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Critique littéraire

Des femmes écrivent l'Afrique. L'Afrique de l'Est

"Des femmes écrivent l'Afrique" est un projet de reconstruction culturelle qui se propose de donner à entendre de par le monde des voix de femmes africaines, pour la plupart méconnues. Ce projet de longue haleine a abouti à la publication en anglais, par la Feminist Press, à New York, de quatre anthologies régionales. Le présent ouvrage, consacré à L'Afrique de l'Est, constitue le troisième volume de la série que les Editions Karthala, à Paris, publient à leur tour en traduction française. Cette anthologie comprend plus d'une centaine de textes, parfois fort anciens (le premier datant de 1711), précédés chacun d'une note introductive. Les cinq pays représentés - le Kenya, le Malawi, l'Ouganda, la Tanzanie et la Zambie - accédèrent à leur indépendance dans les années 1960. Comme en témoignent les propos d'activistes et de parlementaires, les femmes participèrent aux mouvements de résistance et au processus de développement de leurs pays. Parmi les morceaux choisis de ce volume, certains présentent un intérêt historique certain, tels que deux textes rares d'anciennes femmes esclaves ; une lettre rédigée en 1711 par une femme qui dirigea un vaste domaine musulman ; un poème épique musulman datant de la moitié du XIXe siècle, nouvellement traduit en anglais ; un hymne chrétien datant de 1890 ; les mémoires d'une Maréchale de guerre Mau Mau. Le volume se termine par le discours de réception du Prix Nobel de la Paix de Wangari Maathai, la première environnementaliste et la première femme africaine à avoir obtenu cette récompense. Si le kiswahili demeure, à côté de l'anglais, la langue dominante de la sous-région, trente et une autres langues est-africaines sont représentées dans l'ouvrage. La maternité, l'éducation, la religion, la participation au monde du travail, les droits des veuves, la prostitution, la polygamie, la circoncision, la rébellion et le SIDA constituent les thèmes essentiels traités dans les extraits de romans, les poèmes, les lettres, les articles de journaux, les récits oraux, les discours et les documents historiques retenus, couvrant une période de trois siècles.

12/2010

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Histoire de France

Mémoire d'un juste

Militant de mouvements de jeunesse protestants et non violents à Lyon en 1940, le jeune franco-suisse René Nodot est vite conscient des dangers du nazisme. Dès 1941, avec l’aide du Consul de Suisse et de nombreux appuis chez les protestants et catholiques engagés de la région, René Nodot contribue à organiser des convois d’enfants Juifs pour la Suisse. Alors que s’intensifient les rafles de Juifs en France, René Nodot entre au Service Social des Etrangers un organisme du gouvernement de Vichy, détourné par son directeur, Gilbert Lesage, un quaker, pour en faire un puissant outil de sauvetage des Juifs. Pendant 2 ans, jusqu’à l’arrestation par la Milice de Gilbert Lesage, le SSE va secourir des dizaines de milliers de réfugiés. Sous couvert de son rôle « officiel », René Nodot va, au risque de sa vie, utiliser ses liens familiaux avec la Suisse pour faire échapper à la Shoah des centaines de Juifs. Aidé par un réseau actif de pasteurs, prêtres, militants juifs et chrétiens, René Nodot parviendra à sauver la plupart de ceux qui lui sont confiés, contribuant ainsi à cette grande chaîne de solidarité protestante qui du Chambon sur Lignon à Dieulefit a sauvé, outre des milliers de réfugiés, l’honneur de la France. Toute sa vie René Nodot restera engagé pour la défense des droits de l’homme et la cause de l’éducation. En 1974, il recevra la médaille des Justes de Yad Vashem pour son action pendant la guerre. Ce précieux témoignage est un des rares ouvrages donnant la parole à un Juste français, permettant ainsi de comprendre motivations et expériences de cette dangereuse activité. La préface de Patrick Cabanel, professeur d’Histoire contemporaine à Toulouse le Mirail et auteur de Histoire des Justes aux éditions Armand Colin et spécialiste de cette période, replace l'action de René Nodot dans l'important mouvement de la Résistance Spirituelle protestante.

10/2011

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Droit

Les enjeux de la transmission entre générations. Du don pesant au dû vindicatif

Transmission de gènes et de biens, transmission d'une identité et de valeurs familiales, le législateur vient d'investir ou de remodeler ces objets de la transmission des parents aux enfants par les lois de 2001 sur les successions, de 2002 sur l'accès aux origines, sur la condition des malades, sur l'autorité parentale, de 2002 et 2003 sur le nom de famille. Grâce aux progrès de la biologie, l'enfant revendique un patrimoine génétique transparent (une filiation de naissance) et sain (à défaut il recourt contre ses auteurs). Et avec l'évolution des mœurs, les parents revendiquent l'égalité de leur sexe dans la transmission du nom et de l'éducation, et les enfants leur égalité successorale quelle que soit leur filiation juridique. Dès lors, les enjeux de cette transmission ne sont plus seulement au cour du droit de la famille mais aussi au centre du droit des personnes. Chaque individu revendique des droits fondamentaux, faisant naître des conflits inédits dans les familles, où les nouveaux équilibres à trouver entre vérité et volonté, liberté et égalité voire équité doivent aussi satisfaire la société toute entière pour nourrir sa culture (transmission des valeurs) et son économie (transmission des biens) et maintenir son bien-être (transmission de la filiation juridique). En philosophe du droit, Charles Coutel inaugure ces travaux en montrant qu'il est urgent de réaffirmer le rôle structurant du " paradoxe de la transmission " qui est de " transporter tout en transformant ", car son oubli par notre société est la cause de notre difficulté à penser la famille. La conclusion de Laurent Leveneur sépare le bon grain de l'ivraie, inventoriant de main de maître les difficultés non négligeables et les multiples intérêts de cette transmission dont l'auteur veut lui aussi nous faire prendre toute la mesure : " "Le mort saisit le vif"... Quelle formule !... On ne peut mieux illustrer l'importance de la transmission transgénérationnelle. Elle est au cœur de notre condition humaine, où la vie et la mort sont consubstantielles ".

07/2005

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Pléiades

Romanciers libertins du XVIIIe siècle. Tome 2

"On est dédommagé de la perte de son innocence par celle de ses préjugés" écrit Diderot. A l'heure des Lumières, la sexualité est détentrice de vérité et objet d'expérimentation. Les romanciers libertins, quoi qu'il en coûte, disent tout. Tome I : Romans d'éducation, contes, dialogues, les genres sont divers et agrémentés de récits enchâssés, de fantaisies orientales et autres stratégies narratives à destination de lecteurs, et de lectrices, qui pourraient être tentés de confondre fiction et réalité. Rassemblés dans le premier volume, douze textes de la première moitié du siècle s'éloignent autant de la vertu qu'ils connurent le succès. C'est à ce titre qu'ils constituent des classiques de la littérature libertine, souvent clandestine. Ils pourront être ici découverts dans leur version originale, pour autant qu'on a pu démêler les aventures illégales de leur première édition. Ils sont accompagnés, naturellement, de leurs gravures "libres". Tome II : En cette fin de siècle, la réalité se brouille, et le roman libertin enregistre ce dérèglement, à travers celui de l'imagination. Inceste, homosexualité, zoophilie, sodomie, tout se dit, tout s'écrit. En 1771, le Dictionnaire de Trévoux entérinera cette définition du libertin : "Ce terme s'applique à ceux qui prennent trop de liberté, qui haïssent toute sorte de sujétion et de contrainte, et qui se laissent aller au penchant qui les porte au plaisir". Rien d'étonnant alors que le romancier libertin dise le désordre du monde, ni que l'époque révolutionnaire trouve en lui un porte-parole. Dialogues, contes, romans d'initiation, mémoires fictifs et pamphlets : le roman libertin se fait protéiforme pour dénoncer les règles, les conventions, la turpitude des Grands. Les onze textes de la seconde moitié du XVIII ? siècle reproduits ici d'après leur édition originale, et accompagnés de leurs gravures "explicites", permettront de redécouvrir une littérature souvent négligée, mais dans laquelle Stendhal voyait "l'essence de la volupté".

