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Agnès Stevenin

Extraits

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Sculpteurs

Les Lalanne à Trianon

Cet ouvrage constitue une occasion exceptionnelle de (re)découvrir certaines des oeuvres majeures du couple et l'impressionnante diversité des créations des Lalanne réalisées (sur une durée de) pendant cinquante années. Le Château de Versailles, avec la Galerie Mitterrand, présentait cette année les oeuvres des sculpteurs Claude et François-Xavier Lalanne dans un parcours allant du Petit Trianon au Hameau de la Reine en passant par le Jardin Anglais. L'exposition Les Lalanne à Trianon permettait alors de découvrir des sculptures animalières, poétiques et surréalistes mises en dialogue avec l'univers romantique du parc. Cet ouvrage constitue une occasion exceptionnelle de (re)découvrir certaines des oeuvres majeures du couple et l'impressionnante diversité des créations des Lalanne réalisées (sur une durée de) pendant cinquante années. Claude et François-Xavier Lalanne sont dorénavant célébrés dans le monde entier et fascinent les plus grands collectionneurs par leurs oeuvres inspirées par la nature. Elles sont faites d'associations ludiques, teintées d'humour et d'un charme unique. Les Lalanne ont poursuivi toute leur vie, et à travers leur oeuvre, un éloge à la nature en passant par l'évocation de sa faune et de sa flore avec les moyens de la sculpture. Claude est née en 1925 à Paris, France, et décédée le 10 avril 2019 à Ury, France. François-Xavier est né le 28 août 1927 à Agen, France et décédé le 7 décembre 2008 à Ury, France. Les Lalanne partagent le sentiment que l'oeuvre d'art peut avoir une fonction. Toute leur carrière est tendue par la volonté de restituer à la sculpture, trop longtemps sacralisée, une dimension familière, un éventuel usage. On la regarde mais on la touche aussi, on l'ouvre, on s'y assoit, on s'y allonge, on y mange, on la porte au cou : La nature, et plus particulièrement le monde animal, leur offre une infinité de formes reconnaissables par tous. Moutons, singes, rhinocéros, ânes, chameaux, crapauds, hippopotames etc. constituent un répertoire que les Lalanne soumettent aux contraintes de l'art décoratif avec beaucoup d'humour. Après une première exposition à la Galerie J à Paris en 1964, les Lalanne exposent leurs sculptures chez Alexandre Iolas à Paris, New York, Milan, Genève et Athènes de 1965 à 1979. Ils sont liés à la Galerie Mitterrand depuis le début des années 1990. Une rétrospective leur a été consacrée en 2010 aux Arts Décoratifs à Paris.

11/2021

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Poésie

Seul en son bois, dressé noir. Suivi de A travers nous qui s'ébroue et de Et du temps jusqu'aux épaules

La ruine lente, les craquements, les pourritures. Ce qu'elles abritent de vent et d'eau croupie, parfois de lumière aussi. Le temps oeuvre et dilapide, mine lentement. L'âge déconcerte aussi les arbres. Ils vivent, croissent, puis soudain penchent, lentement s'écroulent, démantelés de l'intérieur, fissurés par les années, ou bien tranchés, abattus franc, dans la hâte des scies, des haches. Peu de formes du vivant, si l'on y songe, incarnent aussi éloquemment les âges successifs de la vie : jeunes pousses, adolescents graciles, sujets de pleine maturité, ancêtres chenus. Ce sont ces derniers surtout qui habitent ce recueil de Mary-Laure Zoss. On parlerait ici imprudemment de métaphore, ou plutôt légèrement. On ne sait plus trop comment circule ici la voix, ni l'image, dans quel sens. Ce serait plutôt comme un même murmure entremêlé, celui des vieux fûts qui dialoguent encore avec le ciel, de la vie en nous plus ou moins accordée à ses destins - une heure, un lieu -, du verbe qui croît ou s'exténue. Forêt de la langue, "clairières en soi" issues de coupes claires où s'élèvera la sève, la nouvelle, vastes houppiers aperçus dans le lointain, minces ramures effleurant la phrase, copeaux, sciure de nos présences à même la terre qui nous est échue. savoir ainsi, sans rompre le fil, être à même de s'aliter dans sa propre dépouille, accompagner d'un seul tenant la mue ; n'ayant rien à envier à ceux-là qui se prêtent sans gémir à la chute ; retraits sous leur émiettement - seuls visibles désormais, les passereaux travaillant à fouir les résidus ligneux, fatiguant la terre et le faisceau pourrissant des nervures ; quelle voix pour tirer de l'oubli - brusquement leur ombre par de mauvais chemins déversée, enchevêtrée aux cloisons d'herbe, aux haies d'orties - ce qu'ils déploient d'une durée où reprendre haleine ; quelle voix pour s'essayer à plus lente prosodie Mary-Laure Zoss a publié son premier recueil en 2007 Le noir du ciel aux éditions Empreintes, couronné par le Prix de poésie C. F. Ramuz. Suivent, entre autres, Entre chien et loup jetés puis Où va se terrer la lumière, et Une sylabe, battant de bois, chez Cheyne. Aux éditions Fario elle a publié, avec des oeuvres de Jean-Gilles Badaire : ceux-là qu'on maudit, en 2016.

06/2022

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Ouvrages généraux

Grandeur et décadences de l'Europe

Voici les célèbres éditoriaux de l'historien Dominique Venner publiés dans Enquête sur l'histoire puis La Nouvelle Revue d'Histoire de 1991 à 2013. L'observation aiguë de l'actualité est prétexte à méditer l'éternel retour de l'Histoire, là où à l'imprévu se mêlent volontiers l'ambiguïté des apparences, le mensonge des beaux discours et les retournements de situation. Alors que le débarquement américain de novembre 1942 révèle la mort de la puissance française, l'Afrique du Nord met vingt ans à entériner sa chute⦠La guerre d'Algérie entraînant par ailleurs des flux migratoires toujours d'actualité. La chute du Mur en 1989 ouvre à nouveau les perspectives d'une alliance avec la Russie, occidentale dès ses origines, pour pallier le jeu américain de division de l'Europe. Déclin de la civilisation européenne, perte des repères, islamisation de nos sociétés, montée du terrorisme, Dominique Venner n'est dupe d'aucun piège de l'Histoire. Convaincu de la vitalité des civilisations, il affirme la nécessité de rester fidèle à nous-mêmes et à l'esprit critique hérité de nos racines. "La culture se rapporte à la permanence des mentalités profondes. Elle est créatrice de sens. [â¦] La tradition est l'âme d'une culture et d'une civilisation". Comment ainsi traiter à la légère le fait religieux qui fonde la civilisation ? On ne peut, quand on aborde le rôle du christianisme, faire l'économie des liens étroits et conflictuels établis au cours des âges entre l'Eglise et l'Etat, le Sacerdoce et l'Empire, le Trône et l'Autel. C'est également parce qu'il porte son regard sur le cycle des empires et des conquêtes que Dominique Venner ne craint pas la mort. "La part romaine de la civilisation européenne avait semblé mourir quand lui fut imposé le christianisme. Mais un regard non convenu repère sa survivance en Occident durant les siècles chrétiens et au-delà. Les révolutionnaires et Napoléon ne se voulaient-ils pas romains jusqu'à la caricature ? S'il se méfie de l'esprit de système ou des utopies qui engendrent Révolution et Terreur, l'historien appelle à un renouveau spirituel comme en témoigne notamment sa lecture de Jeanne d'Arc, archétype de l'héroïne européenne et de la reconquête qui vient.

06/2021

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Littérature française

Comment trouver l'amour à cinquante ans quand on est parisienne (et autres questions capitales)

Comment fait-on à 18, 30, 40 ou 50 ans, pour changer le cours de sa vie insatisfaisante, et conquérir l’apaisement, peut-être même le bonheur et l’amour ? Ainsi pourrait-on résumer, de façon simple mais juste, le foisonnant et lumineux roman de Pascal Morin. Avec grande maîtrise, l’auteur nous entraîne dans une "ronde" d’une petite dizaine de personnages, d’âges et de conditions sociales et raciales différentes, tous saisis à un moment de questionnement et de basculement vers un avenir meilleur. Voici tout d’abord Catherine Tournant, professeur de français à Aulnay-sous-Bois, à la cinquantaine solitaire, élégante et cultivée, enfermée dans sa routine. Une femme plutôt perfectionniste mais chaleureuse avec ses élèves souvent médiocres, à l’avenir déjà socialement bouché, à l’image de cette Natacha Jackowska, dont la mère, obèse et au RSA, vient de mourir. Lors de travaux dans son appartement, entre ensuite en scène un jeune plombier d’origine africaine, Dimitri Diop, que sa copine vient de larguer par sms, puis son père, Robert, veuf très séduisant. Mais aussi Jérémie Lesdiguières, 38 ans, couturier branché et homosexuel, Eve-Marie Saada, psychanalyste fragilisée par la quarantaine. De scène en scène, ils viennent sur le plateau s’interroger sur eux-mêmes et le monde qui les entoure, et surtout se rencontrer, au-delà de tout ce qui pourrait les séparer. Catherine, par exemple, pourra-t-elle dépasser ses préjugés, en dépit de son antiracisme d’intellectuelle de gauche, pour tomber amoureuse de Robert, si attirant mais noir de peau ? Pascal Morin nous prend par la main dans ce conte moral d’un bel optimiste. Renversant les clichés (la prof de banlieue, le jeune black, la lycéenne paumée, etc.), il donne vie à des personnages profonds, chaleureux et convaincants, dans une langue agréable et fluide. C’est aussi, au-delà du plaisir de lecture que l’on prend à cet entremêlement de destins, un très beau roman sur Paris et les Parisiens, tous déracinés, exilés de province ou du Sénégal, sur la solitude contemporaine mais aussi la liberté que donne l’absence d’attaches, sur la différence et sa séduction, les rencontres qui nous construisent et nous amènent à devenir autres. Avec ce cinquième roman, Pascal Morin atteint une maturité… séduisante !

