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Monographies

Chefs d'oeuvre de la collection Bemberg

Véritable cosmopolite d'autrefois, et homme de culture de toujours, Georges Bemberg est l'héritier d'une vieille famille vivant depuis longtemps entre l'Ancien et le Nouveau Monde. Si c'est en 1841 que le banquier Charles-Juste Bugnion achète la campagne de l'Hermitage, située sur une colline dont la vue superbe sur la cathédrale de Lausanne et le lac avait déjà été immortalisée par Camille Corot en 1825, c'est peu d'années plus tard que la famille Bemberg quitte Cologne, en Allemagne, et traverse l'Atlan- tique pour y commencer une nouvelle vie. Georges Bemberg aurait pu être pianiste, compositeur, écrivain, ou encore auteur de théâtre mais, avec une discrétion et un sens du secret qu'il érige en règle de vie, c'est en collectionneur qu'il se consacra à l'art. Jusqu'à ses derniers jours, il partage son temps entre Paris où il réside le plus souvent, New York dont il aime l'énergie et les hivers, et Buenos Aires auquel il garde un attache- ment profond. Né en Argentine en 1915 dans une famille luthérienne d'industriels, il grandit en France. Pianiste talentueux envisageant un temps de devenir compositeur, il choisit Harvard pour ses études afin de rejoindre Nadia Boulanger et côtoyer toute l'élite des compositeurs du xxe siècle. Finalement, il renonce à la carrière musicale, trop exclusive à son goût, pour se lancer dans la création littéraire. Diplômé en littérature comparée anglaise et française, il devient alors un familier des cercles d'écrivains et de poètes de la Nouvelle-Angleterre et rencontre de grands auteurs comme John Dos Passos ou Edmund Wilson. Il publie différents ouvrages et certaines de ses pièces sont jouées avec succès off-Broadway. En Argentine, il fréquente les milieux intellectuels sud-améri- cains et sa cousine Victoria Ocampo lui ouvre sa fameuse revue littéraire SUR. En France, ses nouvelles et poèmes au style subtil et sensible sont favorablement accueillis par la critique. Néanmoins, au-delà de la multiplicité de ses talents, il consacre sa vie à sa passion pour les beaux-arts. De sa famille, généreux mécène à qui l'on doit la Maison de l'Argentine à la Cité universitaire de Paris, et plus particulièrement d'un oncle, élève de Picasso, Georges Bemberg hérite de l'amour de la peinture. C'est à New York, alors âgé d'une vingtaine d'années, qu'il fait l'acquisition d'une gouache de Pissarro, remarquée chez un marchand et obtenue pour 200 dollars. "C'est pour un musée" dit-il, pour cacher sa timidité et anticipant inconsciemment son désir profond. Aux Etats- Unis, puis en France après la guerre, Georges Bemberg se familiarise avec le marché de l'art et parcourt les ventes. A Paris, il est ébloui par Bonnard et va constituer, au fil des ans, un des plus grands ensembles de ce peintre, riche de plus de trente toiles. Il le complètera par un nombre important d'autres signatures de la fin du xixe et du début du xxe siècle, impression- nistes, nabis et fauves. Il réunira également près de deux cents tableaux anciens, du xvie au xviiie siècle, dont des portraits de Clouet, Benson et Cranach. Son amour pour Venise le pousse à collectionner les maîtres vénitiens tels que Canaletto et Guardi. Toutes les formes d'expression artistique le passionnent. Ainsi, de remarquables bronzes de la Renaissance, de splendides reliures, une foule d'objets précieux ou encore des meubles de grands ébénistes viennent s'ajouter à sa collection, qu'il ne va jamais cesser d'enrichir. Dans les années 1980, Georges Bemberg recherche un lieu où abriter sa collection et la partager avec le public, considérantque les beaux objets doivent finir dans un musée pour être vus par tous. C'est ainsi que lui vient l'idée de créer une Fondation, seul moyen de préserver sa collection dans son intégrité, tout en la rendant accessible. La splendeur de l'Hôtel d'Assézat que la municipalité de Toulouse lui propose de mettre à sa disposition, le convainc d'installer sa collection dans la ville. Le voeu du collectionneur peut se réaliser : abriter les oeuvres et les objets témoignant d'une vie tout entière consacrée à la recherche artistique dans un lieu hors du commun. Investi dans la mise en scène de l'oeuvre de sa vie, il crée un décor semblable à celui d'une noble maison particulière, renouant ainsi avec la vocation première de l'hôtel d'Assézat. Ce qui distingue la collection Bemberg et qui en fait tout le charme et la personnalité, c'est qu'elle n'est rien d'autre que le reflet fidèle du goût et du tempérament de son auteur. Celui-ci a choisi chaque tableau, chaque objet, pour la seule beauté et l'émotion que leur contem- plation éveillait en lui. Régulièrement, dans le plus grand anonymat, Georges Bemberg venait voir ses oeuvres installées dans l'écrin qu'il leur avait choisi et, toujours sans se faire connaître, se plaisait à écouter les commen- taires élogieux des visiteurs. Lieu d'exception s'il en est, l'hôtel d'Assézat appartient depuis plus de cent ans à la Ville de Toulouse. Sa construction, qui remonte à la seconde moitié du xvie siècle, est due à Pierre Assézat, négociant ayant fait fortune dans le pastel, plante tinctoriale dont le commerce était alors florissant. Venu d'Espalion, en Aveyron, au début du xvie siècle pour rejoindre ses frères aînés déjà associés à ce commerce, Pierre Assézat en devient l'héritier et le successeur en 1545. Marié à la fille d'un capi- toul, receveur général de la reine douairière Eléonore d'Autriche, il accéde au Capitoulat en 1552. Dès 1551, il commence à acquérir les terrains nécessaires à la construction d'une "grande maison" . Le 26 mars 1555, il conclut un bail à besogne avec le maître-maçon Jean Castagné et l'architecte sculpteur Nicolas Bachelier pour la construction du corps de logis formé de deux ailes perpendiculaires reliées par un escalier. A la mort de Nicolas Bachelier en 1557, son fils Dominique dirige les travaux du pavillon d'entrée, de la galerie ouverte sur la cour et enfin, de la "coursière" 4 qui anime le mur mitoyen aveugle. En 1761, les descendants de Pierre Assézat vendent l'hôtel au baron de Puymaurin, qui modernise façades et appartements. L'hôtel d'Assézat nous parvient donc après deux campagnes de travaux bien distinctes : l'une, datant de la Renaissance, met en place la composition générale, le dessin des façades, la superposi- tion des ordres dorique, ionique et corinthien, l'importance donnée à tous les éléments d'architecture par l'emploi de la pierre ; l'autre, remontant au xviiie siècle, voit les fenêtres à meneaux remplacées par de grandes fenêtres au premier niveau, pour éclairer les salons nouvellement créés. Au xixe siècle, après avoir été transformé en entrepôts et en bureaux, l'hôtel d'Assézat fut acheté par la banque Ozenne et légué en 1895 à la Ville de Toulouse. C'est au terme d'une étude de plusieurs années qu'a pris forme le projet de réhabilitation de l'édifice et son aménagement en vue d'abriter la collection Bemberg. Les travaux, commencés en 1993, se sont achevés début 1995, et la Fondation Bemberg a ouvert ses portes dans un bâti- ment entièrement rénové et réaménagé en fonction de sa nouvelle vocation culturelle. La Fondation Bemberg a réalisé une première extension et une rénovation de ses espaces en 2001, ce qui a permis d'y intégrer de nouveaux espaces comme l'auditorium, les ateliers pédagogiques, etc. A l'issue de près de 25 ans d'activités, le musée nécessite des aménagements plus adaptés à sa fréquen- tation et aux attentes du public, notamment en ce qui concerne l'accueil. Afin d'offrir la meilleure expérience possible à chacun de ses visiteurs, le conseil d'administration de la Fondation Bemberg a décidé d'un ambi- tieux chantier de rénovation, prévu de la fin de l'année 2020 au début 2022. Ce projet est l'aboutissement d'une réflexion en profon- deur sur les aspects techniques et la conser- vation préventive, ainsi que sur les aspects fonctionnels et notamment sur le parcours, les agencements muséographiques, les systèmes d'éclairage ainsi que les dispositifs de média- tion associés. Différents paramètres sont ainsi intégrés : muséographie, architecture, patri- moine, fonctions, et techniques. La Fondation Bemberg ou l'art de se réinventer... A l'heure où cette dernière a fermé ses portes pour un an afin de de se préparer pour une nouvelle vie, elle consent un prêt tout à fait exceptionnel. En effet, depuis sa création, c'est la première fois que la Fondation Bemberg, en dehors des prêts individuels qu'elle pratique toujours avec joie, prête ici une très large sélection des chefs-d'oeuvre de sa collection de peintures. Nul doute que, européen convaincu et amou- reux des beaux lieux, Georges Bemberg aurait apprécié de voir nombre de ses tableaux favoris dans le cadre attachant et romantique de la Fondation de l'Hermitage, en attendant que le rêve de sa vie fasse peau neuve...