11/2005

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Développement personnel

Etre soi et ne plus se faire tondre la laine sur le dos

Pourquoi est-on vulnérable ? Comment se laisse-t-on fragiliser ? Comment reconquérir son territoire et son identité ? Autant de questions cruciales auxquelles Patrick Estrade apporte toute son expertise et sa bienveillance. Dans une société de plus en plus rapide, dure et concurrentielle, chacun d'entre nous est soumis quotidiennement à des rapports de force et à des luttes de territoires, aussi bien dans la sphère privée que professionnelle. Quand certains semblent magistralement sortir leur épingle du jeu, d'autres peinent à s'affirmer et à prendre leur place, malgré des efforts jugés démesurés. Pour ceux-là bien sûr, "l'enfer, c'est les autres". Or, pour Patrick Estrade, l'humanité ne se divise pas en deux catégories, " les écraseurs " et " les écrasés ". Force est de constater, au contraire, que les premiers ne sont forts que dans la mesure où les seconds acceptent d'être faibles et de leur concéder du terrain. Car si l'agressivité et la violence sont inhérentes à notre nature profonde, encore faut-il savoir en tirer parti lors de la confrontation à autrui. Et, en raison d'une éducation trop stricte, de traumatismes ou d'accidents de parcours, certains en viennent à se fragiliser. Le doute, la morale, la honte mais aussi l'ignorance de soi et de ses propres ressources - largement plus importantes qu'on ne l'imagine - permettent le plus souvent à la loi des autres de s'imposer, avec son corollaire de culpabilité, de frustration et d'autodénigrement pour qui doit s'y conformer. Ce cercle vicieux a-t-il une issue ? Oui, mille fois oui. Pour échapper à toute forme de victimisation, Patrick Estrade nous guide pas à pas dans un nécessaire travail de recentrage sur soi - émotionnel, relationnel et intentionnel. Conscient des mécanismes psychologiques invalidants et en parfaite possession de ses moyens, chacun pourra enfin trouver un terrain sur lequel jouer à égalité avec les autres. Et donner le meilleur de lui-même !

05/2017

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Droit

Parlez, écrivez, agissez. Articles et discours 1950-1999

" Parlez, écrivez, agissez " sont les derniers mots de La Société de confiance, un de ces ouvrages dans lesquels Alain Peyrefitte ne se contente pas d'exposer une réflexion personnelle, mais où il s'efforce de la faire partager au plus grand nombre. Cette triple injonction, il se l'adressait à lui-même. Pour y répondre, les livres ne suffisaient pas. Un bref article dans un quotidien, une étude dans une revue, un discours, une intervention dans un colloque : autant de façons d'aller à la rencontre d'un public nouveau, de relever le défi de s'adresser à des lecteurs ou à des auditeurs pas forcément acquis d'avance. Autant d'exercices pour s'obliger à centrer sur l'essentiel, à chercher formules, images et exemples les plus efficaces, à éprouver son style et l'adapter aux circonstances. Les engagements d'Alain Peyrefitte ont multiplié les occasions d'écrire dans la presse ou de parler du haut d'une tribune. Ses responsabilités ministérielles successives l'ont amené, aux moments-clé de l'Histoire de France, à proposer et exposer analyses et réformes, de la justice à l'Education nationale. Enfin ont cheminé côte à côte au Figaro, à partir de 1983 et pendant les seize dernières années de sa vie, l'homme politique, l'écrivain et le journaliste, au plus près des événements. Auprès des grandes œuvres qui font d'Alain Peyrefitte un des acteurs principaux de la scène intellectuelle française du XXe siècle, ce recueil, parce qu'il réunit des textes que la dispersion condamnait à l'oubli, a toute sa place. On y retrouve la grande curiosité et la diversité des combats d'Alain Peyrefitte, en même temps que l'unité et les axes fondateurs de sa pensée. Ce recueil illustre une dimension capitale de sa personnalité et de son influence : celle d'un homme d'Etat, penseur et écrivain.

09/2002

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Sociologie

Anatomie sociale de la France. Ce que les big data disent de nous

Les statistiques isolent les individus de leur milieu pour les transformer en des sortes de Robinson affublés de diverses caractéristiques personnelles, leur âge, leur profession, leur sexe, leur éducation, leur nationalité, etc. Pire, l'individu est débité en tranches. Tantôt il est ouvrier qu'on compare aux autres professions, tantôt, âgé de 40 ans, il est comparé aux autres classes d'âge, tantôt il est mâle, immigré, bachelier, etc. , mais jamais considéré comme un tout. Pour comprendre le comportement des Français, cet ouvrage a la double ambition de recoller ces morceaux d'individu en croisant les différentes caractéristiques puis de réinsérer l'individu dans son proche milieu, son couple éventuel, son ménage, sa parentèle, son lieu de résidence. Cela est réalisable grâce aux données du recensement qui décrivent la composition des ménages et des logements, pour plus de 20 millions de personnes. Grâce aussi à une cartographie précise, qui permet de déterminer la variabilité locale et régionale des comportements sociaux, économiques et politiques. L'ouvrage progresse par étapes en élargissant progressivement le cercle des proches, à commencer par le couple : qui vit avec qui en termes de profession, de diplôme, d'origine, de chômage... Par exemple, on constate que la conjointe d'un ouvrier n'est une ouvrière que dans 13 % des cas, mais une employée dans 50 % des cas et pour le reste appartient à une profession intermédiaire (technicienne, infirmière, assistante sociale par exemple). La notion de " ménage ouvrier " est dès lors largement vidée de sa signification. Puis on passe à la famille et au ménage (nombre des enfants, fécondité, familles monoparentales, isolés, etc.), au cercle de la parenté et enfin du voisinage. Sans aller jusqu'à l'adage " Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es ", cette enquête exceptionnelle, qui croise des millions de données, montre que l'influence du milieu proche compte au moins autant que les caractéristiques de l'individu pour comprendre son comportement. Hervé Le Bras brosse un portrait des Français sous un jour absolument neuf.

