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Littérature étrangère

Cible nocturne

Après l'assassinat, tout le monde se pose la même question : mais que faisait un ancien croupier d'Atlantic City dans ce coin perdu de la pampa argentine ? Les rumeurs se répandent vite et elles sont cruelles et insistantes. On dit qu'il est venu sur les traces des sours Belladona, les jumelles Ada et Sofia, deux riches héritières de la région avec lesquelles il aurait eu une liaison secrète et perverse aux États-Unis. Mais on dit aussi que ce beau mulâtre portoricain, avec ses vêtements élégants et ses cheveux gominés, était en fait homosexuel et que la jalousie d'un homme fut à l'origine du crime. D'autres pensent qu'il était tout simplement un escroc ou un membre de la mafia américaine qui voulait blanchir de l'argent en achetant des chevaux argentins, pour les revendre ensuite dans le New Jersey. La vérité va s'avérer bien plus originale et surprenante, car Cible nocturne est un roman policier mais d'un genre nouveau : celui que Ricardo Piglia a su créer avec ces livres précédents. Tout comme dans Respiration artificielle (2000) ou dans L'Argent brûlé (2001), ici l'intrigue policière devient le point de départ d'une réflexion et d'une écriture incisives et brillantes dont le but est de révéler - noir sur blanc - les multiples visages cachées de l'Argentine contemporaine. Ainsi, la critique du pouvoir et la corruption des élites, la folie et la drogue, l'amour, l'exil et la littérature, tout l'univers de Piglia, réapparaissent dans ce roman tant attendu et qui lui a déjà valu, en 2011, le Prix de la Critique en Espagne et le Prix Rómulo Gallegos en Amérique latine.

01/2013

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Développement personnel - Orie

"Je ne porte pas de sweat à capuche, pourtant je travaille dans la cybersécurité". Guide des métiers, formations et opportunités dans la cybersécurité

L'image du geek et de son éternel sweat à capuche colle à la peau de la cybersécurité... au point de détourner les vocations d'un secteur en pleine expansion ! Avec Je ne porte pas de sweat à capuche, pourtant je travaille dans la cybersécurité, le Cercle des Femmes de la CyberSécurité s'attaque aux clichés qui détournent les talents, tant féminins que masculins, d'un secteur porteur d'avenir. Ce livre est un plaidoyer en faveur des métiers et des parcours de formation, dès le collège et tout au long de la vie professionnelle. Il s'adresse aux lycéen(ne)s et étudiant(e)s, aux parents soucieux de l'avenir de leurs enfants, aux enseignants, aux professionnels de l'orientation, aux salarié(e)s en reconversion... pour leur permettre de mesurer tout l'intérêt de la filière. L'ouvrage propose une boîte à outils inédite pour découvrir l'univers cyber, pour comprendre les parcours de formation possibles avant même les choix sur Parcoursup, ou pour alimenter un projet tout au long de la vie professionnelle. Ce guide contient une foule d'informations pour faire apprécier la cybersécurité... loin des clichés habituels. "La cybersécurité ne doit pas rester un no(wo)man's land. ". . , déclare Nacira Salvan, Présidente fondatrice du CEFCYS. Pourquoi se priver de 50% des talents ? L'ouvrage présente les témoignages de 23 visages féminins auxquels s'identifier, des profils d'horizons, de secteurs et d'expériences divers. Ce livre fait connaître des entreprises et des organisations qui ouvrent les métiers de la cyber aux femmes. Mariya Gabriel, Commissaire européenne à l'Economie et la Société numériques, et Christine Hennion, députée des Hauts-de-Seine, Présidente de la Fondation Femmes@Numérique, soutiennent l'initiative du CEFCYS pour faire bouger les lignes de la mixité dans le numérique !

01/2020

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Critique littéraire

Le mal absolu. Au coeur du roman du dix-neuvième siècle

Existe-t-il un point commun, dans cette surprenante galerie de portraits, entre le hardi Robinson et la lunaire Jane Austen, entre le vertigineux Thomas De Quincey et l'enfant terrible Pinocchio, entre les yeux d'Emma Bovary, les chevaux de Leskov et les petites filles de Lewis Carroll ? Ou bien entre le rire de Dickens et ses incursions dans les ténèbres, la pitié infinie de Dostoïevski, la vitesse et la grâce parfaite de Stevenson, les labyrinthes aériens des phrases de Henry James et les descentes de Freud dans l'Hadès tout au long des nuits au cours desquelles il écrivit L'Interprétation des rêves ? Ce qui relie ces écrivains et ces personnages, parmi bien d'autres rencontrés dans ce livre, ce n'est pas seulement leur apparition au cœur d'une époque marquée par l'apogée du roman et par des bouleversements considérables. C'est aussi le regard subtil de Pietro Citati, son intérêt passionné pour les défis de l'esprit et les aspects multiples de l'existence, son aptitude à accueillir en lui la multitude des visages et des voix qui hantent les écrivains et leurs livres. C'est enfin le fil rouge qui court à travers ces pages : Balzac, Poe, Dumas, Hawthorne, Dostoïevski, Stevenson et presque tous les grands romanciers du XIXe siècle sont attirés par une image, celle du Mal absolu. Non pas le mal étriqué et monotone de la réalité quotidienne, mais le mal fascinant que semblent diffuser les grandes ailes sombres, encore imprégnées de lumière, de Satan et des anges déchus. Car ce siècle est aussi celui du retour de Satan qui séduit, corrompt et tue, aussi magnétique et irrésistible que Stavroguine dans Les Démons. Il tend à s'identifier au Tout, jusqu'à ce qu'il révèle n'être rien d'autre que le vide vertigineux et sans bornes qui hante la conscience moderne.

03/2009

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Critique littéraire

Céline. Paria et génie

Des rampes de Courbevoie en bord de Seine jusqu'à la froidure de l'exil danois, Céline (1894-1961) va se fabriquer une vie étincelante. Dans son histoire personnelle comme dans ses livres. Ce n'est pas par hasard que les critiques littéraires ont affirmé avec conviction que les deux plus grands auteurs français du vingtième siècle s'appellent Proust et Céline. Médiocre médecin généraliste, Louis Destouches prend le prénom de sa grand-mère bien aimée, Céline, comme pseudonyme. Marié en Bretagne et rapidement divorcé, il livre en 1932 son chef-d'oeuvre Voyage au bout de la nuit, une révolution dans la forme et dans les cris. Il le dédicacera au seul amour de sa vie, la danseuse américaine Elizabeth Craig. Son deuxième grand livre, Mort à crédit, n'a pas le succès espéré sauf auprès de ceux qui adorent les fulgurantes envolées lyriques de Céline, les amoureux de son style qui va populariser l'écriture, la rendre percutante. Ce n'est pas de l'argot mais une invention permanente des mots et des phrases. Même dans les abominables pamphlets qui vont suivre comme Bagatelles pour un massacre, l'éblouissant talent de Céline fait oublier son antisémitisme radical et misérable. Céline carbure à la haine mais revient au roman avec l'époustouflante trilogie allemande : D'un château l'autre, Nord et Rigodon. Homme à femmes, il termine pourtant sa vie avec une pénélope fidèle, Lucette Almansor, dans sa retraite de Meudon. Il échappera à une probable et sévère condamnation, grâce à son avocat et à l'inculture de ses juges. On pourra suivre ce parcours démentiel à travers le regard et les très belles illustrations de Philippe Lorin, remarquable observateur des visages de Céline. Paria ou génie ? Aux lecteurs de choisir.

