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Jesús Miguel Soto

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Religion

Jean de la croix en france

Voici le troisième ouvrage publié par André Bord chez Beauchesne sur le Docteur mystique. Dans Mémoire et Espérance chez Jean de la Croix, préface de Henri Gouhier, était enfin étudiée la faculté spirituelle pourtant privilégiée : la mémoire, et son lien absolument original avec l'espérance théologale. Pascal et Jean de la Croix, préface de Philippe Sellier, révèle que le génie français avait un cousin carme, que l'influence sanjuaniste s'est exercée quotidiennement à Bien-Assis sur la famille Pascal grâce à leurs voisins immédiats les Carmes déchaussés et en particulier sur l'âme profonde de Blaise, témoins ses écrits mystiques. Jean de la Croix en France note la présence du saint Espagnol au cours de quatre siècles. Considérable pour les spirituels Français au XVIIè siècle, moins vigoureuse mais réelle aux XVIIIè et XIXè siècles, grâce surtout aux carmels féminins et aux Jésuites. Eclatante au XXè siècle où elle atteint des philosophes comme Baruzi, Bergson ou Lavelle... , des psychologues comme Henri Delacroix, des poètes comme Valéry, des peintres comme Dali, des critiques tel René Huyghes. Et une foule de spirituels dont Thérèse de l'Enfant-Jésus est le plus prestigieux représentant. Méconnaître Jean de la Croix est se priver d'un trésor aux multiples richesses qui dépasse les frontières, le Carmel, les Ecoles : Docteur de l'Eglise, il est universel ; sa doctrine est d'"une cohérence et d'une modernité absolues" (Jean-Paul II). L'ouvrage présente un tableau très vaste de cette influence, sans oublier l'iconographie et les médias. Les Ouvres de Jean sont éditées plus de quinze fois au XVIIè siècle ; c'est lui qui occupe la troisième place, après saint Augustin et saint Thomas d'Aquin, dans la Vie spirituelle jusqu'en 1933 ; c'est l'auteur le plus cité d'après un questionnaire de cette revue en 1954 auprès de ses lecteurs. Jean de la Croix en France est une synthèse remarquable, richement documentée, très attendue, après le IVè centenaire de la mort de Jean de la Croix et juste avant le centenaire de la mort de la Petite Thérèse.

04/1997

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Religion

La transgression chrétienne des identités

Qui suis-je ? Qui sommes-nous ? Questions fondamentales de l'être humain à toutes les époques. Cette question de leur identité, les individus et les sociétés se la posent aujourd'hui avec d'autant plus d'inquiétude que la réponse est incertaine. Cette quête d'identité est liée à un besoin légitime d'appartenance, d'enracinement, mais celui-ci, aujourd'hui, se transforme parfois en une revendication radicalisée de particularisme communautaire, qui met en péril le vivre- ensemble en société. Comment donc empêcher les identités de se clore sur elles-mêmes ? Comment penser et vivre une identité qui se fait "en se cherchant et en s'inventant " ? Comment "chercher notre identité dans la différence" ? Ne faut-il pas transgresser les identités pour les ouvrir à l'universel ? C'est ce que fera sans hésitation Paul, le Juif, le Grec et le Romain, pour l'universel de l'amour du Christ qui l'a saisi : Il n'y a plus ni Juif, ni Grec ; il n'y a plus ni esclave, ni homme libre ; il n'y a plus l'homme et la femme ; car tous, vous n'êtes qu'un en Jésus Christ (Ga 3, 28). Cette ouverture à la pluralité des identités doit elle-même se traduire par une pluralité d'approches de la thématique. Se conjugueront donc les apports théologiques, exégétiques, éthiques, littéraires, philosophiques... Une conviction traverse l'ensemble des actes de ce Xe Colloque Gesché : il n'est pas d'identité humanisée dans l'enfermement, pas d'identité sans transgression, c'est-à- dire sans exposition à l'altérité de l'autre… et de soi-même, entre singularité et horizon de l'universel. Benoît Bourgine, Paul Scolas, Daniel Procureur, Frédéric Blondeau et Joseph Famerée ont élaboré ce symposium, en lien avec la faculté de théologie de Louvain-la-Neuve. Le lecteur y trouvera, plus vivant que jamais, l'esprit qui caractérise les Colloques Gesché depuis leur origine : une certaine manière de pratiquer la théologie dogmatique, à savoir, "identifier une question importante qui se pose à la foi chrétienne et qui est, en même temps, un enjeu anthropologique, un enjeu de culture et de société, et traiter cette question à partir d'éclairages multiples".

01/2012

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Religion

La juste autonomie des instituts de vie consacrée

Selon la Traditio canonica, le Pape est protecteur des membres dont la vocation chrétienne est de s'être engagés(es) dans l'état canonique de vie consacrée, selon les trois conseils évangéliques de chasteté, de pauvreté et d'obéissance qui suppose la foi, la charité et la miséricorde. Ces consacré(e)s vivent ainsi le propos de la liberté d'aimer en chrétiens et chrétiennes. Cet état de vie est le plus généralement assumé dans le cadre d'un institut canonique de vie consacrée, ordinairement communautaire. Le Pape Saint Jean-Paul II, en tant qu'il fut le législateur suprême dans l'Eglise catholique romaine de 1978 à 2005, a promulgué le Code de Droit canonique latin de 1983 qui reconnaît le principe canonique de juste autonomie pour chaque institut de vie consacrée (canon 586). Dans l'ecclésiologie du Concile Vatican II (1962-1965), cette juste autonomie est un droit canonique fondamental : de quelle autonomie s'agit-il ? Quels sont ses fondements, ses limites théologiques et canoniques, à la lumière du Concile Vatican II et du Code latin ? Le présent ouvrage précise les éléments fondamentaux de ce droit fondé sur un charisme, un patrimoine propre de chaque institut de vie consacrée (canon 578). Les membres de chaque institut doivent y bénéficier de la liberté suffisante pour répondre à l'appel de Dieu révélé en Jésus-Christ pour tout(e) baptisé(e) à la sainteté. Ce qui suppose que chaque institut bénéficie aussi à la fois de la pleine communion avec toute l'Eglise catholique romaine et bénéficie de la juste autonomie, c'est à dire d'un équilibre institutionnel en référence permanente à ce patrimoine propre de l'institut, patrimoine propre spécifique appuyé sur l'autorité ecclésiale et ses normes théologiques, canoniques et morales. La juste autonomie des instituts implique des devoirs pour ceux-ci, pour l'autorité ecclésiastique, pour tout(e) baptisé(e). Cette coresponsabilité essentielle peut prévenir ou résoudre des mésententes entre tel institut et telle autorité épiscopale. Chaque patrimoine propre d'institut est fondement de juste autonomie, et apporte sa contribution au bien commun pour la communion ecclésiale et pour le monde.

08/2019

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Religion jeunesse

Histoire de l'Eglise racontée à mes petits-enfants

Quand j'ai commencé à raconter des histoires de la Bible à mes petits-enfants, je ne me doutais pas jusqu'où je serais entraîné. Je n'ai pas eu le temps de finir pendant les vacances. J'ai donc continué par écrit, puisque les aînés savaient lire. Et comme ça marchait, j'ai rédigé aussi le début, pour que ce soit complet. Puis les mamans m'ont dit que d'autres pourraient en profiter, et c'est ainsi qu'a été publié l'Histoire sainte racontée à mes petits-enfants, avec une illustration pour chaque chapitre. Alors les petits-enfants ont dit qu'il fallait continuer, parce qu'ils avaient appris de leurs parents et au catéchisme que l'histoire rebondissait après les Maccabées et Hérode. C'est ainsi que s'est réalisée, selon la même formule, l'Histoire de jésus et de ses apôtres. Puisqu'elle suit ce qui est narratif dans les Ecritures, elle s'arrête quand Paul arrive à Rome. Et les petits-enfants ont bien senti que ce n'était toujours pas fini. "Bon, ont-ils déclaré, c'est chouette d'avoir tout ça, mais qu'est-ce qui s'est passé après ? Comment est-ce que c'est arrivé jusqu'à nous ?" Il a donc fallu leur raconter aussi l'histoire de l'Eglise. Il en existe déjà, dont d'excellentes. Alors pour rester dans le style de ce qui précédait et pour être un peu original, j'ai essayé de trouver pour chaque chapitre un(e) saint(e) ou un(e) bienheureux(se) qui incarne la dynamique spirituelle en oeuvre à son époque, au-delà des querelles théologiques, de la politique et des guerres. Et il m'est apparu indispensable de signaler les interactions avec la littérature, les arts, la philosophie, l'architecture, parce que l'histoire de l'Eglise, c'est aussi celle de l'humanité. Chemin faisant, beaucoup de termes et de notions ont exigé des explications. C'est pourquoi, à la fin de ce troisième volume d'histoires, il y a un glossaire qui constitue, à l'intention des jeunes (et des autres) comme un petit dictionnaire des mots qui marquent la place de la foi dans la culture.