03/2016

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Histoire de France

Les Elites de la République (1880-1900)

Les élites de la République sont encore en grande partie inconnues. Pourtant quelques-unes de leurs principales figures ornent, statues muettes, les places publiques, leurs noms baptisent les grandes artères des villes, leurs bustes ou leurs portraits trônent tristement dans les salles solennelles ou les couloirs des institutions. Elles ne sont plus que les objets apprêtés de rituels commémoratifs académiques, victimes du tri d'une mémoire - nationale ou de corps - qui isole les grands hommes de leurs milieux d'origine et les immobilise dans une perspective tronquée qui interdit de les connaître et de les comprendre. Pour rompre ce cercle magique de la piété que les élites se vouent à elles-mêmes, il fallait transformer ces listes d'inconnus ou ces héros éponymes en groupes vivants et agissants, puisque, après tout, ces quelques milliers de personnes - hommes d'affaires, hauts fonctionnaires, universitaires - détenaient l'essentiel des leviers de commande de la société française ou élaboraient les tendances dominantes de la culture de l'époque. 1800 : après que Gambetta eût annoncé l'arrivée des " nouvelles couches ", la conquête définitive du pouvoir par les républicains signifie dans l'esprit des contemporains une rupture d'avec les élites traditionnelles et le monde des notables. 1900 : vingt ans ont suffi aux élites républicaines pour qu'elles atteignent le sommet de l'Etat, bénéficient pour leur recrutement des effets des réformes et des épurations et assoient enfin leur renouvellement grâce à des stratégies individuelles et collectives de carrière, d'alliances matrimoniales, de choix d'éducation et de profession pour les générations de la relève. Des niveaux de fortune à l'étude des styles de vie, des rivalités entre les élites aux subtiles différenciations internes à chacune d'elles, du conseiller d'Etat au professeur d'Université, du diplomate à l'homme d'affaires, cette grande étude pionnière et panoramique nous restitue enfin les milieux dominants qui firent la France républicaine. Elle permet, en cela, de mieux saisir les mécanismes d'évolution de notre société.

09/1987

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Histoire de France

Paris est une guerre 1940-1945. Un recueil de reportages

A l'instar de la courageuse Nellie Bly, Janet Flanner est une journaliste culottée. Née à la fin du XIXe siècle à Indianapolis dans un milieu quaker cultivé et bourgeois, étudiante en lettres à l'université de Chicago, critique théâtrale pour le quotidien local, l'Indy Star, elle se marie pour échapper à sa mère et suit son époux à New York. Elle y fréquente la bande de l'Algonquin, des auteurs, comédiens, dramaturges bourrés de talent et d'esprit et y rencontre le grand amour de sa vie, Solita Solano, comme elle journaliste et aspirante écrivaine. Janet quitte son mari et les deux femmes partent visiter l'Europe avant de s'installer en 1922 à Paris, et d'y vivre libres. Trois ans plus tard, le New Yorker lui propose d'écrire toutes les deux semaines une Lettre de Paris, sous le nom de plume de Genêt. Ce qu'elle fera brillamment tout en publiant, dès le début des années trente, des reportages sur l'Europe en proie à ses démons. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Janet Flanner rentre au pays. Pour autant, à dix mille kilomètres, elle continue à raconter aux Américains Paris et la France sous le joug nazi, aussi précisément que si elle y résidait encore. Tantôt grave et tantôt ironique, elle explique, décortique, suppute, griffe, pointe les petites et les grandes lâchetés et l'héroïsme au quotidien. Plus elle enquête, plus elle écrit, plus sa détestation de la barbarie nazie s'accroît. Vifs, précis, documentés, ses articles restent parmi les meilleurs de ceux qu'on a pu lire sur la France occupée. La profusion de détails, du plus sombre au plus dérisoire, qui portent sur tous les sujets possibles (le marché noir, l'économie, l'argent, la mode, la nourriture, le travail, l'éducation, la presse, l'Eglise, l'antisémitisme, etc.), compose une fresque minutieuse assemblée comme un collage. Paris est une guerre, tout autant qu'une plongée fascinante dans la France occupée, est un régal de lecture et une mine pour les férus d'histoire.

05/2020

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Psychologie, psychanalyse

LA PART DU PERE. Edition 1998 revue et augmentée

Les pères ont été beaucoup parlés, peu écoutés. L'homme - particulièrement le père - ne serait-il pas aujourd'hui ce " continent noir " qu'était pour Freud la féminité ? Qu'est-ce, en effet, qu'un père ? La réponse est loin d'être évidente. Est-ce du géniteur, de l'éducateur, du compagnon de la mère qu'il s'agit ? Dans certaines sociétés, le mari n'a qu'un rôle social et économique, tandis que c'est l'oncle (paternel ou maternel) qui s'occupe de l'éducation, pendant que l'amant (ou les amants) se chargent de la procréation. Chez les Davenda d'Afrique du Sud, cela peut même aller jusqu'à accorder le statut de père à une femme ! Dans notre culture, la réalité paternelle est également multiple. Aussi l'auteur de ce livre, après une enquête ethnologique et psychanalytique, a-t-elle choisi de dialoguer avec des hommes, cas courants ou moins courants de paternité : entretiens cliniques avec des " primipères ", des " multipères ", des hommes stériles qui ont un enfant par l'insémination artificielle de leur compagne, des donneurs de sperme, enfin des hommes qui ne veulent plus être pères (demandeurs de vasectomie). Au terme du parcours, il s'avère que la paternité, comme la maternité, ne sont pas tant liées à la réalité physiologique qu'à l'usage qu'en fait telle ou telle société, à tel moment de l'histoire et de l'idéologie. Chez nous, on a limité la part du père à sa fonction de géniteur et de détenteur de la loi, la mère, elle, se caractérisant par sa grossesse et son accouchement. Or, une redéfinition de la parentalité peut se faire selon d'autres vecteurs : le sperme, qui n'est pas seulement celui du coït fécondant ; le lait, qui constitue peut-être à lui seul la spécificité maternelle. Et un enfant ne se fait-il pas avant tout dans deux têtes ?

04/1998

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Sociologie

Libres, insoumises et audacieuses !

Najat Vallaud-Belkacem (ministre), Nadia El Fani (cinéaste), Rachida Dati (maire et députée européenne), Amel Brahim-Djelloul (soprano), Samia Ghali (sénatrice maire), Meriem Chadid (astronome), Zahia Ziouani (chef d’orchestre) Zohra Mahi (avocate) et 9 autres femmes célèbres, arabes ou nées de parents arabes, sont parvenues aux plus hautes marches de la société française. Elles ont osé et n’ont jamais rien lâché. Ces «égéries venues d’orient» n’ont pas accepté de se laisser traiter d’inférieure par quiconque. Elles ont en commun la passion, le courage, l’intelligence, la force de travail, et, avant tout, la capacité à résister aux échecs. Pour elles, la fatalité n’existe pas. Malgré leur situation familiale, leur éducation, leur milieu social, elles ont eu l’audace de vouloir réussir. Les réunir dans ce livre (sans partie pris pour les politiques, puisqu’elles sont de droite comme de gauche) est une façon de leur rendre hommage. Nous donnons la parole à ces dix-sept femmes qui se racontent. Elles nous révèlent leur lutte intérieure pour gérer deux cultures, leurs efforts pour étudier et leurs combats pour parvenir au sommet. A l’évidence il leur a fallu plus de talents que les autres. Suivons pas à pas, depuis leur enfance, les douleurs, les embûches, les états d’âme et les succès de ces «guerrières», qui, la détermination en bandoulière, ont su se réaliser. Elles répondent à la question : comment s’émanciper de son milieu d’origine, et mettre à mal les stéréotypes ambulants pour devenir soi-même et faire partie des élites de notre pays ? Rien de militant dans cet ouvrage. Ce recueil de portraits est un antidote aux clichés occidentaux. Il vient conforter les bienfaits du métissage et de l’ouverture. Il reflète une réalité : l’avenir ne se fera pas sans ces femmes libres, insoumises et audacieuses. Pionnières elles servent de modèles aux plus jeunes. Parcourez ces pages comme «un regard sur le monde.»