01/2013

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Critique littéraire

Correspondance 1892-1945

L'amitié qui a uni André Gide et Maurice Denis est peu connue. Sans doute parce que, entre le peintre catholique et le romancier hédoniste, on imagine mal qu'un accord profond ait pu s'établir durablement. Et pourtant, les deux cent trente lettres ici rassemblées témoignent de la persistance, sur une quarantaine d'années, d'une estime et d'un attachement sincères. Ce qui les rapprocha, au mois d'août 1892, fut une entreprise assez exceptionnelle ; ces deux débutants, âgés de vingt-trois et vingt-quatre ans, allaient réaliser bien plus qu'un simple livre illustré, une commune œuvre d'art, où deux langages, l'écriture et le dessin, s'accompagnent et se fécondent mutuellement. Quand il conçut Le Voyage d'Urien, Gide n'était pas encore trop sûr de ce qu'il allait dire ; il peinait à se différencier du symbolisme, tandis que Denis était déjà le théoricien du groupe des Nabis ; et c'est en assistant à la naissance des illustrations qu'il fut encouragé à mener à bien son projet. Ainsi l'œuvre ultérieure de Maurice Denis allait-elle avoir pour lui un intérêt particulier, comme le développement sur un autre plan de sa propre pensée. Nous participons ici à quelques moments majeurs de ce commerce intellectuel, comme ce soir de janvier 1898, quand un parfait hasard les fait se rencontrer sur une place de Rome : Gide, qui connaît déjà les lieux, sert de guide à Denis, et les discussions qu'ils ont alors les aident à préciser de façon décisive leur évolution vers un art fait de maîtrise et de discipline. Neuf ans plus tard, c'est Denis qui entraîne Gide dans les musées d'Allemagne, où ce dernier trouve l'inspiration de son Retour de l'Enfant prodigue. Ponctuée par des faire-part de naissance illustrés par Maurice Denis, cette correspondance d'artistes, à laquelle s'invitent parfois Marthe Denis et Madeleine Gide, revêt aussi des aspects familiers. Il faudra attendre le lendemain de la Grande Guerre pour que ces liens se distendent, la mort de Marthe Denis coïncidant avec le premier différend idéologique entre les deux hommes. C'est tout un pan de la vie artistique de la Belle Epoque qui est ici restitué, grâce à ces lettres mais aussi aux illustrations de Maurice Denis, souvent inédites, qui les accompagnent.

10/2006

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Mer

100 ans de paquebots. Histoires, récits et témoignages

Ancrage Historique Un paquebot est un navire spécialisé dans le transport de passagers. Ce nom vient de l'anglais "?packet-boat ", désignant les navires transportant du courrier. Les premiers grands paquebots sont apparus au début du 19e, lorsque les migrations internationales étaient fortes. De nombreuses innovations techniques telles, que la machine à vapeur et les coques en acier, ont permis aux paquebots de gagner en taille et en vitesse et ont donné lieu à de véritables compétitions entre puissances, notamment entre le Royaume-Uni et l'Allemagne. Après deux âges d'or, au tournant des deux siècles, puis dans l'entre-deux-guerres, le règne du paquebot s'est estompé pour laisser place à l'avion. On distingue deux types de paquebots. Les paquebots de lignes (dont les plus célèbres sont les transatlantiques) sont affectés à des lignes régulières pour le transport de passagers et de courrier. Ce type de paquebot a majoritairement disparu dans les années 1960/1970. Les paquebots de croisière assurent pour leur part des voyages touristiques en diverses parties du globe et représentent, au début du 21e siècle, l'écrasante majorité des paquebots. Les paquebots ont laissé une forte empreinte dans la mémoire collective. Certains comme le Queen Mary ou le France sont ainsi devenus de véritables symboles nationaux, tandis que d'autres comme le Titanic ont frappé les esprits par leurs malheurs. Ils ont également inspiré le cinéma et la littérature, contribuant à créer un véritable " mythe du paquebot ". Ce livre vous ouvre les portes du mythe. Le livre La traversée des océans au temps de la voile était une aventure incertaine et parfois dangereuse. A travers des témoignages de voyageurs, Philippe Rouyer fait revivre les plus belles heures du tourisme maritime : de l'invention des machines à vapeur à leur modernisation, c'est l'ère industrielle qui se déploie devant nous. L'accent est également mis sur la clientèle des paquebots : de la classe privilégiée aux voyageurs d'affaires ou encore aux voyageurs de troisième classe, nombreux témoignages et articles d'époque font état de ce qu'étaient le luxe des croisières et leurs dangers. Une analyse des différents incidents de navigation, ainsi que des célèbres naufrages, vient étayer le propos et illustrer les besoins d'améliorations ou de recours à la technologie effectués tout au long du XXe siècle pour rendre les croisières les plus calmes possibles.

03/2018

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Littérature française

Un aussi long voyage

"Il pensa au sable brûlant d'Egypte, à ces coffres funéraires qu'il avait laissés à Marseille sous la garde d'un ami à moitié malhonnête, mais enfin, il fallait se fier aux hommes de temps à autre et celui-ci avait peut-être assez d'honneur dans la filouterie? ; et puis, n'avaient-ils pas partagé tout dans le désert... De ces coffres peints Liam de Wick et cet ami espéraient, sinon la fortune, quelque aisance. Liam avait en outre dans ses poches des bijoux d'or, aussi étranges que beaux et, dans un sac de cuir à la selle de son cheval, un fort rouleau de papyrus qui, si l'on avait voulu le dérouler, aurait demandé le parquet d'une galerie dans toute sa longueur. Certes, pas une Parisienne ne songerait à se parer de ces bijoux étranges, alors qu'ils plairaient à coup sûr à quelque savant riche, qui sait, plus intéressé encore par le rouleau que Liam n'était jamais parvenu à dérouler tout à fait et qui, de toute façon, était promis? ; mais il envisageait aussi de produire aux yeux des amateurs de petites effigies de faïence fort étranges, une statuette de bois fruitier de neuf pouces représentant un homme nu, le sexe circoncis, en position de marche, raide, la tête haute, coiffé au bol de cheveux noirs, saisissant de vérité? : le serviteur d'un dieu sans doute, remonté du fond des âges. Cette statuette se trouvait dans cette même sacoche avec le rouleau et des châles brodés, de petites boîtes à onguent, bien curieuses, parfois sexuées elles aussi, avec précision. Liam de Wick comptait sur la lubricité des hommes. Il avait appris cela au Caire, entre autres choses, mais il était demeuré le jeune homme au beau visage, aussi pauvre que libre, riche d'avenir seulement, qui chevauchait, il y avait quatre ans à peine, sur la falaise de ce pays de Wick qui l'avait vu naître noble et sans fortune, un garçon de seize ans assez aventureux pour franchir des montagnes, traverser des mers, des déserts et faire amitié, au jour anniversaire de ses vingt ans, autour d'un feu bohémien sans crainte aucune. C'est qu'en quatre années il en avait tant vu qu'il craignait moins celui qui n'a rien que celui qui a déjà beaucoup et en veut davantage encore."

02/2019

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Troisième République

Cinq années de ma vie, 1894-1899. L'autobiographie de l'accusé de l'Affaire Dreyfus

Je suis né à Mulhouse, en Alsace, le 9 octobre 1859. Mon enfance s'écoula doucement sous l'influence bienfaisante de ma mère et de mes soeurs, d'un père profondément dévoué à ses enfants, sous la touchante protection de frères plus âgés. Ma première impression triste, dont le souvenir douloureux ne s'est jamais effacé de ma mémoire, a été la guerre de 1870. La paix conclue, mon père opta pour la nationalité française ; nous dûmes quitter l'Alsace. Je me rendis à Paris pour poursuivre mes études. Je fus reçu en 1878 à l'Ecole Polytechnique, d'où je sortis en 1880 pour entrer comme sous-lieutenant élève d'artillerie à l'Ecole d'application de Fontainebleau. Le 1er octobre 1882 j'étais nommé lieutenant au 31e régiment d'artillerie en garnison au Mans. A la fin de l'année 1883, j'étais classé aux batteries à cheval de la 1re division de cavalerie indépendante à Paris. Le 12 septembre 1889, je fus nommé capitaine au 21e régiment d'artillerie, détaché comme adjoint à l'Ecole centrale de pyrotechnie militaire à Bourges. Dans le courant de l'hiver, je me fiançai à Mlle Lucie Hadamard, qui est devenue ma compagne dévouée et héroïque. Durant mes fiançailles, je préparai mes examens à l'Ecole supérieure de guerre où je fus reçu le 20 avril 1890 ; le lendemain 21 avril, je me mariai. Je sortis de l'Ecole supérieure de guerre en 1892 avec la mention très bien et le brevet d'état-major. Mon numéro de classement à la sortie de l'Ecole de guerre me valut d'être appelé comme stagiaire à l'état-major de l'armée. J'y entrai le 1er janvier 1893. La carrière m'était ouverte brillante et facile ; l'avenir se montrait sous de beaux auspices. Après les journées de travail, je trouvais le repos et le charme de la vie familiale. Curieux de toutes les manifestations de l'esprit humain, je me complaisais aux longues lectures durant les chères soirées passées auprès de ma femme. Nous étions parfaitement heureux, un premier enfant égayait notre intérieur ; je n'avais pas de soucis matériels, la même affection profonde m'unissait aux membres de ma famille et de la famille de ma femme. Tout dans la vie semblait me sourire...

04/2021

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Livres 3 ans et +

Casse-noisette

Suis Clara dans une aventure magique avec cette adaptation du célèbre ballet-féérie. Assiste à la bataille de Casse-Noisette contre le Roi des souris, voyage jusqu'au Royaume des Délices et fais la connaissances de la Fée Dragée... A chaque page, appuie sur la note pour que l'histoire prenne vie sur la musique de Casse-Noisette de Tchaïkovski. Puis retrouve les 10 extraits musicaux expliqués à la fin de ton livre.