03/2021

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Beaux arts

Peintures et stucs d'époque romaine. Etudes toichographologiques

Ce huitième volume de Pictor constitue les actes du 30e colloque annuel de l'AFPMA, tenu au musée départemental Arles antique, à l'invitation du conseil départemental des Bouches-du-Rhône et de la ville d'Arles. Il conduit le lecteur à travers l'actualité de la recherche archéologique sur le patrimoine peint et stuqué de l'Antiquité romaine. Au fil des articles, le spécialiste, l'amateur, le curieux... découvriront les apports de la toichographologie à la connaissance de ces décors muraux, et des édifices qui les accueillent ; à la perception des techniques de mise en oeuvre et des gestes des artisans qui les ont réalisés ; à la compréhension des compositions ornementales, des motifs ornementaux et de leur signification ; et plus largement à l'histoire des lieux et des mentalités Trente-trois contributions illustrent "tout en couleur" ces recherches et l'interdisciplinarité des équipes qui les mènent. L'actualité offre un parcours de plusieurs siècles à travers la Gaule et les provinces occidentales de l'empire, depuis Arles et les spectaculaires découvertes du site de la Verrerie ; Murviel-lès-Montpellier, Martigues, Panossas, Bordeaux, Bourges et Annecy-le-Vieux, aux décors souvent expliqués pour la première fois ; au-delà des Alpes, Avenches, Kalnach, Orbe-Boscéaz ; au Luxembourg, la riche villa de Schieren ; Bilbilis en Espagne, ou Braga au Portugal. L'Italie est largement représentée par les études sur des sites emblématiques comme Pompéi, Baïes ou Rome, tout comme sur le nord de l'Italie - Modène, Rimini et les villae du lac de Garde - et la Sicile. L'analyse iconographique de quelques représentations peintes permet de mieux cerner le sens d'images aussi complexes qu'énigmatiques parfois : un bras levé tenant un récipient à Metz, un peintre au travail dans la cuve d'un sarcophage à Kertch, et une femme peintre sur le mur d'une maison pompéienne, ou encore le traitement de la rencontre amoureuse autour de la déesse Vénus. Quelques dossiers sont réexaminés sous différents angles. A l'échelle de la cité de Lyon, une première synthèse sur le motif du candélabre tente d'en suivre l'évolution, tandis que l'étude, jusqu'ici très chaotique, mais plus que nécessaire, des enduits peints de Villards-d'Héria devrait reprendre. A Pompéi, les peintures de jardin des maisons de Salluste et du Poète tragique, totalement effacées depuis leur dégagement au début du XIXe siècle, sont restituées grâce à l'étude minutieuse des archives, dessins de voyageurs et autres croquis, et à la confrontation des indices les plus ténus. Enfin, à une époque où les images, les données, etc. sont versées dans des bases informatisées, comme la base Fabvlvs, devenues outils indispensables de la recherche, le lecteur de Pictor 8 pourra toujours se plonger dans quelques romans de la littérature des XIXe et XXe siècles dont la peinture et les peintres romains sont parfois les héros.

01/2021

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Montagne

Lucien Briet. Voyageur photographe

De 1889 à 1911, Lucien Briet photographie la montagne et ses habitants autour de Gèdre et de Gavarnie, ainsi que le Haut Aragon et ses canyons, versant espagnol. Il participe à l'essor de l'aventure photographique dans les Pyrénées Centrales. Si les Aragonais ont très vite compris le rôle majeur que Lucien Briet avait eu dans la naissance du Parc national d'Ordesa, il aura fallu plusieurs décennies pour que les Pyrénéens du nord redécouvrent son immense travail. Et pourtant, le regard que Lucien Briet porte sur les Pyrénées n'en finit pas de nous étonner et de nous révéler une beauté parfois trop quotidienne pour être appréciée à sa juste valeur. Ce que nous montre Lucien Briet, ce sont des paysages extraordinaires et leurs habitants, une société qui, avant la première guerre mondiale, vit une forme d'apogée d'une histoire commencée des siècles plus tôt. C'est une histoire de bergers, d'artisans et de villageois qui inventent, en s'adaptant aux contraintes montagnardes et en mettant en valeur un relief, un territoire très attachant. Ce territoire est fait de sommets, de cols, de travail, d'échanges et de mythes... L'oeuvre de Lucien Briet, débutée à la fin du 19 siècle, est aussi un témoignage fondamental de l'évolution des paysages. Les marques des changements climatiques que nous sommes en train de vivre y sont par exemple, parfaitement lisibles avec la fonte des glaciers. La société agro-sylvo-pastorale que Lucien Briet découvre au tournant du siècle a connu de profondes mutations. Son travail nous donne la mesure de ce que le 20e siècle a apporté de changements dans un paysage que nous pensons immuable mais qui reste extrêmement fragile. Le Parc national des Pyrénées oeuvre avec passion depuis plus de cinquante ans à la protection des sites et des paysages de la partie centrale des Pyrénées. Ces missions en faveur des patrimoines ne se concentrent pas uniquement sur la faune, la flore et les milieux. Pour bien comprendre un lieu, une approche paysagère et culturelle est aussi fondamentale. C'est elle qui ancre l'action, dans la réalité du terrain. L'engagement essentiel du Parc national aux côtés du Musée pyrénéen de Lourdes et de l'association Montagnes Cultures Avenir de Gèdre est la preuve tangible de la nécessité de ces partenariats pour une action au service du territoire. Parce qu'il a su révéler aux Pyrénéens la beauté et la fragilité des milieux qu'ils habitent et travaillent, parce qu'il nous permet de mesurer aujourd'hui l'évolution des milieux et la fragilité de la vie montagnarde, parce qu'il a permis de fédérer des initiatives locales en un projet partenarial au service des patrimoines, il était juste que le Parc national des Pyrénées concoure à ce projet de valorisation de l'oeuvre de Lucien Briet.

06/2019

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Art contemporain

Karina Bisch et Nicolas Chardon. Modern Lovers

Karina Bisch et Nicolas Chardon Modern Lovers 260 pages Bilingue français-anglais 180 reproductions Format : 27, 75 x 19, 75 Broché Textes : Thibaut de Ruyter, Joana Neves, entretien de Frank Lamy avec Karina Bisch et Nicolas Chardon Graphisme : Adriaan Mellegers Coédition MAC VAL / CONNOISSEURS ISBN : 978-2-900450-14-7 Office : 13 mai 2022 25 euros Karina Bisch et Nicolas Chardon (nés en 1974) développent chacun un oeuvre pictural singulier qui s'inscrit dans la suite des projets utopiques des avant-gardes historiques du début du xxe siècle (Bauhaus, Futurisme, Suprématisme, De Stilj, Dada...). Ils pratiquent une "peinture à vivre" savante et burlesque à la fois. Si les artistes se connaissent depuis longtemps, c'est en 2005 avec le projet "There is a love affair between the white cube and the black square" qu'ils décident d'approfondir la relation entre leurs travaux pour la pousser jusqu'à envisager des pièces à quatre mains : une manière de mettre à distance la question de la signature et de l'auteur, le couple devenant ainsi un troisième artiste. Ce projet aux formats divers, de la publication à la performance, a scellé les deux pratiques en un regard croisé et réciproque, jusqu'à cette dernière exposition en duo, où le couple s'installe véritablement au musée, entre maison et atelier. L'exposition "Modern Lovers" s'amuse de l'idée de pavillon : folies architecturales programmatiques des expositions universelles, habitation, étendard... et propose une immense "machine à habiter" , réunit oeuvres de l'une et de l'autre et oeuvres communes dans une scénographie originale entre écrin, maquette et décor, abolissant la frontière entre l'art et la vie. L'exposition se poursuit dans la présente publication coéditée avec la maison d'édition, structure de production et diffusion de multiples que les artistes ont créée, CONNOISSEURS. La majeure partie de cet ouvrage est exclusivement constituée de vues de l'exposition mises en scène par les artistes eux-mêmes, complétées par des reproductions de toutes les oeuvres présentées dans l'exposition. Cette iconographie inédite dialogue avec un entretien des artistes spécialement conduit par le commissaire, chargé des expositions au MAC VAL, Frank Lamy. Des textes commandés à deux complices de longue date ouvrent d'autres perspectives plus rétrospectives. Dans "La modernité, c'est la lutte des classes à la portée de tous ! " , Thibaut de Ruyter, critique d'art et commissaire d'expositions installé à Berlin, dont les centres d'intérêt vont des nouveaux médias au spiritisme, entre culture quotidienne, pop ou underground, revisite l'ensemble du travail des deux artistes, à l'aune de la modernité et de son décor. Tandis que Joana Neves, critique d'art, auteure et curatrice d'expositions d'art contemporain, qui a contribué à plusieurs précédentes publications consacrées à Karina Bisch, nous offre des textes sur chacune des pièces de l'exposition, autant d'interprétations littéraires de leurs formes plastiques. Exposition au MAC VAL : 12 mars-28 août 2022

08/2022

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Sciences historiques

Dictionnaire des étrangers qui ont fait la France

Qui de plus français que le couturier et mécène Pierre Cardin ou le premier vainqueur du Tour de France cycliste, Maurice Garin ? Sauf que l'un et l'autre sont nés Italiens. A l'inverse, combien de Français savent que le prix Nobel de littérature de l'an 2000 a été attribué à un citoyen français - naturalisé depuis trois ans -, Gao Xingjian, né à Ganzhou soixante ans plus tôt ? Ce que la plupart de nos compatriotes savent, en revanche, c'est que la renommée de la France doit beaucoup à Frédéric Chopin, Marie Curie, Pablo Picasso, Le Corbusier, Samuel Beckett ou Charles Aznavour. Et ceux qui s'intéressent au destin politique de ce pays ont sans doute remarqué, sans remonter plus haut que la Révolution française, que ladite Révolution n'aurait pas tout à fait été la même sans le modéré Necker ou le radical Marat - deux Suisses -, la IIIe République sans Gambetta ou Weygand, la Résistance sans Boris Vildé, du premier réseau, celui du Musée de l'homme, ou le groupe Manouchian et ses fusillés stigmatisés sur l'Affiche rouge "parce qu'à prononcer leurs noms sont difficiles"... Pour mieux connaître cet apport exceptionnel des étrangers à l'histoire de notre pays, il manquait un ouvrage comme celui-ci. Un dictionnaire regroupant aussi bien des notices "collectives" (Ecole de Paris) que des notices "communautaires" (Congolais) et, surtout, une masse de notices individuelles, d'Abbas à Zulawski, (Andrzej). Il sera, à coup sûr, pour ses lecteurs une source éclairante et vivifiante de surprises, de découvertes, d'émotions. La période choisie commence en 1789, avec la proclamation solennelle et inédite de la nation française comme principe de souveraineté, et va jusqu'à nos jours, avec Stéphane Hessel ou Marjane Satrapi. La notion "d'étranger" est prise ici au sens juridique du terme, pour éviter toute subjectivité : être né de statut étranger, en France ou hors de nos frontières, qu'on le soit resté ensuite (comme Pablo Picasso), qu'on ait obtenu sa naturalisation (comme Yves Montand), qu'on l'ait abandonnée (comme Igor Stravinsky) ou qu'on ait failli la perdre (comme Serge Gainsbourg). Les naturalisés de naissance, comme Georges Perec, ne figurent donc pas dans ce dictionnaire, non plus que les ressortissants des colonies ou des départements d'outre-mer. Tous les secteurs d'activités sont représentés, de la littérature (Emile Zola) au sport (Raymond Kopa) en passant par le monde de l'entreprise (Carlos Ghosn) et de la création sous toutes ses formes. Les notices communautaires permettent de redonner toute leur place aux obscurs et aux sans-grade, qui jouèrent leur rôle dans l'édification de l'économie comme de la culture françaises, des mineurs polonais aux maçons portugais, des musiciens de bal musette aux chanteurs de raï. L'ouvrage, qui comprend 1 186 articles (1 112 notices individuelles, 22 notices collectives, 52 notices communautaires), est précédé d'une préface de Pascal Ory, son maître d'oeuvre.

