. " Claire Tomalin

08/2021

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Histoire de l'art

Paris et nulle part ailleurs. 24 artistes étrangers à Paris 1945-1972

De 1945 au début des années 1970, des centaines de peintres et de sculpteurs, d'Europe, des Etats-Unis, d'Amérique latine, du Maghreb, de l'Afrique sub-saharienne du Moyen et de l'Extrême Orient, ont fait de Paris leur destination de prédilection. Ils viennent pour apprendre l'art moderne dans les académies et les ateliers d'artistes mais aussi rencontrer leurs confrères et se faire connaître dans les galeries et les salons. Malgré les difficiles conditions de travail et de logement, ils s'y établissent, pour quelques mois ou quelques années, et font à nouveau de Paris l'une des capitales de la création artistique mondiale donnant à l'abstraction, à la figuration, au cinétisme, à l'art de performance, une nouvelle actualité. Comment le sentiment d'expatriation qu'ils vivent apparaît-il dans leurs oeuvres ? Telle est la question que pose l'exposition Paris et nulle part ailleurs qui aura lieu au musée national de l'Histoire de l'immigration de Paris du 27/09/22 au 22/01/23, à travers les peintures et sculptures de vingt-quatre d'entre eux - célèbres ou moins - révélatrices de leur relation à la patrie d'origine ou au lieu de destination. Si, pour quelques-uns, c'est le souvenir du pays quitté qui l'emporte et se reflète dans leurs travaux, d'autres font naître du métissage de leurs expériences artistiques premières avec la révélation de la modernité parisienne une esthétique nouvelle. Parallèlement, alors que certains aspirent à un art universel fondé sur le langage pur des formes et des couleurs pour transcender toutes les frontières, c'est un sentiment d'étrangeté définitive du monde qui domine parfois chez les artistes les plus rétifs à toute installation, ce dont témoignent leurs créations fondées sur un regard sans complaisance sur la société de leur temps. A travers une centaine d'oeuvres, mais aussi un choix de photographies et d'interviews filmées, Paris et nulle part ailleurs propose d'éclairer à la fois par l'exposition et par son catalogue cet épisode très particulier et mal connu de l'histoire de l'art à Paris. Les 24 artistes de l'exposition : Shafic Abboud, Eduardo Arroyo, André Cadere, Ahmed Cherkaoui, Carlos Cruz-Diez, Dado, Erró, Tetsumi Kudo, Wifredo Lam, Julio Le Parc, Milvia Maglione, Roberto Matta, Joan Mitchell, Véra Molnar, Iba Ndiaye, Alicia Penalba, Judit Reigl, Antonio Seguí, Jesús Rafael Soto, Daniel Spoerri, Hervé Télémaque, Victor Vasarely, Maria-Helena Vieira da Silva, Zao Wou-Ki.

09/2022

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Romans historiques

L'épée de l'empereur. Mons sous les occupations française, hollandaise et allemande