11/2014

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Littérature française

Gelendzhik

"Elle part en Avignon. Elle a trouvé une coloc. Elle cherche. Rue Joseph Vernet. C'est bien là. C'est au 11. C'est chez Madame Duclous. C'est elle qui nous loue la chambre. C'est au quatrième sans ascenseur. Ce n'est pas grave, car elle n'a qu'un petit sac à dos avec trois tee-shirts et sept petites culottes. Elle change souvent de petite culotte quand il fait chaud. Elle n'aime pas se balader en ville sans petite culotte. Mais sur la plage, elle adore. C'est bon. C'est extra. C'est géant. C'est divin. Le retour à l'état de nature. La jouissance d'être nue face au vent. Elle sonne. Elle entend des pas. Ce doit être elle. Elle ouvre. C'est elle. Bonjour. Je m'appelle Léa. Bonjour Léa. Moi, c'est Bénédicte". Léa et Bénédicte vont et viennent. Du théâtre à la danse. De la poésie à la philosophie. D'Ouessant aux Açores. De Toulouse à Darmstadt. De Saint-Girons à Guéret. Du bonheur à l'horreur. De l'amour à la folie. De la tisane de thym aux cheminots rebelles. D'un haletant ping-pong poétique à un déroutant "cadavre exquis" . De Karl Marx à Jésus-Christ, Gelendzhik est un tourbillon de mots... Gelendzhik est une rafale de mots assénée à la Kalachnikov... Maurice Berthon vit à Nîmes. Il est né dans l'Allier en 1957. Il a des origines paysannes. A 19 ans, il fait ses études de géomètre à l'Ecole Nationale du Cadastre à Toulouse. A 23 ans, il devient arbitre de football. A 35 ans, il s'écarte définitivement du football. Il découvre la lecture. Il découvre la littérature, la poésie, la philosophie. Ses auteurs favoris sont Beckett, Artaud, Thomas Bernhard... Il participe à plusieurs ateliers théâtre. A 38 ans, il est sélectionné au cours Florent. Il doit y renoncer. A 39 ans, il fait sa première année de philosophie. A 44 ans, il découvre la danse contemporaine. Ateliers. Stages. Performances. A 62 ans, il écrit "Gelendzhik" . "Gelendzhik" est son premier roman.

01/2021

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Histoire internationale

Jérusalem. Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire

Citée pour la première fois dans la Bible et aujourd'hui plus que jamais au coeur de l'actualité internationale, Jérusalem n'a cessé, au fil des millénaires, de jouer dans notre vie religieuse et spirituelle un rôle singulier et irremplaçable. Son histoire se confond d'une certaine manière avec celle de l'humanité tout entière, car chaque citoyen du monde peut se prévaloir d'un lien mystique, intellectuel ou sentimental avec la " cité de la paix " - la signification de son nom hébraïque. Ce volume est le fruit d'un travail collectif qui a réuni, autour de Tilla Rudel, une équipe d'historiens, d'écrivains, de journalistes et d'essayistes d'origines et de confessions diverses qui ont en commun une même passion pour Jérusalem où tous ont vécu, écrit, étudié ou simplement déambulé à travers ses quartiers, ses ruelles secrètes et les collines qui l'entourent. Le dictionnaire et la partie proprement historique illustrent la spécificité de la " ville sainte " telle qu'elle s'est construite au fil du temps, sous ses multiples aspects culturels, politiques et patrimoniaux. Les promenades littéraires permettent de l'aborder selon les affinités de chacun des auteurs. Samuel Blumenfeld évoque Jérusalem à travers les films. Sylvie Anne Goldberg s'intéresse à la route des pèlerinages, du Temple juif à la croisade chrétienne. Théo Klein flâne dans la vieille ville avec son ami palestinien Ziad Kawass, tous deux rêvant d'une ville ouverte où Israéliens et Palestiniens vivraient en paix. Le père Jean-Michel de Tarragon se promène à travers les Lieux saints sur les traces d'Hérode pour y retrouver Jésus. L'anthologie traverse les grandes époques de Jérusalem et témoigne de la place qu'elle occupe depuis ses origines bibliques dans l'imaginaire de l'Orient comme dans celui de l'Occident. Pour Amos Oz, Edward Saïd, Sayed Kashua, David Grossman, Yehuda Amichaï ou Mahmoud Darwich, elle est l'éternel sujet, tour à tour vénérée, crainte ou adorée, comme une chimère qu'il faudrait séduire ou apaiser par les mots pour ne pas risquer de s'y brûler.

11/2018

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Religion

Théologie mariale

"Icône parfaite de la foi" : telle est l'évocation de la Mère du Seigneur sur laquelle s'achève la première encyclique du pape François (Lumen Fidei 58). La Journée Mariale de l'Année de la Foi inspira aussi au pape François cette heureuse formule : "La foi est fidélité définitive, comme celle de Marie" (Homélie du 13 octobre 2013). Marie a cru avant et mieux que les autres, aimait souligner saint Jean-Paul II, si bien que la foi de l'Eglise c'est d'abord la foi de Marie dont Pierre est le garant. Par suite, les paroles par lesquelles le successeur de Pierre vise à affermir ses frères dans la foi de Marie et de l'Eglise sont autant d'invitations pressantes à l'adresse des théologiens afin qu'ils s'emploient à faire resplendir de tous ses feux la foi théologale vécue de Celle qui est bienheureuse parce qu'Elle a cru (cf. Luc 1, 45). Si Marie est l'icône parfaite de la foi vécue comme fidélité définitive à la Parole de Dieu, comment ne pas approfondir l'intelligence contemplative de cette vertu de la Mère de Dieu afin de mieux en vivre et en témoigner ? C'est dans une telle quête, celle de la foi qui cherche l'intelligence, qu'a voulu s'inscrire humblement mais résolument le Colloque de théologie mariale qui s'est tenu du 11 au 13 octobre 2013 à Rocamadour, à l'initiative conjointe de ce beau Sanctuaire de Notre Dame, à l'occasion du Jubilé de son Millénaire, ainsi que de la Faculté de théologie de l'Institut catholique de Toulouse. Puissent les Actes de cette rencontre théologique rassemblés en ce livre transmettre et partager aux lecteurs désireux de mieux connaître la Vierge Marie pour mieux suivre le Christ, non seulement la richesse symphonique de l'apport des conférenciers (F. -M. Léthel, ocd, M. -V. Meurice, cvm, F. Daguet, op, Ph. -M Margelidon, op, T. -M. Pouliquen, G. Passerat, G. de Menthière, E. Richer) mais aussi et surtout un élan renouvelé dans l'Amour de Jésus en Marie qui surpasse toute connaissance.