10/2018

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Critique littéraire

Revue de la Bibliothèque nationale de France N° 60/2020 : Ne les laissez pas lire ! Censure dans les livres pour enfants

Si la lecture apparaît comme une valeur refuge dans l'éducation des enfants, les livres qui leur sont destinés ne font pas toujours l'unanimité. Les discours actuels, de plus en plus impérieux, le confirment, et le débat reste ouvert : où s'arrête la liberté d'expression en regard des impératifs liés à la protection de l'enfance, où commence la censure ? La censure appliquée au livre pour enfants En préambule, Jean-Yves Mollier rappelle qu'au XIXe siècle, au moment même où se constitue une littérature pour la jeunesse, l'Enfant représente, de la même manière que la Femme ou le Peuple, une catégorie sous surveillance, perméable par nature à l'influence néfaste des mauvaises lectures. L'abbé Bethléem (dont les archives sont conservées à la bibliothèque de l'Arsenal) joue un rôle considérable dans la campagne menée dans la première moitié du XXe siècle contre les journaux licencieux et les illustrés pour la jeunesse (Anne Urbain). Ce sont en effet ces illustrés, français (L'Epatant) puis américains (Le Journal de Mickey), qui concentrent dans un premier temps les attaques des censeurs, dont les arguments d'ordre moral ou esthétique constituent paradoxalement l'un des premiers discours critiques sur la bande dessinée (Sylvain Lesage). La même accusation de propager, par l'exemple, la criminalité juvénile se retrouve dans les discours à l'encontre du cinéma (Roxane Haméry). En France s'est mise en place, en juillet 1949, une législation qui encadre les publications à destination de l'enfance et de l'adolescence, qui " ne doivent comporter aucune illustration, aucun récit [... ] présentant sous un jour favorable le banditisme, le mensonge, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine ou tous actes qualifiés crimes ou délits ou de nature à démoraliser l'enfance ou la jeunesse ". Dans le même temps, aux Etats-Unis, est apparue, selon des modalités un peu différentes, la Comics code authority qui régira pendant des décennies la publication des comics américains (Jean-Paul Gabilliet). Le tournant de mai 1968 Mai 1968 bouleverse le paysage bien ordonné de l'édition pour la jeunesse, en initiant un mouvement de libération de l'enfance opprimée par la famille, l'école, et le monde des adultes en général, dont le Petit livre rouge des écoliers et des lycéens, traduit et publié en France par François Maspero en 1971, est emblématique (Sophie Heywood). La plongée de Bernard Joubert dans les archives de la Commission de surveillance des publications pour l'enfance et l'adolescence, instaurée par la loi de juillet 1949, est riche d'enseignements sur la manière dont celle-ci examine au fil du temps les publications pour la jeunesse. Au-delà de la loi et de son application, de moins en moins restrictive, les pressions exercées sur le livre pour enfants restent multiples, qu'elles viennent des responsables politiques ou des parents, et s'expriment tout particulièrement dans les bibliothèques publiques (Véronique Soulé). La parole est aussi donnée aux acteurs de cette histoire contemporaine, à un éditeur (Thierry Magnier) et à des créatrices (Agnès Rosenstiehl et Katy Couprie). Laissez-les lire ! Du XIXe siècle à aujourd'hui, les discours à l'encontre des mauvaises lectures sont révélateurs des angoisses du temps, et des permanences des interdits liés prioritairement à la violence et à la sexualité, dont le livre pour enfants, territoire doublement sanctifié, devrait être protégé à tout prix. " Ne craignons pas trop vite de traumatiser les enfants. Le danger est bien plus grand dans ce qui est mièvre et ennuyeux que dans ce qui est trop fort dans sa vérité " disait pourtant Geneviève Patte dans Laissez-les lire ! en 1978... Rubriques : " Autour d'une oeuvre " mène l'enquête à propos d'un mystérieux jeu de tarot vénitien ; La " Découverte " se penche sur le ballet que Roland Petit (1976) consacre à Nana ; La rubrique " Portrait " autour de Judith Gautier ; La rubrique " Innovation " consacrée au livre augmenté ; Le récit de Nathalie Kuperman en " Résidence " à la BnF

03/2020

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Archéologie

Des couvents fragiles. Pour une archéologie des établissements mendiants (France méridionale, Corse, Ligurie, Piémont)

Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } Malgré une présence importante, aujourd'hui encore, de nombreuses traces de couvents mendiants médiévaux, l'historiographie ne s'est pas suffisamment arrêtée sur la question de leur fragilité. Grâce aux recherches archéologiques et historiques les plus récentes, il est désormais possible d'apporter des réponses aux questions de l'installation, de l'implantation et du rôle de ces couvents dans les sociétés et les espaces urbains médiévaux et modernes. En outre, ce livre traite aussi des relations des communautés religieuses avec les fidèles, de leurs spécificités spatiales et dévotionnelles - en lien avec leur apostolat - et de leurs rapports avec les choses matérielles. Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } Dans de très nombreuses villes, les couvents médiévaux ont été comme effacés de la topographie urbaine. En Languedoc, en Provence ou en Ligurie, la disparition très fréquente de ces établissements n'a pas été suffisamment soulignée par l'historiographie, sans doute parce qu'il reste, malgré tout, quelques beaux monuments qui font oublier quantité de destructions. La Révolution française, la vente des biens nationaux et les suppressions napoléoniennes ne sont pas seules responsables. C'est cette fragilité des couvents des ordres mendiants que ce livre tente de saisir en mêlant les avancées les plus récentes des recherches archéologiques et historiques dans ces régions de l'arc méditerranéen qui va des Pyrénées orientales à la Riviera ligure, jusqu'à remonter, au nord, en Auvergne, Dauphiné et Savoie. Les reconstitutions architecturales, l'étude du bâti et des matériaux de construction, l'archéologie funéraire et l'analyse des sources écrites apportent un nouvel éclairage aux dynamiques de l'installation, de l'implantation et du rôle des couvents dans les sociétés et les espaces urbains médiévaux et modernes. Ce sont aussi les relations des communautés religieuses avec les fidèles, leurs spécificités spatiales et dévotionnelles - en lien avec leur apostolat - et leurs rapports si particuliers avec les choses matérielles que ce livre s'attache à retracer. Avec les contributions d'Alain Badin de Montjoye, Simone Balossino, Silvia Beltramo, Agnès Bergeret, Fabien Blanc-Garidel, Aurélie Bouquet, Claire Bourguignon, Aurora Cagnana, Aymat Catafau, Jacques Chiffoleau, Sandrine Claude, Isabelle Doray, Patrick Ferreira, François Guyonnet, Margot Hoffelt, Philippe Jansen, Fanny Lelandais, Clément Lenoble, Véronique Lelièvre, Egle Micheletto, Jean-Marc Mignon, Emmanuel Moureau, Antonio Musarra, Céline Pallier, Fabienne Ravoire, Hélène Réveillas, Amélie Roger, Elodie Sanchez, Barbara Strano, Robert Thernot, Antonella Traversa, Alain Venturini.

10/2023

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Poésie

La Licorne Bleue d'hier à aujourd'hui

Le temps n'est qu'un grain de poussière dans un sablier. Il emporte dans son au-delà et imprègne les murs de la vie. Pour la Licorne, les Anges et les Fées, ce qui importent ce sont les attentions. Les révélées, les cachées, celles qui se font derrière la porte : les doux secrets. J'ai connu des personnes à l'âme si belle que pour elles, j'ai arrêté mon temps, et me suis ouverte à eux en de multiples attentions : Matitia (mon Booz), mon ami Amir, Monique, qui m'ont fait découvrir mon appartenance intime avec le judaïsme. Cette licorne (bleue) vous fait rejoindre votre intimité, votre identité la plus profonde. Pour une fois, j'ai appris quelque chose sur moi et j'ai obtenu une réponse. Mais également des interrogations sur les relations de l'espace et de l'être intérieur. Lequel se développe-t'il plus vite ? Jusqu'à quel(s) point(s) sont ils interdépendants ? Si le temps est scandé par de grands événements qui font la vie, il est bon d'admettre que les autres, le monde génèrent eux aussi de grands événements. Mais il faut également penser à tous ces petits instants du quotidien qui font la vie de tout un chacun, mortel et pas assez immortel pour refuser le temps. Malgré le vent, la neige, les rafales, j'ai malgré mon judaïsme passé des Noël pleins d'amour et j'ai ressenti un fragment du sacré chrétien. Ainsi j'ai fait la différence avec ceux qui sont comme le vent et ... les aures. Il y a les êtres fleuris qui ancrent l'espoir dans vos jardins intérieurs et qui tels le roseau se plient mais ne romptent pas devant les rafales de vent ; parfois même devant ces bourrasques les fleurs de la vie, laissent s'envoler leurs graines dans les vents même les plus terribles. C'est ainsi que j'observe mon existence : du vent et des fleurs, des abîmes ténébreux remplis soufainement, magistralement on ne sait (par quelle magie ? ) par la lumière. Alors dans ma vie est entrée la providence, et avec elle, l'amour... . . Et, j'ai vu mes forces grandir et vécu l'intimité de la nuit même bleue. Depuis ces instants ... . j'ai compris que la vie avait ses obligations, ses devoirs, ses lois, et que l'on pouvait tout gagner au nom de l'espoir. Il en est ainsi du destin de bien des peuples et/ou des êtres opprimés. La licorne bleue d'hier à aujourd'hui porte à chaque instant sous ses sabots de feu, le fulgurant espoir qui fait bien souvent survire et vivre envers et contre tout. Tous les matins où je m'éveille, je me dis : "S'il faut", j'irai dans la plaine de mon destin pour éc

