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Droit

LA MORT DU ROI. Essai d'ethnographie politique comparée

Personne ne saura jamais ce qui s'est passé dans la tête et le cœur des Français le 8 janvier 1996, à l'annonce de la mort de François Mitterrand. Mais on a vu - dans le psychodrame national, dans la double cérémonie de Notre-Dame et de Jarnac - refleurir avec abondance la métaphore historique des " deux corps du roi ". Fallait-il la prendre au pied de la lettre ou à tout le moins la prendre au sérieux ? C'est, en somme, le sujet même de ce livre, sorti d'un séminaire tenu au chaud dans le cadre de l'Ecole des hautes études en sciences sociales. De la réponse qu'on donnera à cette question dépend l'idée qu'on se fera du pouvoir et de son dépositaire dans le monde contemporain. Le sous-titre du livre dit assez sa méthode. Fondée sur l'étude structurelle de la mort de l'ancien président de la République, la comparaison s'imposait avec le passé : la Révolution française, de la mort de Louis XVI à celle de Marat ; la IIIe République, où se met en place le cérémonial national autour de la mort de Gambetta, de Félix Faure, des funérailles du maréchal Foch. Et la comparaison dans l'espace avec des chefs d'Etats de statuts divers - de la " canonisation " de Lénine à l'héroïsation de Kennedy, de la mort annoncée de Franco à celle, inattendue et télévisuelle, du Brésilien Neves - permettait de distinguer entre ce qui, dans cette affaire, peut passer pour une constante de l'époque et ce qui relève de la spécificité française ou de la nature sacrée du pouvoir.

11/1999

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Histoire de France

Génération Tonton

Sous la figure tutélaire de François Mitterrand, dit « Tonton », toute une génération s’est épanouie sur les scènes contrastées des années 1980 à 2011 : cette génération, c’est celle des rejetons de 1968, héritiers de la fin des illusions, menacés par le chômage de masse dont ils ont essuyé les plâtres, subissant déjà la lutte des places dans le monde du travail, en attendant la fin de la partie sexuelle avec le sida. En 1981, l’histoire les a réinventés à toute allure : avènement de la gauche en France, abolition de la peine de mort et libéralisation des ondes, désindustrialisation massive, big bang audiovisuel, marche civique des Beurs et mouvements humanitaires, néolibéralisme, Pologne et Chute du mur, Guerre en ex-Yougoslavie, Irak et terrorismes, nouvelles peurs contemporaines, nouvelles utopies, désintégration des idéologies…Ils avaient entre 16 et 25 ans le 10 mai 1981, et plus rien n’a été pareil. Cette enquête, menée comme un roman balzacien, suit les trajectoires d’une cinquantaine de « héros » de ce moment-clef jusqu’en 2011, date à laquelle ils auront 50 ans. Comme dans un roman, ils se croisent, se séparent, se retrouvent à la faveur des événements et des ruptures qui ont marqué ce quart de siècle. Le « casting » est composé de gens connus ou non, représentatifs de cette génération charnière : politiques (Montebourg, Peillon, Valls, Boutih), syndicalistes, militants associatifs, humanitaires, artistes (Porte, Séra, Guetta, Chao), écrivains, intellectuels (Onfray), médiatiques (Bellanger, Naulleau, Patino, Olivennes) etc.Ils auront 50 ans le 10 mai 2011. L’avenir dira s’ils sont les oubliés de l’histoire ou si leur tour est venu de dessiner un destin collectif.

03/2011

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Sciences politiques

Itinérances inattendues

Jacques Valade s'exprime longuement pour la première fois, plus de 60 ans après son premier "engagement public" en tant que doyen de la Faculté des Sciences de l'université de Bordeaux. Homme politique à la carrière nationale (ministre, vice-président du Sénat) et locale (il a présidé successivement le département de la Gironde et la région Aquitaine, en étant par ailleurs adjoint au maire de Bordeaux pendant trente ans), c'est un témoin exceptionnel de la vie politique française qui s'exprime dans ce livre d'entretiens avec Jean Petaux. "Découvert" par Jacques Chaban-Delmas qui le choisit comme suppléant, pour un premier mandat électoral, en août 1970 lors de la fameuse "Bataille de Bordeaux" qui oppose alors le premier ministre en fonction (Chaban) au "duc de Lorraine" (JJSS), Jacques Valade va gravir, une à une, toutes les marches d'un cursus honorum d'abord et avant tout "républicain". L'enfant de Nansouty, né le 4 mai 1930, va terminer sa carrière publique, entre 2008 et 2017, comme ambassadeur thématique pour la coopération décentralisée en Asie. C'est toute son histoire, ses joies, ses échecs, ses bonnes et mauvaises surprises, qu'il nous livre en toute franchise. On y croise Pompidou, Chaban évidemment, Mitterrand, Chirac, Juppé, Sarkozy, mais aussi des "personnalités locales", alliées ou adversaires politiques, parfois un peu des deux. En répondant aux questions de Jean Petaux, Jacques Valade aborde aussi des sujets qui lui sont chers : la coopération décentralisée, la recherche scientifique ou le Japon et la Chine... Tout cela se déguste avec le même plaisir qu'un Médoc ou un Saint-Emilion. Avec un cahier-photos de 16 pages.

11/2021

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Actualité et médias

Le Scandale Eurotunnel. Enquête sur une extravagante aventure

Après vingt ans d'existence mouvementée, Eurotunnel, asphyxiée par 9 milliards de dette, frôle depuis l'été 2006 le dépôt de bilan. Avec, pour conséquence, la ruine de ses quelque 800 000 petits actionnaires. De quoi donner, en pleine campagne électorale, des sueurs froides aux hommes politiques actuels, qui n'ont eu de cesse d'éviter que cette bombe à retardement leur explose à la figure. Promoteurs du projet en 1986, les Etats français et britanniques portent une lourde responsabilité dans ce fiasco. Pas seulement parce que François Mitterrand et Margaret Thatcher ont refusé de mettre le moindre centime d'argent public dans cette aventure dont les banquiers savaient qu'elle ne serait jamais rentable. Mais parce que tous, de droite comme de gauche, ont incité les petits porteurs à vider leur bas de laine dans le tunnel - 4 milliards d'euros -. assurant que leur " acte de foi " leur apporterait la richesse. Un mensonge nécessaire pour mener à bien ce " projet du siècle " attendu depuis cent ans. Ce livre n'est pas seulement la chronique d'un scandale financier digne de celui de Panama. II raconte aussi les affres endurées par les petits épargnants bernés, dévoile les batailles internes rocambolesques entre dirigeants français et britanniques, explore le mystérieux incendie de 1996 ainsi que la prise de pouvoir des petits actionnaires en 2004, emmenés par le remuant Nicolas Miquet, revient sur les dernières et monstrueuses négociations avec les créanciers, etc. Bref, décrit les coulisses et le fonctionnement concret mal connus de ce groupe franco-britannique qui a raccroché l'Angleterre au continent et aspire à devenir une " entreprise normale ".. sans jamais y parvenir.