10/2013

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Religion

Le père Lhande, pionnier du Christ dans la banlieue et à la radio

Les préfaces sont généralement reconnues d'inutilité publique. Plus le livre est attirant, plus le lecteur bondit vers le texte, par-dessus la préface, sans plus consulter celle-ci qu'on ne demande l'avis d'un factionnaire à la porte d'un musée. Cet encombrant obstacle retarde notre plaisir ; c'est une mesure pour rien ; déjà Saint Jean-Baptiste, préfacier de la Rédemption, a prêché dans le désert. Désert assez habité, d'après les découvertes récentes ; mais la parole du précurseur n'a sans doute atteint qu'une élite. Je n'ai ni la prétention ni l'espoir d'atteindre ici le grand public, ni l'élite. Mais pour ma satisfaction personnelle, je voudrais rendre à votre livre le témoignage qu'il mérite. Comme on ravive la flamme, vous avez voulu raviver le souvenir d'un apôtre. Le Père Lhande était digne de cet hommage, pour plusieurs raisons ; j'en soulignerai deux. D'abord il a vraiment ouvert une voie nouvelle, en inaugurant les causeries religieuses à la radio ; il a travaillé ardemment pour les âmes les plus délaissées et pour les missions lointaines, et il a consacré à ces tâches un talent d'orateur et d'écrivain universellement reconnu. Mais il a eu un autre mérite, beaucoup moins éclatant devant les hommes, beaucoup plus admirable aux yeux du Seigneur : En plein essor, en pleiN succès, il a été brusquement terrassé, et la maladie le laissa végéter vingt-cinq ans dans l'ombre et l'humilité. Sa première tâche était belle : consacrer à Dieu les dons reçus de Lui, donner un sens nouveau et précis, grâce au micro, à ces paroles d'un psaume : "Leur voix se répand par toute la terre et leurs paroles retentissent jusqu'aux confins du monde". Mais il était plus difficile et plus beau d'accepter le sacrifice, l'impuissance et l'enfoncement dans l'oubli. Vous avez voulu donner un écho à cette voix qui s'est tue voici déjà bien des années. Vous avez voulu éclairer un passé lointain : la jeunesse du Père Lhande date du siècle dernier. Avec la persévérance acharnée de l'historien, vous avez réuni les témoignages les plus directs et les plus sûrs. Votre labeur a été récompensé ; vous avez fait la lumière sur les origines, l'enfance, la vocation sacerdotale de votre héros ; sur son appel à la vie religieuse, vous publiez un texte décisif et d'un intérêt psychologique évident. Vous avez su montrer l'originalité, disons la hardiesse, de son apostolat radiophonique, l'importance de ses enquêtes sur la banlieue, comme de ses voyages lointains. Et ce travail long et délicat, vous l'avez mené, je le sais, avec une objectivité parfaite, uniquement désireuse de vous conformer à la vérité telle que vous la découvriez peu à peu. Vous avez édifié un monument harmonieux et solide. Alphonse de Parvillez

03/1964

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Poésie

Mémoire vocale. 200 poèmes allemands du huitième au vingtième siècle stockés et modérés par Thomas Kling, Edition

En 2001, l'éditeur DuMont Verlag pose à Thomas Kling la question suivante : "De quels poèmes en langue allemande avons-nous besoin en ce début de siècle ? " C'est en tant que réponse à cette question qu'il faut lire le choix présenté ici : une sélection de poèmes indispensables pour le poète qu'est Thomas Kling, non une anthologie de plus. Mémoire vocale a valeur de programme poétologique : des formules magiques de Mersebourg aux poètes et poétesses d'aujourd'hui, sont présentés ici des textes destinés à mettre en valeur toutes les ressources qu'offre l'allemand sur une dizaine de siècles, dans la diversité de ses registres : langue incantatoire, jargons et hybridations telles que le rotwelsch, l'argot des classes marginalisées, mêlé d'allemand, de néerlandais et de yiddish et parlé surtout dans l'ouest de l'Allemagne, qui a toujours fasciné le Rhénan qu'était Kling. Si la plupart des noms attendus sont présents (Bachmann, Brecht, Celan, Goethe, Hölderlin, Jandl, Nietzsche, Novalis, Rilke...) Il s'agit là d'un choix singulier, à contre-pied du canon littéraire, notamment par la place limitée faite à la tradition classique et romantique, mais qui offre une part belle à la poésie du Moyen Age, aux audaces de la poésie "baroque" , à la diversité inventive des écritures modernes et contemporaines. Celui pour qui le poème est "instrument optique et acoustique de précision qui provient et se met au service de la perception, la perception exacte de la langue" assume ici la subjectivité d'un choix moins de poètes que de textes admirés, ce qui peut expliquer les surprises que réserve Mémoire vocale : la poétesse d'origine juive Gertrud Kolmar, morte en déportation, est placée dans l'immédiat voisinage de Josef Weinheber, un poète autrichien controversé en raison de sa collaboration avec le régime nazi ; Hans-Magnus Enzensberger, dont Thomas Kling n'a jamais fait mystère du peu d'intérêt qu'il portait à sa poésie de "gardien de musée" , est représenté, alors que Nelly Sachs, lauréate du Prix Nobel de littérature en 1966, ne l'est pas. De même l'Autrichien Hugo von Hofmannsthal, qui a été un représentant important du symbolisme allemand, est absent de cette anthologie, Kling lui préférant son ami Rudolf Borchardt, un strict formaliste, théoricien d'une "Restauration créatrice" nourrie d'Antiquité et de classicisme. Si "mémoire vocale" n'échappe pas au statut de "haie hégémonique" propre à toute anthologie, en ce qu'elle fixe et valorise un corpus par délimitation d'un jardin clos dans lequel s'épanouit un choix de fleurs, il importe de replacer ce florilège dans le contexte de la poétique de Kling qui considère que "la poésie procède du flux de données, elle est - si elle réussit, si elle fonctionne -, un flux dirigé de données et déclenche un tel flux chez le lecteur" . C'est à la reconfiguration d'un tel flux dynamique que travaille mémoire vocale.

02/2023

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Histoire de la photographie

Like N° 15, hiver 2024 : Dolores Marat

Comme toujours, nous célébrons les photographes. Ils nous racontent leurs parcours, leurs aventures, leurs attentes et leurs réflexions sur le monde en mouvement. Sans oublier de publier leurs images. LIKE la revue est avant tout un moment de lecture et de découverte. L'équipe de LIKE la revue vous souhaite une bonne et heureuse année 2024. Au sommaire Soixante ans après ses débuts, malgré les vicissitudes d'une vie personnelle chaotique, Dolores Marat trouve enfin la reconnaissance méritée. Une visite à Avignon s'imposait. Olga Sviblova est celle qui a voulu populariser la photo en Russie en créant de toutes pièces, dès 1996, au centre de Moscou, le premier musée consacré à ce médium dans son pays. Retour sur cette incroyable saga. Franck Courtès est romancier après six livres publiés. Dans A pied d'oeuvre, il raconte son déclassement social, lui, le photographe reconnu qui gagnait si bien sa vie. Tout au long de 192 pages qu'on ne lâche pas, il se met en scène, dans un effet miroir qui parle de sa vie d'avant et de sa foi dans celle d'aujourd'hui. Isabeau de Rouffignac parcourt l'Inde depuis plus de vingt ans, entre approche documentaire, démarche artistique et enquêtes digne du meilleur journalisme. Hôtel dignité en Inde nous parle de ceux que le pays ne veut pas voir. Youry Bilak est un artiste et photographe d'origine ukrainienne. Il agit pour son pays plongé dans la guerre et a recueillit la parole des enfants. Autant de témoignages qui mêlent dans un même élan innocence et horreur. Il n'aura fallu qu'une minute pour que Théo Le Foll nous ouvre, généreux, les portes de son univers : celui d'un jeune photographe parisien récemment surgi avec brio sur le devant de la scène. Il bouscule la photo de mode et vit à 100 à l'heure ses multiples passions. Muriel Dovic a réalisée ce que personne n'est autorisé à faire ? : prendre des photos dans une cour d'assises. Voici pour vous le déroulement en images d'un procès, avec tous ses acteurs. Un reportage unique. Parmi les multiples aides à la création offertes aux photographes par différentes institutions, il en existe une de plus en plus prisée, la résidence. Carline Bourdelas, raconte l'expérience qui fut la sienne à Planches contact de Deauville. André Travert. Diplomate et plus encore. Dès les années 1850, le Quai d'Orsay décide d'équiper ses ambassadeurs d'appareils photographiques, avec pour mission de documenter les pays encore peu ou pas connus en Occident. L'immense Chine est l'une de ces parties du monde qui suscite curiosité et convoitise. En rencontrant Antoine de Galbert, on ne sait plus très bien si la photo est une photo ou une oeuvre, si elle contient un simple témoignage ou à vocation à être admirée comme une icône incontournable, ou les deux. Ce collectionneur passionné est insaisissable. Discussion en toute liberté.