12/2019

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Littérature française

Inconvénients de la perfection

Connaît-on jamais son père ? Dans un très beau texte de reconnaissance, Xavier Girard tente d'approcher au plus près celui dont la présence fut toujours volontairement retenue, parcimonieuse, et souvent énigmatique. Malgré cette sorte de douceur ou de réserve élégante, entre nous la drôle de guerre n'avait jamais cessé. Et il y avait par-dessus tout cette habitude d'être ailleurs, un ailleurs sans véritable endroit où personne, pas même mes frères aînés, me disais-je, ne tentait de le suivre ne sachant dans quelle direction le chercher. Comment faisait-il pour nous tenir à distance sans jamais l'exiger ? Nos rapports étaient placés sous un signe d'autorité dont nous ignorions les décrets et nos pauvres essais pour y échapper (mais y en eut-il vraiment ? ) échouaient contre un mur de silence. Il y avait chez lui, avec son air de ne toucher à rien, cette façon d'étouffer toute demande d'explication et toute complainte. Son calme et son sérieux ne se débarrassaient jamais d'une espèce d'empêchement immobile qui n'avait d'autre signification que de n'être jamais déclaré. Connaît-on jamais son père ? De quels souvenirs, sensations, moments partagés, sommes-nous les dépositaires ? Il est difficile d'échapper à l'aveuglement des fils, au subjectif, tant l'image ou les images qu'il nous reste sont passées au tamis du souvenir. Et que faire lorsque l'absence ou la distance envahissent tout. Dans un très beau texte de reconnaissance, Xavier Girard tente d'approcher au plus près celui dont la présence fut toujours volontairement retenue, parcimonieuse, et souvent énigmatique. Peu de gestes, encore moins de paroles, une part manquante, tout cela est le prétexte à une quête ou enquête à laquelle se livre Xavier Girard. Mais comment remonter le temps lorsque tout se dérobe ? Où se cache son père ? Dans ses collections de jouets, ses tableaux, peints dans une autre vie, sa fascination pour les tortues ou les bigorneaux ? Ou faut-il le chercher dans le retrait et la fin de non recevoir qu'il opposait sans un mot à chaque effusion consolante. Ce portrait de père rempli de blancs n'est pas que cela. C'est aussi une incursion magnifique sur les terres de l'enfance, où, sous les ciels chahutés de la côte normande, dans la lumière éblouissante de la Riviera, dans la pénombre d'une cave remplie de tableaux délaissés, nous suivons cet enfant qui, peu à peu, emprunte la voie des livres, de la musique, et de la peinture à l'inverse de son père. Et même si les questions ne trouvent pas de réponses, l'important est ailleurs. Comme si la résolution de l'énigme se trouvait justement dans l'impossibilité à la faire disparaître.

08/2023

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Santé, diététique, beauté

Le goût de vivre. L'anorexie n'est pas un combat sans faim

Le récit intime et poignant d'un combat contre l'anorexie. Une auteure portée et soutenue par Patrick Poivre d'Arvor (dont la fille Solenn, également anorexique, s'était suicidée à 19 ans) L'anorexie est une maladie principalement féminine (90 % des patients anorexiques) et se déclenche le plus souvent entre 14 et 17 ans, mais concerne aussi des personnes plus âgées. En France, elle touche environ 1, 5 % de la population féminine de 15 à 35 ans, soit près de 230'000 femmes à travers le pays. Le taux de suicide associé à l'anorexie est le plus important de toutes les maladies psychiatriques. Adolescente à la sensibilité à fleur de peau, Sabrina rêve d'être danseuse. Pour se donner les moyens de vivre sa passion, elle entreprend seule, à 16 ans, les démarches pour s'exiler une année aux Etats-Unis afin d'intégrer une école de danse. Elle reviendra de ce séjour avec une silhouette cadavérique de 25 kilos pour 1, 59 m. Un combat ardent va ainsi commencer. Contre l'entourage, contre les médecins et les médicaments, contre la maladie et la mort. Contre ce mal pervers et ravageur qu'elle compare à un cancer de l'âme. Pour préserver sa vie. En 2003, un livre marque un tournant dans sa vie : Lettres à l'absente, de Patrick Poivre d'Arvor, adressé à sa fille Solenn décédée de la même maladie en 1995. Touchée par ce témoignage d'un père si aimant et respectueux alors qu'elle-même avait été mise à la porte, Sabrina décide d'écrire une lettre au journaliste. Réfugiée chez son grand-père dans le Périgord, elle reçoit quelques jours plus tard un appel de PPDA, qui lui propose de venir à Paris. De cette rencontre décisive naîtra une relation de soutien sur plus de 15 ans, des encouragements constants pour qu'elle n'abandonne pas. " Tu as une signature dans l'écriture, fais-en ton projet, ça va t'aider... tu es une visionnaire qui se projette... ". Une relation qui l'a sauvée du geste fatal et qui lui a dévoilé son identité. Un pilier auprès duquel elle s'est ressourcée, reconstruite, inspirée. " C'est le récit d'un bout de vie qui évoque comment l'anorexie s'est immiscée dans mon corps à mon insu. Comment ce trouble est devenu ma raison d'être et comment elle a dirigé tous mes faits et gestes. La portée de mon témoignage se veut positif, c'est pourquoi je confie les choix qui m'ont permis d'avancer. Je livre des pistes qui pourront aider toutes personnes touchées, de près ou de loin, par une tumeur qui affecte leur identité jusqu'à la leur voler. "

09/2020

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Théâtre

Rideau ! Les enfants aussi font la guerre ; Sur la plage, jour et nuit ; Alea et interprétations ; Le paradis n'est plus ce qu'il était... ; Les dédales de la nuit

Les enfants aussi font la guerre de Jean Manuel FLORENSA : Cette pièce nous propose une plongée terrifiante dans les souvenirs d'enfants et de jeunes gens qui ont connu la période sinistre de la guerre de 39/45. Les monologues défilent et reconstituent par petites touches d'histoires singulières le grand puzzle de l'Histoire Moderne...Au delà du tragique, cette pièce est une touchante illustration de la condition humaine... Sur la plage, jour et nuit de Annie RODRIGUEZ : Philippe et Jean viennent de quitter l'armée après plusieurs années d'une intense activité sur les zones de guerre. Cette rupture les plonge dans une période d'incertitude et de vide. Ils se retrouvent en vacances dans une ville au bord de la mer, oil Vincent et sa compagne Camille, jeunes étudiants, effectuent "des boulots d'été". Vincent, musicien, anime le déjeuner dans un bar tandis que Camille travaille le soir dans un restaurant. Ces quatre personnages vont se croiser sur la plage, tantôt le jour, tantôt la nuit. Entre Vincent, jeune homme sensible et imaginatif, mal dans sa peau, se laissant porter par la vie et Philippe qui lui, a surmonté ses blessures d'enfance à force de volonté et d'énergie, une relation insolite se noue... Alea et interprétations de Philippe VINTEJOUX : Avez-vous remarqué comme il est parfois difficile de communiquer entre individus ? Pourtant, loin d'avoir une attitude sauvage les gens sont plutôt enclin à échanger facilement lors de rencontres fortuites, non ? Un homme, certains le trouveront sans doute naïf, s'inquiète de ce manque de communication réelle. Il veut créer un groupe formé grâce à ses nombreuses rencontres de hasard. Son projet ? Réapprendre à se comprendre et ne pas se contenter d'échanges creux où chacun parle de manière égocentrique. Evidemment la satire pointe son nez dans cette galerie de portraits... Le paradis n'est plus ce qu'il était,.. de Evelyne FLACHAT : Et si Diable et Dieu prenaient leur retraite ? et si Adam et Eve s'étaient réconciliés avec Dieu ? et si St Pierre était remplacé par sa femme ? et si les anges voulaient un corps humain ? et si le paradis subissait des tracasseries aussi matérialistes qu'une fuite d'eau ou qu'une fissure dans le mur ? et si cette fissure était l'annonciation d'un cataclysme ? Tout pourrait être tragique, mais tout est dérision dans cette farce iconoclaste aux résonances furieusement actuelles... Les dédales de la nuit de Jean Manuel FLORENSA : 1990. La nuit développe ses dédales d'autant plus que, lors d'un tournage, la vedette de cinéma Gérard Parrald découvre Daniel Sanchez qu'il a malencontreusement conçu il y a plus de trente ans alors qu'il n'avait que dix-sept ans. Ils se cherchent sans se trouver à la recherche d'une lumière illusoire.