11/2014

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Témoins

Le secret de mon fils, Carlo Acutis. Comment il est devenu saint

Beaucoup de gens me demandent quel est le secret caché derrière la figure de mon fils Carlo, qui en quelques années a réussi à gagner l'amitié et l'affection d'une multitude de personnes qui demandent son intercession dans la prière. Pourquoi un simple petit garçon, mort à l'âge de quinze ans, est-il invoqué dans le monde entier ? Pourquoi l'Eglise l'a-t-elle proclamé bienheureux ? Quel est, en somme, le "mystère de la lumière" qui l'accompagne ? Beaucoup ont voulu percer ce mystère, mais il n'est pas facile de saisir l'être d'une personne si l'on n'est pas entré dans une relation directe avec elle. S'il est vrai que "l'essentiel est invisible pour les yeux et ne peut être vu qu'avec le coeur" , en tant que mère de Carlo, j'ai voulu essayer d'écrire un livre avec mon coeur, pour aider ses nombreux amis à mieux le connaître et à l'aimer. Un sens religieux très fort et inné a conduit mon fils à s'ouvrir aux autres, surtout aux petits, aux pauvres et aux faibles. Carlo a vécu en se tournant toujours vers Dieu. Il avait l'habitude de dire que "la conversion est un processus de soustraction : moins de moi pour laisser de la place à Dieu" . Comme un phare dans une nuit noire, il a percé et éclairé les ténèbres qui me retenaient captive et m'a montré un chemin vers l'éternité. L'infini était son objectif, pas le fini. Jésus était le centre de sa vie. Ce sont les trésors que j'essaie ici de dévoiler, les trésors de Carlo, son secret. Antonia Salzano Acutis est la mère de Carlo Acutis, décédé en 2006 et béatifié par l'Eglise catholique en 2020. Convertie par la foi ardente de son fils, elle témoigne de sa vie fulgurante et de son rayonnement auprès de la jeunesse. Paolo Rodari est journaliste et vaticaniste pour La Repubblica. Chez Piemme, il a publié, avec le père Gabriele Amorth, le best-seller international Moi, le dernier exorciste.

10/2022

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Bibles

Paul de Tarse - Volume 3. Les Pastorales ; Epîtres aux hébreux ; conclusion générale

Les éditeurs qui se trouvaient devant un recueil de dix lettres de Paul, bouclé grâce à la belle porte de sortie, à savoirEphésiens, ont cherché à intégrer encore trois autres lettres, nées quelque peu plus tardivement. Elles étaient fictivementadressées à deux des meilleurs collaborateurs de lapôtre : Timothée et Tite. Elles cherchaient à répondre à de nouvellesquestions posées par des contextes sociaux et culturels nouveaux. La voix est de Paul mais la main rédactionnelle des troisépîtres diffère de celle de lapôtre de Tarse. On a appelé cette littérature : "Paul après Paul" (Yann Redalié). Nous voilà en face dun ensemble de treize lettres. 7 et 10 ou 12 sont des chiffres heureux, mais 13... ? Quatonfait, selon toute vraisemblance ? On a édité sous le nom de Paul un ensemble dhomélies quon a regroupées en une grandeconstruction nouvelle, et léditeur a cherché a imiter ici et là, et notamment en finale, la manières épistolaires de faire de lapôtre. Lhomélie prend vers la fin du texte toutes les allures dune exhortation paulinienne, et sa manière à lui de prendre congé de sesdestinataires. Ainsi se boucle un corpus remarquable de quatorze lettres pauliniennes qui recevront peu après le corpus des septlettres dites "Catholiques" : Jacques , 1 et 2 Pierre , 1, 2 et 3 Jean et Jude. Cest sans doute à Rome que ce travail éditorialsest fait, encore avant la fin du premier siècle. Historiquement, le noyau le plus ancien du Nouveau Testament, avant mêmelexistence du corpus des quatre évangiles, est ce remarquable corpus décrits pauliniens. Chronologiquement les écritsauthentiques de Paul ont pris forme déjà à peine vingt ans après la mort de Jésus, vers lan 5051. Le premier évangile, celuiselon Marc, suppose la destruction du Temple et date dun quart de siècle plus tard. A propos de l'auteur : P. Benoît Standaert est moine bénédictin du monastère de SaintAndré à Bruges, entré en 1964. Après des études à Anvers, Rome, Jérusalem et Nimègue en philosophie, philologie classique, théologie et spécialisation biblique, il a enseigné lEcriture sainte et la Christologie à lInstitut international Gaudium et Spes, au monastère de Bruges, donné des cours sur le Nouveau Testament à Rome (Saint Anselme) et à Bangalore (Sint Peters Seminary).

11/2021

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Religion

Les chrétiens et la diversité religieuse. Les voix de l'ouverture et de la rencontre

Chacun s'accorde aujourd'hui à reconnaître que le monde est devenu un Global Village, au sein duquel plus personne ne peut faire l'économie de la question des relations interculturelles et interreligieuses. Cette situation historique s'est affirmée progressivement au long du XXe siècle avec l'émergence des peuples hier soumis et silencieux et l'ouverture des sociétés occidentales à la diversité des traditions religieuses à l'intérieur d'elles-mêmes. La pluralité des religions n'est pas un phénomène récent. Ce qui est nouveau, c'est la conscience que nous en avons, du fait du développement fulgurant des moyens de communication, que ce soient les déplacements de population ou le flot d'informations qui nous parvient quotidiennement par la presse, les médias audiovisuels et plus récemment le réseau Internet. Il n'y a pas si longtemps, on ne voyait guère en Europe de mosquées, de temples hindous ou de pagodes et on hésitait à franchir la porte d'une synagogue ; en Afrique, un fossé séparait les chrétiens des musulmans et des religions traditionnelles ; la Polynésie était la chasse gardée des missionnaires catholiques et protestants. Pour les chrétiens, les dernières décennies ont apporté une somme d'expériences et de réflexions qui ont bousculé les convictions de foi établies. Le regard sur le peuple juif a radicalement changé, mais qu'en est-il des autres traditions religieuses ? Dans le dialogue, l'autre n'est plus perçu comme une menace mais comme une chance d'ouverture, tour à tour partenaire et concurrent avec lequel il nous faut apprendre à vivre sans renoncer à témoigner de Jésus Christ. Le respect des valeurs d'autrui, la reconnaissance de sa quête identitaire et spirituelle peuvent-ils conduire à prier ensemble ? Fruit d'une consultation théologique sur les relations interreligieuses, organisée dans le cadre de la Cevaa, Communauté d'Eglises en Mission fondée il y a 40 ans et dont le siège est à Montpellier, cet ouvrage livre une riche description de la situation actuelle sur différents continents. Il nous offre aussi des clés, des pistes et des matériaux pour intégrer dans la foi chrétienne le défi de la diversité religieuse.

04/2011

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Religion

Histoire des filles de la charité XVIIe-XVIIIe siècle. La rue pour cloître

    Les Filles de la Charité sont aujourd’hui la principale congrégation féminine hospitalière et enseignante avec vingt mille sœurs dans près de cent pays. Des clairs-obscurs de la photographie des années 1950 aux jubilatoires cornettes au vent des 2 CV de Louis de Funès, de la piété chatoyante des deux millions de fidèles qui défilent chaque année dans la chapelle de la médaille miraculeuse rue du Bac aux iconoclastes défilés de mode qui réinventent leur coiffe, qui ne connaît les célèbres sœurs de Saint-Vincent-de-Paul ?    Leur histoire n’a pourtant jamais été écrite. L’ouverture des archives privées de la Compagnie, croisées avec les archives publiques, a enfin permis d’y remédier.    Fruit d’un travail de plusieurs années, ce premier volume court de la fondation par Vincent de Paul et Louise de Marillac d’une confrérie de bonnes filles au service des pauvres, nourrie par la spiritualité de l’imitation de Jésus-Christ propre à l’« École française », à la suppression des sœurs par la Révolution. Au croisement de l’histoire des femmes et de l’histoire religieuse, cette étude montre combien les Filles de la Charité contribuent à la reconnaissance d’un statut inédit et ambigu dans la société post-tridentine : ni religieuses ni mariées, mais « séculières ». Assurément, la Compagnie a offert un cadre favorable à bien des femmes trempées pour des destins hors normes, conduisant de petites paysannes à la Cour, des cœurs intrépides en Pologne, des âmes généreuses au « martyre de la charité » dans des villes décimées par la peste.    À l’heure du 350e anniversaire de la mort des fondateurs (1660), cet ouvrage permet de redécouvrir la figure méconnue de Louise de Marillac et met en lumière une œuvre constamment replacée dans son contexte religieux, social et politique. Essai d’histoire totale d’une congrégation religieuse, il éclaire ainsi l’histoire de l’ancienne France, de ses splendeurs aussi bien que de ses misères.    Matthieu Brejon de Lavergnée est agrégé et docteur en histoire. Ancien pensionnaire de la Fondation Thiers, il s’attache à une histoire de la philanthropie en Europe.