Le Montois Philippe Yannart, amoureux de sa cité et de son prestigieux passé, collectionneur invétéré et historien local avisé, signait, en 2014, deux belles études documentaires, Mons avant la Grande Guerre, publié par l'association des Montois Cayaux, et Mons, la Septième Porte, chez Memogrames. A l'occasion du bicentenaire de la bataille de Waterloo, il renoue avec le genre romanesque, qu'il avait déjà pratiqué en 2012 avec Le Secret du Gouverneur de Mons et nous propose L'Epée de l'Empereur, superbe intrigue ayant pour décor Mons sous les occupations française, hollandaise et allemande, et pour héros les anciens de la Grande Armée. Chargé de récolter, pour compte de la Régence montoise, les candidatures des anciens soldats de l'Empire pour l'obtention de la médaille de Sainte-Hélène, instaurée par Napoléon III en souvenir de son oncle Napoléon 1er, Louis Dechembry se retrouve mêlé à un terrible complot qui fixera son destin. Dès sa première rencontre avec le colonel Dumoulin, le futur notaire est fasciné par le récit de la vie mouvementée de son interlocuteur. L'individu a connu, tout jeune, l'arrivée à Mons des Sans-Culottes, suivie du vote en faveur de la réunion de la ville avec la France révolutionnaire, puis de la sinistre parenthèse de la Terreur. Enfin, le Consulat et l'Empire, durant lesquels il sert dans la Grande Armée. Simple acteur dans ces luttes gigantesques qui ont marqué le début du 19e siècle, le colonel Dumoulin se proclame fièrement enfant de la Nation, qui en fit un soldat n'ayant que son courage pour tout patrimoine, le monde pour famille, ses blessures comme passeport... Un soldat ayant accepté de n'avoir pour patrie que là où il pouvait se nourrir, pour tout protecteur que le bon Dieu, mais aussi un père : l'Empereur ! ... Jusqu'à ce jour de juin 1815 où, pour lui comme pour tous ses camarades, le Soleil s'était couché définitivement. Alors, abandonnés du Roi et de la Nation, il ne resta à ses Braves que leur demi-solde et leur courage pour survivre. Heureusement, les commémorations au sein de l'Association des Anciens Frères d'Armes de l'Empire, qu'ils ont créée et que préside le colonel Dumoulin, leur permettent de trouver un peu de chaleur, un peu de réconfort dans une paix retrouvée. Des circonstances rocambolesques ont mis entre leurs mains un des des plus beaux trophées qui soit à leurs yeux, une des plus belles reliques de leur gloire passée - une épée personnelle de l'Empereur. Un précieux trophée pour lequel l'orgueil des hommes et des nations déclenche une longue lutte acharnée qui ne trouvera son épilogue que de nos jours. Au fil du roman, le lecteur est invité à revivre tantôt les émeutes survenues durant la Révolution de 1830, qui chassent les Hollandais de la ville et du pays, tantôt l'invasion allemande en août 1914, la bataille de Mons et les quatre ans d'une occupation aussi humiliante que rigoureuse. Quant au notaire Dechembry, héritier et dépositaire du secret des anciens vétérans de l'Empire, il se sacrifie à cette noble cause qu'il a fini par embrasser, en mémoire de ces hommes ayant donné leur jeunesse, parfois leur vie, souvent leur santé pour un unique idéal : la défense de la Liberté. Tout ce qui est décrit dans ce récit est vrai. Ce qui ne l'est pas aurait pu l'être...