02/2024

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Montagne

Derrière la montagne. La face cachée du tableau

Rencontre au sommet entre la bande dessinée et la peinture de montagne : les cadavres exquis des dessinateurs d'aujourd'hui redonnent vie aux oeuvres alpines des grands peintres classiques. La montagne a largement inspiré les peintres des XIXe et XXe siècles, et si leurs oeuvres continuent de nous impressionner, elles ont également trouvé un écho chez des artistes majeurs d'aujourd'hui. Derrière la montagne - La face cachée du tableau propose une synthèse de deux univers passions de la maison Glénat : vingt-sept dessinateurs ont "interprété" vingt-huit tableaux appartenant au Fonds Glénat, à des collectionneurs privés ou aux grands musées alpins. Selon leur fantaisie, leurs références, leurs préoccupations, ils se sont approprié l'envers du décor et ont imaginé ce qui s'est passé avant, pendant, après la scène représentée. Que la montagne leur soit familière ou étrangère, ils ont retrouvé les thèmes traditionnels de son imagier : alpinistes en péril, avalanches, troupeaux et bestiaire fantastique, tempêtes et ciels radieux, refuges et chaumières pittoresques, torrents et glaciers et les ont abordés souvent avec humour, parfois avec pessimisme, toujours avec délectation. Les peintres d'hier à l'honneur sont Charles BERTIER, Eugène Victor BOURGEOIS, Edouard BRUN, Gustave DORE, Emile GODCHAUX, Laurent GUETAL, Jean Baptiste Louis GUY, Ernest Victor HAREUX, Paul HELBRONNER, Johan Barthold JONGKIND, Johann WILHELM, Julius KÖHNHOLZ, Karl-Joseph KUWASSEG, Peter Vilhelm Carl KYHN, Gabriel LOPPE, Mathias Gabriel LORY, Bénédict MASSON, Alexis Nicolas NOËL, Diodore RAHOULT, Hippolyte RAVANEL, François Edme RICOIS. Quant aux dessinateurs contemporains s'étant prêté au jeu : ALFRED, Olivier BALEZ, Fred BERNARD, BOUCQ, BUCHE, CHABOUTE, Glen CHAPRON, COSEY, Nicolas DEBON, Jean-Yves DELITTE, DROUIN, ESPE, David EVRARD, Amélie FLECHAIS, KERAMIDAS, Malo KERFRIDEN, Timothé LE BOUCHER, LOUSTAL, MISS PRICKLY, Mélissa MORIN, PHILAN, Jean-Marc ROCHETTE, Olivier SUPIOT, Didier TARQUIN, TEBO, Ronan TOULHOAT et Olivier VATINE. Il en résulte de ces dialogues artistiques vingt-huit diptyques, pour une soixantaine d'oeuvres au total, présentés au couvent Sainte-Cécile à Grenoble dans une exposition conçue par par le Fonds Glénat pour le patrimoine et la création, à découvrir du 6 décembre 2019 au 14 mars 2020.

12/2019

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Beaux arts

Comment regarder l'art au XXe siècle. L'art contemporain

Second volume de la collection consacré à l'art du XXe siècle, ce guide s'attache aux démarches artistiques de la deuxième moitié du siècle. L'art contemporain y est exploré selon un axe historique et conceptuel : décennie après décennie, les tendances sont analysées, les mouvements, esthétiques et techniques sont décrits. Sont ensuite examinés les foyers artistiques, sous un angle géographique mais aussi dans un sens plus large (marché de l'art, foires, musées, internet). Pour plus de soixante artistes, chaque parcours est présenté par une notice biographique détaillée et une ou plusieurs reproductions d'oeuvres. Deux index complètent l'ensemble. Dès les années 1950, l'expérimentation artistique se déplace nettement vers les Etats-Unis, avec l'expressionnisme abstrait (De Kooning), l'action painting (Pollock), ou encore le color-field painting (Rothko). Les années 1960 confirmeront le continent américain comme creuset de la création et centre d'un florissant marché de l'art. L'époque est à la contestation, politique comme artistique : le pop art s'épanouit, tandis que naissent l'art conceptuel, l'art cinétique, le happening ou le land art, qui sont autant de tentatives pour les artistes de s'affranchir des limites fixées à leur champ d'expression. Aux néo-dadaïstes Rauschenberg, Johns, Dine, répondent en Europe le nouveau réalisme (Klein), les improbables machines de Tinguely, ou les emballages de Christo. L'hyperréalisme est au coeur de la décennie 1970. L'art corporel, l'actionnisme, la vidéo (Beuys, Gilbert & George, Paik) marquent un retrait de la peinture, qui revient en force dans les années 1980, par les Européens : Schnabel, Baselitz, Kruger, Munoz, Lavier, des artistes témoins de leur temps, qui évoquent par exemple la pandémie du sida. Le siècle se referme sur une dernière décennie, où les artistes occidentaux renouent avec des cultures moins aliénées par le marché de l'art et où la photographie reprend une place de choix dans la création (Cindy Sherman, Nan Goldin, Jeff Wall). Tout au long de ce demi-siècle, la profusion des expressions, leur violence parfois ou leur radicalité sont le reflet d'un monde en pleine mutation.

04/2017

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Histoire de France

Comète. Le réseau derrière la ligne DD

Grâce à plus d'une décennie de recherches en Belgique aux archives de la Défense, du Centre d'Etudes et de Documentation Guerre et Sociétés contemporaines et de divers musées ou encore aux Archives Nationales américaines et britanniques (NARA), Philippe Le Blanc nous propose une monographie détaillée, mais aussi démystifiée du plus célèbre réseau d'évasion de la Seconde Guerre mondiale, le réseau Comète, qui acheminait des aviateurs alliés tombés en territoire occupé vers Gibraltar et le Royaume-Uni. Des réfractaires, des résistants, des agents secrets et des rapports d'espionnage suivaient la même filière d'exfiltration. Ce réseau comprenait un peu plus de deux mille cinq cents agents belges et quatre cents agents français. Au-delà des quelques acteurs de la Ligne - célèbres guides et autres passeurs glorifiés par les autorités dès la fin de la guerre, le présent ouvrage met en évidence le mérite de milliers d'anonymes, moins connus, qui ont bravé autant de dangers et ont payé le même prix du sang, en insufflant la vie au réseau tout entier. Pièces à l'appui, l'auteur rétablit une vérité plus complète sur l'importance réelle de l'action de certains et nous montre comment Comète était infiltrée par les services secrets de l'occupant dès ses premiers pas. En 1947, Andrée De Jongh clôturait son rapport d'activités en ces termes : (L'exposé ci-dessus) «ne se flatte pas d'être complet. Mais nous espérons, du moins, qu'il pourra constituer une sorte de cadre, dans lequel pourront venir s'insérer les rapports des autres survivants de cette histoire.» Plus de soixante-cinq ans plus tard, sous la plume de Philippe Le Blanc, ce cadre se remplit enfin singulièrement et l'historiographie traditionnelle s'efface au profit d'un inventaire plus complet, jusqu'au début 1943, de l'histoire de cette ligne et du réseau global sur lequel elle s'appuyait. L'histoire de Comète ne s'arrête toutefois pas en février 1943, à l'arrestation d'Andrée De Jongh. D'autres vont prendre la relève et développer encore le réseau, amplifier son action. Ce deuxième acte est encore à investiguer et à écrire.

05/2015

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Photographes

Visions. Jean-Dominique Burton

50 années de photographies sur 4 continents. Visions est une rétrospective des travaux de Jean-Dominique Burton, photographe belge de renommée internationale. Des rives du Gange aux Vodounons béninois, sans jamais oublier sa Belgique natale, l'auteur a dédié sa vie à révéler, par ses images, la beauté et la richesse de cultures, souvent ancestrales, et à en favoriser la transmission. Portraitiste primé à de multiples reprises, c'est par les femmes et les hommes qu'il aborde ses sujets, toujours de manière positive, par leurs regards, leurs sourires, leurs cicatrices parfois. "Je suis l'inverse d'un photographe de guerre, mais il n'y a pas vraiment de mot pour cela" . Dans Visions, des extraits de ses ouvrages les plus connus côtoient des images encore inédites, exceptionnelles elles aussi. Le livre nous invite à la rencontre de chefs traditionnels du Burkina Faso, d'artistes européens, d'exilés tibétains, de chasseurs béninois devenus protecteurs de leur environnement, de maîtres souffleurs de cristal liégeois ou encore, parmi tant de visages, de pèlerins laotiens. Des milliers d'inconnus, liés les uns aux autres par la cohérence, autant artistique qu'humaine, qui constitue le coeur de l'approche photographique de l'auteur : leur dignité. Les travaux de Jean-Dominique Burton ont été exposés dans le monde entier. Dans des galeries et musées de Paris, Berlin, Bruxelles, Anvers, Hong Kong, New York ou San Francisco. On les retrouve aussi dans de grandes collections publiques et privées. C'est cependant toujours là où les photos ont été prises que Jean-Dominique Burton les expose pour la première fois. Exposées en plein air, dans les centres-villes de Ouagadougou, Dakar ou Kinshasa, imprimées sur des bâches, que les passants approchent, touchent et s'approprient. C'est une part essentielle de son travail, qui lui a valu le soutien de fondations et d'institutions de premier ordre dont l'UNESCO, Wallonie-Bruxelles International, l'OIF et La Fondation Zinsou. Cette rétrospective de 408 pages nous emmène à travers notre planète, dans des lieux souvent surprenants, à la découverte d'un monde beau, riche des êtres humains qui l'habitent. Elle nous invite à nous en émerveiller. Ce sont les Visions de Jean-Dominique Burton.

