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Denise Chalem

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Beaux arts

Le cubisme

Le 22 juillet 1921, Daniel-Henry Kahnweiler écrivait à son client et ami tchèque Vincenc Kramar (1877-1960), pour le remercier de l'envoi de Kubismus, tout juste paru : " Je regrette seulement que, dans ce livre, où les noms Daniel Henry et Kahnweiler reviennent à chaque page, il n'y ait pas une ligne que je puisse comprendre. Je serais très heureux si on le traduisait dans une langue que je maîtrise. Je suis certain qu'il n'y a pas de livre sur ces questions qui soit pour moi aussi intéressant et instructif que le vôtre. " Le souhait aura attendu sa réalisation plus de quatre-vingts ans. La première traduction intégrale, proposée aujourd'hui au lecteur, révèle un ouvrage qui est en effet, dans ses premières pages, une lecture critique du texte que le marchand de Picasso avait de son côté consacré au cubisme en 1920. Lecture cependant qui s'en détache très vite, pour donner sa pleine mesure, car l'auteur est non seulement collectionneur, mais encore historien de l'art, ayant fait ses classes à l'école de Vienne, chez Alois Riegl et Franz Wickhoff, à la charnière du XIXe et du XXe siècle. Son propos, dense, personnel et toujours passionné, traduisant un regard remarquable autant par sa sensibilité que par son amplitude et sa rigueur, fait résonner l'entente originelle de l'aisthêsis dans une analyse des visées du cubisme au travers des péripéties de sa période " héroïque " et du souvenir des choses vues, entre 1910 et 1913, entre l'atelier de Picasso, rue Ravignan, et la galerie de Kahnweiler, rue Vignon. Un dernier chapitre fait retour sur l'art tchèque, ses rapports à la scène parisienne et ses tentations identitaires, pour conclure à sa nécessaire insertion dans l'avant-garde internationale. Les artisans de cette édition sont : Erika Abrams, Grand Prix national de la Traduction ; Yve-Alain Bois, professeur d'histoire de l'art moderne à l'université de Harvard ; Jana Claverie, attachée de conservation au Musée national d'art moderne à Paris ; Hélène Klein, conservateur en chef au musée Picasso à Paris ; Vojtech Lahoda, directeur de recherche à l'Institut d'histoire de l'art de l'Académie des sciences de la République tchèque à Prague.

11/2002

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Guides de France

Gustave Courbet. Sur les chemins de sa vie, 9 randonnées "biographiques"

Ce livre propose de découvrir la vie et l'œuvre de Gustave Courbet au cours de randonnées sur les sites qui ont inspiré le maître peintre d'Ornans. En Franche-Comté d'abord, d'Ornans à Flagey par les vallées de la Peusse et de Chauveroche, de la roche Founièche à la roche du Château par Saules et la roche du Mont, du ravin du Puits Noir à la vallée de Mambouc par la grotte de Plaisir-Fontaine, de Scey-en-Varais à Cléron par les ruines du castel Saint-Denis et celles de la ferme Courbet en Valbois, du Toulombief au château de Joux par la ferme des Pussets près de Pontarlier, du pied de la roche de Hautepierre et de la cascade de Syratu à la source de la Loue par les gorges de Nouailles, de Nans-sous-Sainte-Anne au belvédère des Platières par la source du Lison et la grotte Sarrazine. A Paris ensuite, de la rue Sarrazin à la prison de Sainte-Pélagie en parcourant le Quartier Latin, les bords de Seine, les Champs-Elysées, la place de la Concorde, le Jardin des Tuileries, la place Vendôme, la rue Lafitte avec sa perspective sur la butte Montmartre et le Sacré-Coeur, la rue Montorgueil, la place des Vosges, le Jardin des plantes et le Jardin du Luxembourg. En Suisse enfin, du petit port de La Tour-de-Peilz au château de Blonay par les gorges du Chauderon, les Avants, le Cubly et Sonloup. Chaque randonnée dévoile les sites des tableaux de Courbet et raconte un épisode de la vie de l'artiste : son enfance et son adolescence, son itinéraire parisien, les femmes de sa vie, ses amis, les rapports complexes et parfois ambigus qu'il a entretenus avec son temps et la politique, l'épisode tragique de la Commune et son exil à La Tour-de-Peilz. La dernière d'entre elles propose un portrait de l'artiste. Afin de mieux situer la vie et l'œuvre de Courbet dans son contexte historique, ce livre s'ouvre sur une synthèse des principaux événements qui ont marqué le XIXe siècle, et par une présentation de vallée de la Loue à cette époque.

05/2014

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Psychologie, psychanalyse

ENTRE BLESSURE ET CICATRICE. Le destin du négatif dans la psychanalyse

Blessure : les souffrances psychiques inacceptées qu'imposent au narcissisme l'individuation, la différence des sexes, celle des générations, bien d'autres violences encore issues de l'histoire personnelle et des deuils de la vie. Cicatrice : les dénis, les idéalisations rigides et toutes les compulsions défensives qui voudraient celer à l'homme ses souffrances, ses impuissances, ses vertiges. De l'un et de l'autre côté, une immense perte d'énergies - ici répandues et là bloquées - qui a pour source la non-élaboration de l'expérience négative du manque. Entre blessure et cicatrice, la psychanalyse propose depuis son origine à la négativité un autre destin, dont, après bientôt un siècle, les voies continuent à étonner nos contemporains. Jean Guillaumin soutient dans ce livre deux thèses, qui font mieux comprendre l'originalité et la force toujours intacte du dispositif freudien face au négatif. Nouvelles, ses vues se rattachent cependant à l'un des courants les plus vivants de la recherche psychanalytique actuelle. L'auteur montre d'abord que la psychanalyse n'élabore l'expérience négative qu'en lui opposant, comme pour la capter dans un miroir, une pratique elle-même organisée en son centre par ce qu'il nomme un " opérateur négatif ". Faite de mise en suspens, de distance prise, de retrait et de désidentifications partielles, elle agit par effet d'écart, de défaut, dans la parole ou le silence. Mais cette négativité-là est au service de la vie : aménagée en foyer au cœur du travail interprétatif où elle est insérée, elle demeure contenue dans l'identification d'alliance qui l'enveloppe. Jean Guillaumin soutient aussi l'hypothèse hardie que le système lui-même des notions théoriques qu'a engendrées la pensée de Freud est accordé et homologue au dispositif praticien qui le fonde et dont il demeure le garant. Les concepts malheurs de la théorie analytique véhiculent en effet une épistémologie des limites du représentable, dotée d'une cohérence spécifique, qui lance un défi à l'illusion positiviste, toujours portée à ôter du discours sur l'homme ce qu'elle n'en peut réduire à des schèmes opératoires.

01/1987

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Ethnologie et anthropologie

Le commerce de la chair des dieux. Chamanisme et modernité en terres mazatèques (Mexique)

D'ordinaire, le pouvoir d'évocation de la Chair des dieux se situe aux antipodes du commerce, du tourisme et de la modernité. C'est sans doute cet idéal qui a attiré des visiteurs passionnés de magie et de mycologie dans les replis de la Sierra Mazateca mexicaine au milieu du siècle dernier. Depuis, Huautla, le chef-lieu des hautes terres mazatèques, est devenu la célèbre ville des champignons sacrés et de la chamane Maria Sabina. Le chamanisme local a-t-il simplement été converti en un accessoire commercial et touristique ? Cet ouvrage répond à cette question par la négative en n'abordant pas le tourisme en termes d'impact. Il prend pour point de départ la société des hautes terres mazatèques et les profonds changements de ses institutions sociales et politiques survenus ces dernières décennies et au long du siècle dernier. En complément des travaux sur le tourisme chamanique, il propose de porter un regard situé sur les retombées de la circulation du tourisme spirituel, du multiculturalisme d'Etat et de la globalisation néolibérale. Il prend notamment la mesure des contrastes sociaux et des appropriations contradictoires de la publicité du chamanisme mazatèque. Quelles raisons politiques et identitaires ont conduit des Mazatèques à s'investir dans la construction de sa version publique et touristique ? Quelles sont les formes vernaculaires de sa marchandisation ? Comment le tourisme est-il mobilisé dans la transformation du complexe religieux local et dans un agencement cosmopolitique mouvant ? Pour répondre à ces questions, Magali Demanget s'appuie sur une approche sociohistorique et un dense travail de terrain. Au fil du récit, se dessine la part active que les habitants de ce coin de la Sierra prennent à une modernité composite et contradictoire. L'étude éclaire la complexité d'une situation d'hybridité traversée par la pluralité des temps sociaux et caractérisée par la pluriactivité économique, le bilinguisme espagnol et mazatèque, la mixité de l'écrit et de l'oralité, un système religieux hétérogène. Elle interroge ainsi les inscriptions concrètes du tourisme chamanique et du néolibéralisme, alors conçus au travers d'une prédation contrevenante, au-delà du global.