02/2015

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Critique littéraire

La Bible imprimée dans l'Europe moderne

Les Bibles imprimées sont non seulement les témoins des mentalités religieuses des éditeurs et des imprimeurs de l'époque, mais aussi des objets physiques. Ce recueil de communications rédigées par des spécialistes de domaines très divers reflète ces deux aspects de la recherche actuelle. Certaines de ces études permettent ainsi de déchiffrer, à travers la composition typographique des bibles hébraïques ou polyglottes de Venise, d'Alcalá, de Paris et d'Anvers, les principes de critique que suivaient leurs rédacteurs. D'autres recherches s'attachent à restituer la vie des ateliers d'imprimerie au XVIe siècle et les enjeux économiques auxquels ils étaient soumis. D'autres encore étudient le rôle qu'a pu jouer la Bible dans l'éducation de la jeunesse en Europe et dans la formation de la mentalité puritaine de la Nouvelle-Angleterre. Une communication évoque les perquisitions menées dans les couvents d'Italie afin d'y traquer les bibles en langue vernaculaire, une autre la promulgation des premières lois de censure de la librairie en France. Quant à la diffusion de la Bible de la Réforme, elle est ici analysée dans ses diverses recensions théologiques et ses multiples variations suivant les pays — en Allemagne, à Genève et en Angleterre, Etats largement acquis à la Réforme, mais aussi en Italie, en Espagne, en Hongrie et en Pologne, pays restés ou redevenus catholiques —, à partir des versions imprimées de plus en plus savantes que rédigeaient des théologiens réformés et auxquelles des traducteurs catholiques puisaient sans vergogne. En illustrant le texte de la Bible, les graveurs cherchaient soit à en éclairer le sens, soit à l'embellir de scènes édifiantes, voire, parfois, d'une Bethsabée voluptueuse. En Allemagne et en Finlande, la fonte typographique choisie pour les bibles devint un symbole qui aida à la création de la conscience nationale. Ainsi, la Bible parlait à un public plus vaste que celui des érudits.

12/1999

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Couple, famille

La morale retrouvée

La morale est revenue au coeur de tous nos débats, au sein de la famille comme dans les salles de classe et les cours de récréation, dans la bouche de nos hommes politiques comme dans celle des enseignants, des éducateurs et des juges. Ce mot, tant décrié dans le vent de libéralisme socio-éducatif aux années 70, semble devoir retrouver le sens et la place qui doivent cependant rester les siens. La morale constitue un repère, indissociable de l'éthique, du civisme et du respect d'autrui qui demeurent les garde-fous de toute forme de liberté individuelle et collective. Si les institutions en général, et les parents en particulier, démissionnent devant leur rôle de parent des valeurs et des structures, comment s'étonner que les jeunes franchissent quotidiennement les frontières de l'irréparable? Et comment tolérer que notre actualité soit émaillée de faits-divers de plus en plus inquiétants? Faut-il pour autant retourner vers une éducation rigide et répressive, régresser vers un moralisme inadapté aux progrès que notre civilisation a su accomplir au fil des siècles? Michel Anselme, ethnologue et philosophe de renom, se situe entre ces deux extrêmes, à la recherche d'une réponse adaptée à nos sociétés contemporaines. A la lumière de la psychologie infantile, mais aussi de l'exemple des sociétés primitives qu'il a longuement étudiées, il tente une nouvelle définition de la morale, dans ses implications avec nos valeurs héréditaires, nos moeurs, nos désirs, nos responsabilités économiques et politiques, mais aussi biologiques et socioculturelles. A l'écoute des spécialistes, il dresse un tableau concret des valeurs morales pour chacun des âges de la vie et donne de précieux conseils. Son ouvrage est lucide, interrogeant et didactique. Sous sa plume, l'honnêteté, l'équité, la solidarité, retrouvent leur sens vrai. Il nous rappelle cette vérité si simple qu'on l'avait presque oubliée : pour devenir un être social à part entière, un enfant a besoin d'être guidé, éclairé et aimé. Il doit pouvoir revendiquer ses droits autant que remplir ses devoirs.

06/1998

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1868). le spiritisme devant l'histoire, les convulsionnaires de la rue Le Pelelier, instructions des Esprit

Ce numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, le spiritisme devant l'histoire, les convulsionnaires de la rue Le Pelelier, instructions des Esprits, correspondance inédite de Lavater avec l'impératrice Marie de Russie, éducation d'outre-tombe, le baron Clootz, un rêve, la médiumnité au verre d'eau, photographie de la pensée, la génération spontanée et la genèse, théâtre, le matérialisme et le droit, la réincarnation au Japon, le fauteuil des ancêtres, obsèques de madame Victor Hugo, épidémie de l'Ile Maurice, musique de l'espace... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail".

10/2017

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Littérature française

Akoun. Récit du Fokwé

Akoun, récit du Fokwé, " retrace les prouesses que doivent accomplir les futurs guerriers en chef des tribus Akhan avant d'obtenir des aînés le flambeau de la maturité et pour les braves l'épée héréditaire de leur clan et de leur classe d'âge ". Il se présente sous la forme d'un recueil de récits contés par le grand-père le soir au coin du feu. Nous suivons Akoun, le héros, depuis sa naissance jusqu'au jour où, élu Saphohin, il part pour la guerre contre les tribus voisines. L'auteur, maître d'une écriture riche, élégante, flamboyante, chante les étapes de son éducation virile, qui exige du garçon un perpétuel dépassement de soi dans des épreuves et des prouesses : tout petit encore, il participe à une chasse au buffle avec son père et Agbana le guérisseur, dont il reçoit des leçons de choses d'une rare qualité ; à dix ans, à la " conquête du palmier ", il livre un combat victorieux à un serpent naja ; plus tard le sollicitent joutes, durs travaux des champs, qui exigent vigueur et endurance, amitiés viriles et rivalités, enfin un duel titanesque contre Yapo - prouesses par lesquelles il veut mériter la belle Ahoua. Arrivé à l'âge d'homme, Akoun s'illustre à la guerre, et rapporte un glorieux trophée : une tête de Saphohin. Après une séance de palabres homériques, il est élu Saphohin à son tour. Doté d'un glaive forgé par 10 000 forgerons en 7 fois 7 jours et 7 fois 7 nuits, enduit de poison, éprouvé par 7 fois 7 chocs contre un rocher, béni par le féticheur, Akoun n'a plus qu'à partir guerroyer. " La paix c'est pour les femmes, les hommes font la guerre. " Il va attaquer Otchougoumou l'Imprenable. Laurent Mama Abéhikin reprend dans Akoun la tradition orale de son clan, la geste des Akhan, il se fait l'aède de cette épopée.