09/2016

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Romans de terroir

Source

Dans ce roman d'anticipation, Christian Laîné nous entraîne tour à tour dans la capitale et dans une montagne qu'il a imaginée en Corrèze, abordant deux thèmes très actuels : les effets de la réforme territoriale dans les zones rurales et l'émergence d'une nouvelle structure sociétale fondée sur le biocentrisme. Nous sommes vers les années 2025. Quentin est un jeune homme qui vit sa vie à cent à l'heure en région parisienne. Agent immobilier dans une "boîte" qui tourne à fond, il court chaque mois après ses objectifs. Néanmoins, son enthousiasme, son talent de fin négociateur et sa capacité de travail font de lui un "winner" . Très amoureux de Melissa, avec laquelle il vit, il se sent bien dans sa peau. Il pense que rien ne pourrait le détourner de cette existence trépidante, jusqu'au jour où un notaire de Brive-la-Gaillarde lui adresse une missive où il lui demande de se rendre dans son étude pour régler une affaire... Quentin est intrigué, il n'a pas de famille dans ce coin-là. Le voyage qu'il va entreprendre dans le Limousin lui réserve de grandes surprises et il ne se doute pas de tout ce qui se cache derrière les vertes collines de Corrèze, de ce qui l'attend au détour d'un virage, de ce qui se bâtit dans les forêts corréziennes. Alors, le choc qu'il va recevoir va fendre son armure de citoyen lambda et va lui ouvrir les yeux sur un monde qu'il ne soupçonnait pas. Christian Laîné, vit en Limousin. Correspondant pour la presse locale, il publie depuis 2010. Toujours soucieux de mettre en valeur la richesse du patrimoine territorial qui l'entoure, il utilise son quotidien comme matière première pour ses romans.

05/2019

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Histoire internationale

De la Suisse pendant la guerre. Son image et le rôle de celle-ci dans l'affaire des fonds déshérence

C'est un film de 1945 qui a projeté dans le monde entier la première image de la Suisse pendant la dernière guerre mondiale. Cette image était entièrement positive et elle a fait quasiment l'unanimité à l'époque. Puis, un virage s'est amorcé, qui a fini par atteindre 180 degrés. Des intellectuels comme Max Frisch, Walter Diggelmann et Alfred Häsler ont été à l'avant-garde de ces révisions négatives, suivis par une cohorte d'historiens et de publicistes. Les différents rapports de la Commission Bergier publiés au tournant du siècle sont bien sûr venus couronner le tout. Ces révisions ne tiennent simplement pas la route. Que ce soit dans la question des réfugiés, dans celle du rôle de la Suisse pendant le conflit ou dans d'autres encore comme les opérations sur or de la BNS, en examen rigoureux et sans préjugés des faits historiques, ajouté aux résultats de nouvelles investigations, débouche sur une évaluation qui rejoint la première vision de la Suisse pendant la guerre. Il y a bien quelques ombres au tableau, mais d'importance secondaire. L'image historiquement négative de la Suisse qui a dominé dés les années 1960 a joué un grand rôle en 1996-1998 dans l'affaire des fonds en déshérence. Prise sous la loupe, cette affaire se révèle avoir été une pure entreprise de chantage et un racket sans précédent qu'on sache - un chantage et un racket qui ont réussi. Ce qui n'aurait pas été le cas si tant de cerveaux suisses n'avaient pas été lavés par les vues et menées d'un petit groupe d'intellectuels et d'historiens aliénés, appuyés par une fraction de la classe politico-médiatique.

07/2011

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Critique littéraire

Le grand monde de Proust. Dictionnaire des personnages d'A la Recherche du temps perdu

C'est un peuple légendaire, immense, vif comme s'il avait vécu. Ce sont les personnages d'A la recherche du temps perdu, avec leurs visages, leurs désirs, leurs tics, leurs mots fameux : ils sont une petite centaine, choisis par Mathilde Brézet dans ce dictionnaire libre et passionné. Chaque nom est un récit - parfois une apparition : récit d'une vie, mais aussi récit d'un parcours de création. Comment est née Albertine ? Et Swann ? Que veut nous dire Proust avec Jupien ? Pourquoi un personnage comme la femme de chambre de la baronne Putbus, capital dans les premières versions de l'oeuvre, a quasiment disparu ? Il y a aussi les personnages sans nom mais pas sans regard, comme le liftier ou les " filles portant le lait " . Mathilde Brézet plonge dans les aléas de l'atelier littéraire et dans les méandres du désir de l'auteur pour ses personnages... Nourri de nombreux et récents travaux universitaires, ce volume immense ouvre des perspectives en citant abondamment les avant-textes du chef-d'oeuvre, la correspondance de l'auteur, et les témoignages de ses contemporains. Le regard et le ton sont toujours personnels : ce sont ceux d'un lecteur qui parle à d'autres, et qui ne cesse de donner à connaître ou à reprendre. Pour qui n'a pas lu Proust, ce dictionnaire est l'occasion de se familiariser avec ses héros, et de découvrir la richesse inouïe de son univers. Pour les proustiens aguerris, il y a le plaisir des retrouvailles, de la découverte de ses propres sentiments de lecture, mais aussi la surprise d'interprétations nouvelles : tout est gracieux dans ces pages érudites, qui nous font voyager au plus beau des pays.

01/2022

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Romans policiers

Capucine

Suivez les traces de l'adjudant Colin au coeur des Vosges. Résumé : Eté 2019. Après dix ans d'absence, l'adjudant Capucine Colin est revenue vivre dans les Vosges, auprès de son père malade. Quand un cadavre est découvert au coeur de la forêt de Fossard, la jeune femme mène l'enquête. Dans cette petite ville où les visages de son passé croisent ceux du présent, saura-t-elle démasquer le coupable ? Extrait : Le clapotis de l'eau est une douce musique à nos oreilles. L'odeur de la pluie sur la terre sèche vient nous surprendre. Mais ça ne change rien : à quelques mètres de nous gît un corps, celui d'une jeune femme du même âge que celui de sa fille. L'avis des lecteurs : "Le récit est bien rythmé. L'intérêt ne faiblit pas grâce aux éléments de résolution de l'enquête qui sont distillés tout au long de l'histoire. On se prend de sympathie pour Capucine qui va de surprise en surprise". "Les événements s'enchaînent et l'enquête est rondement menée. Tout va très vite et le suspense est constant. Le style est très agréable ce qui en fait un véritable "page turner". Je l'ai lu d'une traite". "J'ai été totalement conquise par la plume d'Isabelle M. Day, un contraste poétique de lumière et de noirceur teinté d'émotion et de nostalgie. " A propos de l'autrice : Isabelle M. Day écrit dans plusieurs genres, mais ce qu'elle aime par dessus tout, c'est vous emmener là où vous ne l'attendiez pas. Après son premier roman De l'ombre ou de la lumière, elle revient avec ce polar vosgien qui a su séduire ses lecteurs.