11/2022

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Monographies

Molinier Rose Saumon

Souvent considéré comme marginal, enfermé dans les placards esthétiques de l'histoire des arts, Pierre Molinier est pourtant une figure importante reconnue en France et à l'étranger. Originaire d'Agen et ayant vécu toute sa vie à Bordeaux, le Frac Nouvelle-Aquitaine MECA lui consacre une exposition d'envergure afin de déployer toutes les facettes d'une oeuvre dense et complexe, rassemblant aussi bien des oeuvres picturales que photographiques. Cet enjeu monographique intègre les sources d'inspirations et mouvements auxquels participe l'artiste : le surréalisme, le fétichisme ou encore le tantrisme, comme ceux qu'il devance - le queer ; des archives et témoignages inédits ; des affiliations contemporaines (Cindy Sherman, Luciano Castelli, Bruno Pelassy, Betony Vernon...) et d'autres plus historiques (Clovis Trouille, Claude Cahun ou Hans Bellmer...). Cette exposition programmée du 31 mars au 17 sept 2023 coïncide avec l'anniversaire des 40 ans des Frac et la création du Frac Aquitaine qui, dès sa création en 1982, inaugure sa collection en acquérant pour ses premiers numéros d'inventaire une vingtaine d'oeuvres de Pierre Molinier. Pour accompagner cette exposition d'envergure, un ouvrage sera consacré à Pierre Molinier, figure à la fois marginale et tutélaire. Ce livre rassemblera des contributions de Marie Canet qui présentera l'exposition sous la forme d'un avant-propos et de Claire Jacquet qui prendra la forme d'un essai sur la postérité de l'artiste dans le champ de l'art contemporain d'hier à aujourd'hui. L'autrice et co-commissaire de l'exposition Emmanuelle Debur reviendra sur l'histoire fascinante de l'artiste qui, quarante ans après sa mort, questionne toujours. La philosophe, autrice, critique d'art, Géraldine Gourbe nous proposera une relecture de l'oeuvre de Molinier en la rapprochant des figures de Fantômas et d'Irma Vep, avant de la relier à certaines oeuvres de la collection du Frac Nouvelle-Aquitaine MECA à travers la question du portrait, si cardinale dans les oeuvres du maître de l'exhibitionnisme, et de son évolution au fil du temps. Le livre comportera un cahier reprenant l'intégralité des titres de la bibliothèque de Molinier.

06/2023

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Biographies

L'énigme Jean Marquès-Rivière

Cet ouvrage se présente comme la première enquête sur l'auteur Jean Marquès-Rivière (1903-2000) qui fut un acteur de premier plan de la franc-maçonnerie (puis son pourfendeur zélé au sein du Service des Sociétés Secrètes), mais aussi un diffuseur de la pensée théosophique, du spiritisme, de la fraternité des Polaires, du bouddhisme, de la magie tibétaine et de nombreuses expressions liées à l'enseignement du Yoga. Son parcours spirituel très dense et ses engagements politiques extrêmes mettront en lumière la complexité d'un homme, au parcours personnel ponctué de trahisons et de reniements successifs. Qui était-il réellement ? Un esprit bicéphale, capable du meilleur comme du pire. De l'aimable conférencier de la rue Copernic au collaborateur vénéneux, cet "esprit épris de curiosité" du départ, tourné résolument vers la culture asiatique, attiré par les secrets d'une époque ouverte aux mondes fantasmés de l'ésotérisme, sera ensuite bousculé puis emporté par la guerre, au gré d'une expression martiale qu'il ira nourrir de son antimaçonnisme obsessionnel et de son admiration pour Hitler. Une fracture idéologique correspondant à la France occupée dans laquelle il se compromettra en s'incarnant en fanatique, jusqu'à sa condamnation à mort par contumace vécue comme une injustice, sorte de damnation indélébile. Cette biographie ne relève pas de l'hagiographie, ni à contrario d'un essai à charge, elle s'efforce de mettre en lumière des éléments historiques souvent inédits, sans pour autant chercher à le dédouaner de ses actes. Son existence se conjugua au pluriel, derrière une multiplicité de personnalités imbriquées les unes aux autres. L'approche chronologique retenue dans cet essai s'appuie notamment sur de nombreux articles de presse, permettant de l'esquisser au fil d'une actualité française dans laquelle son statut ne cessera d'évoluer, passant de la "une des gazettes" à la disparition totale. C'est dans ce vide, cette sorte d'évanouissement temporel qu'il me fallait m'aventurer, pour découvrir un homme complexe se dissimulant derrière une douzaine de pseudonymes, comme autant de vies secrètes aujourd'hui dévoilées.

09/2021

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Histoire internationale

Histoire de La Ruche, Kabylie, 1937-1975. Le bulletin, curseur d'un mouvement, d'une histoire et d'une société

Les cent vingt-neuf numéros du bulletin de La Ruche, consultés pour les besoins de cette étude, ont permis une meilleure connaissance de cette association féminine érigée en terre kabyle par des Soeurs missionnaires. A la fin des années trente, quatre villages pionniers ouvrent la marche de La Ruche. Ils seront rejoints progressivement par les autres postes, où se sont implantées les Soeurs, pour que le mouvement arbore le nom de La Ruche de Kabylie. l'indépendance de l'Algérie induira, entre autres changements, une nouvelle appellation : La Ruche d'Algérie. Le volet éditorial de La Ruche est particulièrement dense. Le journal de l'association, dit bulletin et paru pour la première fois en 1940, portera aussi les trois noms. organe permanent au contenu évolutif ; le bulletin avait des r8les prédéfinis : support pédagogique qui consolide la formation et lien qui permet des échanges entre adhérentes de différents villages. Par son contenu et sa longévité de trois décennies, il se trouve remplir aujourd'hui d'autres r8les que ceux qui lui étaient assignés : il est le miroir qui reflète l'intérieur d'un rucher où des fillettes et des jeunes filles, majoritairement musulmanes et chrétiennes pour d'autres, reçoivent une formation à la fois respectueuse des traditions et ouverte sur le monde extérieur il dévoile le milieu environnant et particulièrement les changements qui affectent le monde féminin de 1940 jusqu'à 1975, année où le mouvement ferme définitivement ses portes. il est aussi ce curseur qui permet de tracer une Histoire, bien qu'incomplète, d'un mouvement unique dans les espaces algérien et africain, concernés par la mission d'évangélisation menée par les missionnaires d'Afrique. Enfin, ce fascicule de 17 à 20 pages, a figé l'image du milieu kabyle (écologique, culturel, sociétal, linguistique...) par des textes et dessins, décrivant le travail artisanal local, les activités en rapport avec la terre, la transcription du parler kabyle telle qu'adoptée par les missionnaires et le parler local entre autres aspects. il constitue aujourd'hui un substrat riche en informations que des chercheurs pourraient analyser pour élucider des questions d'ordre culturelles, sociologiques ou linguistiques.