10/2006

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Histoire de France

Un homme de liberté. Itinéraire de la vie d'Abel Farnoux

" Farnoux est une figure passionnée, hussard ou voltigeur, c'est selon les événements. Mais il n'appartient à aucune caste, faction ou fratrie. Il refuse et déteste l'embrigadement ou, comme il dit, l'encartage. C'est sans doute pourquoi sa vie ressemble à un roman d'aventures. " Nous voilà prévenus : " La traversée qui débute ne sera que résistance, tumulte et désobéissance. " Résistant, déporté à Buchenwald puis sur la ligne Siegfried, s'évadant enfin et endossant alors l'uniforme de l'armée US... Pour l'ôter peu après et repartir en Afrique... Qui oserait parler d'un homme ordinaire ? Pourtant, Abel Farnoux se veut ainsi. Il demeure que celui qui fut le conseiller spécial d'Edith Cresson à Matignon a fréquenté le siècle de près. De Dakar au Maroc, du Maroc à l'Algérie, sans oublier l'Italie et les États-Unis, de l'industrie privée au ministère des Affaires européennes, il a été de nombreux combats. Des premières liaisons téléphoniques avec l'Afrique à la naissance de la télévision couleur en Europe, il fut un acteur privilégié, mais " ordinaire ", tient-il encore à préciser, de l'industrie électronique. Et avec la même passion, il milita contre la torture en Algérie, contribua à la construction de l'Europe ou à l'ouverture des pays de l'Est. Son itinéraire exceptionnel, ses rencontres avec Teilhard de Chardin, Senghor, ses rendez-vous avec Mitterrand, Chaban-Delmas, Andreotti..., il a accepté de les confier à Jean-Michel Riou qui a su écouter et nous faire revivre, avec un talent rare d'écrivain, l'histoire d'un homme de liberté.

10/2002

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Humour

Mémoires d'un artis'tocrate

Les mémoires sensibles et décalés d'un utopitre Le 16 juin 1950, saint Pierre ouvre violemment la porte du bureau des naissances. - ; Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? J'apprends que vous comptez faire naître Marc Jolivet demain à seize heures ? - ; Oui. - ; Montrez-moi la fiche ! Un ange l'apporte en toute hâte. Saint Pierre la scrute. - ; Mais c'est criminel ! Il n'est pas du tout fini ! - ; Pas fini ? Il a quand même deux bras, deux jambes et une tête, le minimum, quoi. - ; Qu'est-ce que je lis ? A partir de vingt ans, il ne prendra plus l'avion ? Plus jamais ? Conscience écolo ? - ; Non, peur. Furieux, saint Pierre brandit la liste. - ; Quoi ? Et en plus, il ne monte pas dans les ascenseurs, il a peur du bateau et il n'ose pas manger des moules ? En haut lieu, ils nous demandent de concevoir un héros, et vous nous livrez un petit bonhomme hyperphobique, hyperactif... ! Un long silence. - ; Comment avons-nous pu en arriver là ? - ; La grève des anges, saint Pierre. Humoriste, comédien, clown, metteur en scène, réalisateur, écolophile et europhile, Marc Jolivet nous raconte, avec sincérité et humour, sa belle existence d'" artist'ocrate " - son enfance difficile, ses étés animés au Club Med, ses années " Récho et Frigo " avec son frère Pierre, ses engagements pour la planète, ses amours et désamours... Au fil d'anecdotes souvent cocasses, toujours drôles, il nous entraîne à la rencontre d'une foule de personnalités : Jeanne Moreau, Daniel Balavoine, Coluche, Raymond Devos, François Mitterrand, Nicolas Hulot, Serge Lama, Daniel Auteuil, Michel Drucker, le fantôme de Jean Jaurès et tant d'autres...

06/2021

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Histoire internationale

Alain Juppé et le Rwanda

Le genocide des Tutsi rwandais commencé à la vitesse de l'éclair, en avril 1994, accompli avec une vertigineuse efficacité par les extrémistes hutu - un million morts en trois mois - est un moment tragique de l'histoire de l'humanité. C'est aussi une page de l'histoire politique et militaire de la France. Bientôt vingt ans après, l'ignorance, l'oubli semblent gagner du terrain, malgré certaines avancées de l'institution judiciaire qui ne veut plus aider les tueurs rwandais à échapper à la justice de leurs pays. L'enquête parlementaire de 1998, qui n'a reconnu qu'une "une erreur de jugement" de la part des autorités françaises, a été, comme le dit l'historienne américaine Alison Des Forges, "bien loin d'établir la responsabilité des décideurs politiques et militaires". Les enjeux de la France au Rwanda en 1994 demeurent toujours obscurs, la réalité la collaboration française avec le gouvernement rwandais du génocide que les acteurs, les témoins, les politologues, des historiens, une partie de la presse ont révélée, depuis plusieurs années, toujours masquée en France. Ce livre est l'oeuvre d'un citoyen qui tente d'explorer l'action et la ligne de conduite du chef de la diplomatie française, Alain Juppé, au Rwanda, d'avril 1993 à décembre 1994. Par rapport à François Mitterrand qui régnait depuis treize ans sur la politique étrangère, et face à la complexité de la crise rwandaise, comment se situait-il ? A-t-il accordé à ces événements monstrueux l'importance et l'attention qu'ils méritaient ? Enfin, a-t-il fait preuve de discernement, vertu cardinale en politique ?