02/2022

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Thèmes photo

IIKKI 0015 MÊME SOLEIL

Gaël Bonnefon est diplômé avec grande distinction de l'Ecole des Beaux-Arts de Toulouse (Isdat) en 2008. Il a exposé à la Villa Pérochon, à l'Eté photographique de Lectoure, au 104 à Paris lors de Jeune Création 2012, aux Rencontres Internationales de la Photographie d 'Arles et à PhotoEspana, au Musée des Abattoirs de Toulouse en 2014, à la Galerie du Château d'Eau en 2012 et 2019 et à la Vitrine du Frac Ile-de-France en 2020. Son travail fait partie des collections du Frac Midi -Pyrénées, Galerie Château d'Eau, Kulturamt à Düsseldorf et Musée Kiyosato au Japon ; il a participé aux projets Temps Zero Berlin, Braga, Rome, Bucarest, Groningen et Thessalonique. Il a également obtenu des résidences d'artiste en Allemagne, en France et en Israël. Son premier livre Elegy for the Mundane est paru aux éditions La Main Donne en 2019. Il poursuit son parcours intime et dense et présente sa deuxième édition, Même Soleil avec des oeuvres photographiques de 2009 à 2021. (www. gaelbonnefon. org) "D'abord brutale et déclinante, la substance de la photographie de Gaël Bonnefon est comme un regard qui craint de s'éteindre un jour et qui cherche toujours à renaître. En photographie comme en amour, recul et désir, tension et servitude, répétition, errance et repos, fuite et poursuite. Ici la photographie se laisse traverser par des éclairs de vie, des forces renouvelées, des échos de bienveillance lointaines et de joies perdues. Elle chante en silence, amante de mille visages d'où le fil d'un seul et unique même image naît, suivie sans relâche, des cimes enneigées de l'enfance aux mondes perdus du présent". (Michaël Soyez)

09/2021

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Littérature française

Les fanatiques de l'Oustacha. Cycle littéraire "Les BONNABEL" – Tome V

Les Bonnabel est le titre d'un cycle littéraire composé d'une suite de douze ouvrages. L'odyssée débute pendant la Grande Guerre pour s'achever un siècle plus tard. L'ensemble du récit décrit la vie d'une famille huguenote originaire de la Drôme ; ses membres sont cruellement éprouvés par les conséquences guerrières, et la folie meurtrière des hommes. A partir d'archives nationales, la collection Les Bonnabel évoque avec réalisme des évènements, et des grandes figures historiques du pays, conférant à la totalité de l'oeuvre une cohérence et une véracité d'une parfaite justesse sur la dimension militaire, politique, religieuse et de science humaine et sociale. Les épisodes de la dodécalogie Les Bonnabel se composent comme suit : Tome I : Les veuves blanches. Tome II : Les sacrifiés de l'Argonne. Tome III : Les oubliés de Monastir. Tome IV : Les galopins sanglants. Tome V : Les fanatiques de l'Oustacha. Tome VI : Les enfants de Mussolini. Tome VII : Les enragés de la défaite. Tome VIII : Les triangles roses. Tome IX : Les oubliés du Vercors. Tome X : Les enfants de Boches. Tome XI : Les amants de Bouillante. Tome XII : Les justiciers. Note préliminaire de l'auteur : L'année 1934 marque un tournant de l'histoire de la vieille Europe en ce qu'elle est celle de toutes les violences, en France avec les émeutes du 6 février qui manquent d'emporter la République, l'assassinat du Roi de Yougoslavie à Marseille, en Europe avec celui du chancelier d'Autriche et la mort d'Hindenburg, la connivence entre Allemagne nazie et URSS, le virage de l'Italie mussolinienne vers la dictature. Les Bonnabel, enfin sortis du malheur, reconstruisent patiemment, et portent haut les qualités de courage et de tolérance qui sont leur vraie richesse, soutenus par l'espoir redonné de leur descendance.

07/2023

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Littérature française

Les écrits restent alors je resterai

"Si je survis deux ans, je serai là pour ta première rentrée des classes. En allant jusqu'à cinq, je t'aurai entendu lire tes premiers mots, vu écrire tes premières lettres, et après ? Le premier amour ? Les chagrins, le corps qui se forme et la solitude qui, parfois, sidère. L'échec qui aveugle et l'ambition à laquelle on renonce. Qui t'en parlera si je ne suis pas là ? Mon amour, ma vie, mon enfant, Eva, je décide de ne pas prendre le risque de te laisser seule. Les paroles s'envolent, les écrits restent, dit-on. Alors je vais rester". Lorsque Virginie Roels apprend qu'elle est atteinte d'un cancer, sa fille Eva n'a que trois ans. La maladie l'a saisie, l'urgence aussi. Celle de lui dire son amour, de lui raconter les secrets qu'elle aurait fini par lui confier. De prononcer les mots qu'elle lui aurait glissés à l'oreille si elle avait été auprès d'elle dans les moments de doutes, de chagrin comme de joie, à l'âge de l'adolescence, à celui d'être femme, puis mère, à son tour. Or comment parler de tout cela, en quelques mois, à cette toute petite fille dont la destinée est imbriquée dans la sienne ? Par écrit. Car les écrits restent, dit-on, alors elle restera. Virginie Roels rencontre la blessure et la grâce. La blessure du destin, la grâce de l'écriture. Par-delà l'émotion qui porte chaque page, une forme d'universalité émerge de ce texte. Car nous voudrions tous transmettre ces mots qui aident ou qui consolent, qui lèvent le voile sur les visages et les vies, et qu'on appelle, avec la modestie de l'inconnu, l'expérience. Un récit sur l'amour filial à placer entre toutes les mains.