03/2019

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Actualité médiatique internati

Tout peut exploser. Enquête sur les risques et les impacts industriels

Savez-vous combien d'accidents industriels subit la France chaque année ? Plus de 68 000. Environ 187 par jour. Vous n'en avez jamais entendu parler ? C'est normal ! La plupart du temps, ils suscitent juste un entrefilet dans la presse régionale. Seuls les accidents les plus meurtriers font la une. AZF nous a ainsi douloureusement marqués il y a vingt ans. Trente et une personnes ont perdu la vie parce qu'une centaine de tonnes de nitrate d'ammonium avait explosé. Ce même matériau a provoqué plus de 200 morts à Beyrouth en 2020. Pourtant, des ports comme Marseille ou Saint-Malo continuent à en stocker jusqu'à 60 000 tonnes. Vous l'ignoriez ? Savez-vous seulement que des milliers de trains remplis de cette même matière dangereuse transitent, chaque matin, par la gare de triage de Drancy, en Seine-Saint-Denis ? A deux pas du RER B que 400 000 Franciliens empruntent quotidiennement ? Vous tremblez ? Vous pouvez. Et s'il n'y avait que ça. Imaginez, demain, la rupture du barrage de Vouglans dans le Jura. Plausible, vu l'état de vétusté de ces infrastructures. La vague que la rupture provoquerait pourrait atteindre la centrale nucléaire du Bugey dans l'Ain, entraînant potentiellement la libération d'un nuage radioactif à 30 kilomètres de Lyon. Cinq millions de personnes seraient menacées dans un rayon de 100 kilomètres. Que font nos dirigeants pour nous protéger de ces risques et de tant d'autres présentés dans ce livre ? Trop peu. En dix ans, 10 000 contrôles sur des sites dangereux ont été supprimés ; les budgets des pompiers, amputés. Quant aux industriels, pour faire des économies sordides ils remplacent des salariés par des intérimaires ou des sous-traitants : 92 % de ce personnel travaillant sur des sites à risques d'incendie n'ont pas été formés à l'utilisation d'un extincteur. Autant vous dire que... tout peut exploser. Paul Poulain travaille dans un bureau d'études spécialisé en sécurité incendie et dans la maîtrise des risques industriels. Depuis huit ans, il sillonne la France et le monde pour étudier les installations dangereuses. Il est également enseignant, formateur et conférencier indépendant.

09/2021

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Histoire des religions

Religions et fin de vie (TP)

La question de la fin de vie ne laisse personne indifférent. Depuis plusieurs décennies, le suicide assisté et l'euthanasie, comme solutions à la désespérance, la maladie et la souffrance, font débat au sein de nos sociétés. Dans ces discussions, les religions et les spiritualités ne parviennent pas toujours à se faire entendre. L'anthropologue Laëtitia Atlani-Duault offre pour la première fois à de grandes voix religieuses et intellectuelles de France un espace de dialogue autour de la fin de vie. Chacune dans leur tradition théologique, elles abordent sans détour l'importance du lien et du consentement à la mort, mais aussi à la vie. Contributeurs : Olivier Abel (philosophe protestant), Dan Arbib (philosophe et spécialiste d'études juives), Sadek Beloucif (professeur de médecine et président de l'association "L'Islam au XXIe siècle"), Antony Boussemart (coprésident de l'Union bouddhiste de France), François Clavairoly (pasteur et théologien protestant), Chems-eddine Hafiz (recteur de la Grande Mosquée de Paris), Haïm Korsia (grand rabbin de France et membre de l'Institut), Christian Krieger (pasteur et président de la Fédération protestante de France), Denis Malvy (professeur de médecine, théologien et prêtre orthodoxe), Véronique Margron (théologienne et soeur dominicaine, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France), Eric de Moulins-Beaufort (archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France), Dimitrios Ploumis (métropolite de France et président de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France), Jigmé Thrinlé Gyatso (lama et coprésident de l'Union bouddhiste de France). Laëtitia Atlani-Duault est anthropologue et a créé un groupe de réflexion sur les grands sujets de société au prisme des religions et spiritualités. Elle est directrice de recherche à l'Université Paris Cité - IRD, vice-présidente Europe de l'Université Paris Cité, présidente de l'Institut Covid19 Ad Memoriam et professeur affiliée à l'Université Columbia. Elle a été membre du Conseil scientifique Covid-19 et de la Commission indépendante d'enquête sur les abus sexuels dans l'Eglise de France. Elle a récemment dirigé Les Spiritualités en temps de pandémie (Albin Michel, 2022).

10/2023

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Poésie

Essart

Quelle est cette terre que Gabriela Mistral cherche à essarter, à défricher ? Celle de son Chili natal, de la Cordillère des Andes, des légendes Mayas ? Ou la terre des exils et des ombres ? Essart est un livre mystérieux ; on lit ces poèmes comme on marche sur une terre ouverte, dont on embrasse les sommets du regard, cheminant au plus près d'une parole dense et profonde, rustique et mystique. Gabriela Mistral hisse ses poèmes vers la fable, au moyen d'une langue bruissante d'hommes et de dieux, de traditions et de légendes, de dialectes archaïques. Nous sommes séparés, Mistral nous rassemble dans la circulation interne d'un pouls, d'un sang à la pulsation puissante qui a le mouvement d'un fleuve. On se perd dans un "hallali de pierres roulées" , au milieu des iguanes et des tortues, des cerfs et des colombes, avec cette étrange impression d'être "toujours blessé, jamais chassé" . Essart opère une transfiguration de l'enfance en odeurs, des fantômes en brumes, des hommes en paysages, des visages en fables, des peuples en fleuves, des corps en zodiaques et des dieux en rêves, en une lumière qui mystifie tout. Dans ces poèmes où vivre et mourir, dans cette confession plus vaste que soi, des profusions de monde aux "quarante points cardinaux" tiennent dans un mot, dans une langue habitée, c'est à dire peuplée de souvenirs, de charmes, de fleuves, d'oiseaux et de fleurs, de disparitions et d'esprits, vaste comme un horizon ou un ciel étoilé. Cette voix qui nous soulève vers la liberté, nous berce entre les épiphanies et les pleurs avec "le pur rythme tranquille des vieilles étoiles" semble ne jamais vouloir interrompre son chant, ne jamais briser le sortilège et c'est ce qui nous tient, nous emmaillote à ces lignes : la crainte d'une magie dissipée, le retour brutal sur la terre vide et nue, inconsolables de la fable. Aussi nous ne quittons ni les anges, ni le rêve de cette poésie qui "regarde le monde aussi familièrement que si elle l'avait créé".

08/2021

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Beaux arts

La revue "L'art sacré". Le débat en France sur l'art et la religion (1945-1954)

Cet ouvrage fait écho aux débats très vigoureux qui ont habité le XXe siècle, sur les rapports entre la foi et la pratique religieuse et leur expression artistique. Née dans le catholicisme du XIXe siècle, relayée par quelques cénacles au début du XXe siècle, cette question a suscité dans la France de l'entre-deux-guerres une floraison de vocations - soutenues par les théories de Jacques Maritain ou de Maurice Denis - d'artistes " chrétiens " qui ambitionnaient de réaliser pour l'Eglise des oeuvres inscrites dans l'art de leur temps. Le surgissement, en 1950, très médiatisé, des églises d'Assy, de Vence et d'Audincourt, conçues ou ornées par de très grands artistes, donna une considérable audience à la question d'un art " sacré " contemporain. La revue L'Art sacré se situe au coeur de cette histoire. Fondée en 1935 par Joseph Pichard, passée aux Editions du Cerf en 1937, son orientation principale fut le fruit du travail de deux dominicains d'exception, Marie-Alain Couturier et Pie-Raymond Régamey. Durant les années décisives qui suivirent la Seconde Guerre mondiale et qui précédèrent le concile Vatican II, ils défendirent l'idée de la nécessité d'accueillir dans l'Eglise des oeuvres de haute spiritualité issues de l'art des grands créateurs. Cela heurtait aussi bien les tenants de l'art dit de " Saint-Sulpice ", que ceux qui prônaient un art " moyennement " moderne. La " Querelle " qui en résulta enflamma une large part de la société. L'ouvrage retrace l'histoire de la revue, et la complète de dossiers monographiques sur les pères Couturier et Régamey, sur la Commission d'art sacré de Besançon (ses membres, son action), et sur les lieux qui nourrirent la dispute : la Sainte-Baume, Assy, Vence, les Bréseux, Audincourt, Ronchamp. La présentation et l'analyse des débats et des réponses de l'institution mettent en évidence leurs enjeux profonds et soulignent leur actualité. Un index permet de repérer les auteurs et les articles de la revue ; il est complété par la présentation des principales personnes citées. Une partie documentaire illustre quelques-unes des dimensions - didactiques et esthétiques - de cette riche revue et donne aussi l'occasion de voir les visages des acteurs majeurs de l'histoire.