11/2018

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TRAVAUX SUR LA MEMOIRE

Les absents. Robert Créange, partisan de la mémoire

Le 16 août 1942, deux enfants cachés sur le bord de la route voient disparaitre leurs parents dans une voiture allemande. Robert et Françoise, alors âgés respectivement de 11 et 13 ans, attendront en vain leur retour. La sociologue Claire Lévy-Vroelant recueille le récit de vie de Robert Créange, grande figure d'un engagement politique et pour la mémoire de la déportation. Le 16 août 1942, non loin de la ligne de démarcation, deux enfants cachés sur le bord de la route voient disparaitre leurs parents dans une voiture allemande. Robert et Françoise Créange, alors âgés respectivement de 11 et 13 ans, attendront en vain leur retour. Comment survivre à des questions qui n'obtiendront jamais de réponse ? Comment mener sa vie quand elle est précocement chargée d'un tel héritage ? Comment dire, comment raconter ? Et pourquoi, pour qui le faire ? Françoise Créange a déposé son témoignage au Mémorial de la Shoah en 1997, elle a accompagné son frère aux commémorations et aux cérémonies où il officiait, elle a relu ses discours sans pour autant développer son goût pour le souvenir. Robert, lui, en a fait sa raison de vivre. Il a fini par accepter, trois quarts de siècle plus tard, de raconter sa vie à une sociologue obstinée. La sociologue se trouve être une lointaine parente de la famille Créange-Salomon. Cousine éloignée, d'une génération plus jeune mais nourrie des mêmes images, mêmes clichés, mêmes plaisanteries et mêmes silences face à un passé indicible. Une première intrigue se noue ici, dans la construction progressive, entre les deux protagonistes, d'un espace de paroles singulier. Parole courtisée, livrée dans le trouble et dans les pleurs, déclamée ou murmurée, qui se cherche sans toujours se trouver, parole traçante, glaçante, hilare, pudique, mutine, suivant le fil des souvenirs perdus et retrouvés et reconstitués. Car la mémoire n'en finit pas de travailler et, si comme Robert Créange, nous acceptons ses ruses et ses revirements, ses tyrannies et ses délices, c'est que nous continuons d'être vivants. Né en 1931 et décédé en décembre 2021, Robert Créange s'est décidé à entreprendre ce travail de mémoire avec Claire Lévy-Vroelant seulement en 2015, après un long temps d'hésitation. Pour parler de l'enfant meurtri, de l'adolescent délinquant, du soldat révolté d'être envoyé en Allemagne pour son service militaire peu après la guerre, de l'instituteur anticolonialiste qui choisit le Niger, du jeune militant dévoué corps et âme au parti communiste, du cadre du comité d'entreprise de Renault-Billancourt, du secrétaire général de la fédération nationale des déportés internés résistants et patriotes (FNDIRP), de l'initiateur, avec quelques autres, de la Fondation des amis de la mémoire de la déportation, du pédagogue infatigable sur les lieux des crimes, l'histoire de sa vie pourrait suivre le cours d'un long fleuve sinon tranquille du moins apaisé. Mais le récit parfois s'emballe, ou bute sur une énigme et les questions douloureuses resurgissent. Pourquoi le passeur a-t-il vendu les parents et pas les enfants ? Malgré les recherches après la guerre, il ne sera jamais retrouvé. Le souvenir du passage de la ligne de démarcation en août 1942 se brouille au point qu'une nouvelle version se fait jour. Nouveaux souvenirs, nouvelle intrigue. Pourquoi le grand-père, arrêté et interné à Drancy, n'a-t-il pas été déporté ? Le récit élude ou trébuche sur des dates, des noms, des scènes mais la liste des élèves de la classe de sixième du lycée Claude-Bernard, à la rentrée de septembre 1941, est restée gravée, indélébile. Une enfance bourgeoise, protégée, une pratique religieuse fort modeste qui n'exclut ni l'engagement socialiste et franc-maçon du père, ni son " sionisme pour les autres ", la montée des persécutions, la décision de quitter Paris... L'homme public qui aime jouer avec un humour de potache, qui maîtrise parfaitement la présentation de soi et l'art oratoire en privé comme en public, est pris de court lorsqu'il se trouve en situation de tête à tête. En allant au plus profond des choses, son récit tangue. Comment dire, raconter avec une extrême précision quand les souvenirs les plus lointains se transforment au fur et à mesure de leur mise en mots. L'épreuve est alors d'accepter que la mémoire puisse divaguer hors des sentiers battus et des images convenues : le témoignage change le témoin et celui qui l'écoute, silences compris. Le récit se déroule selon un ordre chronologique mais chaque " chapitre " peut aussi se lire comme un fragment insulaire, intelligible en soi et pourtant relié aux autres. Récit en archipel d'une vie singulière, bouleversée comme tant d'autres, s'attachant aux traces, aux indices, aux petits signes. Le récit de la vie de Robert Créange est constellé d'anecdotes, relatées non sans saveur et sans humour mais il énonce dans un même élan une édification et une déconstruction de soi. Le maître mot de cette histoire, c'est la fidélité sans faille à un engagement tôt contracté. Ce récit peut aussi se lire comme une invitation à questionner sa propre histoire, ce qui lui donne sens et consistance

02/2023

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Histoire et Philosophiesophie

Histoire du développement de la biologie. Volume 1

Le premier volume de l'Histoire du développement de la biologie traite du cours du développement de la pensée biologique depuis les origines de la civilisation grecque jusqu'à l'orée du Me siècle. Il évoque les découvertes et les erreurs qui se sont succédées au fil des siècles : les biologistes, en cherchant, ont essayé de contribuer à la connaissance des mécanismes vitaux ; inspirés ou guidés par leurs convictions personnelles, ils ont tantôt manqué leur but, parfois atteint leur objectif (chap. I à IV). La pensée biologique occidentale plonge ses racines dans la civilisation de la Grèce antique, surtout quand les biophilosophes ont commencé à se pencher sur les mystères des premiers débuts, sur la prima causa. Plus tard, les despotes romains n'ont manifesté d'intérêt pour la biologie que dans la mesure où celle-ci leur permettait de corser leurs menus ou d'agrémenter leurs plaisirs. Les écrits et les livres sauvés de cette époque reculée ont une valeur inestimable. Les Arabes et les Juifs ont préservé et sauvé l'héritage biologique. Le Christianisme naissant et la puissance de l'Eglise ont freiné les développements de la recherche biologique dont la longue traversée du désert fut cependant marquée par la rencontre de quelques oasis. La période qui précéda la Renaissance fut une période de prise de conscience de la réalité du monde vivant ainsi que d'apprentissage de la liberté de penser retrouvée et de sa mise à l'épreuve des faits. La Renaissance en fut la continuation logique et l'on peut à nouveau parler, dès le XVIe siècle, d'un véritable courant de recherche biologique. Les deux derniers chapitres sont consacrés à l'histoire de l'anatomie et de la physiologie avant le XVIIIe siècle. L'histoire des autres disciplines fait l'objet des volumes 2 et 3. Les différents sujets abordés ont été traités de manière à les rendre accessibles aux biologistes comme à ceux qui n'ont pas fait de cette science leur spécialité. La grande quantité de faits rassemblés à travers les âges sur les interrelations des diverses disciplines concernées par la science du vivant (biologie, mais aussi médecine, philosophie, religion, société) font de cet ouvrage une source d'informations et de réflexions d'une richesse exceptionnelle. L'auteur a choisi de s'appuyer sur des données bibliographiques (récapitulées dans le volume 3) empruntées à un grand nombre d'auteurs, de penseurs et de biologistes, et parsemées de considérations de portée générale visant à appréhender les causes et les conséquences des phénomènes de la vie.

09/1993

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Fantasy

Les chroniques de Camulod Tome 2 : Le chant d'Excalibur

La légende est bien connue, celle d'Arthur ramenant l'ordre en des terres jusque-là ravagées par la cruauté. Son père, Uther, se taillant un royaume dans les décombres de l'empire Romain. Et l'épée Excalibur, que le plus grand roi d'Angleterre vint tirer de la pierre. Mais la légende ne dit pas tout. Qu'advient-il des soldats romains livrés à eux-mêmes ? Doivent-ils fuir vers Rome ou chercher à contenir les barbares ? Publius Varrus, l'ancêtre guerrier d'Arthur, n'a pas hésité à verser son sang pour bâtir un nouvel empire sur les cendres de l'ancien, comptant à ses côtés la belle Luceiia, Romaine de Bretagne, femme d'honneur et de justice. Ainsi nous sont contés les secrets de la légende. La naissance d'Excalibur, une épée d'exception, dans le sang, la violence et la fougue. Et celle d'un royaume à nul autre pareil. Tandis que la longue nuit des Ages Sombres se répand sur la Bretagne romaine, un homme et une femme s'efforcent d'ériger un dernier rempart dédié à la loi et à la connaissance. Un modeste fort perché sur une colline... qui deviendra Camelot la grande. " Le caractère mystique de cette époque ancienne se déploie avec une incroyable vivacité sous la plume de Jack Whyte, tout comme ses personnages. " Publishers Weekly " Une admirable description des derniers jours de la Bretagne romaine et des débuts de l'époque légendaire du roi Arthur... Un récit énergique et bourré d'action. " The Register Herald " Un superbe exemple de fiction historique, riche en détails et péripéties. " The Globe and Mail " Si vous vous êtes déjà demandé comment naît une légende, celle des origines de la Bretagne arthurienne telle que la traite Whyte ici va vous fasciner. " Brazosport Facts " Il aura fallu plus d'un siècle, mais nous disposons enfin d'une légende arthurienne telle que les corps d'armée en ont fait l'expérience éprouvante, brutale mais palpitante. " Torn Shippey, professeur émérite en littérature anglaise du Moyen-Age à l'université de Leeds " Les personnages bien campés et une scrupuleuse attention portée aux détails ne manqueront pas d'attirer les amateurs de légendes arthuriennes. " Library Journal " Des événements historiques traités avec un luxe de détails... une toile de fond plus captivante encore qu'un cadre imaginaire. " Hackensack Record " Le monde tel qu'il existait alors, le quotidien des peuples et les fondements d'un âge nouveau. Whyte a inscrit ses personnages mémorables dans un environnement fascinant. " The Ottawa Citizen

02/2021

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Poésie

Itinéraire

Cet essai constitué de 7 textes rassemblés par Thomas Kling en 1997 est à la fois un itinéraire du poème à travers les âges et un itinéraire personnel à travers la propre poétique de Kling. Héritier de l'avant-garde poétique du groupe de Vienne et des performances de Konrad Bayer ou Oswald Wiener, des expérimentations de Reinhard Priessnitz dans les années 70 ou des mouvements punks de Düsseldorf, dans les années 80, Kling remonte dans cet "Itinéraire" un chemin poétique qui serpente entre l'ethnologie, l'étymologie et l'histoire, allant de Hermès Trismégiste au slam contemporain. Kling thématise le lien entre ces mouvements d'avant-gardes et un retour aux traditions orales qui précèdent l'écriture. Il n'est pas qu'un enfant des écoles expérimentales, et rejette d'ailleurs le terme de "poésie expérimentale" : il est l'historien du poème, de Horace à Goethe, de Rabelais à Mallarmé, de la langue aléatoire de Khlebnikov à Fluxus en passant par le dadaïsme. Kling puise aux sources de l'oralité poétique, de l'argot, des dialectes, de l'intégration de matériaux non-littéraires et met au jour une conception cosmopolite du langage. Le poème pour Kling est polyglotte, ouvert à l'altération, la déformation, la saturation, le collage. Le slang, le rotwelsch, les langues populaires sont pour lui des réservoirs, des "matières linguistiques fécondes" , des moyens de transgression, à l'inverse d'une langue qui serait close et isolée. Remonter les sources, "prolonger les lignes de tradition poétique" , établir une archéologie du langage, telle est la matrice klingienne. Ouvrir le corps de la langue, la soumettre à l'étude, la décomposer pour la reconstruire : la poésie de Kling est un monstre de Frankenstein, une chose hybride et bouleversante qui questionne les origines pour révéler les composantes chimiques du temps présent. En opposition à la "poésie quotidienne sinistre et pensive" et au "revival beatnik" , il revendique une posture histrionique héritée de la tradition des comédiens pantomimes de l'antiquité, que l'on retrouve aussi dans le théâtre chinois ou les lectures masquées du poète Hugo Ball dans les années 1920. La poésie ne doit pas pour autant devenir une industrie du divertissement, ni tomber dans l'hermétisme, elle est au contraire "un acte mémoriel" qui traverse l'histoire, et dont Kling nous lance la grenade dégoupillée au visage. Itinéraire est un livre éclairant sur les questions sans cesse renouvelées du fond et de la forme, de l'intégrité du texte, des tensions entre oralité et écriture, et une porte d'entrée remarquable dans l'oeuvre d'une des plus importantes figures de la poésie allemande du dernier demi-siècle.