01/2022

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Essais

Actrices et acteurs au travail. Entretiens avec Jean-Pierre Darroussin, Karin Viard, Bérénice Bejo, Swann Arlaud, Corinne Masiero, Damien Bonnard

Depuis les débuts du cinéma, les actrices et les acteurs attirent, fascinent, suscitent l'admiration, voire l'adoration du public. Lorsque sort un film, ce sont eux qui sont les plus exposés dans la presse et les médias : les plus courtisés, les plus interviewés. On sollicite leurs impressions et leur opinion sur n'importe quel sujet, on les interroge sur leur vie ou leurs goûts, leurs rapports avec leurs partenaires ou avec les personnages qu'ils incarnent, la façon de "mener leur carrière " . Cependant, un mot apparaît assez rarement dans les questions qui leur sont posées. Le mot travail. Comme si celui-ci était synonyme de fabrication, de construction, de tricherie incompatible avec le naturel présumé des personnes incarnées à l'écran de façon si réelle, si juste. Or précisément, si quelque chose rapproche les six personnalités que nous avons rencontrées, c'est bien la qualité et l'originalité de leur travail. C'est ce dont il est question dans cet ouvrage. Maintes fois récompensés, les interprètes à qui nous donnons ici longuement la parole ont des visages, des corps, des voix qui font la fierté et la singularité du cinéma français actuel. Si Un air de famille (1996), Haut les coeurs ? ! (1999), The Artist (2011), Louise Wimmer (2011), Petit Paysan (2017) et Les Misérables (2019) vous ont émus ou amusés, c'est grâce à ce que ces six personnes sont, mais aussi à ce qu'elles font dans ces films, même si elles n'en sont pas officiellement ni légalement les auteurs. Cette part de création, Jean-Pierre Darroussin, Karin Viard, Bérénice Bejo, Corinne Masiero, Swann Arlaud et Damien Bonnard la doivent à leur talent... et à leur travail.

09/2021

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Sciences historiques

Nos cousins d'Auvergne

Vous les avez reconnus bien sûr, leurs visages sont familiers : Jean Ferrat, Claire Chazal, Robert Sabatier, Patrick Poivre d'Arvor et le buste d'Alexandre Vialatte sur la place de la gare àAmbert. Ils sont entourés du nom de quelques-uns de nos plus célèbres comédiens, artistes, cinéastes, écrivains ou éditeurs.Vous connaissez les racines auvergnates de certains d'entre eux ou de leurs parents nés dans la région Auvergne ; pour d'autres, ce sera une découverte. Ils viennent de Thiers ou d' Ambert, de Riom-ès-Montagnes ou de Vichy, de Pionsat, Saugues ou Issoire et bien d'autres lieux. Ils plongent leurs racines parmi les paysans, les marchands et les artisans des Combrailles, des monts du Forez ou du Livradois, de la vallée de l'Allier ou de la Dore, de la plaine de la Limagne, des Montagnes d'Auvergne ou du Cantal. Ils sont tous nos cousins, vos cousins proches ou éloignés. Leurs patronymes et ceux de leurs ancêtres sont les vôtres. Leurs parents ou grands-parents ont dû souvent migrer, quitter les lieux où avaient toujours vécu leurs familles. Grâce aux efforts de deux ou trois générations, grâce à l'école et aussi à leur talent personnel, ces fils ou petit-fils de paysans sont entrés dans des écoles prestigieuses, ont atteint la notoriété. On les retrouve à l'Académie française ou couronnés au Festival de Cannes. Leur nom honore la culture française. L'histoire de leur famille, de leur ascension sociale, c'est notre histoire à tous. Alors, venez les découvrir ou les redécouvrir, venez plonger dans leurs racines, rechercher quelques liens avec les vôtres. Une manière originale de découvrir l'Auvergne et ses talents.

12/2014

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XXe siècle

Un jour nous avons été vivants

La Grande histoire racontée par ceux qui l'ont endurée. 14-19 à visages d'hommes et de femmes dans un roman époustouflant Julien Hervieux aime les récits de l'ombre. Que ce soit en se penchant sur les personnages oubliés de la Grande Histoire ou en créant des héros qui ne marchent pas du côté de la lumière, il aime à aborder les choses sous un angle différent. Un jour nous avons été vivants est une lettre infinie, une succession de récits individuels, où chaque narrateur est, d'une façon ou d'une autre, en lien avec le suivant. Ensemble, ils forment une gigantesque mosaïque, qui dessine ce qu'ont vécu des millions de Français entre 1914 et 1919, sur le front comme à l'arrière. Des chemins se révèlent en filigrane, des personnages prennent une place plus importante, puis se dérobent. De l'émotion cousue main déborde de ces portraits croisés. C'est l'histoire d'Aimable, un lieutenant idéaliste plongé dans la retraite de 1914. C'est celle de Gustave, un journaliste qui ment par patriotisme. Celle d'Emile, un pilleur de tombes qui voit en la guerre l'occasion de faire fortune. Celle de Marguerite, à qui revient de gérer tout ce que son mari a laissé à son départ. Celle de Didier, isolé entre les lignes avec une blessure mortelle. De Lucette, infirmière au chevet de blessés qui refusent de remonter en ligne. De Louise, qui veut ramener le corps de son mari. Ils sont militaires, civils, religieux, criminels, et parfois un peu de tout cela à la fois. Tour à tour, en partageant leurs récits, ils font naître une grande histoire, et la " Grande Histoire ".

10/2023

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Psychologie clinique

Le Souffrir. "Le droit d'être un homme"

L'auteur invite le lecteur à participer aux questionnements qui ne sont nullement théoriques : n'a-t-il jamais ressenti une émotion religieuse profonde ou de l'effroi ? N'a-t-il jamais pris le chemin du doute et du désespoir ou éprouvé de l'angoisse face à l'étrangeté de l'étranger ou de son propre monde ? N'a-t-il jamais été confronté à la violence humaine ou même à ce sentiment de malaise d'être exilé en soi-même ? Choc, insolite, étonnement, autant d'épreuves qui nous invitent à déchiffrer le sens de la vie humaine et donc de la souffrance. Ce petit ouvrage, qui s'appuie sur quelques-uns des visages disparates déployés sous les yeux de l'auteur aujourd'hui, cherche à mettre en lumière ce que la souffrance dévoile ou fait éclore. De sa place de clinicien, il montre que ce qui est révélé, c'est-à-dire le Souffrir pris dans son sens henryen du terme (pure épreuve de soi), est porteur d'universalité puisqu'il définit notre humanité. Le point de départ comme le point d'arrivée est ici l'homme. En définitive, l'auteur tente de répondre à cette question qui traverse l'ouvrage : que faut-il avoir souffert de l'autre pour reconnaître cette exigence éthique ? Car selon lui, cette question n'a de sens, en vérité, que si nous allons au plus profond de la quête de soi pour y trouver ce qui, en chaque homme fait tout homme : le "droit d'être un homme" , de se sentir un de Nous. Il confirme aussi l'apport essentiel de la phénoménologie, de la littérature, de la psychopathologie ou encore de l'anthropologie philosophique à la compréhension de l'expérience humaine. Cet ouvrage ne s'adresse pas qu'aux initiés. Il échappe aux frontières murées.