06/2010

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Beaux arts

Le public et la politique des arts au siècle des Lumières. Célébration du 250e anniversaire du premier salon de Diderot

Avec l'invention du Public, le rôle de la critique et des médias, la culture encyclopédiste, la réévaluation des valeurs du passé et la politique réformatrice qui facilite l'émergence d'un nouvel art urbain face à l'art de cour, ce sont autant de questions apparues en Europe au XVIIIe siècle que l'histoire stylistique des oeuvres et des artistes, traditionnelle, ne traite guère. Du moins, les études qui se consacrent à la production artistique du siècle des Lumières, dans le champ des sciences humaines, ne touchent que trop peu le public d'aujourd'hui, largement sous-informé de l'extrême diversité des arts au XVIIe siècle et des mécanismes qui les réunit dans l'idée même de progrès. Agissant parmi le public, comme amateur très averti et donneur de leçons imaginatives et morales, Denis Diderot, critique d'art, témoigne pour ce public autant qu'il l'incite à réagir. La diffusion restreinte, par une correspondance manuscrite qu'étaient ses Salons, n'oblitère en rien – au moins au plan symbolique – ce rôle de témoin et d'incitateur du philosophe qui peut être comparé à celui des meilleurs chroniqueurs, vulgarisateurs ou théoriciens de l'esthétique de son temps. La célébration du 250e anniversaire du premier Salon de Diderot (1759-2009) est l'occasion d'illustrer cette valeur patrimoniale de l'histoire de l'art revisitée. Traitant de sujets totalement inédits, ou trop peu connus, les trente et un textes de ce volume abordent toutes les formes d'art (peinture, gravure, sculpture, architecture, urbanisme, jardin), les carrières d'artistes, l'esthétique, l'évolution du goût et les institutions artistiques. L'évocation de Paris ou de la province française, trouve des prolongements en Italie ou en Angleterre qui illustrent certains aspects politiques de la commande ou de la création. Ceux-ci sont regroupés en quatre grands thèmes: I – Autour de 1759: micro-chronologie politico-artistique (1744-1765), II – Formation et stratégies de carrière des artistes, III – L'imaginaire "à l'antique" et le "progrès des arts", IV – La réception des oeuvres, des projets et des polémiques artistiques.

04/2011

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Religion

S'initier aux religions. Une expérience de formation continue dans l'enseignement public (1995-1999)

Durant cinq années consécutives (1995-1999), un même stage de formation continue s'est tenu à neuf reprises et a vu se succéder, pour trois jours et demi à chaque fois, soit vingt heures de formation, plus de quatre cents participants appartenant tous au personnel de l'éducation nationale (enseignants de toutes disciplines, personnels administratifs, médecins scolaires et infirmiers, conseillers d'orientation, etc.). Ce stage portait sur ce qu'il est convenu d'appeler les " cinq grandes religions du monde contemporain " (hindouisme, bouddhisme, judaïsme, christianisme et islam) et avait pour objectif de transmettre une information de base sur l'histoire, les textes fondateurs, les croyances, rites et valeurs de ces cinq religions. Il s'est déroulé dans le cadre de la MAFPEN (Mission académique de formation des personnels de l'éducation nationale) de l'académie de Créteil, à l'initiative d'Evelyne Martini, agrégée de lettres modernes et professeur au lycée de Villepinte (Seine-Saint-Denis). L'ouvrage livre un bilan de cette expérience originale par sa durée et par la demande qu'elle a suscitée. Celui-ci est dressé non seulement par les organisateurs, mais aussi par les intervenants eux-mêmes : chacun d'eux communique sa réflexion critique sur sa propre participation tout en exposant comment il s'y est pris pour présenter la religion dont il est un spécialiste (et parfois un témoin), en conjuguant autant que faire se peut le " point de vue du dedans " et le " point de vue du dehors ". On y trouvera également décrits la genèse et l'esprit de cette initiative, ainsi que l'analyse des réactions et souhaits des stagiaires tels qu'ils se sont exprimés dans les questionnaires d'évaluation qui ont été dépouillés à cette occasion. Ce bilan ne prétend pas apporter des recettes et encore moins se substituer aux enseignants. Mais en retraçant une expérience qui, à en croire les participants, fut bénéfique, il ouvre des pistes, apporte de multiples informations et montre comment il est envisageable, voire urgent, de combattre la " perte des clés de culture religieuse " en amont d'abord, chez les enseignants eux-mêmes. Ce dossier constitue une précieuse contribution au débat qui s'est instauré en France à ce sujet depuis une dizaine d'années.

11/1999

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Histoire de France

L'arbre. Histoire naturelle et symbolique de l'arbre, du bois et du fruit au Moyen Age

Les Cahiers du Léopard d'Or sont une publication nouvelle, consacrée à l'étude du Moyen Age sous tous ses aspects. Ils sont publiés par les éditions du même nom, qui depuis 1981 se sont spécialisées dans la publication de travaux relatifs aux études médiévales. Les Cahiers du Léopard d'Or ne sont pas à proprement parler une revue, plutôt une collection ou une série. Chaque année verra en effet paraître un volume (peut-être deux les années fastes) portant sur un thème particulier qui lui donnera son titre. Ce thème sera choisi parmi les domaines trop longtemps délaissés par les médiévistes et sur lesquels des recherches récentes ont de nouveau ou pour la première fois attiré l'attention. Il s'agira d'un Moyen Age large, ouvert sans frontière ni tabou. Toutefois l'accent sera mis sur les problèmes d'anthropologie historique, et plus particulièrement sur les questions intéressant l'histoire de la civilisation matérielle, de l'organisation sociale, des modes de pensée et de sensibilité, des systèmes de représentation. Une préférence sera donnée aux sujets qui permettront de faire tomber les barrières entre les disciplines, d'interroger des catégories de documents variées et, parmi ces documents, d'accorder une large place à l'image. Chaque volume sera le résultat d'une recherche collective. Il réunira les contributions d'une dizaine d'auteurs, certains chercheurs confirmés, d'autres chercheurs plus jeunes, étudiants même. On s'efforcera d'alterner des articles de synthèse et des monographies plus ponctuelles. Pour chaque thème sera ajouté à l'ensemble de ces contributions un dossier historiographique et bibliographique, dense et critique. Chaque volume devrait ainsi constituer en lui-même un instrument d'information et de réflexion, de méthode et de travail pour les chercheurs, les étudiants et le public cultivé. Nous est ici proposée la deuxième livraison de ces Cahiers consacrée à l'Arbre. La troisième livraison, actuellement en préparation, sera consacrée à La Couleur. Viendront ensuite des volumes portant sur les Mutations du XII siècle, Le Cheval, Les Armes et les outils et peut-être La Mer.

12/1993

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Histoire de France

Le camp de Drancy, seuil de l'enfer juif. Dessins et estampes, 1942-1947

Original et essentiel dans la connaissance du camp de Drancy, le recueil de cinquante-six estampes de Georges Horan-Koiransky, Le Camp de Drancy, seuil de l'enfer juif publié en 1947 était à peine connu il y a seulement quelques années. N'ayant jamais fait l'objet de réédition depuis sa publication, seules quelques estampes extraites de ce livre étaient diffusées sans être présentées comme partie d'un tout. La réédition et l'analyse de son oeuvre ont été permises par la découverture de très nombreux croquis, esquisses et dessins préparatoires et du journal de Georges Horan-Koiransky (publié en parallèle par les éditions Créaphis). Ce foisonnement nouveau d'archives et d'informations et leur capacité à faciliter la compréhension d'une oeuvre à la fois douloureuse et elliptique nous ont amenés à réaliser une réédition augmentée des sources de ce " témoignage graphique " unique. En effet, ce récit dessiné sur Drancy, novateur et méconnu, constitue un document exceptionnel qui relate avec émotion et talent la misère quotidienne et l'effroi vécus par les internés et les déportés de ce camp majeur dans la persécution des juifs de France entre août 1941 et août 1944. La réédition respecte la conception originale de l'édition de 1947 et la reproduit intégralement mais dans une version augmentée avec un appareil critique et des documents inédits. Le livre est composé d'une préface de Serge Klarsfeld, qui rappelle toute l'importance de l'oeuvre de Georges Horan-Koiransky dans la connaissance du camp de Drancy ; d‘une introduction générale de Benoît Pouvreau ; du fac simile de l'édition de 1947 et d'une analyse approfondie de l'oeuvre de Georges Horan accompagnée de dessins et croquis inédits et d'extraits du journal. Benoît Pouvreau, est historien et chercheur au service du patrimoine culturel du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis. Il travaille sur l'histoire du logement, le patrimoine du XXe siècle et les lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale. Il a notamment publié Eugène Claudius-Petit, un politique en architecture (2004), dirigé Les graffiti du camp de Drancy (2014) et co-écrit Drancy, un camp en France (2015).