02/2014

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Littérature française

Bon petit soldat

Être ou ne pas être. Être un secret inavouable, affublé d’un prénom impossible, une vie entre les lignes : une enfant cachée. Être la fille du président Mitterrand ou ne pas être du tout. Être la progéniture adorée à la maison, au sein d’un trio aussi idéal que mythique, mais n’être rien ailleurs – rien, nada, personne. Être la soeur, la belle-fille, la nièce, la cousine, et la tante, d’une ribambelle de frères, belle-mère, oncles, cousins et neveux qui, eux, ne savent pas qui vous êtes. Et puis soudain la lumière, pleins feux ; les flashs, le scandale. Être sa fille, enfin, officiellement. Un objet de curiosité, de suppositions, de préjugés, de rancoeur – ne vit-elle pas aux crochets de la République ? De harcèlement aussi, quand les paparazzi campent devant chez elle. Et puis devenir l’héritière morale. Le portrait craché. La représentante. Devenir lui, un peu. Mais jamais soi-même. Comment échapper à ce sortilège originel qui l’empêche d’être autre chose qu’un « bon petit soldat » ? Comment protéger ses propres enfants, comment leur transmettre un héritage à la fois si prestigieux et si tortueux, sans qu’ils en souffrent à leur tour ? C’est sous forme de journal que Mazarine Pingeot a choisi de transcrire ces réflexions, au fil des mois de la campagne présidentielle durant lesquels le combat personnel est sournoisement venu se mêler au combat politique. Reprenant le fil là où elle l’avait laissé il y a sept ans, concluant Bouche cousue sur l’espoir d’un lendemain meilleur, elle fait de son écriture, vibrante et exutoire, le lieu d’une étonnante introspection collective.

10/2012

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Sciences politiques

Le regard d'un diplomate sur le monde. Les racines des temps nouveaux 1960-2010

L e regard d'un diplomate sur le monde, 1960-2010, s'inscrit dans la lignée des trois premiers ouvrages de Jean-Bernard Raimond. Ce ne sont pas des mémoires, mais le récit des temps forts de l'histoire contemporaine qui ont contribué à transformer radicalement le monde dans lequel nous vivons : les événements de 1968, la révolution polonaise de Solidarnosc, la chute du mur commémorée le 9 novembre, la question des Balkans, au coeur de l'actualité, en raison même de l'espoir pour la Serbie et le Kosovo d'une stabilité retrouvée grâce à la progression des institutions européennes, les conséquences de la guerre d'Irak, les problématiques nouvelles d'une Chine en plein essor, éclairées par les mémoires secrets publiés en mai 2009 de Zhao Ziyang le dirigeant chinois inventeur de la réforme économique de Deng Xiaoping. Plusieurs acteurs du monde moderne occupent une place centrale dans ce livre : Georges Pompidou, qui a été et reste pour Jean-Bernard Raimond une des personnalités françaises les plus marquantes qu'il ait connues ; Saddam Hussein que l'auteur a rencontré en 1996 avant que n'éclate la guerre recherchée depuis la première crise du Golfe par les milieux influents des Etats-Unis ; François Mitterrand et Jacques Chirac, dont Jean-Bernard Raimond a été le ministre des Affaires étrangères sous la première cohabitation - qui fut confrontée à l'affaire des otages ; enfin, Jean-Paul II et Mikhaïl Gorbatchev, sans lesquels notre monde contemporain ne serait pas tout à fait ce qu'il est. Au-delà des péripéties politiciennes de notre hexagone, le lecteur découvrira comme un livre ouvert les vraies questions du monde issu de 1989.

04/2010

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Economie

Un autre capitalisme n'est pas possible

Le capitalisme est en crise. Il pourrait même s'agir d'une des plus graves crises de l'histoire moderne. Et pourtant, à suivre l'actualité au jour le jour, l'opinion publique peut avoir le sentiment que cette crise est déjà derrière nous. Or, le pire est sans doute encore à venir, malgré les propos rassurants tenus et les aménagements envisagés. En effet, la réactivation annoncée de l'intervention étatique a notamment pour objet la négation de la nature de biens publics à la fois gratuits et libres de composantes fondamentales du patrimoine commun de l'humanité, comme le savoir, l'éducation ou les infrastructures sociales et des ressources naturelles. Ce livre nous propose un voyage dans les "entrailles du monstre ", car c'est la dynamique même du capitalisme qu'il faut examiner et mettre à nu pour engager la grande transformation dont l'humanité et la planète ont besoin. L'appel à la contre-offensive est lancé dans la théorie comme dans la pratique. Les limites des politiques économiques menées par les gauches au pouvoir sont mises en évidence à partir de l'étude de quatre expériences: celles de Barack Obama aux Etats-Unis, de François Mitterrand en France (1981-19861, de Lula au Brésil et de Hugo Chavez au Venezuela. C'est évidemment vers l'Amérique latine que les yeux se tournent. Les efforts de transformations sociales et de régionalisation mises au service des peuples font la démonstration qu'il est possible de passer de la défensive à l'offensive et d'ouvrir à nouveau les débats sur les alternatives anticapitalistes et les processus de transition socialiste.

02/2010

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Philosophie

Mémoires. Edition intégrale

Jean-François Revel avait déjà acquis une large célébrité lorsque, en 1993, à presque 70 ans, il s'engagea dans une aventure toute nouvelle : la rédaction de ses Mémoires. Cette éblouissante traversée d'un demi-siècle d'histoire, de culture et de rencontres confirma que l'écrivain n'était inférieur ni au philosophe ni à l'essayiste. En janvier 1997 parut Le Voleur dans la maison vide. L'événement fut à la hauteur de ses ambitions, Revel s'inscrivant dans la lignée des plus grands mémorialistes, celle du cardinal de Retz et de Saint-Simon. L'ouvrage parcourt un territoire foisonnant, de l'enfance marseillaise à la direction de L'Express, de la Résistance, où Revel fut très actif, aux séjours mexicain et italien, hauts en couleur, de ses amitiés avec Breton, Bunuel, Raymond Aron ou Vargas Llosa à son bref compagnonnage avec François Mitterrand, des subtilités de la gastronomie aux pièges de l'alcool... Portés par un sens saisissant du récit et du portrait, ces Mémoires au style inimitable illustrent ce que valent, chez un homme d'une inlassable curiosité, pourfendeur des idées reçues, le courage du caractère et la force de l'esprit. Dans cette édition définitive figurent un chapitre qui avait été retiré du manuscrit originel du Voleur dans la maison vide et cinq autres entièrement inédits initialement destinés à former, sous le titre pittoresque de Bada, une suite qui fut interrompue par la maladie et la mort de l'auteur. Encore enrichi ici d'entretiens donnés en juin 2002 à France Culture, ce témoignage s'impose comme une oeuvre politique et intellectuelle de premier ordre.