04/2011

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Religion

Les pericopes de l'entree a jerusalem et de la preparatio de la cene

Le bénéfice retiré d'une étude sur les Synoptiques dépend avant tout du texte choisi. Certaines péricopes particulièrement importantes présentent une multitude de convergences qui sont autant d'indices révélateurs : cette complexité est également signe de richesse. Les péricopes de l'Entrée à Jérusalem (Mc 11/1-10, et parallèles) et de la Préparation de la Cène (Mc 14/12-16) sont de celles-là. Tandis que Marc propose une recension assez brève de l'Entrée, Luc introduit des développements personnels (Lc 18/28-40), et Matthieu cite longuement Zacharie (Mt 21/1-9) ; à ces présentations différentes vient encore s'ajouter le texte de Jean 12/12-19. Le récit de la préparation n'est pas beaucoup plus cohérent (Mc 11/1-10 ; Mt 26/17-20 ; Le 22/7-14). Enfin, les deux péricopes se situent à des moments importants, voire cruciaux des évangiles : l'arrivée à Jérusalem avant la Passion, et le repas d'adieux de Jésus. Ces péricopes portent en elles bien des espérances. Ce travail voudrait, s'il est possible, ajouter encore à l'intérêt du sujet en étudiant les péricopes, en elles-mêmes et dans leurs relations mutuelles. Souvent en effet, on se contente d'analyser une péricope à travers le texte des trois synoptiques (en ajoutant parfois le parallèle johannique), restant pour ainsi dire sur un plan "horizontal". Une étude simultanée de péricopes qui ont certains éléments communs - la parenté des textes de Marc est souvent signalée - doit permettre de mêler aux plans "horizontaux" un élément "vertical" de poids : nous pouvons en attendre un meilleur éclairage, d'abord du texte de Marc, ensuite du travail rédactionnel des autres synoptiques. Il faut également signaler que le sujet n'a pas encore été traité d'une façon systématique. Souvent la part réservée à l'analyse littéraire est insuffisante. De là, certaines questions jamais résolues, ou certaines réponses inadéquates. Pour faciliter la présentation d'une étude aussi complexe, les notes seront souvent utilisées : on y trouvera le plus souvent les opinions des auteurs et les questions annexes. Leur abondance permettra de dégager le texte et de laisser à la démonstration toute sa nervosité

04/1997

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Romans historiques (poches)

De colère et d'ennui. Paris, chronique de 1832

1832 : tandis que Paris vibre, vacille et gronde sous les coups redoublés de l'épidémie et de la guerre des rues, Adélaïde s'ennuie. Elle frémit dans son salon à la lecture des journaux, se délecte du chocolat que sa domestique lui rapporte de chez Marquis, s'émerveille en recluse des oiseaux du Jardin des Plantes où elle vit, loin des barricades (où Gavroche meurt). Emilie la saint-simonienne se bat du côté de Ménilmontant pour faire entendre la cause féministe. Louise, marchande ambulante du centre de Paris, atteinte du choléra et soupçonnée d'avoir participé à l'insurrection, est soumise à l'interrogatoire du commissaire, du juge et du médecin. Lucie, la mystique en extase, jouit du corps de Jésus, derrière les murs d'un couvent puis le choléra l'emporte. Comment situer ce texte inclassable ? " Tout est vrai, mais rien n'est vrai " nous dit Thomas Bouchet, historien talentueux du sensible et amoureux rigoureux de littérature. Ces femmes sont fictives, mais leur incarnation aux accents hyperréalistes se développe à travers l'usage minutieux des archives. Ce sont le corps et ses humeurs, l'expérience sexuelle, les maux de dents, le goût du chocolat ou celui de l'eau de vie dans les estaminets. La girafe du Jardin des Plantes, les indigènes qui traversent le paysage ou la rubrique des faits divers sont autant d'éclats de réel. Mais le tour de force littéraire et politique réside aussi et surtout dans la voix des femmes. Toutes sont recluses, c'est leur condition, que ce soit dans " l'île " du Jardin des Plantes, le couvent de la rue Neuve Sainte-Geneviève, la colline de Ménilmontant et la prison la vraie, Saint-Lazare, pour Louise. Thomas Bouchet relaie la parole des femmes, alors que les voix des hommes sont ici inaudibles. Chacune a un mode d'expression qui s'accorde avec sa condition : la bourgeoise a accès à la correspondance et se prête à des essais littéraires, pour la religieuse c'est le journal intime, pour la militante, le discours, la harangue, et la marchande, la plus précaire de toutes, parle à travers les minutes des interrogatoires. L'effet de réel est saisissant.

03/2018

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Ethnologie

Religion, guérison et forces occultes en Afrique. Le regard du jésuite Eric de Rosny

En apparence, rien ne destinait Eric de Rosny (1930-2012) à cette vie d'exploration passionnée " aux frontières ", si ce n'est cette insatiable curiosité associée à l'impératif absolu d'amour et de respect de l'Autre. Né au sein d'une famille de vieille noblesse française, il intègre dès ses 19 ans la Compagnie de Jésus. Celle-ci l'enverra en Afrique, essentiellement au Cameroun, où il exercera plusieurs responsabilités. Dès son arrivée à Douala, en 1957, le jeune enseignant est vite intrigué. Ses élèves font fréquemment allusion à la " sorcellerie ". En visiteur, curieux mais respectueux, il rencontre, lie amitié, assiste à des cérémonies. Il s'initie à la langue, observe, questionne. Sur les pas de Din, un nganga (guérisseur) qui lui " ouvre les yeux ", il est initié aux mystères du monde invisible et aux rites de guérison traditionnels. Il est intégré à la société des vieux " sages patriarches " de Douala, les Beyum ba bato. Plus tard, sa recherche s'étendra au phénomène d'émergence de nouveaux mouvements religieux, ainsi qu'à la sensibilisation des tribunaux pour une nouvelle approche de la sorcellerie. Par le récit de cette initiation et la description vivante de la vie quotidienne doualaise, Eric de Rosny s'engage dans une nouvelle échappée, au sein du monde scientifique. En 1981, il connaît un grand succès par la publication du livre Les yeux de ma chèvre : sur les pas des maîtres de la nuit (Terres humaines). Près d'une dizaine d'autres livres et une centaine de contributions suivront. Son regard sur la société de Douala révèle la richesse culturelle de ce peuple : chacun, pour vivre et survivre, est confronté aux contraintes du monde moderne appréhendées avec la perception traditionnelle des forces occultes. Le présent ouvrage réunit les contributions de chercheurs d'horizons divers, camerounais, français, italiens, néerlandais, suisses, ayant pour la plupart collaboré de près avec Eric de Rosny. Ils éclairent la richesse et la singularité de ses analyses. Ils montrent aussi comment ce chercheur toujours en éveil a été pour eux une source d'inspiration, par les informations fournies et, plus encore, par sa méthode de recherche et la qualité de son regard. Ainsi se donne à découvrir un sage humaniste habité par la passion de la rencontre.

02/2016

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Littérature française

Trois jours avec Norman Jail

Dans la région de La Rochelle, une énigmatique narratrice rend visite à un personnage étrange et marginal, l'écrivain Norman Jail. Ce vieil homme jouit d'une curieuse réputation au sein de la population locale, faite de mystère et de respect. D'abord, il est l'homme d'un seul roman, intitulé Qui se souviendra de nous ? , publié avant la Seconde guerre mondiale, alors que l'auteur avait tout juste vingt ans. Ensuite, Norman Jail est un pseudonyme, on découvrira au fil du récit comment l'écrivain a multiplié les avatars pour écrire des manuscrits qu'il n'a jamais envoyé à des éditeurs. Son vrai nom est Roger Marchandeau, mais sous le pseudonyme de Alkin Shapirov, il a écrit trois polars ; sous celui de Jesus Manuel Ortega, des textes animaliers ; ou encore sous celui de Jean-François Purcell, des romans d'amour... Quand il était jeune, il habitait Paris, dans le quartier de la tour Eiffel, dans un modeste studio. C'est à cette époque qu'il fait la connaissance de Clara Bloch, jeune femme d'une grande beauté qui tombe amoureuse de lui et souhaite avoir un enfant. Il fait également la connaissance de Pierre-François, un jeune avocat promis à un brillant avenir, qui devient son meilleur ami, mais décède prématurément à l'âge de 29 ans. Mais on comprend bientôt que tout ce que raconte Norman Jail n'est pas forcément arrivé dans le réel. Le vieil homme mélange volontairement la fiction et la réalité. Et la narratrice, d'évidence venue remplir une mission bien précise, appartient-elle à la vie réelle ou à la vie rêvée de Norman Jail ? Texte en forme de poupées russes, Norman Jail rend un hommage à la littérature et au pouvoir de la fiction. Dans la première partie, l'écrivain réfléchit à la question de l'écriture et du roman. La seconde partie dévoile les différents masques dont l'auteur a usé tout au long de son existence pour travestir la réalité et s'inventer des vies plus exaltantes. Ce livre brillant, fluide, est en même temps une belle réflexion sur l'art du roman.