11/2017

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Photographie

Coréennes

En mai 1958, Chris Marker participe à un voyage organisé par le parti communiste français en République populaire de Corée, cinq ans après la fin de la guerre. Il rassemble en peu de temps un matériau documentaire impressionnant (photographies et notes), dont il tire un essai photographique en sept chapitres, Coréennes, publié aux éditions du Seuil (où il dirige la collection "Petite planète"). Marker écrit en quatrième de couverture : "Coréennes doit s'entendre ici au sens de Gnossiennes ou Provinciales, c'est-à-dire "pièces d'inspiration coréenne". On y retrouvera, outre les dames de Corée (qui à elles seules vaudraient plus d'un long métrage), des tortues qui rient, des géants qui pleurent, [...] et sur ce décor un pays anéanti hier par la guerre, qui repousse "à la vitesse d'une plante au cinéma" entre Marx et les fées ". La citation ne dénie ni l'attraction de l'auteur pour les visages féminins, pour les regards qu'elles lui rendent (cet arrêt du temps par la rencontre dans le regard est l'un des traits auxquels on reconnaît Marker), ni le réflexe, en quelque sorte naturel, du franchissement des limites entre littérature (contes et légendes inclus), musique, cinéma, photographie, BD, histoire, etc. ; elle est fidèle aux "commentaires" de Marker, dont on ne doit pas oublier à quel point ils rompent, par leur parti pris littéraire et par l'assomption du je" de l'écrivain, avec le didactisme, et la conception illustrative de l'image des "docucus" de l'époque. Il en va ainsi des "notes" de Coréennes, qui témoignent d'une hallucinante présence d'esprit (mais aussi de corps : être là) aux moindres détails qui font le prix du matériau documentaire quand il est, comme ici, repris dans le mouvement général d'une pensée profondément politique ; pensée politique qui ne dit pas son nom lorsqu'elle restitue à un peuple massacré par les guerres et les idéologies un peu de son histoire et une image de grâce et de force fidèle à sa culture. (La "beauté" des images de Coréennes est - il ne faudrait pas le dire - à elle seule une raison de l'avoir sous les yeux).

08/2018

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Littérature française

Folie meurtrière - Thriller

Une histoire tirée de faits réels, un suspense psychologique d'une noirceur extrême, dense et suffocant, qui repousse les limites du genre. "Folie Meurtrière" nous plonge dans un scénario digne des plus terribles histoires criminelles. Lorsqu'un psychopathe joue au jeu du chat et de la souris avec ses victimes. Un thriller d'une force inouïe. Michel Raymond, est Psychothérapeute installé dans le centre de la France à Châteauroux. Un de ses amis, inspecteur de police lui demande de bien vouloir l'aider sur une affaire sombre qui secoue tout le département et qui n'avance pas malgré toutes les enquêtes menées. Un double crime vient d'être commis puis, plusieurs disparitions autour d'un établissement que fréquente la jeunesse Berrichonne tous les week-ends, très vite les services de police dirigent leurs soupçons vers un sérial Killer déjà connu de leurs services. C'est le début d'un long chemin parsemé de cadavres qui durera plusieurs mois où les pistes vont s'entremêler pour les conduire dans plusieurs directions sans laisser d'indices. Torture psychologique, meurtre déguisé en suicide, abus sexuels... Tout y passera, jusqu'à ce que les deux amis parviennent enfin à découvrir l'horreur extrême. Pourtant, le plus dur commence pour Michel Raymond, qui doit à présent surmonter des menaces de mort et, surtout, accepter l'effroyable vérité : il connaît le commanditaire de ses agressions et de son futur enlèvement qui le conduira aux portes de l'enfer d'où personne ne peut revenir... Daniel Saint-Bonnet ne cesse de faire de nouveaux adeptes de son style percutant, où l'humour et le suspense ne sont jamais gratuits. Pourquoi se laisse-t-on prendre au jeu ? Parce que l'auteur sait toucher nos points sensibles. Existe-t-il un lien entre ces terribles faits divers ? ... On ne vit heureusement pas tout ce que traversent les personnages de ce passionnant ouvrage, mais on pourrait être l'un d'entre eux. L'auteur décrit avec une précision chirurgicale les étapes de la descente aux enfers du héros tel un homme en train de se noyer. Impossible de rester insensible ! Il nous fait trembler dès les premières pages, vous resterez accroché à l'ouvrage jusqu'au dénouement final... A déguster sans modération !

09/2017

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Critique littéraire

Maxime Du Camp. L'autre romancier

Malgré quelques succès de librairie incontestables et une existence littéraire dense, Maxime Du Camp est tombé dans l'oubli. Depuis la fin de sa vie, il n'en est plus sorti. Ami de Théophile Gautier, éditeur des plus grands écrivains de son temps, de Baudelaire aux frères Goncourt, il n'est plus connu que pour ses Souvenirs littéraires et ses révélations fracassantes sur la santé de son grand ami : Gustave Flaubert. Condamné pour son infidélité et considéré comme un traître aux théories esthétiques de l'auteur de Madame Bovary, Maxime Du Camp n'est plus lu ; jamais cité, il est rarement réédité. Pourtant, Du Camp a écrit deux grands romans, dont l'un rencontra très largement le public, deux recueils de poésie, dont l'un se présenta comme le manifeste d'une modernité révolutionnaire, et une belle série de contes et nouvelles. Largement empreinte de romantisme mais en adéquation avec le réalisme de son époque, son oeuvre a contribué à offrir dans la seconde moitié du XIXe siècle une autre littérature que celle de Flaubert. Si le personnage ducampien et l'esthétique romanesque qui le porte entretiennent de nombreux liens avec l'esthétique et le personnage flaubertiens, Maxime Du Camp propose, quant à lui, une littérature qui essaye d'être utile à son lecteur et qui se veut positive : une littérature plus sandienne. Loin du projet du livre sur rien et de l'esthétique de "l'art pour l'art", Maxime Du Camp a souhaité une littérature qui aide son semblable à vivre et à accepter la condition humaine. De l'épanchement autobiographique à une peinture de son époque, de ses tableaux parisiens à ses atmosphères orientales, Du Camp a cherché toutes les voies possibles pour éviter à l'art littéraire un repli sur soi qui le contraindrait bientôt à ne s'offrir plus qu'à une élite. En rupture avec son ami Flaubert et pourtant si proche, Maxime Du Camp s'est voulu l'autre romancier de son temps. Cette étude se propose comme une rencontre d'un écrivain sottement oublié, non pas dans un quelconque projet de réhabilitation d'un auteur que l'on jugerait mineur mais bien pour éclairer autrement le riche foisonnement parfois contradictoire de la littérature des années 1850/1880.

03/2013

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Poésie

Vous étiez ma maison

Je suis entrée chez vous. Comme dans un terrier. Je me souviens du feu dans l'âtre. Vous. Votre maison. Votre allure de fée. Une odeur de résine, de sauge et de plantain. Des bougies sur la table. Les flammes dans la cheminée. Des tissus, des tapis, des flacons. Un piano. Et des icônes de Marie. Vous. Votre douceur d'aïeule. Et mon corps qui se dénoue un peu, qui replie griffes et crocs. Vous me regardez dans les yeux. Vous me lisez. En creux. En silence. Au milieu. Violaine Lison guide ses lecteurs comme au travers d'un conte. Une narratrice voyage des rues pavées de la ville aux sentiers sinueux des forêts, entre les arbres et les fougères, parmi bêtes et plantes. Elle y croise une femme âgée, mi-fée, mi-sorcière, figure bienveillante qui rapièce et protège, joue du piano et de la machine à coudre. Cette dernière invite la visiteuse à passer le seuil de sa maison, à s'entourer de ses objets, de ses odeurs, des ronronnements du chat et des craquements du feu de cheminée. Une relation dense se tisse entre les deux femmes. Les lundis deviennent leur rendez-vous régulier avec la forêt et la vieille machine à coudre. Les vêtements, comme des secondes peaux, sont réparés avec soin, les blessures cicatrisent et les coeurs s'allègent. Votre maison appartient à la forêt. Il n'y a pas de frontière, pas de douane. Vous habitez les bois. Et les bois vous habitent. Des châtaigniers mangent à votre table. Votre potager a le pouls régulier d'un bocage. Mais lorsque la maison se vide sans prévenir, c'est un terrible silence qui s'installe. Questions et doutes refont surface : vers qui se tourner quand les repères disparaissent, quand les lieux familiers deviennent lointains et que les gestes rassurants perdent leur sens ? comment appréhender un tel héritage ? à nouveau la nature bienveillante sera le refuge... L'écriture à fleur de peau de Violaine Lison nous emmène, au rythme des nuits et des chapitres, à nous perdre en forêt et à y découvrir des chemins cachés, des clairières secrètes ou des cabanes de sorcières, pour mieux s'y retrouver ou pour se construire un lieu à soi.