01/2018

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Histoire internationale

Le monde est mon métier. Le journaliste, les pouvoirs et la vérité

L'un a vécu et couvert la décolonisation, l'autre la fin du communisme. Témoins et, souvent, acteurs des deux fractures de l'histoire qui ont fait les temps présents, Jean Lacouture et Bernard Guetta confrontent, ici, leurs espoirs et leurs mémoires, leurs ferveurs et leurs déceptions. De Hanoi à Alger, de Varsovie à Moscou, en accord ou en désaccord, ils font revivre les grands moments de l'après-guerre avant d'analyser le présent, ce " paysage après la bataille ". Avec eux, nous rencontrons Nasser et Jaruzelski, Hô Chi Minh et Reagan, Gorbatchev et Mitterrand, Kuron et Ben Bella, les dissidents et les fedayins... Sans fard, ils racontent comment ils ont rapporté ce qu'ils ont vu, les responsabilités qui pesaient sur eux, leurs engagements et l'immense difficulté du journalisme, ce métier de passeur entre les mondes et les cultures. Cette double fresque éclaire ainsi les coulisses de l'information. Peut-on tout dire ? A chaque instant ? Le doit-on ? Peut-on annoncer ce qu'on pressent mais qui n'est pas encore avéré ? Epouser une cause ? Tirer des conclusions à chaud ? Jusqu'où un journaliste peut-il, comme ils l'ont fait, interpréter l'événement et non pas seulement le photographier ? Le monde est mon métier, c'est le roman vrai du dernier demi-siècle. C'est le bruit et la fureur de l'histoire revisitée par deux journalistes dont la lucidité n'éteint pas l'enthousiasme. Des rizières d'Indochine en février 1945 aux tribunes de la Coupe du monde de rugby en septembre 2007, Jean Lacouture aura vécu une des carrières de journaliste les plus longues et diversifiées de sa génération.

11/2007

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Critique littéraire

Nouveaux Cahiers François Mauriac N° 24

Nouveaux Cahiers François Mauriac N° 24 (2016) LES CHEMINS DE LA CREATION "L'ART N'EST QUE L'OMBRE DES CHOSES A VENIR" Avant-propos, par Caroline Casseville Comment se débarrasser de Thérèse. Remarques sur la création romanesque chez François Mauriac, par Jacques Monférier Le laboratoire d'écriture mauriacien dans le manuscrit de La Fin de la nuit, par Pier Luigi Pinelli Des revues au recueil : Dramaturges de François Mauriac, par Elisabeth Le Corre . Mauriac pédagogue du droit dans Le Noeud de vipères, par Yann Delbrel Le fils témoin de la création du père, Le Temps immobile de Claude Mauriac, par Caroline Casseville Une école des Lettres dans les années 1930, Audiberti et ses mentors, par Jeanyves Guérin Cocteau et la création, variations autour de "la poésie de théâtre" , par Marie Cléren Ecrire signifie-t-il témoigner ou se faire comprendre ? Ferdinand Peroutka face à la postérité, par Marcela Pou ová Définir sa propre position au sein du champ littéraire : Marguerite Yourcenar et le roman historique, par Nicolas Di Méo Modiano : itinéraire d'un héritier des "années sombres" , par Jean Touzot L'écriture de la réconciliation dans l'oeuvre de Sylvie Germain, par Václava Bakesová L'écriture et ses ruses. Lecture de Chevrotine, roman d'Eric Fottorino, par Claude Lesbats La traduction comme découverte des chemins de la création, par Pavla Dole alová INEDIT Lettre de François Mauriac à sa mère, Claire Mauriac, présentation par Caroline Casseville VARIA Mauriac et Mitterrand, François de Guyenne et François de Saintonge, par Jean-Yves Perrot Maurice Barrès et François Mauriac, lecteurs de Blaise Pascal, par Fenghua Jin Publications 2015 L'année Mauriac 2015

04/2018

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Histoire de France

Cahiers secrets de la Ve République. Tome 1, 1965-1977

" Le lecteur ne trouvera ici que des choses vues, des événements vécus, des rencontres, des conversations au fil des jours. Je n'ai à aucun moment voulu faire œuvre d'historienne. D'autres s'en sont chargés, se chargeront demain de retracer l'histoire de la Ve République, du général de Gaulle à Nicolas Sarkozy. Ici, il ne s'agit que de journalisme, avec tout ce que ce mot contient d'immédiat, d'incomplet, de personnel, de subjectif. " Quant aux lieux dans lesquels la plupart des propos rapportés dans ces pages ont été recueillis : il s'agit de l'Assemblée nationale le plus souvent et, plus largement, de ce quadrilatère "microcosmique" où, entre Matignon et l'Élysée, le Palais-Bourbon et celui du Luxembourg, entre les Finances et la Justice, ministres et commis de l'État se surveillent du coin de l'œil, se sourient mais ne se pardonnent rien. Des congrès politiques, en marge des longs discours prononcés à la tribune par les uns tandis que les autres, dans les couloirs, se chargent de distiller leurs vérités. Des rédactions, enfin, où chacun échange son dernier tuyau. Car ces chroniques sont aussi, d'une certaine façon, celles des amis et amies journalistes qui m'ont accompagnée tout au long du parcours. " Cette histoire commence donc dans l'été 1965. La première élection du président de la République au suffrage universel doit avoir lieu dans six mois. A gauche, le maire socialiste de Marseille, Gaston Defferre, s'est porté en première ligne. En retrait, François Mitterrand attend. A l'Elysée, le Général ne se sent pas menacé... "

11/2007

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Cinéma

Pascal

" Nous nous sommes aimés, nous nous sommes haïs, nous nous sommes réconciliés et nous sommes - enfin et à jamais - devenus amis ", raconte Dominique Lozac'h de Pascal Sevran, l'homme avec lequel il a conçu la mythique Chance aux chansons. Qui pouvait donc mieux que son premier grand amour brosser le portrait de cette figure des médias et du patrimoine musical français ? Un portrait sincère, touchant, tendre, délivrant aussi bien des anecdotes truculentes - les travers de la télévision ; des scènes mémorables avec François Mitterrand, Charles Trenet, Lucienne Boyer, Mireille...; des révélations sur Dalida et le jour de son suicide... - que la vérité sur les doutes et coups de gueule contestés de Sevran. A la fois amant et complice, presque un père, le parolier des mythiques Il venait d'avoir dix-huit ans, A ma manière, Vous étiez belle, Madame, joua pour lui le rôle de Pygmalion. Un mentor talentueux, cultivé, angoissé, exigeant, parfois de mauvaise foi, voire injuste, un guide qui avait tout fait pour entrer dans la lumière sans pour autant livrer ses secrets. Ce voile de mystère, de multiples amis du disparu - Michel Drucker, Sheila, Orlando, Brigitte Bardot, Alice Dona, Hervé Vilard, Bernard Montiel, Henry Chapier, Tintin... - ont tenu à le lever en apportant à leur tour des témoignages inédits, admiratifs mais jamais complaisants. Ce voile de mystère, cet ouvrage de Dominique Lozac'h et Grégoire Colard - autre ami et confident de l'animateur-producteur ayant poussé ce témoin privilégié dans ses retranchements - le déchire aujourd'hui pour livrer le vrai visage de la star de télévision, de l'homme de lettres, de l'homme tout court.