11/2022

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BD tout public

Balades BD. Edition trilingue français-anglais-néerlandais

A Bruxelles, nous n'avons pas le général de Gaulle, mais nous avons Tintin ! Nous n'avons pas Mister Bean, ni un village d'irréductibles gaulois, mais nous avons Gaston Lagaffe et les Schtroumpfs… La BD et Bruxelles, ce sont des histoires d'amour toujours renouvelées depuis près d'un siècle. Bruxelles, c'est aussi une soixantaine de fresques, des statues, des musées, des plaques nominatives de rues dédiées à la bande dessinée, et surtout, à ses héros. Le parcours promenade autour des fresques bandes dessinées est une découverte des quartiers populaires. C'est au quartier Saint-Jacques, qui est accolé à l'hôtel de ville, que la première fresque, Broussaille, se crée. Elle sera suivie par une série d'autres : Victor Sackville, Ric Hochet, le Passage, le jeune Albert, Olivier Rameau, Monsieur Jean, Tintin, … De l'autre côté des boulevards centraux, le quartier dit de la Senne réunit aussi une belle moisson de fresques : Isabelle et Calendula, La Marque Jaune, Cori le Moussaillon, Caroline Baldwin, Lucky Luke, Néron, Astérix, l'Ange… Et puis dans les Marolles, autre quartier populaire : Jojo, Quick et Flupke, la patrouille des Castors, Passe-moi le ciel, Boule et Bill, Blondin et Cirage, Odilon Verjus et le Chat, … L'ensemble des fresques du Pentagone demande, à pied, quatre ou cinq heures de marche, en n'oubliant pas de se désaltérer dans quelques-uns des bistros mythiques de la ville, "la Fleur en Papier Doré" par exemple… Vous en voulez encore ? Alors en route pour Laeken, la deuxième commune de la ville de Bruxelles. L'objectif était de réhabiliter les quartiers du vieux Laeken et d'offrir une flânerie de l'Atomium, où l'on retrouve le Petit Spirou et Kiekeboe à Notre-Dame de Laeken en découvrant au fil des rues Gilles Jourdan, Natacha, Martine, Lincoln, le yéti (en hommage à Hergé), Titeuf… Ce guide, richement illustré et le plus exhaustif sur le sujet, invite ses lecteurs à des promenades ludiques à la découverte de la BD, de ses héros et de la ville. C'est aussi un hommage aux artistes qui, depuis 1993, éclaboussent de leur talent les murs de Bruxelles.

12/2012

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Contes et nouvelles

Contes percherons - histoires de veillees, 1

Le nom de Philippe de Chennevières-Pointel (1820-1899), alias Jean de Falaise, ne dit plus grand-chose aux lecteurs d'aujourd'hui. Il parle davantage aux gens du crû, qui savent à quels lieux ces noms sont rattachés. Pourtant, le jeune Baudelaire l'évoquait déjà, alors que lui-même n'était qu'un inconnu ("Le corsaire-satan" , 1845)... S'il faut résumer le personnage à sa biographie officielle, nous dirons qu'il est originaire de Falaise (Calvados, Normandie). Inspecteur des musées de province (1852), puis directeur des Beaux-Arts (1874), le marquis de Chennevières-Pointel entreprit la publication des Archives de l'art français (1851) et forma le projet d'un Inventaire général des richesses d'art de la France. C'est bien limitatif, au regard de l'oeuvre littéraire qu'il laisse derrière lui, et la collecte des contes et récits régionaux qu'il offrit à la postérité. Amoureux des terroirs et de leur patrimoine culturel, cet homme contribua beaucoup à la transmission des traditions et folklores des provinces françaises, sous de multiples pseudonymes comme Jean de Falaise ou M. de Santin. Avec ces 22 contes et récits des veillées, c'est à un voyage dans le temps - pas si loin - au coeur nos campagnes percheronnes qu'il nous convie ici, pour notre plus grand plaisir... PROLOGUE L'ENFANT PERDU GUILLAUME SANS PEUR LA FOIRE DE LA BRIERE LES CAPRICES DE MANETTE LE PETIT SABOTIER LES OUFS DE PAQUES MARIE LA PETITE BERGERE LE FILS DU GENDARME L'ENFANT CHANGE EN NOURRICE LES BONS CHEVAUX DU PERCHE L'OISEAU POMME D'API LA FIN DU MONDE CE QUE PENSAIT DES CONTES D'ENFANTS M. LE CURE DE MARCILLY, LE SOIR DU COMICE DE BELLESME DE LA RENCONTRE QUE FIRENT TROIS BOURGEOIS DE BELLESME COMMENT LE GARS SIMON DEVINT CHIRURGIEN MAJOR DE LA REINE DE PRUSSE TIRATAI L'AVENTURE DU GARDE GENERAL COMMENT LE RAMONEUR ET LE MAITRE PEINTRE DU CHATEAU DE MAUVES RACONTERENT LEURS VOYAGES A LA DUCHESSE D'ALENCON LE VICOMTE DE BABIOLE A MI-CHEMIN DES ANTIPODES BIBLIOGRAPHIE DE L'AUTEUR

04/2023

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Poésie

Mosaïques. Poème à deux voix

Mosaïques est un poème à deux voix évoquant les "aléas" de la naissance : Jûwadû est le nom du père, originaire du monde arabe ; Rebourg est le nom de la mère, originaire du monde occidental ; el-Mahdi est, comme vous l'aurez aisément compris, le prénom arabe, et Arnaud, le prénom français. Voilà pour le fond(s) de l'affaire. Mosaïques est divisée en trois parties renvoyant, comme l'introduction l'indique, aux trois significations possibles du mot : la Mosaïque des Muses, celle des jardins et celle de Moïse. A partir de ce triple sens, il est tenté de donner sens au chaos de la vie. Entre les portes du visible et de l'invisible, il se construit alors une cosmogonie qui plonge ses questions dans le monde méditerranéen, là où la poésie contemporaine trouve ses deux sources : celle d'un monde qui se bat pour exister de façon claire et formelle, et celle d'un monde qui n'en finit pas de dire l'obscurité de sa peur identitaire. Divisé en trois parties, Mosaïque peut l'être aussi en deux parties : celle qui fait appel à la connaissance sensible, soit la poésie, et l'autre partie qui fait appel à la connaissance rationnelle, soit les développements "théoriques" contenus dans les Haltes, et nous avons là l'explication du sous-titre : "poème à deux voix" , qui renvoie lui-même aux deux rives de la Méditerranée, symbolisées dans une Grenade à la fois rêvée et réelle : Grenade ô ma ville éclatée Ô mon fruit doux de la discorde L'espoir dans notre obscurité Ma prière au chant qu'on accorde Grenade ô le fruit défendu Qui dit le vin de la douleur Qui dit le miel c'est entendu Dira le chant de nos malheurs Ô qui dira dans l'avenir Cette étrange étrangeté De l'homme à lui-même bannir Le propre chant de ses étés Qui dit ma ville dit ton sein rond Le sang et l'orage et l'éclair Qui dit Grenade où nous boirons Le dernier vin de nos colères Et l'instrument de ma romance En deux coupé par les canons Remonte les rivières et danse Sur les deux quais d'où nous venons

09/2021

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Critique littéraire

Récits d'amour et de chevalerie. XIIème-XVème siècle

Ce volume présente les plus merveilleuses histoires d'amour composées entre le XIIe et le XVe siècle. Puisant dans la matière de Bretagne, qui a richement inspiré les romans du roi Arthur et de la Table ronde, dans les contes folkloriques ou dans les traditions littéraires venues de l'Antiquité latine, les auteurs du Moyen Age s'attachent avec subtilité à la naissance du sentiment amoureux et aux angoisses de la passion. L'amour y est toujours lié aux quêtes et aux initiations aventureuses - les tournois, les combats contre les êtres enchantés, la lutte contre les personnages malveillants, les déguisements y jouent un rôle essentiel. Le héros, parfait amant, reste la figure exemplaire ; pourtant, certains récits font place au burlesque et au comique, parfois même au grivois. Le héros n'hésite pas, le temps de quelques ruses, à se faire passer pour un antihéros. La dame, mue par une curiosité hardie, ne tarde pas à promettre ses faveurs. Ainsi, les situations amoureuses, évoquées souvent avec délicatesse et pudeur, peuvent manifester une audace amusée. Pour la première fois dans la littérature du Moyen Age, les héroïnes féminines jouent un rôle de premier plan. Telle la jeune Silence, travestie en garçon, qui découvre à tous son identité féminine lorsque, par des appâts très gourmands, elle réussit à capturer l'enchanteur Merlin ; ou, dans une tonalité plus grave, la belle fille du comte d'Anjou, poursuivie par le désir incestueux de son père, qui trouve, au cours d'une douloureuse errance, un mari très épris, mais subit la malveillance d'une parente envieuse ; elle est finalement sauvée de la calomnie et de la mort grâce au sourire magique de son enfant. D'Ipomédon, chasseur et homme des bois, à Narcisse, la figure mythique née d'un étrange quiproquo ; de Joufroi de Poitiers, l'homme comblé par les femmes, à Jason le volage devenu le modèle de l'ordre de la Toison d'or ; de la dame courtoise pour laquelle s'accomplissent les prouesses les plus étonnantes à ces jeunes femmes qui n'hésitent pas à prendre en mains leur destin, l'imaginaire médiéval, à chaque page, se montre prodigieusement fécond.

05/2000

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Europe

Fabuleux Pays-Bas et Belgique

Guide de voyage aux Pays-Bas et en Belgique avec listes thématiques pour faire les meilleurs choix : Amsterdam, Utrecht, Rotterdam, La Haye, Bruxelles, Bruges, Gand, Anvers, Namur, Wallonie, Liège. Fabuleux Pays-Bas et Belgique vous propose une odyssée visuelle à la rencontre des villes dynamiques, des villages de charme, des paysages enchanteurs et des sites patrimoniaux de ces deux pays riches d'histoire. Leurs nombreux attraits y sont admirablement mis en valeur grâce à une présentation somptueuse que soulignent des photographies spectaculaires. Ce guide vous convie d'abord à l'exploration des cités et régions néerlandaises. Il vous invite à arpenter les rues d'Amsterdam à pied ou à vélo ainsi qu'à naviguer sur ses canaux, avant de vous dévoiler les trésors médiévaux d'Utrecht. Il vous conduit ensuite en Hollande-Méridionale à la découverte de Rotterdam, premier port européen à l'architecture audacieuse, et de La Haye, siège du gouvernement national, établie sur la mer du Nord. Puis, il vous emmène dans les autres provinces du pays de la Frise, la destination la plus " verte " du pays, au Limbourg et à la Groningue en passant par la Drenthe, l'Overijssel, la Gueldre et le Brabant-Septentrional. En Belgique, il vous révèle les secrets de Bruxelles, de sa fameuse Grand-Place aux flamboyants immeubles Art nouveau de Victor Horta ; de Louvain, au patrimoine historique foisonnant ; de Bruges, avec son dédale de canaux et sa profusion de monuments du Moyen Age ; de Gand, ville de musique ; d'Anvers, patrie de Rubens nantie de musées réputés ; de Namur, capitale de la Wallonie ; de Liège, la Cité ardente devenue métropole économique ; de Dinant et sa citadelle ; et du Massif ardennais, poumon vert du pays. Fabuleux Pays-Bas et Belgique renferme en outre un solide portrait historique et culturel de ces deux pays, des listes thématiques pour faire les meilleurs choix selon vos intérêts ainsi que des cartes géographiques claires et précises. D'abord un guide pour planifier votre itinéraire, cet ouvrage vous accompagnera tout au long du voyage, puis vous remémorera un séjour de rêve dans ces contrées fascinantes.