02/2023

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Moyen Age

Les Chroniques de Camelot Tome 2 : Le Chant d'Excalibur

La légende est bien connue, celle d'Arthur ramenant l'ordre en des terres jusque-là ravagées par la cruauté. Son père, Uther, se taillant un royaume dans les décombres de l'empire Romain. Et l'épée Excalibur, que le plus grand roi d'Angleterre vint tirer de la pierre. Mais la légende ne dit pas tout. Qu'advient-il des soldats romains livrés à eux-mêmes ? Doivent-ils fuir vers Rome ou chercher à contenir les barbares ? Publius Varrus, l'ancêtre guerrier d'Arthur, n'a pas hésité à verser son sang pour bâtir un nouvel empire sur les cendres de l'ancien, comptant à ses côtés la belle Luceiia, Romaine de Bretagne, femme d'honneur et de justice. Ainsi nous sont contés les secrets de la légende. La naissance d'Excalibur, une épée d'exception, dans le sang, la violence et la fougue. Et celle d'un royaume à nul autre pareil. Tandis que la longue nuit des Ages Sombres se répand sur la Bretagne romaine, un homme et une femme s'efforcent d'ériger un dernier rempart dédié à la loi et à la connaissance. Un modeste fort perché sur une colline... qui deviendra Camelot la grande. " Le caractère mystique de cette époque ancienne se déploie avec une incroyable vivacité sous la plume de Jack Whyte, tout comme ses personnages. " Publishers Weekly " Une admirable description des derniers jours de la Bretagne romaine et des débuts de l'époque légendaire du roi Arthur... Un récit énergique et bourré d'action. " The Register Herald " Un superbe exemple de fiction historique, riche en détails et péripéties. " The Globe and Mail " Si vous vous êtes déjà demandé comment naît une légende, celle des origines de la Bretagne arthurienne telle que la traite Whyte ici va vous fasciner. " Brazosport Facts " Il aura fallu plus d'un siècle, mais nous disposons enfin d'une légende arthurienne telle que les corps d'armée en ont fait l'expérience éprouvante, brutale mais palpitante. " Torn Shippey, professeur émérite en littérature anglaise du Moyen-Age à l'université de Leeds " Les personnages bien campés et une scrupuleuse attention portée aux détails ne manqueront pas d'attirer les amateurs de légendes arthuriennes. " Library Journal " Des événements historiques traités avec un luxe de détails... une toile de fond plus captivante encore qu'un cadre imaginaire. " Hackensack Record " Le monde tel qu'il existait alors, le quotidien des peuples et les fondements d'un âge nouveau. Whyte a inscrit ses personnages mémorables dans un environnement fascinant. " The Ottawa Citizen

07/2022

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Esotérisme

Des paroles qui guérissent. Instructions sur la voie de la sagesse

Qui n'a pas rêvé de vivre dans un esprit tranquille et pur, de ne plus se laisser perturber par des émotions ou des pensées contraignantes, de fondre sa vie dans l'Absolu, comblé au plus haut point de tout désir, de toute aspiration, dans une Joie ineffable ? L'Enseignement que l'on trouve dans ce livre, sous forme de questions/réponses, est le fruit d'une pratique spirituelle continue de 37 ans, ce qui représente la moitié de la vie de l'auteur, disciple d'un Maître réalisé durant 30 années. Son seul but est de mettre à la portée d'un plus grand nombre ce qu'il a reçu et accompli. Il répond et accompagne ici des "Chercheurs d'Eternité" leur donnant des indications, des suggestions, des méthodes pour se maîtriser, affronter les épreuves de la vie, car il est lui-même passé par des expériences similaires et sait qu'il est facile de s'égarer dans les méandres d'un monde illusoire, de perdre courage devant les difficultés à surmonter, de douter par manque de vision, d'avoir brusquement peur de l'inconnu, et bien d'autres obstacles qui paraissent toujours insurmontables, mais qu'il faut pourtant affronter pour avancer et franchir chaque étape du Chemin. Ce qui fait la richesse de ces échanges, sur une période de sept ans, c'est que tous cheminent et sont des méditants, débutants ou plus anciens, qui se sont engagés à vivre à partir de leur propre centre de lumière, tout en continuant à demeurer dans le monde et d'assumer des responsabilités familiales et professionnelles. Il est intéressant de voir quels problèmes ils rencontrent, comment ils mettent en pratique l'Enseignement, et comment ils avancent d'un pas serein en y mettant toute la force de leur âme. Certains sont arrivés ainsi à se parfaire et à s'établir dans leur âme afin de rayonner ses énergies bienfaisantes autour d'eux. Si le lecteur met en application cette Sagesse millénaire, suivie par tous les maîtres et les initiés au cours des âges, avec foi, sérieux, et toute l'ardeur nécessaire, il peut lui aussi arriver à se transcender et vivre dans sa véritable Nature, y demeurer en toute équanimité dans un état d'Etre et de Paix. C'est donc à tout homme et femme de bonne volonté que ces "Paroles qui guérissent" s'adressent, dans un esprit de Partage, de Compassion, et de Fraternité. Puissions-nous suivre ce Chemin de l'Amour qui unit et libère.

09/2023

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Sculpture

The McCarthy collection. Sculpture

This substantial catalogue explores a remarkable collection of medieval European sculpture. Richly detailed with plentiful illustrations and original research, it is a notable contribution to medieval scholarship. The McCarthy collection comprises more than 150 specimens of medieval European sculpture, produced over a period of nearly 600 years. A testimony to the comprehensiveness of Robert McCarthy's interest in the art and culture of the Middle Ages, its geographical, chronological and typological breadth place it among the most important of its kind in private hands. Including a few early examples from Merovingian France, Anglo-Saxon England and Visigothic Spain, its holdings have a strong focus on Romanesque art, with over fifty capitals and other architectural carvings from Iberia, France and the Italian Peninsula. Some of these pieces are associable with such notable workshops as those of Gislebertus, the Master of Agüero and Compostela's Master Mateo, while a great number can be closely compared to anonymous works in major and provincial sites. Notable monuments like the monastic powerhouse of Cluny or the abbatial churches of Autun and Savigny are represented through important sculptural fragments - most published here for the first time. The transition to the Gothic style and the period of its splendour, particularly in France, are witnessed by an ample selection of statuary and architectural fragments - some traceable to such important buildings as Noyon cathedral and Paris' Notre Dame, and others, more loosely, to the artistic circles that gravitated around the great projects of the age. Freestanding sculpture in stone or wood, including a small but precious nucleus of Virgin and Child statuary and some Spanish polychrome figures, constitutes an interesting subset of the collection's late medieval holdings, as do some especially fine examples of Italian trecento sculpture. Enriched with outstanding photography by Barney Hindle and Mark French, entries aim to provide detailed stylistic, iconographic and contextual analyses, with special attention paid to comparanda in public and other private collections. This approach, complemented in some cases by petrographic analysis, has allowed the. authors to connect much of the material presented in these pages with specific buildings, workshops or regional schools, contributing to a better understanding of the pieces themselves, their original settings and their cultural and artistic milieux. This catalogue follows the publication of three volumes dedicated to Robert McCarthy's vast collection of Western miniatures and manuscript leaves (2018-2021), and is part of an ambitious project to document the entirety of his holdings - which also include notable selections of medieval ivories, stained glass and East Christian Art.

04/2024

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Aromathérapie - Huiles essenti

Huiles essentielles et aromathérapie. Guide pratique et technique pour une utilisation des huiles essentielles et des recettes d'aromathérapie pour la santé et le bien-être