10/2008

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Actualité et médias

Erreurs fatales. Comment nos présidents ont failli face au terrorisme

Que ce soit par aveuglement, naïveté ou passivité, nos présidents successifs ont, depuis plus de trente ans, commis des erreurs fatales face au terrorisme, avec des conséquences graves pour notre sécurité. Improvisations après les attentats, réformes retardées ou bâclées, gestion chaotique des prises d'otages, marginalisation des juges, déni de la montée du djihadisme intérieur, failles du renseignement, confusions diplomatiques, faux pas militaires, comme en Libye ou en Syrie, dérapages en Afrique : la liste est longue. Longtemps, nos présidents ont cru que la France serait protégée par un dispositif judiciaire et policier qu'ils croyaient efficace. Mais le feu couvait, les alertes ont été nombreuses, et nos gouvernants ne les ont pas entendues, y compris au lendemain des attaques meurtrières de 2015, dont certaines auraient pu être évitées. Alors que plusieurs vagues d'attentats ont mis en lumière les carences du pilotage de la lutte antiterroriste et du renseignement, ainsi que l'absence de coordination et de prévention, rien n'a été fait pour y remédier efficacement. Pendant deux ans, Vincent Nouzille a enquêté sur ces ratages, en recueillant des témoignages inédits d'acteurs de premier plan et en collectant des centaines de documents confidentiels. Des dérives de la cellule antiterroriste de Mitterrand aux surenchères martiales de Hollande, en passant par les rapports enterrés par Chirac et l'affaiblissement du renseignement de terrain par Sarkozy, son récit apporte de nombreuses révélations sur la lutte antiterroriste vue de l'Elysée et dresse un bilan accablant de l'action - ou de l'inaction - de nos présidents face à une menace grandissante. Il démontre que le prochain élu devra avant tout faire preuve en la matière de lucidité et de courage.

01/2017

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Géopolitique

La civilisation opprimée. Plaidoyer pour une nouvelle ère de confiance Nord-Sud

Ancien ministre de la Culture du Qatar, ancien ambassadeur du Qatar en France, aux Etats-Unis, à l'Unesco et à l'Onu, Hamad Ben Abdulaziz Al-Kawari livre son parcours d'homme de paix, d'ouverture et de culture, en faveur d'une amitié entre Orient et Occident. L'intime conviction d'un homme de paix et de culture La métamorphose emblématique de Doha, ville-phare du Qatar, lui est largement attribuée. Hamad Al-Kawari, alors ministre de la Culture de son pays, en fut l'initiateur et la cheville ouvrière. Ancien diplomate et délégué du Qatar à l'Onu, ce " fils du désert " se forme à l'université du Caire, à Beyrouth, puis à New York. Progressiste et humaniste, il milite avec succès pour la liberté de presse lors de la création de la chaîne qatarie Al-jazeera. Au-delà du seul conflit israélo-palestinien, celui qui se définit comme un humaniste, rêvant " d'ouvrir des brèches dans les murs que s'inventent stupidement les nations ", oeuvre à changer les regards sur les cultures du monde arabe. Candidat à la direction générale de l'Unesco, institution au sein de laquelle il a longtemps siégé, cet intellectuel arabe ouvert et constructif a connu l'opprobre et l'ostracisme. C'est comme représentant d'une civilisation " opprimée, dénigrée ", qu'il s'est vu éconduit par une " coterie arabe et germanopratine impitoyable et manoeuvrière ". Intermède que cet homme de paix, décoré par Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand et François Hollande, ne peut et ne veut aujourd'hui plus taire. Il livre ainsi un témoignage poignant sur les arcanes des grands cénacles internationaux de notre époque.

03/2021

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Actualité et médias

La République des copains

La compétence comme seul critère ? Le talent comme unique motif de nomination ? La vertu comme CV ? On aimerait le croire dans l'attribution des postes-clefs du pouvoir. On aimerait rêver que les préfets, les responsables de la police, les membres du Conseil d'Etat ou de la Cour des comptes, les ambassadeurs, les patrons des entreprises publiques..., soient uniquement choisis selon leurs aptitudes et qualités. On aimerait... mais on se berce d'illusions. Car est-il vraiment si loin le temps où l'empereur Caligula nommait son cheval au poste de consul, quand on voit comment nombre de nominations se font, aujourd'hui en France, par copinage pur et simple . Depuis 1981, la France est entrée, sans l'avouer, dans l'ère des nominations politiques. Aide-moi et je te trouverai un job bien rémunéré. Porte ma couleur partisane et tu seras généreusement payé de retour. Soutiens mes idées et tu décrocheras une fonction qui nous servira par la suite. A gauche comme è droite, de Mitterrand à Chirac en passant par Rocard, Balladur, Juppé et Jospin, on a pris goût aux ,renvois d'ascenseur en tous genres, aux affinités avec le pouvoir en place, aux remerciements pour services rendus... Cette dérive démocratique, Gilles Gaetner la passe au crible sans complaisance. En plongeant dans les coulisses des vingt-cinq dernières années de notre République, anecdotes et histoires étonnantes à l'appui, il brosse un tableau peu reluisant de la France d'en haut, de très haut même. Et révèle les dessous d'une " République des copains x où règnent en maîtres les petits arrangements entre amis.

10/2005

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Ouvrages généraux et thématiqu

Les coups d'Etat, une histoire française

La France a une relation particulière avec les coups d'Etat. C'est chez elle, au début du xviie siècle, que le terme a été créé ; elle est aussi l'un des pays d'Europe qui en a connu le plus. Mais avec le temps, la signification du coup d'Etat a bien changé. De manifestation éclatante et louable de l'autorité royale, il est devenu synonyme, depuis 1789, de captation illégale du pouvoir par un homme ou un groupe, agissant par surprise et avec violence. Si tout le monde peut aujourd'hui s'entendre sur cette définition, il est beaucoup plus difficile d'établir avec certitude quels événements de notre histoire contemporaine y répondent. Le coup d'Etat est très vite devenu moins un concept qu'un élément de la polémique politique, à laquelle les historiens ont parfois eu du mal à échapper. Comment par exemple étudier les débuts de la Cinquième République en faisant abstraction du " coup d'Etat permanent " dénoncé par François Mitterrand ? L'auteur examine les variations et utilisations de ce concept tout sauf neutre. Il s'attache à décrire les coups d'Etat de référence, mais également ceux qui ont échoué, ceux qui n'en étaient pas vraiment, et nombre d'événements qui ont pu être qualifiés comme tels, au moins à un moment donné, par certains contemporains ou historiens. Du 18 Fructidor au putsch d'avril 1961, en passant par le célèbre coup d'Etat du 2 décembre 1851, l'auteur nous invite à découvrir l'histoire de ces objets politiques mouvants et à revisiter notre passé avec un regard original.