06/2022

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Critique littéraire

Lettres. Tome 1, 1929-1940

Figure emblématique de la littérature du XXe siècle, Samuel Beckett est avant tout connu et reconnu pour sa prose et son théâtre. Ce premier volume de lettres qu'il écrivit de 1929 à 1940 nous offre un portrait personnel et vivant de l'écrivain qui fut également un grand épistolier. Après avoir été lecteur d'anglais à Paris à l'Ecole normale supérieure, il revient à Dublin pour enseigner à Trinity College, et démissionne au bout d'un an et demi, retourne ensuite à Paris, avant de gagner Londres, où il suit une psychanalyse à la Tavistock Clinic. Il relate son voyage à travers l'Allemagne entre 1936 et 1937 avant de s'installer de nouveau à Paris jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Au fil des années, la genèse, souvent difficile, de ses premières oeuvres apparaît : son essai sur Finnegans Wake de Joyce, son étude sur Proust, son recueil de nouvelles Bande et sarabande, ses poèmes rassemblés dans Les os d'Echo et autres précipités, son premier roman Murphy. On découvre l'importance de sa relation avec Joyce et l'immense influence de celui-ci sur son oeuvre. Une familiarité frappante se dessine avec la littérature européenne, notamment avec les oeuvres de Dante, Goethe, Racine et Proust. Beckett révèle dans ses lettres un gons prononcé pour la peinture exposée dans les grands musées européens. Ce document remarquable nous présente un auteur naviguant sans effort entre l'anglais, le français, l'italien et l'allemand, jouant sans cesse avec les possibilités des langues, pratiquant un humour parfois féroce, écrivant dans un idiome à la fois polyglotte, encyclopédique et intertextuel. Mais un Beckett plus intime transparaît également : jeune écrivain à la recherche d'un éditeur essuyant de nombreux refus, il confie ici son obsession de la maladie et de la déchéance physique, tout en démontrant sa fidélité en amitié. Ce premier volume sera suivi de trois autres tomes offrant au lecteur une vision unique sur soixante années d'écriture (1929-1989) d'un grand auteur qui obtint le Nobel en 1969. L'ensemble de cette correspondance sera publié aux Editions Gallimard.

05/2014

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Beaux arts

Comment regarder le Japon

Nouvelle édition dans la collection Guides Hazan. Mieux comprendre la civilisation japonaise de la période protohistorique à la fin de la période d'Edo. Il présente les personnages importants, les écoles de pensée, le pouvoir et la vie politique, la religion, la vie quotidienne, le monde des morts et l'art funéraire. Si la civilisation japonaise fascine et inspire les Occidentaux, attirés par sa simplicité et son austérité comme par son exotisme et son excentricité, elle reste bien lointaine, encore mal connue. Cet ouvrage s'efforce de la faire mieux comprendre, au-delà des caractéristiques qui lui sont communément attribuées. Il couvre un champ chronologique qui s'étend de la période protohistorique jusqu'à la fin de la période d'Edo, marquée par l'ouverture des ports japonais à l'Occident. C'est l'art qui sert ici de fil conducteur, et permet d'approcher au plus près le Japon, dans une société qui a élevé certaines de ces oeuvres au rang de "trésor national" . La première partie, "Les personnages" , est consacrée aux vies de peintres, lettrés, moines ou figures légendaires, et permet d'aborder la mythologie et la naissance des nombreuses écoles de pensée. "Le pouvoir et la vie politique" met l'accent sur l'évolution historique du pays, évoquant les empereurs, guerriers ou chefs militaires et soulignant les déplacements géographiques du centre politico-administratif qui en découlèrent. La troisième partie présente les diffférents édifices sacrés, temples bouddhistes et sanctuaires shintoïstes. Dans "La vie quotidienne" , peintures, paravents et rouleaux illustrés, choisis pour rendre compte en particulier du développement de la ville d'Edo (la Tôkyô actuelle), mettent en évidence les lieux spécifiques de la nouvelle vie urbaine : théâtres, maisons de thé... , et différentes pratiques traditionnelles y sont décrites, comme la cérémonie du thé ou l'ikebana, "l'art d'arranger les fleurs" . Enfin, "Le monde des morts" permet d'aborder la période dite des "tertres anciens" , remarquable par son art funéraire. Au fil de la lecture, on découvrira les innombrables monuments et sites de la civilisation japonaise, temples, résidences aristocratiques et châteaux. Les "Annexes" comprennent une carte du Japon localisant sites et édifices cités, un glossaire, une présentation des musées conservant des collections d'art oriental, ainsi qu'une orientation bibliographique.

08/2018

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Récits de voyage

"Notre coeur tend vers le Sud". Correspondance de voyage 1895-1923

" Pourquoi, donc, quittons-nous ce lieu idéalement beau et calme et riche en champignons ? " s'interroge Freud, alors qu'il séjourne, en compagnie de sa belle-sœur Minna, dans une petite ville du Tyrol du Sud en septembre 1900. " Simplement parce qu'il ne nous reste qu'une semaine à peine, et que notre cœur, comme nous l'avons constaté, tend vers le Sud, vers les figues, les châtaignes, le laurier, les cyprès, les maisons ornées de balcons, les marchands d'antiquités... " Le Sud ? Ce sera d'abord l'Italie. Rome, bien sûr, ses entrailles et ses ruines. Mais bientôt, plus au sud encore, la route de toutes les splendeurs, celle de Naples, de Pompéi, de Ravello, de Positano, de la Costiera amalfitana, de Palerme et d'Agrigente. Prodigieux territoires que Freud découvre la quarantaine venue, lorsque sa situation matérielle l'autorise enfin à voyager. S'instaure alors le rituel chaque année, fin août ou début septembre, lorsque sa femme et ses six enfants ont pris leur quartier d'été, il s'échappe quelques semaines à l'étranger. De cette passion pour le voyage témoignent les 189 cartes postales et les 56 lettres ici réunies en un volume splendide, vibrant de découvertes fastueuses, de la beauté des sites, de l'émotion au quotidien. Freud observe, note, décrit, s'enthousiasme et raconte à son interlocuteur les surprises du jour. Le plus souvent, c'est à sa femme ou à l'un de ses enfants qu'il s'adresse. Son Baedeker à la main, il arpente les chemins de Sicile, déambule dans Rome, goûte aux plaisirs de la bouche et de l'âme. Viendra bientôt le tour d'Athènes. Mais il y aura aussi l'Angleterre et les Etats-Unis. Car si le cœur de Freud tend vers le Sud, sa raison le ramène inexorablement au Nord... En septembre 1923, c'est avec sa fille Anna qu'il se rend à Rome pour la septième fois. Voyage emprunt de nostalgie, visites haletantes des musées. Freud souffre déjà du cancer qui l'emportera, loin du Sud, à Londres, chassé par le nazisme, alors que le monde d'hier a bel et bien vécu. Et ce voyage à Rome, sûrement le sent-il, est pour lui le dernier.

03/2005

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Critique littéraire

Journal 1894-1927

" Dans cent ans nos étonnements feront rire ", écrit en 1896 Marguerite de Saint-Marceaux dans le journal qu'elle tient assidûment de 1894 à 1927. Aurait-elle pu imaginer que ce texte serait un jour édité et que les lecteurs du XXIe siècle y découvriraient une personnalité singulière et un témoignage unique sur son époque ? Née en 1850, mariée successivement à un peintre et à un sculpteur, " Meg " tient un salon dont le fonctionnement en fait un modèle de celui de Madame Verdurin. Bonne pianiste et chanteuse amateur, elle reçoit compositeurs et interprètes, qu'elle détecte avec un flair étonnant, aussi bien que peintres, sculpteurs et écrivains, et entretient avec nombre d'entre eux des amitiés solides. C'est bien sûr ses réceptions (on y rencontre Fauré, Ravel, Alexandre Dumas fils, Colette, Boldini, Jacques-Emile Blanche, Isadora Duncan...) que relate son journal, mais aussi, et bien au-delà, l'ensemble de sa vie, en une chronique qui mêle les aspects privés et affectifs au tourbillon de ses activités : elle est de tous les vernissages, ne manque pas une première au concert ou à l'opéra, visite musées et monuments au cours de voyages à travers l'Europe. En accord avec son temps, elle adopte avec joie tous les aspects du modernisme : elle se promène à bicyclette et découvre les plaisirs de l'automobile, prend des photos, s'émerveille du cinéma, passe son baptême de l'air en 1913 après la guerre, elle juge cependant avec sévérité les transformations de la mode féminine, reflet de l'évolution des mœurs. La plupart des événements contemporains trouvent un écho dans son journal, l'incendie du Bazar de la Charité aussi bien que les inondations de 1910, et l'actualité politique (l'affaire Dreyfus, la guerre...) sur laquelle elle exprime des opinions tranchées. Témoin et acteur privilégié de la vie artistique, Marguerite de Saint-Marceaux, qui chante avec Debussy en 1894 et voit Antonin Artaud jouer Pirandello en 1923, fait participer ses lecteurs à l'effervescence de la création dont Paris est le foyer. Source pour l'histoire, ce journal, publié ici dans son intégralité, procure aussi un plaisir romanesque de lecture.