Que sont les huiles essentielles, comment elles sont extraites des plantes aromatiques, quelles sont leurs propriétés curatives et comment nous pouvons les utiliser. Mais ce guide contient également une description détaillée de toutes les huiles essentielles de base et plus d'une centaine de recettes spécifiques avec des synergies (mélanges thérapeutiques) d'huiles essentielles, pour le traitement efficace des problèmes de santé quotidiens chez les adultes et les enfants, ainsi que des recettes de cosmétologie et d'hygiène. Des recettes spécialisées pour chaque problème. Il ne vous reste plus qu'à essayer ! Au sommaire : Chapitre 1. Huiles d'essentielles - Propriétés physiques - Composition des huiles essentielles - La volatilité des huiles essentielles Chapitre 2. Aromathérapie - Caractéristiques générales des huiles essentielles - Histoire des huiles essentielles à travers les âges - La révolution scientifique - Traitement des huiles essentielles Chapitre 3. Modes d'administration des huiles essentielles Dilution des huiles essentielles - Synergie - Conservation des huiles essentielles - Huiles essentielles et couleur - Test d'huiles essentielles - Huiles essentielles et problèmes et santé - Achat d'huiles essentielles Chapitre 5. Diffusion - Comment utiliser les huiles essentielles ? Conseils Chapitre 6. Comment fabriquer des huiles essentielles à la maison - Le bon moment pour récolter les plantes aromatiques - Le processus de création d'huiles essentielles maison - L'hydro-distillation - Distillation à la vapeur d'eau - Distillation par entraînement à la vapeur d'eau - Autres types de distillation - Extraction - L'enfleurage à froid - Exportation mécanique - Conseils utiles pour la fabrication d'huiles essentielles maison Chapitre 7. Inventaire des huiles essentielles Anis étoilée - Angélique - Basilic - Bergamote - Bois de ho - Bois de santal - Camphrier - Camomille - Cannelle - Carotte - Cèdre de l'Atlas - Céleri - Citron - Citronnelle - Cumin - Coriandre - Cyprès - Curcuma - Eucalyptus - Estragon - Encens - Fenouil - Genévrier - Géranium - Giroflier - Hélichryse italienne - Hysope couchée - Inoula - Jasmin - Laurier - Lavande - Mandarine - Marjolaine - Mélisse - Menthe - Luisa - Nard d'Himalaya - Myrte - Muscade - Myrrhe - Orange - Niauli - Origan - Patchouli - Pamplemousse - Persil - Pin - Poivre - Rose Romarin - Sauge - Tea tree - Thym - Valériane - Ylang ylang Chapitre 8. Recettes aux huiles essentielles 1. Santé - Anxiété, phobies - Acme - Arthrite, rhumatisme - Brownhood - Cloques - Coups de soleil - Désinfection - Douleur musculaire - Dysmenorrhee - Ecchymoses, hématomes - Eczéma - Fatigue nerveuse - Gingivite - Grippe, coup de froid - Herpès - Insuffisance masculine - Jambes fatigues - Libido réduite - Mauvaise haleine - Maux de tête - Migraine - Mycose - Otite - Mal de mer - Odeur de pied - Psoriasis - Mal de dents... 2. Soins - Crème de nuit - Cheveux - Gommage - Rides du visage - Soins après le rasage - Soins de la peau - Soins du visage peau normale - Taches sur la peau - Varices - Vergetures - Yeux... 3. Hygiène intérieure avec des huiles essentielles - Acariens - Insectifuge 4. Exercice 5. Huiles essentielles pour vos animaux de compagnie

10/2023

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Ouvrages généraux et thématiqu

Assistance, protection et contrôle social dans les Etats de Savoie et les Etats voisins. Textes en français et en italien

Le colloque "Assistance, protection et contrôle social dans les Etats de Savoie et les Etats voisins" , tenu à Nice en 2019, est la treizième rencontre organisée dans le cadre du P. R. I. D. A. E. S. (Programme de Recherche sur les Institutions et le Droit des Anciens Etats de Savoie) en collaboration avec le réseau des Sabaudian studies, dont elle constitue le sixième colloque. Cette manifestation a également été organisée avec le soutien de la Fondazione 1563 per l'Arte e la Cultura de la Compagnia di San Paolo de Turin qui a ouvert ses archives privées aux chercheurs. Réunissant trente-cinq contributions, précédées d'une préface d'Olivier Vernier, en forme de bilan historiographique, de contextualisation scientifique et d'orientation de recherches, ce volume s'articule en trois parties. La première offre quelques exemples des multiples sources archivistiques qui permettent d'entrer dans une thématique aussi riche que l'assistance, la protection et le contrôle social. La deuxième partie, fidèle à l'orientation du P. R. I. D. A. E. S. , et illustrant une tradition vivace dans les Etats de Savoie, est consacrée aux multiples institutions intervenant dans ces domaines. Les institutions religieuses et privées tout d'abord, précèdent, se substituent ou viennent en appui des pouvoirs publics, qui cherchent à garantir en permanence le respect des règles sociales et des normes juridiques et sanctionnent les déviances ; par de multiples moyens et oeuvres dédiées, elles structurent l'assistance destinée aux plus faibles. Les institutions publiques permettent ensuite d'élargir le spectre des acteurs publics et des politiques mises en oeuvre dans le domaine de l'assistance et de la santé. Après cette approche "par le haut" , celles des institutions, des hommes et des moyens qu'elles sont capables de mobiliser, c'est une vision "par le bas" que propose la troisième partie : l'évocation de la diversité des assistés fait apparaître tout un peuple de nécessiteux, de tous âges et conditions. Depuis les nourrissons, les enfants, ou les jeunes filles à marier, jusqu'aux malades, pauvres, mendiants, faibles d'esprit ou encore pèlerins et libérés de prisons, la dynamique de l'assistance, de la protection et du contrôle social, est déclinée au regard de ceux qui en sont les bénéficiaires ou simplement l'objet. Ces regards croisés, provenant de chercheurs eux-mêmes issus de pays et d'horizons scientifiques différents, enrichis par la comparaison avec la situation des régions limitrophes des Etats de Savoie, illustrent toute la richesse d'une thématique qui méritait bien un éventail de contributions d'une semblable ampleur.

12/2021

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Religion

Genève - Annecy

Le diocèse d'Annecy n'existe dans ses limites actuelles que depuis 1822 (Bulle du 15 février 1822). Auparavant son territoire était englobé dans le diocèse, beaucoup plus étendu, de Genève qui en fut le siège épiscopal, jusqu'à l'établissement dans cette ville de la Réforme qui en chassa l'évêque et le chapitre. Installés à Annecy, les évêques continuèrent à s'intituler « évêques et princes de Genève », et le diocèse « diocèse de Genève ». Ils considéraient en effet leur exil comme provisoire, ne désespérant pas, tout comme les souverains de Savoie, de reconquérir leur premier siège qui avait vu s'implanter et s'organiser le christianisme depuis plus de mille ans (IIIe et IVe siècles) L'histoire religieuse est ainsi profondément mêlée à l'histoire politique de la Savoie. La politique de la Maison de Savoie, dans ses rapports avec Genève, mais aussi avec les autres pays européens, notamment France et Espagne, ne peut être pleinement comprise si l'on dissocie ces deux aspects. L'adhésion du Chablais à la Réforme en 1536, puis sa reconversion par saint François de Sales à la fin du siècle, en donnent une excellente illustration. A ce caractère général s'ajoute le fait que l'ouvrage que nous publions vient à son heure. Ces toutes dernières années, en effet, l'histoire du diocèse s'est très notablement enrichie et précisée. Nos connaissances sur les origines chrétiennes ont été renouvelées par les importantes découvertes dues aux fouilles archéologiques faites à l'occasion de la restauration de la cathédrale Saint-Pierre à Genève, tout comme à celles effectuées sur divers points du département où furent mises à jour trois basiliques paléochrétiennes (VIe-VIIIe siècles). De même, plusieurs thèses universitaires ont apporté un éclairage nouveau dans bien des domaines, et notablement modifié et précisé notre conception de la vie religieuse au Moyen Âge et au XVIIe siècle (formation et moralité du clergé, vie monastique, mœurs et coutumes du peuple chrétien…). Même pour la période moderne, des documents inédits (correspondance d'un curé chablaisien avec Marc Sangnier) ont permis de jeter une lumière crue sur les courants, notamment le Sillon, qui ont alors agité le clergé diocésain. C'est dire tout l'intérêt que présente ce volume, tant pour l'histoire générale de la Savoie du Nord, que pour la connaissance des aspects auxquels s'attachent plus précisément les historiens actuels : vie quotidienne et mentalité d'une population façonnée par un christianisme qui, dans son évolution au cours des âges, a beaucoup contribué, par les réactions mêmes qu'il suscita, à donner à notre pays son visage d'aujourd'hui.

01/1985

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Littérature érotique et sentim

Ces dames de Lesbos. Nouvelles érotiques

" L'amour unisexuel fut de tous temps et son attente accompagnait déjà le premier frisson humain de volupté. Nous allons donc tenter de donner idée des formes curieuses prises par lui à travers le temps. " - Renée DunanPOUR UN PUBLIC AVERTI. Ce recueil de onze textes érotiques présente un panorama du saphisme à travers les âges, de Babylone au Paris du XXe siècle en passant par la Rome antique et les amazones. En guise d'introduction, l'auteure emprunte quelques vers de Lesbos de Baudelaire pour illustrer le propos du recueil. S'enchainent ensuite les récits voluptueux au dénouement plaisant. Un recueil classique de l'érotisme français du XXe siècle.EXTRAIT.Lesbos, terre des nuits chaudes et langoureuses,Qui font qu'à leur miroir, stérile volupté,Les femmes aux yeux creux, de leur corps amoureuses,Caressent les fruits mûrs de leur nubilité.Ainsi s'exprimait, parlant de l'île illustre où florissait jadis l'amour féminin, le poète Charles Baudelaire, dans ses Fleurs du Mal.Lesbos ! A ce nom s'élèvent et tournoient dans l'air les blanches colombes d'Aphrodite. Les jeunes filles sentent un frisson courir sur leurs membres, et les historiens vieillis dans les souvenirs d'un passé lointain et bien aboli croient voir reparaître, suivant le cortège des vierges sacrées, l'image de Psappha, l'admirable poétesse aimée des adolescentes.Dans les sentes de l'île fameuse, peuplée de beaux arbres, de demeures agrestes et de pâturages harmonieux, voilà encore que se devinent les belles filles rêveuses, deux à deux enlacées, car la tradition et le souvenir toujours vivants des humains attribuent à Lesbos comme une parure et une gloire cette passion étrange des femmes entre elles.A PROPOS DE L'AUTEUR.Renée Dunan (Avignon, 1892-1936) est une femme de lettres et poétesse française, anarchiste et assurément féministe. Appartenant au mouvement intellectuel et littéraire du dadaïsme, elle a publié dans la revue anarchiste de L'En-dehors " Le nudisme, revendication révolutionnaire ? " et " Le nudisme et la moralité ". Ses romans s'inscrivent dans des genres variés mais elle s'illustre principalement dans l'érotisme féminin.A PROPOS DE LA COLLECTION.Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