02/2021

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Décoration

Pierre Bergé. Le Pygmalion

"Les gens veulent faire de moi un pygmalion. Je m'élève toujours contre cette idée. Je suis trop orgueilleux pour que l'on me dise cela." En 2017 s'achevait le destin prodigieux de Pierre Bergé, enfant-roi de l'île d'Oléron, parti du foyer familial sans le bac, devenu l'un des hommes les plus puissants, les plus riches et redoutés de Paris. Compagnon de deux artistes géniaux, le peintre Bernard Buffet puis le couturier Yves Saint Laurent, dont il a géré la carrière de main de maitre, il est aussi l'ami intime de François Mitterrand, mécène, homme d'affaires, de presse, de théàtre, d'opéra... Personnage "inquiétant", "brillant", "balzacien", ami "fidèle" aux colères "homériques", aux haines tenaces, à la générosité légendaire, il a fasciné autant qu'il a déplu. Mais qui était vraiment Pierre Bergé ? Véronique Richebois et Alexandre Debouté ont enquêté et sont allés à la rencontre de son entourage proche : Madison Cox, son dernier compagnon, Betty Catroux, Sylvie Giono, Blanche Buffet, Jack Lang ou encore Bernard-Henri Lévy. A tour de rôle, ces témoins exceptionnels racontent les différents visages de Pierre Bergé, ses débuts peu connus à Paris, sa relation passionnelle avec Yves Saint Laurent, les heures sombres, les secrets, les éclats et révèlent un homme complexe, déterminé, acerbe, mais toujours vaillant alors même qu'il luttait contre la maladie à la fin de sa vie. Une chose est sure, Pierre Bergé a su forger son propre mythe comme le démontre sa destinée étincelante, traversée par des figures aussi romanesques que la sienne, parmi lesquelles Jacques de Bascher, Loulou de la Falaise, Rudolf Noureev, Christian Dior ou Françoise Sagan.

01/2020

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Littérature française

Tout est culture

Recueil de chroniques, Tout est culture est inspiré par un raccourci retrouvé dans la Lettre à tous les Fronçais que François Mitterrand avait rédigée en guise de programme lors de la campagne présidentielle de 1988 : "Tout est culture en fin de compte. Jack Lang avait raison." Alors que Malraux s'était contenté de ravaler les façades, le ministère Lang restera comme celui des années fric-FRAC (Fonds Régionaux d'Art Contemporain). Qu'importe que l'art vivant ait alors succombé sous les coups du socialisme puisqu'on lui substitua l'ingénierie culturelle dont les commissaires et curateurs tentaient de noyer les échecs patents des politiques économiques et sociales sous un déluge de bicentenaires (Révolution), de tricentenaires (Voltaire) et autres transferts de cendres au Panthéon (Malraux). Délestée de son industrie, la France n'était plus qu'un gigantesque parc d'attraction qui n'avait plus d'autre capital que son passé. Disney profitait de cette grande braderie pour se tailler une enclave équivalente à un cinquième de la surface de Paris. Mais la comédie du culturel allait bientôt connaître un rebondissement tragique car dans son arrière-cour, une guerre occultée faisait des ravages, la guerre civile algérienne. L'islam, qui jadis passionna nos meilleurs orientalistes, devenait le théâtre d'une scénographie plus spectaculaire encore, celle du "choc des civilisations", qui préparait les 11 septembre et les 11 janvier par la grâce desquels la géopolitique capitule aujourd'hui sous les coups d'une géopoétique. Finie la récréation française, voici venu le temps des scénaristes, ceux qui écrivent l'histoire universelle avant qu'elle ne se fasse.

10/2015

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Empire colonial

La force des racines Kanak en Nouvelle-Calédonie

Christian Blanc a été un acteur majeur des événements qui se sont déroulés en Nouvelle-Calédonie, entre 1984 et les accords de Matignon de 1988. Il livre ici un document exceptionnel sur cet épisode mouvementé. "Au moment où va commencer ce récit, les Calédoniens sont en état de choc. Un soulèvement insurrectionnel des populations kanak, indépendantistes, vient d'éclater... " On le suivra de bout en bout, avec de nombreux témoignages inédits qui nous plongent au coeur des négociations entre les principaux protagonistes, métropolitains (Pisani, Rocard, Mitterrand) et calédoniens (Lafleur et les chefs kanak Tjibaou et Yeiwéné). L'auteur prend soin de présenter le pays, décrivant au passage l'univers des Kanak et celui des Caldoches. Le récit est captivant. Il raconte la rencontre difficile entre des cultures et des intérêts différents, et restitue avec talent la chair de relations humaines intenses, rugueuses, souvent dramatiques. On y perçoit l'estime, partagée, pour des interlocuteurs dont certains ont su s'élever à la hauteur d'une situation dont les enjeux dépassaient leur personne. Tjibaou déclara un jour : "Il peut y avoir des différences entre les hommes, c'est bien ainsi. Quand on se coupe le doigt, la couleur du sang est toujours rouge, quelle que soit la couleur de la peau. C'est ce qui donne à l'humanité l'unité et la fraternité des hommes sur Terre... " Construire l'avenir devenait possible. A la fois un livre d'histoire et la chronique passionnante d'une aventure personnelle, qui se lit comme un roman. Un texte clé pour comprendre l'actualité troublée, car la situation en Nouvelle-Calédonie gronde à nouveau.