12/2015

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Archéologie

Archéologie médiévale N° 51/2022

Delphine Cense-Bacquet avec la collaboration de Murielle Meurisse-Fort, Tarek Oueslati, Didier Pousset et Sabrina Save L'habitat alto-médiéval du Chemin de Visemarais à La Calotterie (Pas-de-Calais) : approches de l'occupation d'un quartier du portus de Quentovic 7 Edward Impey Une image sur pierre d'un château en bois : un graffiti médiéval au château de Caen 55 Astrid A. Noterman, Alison Klevnäs, Edeltraud Aspöck, avec la collaboration de Martine van Haperen et Stephanie Zintl La perturbation des sépultures mérovingiennes est-elle " élémentaire " en archéologie ? Nouveaux regards sur les réouvertures de tombes au haut Moyen Age en Europe 69 Mélinda Bizri, Quentin Borderie, Gaëtan Jouanin, Yannick Mazeau, Coline Lejault, Guillaume Saint-Didier, Sabrina Save, Alys Vaughan-Williams, avec la collaboration de Magali Labille, Amélie Laurent-Dehecq, Jean-Michel Morin, Dany Souchet Vivre aux ixe-xie siècles sur le promontoire de Gien (Loiret) : architecture, activités et environnement d'un habitat privilégié 93 Chronique des fouilles médiévales en France en 2020 Répartition régionale des chantiers de fouilles médiévales 167 I - Constructions et habitats civils - environnements rural et urbain 171 II - Constructions et habitats ecclésiastiques 215 III - Constructions et habitats fortifiés 241 IV - Sépultures et nécropoles 279 V - Installations artisanales 289 VI - Archéologie subaquatique, épaves et installations portuaires 299 VII - Diverses chroniques 307 Bulletin critique Patrice Beck et Benjamin Saint-Jean Vitus (dir.), Le couvent des Cordeliers du Mont Beuvray. Histoire et archéologie (Panayota Volti) 311 Aurélia Bully, Sébastien Bully et Alain Dubreucq (dir.), Colomban et son influence. Moines et monastères du haut Moyen Age en Europe (Pascale Chevalier) 313 Emmanuelle Boube, Alexis Corrochano et Jérôme Hernandez (dir.), Du royaume Goth au Midi Mérovingien, Actes des 34es Journées d'archéologie mérovingienne (Toulouse, novembre 2013) (Claude Raynaud) 314 Marie-Cécile Truc (dir.), Saint-Dizier " La Tuilerie " (Haute-Marne). Trois sépultures d'élite du vie siècle (Florence Carré) 316 Anne Baud et Christian Sapin (dir.), Cluny. Les origines du monastère et de ses églises (Pierre Martin) 319 Pierre Gillon et Christian Sapin (dir.), Cryptes médiévales et culte des saints en Ile-de-France et en Picardie (Christian Gensbeitel) 321 Marie-Christine Bailly-Maître (dir.), L'entreprise minière de Brandes, xie-xive siècles (Danielle Arribet-Deroin) 323 Michael Lewis et Ian Richardson, Inscribed Vervels. A Corpus and Discussion of Late Medieval and Renaissance. Hawking Rings found in Britain (Baudouin Van den Abeele) 324 Marion Foucher, Annie Dumont, Lukas Werther et Doris Wollenberg (dir.), Inland Harbours in Central Europe : Nodes between Northern Europe and the Mediterranean Sea (Camille Gorin) 328 Claudine Munier et Inès Pactat (dir.), Le verre du viiie au xvie siècle en Europe occidentale (Elisabetta Neri) 332 Giovanna Bianchi et Richard Hodges (dir.), The nEU-Med project : Vetricella, an Early Medieval Royal Property on Tuscany's Mediterranean (Luc Bourgeois) 333 Marianne Senn et Jürg Tauber, Eisenverhüttung im Dürsteltal. Ein Hochofen des 13. Jahrhunderts in Langenbruck (Alexandre Dissier) 337 Marie-Hélène Corbiau, Baudouin Van Den Abeele, Jean-Marie Yante et Anne-Marie Bultot-Verleysen, La route au Moyen Age. Réalité et représentations (Sandrine Robert) 338 Etienne Hamon, Mathieu Béghin et Raphaële Skupien (dir.), Formes de la maison. Entre Touraine et Flandre, du Moyen Age aux Temps modernes (Florence Journot) 340 Yves Henigfeld, Philippe Husi et Fabienne Ravoire (dir.), L'objet au Moyen Age et à l'époque moderne. Fabriquer, échanger, consommer et recycler (Julie Renou) 342 Alice Vanetti, Archéologie du bâti, Histoire et épistémologie des origines à nos jours (France, Italie, Suisse) (Bastien Lefebvre) 345 Morimond 1117-2017. Approches pluridisciplinaires d'un réseau monastique, Benoît Rouzeau et Hubert Flammarion (dir.) (Denis Cailleaux) 347 Livres et périodiques reçus 349

03/2022

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Grèce classique

Nouvelle histoire d'Athènes. La cité vue de l'Agora, Ve-IVe siècle av. J.-C.