05/2021

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Romance et érotique LGBT

Un peu d'amour. South Haven, T1

Et si vous aviez tout ce que votre coeur désire... sauf l'homme que vous avez laissé derrière vous ? Jackson Davenport, le charismatique héritier coincé de la fortune Davenport, a un secret. Un secret qu'il cache depuis qu'il est diplômé du lycée privé pour garçons de South Haven. Et ce secret s'appelle Lucas. Quand un voyage d'affaires le ramène dans sa ville natale, les souvenirs de l'année qu'il a partagée avec Lucas lui reviennent en mémoire. Avec son père qui le presse de fonder une famille et de reprendre l'entreprise familiale, Jackson sait que son temps est compté. Il dé-cide donc de retrouver le casse-cou empreint de liberté qu'il connaissait. Mais Lucas n'est plus l'homme qu'il était il y a huit ans. Une nuit. Un coeur brisé. Et une parade sans fin de visages anonymes. Lucas Sullivan est le playboy le plus célèbre de South Haven, une réputation qu'il se forge avec application de-puis que le seul garçon qu'il a jamais aimé l'a quitté sans dire un mot. Aux yeux de tous, il est impudent et sûr de lui ; un artiste demandé, qui passe ses journées à créer des pièces uniques et ses soirées à régner sur le monde de la nuit de South Haven. Beaucoup ont essayé de briser les barrières qu'il a minutieusement construites. Tous ont échoué. Mais ce garçon timide et studieux, celui qu'il a un jour amadoué jusqu'à le faire sor-tir de sa coquille, c'est lui qui le hante. Peut-être que c'était une erreur. Peut-être que c'était du désir. Ou peut-être... peut-être que c'était quelque chose comme de l'amour. #MM #FriendsToLovers #PremierAmour #Quiproquo #SecondesChances #DrameFamilial #Sexy

09/2023

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Littérature française

A Mimie avec notre amour et notre gratitude

Dans "Laisse braire" , le premier roman de Cyrielle Marais, les règlements de comptes avaient la vedette, la narratrice et personnage principal, se battait dans un harcèlement moral aux multiples visages, pour tenter de se construire ; son seul soutient et complice, sa mère. Dans ce deuxième épisode, celle-ci vient de mourir laissant sa fille adorée totalement démunie, en voie de clochardisation. Depuis cinq ans, elles s'étaient réfugiées toutes les deux dans un quartier tranquille, après avoir fuit la haine d'un voisinage qui répandait sur leur quotidien un vent malsain. Et là, c'est simplement le temps qui joue son rôle de guillotine. La mort frappe les animaux et la doyenne, celle qui était la force, l'amour, et... le porte-monnaie. Nelly se retrouve seule sans avoir prévu son futur ni même son présent. Son équilibre s'effondre ; déchirée entre le désir de survivre et un immense chagrin, la narratrice n'a plus que les mots tapés sur le clavier pour ne pas sombrer dans une effroyable solitude de l'âme. Son talent semble éteint. Sa priorité est de trouver une piaule pour elle et la chienne avant la rue. Son idée fixe, lancinante, répétitive en un refrain angoissant, est d'abolir l'absence en revivant mentalement la sécurité d'un passé récent. Ce qui la maintient hors de l'eau, c'est aussi la volonté de rendre hommage à sa mère et à l'amour indéfectible qui les unissaient. Nelly en profite pour prouver qu'on peut soutenir des parents en fin de vie sans déchoir. Alors elle noircit du papier. Mais l'écriture peut-elle tuer le silence, peut-elle tuer la mort ? Ce livre est aussi un subtil plaidoyer contre les maisons de retraite.

02/2018

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Littérature française

Immortelles

Florence, Suzanne, Judith. Elles forment une sarabande dans ma tête. Leur amitié m'a construite et m'a rendu différente. Avec elles, j'ai ressenti ce à quoi nous ne pensions jamais, ce que vivre signifiait. Une nuit d'été, la narratrice se réveille, submergée par une vague de souvenirs qu'elle croyait enfouis dans l'oubli. Sous ses yeux défilent alors les vies des trois amies avec qui elle a grandi, trois femmes aux destins poignants, trois parties d'elle aussi, qu'elle rassemble soudain. Il y a Florence, « la collectionneuse » d'hommes, rencontrée à Avignon parmi la foule venue applaudir Vilar et Béjart, la bohème moderne toujours entourée de comédiens ou d'artistes fantasques, de drogues et de musique. Suzanne, l'affranchie avec qui elle part à Barcelone goûter aux plaisirs d'une existence risquée, qu'elle suit un temps à la clinique de la Borde, aux côtés de Guattari et de Basaglia, et à qui toujours elle écrira, jusqu'en Afrique, où « la gitane » est partie soigner d'autres âmes. Il y a Judith, enfin, l'enfant de Buenos Aires, dont le passé remonte jusqu'au ghetto de Varsovie et que le destin a ramenée à Paris. Judith l'amoureuse, la timide, la studieuse, connue sur les bancs de Jussieu entre un séminaire de Deleuze et un cours de Kristeva, avec qui elle partage l'amour de la pensée. Avec elles, la narratrice a connu l'innocence, l'éveil sexuel, la violence du réel et les désillusions. Se souvenir de leurs visages et de leurs vies, c'est revenir sur les marches de la jeunesse, au pied de l'âge adulte, et replonger dans cette France des années 60-70, encore pleine de liberté et de fougue. Un hymne à l'amitié féminine.

08/2013

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Littérature française

Orient-Express Tome 2

A nouveau réunis dans un train de luxe qui emmène cette fois vedettes de cinéma, artistes, journalistes et stars du Tout-Paris d'aujourd'hui jusqu'à Istamboul, où aura lieu la première mondiale du film qu'on a tiré des souvenirs de Paul de Morley, l'ambassadeur et Lise retrouvent des visages et des souvenirs qui sont ceux de la nostalgie et de l'aventure. De l'intrépide Isabelle Stroumza, perdue dans un train bloqué par la neige en Roumanie, à Natalia, la ballerine brisée, ce sont autant de regards farouches ou désespérés qui passent devant nous, au gré des haltes et des paysages. Et tandis que ce train de luxe roule lui-même vers d'autres aventures - quel mystère, encore, au bout du voyage ? - les destins se nouent. Celui d'Irène, la femme laide, qui aime à Vienne jusqu'au crime, et celui de Sonia, la Berlinoise de vingt ans qui va refuser l'ordre nazi. A leurs côtés, beaucoup d'autres, déchirantes ou ironiques : Bianca et Massimo, les jumeaux pâles d'une Venise noire ; Margareth, guide trop zélée d'un écrivain français égaré dans l'Allemagne en guerre ; ou Carla, fille d'une chanteuse illustre qu'on retrouve à Vienne, à mendier dans les ruines. Comme Orient-Express I, c'est toute la nostalgie d'un temps révolu que Pierre-Jean Remy raconte avec délices au rythme de ces trains légendaires eux aussi disparus qui allaient de Sofia à Berlin et de Vienne à Venise. Et plus encore peut-être qu'Orient-Express I, Orient-Express II est un livre magique où l'aventure et l'amour finissent toujours par se retrouver dans de miraculeuses descriptions de palais baroques, de gares perdues, de foules déchaînées et de trains de luxe qui nous entraînent très loin sur les chemins du rêve et de l'évasion.