03/2021

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Histoire militaire

Souviens-toi

" Méfiez-vous de Varret ! " Dominique de Villepin a glissé un jour ce conseil avisé... Mieux que personne, il savait que le témoignage du général Varret pouvait être ravageur pour la politique française menée au Rwanda à l'époque du génocide. Aujourd'hui, Jean Varret sort du silence. Né en 1935 dans une famille de militaires, cet officier de caractère a passé quarante ans sous l'uniforme. Jeune para en Algérie, il a été envoyé au Gabon, en Centrafrique, au Tchad, parfait soldat de la France proclamée gendarme de l'Afrique ". Après avoir dirigé le Centre des hautes études militaires, il accède à l'état-major, le coeur de l'institution. François Mitterrand le nomme à la tête de la Coopération militaire. Mais, refusant d'assumer la dérive de l'Elysée au Rwanda, Jean Varret démissionne en 1993, un an avant le génocide. Il en paie le prix fort, avant d'être réhabilité par la commission Duclert, composée d'historiens chargés d'un rapport pour le président de la République, en 2021. Il est le seul parmi les officiers généraux et les hauts fonctionnaires à avoir sauvé l'honneur en tentant de s'opposer à une politique folle. " C'est parce que nous, militaires, n'avons pas vraiment appris à penser par nous-mêmes que nous avons été capables de nous perdre au Rwanda ", explique Jean Varret dans cet examen de conscience, à la fois personnel et collectif. Il passe ainsi le témoin aux générations suivantes pour qu'elles cultivent la lucidité et l'intelligence face aux événements. Ce livre d'entretiens a été mené par Laurent Larcher, journaliste à La Croix.

04/2023

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Géopolitique

La science politique de la France en Afrique ? Le cas de Nicolas Sarkozy : Quel bilan et quelles réponses au discours de Dakar ?

"Nous avons accordé l'indépendance à ceux qui la réclamaient le moins après avoir éliminé politiquement et militairement ceux qui la réclamaient avec le plus d'intransigeance" (Pierre Messmer). "Il n'est pas excessif d'écrire que les pauvres financent les riches... Cruelle vérité : ce sont les pauvres qui nous aident" (François Mitterrand). "On oublie seulement une chose. C'est qu'une grande partie de l'argent qui est dans notre portemonnaie vient précisément de l'exploitation depuis des siècles de l'Afrique" (Jacques Chirac). "Si après cinquante ans d'indépendance, vous n'avez pas construit les infrastructures nécessaires pour votre peuple, êtes-vous des humains ? " (Donald Trump). "Il ne saurait être question de laisser l'Afrique s'industrialiser, l'Occident ne se laissera plus surprendre une deuxième fois" (Helmut M. Kohl). "Nous sommes encore trop attachés à la puissance coloniale. Je vous invite à couper le cordon ombilical avec la France" (Alpha Condé). "... C'est la Françafrique que je condamne avec la plus grande fermeté" (Marine Le Pen). "La France souhaite l'unité de l'Afrique, car l'unité de l'Afrique rendra l'Afrique aux Africains" (Nicolas Sarkozy). "Vous pourrez tout changer sauf la politique africaine de la France" (Valéry Giscard d'Estaing). Africains et Français, pouvons-nous continuer à revendiquer les valeurs de la "grande famille humaine" avec des réalités aussi affligeantes que mortifères ? La litanie des paradoxes on ne peut plus cruels en Afrique est déshonorante pour chacun de nous. N'appelle-t-elle pas à une introspection et une réaction collectives ? Notre avenir commun en Afrique ne commande-t-il pas une nouvelle page dans nos rapports ?

01/2022

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Chanson française

J'ai le mal de mere : pascal danel se livre

Il existe un beau mystère Pascal Danel ! Comment comprendre que l'interprète et compositeur de La Plage aux romantiques et des Neiges du Kilimandjaro soit, aujourd'hui comme hier, à la fois reconnu au quotidien ainsi qu'aimé de ses fans, pendant que ses chansons restent dans toutes les mémoires ? Pour mieux apprécier son exceptionnelle longévité et son attrait au présent, il faut assister à l'un de ses spectacles. Pascal Danel éprouve un tel amour - qui ne faiblit jamais - pour son public, que celui-ci le lui rend avec la même intensité. En près de soixante ans de carrière, l'artiste a fait vibrer plusieurs générations de femmes et d'hommes ayant grandi avec ses créations. Ses prestations réunissent encore les familles et, lorsqu'il tend le micro vers la salle pour que tous les spectateurs chantent, la communion atteint toujours des moments de bonheur partagé. La vie, de Pascal Danel est un roman, et il devenait impératif qu'il se livre à nous, y compris grâce à des photographies issues de sa collection. De l'abandon par sa mère jusqu'à l'amitié profonde avec François Mitterrand, de la poursuite d'une carrière riche de multiples épisodes à l'osmose profonde avec notre pays et notre langue, notre chanteur répond ici aux questions de son ami Marc Benveniste, essayiste et romancier. Ses nouvelles chansons nous attendent car Pascal Danel prend cette année encore la route, à la rencontre de celles et ceux qu'il est impatient de retrouver. Son regard sur le métier, autant que sur ses nombreux amis du show-biz, mérite qu'on prête attention à ce récit fourmillant d'observations personnelles et d'anecdotes.

01/2024

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Histoire de France

Mémoires. Tome 1, Chaque pas doit être un but

Jacques Chirac ne parle pas facilement de lui-même. Pudique et secret, il se raconte ici pour la première fois. Dans un style vivant et direct, non dénué d'humour, il évoque ses origines familiales, sa jeunesse aventureuse et ses débuts en politique, depuis son élection en 1967 comme député de Corrèze, qui lui a permis de s'imposer très vite dans un milieu pour lequel il ne se sentait pas prédestiné. Ce volume couvre les soixante-trois premières années de sa vie, jusqu'à son élection à la présidence de la République en 1995. On y voit naître et se former un homme politique hors normes et s'élaborer sa réflexion profondément marquée par les valeurs conjointes du radicalisme et du gaullisme. Jacques Chirac revient sur ses relations privilégiées avec Georges Pompidou, ses rapports conflictuels avec Valéry Giscard d'Estaing, sa cohabitation à la fois orageuse et complice avec François Mitterrand, son affrontement avec Edouard Balladur. Il lève le voile sur les années de solitude qui, nonobstant les trahisons, l'ont conduit en 1995 à la tête de l'Etat. C'est avec la même franchise qu'il révèle ses échanges avec divers chefs d'Etat étrangers. Jacques Chirac consacre aussi une large place dans ce livre à ses souvenirs personnels, brossant un portrait intime et émouvant de ses parents, de son épouse Bernadette et de ses filles Laurence et Claude. Il nous fait entrer dans son " jardin secret " en expliquant les raisons de son goût pour l'Asie et les arts premiers, qui a largement fondé sa vision humaniste du monde et de l'Histoire.