02/2016

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Beaux arts

Les Etrusques

La civilisation étrusque naît à la fin de l’âge du bronze, dans les régions de l’Italie qui correspondent aujourd’hui à la Toscane et à une partie du Latium. Elle s’étendra au cours des siècles suivants à la Campanie septentrionale et à la région du Pô. Elle finira par être totalement absorbée par Rome. La fascination qu’elle a exercée dès l’époque romaine tient à l’aura de mystère qui l’entoure, due à l’absence complète de sources écrites directes, et à des découvertes extraordinaires, qui attestent une grande richesse artistique. C’est ainsi qu’en 1553, la construction des remparts d’Arezzo entraîne une trouvaille étonnante : une sculpture que l’on a appelée la Chimère, fabuleuse créature à tête de lion et queue en forme de serpent, sur le dos de laquelle surgit une tête de chèvre. Nombre de monuments et objets seront progressivement mis à jour, en particulier des tombeaux qui recèlent des peintures murales révélant bien des aspects de cette culture. Ces vestiges, auxquels il convient d’ajouter les témoignages des Anciens, qu’il s’agisse de Diodore de Sicile, d’Homère, de Tite Live ou de Strabon, nous apprennent que le monde étrusque se caractérise par son urbanisation, qui ira jusqu’à la création de cités-État, puis de dodécapoles, système fédérant entre elles douze villes. Ils nous montrent également des savoir-faire raffinés en matière d’artisanat – céramique, bucchero, orfèvrerie – et dans d’autres domaines comme la métallurgie ou l’exploitation de mines. L’abondance de sanctuaires est le signe d’une forte religiosité, marquée par le culte des ancêtres ; elle nous renseigne sur les rituels et sur le panthéon. Enfin, les Étrusques marqueront l’histoire de leur temps en dominant les mers. La civilisation étrusque est sans doute la plus brillante des civilisations de l’Italie avant les Romains. Elle rayonna pendant sept siècles entre le VIIIe et le IIe siècle avant Jésus-Christ et connut son âge d’or au cour du VIe siècle, il y a maintenant plus de 2 500 ans.

03/2010

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Mystique

Autobiographie

Voilà un texte qui rayonne par la simplicité de son auteur : il exprime toute la force qui se dégage au sein de la faiblesse humaine. L'autobiographie de Maria Valtorta est sans aucun doute une oeuvre de grande envergure et de grande valeur humaine et spirituelle. Née en 1897, Maria Valtorta écrit son autobiographie en 1943. Elle est alors grabataire depuis déjà neuf ans, et elle raconte sa vie avec une sincérité rare et très attachante. Toute son histoire est rédigée sur l'ordre de son directeur spirituel, qui lui a demandé le récit de sa vie. C'est donc à lui qu'elle écrit. Et cela inscrit son texte dans la vivacité de l'entretien spirituel. Maria est morte en 1961, après dix-huit ans encore d'une infirmité rayonnante et féconde. Ce récit est le premier texte du grand écrivain qu'elle a été : il marque le début d'une activité prodigieuse, qui trouvera son apogée dans l'oeuvre monumentale de la vie de Jésus, qui a été publiée en français en dix volumes. L'autobiographie est d'abord une leçon de vie chrétienne : Maria enseigne que Dieu parle à chacun de nous à travers nos faiblesses et tout spécialement à travers la souffrance. Et au sein de la souffrance, Dieu nous introduit à la joie authentique de l'intimité avec lui. C'est par une supplique étonnamment ouverte sur le monde qu'elle clôt le récit de sa vie, somme toute, humainement banale. "Dans ce récit, je me suis présentée telle que je suis ; on y trouve ma chair avec ses passions humaines, mon âme avec ses espérances spirituelles, mon esprit avec son amour d'adoration. [... ] Oh ! Seigneur, par mon sacrifice caché de chaque instant, donne-moi des foules d'âmes à t'offrir. Fais-les avancer et moi aussi dans la lumière, dans ta lumière, et, lorsque pour nous le temps sera accompli, ouvre-nous, ô Dieu, les portes de ton royaume et les portes de ton coeur en sorte que pour l'éternité on se délecte de toi, tout puissant, éternel, et Dieu trine". Avec de nombreuses photos en noir et blanc

02/2021

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Ouvrages généraux

Exit homo?

L'Homme sortant, s'en allant, touchant à sa fin évoque en symétrie l'Ecce homo, phrase attribuée à Ponce Pilate présentant Jésus à la foule après son arrestation. Cet homme aux fondements hébraïco-gréco-romains est-il en voie d'effacement après Hiroshima et Auschwitz ? Est-il en voie d'effacement dans un monde bousculé par la révolution numérique, le capitalisme financier libertaire, l'illimité du transhumanisme, monde dont le centre n'est certes plus en Europe ? Sans prétendre répondre à cette question abyssale, observons la nécessité de nous préserver simultanément du nihilisme passif s'appuyant sur le désespoir et de l'ivresse de l'espérance. Il s'agit de préserver l'équilibre de tous les jours sans capituler devant une situation extrême, de poursuivre un combat à l'issue incertaine sans pour autant perdre courage comme le firent avec une belle constance les médecins d'Hiroshima. LE MOT DE L'EDITEUR Jacques Ascher convoque les textes sacrés, la mythologie, l'histoire, la littérature, le cinéma, la philosophie, fondements de la civilisation, pour y pointer les manifestations barbares. C'est un livre d'Histoire. Toutes les informations, les faits relatés, les débats soulevés et ici argumentés sont parfois et souvent ignorés du plus grand nombre. Signes d'ensauvagement qui enlèvent à l'homme ce que la culture apporte à la nature : la dignité humaine. C'est le discours de l'analyste qui est ici déplié à chaque chapitre, chaque mot est un signifiant polysémique. Il ne juge pas, ne totalise pas, n'ordonne pas, ne s'émeut pas, il ne s'autorise à n'être que ce qu'il est pour un autre dans la logique du discours. Ceci donne au texte, malgré l'émotion qu'il provoque, la distance nécessaire pour embrasser le champ de bataille, lieu de notre égopolitique intérieure, entre le je et l'autre-je et la géopolitique entre les états désunis. C'est libéré des illusions qui retiennent sur la voie du désir d'écrire, que Jacques Ascher ne cède rien face au Réel. Il nous donne à penser l'avenir avec l'humilité et la lucidité que peut nous apprendre la psychanalyse.

11/2022

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Religion

Lettre ouverte aux catholiques perplexes

L'Eglise, dans les années 1960-1970, a pris sur sa route un tournant. Les prêtres ont quitté la soutane. La messe est passée du latin au français, ressemblant souvent à un repas de fête. Les enfants ont subi un nouveau catéchisme : on y remplaçait les questions-réponses par des activités d'éveil. La morale enseignée par les curés est devenue moins exigeante. Ils ont tendu les bras aux protestants et même aux religions non chrétiennes. Rome a décidé que, dorénavant, les Etats devaient reconnaître les autres religions. Des évêques ont sympathisé avec les communistes. Bref, en quelques années, autour du concile Vatican II, un chamboulement a agité l'Eglise. De nombreux catholiques se sont trouvés perplexes. Ce qu'on leur avait enseigné était parfois le contraire de ce qu'on leur prêchait à présent : qui fallait-il croire ? Les pratiques traditionnelles ne représentaientelles que des rites rétrogrades ? Jean XXIII, Paul VI et Jean-Paul II expliquaient que l'Eglise se renouvelait : était-ce un bon chemin ? Mais un évêque se fit entendre. Il avait été chargé jadis de missions importantes par le pape Pie XII, qu'il représentait pour l'Afrique noire. Il s'exprima pendant Vatican II, il continua de parler après. Il exhuma des textes clairs qu'on avait enfouis dans le fond des tiroirs. Il se leva contre le "religieusement correct" et montra, faits à l'appui, que la parole de Jésus-Christ et des dizaines de papes qui avaient précédé valait toujours et qu'elle jetait une lumière sur la tempête que vivait l'Eglise. En 1985 enfin, cet évêque, Mgr Marcel Lefebvre, écrivit une Lettre aux catholiques perplexes afin de les aider à sortir de leur perplexité. Des années ont passé. La situation de l'Eglise est-elle la même qu'en 1985 ? Non. Les hommes d'Eglise ont-ils renoncé à l'adaptation au monde moderne ? Non plus. Il y a par conséquent toujours des catholiques perplexes. Mgr Marcel Lefebvre est mort, mais comme il n'est que l'écho de la Tradition de l'Eglise, sa parole est vivante. Elle s'adresse aux catholiques d'aujourd'hui. Ils n'ont qu'à lire.