09/2022

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Canada - Québec

Explorez les Cantons-de-l'Est et la Montérégie

Guide Ulysse Explorez les Cantons-de-l'Est et la Montérégie, pour planifier un voyage dans ces régions du Québec : attraits, activités, restaurants, sorties, hôtels. Le guide Ulysse Explorez les Cantons-de-l'Est et la Montérégie est l'outil idéal pour planifier un voyage dans ces régions du Québec. Tout en couleurs et en photos, il est aussi agréable à consulter que pratique grâce à son format de poche et à sa structure compréhensible en un clin d'oeil. Les listes thématiques de l'introduction illustrent ce que ces destinations ont de mieux à offrir et facilitent l'organisation de votre séjour selon vos envies, tout en ciblant les incontournables. Le chapitre " Découvrir " propose des itinéraires clés en main pour ne rien manquer : la Route des vins des Cantons-de-l'Est, le long de laquelle s'étalent plusieurs vignobles et de charmants villages, dont Frelighsburg ; les villes et attraits voisins des lacs Memphrémagog et Massawippi, que ce soit Magog et son ambiance animée, l'élégante North Hatley ou la superbe abbaye de Saint-Benoît-du-Lac ; Sherbrooke et ses musées intéressants ; le parc national du Mont-Mégantic et son fameux ASTROLab, dans l'arrière-pays des Cantons-de-l'Est ; les parcs nationaux du Mont-Saint-Bruno et des Iles-de-Boucherville de la Rive-Sud ; la région du Suroît, ses villes (Vaudreuil-Dorion et Salaberry-de-Valleyfield...) et ses nombreux sites archéologiques ; sans oublier les villes historiques établies le long du Richelieu, telles que Chambly, Saint-Jean-sur-Richelieu, Saint-Denis-sur-Richelieu et Sorel-Tracy. Un plan clair et précis permet de se repérer dans le secteur que couvre chaque itinéraire en localisant les attraits, activités, boutiques d'artisans, restaurants, bars, boîtes de nuit et lieux d'hébergement. Impossible de louper quoi que ce soit ! Qui plus est, un système d'étoiles et les coups de coeur d'Ulysse vous guident vers les adresses qui se distinguent. Le chapitre " Pratique ", bourré de renseignements utiles pour mieux voyager, complète l'ouvrage. A tout cela s'ajoutent des cartes à l'intérieur des couvertures dépliantes : vue générale des Cantons-de-l'Est et de la Montérégie et leurs accès.

05/2021

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Motivation, conflit

Mettre fin à tous les conflits. Aux racines de la cohésion

Prenez garde car ce livre pourrait bien changer votre vie. L'analyse qu'il porte a déjà permis à de nombreuses personnes et à de nombreuses équipes de retrouver le chemin de la sérénité et de la cohésion, par une prise de conscience fulgurante. Ne le prenez pas mal, mais il y a de très fortes probabilités pour que vous ne sachiez pas ce qu'est un conflit, comme 99,9 % de vos congénères. Vous objecterez probablement que si, vous le savez, puisque toute votre vie a été "agrémentée", si l'on peut dire, de très nombreux conflits, chroniques ou ponctuels, bénins ou sévères. Vous baignez dans le conflit donc vous pensez savoir ce que c'est, par expérience. Rectifions, si vous le permettez. Vous savez ce qu'est une altercation, vous savez ce qu'est l'adversité, vous savez ce qu'est une menace, vous savez ce qu'est l'injustice. Et vous savez que tout cela est très désagréable à vivre, même sans savoir vraiment ce qu'est un conflit. Mais pouvez-vous vraiment affirmer que vous savez d'où viennent les conflits ? Nous sommes plus sûrement empêtrés dans les conflits que nous ne savons les démêler. L'erreur commune, également commise par les dictionnaires eux-mêmes, consiste à considérer que le conflit c'est la "bagarre", cet événement tonitruant, explosif et intempestif, auquel il faut mettre bon ordre pour revenir au calme et à la civilisation. C'est ainsi que l'océan des conflits dans lequel nous baignons tous les jours, avec tous, et partout, y compris ceux qui nous sont chers, est purement et simplement dénié, avec pour effet de faire vivre à tous l'enfer sur terre : les crises, le silence, le mal-être et la peur. Cette inconscience et cette incapacité à gérer la diversité sont, pour ainsi dire, dramatiques. Comme tout un chacun a pu l'expérimenter, un simple mot, un concept, une phrase, une citation, ont le pouvoir d'influencer durablement, voire de faire totalement basculer la vie d'une personne. C'est l'ambition de cet ouvrage. Comme beaucoup d'autres avant vous, lorsque vous saurez ce qu'est un conflit, vous n'en aurez plus, du moins, plus jamais comme avant.

04/2021

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Design

Nous rêvons de silence

Adriano Olivetti (1901-1960) a développé l'oeuvre de son père et a su faire de la marque OLIVETTI une référence mondiale dans le domaine des machines à écrire. La réussite industrielle associée à l'esprit humanitaire distingue son action. Cet élan visionnaire a été inspiré par les idées de communauté et de fédéralisme, qui selon lui devraient être le fondement d'un nouvel ordre social, dans le respect de l'individu et de son rapport à la nature. Adriano Olivetti a créé une sorte de Bauhaus italien : "L'entreprise devient une icône mondiale du style à travers les machines à écrire Lettera 22 et 32. En 1952 une exposition au MOMA consacre l'Olivetti et constitue une date de baptême de l'Italian Style", comme le souligne Alberto Saibene dans son introduction. Pagine d'Arte invite le lecteur français à la découverte des écrits d'Adriano Olivetti parus en italien aux éditions Comunità de la Fondation Olivetti. L'ambition d'Adriano Olivetti (1901-1960) est celle de créer une activité industrielle moderne, dans le cadre d'une vision humaniste et du respect du travail de ses collaborateurs. Il est sensible aux relations sociales et en même temps attentif à la communication d'entreprise. Olivetti essaie de rénover l'esprit de la culture italienne en modernisant le monde du travail. Le fascisme brise son espoir d'un socialisme modéré et l'oblige, en tant que juif, à se réfugier en Suisse en 1944. Il accomplie un tour industriel aux Etats-Unis où il étudie le passage de la production de la phase mécanique vers le nouveau modèle de l'électronique. Homme de pensée et homme d'action, Adriano Olivetti a inventé une icône mondiale en créant sa mythique machine à écrire Lettera 22. Proche de Denis de Rougemont, il s'engage dans la défense d'un idéal mouvement fédéraliste pour l'Europe. Sa vision performante et humaniste du monde du travail en pleine évolution, est ici proposée pour la première fois en français. Adriano Olivetti était persuadé que les racines de l'être humain se trouvent dans la nature : il insiste sur la responsabilité de l'homme vers l'environnement et propose une société nouvelle à la mesure de l'homme.

04/2021

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Littérature française

Sombre éclat

Et si l'ignorance et la barbarie avaient reculé, ne fut-ce qu'un instant ? Et si, au coeur de l'horreur des combats, dans la poussière grise, deux guerriers avaient pu s'entendre ? Qu'aurait-il eu à se dire ces deux hommes ; un officier " indigène " et un officier de la Wehrmacht ? Un huis clos dense, humain et tragique. Charles Ntchorere n'est pas le fruit de mon imagination. C'est un héros bien réel. Né à Libreville, il a combattu en tant que tirailleur sénégalais lors de la Première guerre mondiale qu'il achève en sergent. Il parvient au grade de capitaine avant la seconde. Cet " indigène ", comme l'on disait alors dans l'armée, et ailleurs, a reçu de nombreuses décorations pour sa bravoure. Son histoire s'achève le 7 juin dans le village d'Airaines en 1940, près d'Amiens. Après quelques jours de combat, ses hommes, une unité " mixte ", et lui doivent se rendre, débordés par la blitzkrieg et l'avancée des troupes de 7e division blindée de Rommel. Les troupes du capitaine sont restées là, un sacrifice volontaire, pour couvrir la retraite du reste de leur régiment. La Wehrmacht, à son habitude, trie les prisonniers : les simples soldats d'un côté, les officiers de l'autre. Le capitaine Ntchorere, lui, considéré comme un animal par les nazis, sera froidement exécuté d'une balle derrière la tête. S'achève l'Histoire, commence la mienne. Et si ? Et si un officier allemand, prussien de grande famille, tout en rigueur militaire, avait saisi une chance de parler avec lui ? Et si les deux hommes avaient pu échanger sur les concepts d'humanité, d'honneur, de nation, de combat, d'amour, de vie ? Et si l'ignorance et la barbarie avaient reculé, ne fut-ce qu'un instant ? Et si, au coeur de l'horreur des combats, dans la poussière grise, deux guerriers avaient pu s'entendre ? Je ne refais pas l'histoire. Elle est tragique. Je l'interroge puis je l'imagine. Qu'aurait-il eu à se dire ces deux hommes ? Et si ? ...