Plongez au coeur de la vie quotidienne athénienne à son apogée. L'histoire de l'Athènes antique semble bien connue : la démocratie prend place à l'Assemblée sur la Pnyx, Athéna est honorée sur l'Acropole, les métèques sont nombreux et inférieurs aux citoyens, etc. Mais les récentes recherches nous invitent à repenser notre vision de la Grèce et de sa capitale. Ce qui implique de changer de perspective en regardant, non pas vers les hauteurs de l'Acropole et de la Pnyx, mais en contrebas, vers la place publique qu'est l'Agora. En effet, partir de l'Agora permet de restituer le bouillonnement de la cité grecque qui, contrairement aux idées reçues, n'est en rien figée et désincarnée. Riche d'activités économiques et industrieuses, la place incarne l'effervescence de la vie quotidienne, mais elle n'en est pas moins un des lieux privilégiés de la politique athénienne. Ainsi, les marchands en tout genre perturbent les débats du Conseil et les cochons à vendre sur le marché côtoient les discussions de Socrate. A travers une série de questions, cet ouvrage bat en brèche tous les poncifs sur l'Athènes classique : les femmes étaient-elles cantonnées à une vie de réserve et de discrétion ? Les informations qui circulaient étaient-elles à l'abri des fake news ? Les lois étaient-elles accessibles à tous ? En une quinzaine de chapitres, Nicolas Siron et son équipe d'historiens nous proposent un récit vivant de l'Athènes antique et, ce faisant, renouvellent profondément notre vision politique, sociale et religieuse de la cité grecque. LA synthèse indispensable. Sommaire 1. Le marché, un espace de non-droit ? Fraude et tromperie dans les échanges marchands // Louise Fauchier 2. Les étrangers étaient-ils inférieurs aux citoyens ? La balade d'Athénogénès l'Egyptien sur l'Agora // Romain Guicharrousse 3. Les femmes à Athènes : une vie de réserve et de discrétion ? Des citoyennes sur la place publique // Violaine Sebillotte Cuchet 4. Les lois étaient-elles accessibles à tous ? L'instruction civique et juridique des citoyens // Antoine Chabod 5. L'activité politique exigeait-elle de faire preuve de bienséance ? Insultes et dérision dans la vie publique athénienne // Jean-Noël Allard 6. Voter les lois, une pratique réservée aux citoyens à l'Assemblée ? L'importance des tribunaux dans la démocratie // Nicolas Siron 7. La politique athénienne était-elle à l'abri des fake news ? La circulation des informations dans l'Athènes classique // Marie Durnerin 8. Les repas, un outil de la démocratie ? A la table des Athéniens // Pauline Schmitt Pantel 9. Athènes était-elle la cité d'Athéna ? Les douze dieux et autres configurations divines // Vinciane Pirenne-Delforge 10. Les statues grecques n'étaient-elles que des oeuvres d'art ? Les Tyrannicides d'Athènes, un lieu de mémoire politique // Vincent Azoulay 11. Les mythes : de simples fables ou des histoires politiques ? La Stoa Poikilè, un lieu de mémoire visuelle // Sonia Darthou 12. Les soldats athéniens étaient-ils tous des hoplites ? L'organisation des forces armées // David M. Pritchard 13. La philosophie était-elle fille de la cité antique ? Socrate, ou l'ennemi intime de la démocratie // Arnaud Macé 14. Dans l'Athènes antique, tout n'était-il que " noble simplicité et grandeur calme " ? Le paysage sensoriel de l'Agora // Adeline Grand-Clément 15. La médecine grecque, une approche purement théorique ? Les pratiques de soin dans l'Athènes classique, entre cabinets médicaux et sanctuaires // Hélène Castelli 16. Athènes, une cité ludique ? L'importance des jeux dans la vie quotidienne // Par Barbara Carè et Véronique Dasen