11/2009

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Sciences politiques

L'affaire Farewell vue de l'intérieur

La plus grande réussite du contre-espionnage français depuis 1945, le recrutement et l'exploitation d'une taupe au sein du KGB soviétique - Vladimir Vetrov -, est, pour la première fois, racontée par les responsables de la DST qui ont géré le dossier de bout en bout. Bien loin des rapports tronqués ou blaisés, leur récit regorge d'anecdotes inédites sur le travail au sein des services français et leur collaboration avec la CIA. Cette «chasse aux espions de l'Est» livre de nombreux éléments nouveaux et lève le voile sur le document qui a trahi Farewell. Il révèle l'existence d'une taupe à la CIA, jamais démasquée à ce jour, qui a transmis ce document au KGB. Détruisant le mythe d'une collaboration idyllique entre Mitterand et Reagan sur ce dossier, l'ouvrage raconte l'incompréhension et la méfiance de Reagan face au «cadeau» des Français, dont la CIA finira par mesurer la juste valeur. Il dévoile la véritable guerre interne au sommet de l'Etat français pour discréditer «la plus belle opération des services occidentaux pendant la guerre froide», qui permit à la DST de «lire par-dessus l'épaule d'Andropov». Pour la première fois, ce livre offre, pas à pas, un éclairage neuf sur une affaire capitale et ses répercussions inattendues, pour certaines encore inconnues du public à ce jour.

03/2015

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Acteurs

Bourvil. Le livre pas si kounkoun qu'il en a l'air

Un hommage tendre et drôle à une figure atypique de la chanson, du cinéma et du rire à la française Parmi les comédiens préférés des Français, Bourvil occupe une place à part dans la culture et l'imaginaire made in France. Ce fils d'agriculteurs normands, doué pour les études, rêve d'une vie d'artiste, il entame alors une double carrière : musicien (harmonica, cornet à pistons, accordéon...), chanteur de music-hall et d'opérette, et acteur dans des comédies légères, en suivant l'exemple de Fernandel. Son amitié avec Gérard Oury lui offre le statut de vedette populaire après les énormes succès du Corniaud et de La Grande Vadrouille. Mais "l'anarchiste au grand coeur" (Frédéric Miterrand) sait également incarner des rôles plus dramatiques - La Traversée de Paris, Fortunat, Un drôle de paroissien, Les Grandes Gueules, Le Cercle rouge. Aujourd'hui, son répertoire musical (Les Crayons, Salade de fruits, La Tactique du gendarme, Le Petit Bal perdu, Ballade irlandaise, La Tendresse... - environ 360 chansons) se transmet de génération en génération et inspire régulièrement les artistes de la chanson. Un livre illustré, rétro-pop et coloré, à la maquette ludique, présentant le parcours de l'acteur-chanteur de façon chronologique, émaillé de nombreux zooms sur sa filmographie, de pages thématiques et de portraits d'intimes, et enrichi d'anecdotes passionnantes !

05/2023

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BD tout public

La vie sans mode d'emploi. Putain d'années 80 !

"Rien ne se passe jamais comme je l’imagine. Sans doute parce que ma première erreur fut une erreur de parcours. À 18 ans, "je suis montée à Paris" et Paris n’est pas Hollywood". La vie sans mode d’emploi-Putain d’années 80 !, c’est la vie d’une fille qui se trompe de parcours, persuadée qu’une pluie de roses va tomber du ciel le soir de l’élection de François Mitterrand. Une fille qui, devenue mère, met de côté ses rêves pour créer une entreprise. Une fille dont les espoirs se heurtent à la réalité du "tournant de rigueur" imposé par la gauche dès 1983. La vie sans mode d’emploi, c’est aussi un clin d’oeil à Georges Perec pour une décennie qui s’écoule dans un immeuble parisien où chacun cherche son futur et se désole de son passé. "Nous vivons dans la brume, aux rythmes d’excellentes cassettes audio. Joe Jackson, Eurythmics, Ian Dury, The Clash, The Pretenders, Prince… se succèdent à toute vapeur, sonorisant notre quotidien en nous donnant la certitude de vivre dans un biopic. Même si cette certitude n’est qu’une impression, née dans la confusion des sens…". Dans cette histoire faussement légère dont les véritables héroïnes sont ces Putain d’années 80, porteuses de tant de promesses qui finiront par se vendre au plus offrant, Désirée et Alain Frappier montrent une fois encore leur talent d’écrivain et de dessinateur. Comme ils l’ont fait pour les années 60-62 dans leur précédent livre Dans l’ombre de Charonne, ils ont puisé dans les archives des années 80 aussi bien pour les textes que pour les dessins.

01/2014

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Actualité et médias

Mes météores. Combats politiques au long cours

1958. André Malraux, ministre du général de Gaulle, incite les Guyanais à voter oui au référendum sur la nouvelle Constitution et à confirmer l'ancrage des dernières colonies dans la France. Ce jour-là, la petite Christiane découvre la politique et la révolte d'un peuple. Plus tard, elle créera son parti politique, Walwari (l'Eventail), et sera élue députée de Guyane après une campagne particulièrement éprouvante sur fond de coups bas et de dénigrement. C'est désormais dans le feu de l'adversité qu'elle ouvrira sa route. Christiane Taubira raconte dans ce livre, avec une langue riche et inventive, ses premiers pas à l'Assemblée nationale, ses discussions mouvementées avec Bernard Tapie, ses mots avec Henri Emmanuelli, sa rencontre avec François Mitterrand. Elle nous fait ainsi revivre la campagne présidentielle de 2002, ses désagréments, les reproches de l'entourage de Lionel Jospin l'accusant de l'échec du Parti socialiste. Analysant l'insurrection des banlieues de zoos, elle touche à un point névralgique, le rapport à l'autre. De la Guyane aux palais de la République, c'est dans un incessant va-et-vient qu'elle apprend à concilier les petits services à rendre et les grandes causes à étreindre. Et l'on mesure le coût de son implication dans la politique: le peu de temps consacré à ses enfants, un divorce, les douleurs physiques. Sentiment du temps qui passe, conscience de l'oeuvre accomplie, lucidité sur l'immensité du reste... Dans un réjouissant parler-vrai, Christiane Taubira nous invite aussi à partager ses plus belles rencontres Toni Morrison, Edouard Glissant, Aimé Césaire, Nelson Mandela . sans jamais oublier l'un de ses plus grands combats, mené avec succès : la reconnaissance de la traite négrière et de l'esclavage comme crime contre l'humanité.

03/2012