06/1984

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Littérature Allemande

La Chronique de la Rue aux Moineaux

Un 15 novembre, dans les rues d'une grande ville, les visages moroses s'illuminent quand tombent les premiers flocons de l'hiver à venir. Témoin de cette métamorphose, Johannes Wachholder, un presque sexagénaire esseulé, démocrate "en des temps de détresse" (Hölderlin), conçoit alors un projet dont il espère qu'il lui permettra de traverser cet hiver qu'il redoute : tenir la chronique des événements de sa rue en y entrelaçant ses souvenirs et, particulièrement, ceux, lumineux, de l'enfance de sa fille adoptive. A-t-il trouvé la formule qui lui permettra de tenir à distance la dépression qui le menace ? Et ce succès, si succès il y a, peut-il désamorcer durablement la profonde mélancolie qui l'habite ? Tenu aujourd'hui, comme le grand romancier réaliste de langue allemande du dix-neuvième siècle, Wilhelm Raabe (1831-1910) avait 23 ans quand il écrivit ce premier livre. Salué à sa parution par la critique, LaChronique de la rue aux Moineaux était trop novateur, formellement, pour les lecteurs de son temps et ne rencontra le succès que vingt ans plus tard, au prix d'un complet malentendu : son nouvel éditeur l'ayant présenté comme un "classique intemporel" , le public du Deuxième Reich ne sut pas y voir le livre de la génération des déçus de 1848 qu'il est, mais un récit conventionnel pour journal des familles. Ce n'est que depuis les années soixante du siècle dernier que les spécialistes prennent la juste mesure de ce texte dont l'importance réside "et dans son adéquation à son temps, son rapport étroit avec les conditions politiques et sociales qui l'ont vu naître, et dans sa rupture avec lui, par sa forme annonciatrice du futur". (Ulrike Koller)

04/2023

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Sciences historiques

14-18. Les femmes en Poitou et en Charentes

On a beaucoup dit et publié sur la Grande Guerre telle qu'elle a été vécue par les hommes au front. La position des femmes, restées entre elles à l'arrière, est bien moins connue. Cet ouvrage s'intéresse à celles qui vivaient entre Loire et Gironde. Outre l'accomplissement des tâches liées à l'inévitable appel de la terre, elles assurent de nouvelles fonctions afin de répondre aux besoins provoqués par le conflit. Leur combat se lit aussi dans des élans de solidarité, dans des démarches éducatives. L'ouvrage s'intéresse également aux mesures mises en oeuvre à l'arrière pour soutenir physiquement et psychologiquement les hommes au front : les échanges de correspondances y tiennent une place de premier ordre. Au-delà des difficultés humaines et de leurs conséquences, au-delà des souffrances de tous ordres, sont aussi présentés les moyens qui ont permis de transcender l'horreur et, d'une certaine manière, de faire face à la durée de cette guerre. Enfin, les regards se posent sur l'après et sur les traces laisses : de la Poitevine gravée dans la pierre pour entretenir la mémoire aux évolutions plus ou moins marquées de la condition féminine, il s'agit d'esquisser ces nouveaux visages de la Femme. Cet ouvrage apporte un éclairage sur la grande histoire à partir d'une multitude de petites histoires issues de collectages sur le territoire régional. Il rend hommage au courage et au dévouement de ces femmes restées en mouvement au cours de ce conflit dont la mémoire collective est encore bien imprégnée. Venus d'horizons divers, les auteurs de ce collectif ont pour dessein de partager avec le lecteur leurs regards pluriels sur la guerre 14-18 abordée par le prisme des femmes.

04/2018

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Vie des saints

Saint Pie X

POINTS FORTS 110 ans après sa mort, une redécouverte accessible à tous du grand pape réformateur Une préface et des annexes inédites pour éclairer l'écriture et la réception d'un chef d'oeuvre biographique Le dernier témoignage littéraire et chrétien de René Bazin ARGUMENTAIRE Quels sont la vie, l'oeuvre et l'héritage du plus grand pape du début du XXe siècle ? Quelle fut sa lutte contre le modernisme ? Pourquoi fut-il l'apôtre de la communion fréquente ouverte aux plus jeunes ? Comment sut-il affronter la persécution religieuse liée à la loi de séparation des Eglises et de l'Etat, votée par les radicaux français en 1905 ? René Bazin ressuscite ici, d'une plume alerte, la destinée hors du commun de saint Giuseppe Melchiore Sarto (1835-1914), issu d'une humble famille vénète, son âme d'élite, son enseignement, ses réformes et ses combats, notamment pour la paix à la veille du premier conflit mondial. Préface du cardinal Robert Sarah Annexes de Wilfrid Paquiet et du général Jacques Richou AUTEUR Juriste et homme de lettres, René Bazin est né à Angers en 1853. Journaliste au Figaro, au Journal des débats et à L'Echo de Paris, il est l'auteur de nombreux romans parmi lesquels La Terre qui meurt (1899), Les Oberlé (1901), et Le blé qui lève (1907). Ses biographies demeurent des références historiques. Elu à l'Académie française en 1903, il meurt en pleine gloire littéraire le 19 juillet 1932, père d'une famille de huit enfants. Via Romana a publié Contes merveilleux, Souvenirs d'enfant, Contes et paysages de province, Magnificat puis, en 2015, Fils de l'Eglise, visages de saints, et, en 2016, Petite vie de Charles de Foucauld.