04/2024

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Généralités

Mon petit dictionnaire de la royauté

Tout ce que vous avez toujours rêvé de savoir sur la, les royautés, d'aujourd'hui comme hier, en France, Angleterre comme ailleurs... et bien plus encore. "Je vous sens hésitant. Mon petit dictionnaire de la royauté. Un peu... académique, non ? Eh bien non, justement. Vous me connaissez. Tout, sauf l'ennui. Cet abécédaire n'a qu'un seul but : vous amuser, tout en vous donnant des clés ! Un trousseau entier de clés ... qui (je l'espère) va vous ouvrir des portes. Vous me trouvez trop confiant ? Prenons un exemple. Pourquoi, à la lettre " S ", le mot Salade ? Vous séchez ? Une piste : ça concerne les dîners d'Etat, grandioses, donnés par Charles III. A la lettre " T ", pourquoi donc Titanic ? Parce que dans les eaux sombres et froides de l'Atlantique nord, l'épave la plus célèbre de tous les océans renferme aussi une histoire d'amour royale. Tout, sauf l'ennui. C'est une promesse ! Dans mon petit dictionnaire, s'il y a Horse Guards, il y a surtout Crazy Horse. Et Moulin Rouge ! Il y a Cecil Beaton. Et Andy Warhol. Elizabeth II (of course ! ). Et Helen Mirren. Il y a Cartier, Garrard et tous les joailliers de la couronne, mais il y a aussi Swatch. Il y a la BBC. Et il y a Netflix. Il y a la Cour de Buckingham. Et les Jardins du Vatican. La Tour de Londres. Et La Tour d'Argent. Il y a le très noble Escoffier. Et la non moins royale Pizza Margherita. Il y a le Court Circular (le bulletin de la cour). Et The Sun (la terreur des Windsor). Il y a Daniel Craig. Et il y a l'insolente Oprah Winfrey. Il y a Kate. Et il y a la mutine Pippa. Il y a le Prince Harry et ... le Prince Ali. Il y a Grace. Si forte. Si fière. Si parfaite. Et il y a Charlène. Si fragile. Et une valse de destins tourmentés : Wallis. Margaret. Soraya. Diana. Masako. Letizia... Sans oublier l'infernale Meghan. Petit conseil : on ne lit jamais un dico de façon linéaire. Picorez. Piochez. Virevoltez. Entrez dans la danse par où bon vous semble. Faites la révérence ! Et... embrassez (en premier) qui vous voudrez ! Un seul ordre : soyez infidèles. Désobéissants. Soyez déroyaux ! Certaines pages vont aussi se faire plus sombres. Et se couvrir de confidences. Il y a Ambition. Pression. Dépression. Il y a Jalousie. Il y a Haine. Il y a Complot. Il y a Accident. Il y a Assassinat. Il y a ... Pont de l'Alma. Ames sensibles s'abstenir ! "

11/2023

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Histoire de la mode

Vogue. L'âge d'or des couvertures illustrées 1920-1939, 22 planches détachables en couleurs