05/2016

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Littérature étrangère

Un américain en enfer. Un conte populaire

Jeune Noir américain du début du XXe siècle, Abe n'aura connu qu'une courte vie de misère, d'injustice et de prison lorsqu'il meurt à 27 ans. Expédié en enfer par Jésus Christ en personne, il constate avec stupéfaction que ses congénères y sont privilégiés sur les Blancs, pour mieux les faire souffrir. Abe profite de cet éternel séjour : il s'instruit et tente de comprendre pourquoi le "rêve américain" est resté inachevé. Sympathisant avec un Blanc, Dave, ancien éclaireur de la conquête de l'Ouest scalpé par les Indiens, lui aussi convaincu de la grandeur de leur nation, Abe persuade le Diable (un manager moderne, amateur de jazz et de partouzes) de les renvoyer tous deux dans l'Amérique de 1938. Séparés, mais promettant de se retrouver, les deux amis vont alors suivre des chemins différents, semés d'embûches. Pendant ce temps, alors qu'éclate la Seconde Guerre mondiale, avec son gros lot de clients, le Diable se frotte les mains... Satire sociale féroce sous la forme d'une farce burlesque, d'un réalisme cru et virulent, Un Américain en enfer s'attaque avec un humour frontal et décapant, au-delà de la seule ségrégation raciale, à l'essence même du "rêve américain" . L'AUTEUR Cinéaste, acteur, compositeur et écrivain, Melvin Van Peebles est né en 1932 à Chicago. Arrivé à Paris au début des années 1960, il rencontre Chester Himes, puis François Cavanna et collabore à la revue Hara-Kiri, où il publie entre autres Le Chinois du XIVe, illustré par Topor. De retour aux Etats-Unis, il continue d'écrire, d'enregistrer des disques et réalise plusieurs longs métrages, dont Sweet Sweetback's Baadasssss Song (1971), le film précurseur du cinéma de "Blaxploitation" . Paru aux Etats-Unis en 1976 (et prépublié dans le magazine Playboy d'Hugh Hefner), Un Américain en enfer, roman majeur de son auteur, laisse éclater toute sa verve et sa lucidité caustique. Agé de 87 ans, Melvin Van Peebles vit aujourd'hui à New York. "Melvin, son cinéma, c'est le négro américain dessalé cigare au coin du bec j'emmerde les gros cons de blancs je méprise les négros qui ne sont que des négros. Tout Harlem dans un verre, Melvin". (Cavanna, Bête et méchant)

02/2020

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Pascal

Les Provinciales. Lettres écrites par Louis de Montalte à un provinciam de ses amis et aux RR. PP. Jésuites sur le sujet de la morale et de la politique de ces pères

"Les Provinciales ou les Lettres écrites par Louis de Montalte à un provincial de ses amis et aux RR. PP. Jésuites sur le sujet de la morale et de la politique de ces Pères" est un ensemble de dix-huit lettres publiées sous le pseudonyme de Louis de Montalte par Blaise Pascal entre janvier 1656 et mars 1657. Composées de manière indépendante, sans dessein préétabli, ces lettres constituent cependant un ensemble unitaire puisqu'elles sont toutes consacrées au même sujet : la défense de Port-Royal. "Les Provinciales" voient le jour en 1655 lorsque le théologien janséniste Antoine Arnauld, menacé de censure à la Sorbonne mais soucieux de porter devant le grand public le débat qui oppose les jansénistes à leurs adversaires, prie son jeune ami Blaise Pascal d'écrire pour sa défense. Celui-ci, nouvellement entré en religion, utilise alors son génie des mathématiques pour composer son raisonnement et pousser à la perfection l'art de persuader. Choisissant d'employer la fiction - un Parisien informe par lettres un ami vivant en province des disputes de la Sorbonne et du procès d'Arnauld - il entre dans le vaste débat intellectuel et moral du milieu du XVIIe siècle entre jansénistes et jésuites. Dans un style agréable accessible au lecteur non érudit, il défend non seulement les thèses jansénistes, en particulier sur la question théologique de la Grâce, mais attaque directement aussi la casuistique de la Compagnie de Jésus avec une argumentation imparable, usant aussi bien d'ironie que d'indignation, d'allégresse polémique que de verve comique. La conduite de son raisonnement se fonde sur une vision toute géométrique de l'univers où l'abstrait s'unit au concret. Pascal y exprime pleinement son don de styliser la réalité, de la traduire en figures simples et saisissantes. La distinction des divers ordres de réalité, chair, esprit, charité, nature, grâce, gloire, se rattache déjà à certaines de ses futures recherches. Il fonde en outre sa dialectique sur le jeu des citations, qui sont autant de faits aisément constatables. Malgré une mise à l'index, l'oeuvre connaît un grand succès et porte un coup sévère aux Jésuites. Elle est aujourd'hui considéré comme un classique de la littérature française.

05/2023

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Afrique sub-saharienne

La chute du léopard. Sur les traces de Mobutu

La chute du léopard ("In the Footsteps of Mr Kurtz", 2020), est largement reconnu comme un " classique " dans les pays anglo-saxons. En 2023 - plus de 20 ans après sa publication - The Economist l'a salué comme l'un des cinq meilleurs livres jamais écrits par des correspondants étrangers. Michela Wrong, correspondante à l'époque, a assisté aux derniers jours de Mobutu. Dans ce récit, plein d'esprit, accessible et étonnamment joyeux malgré la gravité du sujet, Elle retrace l'ascension et la chute du jeune journaliste idéaliste qui est devenu le stéréotype du despote africain. Surnommé "le léopard", le président du Congo (ex-Zaïre) pendant trente-deux ans, Mobutu Sese Seko a utilisé toutes les ruses pour accéder au pouvoir et y rester : il a séduit les puissances occidentales, acheté l'opposition et dominé son peuple avec un mélange dévastateur de brutalité et de charme. Alors que la population était appauvrie, il a pillé les ressources en cuivre et en diamants du pays, buvant du champagne dans son palais de la jungle comme une réincarnation moderne du chef de gare fou de Joseph Conrad. Bien que Mobutu Sese Seko soit mort en 1997, le diagnostic de Michela Wrong sur son régime prédateur et le récit de son ascension et de sa chute restent aussi pertinents pour comprendre les turbulences des Grands Lacs africains aujourd'hui. Michela Wrong a obtenu un diplôme en philosophie et sciences sociales au Jesus College de Cambridge, et un diplôme en journalisme à Cardiff. Elle a rejoint Reuters au début des années 1980 et a été affectée en tant que correspondante étrangère en Italie, en France et en Côte-d'Ivoire. Elle est devenue journaliste indépendante en 1994, lorsqu'elle a déménagé au Zaïre. Elle a couvert à la fois le génocide au Rwanda voisin et les derniers jours du dictateur Mobutu Sese Seko. Elle a ensuite déménagé au Kenya, couvrant l'Afrique de l'Est, de l'Ouest et l'Afrique centrale pour le Financial Times. Elle a reçu le prix James Cameron 2010 pour son journalisme " qui combinait vision morale et intégrité professionnelle ". Aujourd'hui, Michela vit à Londres.