08/2023

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Poches Littérature internation

Les lieux et la poussière. Sur la beauté de l'imperfection

Les Lieux et la poussière est un essai en douze chapitres sur la beauté et la fragilité. La beauté de notre monde périssable, la fragilité des choses et des vies, la nostalgie qui habite les objets et les lieux. Roberto Peregalli voit les façades des maisons comme des visages. Il regarde le blanc, le verre, ou la lumière des temples, des cathédrales, de la pyramide du Louvre. Il dénonce l'effroi provoqué par le gigantisme et l'inadaptation de l'architecture moderne, la violence de la technologie. Il s'attarde sur le langage et la splendeur des ruines, de la patine et et de la pénombre. Il dénonce l'incurie de l'homme quant à son destin. Roberto Peregalli nous renvoie à notre condition de mortel. Il nous rappelle combien tout est fragile dans notre être et notre façon d'être. Combien tout est poussière. Combien nous oublions de prendre soin de nous dans notre rapport aux choses et au monde. Son texte a la force soudaine de ces objets qu'on retrouve un jour au fond d'un tiroir et qui disent de façon déchirante et immédiate tout ce que nous sommes, et que nous avons perdu. A la façon de Tanizaki, dans Eloge de l'ombre, il dévoile avec sensibilité et intelligence l'effondrement de valeurs qui sont les nôtres et qui méritent d'être en permanence repensées et préservées. Roberto Peregalli est né à Milan en 1961. Après des études de philosophie, il étudie l'architecture avec Renzo Mongiardino puis ouvre une agence d'architecture et de décoration à la fin des années 1980 avec Laura Sartori Rimini. Il a écrit pour le cinéma et l'opéra lyrique. Il vit entre Milan et Tanger.

02/2017

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Histoire internationale

Résistances et quête des libertés à Cuba

Cuba est fille des guerres de libération à multiples visages. C'est cette évidence, et cette réalité que tente d'éclairer cet essai, autour d'une thématique multipolaire : le contexte historique de l'esclavage à Cuba, ainsi que les mythologies et imaginaires bicontextuels forgés par les Créoles afro-cubains et euro-cubains. Deux dimensions s'affrontent ici : d'une part, le champ de l'imaginaire, saisi comme espace ultime de repli et d'esthétisation du monde. imaginaire qui a permis à toutes les victimes de la traite et de l'esclavage à Cuba de se réinventer en "dramatisant" parfois les êtres et les choses, les esprits ancestraux et les déités, les différentes cosmogonies et mythes d'origine d'autre part. une vision anthropologico- juridique de la vie insulaire déployée sous le prisme des droits de l'homme. dans son rapport à la "culture de la paix". Ainsi. pour tous les Noirs créoles insulaires. Cuba apparaît donc comme le lieu de l'exil fondateur, sinon le nouveau lieu "qui reconstruit l'ailleurs dans un ici hypothétique", mais aussi l'espace conquis à force de besogner inlassablement dans le "métier à métisser" son ego. De cette terre d'exil, où se déploya un "assemblage disparate de matériaux hétéroclites" auquel il était difficile sinon impossible de donner un sens global, se dévoilèrent des hommes exceptionnels. des hommes dont l'humanité et la geste, dans un échec d'acculturation, a influé sur le cours de l'histoire culturelle de l'île. Au final, chacun ici enfanta dans son esprit sa nouvelle marrie et son nouvel ego à partir de "débris de synthèse de l'Europe imposée ou de l'Afrique perdue", devenant ainsi, sous la figure de la métaphore, cet enfant né de la barbarie par l'anarchie culturelle dont parlait Césaire.

02/2012

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Critique littéraire

Cahiers André Gide. Volume 8, Correspondance 1892-1939

"Vers la fin de sa vie, c'était en 1938, Jacques-Emile Blanche répondait ainsi à une enquête des Nouvelles littéraires sur l'art épistolaire : "La correspondance fut la grande affaire de ma vie. Et j'estime que l'art épistolaire est le genre littéraire le plus important." Il a écrit des milliers de lettres, presque autant qu'André Gide, aux personnalités les plus diverses, françaises et étrangères, pendant près de soixante ans. Excepté les missives adressées à Marcel Proust, à François Mauriac, et quelques autres figurant en appendice des livres de souvenirs de Blanche, la plus grande partie de cette correspondance est inédite. Il reste enfin à déterminer la juste place qui revient à ce livre dans la littérature épistolaire de la première moitié du XXe siècle. On serait tenté de prime abord de comparer ces lettres aux missives échangées entre Gide et Rouveyre. Ce dernier ne fut-il pas lui aussi un peintre-écrivain ? Mais là s'arrête la ressemblance. Alors que celles-ci portent presque exclusivement sur les oeuvres des deux partenaires, sur leur amitié, puis sur ce qui les sépara si douloureusement, celles-là me paraissent ouvrir largement sur le monde et, partant, offrir au lecteur un champ de réflexions plus vaste. En somme, je ne vois guère de correspondances de cette période ayant de profondes analogies avec ce volume. Ce qui peut-être caractériserait le plus exactement les pages que l'on va lire, ne serait-ce pas qu'André Gide et Jacques-Emile Blanche se présentent également à nous comme des êtres de dialogue ? Et cette ouverture sur les autres nous permet de mieux comprendre et de mieux aimer l'époque dont elles restituent de nombreux visages." Georges-Paul Collet.

02/2011

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Littérature étrangère

Rose (L'aubépine)

" Elle sent l'aneth, la citronnelle, la lavande et la menthe, auxquels s'ajoutent la poussière et des odeurs moins plaisantes, et elle reconnaît l'odeur de son enfance : les ajoncs mêlés d'herbes aromatiques qui jonchaient le sol du grand hall, où elle était souvent restée à jouer sous les tables à tréteaux pendant que les adultes mangeaient. Qu'elle entend à présent au-dessus d'elle, riant à gorge déployée. Elle ouvre les yeux et voit le singe debout sur sa poitrine, entre ses seins, il lui fait une grimace de sous la couronne miniature retenue sous le menton par un lien. Il pince un mamelon rose avec ses doigts minces et osseux, le soulève et le secoue comme une cloche, tandis que ses lèvres s'écartent en une grimace sardonique, et elle en ressent les ondes jusqu'au plus profond de son ventre, où réside une douleur sourde et lancinante. Sa mère et son père et tous leurs amis et leurs chevaliers et les domestiques du château sont rassemblés autour d'elle, ils dominent le spectacle, le plaisir se lit sur leurs visages graisseux, ils s'esclaffent et rient et se tapent les cuisses. " Sur le thème éternel de la princesse endormie, la Belle au Bois dormant, Robert Coover brode de subtiles variations langagières, selon un principe qui présidait déjà à l'élaboration de La Bonne et son maître (1984) : tout manquement au rituel (ou à la rhapsodie) appelle une punition répétée, le désir est un champ d'aubépines, les caresses de l'élue impliquent toiles d'araignée et ossements cliquetants - et le rêve, peuplé de singes, de sorcières et de pères incestueux, est peut-être un viol.