01/2022

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Poésie

Ils restent

"D'où viennent nos pères ? Qui sont-ils ? Que transmettent-ils ? Et qu'attendent les fils ? " sont les questions que pose Eric Courtet. Les non-dits balisent nos vies le plus souvent, et nous faisons avec, reconstruisant notre propre histoire et celles de nos aînés. C'est ce silence qui est ici souligné avec ces portraits de pères et de fils réunis, de tous âges, un "arrêt sur image" qui puisse enclencher une narration pour le regardeur, en territoire intime - une autre vérité. Au-delà des ressemblances (ou leur absence) entre les sujets, c'est avant tout les jeux de regard, les postures et les gestes qui frappent. Tendresse ou dureté, pudeur, gêne ou affection, complicité ou timidité, malaise... ces sentiments, auxquels participent le décor et les tenues, ne sont pas donnés d'emblée mais évoqués par le hors-champ, l'au-delà de l'image. Derrière la frontalité apparente, quand bien même les sujets sont de dos, c'est une approche fragile de tous les noeuds éventuels, tous les secrets qui relient les pères et les fils ; les transmissions possibles ou rejetées, professionnelles ou de toutes sortes (le goût pour tel sport, la musique, la nature...) - en un mot : les racines, qu'on est invités à interroger, entre passé et futur, parce qu'ils restent, les pères, les fils. Les racines ou les sources... Marie-Hélène Lafon, dont on connaît l'obsession dans ses livres pour l'arrachement et l'attachement à une terre d'enfance, s'est glissée entre ces images pour y proposer sa propre narration, sa propre lecture des silences. Par petits blocs de prose dense (et deux poèmes), elle redonne parole aux fils, et peu importe qu'on puisse retrouver tel ou tel élément des images dans ces textes, ils ne font surtout pas légendes parce que ce qu'on entend c'est une voix, où affleurent sentiments et sensations toujours paradoxales - humaines. Proposant une mémoire à ces fils, elle nous invite à son tour, avec Eric Courtet, à interroger la nôtre, à regarder ces visages, ces attitudes à l'aune de notre propre histoire, en écho. A lire la fragilité des généalogies et des filiations, comme, des arbres, "[la] peau, [le] grain, [les] velours. [Le] silence".

03/2023

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Monographies

Pleased to meet you N° 13, février 2022 : Pleased to meet you Moffat Takadiwa. Edition bilingue français-anglais

" Présenter l'artiste comme une rock star " sert de boussole éditoriale à la collection Pleased to meet you qui souhaite offrir une approche la plus intime et inédite possible de l'artiste et de son oeuvre. Le choix du format " magazine ", à la structure plus libre et décontractée qu'un catalogue, est décisif pour susciter la proximité et l'empathie. Au fil des titres parus se dessine une galerie de portraits d'artistes singuliers, habités et inspirants. Le treizième numéro de la collection est dédié à Moffat Takadiwa, artiste né en 1983 au Zimbabwe, qui a rapidement acquis une importante notoriété sur la scène internationale de l'art contemporain grâce à ses sculptures de grande envergure réalisées à partir de rebuts. Après collecte et tri de déchets informatiques, bouchons plastiques, brosses à dents et tubes de dentifrice, réunis par formes et couleurs, toujours en très grande quantité, l'artiste tisse ensemble ces objets en de riches tentures. Suspendues aux murs, ces étoffes post-industrielles aux formes organiques atteignent par leur préciosité une aura d'objets totémiques ou ritualisés. Appartenant à la génération née après l'indépendance du Zimbabwe, Moffat Takadiwa traduit dans son oeuvre ses préoccupations liées aux questions de consommation, d'inégalité, de post-colonialisme et d'environnement. Mettant en pratique ses idées et convaincu que l'art peut servir de levier au développement de sa communauté, il prend une part active dans un espace culturel à Harare. Pleased to meet you Moffat Takadiwa, la première publication consacrée à l'artiste, rend compte de l'oeuvre au plus proche du processus à travers des vues de l'atelier et des gestes des assistants, de détails des sculptures et de photos d'exposition, sans oublier en arrière-plan un aperçu de l'effervescence de la scène artistique zimbabwéenne. Trilingue français, anglais et shona, la publication rassemble une variété de textes pour envisager les différentes facettes de l'oeuvre, depuis une dense interview avec le critique et commissaire d'expositions Morad Montazami jusqu'à un texte de fiction écrit par l'écrivain zimbabwéen Ignatius Mabasa.

01/2022

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Suisse

Le guide de la Suisse en train

La Suisse a la particularité d'être un pays qui se laisse volontiers découvrir en train. Son réseau ferroviaire est dense, les circulations sont cadencées, et tout est fait pour fluidifier les transits ferroviaires. Le guide de la Suisse en train a pour ambition de faire voyager le lecteur aux quatre coins de ce pays si divers. Structuré autour de onze villes majeures, il présentera aussi bien des lieux mythiques que des petits recoins de sites insolites beaucoup moins connus du grand public. La plupart de ces lieux sont atteignables par voie ferrée. Et si, d'aventure, le voyage amène le lecteur tout au bout d'une ligne de chemin de fer, d'autres modes de transport public sauront prendre le relais : tramways, trolleys ou bus en ville, bateaux sur les rives des lacs, et trains à crémaillère ou funiculaires, parfois téléphériques, en montagne. Ce guide de bons conseils aidera le visiteur-voyageur à organiser au mieux ses déplacements en train à travers tout le pays. Il donnera une sélection d'adresses pratiques (hébergements, cafés, musées, etc.) pour se cultiver, se distraire et s'informer... Ce guide sera le support parfait pour découvrir la Suisse. L'ouvrage sera divisé en deux parties. Dans la première, un parcours vous est proposé autour de onze villes étapes à partir desquelles vous pourrez rayonner : Bâle, Berne, Coire, Genève, Fribourg, Lausanne, Lucerne, Lugano, Neuchâtel, Sion et Zurich. Cet itinéraire précise le meilleur moyen de rejoindre ces villes en train, présente leurs systèmes de transport public et indique leurs principaux points d'intérêt (avec des propositions pour se loger et se nourrir), ainsi que des suggestions d'excursions accessibles en train dans la région qui les entoure. En complément, les amateurs retrouveront sur le site aiguillages.eu de très nombreuses idées de balades à but ferroviaire à réaliser à partir de ces villes étapes. La seconde partie vous suggérera des parcours à thème de 3, 4, 6, 8 ou 15 jours à réaliser en train et en transport public pour tirer le meilleur parti de votre Swiss Travel Pass. Ce guide de 208 pages sera richement illustré de photos et de cartes.

04/2024

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Philosophie

Scénarios de la mondialisation culturelle. Tome 1, Du retour du religieux

Peut-on parler d'une culture mondiale ? A première vue la réponse est positive. La mondialisation repose sur une universalisation économique accompagnée d'une universalisation politique. Le système de l'économie monde repose sur l'expansion des marchés et sur la généralisation de l'entreprise comme institution totale. Ce système a pour forme politique la démocratie régime appelée à se répandre partout avec ses droits de l'homme et du citoyen. L'universalisation culturelle semble s'imposer avec les médias de masse du capitalisme cognitif, avec l'unification linguistique opérée par l'anglo-américain, avec l'expansion d'un idéal de vie individualiste centré sur la consommation. Le néolibéralisme se présente comme la conception totalisante du monde, de ce monde. C'est ainsi en ces conditions que s'accomplit ce que l'on nomme le retour de la religion. Sous ce terme se dissimule une pluralité de phénomènes qui défient les théories disponibles de la religion notamment celles qui se définissent comme critique de l'imaginaire idéologique. Concurrence des monothéismes, vitalité exceptionnelle de l'Islam, recul des hérésies égalitaires du christianisme, poussées d'intégrisme théologico-politique au sein des religions universelles, tentations de recours à la guerre sainte, émergence de religions bricolées soutenant l'intégration dans une société de concurrence, marché des croyances absurdes et ce au sein d'une époque qui devait être selon Weber celle du désenchantement et du rationalisme calculateur. Sous cette mosaïque bigarrée se constituent des rapports complexes de pouvoir autour d'enjeux bien terrestres et rien n'assure que les masses subalternes ne trouvent là satisfaction de leur désir d'émancipation cruellement dénié. Les luttes d'émancipation doivent s'expliquer avec ce retour du religieux et affronter ce qui fait la force des religions, une puissance ambiguë de symbolisation compensatrice et efficace, reformulée au sein des flux de désymbolisation de l'économie monde. Comment articuler les uns avec les autres les éléments d'une théorie des formes religieuses en mondialisation et les prémices d'une théorie du Tiers symbolique rationnel au nom duquel les conflits multiples des masses subalternes peuvent faire référence ?