04/2007

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Critique littéraire

Robert Desnos pour l'an 2000. Colloque de Cerisy-la-salle suivi de Lettres inédites de Robert Desnos à Georges Gautré (1919-1928) et à Youki (1939-1940)

Né en 1900, quand les progrès scientifiques et techniques engendraient une certaine confiance dans l'avenir, mort en 1945, déporté à l'issue d'une guerre où le mépris de la vie humaine, une fois de plus, s'était déchaîné, Robert Desnos, qui n'a même pas connu la première moitié du vingtième siècle en son entier, emblématise pourtant les traits les plus saillants de notre modernité, préfigurant peut-être une manière d'entrer dans notre vingt et unième siècle. Esprit toujours en alerte, il sait capter les nouveautés qu'apporte son époque - tel le cinéma ou la radio dont il suit l'évolution et pour lesquels il crée. Soucieux de décloisonner les arts, il rêve d'" opéras-films " qui réaliseraient la plus complète synthèse des arts. Desnos ? Un homme sans préjugés mais non sans désir, qui, dans un monde toujours déchiré, ne renonce pas à défendre ce qui, à ses yeux, doit l'être : la vie, la liberté, l'amour. D'où ce rôle urgent et toujours circonstanciel de la poésie, passionnée dans l'éloge comme dans le refus. Une poésie agissante, tel est son legs. En ce colloque tenu à Cerisy du 10 au 17 juillet 2000, les participants ont mis en lumière les divers aspects de Desnos poète, son ouverture tant aux arts nés avec le siècle - le cinéma, la radio - qu'à la peinture, la musique - le jazz en particulier, le théâtre, sa virtuosité de journaliste. Analyses et témoignages se sont joints pour préciser l'attitude du poète pendant l'Occupation. Par ces diverses lectures se dessine le portrait de Desnos dont l'œuvre et la vie continuent à faire sens aujourd'hui. Les lettres du poète adressées d'une part à son ami Georges Gautré, lors de son service militaire en 1920-1921 (et même un peu au-delà), d'autre part à Youki lors de la drôle de guerre, en 1939-1940, forment un ensemble inédit qui fait entendre la voix de Desnos, tour à tour chaleureuse, amusée, inquiète. Ses partis pris s'y affirment avec sa vigueur coutumière. A Robert Desnos qui demandait dans " Le Cimetière ", un poème de Contrée : " Puis-je défendre ma mémoire contre l'oubli ? ", nous choisissons de répondre : " Desnos, vous êtes aussi notre demain. "

11/2000

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Littérature française

On l'appellera Téhie Tome 1 : La face cachée

Au matin du 25 septembre 1992, une fusée Titan III s'élève dans un bruit assourdissant au-dessus de la presqu'ile de Cap Canaveral. Elle emporte avec elle la sonde interplanétaire la plus coûteuse jamais lancée par la NASA, Mars Observer. Le 21 août 1993, l'information plonge la communauté scientifique dans un profond désarroi : la sonde est définitivement perdue. Mais ce que le monde entier ignore en cet instant critique, c'est que Mars Observer n'était pas uniquement une grosse boite en acier bardée d'électronique ... il y avait quatre astronautes à bord ! Seul survivant après que la météorite ait heurté le vaisseau, Jean Martinier s'apprête à entamer un voyage retour terrifiant, véritable odyssée solitaire, qui allait durer six longues années. Il ne le sait pas encore, mais pour tous, il est déjà mort ! Il a été porté disparu en mer au large de Long Island, un matin brumeux d'août 1992, soit très exactement un mois avant le lancement de la plus secrète et de la plus incroyable mission de toute l'histoire de la conquête spatiale : Mars Reality ! Amina est une fillette enjouée de huit ans qui vit dans un village perdu au coeur de l'Afrique de l'Ouest. Depuis toujours elle partage un secret avec son grand-père. Un secret bien lourd à porter dans cette partie du monde : elle est surdouée ! Renvoyée de l'école par son instituteur qui l'accuse de tricher, marginalisée au sein de sa propre famille, Amina n'a guère d'autre choix que de fuir. Fuir un univers où elle n'a apparemment pas sa place. En cette sombre année 1993, rien, non absolument rien, n'aurait pu laisser présager qu'un jour ces deux âmes égarées se croiseraient et se lieraient d'amitié ... et pourtant ! Sept ans plus tard, le destin a achevé de tisser sa toile et un fil tenu relie désormais Jean et Amina. Mais le chemin qui mène à leur rencontre est sinueux et semé d'embûches, car entre-temps, bien d'autres fils sont venus s'entrelacer autour d'eux.

12/2016

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Science-fiction

L'oiseau de feu Tome 3 : Les années d'errance

L'Oiseau de feu s'est élancé juste avant que la Tour n'explose et que la Cité de Manokhsor, tel que l'avait prédit MO, l'ordinateur de la Centrale, ne soit engloutie par un gigantesque cataclysme. A bord de la fusée téléguidée se trouvent neuf hommes et femmes ; à la fin du trajet interstellaire vers la planète Ashmev, il n'en restera que trois : Adakhan, Selvah et Laïtha. Si l'île où L'Oiseau de feu s'est posé est remarquablement accueillante — faune et flore s'offrent littéralement à eux —, Adakhan a le sentiment qu'ils devront la quitter avant longtemps et c'est pourquoi, plutôt que de s'abandonner au bonheur, il cherche le moyen d'atteindre le continent qu'il entrevoit à l'horizon. Or, pendant que le quatuor — Selvah a eu un fils, Abhül — effectue la traversée sur le grand radeau construit par Adakhan, une tempête leur fait perdre toutes les possessions apportées de l'Ancien Monde ; c'est donc dans un total dénuement qu'ils aborderont ce continent qui, s'il est nettement plus vaste que leur île d'arrivée, est aussi nettement plus hostile. Et c'est ainsi que commenceront les années d'errance d'Adakhan et des siens, au terme desquelles l'ancien maître-forgeron, devenu le patriarche d'un formidable clan, apercevra enfin la terre promise qui, depuis toujours, avait nourri le moindre de ses rêves... Nourri par ses lectures philosophiques et par la grande tradition romantique allemande, Jacques Brossard a imaginé une société maintenue dans son indigence par un groupe de privilégiés retranchés sous la Tour qui domine la Cité de Manokhsor. C'est à la fois un long apprentissage pour le jeune Adakhan, et une formidable oeuvre de science-fiction qui pose des questions fondamentales sur le pouvoir, le libre arbitre, l'engagement, la religion et le devenir de l'humanité. Discussions philosophiques, fabrication de mots aptes à rendre compte de nouvelles réalités, sollicitation de tous les sens, mystères et inventions scientifiques, aucune stratégie narrative ou discursive n'est négligée par l'auteur pour créer une oeuvre totalisante.

05/2018

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Grandes réalisations

Grand Palais éphémère

Conçu par l'architecte Jean-Michel Wilmotte et installé sur le Champ-de-Mars, le Grand Palais Ephémère est un bâtiment provisoire de 10 000m2 porté par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais et Paris 2024, et réalisé par la société GL Events. Il est destiné à accueillir pendant la rénovation du Grand Palais les grands événements d'art, de mode et de sport habituellement organisés dans la Nef, parmi lesquels Paris Photo, le Saut Hermès et les défilés de Chanel, puis, pendant les JO 2024, les compétitions de judo et de lutte. Véritable prouesse architecturale, sa charpente courbe en double voûte confère au bâtiment une typologie à l'échelle du Champ-de-Mars et s'insère parfaitement sur ce site prestigieux dont l'histoire est, tout comme celle du Grand Palais, très liée aux Expositions universelles qui ont animé l'esplanade dès 1867. Ce livre met en perspective le bâtiment avec cet héritage historique ainsi qu'avec celui de l'architecture éphémère. Mais il permet avant tout de découvrir les coulisses de ce bâtiment hors normes. Quelle en est la genèse ? Comment le chantier s'est-il déroulé ? Quel accueil public lui a-t-il été réservé ? L'ouvrage revient sur les éléments forts de l'architecture du Grand Palais Ephémère : sa nef principale ayant une portée ininterrompue de 51 m dans la largeur et de 33 m dans la profondeur, ses 44 arches en bois monumentales assemblées sur place dans un délai de trois mois, ses propriétés acoustiques et ses vertus écologiques. Résolument ancré dans notre époque, il fait écho à des réalisations architecturales éphémères emblématiques, depuis le Crystal Palace de Joseph Praxton (1851) jusqu'aux réalisations de Richard Buckminster Fuller (pavillon des Etats-Unis à l'Exposition universelle de 1967), Renzo Piano (pavillon IBM, 1984), ou Shigeru Ban (pavillon du Japon à l'Exposition universelle de 2000), et s'inscrit dans la nouvelle typologie des bâtiments interdisciplinaires réalisés ces dernières années. Le Grand Palais Ephémère est un projet exemplaire en termes de sobriété et de respect de l'environnement, qui révèle les aspirations culturelles, environnementales et sportives de notre temps.

12/2022

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Italie, Florence, Toscane

Explorez Florence et la Toscane

Guide Ulysse Florence et la Toscane, l'outil idéal pour planifier un voyage et tirer le maximum de votre séjour : attraits, activités, restaurants, boutiques, bars, hôtels. Le guide Ulysse Explorez Florence et la Toscane est l'outil idéal pour planifier un voyage et tirer le maximum d'un séjour dans cette superbe région du nord de l'Italie. Tout en couleurs et en photos, le guide de voyage Explorez Florence et la Toscane est aussi agréable à consulter qu'ultra-pratique grâce à son format de poche et sa structure facile à comprendre en un clin d'oeil. La première section, intitulée " Le meilleur de Florence et la Toscane ", met en lumière à l'aide de listes thématiques ce que la destination a de mieux à offrir et facilite l'organisation générale de son séjour selon ses envies, tout en ciblant les incontournables. Le chapitre " Découvrir Florence et la Toscane " propose ensuite une série d'itinéraires clés en main pour ne rien manquer des villes et villages de la région : Florence, avec son célèbre Duomo (Santa Maria del Fiore), les oeuvres d'art de sa Piazza della Signoria, ses Palazzo et Ponte Vecchio et ses fabuleux musées tels que la Galleria degli Uffizi (galerie des Offices), la Galleria dell'Accademia et le Palazzo Pitti ; Sienne, avec sa magnifique Piazza del Campo et son splendide Duomo, et ses environs incluant San Gimignano et Volterra ; Le Chianti et ses vignobles légendaires ; Arrezzo, le Val d'Orcia et le Val di Chiana ; Pise et le nord-ouest de la Toscane ; La côte centrale et l'île d'Elbe ; La Maremme et le sud de la Toscane. Pour chaque itinéraire, un plan double-page clair et précis permet de se repérer dans le secteur couvert, avec localisation des attraits, activités, boutiques d'artisans, restaurants, bars, boîtes de nuit et lieux d'hébergement. Impossible de louper quoi que ce soit ! Qui plus est, un système d'étoiles et les coups de coeur d'Ulysse guident le lecteur vers les adresses qui se démarquent. Le chapitre " Florence et la Toscane pratique ", bourré de renseignements utiles pour mieux voyager, complète l'ouvrage. Cartes additionnelles en couvertures : vues générales de la Toscane et de Florence.