03/1980

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Sciences historiques

De Fénelon à la Révolution. Le clergé paroissial de l'archevêché de Cambrai

10 août 1695. Fénelon prend possession du siège épiscopal de Cambrai. La rénovation sacerdotale compte au nombre de ses objectifs. Le "Cygne de Cambrai" déplore en effet les déficiences réelles dont souffre le clergé et nourrit de vives inquiétudes quand à l'orthodoxie des enseignements dispensés par les universités de Louvain et de Douai et par le tout récent séminaire diocésain, dévoyés, selon lui, par la "cabale" janséniste. 12 juillet 1790. L'Assemblée législative promulgue la Constitution civile du clergé. Dans les nouveaux districts, issus de l'ancien archevêché désormais coupé en deux, seuls 17, 8% des prêtres se soumettent, les autre résignent leur bénéfice et tout ministère leur est interdit. Entre ces deux stades, un siècle de ruptures et de continuités que ce livre se propose d'analyser, au prix, souvent de plongées rétrospectives dans les XVIe et XVIIe siècles. Le clergé paroissial est ici étudié dans ses origines sociales, dans sa formation du collège au séminaire, dans son accès au sacerdoce et aux bénéfices et dans l'exercice du ministère paroissial. Issus de familles aisées et, pour la plupart d'entre elles, largement enracinées dans les terroirs du Cambrésis, de l'Avesnois et du Hainaut, les prêtres de paroisses de l'archevêché de Cambrai comptent parmi les plus instruits du royaume. Formés à la rude école du séminaire et solidement ecadrés par un épiscopat vigilant, ils sont peu séduits par l'audace intellectuelle des Lumières. De tels élèments contribuent sans doute à expliquer leur très large réticence à se soumettre à l'Eglise constitutionnelle. Cette recherche est donc au carrefour de l'histore religieuse proprement dite, de l'histoire socilae et del'histoiredes idées, de l'éducation et des mentalités. Il y est certes questions de prêtres, mais aussi d'une structure, d'un hiérarchie, d'une ecclésiologie et des populations chrétiennes de régions qui manifestent une remarquable spécificité culturelle et religieuse.

01/1991

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Développement personnel

Ba duan jin : qigong dynamique

Antoine Ly, de son nom chinois Li Chuan Zherg, est né en 1946, à Phnom Penh, au Cambodge Quatrième d'une fratrie de dix enfants, Eduque San les préceptes dune famille chinoise trait-gonelle, Il suivit une scolarité studieuse et multilingue : en dialecte chaozhou, sa langue maternelle à l'école primaire chinoise en chinois mandarin, en cantonnais et en langue khmère, au collège et au lycée, puis en français, à l'école jésuite, sans oublier l'anglais des cours du soir. Il étudia aussi la littérature de son pays d'option dans une pagode auges d'un moine bouddhiste, ainsi que les lettres chinoises auprès de son grand-onde Devenu adolescent, Il aida son père, gui tenait un commerce de thé. Jusqu'à son départ en 1970 de la capitale cambodgienne pour l'université de Taipeh (National Taiwan Normal University), à Taiwan, avant le déferlement meurtrier des Khmères rouges de 1975 qui dispersa sa famille aux quatre coins du monde Depuis son instalaban en France. en 1977, Antoine Ly, qui débuta dans les arts martiaux de te en 1972 avec Maitre Deng Shihat professeur d'éducation physique spécialisé dans les arts martiaux, retourne régulièrement à Taiwan pour avoir l'honneur de servir une tasse de thé a son maitre ! En 1990, il éurvit un premier ouvrage, "L'art du Tai Ji Quan, le Dao et le Qi", pan ; aux éditions Lierre & Coudrier, qui posa en termes clairs, vivants et précis, les bases de l'initiation à l'art du non-agir actif. Avec "Qigorg dynamique", ! auteur propose une explication détaillée d'une forme ancienne de Qigong, qui permet avec la pratique de forger une structure corporelle favorable au travail de ! énergie interne, le Qi. Une trentaine d'années de pratique assidue des arts de ter inspire à l'auteur la réflexion suivante : "Le confucianisme, nécessaire pour ordonna sa vie, n'est pourtant pas une fin en soi. Ses précieux enseignements se fondent progressivement dans ceux infinis, du taoisme".

10/2019

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Pléiades

Romanciers libertins du XVIIIème siècle

« On est dédommagé de la perte de son innocence par celle de ses préjugés » écrit Diderot. À l'heure des Lumières, la sexualité est détentrice de vérité et objet d'expérimentation. Les romanciers libertins, quoi qu'il en coûte, disent tout. Tome I :Romans d'éducation, contes, dialogues, les genres sont divers et agrémentés de récits enchâssés, de fantaisies orientales et autres stratégies narratives à destination de lecteurs, et de lectrices, qui pourraient être tentés de confondre fiction et réalité. Rassemblés dans le premier volume, douze textes de la première moitié du siècle s'éloignent autant de la vertu qu'ils connurent le succès. C'est à ce titre qu'ils constituent des classiques de la littérature libertine, souvent clandestine. Ils pourront être ici découverts dans leur version originale, pour autant qu'on a pu démêler les aventures illégales de leur première édition. Ils sont accompagnés, naturellement, de leurs gravures « libres ». Tome II : En cette fin de siècle, la réalité se brouille, et le roman libertin enregistre ce dérèglement, à travers celui de l'imagination. Inceste, homosexualité, zoophilie, sodomie, tout se dit, tout s'écrit. En 1771, le Dictionnaire de Trévoux entérinera cette définition du libertin : « Ce terme s'applique à ceux qui prennent trop de liberté, qui haïssent toute sorte de sujétion et de contrainte, et qui se laissent aller au penchant qui les porte au plaisir. » Rien d'étonnant alors que le romancier libertin dise le désordre du monde, ni que l'époque révolutionnaire trouve en lui un porte-parole. Dialogues, contes, romans d'initiation, mémoires fictifs et pamphlets : le roman libertin se fait protéiforme pour dénoncer les règles, les conventions, la turpitude des Grands. Les onze textes de la seconde moitié du XVIIIe siècle reproduits ici d'après leur édition originale, et accompagnés de leurs gravures « explicites », permettront de redécouvrir une littérature souvent négligée, mais dans laquelle Stendhal voyait « l'essence de la volupté ».

11/2000

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Théâtre

Les Noces du pape / Sauvés

Ce volume contient les premières pièces d'Edward Bond, deux pièces qui ont fait sa gloire, créées entre 1962 et 1965 au Royal Court Theatre à Londres. Les Noces du Pape, dont le titre, à première vue absurde, signifie l'impossible, est une pièce sur Scopey, un jeune travailleur dans une exploitation agricole en East Anglia, et sa relation avec Alan, un vieux solitaire, vivant dans une vieille baraque à l'extérieur du village. Avec le temps, Scopey nourrit vis-à-vis du vieil homme une obsession qui provoque son effondrement. Les Noces du Pape, dont le titre, à première vue absurde, signifie l'impossible, est une pièce sur Scopey, un jeune travailleur dans une exploitation agricole en East Anglia, et sa relation avec Alan, un vieux solitaire, vivant dans une vieille baraque à l'extérieur du village. Avec le temps, Scopey nourrit vis-à-vis du vieil homme une obsession qui provoque son effondrement. Sauvés, la pièce la plus connue de Bond, a été créée dans le cadre d'une représentation privée, suite au refus des autorités britanniques de lui accorder une public licence, la permission de donner des représentations dans un théâtre ouvert à tout le monde. Elle fut au centre d'une controverse féroce, particulièrement à cause d'une scène où un bébé est lapidé. Les Noces du Pape, dont le titre, à première vue absurde, signifie l'impossible, est une pièce sur Scopey, un jeune travailleur dans une exploitation agricole en East Anglia, et sa relation avec Alan, un vieux solitaire, vivant dans une vieille baraque à l'extérieur du village. "La pièce est, presque d'une manière irresponsable, optimiste", affirmait Bond dans une préface. "Len, le personnage principal, est de nature sociable, malgré son éducation et son environnement. Pourtant, il n'est pas profondément bon, car sinon sa bonté serait sans importance, du moins pour lui-même. l'ambiguïté de ses sentiments à l'égard de la mort du bébé, et la fascination morbide que celle-ci exerce sur lui, lui démontrent ses propres fautes".