06/2024

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Cinéastes, réalisateurs

Scrap books. Dans l'imaginaire des cinéastes

Cet ouvrage présente quelques-uns des plus beaux scrapbooks de cinéastes d'avant-garde de la deuxième moitié du XXe siècle tels Derek Jarman, Agnès Varda, Chris Marker, Stanley Kubrick, ou plus récemment Pedro Costa et Bertrand Mandico. Il propose un voyage à l'origine de la création de leurs films, donnant accès à des documents privés, dévoilant l'intimité au coeur même du processus créatif. Y sont associées des personnalités ayant, à leur façon, participé à l'élaboration de films comme William S. Burroughs (écrivain et scénariste) ou Marie-Laure de Noailles (peintre et productrice), tous deux adeptes du scrapbooking le plus expérimental, mêlant l'émotionnel et le politique. Le livre, comme l'exposition qu'il accompagne (Les Rencontres de la photographie d'Arles 2023), se concentre sur des artistes ayant une pratique radicale, repoussant au maximum les frontières de l'autofiction. Pour Matthieu Orléan, si les films constituent un présent de cinéma, le scrapbook est à la fois leur passé (le lieu de leur invention et de leur esquisse) et leur futur (leur archive). Un chaînon, parfois manquant, mais fondamental pour comprendre la circulation, la survivance et l'apothéose des images contemporaines. Artistes présentés : John Truwe, Marie-Laure de Noailles, Robert Duncan & Jess, Agnès Varda, Jane Wodening & Stan Brakhage, Derek Jarman, Christophe Berhault, Bertrand Mandico, Jim Jarmusch, William S. Burroughs, Pedro Costa, Chris Marker, Stanley Kubrick, Christian Patterson

06/2023

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Littérature française

Sur le sentier de la reussite.. Roman d'aventure en 2 grands chapitres

Sur le sentier de la reussite... du village Bouche B d'où sont originaires Essono, Malota, Rosa, Rebecca, Oumarou, Djakass et Salaka se trouvent plusieurs obstacles malgré l'étroitesse du chemin c'est une véritable dépravation même de l'unité nationale. Vae solo (malheur à l'homme seul) disaient les anciens ! Quant aux tribus, le danger aujourd'hui apparent est néfaste. Nous sommes convaincus que les tribalités conduisent par leur dynamisme à la fécondation des nationalismes qui peuvent à la fois jouer en faveur ou en défaveur du panafricanisme. Mais, en ce qui concerne le tribalisme, nous aimerions savoir en réalité ce qui conduit les porteurs de ses germes. En réalité, la structuration d'une société comme la nôtre devrait être tendue par une transcendance permanence. C'est-à-dire que l'homme devrait dépasser sa condition tribale ou ethnique pour émerger au niveau de la nation ou du continent. Nous appelons tribalisme, toute manifestation qui requiert de l'individu le moins parcellaire en fonction d'une parenté qui est souvent un hasard. La panoplie de relations qu'impose et qu'implique une nation est immense. Chacun y trouverait du sien où tous y trouveraient une puissance, une impulsion, disons une force progéniture et procréatrice. De toutes les manières, en art, en science, dans tous les domaines où l'humaine condition est mise en cause, les considérations subalternes au niveau de la tribu, de l'ethnie ou du clan constituent un égarement. Autrement, nous, demain tomberons dans le piège facile d'être chef avec sous chefs, secrétaires, plantons, d'anciens amis, compagnons, amis d'associations tribales tribalistes, tribalisant ou ethniques. Au point où nous en sommes dans ces villages de Malota et rose comme ailleurs, l'action nécessite une révision de l'organisation dans les éléments familiaux. Bamiléké, Batéké, fang, urungu... autant de domaines qui appartiennent à l'histoire (avec h minuscule), donc aux histoires qui ne nous ressemblent plus. Disons avec Robert Young que l'essentiel n'est pas de comptabiliser les gestes de l'homme sur la terre, mais de propulser l'homme dans le futur. C'est peut-être cela l'Histoire (avec H majuscule)

10/2016

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Droit

Joker des puissants. Le grand roman de la Cour pénale internationale

" Tu le prends, et tu t'en vas ! " lâche le diplomate américain. Ce 23 mars 2013, le patron des missions délicates de la Cour prend livraison du fugitif. Il n'a pas une seconde pour lui lire le mandat d'arrêt. Les Américains sont pressés. Surtout, ne pas montrer qu'ils coopèrent avec la Cour. Surtout, ne pas être là lorsque Bosco Ntaganda comprendra que le deal n'est pas à la hauteur de la promesse... Le magistrat belge a juste le temps de passer les menottes aux poignets de Terminator - charmant sobriquet du milicien - de s'engouffrer dans un véhicule blindé et de foncer vers l'aéroport de Kigali. Les Rwandais n'ont fourni ni escorte ni visa à l'envoyé de la Cour et rejettent officiellement tout lien avec l'affaire. Sur le tarmac, un jet privé les attend pour un aller simple vers La Haye à 113 000 euros. Une reddition à grands frais après sept années de cavale. A 8 000 kilomètres de la mine d'or de Kilo-Moto dans l'est congolais, Bosco Ntaganda partage désormais l'ordinaire d'une poignée de politiciens, d'un ex-enfant soldat, et du président déchu, Laurent Gbagbo. Comme lui, les chefs d'Etat kényans, libyens et soudanais ont été ciblés par la CPI, mais ont connu d'autres fortunes. Au terme d'une âpre bataille, Uhuru Kenyatta a été auréolé d'un non-lieu, Mouammar Kadhafi a choisi de mourir à Syrte plutôt que moisir à Scheveningen, et Omar el-Bachir continue de mener à la trique sa guerre au Darfour sous l'oeil des satellites-espions de la star hollywoodienne George Clooney. Le héros de Nespresso y traque en live des preuves de crimes contre l'humanité. Elaborée entre la fin de la guerre froide et les attentats du 11-Septembre, la Cour pénale internationale fut la promesse d'un futur libéré de l'impunité, se rêvant en Thémis au chevet d'après-guerres et suspendant son glaive sur le crâne des bourreaux... La voici transformée en arme diplomatique à l'usage des puissants, apposant leur label sur le bien et le mal.

01/2016

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Généralités médicales

Les maladies dans l'art antique

C'est avec un regard d'esthète et d'historien qu'on examine habituellement l'iconographie de l'Antiquité. Or cette immense documentation, qu'elle se veuille œuvre d'art (statuaire, terre cuite, peinture, gravure, etc.) ou bien objet de la vie quotidienne (monnaies, ex-voto, bibelots, etc.), nous fournit aussi, parfois à son insu, des informations précieuses sur les maladies, les blessures et les infirmités d'autrefois et sur la façon dont elles étaient perçues et vécues. Il fallait un regard de médecin maîtrisant les savoirs modernes et une approche d'historien pour reconnaître et interpréter le contenu pathologique des représentations antiques du corps humain. L'originalité de cet ouvrage, résultat de trente ans de recherches, réside dans l'examen médico-historique systématique d'un corpus couvrant près d'un millénaire et concernant les mondes grec, étrusque et romain ainsi que certains peuples périphériques (notamment les Gaulois, les Scythes et les Parthes). Le texte, scientifiquement rigoureux, est accessible au lecteur cultivé ne disposant pas de connaissances particulières en médecine ou en archéologie. Ainsi, grâce à la méthode de l'" iconodiagnostic ", l'histoire de l'art est éclairée par le savoir médical actuel, et l'histoire de la médecine se trouve enrichie par des renseignements nouveaux sur les pathocénoses antiques. Mirko D. Grmek et Danielle Gourevitch, directeurs d'études à l'Ecole pratique des hautes études, enseignent l'histoire de la médecine. Ils ont écrit ensemble plusieurs études sur l'Antiquité. Dans ce domaine, Grmek, médecin, a publié notamment Les Maladies à l'aube de la civilisation occidentale et Le Chaudron de Médée et Gourevitch, philologue, Le Triangle hippocratique et Le Mal d'être femme, La Femme et la médecine à Rome. PENSER LA MEDECINE. Si elle emprunte l'essentiel de son savoir aux sciences et aux techniques, la médecine se nourrit aussi du commerce des hommes, participe à l'élaboration des idées philosophiques et se trouve engagée dans les choix éthiques fondamentaux. Dans cette perspective, la collection Penser la médecine se propose de promouvoir des ouvrages originaux alliant l'étude des sources historiques à l'analyse sociologique et à la réflexion épistémologique.