03/2022

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Impressionnisme

Quand l'Amérique découvrait Gustave Courbet et l'impressionnisme

Si plusieurs ouvrages ont déjà traité de l'importance de l'impressionnisme français pour la peinture, les rapports entre ces peintres venus des Etats-Unis pour étudier l'art français et leur rôle dans la découverte de Courbet par les collectionneurs et mécènes américains n'y était pas clairement évoqué. Il restait à l'expliquer. C'est précisément le but de ce livre. A l'origine de cette aventure américaine, il y eut le marchand d'art parisien, Paul Durand Ruel. Au début des années 1870, il décida, avec le soutien de la peintre, originaire de Philadelphie, Mary Cassatt, de "? ... révolutionner ce pays de milliardaires ? " et d'y faire entrer, entre autres, les plus belles oeuvres impressionnistes et les meilleures toiles de Courbet, dont beaucoup font, aujourd'hui encore, la gloire des grands musées américains et de prestigieuses collections privées. Flavie Durand-Ruel, historienne de l'art, descendante de l'illustre galeriste, et Mary Morton, conservatrice à la National Gallery de Washington, spécialiste de Mary Cassatt, nous rappellent le rôle essentiel de ces deux découvreurs de la jeune peinture française. Il fallait évoquer les connivences du peintre James Abott McNeill Whisler avec Courbet et les impressionnistes. Whisler fit son apprentissage au plus près de Courbet et tous deux partagèrent une passion commune pour Joanna Hifferman, la belle irlandaise qui posa pour eux. Isabelle Enaud-Lechien, maître de conférences à l'Université de Lille, auteur d'une thèse de doctorat sur Whisler, nous explique ici l'émulation qui le lia à Courbet. Enfin, l'intérêt pour cette peinture moderne provoqua chez beaucoup d'artistes américains l'envie de venir étudier en France et bientôt le voyage vers Paris se fit de manière presque obligée, comme autrefois l'on faisait le Voyage d'Italie. Ils s'installèrent auprès de maîtres, Gauguin à Pont-Aven ou Monet à Giverny. Puis ils rentrèrent chez eux et transmirent à leur tour ce qu'ils avaient appris mais en créant un courant plus personnel aux résonances nationales dont l'impressionnisme américain devait naître. Emily C. Burns, enseignante à l'Université d'Auburn en Alabama et professeur invitée à l'Université d'Oxford comme spécialiste de cet exode artistique, en retrace pour nous l'histoire.

03/2021

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Canada - Québec

Explorez les Cantons-de-l'Est et la Montérégie

Guide Ulysse Explorez les Cantons-de-l'Est et la Montérégie, pour planifier un voyage dans ces régions du Québec : attraits, activités, restaurants, sorties, hôtels. Le guide Ulysse Explorez les Cantons-de-l'Est et la Montérégie est l'outil idéal pour planifier un voyage dans ces régions du Québec. Tout en couleurs et en photos, il est aussi agréable à consulter que pratique grâce à son format de poche et à sa structure compréhensible en un clin d'oeil. Les listes thématiques de l'introduction illustrent ce que ces destinations ont de mieux à offrir et facilitent l'organisation de votre séjour selon vos envies, tout en ciblant les incontournables. Le chapitre " Découvrir " propose des itinéraires clés en main pour ne rien manquer : la Route des vins des Cantons-de-l'Est, le long de laquelle s'étalent plusieurs vignobles et de charmants villages, dont Frelighsburg ; les villes et attraits voisins des lacs Memphrémagog et Massawippi, que ce soit Magog et son ambiance animée, l'élégante North Hatley ou la superbe abbaye de Saint-Benoît-du-Lac ; Sherbrooke et ses musées intéressants ; le parc national du Mont-Mégantic et son fameux ASTROLab, dans l'arrière-pays des Cantons-de-l'Est ; les parcs nationaux du Mont-Saint-Bruno et des Iles-de-Boucherville de la Rive-Sud ; la région du Suroît, ses villes (Vaudreuil-Dorion et Salaberry-de-Valleyfield...) et ses nombreux sites archéologiques ; sans oublier les villes historiques établies le long du Richelieu, telles que Chambly, Saint-Jean-sur-Richelieu, Saint-Denis-sur-Richelieu et Sorel-Tracy. Un plan clair et précis permet de se repérer dans le secteur que couvre chaque itinéraire en localisant les attraits, activités, boutiques d'artisans, restaurants, bars, boîtes de nuit et lieux d'hébergement. Impossible de louper quoi que ce soit ! Qui plus est, un système d'étoiles et les coups de coeur d'Ulysse vous guident vers les adresses qui se distinguent. Le chapitre " Pratique ", bourré de renseignements utiles pour mieux voyager, complète l'ouvrage. A tout cela s'ajoutent des cartes à l'intérieur des couvertures dépliantes : vue générale des Cantons-de-l'Est et de la Montérégie et leurs accès.

05/2021

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Histoire de l'art

Journal d'un collectionneur. Marchand de tableaux

L'auteur de ce journal est né en 1881. " Il était marchand de tableaux, fils de marchand de tableaux, témoin des changements révolutionnaires qui, dès la découverte de Cézanne, virent s'imposer de par le monde une conception de l'art tout à fait nouvelle. " René Gimpel avait hérité d'une approche traditionnelle de la peinture et il manifesta toujours une préférence pour les grands maîtres français du xviiie siècle, notamment Chardin. Mais cela ne l'empêcha pas de reconnaître le génie, même sous le masque d'un style nouveau : Braque, à ses yeux, avait atteint la même perfection. Issu d'une famille qui avait fui l'Alsace, scandalisée par les termes du traité de 1871, il était lui aussi animé par cet esprit de révolte qui le conduisit à s'enrôler, comme ses trois fils, dans la Résistance. Interné par Vichy, puis arrêté par les Allemands, il fut déporté à Neuengamme où il mourut en janvier 1945, ayant préparé ses codétenus à la Libération en leur enseignant l'anglais à travers des promenades virtuelles dans les grands musées du monde. René Gimpel commence à écrire en 1918. " L'intérêt de l'ouvrage est bien souvent au-delà de la petite histoire ou de l'anecdote. René Gimpel lui-même savait voir et regarder. Il a le sens du trait ; son oeil est d'un caricaturiste et son Journal se remplit ainsi d'esquisses très personnelles. Il a tout su, tout vu de la peinture pendant quarante ans " , naviguant entre l'Amérique et l'Europe, contribuant à bâtir outre-Atlantique les plus grandes collections : celles de Frick, des Rockefeller, des Rothschild, de Ford, de J. -P. Morgan... Il côtoie les artistes Braque, Mary Cassatt, Forain dont il rapporte les bons mots, Marie Laurencin, Matisse, Monet, Picasso, le vieux Renoir qu'il décrit peignant avec des pinceaux attachés au bout de ses bras, Soutine, Utrillo ; mais aussi les marchands : Joe Duveen, son beau-frère, Durand-Ruel, Paul Rosenberg, Nathan Wildenstein dont il fut l'associé, Ambroise Vollard... Il croise critiques et écrivains, Apollinaire, Berenson, et surtout Marcel Proust qu'il rencontra, dès 1907, à Cabourg, où ils séjournaient dans le même hôtel. Leur passion commune pour Vermeer les lia d'une profonde amitié.

02/2023

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Histoire d'entreprises

Elon Musk. De Tesla à X, les défis de l'homme qui invente notre futur

Qui est véritablement Elon Musk ? Autodidacte fantasque, nouvelle étoile de la Silicon Valley, inventeur fou (voiture électrique, train en tube, SpaceX etc.), provocateur assumé... Cette biographie mise à jour décrypte le mythe de l'imprévisible Monsieur Musk. L'incroyable saga du créateur de Tesla, Hyperloop et Space X PayPal, Tesla, Starship, Model X, Neuralink, OpenAI, Hyperloop, Twitter devenu X... Autant de marques à l'avant-garde de la technologie : une fusée réutilisable qui banalisera le voyage vers Mars, une voiture électrique de luxe et un train sous tube plus rapide que l'avion. Leur concepteur : un autodidacte surdoué, Sud-Africain naturalisé américain. Dès le milieu des années 1990, Elon Musk, né en 1971, pressent l'impact d'Internet sur notre quotidien. Son credo : transformer les découvertes scientifiques en projets réalisables et lucratifs. Innovateur génial, père de sept garçons dont le dernier se prénomme X A-12, il aligne les défis et n'hésite pas à prendre des risques, quitte à sacrifier sa vie familiale et à s'aliéner une partie de son entourage professionnel. La performance est son seul critère. Mi-play-boy, mi-cow-boy de l'espace, l'homme qui veut coloniser la planète rouge est devenu en quelques années l'incarnation de la Silicon Valley. Ambitieux, visionnaire, mégalo, déroutant, adepte des déclarations fracassantes, l'homme le plus riche de la planète - après Bernard Arnault - est aussi l'un des plus fantasques et des plus imprévisibles : le Howard Hughes du XXe siècle. Luc Mary suit les traces d'Elon Musk depuis son enfance à Pretoria jusqu'aux essais de la puce de Neuralink sur l'être humain, en passant par les succès des lanceurs SpaceX. Grâce aux témoignages de proches, il dévoile la personnalité d'un entrepreneur hors du commun, aussi performant sur le plan technologique qu'il est exigeant envers lui-même et ses équipes. Cette édition constitue la mise à jour d'Elon Musk, l'homme qui invente notre futur (2021), et revient notamment sur les éclats et scandales qui ont récemment émaillé la vie du businessman, dont son acquisition chaotique de Twitter et son implication dans le conflit russo-ukrainien...

02/2024