06/2013

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Littérature française

Une femme parmi les hommes. Métallurgie 1969-1987

Nicole Motte est comptable aux grands bureaux à Vénissieux près de Lyon, avec 15000 salariés n°50918. C'est après mai 68, un acquit 2 heures d'expression directe dans les bureaux en réunion mensuelle. C'est dans cette réunion que j'ai pris la parole, encouragée par les collègues pour questionner sur la discrimination salariale, l'injustice, 1400 francs et le collègue, même diplôme brevet de technicien, 2400 francs. Cette première parole en public fût une révélation, elle m'a construite à 21 ans, les collègues m'ont envoyé une image positive, une femme assumant son sort face aux autres... Après, en leur nom, je suis proposée aux élections de délégués du personnel. Un parcours de travail, d'émancipation, de militantisme émaillé d'engagements, je suis proposée au Congrès de la Métallurgie d'être la responsable des employé(e)s de la fédération sur toute la France. Je monte à Paris, Montreuil 10 ans de 1977 à 87. Je gère des conflits dans les entreprises, pas simple, c'est passionnant, négocie avec ma voix douce, je calme. Un travail d'approfondissement de cette catégorie professionnelle à majorité féminine est réalisé avec des médecins, des syndicats, des journalistes, un réseau très ouvert. Puis licenciée économique, je prends le chemin de l'Université de Saint-Denis Paris VIIIe pour un Diplôme Universitaire de formateurs, (trices) pour adultes D.U.F.A., une licence des sciences de l'éducation. Je suis formatrice pour adultes en maison de détention, préventive, une maison d'arrêt à Osny dans le Val d'Oise (95), je participe à leur projet de sortie, la rebelle, l'histoire de la tôle ; un détenu m'offre une bande dessinée, la seule femme à entrer dans ces lieux, cela leur donnait un parfum de liberté... Une expérience humaine riche. Une autre étape va suivre, "une femme parmi les hommes", "Pierrot le laitier", un humaniste qui collecte le lait, le Bonlait pour les lyonnais dans les fermes des Dombes, le pays aux mille étangs.

03/2019

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Photographie

Une double absence. Edition bilingue français-anglais

Une double absence raconte l'histoire d'une disparition, l'effacement d'un jeune homme dont la vie était entièrement dédiée à sa grand-mère. Daiki et de sa grand-mère, Yukimi, vivent dans la petite ville de Kunitomi, située dans la préfecture de Miyazaki, sur l'île de Kyushu, au sud du Japon. Dès ses premières années, l'enfant décide de résider chez sa grand-mère, qui habite au rez-de-chaussée d'une maison familiale. La vieille dame élève et prend soin de son petit-fils, suit son éducation, l'accompagne à toutes étapes de sa vie scolaire et de jeune homme. Tous deux partagent le même espace de vie, dînent ensemble, échangent leurs expériences, chacun étant profondément attaché à l'autre. Au fil des années, une relation rare se crée entre la grand-mère et son petit-fils : attention, bienveillance, confiance et attachement dessinent un lien d'une extraordinaire force. Arrivé à l'âge adulte, Daiki entame des études d'accompagnant médical et continue de prendre soin de sa grand-mère : le rapport s'est inversé, c'est le jeune homme désormais qui gère la vie de Yukimi. Et lorsque celle-ci tombe très malade, il abandonne ses études pour se consacrer uniquement à son rétablissement et parvient à la remettre sur pieds malgré les avis alarmant des médecins. Fasciné et touché par cette relation unique, le photographe Akhito Yoshida, cousin de Daiki et petit-fils également de Yukimi, décide de documenter cette histoire. Il photographie le quotidien : Daiki et sa grand-mère chez eux, prenant le thé, allant faire des courses, discutant. Des images qui racontent la vie de tous les jours, une acuité du réel. Mais un jour, Daiki disparaît, sans un mot. Yumiki s'effondre, la présence de Daiki s'efface. Que reste-t-il de cette histoire, de leur relation, de leur affection ? Akhito Yoshida donne à voir l'impermanence des êtres, la fragilité des liens, les apparences qui trompent, l'absence obsédante des êtres qui nous sont chers.

04/2019

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Droit

Les 12 commandements d'une senior entrepreneuse

Un livre unique écrit par une femme, pour les femmes (mais pas interdit aux hommes ! ) Je suis une mère de famille de 43 ans qui trime et qui jongle entre deux boulots : celui qui ramène l'argent et l'accomplissement, et celui qui consiste à maintenir l'équilibre et un ordre décents dans son habitat comme dans l'éducation et l'accompagnement de ses enfants. Après 20 ans passés dans le salariat et les transports en commun, cela fait un peu plus d'un an que j'ai pris LA décision. Je ne vais pas vous dire que je suis déjà arrivée à l'étape finale, cela serait vous mentir, mais j'ai chaque jour l'impression de m'en rapprocher, même à tous petits pas. Il y a aussi des jours où j'ai le sentiment de reculer, et ça aussi j'ai appris à l'accepter. Pourquoi n'ai-je pas attendu d'être arrivée à bon port pour vous livrer ces lignes ? Parce que Bouddha a dit que l'important n'était pas la destination, mais le chemin. Parce que je ne suis ni Steve Jobs, ni Tony Robbins, ni Madonna, que je ne suis pas célèbre et que je ne le deviendrai pas. Cependant je pense avoir un profil dans lequel beaucoup d'entre vous peuvent s'identifier, et les femmes en particulier, parce que l'on ne va pas se mentir, la charge mentale, c'est quand même souvent nous qui la portons. Je vais donc, à travers les enseignements que j'ai pu tirer de cette première année passée en tant que free-lance, vous livrer non pas les clés de la réussite ou comment travailler moins pour gagner plus - ces best-sellers existent déjà - mais quelques principes en douze points qui vous aideront peut-être à vous sentir moins seule dans cette aventure que vous avez peut-être déjà commencée ou que vous hésitez encore à démarrer .. Bonne lecture et n'oubliez pas : soyez dynamiques et restez imparfaites !

02/2019

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Pédagogie

Le choix d'éduquer. Ethique et pédagogie, Edition 2018

Chacun sait bien, même si on ne l'avoue guère, que la réussite de l'acte pédagogique ne tient pas seulement aux qualités strictement scientifiques et didactiques de l'enseignant. Il n'est qu'à écouter les élèves eux-mêmes ou leurs parents, il n'est simplement qu'à nous interroger sur notre propre parcours scolaire pour nous en convaincre. Et c'est d'abord cela que Philippe Meirieu prend le risque d'expliquer dans cet ouvrage. Il montre l'importance décisive des choix éthiques de l'éducateur, quand il se donne pour fin l'émergence de sujets libres, quand il oeuvre simultanément pour leur instruction et leur émancipation, quand il parvient à articuler le principe d'éducabilité et celui de liberté... Tout faire pour que l'autre apprenne et pour lui communiquer la conviction du possible, sans attendre pour autant la soumission et encore moins la réciprocité marchande. L'éducation est ainsi une aventure imprévisible, une histoire toujours différente à écrire et dans laquelle l'éthique n'est pas une "nouvelle matière scolaire" ni même un "supplément d'âme", mais bien ce qui oeuvre, à travers l'ensemble des activités que l'éducateur organise. A partir de cette approche, l'auteur rencontre un certain nombre de thèmes majeurs de la réflexion éducative : l'universalité de la culture, la formation à la citoyenneté, la discipline et les sanctions, la place de la didactique et des apprentissages méthodologiques, la formation des maîtres, le travail en équipe, etc. Mais il les traite de manière originale, en une trentaine de brefs chapitres où il s'efforce de faire apparaître les enjeux essentiels. Ainsi le livre peut-il se prêter à une multiplicité de lectures : certains le liront "comme un roman" - et sans doute, à bien des égards, en est-il un -, d'autres y trouveront un outil de réflexion individuelle ou collective, l'occasion de questionner leur activité, le moyen de faire le point sur bien des débats d'aujourd'hui.