L'édition française de Vogue a 100 ans : retour en images sur les années 1920-30 de ce magazine de mode mythique grâce aux 22 planches détachables choisies parmi les plus belles couvertures... Une façon originale de remonter le cours de la mode et de (re)découvrir les grands illustrateurs de ces deux décennies, qui ont fait le succès du magazine. L'édition française de Vogue a 100 ans Fondée en 1892 par Arthur Baldwin Turnure, et rachetée en 1909 par Condé Nast, Vogue est devenue au fil des années la revue américaine de mode incontournable. Prônant élégance et modernité, elle s'adresse aux classes les plus aisées de la société, friandes des dernières tendances mais aussi d'art moderne et de chroniques mondaines. Homme d'affaire avisé, Condé Nast a très tôt l'idée d'internationaliser Vogue et d'en décliner des éditions étrangères. En juin 1920, il lance l'édition française, Vogue Paris, qui trouve rapidement son public en exaltant élégance et bon goût, grâce notamment aux pages illustrées en couleurs mettant en lumière les dernières créations de grands couturiers. Vogue, magazine de mode Feuilleter les anciens numéros de Vogue, c'est donc d'abord remonter le cours du temps, retrouver sur les couvertures tenues et accessoires emblématiques comme le fume-cigarette, ou encore les robes dites charleston des années folles. Bien plus qu'une simple revue de mode, Vogue est aussi un miroir de la société de l'entre-deux-guerres. L'esprit de l'époque ainsi que certains changements s'y révèlent. Sur les couvertures, la représentation de la femme évolue : glamour et très féminine, garçonne aux cheveux courts, sportive en pantalon... Vogue, magazine illustré Cette sélection de couvertures montre aussi quelle place Vogue accorde à l'illustration dès son lancement. Parmi les grands dessinateurs de Vogue, mentionnons Helen Dryden, qui a illustré la couverture du premier numéro de l'édition française, George Wolfe Plank, Georges Lepape, Eduardo Garcia Benito, Christian Bérard, René Bouët-Willaumez ou encore Carl Erickson. La grande variété de styles des illustrations à travers les décennies a largement contribué à la renommée de la revue. A partir des années 30, les dessins à l'intérieur du magazine sont peu à peu remplacés par des photographies artistiques, encore en noir et blanc, qui feront bientôt aussi les couvertures, se substituant définitivement à l'illustration. Ce livre-poster dévoile l'âge d'or des couvertures illustrées de Vogue. Sa parution coïncidera avec l'exposition que le palais Galliera consacre au centenaire du magazine iconique au printemps 2021, " Vogue, 1920-2020 ".

04/2021

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Littérature française

L'immobilier

Les quatorze nouvelles de L'Immobilier traitent toutes d'un même sujet : la quête d'un logement comme fil conducteur et ressort dramatique. Tous les cas de figures possibles servent de prétexte à rebondissement : sous-location, échange d'appart, cohabitation à l'étroit, endettement à long terme, troubles du voisinage et même, très exceptionnellement, culbute spéculative. Ainsi, chaque situation, à l'aune de la surface habitable, produit-elle ses menus tracas, arrangements, mesquineries, désillusions, escroqueries, engueulades, compromis et autres dégâts collatéraux entre colocataires. La question immobilière n'est pas ici une simple toile de fond, mais bien la plus déterminante des contraintes sociales et existentielles qui pèse sur les personnages, les mine de l'intérieur. Et la drôlerie distanciée du ton n'amoindrit en rien la violente lucidité du constat. Mais plutôt que de s'en tenir aux variations douces-amères d'un même motif - comment habiter sa vie ? au sens propre et figuré -, Hélèna Villovitch a choisi de faire un sort particulier à une des nouvelles, la seule success-story du recueil. Et d'en décliner en alternance sept versions divergentes. Au départ, on suit par le menu l'irrésistible accession à la propriété de Pat et Flo, un couple d'étudiantes plus ou moins platonique, qui en moins de quinze ans vont racheter leur modeste location, vendre just in time, racheter de plus en plus grand, investir à long terme et finalement se retrouver à la tête d'un petit empire immobilier. Mais cette leçon de cynisme spéculatif, l'auteur s'amuse justement à la démultiplier en six épisodes catastrophistes, à la déconstruire en six ratages successifs. Splendeur et misères du calcul égoïste, ainsi pourrait s'intituler cette série qui unifie les morceaux épars de L'Immobilier et lui invente un autre visage, à travers ce duo d'ambitieuses sans relief ni scrupules, dont les dialogues réactualisent la bêtise désarmante de Bouvard et Pécuchet. L'auteur, se muant en discrète moraliste, fait remonter à la surface les envies et les bassesses qui sont aussi l'un des caractères de notre époque. Tandis qu'à mille lieux de ce désir de " réussite ", la dernière héroïne du recueil, sans toit ni ressource, retourne auprès de sa famille pour trouver où loger sa part de folie douce. C'est tout l'art du contraste de ce livre qui, sous des faux airs de comédie, sait faire monter en puissance la gravité. Au diapason d'une écriture qui entremêle la précision documentaire et les effets burlesques, la nuance psychologique et le suspens cauchemardesque, le minimalisme enjoué et les chutes de tension, jusqu'à nous laisser, sur la durée, une sensation de vertige insoupçonnée.