04/2018

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Byzance

Origines et histoire de l'Empire Byzantin

Les véritables historiens se reconnaissent à ce signe, qu'ils proclament dignes d'étude tous les âges et tous les peuples. Naguère nos érudits eux-mêmes avaient pour certaines époques un profond dédain. C'est le bas-empire qui de tout temps a eu le privilège d'éveiller la haine et le mépris dans les coeurs les plus généreux. Il est de bon ton encore aujourd'hui de l'injurier et de ne l'étudier point. Ces répugnances, on le reconnaîtra un jour, sont en grande partie injustes. Pour les atténuer, constatons les services rendus à notre civilisation par le bas-empire. C'est le bas-empire qui a divisé, arrêté, retardé ou limité les invasions germanique, arabe et tartare. Quatre siècles avant que l'Occident, plongé dans le chaos de ces invasions, pût oublier les querelles de race qui le déchiraient, l'Orient, le bas-empire avait organisé une croisade perpétuelle où le feu grégeois et la diplomatie, habilement combinés, accomplissaient des merveilles. Jusqu'à Mahomet (632), Constantinople fut la capitale de la plus vaste domination de l'univers. Jusqu'à Charlemagne (800), elle fut le centre de la civilisation. Jusqu'au schisme d'Orient (1057), elle disputa la suprématie religieuse à Rome. Jusqu'à la croisade vénitienne (1204), elle demeura l'entrepôt général du monde... Pour comprendre le bas-empire, il faut le considérer en quelque sorte comme la synthèse de l'antiquité. La Grèce et Rome, l'Orient et l'Occident, le despotisme et l'administration, le polythéisme et le christianisme, la philosophie et le droit, la rhétorique et la science, s'y sont, à doses inégales, mélangés et combinés. Le produit de cet amalgame, c'est Byzance. Pour présenter une image moins flatteuse, mais plus exacte peut-être, on pourrait dire que Byzance est le résidu qui s'est trouvé au fond du creuset où tant d'éléments divers s'étaient précipités. Cette idée générale admise, - et on ne peut pas ne pas l'admettre, - l'empire byzantin cesse d'être une énigme : il apparaît comme un phénomène que la science a le devoir d'expliquer. Suivre dans son évolution continue la civilisation ancienne, c'est expliquer en réalité les origines et la formation du bas-empire. On remonte ainsi à la source des idées, des moeurs, des institutions, dont le bas-empire a été précisément la résultante... La société byzantine était européenne par ses institutions familiales, par son attachement aux traditions antiques, comme le culte des morts, par sa langue et sa culture helléniques...

05/2022

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Ecrits sur l'art

L'art et le nombre

Les nombres sont " l'étoffe " du monde dans la pensée pythagoricienne, ils sont les principes qui gouvernent toutes choses. L'oeuvre d'art n'échappe pas à un tel constat. Qu'elle soit figurative ou abstraite, elle s'appuie forcément, inconsciemment ou non, sur un rythme et des proportions, par conséquent sur le nombre, et c'est encore plus manifeste lorsqu'un nombre est central dans son sujet, historique ou fictif. Robert Bared nous invite à envisager la façon dont les oeuvres artistiques sont régies par le nombre des éléments qu'elles renferment - objets, personnages, motifs structurels. Plus largement, il explore la présence esthétique et symbolique des nombres dans tous les arts de l'humanité. Comment a-t-on représenté le zéro en art ? Pourquoi l'Arc de triomphe de l'Etoile, à Paris, a-t-il une seule arche ? Comment s'organise le champ pictural de la gémellité, du dédoublement dans le miroir ? A quoi correspond la figuration de la vie humaine en trois âges, et parfois en quatre ? Quels courants artistiques favorisèrent le format carré en peinture ? De quel symbolisme relève la pagode bouddhique à cinq étages ? De quand date l'analogie entre le territoire de la France et l'hexagone ? Quels sont les chiffres sacrés du christianisme ? Pourquoi le 9 est-il l'emblème de la Béatrice de Dante ? En réalité, les oeuvres, littéraires, plastiques, musicales qui accueillent les nombres, nous parlent de notre rapport secret à eux. On peut se trouver à l'aise dans la symétrie et l'équilibre de l'art classique, ou bien " préférer l'impair " , comme Verlaine. Un nombre peut devenir le prisme à travers lequel nous regardons le monde et percevons nos relations aux autres ou à nous-mêmes. Nous ne vivons pas de la même façon notre rapport au 1, à la bienfaisante ou labyrinthique solitude ; au 2, entre narcissisme et altérité amoureuse ; au 3, qui accueille des registres très divers, largement représentés dans la fiction, depuis la cocasserie du trio de boulevard jusqu'aux drames de l'amour triangulaire. Centré sur une approche artistique des nombres, ce livre croise pour la première fois le symbolique et l'esthétique. Il explore les neuf premiers nombres à travers autant de chapitres illustrés par les neuf arts répertoriés, des arts plastiques à la bande dessinée, même si la peinture et l'architecture se taillent une place prépondérante. D'essence encyclopédique et fort d'une objectivité pédagogique, l'essai de Robert Bared se lit aussi comme une invitation sensible à une autre intimité du monde.

05/2021

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Philosophie

La précarité comme être sans. Sens anthropologique et phénoménologie clinique de la situation précaire

Avec quoi se fait une vie d'homme et comment se défait-elle ? Tels de nouveaux Cavaliers de l'Apocalypse surgis du fond des âges pour assaillir notre hypermodernité performante, la précarité, le chômage, l'exclusion, l'exil envahissent notre société, notre quotidien, nos rues. De plus en plus d'hommes sont désignés par ce qui leur manque, les sans abri, sans travail, sans droit, sans papier, sans terre, etc., et assignés à une identité réduite à la perte, à la privation, au dénuement, au rien. Le lien social qui fonde, maintient et garantit notre humanité, perd pour eux sa naturalité première pour devenir précaire, c'est-à-dire objet de prière, incertain, révocable et révoqué. A notre commune vulnérabilité ontologique à laquelle le social ne répond plus s'ajoute pour eux la précarité économique socialement construite, qui produit la perte d'autonomie, une pathologie de la confiance en l'Autre, la désubjectivation du syndrome d'auto-exclusion qui confine à la disparition de soi et finalement la mutilation de leur humanité. Le précaire, le chômeur, le SDF, l'exilé devient les invisibles sociaux, les surnuméraires, hommes des marges, hors jeux, sans voix et sans parole dans le concert démocratique, contingents, inutiles, illégitimes, sans prise sur leur vie, privés d'avenir, d'intimité, d'histoire, de quotidien. Réduits à seule la nécessité, sans pouvoir déployer leur existence ni réaliser une oeuvre, ils survivent - mais ne devrait-on pas dire sousvivent ? - à la violence sans nom de la guerre économique dans les interstices de la société, déchus devenus déchets, jusqu'à perdre parfois leur nom, leur verticalité anthropologique et leur ultime dignité. Les psychologues, psychiatres, psychanalystes et philosophes ici rassemblés interrogent la souffrance existentielle spécifique du précaire, véritable visage social de la folie qui s'échoue en souffrance dépassée - comme on dit un coma dépassé - qui parfois ne peut plus se penser ni se dire. Son sens anthropologique se précise comme l'altération du vivre ensemble fondateur, la destruction de la communauté et le déchirement de l'entremêlement ontologique du sujet et du monde social. Chacun d'eux témoigne à sa façon de rencontres qui les ont transformés parce qu'ils se sont ouverts un temps à l'ultime dénuement de ces êtres sans, au coeur de la commune précarité des hommes, sans y sombrer pourtant. Ils peuvent alors attester de situations qu'on ne peut plus se contenter de contempler depuis sa tour d'ivoire scientifique car il en va précisément de notre humanité à tous.

02/2018

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Criminalité

Captives. Un apiculteur au secours des Yézidies

Ces dernières années, les Yézidis ont été victimes d'un génocide, reconnu comme tel par les Nations unies, perpétré par l'Etat islamique - aujourd'hui encore, des milliers d'entre eux sont portés disparus. Captives raconte leur histoire. Dunya Mikhail, Irakienne exilée aux Etats-Unis depuis 1996, décrit le sort des femmes Yézidies qui ont été capturées par les hommes de Daech, puis vendues sur des marchés comme esclaves sexuelles. Violées, mariées de force, obligées avec leurs plus jeunes enfants à confectionner des missiles (pendant que les garçons plus âgés sont entraînés pour devenir des combattants), séquestrées, revendues, violées à nouveau, parfois en groupe, certaines ont réussi à s'enfuir. Courage et détermination sont les valeurs cardinales de ces femmes. La solidarité dont elles ont fait preuve entre elles, mais aussi l'assistance de ceux qui mettent tout en oeuvre, au péril de leur vie, afin de leur fournir les moyens de leur fuite, ont fini par former une magnifique chaine humaine, de la Syrie à l'Irak, en passant par la frontière turque, afin d'échapper à l'horreur, de sauver ses proches mais aussi des inconnues - et finalement peut-être, pour se sauver soi-même. Dunya Mikhail restitue, à travers le témoignage direct de Yézidies, l'histoire poignante, parfois rocambolesque, de certaines d'entre elles. Mais Captives est aussi le récit d'une rencontre entre l'autrice et Abdallah Shrem, ce héros des temps modernes, ancien apiculteur qui, à l'arrivée de Daech dans sa région, le Sinjar dans le Kurdistan irakien, va tout abandonner pour créer un réseau de passeurs, bénévoles, anciens contrebandiers, afin d'arracher ces femmes, une à une, aux griffes de leurs bourreaux. Lorsque, à la fin du livre, Abdallah accueille Dunya au Sinjar, où elle visite le principal temple yézidi et va à la rencontre de ces gens dont elle a conté les histoires, d'un camp de réfugiés à un autre, leur amitié naissante ne met pas seulement au jour la force d'un seul homme face à la terreur, mais dessine aussi une région, le Kurdistan, et une communauté, celle des Yézidis, qui ont toutes deux failli être rayées de la carte. La poétesse Dunya Mikhail, avec beaucoup d'humanité et une grande délicatesse, porte le témoignage de ces femmes, de leurs enfants, de leurs frères et cousins, afin de redonner des noms, des visages et une voix aux victimes et aux survivants de l'un des épisodes les plus barbares, de ce début du XXIe siècle. Traduit de l'arabe (Irak) par Stéphanie Dujols.

10/2021