01/2018

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Religion

Le temps des cornettes. Histoire des Filles de la Charité. XIXe-XXe siècle

Qui ne connaît, au moins par leur riche iconographie, les célèbres cornettes des Filles de la Charité ? Fondée par saint Vincent de Paul et Louise de Marillac au xviie siècle, la petite communauté parisienne a rapidement gagné la France des villes et des villages pour devenir la principale congrégation de soeurs actives à la fin de l'Ancien Régime. " La rue pour cloître " : telle était la règle de vie originale de ces femmes, ni cloîtrées ni mariées mais célibataires vouées au service des pauvres. Après un premier tome consacré à la période moderne, Matthieu Brejon de Lavergnée aborde ici les deux siècles suivants, entre Révolution française et Deuxième Guerre mondiale. " Le temps des cornettes " : c'est celui d'un nouveau contrat social entre Etats et Eglises pour répondre aux pauvretés de l'âge industriel comme à la forte demande d'éducation, de santé et de loisirs des sociétés urbanisées. Sensibles à la conjoncture politique, les Soeurs de Saint-Vincent-de-Paul connaissent aussi exil et martyre en France, au Mexique ou en Chine. L'échelle des cornettes est désormais globale, de l'Europe à ses espaces coloniaux comme aux nouveaux mondes américains. Missionnaires, elles exportent un culte marial si français depuis les apparitions de Catherine Labouré en 1830. Mais encore institutrices, infirmières, éducatrices ou syndicalistes, elles accompagnent les nouveaux fronts de la professionnalisation féminine au xxe siècle. Elles contribuent ainsi à redessiner les rapports de genre au sein de sociétés dures aux femmes. Féministes, les bonnes soeurs ? La question mérite d'être posée. C'est tout l'intérêt de cet ouvrage, appuyé sur de riches archives, que d'évoquer avec rigueur le rôle capital joué par des générations de femmes qui ont lié horizon spirituel et travail social. Matthieu Brejon de Lavergnée est agrégé et docteur en histoire, maître de conférences habilité à la Sorbonne. Il est spécialiste d'histoire sociale et religieuse, et s'attache en particulier à une histoire de la charité, de la philanthropie et de l'assistance.

05/2018

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Science-fiction

L'oiseau de feu Tome 2A : Le recyclage d'Adakhan

Grâce à sa ténacité, Adakhan Demuthsen s'est élevé au sommet des cercles de dirigeants des quartiers de Manokhsor. Et bien que chaque victoire ait impliqué la découverte d'un nouvel interdit, sa trajectoire ne l'en a pas moins mené, notamment avec l'aide d'une jeune inconnue, jusqu'à une entrée secrète de la Tour. Va-t-il enfin rencontrer les maîtres de la ville ? Or, c'est plutôt dans de labyrinthiques entrailles qu'il s'enfonce, celles de la Cité. En proie aux visions les plus atroces, aux hallucinations les plus cauchemardesques, Adakhan, à bout de forces et au bord de la démence, se résigne à la mort quand, contre toute attente, il s'éveille dans la mythique Central e ! Dès lors, l'éducation scientifique intensive qu'on lui prodigue apporte des réponses à ses questions... mais en suscite de nouvelles, plus inquiétantes. Pourquoi les Centraliens gardent-ils les Périphériens (les habitants des quartiers de Manokhsor) dans un tel état d'indigence ? Pourquoi Syrius dit " Le Vieux ", patron de l'équipe à laquelle Adakhan s'est joint, a-t-il manoeuvré (en se servant de Selvah, sa petite-fille) pour que la quête de ce dernier réussisse ? Et quel est donc ce projet Phénix auquel Syrius semble le destiner ? Nourri par ses lectures philosophiques et par la grande tradition romantique allemande, Jacques Brossard a imaginé une société maintenue dans son indigence par un groupe de privilégiés retranchés sous la Tour qui domine la Cité de Manokhsor. C'est à la fois un long apprentissage pour le jeune Adakhan, et une formidable oeuvre de science-fiction qui pose des questions fondamentales sur le pouvoir, le libre arbitre, l'engagement, la religion et le devenir de l'humanité. Discussions philosophiques, fabrication de mots aptes à rendre compte de nouvelles réalités, sollicitation de tous les sens, mystères et inventions scientifiques, aucune stratégie narrative ou discursive n'est négligée par l'auteur pour créer une oeuvre totalisante.

05/2018

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Couple, famille

Le guide Hachette de la pédagogie Montessori. L'ouvrage complet pour comprendre et appliquer la pédagogie au quotidien

Favoriser la confiance en soi, développer l'autonomie, stimuler la concentration tout en permettant à l'enfant d'évoluer à son propre rythme et en toute liberté. telles sont quelques-unes des promesses de la pédagogie Montessori. Mais en quoi consiste cette méthode qui place l'enfant au centre des apprentissages ? Ce guide a pour ambition d'expliquer les principes fondamentaux et les valeurs essentielles de la pédagogie de Maria Montessori et ce, en s'appuyant sur les récentes découvertes dans le domaine des neurosciences. Il décrit également le fonctionnement et la philosophie des différents établissements Montessori (crèche, écoles maternelle et élémentaire, collège, lycée) au sein desquels l'enfant se construit dans la confiance, la bienveillance et le respect. Mais la méthode Montessori ne se limite pas à la pédagogie mise en oeuvre dans ces écoles. C'est une philosophie de l'éducation que les parents peuvent mettre en place à la maison, dès la naissance de leur enfant, pour en faire un être autonome et responsable. Une boîte à outils pour les parents (mais aussi pour les professionnels de la petite enfance, les professeurs, les éducateurs, etc.) qui souhaitent mettre en oeuvre cette pédagogie au quotidien pour accompagner au mieux les enfants dès leur naissance, développer leur épanouissement, leur autonomie, leur confiance en soi et ainsi devenir des éducateurs bienveillants. Vous trouverez dans cet ouvrage complet : des informations pratiques pour choisir son établissement Montessori ; des conseils pour aménager la maison et ainsi mettre en place la pédagogie au quotidien ; des témoignages qui constituent de véritables retours d'expériences d'enfants, de parents, d'éducateurs, d'assistantes maternelles, etc ; plus de 70 activités, classées par tranche d'âge (de 0 à 12 ans), à mettre en pratique pour favoriser les apprentissages ; plus de 70 tutoriels pour réaliser le matériel nécessaire au développement de l'éveil ; une liste non-exhaustive des écoles Montessori en France ; les formations Montessori.