11/1998

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Histoire de l'art

Wednesdays at A's 300 Broome St. NY 1979-1981

A la fin des années 1970, le loft new-yorkais de l'artiste Arleen Schloss fut un lieu d'expression hors normes. Elle y accueillit concerts ou expositions, lors des soirées Wednesdays at A's. Présentés dans l'ouvrage, les flyers qui annonçaient l'événement racontent au plus près ce que furent ces rencontres, jusqu'aux prémices de nouvelles pratiques artistiques. Les flyers égrènent une longue liste hétéroclite d'artistes plus ou moins connus du mythique underground new-yorkais. Au 330 Broome Street, on croise ainsi (liste non exhaustive) : Glenn Branca, Alan Vega, Kim Gordon et Thurston Moore avant qu'ils ne montent Sonic Youth, Richard McGuire, John Zorn, Liquid Liquid, Jean-Michel Basquiat (19 ans en pyjamas) et son complice Al Diaz, mais aussi Ai Weiwei... Cette tribu improbable, post-punk, post-rock, post-jazz, ne se réclamant d'aucune wave (" No wave "), expérimente chez Arleen Schloss toutes sortes de bricolages : concerts de guitares électriques et murs acoustiques, performances, sampling, hacking, poésie sonore... Traces fragiles et éphémères d'événements non enregistrés, les flyers sont aussi des spécimens exceptionnels de graphisme, emblématiques du Xerox art, cet art de la dégradation du motif détournant l'usage de la photocopieuse. A la périphérie de SoHo, au moment où les légendaires La Factory, The Kitchen ou CBGB entrent en voie de patrimonialisation, les Wednesdays at A's sont animés par une radicalité et une exigence festive, drôle et mélancolique. La réponse de Arleen Schloss au courrier du BMI (équivalent de la Sacem) le dit (couverture du livre) : A's est un laboratoire et n'entre dans aucune catégorie. Trente ans plus tard, Baptiste Brévart et Guillaume Ettlinger ont rencontré Arleen Schloss à l'occasion d'un voyage à New York en 2011. Performeuse se situant elle-même dans la tradition de Fluxus et aux avant-gardes des arts numériques, elle les a invités à entamer un travail archéologique sur cette mémoire évanescente. Ils ont rassemblé un grand nombre de documents, de témoignages et d'informations exceptionnels et absolument inédits. Avec la précieuse contribution de Pauline Chevalier et Guillaume Loizillon, ils retracent ainsi une histoire des arts parallèle du légendaire underground new-yorkais.

10/2021

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Actualité médiatique internati

Dis-moi qui je suis

Imaginez que vous vous réveillez un jour pour découvrir que vous avez tout oublié de votre vie. Votre histoire, comment lacer vos chaussures, le visage de vos proches. Votre seul lien avec le passé, votre seul espoir pour l'avenir, c'est votre frère jumeau. Imaginez maintenant, des années plus tard, découvrir que votre jumeau ne vous a pas dit toute la vérité sur votre enfance, sur votre famille et sur les événements qui vous ont façonné. Pourquoi ces secrets ? Pourquoi ces silences ? 1982. Alex, 17 ans, se réveille à l'hôpital après un grave accident de moto et trois mois de coma. Il ne sait pas où il se trouve, ne se souvient pas de son prénom. En revanche, il reconnaît immédiatement Marcus, son jumeau. De ses parents, de sa petite amie, il ne sait plus rien. Tout est à réapprendre. Son frère le guide pour reconstruire des souvenirs. Pendant des années, Marcus l'aide à travers les photos à se rappeler de leurs vacances, de leurs anniversaires... Durant tout ce temps, Alex se reconstitue une mémoire sur cette vie de famille idyllique et heureuse. Jusqu'au jour où, triant la maison de famille après le décès de leur mère, ils découvrent une photo d'eux deux, prépubères, nus, et dont les têtes ont été coupées. Alex demande à son frère s'ils ont été victimes d'abus. Marcus, déstabilisé, lui répond que oui. Et c'est tout ce qu'il donnera comme information à son frère jumeau pour les vingt années suivantes, incapable de raconter en détail ce qu'ils ont subi. Avec un courage inébranlable, Alex va passer des années à chercher la vérité sur son passé caché et sa famille. Sa quête pour comprendre sa véritable identité a révélé des trahisons choquantes, une tragédie innommable, mais, surtout, une rédemption fondée sur l'amour fraternel. Cette histoire traverse les continents et les époques, des années 1960 dans la haute société des Homes Counties (comtés autour de Londres) en passant par une île isolée du Pacifique et les raves des années 1990.

05/2023

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Non classé

Proserpina</I>"

In his early twenties Goethe wrote Proserpina for the Weimar court singer Corona Schröter to perform. His interest in presenting Weimar's first professional singer-in-residence in a favourable light was not the only reason why this monologue with music (now lost) by Seckendorff is important. Goethe's memories of his sister Cornelia, who had recently died in childbirth, were in fact the real catalyst : through this work Goethe could level accusations against his parents about Cornelia's marriage, of which he had not approved. Goethe used the melodramatic form to transform private and cultural issues for women of the time into public discourses and so to manipulate public opinion. His work reveals an astute understanding of musical melodrama and the important impact it had on the cultural dynamics of the late eighteenth and early nineteenth centuries. Whatever the source of inspiration, it is clear that Goethe was very preoccupied with Proserpina. When he returned to this melodrama forty years later he collaborated closely with Carl Eberwein, the court, theatre, and church music director, who composed a new setting which accords with Goethe's clear understanding of musical declamation in 19th century melodrama. In the intensive collaboration which took place while the production was being prepared in January 1815, Goethe was already anticipating the idea of a Gesamtkunstwerk. He paid close attention to every aspect of the production, especially to its music and its staging. When discussing contemporary settings of the poet's works, scholars often lapse into regret that Goethe did not have someone of comparable rank at his side for musical collaborations. Yet Eberwein's willingness to go along with Goethe's wishes was an advantage here : the selfless striving of the young composer to satisfy the poet's intentions is everywhere apparent in the score and it is the nearest thing we have to a ‘composition by Goethe'. Despite critics' positive reception of the first performance on 4 February 1815, the work has never been published before. Musically and dramatically this unknown melodrama is a superb work for solo voice, choir, and orchestra, and deserves to be brought before the public today.

12/2008

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Littérature française

Le principe de Hamlet

Max, neuropsychologue, a une obsession : la transmission de pensée. Il en rêve, de jour comme de nuit, et se propose d'inventer un procédé qui permettrait aux hommes de communiquer par télépathie. Ses recherches se concentrent sur les jumeaux car, c'est bien connu, leur complicité repose sur une capacité extraordinaire à communiquer par la pensée. Max est en passe de faire une découverte qui changera radicalement le cours des relations humaines, il le sent. Avec sa machine, il pourra percer les pensées les plus enfouies des uns et des autres, déjouer des complots... Fantastique ! Nous sommes dans la suite du Meilleur des mondes, lorsque les manipulations génétiques n'ont pas donné les résultats escomptés. Mais le rêve de Max va virer au cauchemar. Dès qu'il quitte son laboratoire, il voit bien qu'on le file, qu'on l'espionne... Pourquoi de vieux amis aux intentions douteuses ressurgissent-ils du passé précisément maintenant ? Quant à Juliette, sa compagne, quel rôle joue-t-elle dans cette sombre histoire ? De quel côté se situe-t-elle ? Peut-il lui faire confiance ? Et puis, il y a ces personnages qui se confondent : Alice et Alice, Minkowski et Minkowski, et ces jumeaux télépathes identiques à la perfection à lui filer la nausée, et enfin ces nombres qui défilent sans fin dans sa tête jusqu'à l'épuisement : 22, 29, 35, 56... D'où viennent-ils ? Que signifient-ils ? Et s'il était en train de devenir fou ? Il y a de quoi se poser la question lorsqu'on voit son frère, mort depuis longtemps, déambuler sur le parking du supermarché. A moins que... Tout est possible, affirme le principe de Hamlet. Alors, pourquoi pas ? Voir son frère mort déambuler sur le parking du supermarché ou dans les couloirs de la fac, passer sans se mouiller entre les gouttes de pluie, lire les pensées dans le vin ou dans la crème à la vanille, inventer un détecteur de pensées, ou gagner au Loto lorsqu'on n'a pas joué, est-ce possible ? D'une plume toujours vive qui sait puiser dans l'encre de l'humour, Jac Saint-Fleur nous embarque dans un voyage entre rêve et réalité, aux limites de la raison... ou de la folie.

04/2017