02/2013

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Multi-matières 3e

L'année de 3e. Tout pour réussir le brevet, Edition 2021

Pour accompagner votre enfant efficacement dans sa scolarité. Cet ouvrage multimatière vous propose une approche simple en trois temps : - cours : l'essentiel de la leçon ; - méthode : un savoir-faire expliqué pas à pas ; - exos : un entraînement varié et progressif. Des infos sur les épreuves du brevet et des sujets. Des évaluations par matière. Un dossier sur l'orientation. Un livret de corrigés détachable.

05/2021

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Archéologie

Des couvents fragiles. Pour une archéologie des établissements mendiants (France méridionale, Corse, Ligurie, Piémont)

Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } Malgré une présence importante, aujourd'hui encore, de nombreuses traces de couvents mendiants médiévaux, l'historiographie ne s'est pas suffisamment arrêtée sur la question de leur fragilité. Grâce aux recherches archéologiques et historiques les plus récentes, il est désormais possible d'apporter des réponses aux questions de l'installation, de l'implantation et du rôle de ces couvents dans les sociétés et les espaces urbains médiévaux et modernes. En outre, ce livre traite aussi des relations des communautés religieuses avec les fidèles, de leurs spécificités spatiales et dévotionnelles - en lien avec leur apostolat - et de leurs rapports avec les choses matérielles. Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } Dans de très nombreuses villes, les couvents médiévaux ont été comme effacés de la topographie urbaine. En Languedoc, en Provence ou en Ligurie, la disparition très fréquente de ces établissements n'a pas été suffisamment soulignée par l'historiographie, sans doute parce qu'il reste, malgré tout, quelques beaux monuments qui font oublier quantité de destructions. La Révolution française, la vente des biens nationaux et les suppressions napoléoniennes ne sont pas seules responsables. C'est cette fragilité des couvents des ordres mendiants que ce livre tente de saisir en mêlant les avancées les plus récentes des recherches archéologiques et historiques dans ces régions de l'arc méditerranéen qui va des Pyrénées orientales à la Riviera ligure, jusqu'à remonter, au nord, en Auvergne, Dauphiné et Savoie. Les reconstitutions architecturales, l'étude du bâti et des matériaux de construction, l'archéologie funéraire et l'analyse des sources écrites apportent un nouvel éclairage aux dynamiques de l'installation, de l'implantation et du rôle des couvents dans les sociétés et les espaces urbains médiévaux et modernes. Ce sont aussi les relations des communautés religieuses avec les fidèles, leurs spécificités spatiales et dévotionnelles - en lien avec leur apostolat - et leurs rapports si particuliers avec les choses matérielles que ce livre s'attache à retracer. Avec les contributions d'Alain Badin de Montjoye, Simone Balossino, Silvia Beltramo, Agnès Bergeret, Fabien Blanc-Garidel, Aurélie Bouquet, Claire Bourguignon, Aurora Cagnana, Aymat Catafau, Jacques Chiffoleau, Sandrine Claude, Isabelle Doray, Patrick Ferreira, François Guyonnet, Margot Hoffelt, Philippe Jansen, Fanny Lelandais, Clément Lenoble, Véronique Lelièvre, Egle Micheletto, Jean-Marc Mignon, Emmanuel Moureau, Antonio Musarra, Céline Pallier, Fabienne Ravoire, Hélène Réveillas, Amélie Roger, Elodie Sanchez, Barbara Strano, Robert Thernot, Antonella Traversa, Alain Venturini.

10/2023