10/2018

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Sciences historiques

La belle jeunesse du gymnase Jean-Sturm. 1538-2018

Strasbourg n'aura jamais fait les choses comme tout le monde. Devenue ville libre d'Empire en 1262, elle accueille, en 1537, un homme exceptionnel, au parcours intellectuel remarquable, Jean Sturm. Dans ses valises, il y a ses connaissances et ses projets, tout ce qu'il a vu, appris et retenu au fil des années. Un an plus tard, le Gymnase - Haute école de Strasbourg ouvre ses portes. La structure qui servira de socle à l'Université de Strasbourg, aura rapidement suscité beaucoup de jalousies et de convoitise, en France et dans toute l'Europe. Georges Livet, ancien doyen de la faculté des Lettres de Strasbourg, l'a souvent répété : "A une époque, en Europe, tout le monde voulait avoir Jean Sturm". Pas de chance, il était à Strasbourg ! Par ses qualités de pédagogue, de rhéteur et de diplomate, Jean Sturm réussit à attirer au Gymnase des élèves et des étudiants de toute l'Europe. Strasbourg devient une vitrine. Le succès de l'établissement est à l'origine de l'expansion du modèle du Gymnase à travers l'Europe, ainsi que des valeurs de l'humanisme rhénan. L'auteur, Louis Nore, nous entraîne dans un voyage passionnant qui rappelle que Strasbourg a basculé au XVIe siècle dans la Réforme, sans heurt, sans verser une seule goutte de sang, qu'elle a su ériger en valeurs fondamentales l'indépendance et la tolérance, notamment en accueillant les "? réprouvés de l'Europe ? ". C'est tout un pan de l'histoire de Strasbourg au travers de l'édification et de l'évolution du Gymnase protestant Jean-Sturm qui vous tend les mains. On croise au fil des pages de nombreux personnages qui, tous, ont marqué de leur empreinte l'histoire de la ville. La prose pleine de verve de l'auteur nous transporte dans un modèle de société où transmission des savoirs et humanisme s'entremêlent pour offrir à ses jeunes une éducation portée sur la culture de l'intelligence et le juste équilibre permettant à l'homme de libérer toutes ses potentialités.

10/2018

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Littérature française

Anaissoune à l'école des blancs

A la lecture de ce récit une phrase que connaissent tous les écoliers francophones me vient à l'esprit, Rodrigue, dans le Cid de Corneille, clamait : Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années. Anaïssoune avec ses 7 ans est certes une âme bien née ! Benjamin d'une grande fratrie, orphelin déjà de père et de mère, il a grandi au sein d'une famille qui l'entoure d'un amour infini. Il va être arraché aux siens pour intégrer l'Ecole nomade de Gourma Rharous et son départ est un véritable drame. Il parvient à braver les obstacles, à concilier son sens de la révolte et son désir de fuite pour retrouver sa famille avec les principes d'honneur inculqués par son éducation traditionnelle peule. Malgré sa méfiance pour tout ce qui vient de l'Ouest et grâce à son courage et à sa finesse d'esprit, il va réussir à résoudre cette équation aux données contradictoires : comment rester soi même, fidèle aux siens, à ses principes d'honneur et devenir un " petit esclave des blancs " fier et libre. Anaïsssoune voudrait revenir chez lui et vivre auprès des siens dans ce Gourma qu'il aime tant mais son intelligence et ses réussites scolaires le prédisposent à poursuivre toujours plus loin sur le chemin de la connaissance. Au cours de ces années vécues dans " la prison dorée " de Bengao, il va aussi forger sa personnalité au contact des enfants peuls et touaregs et tisser avec eux des liens d'estime et d'amitié indestructibles. Au moment où le Mali cherche à résoudre le difficile problème de la réconciliation nationale, ce récit nous apporte une brise d'espoir, l'espoir que les hommes d'honneur et de valeur de ce Nord, aujourd'hui meurtri, sauront rétablir la trame du tissu social et les liens solides de fraternité et d'amitié qui liaient les familles des ethnies peule, sonraïe, arabe et touarègue du nord du Mali. Puisse le temps de la Baraka revenir dans notre pays !

06/2018

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Développement durable-Ecologie

De l'école au jardin. Guide de jardinage pédagogique en milieu scolaire

Et si le changement dans notre rapport à l'alimentation commençait dès notre plus jeune âge, à l'école, les deux mains dans la terre ? Karine Lévesque a la conviction profonde que la pratique du jardinage pédagogique peut nous aider à relever certains défis associés à l'éducation, l'environnement et l'agriculture. Enseignante auprès de jeunes de 15 à 21 ans à Montréal, elle a mis sur pied un projet novateur de jardin pédagogique avec ses élèves, qui suscite aujourd'hui l'envie de plusieurs institutions et qui montre l'importance de tisser des liens entre l'école et la communauté. Souhaitant outiller les enseignantes et enseignants qui désirent se lancer dans pareille aventure, l'auteure rassemble ici toutes les informations pertinentes pour démarrer un jardin pédagogique et en assurer le succès. Quoi cultiver, quand démarrer les semis et que faire des récoltes ? Comment aménager son terrain ? Doit-on cultiver plein-sol ou hors-sol ? Quels objectifs est-il possible d'atteindre ? Vers quelles ressources se tourner pour y arriver ? Quels liens développer avec divers partenaires locaux ? Comment animer une classe verte ? Comment conjuguer le jardinage avec les exigences des divers programmes de formation ? Comment gérer son temps en fonction du calendrier scolaire ? Autant de questions auxquelles répond Karine Lévesque avec une grande générosité. Divisé en deux parties - côté cour (théorie) et côté jardin (pratique) -, ce guide offre de nombreux conseils en matière d'horticulture et de pédagogie, mais également de gestion et de planification. Richement illustré, il saura rejoindre aussi bien le personnel scolaire que les intervenant.e.s en petite enfance, les animateurs et animatrices d'associations, ou encore les parents, peu importe la surface cultivable disponible. Démontrant avec brio les multiples bienfaits de la pratique du jardinage en milieu scolaire, cet ouvrage essentiel inspiré du Jardinier-maraîcher de Jean-Martin Fortier participe assurément de cette révolution agricole en marche.

01/2019

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Histoire de France

François Mitterrand, les années d'alternance. 1984-1986 / 1986-1988

Après Changer la vie : les années Mitterrand, 1981-1984, cet ouvrage de référence présente la période 1984-1988 et couvre tous les champs : action politique, économique et sociale, relations internationales et culture, avec l'ambition de restituer le contexte général de l'action de l'Etat durant ces années et dans les divers domaines de la vie publique. Plusieurs formes d'"alternances" sont ici étudiées, car ces années représentent la recherche de nouveaux équilibres politiques. Le gouvernement Fabius impose une voie spécifique ; la cohabitation introduit une situation inédite dans le fonctionnement des institutions ; la réélection de François Mitterrand autour du thème de la "France unie" témoigne de nouveaux rapports de force. Tous ces éléments laissent entrevoir la lente évolution vers une bipolarisation encore incomplète autour du Parti socialiste et des droites RPR-UDF, le déclin du Parti communiste et la percée concomitante d'une extrême droite. Ceci, alors que sur la scène internationale une nouvelle détente Est-Ouest se profile dont la France se veut le fer de lance et que, parallèlement, le couple franco-allemand déploie son ambition européenne. La libéralisation des marchés, l'internationalisation, les rapports entre acteurs publics et privés, les nouvelles évolutions technologiques, les changements dans la protection sociale posent la question du rôle de l'Etat, lui-même pris entre contraintes et volonté d'action avec, en toile de fond, la préoccupante montée du chômage. La culture continue de bénéficier de l'attention soutenue des pouvoirs publics, notamment en matière de médias, alors que les efforts se portent sur l'éducation, que la jeunesse s'exprime dans la rue et que la question des "banlieues" et de la politique de la ville - après les grandes lois de décentralisation - apparaît plus nettement. La quarantaine d'études publiées par des spécialistes en rend compte au mieux, sur la base d'archives souvent inédites, d'entretiens avec les acteurs et d'un minutieux travail de synthèse.

01/2019