05/1998

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Littérature française

Les Étoiles du sud

Histoire d'amour pleine de fureur, Les Pays lointains nous laissaient Elizabeth face à sa solitude de jeune veuve, ayant perdu les deux hommes de sa vie. Les années passaient, elle restait seule avec son petit garçon de trois ans. Les Etoiles du Sud commencent un an plus tard, en 1856. tout l'amour de la jeune femme s'est reporté sur le petit Ned, et, mélangeant le souvenir de ses deux amours, elle met dans cette jeune existence une double vie. Mais, à vingt-deux ans, la passion n'a pas dit son dernier mot et les jeunes hommes qui tournaient autour d'elle lui tournent la tête. C'est le premier garçon vu à son arrivée en 1850 à Dimwood, qu'elle épousera. Mais, si l'amour est simple, rien ne l'est dans un coeur. Le bonheur physique la laisse toujours insatisfaite : Elizabeth, née amoureuse, voudrait tous les beaux visages des jeunes hommes qu'elle voit. L'époque devient de plus en plus guerrière, l'Histoire fait irruption dans la vie quotidienne. Et voilà dans leurs uniformes, plus séduisantes encore, ces innombrables statues vivantes qui poursuivent Elizabeth dans ses rêves. Il y a, en la jeune femme, cette faim de l'autre qui la rend si actuelle. Bien sûr, elle n'est qu'un des personnages du livre, d'autres - le petit Ned - par exemple, envahissent les pages... La guerre éclate. Le Sud entier ne fait plus qu'un seul coeur. Julien Green a écrit le livre dont il rêvait déjà en 1919, quand, jeune sudiste, il débarquait dans une autre Amérique. Toute sa famille est derrière lui et il est seul, en Europe, à connaître la vie de ce temps-là et l'Histoire vraie du Sud.

05/1989

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Faits de société

RER mon amour. Un an sur les rails

Que se passe-t-il vraiment dans le RER francilien ? Pour répondre à cette question, Anne-Louise Sautreuil n’a pas hésité à passer toute l’année 2010 dans ces trains qui sillonnent l’Île-de-France de long en large, pour aller voir derrière le miroir et derrière les clichés. Bien sûr, elle a rencontré la violence des bandes, le ras le bol des jours de grève, l’angoisse des gares solitaires. Elle a mis des prénoms sur les visages de ces SDF qui traînent leurs lourds bagages de station en station, ou de ces femmes qui font la manche en portant des nouveau-nés. Mais elle a aussi découvert un monde étonnant de vie, de chaleur humaine et souvent de drôlerie. Elle a passé une journée avec Suzanne, médiatrice congolaise de 58 ans qui fait régner l’ordre en « utilisant ses mots de maman ». Elle a bu des verres avec les « fêtards », qui ont transformé leur wagon en bistrot, ri avec « la Fleur », le vendeur à la sauvette, écouté avec ravissement la musique de Huang le Chinois, Kaliu le Roumain et Laurent le Béninois… Et puis elle s’est rendu compte que, dans ce décor un peu glauque, naissaient et se développaient de belles histoires d’amour, comme ces « amants » dont la carte du tendre se décline de station en station, ou ce jeune homosexuel qui s’autorise à vivre ses amours dans la capitale avant de rentrer dans sa banlieue. Anne-Louise Sautreuil a enfin voulu percer la bulle des anonymes, ceux qui dorment, lisent, se maquillent, changent de vêtements, photographient, révisent leurs examens, écrivent des poèmes dans le RER. À la lecture de cette série de portraits tendres et truculents, on sent qu’on ne prendra plus jamais le RER de la même manière…

09/2011

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Actualité et médias

La Grèce fantôme. Voyage au bout de la crise 2010-2013

En mai 2010, le FMI, l'Union européenne et la BCE, ont missionné leurs experts et mis le pays sous leur tutelle : Trois ans plus tard, au lieu d'un redressement des finances, on assiste à un effondrement du pays et à une catastrophe humanitaire. La Grèce n'est plus que le fantôme d'elle-même. Panagiotis Grigoriou fait la chronique de la vie effroyable en temps de crise financière. Historien et ethnologue ayant longtemps enseigné en France, il choisit de vivre à Athènes en 2008 : dès le déclenchement des événements, il décide de rapporter le quotidien des Grecs dans un blog, Greek Crisis, qui connaît un succès immédiat. Ces histoires sont celles de la classe moyenne qui disparaît partiellement du monde du travail, des actifs tous touchés par le chômage et, pour les plus "chanceux" d'entre eux, contraints à prendre le chemin de l'exil. Il dit le désespoir des petits commerçants, des étudiants, des diplômés ou encore des retraités, à la recherche de stratégies de rechange, souvent dérisoires ou impossibles : quitter le pays, changer de secteur d'activité, se répolitiser, se dé-socialiser, ou encore se suicider ou se laisser mourir. Ce sont les seules alternatives laissées à une population totalement déstabilisée, qui n'a plus d'autre perspective que sa survie immédiate. La crise ne s'est pas abattue sur la Grèce à cause des errements réels et avérés de sa classe politique. L'explosion de la dette du pays n'est pas la seule cause : la Grèce a été choisie comme laboratoire des politiques d'austérité, elle est soumise à une expérience-limite. La Grèce fantôme se veut aussi une réflexion sur le projet européen et ses incohérences, voire ses faillites. Panagiotis Grigoriou a contribué à l'élaboration du film documentaire Khaos. Les visages humains de la crise grecque, réalisée par Ana Dumitrescu (2012).

10/2013

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Histoire internationale

L'Inde, continent rebelle

Les Indiens et leur passivité. L'Inde et ses " intouchables ", sa pauvreté, son incapacité à décoller. Mais aussi l'Inde et l'hindouisme, son passé et son présent religieux, ses lieux de pèlerinages anciens et modernes, Bénarès et Katmandou. L'Inde et Gandhi, la non-violence et la " plus grande démocratie du monde ". Autant de clichés ? Non pas, mais une vision tronquée, encombrée, du pays qui deviendra le plus nombreux du monde au XXIe siècle. Guy Deleury a appris l'Inde à travers vingt-cinq ans de présence et de pérégrination dans ce vaste continent, en passant par des routes imprévues et grâce à des rencontres improbables qui l'ont libéré d'une masse de livres qu'il croyait bons. Et, revenu en France, il s'étonne : " pourquoi les journaux, même mes préférés, parlent-ils si peu et si mal de ma bien-aimée lointaine ? Des images de catastrophes naturelles, des visages d'enfants esclaves ou de mystiques se baignant au Gange, des entonnoirs de bombes atomique, et puis rien. " A travers des pèlerinages successifs, il nous emmène ici au cœur d'une autre Inde : celle du livre de la jungle des castes et celle de l'invention des maharajas ; celle des Indiens eux-mêmes, de leurs traditions multiples, en particulier de leur tradition - trop ignorée - de rébellion. Il nous parle de la religion des exclus, des poètes et des musiciens de la bhakti, au moins aussi importante que la tradition des brahmanes. Il explique la complexité et le poids des castes. Il détaille la " glaciation " que fut l'occupation anglaise, puis il raconte le réveil et l'indépendance, mais aussi la division en deux Etats. Au total, une formidable relecture de l'histoire ancienne et récente de l'Inde, un livre nécessaire sur l'Inde d'hier pour comprendre l'Inde de demain.

05/2000