02/2011

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Beaux arts

Palézieux. Oeuvres sur papier - Coffret en 4 volumes : Estampes ; Dessins ; Lavis et aquarelles ; Essais et témoignages

Quatre petits volumes ressemblant à des carnets nous introduisent, y compris sur le plan matériel, à l'oeuvre sur papier du peintre et graveur suisse Gérard de Palézieux (Vevey 1919-Veyras 2012). Après sa formation à l'Ecole des beaux-arts de Lausanne, il réside à Florence pendant la Seconde Guerre mondiale, puis s'installe dans le canton du Valais, où il vivra jusqu'à sa mort. La lumière, les usines et la campagne italiennes constitueront un ancrage important pour sa poétique, parfois très proche de celle de Giorgio Morandi, dont Gérard de Palézieux fait la connaissance en 1953 et avec qui il restera en contact jusqu'au décès du peintre bolonais. Mais son oeuvre témoigne aussi d'autres sources d'inspiration, tels les effets lumineux de Canaletto et de Claude Lorrain. En 1969, après un voyage au Maroc, il découvre l'aquarelle, technique qui va l'aider à élargir sa vision et lui permettre de dissoudre toute pesanteur en une pure luminosité. C'est à Venise que, à partir de 1972, Palézieux trouve sa véritable voie, grâce aux qualités de rapidité et de transparence du médium, une voie très proche d'une sagesse et d'un retrait du monde prônés par les peintres chinois. A partir de ce moment-là, le graveur s'ouvre à des expériences beaucoup plus libres, en se passionnant pour des techniques comme l'aquatinte ou le monotype lui permettant de traduire dans des paysages d'une extrême sensibilité le passage du temps. Solitaire, instinctif, fidèle à ses émotions, Palézieux n'a jamais renoncé à la peinture telle qu'il l'avait apprise de ses maîtres. "Je suis un attardé, disait-il, un isolé, dans un siècle qui me dépasse". En dehors de tout courant, de toute posture, son regard sur le monde se révèle néanmoins étonnamment juste, et chargé d'un étrange pouvoir de résistance. Dans ses images peintes ou gravées, il évoque les choses et les pays avec une réserve qui traduit les incertitudes de notre temps, ses abandons ; pourtant jamais il n'appuie sur la plaie et jamais il ne force l'expression. Ses aquarelles de neige, ses aquatintes au sucre disent le retrait de la lumière, la force inéluctable du temps, opposant aux contingences et aux discours personnels un art qui tente de renouer avec le simple et l'universel.

10/2019

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BD tout public

Legio patria nostra Tome 1 : Le tambour

Et ainsi naquit la Légion Etrangère. Le 30 avril 1863 au Mexique, 62 légionnaires de la 3e compagnie du 1er bataillon du Régiment Etranger sont piégés par 2 000 soldats mexicains dans une hacienda délabrée du village de Camaron sur la route de Vera Cruz. Sous une chaleur de plomb, sans boire ni manger, ces légionnaires repousseront les assauts des Mexicains pendant près de douze heures. Ils ont juré à leur Capitaine de ne pas se rendre. Ils tiendront parole, écrivant ainsi sans le savoir l'histoire de la Légion, Camerone, la défaite devenue une légende. Sept ans plus tôt, à Lyon, Casimir, un gamin des rues, commet un meurtre en voulant protéger sa mère des violences de son souteneur. Contraint de fuir la ville, il entraine avec lui son meilleur ami Dino qui rêve d'un avenir meilleur. Mais échapper à son destin est un jeu dangereux, et c'est dans les griffes du Maure, un chef de bande tyrannique et pervers, qu'ils se trouveront pris au piège. Un piège mortel dont Casimir devra s'échapper seul, trouvant refuge à Toulon où sa rencontre avec Evariste, un ancien soldat, dandy et joueur invétéré, l'amènera à s'enrôler sous un faux nom dans les rangs d'un corps d'armée à la réputation douteuse : la Légion Etrangère. Mais pour la première fois depuis longtemps dans la vie de Casimir, un rayon de soleil apparait en la personne de Zélie, des immenses yeux verts et un tempérament intraitable, avec qui il envisage une nouvelle vie au-delà de la méditerranée. Sa décision est prise, il va déserter. L'histoire de Casimir commence à peine, il ne sait pas encore qu'il va devenir un héros... Pour sa première bande dessinée, Jean-André Yerlès, scénariste pour l'audiovisuel, s'associe au flamboyant dessin de Marc-Antoine Boidin pour nous plonger dans une épopée virtuose et romanesque aux sources de la Légion étrangère. Une institution aujourd'hui chargée de symbole et dont la légende s'est écrite dans le sang, au Mexique, lors de la bataille de Camerone de 1863. En 5 volumes, Legio Patria Nostra (" La Légion, notre patrie ", devise de la Légion) nous raconte autant cette histoire que le parcours initiatique d'un orphelin des rues qui trouvera sa famille dans la Légion et apprendra parmi eux à devenir un soldat, un guerrier et tout simplement un homme dans la France turbulente du Second empire.

10/2019

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La règle du jeu n°74

SPLENDEURS ET MISERES DU MONDE CONTEMPORAIN Fidèle à son ambition de donner à voir le monde contemporain dans sa diversité et son étrangeté, La Règle du jeu propose ici un numéro qui, à l'image de l'oeuvre Acidquiat figurant sur sa couverture, aspire à dépeindre les splendeurs et les misères de la modernité. Les réseaux sociaux sont-ils vraiment un lieu de socialisation ? Permettent-ils de rompre les distances qui séparent le " moi " de son prochain ? Sont-ils un incubateur d'amitiés ? Faut-il, en somme, se fier à leurs faux-semblants d'agora universelle ? Ou, au contraire, les tenir pour une dystopie réalisée ? Comment la " Génération Tinder " réinvente-t-elle l'amour et le désir ? Une rencontre peut-elle faire l'objet d'une application digitale ? Et, si oui, quels sont les effets, vertueux et contreproductifs, d'un tel phénomène ? La dérision contemporaine n'est-elle pas le dernier masque endossé par l'esprit de sérieux ? Et les " humoristes " ses derniers avatars ? Comment retrouver, en ce cas, la possibilité du rire ? Comment décrire, enfin, l'empreinte laissée dans notre société par l'absence de Dieu ? Ce n'est pas un hasard, en somme, si le numéro 74 de La Règle du jeu s'ouvre sur un dossier rendant hommage au rocker Nicolas Ker - figure qui, à elle seule, cristallisait bien des éclats, bien des énigmes de la modernité. Mais aussi : - " Souvenirs de Nicolas Ker " : un dossier où Bernard-Henri Lévy, Arielle Dombasle, Florine Delcourt et Patrick Mimouni saluent la mémoire de l'artiste défunt. - " Sartre et Simone de Beauvoir, chambre à part " : un texte de Julie Lautier sur les années que passèrent les deux écrivains à l'hôtel Lousiane - Un texte de Gilles Hertzog sur le rapport que Turner et Manet entretinrent avec Venise. - Un dialogue, pour le moins étonnant, entre Marie S'Infiltre et la rédaction de La Règle du jeu. - Vieux Couples, un roman-nouvelle inédit de Camille Cabestan, l'auteur anonyme de notre revue. - " De quoi Charlus est-il le nom ? " : un article d'Avery Colobert proposant une nouvelle hypothèse de lecture à propos de l'onomastique proustienne. - " Quelques philosophes " : un dossier photographique de Bruno de Monès, qui revient sur ses rencontres avec Foucault, Deleuze ou encore Derrida. - " La Fontaine et l'amour " : un article de Vincent Roy - Des textes inédits de Baptiste Rossi et Florent Zemmouche

11/2021